L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
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L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
:suspect:
Dernière édition par Gгєyร๏๓є le Dim 2 Sep 2018 - 12:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Ben voilà lance toi, au moins dans l’écriture de ton roman sans forcément escompter une publication. Les auster ou autres ont marné la vallée avant d’être publiés. Leur foi en eux les a hérissé encore et encore jusqu’au beau jour qui leur a permis de soupeser enfin en un volume réuni tous leurs mots. J’ai écris un récit qui dort dort dort. Je n’ai pas envie de le réveiller ou même de le publier. C’est ainsi. Quand je fais je ne prévois pas plus que le faire, ensuite vient une autre histoire. Cependant le principal dans cette affaire est de se faire plaisir et de laisser couler de soi personnages et intrigues qui nous échappent et qui nous amusent. À suivre donc.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Lance-toi ! A ton âge, on fonce !
Mais je ne te donnerai pas de conseils,
"parmi les ZC, il y aurait des écrivains qui ont"....râté, et j'en suis.
Par râté, j'entends : quelqu'un qui n'a pas persévéré à assaillir les éditeurs.
Par tristesse, par orgueil. Par dégoût de ce que j'ai entr'aperçu à Paris.
J'ai continué à écrire et à tout mettre dans des cartons, j'ai demandé pendant dix ans à mon psy à quoi ça pouvait servir, il m'a répondu.
Il m'a répondu : "Qu'en pensez-vous ?"
Alors, toi, ne traîne pas, sinon tu risques de le regretter.
Mais je ne te donnerai pas de conseils,
"parmi les ZC, il y aurait des écrivains qui ont"....râté, et j'en suis.
Par râté, j'entends : quelqu'un qui n'a pas persévéré à assaillir les éditeurs.
Par tristesse, par orgueil. Par dégoût de ce que j'ai entr'aperçu à Paris.
J'ai continué à écrire et à tout mettre dans des cartons, j'ai demandé pendant dix ans à mon psy à quoi ça pouvait servir, il m'a répondu.
Il m'a répondu : "Qu'en pensez-vous ?"
Alors, toi, ne traîne pas, sinon tu risques de le regretter.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
ifness a écrit:Lance-toi ! A ton âge, on fonce !
Mais je ne te donnerai pas de conseils,
"parmi les ZC, il y aurait des écrivains qui ont"....râté, et j'en suis.
Par râté, j'entends : quelqu'un qui n'a pas persévéré à assaillir les éditeurs.
Par tristesse, par orgueil. Par dégoût de ce que j'ai entr'aperçu à Paris.
J'ai continué à écrire et à tout mettre dans des cartons, j'ai demandé pendant dix ans à mon psy à quoi ça pouvait servir, il m'a répondu.
Il m'a répondu : "Qu'en pensez-vous ?"
Alors, toi, ne traîne pas, sinon tu risques de le regretter.
Toi Ifness, tu peux toujours (et encore) rouvrir tes cartons et te poser cette question là, à te regarder tel que tu étais écrivant, d'un œil plus distant, et donc moins impliqué et donc plus à même d'apprécier la valeur de tes textes.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
:suspect:
Dernière édition par Gгєyร๏๓є le Dim 2 Sep 2018 - 12:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Merci, izo. Toujours aussi Sage...
Un problème se pose, sur le long terme.
Lorsque je relis mes textes, oui, j'apprécie bon nombre de mes pages. Vraiment.
Pas de manière suffisamment globale, cependant.
J'entends par là : j'ai envie de remanier plein de choses (au niveau du récit, en particulier), tout en reprenant des pages quasi-intactes.
Une paire de nouvelles me semblent désormais relever d'une thématique bien "jeunette".
Quant à un recueil de poésie, c'est impubliable.(Sans avoir au préalable publié quelque chose de plus rentable.)
Depuis que j'ai cessé de bosser pour fournir un produit fini (vendable)
et je suis TRES exigeant, donc je bosse beaucoup, je peaufine, élimine, je coupe, je réajuste, etc... je n'accepte (toujours par orgueil) que ce que je puis lire et relire comme quasi-parfait, que lorsque je suis amoureux de mon texte,
...j'ai écrit des centaines et milliers (j'ai pas compté) de pages de notes diverses, idées, essais, bouts de récits, imaginations, projets ,
à tel point que me plonger dans mes archives me décourage. Me fatigue. JE ME fatigue.
Comme : je sors toujours d'une grande librairie le moral à zéro, parce que je ne puis m'ôter de l'esprit cette idée : "à quoi bon ajouter un livre à ces milliers et milliers de livres ?"
(Alors, c'est "con" mais c'est ainsi, je commande sur amazon.
Ou bien je fréquente une bibliothèque moyenne, comme celle d'Alès.)
Enfin, Grey, il y a un truc que je ne supporte pas, puisque tu dis t'être rendue à une "soirée littéraire", c'est le côté complaisamment masturbatoire de ces gens, assez souvent.
(Bien trop "sauvage" et révolté pour supporter ça !)
Je connais un peu par un autre biais: j'ai un frère super-intello branché arts plastiques, ex-bon peintre/dessinateur, qui a viré photo (et, là, j'ai pas suivi l'essence de son "travail". Ouaah le "travail" ! Mon voisin qui fait les 3x8 dans une usine de cartonnages, c'est rien face au "travail" d'un photographe !! Rien !!).
Bon, enfin bref, l'an passé, il était content (sa vie sentimentale est un peu compliquée ), il avait rencontré "une artiste".
De l'entre-soi, du p..... d'entre-soi intellectuel.
Voilà : c'était if-le-révolté insupportable. On ne le refera plus .
Mais rien à voir avec Grey. J'écris sur son fil par amitié.
Mais je vais cesser.
...........................................................................................
Allez, vouzot', un coup de main à Grey,
elle a un p..... de talent,
et le jeunesse pour elle !
Un problème se pose, sur le long terme.
Lorsque je relis mes textes, oui, j'apprécie bon nombre de mes pages. Vraiment.
Pas de manière suffisamment globale, cependant.
J'entends par là : j'ai envie de remanier plein de choses (au niveau du récit, en particulier), tout en reprenant des pages quasi-intactes.
Une paire de nouvelles me semblent désormais relever d'une thématique bien "jeunette".
Quant à un recueil de poésie, c'est impubliable.(Sans avoir au préalable publié quelque chose de plus rentable.)
Depuis que j'ai cessé de bosser pour fournir un produit fini (vendable)
et je suis TRES exigeant, donc je bosse beaucoup, je peaufine, élimine, je coupe, je réajuste, etc... je n'accepte (toujours par orgueil) que ce que je puis lire et relire comme quasi-parfait, que lorsque je suis amoureux de mon texte,
...j'ai écrit des centaines et milliers (j'ai pas compté) de pages de notes diverses, idées, essais, bouts de récits, imaginations, projets ,
à tel point que me plonger dans mes archives me décourage. Me fatigue. JE ME fatigue.
Comme : je sors toujours d'une grande librairie le moral à zéro, parce que je ne puis m'ôter de l'esprit cette idée : "à quoi bon ajouter un livre à ces milliers et milliers de livres ?"
(Alors, c'est "con" mais c'est ainsi, je commande sur amazon.
Ou bien je fréquente une bibliothèque moyenne, comme celle d'Alès.)
Enfin, Grey, il y a un truc que je ne supporte pas, puisque tu dis t'être rendue à une "soirée littéraire", c'est le côté complaisamment masturbatoire de ces gens, assez souvent.
(Bien trop "sauvage" et révolté pour supporter ça !)
Je connais un peu par un autre biais: j'ai un frère super-intello branché arts plastiques, ex-bon peintre/dessinateur, qui a viré photo (et, là, j'ai pas suivi l'essence de son "travail". Ouaah le "travail" ! Mon voisin qui fait les 3x8 dans une usine de cartonnages, c'est rien face au "travail" d'un photographe !! Rien !!).
Bon, enfin bref, l'an passé, il était content (sa vie sentimentale est un peu compliquée ), il avait rencontré "une artiste".
De l'entre-soi, du p..... d'entre-soi intellectuel.
Voilà : c'était if-le-révolté insupportable. On ne le refera plus .
Mais rien à voir avec Grey. J'écris sur son fil par amitié.
Mais je vais cesser.
...........................................................................................
Allez, vouzot', un coup de main à Grey,
elle a un p..... de talent,
et le jeunesse pour elle !
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Il existe un livre de l'auteur Jack London sur sa carrière littéraire et sur comment s'est elle passée, du titre Martin Eden.
Les éditeurs, ont d'ailleurs sorti une nouvelle publication dans la série 1O/18, il y a peu.
Si je devais en faire un résumé, cela serait celui-ci: Martin Eden est une autobiographie de l'auteur Jack London, d'abord ce qui l'a amené à choisir et à devenir écrivain.
En fait, cet ouvrage relate l'entièreté de sa vie; qui il était et qui deviendra t-il, ce faisant son ouvrage oscille entre l'aventure, parfois romanesque et la philosophie Nietzschéenne et c'est un mélange tout à fait savoureux, dont les nombreux déboires ne sont pas exclus.
Il y a donc en ce livre de très longs passages, sur l'apparente misère et l'apparente ignorance des éditorialistes et donc du public. une lutte acharnée émerge pour la reconnaissance et enfin la fortune.Il faut dire que, Martin Eden n'est au début qu'un jeune marin d'escale brutal et taillé dans l'ébène, qui, lors d'un retour à son port d'attache, sauve la vie d'un autre jeune homme de bonne famille, c'est à dire un bourgeois (je dis ça d'une façon non-péjorative).
Ce jeune homme, sauvé par Eden d'un tabassage monumental, finira par amener Martin à fréquenter un milieu plus policé dans ses manières et plus proche de la culture.
Là, commence son amour de la littérature et l'oubli même de son travail de marin, un divorce assez violent s'opère, il lit, il lit beaucoup et veux, plus que tout devenir écrivain!
Ici on est convié à supporter sa misère et son acharnement au travail aussi bien littéraire que pour subvenir à la cruelle nécessité...
Il écrit beaucoup, énormément, comme toi et cherche la publication à tout prix en réitérant l'envoi de ses manuscrits, puis un jour cela a payé, comme on le sait...
Ce livre est son chef-d’œuvre.
Quoi qu'il en soit, si tu n'es pas du milieu, il te faudra énormément travailler, pour être enfin reconnu.
Sinon il y a des petits fascicules, que dis-je? deux bibles, deux modes emplois sur la carrière d'écrivain, l'un de Baudelaire et l'autre d'Umberto Eco, à lire absolument.
Pour les titres, c'est conseils aux jeunes littérateurs et confessions d'un jeune romancier.
Voilà, c'est tout ce que je puis dire sur le sujet sur l'ambivalence entre la nécessité et le désir de se réaliser.
Bonne chance (c'est surtout ce qu'il compte)
Les éditeurs, ont d'ailleurs sorti une nouvelle publication dans la série 1O/18, il y a peu.
Si je devais en faire un résumé, cela serait celui-ci: Martin Eden est une autobiographie de l'auteur Jack London, d'abord ce qui l'a amené à choisir et à devenir écrivain.
En fait, cet ouvrage relate l'entièreté de sa vie; qui il était et qui deviendra t-il, ce faisant son ouvrage oscille entre l'aventure, parfois romanesque et la philosophie Nietzschéenne et c'est un mélange tout à fait savoureux, dont les nombreux déboires ne sont pas exclus.
