la dette du surdoué
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la dette du surdoué
Expression empruntée au livre "les surdoués et les autres"* qui postule que la souffrance (mais on n'y parle pas que de souffrance, heureusement !), ou plutôt le malaise du surdoué n'est pas imputable au fait d'être surdoué, mais à l'écart par rapport à la norme érigée en modèle.
Les auteurs y développent un concept qui m'intéresse, mais que j'ai du mal à cerner complètement : la dette que le surdoué supporte par rapport à son potentiel, qu'il réalise - ou non.
Je mets un passage :
"Nombreux sont les "surdoués" qui vivent dans un sentiment de dette à l'égard de ce qui serait des "dons reçus en excès". Et cela vaut également pour ceux qui ne furent pas identifiés comme tels, mais repérés sous des termes comme "rapides", "vifs", "brillants", "ayant de grandes facilités", "talentueux", etc. Quel que soit le mot sous lequel la dette leur a été déclarée, ils passent leur vie en ayant le sentiment de gâcher de ce potentiel qu'ils auraient dû exploiter. Il est temps d'en finir avec cette tyrannie de l'agir et de revendiquer le droit de ne rien faire de ce potentiel.
Ce n'est pas aussi aisé qu'il y paraît : combien en sont capables sans mauvaise conscience ? Ne rien faire, c'est savourer le temps présent, paresser sans culpabilité, laisser à notre inconscient le droit de flotter librement. Divaguer, alors qu'on nous enjoint à nous "concentrer", suivre nos émotions quand il faudrait ne pas trop "s'écouter", nous fier au mouvement de notre désir, lorsqu'on nous prie de "canaliser notre énergie", rêvasser, explorer, en cette époque où on nous rebat les oreilles avec la nécessité d'avoir un "projet". Ne rien faire, pourtant, c'est infiniment mieux que faire de la dette... autrement dit, de l'angoisse. S'y autoriser est paradoxalement la seule chance d'en faire peut-être, un jour, quelque chose. Avec l'éventualité que cela n'arrive pas et que ce ne soit pas grave. Le niveau zéro du désir n'est pas un inacceptable, mais un retranchement, toujours possible, un point de flottaison et d'appui à partir duquel s'élancer. Tout peut arriver dès lors qu'on ne l'attend plus comme un indispensable."
La dette est-elle imposée de l'intérieur ou intériorisée ? L'exploitation du potentiel consiste-t-elle en une réussite professionnelle, ou un pouvoir créateur ? Et surtout, quelles pistes se donner pour s'autoriser à vivre avec son intelligence certes, mais en étant seul(e) à décider de ce qu'on en fait, et de ce à quoi elle doit s'employer ?
*Source : Les "surdoués" et les autres, penser l'écart, de Carlos Tinoco, Sandrine Gianola et Philippe Blasco, éditions Lattès.
Les auteurs y développent un concept qui m'intéresse, mais que j'ai du mal à cerner complètement : la dette que le surdoué supporte par rapport à son potentiel, qu'il réalise - ou non.
Je mets un passage :
"Nombreux sont les "surdoués" qui vivent dans un sentiment de dette à l'égard de ce qui serait des "dons reçus en excès". Et cela vaut également pour ceux qui ne furent pas identifiés comme tels, mais repérés sous des termes comme "rapides", "vifs", "brillants", "ayant de grandes facilités", "talentueux", etc. Quel que soit le mot sous lequel la dette leur a été déclarée, ils passent leur vie en ayant le sentiment de gâcher de ce potentiel qu'ils auraient dû exploiter. Il est temps d'en finir avec cette tyrannie de l'agir et de revendiquer le droit de ne rien faire de ce potentiel.
