La peur des autres

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Message par Cameron-Reddish Ven 1 Jan 2021 - 21:30

Bonsoir,
je suis nouveau sur le forum et c'est même une grande première pour moi de parler avec des zèbres (hormis ma famille).
Alors voici la situation actuel:
Il est très délicat pour moi de sortir de chez moi pour une raison simple: les personnes autour. Que ce soit dans un magasin, dans la rue ou même quand quelqu'un sonne à ma porte, j'ai une anxiété permanente. Malheureusement, je sais qu'avec le temps, j'ai développé une phobie sociale et il est très difficile de faire avec. Je ne peux pas supporter les autres personnes autour de moi car j'estime (ce qui est parfois une erreur) qu'ils sont d'une bêtise et d'une stupidité et ça me rend particulièrement nerveux. Je ne dis pas que je suis plus intelligent que les autres, loin de là évidemment. Mais quand je vois ce que j'appelle des "kékés" passer devant moi ou me jetter un regard, eh bien cela m'énerve. Car je ne peux pas m'empêcher de me demander: "pourquoi est-ce qu'ils réagissent comme ça ? Pourquoi à tout prix faire le beau ?" Et c'est pareil quand je croise des filles un peu "j'ai 650 j'aime sur insta et pas toi" (no offense). J'ai un cerveau qui, souvent, voire tout le temps, essaye de comprendre les mécanismes des autres parce que je ne comprends pas. Je ne comprends pas la méchanceté, l'humiliation, l'irrespect tout ça.
Alors, pour me "protéger" (je suis lucide, je tombe parfois dans la parano) je deviens hautain, prétentieux, méprisant. Ce qui est paradoxal, c'est que je veux rencontrer des personnes mais je suis hautain car je veux les repousser. Il est clair que j'aimerai rencontrer des personnes comme moi finalement mais j'ai l'impression d'être seul dans un monde peuplé de gens qui ne savent pas utiliser leurs cerveaux. Il n'a que mon père et mes soeurs qui sont capables de comprendre ce que je vis.Very Happy
Au fond, je sais que je suis quelqu'un de bienveillant et que je ne souhaite pas être méprisant avec des personnes qui ne sont pas nés avec un cerveau comme celui des zèbres. Mais plus le temps passe, moins j'ai foi en la société et c'est assez...déprimant.Smile
Bonne soirée !Razz

Cameron-Reddish

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Message par Invité Ven 1 Jan 2021 - 21:47

Hello,

Oups, tu ne croises que des kékés et des nanas narcissiques?
J’en croise pratiquement pas.

Je ne croise pas non plus de zèbres mais c’est pas grave, du moment que les gens ne sont pas des connards je m’en foutiste, c’est déjà bien.

Comment fais-tu pour vivre en restant cloîtré chez toi?

J’espère que tu trouveras des gens intéressants sur ce forum Wink

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Message par Chuna Ven 1 Jan 2021 - 23:00

A partir du moment où tu comprends comment l'humain fonctionne, tu as beaucoup plus de compassion, et le regard devient moins dur envers les autres...
Quand les comportements s'adresse à toi, c'est pas forcément évident de ne pas partir dans le jugement. Mais ptèt qu'en prenant le temps d'observer les autres dans leurs interactions, en tentant donc de comprendre, d'expliquer tout ça, ça te permettrait de t'y habituer et moins le prendre "personnellement" (dans le sens que ça t'agacerait moins)

Tu as quel âge ?
Le type de public que tu fréquentes doit y jouer pour beaucoup.
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Message par Névromon Ven 1 Jan 2021 - 23:18

Hum...je crois que je vais te pondre un sacré pavé, là.

Bon. 'Faudrait peut-être que je fasse un plan? (...)

1) As-tu connu une période durant laquelle tu allais vers les autres et n'avais pas peur d'eux ou d'elles? Y a-t-il eu un traumatisme, ou pour le moins une expérience, qui t'ont dissuadé de tenter d'aller vers autrui?

2) J'ai une sociabilité super chelou, mes aïeux. Vraiment. Exemple : je ne suis jamais totalement à l'aise et naturel (à part pendant quelques minutes voire heures, mais c'est déjà bien quand cela arrive). A moins de littéralement me défoncer aux endorphines. Moi, c'était en courant au moins quarante minutes d'affilée, et l'effet durait environ vingt-quatre heures derrière. Le résultat, c'était :
-Avant d'aller courir : je me sentais très étrange, vraiment mal à l'aise, de trop, etc en toute situation sociale, me sentant isolé et l'étant physiquement et socialement. Une impression d'être magnétique sans le faire exprès. En tant que repoussoir.
-Après avoir été courir (le lendemain) : je devenais sans le rechercher le centre de l'attention de personnes qui m'étaient complètement inconnues. Je ne devenais pas normalement attractif, mais bizarrement attractif. Je me suis retrouvé à chanter l'hymne réunionnais devant trois inconnus admiratifs sur le campus de mon école ("grande école" au demeurant), par exemple. Une impression d'être magnétique sans le faire exprès. Cette fois en attirance.
Mais une fois que cette solution n'est plus utilisée, pfuiiiit, les effets en disparaissaient aussitôt. Et j'ai pas envie de systématiquement me défoncer la couenne pour pouvoir me sentir à l'aise socialement parlant.

3) Sociabilité chelou, autre chapitre : une fois, après avoir eu mon diplôme, je ne suis pas sorti de chez moi pendant presque deux semaines, et n'ai parlé de vive voix avec aucune personne pendant ce laps de temps. Quand j'ai enfin mis le nez dehors, c'était affreux, comme de l'anxiété voire phobie sociale très forte. On cherchait parfois même à me parler et à passer du temps avec moi, voire à sympathiser, mais c'était très pénible et inconfortable pour moi : je voulais juste fuir. Le simple fait de pouvoir être vu par une autre personne m'était insupportable. Puis je suis parti faire un truc qui sortait de ma zone de confort et qui n'avait rien à voir, et qui impliquait d'être seul presque toute la journée, mais avec plein (d'autres) animaux. Là-dessus, je vais voir une relation par internet, déjà croisée "irl" une fois. Elle m'accueille temporairement dans son groupe de potes : des étudiants des Beaux-Arts. On essayait des trucs artistiques, on papotait, je ne me sentais pas jugé et j'étais stimulé. En quelques jours, pour ces gens que je n'avais jamais vus et dont je n'avais jamais entendu parler avant, je suis devenu le "leader" de leur groupe. J'ai rien compris. Toujours pas aujourd'hui.
Cela pour te dire et te montrer que peut-être que c'est une histoire de te sentir proche d'une ou de plusieurs personnes auprès desquelles tu te sentirais émotionnellement en sécurité pour "oser être toi"?

4) "Seule ta famille te comprend" : et quelles sont leurs stratégies d'adaptation, à eux? Je sais qu'ils m'ont appris une ou deux bricoles : par exemple : il m'ont réappris à comment utiliser mes bras en marchant, vers quinze ans. Je les gardais le long du corps et n'usais pas du mouvement de balancier.

