Oeuvres et critique
+6
Miss aux yeux arc-en-ciel
holokian
QubiK
Confiteor
fift
Chuna
10 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: Je crée
Page 3 sur 4
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Oeuvres et critique
Je comprends le côté potache, ou auto-dérision, du genre: "et même si je leur vendais de la merde au sens propre (enfin, euh...), il y aurait encore des gens pour me l'acheter".
Dénoncer la société de consommation.
C'est trouver un autre sens à ce type d'art que je n'arrive pas à faire.
Dénoncer la société de consommation.
C'est trouver un autre sens à ce type d'art que je n'arrive pas à faire.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Parce qu'elle représente bien le foutage de gueule de l'art contemporain...Nefelibata a écrit:Pour quelle raison trouves tu cette oeuvre géniale, Qubik ?
C'est une provocation qui tombe dans le vide, comme l'œuvre en question, qui n'est qu'un machine à merde. C'est une "non œuvre" d'art assumée.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
chuna56 a écrit:Le beau, l'universel, je le connais, il est dans mon pré.
Voilà.
Like a Frog- Messages : 1151
Date d'inscription : 24/05/2018
Re: Oeuvres et critique
Tu as du goût, prêtresse
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Un court métrage hilarant tourné en 1978 dans la vraie Biennale de Venise... Ou deux parents ignorants sont envoyés par leurs fistons en voyage d'"acculturation". Et italien il est bien meilleur que dans sa version doublée...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
"Putain de Biennale."
Lol, merci.
Lol, merci.
Like a Frog- Messages : 1151
Date d'inscription : 24/05/2018
Re: Oeuvres et critique
Laurent a écrit:
Je retiens l'idée simple que ce n'est pas toujours la peine de se prendre le chou pour se faire plaisir à créer. Peu importe la critique.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Laurent a écrit:
Je retiens l'idée simple que ce n'est pas toujours la peine de se prendre le chou pour se faire plaisir à créer. Peu importe la critique.
Et vive les sorcières !
Like a Frog- Messages : 1151
Date d'inscription : 24/05/2018
Re: Oeuvres et critique
Mais lol la biennale ^^
C'est tout à fait moi, la mémère (et puis le sandwich à la fin surtout ptdr ^^ )
Laurent tombe à pic, j'ai reçu aussi la vidéo tout à l'heure, ptèt qu'il nous suit ici sur ZC
En tout cas, je trouve la conversation vraiment intéressante, et ça m'aura donné beaucoup de grain à moudre.
Dans l'immédiat, quand à mon post initial, je vais m'arrêter là dessus :
1. critique de l’œuvre brute (sentiment général, lien avec la composition/technique si possible)
2. analyse intellectuelle en contexte (explication de texte): relecture de la technique/composition toussa.
3. comparaison des émotions, de la force de l'oeuvre.
Maintenant, va me falloir un peu de temps pour oser me lancer, je crois, mine de rien c'est pas évident d'analyser ses émotions, et le pourquoi du comment, et l'exprimer correctement.
Du coup, si je le fais, je mettrai les 3 points en spoiler.
C'est tout à fait moi, la mémère (et puis le sandwich à la fin surtout ptdr ^^ )
Laurent tombe à pic, j'ai reçu aussi la vidéo tout à l'heure, ptèt qu'il nous suit ici sur ZC
En tout cas, je trouve la conversation vraiment intéressante, et ça m'aura donné beaucoup de grain à moudre.
Dans l'immédiat, quand à mon post initial, je vais m'arrêter là dessus :
1. critique de l’œuvre brute (sentiment général, lien avec la composition/technique si possible)
2. analyse intellectuelle en contexte (explication de texte): relecture de la technique/composition toussa.
3. comparaison des émotions, de la force de l'oeuvre.
Maintenant, va me falloir un peu de temps pour oser me lancer, je crois, mine de rien c'est pas évident d'analyser ses émotions, et le pourquoi du comment, et l'exprimer correctement.