Ce n'est pas aussi aisé qu'il y paraît : combien en sont capables sans mauvaise conscience ? Ne rien faire, c'est savourer le temps présent, paresser sans culpabilité, laisser à notre inconscient le droit de flotter librement. Divaguer, alors qu'on nous enjoint à nous "concentrer", suivre nos émotions quand il faudrait ne pas trop "s'écouter", nous fier au mouvement de notre désir, lorsqu'on nous prie de "canaliser notre énergie", rêvasser, explorer, en cette époque où on nous rebat les oreilles avec la nécessité d'avoir un "projet". Ne rien faire, pourtant, c'est infiniment mieux que faire de la dette... autrement dit, de l'angoisse. S'y autoriser est paradoxalement la seule chance d'en faire peut-être, un jour, quelque chose. Avec l'éventualité que cela n'arrive pas et que ce ne soit pas grave. Le niveau zéro du désir n'est pas un inacceptable, mais un retranchement, toujours possible, un point de flottaison et d'appui à partir duquel s'élancer. Tout peut arriver dès lors qu'on ne l'attend plus comme un indispensable."
La dette est-elle imposée de l'intérieur ou intériorisée ? L'exploitation du potentiel consiste-t-elle en une réussite professionnelle, ou un pouvoir créateur ? Et surtout, quelles pistes se donner pour s'autoriser à vivre avec son intelligence certes, mais en étant seul(e) à décider de ce qu'on en fait, et de ce à quoi elle doit s'employer ?
*Source : Les "surdoués" et les autres, penser l'écart, de Carlos Tinoco, Sandrine Gianola et Philippe Blasco, éditions Lattès.
Invité- Invité
Re: la dette du surdoué
je suis enseignant, cela me renvoie à tous ces messages que l'on peut envoyer aux élèves en permanence à l'issue des conseils de classe : peut mieux faire … n'exploite pas toutes ses capacités … doit se mettre au travail.
L'élève qui a des capacités et qui a 12 sera toujours moins bien vu que celui qui travaille à fond pour arriver à 14
Cela me pose vraiment question (c'est aussi parce que je débute et que c'est ma 3ème année). Est ce que je veux participer à cela ? Pourquoi celui qui a des capacités doit forcément passer pour un fainéant, et ne pourrait pas profiter de sa jeunesse et faire ce qui lui plait, tout en faisant le minimum de réussite !
C'est vrai de mon coté, j'ai été un ado qui s'appuyait beaucoup sur ses capacité, pour en faire le minimum. Mais j'ai pu ressentir cette pression à la performance. Aujourd'hui adulte, j'ai souvent l'impression d'être jugé par les autres lorsque je ne me donne pas à fond et que je me contente de l'imperfection.
L'élève qui a des capacités et qui a 12 sera toujours moins bien vu que celui qui travaille à fond pour arriver à 14
Cela me pose vraiment question (c'est aussi parce que je débute et que c'est ma 3ème année). Est ce que je veux participer à cela ? Pourquoi celui qui a des capacités doit forcément passer pour un fainéant, et ne pourrait pas profiter de sa jeunesse et faire ce qui lui plait, tout en faisant le minimum de réussite !
C'est vrai de mon coté, j'ai été un ado qui s'appuyait beaucoup sur ses capacité, pour en faire le minimum. Mais j'ai pu ressentir cette pression à la performance. Aujourd'hui adulte, j'ai souvent l'impression d'être jugé par les autres lorsque je ne me donne pas à fond et que je me contente de l'imperfection.
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Re: la dette du surdoué
Dernière édition par danslesétoiles le Jeu 29 Mar 2018 - 17:02, édité 1 fois
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Re: la dette du surdoué
@Michel88 : je suis prof aussi, et ce depuis 25 ans ! Rassure-toi, il y a des phases : des moments où on pense pouvoir y faire quelque chose, être humain pour racheter le système, et d'autres où on se sent impuissant(e). Ta créativité peut jouer pour créer des ponts, faire apprendre autrement aux élèves. Toutefois, je n'aime pas trop ce que devient l'éducation, tous ces gadgets qu'on rajoute pour faire diversion, numérique, îlots bonifiés, compétences... J'ai l'impression de passer plus de temps à des conneries qu'à vraiment enseigner.
@DLE : je suis admirative du courage qu'il a fallu à ta fille pour entrer au collège dans ces conditions. J'espère que tu as réussi à faire entendre raison à sa prof. Ta fille a des droits en tant qu'élève précoce, il ne faut pas hésiter à les faire valoir.
Merci de me rappeler que ce qui vaut pour les HPI en termes d'acceptation de soi et de droit à ne rien faire vaut pour tous !
