Qu'êtes-vous en train de lire ?
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
https://books.google.com/books/about/Le_jour_o%C3%B9_les_lions_mangeront_de_la_sa.html?hl=fr&id=mQsmDwAAQBAJ
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"Sharko" de Franck Thilliez, un auteur que j'ai découvert récemment.
Joe Dalton- Messages : 22222
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Livre fini...
Belle. Morale sur le lâcher prise.
j'ai commencé les 5 blessures de l'âme
Belle. Morale sur le lâcher prise.
j'ai commencé les 5 blessures de l'âme
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"In an unspoken voice" de Peter A. Levine.
@Izo : Je n'ai trouvé aucune référence à "La contrée inaudible" de Carence Khill. Ni le titre, ni l'auteure. Est-il paru sur Terre ?
Je veux ouvrir la boîte !!! C'est insoutenable !!!
@Izo : Je n'ai trouvé aucune référence à "La contrée inaudible" de Carence Khill. Ni le titre, ni l'auteure. Est-il paru sur Terre ?
Je veux ouvrir la boîte !!! C'est insoutenable !!!
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
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Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Beckett, Watt ;
Beckett faisait partie d'un groupe de résistants ; plus tard il en parlera comme de "opérations de boyscout", mais c'était vraiment dangereux, et il risquait sa vie, plusieurs de ses amis se sont fait attrapés tués ou déportés, et une nuit on vient le prévenir lui et sa femme que son groupe est en train de se faire démanteler ;
avec sa femme (celle qui deviendra sa femme), il fuit Paris, ils fuient, et arrivent enfin dans le Sud, dans une zone libre, et là Beckett trouve du travail, travaux dans les champs pour plusieurs années. Il y fera plus tard la connaissance d'André le géant, parait-il... Mais surtout il y écrivit Watt (1941-1944), comme un "exercice pour garder toute sa tête".
Deux extraits :
(Watt entre au service de Monsieur Knott ; Watt croise un monsieur dans la maison tout endormie, au service de Monsieur Knott, et qui va s'en aller, et dont Watt est le remplaçant ; le monsieur passe, sans un mot, s'en va, puis revient ; Watt est devant le feu, l'index dans le nez, quand le monsieur réapparaît)
@Pango : tu devrais envoyer un MP à izo, elle semble ne pas avoir vu ton message !
Beckett faisait partie d'un groupe de résistants ; plus tard il en parlera comme de "opérations de boyscout", mais c'était vraiment dangereux, et il risquait sa vie, plusieurs de ses amis se sont fait attrapés tués ou déportés, et une nuit on vient le prévenir lui et sa femme que son groupe est en train de se faire démanteler ;
avec sa femme (celle qui deviendra sa femme), il fuit Paris, ils fuient, et arrivent enfin dans le Sud, dans une zone libre, et là Beckett trouve du travail, travaux dans les champs pour plusieurs années. Il y fera plus tard la connaissance d'André le géant, parait-il... Mais surtout il y écrivit Watt (1941-1944), comme un "exercice pour garder toute sa tête".
Deux extraits :
(Watt entre au service de Monsieur Knott ; Watt croise un monsieur dans la maison tout endormie, au service de Monsieur Knott, et qui va s'en aller, et dont Watt est le remplaçant ; le monsieur passe, sans un mot, s'en va, puis revient ; Watt est devant le feu, l'index dans le nez, quand le monsieur réapparaît)
Avant de partir il fit le bref exposé que voici.HA ! comme tout me revient, bon Dieu ! Cet oeil ! Ce vide ! Cette vigilance ! Cette lassitude ! L'homme arrive. Les chemins obscurs tous derrière lui, tous en lui, les longs chemins obscurs, dans sa tête, ses flancs, ses mains, ses pieds, et lui assis dans l'ombre vermeille, se curant le nez, attendant l'aube. L'aube ! Le soleil ! La lumière ! HA ! Les lents jours d'azur pour sa tête, ses flancs, et les petits sentiers pour ses pieds, toute cette clarté à tâter et à prendre. Par l'herbe les petits sentiers de mousse, aux vieilles racines osseuses, et les arbres fichés en terre, et les fleurs fichées en terre, et les fruits pendant à terre, et les papillons blancs exténués, et les oiseaux jamais les mêmes filant se cacher de l'aube au soir. Et tous les bruits ne signifiant rien. Puis repos la nuit dans la maison tranquille, plus de routes, plus de rues, on se couche près d'une fenêtre s'ouvrant sur le refuge, les petits bruits arrivent qui ne réclament rien, n'ordonnent rien, ne proposent rien, n'expliquent rien, et la brève nuit nécessaire est tôt finie, et le ciel bleu de nouveau sur tous les endroits secrets où jamais personne ne vient, endroits secrets jamais les mêmes, mais toujours simples et indifférents, purs endroits toujours, où se mouvoir n'est ni aller ni venir, où être se fait présence si légère que c'est comme la présence de rien. Comme je le sens de nouveau, tout ça, tout ça, après si longtemps, là, et là, et dans mes mains, et dans mes yeux, comme un visage levé, un visage offert, tout confiance et innocence et candeur, toutes les vieilles souillures et peurs et faiblesses offertes, pour être lavées et pardonnées ! Ha ! Ou ne l'ai-je jamais senti jusqu'à maintenant, maintenant qu'il n'y a plus lieu. M'étonnerait pas. Tout pardonné et guéri. Pour toujours. Dans un moment. Demain. Six, cinq, quatre heures encore, du vieux noir, du vieux poids, les sentir qui cèdent. Car on y est, on y reste. Ha ! Tous les chemins menaient ici, tous les détours, lesPersonnellement bien sûr je regrette tout. Pas un mot, pas une joie, pas un acte, pas une voix, pas une pensée, pas un pleur, pas un doute, pas une peur, pas un oui, pas un non, pas un cul, pas un con, pas une soif, pas une peine, pas un rire, pas une haine, pas un