Du coup, si je le fais, je mettrai les 3 points en spoiler.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
chuna56 a écrit:Le beau, l'universel, je le connais, il est dans mon pré.
Voilà.
Cherche bien, tu y trouveras le bonheur aussi .
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
Sous son sabot, je crois bien... ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
J'ai pensé que ça pouvait vous intéresser ou vous inspirer.
Voici la 4e de couverture du livre de Edgar Morin : Sur l'esthétique
L'esthétique, avant d'être le caractère propre de l'art, est une donnée fondamentale de la sensibilité humaine. Le sentiment esthétique est un sentiment de plaisir, qui peut s'intensifier en émerveillement et bonheur. Il peut être suscité par un spectacle naturel, une oeuvre d'art, mais aussi par des objets ou des oeuvres que nous esthétisons.
D'où vient la créativité artistique ? Qu'appelle-t-on inspiration ou génie ? De la transe du chaman à celle du poète, de la mlmésis de l'écrivain à celle du comédien, quelle est l'expérience in vivo de l'artiste ?
De Lascaux à Beethoven, de Dostoiesvki à Orson Welles, Edgar Morin convoque les oeuvres et les artistes qui l'ont marqué et accompagné pour démontrer la profondeur de l'expérience esthétique. Les grandes oeuvres ne sont pas que « divertissantes » : elles nous donnent compréhension de la condition humaine, dans ses comédies et ses tragédies.
Voici la 4e de couverture du livre de Edgar Morin : Sur l'esthétique
L'esthétique, avant d'être le caractère propre de l'art, est une donnée fondamentale de la sensibilité humaine. Le sentiment esthétique est un sentiment de plaisir, qui peut s'intensifier en émerveillement et bonheur. Il peut être suscité par un spectacle naturel, une oeuvre d'art, mais aussi par des objets ou des oeuvres que nous esthétisons.
D'où vient la créativité artistique ? Qu'appelle-t-on inspiration ou génie ? De la transe du chaman à celle du poète, de la mlmésis de l'écrivain à celle du comédien, quelle est l'expérience in vivo de l'artiste ?
De Lascaux à Beethoven, de Dostoiesvki à Orson Welles, Edgar Morin convoque les oeuvres et les artistes qui l'ont marqué et accompagné pour démontrer la profondeur de l'expérience esthétique. Les grandes oeuvres ne sont pas que « divertissantes » : elles nous donnent compréhension de la condition humaine, dans ses comédies et ses tragédies.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Peut être cette analogie vous permettra de mieux comprendre mon point de vue :
Selon le degré de contextualisation la version de Star-Spangled Banner par JH peut être :
* un solo de guitare étrange et déjanté qui peut faire planer si on est sensible à la zip psychédélique (encore faut-il savoir qu'il a été joué en 69, ça n'aurait plus grand sens de jouer ainsi aujourd'hui faute d'être transgressif ou innovant, etc.)
* une parodie de l'hymne des USA qui peut interroger sur le culte patriotique des américains (encore faut-il savoir que c'est de l'hymne amerlok dont il s'agit non d'une compo perso et posséder un minimum de billes sur la culture du pays, etc.)
* une ode à la révolte jouée par un zikos black devant une foule de jeunes blancs totalement défoncés à Woodstock cristallisant l'opposition à la guerre du Vietnam, au pouvoir réactionnaire, etc. (encore faut-il avoir une idée de ce qu'a représenté ce courant libertaire dans l'histoire et la merde qu'a été cette guerre, etc.)
* continuez la liste ... avec les parenthèses qui vont bien et leur "etc."
De mon point de vue c'est limitatif de se contenter d'apprécier (en admettant que ce soit le cas !) ce morceau pour sa seule esthétique (sur laquelle il y aurait à dire !).
Et pourtant est-ce de l'art ?