@DLE : je suis admirative du courage qu'il a fallu à ta fille pour entrer au collège dans ces conditions. J'espère que tu as réussi à faire entendre raison à sa prof. Ta fille a des droits en tant qu'élève précoce, il ne faut pas hésiter à les faire valoir.
Merci de me rappeler que ce qui vaut pour les HPI en termes d'acceptation de soi et de droit à ne rien faire vaut pour tous !
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Re: la dette du surdoué
Dernière édition par danslesétoiles le Jeu 29 Mar 2018 - 17:02, édité 1 fois
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Re: la dette du surdoué
La glandouille c'est la vie !
Mais trop bien ta fille !!
Cette injonction à être au top ou à l'obligation au Bonheur, c'est super gonflant !
Mais trop bien ta fille !!
Cette injonction à être au top ou à l'obligation au Bonheur, c'est super gonflant !
Patate- Messages : 2945
Date d'inscription : 20/01/2017
Localisation : Gaïa
Re: la dette du surdoué
@DLE : je confirme, les profs sont absolument cons avec les enfants précoces, s'ils ne sont pas scolaires et coulés dans le moule. Mais pas tous : j'avais parfois de mauvais départs avec certains gamins HPI ascolaires et rebelles dans l'âme, mais une fois que j'avais compris que ce n'était pas contre moi (je suis con aussi mais moins longtemps, je change) et que j'avais saisi comment les valoriser, parfois sur un truc qui n'avait rien à voir avec le cours de français, je suis arrivée à des résultats étonnants. Mais je ne suis jamais arrivée à faire passer le truc à mes collègues.
@Patate : entièrement d'accord avec toi ! Et puis, la réussite doit se mesurer à l'aune de chacun.
@Patate : entièrement d'accord avec toi ! Et puis, la réussite doit se mesurer à l'aune de chacun.
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Re: la dette du surdoué
Dernière édition par danslesétoiles le Jeu 29 Mar 2018 - 17:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: la dette du surdoué
- HS:
- Je ne me considère pas comme une super prof, loin de là. Disons que j'ai toujours voulu que mes élèves se sentent capables en français, nonobstant l'orthographe, et que l'écriture devienne pour eux une ressource naturelle. Et puis qu'ils passent tous un bon moment dans mes cours, qu'on s'amuse un peu. Quand je n'y crois plus ou que j'ai le sentiment que je n'y arrive pas,
parce que les élèves ne me font pas confiance, je n'arrive plus à bosser, j'ai l'impression que je ne sers à rien... comme en ce moment.
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Re: la dette du surdoué
- Spoiler:
- @DLE : oui, ne te passe pas du soutien des profs. J'en ai pas croisé bcp mais sans ces profs-là, les pas-tout-à-fait comme les autres, on aurait manqué d'informations (quand on est pas enseignants, il nous manque des billes sur les voies existantes pour se former même si aujourd'hui avec internet c'est plus facile) ; tout comme c'est aussi important pour les mômes de se sentir validés un tant soit peu par le "système".
Je suis loin de faire l'apologie de l'éduc nat mais je fais brûler des cierges de gratitude à certains profs !
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Re: la dette du surdoué
Georges Picard a écrit:Aujourd'hui, précisément parce que la pression extérieure a atteint un niveau presque insupportable, la sauvegarde personnelle réside dans le repliement créateur, superbement indifférent à l'indifférence générale.
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Re: la dette du surdoué
J'ai un peu honte: quand j'ai vu le titre du fil, je me suis dit: "La dette du surdoué? C'est quoi encore ces conneries? Il faut arrêter de chercher à tout mettre sur le dos de la douance, être endetté n'a rien à voir avec le fait d'être surdoué."
J'ai cliqué juste pour voir quelles stupidités il pouvait y avoir ici, sans intention de participer au fil.
Et puis, en fait, le fil n'a rien à voir avec la thématique à laquelle je pensais, et je trouve que la thématique abordée ici est intéressante.
Je me reconnais bien dans le profil du gamin pour qui les relations avec les profs sont catastrophiques.
Si je devais résumer toutes les appréciations sur mes bulletins scolaires en une seule, ce serait celle-ci: "peut mieux faire, ne doit pas se reposer sur ses lauriers".