Il y a donc en ce livre de très longs passages, sur l'apparente misère et l'apparente ignorance des éditorialistes et donc du public. une lutte acharnée émerge pour la reconnaissance et enfin la fortune.Il faut dire que, Martin Eden n'est au début qu'un jeune marin d'escale brutal et taillé dans l'ébène, qui, lors d'un retour à son port d'attache, sauve la vie d'un autre jeune homme de bonne famille, c'est à dire un bourgeois (je dis ça d'une façon non-péjorative).
Ce jeune homme, sauvé par Eden d'un tabassage monumental, finira par amener Martin à fréquenter un milieu plus policé dans ses manières et plus proche de la culture.
Là, commence son amour de la littérature et l'oubli même de son travail de marin, un divorce assez violent s'opère, il lit, il lit beaucoup et veux, plus que tout devenir écrivain!
Ici on est convié à supporter sa misère et son acharnement au travail aussi bien littéraire que pour subvenir à la cruelle nécessité...
Il écrit beaucoup, énormément, comme toi et cherche la publication à tout prix en réitérant l'envoi de ses manuscrits, puis un jour cela a payé, comme on le sait...
Ce livre est son chef-d’œuvre.
Quoi qu'il en soit, si tu n'es pas du milieu, il te faudra énormément travailler, pour être enfin reconnu.
Sinon il y a des petits fascicules, que dis-je? deux bibles, deux modes emplois sur la carrière d'écrivain, l'un de Baudelaire et l'autre d'Umberto Eco, à lire absolument.
Pour les titres, c'est conseils aux jeunes littérateurs et confessions d'un jeune romancier.
Voilà, c'est tout ce que je puis dire sur le sujet sur l'ambivalence entre la nécessité et le désir de se réaliser.
Bonne chance (c'est surtout ce qu'il compte)
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
A l’origine l’intérêt de Martin Éden pour la littérature se fonde sur un amour naissant avec une fille d’une condition plus élevée qu’il espère ainsi séduire. Pour paraître moins bourru il travaille son langage, ce qui donne un livre fascinant et triste (la fin).
Il n’y a pas de bonne recette. Il y a soi, une création et l’énergie nécessaire pour la défendre et se protéger (des critiques, des refus) afin de ne pas gagner en aigreur et se détruire.
Il n’y a pas de bonne recette. Il y a soi, une création et l’énergie nécessaire pour la défendre et se protéger (des critiques, des refus) afin de ne pas gagner en aigreur et se détruire.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Oui mais ça fallait pas le dire
sinon je raconte la fin
sinon je raconte la fin
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Un autre livre intéressant sur le métier d'écrivain, celui de la femme de Dostoïevski, Mémoires d'une vie de Anna Grigorievna Dostoïevskaïa
"En 1867, Anna Grigorievna Snitkine (1846-1918) devient l'épouse de Dostoïevski alors qu'elle n'a que vingt ans.
Lui en a vingt-cinq de plus. Il l'avait engagée comme sténographe quelques mois auparavant pour achever dans la précipitation l'écriture des "Joueurs". Depuis la jolie rencontre amoureuse qui bouleversa le cours de son existence, jusqu'à la mort de Dostoïevski, Anna Grigorievna revient dans ses "Mémoires" sur leurs quatorze années de vie commune. Leur quotidien, marqué par les problèmes constants d'argent et les soucis à propos des enfants, est aussi illuminé par les moments de bonheurs familiaux et les rencontres intellectuelles (on croise de nombreux écrivains, entre autres Tourgueniev et Tolstoï).
Malgré la différence d'âge, chacune de ces pages témoigne aussi d'un amour et d'un dévouement extraordinaire pour un homme certes malade et parfois difficile à vivre, mais qui s'avère aussi dans l'intimité un mari et un père très affectueux. Quand Dostoïevski meurt en 1881, Anna Grigorievna n'a que trente-cinq ans. Elle décide de consacrer le reste de sa vie à ses enfants, à l'édition des oeuvres posthumes de son mari, et à la rédaction de ces "Mémoires" qui se révèlent un document exceptionnel à la fois sur la vie et sur le travail du grand écrivain russe. "
"En 1867, Anna Grigorievna Snitkine (1846-1918) devient l'épouse de Dostoïevski alors qu'elle n'a que vingt ans.
Lui en a vingt-cinq de plus. Il l'avait engagée comme sténographe quelques mois auparavant pour achever dans la précipitation l'écriture des "Joueurs". Depuis la jolie rencontre amoureuse qui bouleversa le cours de son existence, jusqu'à la mort de Dostoïevski, Anna Grigorievna revient dans ses "Mémoires" sur leurs quatorze années de vie commune. Leur quotidien, marqué par les problèmes constants d'argent et les soucis à propos des enfants, est aussi illuminé par les moments de bonheurs familiaux et les rencontres intellectuelles (on croise de nombreux écrivains, entre autres Tourgueniev et Tolstoï).
Malgré la différence d'âge, chacune de ces pages témoigne aussi d'un amour et d'un dévouement extraordinaire pour un homme certes malade et parfois difficile à vivre, mais qui s'avère aussi dans l'intimité un mari et un père très affectueux. Quand Dostoïevski meurt en 1881, Anna Grigorievna n'a que trente-cinq ans. Elle décide de consacrer le reste de sa vie à ses enfants, à l'édition des oeuvres posthumes de son mari, et à la rédaction de ces "Mémoires" qui se révèlent un document exceptionnel à la fois sur la vie et sur le travail du grand écrivain russe. "
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
oyans a écrit:Oui mais ça fallait pas le dire
sinon je raconte la fin
Oups pardon
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
faute avouée est à moitié pardonnée, d'ailleurs était-ce une faute?
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Franchement, je pense que tu te pose pas la question au bon moment. Ce faire publier c'est quelque chose de rare (pour X raison). Donc si j'étais toi, j'essaierais à tout prix de l'être et si j'ai l'opportunité de l'être alors là je me poserais la question. Ca sert à rien de ce torturer psychologiquement pour une hypothèse, autant le faire seulement pour du concret non?
Après il faut avoir à l'esprit que tu peux très bien publier sous pseudonyme et ne participer à rien de la vie mondaine du monde littéraire. Certains l'ont fait... Mais certes, globalement le métier d'écrivain n'est pas vraiment gage de sécurité. Rien ne t'empêche de cumuler cette activité avec une autres plus sûre et rémunératrice (à temps plein ou partiel, selon les exigences). Dans la mesure où tu es encore étudiante, si j'étais toi je finirais tout de même mon cursus scolaire, peut importe l'option choisie par la suite.
Après il faut avoir à l'esprit que tu peux très bien publier sous pseudonyme et ne participer à rien de la vie mondaine du monde littéraire. Certains l'ont fait... Mais certes, globalement le métier d'écrivain n'est pas vraiment gage de sécurité. Rien ne t'empêche de cumuler cette activité avec une autres plus sûre et rémunératrice (à temps plein ou partiel, selon les exigences). Dans la mesure où tu es encore étudiante, si j'étais toi je finirais tout de même mon cursus scolaire, peut importe l'option choisie par la suite.
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Ne faut il pas avant de devenir un bon écrivain, ou écrivant, un bon lecteur au préalable ?
Il y a aussi la part inventée de Rodrigo Fresan (mais chut là je ne dévoile rien).
Il y a aussi la part inventée de Rodrigo Fresan (mais chut là je ne dévoile rien).
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Excellent, "La part inventée". Pertinent, izo.
Une situation d'écrivain actu est-elle vraiment comparable avec la situation de Dostoievski, de London, de Baudelaire ? Pas sûr, même si ça reste valable en-soi.
Eco, d'accord.(T'es trop con, d'être mort, Umberto ! Chuis déçu.)
Je ne sais pas. C'est la jungue.
Bon, y'en a qui percent...
J'ai remarqué qu'il y avait pas mal "d'entregent", parfois...
Perso, je suis solitaire, et provincial. Et j'ai pas une bonne image de moi, enfant j'étais toujours celui qui désirait se faire oublier. Presque tête de classe, et méprisant ceusses qui désirent l'être : pousse-toi de là que je m'y mette. Sauvage, en fait.
Bref : tout pour être complexé, et décourageable (ouaah!). Cet enfant, vieux : se préparant à échouer.
Et, malgré mon monde intérieur qui ME passionne, MOI,
toujours penser que, bôf, ce que j'ai à conter a déjà été, ou sera, mieux exprimé ailleurs. Et puis que le Monde s'en fout.
(C'est d'ailleurs exactement la même chose que je ressens en écrivant ce post .)
Chuis assez d'accord avec Lainie,
mais je pense aussi que tant qu'on n'a pas de responsabilité familiale sur le dos on a un sacré pot d'être libre,
que c'est le cas de notre amie,
alors si on a VRAIMENT le désir de vivre sa passion, quitte à bouffer un peu de vache enragée,
on le fait !!!!
Ok, il faut posséder un égo. Un EGO social.
Arrrghhh ! Vastes sujets.
izo a raison :
le mot de la fin me semble être "il y a soi".
PS. Etre bon lecteur, bien sûr, mais pas trop. Ne pas perdre sa possible originalité, ne pas la tuer, par trop d'école.
Une situation d'écrivain actu est-elle vraiment comparable avec la situation de Dostoievski, de London, de Baudelaire ? Pas sûr, même si ça reste valable en-soi.
Eco, d'accord.(T'es trop con, d'être mort, Umberto ! Chuis déçu.)
Je ne sais pas. C'est la jungue.
Bon, y'en a qui percent...
J'ai remarqué qu'il y avait pas mal "d'entregent", parfois...
Perso, je suis solitaire, et provincial. Et j'ai pas une bonne image de moi, enfant j'étais toujours celui qui désirait se faire oublier. Presque tête de classe, et méprisant ceusses qui désirent l'être : pousse-toi de là que je m'y mette. Sauvage, en fait.
Bref : tout pour être complexé, et décourageable (ouaah!). Cet enfant, vieux : se préparant à échouer.
Et, malgré mon monde intérieur qui ME passionne, MOI,
toujours penser que, bôf, ce que j'ai à conter a déjà été, ou sera, mieux exprimé ailleurs. Et puis que le Monde s'en fout.
(C'est d'ailleurs exactement la même chose que je ressens en écrivant ce post .)
Chuis assez d'accord avec Lainie,
mais je pense aussi que tant qu'on n'a pas de responsabilité familiale sur le dos on a un sacré pot d'être libre,
que c'est le cas de notre amie,
alors si on a VRAIMENT le désir de vivre sa passion, quitte à bouffer un peu de vache enragée,
on le fait !!!!
Ok, il faut posséder un égo. Un EGO social.
Arrrghhh ! Vastes sujets.
izo a raison :
le mot de la fin me semble être "il y a soi".
PS. Etre bon lecteur, bien sûr, mais pas trop. Ne pas perdre sa possible originalité, ne pas la tuer, par trop d'école.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Un peu comme Ifness, je me suis aussi demandé à quoi bon en rajouter aux librairies.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
"en rajouter aux libraires"
Ce qui est intéressant et jouissif c'est de dénicher parmi les 600 livres (!!!) qui sortent en effet en septembre la petite perle qui ne brille pas forcement aux yeux de tous mais qui attend le petit nombre de lecteurs qu'elle espère toucher. C'est alors qu'un nom inconnu sort de ce brouillard où végètent les autres moyens et éphémères pour briller longtemps devant nos yeux et devenir une référence clé précieuse. (comme Baptiste Marrey, Gaston Compère, Julio Ramon Ribeyro, Thierry Metz....).
