La peur des autres
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La peur des autres
Bonjour,
la peur des autres...voilà quelque chose qui me touche de terriblement près et du coup, je vous demanderais de pardonner à l'avance des maladresses possibles dues à mon appréhension d'écrire dessus, d'être lue et pourquoi pas même d'avoir des réponses de la part d"autres", ces autres qui me terrifient.
C'est étrange d'ailleurs, parce que là tout de suite, je ne ressens rien. Ou un vague truc très loin au fond. (Mes voisins du dessus sont en train de courir après leur chat, j'ai juste l'impression qu'un troupeau d'éléphants martèlent le sol juste au dessus de ma tête, c'est fort déplaisant et ça suffit à me déconcentrer, encore les "autres").
Bref, la terreur des autres, parce qu'au fond "peur" ce n'est pas assez fort. Je n'arrive à accepter la présence des autres que dans des contextes très définis : travail, certains voisins et encore, lieu de santé quelconque (médecin, thérapeute...). Quand c'est cadré et parfois quand j'ai confiance en moi et que je sais que le temps est limité, je me plais à discuter avec des inconnus, juste comme ça. Dans ces moments là, je me dis que je dois me sentir bien seule pour en arriver là. Je pense que c'est aussi simplement que je suis un être humain et que le rapport aux autres est important. Mais ça c'est le blabla, l'explication. La vérité, c'est que j'ai besoin de l'autre, cet autre qui me terrifie et qui m'a fait construire une carapace si épaisse, que je suis seule. Même pas un peu en fait, seule tout le temps.
Même avec les "autres". Seule dans ma tête, seule chez moi, seule pendant mes vacances. Je ne rejette pas les autres mais ils m'importunent. Ils sont là. Je dois contrôler ce que je fais. Si je m'intéresse de trop près, je prends le risque de les laisser entrer dans ma vie, de créer du lien, PIRE, qu'il y ait de l'affection...beurk. C'est nulle l'affection, ça me met en colère. Parce que l'affection, ça n'est pas réel. C'est une démonstration, pour montrer qu'il y aurait du lien. Mais tous les liens finissent par se défaire. ça n'est pas éternelle.
Je n'ai pas confiance dans l'autre. J'ai confiance en moi et moi seule. Il n'y a que moi sur qui je puisse compter vraiment.
J'aimerais tellement...tellement partager juste un vrai moment avec quelqu'un. Purement, simplement, tranquillement. Mais cette armure m'incommode. Même avec des personnes qui se disent proches de moi, je ne ressens jamais vraiment les choses. Exit les sentiments. Mais je sais partager, j'adore ça même. Pour moi n'existe que l'instant présent.
Dans la cérémonie du thé japonaise, appelé aussi "la voie du thé", a la fin on dit quelque chose qui se rapproche de "merci pour cet instant partagé qui ne se reproduira plus jamais". C'est fort. C'est puissant, c'est la vérité même. Seul le moment, l'instant existe. Et si j'ai de la gratitude, c'est envers l'univers qui nous a permis cela. Et la vérité des personnes avec qui j'ai partagé cet instant dans CE moment là et aucun autre.
Dans une heure, demain, elles seront différentes, je ne peux pas leur faire confiance à 100%. L'autre s'est déjà retourné contre moi, éloigné de moi, m'a trahi, moquée...j'avais des attentes, je me sens fautive de ne pas m'être assez protégée. Si j'écoutais quelqu'un raconter ça, j'expliquerai que la culpabilité ne sert à rien d'autre que se faire du mal. Que ce n'est pas à tous ces autres que j'en veux vraiment. Je sais tout ça...
Je ne crois en rien de spécial, je n'aime rien de spécial. Tout cela pour moi est éphémère, nous le sommes tous. A quoi bon s'attacher? Rien est vraiment important. Je ne sais pas comme dire. On est tellement peu de chose. Tout ce qui se passe ici, sur Terre...on est tout petit. On est vivant que pour permettre à nos gênes de subsister. Je sais dit comme ça c'est loin d'être glamour.
Voilà désolée, c'était mon surmoi qui se la joue dépressif désabusé chronique irrécupérable. Je ne suis pas QUE ça je vous rassure.
Je ne parle jamais de moi. Et encore moins pour jeter un pavé supplémentaire dans la mer des lamentations, il y en a déjà beaucoup. J'aime ce qui est positif et qui permet d'aller plus loin. (Oui je m'excuse déjà d'avoir OSER m'exprimer sur ce que je ressens vraiment au quotidien et qui bien planqué sous un sourire et deux trois blagues me bouffe littéralement la vie. Jusqu'à me dire que je prends la place de quelqu'un qui serait tellement plus heureux de vivre que moi, alala "bonjour, bienvenue dans notre association "les dépressifs anonymes", les poisons et arsenic sont sur votre droite, les révolvers et cordes sur votre gauche et au milieu la sangria").
Je me suis dit que si j'osais parler à ces autres qui me terrifient, même cachée derrière mon écran...ça m'aiderait peut être à avancer. C'est terrifiant pour moi de dire ce que je ressens parce que en ne parlant pas de mes sentiments je contrôle la présence ou non des autres autour de moi, et en les partageant j'ai juste peur qu'il n'y ait plus personne...alors que c'est déjà plus ou moins le cas. Qui a dit paradoxe?
Sinon, je vous assure que je peux être très rigolote aussi XD
la peur des autres...voilà quelque chose qui me touche de terriblement près et du coup, je vous demanderais de pardonner à l'avance des maladresses possibles dues à mon appréhension d'écrire dessus, d'être lue et pourquoi pas même d'avoir des réponses de la part d"autres", ces autres qui me terrifient.
C'est étrange d'ailleurs, parce que là tout de suite, je ne ressens rien. Ou un vague truc très loin au fond. (Mes voisins du dessus sont en train de courir après leur chat, j'ai juste l'impression qu'un troupeau d'éléphants martèlent le sol juste au dessus de ma tête, c'est fort déplaisant et ça suffit à me déconcentrer, encore les "autres").
Bref, la terreur des autres, parce qu'au fond "peur" ce n'est pas assez fort. Je n'arrive à accepter la présence des autres que dans des contextes très définis : travail, certains voisins et encore, lieu de santé quelconque (médecin, thérapeute...). Quand c'est cadré et parfois quand j'ai confiance en moi et que je sais que le temps est limité, je me plais à discuter avec des inconnus, juste comme ça. Dans ces moments là, je me dis que je dois me sentir bien seule pour en arriver là. Je pense que c'est aussi simplement que je suis un être humain et que le rapport aux autres est important. Mais ça c'est le blabla, l'explication. La vérité, c'est que j'ai besoin de l'autre, cet autre qui me terrifie et qui m'a fait construire une carapace si épaisse, que je suis seule. Même pas un peu en fait, seule tout le temps.
Même avec les "autres". Seule dans ma tête, seule chez moi, seule pendant mes vacances. Je ne rejette pas les autres mais ils m'importunent. Ils sont là. Je dois contrôler ce que je fais. Si je m'intéresse de trop près, je prends le risque de les laisser entrer dans ma vie, de créer du lien, PIRE, qu'il y ait de l'affection...beurk. C'est nulle l'affection, ça me met en colère. Parce que l'affection, ça n'est pas réel. C'est une démonstration, pour montrer qu'il y aurait du lien. Mais tous les liens finissent par se défaire. ça n'est pas éternelle.
Je n'ai pas confiance dans l'autre. J'ai confiance en moi et moi seule. Il n'y a que moi sur qui je puisse compter vraiment.
J'aimerais tellement...tellement partager juste un vrai moment avec quelqu'un. Purement, simplement, tranquillement. Mais cette armure m'incommode. Même avec des personnes qui se disent proches de moi, je ne ressens jamais vraiment les choses. Exit les sentiments. Mais je sais partager, j'adore ça même. Pour moi n'existe que l'instant présent.
Dans la cérémonie du thé japonaise, appelé aussi "la voie du thé", a la fin on dit quelque chose qui se rapproche de "merci pour cet instant partagé qui ne se reproduira plus jamais". C'est fort. C'est puissant, c'est la vérité même. Seul le moment, l'instant existe. Et si j'ai de la gratitude, c'est envers l'univers qui nous a permis cela. Et la vérité des personnes avec qui j'ai partagé cet instant dans CE moment là et aucun autre.