Je pense qu'il faudrait repenser le système éducatif, en supprimer l'injonction à la performance, le problème étant que ça dépasse largement ce cadre: c'est la société toute entière qu'il faudrait repenser, cette injonction à la performance n'étant qu'une conséquence de notre modèle de société.
Autant dire que la tâche est colossale.
J'ai cliqué juste pour voir quelles stupidités il pouvait y avoir ici, sans intention de participer au fil.
Et puis, en fait, le fil n'a rien à voir avec la thématique à laquelle je pensais, et je trouve que la thématique abordée ici est intéressante.
Je me reconnais bien dans le profil du gamin pour qui les relations avec les profs sont catastrophiques.
Si je devais résumer toutes les appréciations sur mes bulletins scolaires en une seule, ce serait celle-ci: "peut mieux faire, ne doit pas se reposer sur ses lauriers".
Je pense qu'il faudrait repenser le système éducatif, en supprimer l'injonction à la performance, le problème étant que ça dépasse largement ce cadre: c'est la société toute entière qu'il faudrait repenser, cette injonction à la performance n'étant qu'une conséquence de notre modèle de société.
Autant dire que la tâche est colossale.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: la dette du surdoué
Asperzebre a écrit:J'ai un peu honte: quand j'ai vu le titre du fil, je me suis dit: "La dette du surdoué? C'est quoi encore ces conneries? Il faut arrêter de chercher à tout mettre sur le dos de la douance, être endetté n'a rien à voir avec le fait d'être surdoué."
J'ai cliqué juste pour voir quelles stupidités il pouvait y avoir ici, sans intention de participer au fil.
Et puis, en fait, le fil n'a rien à voir avec la thématique à laquelle je pensais, et je trouve que la thématique abordée ici est intéressante.
Je me reconnais bien dans le profil du gamin pour qui les relations avec les profs sont catastrophiques.
Si je devais résumer toutes les appréciations sur mes bulletins scolaires en une seule, ce serait celle-ci: "peut mieux faire, ne doit pas se reposer sur ses lauriers".
Je pense qu'il faudrait repenser le système éducatif, en supprimer l'injonction à la performance, le problème étant que ça dépasse largement ce cadre: c'est la société toute entière qu'il faudrait repenser, cette injonction à la performance n'étant qu'une conséquence de notre modèle de société.
Autant dire que la tâche est colossale.
@Asperzèbre :
Totalement d'accord avec toi sur le fait que l'EN n'est que le symptôme d'un phénomène de société. On peut parler de performance, mais je relie ça aussi à la société du spectacle. J'ai lu ça dans un bouquin de Vargas Llosa passionnant :
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Litterature/La-civilisation-du-spectacle
Invité- Invité
Re: la dette du surdoué
Pour moi, la dette du surdoué prend un autre sens : le regret d'avoir choisi par défaut un métier qui ne me convenait que partiellement, parce que je n'y ai pas les coudées franches pour y développer mon originalité et ma créativité artistiques. J'aurais pu faire de la traduction écrite, ou être attachée artistique (je me bats toujours très bien pour les autres), mais j'ai opté pour la sécurité de l'emploi - poussée par mes parents, je l'avoue...
J'aurais voulu écrire, et le métier de prof est pour moi véritablement chronophage et bouffe toute mon énergie pour faire autre chose. C'est en cela que j'ai le sentiment d'être déçue par ce que j'ai fait de ma vie, ou plutôt ce que je n'en ai pas fait.
@Hiémale : merci de reconnaître l'implication des profs qui essaient d'encourager et de respecter les élèves, y compris atypiques. C'est important de savoir que les parents s'en rendent compte quand c'est le cas.
J'aurais voulu écrire, et le métier de prof est pour moi véritablement chronophage et bouffe toute mon énergie pour faire autre chose. C'est en cela que j'ai le sentiment d'être déçue par ce que j'ai fait de ma vie, ou plutôt ce que je n'en ai pas fait.
@Hiémale : merci de reconnaître l'implication des profs qui essaient d'encourager et de respecter les élèves, y compris atypiques. C'est important de savoir que les parents s'en rendent compte quand c'est le cas.
