Cogito ergo sum
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Cogito ergo sum
Bonjour à toutes et tous,
Je me permets de venir à votre rencontre car j'ai appris, il y a quelques mois, que j'étais différent...
En effet, j'ai toujours cru que mon raisonnement et mes capacités analytiques étaient liés à un vécu très difficile. Un de mes amis avait pour habitude de dire que "Zola aurait du se pencher sur ma vie afin d'écrire" : orphelin, cancer de la moelle osseuse à 23 ans, etc. Bref, j'ai mangé pas mal de pain rassis au sens propre comme au sens figuré! Toutefois, j'ai toujours trouvé la force de faire face aux difficultés de la vie.
Voilà plusieurs années que j'ai "essayé" de trouver une forme de stabilité après des années de galères. Toutefois, je ne suis pas heureux. Je suis toujours entouré par les "fantômes" de mon passé.
L'année dernière, j'ai repris un exutoire que j'avais abandonné à plusieurs reprises : écrire. Écrire afin d'exorciser les fantômes qui hantent mon esprit. Bien mal m'en a pris. Ce qui au départ devait être une simple thérapie personnelle est devenue une véritable addiction. Le problème, c'est que chaque mot tapé sur l'ordinateur, me replongeait très précisément dans le contexte de la situation. Bon, c'est vrai que j'ai une très bonne mémoire mais l'écriture provoquait en moi des flashbacks plus ou moins désagréables. Malgré ce désagrément, je continuai à écrire, car pour moi cette sensation était pour moi le résultat logique d'une forme d'expiation. Mais sans le savoir, je replongeais tout doucement dans les bras de ma vieille amie qu'est la dépression.
Au mois d'août, j'ai replongé. J'étais prêt à tout quitter et plus particulièrement ma compagne mais j'étais incapable de dire pourquoi. Je n'avais qu'un seul ressenti : l'incompréhension. De nouveau passage chez le psychiatre avec ses pilules "magiques" puis prise de rendez-vous chez une psychologue spécialisée en thérapie post-traumatique afin de débuter une "nouvelle" psychothérapie. En effet, je cogite trop et j'ai usé pas mal de psy. J'avais même entamé un DEUG de psychologie car je suis fasciné par la psyché. Lorsque j'étais hospitalisé en chambre stérile (leucémie), la psy du service m'avait lâché : "C'est sûr, certains se seraient flingués pour moins que ça!". Et pourtant j'avance. Je pense que ma force vient d'avoir les capacités de rire d'une situation difficile. J'adore la maxime de Boris Vian : "L'humour est la politesse du désespoir".
Au bout de quelques séances, alors que je m'attendais à un nouveau "votre dépression est liée à votre vécu, il faut laisser du temps au temps". La psychologue m'a demandé si je savais ce que signifiait le terme "HP". Je n'ai pas m'empêcher de faire le lien avec l'ordinateur. "Je pense que vous êtes HP que l'on appelle aussi douance", cette phrase résonne encore dans ma tête. Très clairement, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de diagnostic.
Pour moi, être surdoué signifie avoir un parcours scolaire en adéquation avec son statut, grandir dans un cercle socio-professionnel et familial aisé afin de pouvoir accéder à une stimulation intellectuelle, bref, avec mon gabarit de pilier de rugby, je n'avais pas le profil du "génie". Toutefois, lorsque je suis rentré à mon domicile, j'ai annoncé ce diagnostic à ma compagne en m'attendant à un grand éclat de rires. Pas du tout, elle est sortie pour aller à sa voiture. En rentrant, elle m'a tendu un livre en me glissant : "je m'en doutais". Il s'agissait du livre de Jeanne Siaud-Fachin ("Trop intelligent pour être heureux").