nom, pas une face, nulle heure, nulle place, que je ne déplore amèrement. Une ordure de bout en bout. Et cependant quand j'ai passé mon Fellowship, assis du matin au soir, sans ce clou à la selle... Le reste, une ordure. Les trognes du mardi, les rognes du mercredi, les rages du jeudi, les grognes du vendredi, les cuites du samedi, les sommeils du dimanche, les réveils du lundi, les réveils du lundi. Les coups, les coups, de pied, de gueule, pan ! paf ! pitié ! aïe ! aïe ! pitié ! paf ! pan ! les coups, les coups, de grâce, jamais. Et cette pauvre vieille pouilleuse de vieille terre, la mienne et celle de mon père et de ma mère et du père de mon père et de la mère de ma mère et de la mère de mon père et du père de ma mère et du père de la mère de mon père et de la mère du père de ma mère et de la mère de la mère de mon père et du père du père de ma mère et de la mère du père de mon père et du père de la mère de ma mère et du père du père de mon père et de la mère de la mère de ma mère et des pères et mères des autres aussi et des pères de leurs pères et des mères de leurs mères et des mères de leurs pères et des pères de leurs mères et des pères des mères de leurs pères et des mères des pères de leurs mères et des mères des mères de leurs pères et des pères des pères de leurs mères et des mères des pères de leurs pères et des pères des mères de leurs mères et des pères des pères de leurs pères et des mères des mères de leurs mères. Une immondice. Les crocus et le mélèze qui reverdit une semaine avant les autres et les pâturages rouges de succulents placentas de brebis et les longs jours d'été et le foin fauché de frais et le ramier le matin et le coucou l'après-midi et le râle des blés le soir et les guêpes dans la confiture et l'odeur des ajoncs et la vue des ajoncs et les pommes qui tombent et les enfants qui marches dans les feuilles mortes et le mélèze qui rejaunit une semaine avant les autres et les châtaignes qui tombent et le hurlement du vent et la mer qui se brise par-dessus la jetée et les premiers feux et les sabots sur la route et le facteur poitrinaire qui siffle Roses de Picardie et la lampe à pétrole en haut de son lampadaire et naturellement la neige et bien sûr la grêle et vous pensez bien la gadoue et tous les quatre ans la débâcle de février et les crocus et puis tout le foutu trafic qui repart de plus belle. Un étron. Et si je pouvais tout recommencer, sachant ce que je sais maintenant, le résultat serait le même. Et si je pouvais recommencer une seconde fois, sachant ce que je saurais alors, le résultat serait le même. Et si je pouvais recommencer cent fois, sachant chaque fois un peu plus que la fois d'avant, le résultat serait toujours le même, et la centième vie comme la première, et les cent vies comme une seule. Une chiasse. Mais à ce train-là on perd ici la nuit entière [etc il continue sur une vingtaine de pages].
@Pango : tu devrais envoyer un MP à izo, elle semble ne pas avoir vu ton message !
Sarty- Messages : 509
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Localisation : lyon
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"The body keeps the score" -Bessel von der kolk
Pango- Messages : 384
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Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
La vie joyeuse et récréative de Thiel Ulenspielgel et de Lamme Goedzak par Charles de Coster, en quête de livres hors du commun, comme le précédent, unique je pense. J’aime ces petits bijoux au verbe étonnant et vieilli.
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Chroniques des vampires, série de romans fantastiques de Anne RICE
_________________
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Delightfull Grey- Messages : 1402
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Série Psi-changeling, genre fantastique, de Nalini Singh. Elle a créé tout un univers attachant.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"Apocalypse: à l'ombre du soleil noir" d'Edouard Brasey
Joe Dalton- Messages : 22222
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Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Balðus a écrit:Chroniques des vampires, série de romans fantastiques de Anne RICE
Ah je les avais lu au moment de la sortie du film "entretien avec un vampire" - il y a donc quelque temps, Brad Pitt était un illustre inconnu .
Entretien avec un vampire, Lestat le vampire et La reine des Damnés. J'avais bien aimé, même si j'avais trouvé le style plutôt quelconque. Mais l'univers est intéressant et le scenario (comme souvent dans la littérature américaine contemporaine) plutôt prenant.
(Beaucoup) plus récemment, j'ai attaqué la littérature québecoise et notamment les chroniques du Mont-Royal de Michel Tremblay. Il s'agit d'une série de livres aux titres pittoresques ("La grosse femme d'à-côté est enceinte", "Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges", etc) chroniquant la vie quotidienne des canadiens francophones du quartier Mont-Royal, à Montréal, dans les années 40.
C'est croustillant, joyeux, informatif aussi et présente l'avantage non négligeable d'être écrit en québécois, et non pas en "français de France". L'auteur, publié dans les années 70, a été le premier à le faire et a ainsi offert à plusieurs générations une véritable reconnaissance.
Bref, un vrai coup de coeur.
fift- Messages : 8847
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
« Vol de Nuit » St Exupéry
SparklingLance- Messages : 256
Date d'inscription : 24/01/2019
Localisation : Après la 3ème étoile à gauche
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Les mille et une nuits.