Invité- Invité
Re: la dette du surdoué
ramener tout à l’éducation n'est sans doute pas le sens premier
" Quel que soit le mot sous lequel la dette leur a été déclarée, ils passent leur vie en ayant le sentiment de gâcher de ce potentiel qu'ils auraient dû exploiter. Il est temps d'en finir avec cette tyrannie de l'agir et de revendiquer le droit de ne rien faire de ce potentiel."
La dette est-elle imposée de l'intérieur ou intériorisée ?
je pense qu'elle est les deux, une sorte de pressions sociale si le surdon ou les capacités sont identifiées, ooo puisque tu as plus facile tu aideras les autres, et ou ne te plains pas , regardes les autres , dans ce modèle le surdon est vu comme une dette qu'il faudrait payer en aidant ceux qui ne l'ont pas reçu et surtout en ne la ramenant pas
il n'est pas question développement personnel c'est comme si on avait presque une faute sur la gueule
et la dette est intériorisée, si j'ai reçu cette différence elle doit bien servir à quelque chose, comment m'en servir ? et plus la différence est forte plus on exige qu'elle serve haut, s'en servir bas serait tricher
L'exploitation du potentiel consiste-t-elle en une réussite professionnelle, ou un pouvoir créateur ?
en ce qui me concerne c'est clairement le second point, j'ai toujours et je continue de considerer les réussite professionnelles comme entierement futiles parce que basées sur des criteres souvent ridicules et futiles
parfois cependant dans les tres grandes reussites je comprends que la vraie reussite est de construire son univers professionnel , de l'artisan à elon musk, il faut reconnaitre que ces reussites là c'est autre chose qu'une convention futile
Et surtout, quelles pistes se donner pour s'autoriser à vivre avec son intelligence certes, mais en étant seul(e) à décider de ce qu'on en fait, et de ce à quoi elle doit s'employer ?
être son propre juge est une piste en soi et avoir le courage de suivre les chemins qu'on n'a pas spécialement envie de suivre, rien ne tombe tout cuit même pour un surdoué
la hauteur des efforts n'est même pas le critere, c'est ce qui doit etre fait, que l'on aime ou pas ce qui doit etre fait et puis lutter contre la paresse et la facilité, si on le fait on va plus loin plus vite que la moyenne et on trouve des pistes inédites encore faut il se bouger le cul
l'eloge de la glandouille est sympathique peut être mais c'est une négation du don quand même, un refus de faire ce qu'il faut pour grandir et exprimer ses talents
non qu'il faille exterieurement mais parce qu'on en decide soi
l'immense majorité des surdoués sont d'illustres inconnus à cause de ce phénomene , tres peu arrivent à instrumentaliser leurs dons pour en faire quelque chose
encore une fois non pour avoir des lauriers et des medailles , gloire ou fortune mais parce qu'on a envie de le faire
envie pas besoin
si en plus on en vit .. c'est parfait
oui il ya bien une dette , un questionnement sur ce à quoi cela sert
et tres rapidement par dessus le marché
je sais que si je me gomme , je laisse couler, tot ou tard un besoin cette fois de reutiliser ces capacités revient, il suffit d'un seul stimulus , une seule occasion et on saute directement
genre tiens j'ai une question que je ne sais pas résoudre.. la curiosité du surdoué est un facteur clef, une motivation codée, il ets tres compliqué de la nier , de la gommer juste même pour avoir la paix et une glandouille parfois méritée
" Quel que soit le mot sous lequel la dette leur a été déclarée, ils passent leur vie en ayant le sentiment de gâcher de ce potentiel qu'ils auraient dû exploiter. Il est temps d'en finir avec cette tyrannie de l'agir et de revendiquer le droit de ne rien faire de ce potentiel."