Puis, après lecture du document, les pièces du puzzle ont commencé à se remettre dans l'ordre. Je suis donc hypermnésique, avec quelques hyperesthésies (visuel et odorat) et très grande capacité analytique. Il m'a fallu de longues semaines pour accepter ce diagnostic. Je suis donc différent et je me dois de l'accepter. Mes fantômes se sont réveillés mais cette fois-ci pour faire apparaître des évidences : avoir 20/20 à l'oral d'histoire-géo au bac sans avoir réviser et quelques jours après le suicide de ma mère, ma combativité contre le cancer, ma facilité de communication, mon altruisme (secouriste), etc. Tout ces efforts que j'ai mis en œuvre, pendant tant d'années, pour être accepté par une société dont je ne comprenais pas les conventions. A 35 ans, je viens enfin de prendre conscience de qui je suis.
Même si je suis différent, je sais que ce n'est pas la société qui s'adaptera à moi et le "communautarisme" me fait peur car il décuple la névrose. Toutefois, si je me suis inscrits sur ce forum, c'est justement pour essayer de trouver les moyens de m'intégrer dans une société où l'artificiel et la futilité semblent devenir des valeurs morales tenaces... Donc n'hésitez pas à me donner des conseils
Je me permets de venir à votre rencontre car j'ai appris, il y a quelques mois, que j'étais différent...
En effet, j'ai toujours cru que mon raisonnement et mes capacités analytiques étaient liés à un vécu très difficile. Un de mes amis avait pour habitude de dire que "Zola aurait du se pencher sur ma vie afin d'écrire" : orphelin, cancer de la moelle osseuse à 23 ans, etc. Bref, j'ai mangé pas mal de pain rassis au sens propre comme au sens figuré! Toutefois, j'ai toujours trouvé la force de faire face aux difficultés de la vie.
Voilà plusieurs années que j'ai "essayé" de trouver une forme de stabilité après des années de galères. Toutefois, je ne suis pas heureux. Je suis toujours entouré par les "fantômes" de mon passé.
L'année dernière, j'ai repris un exutoire que j'avais abandonné à plusieurs reprises : écrire. Écrire afin d'exorciser les fantômes qui hantent mon esprit. Bien mal m'en a pris. Ce qui au départ devait être une simple thérapie personnelle est devenue une véritable addiction. Le problème, c'est que chaque mot tapé sur l'ordinateur, me replongeait très précisément dans le contexte de la situation. Bon, c'est vrai que j'ai une très bonne mémoire mais l'écriture provoquait en moi des flashbacks plus ou moins désagréables. Malgré ce désagrément, je continuai à écrire, car pour moi cette sensation était pour moi le résultat logique d'une forme d'expiation. Mais sans le savoir, je replongeais tout doucement dans les bras de ma vieille amie qu'est la dépression.
Au mois d'août, j'ai replongé. J'étais prêt à tout quitter et plus particulièrement ma compagne mais j'étais incapable de dire pourquoi. Je n'avais qu'un seul ressenti : l'incompréhension. De nouveau passage chez le psychiatre avec ses pilules "magiques" puis prise de rendez-vous chez une psychologue spécialisée en thérapie post-traumatique afin de débuter une "nouvelle" psychothérapie. En effet, je cogite trop et j'ai usé pas mal de psy. J'avais même entamé un DEUG de psychologie car je suis fasciné par la psyché. Lorsque j'étais hospitalisé en chambre stérile (leucémie), la psy du service m'avait lâché : "C'est sûr, certains se seraient flingués pour moins que ça!". Et pourtant j'avance. Je pense que ma force vient d'avoir les capacités de rire d'une situation difficile. J'adore la maxime de Boris Vian : "L'humour est la politesse du désespoir".
Au bout de quelques séances, alors que je m'attendais à un nouveau "votre dépression est liée à votre vécu, il faut laisser du temps au temps". La psychologue m'a demandé si je savais ce que signifiait le terme "HP". Je n'ai pas m'empêcher de faire le lien avec l'ordinateur. "Je pense que vous êtes HP que l'on appelle aussi douance", cette phrase résonne encore dans ma tête. Très clairement, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de diagnostic.
