Apprendre à travailler

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Ah, on dirait moi XD

Pour la p'tite histoire, comme toi je m'en suis plutôt bien sortie jusqu'à la fin du lycée sans travailler beaucoup. Je savais que je n'allais pas pouvoir continuer comme ça et lorsque je suis entrée en fac de droit, je m'étais dit que j'allais bosser chaque jour au moins 1h30. Les premières semaines, ça allait, mais très rapidement j'ai repris mes vieilles habitudes d'assister aux cours mais de ne pas travailler en plus à la maison. Excepté pour les cours qui m'intéressaient beaucoup plus que les autres comme le droit pénal, l'histoire du droit, les sciences criminelles ou la criminologie. Mais on est évalué sur toutes les matières, pas seulement les 3-4 matières qui nous intéressent malheureusement...
Ce qui a fait que j'ai raté ma 1ère année, je l'ai donc refaite en travaillant bien plus régulièrement. Mais je savais que ce n'était toujours pas assez et comme je suis également une adepte de la procrastination, le temps que je me mette enfin au travail était long. J'ai réalisé cependant en cours d'année que de toute manière, le droit ne me correspondait pas... je voulais l'étudier pour pouvoir ensuite participer à la mise en application de la justice, des droits des hommes, l'égalité, etc. mais ce n'était pas aussi "rose" et parfait comme je me l'imaginais et au milieu de tous ces étudiants, je ne me sentais pas à ma place. J'ai donc refait les examens de fin d'année tout en sachant que je n'allais pas continuer, du coup j'ai de nouveau arrêté de bosser.

Je me suis réorientée en musique. Et j'ai réalisé que ce qui me poussait à travailler était la motivation et l'envie inexpliquée de rendre les gens heureux. Et la musique le permet, elle permet d'expliciter tout ce qu'on ressent et lorsqu'on n'arrive pas à poser des mots. Ma motivation première est donc le bonheur des autres. Motivation qui n'est pas toujours constante, du coup cela se ressent sur mon travail. Mon prof de piano m'a dit une fois qu'il avait l'impression qu'il y avait deux personnes en moi, celle qui sait ce qu'elle veut et ayant la capacité d'étudier la musique (ce qui est encourageant) et celle qui ne fait rien.
Depuis ce début d'année, ma résolution est d'être plus organisée, du coup j'ai commencé à suivre cette mode du bullet journal. Et bizarrement, ça marche ! Je me fais des listes réalistes pour la journée et à chaque fois que je réussis à finir une chose, je me récompense avec une petite vidéo youtube ou un carré de chocolat noir (c'est la vie ! Miam !) ou autre.
En gros, j'essaie de trouver des choses futures qui me motiveraient à travailler pour l'obtenir. Actuellement, je dois passer les concours d'entrée pour une Haute Ecole et ma carotte du moment est un violoncelle électrique. Ou alors, je cherche des exemples de carrière de personnes qui pourraient m'inspirer et à qui j'aimerai "ressembler". Et de temps à autre, je me dis "Si Untel a réussi à faire ça, pourquoi pas moi ?", ça marche une fois sur quatre xD

Au final, je ne crois pas avoir trouvé de méthode pour enfin réussir à travailler... les conseils que j'ai pu trouver en lisant des articles ou livres ne m'aidaient pas vraiment. Et même avec cette méthode de bullet journal (pour éviter la procrastination) et les carottes, il m'arrive de ne pas réussir à travailler plusieurs jours de suite...
Le mieux, c'est d'essayer diverses méthodes, en combiner et on finira bien par trouver quelque chose qui fonctionnera mieux qu'une autre ^^

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Il y a ces moments où je me dis "allez je vais me mettre à travailler" je commence et là c'est comme si quelqu'un d'autre prend la parole "t'es con où quoi tu vas quand même pas travailler alors que tu peux peut-être réussir sans" ou alors j'ai réussi à travailler la veille et là le discours sera d'avantage "WO WO WO temporise un peu ! t'as vu ce que t'as fait hier ?!? T'as quasiment travaillé 7h. C'est quoi que tu veux ? Le burn-out? Le travail c'est la santé c'est des conneries tu le sais ça ? Alors tu vas m'écouter attentivement tu vas oublier tout ça, t'as été déraisonnable tu t'en ais rendu compte c'est le premier pas, c'est l'acceptation. Maintenant tu prends ta journée et t'oublies et si jamais ça te reprends tu hésites pas à venir m'en parler avant de faire une connerie je suis là pour toi tu le sais ça ?"