ça commence par l'histoire du frère d'un roi, qui avant de rendre visite à ce dernier, trouve sa femme au lit avec un autre, alors il l'a puni (comprenez il l'a tue).
Tout plein de douleur (...) il se rends chez son frère et découvre que la femme de celui-ci le trompe, alors il lui dit, alors le roi puni sa femme. Par manque de confiance, il décide d'épouser des femmes et de les "punir" chaque lendemain de noce. Arrive Shahrâzâd, fille du vizir, qui convainc son père de la laisser épouser le roi, n'ayant au fond pas tellement le choix (entre l'insistance de sa fille et du fait qu'il ne trouve plus de jeune fille à proposer dans la contrée..) il accepte.
Alors, on découvre une Shahrâzâd rusée, qui tient en haleine chaque jour (nuit) le roi avec des histoires, qui ne demande qu'a en entendre les suites...
Alors on découvre des histoires, de femmes punis aussi (redondant...)
Bon, après c'était prévenu dès le début "La femme est ici présentée comme un être naturellement pervers et débauché."
A voir donc.
ça commence par l'histoire du frère d'un roi, qui avant de rendre visite à ce dernier, trouve sa femme au lit avec un autre, alors il l'a puni (comprenez il l'a tue).
Tout plein de douleur (...) il se rends chez son frère et découvre que la femme de celui-ci le trompe, alors il lui dit, alors le roi puni sa femme. Par manque de confiance, il décide d'épouser des femmes et de les "punir" chaque lendemain de noce. Arrive Shahrâzâd, fille du vizir, qui convainc son père de la laisser épouser le roi, n'ayant au fond pas tellement le choix (entre l'insistance de sa fille et du fait qu'il ne trouve plus de jeune fille à proposer dans la contrée..) il accepte.
Alors, on découvre une Shahrâzâd rusée, qui tient en haleine chaque jour (nuit) le roi avec des histoires, qui ne demande qu'a en entendre les suites...
Alors on découvre des histoires, de femmes punis aussi (redondant...)
Jamais à femme ne te fie ! jamais n'écoute ses serments.
Qu'elle soit satisfaite ou furie, tout de son vagin dépend.
Elle mime un amour menteur alors que traîtrise l'habille.
Souviens-toi de Joseph pour te garder de ses ruses.
C'est grâce à Ève que Satan du ciel fit expulser Adam.
Bon, après c'était prévenu dès le début "La femme est ici présentée comme un être naturellement pervers et débauché."
Le but de ce livre exquis et passionnant est d'instruire. Ce que l'on y raconte forme l'esprit, ce que l'on y comprends, le fortifie.
A voir donc.
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Correspondance complète - Emily Dickinson
(très grosse fan)
(très grosse fan)
Une lettre me donne toujours l’impression de l’immortalité parce qu’elle est l’esprit seul sans ami corporel. Tributaire dans la parole de l’attitude et de l’accent, il semble y avoir dans la pensée une force spectrale qui marche seule. -
Il se peut que je vous fasse sourire. Cela ne pourra m’arrêter — Mon affaire c’est la Circonférence.
(...) je suis petite comme le Roitelet, et mes Cheveux sont rebelles comme la Bogue du châtaignier , - et mes yeux comme le Sherry dans le Verre laissé par l’Invité – est-ce que cela fera l’affaire ?
Merci aux petits flocons de neige, parce qu’ils tombent aujourd’hui plutôt que n’importe lequel des jours de la semaine, quand le monde et les soucis du monde font de leur mieux pour me séparer de mon amie lointaine - et merci à toi aussi, chère Susie, de ne jamais te lasser de moi, ou de ne jamais me le dire, et cela quand le monde est froid, et la tempête soupire si misérablement, je suis sûre d’un doux abri, une cachette où la tempête ne peut me trouver ! Les cloches sonnent, Susie, au nord, à l’est, au sud, et la cloche de notre village, et les gens qui aiment Dieu se préparent à aller à l’office ; ne vas-tu pas Susie, pas à leur office, mais viens avec moi ce matin à l’église de nos cœurs, où les cloches ne cessent de sonner, et le prédicateur dont le nom est Amour - intercédera pour nous !
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"Peuple, pouvoir et profits" de Joseph Stiglitz
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Je me régale avec l’accélération de Hartmut Rosa qui décortique notre rapport au temps lequel est dysharmonique en de nombreux points. Le rythme économique est déphasé avec celui de la nature. De la même manière le rythme technologique l’est avec notre psychisme. Aussi avons nous (et ceci n’est pas une vraie découverte en soi), une relation pathologique au temps. La vitesse nous gagne et nous grise. Elle privilégie l’émotion la plus virale qui soi : la colère qui se propage en effet plus vite que la joie ou toute autre émotion. Nos outils de dématérialisation font nos nouvelles maisons (comme Facebook avec son mur ou ici même qui permet des solitudes interactives de s’exercer), et participe à nous accélérer également. La parole y est amenuisée (comme avec les 140 signes de Twitter) au profit d’un gain en accès d’informations mais en perte en intelligibilité. Aussi tout le travail cognitif s’en trouve détourné. L’attention moins mobilisée s’atrophie. Tout ceci est de mon cru mais résulte de cette lecture imposante et instructive. A suivre.
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Agatha Christie, en lecture doudou.