Ce qui est intéressant et jouissif c'est de dénicher parmi les 600 livres (!!!) qui sortent en effet en septembre la petite perle qui ne brille pas forcement aux yeux de tous mais qui attend le petit nombre de lecteurs qu'elle espère toucher. C'est alors qu'un nom inconnu sort de ce brouillard où végètent les autres moyens et éphémères pour briller longtemps devant nos yeux et devenir une référence clé précieuse. (comme Baptiste Marrey, Gaston Compère, Julio Ramon Ribeyro, Thierry Metz....).
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Je ne sais pas faire ça, izo.
Je n'ai pas le temps, et je ne lis pas suffisamment de romans.
(Sélectif sur mes lectures : essais, revues scientifiques, psycho, philo, plus qques hebdos ou mensuels....)
Sauf des polars : pour me distraire, et bien que je me dise comme M.Conche que je viens de terminer que c'est "une perte de temps". Mais, bon, un plaisir est un plaisir.(Et j'ai 2 ou 3 proches qui sont vraiment spés en la matière.)
Non, pour moi, une librairie, ça me donne une sorte de nausée, assez proche du vertige ou du mal de mer.
J'envie les anciens, qui pouvaient en une bibliothèque collecter quasi-tous les livres (enfin : volumen).
Ca les a pas empêchés d'être Héraclite, Plotin, ou Sophocle. Y'a un problème ?
Je n'ai pas le temps, et je ne lis pas suffisamment de romans.
(Sélectif sur mes lectures : essais, revues scientifiques, psycho, philo, plus qques hebdos ou mensuels....)
Sauf des polars : pour me distraire, et bien que je me dise comme M.Conche que je viens de terminer que c'est "une perte de temps". Mais, bon, un plaisir est un plaisir.(Et j'ai 2 ou 3 proches qui sont vraiment spés en la matière.)
Non, pour moi, une librairie, ça me donne une sorte de nausée, assez proche du vertige ou du mal de mer.
J'envie les anciens, qui pouvaient en une bibliothèque collecter quasi-tous les livres (enfin : volumen).
Ca les a pas empêchés d'être Héraclite, Plotin, ou Sophocle. Y'a un problème ?
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Il y avait en effet la lecture parcimonieuse et rare, moins mais mieux. Nous, nous devons gérer une vague immense qui par deux fois vient nous submerger de mots et d'histoires qui au fond racontent la même chose.
Je ne lis pas du tout de psycho ou de philo (c'est rare ou en réponse à un questionnement précis), mon plaisir réside à trouver dans le roman les réponses aux questions qui me taraudent ou encore mieux de nouvelles questions, de trouver non pas le bon mot, mais celui qui me fera regarder tout le reste diversement. Je ne recherche pas le divertissement mais le diversement, le point de vue inédit qui me renverse et m'augmente donc si possible. Je n'ai pas le temps non plus, mais j'avoue avoir un besoin physique de toucher un livre qui est pour moi à la fois contenant et contenu. Je suis en effet sensible à la facture d'un livre et ceci dans tous les sens du terme, au dehors comme dedans. C'est une attraction à laquelle je ne peux me soustraire. J'ouvre un livre et hop un mot m'attrape, une phrase, je le repose mais j'y repense et le reprends, le thème ne m'intéresse pas forcément, c'est tout le réseau souterrain du bouquin qui m’intéresse en fait : sa rigueur intrinsèque, sa colonne vertébrale que j'aime bien découvrir et explorer, ses ponts, ses ruptures, ses pointes et ses faiblesses.
Aussi quand je lis un livre qui ne se dévoile pas du premier coup (sans devoir lire le prière d'insérer ou les paratextes) alors là oui je prends. C'est un pari entre lui et moi en somme.
C'est pourquoi définir ce qui fait un bon livre est difficile. Celui qui se vend au million n'est pas pour moi une référence. Est la référence celui qui saura subtilement me bousculer de sorte que mon moi ait migré du début vers la fin vers un autre moi.
Je ne lis pas du tout de psycho ou de philo (c'est rare ou en réponse à un questionnement précis), mon plaisir réside à trouver dans le roman les réponses aux questions qui me taraudent ou encore mieux de nouvelles questions, de trouver non pas le bon mot, mais celui qui me fera regarder tout le reste diversement. Je ne recherche pas le divertissement mais le diversement, le point de vue inédit qui me renverse et m'augmente donc si possible. Je n'ai pas le temps non plus, mais j'avoue avoir un besoin physique de toucher un livre qui est pour moi à la fois contenant et contenu. Je suis en effet sensible à la facture d'un livre et ceci dans tous les sens du terme, au dehors comme dedans. C'est une attraction à laquelle je ne peux me soustraire. J'ouvre un livre et hop un mot m'attrape, une phrase, je le repose mais j'y repense et le reprends, le thème ne m'intéresse pas forcément, c'est tout le réseau souterrain du bouquin qui m’intéresse en fait : sa rigueur intrinsèque, sa colonne vertébrale que j'aime bien découvrir et explorer, ses ponts, ses ruptures, ses pointes et ses faiblesses.
Aussi quand je lis un livre qui ne se dévoile pas du premier coup (sans devoir lire le prière d'insérer ou les paratextes) alors là oui je prends. C'est un pari entre lui et moi en somme.
C'est pourquoi définir ce qui fait un bon livre est difficile. Celui qui se vend au million n'est pas pour moi une référence. Est la référence celui qui saura subtilement me bousculer de sorte que mon moi ait migré du début vers la fin vers un autre moi.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Hiémale a écrit:J'écrivais comme une enfant joue dans un grenier pour se rendre la vie supportable. J'écris pour ne pas mourir, je n'écris pas pour en vivre.
C'est très beau.
Ton témoignage me donne une piste de réflexion intéressante quant à l'utilisation de mes propres capacités d'écriture. Merci!
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
La place de l'écriture :
fournir du papier pour allumer mon poêle à bois.
fournir du papier pour allumer mon poêle à bois.
ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
ifness a écrit:La place de l'écriture :
fournir du papier pour allumer mon poêle à bois.
vous êtes désespérants
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
J'ai envie de rappeler une histoire.
Une story qui fit pourtant les Unes,
mais tout est tellement provisoire.
Stieg Larsson a rédigé 3 tomes de son Maître-Ouvrage : "Millenium".
Et puis il est décédé subitement d'un infarctus/arrêt cardiaque.
Son hénaurme succès fut donc posthume.
Perso je pleure la mort de Stieg, son talent me manque cruellement.
(NB. les 2 reprises de Millenium ne ressortent pas du génie de Stieg.)
(Ensuite je lis Conche, ou Comte.S., ou une "Histoire des Phéniciens", j'ai passé 2 mois en Sardaigne... )
Et puis j'ai dans l'idée d'écire des choses bizarres, telles que :
un récit de SF où le héros serait à la tête d'un vaisseau perdu (perdu) dans l'Univers
une récit sur mon père, qui serait plus puissant qu'un récit sur moi
une analyse des pourquoi et des comment de notre société
dont nous sommes esclaves, donc :
une analyse conceptuelle de la notion de liberté
etc...
J'ai relu 4 fois Stieg Larsson.
Why ?
For pleasure. Only for pleasure.
Son univers était devenu le mien (je connais un peu la Suède)
Dreams.
Je suis fatigué : ressortant de maladie.
Chaque matin, je vogue de rêve en rêve.
N'ai
pas le désir de me lever.
Pas désespéré.
Je suis un rêveur.
I'm a dreamer.
Une story qui fit pourtant les Unes,
mais tout est tellement provisoire.
Stieg Larsson a rédigé 3 tomes de son Maître-Ouvrage : "Millenium".
Et puis il est décédé subitement d'un infarctus/arrêt cardiaque.
Son hénaurme succès fut donc posthume.
Perso je pleure la mort de Stieg, son talent me manque cruellement.
(NB. les 2 reprises de Millenium ne ressortent pas du génie de Stieg.)
(Ensuite je lis Conche, ou Comte.S., ou une "Histoire des Phéniciens", j'ai passé 2 mois en Sardaigne... )
Et puis j'ai dans l'idée d'écire des choses bizarres, telles que :
un récit de SF où le héros serait à la tête d'un vaisseau perdu (perdu) dans l'Univers
une récit sur mon père, qui serait plus puissant qu'un récit sur moi
une analyse des pourquoi et des comment de notre société
dont nous sommes esclaves, donc :
une analyse conceptuelle de la notion de liberté
etc...
J'ai relu 4 fois Stieg Larsson.
Why ?
For pleasure. Only for pleasure.
Son univers était devenu le mien (je connais un peu la Suède)
Dreams.
Je suis fatigué : ressortant de maladie.
Chaque matin, je vogue de rêve en rêve.
N'ai
pas le désir de me lever.
Pas désespéré.
Je suis un rêveur.
I'm a dreamer.
ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Un petit livre que j'avais lu de Claude Louis-Combet : L'enfance du verbe ou encore bien sûr Lettres à un jeune poète de R.M. Rilke.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Il n'y rien de plus frustrant que de lire vos messages, et ne pas savoir y répondre. Cela viendra, ça se mue en moi.
Merci en tout cas !
Merci en tout cas !
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Je vais essayer de répondre un peu en vrac à tes questions qui m'intéressent également.
-Écrivain : peut-on se lancer dans l'écriture à plein temps aujourd'hui ?
J'ai eu la chance d'aller à une présentation de Martin Page sur son métier et ce qu'il en ressort, c'est que très peu de gens y arrivent en France. Personnellement, quand je travaille à plein temps, ma productivité baisse de manière drastique. Je pense qu'écrire en travaillant à mi-temps est plus raisonnable pour se lancer. En sachant qu'écrire demande du temps, c'est à mon sens si on veut écrire sérieusement, un double emploi.
-Ecrivain : passion ou métier ?
Passion avant tout mais métier si on veut s'y mettre sérieusement. Je m'en rends compte depuis que j'essaie de publier de vrais textes longs qu'il faut passer et repasser sur le texte, lire à côté pour se nourrir l'esprit, se faire des plannings pour avancer et se forcer parfois. Même sans en faire un métier, ça en devient presque un si on veut écrire "sérieusement". Sans oublier, les temps de recherche souvent indispensables, mettre ses notes en forme, ça prend du temps. Et prendre des habitudes de professionnel: avoir toujours un carnet sur soi, trouver un temps tous les jours pour se mettre face à son clavier, même si on n'écrit pas grand chose et qu'on est fatigué.
-Écrivain : comment ne pas galérer ?
En ce qui me concerne, je vois plusieurs galères possibles:
- financières: même si tu arrives à devenir un écrivain publié, tu gagneras très peu au final. Et les succès ne s'enchaînent pas forcément, il faut prévoir de mettre de côté et toujours avoir une longueur d'avance. Je pense qu'il faut prévoir d'avoir plusieurs cordes à son arc: des ateliers d'écriture par exemple.