5) Tu te sens bienveillant. Ok. Sans doute ! Alors comme observer les autres te branche, est-ce que tu as entendu parler du biais d'attribution de causalité interne, et l'erreur fondamentale d'attribution? En fait, c'est un processus d'interprétation de l'intentionnalité d'autrui. Exemple : tu vois une personne qui agit selon toi d'une façon imbécile. Donc tu penses que la personne est imbécile. (si j'ai bien suivi. C'est pas une accusation, vraiment). Sauf qu'en fait, il peut y avoir une liste longue comme le bras pour expliquer un acte, même si on le trouve nauséabond. Pour tenter de lutter contre ce biais cognitif, j'essaie d'imaginer au moins deux raisons dont une "positive" pour tenter d'expliquer une conduite qui me dérange. Peut-être que cette personne qui s'énerve et klaxonne quand je veux faire un créneau mais m'y prends trop lentement a un rendez-vous galant avec la personne qu'elle aime tendrement? Par exemple. Cela ne change pas le fait que l'acte, je ne suis pas d'accord avec. Nous ne sommes pas ce que nous faisons, je crois.

6) Tu parles d'irrespect, etc...certaines conduites, certains actes ont pour résultat que tu ne te sens pas respecté. L'objectivité n'existe pas ! Quelqu'un qui crache par terre, par exemple, ce ne peut être considéré en soi comme de l'irrespect. L'irrespect est un jugement de valeur, qui vient de ton filtre perceptif formé par les valeurs auxquelles tu te rattaches. Mais en plus de cela, tu vas pouvoir en toute conviction dire que tu as pour valeur le respect, mais une autre personne, dont tu trouves pourtant les actes irrespectueux, pourra en toute conviction dire, ressentir et penser que le respect fait également partie de ses valeurs, de ses convictions. Mais comme l'expression de celle-ci différera, tout comme leur sens, vous pourrez vous prendre le bec à ce sujet-là (ou pas).

7) Par contre, quand quelque chose t'énerve, t'effraie, et te procure une émotion dépeinte habituellement comme négative...c'est l'expression d'un besoin chez toi. Un besoin non rempli. Et donc une souffrance. Par exemple : tu as décrit des conduites qui t'agaçaient ou en tout cas te rendent nerveux. On peut partir du principe que ton besoin d'un environnement sécurisant émotionnellement parlant, d'échanges humains qui te feraient te sentir nourri, etc...que ces besoins-là ne sont pas remplis ! Et du coup, arrive le procédé de "chercher et désigner un coupable" (encore une fois, je ne te blâme pas : je pense ces mécanismes très courants, et suis extrêmement loin de ne pas y être soumis la plupart du temps). Mais pointer du doigt une personne a deux effets à mon sens délétères : 1) Tu perds de l'énergie et du temps à ne pas remplir tes besoins. 2) Tu ne te responsabilises peut-être pas, et fais dépendre d'autres personnes la plupart de ton bien-être. Je ne dis pas par-là que si tu souffres de la situation, c'est de ta faute. Mais que peut-être que la façon dont tu vis cette dernière, ton filtre de perception, rend cette dernière encore moins facile à supporter pour toi. Peut-être même que tu as un sentiment d'impuissance. Sauf que non. Comme chacun, tu peux agir. Je te conseille de te renseigner sur l'impuissance apprise et sur l'empouvoirement/empowerment.

8 ) L'une des expériences dont je parlais plus haut, qui changeait, peut être une piste pour toi, peut-être : est-ce qu'il a un lieu, dans la mesure de tes moyens financiers, psychiques, énergétiques, que tu voudrais découvrir? Un lieu de rupture où te poser? Tu pourrais prendre un carnet (ou une feuille) et de quoi écrire. Tu fais deux colonnes : "Ce qui ne me va pas dans ma vie" et "Que faire concrètement et dans quels délais pour changer cela" (avec des objectifs d'abord faciles mais t'engageant dans cette voie, si cela t'impressionne). Je vais pas te dire que c'est une recette miracle. Que ça te rendra heureux à coup sûr. Mais cela pourrait à te connecter un peu plus à toi-même dans un premier temps. Et tu sais que tu veux changer les choses. Sinon, tu n'aurais pas commencé par oser la nouveauté de t'inscrire ici, non? Wink

Quoi qu'il en soit, j'espère que mon message ne te semblera pas trop direct, dur ou dirigiste. Je tiens à te dire que ce que tu as (d)écrit a fait écho en moi, m'a touché, et que j'ai eu envie de t'aider au moins un peu. J'espère que ce sera le cas.


Dernière édition par Névromon le Sam 2 Jan 2021 - 10:54, édité 1 fois
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Message par Invité Ven 1 Jan 2021 - 23:29

(Posté avant de lire Nevromon)

Coucou, je l'ai dis ailleurs, mais je me suis rendu compte qu'échanger ici nourrit chez moi ce que la plupart des gens croisés au quotidien ne peuvent m'apporter, sur domaines, approches, réflexions, humour, références, écoute, partages, idées impromptues divers.es et foisonnantes etc..
Et ce faisant me permet de les côtoyer et même d'échanger de manière nourrissante avec eux sans leur faire peser tout ce besoin vital là.. Sans l'attendre absolument.
Ça et les zèbres parmi mes proches bien sûr. Mais l'fofo est un terrible complément alimentaire.

Après des fois il y a un truc avec les pépites c'est que parfois elles se cachent bien parmi les tout-un-chacun, en mode camouflage sans doute Very Happy et que pour les dénicher même brèves et éphémères, même hors zèbre, on est bien obligé de partir fouiller les rivières dans le grand bain de la vie.

(Je ne suis pas un orpailleur riche non plus encore !)

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Message par Cameron-Reddish Sam 2 Jan 2021 - 11:15

Bonjour !
Tout d'abord, merci de vos réponses, j'avoue que ça m'a fait un bien fou de voir des personnes qui veulent comprendre ce que "j'ai dans la tête". Very Happy
Non, je ne croise pas que ça, heureusement d'ailleurs. Mais disons que les personnes que je regarde le plus souvent, ce sont les kékés et les nanas superficielles (mais je sais que j'ai un gros souci avec ça).
Concrètement, j'ai appris il y'a moins de 2 ans que j'étais zèbre et je pense avoir développé une sorte d'estime haute pour les personnes zèbres mais pas pour les personnes dites "normales" car je pense que seul un zèbre peut comprendre ce que je suis (ce qui est pas tout à fait vrai, j'ai connu une zèbre pas super agréable). Je gère donc très mal les relations avec les autres personnes.
Eh bien, j'ai un terrain de basket tout près de chez moi, ce qui me permet de me "mettre dans une bulle et oublier tout ça", et cette bulle, elle est existe également quand je fais du piano ou quand je regarde des documentaires, ce qui me permet de ne pas vraiment déprimé en étant chez moi Smile
Ce qui est paradoxal, c'est que je ne suis pas quelqu'un qui juge les autres pour ceux qu'ils font mais je fais l'inverse quand je vois des personnes qui peuvent, potentielement, me faire du mal. J'ai 20 ans. Pour ce qui est du public, j'ai vécu avec des gens toxiques (c'est le mot) qui ont cassé toute confiance en moi et en les autres (malaise profond dans le groupe, incapacité à comprendre comment je vis quelque chose, absence totale de réfléxion...)