Dans une heure, demain, elles seront différentes, je ne peux pas leur faire confiance à 100%. L'autre s'est déjà retourné contre moi, éloigné de moi, m'a trahi, moquée...j'avais des attentes, je me sens fautive de ne pas m'être assez protégée. Si j'écoutais quelqu'un raconter ça, j'expliquerai que la culpabilité ne sert à rien d'autre que se faire du mal. Que ce n'est pas à tous ces autres que j'en veux vraiment. Je sais tout ça...
Je ne crois en rien de spécial, je n'aime rien de spécial. Tout cela pour moi est éphémère, nous le sommes tous. A quoi bon s'attacher? Rien est vraiment important. Je ne sais pas comme dire. On est tellement peu de chose. Tout ce qui se passe ici, sur Terre...on est tout petit. On est vivant que pour permettre à nos gênes de subsister. Je sais dit comme ça c'est loin d'être glamour.
Voilà désolée, c'était mon surmoi qui se la joue dépressif désabusé chronique irrécupérable. Je ne suis pas QUE ça je vous rassure.
Je ne parle jamais de moi. Et encore moins pour jeter un pavé supplémentaire dans la mer des lamentations, il y en a déjà beaucoup. J'aime ce qui est positif et qui permet d'aller plus loin. (Oui je m'excuse déjà d'avoir OSER m'exprimer sur ce que je ressens vraiment au quotidien et qui bien planqué sous un sourire et deux trois blagues me bouffe littéralement la vie. Jusqu'à me dire que je prends la place de quelqu'un qui serait tellement plus heureux de vivre que moi, alala "bonjour, bienvenue dans notre association "les dépressifs anonymes", les poisons et arsenic sont sur votre droite, les révolvers et cordes sur votre gauche et au milieu la sangria").
Je me suis dit que si j'osais parler à ces autres qui me terrifient, même cachée derrière mon écran...ça m'aiderait peut être à avancer. C'est terrifiant pour moi de dire ce que je ressens parce que en ne parlant pas de mes sentiments je contrôle la présence ou non des autres autour de moi, et en les partageant j'ai juste peur qu'il n'y ait plus personne...alors que c'est déjà plus ou moins le cas. Qui a dit paradoxe?
Sinon, je vous assure que je peux être très rigolote aussi XD
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Tout ce que tu décris colle à ce que je ressens depuis...35 ans.
J’en parle sur un autre sujet : je camoufle ma timidité sous une façade extravertie interprétée parfois comme de la provocation.
Ce que tu nommes « peur des autres » est chez moi une peur de l’envahissement. J’ai également du mal avec l’intimité. Je fais rarement confiance et je me culpabilise quand l’autre a réussi à piétiner sur mon territoire. J’ai été confronté à cette espèce au boulot : un inquisiteur doublé d’un râleur. Les « Quoi encore ?! » quand je souhaitais lui parler étaient fréquents. Par contre, lui il ne se gênait jamais pour s’épancher sur ses problèmes.
Je te comprends totalement : poser des limites à l’Autre est un exercice très délicat.
Au plaisir d’échanger avec toi prochainement
J’en parle sur un autre sujet : je camoufle ma timidité sous une façade extravertie interprétée parfois comme de la provocation.
Ce que tu nommes « peur des autres » est chez moi une peur de l’envahissement. J’ai également du mal avec l’intimité. Je fais rarement confiance et je me culpabilise quand l’autre a réussi à piétiner sur mon territoire. J’ai été confronté à cette espèce au boulot : un inquisiteur doublé d’un râleur. Les « Quoi encore ?! » quand je souhaitais lui parler étaient fréquents. Par contre, lui il ne se gênait jamais pour s’épancher sur ses problèmes.
Je te comprends totalement : poser des limites à l’Autre est un exercice très délicat.
Au plaisir d’échanger avec toi prochainement
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: La peur des autres
Bonjour,
Ne t'inquiète pas, on est ici pour s'exprimer, et je pense qu'on fait un bon job à ne pas se juger à l'emporte pièce les uns les autres quand on s'exprime Je pense que les HP tendent à être un peu "déracinés" et l'humain a un instinct "tribal", de groupe. Ici c'est un endroit où on peut trouver une sorte d'identité. S'enfermer dans cette identité, comme toutes les identités, serait restrictif. Mais profiter de ce terrain commun pour échanger les uns avec les autres, dans une zone confortable où on se comprend par delà les mots, est une détenteDô a écrit:Je ne parle jamais de moi. Et encore moins pour jeter un pavé supplémentaire dans la mer des lamentations, il y en a déjà beaucoup. J'aime ce qui est positif et qui permet d'aller plus loin. (Oui je m'excuse déjà d'avoir OSER m'exprimer sur ce que je ressens vraiment au quotidien et qui bien planqué sous un sourire et deux trois blagues me bouffe littéralement la vie. Jusqu'à me dire que je prends la place de quelqu'un qui serait tellement plus heureux de vivre que moi, alala "bonjour, bienvenue dans notre association "les dépressifs anonymes", les poisons et arsenic sont sur votre droite, les révolvers et cordes sur votre gauche et au milieu la sangria").
Es-tu perfectionniste dans tes relations à l'autre ? Recherches-tu une relation d'esprit à esprit, où il n'y aurait pas d'insularité du cogito, et une parfaite connexion des émotions et des pensées à tout instant ? Si c'est le cas, qu'est-ce qui te rend difficile d'accepter l'imperfection des relations humaines, et le fait que tu ne contrôles pas ce que les autres pensent de toi ?Dô a écrit:
Même avec les "autres". Seule dans ma tête, seule chez moi, seule pendant mes vacances. Je ne rejette pas les autres mais ils m'importunent. Ils sont là. Je dois contrôler ce que je fais. Si je m'intéresse de trop près, je prends le risque de les laisser entrer dans ma vie, de créer du lien, PIRE, qu'il y ait de l'affection...beurk. C'est nulle l'affection, ça me met en colère. Parce que l'affection, ça n'est pas réel. C'est une démonstration, pour montrer qu'il y aurait du lien. Mais tous les liens finissent par se défaire. ça n'est pas éternelle.
Je n'ai pas confiance dans l'autre. J'ai confiance en moi et moi seule. Il n'y a que moi sur qui je puisse compter vraiment.
J'aimerais tellement...tellement partager juste un vrai moment avec quelqu'un. Purement, simplement, tranquillement. Mais cette armure m'incommode. Même avec des personnes qui se disent proches de moi, je ne ressens jamais vraiment les choses. Exit les sentiments. Mais je sais partager, j'adore ça même. Pour moi n'existe que l'instant présent.
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Ah oui alors là du coup faut répondre ^^, j'ai lancé un pavé, j'assume.
Et déjà merci d'avoir répondu Théo.
Je ne cherche pas de perfection de mes relations, au contraire. Sinon je m'ennuie. Et je ne recherche PLUS de relation purement intellectuelle, j'ai déjà été avec quelqu'un "comme moi", c'est chiant...Ce n'est pas/plus ce que je recherche.
Ce qu'on pense de moi...je pense que cela a une incidence...non mais c'est vraiment "l'autre" qui me fait flipper. Et le possible attachement qui s'y rapporte. Et du coup de souffrir de son absence possible aussi.
C'est complexe ^^
Et déjà merci d'avoir répondu Théo.
Je ne cherche pas de perfection de mes relations, au contraire. Sinon je m'ennuie. Et je ne recherche PLUS de relation purement intellectuelle, j'ai déjà été avec quelqu'un "comme moi", c'est chiant...Ce n'est pas/plus ce que je recherche.
Ce qu'on pense de moi...je pense que cela a une incidence...non mais c'est vraiment "l'autre" qui me fait flipper. Et le possible attachement qui s'y rapporte. Et du coup de souffrir de son absence possible aussi.
C'est complexe ^^
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Je n'avais pas vu ta réponse Candy, merci.
Les limites posées à l'autre, oui...c'est pénible. Je suppose que si mes limites intérieures étaient très claire, je ne mettrais pas l'autre à distance tout le temps.