- organisationnelles: il y a le risque vu qu'on est seul chez soi d'avoir autre chose à faire (le ménage, des amis qui appellent) et au final, de se rendre compte à la fin de la journée qu'on a presque rien écrit. Personnellement, je me fixais à un moment, un nombre de mots par jour (200) et aujourd'hui, je me fixe des objectifs hebdomadaires (un chapitre du gros récit en cours + une ou deux nouvelles/réfléchir à un problème donné sur tel projet). Et je sais que dès que je travaille à plein temps, ma productivité chute drastiquement. Et il faut aussi prévoir qu'il y a des moments où on n'arrive plus à écrire car on est comme vidé de ses idées et on écrit très peu dans ces moments. Même les corrections deviennent difficiles en ce qui me concerne. Et c'est dommage car les corrections, c'est très très long mais j'imagine que tu sais ce que c'est.
-Écrivain : début, conseil et métier ?
Je te conseille de lire Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King qui est bourré de conseils pratiques et Manuel d'écriture et de survie de Martin Page qui est plus léger niveau contenu, je trouve mais c'est un écrivain français donc on apprend comment les choses se passent en France.
Les concours d'écriture sont un très bon exercice pour se dérouiller les doigts et explorer de nouvelles choses. Personnellement, je ne fais que les concours gratuits qui m'intéressent, même si j'ai tendance à les manquer souvent et les faire une fois qu'ils sont finis. Mais je les fais pour moi seule pour m'entraîner. Même si je trouve que de plus en plus, les organisateurs "ne se foulent pas le poignet" en mettant juste une phrase et quelques contraintes; du coup, ce n'est guère intéressant.
-Ecrire, mon métier. Demande de conseil pour se lancer.
Je te conseillerais également de toucher un peu à tout au début, juste pour voir et te forger ton expérience scripturale, ça sert toujours: poésie, théâtre, nouvelles, différents genres que tu n'explores pas forcément. Mais apparemment, c'est déjà fait...
Peut-être que rencontrer des écrivains publiés de ta région, même peu connus, serait une bonne chose. Je suis certaine qu'ils seront ravis qu'on s'intéresse à eux et heureux de donner des conseils. Et ça te permet de commencer à tisser un réseau, ça peut toujours servir.
Publier sur internet sur des plateformes sérieuses te permettra d'avoir un retour sur tes écrits. N'y mets pas ce que tu veux voir publier à tout prix et qui te tient à cœur (en tous cas, je ne le fais pas pour mon gros projet), on ne sait jamais, ton écrit pourrait être volé. Mais ça permet d'avoir des conseils, de tisser des liens avec des gens qui écrivent, avoir des retours. Parfois, il y a un forum lié et ça permet de rester dans le bain durant les coups de mous: appels à textes, suivre les avancées des autre, trouver des idées ou des conseils. Tu peux aussi y trouver des conseils pour la publication et des liens vers les blogs des écrivains.
-Écrivain : espérer en vivre est-ce fantaisiste ?
Certains y parviennent mais il y a peu d'élus...
-Premier roman et rêve professionnel.
Bonne question...
-Doit-on écrire des romans de gare pour vivre en tant que jeune écrivain ?
Personnellement, je ne suis pas convaincue qu'un écrivain puisse écrire quelque chose auquel il ne croit pas au vu de l'investissement en temps, émotionnel et intellectuel que ça suppose. En tant que jeune écrivain, je me tournerai vers les nouvelles (c'est plus court et à mon avis, plus facile à vendre). L'auto-édition me semble une bonne option, si l'ouvrage n'intéresse personne et que tu penses que ça en vaut la peine. Bien sûr, tu fais tout de A à Z mais qui sait? Il y a de très très bonnes choses en auto-édition, ça se démocratise et si ça se vend bien, ça peut être un argument pour une maison d'édition. Et tu apprendras des choses. Un blog, ça peut aussi être pas mal pour te faire connaître, publier quelques textes, annoncer tes projets et tes publications.
-Débuter dans l'écriture, le rapport à la célébrité post-mortem.
Quelle importance si on n'est plus là? Bien sûr, c'est rageant de ne pas être reconnu de son vivant et seulement après sa mort, mais c'est une loterie.
-L'écrivain est-il toujours fauché ?
Très peu d'écrivains vivent de leur métier en France, il faut bien l'avoir en tête. Donc oui, si on travaille à mi-temps et qu'on écrit le reste du temps, on n'est pas franchement riche. Reste la solution d'épouser un riche héritier ou une riche héritière ou gagner au loto. Mais c'est un peu le lot des métiers artistiques. D'un côté, tu fais ce que tu aimes et c'est ça qui compte.
-Débuter l'écriture, la caféine et Balzac comme mentor ?
Le thé! Pour faire régulièrement le nanowrimo, une bonne hygiène de vie est primordiale pour écrire de manière soutenue.
Pour le mentor, Stephen King conseille de lire énormément pour voir les bonnes choses et les mauvaises choses qui se publient (si je me souviens bien, il conseille de lire de mauvais livres pour savoir ce qu'il ne faut pas faire). Comme mentor, je te dirais de te pencher sur les livres d'écrivains qui parlent de leur métier, regarder leurs interviews pour comprendre comment ils fonctionnent. Et pourquoi pas, entrer en contact avec eux sur des questions ponctuelles? Mais avoir un modèle peut être une bonne chose, pour garder en tête que c'est possible.
-Écrivain : peut-on se lancer dans l'écriture à plein temps aujourd'hui ?
J'ai eu la chance d'aller à une présentation de Martin Page sur son métier et ce qu'il en ressort, c'est que très peu de gens y arrivent en France. Personnellement, quand je travaille à plein temps, ma productivité baisse de manière drastique. Je pense qu'écrire en travaillant à mi-temps est plus raisonnable pour se lancer. En sachant qu'écrire demande du temps, c'est à mon sens si on veut écrire sérieusement, un double emploi.
-Ecrivain : passion ou métier ?
Passion avant tout mais métier si on veut s'y mettre sérieusement. Je m'en rends compte depuis que j'essaie de publier de vrais textes longs qu'il faut passer et repasser sur le texte, lire à côté pour se nourrir l'esprit, se faire des plannings pour avancer et se forcer parfois. Même sans en faire un métier, ça en devient presque un si on veut écrire "sérieusement". Sans oublier, les temps de recherche souvent indispensables, mettre ses notes en forme, ça prend du temps. Et prendre des habitudes de professionnel: avoir toujours un carnet sur soi, trouver un temps tous les jours pour se mettre face à son clavier, même si on n'écrit pas grand chose et qu'on est fatigué.
-Écrivain : comment ne pas galérer ?
En ce qui me concerne, je vois plusieurs galères possibles:
- financières: même si tu arrives à devenir un écrivain publié, tu gagneras très peu au final. Et les succès ne s'enchaînent pas forcément, il faut prévoir de mettre de côté et toujours avoir une longueur d'avance. Je pense qu'il faut prévoir d'avoir plusieurs cordes à son arc: des ateliers d'écriture par exemple.
- organisationnelles: il y a le risque vu qu'on est seul chez soi d'avoir autre chose à faire (le ménage, des amis qui appellent) et au final, de se rendre compte à la fin de la journée qu'on a presque rien écrit. Personnellement, je me fixais à un moment, un nombre de mots par jour (200) et aujourd'hui, je me fixe des objectifs hebdomadaires (un chapitre du gros récit en cours + une ou deux nouvelles/réfléchir à un problème donné sur tel projet). Et je sais que dès que je travaille à plein temps, ma productivité chute drastiquement. Et il faut aussi prévoir qu'il y a des moments où on n'arrive plus à écrire car on est comme vidé de ses idées et on écrit très peu dans ces moments. Même les corrections deviennent difficiles en ce qui me concerne. Et c'est dommage car les corrections, c'est très très long mais j'imagine que tu sais ce que c'est.
-Écrivain : début, conseil et métier ?
Je te conseille de lire Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King qui est bourré de conseils pratiques et Manuel d'écriture et de survie de Martin Page qui est plus léger niveau contenu, je trouve mais c'est un écrivain français donc on apprend comment les choses se passent en France.
Les concours d'écriture sont un très bon exercice pour se dérouiller les doigts et explorer de nouvelles choses. Personnellement, je ne fais que les concours gratuits qui m'intéressent, même si j'ai tendance à les manquer souvent et les faire une fois qu'ils sont finis. Mais je les fais pour moi seule pour m'entraîner. Même si je trouve que de plus en plus, les organisateurs "ne se foulent pas le poignet" en mettant juste une phrase et quelques contraintes; du coup, ce n'est guère intéressant.
-Ecrire, mon métier. Demande de conseil pour se lancer.
Je te conseillerais également de toucher un peu à tout au début, juste pour voir et te forger ton expérience scripturale, ça sert toujours: poésie, théâtre, nouvelles, différents genres que tu n'explores pas forcément. Mais apparemment, c'est déjà fait...
Peut-être que rencontrer des écrivains publiés de ta région, même peu connus, serait une bonne chose. Je suis certaine qu'ils seront ravis qu'on s'intéresse à eux et heureux de donner des conseils. Et ça te permet de commencer à tisser un réseau, ça peut toujours servir.
Publier sur internet sur des plateformes sérieuses te permettra d'avoir un retour sur tes écrits. N'y mets pas ce que tu veux voir publier à tout prix et qui te tient à cœur (en tous cas, je ne le fais pas pour mon gros projet), on ne sait jamais, ton écrit pourrait être volé. Mais ça permet d'avoir des conseils, de tisser des liens avec des gens qui écrivent, avoir des retours. Parfois, il y a un forum lié et ça permet de rester dans le bain durant les coups de mous: appels à textes, suivre les avancées des autre, trouver des idées ou des conseils. Tu peux aussi y trouver des conseils pour la publication et des liens vers les blogs des écrivains.
-Écrivain : espérer en vivre est-ce fantaisiste ?
Certains y parviennent mais il y a peu d'élus...
-Premier roman et rêve professionnel.
Bonne question...
-Doit-on écrire des romans de gare pour vivre en tant que jeune écrivain ?
Personnellement, je ne suis pas convaincue qu'un écrivain puisse écrire quelque chose auquel il ne croit pas au vu de l'investissement en temps, émotionnel et intellectuel que ça suppose. En tant que jeune écrivain, je me tournerai vers les nouvelles (c'est plus court et à mon avis, plus facile à vendre). L'auto-édition me semble une bonne option, si l'ouvrage n'intéresse personne et que tu penses que ça en vaut la peine. Bien sûr, tu fais tout de A à Z mais qui sait? Il y a de très très bonnes choses en auto-édition, ça se démocratise et si ça se vend bien, ça peut être un argument pour une maison d'édition. Et tu apprendras des choses. Un blog, ça peut aussi être pas mal pour te faire connaître, publier quelques textes, annoncer tes projets et tes publications.
-Débuter dans l'écriture, le rapport à la célébrité post-mortem.
Quelle importance si on n'est plus là? Bien sûr, c'est rageant de ne pas être reconnu de son vivant et seulement après sa mort, mais c'est une loterie.
-L'écrivain est-il toujours fauché ?
Très peu d'écrivains vivent de leur métier en France, il faut bien l'avoir en tête. Donc oui, si on travaille à mi-temps et qu'on écrit le reste du temps, on n'est pas franchement riche. Reste la solution d'épouser un riche héritier ou une riche héritière ou gagner au loto. Mais c'est un peu le lot des métiers artistiques. D'un côté, tu fais ce que tu aimes et c'est ça qui compte.
-Débuter l'écriture, la caféine et Balzac comme mentor ?
Le thé! Pour faire régulièrement le nanowrimo, une bonne hygiène de vie est primordiale pour écrire de manière soutenue.