1) Oui et c'était toute ma vie jusqu'à mes 18 ans. La situation est assez complexe, je ne veux embêter personne donc je fais au plus vite: ma mère est une perverse narcissique et m'a privé de mon père pendant 15 ans (en me faisant croire qu'il m'avait abandonné). J'ai passé donc ma vie à être habitué au rejet et être pris pour un idiot car je ne comprenais pas ou ne faisais pas comme les autres. Pour ne pas être seul, j'ai donc mis de côté mes émotions (je ne pleurais jamais par exemple) et jouer un rôle où finalement, aller voir des personnes était facile car, de toute façon, je suis un idiot donc autant me comporter comme pleins d'autres autour de moi.
2) L'utilisation de médicamments est un moyen pour mieux se sentir chez les zèbres mais je pense que je sui comme toi à ce niveau là. C'est moins "fun" on va dire de passer par ce procédé pour se sentir bien socialement parlant.
3)Je pense que tu as vu juste quand tu parlais dans le premier point de "traumatisme". Quelque part, je ne sais pas vraiment "être moi" et il est probable que de m'engager dans un groupe est quasiment impossible pour moi à l'heure actuelle car j'ai sans doute encore en tête mon "ancienne vie" avec des personnes qui ne veulent pas comprendre.
4) Une de mes soeurs est comme moi mais c'est un peu différent mais elle comprend ce que je vis mine de rien. Mon père, il a réussi à se préparer psychologiquement à chaque fois qu'il doit voir des personnes mais je ne sais pas encore faire ça.
5) Je comprends tout à fait ce point de vue. Cependant, ce qui est difficile pour moi, c'est d'essayer de comprendre ces personnes alors qu'elles, ne le font pas. "Cette personne s'énerve et klaxonne car elle a surement un rendez-vous galant" je conçois tout à fait ! Mais je me place toujours dans la situation suivante: si je comprends cette personne qui est pressé pour X raison, aurait-elle fait la même chose si c'était moi à sa place ? Je ne pense pas. Et le problème vient d'ici. Mon cerveau ne peut pas comprendre quelque chose qui paraît injuste. Et l'injustice, c'est un grand fléau chez moi...
6)Tu as raison sur toute la ligne et je le sais très bien. Smile Généraliser les personnes n'est pas une bonne chose et le fait de croire qu'une personne ne connaît pas le respect est une erreur. D'ailleurs, c'est ce qui accroît ma phobie envers les autres.
7) Exactement. Disons que je m'ennuie très très vite avec des personnes et j'ai appris avec le temps que j'avais besoin de ressentir des émotions quand je fais quelque chose. C'est pour cela que je reste chez moi avec mes soeurs et mon père car il n'y a qu'avec eux que je ressens quelque chose, que je suis nourri autant émotionnellement qu'intellectuellement. Malheureusement, pointer du doigt est presque automatique pour moi car c'est faire attention aux autres donc, penser seulement aux autres. Et je ne sais pas penser à moi (une mère PN, c'est impossible de penser à soi cela dit). C'est fou que tu arrives à voir un problème central chez moi Smile Non, je ne me responsabilise pas car je vis dans une insécurité permanente. D'où est-ce que ça vient ? Je travaille pour le découvrir.
Oui, il y'a un endroit où j'aimerai aller très souvent: c'est sur le haut d'une montagne avec de la neige et un banc avec un arbre (je ne sais pas si ça existe) pour ne plus rien entendre et réfléchir sur moi. :-D Tout à fait, les colonnes je le fais parfois mais je vais tester ce que tu me conseilles Smile
Oui bien sûr, d'ailleurs j'ai longtemps voulu m'inscrire ici mais la peur du rejet ainsi que du jugement m'avait écarté du forum. Smile
Je dois dire que ton message, comme tout les autres, m'a vraiment mais vraiment, fait beaucoup de bien. Et je suis persuadé que tout ces conseils vont m'aider plus que je ne le crois Wink

C'est pour cela que je viens ici. Smile Apprendre beaucoup et mieux me sentir concrètement.

Cameron-Reddish

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Message par Névromon Sam 2 Jan 2021 - 12:22

Ahah...je ne peux m'empêcher de chercher à me connecter à une personne (ma limite, cependant, c'est quand je me suis senti blessé, notamment intentionnellement, par une autre personne. Là, j'ai "la faiblesse" de couper mon empathie totalement, englouti que je suis alors par la douleur suite à cette violence) !

"Mais disons que les personnes que je regarde le plus souvent, ce sont les kékés et les nanas superficielles (mais je sais que j'ai un gros souci avec ça). "
Un souci avec ça : c'est-à-dire?

Oh, c'est clair que c'est pas parce qu'une personne est zèbre que tu colleras avec ! Sur le papier, je sais que je préfère une personne "neurotypique" frapadingue à un zèbre "conventionnel", par exemple.

Ok : c'est déjà ça. Tu as ce terrain de basket et le piano pour régénérer un peu de tes forces.

Tu juges et catalogues en réaction à tes traumatismes : tu observes et tu analyses "en tant que proie" : quel angle de fuite choisir? Où se trouve l'issue la plus proche? Quels signes précédant une agression à ton égard se présentent?
J'estime que ce n'est pas de ta faute, si tu fonctionnes ainsi : c'est la façon de survivre que tu aies trouvé (la réponse "fuite"). C'est une stratégie qui t'a notamment permis d'être encore vivant aujourd'hui, et de sauvegarder, au moins de temps en temps, un peu d'énergie. Félicitations, sincèrement. Tu es un survivant.

Je me retrouve énormément en toi. J'ai un passé familial très proche de celui que tu décris. Selon mes lectures, discussions et mon ressenti, mon beau-père a eu le comportement, voire est un pervers narcissique. Mère ultra-contrôlante et sous sa coupe. Elle lui est devenue inféodée, sous les coups de butoir du bélier de son acharnement pour violer son individualité, et prendre possession de son espace intérieur. Car c'est ce que les pervers narcissiques essaient et finissent tôt ou tard par faire, pour moi : piller et remodeler comme eux les autres. Surtout si ces derniers sont à leur sens faibles car gentils, sensibles, et différents, en un mot.

Tu sais quoi? Exactement à ton âge, j'ai eu à peu près la même démarche que toi. Du coup, c'est juste dingue que j'aie la chance de pouvoir te parler alors que tu en es à ce stade de ta vie. Je m'en sens reconnaissant.