L'envahissement oui c'est ça. Et d'ailleurs les personnes qui se confient franchement c'est une plaie. De 1 parce que je me vois pas les repousser, c'est déjà bien qu'ils s'expriment je suppose et souvent c'est moche quoi...des trucs difficiles, lourd...je pense en image et en émotions, c'est insupportable. Mais je suis souvent cette oreille là.
ça fait ultra égoïste dit comme ça. Mais c'est pas ça, je vois pas l'interret de se sacrifier si ça n'aide pas l'autre plus que ça...et puis si je vais pas bien, je ne peux pas les aider.
Les limites posées à l'autre, oui...c'est pénible. Je suppose que si mes limites intérieures étaient très claire, je ne mettrais pas l'autre à distance tout le temps.
L'envahissement oui c'est ça. Et d'ailleurs les personnes qui se confient franchement c'est une plaie. De 1 parce que je me vois pas les repousser, c'est déjà bien qu'ils s'expriment je suppose et souvent c'est moche quoi...des trucs difficiles, lourd...je pense en image et en émotions, c'est insupportable. Mais je suis souvent cette oreille là.
ça fait ultra égoïste dit comme ça. Mais c'est pas ça, je vois pas l'interret de se sacrifier si ça n'aide pas l'autre plus que ça...et puis si je vais pas bien, je ne peux pas les aider.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Avec le recul je réalise que je suis trop fragile pour côtoyer des personnes l’étant également, d'où la nécessité de trouver la bonne distance avec l’autre.
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: La peur des autres
Je ne côtoie plus ces personnes là, en tous cas elles ne sont plus dans mon cercle intime. Pourtant, je reste toujours à distance...
C'est probablement une question de dosage. Entre la protection et l'écoute. Je ne suis pas obligée de tout entendre, mais je n'ai pas à fuir tout le temps non plus.
C'est probablement une question de dosage. Entre la protection et l'écoute. Je ne suis pas obligée de tout entendre, mais je n'ai pas à fuir tout le temps non plus.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
C’est tout à fait ça
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: La peur des autres
Tu veux dire que les perturbations qu'apportent l'autre dans ton quotidien sont trop insupportables pour que tu lui accordes ta confiance et que ta solitude a le mérite de te maintenir à un niveau de sérénité plus humainement tolérable ?Dô a écrit:Ce qu'on pense de moi...je pense que cela a une incidence...non mais c'est vraiment "l'autre" qui me fait flipper. Et le possible attachement qui s'y rapporte. Et du coup de souffrir de son absence possible aussi.
C'est complexe ^^
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Cela dépends où, quand et comment.
Maintenir à distance les autres me permet d’avoir le contrôle de mon dosage de souffrance. Je sais me contrôler, je ne peux contrôler les autres.
Ce n’est pas le quotidien le problème. C’est dans l’absolu, dans le temps. La confiance elle est plus ancienne et ne concerne pas vraiment la temporalite actuelle. C’est le « au cas où » et l’impossibilite pour l’instant de faire quelque chose contre ça. Je ne sais pas comment agir autrement. Ça fait longtemps que j’ai installé ces mécanismes de défense. Et à chaque fois que j’ai amoindri l’epaisseur du mur...ça a donné raison à la partie de moi qui n’a pas confiance.
J’ai beau me raisonner...c’est comme une fatalité. Pourtant je sais réfléchir, me remettre en question, mais ça, c’est trop ancré...
Je désespère de pouvoir construire quelque chose un jour, et de finir toute seule. Quand on craint trop quelque chose, ça finit par arriver.
Maintenir à distance les autres me permet d’avoir le contrôle de mon dosage de souffrance. Je sais me contrôler, je ne peux contrôler les autres.
Ce n’est pas le quotidien le problème. C’est dans l’absolu, dans le temps. La confiance elle est plus ancienne et ne concerne pas vraiment la temporalite actuelle. C’est le « au cas où » et l’impossibilite pour l’instant de faire quelque chose contre ça. Je ne sais pas comment agir autrement. Ça fait longtemps que j’ai installé ces mécanismes de défense. Et à chaque fois que j’ai amoindri l’epaisseur du mur...ça a donné raison à la partie de moi qui n’a pas confiance.
J’ai beau me raisonner...c’est comme une fatalité. Pourtant je sais réfléchir, me remettre en question, mais ça, c’est trop ancré...
Je désespère de pouvoir construire quelque chose un jour, et de finir toute seule. Quand on craint trop quelque chose, ça finit par arriver.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
c'est bizarre, j'ai toujours été entouré des autres. je les attire. je noue des liens, beaucoup que je le veuille ou non. J'en ai connu, je pense, toutes les palettes d'émotions : bonheur, tristesse, lassitude, excitation, douleur, extase, peur, fierté, déception, colère...
donc contrairement à toi je ne les fuis pas. Une partie de mon potentiel est même la capacité de rassembler, de créer des liens et de partager. Mais en y réfléchissant bien, comme pour toi, la question de l'autre est tout de même une question difficile pour moi.
En te lisant, j'ai envie d'écrire que je suis aussi ouverte à l'autre, que toi tu y est fermée me semble-t-il.
et d'être si ouverte est épuisant. Je parle pas du côté bonne copine qu'on vient toujours voire, non...dès que je rencontre quelqu'un un lien se fait, éphémère ou long et toujours accompagné d'émotion. Je peux discuté à la caisse avec quelqu'un et ressentir de façon forte, joie et bonne humeur pour l'échange cocasse que nous avons pu avoir, tristesse à la vue de l'état de sa tenue et de ses courses qui se limitent à l'essentiel premier prix, de son comportement fier tout cela me laisse penser que c'est une personne qui n'a pas une vie simple et donc je ressens aussitôt tristesse, culpabilité etc...bref l'autre est pour moi énergivore parce que la gestion des émotions c'est très compliquée dans ma vie à moi.
Je comprends que l'on puisse se couper consciemment ou inconsciemment. d'ailleurs j'ai lu que certains zèbre avait mis en place cette technique pour se protéger et garder une sérénité. Quand j'ai compris mon fonctionnement en découvrant mes rayures, "l'autre" est devenu une question problématique (au fond elle l'a toujours été).
Maintenant, je sais que pour gérer mes émotions (en tout cas une partie) et garder un état serein, il me faut limiter mes contacts et puis je me suis rendue compte aussi que je faussais mon rapport à l'autre car en contact avec lui je modifiais mon comportement pour me faire comprendre voire accepter!
je me suis longtemps demander si devais en avoir peur ? si j'en avais peur ? dans les deux cas la réponse est OUI. mais pour mon cas, j'ai fait le choix de continuer à ressentir, parce que les émotions les vivre, les ressentir, les provoquer sont l'essence de ce que je suis. Alors comme je veux vivre pleinement je dois vivre avec l'autre et apprendre à gérer...j'ai droit moi aussi à quelques séance de thérapie !
donc contrairement à toi je ne les fuis pas. Une partie de mon potentiel est même la capacité de rassembler, de créer des liens et de partager. Mais en y réfléchissant bien, comme pour toi, la question de l'autre est tout de même une question difficile pour moi.
En te lisant, j'ai envie d'écrire que je suis aussi ouverte à l'autre, que toi tu y est fermée me semble-t-il.
et d'être si ouverte est épuisant. Je parle pas du côté bonne copine qu'on vient toujours voire, non...dès que je rencontre quelqu'un un lien se fait, éphémère ou long et toujours accompagné d'émotion. Je peux discuté à la caisse avec quelqu'un et ressentir de façon forte, joie et bonne humeur pour l'échange cocasse que nous avons pu avoir, tristesse à la vue de l'état de sa tenue et de ses courses qui se limitent à l'essentiel premier prix, de son comportement fier tout cela me laisse penser que c'est une personne qui n'a pas une vie simple et donc je ressens aussitôt tristesse, culpabilité etc...bref l'autre est pour moi énergivore parce que la gestion des émotions c'est très compliquée dans ma vie à moi.
Je comprends que l'on puisse se couper consciemment ou inconsciemment. d'ailleurs j'ai lu que certains zèbre avait mis en place cette technique pour se protéger et garder une sérénité. Quand j'ai compris mon fonctionnement en découvrant mes rayures, "l'autre" est devenu une question problématique (au fond elle l'a toujours été).