Pour le mentor, Stephen King conseille de lire énormément pour voir les bonnes choses et les mauvaises choses qui se publient (si je me souviens bien, il conseille de lire de mauvais livres pour savoir ce qu'il ne faut pas faire). Comme mentor, je te dirais de te pencher sur les livres d'écrivains qui parlent de leur métier, regarder leurs interviews pour comprendre comment ils fonctionnent. Et pourquoi pas, entrer en contact avec eux sur des questions ponctuelles? Mais avoir un modèle peut être une bonne chose, pour garder en tête que c'est possible.
Dernière édition par Bleuenn le Ven 2 Fév 2018 - 17:28, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
un peu en décallage, merci pour stieg larsson ifness, je ne connaissais pas
rien que le titre des ouvrages donne envie de les lire
"Le premier s'intitule Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (Millénium 1, Män som hatar kvinnor, paru en suédois en juillet 2005) ; le deuxième, La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette (Millénium 2, Flickan som lekte med elden, paru en suédois en mai 2006) ; le troisième et dernier, La Reine dans le palais des courants d'air (Millénium 3, Luftslottet som sprängdes, paru en suédois en mai 2007)."
rien que le titre des ouvrages donne envie de les lire
"Le premier s'intitule Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (Millénium 1, Män som hatar kvinnor, paru en suédois en juillet 2005) ; le deuxième, La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette (Millénium 2, Flickan som lekte med elden, paru en suédois en mai 2006) ; le troisième et dernier, La Reine dans le palais des courants d'air (Millénium 3, Luftslottet som sprängdes, paru en suédois en mai 2007)."
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
sinon vivre de son art ou pas et si l'art s'imposait ? que l'on n'avait pas ce choix de décider, qu'on devait le laisser sortir de soi ?
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
@zeb
Le problème est que Stieg est mort (cardiac crisis) après avoir déposé ses 3 manuscrits.
D'où un imbroglio pour le fric entre sa famille et sa compagne (qui n'a eu droit à rien, ils n'étaient pas mariés.) Une horreur.
Une suite a été écrite (Millenium 4, puis 5) , y'avait une tonne de pognon à se faire, et on a confié ça à David Lagercrantz. c'est pas con, mais c'est lourd, le charme de Stieg est absent. (J'ai lu le 4 "pour voir", et reposé en rayon le 5.) A fuir pour les amoureux de la trilogie.
J'ai lu les 3 premiers 3 fois, il y aura une 4ème, j'adore me (re)plonger dans le monde de...Lisbeth, en particulier, une Asperger notoire à la jeunesse... violente est un faible mot, dont on ne peut que tomber raide amoureux.
.........................................
Pour ceusses qui aiment les thrillers psychos très sombres et fascinants, il y a la trilogie de Erik Axl Sund "Les visages de Victoria Bergman : Persona, Trauma et Catharsis. Une histoire de surdouée schizophrène, si je peux me permettre ce raccourci.
E.A.Sund (en fait un duo) vient de lancer une nouvelle trilogie, "Mélancolie noire", dont je vais lire le 1er tome, "Les corps de verre", en suédois Glaskroppar (pour toi, Zeb )
Plutôt d'accord avec ton post de 12:51 ! (Pour moi, l'Artiste absolu , je pleure devant ses tableaux en vrai, est Van Gogh.)
Le problème est que Stieg est mort (cardiac crisis) après avoir déposé ses 3 manuscrits.
D'où un imbroglio pour le fric entre sa famille et sa compagne (qui n'a eu droit à rien, ils n'étaient pas mariés.) Une horreur.
Une suite a été écrite (Millenium 4, puis 5) , y'avait une tonne de pognon à se faire, et on a confié ça à David Lagercrantz. c'est pas con, mais c'est lourd, le charme de Stieg est absent. (J'ai lu le 4 "pour voir", et reposé en rayon le 5.) A fuir pour les amoureux de la trilogie.
J'ai lu les 3 premiers 3 fois, il y aura une 4ème, j'adore me (re)plonger dans le monde de...Lisbeth, en particulier, une Asperger notoire à la jeunesse... violente est un faible mot, dont on ne peut que tomber raide amoureux.
.........................................
Pour ceusses qui aiment les thrillers psychos très sombres et fascinants, il y a la trilogie de Erik Axl Sund "Les visages de Victoria Bergman : Persona, Trauma et Catharsis. Une histoire de surdouée schizophrène, si je peux me permettre ce raccourci.
E.A.Sund (en fait un duo) vient de lancer une nouvelle trilogie, "Mélancolie noire", dont je vais lire le 1er tome, "Les corps de verre", en suédois Glaskroppar (pour toi, Zeb )
Plutôt d'accord avec ton post de 12:51 ! (Pour moi, l'Artiste absolu , je pleure devant ses tableaux en vrai, est Van Gogh.)
ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
ifness a écrit:
Plutôt d'accord avec ton post de 12:51 ! (Pour moi, l'Artiste absolu , je pleure devant ses tableaux en vrai, est Van Gogh.)
Étrange, je ne pleure pas devant ses tableaux, je me réjouis tellement c’est un enchantement, une fête. Oh j’y pense là, Poir le coup, j’aimerais bien revoir Rêve de Kurosawa !
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Izo,
je pleure de bonheur,
mais aussi d'émotion. Vincent m'émeut.
Pis chuis un grand sensible.
Tu as dit "mais meuh " ? Où sont les vaches ??
Kurosawa :
ça me fait penser à Taniguchi, le maître en BD japonais.
(Quartier lointain, L'homme qui marche, etc...)
J'ai emprunté à la médiathèque d'Alès (pas cons, à Alès !) "L'Art de Jîro Taniguchi".
Un enchantement aussi.
je pleure de bonheur,
mais aussi d'émotion. Vincent m'émeut.
Pis chuis un grand sensible.
Tu as dit "mais meuh " ? Où sont les vaches ??
Kurosawa :
ça me fait penser à Taniguchi, le maître en BD japonais.
(Quartier lointain, L'homme qui marche, etc...)
J'ai emprunté à la médiathèque d'Alès (pas cons, à Alès !) "L'Art de Jîro Taniguchi".
Un enchantement aussi.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Quartier lointain. Oui j’ai beaucoup aimé, le fils le père, comment récupérer ceux qui s’en vont ?
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Je ne sais pas.
L'artiste est libre, a priori. Il est libre par essence, ou ontologiquement.
Où l'on rejoint le thème(la question) de ce fil : et "l'insuffisance financière" ?
Oui, on organise des "marchés de l'art".
L'art devient une "valeur"(financière) , un "placement".
Mais il y a ambiguïté : le/la créateur/trice désire néanmoins être
publié.e/exposé.e
donc il lui faut négocier (de : "négoce"), se vendre.
Et les "marchands du temple" rôdent.
Je pense à Onfray, qui est très présent médiatiquement.
Il me pose problème, cet homme.
Il me paraît être une contradiction ambulante.
Ou bien est-il comme ces philosophes cyniques (qu'il apprécie) de la Grèce Antique, présents, exhibitionnistes, impudents, qui "vendaient" leur image, néanmoins...
De fait, il devient parfois désagréable.
Mais il remet en cause le système.
Mais il utilise le système.....
Oui, même ressenti que toi, Hiém.
Sur la question de l'Art, de son sens (ou non-sens), de son "marché",
"La carte et le territoire", de Houellebecq, est assez bluffant.
(Le meilleur roman de M.H., selon moi. Dans la forme et pour le fond.)
L'artiste est libre, a priori. Il est libre par essence, ou ontologiquement.
Où l'on rejoint le thème(la question) de ce fil : et "l'insuffisance financière" ?
Oui, on organise des "marchés de l'art".
L'art devient une "valeur"(financière) , un "placement".
Mais il y a ambiguïté : le/la créateur/trice désire néanmoins être
publié.e/exposé.e
donc il lui faut négocier (de : "négoce"), se vendre.
Et les "marchands du temple" rôdent.
Je pense à Onfray, qui est très présent médiatiquement.
Il me pose problème, cet homme.
Il me paraît être une contradiction ambulante.
Ou bien est-il comme ces philosophes cyniques (qu'il apprécie) de la Grèce Antique, présents, exhibitionnistes, impudents, qui "vendaient" leur image, néanmoins...
De fait, il devient parfois désagréable.
Mais il remet en cause le système.
Mais il utilise le système.....
Oui, même ressenti que toi, Hiém.
Sur la question de l'Art, de son sens (ou non-sens), de son "marché",
"La carte et le territoire", de Houellebecq, est assez bluffant.
(Le meilleur roman de M.H., selon moi. Dans la forme et pour le fond.)
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Une idée tout à fait pratique qui peut être d'utilité primordiale, lorsque on veut se lancer dans la littérature.
Tout d'abord il faut, à moins d'avoir une pensée géniale (tel Spinoza qui fabriquait des loupes de vues, après avoir refusé et dénigrer l'aide de la communauté juive, afin d'être libéré financièrement)), se tourner vers le nombre de ventes réalisé chaque années par les auteurs que l'on privilégie et choisir son thème en adéquation avec le genre de roman, que l'on veut écrire et par la suite, partager.
Le fond importe peu, c'est déjà la forme qu'il faut viser, et là, c'est beaucoup de travail, afin de se détacher, de se démarquer, de sorte à créer son propre style littéraire, qui permettra de bénéficier de son identité artistique.
Comme dit Michel Houellebecq dans "rester vivant" c'est la somme des défauts qui apportera l'originalité, donc il n'est pas d'une nécessité absolue à forcer le trait, c'est un processus naturel, qui déterminera fondamentalement cette identité...
Quant au fond, cela dépend de la structure à laquelle on va se confronter, si on veut inclure de soi ou une vision plus "objective".
Mais comme je l'ai fait remarquer, tout devrait découler naturellement. Cela dépend aussi du sujet abordé, grandement même.
Donc ainsi Baudelaire l'explique, il faut savoir faire évoluer une approche concentrique, donc bien se tenir au courant du goût du public et si dans l'obligation, évoluer bien en ce sens.
Bon j'aurai noté plus longtemps, mais là je suis à court de batterie...
Tout d'abord il faut, à moins d'avoir une pensée géniale (tel Spinoza qui fabriquait des loupes de vues, après avoir refusé et dénigrer l'aide de la communauté juive, afin d'être libéré financièrement)), se tourner vers le nombre de ventes réalisé chaque années par les auteurs que l'on privilégie et choisir son thème en adéquation avec le genre de roman, que l'on veut écrire et par la suite, partager.
Le fond importe peu, c'est déjà la forme qu'il faut viser, et là, c'est beaucoup de travail, afin de se détacher, de se démarquer, de sorte à créer son propre style littéraire, qui permettra de bénéficier de son identité artistique.
Comme dit Michel Houellebecq dans "rester vivant" c'est la somme des défauts qui apportera l'originalité, donc il n'est pas d'une nécessité absolue à forcer le trait, c'est un processus naturel, qui déterminera fondamentalement cette identité...
Quant au fond, cela dépend de la structure à laquelle on va se confronter, si on veut inclure de soi ou une vision plus "objective".
Mais comme je l'ai fait remarquer, tout devrait découler naturellement. Cela dépend aussi du sujet abordé, grandement même.
Donc ainsi Baudelaire l'explique, il faut savoir faire évoluer une approche concentrique, donc bien se tenir au courant du goût du public et si dans l'obligation, évoluer bien en ce sens.
Bon j'aurai noté plus longtemps, mais là je suis à court de batterie...
oyans- Messages : 2733
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:14, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Oui, en effet,
mais j'ai bien repensé à ce qu'écrivait izo.