OUI, bien entendu !
Ces 4 min de musique "parlent" avec autant de brio cette époque étrange qu'un gros bouquin bien épais.
Elles ont été pensées comme telles et dans ce but par leur auteur lorsqu'il les a créés.
(ce qui les différencie d'un documentaire ou une image d'archive évoquant avec intensité ou forme allégorique une époque révolue)
Il est préférable de marcher sur ses deux (3 ou 5) jambes !
Pour moi, plus on a de prérequis, plus on profite.
Il ne me semble pas que ça "érode", "bride" l'émotion, bien au contraire ça la teinte d'un relief particulier.
Selon le degré de contextualisation la version de Star-Spangled Banner par JH peut être :
* un solo de guitare étrange et déjanté qui peut faire planer si on est sensible à la zip psychédélique (encore faut-il savoir qu'il a été joué en 69, ça n'aurait plus grand sens de jouer ainsi aujourd'hui faute d'être transgressif ou innovant, etc.)
* une parodie de l'hymne des USA qui peut interroger sur le culte patriotique des américains (encore faut-il savoir que c'est de l'hymne amerlok dont il s'agit non d'une compo perso et posséder un minimum de billes sur la culture du pays, etc.)
* une ode à la révolte jouée par un zikos black devant une foule de jeunes blancs totalement défoncés à Woodstock cristallisant l'opposition à la guerre du Vietnam, au pouvoir réactionnaire, etc. (encore faut-il avoir une idée de ce qu'a représenté ce courant libertaire dans l'histoire et la merde qu'a été cette guerre, etc.)
* continuez la liste ... avec les parenthèses qui vont bien et leur "etc."
De mon point de vue c'est limitatif de se contenter d'apprécier (en admettant que ce soit le cas !) ce morceau pour sa seule esthétique (sur laquelle il y aurait à dire !).
Et pourtant est-ce de l'art ?
OUI, bien entendu !
Ces 4 min de musique "parlent" avec autant de brio cette époque étrange qu'un gros bouquin bien épais.
Elles ont été pensées comme telles et dans ce but par leur auteur lorsqu'il les a créés.
(ce qui les différencie d'un documentaire ou une image d'archive évoquant avec intensité ou forme allégorique une époque révolue)
Il est préférable de marcher sur ses deux (3 ou 5) jambes !
Pour moi, plus on a de prérequis, plus on profite.
Il ne me semble pas que ça "érode", "bride" l'émotion, bien au contraire ça la teinte d'un relief particulier.
Confiteor- Messages : 9135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Oeuvres et critique
Bien sûr. Ton point de vue se tient parfaitement.
Mais (bah, oui, y'a un mais, sinon c'est pas rigolo), si on s'en tient à ce que tu dis, l'art ne serait que culturel. Il serait difficile à un occidental d'apprécier l'art amérindien parce qu'il en perdrait les 3/4 du fait du manque de connaissance de cette culture-là.
Or, il me semble qu'il y a parfois, peut-être pas tout le temps, quelque chose dans l'art qui peut être au delà de la culture, quelque chose qui parle à l'universel. Est-ce qu'on pourrait reconnaitre à l'art le potentiel de nous relier malgré nos différences culturelles ? Est-ce que cela n'est pas au fond le monde « sensible » qui nous permet de nous reconnaitre humain plus que le culturel/contextuel qui crée plutôt des fossés entres les différents peuples ?
Peut-on trouver de l'universalité dans le regard « sensible » que l'art nous permet ?
Tu avais fait une photo très troublante d'une femme et de son enfant en Afrique ou à Madagascar, je ne me souviens plus. L'enfant semblait mort alors qu'il dormait. Elle m'avait profondément secouée sans que je ne comprenne pourquoi dans un premier temps. Ce n'est pas le contexte de ta photo dont j'avais besoin pour comprendre. C'est mon contexte à moi qui s'était exprimé dans le trouble que j'ai ressenti. Mon "contexte" d'occidentale et ses douleurs passées a rencontré les douleurs africaines et cela s'est fait à "l'insu de ton plein gré". Tu étais le media entre cette mère étrangère et moi, une mère européenne a priori privilégiée.