1) Tu ne m'embêtes pas. Je pense que tu es légitime pour t'exprimer ici (et partout, tout le temps, comme chacun, dans les limites de ne pas le faire aux dépens des autres, par exemple pas en pleine nuit en hurlant dans un porte-voix au sein d'un quartier résidentiel densément peuplé). Moi non plus, pendant lontemps, je ne me suis pas senti suffisamment légitime avant de poster ici (pendant des années, en fait, tellement je flippais). Et devine quoi? Ben je me sens toujours pas très légitime. Sauf que si j'écoute toujours cette voix qui m'auto-saborde, cette peur, je me retiens d'exister. Et ça, j'en ai marre.
"Blessure de rejet", pensés-je, en te lisant. Tu connais, ces histoires des grandes blessures? La blessure de rejet, j'ai la même. Quand j'étais ado' chez mes vieux (c'est-à-dire de mes douze à dix-huit ans), je vivais ainsi : j'attendais que le temps passe. Que les années passent. Je serrais les dents, tapi dans ma chambre, m'évadant autant que possible dans les bouquins et les jeux vidéos, puis msn et les forums. Parce que quand je sortais de ma chambre, on me sortait des phrases comme celle-ci : "Ah, ben, t'étais là? J'avais pas remarqué ! ". Mon beau-père attendait (je crois avec impatience) les repas pour m'humilier, me rabaisser, m'accabler de reproches (j'ai sincèrement l'impression que mon problème, sans m'étendre plus sur le sujet car c'est "ton" sujet, c'était le simple fait que j'existe. D'où le meurtre psychique qu'il a fait à mon égard, et dont, plus de dix ans après, je ne me suis toujours pas remis). Mais si je me montrais plus présent dans la maison, rappelant ma présence, là non plus, c'était pas bon : j'étais trop là, ou pas comme il faut quand il faut comme eux l'avaient décidé.
Très pervers, ça : sans jamais te dire ce qu'ils veulent de ta part clairement (sans sous-entendre qu'ils sont légitimes pour cela, qu'ils soient tes géniteurs ou non - car non, ce n'est pas suffisant pour être légitime à dicter sa loi à quelqu'un - ). Avec eux, c'est comme si ils te disaient : "On joue à pile ou face? Pile : je gagne. Face...tu perds. Twisted Evil ".
Tu es parti de chez tes parents, maintenant?

2) Et c'est surtout inacceptable à mes yeux de me dire que pour me sentir adapté, il faudrait que je prenne des cachetons. Jamais de la vie. Et à quoi bon m'adapter, si je n'ai pas le sentiment que l'on cherche à réellement me rencontrer dans ma singularité?

3) J'ai l'impression qu'en ligne, là, tu "es toi", non? Tu parles de ce que tu as sur le cœur, de ce qui te pèse, et un peu de tes ressentis. Si tu me lis ici ou ailleurs, tu vas remarquer que j'essaie le plus possible de formuler mes ressentis. C'est un message que je m'envoie à moi-même : "Tu vaux la peine d'exprimer ce que tu ressens, ta vulnérabilité et ta singularité. De t'assumer." , et en même temps, je cherche à créer du lien avec autrui ainsi, en me montrant le plus vrai possible, pour des relations pleines (pour moi) de sens.

4) Demande à ton père quelles sont ses stratégies et ses astuces. Concrètement.
On dirait que toi et lui, avant une situation qui vous stresse et/ou vous déplaît, notamment sociale, vous avez besoin de vous préparer, de vous mettre dans l'état d'esprit, avant cela. Et que rien que ça, c'est énergivore pour vous. Tu connais, la théorie des cuillères? Elles représentent ta réserve d'énergie intérieure, psychique, sociale, émotionnelle. En tant que zèbre, tu en as autant, voire moins que la plupart des gens. Et tu en perds bien plus, et bien plus souvent que les autres au cours d'une journée, car tu ressens les choses de plein fouet. Mais quand tu te trouves confronté à une situation en apparence anodine pour "eux" (ceux qui ne vivent pas ton mode de fonctionnement et ne le connaissent pas) et que tu ne parviens pas à y faire face d'une façon qu'ils trouvent socialement acceptable selon leur propre filtre, ils ne te comprennent pas, voire te rejettent. Seulement, ils ignorent que tu as grillé toutes tes cuillères plus tôt dans la journée et que tu es parvenu, face à une situation qui pour toi, es stressante ou coûteuse énergétiquement parlant, que tu y es parvenu déjà fatigué, voire épuisé.

5) Je sais, je sais...mais tu ne peux pas savoir ni préjuger de si cette personne n'en ferait pas de même à ton égard (n'agirait pas d'une façon qui te conviendrait envers toi). On ne sait jamais ! J'ai déjà vu, et été surpris, de voir des actes doux et empathiques, d'un coup, de la part de gens que j'avais catalogués de grosses brutasses écumantes de rage et de violence (j'en rajoute un peu concernant leur catégorisation, hein x) ).
Je sais que là, j'écris à ton cerveau, à ton "rationnel", et je sens et sais que tu peux intellectuellement concevoir que les autres fonctionnent différemment. Je sais également que tu fonctionnes beaucoup, fortement avec ton cœur. Et je vis également ce besoin, ce sentiment d('in)e justice. Cette force qui se soulève en nous comme un raz-de-marée. Qui nous emporte, et parfois nous ravage. Je sais. C'est peut-être étrange, mais je me sens vraiment ému de parler avec toi et de me sentir autant en résonance. J'ai envie de pleurer et de te prendre dans mes bras. Car je crois que je sais ce que tu vis. Et à quel point c'est dur.

6) C'est difficile, en effet...

7) Exactement, tu apprends et carbures à l'émotionnel. Tu sais, il y a quelques jours, j'ai "perdu" mon travail. J'ai envie de secouer mes anciennes cheffes, et de leur dire : "Je fonctionne à la confiance, à la bienveillance, à l'empathie. Je n'ai jamais ressenti ça durablement de votre part. ".
Mais si, tu penses à toi : tu es ici ! Rohlàlà, quel égoïste, tu oses vouloir aller mieux et te sentir compris ! 2nd degré
Comment se sentir en sécurité, si l'on est à chaque instant ou presque occupé à survivre et à se protéger? La survie, c'est très énergivore.
Tu as déjà fait de la randonnée? Cela pourrait être un point de départ. La montagne m'apaise. Le contact avec la nature, en tant que personne romantique, pareillement. Tu ne trouveras peut-être pas tout de suite de sommet de montagne enneigé avec un banc (c'est relativement spécifique ! ), mais en attendant, cheminer et gravir des montagnes, cela pourrait déjà t'être bénéfique. En plus, ce genre d'activité incite à se connecter à ses ressources, d'abord physiques : "Où sont mes limites?".
Et tu as essayé de te créer mentalement cet espace, en utilisant de la méditation, sinon? Tu me sembles avoir de l'imagination.