Maintenant, je sais que pour gérer mes émotions (en tout cas une partie) et garder un état serein, il me faut limiter mes contacts et puis je me suis rendue compte aussi que je faussais mon rapport à l'autre car en contact avec lui je modifiais mon comportement pour me faire comprendre voire accepter!
je me suis longtemps demander si devais en avoir peur ? si j'en avais peur ? dans les deux cas la réponse est OUI. mais pour mon cas, j'ai fait le choix de continuer à ressentir, parce que les émotions les vivre, les ressentir, les provoquer sont l'essence de ce que je suis. Alors comme je veux vivre pleinement je dois vivre avec l'autre et apprendre à gérer...j'ai droit moi aussi à quelques séance de thérapie !
jeachlo- Messages : 173
Date d'inscription : 20/11/2017
Age : 47
Localisation : lorraine
Re: La peur des autres
@Dô :
Tu as vécu des expériences qui t'ont choquée à plusieurs reprises et ont donc conduit tes radars émotionnels à surréagir ?
Vis-tu dans l'angoisse au quotidien ou te sens-tu totalement relaxée et détendue à partir du moment où tu es seule ?
Tu as vécu des expériences qui t'ont choquée à plusieurs reprises et ont donc conduit tes radars émotionnels à surréagir ?
Vis-tu dans l'angoisse au quotidien ou te sens-tu totalement relaxée et détendue à partir du moment où tu es seule ?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
@jeachlo : oui je comprends très bien ce que tu décris. C'est d'ailleurs pour ça que je me protège autant. Il m'est très facile de créer du lien. Comme toi j'ai une empathie forte doublé d'une extra "ordinaire" acuité (par là j'entends en dehors de l'ordinaire, mais pas formidable quoi). Et on se souvient de moi longtemps après. Parfois c'est même gênant parce que moi je n'ai aucun souvenir.
Alors évidemment ce n'est pas tout le monde. Je pense que ce sont les personnes que j'ai touché d'une façon ou d'une autre. Je sais écouter et j'arrive à synthétiser une problématique pour donner des conseils. J'aimerai m'abstenir de faire ça d'ailleurs. Parce que je n'ai pas la science infuse. Et que parfois je me demande si ce n'est pas la forme de mon discours plus que le contenu qui interpelle.
Je m'occupais beaucoup des autres avant, c'était mieux que m'occuper de moi ^^ et cela m'épuisait. Je me sacrifiais au passage. ça n'était pas la solution. Par contre j'ai toujours "sélectionner" les personnes qui même si elles avaient des problèmes étaient bienveillantes au fond. Les pas cool, je les épargne jamais. C'est très facile d'être mauvais. C'est difficile d'agir avec bienveillance tout le temps.
Je ne pense pas que mon choix de me couper de mes émotions soit en rapport avec le côté HP. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal avec ça. Mais c'est une autre histoire. J'ai peut être de manière inné ou acquise ou les deux, une grande acuité, une grande sensibilité. Oui, cela m'a fait prendre des choix pour sauver ma peau. Et adopter des mécanismes qui sont difficiles à désapprendre. Mais pas impossible.
Je m'intéresse beaucoup à la plasticité du cerveau. Et je sais que tout est possible en terme de rééducation cérébrale. Je me suis sortie de beaucoup de choses comme ça. En croyant à mon potentiel humain.
Pour te répondre Théo : Oui il y a des trauma, des névroses, comme chez tout le monde. Je ne suis pas angoissée au quotidien. Mais j'aime quand le tourbillon des autres s'arrête.
Je déteste les transports en commun. Mais quand je suis bien avec moi, je m'en fout et je vois autre chose dans cette fourmilière. Des gens. Des individus. Et cela m'émeut beaucoup, de la bonne façon d'être émue. Ce n'est pas pesant. Par exemple, j'ai décidé de ne plus être agressive dans le métro, RER. Je sais que le négatif engendre le négatif. J'ai testé et cela fonctionne, si je suis douce et sereine, l'autre va résonné de la même façon. Si je sens que y a danger, je m'éloigne tout simplement. Je ne fais pas rentrer l'autre dans mon petit théâtre imaginaire où je lui ferais jouer un rôle pour me défouler. Au fond c'est ce que tout le monde fait. Je n'aime pas ça.
L'autre n'est pas un playmobil. C'est un individu comme moi avec son passé, ses traumas mais aussi ses solutions, ses propres connaissances, sa propre capacité à s'adapter. J'ai donc à apprendre de l'autre et inversement.
Alors évidemment ce n'est pas tout le monde. Je pense que ce sont les personnes que j'ai touché d'une façon ou d'une autre. Je sais écouter et j'arrive à synthétiser une problématique pour donner des conseils. J'aimerai m'abstenir de faire ça d'ailleurs. Parce que je n'ai pas la science infuse. Et que parfois je me demande si ce n'est pas la forme de mon discours plus que le contenu qui interpelle.
Je m'occupais beaucoup des autres avant, c'était mieux que m'occuper de moi ^^ et cela m'épuisait. Je me sacrifiais au passage. ça n'était pas la solution. Par contre j'ai toujours "sélectionner" les personnes qui même si elles avaient des problèmes étaient bienveillantes au fond. Les pas cool, je les épargne jamais. C'est très facile d'être mauvais. C'est difficile d'agir avec bienveillance tout le temps.
Je ne pense pas que mon choix de me couper de mes émotions soit en rapport avec le côté HP. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal avec ça. Mais c'est une autre histoire. J'ai peut être de manière inné ou acquise ou les deux, une grande acuité, une grande sensibilité. Oui, cela m'a fait prendre des choix pour sauver ma peau. Et adopter des mécanismes qui sont difficiles à désapprendre. Mais pas impossible.
Je m'intéresse beaucoup à la plasticité du cerveau. Et je sais que tout est possible en terme de rééducation cérébrale. Je me suis sortie de beaucoup de choses comme ça. En croyant à mon potentiel humain.
Pour te répondre Théo : Oui il y a des trauma, des névroses, comme chez tout le monde. Je ne suis pas angoissée au quotidien. Mais j'aime quand le tourbillon des autres s'arrête.
Je déteste les transports en commun. Mais quand je suis bien avec moi, je m'en fout et je vois autre chose dans cette fourmilière. Des gens. Des individus. Et cela m'émeut beaucoup, de la bonne façon d'être émue. Ce n'est pas pesant. Par exemple, j'ai décidé de ne plus être agressive dans le métro, RER. Je sais que le négatif engendre le négatif. J'ai testé et cela fonctionne, si je suis douce et sereine, l'autre va résonné de la même façon. Si je sens que y a danger, je m'éloigne tout simplement. Je ne fais pas rentrer l'autre dans mon petit théâtre imaginaire où je lui ferais jouer un rôle pour me défouler. Au fond c'est ce que tout le monde fait. Je n'aime pas ça.
L'autre n'est pas un playmobil. C'est un individu comme moi avec son passé, ses traumas mais aussi ses solutions, ses propres connaissances, sa propre capacité à s'adapter. J'ai donc à apprendre de l'autre et inversement.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Qu'est-ce qui peut te rendre agressive dans les transports en commun ? Et qu'est-ce que tu détestes précisément dans les transports ? La promiscuité, ou bien la drague lourde peut-être ?Dô a écrit:Pour te répondre Théo : Oui il y a des trauma, des névroses, comme chez tout le monde. Je ne suis pas angoissée au quotidien. Mais j'aime quand le tourbillon des autres s'arrête.
Je déteste les transports en commun. Mais quand je suis bien avec moi, je m'en fout et je vois autre chose dans cette fourmilière. Des gens. Des individus. Et cela m'émeut beaucoup, de la bonne façon d'être émue. Ce n'est pas pesant. Par exemple, j'ai décidé de ne plus être agressive dans le métro, RER. Je sais que le négatif engendre le négatif. J'ai testé et cela fonctionne, si je suis douce et sereine, l'autre va résonné de la même façon. Si je sens que y a danger, je m'éloigne tout simplement. Je ne fais pas rentrer l'autre dans mon petit théâtre imaginaire où je lui ferais jouer un rôle pour me défouler. Au fond c'est ce que tout le monde fait. Je n'aime pas ça.