Et, oui, je crois qu'il a raison :
lire, beaucoup lire
pour être à même de porter un jugement sur son propre écrit.
Ensuite, tout dépendra du désir de l'écrivant :
se placer à peu près en conformité (le fond l'emportant sur la forme, le désir de communiquer quelque chose étant l'essence)
ou se situer en révolte : liberté avant tout. Et merde aux risques.
mais j'ai bien repensé à ce qu'écrivait izo.
Et, oui, je crois qu'il a raison :
lire, beaucoup lire
pour être à même de porter un jugement sur son propre écrit.
Ensuite, tout dépendra du désir de l'écrivant :
se placer à peu près en conformité (le fond l'emportant sur la forme, le désir de communiquer quelque chose étant l'essence)
ou se situer en révolte : liberté avant tout. Et merde aux risques.
ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
@ Bleuenn: merci pour ton post détaillé, c'est très intéressant!
Tu as donc déjà soumis des textes à des éditeurs? Depuis combien d'années est-ce que tu écris? As-tu adopté un seul ou plusieurs genres littéraires?
Bonne continuation à toi!
Tu as donc déjà soumis des textes à des éditeurs? Depuis combien d'années est-ce que tu écris? As-tu adopté un seul ou plusieurs genres littéraires?
Bonne continuation à toi!
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
J'ai un projet sous le coude que j'attends de terminer en entier (3 ou 4 tomes) pour envisager une publication. J'ai fini le deuxième jet du 2e tome mais ça fait longtemps que je réfléchis à tout ça. Du coup, je n'ai pas encore tenté les envois aux maisons d'édition même si j'ai pris le temps de regarder un peu comment ça se passe. En gros, à la fin, si j'estime que c'est ce que je veux (et si "je ne me dégonfle pas"), je verrai à l'envoyer à des ME juste pour avoir un retour. Sinon, je pense que mon texte finira par être publié en ligne ou en autoédition mais il sera publié d'une manière ou d'une autre, je me le suis promis.
J'ai tenté quelques concours pour voir mais je n'ai pas eu de retours ce qui n'est pas étonnant vu le nombre de participants aux concours gratuits (par principe, je ne participe jamais aux concours payants ou avec des envois par courrier); il y en a eu un qui me plaisait vraiment pour lequel j'ai "accepté" d'envoyer mon écrit par courrier mais l'envoi de la nouvelle en plusieurs exemplaires avec si je me souviens bien une enveloppe timbrée à mon nom m'a un peu fait grincer des dents vu que je n'ai pas eu de retour.
Sinon, je publie essentiellement en ligne avec le risque de voir mes textes "volés" mais c'est le jeu et je pars du principe que la participation à une plate-forme internet peut me servir de "preuve" en cas de vol (même si je doute fort que ça arrive un jour).
J'ai écrit beaucoup de poésie durant 3-4 ans au lycée et j'ai tout jeté (et je ne me le pardonnerai jamais). Je fais le nanowrimo depuis deux ans, c'est le moment où mes projets avancent le plus même si je me suis vraiment remise à l'écriture il y a une bonne année.
Pour les genres, j'écris surtout de la fantasy, des contes et du fantastique (j'aime beaucoup les vampires et les sorcières). J'ai fait le bilan de l'an dernier il n'y a pas longtemps et j'ai été productive, même dans la douleur, mes projets ont bien avancé.
J'ai tenté quelques concours pour voir mais je n'ai pas eu de retours ce qui n'est pas étonnant vu le nombre de participants aux concours gratuits (par principe, je ne participe jamais aux concours payants ou avec des envois par courrier); il y en a eu un qui me plaisait vraiment pour lequel j'ai "accepté" d'envoyer mon écrit par courrier mais l'envoi de la nouvelle en plusieurs exemplaires avec si je me souviens bien une enveloppe timbrée à mon nom m'a un peu fait grincer des dents vu que je n'ai pas eu de retour.
Sinon, je publie essentiellement en ligne avec le risque de voir mes textes "volés" mais c'est le jeu et je pars du principe que la participation à une plate-forme internet peut me servir de "preuve" en cas de vol (même si je doute fort que ça arrive un jour).
J'ai écrit beaucoup de poésie durant 3-4 ans au lycée et j'ai tout jeté (et je ne me le pardonnerai jamais). Je fais le nanowrimo depuis deux ans, c'est le moment où mes projets avancent le plus même si je me suis vraiment remise à l'écriture il y a une bonne année.
Pour les genres, j'écris surtout de la fantasy, des contes et du fantastique (j'aime beaucoup les vampires et les sorcières). J'ai fait le bilan de l'an dernier il n'y a pas longtemps et j'ai été productive, même dans la douleur, mes projets ont bien avancé.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Hé bé, je suis impressionnée par tout ce que tu fais! C'est ambitieux un projet en 3 ou 4 tomes
Si tu aimes la fantasy, as-tu lu "La passe-miroir" de Christelle Dabos? Je ne sais pas si c'est ton style, mais personnellement j'ai beaucoup beaucoup aimé! Trois tomes sont déjà parus et le dernier est en cours de rédaction. La série est plutôt destinée à la jeunesse, mais comme pour Harry Potter, de nombreux adultes s'en délectent aussi... J'ai trouvé l'écriture à la fois simple et précise, l'humour subtil, l'univers original et très étoffé, et l'intrigue bien plus complexe qu'elle n'en a l'air au départ...
Si ça t'intéresse, il y a un site web créé par l'auteure, et sur cette page une FAQ autour de l'écriture.
Pour finir, tu as du voir qu'il y a le festival Atlantide du 15 au 18 février à Nantes? Une bonne occasion de rencontrer des auteurs (mais je n'ai pas vu tes genres de prédilection dans le programme).
Si tu aimes la fantasy, as-tu lu "La passe-miroir" de Christelle Dabos? Je ne sais pas si c'est ton style, mais personnellement j'ai beaucoup beaucoup aimé! Trois tomes sont déjà parus et le dernier est en cours de rédaction. La série est plutôt destinée à la jeunesse, mais comme pour Harry Potter, de nombreux adultes s'en délectent aussi... J'ai trouvé l'écriture à la fois simple et précise, l'humour subtil, l'univers original et très étoffé, et l'intrigue bien plus complexe qu'elle n'en a l'air au départ...
Si ça t'intéresse, il y a un site web créé par l'auteure, et sur cette page une FAQ autour de l'écriture.
Pour finir, tu as du voir qu'il y a le festival Atlantide du 15 au 18 février à Nantes? Une bonne occasion de rencontrer des auteurs (mais je n'ai pas vu tes genres de prédilection dans le programme).
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Oui, c'est ambitieux mais c'est le projet de ma vie...
Je ne l'ai pas lu mais il est noté dans un coin quand j'aurais le temps de le lire (et vu ce que j'ai en attente, ce ne sera pas de sitôt).
Pour le festival Atlantide, j'ai bien envie d'aller y faire un tour si j'ai le temps et la motivation.
Je ne l'ai pas lu mais il est noté dans un coin quand j'aurais le temps de le lire (et vu ce que j'ai en attente, ce ne sera pas de sitôt).
Pour le festival Atlantide, j'ai bien envie d'aller y faire un tour si j'ai le temps et la motivation.
Invité- Invité
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
.....................................................................................DIVERTISSEMENT...................................................................
.......................................................................( juvenilis Eulenspiegel )................................................................
++++++.SCENE I.++++++++++++++++++++++++++++++++++
L'auteur. Ma nouvelle est terminée.
Le jeune homme. (Un jeune ami de l'auteur. Ils aiment se retrouver, disputer, rire.) Quelle fin lui as-tu inventée ? Relègues -tu le corps du héros sous une pierre tombale, ou bien l'abandonnes-tu entre les mains expertes de quelque femme amoureuse ?
L'auteur. Il n'y a pas de fin.
Le jeune homme. Une fin digne donc de toi et de ton incurie. J'imagine qu'il n'y a non plus ni début, ni milieu, ni aucune sorte d'intrigue.
L'auteur. Tu as raison. C'est la nouvelle la plus ennuyeuse que j'ai jamais écrite. Ou imaginée.
Le jeune homme. Imaginer me paraît un bien grand mot...
L'auteur. Mon héros ne cesse de réfléchir, de se plaindre, d'hésiter, de ratiociner, de procrastiner, de se demander quel visage pourrait avoir son désir...
Le jeune homme. Il suffit ! je me suis reconnu, à quelques nuances près : j'ai réfléchi,
je n'ai plus envie de te lire; je me plains d'avoir un ami tel que toi; j'hésite à rester une minute de plus en ces lieux; mes ratiocinations sont ma honte, mes procrastinations m'empêchent jusqu'à décider de te laisser là; quant à mon désir, il devient tellement flou que même ma curiosité se meurt. Mon pauvre vieux compagnon, ce n'est pas encore avec une telle histoire que tu rencontreras le succès ! je doute de ta raison...
L'auteur. Moi aussi, mon jeune ami, moi aussi. Je plaide coupable. Je prévois de me faire pardonner de cette incurie -le mot est de toi- avec les textes prochains. j'y travaille.
Le jeune homme. Sans doute est-il déjà trop tard. Je ne t'accorde plus aucun crédit.
L'auteur. Tu as encore raison. Le lecteur impatient a, dès la première page, conçu de graves doutes. L'ennui, communément insidieux ou sournois, frappe de front -spectacle rare- dès les premières lignes. Ecoute donc ceci :
*************************
(à suivre)
+++++++++++++++++++
.......................................................................( juvenilis Eulenspiegel )................................................................
++++++.SCENE I.++++++++++++++++++++++++++++++++++
L'auteur. Ma nouvelle est terminée.
Le jeune homme. (Un jeune ami de l'auteur. Ils aiment se retrouver, disputer, rire.) Quelle fin lui as-tu inventée ? Relègues -tu le corps du héros sous une pierre tombale, ou bien l'abandonnes-tu entre les mains expertes de quelque femme amoureuse ?
L'auteur. Il n'y a pas de fin.
Le jeune homme. Une fin digne donc de toi et de ton incurie. J'imagine qu'il n'y a non plus ni début, ni milieu, ni aucune sorte d'intrigue.
L'auteur. Tu as raison. C'est la nouvelle la plus ennuyeuse que j'ai jamais écrite. Ou imaginée.
Le jeune homme. Imaginer me paraît un bien grand mot...
L'auteur. Mon héros ne cesse de réfléchir, de se plaindre, d'hésiter, de ratiociner, de procrastiner, de se demander quel visage pourrait avoir son désir...
Le jeune homme. Il suffit ! je me suis reconnu, à quelques nuances près : j'ai réfléchi,
je n'ai plus envie de te lire; je me plains d'avoir un ami tel que toi; j'hésite à rester une minute de plus en ces lieux; mes ratiocinations sont ma honte, mes procrastinations m'empêchent jusqu'à décider de te laisser là; quant à mon désir, il devient tellement flou que même ma curiosité se meurt. Mon pauvre vieux compagnon, ce n'est pas encore avec une telle histoire que tu rencontreras le succès ! je doute de ta raison...
L'auteur. Moi aussi, mon jeune ami, moi aussi. Je plaide coupable. Je prévois de me faire pardonner de cette incurie -le mot est de toi- avec les textes prochains. j'y travaille.
Le jeune homme. Sans doute est-il déjà trop tard. Je ne t'accorde plus aucun crédit.