Mais (bah, oui, y'a un mais, sinon c'est pas rigolo), si on s'en tient à ce que tu dis, l'art ne serait que culturel. Il serait difficile à un occidental d'apprécier l'art amérindien parce qu'il en perdrait les 3/4 du fait du manque de connaissance de cette culture-là.
Or, il me semble qu'il y a parfois, peut-être pas tout le temps, quelque chose dans l'art qui peut être au delà de la culture, quelque chose qui parle à l'universel. Est-ce qu'on pourrait reconnaitre à l'art le potentiel de nous relier malgré nos différences culturelles ? Est-ce que cela n'est pas au fond le monde « sensible » qui nous permet de nous reconnaitre humain plus que le culturel/contextuel qui crée plutôt des fossés entres les différents peuples ?
Peut-on trouver de l'universalité dans le regard « sensible » que l'art nous permet ?
Tu avais fait une photo très troublante d'une femme et de son enfant en Afrique ou à Madagascar, je ne me souviens plus. L'enfant semblait mort alors qu'il dormait. Elle m'avait profondément secouée sans que je ne comprenne pourquoi dans un premier temps. Ce n'est pas le contexte de ta photo dont j'avais besoin pour comprendre. C'est mon contexte à moi qui s'était exprimé dans le trouble que j'ai ressenti. Mon "contexte" d'occidentale et ses douleurs passées a rencontré les douleurs africaines et cela s'est fait à "l'insu de ton plein gré". Tu étais le media entre cette mère étrangère et moi, une mère européenne a priori privilégiée.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Bonjour Confitéor,
Tu fais l'exemple par la musique, mais contrairement à l'art plastique, la musique est un art universel et "primitif" qui nous prends aux tripes avec peu ou pas de filtres intellectuels.
Du reste n'importe qui peut accéder à la beauté d'un morceau de musique venu de n'importe où et de n'importe quelle époque, alors que l'art figuratif (en particulier contemporain) passe obligatoirement par la connaissance et par le décryptage d'une conceptualisation élaborée qui précède l'œuvre.
C'est le motif aussi pour lequel toutes les tentatives de musique "conceptuelle" (comme le dodécaphonisme) sont restées cantonnées au cabinet des curiosités, car elles sont certes élaborées, mais absolument inécoutables... par n'importe quelle oreille de n'importe quelle culture.
Comme quoi CuiCui , si l'universalité n'est pas forcément dans le regard, elles l'est surement dans nos oreilles.
Tu fais l'exemple par la musique, mais contrairement à l'art plastique, la musique est un art universel et "primitif" qui nous prends aux tripes avec peu ou pas de filtres intellectuels.
Du reste n'importe qui peut accéder à la beauté d'un morceau de musique venu de n'importe où et de n'importe quelle époque, alors que l'art figuratif (en particulier contemporain) passe obligatoirement par la connaissance et par le décryptage d'une conceptualisation élaborée qui précède l'œuvre.
C'est le motif aussi pour lequel toutes les tentatives de musique "conceptuelle" (comme le dodécaphonisme) sont restées cantonnées au cabinet des curiosités, car elles sont certes élaborées, mais absolument inécoutables... par n'importe quelle oreille de n'importe quelle culture.
Comme quoi CuiCui , si l'universalité n'est pas forcément dans le regard, elles l'est surement dans nos oreilles.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
@confiteor : J'écoute toujours la musique hors contexte, car je l'écoute pour ressentir au fond de moi et pour qu'elle me parle. Le chanteur/groupe m'est généralement indifférent, souvent je ne connais pas le nom, ou du moins à quoi il ressemble.
