Coucou c'est moi
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Coucou c'est moi
J'ai écrit le titre dans un grand élan de spontanéité... c'est dire comme m'exprimer sur ce forum me fait déjà du bien !
Pourtant – mais comme bon nombre d'entre vous j'ai l'impression – je n'ai jamais été diagnostiquée "zèbre", ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Ce n'est qu'à force de lectures (Trop intelligent pour être heureux ? a été déterminant) que j'ai commencé à m'identifier à un tel "personnage", distinct de l'Asperger ou encore du dépressif, atypisme ou trouble au sujet desquels je me suis également documentée. Tout en moi cherche à comprendre ce qui se passe... en moi, des choses les plus triviales (comment diable se fait-ce que je suis allée à la selle aujourd'hui ?!) aux plus métaphysiques. Je cherche à compenser par là un sentiment d'incompréhension et de solitude immense, qui éveille chez moi une profonde tristesse et qui explique aussi que, tous les jours, je m'ennuie, et me laisse aller, vide oblige, à de grandes angoisses, sous forme de crises, parfois, souvent en fait, au sujet, là aussi, de futilités comme de problématiques insolubles dans le temps d'une vie d'homme. A part cela, je suis quelqu'un qui oscille entre sociabilité intense, sur la base d'un altruisme qui me conduit à me négliger voire à m'oublier, et isolement, faute de trouver toujours écho à mes attentes ou à mes pensées, même dans mon entourage le plus proche et dont je reconnais tous les jours la grande qualité. Je n'ai jamais eu de difficultés scolaires : je prépare aujourd'hui l'agrégation de géographie à l'Ecole Normale Supérieure et suis titulaire d'un Master dans ce domaine. J'entretiens depuis toujours d'excellentes relations avec mes professeurs. J'ai pourtant souvent le sentiment d'être incomprise, même d'eux, que j'ai nommés interlocuteurs privilégiés depuis ma plus tendre enfance où je les nommais "papa", "maman"... et me sens coupable de le penser, de l'écrire, car j'ai le sentiment de faire tourner le monde autour de moi à la manière d'une égoïste. La spirale d'auto-flagellation est enclenchée.
Je suis une jeune femme de 23 ans. Je m'appelle Mélanie, je vis à Paris (et me rendrais volontiers aux rendez-vous organisés dans les bars si vous m'accueillez) où je me forme pour devenir enseignante – ma plus grande aspiration à ce jour. Je ne le deviendrai pas tout de suite, cependant, car je suis en même temps en plein combat (pour la comprendre) d'une anorexie mentale plutôt sévère, qui me conduit sur la voie de l'hôpital où je devrais entrer dans les mois qui viennent. Parmi mes angoisses, il y a ainsi celle, paralysante, de la nourriture, sujet auquel je me pose d'infinies questions depuis longtemps... peut-être pour combler l'ennui. Passionnée d'écriture, je lui attribue un rôle thérapeutique sur un blog (dont je serais heureuse de vous transmettre l'adresse quand je le pourrai), où je tente de comprendre, encore une fois, ce qu'est cette maladie, ce qu'elle me fait et, surtout, quelle est la pertinence de telle ou telle voie pour en sortir. Mais je reconnais aussi que cette tentative d'intellectualisation est une stratégie de mise à distance comme j'en ai beaucoup pratiquées (j'ai été jusqu'à la théoriser dans mon dernier mémoire de Master et sur un autre blog), afin de me dissocier de mes émotions. C'est dans des stages de développement personnel assisté par le cheval (mon autre passion) que j'apprends à les identifier et à faire avec... mais ce n'est pas naturel chez moi. Symptôme du zèbre ? Je ne sais pas. Symptôme d'atypisme, sans doute, et c'est ce sentiment de "déviance" par rapport à une norme qui me pousse à me présenter ici.
Merci de m'avoir lue et bonne journée.
Pourtant – mais comme bon nombre d'entre vous j'ai l'impression – je n'ai jamais été diagnostiquée "zèbre", ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Ce n'est qu'à force de lectures (Trop intelligent pour être heureux ? a été déterminant) que j'ai commencé à m'identifier à un tel "personnage", distinct de l'Asperger ou encore du dépressif, atypisme ou trouble au sujet desquels je me suis également documentée. Tout en moi cherche à comprendre ce qui se passe... en moi, des choses les plus triviales (comment diable se fait-ce que je suis allée à la selle aujourd'hui ?!) aux plus métaphysiques. Je cherche à compenser par là un sentiment d'incompréhension et de solitude immense, qui éveille chez moi une profonde tristesse et qui explique aussi que, tous les jours, je m'ennuie, et me laisse aller, vide oblige, à de grandes angoisses, sous forme de crises, parfois, souvent en fait, au sujet, là aussi, de futilités comme de problématiques insolubles dans le temps d'une vie d'homme. A part cela, je suis quelqu'un qui oscille entre sociabilité intense, sur la base d'un altruisme qui me conduit à me négliger voire à m'oublier, et isolement, faute de trouver toujours écho à mes attentes ou à mes pensées, même dans mon entourage le plus proche et dont je reconnais tous les jours la grande qualité. Je n'ai jamais eu de difficultés scolaires : je prépare aujourd'hui l'agrégation de géographie à l'Ecole Normale Supérieure et suis titulaire d'un Master dans ce domaine. J'entretiens depuis toujours d'excellentes relations avec mes professeurs. J'ai pourtant souvent le sentiment d'être incomprise, même d'eux, que j'ai nommés interlocuteurs privilégiés depuis ma plus tendre enfance où je les nommais "papa", "maman"... et me sens coupable de le penser, de l'écrire, car j'ai le sentiment de faire tourner le monde autour de moi à la manière d'une égoïste. La spirale d'auto-flagellation est enclenchée.