L'auteur. Tu as encore raison. Le lecteur impatient a, dès la première page, conçu de graves doutes. L'ennui, communément insidieux ou sournois, frappe de front -spectacle rare- dès les premières lignes. Ecoute donc ceci :
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(à suivre)
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ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
"Ecoute donc ceci", écrit l'auteur.
Ecoute ceci, lecteur ou lectrice :
.........................................................................................
"Visions de sa mort, de son cerveau pourrissant, approche vicieuse du Néant..."
Le jeune homme. Je conçois des inquiétudes sur le bon fonctionnement de mes oreilles, ou bien...
L'auteur. Une femme apparaît. Elle descend ses bas noirs le long de ses jambes blanches...
Le jeune homme. Banalité et lieux communs. Un espoir subsiste néanmoins. Un espoir de rédemption.
L'auteur. La vision n'était qu'un fantasme. Le héros replonge rapidement dans ses précédents cauchemars.
Le jeune homme. Et moi dans les miens, et le lecteur téméraire a refermé le livre.
L'auteur. Tu es pessimiste. je prétends, moi, qu'il met un point d'honneur à tenter l'exploration du deuxième chapitre. Là, il découvre de vraies femmes, de l'amour, du désir. "Elle attire L. sur la terrasse." N'est-ce point excitant ?
Le jeune homme. L'imagination du lecteur se doit de compenser la banalité du récit. Je rêve ! Que se passe-t-il ensuite ?
L'auteur. Tout échoue. Le héros apprend qu'il est cocu et part seul.
Le jeune homme. L'imagination la plus excessive ne compenserait plus la faiblesse lamentable de ton sujet. En réalité, je péchais par coupable optimisme. Ton héros superbe baise-t-il au moins avec une des femmes que tu lui fais rencontrer ?
L'auteur. Non. Il réfléchit. Il se demande quelles valeurs ont dans l'absolu sa vie, son passé. C'est très ennuyeux.
Le jeune homme. Oui, effectivement. Surtout pour toi qui viens de perdre ton premier, seul -et très hypothétique- lecteur...Les réflexions de ton héros resteront donc à jamais méconnues et tu ne pourras que constater ton échec avec amertume.
L'auteur. Je constate que le lecteur a peut-être eu tort ! Le héros rencontre une femme. Une vraie femme. Elle se déshabille. Elle est nue. Le héros voit ses seins, son sexe... Que dis-tu de cela ? Je te sens frémir; te voilà captivé...Il pose se lèvres sur ce corps fascinant, sur des endroits intimes. la scène d'amour se précise, elle devient inévitable, imminente... Hélas -par pudeur- je ne la décris pas : je la suggère par un petit poème.
Le jeune homme. Je pressentais une perversité nouvelle. Mais tu es parvenu à me surprendre : un poème ! Oh Dieux ! Un poème !
******************************************
(à suivre)
++++++++++++++++++++++++++++++++
Ecoute ceci, lecteur ou lectrice :
.........................................................................................
"Visions de sa mort, de son cerveau pourrissant, approche vicieuse du Néant..."
Le jeune homme. Je conçois des inquiétudes sur le bon fonctionnement de mes oreilles, ou bien...
L'auteur. Une femme apparaît. Elle descend ses bas noirs le long de ses jambes blanches...
Le jeune homme. Banalité et lieux communs. Un espoir subsiste néanmoins. Un espoir de rédemption.
L'auteur. La vision n'était qu'un fantasme. Le héros replonge rapidement dans ses précédents cauchemars.
Le jeune homme. Et moi dans les miens, et le lecteur téméraire a refermé le livre.
L'auteur. Tu es pessimiste. je prétends, moi, qu'il met un point d'honneur à tenter l'exploration du deuxième chapitre. Là, il découvre de vraies femmes, de l'amour, du désir. "Elle attire L. sur la terrasse." N'est-ce point excitant ?
Le jeune homme. L'imagination du lecteur se doit de compenser la banalité du récit. Je rêve ! Que se passe-t-il ensuite ?
L'auteur. Tout échoue. Le héros apprend qu'il est cocu et part seul.
Le jeune homme. L'imagination la plus excessive ne compenserait plus la faiblesse lamentable de ton sujet. En réalité, je péchais par coupable optimisme. Ton héros superbe baise-t-il au moins avec une des femmes que tu lui fais rencontrer ?
L'auteur. Non. Il réfléchit. Il se demande quelles valeurs ont dans l'absolu sa vie, son passé. C'est très ennuyeux.
Le jeune homme. Oui, effectivement. Surtout pour toi qui viens de perdre ton premier, seul -et très hypothétique- lecteur...Les réflexions de ton héros resteront donc à jamais méconnues et tu ne pourras que constater ton échec avec amertume.
L'auteur. Je constate que le lecteur a peut-être eu tort ! Le héros rencontre une femme. Une vraie femme. Elle se déshabille. Elle est nue. Le héros voit ses seins, son sexe... Que dis-tu de cela ? Je te sens frémir; te voilà captivé...Il pose se lèvres sur ce corps fascinant, sur des endroits intimes. la scène d'amour se précise, elle devient inévitable, imminente... Hélas -par pudeur- je ne la décris pas : je la suggère par un petit poème.
Le jeune homme. Je pressentais une perversité nouvelle. Mais tu es parvenu à me surprendre : un poème ! Oh Dieux ! Un poème !
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(à suivre)
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ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
...........................................++++++++++++++++++++.......................................
L'auteur (riant). Oui ! Lorsque mon héros couche avec une femme, il se pose des questions, que veux-tu? il refuse de se laisser materner -c'est du moins ce qu'il imagine-,
ou refuse de rassurer, ou simplement refuse de se laisser aimer, donc il se demande ce qu'est l'amour, il...
Le jeune homme. Et le lecteur , définitivement écoeuré, refroidi, glacé même, frissonnant sous les terribles rafales d'ineptie que tu lui souffles depuis les abîmes de ton propre ennui, décide de se servir du papier pour s'allumer un bon feu.
L'auteur. Non ! Non ! Suppose que le lecteur feuillette -par distraction, ou si tu préfères par ennui- le recueil et s'arrête au chapitre dans lequel le héros rencontre TROIS femmes...
Le jeune homme. Admettons l'hypothèse. Ma patience est grande et le rêve transcende la réalité. Bon, que se passe-t-il ?
L'auteur. Rien.
Le jeune homme. Comment cela, rien ?
L'auteur. Non, rien. le héros gâche un premier baiser par le doute, en refuse un second, et ne passe même pas la nuit avec son ex-femme qui n'attend que ça parce qu'elle l'aime -ou croit l'aimer- encore.
Le jeune homme. Je me lasse. Je suppose que ta prodigieuse inventivité atteint là son zénith ?
L'auteur. Ce n'est pas à moi d'en juger ! Mais puis-je te proposer un acte amoureux réussi ? Au petit matin, la jeune femme disparaît pour toujours.
Le jeune homme. Seul le silence... Je me demande : que fais-je ici avec toi, quelle folie m'autorise à perdre ainsi mon précieux temps de vie en la compagnie d'un si médiocre plumitif ? Oh miracle de l'amitié...
L'auteur. Tu me vois confus d'abuser de tes sentiments. Ainsi, j'ai épuisé tes réserves de chaude compréhension ?
Le jeune homme. Oui. j'ai en outre décidé que jamais tu ne serais satisfait de ton existence mélancolique, ou de ce qu'il en reste.
L'auteur. Pauvre enfant ! Tu voudrais me faire accroire que tu recherches le plaisir d'un érotisme réaliste ! Tu te ris de la poésie ! Mais tu ne résouds tes contradictions qu'en poétisant ta vie, pour compenser ton impuissance à réaliser tes rêves...
Le jeune homme. Grands mots et obscures paroles. Affabulations et sophismes d'un vieil homme. Reprends donc un verre de cet excellent Bordeaux...
L'auteur (souriant). Tu as raison. Buvons. la fatigue révèle les limites de l'humour. Le jeu est terminé. Réserve pour demain quelques miettes de ta perfide ironie et de ta dérision gratuite. Buvons ce verre et regagnons notre chambre. Il est l'heure de dormir.
+++++++++SCENE II+++++++++++++++++++++++++++++++++++
L'auteur. Je viens d'achever l'écriture d'une nouvelle.
La jeune femme.
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(à suivre)
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L'auteur (riant). Oui ! Lorsque mon héros couche avec une femme, il se pose des questions, que veux-tu? il refuse de se laisser materner -c'est du moins ce qu'il imagine-,
ou refuse de rassurer, ou simplement refuse de se laisser aimer, donc il se demande ce qu'est l'amour, il...
Le jeune homme. Et le lecteur , définitivement écoeuré, refroidi, glacé même, frissonnant sous les terribles rafales d'ineptie que tu lui souffles depuis les abîmes de ton propre ennui, décide de se servir du papier pour s'allumer un bon feu.
L'auteur. Non ! Non ! Suppose que le lecteur feuillette -par distraction, ou si tu préfères par ennui- le recueil et s'arrête au chapitre dans lequel le héros rencontre TROIS femmes...
Le jeune homme. Admettons l'hypothèse. Ma patience est grande et le rêve transcende la réalité. Bon, que se passe-t-il ?
L'auteur. Rien.
Le jeune homme. Comment cela, rien ?
L'auteur. Non, rien. le héros gâche un premier baiser par le doute, en refuse un second, et ne passe même pas la nuit avec son ex-femme qui n'attend que ça parce qu'elle l'aime -ou croit l'aimer- encore.
Le jeune homme. Je me lasse. Je suppose que ta prodigieuse inventivité atteint là son zénith ?
L'auteur. Ce n'est pas à moi d'en juger ! Mais puis-je te proposer un acte amoureux réussi ? Au petit matin, la jeune femme disparaît pour toujours.
Le jeune homme. Seul le silence... Je me demande : que fais-je ici avec toi, quelle folie m'autorise à perdre ainsi mon précieux temps de vie en la compagnie d'un si médiocre plumitif ? Oh miracle de l'amitié...
L'auteur. Tu me vois confus d'abuser de tes sentiments. Ainsi, j'ai épuisé tes réserves de chaude compréhension ?
Le jeune homme. Oui. j'ai en outre décidé que jamais tu ne serais satisfait de ton existence mélancolique, ou de ce qu'il en reste.
L'auteur. Pauvre enfant ! Tu voudrais me faire accroire que tu recherches le plaisir d'un érotisme réaliste ! Tu te ris de la poésie ! Mais tu ne résouds tes contradictions qu'en poétisant ta vie, pour compenser ton impuissance à réaliser tes rêves...
Le jeune homme. Grands mots et obscures paroles. Affabulations et sophismes d'un vieil homme. Reprends donc un verre de cet excellent Bordeaux...
L'auteur (souriant). Tu as raison. Buvons. la fatigue révèle les limites de l'humour. Le jeu est terminé. Réserve pour demain quelques miettes de ta perfide ironie et de ta dérision gratuite. Buvons ce verre et regagnons notre chambre. Il est l'heure de dormir.
+++++++++SCENE II+++++++++++++++++++++++++++++++++++
L'auteur. Je viens d'achever l'écriture d'une nouvelle.
La jeune femme.
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(à suivre)
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ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
Puisque j'ai, par MP, quelqu'encouragements, je poursuis.
.....................................................................................................................
..............+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
(La jeune femme). Tu sais que tu ne m'as jamais, et malgré tes promesses, donné à lire un seul de tes textes.