(Ma PAL n'avance pas par contre )
(Ma PAL n'avance pas par contre )
Victoria Grace- Messages : 8
Date d'inscription : 21/04/2019
Age : 33
Localisation : Belgique
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Il est de ces rares livres dont on ne sort pas indemne (dans mon cas "Confiteor" de Jaume Cabré fut le précédent !).
La fulgurance de la langue d'Aguéev ose tout. Elle est au service d’un regard si désabusé sur la nature humaine qu’il fit ressortir de mon âme les rares ignominies qui n’avaient pas encore été portées à ma conscience.
Je me suis surpris à lire quelques-uns des portraits de la première partie du roman à haute voix tant leur musicalité est proustienne !
Une ténébreuse flamboyance.
Je cite quelques éléments des "Pensées", une sorte d'addendum au roman qui ne m'a pas moins touché que le destin tragique des héros.
(il aurait pu ajouter que bien souvent nous échouons ...)La cause de l'activité humaine, quelle que soit sa diversité, correspond toujours au besoin de réaliser, dans le monde extérieur, des actes tels que, reflétés dans la conscience, ils provoquent une sensation de bonheur.
Tout bonheur humain est une fusion astucieuse de deux éléments :
- la sensation physique du bonheur
- l'événement extérieur qui est l'excitant psychique de cette sensation.
Comprenez donc, bons prophètes, que c'est justement les sentiments d'humanité et d'équité, déposés dans nos âmes, qui nous obligent à nous indigner, à nous révolter, à entrer en fureur.
Pour mémoire, écrit dans les années trente, en retour sur des souvenirs de l'année 1917 à Moscou.Cette tendance à lancer la balançoire de l'âme du côté de l'humanité et dont la conséquence constante est le retour à la bestialité traverse, comme une trace merveilleuse et en même temps sanglante, toute l'histoire de l'humanité et nous voyons que les époques particulièrement passionnées, qui se singularisent par des élans, réalisés dans les faits, vers l'esprit et l'équité, nous semblent particulièrement terribles par les cruautés et les forfaits sataniques qui s'y mêlent.
Aurais-je connu ce paragraphe avant de participer à un fil politique délétère sur ZC que j'aurais beaucoup moins souffert à la lecture des propos (et surtout des espoirs ...) de certains.
(Les lectrices sensibles n'oublieront pas de veiller à replacer "Sonia", la seconde partie du roman, dans le contexte historique d'une époque. La vision de l'idéal féminin n'était pas ce qu'il est aujourd'hui même s'il reste encore des progrès à faire !)
Dernière édition par Confiteor le Sam 1 Fév 2020 - 12:15, édité 1 fois (Raison : Ajout de citations)
Confiteor- Messages : 9153
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Oui Confiteor, alors tu as réussi à rester sur la balançoire de l’âme ? Ce livre du refus est d’une noirceur envoûtante. Tu me donnes envie de le relire.
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Adorno, Minima moralia
§5 : C'est bien aimable à vous, Monsieur le professeur. -
Il n'y a plus rien d'innocent. Les petites joies de l'existence, qui semblent dispensées des responsabilités de la réflexion, ne comportent pas seulement un élément de sottise têtue, d'aveuglement volontaire et égoïste, en fait elles se mettent directement au service de ce qui est le plus totalement en contradiction avec elles. Même l'arbre en fleur ment, dès l'instant où on le regarde fleurir en oubliant l'ombre du Mal. "Que c'est joli !", même cette exclamation innocente revient à justifier les infamies de l'existence, qui est tout autre que belle ; et il n'y a plus maintenant de beauté et de consolation que dans le regard qui se tourne vers l'horrible, s'y confronte et maintient, avec une conscience entière de la négativité, la possibilité d'un monde meilleur. La méfiance s'impose à l'égard de toute spontanéité, de toute légèreté et de tout relâchement, car ce sont autant de façons de reculer devant la puissance écrasante de ce qui existe. Le sens négatif qui est sous-jacent à l'idée de confort, et qui autrefois ne concernait que la familiarité de ceux qui boivent un verre ensemble, s'est emparé depuis longtemps d'attitudes plus aimables. Telle conversation nouée au hasard d'un voyage en chemin de fer et les quelques phrases auxquelles on accepte d'acquiescer pour éviter une dispute, alors qu'on sait très bien que la logique de leurs conséquences est fatalement meurtrière, voilà déjà une première trahison. Aucune pensée n'est immunisée contre les risques de la communication : il suffit de l'exprimer dans un contexte inadéquat et sur la base d'un mauvais consensus pour en miner la vérité. Chaque fois que je vais au cinéma, j'en sors plus bête et pire que je n'y suis entré, malgré toute ma vigilance. Être sociable, c'est déjà prendre part à l'injustice, en donnant l'illusion que le monde de froideur où nous vivons maintenant est un monde où il est encore possible de parler les uns avec les autres ; tel propos affable et sans conséquence contribue à perpétuer le silence, car les concessions que l'on fait à son interlocuteur le rabaissent doublement - en lui-même et en la personne de celui qui s'adresse à lui. Dans les rapports affables, il y a toujours eu un principe mauvais qui, avec l'esprit égalitaire, se développe dans toute sa brutalité. Être condescendant ou penser qu'on ne vaut pas mieux que les autres, cela revient au même. En s'adaptant à la faiblesse des opprimés, on justifie dans une telle faiblesse les conditions de domination qu'elle présuppose et l'on développe soi-même ce qu'il faut de grossièreté, d'apathie et de violence pour exercer cette domination. Quand en plus, dans la phase toute récente où nous nous trouvons, la pose condescendante a disparu et qu'on ne voit plus que le rapprochement égalisateur, alors le rapport de classes qui se trouve ainsi nié ne s'en impose que d'une façon d'autant plus implacable, car le pouvoir reste complètement masqué. Une solitude intangible est pour l'intellectuel la seule attitude où il puisse encore faire acte de solidarité. Dès qu'on rentre dans le jeu, dès qu'on se montre humain dans les contacts et dans l'intérêt qu'on témoigne aux autres, on ne fait que camoufler une acceptation tacite de l'inhumain. Il faut être du côté des souffrances des hommes ; mais chaque pas que l'on fait du côté de leurs joies est un pas vers un durcissement de la souffrance.