L'autre n'est pas un playmobil. C'est un individu comme moi avec son passé, ses traumas mais aussi ses solutions, ses propres connaissances, sa propre capacité à s'adapter. J'ai donc à apprendre de l'autre et inversement.
Sinon d'un point de vue pratique, le casque anti bruit dans les transports en commun c'est au poil
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
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Re: La peur des autres
@théo : oui la promiscuité et surtout le fait que les gens ne font pas attention les uns aux autres. Mais surtout je pense que je projette mon humeur autour de moi. Donc si je pense que les autres sont énervés c'est qu'au fond je le suis aussi. Quel est l'oeuf, la poule...? Et lorsque je suis fatiguée c'est la théorie des petites cuillères. J'arrive à la fin de ma journée, je suis fatiguée, je n'ai plus assez de petites cuillères pour faire face. J'ai juste envie d'être chez moi, seule. Sincèrement, je ne pense pas que ce soit propre à une forte sensibilité. Je crois que c'est humain. Nous ne sommes pas fait pour vivre une telle promiscuité. Il n'y a même plus d'espace vital. ça rend dingue.
J'écoute de la musique ou je lis dans les transports, ça aide à me couper de tout ça.
J'écoute de la musique ou je lis dans les transports, ça aide à me couper de tout ça.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Dans mes connaissances il y a des gens qui supportent plus ou moins. Après je sais que le vécu dans les transports est encore plus désagréable pour les femmes qui ont tendance à être collées ou importunées. Je peux comprendre ce que tu ressens. En te lisant je vois les signes d'une introversion, tu es peut-être très à gauche de la distribution introversion-extraversion au point que tu as besoin de beaucoup de temps pour toi et ... fair enoughDô a écrit:@théo : oui la promiscuité et surtout le fait que les gens ne font pas attention les uns aux autres. Mais surtout je pense que je projette mon humeur autour de moi. Donc si je pense que les autres sont énervés c'est qu'au fond je le suis aussi. Quel est l'oeuf, la poule...? Et lorsque je suis fatiguée c'est la théorie des petites cuillères. J'arrive à la fin de ma journée, je suis fatiguée, je n'ai plus assez de petites cuillères pour faire face. J'ai juste envie d'être chez moi, seule. Sincèrement, je ne pense pas que ce soit propre à une forte sensibilité. Je crois que c'est humain. Nous ne sommes pas fait pour vivre une telle promiscuité. Il n'y a même plus d'espace vital. ça rend dingue.
J'écoute de la musique ou je lis dans les transports, ça aide à me couper de tout ça.
Mais peut-être que ta recherche en termes de partenaire amoureux est antithétique avec ton introversion, tu recherches peut-être une relation avec une personne plutôt extravertie. Me trompé-je ?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
@Théo : c'est rigolo, qu'est ce qui t'as fait penser, un moment ou un autre que je cherchais un partenaire amoureux? Je parlais de solitude dans l'absolu. Quand au côté introvertie/extravertie, on est tous les deux. Et puis ça change selon les moments de vie.
Me ressourcer est important. Me ressourcer seule. J'aime la solitude. Ce que je n'aime pas c'est la perspective de ne pas évoluer. De rester figée. De subir cette solitude.
Peut-être que je suis prête à autre chose, et que la peur me fait faire des pas en arrière...
Me ressourcer est important. Me ressourcer seule. J'aime la solitude. Ce que je n'aime pas c'est la perspective de ne pas évoluer. De rester figée. De subir cette solitude.
Peut-être que je suis prête à autre chose, et que la peur me fait faire des pas en arrière...
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Cette phrase :Dô a écrit:@Théo : c'est rigolo, qu'est ce qui t'as fait penser, un moment ou un autre que je cherchais un partenaire amoureux? Je parlais de solitude dans l'absolu.
Dô a écrit:Je désespère de pouvoir construire quelque chose un jour, et de finir toute seule. Quand on craint trop quelque chose, ça finit par arriver.
Mais j'ai visiblement surinterprété et j'en suis désolé
Je pense qu'il y a une part d'acquis dans l'introversion/extraversion (et j'en ai la preuve en observant mes deux nièces qui sont vraies jumelles, l'une étant plus extravertie que l'autre même si la différence n'est pas énorme), mais je pense malgré tout qu'un potentiel génétique joue et qu'en plus une fois que c'est cristallisé depuis longtemps, la latitude selon laquelle tu peux adopter un tempérament éloigné de ton tempérament présent se réduit. Si tu es significativement plus introvertie qu'extravertie, il me semble peu probable que tu puisses te mettre subitement à aimer être constamment en présence des gens. Une piste possible est d'accepter que ton caractère indépendant est une part de ton identité et de te concentrer sur quelques relations qui ont un certain degré de profondeur, afin de ne pas subir la solitude. Qu'en penses-tu ?Dô a écrit:Quand au côté introvertie/extravertie, on est tous les deux. Et puis ça change selon les moments de vie.
Me ressourcer est important. Me ressourcer seule. J'aime la solitude. Ce que je n'aime pas c'est la perspective de ne pas évoluer. De rester figée. De subir cette solitude.
Peut-être que je suis prête à autre chose, et que la peur me fait faire des pas en arrière...
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Personnellement, je suis une solitaire, introvertie qui a besoin des gens. J'aime être en petit comité (4 personnes, on va dire) car plus, ça devient compliqué. ça me bouffe littéralement toute mon énergie ...Si je passe beaucoup de temps toute seule (ce qui est de moins en moins fréquent), en revanche, je déprime.
lunaa- Messages : 156
Date d'inscription : 25/05/2017
Age : 43
Localisation : Bruxelles
Re: La peur des autres
Je pense qu'on a tous besoin des gens ... Les introvertis ont juste davantage besoin de solitude et moins besoin de grands regroupements et d'activités qui "bougent" que les extravertis. Mais c'est un continuum, la plupart des gens sont ambivertis au final, une minorité est vraiment introvertie ou vraiment extravertie.
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
@Théo : ah oui effectivement on peut le prendre comme ça. Du coup ça me fait réfléchir. Est-ce que je cherche un partenaire de vie extraverti...en tout cas, quelqu'un de suffisamment différent de moi pour que l'on évolue ensemble
Je pense que tu as raison en partie. S'accepter permet de savoir qui l'on souhaite autour de soi.
Il faut bien comprendre que cet isolement m'a vraiment coupé de tout depuis toujours. Je n'ai aucune activité en dehors de mon travail. De temps en temps je vois une amie ou ma famille. J'ai été 7 ans en coloc avec ma soeur. Heureusement! Elle est tout le contraire de moi. J'avais de la compagnie et elle ne m'imposait pas ses amis. Depuis qu'elle a déménagé, je me retrouve 8 ans en arrière. Je n'ai pas réussi à construire quelque chose à temps. Du coup, je suis toute seule comme une andouille. Je n'arrive pas à croire que cela soit possible pour moi. Par peur quoi...enfin bon ^^ Je tourne en rond, désolée.
@Lunaa : c'est tout à fait ça! Je sais pertinemment que j'ai besoin de me nourrir du contact avec les autres, ça me fait du bien. Trop longtemps seule et c'est atroce! Les petits comités me vont très bien. Par contre dès que la relation devient plus intime, plus proche, je me referme d'abord. Je teste l'autre ensuite. Pour voir ça longévité ^^ je pose mes barrières. J'évite de mettre trop de piquants toutefois. Et j'attends de voir l'évolution. ça peut prendre beaucoup de temps.
Au final, je me fatigue moi-même...je passe à côté de moi. C'est horrible comme sensation.
Je pense que tu as raison en partie. S'accepter permet de savoir qui l'on souhaite autour de soi.
Il faut bien comprendre que cet isolement m'a vraiment coupé de tout depuis toujours. Je n'ai aucune activité en dehors de mon travail. De temps en temps je vois une amie ou ma famille. J'ai été 7 ans en coloc avec ma soeur. Heureusement! Elle est tout le contraire de moi. J'avais de la compagnie et elle ne m'imposait pas ses amis. Depuis qu'elle a déménagé, je me retrouve 8 ans en arrière. Je n'ai pas réussi à construire quelque chose à temps. Du coup, je suis toute seule comme une andouille. Je n'arrive pas à croire que cela soit possible pour moi. Par peur quoi...enfin bon ^^ Je tourne en rond, désolée.