L'auteur. Je sais bien. peut-être, un jour...
La jeune femme. Il y a trois mois, déjà...
L'auteur. Je venais de terminer la mise en forme d'un recueil : j'étais joyeux. Tu peux difficilement imaginer : enfin d'illisibles feuillets se transformaient en un objet d'apparence satisfaisante. J'avais envie de partager ma joie avec quelqu'un. Aujourd'hui, ce recueil...
La jeune femme. ...Que je n'ai jamais vu !
L'auteur. Non. Il appartient au passé. Aujourd'hui, je suis joyeux d'avoir terminé une nouvelle. Demain, je l'oublierai, je me prendrai de passion pour un autre texte, d'autres idées...
La jeune femme. Oui ! Une autre femme, une autre amie ! Tu es libre, L., tu sais. Je ne te demande rien. Ne te sens ni obligé, ni contraint. Je ne fais qu'exprimer quelques désirs. Si tu n'as pas l'envie de...
L'auteur. Exactement. Si j'en ai l'envie. Tu attends mon bon plaisir.
La jeune femme. En quelque sorte. N'es-tu point satisfait ?
L'auteur. J'éprouve quelque difficulté à démêler mes sentiments. L'ambiguîté est puissante. Je crois que[i]...je ne sais comment m'exprimer... Je crois que j'éprouve des sentiments assez communs, mais que je ne suis pas dupe. Quelque chose comme ça...
]
La jeune femme. Que raconte ta nouvelle ?
L'auteur. Rien. Elle ne raconte rien. C'est l'histoire (si l'on peut dire) d'un type qui hésite, qui se plaint, qui court après ses désirs perdus.
La jeune femme. Un type qui te ressemble ?
..............................................................................................................
...........L'auteur a séduit la jeune femme par la magie de sa seule écriture. Perfide, il entretient avec elle une correspondance.
Elle ne peut donc douter de l'intérêt d'un récit dont la lecture lui permettrait de découvrir un autre facette de l'homme auquel elle porte une aussi vive attention. La jeune femme veut connaître l'auteur à travers ses écrits. Elle se sent -presque magiquement- capable, par ce biais -ce talon d'Achille- de le déshabiller, de le fragiliser ; par le pouvoir -grâce au piège- de ce qu'elle nomme volontiers la "tendresse", de le posséder, d'asseoir son -risible, puissant, dangereux- pouvoir de femme.
............................................................................................................................
L'auteur. Un type ennuyeux.
La jeune femme. Cela ne m'étonne pas trop. Mais il se produit bien quelques évènements ?
L'auteur. [i]Oui. Il rêve d'/i]une femme qui descend ses bas noirs le long de ses blanches jambes. Puis il quitte son épouse parce qu'elle le trompe.
La jeune femme. [i]Ta femme t'a trompé ?
...........................................................................
à suivre.
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++++++++++++++++++++++++++++++++[/i][/i][/i]
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(La jeune femme). Tu sais que tu ne m'as jamais, et malgré tes promesses, donné à lire un seul de tes textes.
L'auteur. Je sais bien. peut-être, un jour...
La jeune femme. Il y a trois mois, déjà...
L'auteur. Je venais de terminer la mise en forme d'un recueil : j'étais joyeux. Tu peux difficilement imaginer : enfin d'illisibles feuillets se transformaient en un objet d'apparence satisfaisante. J'avais envie de partager ma joie avec quelqu'un. Aujourd'hui, ce recueil...
La jeune femme. ...Que je n'ai jamais vu !
L'auteur. Non. Il appartient au passé. Aujourd'hui, je suis joyeux d'avoir terminé une nouvelle. Demain, je l'oublierai, je me prendrai de passion pour un autre texte, d'autres idées...
La jeune femme. Oui ! Une autre femme, une autre amie ! Tu es libre, L., tu sais. Je ne te demande rien. Ne te sens ni obligé, ni contraint. Je ne fais qu'exprimer quelques désirs. Si tu n'as pas l'envie de...
L'auteur. Exactement. Si j'en ai l'envie. Tu attends mon bon plaisir.
La jeune femme. En quelque sorte. N'es-tu point satisfait ?
L'auteur. J'éprouve quelque difficulté à démêler mes sentiments. L'ambiguîté est puissante. Je crois que[i]...je ne sais comment m'exprimer... Je crois que j'éprouve des sentiments assez communs, mais que je ne suis pas dupe. Quelque chose comme ça...
]
La jeune femme. Que raconte ta nouvelle ?
L'auteur. Rien. Elle ne raconte rien. C'est l'histoire (si l'on peut dire) d'un type qui hésite, qui se plaint, qui court après ses désirs perdus.
La jeune femme. Un type qui te ressemble ?
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...........L'auteur a séduit la jeune femme par la magie de sa seule écriture. Perfide, il entretient avec elle une correspondance.
Elle ne peut donc douter de l'intérêt d'un récit dont la lecture lui permettrait de découvrir un autre facette de l'homme auquel elle porte une aussi vive attention. La jeune femme veut connaître l'auteur à travers ses écrits. Elle se sent -presque magiquement- capable, par ce biais -ce talon d'Achille- de le déshabiller, de le fragiliser ; par le pouvoir -grâce au piège- de ce qu'elle nomme volontiers la "tendresse", de le posséder, d'asseoir son -risible, puissant, dangereux- pouvoir de femme.
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L'auteur. Un type ennuyeux.
La jeune femme. Cela ne m'étonne pas trop. Mais il se produit bien quelques évènements ?
L'auteur. [i]Oui. Il rêve d'/i]une femme qui descend ses bas noirs le long de ses blanches jambes. Puis il quitte son épouse parce qu'elle le trompe.
La jeune femme. [i]Ta femme t'a trompé ?
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à suivre.
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++++++++++++++++++++++++++++++++[/i][/i][/i]
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
(suite)
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L'auteur (ne répondant pas). Puis il couche avec une autre. Sa vie se complique. Il se pose un tas de questions. Il philosophe assez tristement. Comme Scaupenhauer, ou Cioran,mais en moins profond, en moins spirituel. C'est encore très ennuyeux.
La jeune femme (elle attend, elle sourit). Je t'écoute...
L'A. Je n'ai pas réellement envie de te conter ce que j'écris. Bon, ensuite il rencontre trois autres femmes avec lesquelles il n'a aucun rapport érotique. Puis il part à la recherche d'une autre femme (es-tu comblée) qu'il avait jadis connue, il la retrouve, et couche avec elle.
La J.F. Ton héros couche quand-même avec pas mal de femmes ! Mais il n'est toujours pas satisfait, il réfléchit, il...
L'A. Je vais t'étonner, mais si, si, cette fois il semble plutôt heureux. Et puis la dame disparaît au petit matin.
La J.F. Pourquoi s'enfuit-elle ainsi ?
L'A. C'est ce que mon héros se demande.
La J.F. Problématique inutile : je sais qu'elle s'enfuit parce qu'elle est amoureuse de lui et qu'elle a peur de remettre son existence en question, d'une manière ou d'une autre.
L'A. Ou parce qu'il a mal baisé.
La J.F. C'est impossible.
L'A. Le crois-tu vraiment ?
La J.F. Bien entendu : c'est impossible.
L'A. C'est exact. Ils ont même très bien fait l'amour, et la dame est très amoureuse de lui.
La J.F.(elle hésite). Ne me raconte pas la fin, s'il te plaît. Laisse-moi rêver.
L'A. Bah ! Il n'y a pas de fin.
La J.F. Craindrais-tu de terminer tes histoires ?
L'A. Oui, tu m'as deviné. dans la vie, il faut toujours prendre des décisions qui engagent. Le hasard fait nécessité. J'ai horreur des simagrées de la foi. J'évite cela à mon héros, au prix d'une solitude, et même si une vie sans fins -je joue sur les mots- n'est pas nécessairement plus gaie ou plus légère. Et puis une fin, si l'on excepte la mort, n'est que le commencement d'une autre histoire. Je préfère laisser mon héros et mon lecteur éventuel libres de ne pas avoir à subir l'erreur d'une décision.
La J.F. L'amour repose-t-il sur une décision ? Je ne crois pas. Ou j'espère que non !
L'A. Qu'est-ce que l'amour ? (Une pause. Sourires. Non-dits.)
Et si l'on parlait d'autre chose ?
La J.F. Et si tu me prêtais ton manuscrit ?
.........................(Ecrire : prostituer ses solitudes.)..............................................
++++++++++++++FIN DU CHAP. II++++++++++++++++++++++++++++
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L'auteur (ne répondant pas). Puis il couche avec une autre. Sa vie se complique. Il se pose un tas de questions. Il philosophe assez tristement. Comme Scaupenhauer, ou Cioran,mais en moins profond, en moins spirituel. C'est encore très ennuyeux.
La jeune femme (elle attend, elle sourit). Je t'écoute...
L'A. Je n'ai pas réellement envie de te conter ce que j'écris. Bon, ensuite il rencontre trois autres femmes avec lesquelles il n'a aucun rapport érotique. Puis il part à la recherche d'une autre femme (es-tu comblée) qu'il avait jadis connue, il la retrouve, et couche avec elle.
La J.F. Ton héros couche quand-même avec pas mal de femmes ! Mais il n'est toujours pas satisfait, il réfléchit, il...
L'A. Je vais t'étonner, mais si, si, cette fois il semble plutôt heureux. Et puis la dame disparaît au petit matin.
La J.F. Pourquoi s'enfuit-elle ainsi ?
L'A. C'est ce que mon héros se demande.
La J.F. Problématique inutile : je sais qu'elle s'enfuit parce qu'elle est amoureuse de lui et qu'elle a peur de remettre son existence en question, d'une manière ou d'une autre.
L'A. Ou parce qu'il a mal baisé.
La J.F. C'est impossible.
L'A. Le crois-tu vraiment ?
La J.F. Bien entendu : c'est impossible.
L'A. C'est exact. Ils ont même très bien fait l'amour, et la dame est très amoureuse de lui.
La J.F.(elle hésite). Ne me raconte pas la fin, s'il te plaît. Laisse-moi rêver.
L'A. Bah ! Il n'y a pas de fin.
La J.F. Craindrais-tu de terminer tes histoires ?
L'A. Oui, tu m'as deviné. dans la vie, il faut toujours prendre des décisions qui engagent. Le hasard fait nécessité. J'ai horreur des simagrées de la foi. J'évite cela à mon héros, au prix d'une solitude, et même si une vie sans fins -je joue sur les mots- n'est pas nécessairement plus gaie ou plus légère. Et puis une fin, si l'on excepte la mort, n'est que le commencement d'une autre histoire. Je préfère laisser mon héros et mon lecteur éventuel libres de ne pas avoir à subir l'erreur d'une décision.
La J.F. L'amour repose-t-il sur une décision ? Je ne crois pas. Ou j'espère que non !
L'A. Qu'est-ce que l'amour ? (Une pause. Sourires. Non-dits.)
Et si l'on parlait d'autre chose ?
La J.F. Et si tu me prêtais ton manuscrit ?
.........................(Ecrire : prostituer ses solitudes.)..............................................
++++++++++++++FIN DU CHAP. II++++++++++++++++++++++++++++
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ifness- Messages : 3028
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Re: L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.
(Je me suis relu et
j'ai trouvé au moins trois fautes.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser de mes négligences. )
j'ai trouvé au moins trois fautes.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser de mes négligences. )
ifness- Messages : 3028
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