§6 : Antithèse. -
Celui qui refuse de rentrer dans le jeu risque de se tenir pour meilleur que les autres et de faire jouer à sa critique de la société le rôle d'une simple idéologie au service de ses intérêts personnels. Dans le même temps où, à tâtons, il cherche à faire de son existence privée une image fragile de ce qu'elle devrait être vraiment, il fera bien de ne pas oublier cette fragilité et de ne pas ignorer combien cette image remplace peu la vraie vie. Mais la pesanteur de ce qu'il y a de bourgeois en lui l'empêche d'y prendre garde. Celui qui a pris ses distances est aussi empêtré que celui qui est plongé dans des activités ; son seul avantage sur ce dernier, c'est de savoir qu'il est pris lui aussi, avec cette chance de liberté minuscule qu'apporte la connaissance en elle-même. Les distances que l'on prend par rapport aux rouages du système représentent un luxe qui n'est possible que comme produit du système lui-même. Aussi chaque mouvement pour se retirer comporte-t-il certains traits de ce qu'il nie. La froideur qu'il faut y mettre ne peut guère se distinguer de la froideur bourgeoise. C'est encore la domination de l'universel qui se cache dans le principe monadologique de l'individu, même là où il est protestataire. Quand Proust observe que la photographie du grand-père d'un duc et celle d'un grand-père d'un Juif de la classe moyenne se ressemblent tellement que personne ne pense en les regardant à la hiérarchie sociale, cette remarque a en fait une portée beaucoup plus large : ce sont les différences qui font le bonheur et même la substance morale de l'existence individuelle qui, objectivement disparaissent derrière l'unité d'une époque historique. Nous constatons le déclin de la culture et pourtant, si on compare notre prose à celle de Jakob Grimm ou de Bachofen, elle présente dans certaines de ses tournures des ressemblances insoupçonnées avec l'industrie de consommation culturelle que nous critiquons. En outre, il y a bien longtemps que nous ne savons plus le latin et le grec comme un Wolf ou un Kirchhoff. Nous stigmatisons le passage de la civilisation à l'analphabétisme et nous avons nous-mêmes désappris à écrire des lettres ou à lire un texte de Jean Paul comme il fallait qu'il fût lu de son temps. Nous sommes horrifiés par la brutalité croissant de la vie mais, comme nos mœurs ne se réfèrent plus à aucune norme objective, nous sommes conduits à tout moment à faire nôtre des comportements, des propos et des calculs qui, mesurés à l'aune de l'humain, sont barbares, voire même dépourvus de tact au regard des critères discutables de la bonne société. Avec la liquidation du libéralisme, le principe proprement bourgeois de la concurrence n'est pas dépassé : de l'objectivité du processus social, il est passé en quelque sorte à l'anthropologie, c'est-à-dire à une dynamique d'atomes individuels qui s'attirent et se repoussent. L'assujettissement de la vie au processus de production rabaisse chacun d'entre nous et impose quelque chose de cet isolement et de cette solitude où nous avons la tentation de voir notre choix souverain. Dans son intérêt particulier, chaque individu se considère meilleur que tous les autres mais, en tant que clientèle collective, il les place en même temps au-dessus de lui-même - voilà deux principes de l'idéologie bourgeoise aussi vieux l'un que l'autre. Depuis que la classe bourgeoise traditionnelle a abdiqué, ils continuent l'un et l'autre à se survivre dans l'esprit des intellectuels, qui sont les derniers ennemis des bourgeois et en même temps les derniers bourgeois. Dans la mesure où ils peuvent encore s'offrir le luxe de la pensée, au lieu de se consacrer à la pure et simple reproduction de l'existence matérielle, ils se comportent comme des privilégiés ; mais dans la mesure où ils s'en tiennent à la pensée, ils font voir le néant de ce privilège. L'existence privée qui tend à se rapprocher de ce que serait une existence dans la mesure où celle-ci ne fait pas l'objet d'une réalisation universelle - alors qu'il y a là pourtant une échéance qui, plus que jamais, requiert la réflexion indépendante. Il n'y a pas moyen d'échapper au système. La seule attitude défendable consiste à s'interdire toute utilisation fallacieuse de sa propre existence à des fins idéologiques et, pour le reste, à se conduire en tant que personne privée d'une façon aussi modeste, aussi discrète et aussi peu prétentieuse que l'exige, non plus ce qu'était il y a bien longtemps une bonne éducation, mais la pudeur que doit inspirer le fait qu'on trouve encore dans cet enfer de quoi respirer.
Sarty- Messages : 509
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"Droit dans le mur" de Jean-François Kahn
Joe Dalton- Messages : 22222
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux de Patrick Pelloux
Sœurs de Bernard Minier
Et suis en train de me re re re re re farcir Le trône de fer de Georges RR Martin.