@Lunaa : c'est tout à fait ça! Je sais pertinemment que j'ai besoin de me nourrir du contact avec les autres, ça me fait du bien. Trop longtemps seule et c'est atroce! Les petits comités me vont très bien. Par contre dès que la relation devient plus intime, plus proche, je me referme d'abord. Je teste l'autre ensuite. Pour voir ça longévité ^^ je pose mes barrières. J'évite de mettre trop de piquants toutefois. Et j'attends de voir l'évolution. ça peut prendre beaucoup de temps.
Au final, je me fatigue moi-même...je passe à côté de moi. C'est horrible comme sensation.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
J'ai un peu le même "problème" mais je ne considère ça qu'en partie comme un problème. Je ne ressens pas un besoin permanent d'être à l'extérieur et du coup je rencontre souvent de nouvelles personnes au hasard ou par le biais d'un(e) autre ami(e). Je suis souvent tranquille dans ma chambre avec mon thé, mon ordinateur, de la musique calme, de la pénombre... Et ça me va très bien comme d'ailleurs je suis en train de le faire exactement en ce moment ^^Dô a écrit:@Théo : ah oui effectivement on peut le prendre comme ça. Du coup ça me fait réfléchir. Est-ce que je cherche un partenaire de vie extraverti...en tout cas, quelqu'un de suffisamment différent de moi pour que l'on évolue ensemble
Je pense que tu as raison en partie. S'accepter permet de savoir qui l'on souhaite autour de soi.
Il faut bien comprendre que cet isolement m'a vraiment coupé de tout depuis toujours. Je n'ai aucune activité en dehors de mon travail. De temps en temps je vois une amie ou ma famille. J'ai été 7 ans en coloc avec ma soeur. Heureusement! Elle est tout le contraire de moi. J'avais de la compagnie et elle ne m'imposait pas ses amis. Depuis qu'elle a déménagé, je me retrouve 8 ans en arrière. Je n'ai pas réussi à construire quelque chose à temps. Du coup, je suis toute seule comme une andouille. Je n'arrive pas à croire que cela soit possible pour moi. Par peur quoi...enfin bon ^^ Je tourne en rond, désolée.
La différence c'est que je n'ai pas de problème si quelqu'un s'attache à moi, ma relation de plus long terme a duré 7 ans et au moins les 5 premières années c'était parfait, on était là l'un pour l'autre et on se laissait notre tranquillité et notre indépendance en même temps. C'est mieux d'être tranquille/indépendant à deux que tout seul Après on a eu des problèmes de couple qui ne sont pas liés à ce dont on parle, mais j'ai bien vu qu'on pouvait se sentir calmes à deux !
Donc si je résume tu n'arrives pas à croire que construire quelque chose avec quelqu'un soit possible pour toi par peur et parce que dès que la personne s'approche trop, tu as tendance à la repousser ?
Une question, ton avatar ne décrirait pas un peu l'émotion que tu ressens quand les gens deviennent "trop proches" de toi ?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Je n'ai pas la même expérience Être calmes à deux, c'est une jolie expression ^^ tout est possible dans l'absolu. Je crois qu'il y a autant de relations différentes que de gens sur Terre. Donc...je ne sais pas si je vivrais ça un jour.
Je pense qu'on s'attire les uns les autres, parce qu'on a des choses à s'apprendre. A construire, des énigmes à résoudre à deux.
Ma vision du couple, c'était de vivre chacun de son côté, oui même avec enfants Chacun son indépendance, créant ainsi le désir de se voir, de se raconter, de partager. Je suppose que même sous le même toit c'est possible. Mais c'est encore trop proche pour moi XD
Je repousse oui, c'est comme ça ^^
Mon avatar représente 2 parties chez moi, la partie un peu distinguée et la partie "roots", quelqu'un m'a décrite comme ça un jour et j'ai beaucoup aimé Je suis plusieurs et on s'entend toutes très bien
Je pense qu'on s'attire les uns les autres, parce qu'on a des choses à s'apprendre. A construire, des énigmes à résoudre à deux.
Ma vision du couple, c'était de vivre chacun de son côté, oui même avec enfants Chacun son indépendance, créant ainsi le désir de se voir, de se raconter, de partager. Je suppose que même sous le même toit c'est possible. Mais c'est encore trop proche pour moi XD
Je repousse oui, c'est comme ça ^^
Mon avatar représente 2 parties chez moi, la partie un peu distinguée et la partie "roots", quelqu'un m'a décrite comme ça un jour et j'ai beaucoup aimé Je suis plusieurs et on s'entend toutes très bien
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
En fait c'est très curieux parce que tu sembles à la fois manifester un désir de pouvoir entrer dans des relations plus proches avec certaines personnes, et en même temps un désir de les garder à distance. N'est-ce pas cette sorte de paradoxe intérieur qui te travaille ?
Le fait que tu soies plusieurs n'est pas très étonnant au vu de la zébritude je suis aussi plusieurs mais j'ai choisi avec le temps d'intégrer majoritairement la persona qui me convient le mieux, celle du lion simple, efficace, tranquille, dans sa tanière et qui fait ses trucs de geek, pour la bonne et simple raison que ça me permet de vivre ma vie sans être constamment exposé à l'angoisse
Le fait que tu soies plusieurs n'est pas très étonnant au vu de la zébritude je suis aussi plusieurs mais j'ai choisi avec le temps d'intégrer majoritairement la persona qui me convient le mieux, celle du lion simple, efficace, tranquille, dans sa tanière et qui fait ses trucs de geek, pour la bonne et simple raison que ça me permet de vivre ma vie sans être constamment exposé à l'angoisse
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
En fait c'est très curieux parce que tu sembles à la fois manifester un désir de pouvoir entrer dans des relations plus proches avec certaines personnes, et en même temps un désir de les garder à distance. N'est-ce pas cette sorte de paradoxe intérieur qui te travaille ?
Ben voui c'est exactement ça ^^ d'où mon post. Je suis perdue là. Et j'arrive pas à avancer. Je rêve de faire confiance. Et le pire, c'est que j'ai une grande naïveté...paradoxe sur pattes ^^
Le fait que tu soies plusieurs n'est pas très étonnant au vu de la zébritude Laughing je suis aussi plusieurs mais j'ai choisi avec le temps d'intégrer majoritairement la persona qui me convient le mieux, celle du lion simple, efficace, tranquille, dans sa tanière et qui fait ses trucs de geek, pour la bonne et simple raison que ça me permet de vivre ma vie sans être constamment exposé à l'angoisse Razz
Ah l'angoisse...le truc c'est que je suis très en colère après moi. Après qui je suis. Et tant que ça ne sera pas passé, puisque la colère est là pour masquer autre chose, je n'avancerais pas. Je refuse mes émotions. Alors que j'en suis pleine à craquer.
Crois-tu que seuls les HP soient "plusieurs"?
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Une piste c'est de faire un choix, sur laquelle de tes facettes investir majoritairement, quitte à faire quelques compromis pour les autres ... Essayer d'identifier l'ordre de tes priorités. Tu as une idée là-dessus ?Dô a écrit:Ben voui c'est exactement ça ^^ d'où mon post. Je suis perdue là. Et j'arrive pas à avancer. Je rêve de faire confiance. Et le pire, c'est que j'ai une grande naïveté...paradoxe sur pattes ^^
Mais pourquoi en colère contre toi ? Pourquoi juger tes émotions ? Ce qui est important c'est ce qu'on fait, ce qu'on ressent est profondément associé à nos instincts primaires, c'est amoral, ne penses-tu pas ?Dô a écrit:Ah l'angoisse...le truc c'est que je suis très en colère après moi. Après qui je suis. Et tant que ça ne sera pas passé, puisque la colère est là pour masquer autre chose, je n'avancerais pas. Je refuse mes émotions. Alors que j'en suis pleine à craquer.
Oh non, il y a au moins aussi les schizophrènes, mais dans leur cas c'est pathologique (par définition) c'est juste une caractéristique assez fréquente chez les zèbres, de ce que j'en saisDô a écrit:Crois-tu que seuls les HP soient "plusieurs"?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Ma priorité est d'être le mieux possible. Et d'avancer.