Mon cœur chante, en lisant que les interventions d'ici t'ont fait autant de bien. J'ai l'impression, à mon échelle, d'avoir rendu le monde un peu meilleur. Cela semble peut-être dérisoire, mais pour moi, cela a du sens.
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Message par Cameron-Reddish Sam 2 Jan 2021 - 18:04

Avant je coupais aussi mon empathie (enfin je ne savais pas que c'était de l'empathie) mais j'ai bien compris que le meilleur moyen pour aller mieux, c'était de pardonner les gens qui m'avait fait du mal. Smile
Je ne fais attention qu'à ces personnes là. Si je ne fais plus attention, je perds sans doute la peur qu'on me fasse du mal car ils sont la principale source de mon stress lorsque je sors dehors. Beaucoup de questionnements sur ce qu'ils sont également. Pourquoi est-ce les "kékés" agissent comme ça ? Pour être plus beau ? Avoir de l'attention ? Pareil pour les nanas plutôt orientées vers la partie superficielle, j'ai beaucoup de mal à cerner leurs comportements vois tu.
Tout à fait, mais je dois avouer que ça m'a fait un sacré choque quand je vois que même un zèbre ne pouvait pas comprendre ce que je vivais.
C'est pour l'instant, la seule réponse que j'ai trouvé dans mon état actuel. M'enfuir. Malheureusement, parfois j'essaye de crée une bulle pour ne plus rien voir, ni entendre mais ça ne fonctionne pas toujours Smile
As-tu survécu psychologiquement à tout ça ? Parles-tu encore à ce beau-père ? J'avoue que je découvre peu à peu le sujet sur les PN (j'ai tenté de me dire qu'elle ne l'était pas mais il faut se rendre à l'évidence).
La vie aide parfois certains à trouver un certain bonheur Smile
1) Avec un certain travail, j'ai réussi à enlever un gros poids sur moi sur la notion de mérite et de légitimité. Il me reste néamoins des habitudes et c'est pour cela que je réfléchis beaucoup avant de faire quelque chose. Mine de rien, venir sur le forum en soi n'est pas chose facile. Smile
Oui je connais toutes ces histoires, je les vis en ce moment. Je ne sais pas comment cela fonctionne chez toi mais, pour ma part, mes souvenirs reviennent parfois à un moment dans la journée et je passe beaucoup de temps à régler ça pour comprendre et avancer. Ma mère n'était pas aussi virulente que ton beau-père (d'ailleurs mon sujet n'est pas le terme, apprendre des autres est une bonne chose pour avancer) mais tout comme toi, c'était pas la joie. Elle a toujours préférée mon petit frère parce qu'il sert avec "amour" maman, ce qui n'était pas mon cas. J'étais très souvent en colère contre elle mais sans savoir pourquoi. Puis j'ai fini par comprendre en début d'année que tout ce qu'elle m'avait fait, c'était gacher ma vie et faire de moi un raté. Ma mère est comme ça, le fameux pile je gagne, face tu perds. Smile Je vis avec mon père à présent.
2) C'est ce que je me dis souvent, les personnes ne veulent pas savoir qui je suis, comment je suis ect...
3) Oui je pense être moi même ici. Peut-être que c'est dù au fait que je parle avec d'autres zèbres donc je me sens "libre" je ne sais pas ahah.
4) Eh bien, le fameux rejet car je pense pas comme tout le monde , je l'ai vécu toute ma vie. Et je me demande toujours comment certains zèbres s'en sortent alors qu'ils ont le même problème. Ce qui me "dérange" c'est le fait qu'ils ne veulent pas comprendre que tu passes ton energie à essayer de faire quelque chose qui te déplaît mais tu dois le faire. Je ne dis pas grand chose pour les gens qui ne peuvent pas comprendre, car certains veulent comprendre mais ne peuvent pas. Je pense être plus méprisant avec ces les personnes qui ne veulent pas comprendre pour le coup.
5) Le sentiment d'injustice est, comme beaucoup un problème majeur et j'ai beaucoup de mal à faire comme ci rien ne se passe. Le besoin de sauver des personnes par exemple qui, ont par exemple, la même enfance que moi, c'est insupportable à vivre car c'est injuste.
Ahah, sache que j'ai eu envie de pleuré aussi quand j'ai vu tes messages. Bon prendre dans les bras c'est plus compliqué pour moi, je sais pas faire (ma mère ne m'a jamais fait de calin par amour).
7) Qu'est ce que tu faisais comme travail ? Tu ne t'ennuyais pas ?
Avec le temps, je finirais par m'habituer. Smile
Oui la randonnée, j'aime beaucoup. Je me sens libre et clairement heureux. La montagne m'aide aussi à apprendre à savoir qui je suis vraiment car finalement, je n'ai jamais été moi pendant 18 ans. Quant à mon imagination, pareil, j'ai découvert il y'a peu que j'en avais. De toute manière, je découvre un tas de chose. Quand on te met dans le crâne que tu es un raté, que tu dois faire plaisir à maman, que papa ne t'a jamais aimé et que tu finiras avec un travail qui paye à peine de quoi te nourrir bon... mes capacités, je les apprends du coup. Smile
Ahah non ce n'est pas dérisoire, loin de là. J'ai l'espoir de rencontrer des personnes comme toi dans le futur et pas que sur un forum. Cela m'aide beaucoup Smile

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Message par Névromon Sam 2 Jan 2021 - 20:07

Je trouve que par rapport à moi à ton âge, t'as compris bien plus de trucs et sembles bien plus mature que je ne l'étais.

Les "kékés" et "filles superficielles" recherchent à mon sens, comme tout un chacun, comme toi, comme moi, je pense, une chose, au fond : à plaire. Donc oui, cela passe par le fait de se sentir désirable. Par le fait d'avoir de l'attention. Éventuellement par le fait de se sentir aimé(e).

Oui, je peux comprendre ta déception lorsque tu t'es rendu compte qu'un ou que plusieurs autres zèbres étaient aussi éloignés de toi. Cette appellation implique un certain nombre de points communs, mais c'est en général. Et puis même si il y a des points communs entre différents fonctionnements ou autres, la façon dont ils s'exprimeront diffèrera ! Sans compter toutes les modulations comportementales que l'environnement va apporter. Si j'avais grandi dans un environnement avec uniquement de la violence banalisée comme seul repère, il est probable que je serais devenu quasi-systématiquement violent par défaut plus tard lors de mes interactions avec autrui, par exemple.

Oui, je tente de m'enfuir également : moi, c'est passé, et cela passe encore par les jeux vidéos. Je n'arrive pas toujours à faire la part des choses entre jusqu'à quand je m'amuse, et quand est-ce que je commence à m'enfuir, et à me cacher de moi-même.

Comment j'ai survécu à cela? J'ai "pris sur moi". Le prix à payer a été terrible. J'en pâtis encore. J'ai une confiance en moi assez faible, et plutôt fluctuante. Je ne crois au fond que je ne suis pas digne, ni ne mérite d'être aimé pour moi-même, dans ma singularité. J'ai encore la voix de mon beau-père qui dévalorise ce que je fais et suis, parfois. J'ai pas mal de colère. De dégoût. De sentiment de perte. Une forte vulnérabilité et fragilité. La violence me sidère. Je suis dans l'hypervigilance. Je me sens déglingué, dysfonctionnel, usé, et parfois, j'ai du mal à assurer le minimum syndical au quotidien, car toujours, toujours, ces mots reviennent : le sens. C'est ma valeur cardinale principale et ma malédiction. Mon fardeau.