Des fois j'ai envie d'aller plus loin et comprendre le contexte mais honnêtement ça ne change pas grand chose.
C'est finalement un plaisir autre qu'intellectuel et ça me va pas si mal ^^
Pour l'image je sais pas si c'est très différent.
C'est pour ça que même si ta façon de voir les choses est intéressante, je ne considère pas pour ma part que c'est du gâchis de ne pas aller plus loin dans les analyses.
Par contre, ça me semble carrément indispensable pour qq1 qui souhaite être relié au monde et ses semblables.
(Ce que je ne sais pas faire)
Des fois j'ai envie d'aller plus loin et comprendre le contexte mais honnêtement ça ne change pas grand chose.
C'est finalement un plaisir autre qu'intellectuel et ça me va pas si mal ^^
Pour l'image je sais pas si c'est très différent.
C'est pour ça que même si ta façon de voir les choses est intéressante, je ne considère pas pour ma part que c'est du gâchis de ne pas aller plus loin dans les analyses.
Par contre, ça me semble carrément indispensable pour qq1 qui souhaite être relié au monde et ses semblables.
(Ce que je ne sais pas faire)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Je ne partage pas du tout ton opinion.QubiK a écrit:Bonjour Confitéor,
Tu fais l'exemple par la musique, mais contrairement à l'art plastique, la musique est un art universel et "primitif" qui nous prends aux tripes avec peu ou pas de filtres intellectuels.
Du reste n'importe qui peut accéder à la beauté d'un morceau de musique venu de n'importe où et de n'importe quelle époque, alors que l'art figuratif (en particulier contemporain) passe obligatoirement par la connaissance et par le décryptage d'une conceptualisation élaborée qui précède l'œuvre.
C'est le motif aussi pour lequel toutes les tentatives de musique "conceptuelle" (comme le dodécaphonisme) sont restées cantonnées au cabinet des curiosités, car elles sont certes élaborées, mais absolument inécoutables... par n'importe quelle oreille de n'importe quelle culture.
Comme quoi CuiCui , si l'universalité n'est pas forcément dans le regard, elles l'est surement dans nos oreilles.
Déjà le dodécaphonisme n'est pas une musique conceptuelle (voir ici et ici) et n'est pas du tout de la musique contemporaine puisque datant des années 1920 !
Amusant aussi de savoir que Schönberg son "inventeur" était autodidacte !
Ces musique et celles qui s'y apparentent ne sont tellement pas "inécoutables" qu'elles sont jouées en concert partout et plus que souvent (parfois associées à des pièces romantiques, le dodécaphonisme en est un prolongement "naturel"). On peut s'en convaincre avec par exemple ceci qui est une pièce emblématique du genre très sensible emplie d'émotion et d'un abord aisé.
Certes la structure formelle de la musique dodécaphonique est stricte et impose le respect d'un "système formalisé rigoureux".
MAIS c'est tout sauf nouveau dans la musique !
Peu de musiques sont aussi conceptuelles que celle de Bach voir ici pour mesurer à quel point elle est délibérément géométrique !
Rameau a théorisé l'harmonie classique en 1720 pour en faire un dispositif d'une rigueur toute mathématique.
(j'ai l'immense chance d'avoir trouvé ... dans un vide grenier une édition originale avec un ex libris prestigieux du Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels)
Ensuite la musique ne me semble pas "universelle" du tout et peut être encore moins que les arts plastiques !
Suffit d'écouter ceci (ne pas hésiter à sauter d'une plage à l'autre afin de profiter de tous les styles internes, qui sont très variés) ou pas mal non plus ceci ou encore ça
Faut avoir les nerfs aussi solide pour aller au bout, bien autant que pour finir un CD de J. Cage !
Chais pas pourquoi j'en avais après la musique asiatique ce matin !
J'aurais pu aussi chercher de zik Inuit, qui envoie aussi un bois très ferme ...