Si je contrôlais tout ça, y aurait pas de soucis La colère est une émotion aussi je la vie. Je verrais ensuite.
Je pense qu'on a tous plusieurs facettes. Pour nous adapter c'est important. Mais je pense ne pas être certaine de qui je suis. Pour les autres ça semble évident, ils me décrivent assez facilement. Mais moi au fond...je ne sais pas.
Si je contrôlais tout ça, y aurait pas de soucis La colère est une émotion aussi je la vie. Je verrais ensuite.
Je pense qu'on a tous plusieurs facettes. Pour nous adapter c'est important. Mais je pense ne pas être certaine de qui je suis. Pour les autres ça semble évident, ils me décrivent assez facilement. Mais moi au fond...je ne sais pas.
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
Oh, difficile pour moi de comprendre une colère dirigée contre soi même. Cela fait très longtemps que je n'ai pas ressenti de "colère". Je trouve toujours des excuses aux gens. À moi je m'en trouve moins mais je ne suis jamais en "colère" contre moi-même. J'essaie juste d'avancer.Dô a écrit:Ma priorité est d'être le mieux possible. Et d'avancer.
Si je contrôlais tout ça, y aurait pas de soucis La colère est une émotion aussi je la vie. Je verrais ensuite.
Je pense qu'on a tous plusieurs facettes. Pour nous adapter c'est important. Mais je pense ne pas être certaine de qui je suis. Pour les autres ça semble évident, ils me décrivent assez facilement. Mais moi au fond...je ne sais pas.
Et oui on a tous plusieurs facettes, mais on va dire que c'est une question de degré et que les zèbres sont "plus fournis en facettes avec des facettes plus intenses"
Tu caractériserais le "je ne sais pas" par cette motivation à aller dans deux directions différentes simultanément, rester chez toi et aller vers les autres, alors. Pourquoi ne pas séquencer dans le temps les moments où tu es tranquille et les moments où tu sors de ta zone de confort ? Qu'est-ce qui est gênant pour toi dans cette idée, sachant que le temps est linéaire et ne suit pas nos émotions arborescentes ?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: La peur des autres
Pourquoi ne pas séquencer dans le temps les moments où tu es tranquille et les moments où tu sors de ta zone de confort ? Qu'est-ce qui est gênant pour toi dans cette idée, sachant que le temps est linéaire et ne suit pas nos émotions arborescentes ?
Je l'ai fait déjà Plein de fois. Je finis toujours par être déçue. Au fond je dois avoir des attentes. Et me mêler aux autres sur une longue période ne m'apporte pas plus. Bref. Je vais laisser passer du temps sur ces échanges. Et je verrai bien où cela me mène Merci pour tes retours à toi et aux autres!
Dô- Messages : 38
Date d'inscription : 19/04/2017
Localisation : Vers Paris
Re: La peur des autres
@Dô Je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis. Quand je me sens seule, j'ai envie de voir plein de gens, dans l'idée ça me paraît parfait, mais dès qu'il y a une possibilité (c'est à dire tout le temps, parce qu'au final aujourd'hui il est très facile de trouver des groupes de gens qui... eh bien, cherchent des groupes de gens avec qui passer du temps ^^) je prends peur et d'un coup je me sens envahie, percluse d'obligations et je fuis. Je cherche la fusion en amitié, et dès qu'une personne me parle un peu trop, je prends peur aussi. Je suis souvent celle qui est mise dans le rôle du "psy", j'analyse les problèmes des gens pour eux, je leur donne des solutions, et soit ils acceptent, s'en vont et je me sens abandonnée et en colère, soit ils refusent mes explications (ce qui est normal hein, je n'ai pas la science infuse et au final c'est à eux de voir ce qu'ils veulent faire ou percevoir) et ça m'énerve parce que je suis sollicitée uniquement pour des lamentations inutiles du coup...
Et puis là par exemple, j'ai trouvé une "copine" dans la nouvelle région où je suis, et les premières semaines je l'ai idéalisée, et maintenant je prends sans le vouloir mes distances (après je sais que je fonctionne comme ça donc je tempère quand même pour qu'elle ne s'en aperçoive pas trop) en lui trouvant des défauts, en me méfiant, en étant fatiguée à force de réfléchir à cette relation tout le temps.
Le problème est là: quand je cherche un(e) ou des amis, j'idéalise la relation que je pourrais avoir, mais c'est une relation qui me fait peur également et que je cherche à repousser. Le cadre ça rassure, il y a un temps limite dans la bienséance, des règles qui me permettent de ne pas être trop envahie. A la base j'aime aider les gens, et j'aime les écouter je les vois un peu comme des casse-têtes avec plusieurs mécanismes, et au fur et à mesure, j'apprends à les connaître et ça rajoute des rouages à leur fonctionnement, et quand j'arrive à être détachée comme ça, ça peut aller, mais en ce moment, j'en suis incapable et j'ai envie de faire l’ermite tout en parlant à des gens pour me rassurer... C'est compliqué comme fonctionnement parce qu'au final, je ne suis jamais vraiment heureuse. Bon après je suis en pleine période très complexe en ce moment et je travaille dessus, mais tu n'es pas seule à avoir ce genre de difficulté, et à ne pas savoir qui tu es.
D'ailleurs, je pense que le fait de ne pas savoir qui tu es (ou de ne pas arriver à définir tes "contours" ce qui me parait logique quand on a une capacité à ressentir/apprendre plus de choses, on a moins de "limites" (limites est à prendre avec des pincettes ici, je ne dis pas limites en mode "capacités limitées" mais plutôt comme synonyme de contours) et donc on est moins facilement définissables) rend parfois difficile les relations avec les autres car on ne sait pas vraiment ce qu'on recherche chez eux, ni ce qu'ils peuvent nous apporter. Il faut sûrement apprendre à "lâcher prise" (expression horrible ^^) et à accepter les difficultés que l'on a, elles font partie de nous, mais le "soi" n'est pas immuable...
Bref je me perds et ALERTE PAVÉ ! Désolée ^^'
Et puis là par exemple, j'ai trouvé une "copine" dans la nouvelle région où je suis, et les premières semaines je l'ai idéalisée, et maintenant je prends sans le vouloir mes distances (après je sais que je fonctionne comme ça donc je tempère quand même pour qu'elle ne s'en aperçoive pas trop) en lui trouvant des défauts, en me méfiant, en étant fatiguée à force de réfléchir à cette relation tout le temps.
Le problème est là: quand je cherche un(e) ou des amis, j'idéalise la relation que je pourrais avoir, mais c'est une relation qui me fait peur également et que je cherche à repousser. Le cadre ça rassure, il y a un temps limite dans la bienséance, des règles qui me permettent de ne pas être trop envahie. A la base j'aime aider les gens, et j'aime les écouter je les vois un peu comme des casse-têtes avec plusieurs mécanismes, et au fur et à mesure, j'apprends à les connaître et ça rajoute des rouages à leur fonctionnement, et quand j'arrive à être détachée comme ça, ça peut aller, mais en ce moment, j'en suis incapable et j'ai envie de faire l’ermite tout en parlant à des gens pour me rassurer... C'est compliqué comme fonctionnement parce qu'au final, je ne suis jamais vraiment heureuse. Bon après je suis en pleine période très complexe en ce moment et je travaille dessus, mais tu n'es pas seule à avoir ce genre de difficulté, et à ne pas savoir qui tu es.
D'ailleurs, je pense que le fait de ne pas savoir qui tu es (ou de ne pas arriver à définir tes "contours" ce qui me parait logique quand on a une capacité à ressentir/apprendre plus de choses, on a moins de "limites" (limites est à prendre avec des pincettes ici, je ne dis pas limites en mode "capacités limitées" mais plutôt comme synonyme de contours) et donc on est moins facilement définissables) rend parfois difficile les relations avec les autres car on ne sait pas vraiment ce qu'on recherche chez eux, ni ce qu'ils peuvent nous apporter. Il faut sûrement apprendre à "lâcher prise" (expression horrible ^^) et à accepter les difficultés que l'on a, elles font partie de nous, mais le "soi" n'est pas immuable...