Je ne parle plus à mon beau-père, ni à presque personne de ma famille : je leur ai posé un ultimatum en leur disant que ça suffisait : tant qu'ils n'écouteraient pas sincèrement ce que j'ai à dire et que l'on ne pourrait pas avoir une relation d'adulte à adulte, de ne plus me contacter pour autre chose que pour des échanges d'informations factuelles.
Ce que cela m'a apporté? C'est comme si jusqu'alors, j'étais un animal sauvage, de cirque, que l'on avait marqué au fer rouge, contenu dans une cage trop petite. Et qu'un jour, d'un coup, j'étais relâché, ou m'échappais, pour me retrouver dans le milieu naturel à mon espèce, mais que moi, je n'aurais jamais connu jusqu'alors. Tant de possibilités. Tant de choix potentiels. Vertigineux. Écrasant. Une part lâche de moi se dit que finalement, ma cage avait quelque chose de confortable : le confort de ce que je connaissais. Maintenant, je suis juste là, avec ma fourrure élimée, ma truffe râpée qui goutte au vent. Mais d'un coup, je sens une odeur. Elle est ténue, ancienne et lointaine, mais serait-ce l'odeur de mes semblables? J'en découvre l'existence. Mes muscles rouillés se mettent en branle, et en une course maladroite et pesante, je m'élance. Et me voici parmi les neuroatypiques !
^voilà comment tenter de tenir le coup également : la sublimation. Je m'en rends compte à l'instant où je l'écris. J'ai un peu écrit, mais surtout, je me suis lancé à cœur perdu dans le jeu de rôles. Mon imaginaire est devenu habitable et recherché par mes joueuses et joueurs. Smile

Tu sais, certaines personnes préfèrent parler de "relations perverses" que de "pervers narcissiques". Je n'ai pas tranché pour l'un ou l'autre. En tout cas, j'ai eu l'impression que plus le temps passait, et plus mon beau-père durcissait son comportement et ses "méthodes". On m'a dit que vieillir, c'est se crisper autour de ses fonctionnements, au moins pour certaines personnes.

1) Je réfléchis également beaucoup avant de me décider (et encore, quand je me décide ! x) ). Eh bien, puisque tu vis ça, je te souhaite bon courage : c'est dur.
Je n'ai pas forcément l'impression de séparer le passé et le présent, car je peux voir se réactiver un souvenir et les ressentis qui y sont associés de façon très forte et en apparence intacte, des années plus tard. Mais je n'ai pas non plus l'impression que cela s'impose à moi : en un sens, en évoquant ces souvenirs, j'invoque les ressentis qui y sont liés. C'est sciemment que je le fais. D'ailleurs, cela a déjà beaucoup embarrassé des gens qui ne fonctionnent pas ainsi (par pudeur, je pense) !
Ton petit frère fait ce qu'elle veut, comme elle le veut, quand elle le veut : bien sûr qu'il reçoit donc son "amour" conditionnel ! En plus, elle sait peut-être que préférer clairement ton petit-frère à toi (ou feindre cela) te blesse probablement encore plus. Pour elle, c'est peut-être donc "tout benef'".
Je suis soulagé pour toi que tu vives avec ton père. Vous vous êtes retrouvés, tous les deux, maintenant? Vous discutez de tout cela?

2) Elles ne veulent, ou ne peuvent pas essayer de te découvrir ! Elles ont leurs propres croyances, et leurs propres problèmes et préoccupations. Pour la plupart des gens, je crois, aller à la rencontre de l'autre, dans le sens existentiel auquel nous l'entendons tous deux (je crois?), c'est coûteux en énergie, et c'est risqué. Si pendant toute ta vie, par exemple en tant que garçon, on t'a dit que les sentiments, c'était ridicule à part quand il s'agissait de se mettre en colère, il te sera difficile de seulement envisager que l'autre, toi en l'occurrence (par exemple), pourra ressentir des choses, souffrir face à ses agressions ou actes de colère envers toi (je ne cherche pas à te victimiser ou autre, c'est plus pour l'exemple, que je n'espère pas trop maladroit au demeurant. Je me sens un peu pataud, là).

4 ) Aujourd'hui, j'ai imaginé une "méthode" (plutôt une mise en scène) pour montrer à d'autres personnes ce que l'on peut ressentir en étant hypersensible. Il faudrait par contre que la personne soit d'accord. Cela me demanderait l'aide de plusieurs personnes (plus il y en aurait, et plus l'effet sera puissant, mais potentiellement écrasant pour la personne qui se prêterait à la simulation...un équilibre à trouver). La personne se placerait au milieu. Je lui dirais : "Ah, là y'a ton pull qui te gratte.". Une personne "incarnerait" le pull en répétant des phrases comme "Je gratte, je graaaaatte ! " (très ch****, oui ! x) ). Elle continuerait à dire ça. Puis je dirais à la personne de l'expérience : "Bon, y'a ton pull, mais si il n'y avait que ça ! Il y a cette personne qui fait "TIC-TIC ! " avec son stylo à mine rétractable. " (là, une autre personne qui m'aiderait se mettrait à faire le bruit du stylo et rappellerait à répétition l'énervement engendré par ce dernier, en addition de la personne qui s'occuperait de rappeler le pull qui gratte). Et ainsi de suite, avec l'incarnation de plus en plus de stimuli parasites. Quand la personne se prêtant à la simulation n'en pourrait plus de toutes ces stimulations impossibles - ou en tout cas très difficiles - à oublier, elle ferait un signal convenu à l'avance, on arrêterait toutes et tous, pour lui dire : "Voilà, c'est à peu près ça que l'on vit. Possiblement en permanence. Tous les jours. Depuis que l'on est nés. Jusqu'à notre mort. Tout le temps. Avec le fait d'essayer de vivre à côté. Tu vois? ". Que penses-tu de ce genre d'expérience?

5) Oh, tu n'as pas forcément à faire comme si de rien n'était, et à laisser passer ce que tu considères comme des injustices. Là, il s'agit de choix personnels. Il m'apparaît cependant important de toujours garder à l'esprit que tu risques d'avoir toujours l'air de surréagir, et donc, que ta démarche aura d'autant moins de chances d'être comprise, acceptée, et pas combattue d'autant plus violemment que les personnes auxquelles que tu feras des reproches ou t'opposeras se sentiront agressées car elles ne comprendront probablement pas pourquoi et comment tu "oses" (ré)agir ainsi. Pas facile. J'ai pas trouvé de solutions pour ne pas trahir mon sens de la justice, personnellement. J'ai très peur des coups et blessures physiques ou mentaux, alors la plupart du temps, quand je vois quelque chose que je trouve injuste et condamnable, je me tais quand même. Du coup, je me méprise pour cela, en partie. Mais pour une autre partie, j'ai conscience du fait que la violence que l'on vit peut nous rendre encore plus craintif à l'égard de cette dernière : c'est en tout cas mon cas. C'est justement parce que je sais ce que cela fait que je ne peux que trop bien anticiper les conséquences possibles de mes rebuffades. Alors j'essaie de rester alerte, et, tout en me protégeant, de me tenir prêt à alerter qui de droit, si les choses vont trop loin à mon sens. Et je tente de faire passer un peu de soutien aux victimes, au moins par le regard, plutôt que de détourner les yeux.
Crucial, pourtant, l'affection ! Créfieu ! Papy

7) Je bossais en bibliothèque et la plupart du temps, je m'ennuyais, car je crois que l'on m'a mis au placard : j'étais un jeune chien fou, enthousiaste mais bien trop remuant. Et le fait que je veuille changer les choses, cela a fortement déplu. Truc typique des zèbres, je crois (même si je ne suis toujours pas sûr d'en être un, puisque je n'ai pas été diagnostiqué officiellement par (à lire d'une voix caverneuse) : le sceau sacré de l'Autorité Very Happy ).