Haha c'est exactement ça ! Dans ces moments-là, soit je n'arrive pas à résister et je ne fais rien... soit, j'essaie de trouver des carottes pour me motiver à au moins travailler un peu. Pendant un temps, je me faisais carrément un débat avec moi-même pour établir les points positifs et négatifs de travailler... et j'ai remarqué que parfois, le plus dur c'est de s'y mettre. Et comme on est du genre à ne pas garder notre attention sur une seule chose qui nous intéresse peut-être moins, c'est une assez bonne idée d'aller dans un endroit où il y a le moins de distractions possibles (quoique... notre imagination peut très bien nous distraire avec pratiquement rien de concret XD)


Pour la carotte,
J'ai l'impression que c'est quelque chose qui marche également un peu pour toi ^^ Et je pense qu'écrire en gros (de façon à ce que tu le vois plusieurs fois par jour) les objectifs et le pourquoi du comment tu souhaites réussir tes études, cela peut être une source de motivation !
Et ma mère me répétait tout le temps lorsque j'étais enfant/ado (du coup, ça m'énervait bien entendu même si ce n'est pas faux) que "Pour réussir ce qu'on entreprend, il faut travailler régulièrement. Les personnes qui réussissent n'ont pas tous le potentiel inné mais elles se donnent les moyens de réussir en travaillant. Si ces personnes-là y arrivent, alors les autres le peuvent également parce que chacun doit fournir un autre type d'effort pour réussir." - plus ou moins.. je me souviens plus des mots exacts.

Et effectivement, il faut se donner des petites pauses de 10-15 minutes après environ 1h de travail ! (Peut-être travailler avec un minuteur pour gérer les temps de travail et les temps de pause) Essayer de travailler un peu robotiquement. ^^

Je te souhaite de réussir ton double cursus ! Rien que pour l'envie d'en faire un, tu as mon admiration et la médecine est un domaine tellement intéressant, je pense que si tu es vraiment motivé (et peut-être aussi grâce à l'esprit de compétition qui existe), tu y arriveras !

Hello,
J'ai été exactement dans le même cas que toi, j'ai dû commencer à travailler en PACES (qui ne s'appelait pas encore la PACES d'ailleurs )
J'avais deux stratégies pour me mettre au boulot : la première, c'était la motivation sur le long terme. Je tenais vraiment à mon rêve de devenir pédiatre humanitaire ! (je n'ai finalement pas fait ça, mais un truc mille fois mieux ) La deuxième, la motivation sur le court terme, qui permettait de vaincre la procrastination. Ca consistait à me "leurrer" moi même, pour tromper ce fameux ennui (que je n'identifiais pas comme tel à l'époque). En vrac, quelques trucs qui fonctionnaient bien pour moi :
- travailler à un endroit toujours différent (sur mon lit, puis sur une table, puis par terre allongée au soleil, puis debout, etc...) en variant les supports (fiches, bouquins, polys...)
- commencer à travailler sans réfléchir et ne m'autoriser à réfléchir (le fameux "est ce que j'ai envie de travailler ou plutôt d'aller me balader ?") seulement après avoir ouvert mes bouquins. Parfois, le plus dur c'est de s'y mettre, après, une fois la concentration arrivée ça vient tout seul
- faire des plannings rétrospectifs en notant le nombres d'heures passées à travailler. Le lundi tu en fais deux, tu culpabilises un peu ; donc le mardi tu en fais quatre, puis six le mercredi... puis tu as envie de battre ton record, sur la journée, puis sur la semaine ! Juste pour te prouver que tu peux faire plus ! Challenge toi, quoi.
- se garder des espaces de pauses sans culpabiliser justement, mais en profiter à fond. Genre, si tu sors, tu ne penses pas au boulot. Mais en rentrant chez toi, tu es de bonne humeur, et tu reprends ton scénario de pédiatre humanitaire qui sauve des vies

Au fait, plus de 15 ans après la PACES , j'utilise encore certaines de ces techniques, qui marchent toujours...

Bon courage !

