Comorbidité fréquente dyspraxie et TDAH ?

Je viens de relire l'article de wikipedia sur la dyspraxie et une affirmation de l'auteur m'a fortement intrigué.  
La notice, sans citer ses sources, note une forte association statistique entre les troubles de l'attention et la dyspraxie (près de la moitié des cas ???).

D'un coté, je comprends très bien comment certaines difficultés non praxiques trouvent directement leur origine dans la dyspraxie. En effet il est fréquent de mentionner des troubles orthographiques qui sont en fait la conséquence d'une difficulté de visualisation mentale des mots ou d'une grande lenteur dans l'écriture; les problèmes en mathématiques qui sont causés par un dénombrement flou et des difficultés dans l'alignement des opérations sur la feuille ; et même des faux diagnostiques dyslexiques qui sont en réalité des symptômes d'une lenteur de lecture, d'une confusion entre les lignes ou les mots d'un texte ou d'une sur-concentration sur l'énonciation du texte au détriment de sa compréhension.
Cependant, je ne vois pas d'emblée le lien avec le TDAH.

Je m'interroge donc, notamment parce que je suis très concerné par cette question de la comorbidité. En effet, après le passage du WAIS IV, le psy m'a diagnostiqué un très probable TDAH et une possible dyspraxie en plus d'un HPI très probable, ce qui est une lecture logique au regard de mes résultats (pratiquement tous plafonnés pour les subtests qui ne sont pas fortement chutés). Pourtant si la dyspraxie me semble aujourd'hui évidente et explique bon nombres de mes difficultés quotidiennes, je suis beaucoup plus sceptique pour le diagnostique TDAH car je ne ressens pas au quotidien de réels difficultés dans l'attention et la concentration. Pour la concentration ce serait même plutôt le contraire.  

J'ai donc 4 pistes d'explications (non forcément excluantes) pour comprendre l'association des deux troubles :

Explication 1. Comme pour les comorbidités citées ci-dessus, les troubles de l'attention associés à la dyspraxie seraient en fait des faux TDAH, c'est-à-dire des troubles non pas neurologiques mais plutôt des difficultés conséquentielles aux difficultés praxiques. Ainsi la dyspraxie, ayant comme conséquence une lenteur exécutive, une gestuelle brouillonne et nerveuses et des difficultés de visualisation mentale, entrainerait alors une sur-sollicitation de la concentration et de l'attention et donc une forte fatigabilité. En d'autres termes, quand le dyspraxique atteint (rapidement dans un environnement scolaire) un certain niveau de fatigue, son comportement reproduirait certains symptômes du TDAH.

Explication 2. La constatation d'une chute de la mémoire du travail viendrait, non pas d'un véritable TDAH, mais de la structure même des tests de Wechsler, dont les subtests de l'IMT ne sont pas adaptés au manière propre de mémoriser des dyspraxiques, (particulièrement ceux de la sous-catégorie des troubles visuo-spatial). En effet L'IMT serait régulièrement chuté par le dyspraxique car cet indice est mesuré par des exercices exclusivement oraux (répétition de chiffres, calcul mental) qui sollicitent des capacités de visualisation mentale déficientes chez le sujet dyspraxique visuo-spatial ?
J'ai d'ailleurs lu dans un article que les dyspraxiques avaient, à cause de cette déficience de visualisation mentale, d'énormes difficultés pour apprendre par coeur.

Piste 3. La dyspraxie, de part sa nature neurologique, atteindrait directement certaines fonctions exécutives également corrélées à la mémoire de travail ou a l'attention et à la concentration. Il y aurait donc ainsi un TDAH propre à certaines formes de dyspraxie.

Piste 4. L'article de Wikipedia raconte n'importe quoi, l'idée d'une forte prévalence statistique de cette comorbidité est en fait très largement exagérée.
Ainsi je suis bien TDAH et je fais parti de ce tout petit club hyper select des personnes hors normes triplement exceptionnelles avec un TDAH, une dyspraxie et, cerise sur la pièce montée, un HPI, au moins pour les quelques neurones encore fonctionnels de ce cerveau byzantin.

Qu'en pensez-vous ?
Existe-t-il des études qui précisent un peu plus ces points ou expliqueraient différemment cette comorbidité ?
Si vous êtes dyspraxique, avez vous également relativement chuté en IMT ou à certains subtests de cet indice ?

Hello,
J'ai passé mon WAISS l'année dernière. Le bilan mettait en évidence une présomption de dyspraxie (mon IVT est relativement catastrophique : je pense très vite mais dès que je prends un stylo, c'est de la daube...). Depuis j'ai passé un bilan chez l'ergothérapeute et un autre chez la psychomotricienne, les 2 bilans confirmant les doutes. Je dois ensuite retourner à la fin du mois chez ma généraliste pour conclure.
Me concernant (HPI et dyspraxique), l'ergothérapeute, sans que j'évoque un quelconque problème de concentration, m'a dit que mes "problèmes d'attention sont liés à la dyspraxie et non l'inverse"; cela serait du à la concentration nécessaire pour réaliser les gestes (notamment graphiques mais pas que) et la fatigabilité qu'il en résulte. En effet, si on se fatigue, on devient moins attentif.
Voilà, sans m'évoquer un TDAH, mon bilan psy parle de pensée en arborescence qui fait que je ne suis pas toujours là et la dyspraxie me cause d'autres soucis d'attention.
Voici mon témoignage Hormé (oui plus d'un an après ton post...).

Le SEDH n'est il pas une comorbidite du hpi dyspraxique ?
Merci d'avance pour votre réponse.

Bonjour,

J’ai été diagnostiqué dyslexique et dysorthographique très tôt (d’où mes fautes d’orthographe, désolée d’avance).
Récemment, j’ai été diagnostiqué TDA, dyspraxique et HPI. Cette discussion m’intéresse par concernant beaucoup.

Pour répondre à ta question sur l’IMT, moi il y a eu un dérapage plutôt sur l’IRO avec un 6 au subset cube. C’est votre cas également?