Et si ma mouflette me fous suffisamment la paix après je réattaquerai probablement le cycle de la tour sombre, de Stephen King. Ou Tolkien tiens, je me tâte !
Sœurs de Bernard Minier
Et suis en train de me re re re re re farcir Le trône de fer de Georges RR Martin.
Et si ma mouflette me fous suffisamment la paix après je réattaquerai probablement le cycle de la tour sombre, de Stephen King. Ou Tolkien tiens, je me tâte !
Azi- Messages : 191
Date d'inscription : 08/03/2020
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Azi a écrit:Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux de Patrick Pelloux
Un éloge de la pendaison ?
Invité- Invité
St'ban- Messages : 10478
Date d'inscription : 24/10/2018
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Crimso a écrit:Azi a écrit:Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux de Patrick Pelloux
Un éloge de la pendaison ?
Hi hi !
Du tout. Description des dernières heures (parfois jours) et de l'agonie de personnages historiques. Intéressant d'avoir le point de vue d'un médecin qui met en rapport ce qu'on sait aujourd'hui avec les diagnostics et remèdes de l'époque. En vrac y'a Mahomet, Frida Kahlo ou Sitting Bull.
Azi- Messages : 191
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Localisation : Finistère
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Merci Azi Oui j'ai regardé aussi de mon coté et le concept du livre est intéressant ! J'ai bien un petit à priori sur un point précis qui me chiffonne, mais bon, il pleut, c'est pas le moment de faire le vieux tatillon triste ^^
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
'lut à tous,
Je suis en train de relire "le cimetière de Prague" d'Umberto Eco.
Et en fait, quand je lis en public, j'ai presque tendance à me cacher : y a des pages entières d'antisémitisme tellement primaire que ça en est risible (bon, et puis aussi un peu de xénophobie anti-germanique, de misogynie, etc), ce qui est logique quand on voit le thème du livre (une genèse parodique des "Protocoles des Sages de Sion"), mais j'ai toujours la crainte que quelqu'un prenne ça au sérieux ...
Je suis en train de relire "le cimetière de Prague" d'Umberto Eco.
Et en fait, quand je lis en public, j'ai presque tendance à me cacher : y a des pages entières d'antisémitisme tellement primaire que ça en est risible (bon, et puis aussi un peu de xénophobie anti-germanique, de misogynie, etc), ce qui est logique quand on voit le thème du livre (une genèse parodique des "Protocoles des Sages de Sion"), mais j'ai toujours la crainte que quelqu'un prenne ça au sérieux ...
fift- Messages : 8847
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
je lis bcp sur le bien être, le self-control...je suis abonné a nichons magazine
St'ban- Messages : 10478
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
L'ovni tender a écrit:je lis bcp sur le bien être, le self-control...je suis abonné a nichons magazine
je viens de finir de lire "l'art de s'en foutre"
toi, t'en as pas besoin, c'est un art inné
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Hirondelle78 a écrit:L'ovni tender a écrit:je lis bcp sur le bien être, le self-control...je suis abonné a nichons magazine
je viens de finir de lire "l'art de s'en foutre"
toi, t'en as pas besoin, c'est un art inné
St'ban- Messages : 10478
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Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
"L'ombre du vent" et "Le labyrinthe des esprits" de Carlos Ruiz Zafon
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Ah merci de me faire souvenir de ce livre.
J'ai beaucoup aimé "L'ombre du vent", moins le reste, sans l'effet surprise du style et de la construction, ça m'a paru un peu "procédé qu'on déroule" faute de savoir se réinventer.
Zafon est pour moi un écrivain du "one shot" (c'est déjà mieux que de n'avoir rien écrit, ou seulement de la daube toute une vie ...)
J'ai beaucoup aimé "L'ombre du vent", moins le reste, sans l'effet surprise du style et de la construction, ça m'a paru un peu "procédé qu'on déroule" faute de savoir se réinventer.
Zafon est pour moi un écrivain du "one shot" (c'est déjà mieux que de n'avoir rien écrit, ou seulement de la daube toute une vie ...)
Confiteor- Messages : 9153
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Ce qui m'intéresse chez Zafon, en dehors du déroulé, est quand même la descriptionde l'état d'esprit qui régnait en Espagne durant les années de plomb. Et je trouve que cette période, qui s'tale sur au moins trois génrations dans ses oeuvres, mérite bien qu'on en lise les quatre opus.
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Je comprends parfaitement ce que tu dis. Un peu l'aspect "série" auquel j'ai parfois pu accrocher, mais là, ça n'a pas marché.
Du bol pour toi si ça a fonctionné. Savoir qu'un lecteur (toi) de plus a été heureux en lisant est la moindre des satisfaction pour un lecteur (moi).
Du bol pour toi si ça a fonctionné. Savoir qu'un lecteur (toi) de plus a été heureux en lisant est la moindre des satisfaction pour un lecteur (moi).