Salut, moi aussi j'avais ces difficultés au collège, au lycée, en prépa et en école. Je n'ai plus de difficultés à travailler du moment que ce que j'apprends m'intéresse. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression de travailler et c'est même agréable de me jeter à corps perdu dans une nouvelle matière ou un nouveau sujet. Quand le sujet m'intéresse moins, je bachote et je le vois comme un jeu (faire travailler ma mémoire, assimiler de grandes quantités d'information)... Enfin, il y a le facteur de la motivation externe, la carotte. Je suis motivé si l'action que j'entreprends (travailler) va m'apporter la chose que je désire.

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Bonjour jeune homme,

je vais te donner l'avis d'une vieille (j'approche du demi-siècle, mais l'âge d'une dame ne se révèle pas, tu le sais, probablement).
J'ai eu la chance de connaître le système scolaire avant le nivellement par le bas. On avait quand même un peu l'occasion de bosser avant le bac, et un peu de pression sur l'orientation et les redoublements. Ca servait de bâton. Et puis, les parents étaient forts aussi, côté bâton, enfin, surtout les miens. Ca présente quand même quelques inconvénients, faut pas se leurrer.

J'ai connu, comme beaucoup de gens de notre espèce, la nécessité d'avoir beaucoup de boulot à faire (généralement, à rattraper, avec des gamelles terribles, bien en dessous de la moyenne) pour avoir assez de pression pour obtenir la motivation de travailler.

Donc ça donnait une alternance de phases de procrastination et de phases de boulot excessif... qui excédait mon entourage, qui avait du mal à accepter mon rythme de travail qui m'obligeait à zapper un repas, une soirée entre amis (tu parles !), le sacro-saint repos dominical... Pendant des années, on m'a conseillé de "travailler régulièrement" et on m'a demandé si je n'étais pas bipolaire.

Mais non, c'est juste que je suis un peu "moteur à explosion", version diesel. Ca n'est pas l'étincelle d'une bougie qui provoque la combustion, mais un certain niveau de pression. Et comme un diesel, peu efficace sur les petits parcours, je suis plus adaptée au grands trajets. Mais je pollue, forcément. Ca dérange les profs de voir une élève passer de 0 à 20 d'un coup, puis caler... etc...

J'en ai conclu que le système n'était pas adapté à mon cas (parce qu'il y en a marre d'entendre que je ne suis pas adaptée au système), surtout quand je vois que le nivellement par le bas organisé par l'EN n'a pas arrangé grand chose: les zèbres sont encore plus malheureux et les chevaux eux-mêmes s'ennuient au pas. Quant à ceux qui ont des difficultés, ils ne sont pas plus aidés qu'avant, pas de dépistage de dys...

Bref, on peut s'apitoyer longtemps sur le système qui ne va pas bien, le truc qui compte, c'est COMMENT faire pour que ça roule.

C'est vrai que, bizarrement, en médecine, tu devrais avoir de quoi satisfaire ton cerveau. Mais le "par coeur", c'est quelque chose difficilement compatible avec les rayures. Sauf peut-être pour ceux/celles qui ont fait des concours de poésie ou du théâtre dès leur plus jeune âge. Pour nous, c'est quand même plus enthousiasmant de réfléchir. On ne l'apprend plus trop à l'école. Même en math, un comble, les jeunes apprennent par coeur des méthodes qu'ils vont plaquer sur leurs exercices. Ben alors, ils n'ont plus le droit de s'amuser ?

Parce que c'est là où je voulais en venir: "s'amuser" !
Comment faire pour s'amuser ? Avoir du plaisir ? C'est la clef.
Il faut que tu lâches ta créativité, ton imagination, pour trouver tes astuces pour rendre tes apprentissages ludiques.
Les idées telles que le planning, le bullet journal, les petites et grandes carottes sont super, mais je pense qu'elles ne remplacent pas l'essentiel: le moteur de l'apprentissage, c'est le plaisir, donc il faut que tu crées les conditions pour obtenir ce plaisir.

Utilise tes atouts réels ou supposés: dessiner, chanter, composer, inventer des délires sur la base de tes leçons à apprendre. Lâche complètement ton imagination et quand tu auras ta première réussite, même toute petite, tu auras envie de continuer.

Sinon, en plus "classique", tu peux "jouer à la maîtresse", enfin, au maître. Tu prends ton cours et tu inventes un sujet d'examen à partir de là. En te plaçant de l'autre point de vue, tu prends le pouvoir (c'est toi le prof) et tu fais du théâtre (tu alternes les rôles du prof et de l'étudiant). Tu joues, en somme.

Amuse-toi bien !