Je suis une jeune femme de 23 ans. Je m'appelle Mélanie, je vis à Paris (et me rendrais volontiers aux rendez-vous organisés dans les bars si vous m'accueillez) où je me forme pour devenir enseignante – ma plus grande aspiration à ce jour. Je ne le deviendrai pas tout de suite, cependant, car je suis en même temps en plein combat (pour la comprendre) d'une anorexie mentale plutôt sévère, qui me conduit sur la voie de l'hôpital où je devrais entrer dans les mois qui viennent. Parmi mes angoisses, il y a ainsi celle, paralysante, de la nourriture, sujet auquel je me pose d'infinies questions depuis longtemps... peut-être pour combler l'ennui. Passionnée d'écriture, je lui attribue un rôle thérapeutique sur un blog (dont je serais heureuse de vous transmettre l'adresse quand je le pourrai), où je tente de comprendre, encore une fois, ce qu'est cette maladie, ce qu'elle me fait et, surtout, quelle est la pertinence de telle ou telle voie pour en sortir. Mais je reconnais aussi que cette tentative d'intellectualisation est une stratégie de mise à distance comme j'en ai beaucoup pratiquées (j'ai été jusqu'à la théoriser dans mon dernier mémoire de Master et sur un autre blog), afin de me dissocier de mes émotions. C'est dans des stages de développement personnel assisté par le cheval (mon autre passion) que j'apprends à les identifier et à faire avec... mais ce n'est pas naturel chez moi. Symptôme du zèbre ? Je ne sais pas. Symptôme d'atypisme, sans doute, et c'est ce sentiment de "déviance" par rapport à une norme qui me pousse à me présenter ici.
Merci de m'avoir lue et bonne journée.
melargwenn- Messages : 2
Date d'inscription : 09/01/2018
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Coucou c'est moi
Bonne découverte du forum, et bienvenue à toi !
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Coucou c'est moi
Bonjour Melargwenn,
Ta remarque sur l'anorexie résonne en moi... Je vis avec depuis mes 17 ans (j'en ai 34), j'ai bien essayer de croire pendant des années que le problème était résolu (œillères, œillères!!) mais devenir mère m'a tout renvoyé en pleine face! Donc Acte... je vois l'anorexie comme un peu l'alcoolisme dans le sens où on peut s'en sortir mais on reste fragile et à surveiller à vie... Mais p-ê me trompe-je et on peut en guérir complètement... des avis d'autres concernés?
En tout cas bienvenu de la part d'une nouvelle venue !
Ta remarque sur l'anorexie résonne en moi... Je vis avec depuis mes 17 ans (j'en ai 34), j'ai bien essayer de croire pendant des années que le problème était résolu (œillères, œillères!!) mais devenir mère m'a tout renvoyé en pleine face! Donc Acte... je vois l'anorexie comme un peu l'alcoolisme dans le sens où on peut s'en sortir mais on reste fragile et à surveiller à vie... Mais p-ê me trompe-je et on peut en guérir complètement... des avis d'autres concernés?
En tout cas bienvenu de la part d'une nouvelle venue !
Invité- Invité
Re: Coucou c'est moi
"Coucou c'est moi"
Jolie entrée en matière
Jolie entrée en matière
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Coucou c'est moi
Hello et bienvenue sur le forum j'espère que tu y trouveeras ce (et ceux) que tu cherche
Nivek-I- Messages : 14
Date d'inscription : 30/11/2017
Age : 35
Localisation : Clermont-Ferrand
Re: Coucou c'est moi
Merci à tous de vos petits mots
caméléonneandco, je ne sais pas très bien encore, cela ne fait pas très longtemps que je me suis faite à l'idée de la guérison. Mais je suis moi aussi preneuse d'éventuels témoignages, qui auront peut-être leur place ailleurs dans le forum (je n'ai pas cherché, il y a peut-être déjà des posts à ce sujet ?)
caméléonneandco, je ne sais pas très bien encore, cela ne fait pas très longtemps que je me suis faite à l'idée de la guérison. Mais je suis moi aussi preneuse d'éventuels témoignages, qui auront peut-être leur place ailleurs dans le forum (je n'ai pas cherché, il y a peut-être déjà des posts à ce sujet ?)
melargwenn- Messages : 2
Date d'inscription : 09/01/2018
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