Confiteor- Messages : 9153
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Explores the contemporary phenomenon of English as an international language, and sets out to analyse how and why the language has become so dominant. This book looks at the spread of English historically, at the role it plays in Third World countries, and at the ideologies transmitted through the English language Traduction : Cet ouvrage explore le phénomène contemporain qui fait de l'Anglais un langage international, et expose le pouquoi et le comment du devenir dominant de cette langue. Il examine historiquement la propagation de l'Angalis, et le rôle qu'il joue dans les pays du tiers-monde, ainsi que les idéologies transmises à son travers. |
Vous trouverez ici - pour ceux que cela intéresse - un add-on daté de 2018 : https://sci-hub.tw/10.1002/9781405198431.wbeal0718.pub2
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
L’âge de la colère, c’est une guerre civile mondiale caractérisée par deux traits majeurs : l’individualisme et le mimétisme appropriatif. Brexit, élection de Donald Trump, extrême droite omniprésente en Europe, nationalismes en Inde, en Turquie ou en Russie, terroristes islamistes, tueurs de masse… Les exemples ne manquent pas. Et les individus révoltés du XXIe siècle sont innombrables – un phénomène amplifié par les réseaux sociaux, les crises migratoires et une instabilité économique globale. Pour Pankaj Mishra, ces bouleversements ne sont pas le résultat de situations propres à chaque pays, encore moins d’un choc des civilisations. Il s’agit au contraire d’un mécanisme inhérent au modèle politique occidental accouché des Lumières – démocratie libérale et économie de marché – qui, depuis la chute du mur de Berlin, s’applique de manière brutale à des milliards d’individus. |
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Je lis un roman illustré...c'est une première pour moi et celui-ci m'a attiré par son graphisme singulier : Moi, ce que j'aime, c'est les montres".
https://www.arte.tv/fr/videos/085852-004-A/emil-ferris-et-les-monstres-gentils-tracks/
Sinon, de la même maison d'édition, j'ai lu Un jardin de sable et Tattoo, d'Earl Thompson; génial!
Vous connaissez??????
https://www.arte.tv/fr/videos/085852-004-A/emil-ferris-et-les-monstres-gentils-tracks/
Sinon, de la même maison d'édition, j'ai lu Un jardin de sable et Tattoo, d'Earl Thompson; génial!
Vous connaissez??????
Scaevola- Messages : 27
Date d'inscription : 20/07/2017
Localisation : Lille / Paris/ Lyon
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Tout à fait d'actualité à mon sens
Extrait :
Et un bel article : https://philitt.fr/2018/03/28/autonomie-de-la-technique-et-obsolescence-de-lhomme-chez-gunther-anders/
Tout le monde est d'une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile. Un travailleur à domicile d'un genre pourtant très particulier. Car c'est en consommant la marchandise de masse - c'est-à-dire grâce à ses loisirs - qu'il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse. Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s'assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d'aujourd'hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produits pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse. Le processus tourne même résolument au paradoxe puisque le travailleur à domicile, au lieu d'être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c'est-à-dire payer les moyens de production dont l'usage fait de lui un homme de masse (l'appareil et, le cas échéant, dans de nombreux pays, les émissions elles-mêmes). Il paie donc pour se vendre. Sa propre servitude, celle-là même qu'il contribue à produire, il doit l'acquérir en l'achetant puisqu'elle est, elle aussi, devenue une marchandise. |
Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir.
Et un bel article : https://philitt.fr/2018/03/28/autonomie-de-la-technique-et-obsolescence-de-lhomme-chez-gunther-anders/
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
J'ai relu "Morphine" de Mikhail Boulgakov, roman noir qui raconte la descente dans l'enfer de l'addiction d'un médecin de campagne
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
ludion a écrit:
Tiens ?
Je ne connaissais pas ce titre, il est très évocateur. Est-ce une sorte de dictionnaire, tel le Livre des êtres imaginaires de Borgès, qui nous parle du Sphinx, du Minotaure, des fées, du Simorgh... ?
Alors attends, laisse moi réfléchir... Dans mon "Livre des lieux de légende" (je pourrais googliser le titre, mais ce ne serait pas drôle), il y aurait :
- l'Eldorado
- les îles bienheureuses
- les îles du moine Brendon
- le pays de Cocagne
- Avalon
- Thulé
- le pays où ruissellent le miel et le lait...
Le pays de Cocagne, je peux en parler : il s'agit des pays producteurs de "coques" de guède au Moyen-âge (pays producteurs de plantes tinctoriales) : le Lauragais au sud de Toulouse, la Picardie (les Amiénois ne le savent pas forcément, mais ils habitent en plein cœur de ce pays rêvé).
Il y aurait les Antilles, imaginées par les Grecs, qui estimaient nécessaire l'existence de terres australes, pour assurer l'équilibre de la Terre, il y aurait les Antèques et les Périèques, et l'île d'Argyre (faite d'argent).
Viens nous dire un peu ce qu'il y a dans le livre d'Umberto Eco ! Celui-ci a une culture extraordinaire, il se pourrait même que ce livre soit mon premier achat d'après-confinement !
ddistance- Messages : 1469
Date d'inscription : 20/02/2019
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Et l'Atlantide !
et le continent de Mu !
et le continent de Mu !
ddistance- Messages : 1469
Date d'inscription : 20/02/2019
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Il y a les livres de James Churchward qui sont intéressants sur le sujet, malheureusement la traduction en français est difficile à dénicher (édition J'ai Lu si je me souviens bien)ddistance a écrit:et le continent de Mu !
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Salut ddistance
Umberto Eco etait aussi médiéviste (et ceci se constate aisément dans "Le nom de la Rose"), ce qui l'a certainement incité à produire ce magnifique ouvrage.
Il y aborde effectivement le pays de Gocagne, Thulé, l'Eldorado, mais aussi et entre autres Mu, l'Hyperborée, Alamut, Agarttha, le Graal...
Dans son déroulé, il fait intervenir, Hésiode, Homère, Borges, Saint Augustin, Jules Vernes,... et illustre son propos de tableaux, dessins et cartes d'artistes tels que Francis Bacon, René Magritte, Maître de Boucicaut, Nicolas Poussin...