Je crains que le filtre culturel soit en effet incontournable.Cuicui a écrit:L'art ne serait que culturel. Il serait difficile à un occidental d'apprécier l'art amérindien parce qu'il en perdrait les 3/4 du fait du manque de connaissance de cette culture-là.
Or, il me semble qu'il y a parfois, peut-être pas tout le temps, quelque chose dans l'art qui peut être au delà de la culture, quelque chose qui parle à l'universel. Est-ce qu'on pourrait reconnaitre à l'art le potentiel de nous relier malgré nos différences culturelles ? Est-ce que cela n'est pas au fond le monde « sensible » qui nous permet de nous reconnaitre humain plus que le culturel/contextuel qui crée plutôt des fossés entres les différents peuples ?
Peut-on trouver de l'universalité dans le regard « sensible » que l'art nous permet ?
Tu avais fait une photo très troublante d'une femme et de son enfant en Afrique ou à Madagascar, je ne me souviens plus. L'enfant semblait mort alors qu'il dormait. Elle m'avait profondément secouée sans que je ne comprenne pourquoi dans un premier temps. Ce n'est pas le contexte de ta photo dont j'avais besoin pour comprendre. C'est mon contexte à moi qui s'était exprimé dans le trouble que j'ai ressenti. Mon "contexte" d'occidentale et ses douleurs passées a rencontré les douleurs africaines et cela s'est fait à "l'insu de ton plein gré". Tu étais le media entre cette mère étrangère et moi, une mère européenne a priori privilégiée.
D'ailleurs c'est pourquoi la lecture de l'art paléo sup reste aussi énigmatique, et que les spécialistes sont plus que prudents quant à son interprétation !
Et oui, après beaucoup de temps passé en Afrique à partager des situations parfois très étrange autour du "sacré", après avoir beaucoup étudié et admiré (un peu collectionné) de l'art Africain j'ai accès à plus de questions que de réponses et ce que j'y projette est très éloigné de ce qui en fait le sel pour les autochtones !
Je suis d'accord avec toi, il peut exister des formes "universelles" destinées à transmettre des émotions transversales, essentiellement humaines.
Mais ce n'est une petite partie de l'art.
Le reste est associé à des codes sociaux, culturels, etc. dont il est plus que difficile de s'abstraire.
Quant aux photos, je me souviens du débat (tiens ça fait longtemps que j'ai rien posté sur ce fil !) !
Tu parles sans doute de celle-ci (c'est le rush j'ai pas retrouvé celle qui était recadrée et lumière retouchée pour être encore plus tragique ):
Je me moque de moi-même car je la juge "pute à clic" et racoleuse UNICEF.
Pour autant l'extrême misère qu'elle décrit est bien réelle.
MAIS la lecture que nous, occidentaux-touristes riches et bien portants, en faisons est beaucoup plus tragique que celle qu'en fait les intéressés qui eux, vivent simplement dans ce quotidien qui est "normal", "habituel", "banal" (comme le mal de H. Arendt !)
Et la douleur que tu as ressentie face à l'image est très supérieure à celle que ressentirait un Malgache face à la même qui appartient à son univers ordinaire.
Voilà, tu as bien dit !chuna56 a écrit:@confiteor : J'écoute toujours la musique hors contexte, car je l'écoute pour ressentir au fond de moi et pour qu'elle me parle. Le chanteur/groupe m'est généralement indifférent, souvent je ne connais pas le nom, ou du moins à quoi il ressemble.
Des fois j'ai envie d'aller plus loin et comprendre le contexte mais honnêtement ça ne change pas grand chose.
C'est finalement un plaisir autre qu'intellectuel et ça me va pas si mal ^^
Pour l'image je sais pas si c'est très différent.
C'est pour ça que même si ta façon de voir les choses est intéressante, je ne considère pas pour ma part que c'est du gâchis de ne pas aller plus loin dans les analyses.