Pour moi, être surdoué signifie avoir un parcours scolaire en adéquation avec son statut, grandir dans un cercle socio-professionnel et familial aisé afin de pouvoir accéder à une stimulation intellectuelle, bref, avec mon gabarit de pilier de rugby, je n'avais pas le profil du "génie". Toutefois, lorsque je suis rentré à mon domicile, j'ai annoncé ce diagnostic à ma compagne en m'attendant à un grand éclat de rires. Pas du tout, elle est sortie pour aller à sa voiture. En rentrant, elle m'a tendu un livre en me glissant : "je m'en doutais". Il s'agissait du livre de Jeanne Siaud-Fachin ("Trop intelligent pour être heureux").
Puis, après lecture du document, les pièces du puzzle ont commencé à se remettre dans l'ordre. Je suis donc hypermnésique, avec quelques hyperesthésies (visuel et odorat) et très grande capacité analytique. Il m'a fallu de longues semaines pour accepter ce diagnostic. Je suis donc différent et je me dois de l'accepter. Mes fantômes se sont réveillés mais cette fois-ci pour faire apparaître des évidences : avoir 20/20 à l'oral d'histoire-géo au bac sans avoir réviser et quelques jours après le suicide de ma mère, ma combativité contre le cancer, ma facilité de communication, mon altruisme (secouriste), etc. Tout ces efforts que j'ai mis en œuvre, pendant tant d'années, pour être accepté par une société dont je ne comprenais pas les conventions. A 35 ans, je viens enfin de prendre conscience de qui je suis.
Même si je suis différent, je sais que ce n'est pas la société qui s'adaptera à moi et le "communautarisme" me fait peur car il décuple la névrose. Toutefois, si je me suis inscrits sur ce forum, c'est justement pour essayer de trouver les moyens de m'intégrer dans une société où l'artificiel et la futilité semblent devenir des valeurs morales tenaces... Donc n'hésitez pas à me donner des conseils
La patte de l'ours- Messages : 3
Date d'inscription : 21/05/2018
Age : 41
Localisation : Romans sur Isère
Re: Cogito ergo sum
Ce ne sont pas de vains efforts, puis c'est à chacun de bâtir sa place à sa mesure et donc de se servir comme tu l'as fait de tes capacités pour avancer au mieux. Bonne route ici !
Invité- Invité
Re: Cogito ergo sum
D'accord, différent.
Et bon, ça fiche un peu la trouille, j'imagine.
Ça fiche de la distance avec le reste du monde, et t'as pas forcément envie de ça.
Comme dit Izo, tu sais pourquoi tu as tenu.
Qu'est ce que tu vas faire de cette différence à présent ?
C'est super flippant, mais ça n'est que des possibilités. Tu n'es obligé de rien. Prends ton temps. Cherche toi tranquillement. Investigue ces différences dont tu n'avais pas conscience et acte les. Ensuite tu pourras prendre du recul de façon plus sereine avec ce qui te faisais sentir "un souci" avec les autres.
Ça aide de savoir que possiblement les autres ne sentent pas les choses comme ce que nous même nous sentons. Ça remet les choses à sa place. Ça aide à ne pas s'offusquer, se sentir blessé. C'est déjà un pas énorme.
Et bon, ça fiche un peu la trouille, j'imagine.
Ça fiche de la distance avec le reste du monde, et t'as pas forcément envie de ça.
Comme dit Izo, tu sais pourquoi tu as tenu.
Qu'est ce que tu vas faire de cette différence à présent ?
C'est super flippant, mais ça n'est que des possibilités. Tu n'es obligé de rien. Prends ton temps. Cherche toi tranquillement. Investigue ces différences dont tu n'avais pas conscience et acte les. Ensuite tu pourras prendre du recul de façon plus sereine avec ce qui te faisais sentir "un souci" avec les autres.
Ça aide de savoir que possiblement les autres ne sentent pas les choses comme ce que nous même nous sentons. Ça remet les choses à sa place. Ça aide à ne pas s'offusquer, se sentir blessé. C'est déjà un pas énorme.
Bimbang- Messages : 6444
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
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