Les illustrations sont magnifiques et le texte qui les accompagne nous y projette en plein. Le papier glacé, la reliure cousue, le poids de l'ouvrage.. tout, en fait, concourt à la beauté du livre et à ce qu'il contient, et alimente le rêve...
Umberto Eco etait aussi médiéviste (et ceci se constate aisément dans "Le nom de la Rose"), ce qui l'a certainement incité à produire ce magnifique ouvrage.
Il y aborde effectivement le pays de Gocagne, Thulé, l'Eldorado, mais aussi et entre autres Mu, l'Hyperborée, Alamut, Agarttha, le Graal...
Dans son déroulé, il fait intervenir, Hésiode, Homère, Borges, Saint Augustin, Jules Vernes,... et illustre son propos de tableaux, dessins et cartes d'artistes tels que Francis Bacon, René Magritte, Maître de Boucicaut, Nicolas Poussin...
Les illustrations sont magnifiques et le texte qui les accompagne nous y projette en plein. Le papier glacé, la reliure cousue, le poids de l'ouvrage.. tout, en fait, concourt à la beauté du livre et à ce qu'il contient, et alimente le rêve...
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Ludion> Comme ddistance, j'ignorais totalement ce livre ! Etant grand fan d'Eco, ça m'intéresse grandement.
Mouais, pas été convaincu par Churchward. Je dois l'avoir quelque part, couverture toute rouge et lettrage doré. J'avais l'impression de quelqu'un qui cherchait à démontrer une thèse (l'existence de Mu) en multipliant les analogies et les exemples sporadiques sans vraiment démonstration de fond.
Je m'attendais à une analyse de la mythologie autour de Mu, autant dire que j'ai été déçu.
Joe Dalton a écrit:Il y a les livres de James Churchward qui sont intéressants sur le sujet, malheureusement la traduction en français est difficile à dénicher (édition J'ai Lu si je me souviens bien)ddistance a écrit:et le continent de Mu !
Mouais, pas été convaincu par Churchward. Je dois l'avoir quelque part, couverture toute rouge et lettrage doré. J'avais l'impression de quelqu'un qui cherchait à démontrer une thèse (l'existence de Mu) en multipliant les analogies et les exemples sporadiques sans vraiment démonstration de fond.
Je m'attendais à une analyse de la mythologie autour de Mu, autant dire que j'ai été déçu.
fift- Messages : 8847
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
@fift
Eh bien, je pense que tu le "jugera" à sa juste valeur. Et, comme tu apprécies Eco, et si tu ne les a pas encore consultés, je te propose aussi deux autres productions de cet auteur, mais dans un tout autre registre :
- Sémiotique et phiosophie du langage
- Les limites de l'interprétation
(Cela avec un certaine arrière pensée (qui ne t'es en rien adressée, mais à laquelle ZC n'est pas étrangère))
Eh bien, je pense que tu le "jugera" à sa juste valeur. Et, comme tu apprécies Eco, et si tu ne les a pas encore consultés, je te propose aussi deux autres productions de cet auteur, mais dans un tout autre registre :
- Sémiotique et phiosophie du langage
- Les limites de l'interprétation
(Cela avec un certaine arrière pensée (qui ne t'es en rien adressée, mais à laquelle ZC n'est pas étrangère))
Dernière édition par ludion le Mar 14 Avr 2020 - 11:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift y sont ils évoqués ?
Pabanal- Messages : 4647
Date d'inscription : 21/10/2017
Age : 67
Localisation : Juste à côté de chez moi
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
Agartha !
Bon Dieu, je l'avais oubliée cette cité : ses cartes et descriptions m'ont pourtant fait rêver !
Merci pour toutes tes précisions, ludion : je me demande bien ce que Nicolas Poussin peut venir faire dans ce livre, mais chut ! Ne me dis rien !
Argh... l'Arcadie peut-être ?
J'irai voir le livre, je pense.
Ouais, à tous les coups c'est l'Arcadie.
Saint Augustin, par contre, je vois pas (à moins qu'il s'agisse du Paradis et de l'Enfer).
Admirateur de Eco moi aussi, c'est Le pendule de Foucault qui m'a surtout marqué.
Bon Dieu, je l'avais oubliée cette cité : ses cartes et descriptions m'ont pourtant fait rêver !
Merci pour toutes tes précisions, ludion : je me demande bien ce que Nicolas Poussin peut venir faire dans ce livre, mais chut ! Ne me dis rien !
Argh... l'Arcadie peut-être ?
J'irai voir le livre, je pense.
Ouais, à tous les coups c'est l'Arcadie.
Saint Augustin, par contre, je vois pas (à moins qu'il s'agisse du Paradis et de l'Enfer).
Admirateur de Eco moi aussi, c'est Le pendule de Foucault qui m'a surtout marqué.
ddistance- Messages : 1469
Date d'inscription : 20/02/2019
Re: Qu'êtes-vous en train de lire ?
@Pabanal
Non. Eco ne se base dans cet ouvrage que sur des mythes ayant de profondes racines historiques.
@ddistance
J'ai aussi bien apprécié l'ouvrage que tu cites, et,également, "le cimetierre de Prague"
Non. Eco ne se base dans cet ouvrage que sur des mythes ayant de profondes racines historiques.
@ddistance
J'ai aussi bien apprécié l'ouvrage que tu cites, et,également, "le cimetierre de Prague"
Invité- Invité
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