J'aime vraiment la montagne. Elle a quelque chose de franc, de magnifique, de généreux, et en même temps d'un peu impitoyable, j'ai l'impression.

Je ne pense pas que tu sois "un raté". Une personne aussi touchante, si il ne fallait à mes yeux qu'une seule qualité, n'est pas "un raté". Et personne n'a la moindre once de légitimité pour prétendre décider si toi, moi, ou quiconque est un raté ou non.

En tout cas, c'est chouette, tu as l'air d'être en train "d'éclore", de revivre. Bien entendu, on pourra se voir un jour, oui ! Il y a d'ailleurs des "irl" d'organisées parfois (même si cela doit être plus compliqué, à cause du virus). Je t'encourage à aller jeter un œil dans le sujet adapté. Wink
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Message par Charv Sam 2 Jan 2021 - 21:23

4) Que penses-tu de ce genre d'expérience?

Voir le film Idiocratie.
Faire son service militaire.
Se faire embaucher au Mc Do.
Partir avec Tonton Paulo et sa smalah 10 jours au Club Med...
... on survit à tout.




5) Et je tente de faire passer un peu de soutien aux victimes, au moins par le regard, plutôt que de détourner les yeux.

"Elle est à toi, cette chanson, toi l'Etranger qui sans façon d'un air malheureux m'a souri lorsque les gendarmes m'ont pris..."



Mais contre les Kékés, je m'inscris en faux.
J'appelle la Grande Brigitte à la barre. Pas la copine à Baron Samedi, qui règne sur les morts.
La mienne est beaucoup plus terrifiante.
I called... THE Queen !



Je connais dix suceurs de bite
I know ten cock suckers

Et un petit trou du cul
And a little asshole

Une centaine de niqueurs de mères
A hundred mother fuckers

Donc : je ne serai jamais seule.
So I'm never alone.

Tu sais que je suis la reine
You know I am the queen

La reine du Kékéland
The queen of Kékéland

Ma mer est toujours verte
My sea is ever green

Mon palais plein de sable.
My palace full of sand.

Je porte une tenue de combat voilée
I wear veiled battle dress

Couverte de perles et de roses
Covered with pearls and roses

Je suis la royale maîtresse
I'm the royal mistress

Des tous les corps et les âmes.
Of the bodies and souls.

Mes sujets sont les Kékés
My subjects are kékés

Avec, rouges, de grands yeux et de longs cheveux
With big red eyes and hair

Ils vivent dans de bleues vallées
They live in blue valleys

Voyagent en montgolfière.
Travel in montgolfière.

Et ils vont au marché
They go to the market

prendre des liqueurs bouillantes,
Drinking boiling liquors

se payent un joli poète
They buy a pretty poet

Et rentrent se boire un jus de piment.
Come back to eat pepper.


Tu sais : je suis la reine
You know I am the queen

La reine du Kékéland
The queen of Kékéland

Ma mer est toujours verte
My sea is ever green

Mon palais plein de sable.
My palace full of sand.

Les kékés sont toujours ivres
Kékés are always drunk

Parce qu'ils respirent les airs les plus fins
'Cause they smell finest airs

Et chacun garde un vieux punk
Each keeps an old punk

Dans un lit blanc plein de fleurs.
In white bed full of flowers.

Ils gardent sous leur peau
They have under their skin

Le précieux et bien-aimé Seigneur
The beloved precious Lord

Cela les fait sourire et rire
That makes them laugh and grin

Lorsqu'ils passent par-dessus bord.
When they go overboard.


Si un jour des missiles
If one day the missiles

Débarquent pour le big finish
Come for the big finish

Les Kékés garderont le sourire :
Kékés will keep their smile

Ils savent comment disparaître.
They know how to vanish.

Tu sais : je suis la reine
You know I am the queen

La reine du Kékéland
The queen of Kékéland

Ma mer est toujours verte
My sea is ever green

Mon palais plein de sable.
My palace full of sand.


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Message par champi Ven 15 Jan 2021 - 3:06

Bonsoir,

Je me permets de relancer ce forum même s'il n'est plus actif depuis deux semaines car je dois avouer que je me suis beaucoup reconnu dans vos histoires et vos personnalités, et j'espère pouvoir échanger avec des personnes vivant des situations similaires à la mienne ^^

Tout d'abord je me présente, j'ai 22 ans et j'ai toujours été extrêmement renfermé sur moi en pensant que j'étais très timide de caractère, jusque récemment lorsque j'ai commencé une psychothérapie et que j'ai découvert que toute ma jeunesse, j'étais zèbre ainsi que victime de mère pervers narcissique.

Je pense que ma mère est un cas assez particulier de pervers narcissique, différent de ceux que j'ai pu lire sur d'autres forums. Ma mère est une personne tout à fait "normale" et "saine", que ce soit en public ou en privé, sauf en ce qui concerne l'école: elle est complètement obsédée par l'école à tel point qu'elle est devenue PN uniquement en ce qui concerne l'école (je sais que c'est très bizarre, mais c'est comme ça). Depuis petit je sentais que mon bonheur ne la préoccupait pas et que la seule chose qui l'intéressait était que je fasse d'excellentes études pour que "maman soit fière de son fils". Je me suis toujours senti comme son objet qu'elle pouvait manipuler à sa guise pour qu'elle ait la satisfaction de pouvoir dire que son fils a fait les mêmes études que papa et maman (des études de maths), à tel point que la seule méthode que j'aie trouvé pour me défendre a été de me renfermer complètement sur moi-même, ainsi que de mettre de côté mes émotions, surtout la tristesse. Encore aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à ressentir la tristesse alors que je sais qu'il y en a énormément en moi, une partie même qui provient de ma petite enfance et qui n'a toujours pas été évacuée, mais je n'arrive pas à la ressentir, c'est comme si les ponts avaient été "coupés" avec elle. Le jeu vidéo a également fait office de "bulle" dans laquelle je me renfermais, pendant parfois des journées entières, pour fuir cette réalité très difficile à vivre pour un enfant. Pourtant ma mère, comme tout autre mère, voulait que je sois heureux et me demandait souvent qu'est ce qui faisait que j'étais si réservé et distant avec elle, seulement dès qu'il s'agissait d'école elle se transformait en une toute autre personne.

Même si j'ai pris sur moi durant ces dernières années pour combattre ma "timidité" (que je qualifierais plutôt de "mécanisme automatique de défense lié à un traumatisme"), j'ai encore énormément de mal avec les inconnus: je suis constamment renfermé sur moi, je ne participe que très peu aux conversations et j'ai constamment l'impression d'être un aimant qui repousse les autres, du coup je culpabilise beaucoup en me disant "Merde la j'ai quasiment rien dit, je suis vraiment inintéressant, pas digne de traîner avec ces personnes" etc... Ce qui est très pesant au quotidien. Je réussi quand même à me faire des amis mais cela prend beaucoup de temps et la plupart des gens que je côtoie me trouve bizarre, me voit comme quelqu'un qui ne parle jamais, qui fait la tronche, qui est coincé etc...
C'est la partie compliquée quand on est zèbre, on est très sensible à la moindre chose donc on raisonne et réagit différemment de la plupart des gens ce qui suscite de l'incompréhension chez eux, mais cela a également des avantages à mon sens, par exemple cela permet de reconnaître immédiatement les bonnes personnes des mauvaises personnes, ainsi que les personnes avec lesquelles on va bien s'entendre. A titre d'exemple, je trouve moi aussi qu'il y a beaucoup de gens "superficiels" parmi les gens de mon âge (sans forcément parler de kéké ou de meuf à 650 like sur insta, je parle de la majorité des gens). Pour moi, faire ce constat là n'est pas une marque de mépris mais seulement un signe d'intelligence ainsi que de capacité d'observation, et je préfère rester loin de ce type de personne et les laisser s'amuser entre eux

En espérant avoir l'occasion de parler à l'un d'entre vous!