La dette est-elle imposée de l'intérieur ou intériorisée ?
je pense qu'elle est les deux, une sorte de pressions sociale si le surdon ou les capacités sont identifiées, ooo puisque tu as plus facile tu aideras les autres, et ou ne te plains pas , regardes les autres , dans ce modèle le surdon est vu comme une dette qu'il faudrait payer en aidant ceux qui ne l'ont pas reçu et surtout en ne la ramenant pas
il n'est pas question développement personnel c'est comme si on avait presque une faute sur la gueule
et la dette est intériorisée, si j'ai reçu cette différence elle doit bien servir à quelque chose, comment m'en servir ? et plus la différence est forte plus on exige qu'elle serve haut, s'en servir bas serait tricher
L'exploitation du potentiel consiste-t-elle en une réussite professionnelle, ou un pouvoir créateur ?
en ce qui me concerne c'est clairement le second point, j'ai toujours et je continue de considerer les réussite professionnelles comme entierement futiles parce que basées sur des criteres souvent ridicules et futiles
parfois cependant dans les tres grandes reussites je comprends que la vraie reussite est de construire son univers professionnel , de l'artisan à elon musk, il faut reconnaitre que ces reussites là c'est autre chose qu'une convention futile
Et surtout, quelles pistes se donner pour s'autoriser à vivre avec son intelligence certes, mais en étant seul(e) à décider de ce qu'on en fait, et de ce à quoi elle doit s'employer ?
être son propre juge est une piste en soi et avoir le courage de suivre les chemins qu'on n'a pas spécialement envie de suivre, rien ne tombe tout cuit même pour un surdoué
la hauteur des efforts n'est même pas le critere, c'est ce qui doit etre fait, que l'on aime ou pas ce qui doit etre fait et puis lutter contre la paresse et la facilité, si on le fait on va plus loin plus vite que la moyenne et on trouve des pistes inédites encore faut il se bouger le cul
l'eloge de la glandouille est sympathique peut être mais c'est une négation du don quand même, un refus de faire ce qu'il faut pour grandir et exprimer ses talents
non qu'il faille exterieurement mais parce qu'on en decide soi
l'immense majorité des surdoués sont d'illustres inconnus à cause de ce phénomene , tres peu arrivent à instrumentaliser leurs dons pour en faire quelque chose
encore une fois non pour avoir des lauriers et des medailles , gloire ou fortune mais parce qu'on a envie de le faire
envie pas besoin
si en plus on en vit .. c'est parfait
oui il ya bien une dette , un questionnement sur ce à quoi cela sert
et tres rapidement par dessus le marché
je sais que si je me gomme , je laisse couler, tot ou tard un besoin cette fois de reutiliser ces capacités revient, il suffit d'un seul stimulus , une seule occasion et on saute directement
genre tiens j'ai une question que je ne sais pas résoudre.. la curiosité du surdoué est un facteur clef, une motivation codée, il ets tres compliqué de la nier , de la gommer juste même pour avoir la paix et une glandouille parfois méritée
Invité- Invité
Re: la dette du surdoué
Merci @Zeb Mc Kay, ta réponse est motivante.
Pour ce que tu dis au début :
Cela me semble pointer et être un début d'explication au perfectionnisme souvent inhérent à la zébritude.
Pour ta question : je dirais qu'il ne faut pas avoir peur de glander ou de s'ennuyer, ce sont parfois ces plages de latence qui aident à éveiller la curiosité et à faire entrevoir des chemins à prendre.
Pour ce que tu dis au début :
ZebMCkay2 a écrit: La dette est-elle imposée de l'intérieur ou intériorisée ?
je pense qu'elle est les deux, une sorte de pressions sociale si le surdon ou les capacités sont identifiées, ooo puisque tu as plus facile tu aideras les autres, et ou ne te plains pas , regardes les autres , dans ce modèle le surdon est vu comme une dette qu'il faudrait payer en aidant ceux qui ne l'ont pas reçu et surtout en ne la ramenant pas
il n'est pas question développement personnel c'est comme si on avait presque une faute sur la gueule
et la dette est intériorisée, si j'ai reçu cette différence elle doit bien servir à quelque chose, comment m'en servir ? et plus la différence est forte plus on exige qu'elle serve haut, s'en servir bas serait tricher
Cela me semble pointer et être un début d'explication au perfectionnisme souvent inhérent à la zébritude.
Pour ta question : je dirais qu'il ne faut pas avoir peur de glander ou de s'ennuyer, ce sont parfois ces plages de latence qui aident à éveiller la curiosité et à faire entrevoir des chemins à prendre.
Invité- Invité
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