Par contre, ça me semble carrément indispensable pour qq1 qui souhaite être relié au monde et ses semblables.
(Ce que je ne sais pas faire)
Et j'ai une passion pour l'archéo (ce fut un de mes métiers), l'ethno, l'anthropo (dans ces deux cas hélas pas de formation sérieuse juste un angle de regard amusé lorsque je suis en Europe et un des axes des "voyages aventure" qui meublent ma vie).
- Bon, un peu d'intime, ça sert aussi à ça un forum :
- Afin de "résister" aux émotions qui envahissaient ma vie d'enfant, d'ado puis d'adulte avec une intensité douloureuse terrible j'ai développé un "dispositif automatique" de lecture de celles-ci, de contextualisation, de mise en perspective, d'intellectualisation extrême, afin d’atténuer leur portée sensible.
Efficace mais m'a conduit à devenir un peu froid et insensible (au moins en apparence).
On me le reproche souvent dans le milieu professionnel gnangnan qui est le mien et je surjoue encore plus ce trait de caractère acquis par provoc' ou pour montrer qu'un regard lucide et détaché de la "sensiblerie" sur le réel n'est pas toujours dénué d'intérêt lorsqu'il s'agit d'agir ou de décider.
Je me fais ainsi pas mal d'amis parmi le "club des pleureuses et le "camp du bien" !
Et j'aime bien, s'ils me haïssent ouvertement je suis préservé de leur fausse affection à laquelle je serais parfois tenté de croire
Le regard que je porte sur l'art est aussi la conséquence de cette démarche.
Rassurez-vous je sais encore pleurer devant une toile qui me bouleverse, fondre lorsque je suis dans les bras de ma vieille compagne de toujours, m'extasier face à un paysage sublime, etc.
Mais je peux me retenir si je le souhaite ...
'tain là y'a du post pavé !
Merci Chuna d'avoir crée ce fil, vous répondre me force à faire une synthèse de toutes sortes de pensées qui restaient un peu confuses.
En plus déjà 5 pages sans s'engueuler (presque décevant !).
Confiteor- Messages : 9135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Oeuvres et critique
Merci à toi et à vous tous de répondre, parce que moi aussi ça me permet de faire la synthèse de mes pensées encore plus confuses
(et je prends conscience de l'étendue de mon ignorance, ce qui me donne plein d'os à ronger ^^)
(et je prends conscience de l'étendue de mon ignorance, ce qui me donne plein d'os à ronger ^^)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Bon appétit
Blurp
Blurp
Confiteor- Messages : 9135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Oeuvres et critique
Nan, mais si tu te mets à faire des tartines, faut pas croire qu'on va continuer !
J'lirai demain... je suis sur un petit nuage et j'ai envie d'y rester...
J'lirai demain... je suis sur un petit nuage et j'ai envie d'y rester...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
ça me fait penser que clairement, on n'attend pas tous la même chose de l'art. Les raisons qui nous poussent à s'arrêter sur une/des œuvres ne sont pas les mêmes. Les raisons qui nous poussent à produire quelque chose ne sont pas les mêmes non plus (j'ose pas dire une oeuvre, car ça me renvoie à un succès, ou l'excellence, ce qui me semble bien présomptueux pour ma part).
Je ne m'étais jamais questionnée sur ce que je voulais vraiment faire comme photos ces dernières années.
Je voulais faire de "belles photos".
Techniquement réussies en premier lieu.
Puis belles esthétiquement.
C'est tout.
Désormais, depuis quelques temps, que je regarde un peu autour de moi, mais aussi parce que j'ai un autre projet, je me rends compte que j'ai des idées plus précises en tête, pour avoir une certaine cohérence.
Je sais pas si on peut dire que j'ai un message à passer, je crois que non, ou oui, mais ça reste pas quelque chose de figé, je prendrai ce qui viendra à moi ^^
Finalement, c'est une partie de ce que m'aura apporté cette discussion : ça m'aura permis de structurer mon idée et mes envies.