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Message par zebrepat Ven 15 Jan 2021 - 12:18

Cameron-Reddish a écrit:Bonsoir,
je suis nouveau sur le forum et c'est même une grande première pour moi de parler avec des zèbres (hormis ma famille).
Alors voici la situation actuel:
Il est très délicat pour moi de sortir de chez moi pour une raison simple: les personnes autour. Que ce soit dans un magasin, dans la rue ou même quand quelqu'un sonne à ma porte, j'ai une anxiété permanente. Malheureusement, je sais qu'avec le temps, j'ai développé une phobie sociale et il est très difficile de faire avec. Je ne peux pas supporter les autres personnes autour de moi car j'estime (ce qui est parfois une erreur) qu'ils sont d'une bêtise et d'une stupidité et ça me rend particulièrement nerveux. Je ne dis pas que je suis plus intelligent que les autres, loin de là évidemment. Mais quand je vois ce que j'appelle des "kékés" passer devant moi ou me jetter un regard, eh bien cela m'énerve. Car je ne peux pas m'empêcher de me demander: "pourquoi est-ce qu'ils réagissent comme ça ? Pourquoi à tout prix faire le beau ?" Et c'est pareil quand je croise des filles un peu "j'ai 650 j'aime sur insta et pas toi" (no offense). J'ai un cerveau qui, souvent, voire tout le temps, essaye de comprendre les mécanismes des autres parce que je ne comprends pas. Je ne comprends pas la méchanceté, l'humiliation, l'irrespect tout ça.
Alors, pour me "protéger" (je suis lucide, je tombe parfois dans la parano) je deviens hautain, prétentieux, méprisant. Ce qui est paradoxal, c'est que je veux rencontrer des personnes mais je suis hautain car je veux les repousser. Il est clair que j'aimerai rencontrer des personnes comme moi finalement mais j'ai l'impression d'être seul dans un monde peuplé de gens qui ne savent pas utiliser leurs cerveaux. Il n'a que mon père et mes soeurs qui sont capables de comprendre ce que je vis.Very Happy
Au fond, je sais que je suis quelqu'un de bienveillant et que je ne souhaite pas être méprisant avec des personnes qui ne sont pas nés avec un cerveau comme celui des zèbres. Mais plus le temps passe, moins j'ai foi en la société et c'est assez...déprimant.Smile
Bonne soirée !Razz  

La connerie humaine et l'irrespect c'est repandu. par ailleurs on vit en mediocratie, idiocratie, ce genre de comportement est encouragé et bien vu dans notres société
Le mieux a faire c'est de frequenter des gens qui sont pas kékés

se proteger de la connerie et des cons, c'est pas respectable ? c'est pas de la phobie mais une reaction saine non ?
tu sais certains sont meprisants et hautains avec les zebres, alors pourquoi se vouloir etre plus honorable qu'eux. revendiquer le droit a etre pleinement zebre.

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Message par Névromon Ven 15 Jan 2021 - 13:05

Bonjour, champi. Qu'est-ce qui a du sens pour toi?
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Message par zebrepat Ven 15 Jan 2021 - 16:48

[quote="zebrepat"]
Cameron-Reddish a écrit:Bonsoir,
je suis nouveau sur le forum et c'est même une grande première pour moi de parler avec des zèbres (hormis ma famille).
Alors voici la situation actuel:
Il est très délicat pour moi de sortir de chez moi pour une raison simple: les personnes autour. Que ce soit dans un magasin, dans la rue ou même quand quelqu'un sonne à ma porte, j'ai une anxiété permanente. Malheureusement, je sais qu'avec le temps, j'ai développé une phobie sociale et il est très difficile de faire avec. Je ne peux pas supporter les autres personnes autour de moi car j'estime (ce qui est parfois une erreur) qu'ils sont d'une bêtise et d'une stupidité et ça me rend particulièrement nerveux. Je ne dis pas que je suis plus intelligent que les autres, loin de là évidemment. Mais quand je vois ce que j'appelle des "kékés" passer devant moi ou me jetter un regard, eh bien cela m'énerve. Car je ne peux pas m'empêcher de me demander: "pourquoi est-ce qu'ils réagissent comme ça ? Pourquoi à tout prix faire le beau ?" Et c'est pareil quand je croise des filles un peu "j'ai 650 j'aime sur insta et pas toi" (no offense). J'ai un cerveau qui, souvent, voire tout le temps, essaye de comprendre les mécanismes des autres parce que je ne comprends pas. Je ne comprends pas la méchanceté, l'humiliation, l'irrespect tout ça.
Alors, pour me "protéger" (je suis lucide, je tombe parfois dans la parano) je deviens hautain, prétentieux, méprisant. Ce qui est paradoxal, c'est que je veux rencontrer des personnes mais je suis hautain car je veux les repousser. Il est clair que j'aimerai rencontrer des personnes comme moi finalement mais j'ai l'impression d'être seul dans un monde peuplé de gens qui ne savent pas utiliser leurs cerveaux. Il n'a que mon père et mes soeurs qui sont capables de comprendre ce que je vis.Very Happy
Au fond, je sais que je suis quelqu'un de bienveillant et que je ne souhaite pas être méprisant avec des personnes qui ne sont pas nés avec un cerveau comme celui des zèbres. Mais plus le temps passe, moins j'ai foi en la société et c'est assez...déprimant.Smile
Bonne soirée !Razz  

faire le beau (ou meme le keke avec sa R5 tunée), 650 jaime sur insta , c'est une facon d'evaluer sa valeur sociale dans une société narcissique. dans une société primitive non narcissique ca aurait ete le chasseur qui amene le plus gros bison au village ou la meilleure cuisiniere ou autre
pour le narcissisme de notre société vois lash ou francis cousin, specialiste de guy debord.

Note que les bourgeois ou meme les milliardaires sont des kekes a leur facon, c'est celui qui aura le plus gros jet privé ou yacht (vous voulez connaitre la valeur de ces plus gros jets privés ou yachts ???).
mechanceté , humiliation etc : tu sembles pas comprendre mais il y a un but = rabaisser la valeur sociale des autres

la connerie humaine c'est fascinant oui
Einstein "Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."

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Message par siamois93 Sam 16 Jan 2021 - 20:40

C’est en aimant les gens qu’on changera la société.
Ça demande de la pratique et du temps.
Certains n’aiment pas les gens souriants, d’autres te disent bonjour quand ils te croisent.
siamois93
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