Bref je me perds et ALERTE PAVÉ ! Désolée ^^'
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: La peur des autres
@ Wa : tu viens de retranscrire certaines de mes difficultés, exprimées avec brio
J’ai aussi cette peur de l’envahissement (psychique et physique ). J’ai énormément de difficultés à gérer la distance entre l’autre et moi; à savoir quand lui exprimer qu’il va trop loin et comment ...
Ce qui est flagrant dans ton message c’est cette difficulté à ne pas connaître tes limites ou à les refouler.
Jouer le rôle du psy évite entre autre de livrer son âme et d'être dépouillé psychiquement.
Cependant, en étant fragile on se laisse submerger.
J’ai longtemps joué ce rôle aussi. A présent j’ai 35 ans et assez de recul pour me rendre compte que je n'ai pas les épaules assez larges pour endosser le rôle de l’oreille reçu réconfortante.
Être un psychologue ne s’improvise pas; en être un bon recquiert d’autres qualités qu’un diplôme en poche.
Et il est primordial de se connaître soi avant de vouloir guérir les autres ou les aider.
C’est effrayant ce paradoxe entre le besoin d'être relié à un groupe, de faire parti d’un tout mais cette peur de se perdre.
Puisqu’on est intresequement notre propre ennemi, pourquoi l’autre ne le serait-il pas ? Ma question est purement rhétorique.
En ce qui me concerne je suis loin du lâcher prise. Je suis même plutôt proche (et c’est un euphémisme) de l’hypervigileance. J’ai développé un sixième sens particulièrement aigu dès l’adolescence.
Qu’en est-il pour toi Wa ?
Tu as une vie amoureuse ou cela te semble t-il a l'opposé de ton mode de fonctionnement ?
Au plaisir de te lire !
J’ai aussi cette peur de l’envahissement (psychique et physique ). J’ai énormément de difficultés à gérer la distance entre l’autre et moi; à savoir quand lui exprimer qu’il va trop loin et comment ...
Ce qui est flagrant dans ton message c’est cette difficulté à ne pas connaître tes limites ou à les refouler.
Jouer le rôle du psy évite entre autre de livrer son âme et d'être dépouillé psychiquement.
Cependant, en étant fragile on se laisse submerger.
J’ai longtemps joué ce rôle aussi. A présent j’ai 35 ans et assez de recul pour me rendre compte que je n'ai pas les épaules assez larges pour endosser le rôle de l’oreille reçu réconfortante.
Être un psychologue ne s’improvise pas; en être un bon recquiert d’autres qualités qu’un diplôme en poche.
Et il est primordial de se connaître soi avant de vouloir guérir les autres ou les aider.
C’est effrayant ce paradoxe entre le besoin d'être relié à un groupe, de faire parti d’un tout mais cette peur de se perdre.
Puisqu’on est intresequement notre propre ennemi, pourquoi l’autre ne le serait-il pas ? Ma question est purement rhétorique.
En ce qui me concerne je suis loin du lâcher prise. Je suis même plutôt proche (et c’est un euphémisme) de l’hypervigileance. J’ai développé un sixième sens particulièrement aigu dès l’adolescence.
Qu’en est-il pour toi Wa ?
Tu as une vie amoureuse ou cela te semble t-il a l'opposé de ton mode de fonctionnement ?
Au plaisir de te lire !
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: La peur des autres
C'est exactement ça, et le fait d'avoir un rôle (la psy) défini ces limites et me donne un "rôle" à jouer, ce qui est rassurant quelque part, même si c'est épuisant (surtout qu'en matière de mythe de Cassandre, je suis assez forte du coup c'est frustrant) et qu'effectivement ce n'est pas vraiment mon rôle puisque je n'ai aucune formation ni connaissance exhaustive de moi-même.
Je suis beaucoup dans l'hypervigilance aussi, j'ai l'impression de ne jamais être en sécurité, je me méfie de tout même quand tout va bien.
J'ai en revanche une vie amoureuse, un homme qui est comme moi sur de nombreux points et donc qui me comprends. L'amour m'a toujours fait peur, et j'ai longtemps cherché des hommes qui ne m'aimaient pas (mais ça c'est à cause de mon père et de mon enfance) et j'ai toujours des moments de "malaise" avec lui mais comme je le connais depuis presque 7 ans maintenant je suis plus à l'aise avec lui et on communique beaucoup. Et puis on a la même vision du couple donc le """"""rôle"""" est assez clair, contrairement à l'amitié où je ne sais pas ce que j'attends des autres, ni ce que les autres attendent de moi. Suis-je trop envahissante, vont-ils l'être eux, ou au contraire est-ce qu'ils vont m'abandonner passée l'attrait de la découverte ?
(Oui, j'ai pas mal de problèmes avec l'abandon ^^) Bref, j'ai beaucoup de questions et de peurs qui m'empêche d'être calme, et je suis toujours dans l'attente de ce qui pourrait se passer ou qu'on pourrait attendre de moi, ou du fait que je pourrais décevoir quelqu'un, découvrir un mécanisme qui ne me plaît pas etc...
Je suis beaucoup dans l'hypervigilance aussi, j'ai l'impression de ne jamais être en sécurité, je me méfie de tout même quand tout va bien.
J'ai en revanche une vie amoureuse, un homme qui est comme moi sur de nombreux points et donc qui me comprends. L'amour m'a toujours fait peur, et j'ai longtemps cherché des hommes qui ne m'aimaient pas (mais ça c'est à cause de mon père et de mon enfance) et j'ai toujours des moments de "malaise" avec lui mais comme je le connais depuis presque 7 ans maintenant je suis plus à l'aise avec lui et on communique beaucoup. Et puis on a la même vision du couple donc le """"""rôle"""" est assez clair, contrairement à l'amitié où je ne sais pas ce que j'attends des autres, ni ce que les autres attendent de moi. Suis-je trop envahissante, vont-ils l'être eux, ou au contraire est-ce qu'ils vont m'abandonner passée l'attrait de la découverte ?
(Oui, j'ai pas mal de problèmes avec l'abandon ^^) Bref, j'ai beaucoup de questions et de peurs qui m'empêche d'être calme, et je suis toujours dans l'attente de ce qui pourrait se passer ou qu'on pourrait attendre de moi, ou du fait que je pourrais décevoir quelqu'un, découvrir un mécanisme qui ne me plaît pas etc...
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: La peur des autres
Suggestion : La Peur des autres de Christophe André et Patrick Légeron
acratopège- Messages : 4
Date d'inscription : 04/03/2018
Re: La peur des autres
Bonne idée
Cependant le sous-titre ne me correspond absolument pas
Cependant le sous-titre ne me correspond absolument pas
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: La peur des autres
Bonjour,
incluez-vous, et résorbez-vous, dans la peur des autres, la connotation :
surdoué = einstein = bombe atomique = danger mortel = très méchante personne ?
incluez-vous, et résorbez-vous, dans la peur des autres, la connotation :
surdoué = einstein = bombe atomique = danger mortel = très méchante personne ?
Re: La peur des autres
Théo et Dô, votre échange est juste lumineux de clarté et d'avancement (ça se dit ?)
je fais partie de ceux qui sont inscrits depuis un moment déjà mais qui ne font que lire, et ainsi je clarifie mes propres situations/questionnements.
Merci Dô d'avoir posté ta question.
ps ; vivre en couple , avec des enfants, MAIS chacun chez soi est tout à fait possible. j'ai des tas d'exemples autour de moi, ne t'en fais pas du tout pour ça. Et les mômes ça les dérange pas du tout, t'en fais app.
bises et bonne route
L.E.L
je fais partie de ceux qui sont inscrits depuis un moment déjà mais qui ne font que lire, et ainsi je clarifie mes propres situations/questionnements.
Merci Dô d'avoir posté ta question.
ps ; vivre en couple , avec des enfants, MAIS chacun chez soi est tout à fait possible. j'ai des tas d'exemples autour de moi, ne t'en fais pas du tout pour ça. Et les mômes ça les dérange pas du tout, t'en fais app.
bises et bonne route
L.E.L
Dernière édition par L_easy_life le Sam 11 Aoû 2018 - 21:42, édité 1 fois (Raison : orthograpff)
L_easy_life- Messages : 184
Date d'inscription : 29/04/2013
Age : 35
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