Ne serait-ce que prendre conscience clairement des différents styles de photo qu'il peut exister.
Je ne suis pas fan de la photo reportage.
ou bien je préfère ce que faisait confitéor sur le fil des photos : une photo, un texte. Mais là, c'était la photo au service du texte et non le contraire.
Moi je veux justement le contraire : un peu de texte au service d'une photo (quand aux portraits), ou des photos qui se suffisent en elles même.
Maintenant, il reste qu'il y a encore beaucoup de choses à dire sur l'art en général, sur les photos peut être, les styles, les techniques...
Donc ce fil peut vivre encore longtemps, si nous le voulons
Pas encore eu le courage de prendre une autre œuvre, et d'appliquer mes lectures
Mais je suis tombée sur une qui m'a beaucoup parlé, je vous la présenterai quand j'aurai le temps
(et faut pas aujourd'hui, pasque j'ai pas terminé mes tâches )
Je ne m'étais jamais questionnée sur ce que je voulais vraiment faire comme photos ces dernières années.
Je voulais faire de "belles photos".
Techniquement réussies en premier lieu.
Puis belles esthétiquement.
C'est tout.
Désormais, depuis quelques temps, que je regarde un peu autour de moi, mais aussi parce que j'ai un autre projet, je me rends compte que j'ai des idées plus précises en tête, pour avoir une certaine cohérence.
- perso zaussi:
- J'ai dans l'idée plusieurs choses :
- la macro-photographie de petites bêtes et fleurs, avec un côté artistique si possible, beaucoup de flous, de variations de lumières et de couleurs ;
- la photo de portraits de cheval, idée venue en même temps que mon envie de faire le tour des étalons de ma région pour me former en tant qu'étalonnière. L'idée serait de faire un portrait du cheval (texte) avec des photos. Pourquoi pas en faire un petit livre ? (juste pour le fun, mais dans le sens cohérence de mon idée). L'idée serait "d'humaniser" (le terme est mal choisi) ces chevaux qui sont souvent représentés avant tout comme reproducteurs avec des performances sportives, ou bien comme des monstres dangereux (le mythe de l'étalon sauvage à maîtriser par la force). Besoin de cohérence. Projet qui peut prendre quelques années ^^
- Par extension, portraits de gens dans le même esprit. Mais pas que des reproducteurs C'est pas très clair.
- Photo de rue, choper quelques instants de la vie des gens. Pas de thématique qui me marque pour l'instant, c'est ptèt mieux ainsi.
Ce sont de grandes lignes de travail, qui peuvent changer, mais ça donne un objectif.
Ya pas si longtemps, je disais que je prenais des photos juste pour prendre des photos, mais finalement, rajouter un objectif est intéressant aussi.
Je sais pas si on peut dire que j'ai un message à passer, je crois que non, ou oui, mais ça reste pas quelque chose de figé, je prendrai ce qui viendra à moi ^^
Finalement, c'est une partie de ce que m'aura apporté cette discussion : ça m'aura permis de structurer mon idée et mes envies.
Ne serait-ce que prendre conscience clairement des différents styles de photo qu'il peut exister.
Je ne suis pas fan de la photo reportage.
ou bien je préfère ce que faisait confitéor sur le fil des photos : une photo, un texte. Mais là, c'était la photo au service du texte et non le contraire.
Moi je veux justement le contraire : un peu de texte au service d'une photo (quand aux portraits), ou des photos qui se suffisent en elles même.
Maintenant, il reste qu'il y a encore beaucoup de choses à dire sur l'art en général, sur les photos peut être, les styles, les techniques...
Donc ce fil peut vivre encore longtemps, si nous le voulons
Pas encore eu le courage de prendre une autre œuvre, et d'appliquer mes lectures
Mais je suis tombée sur une qui m'a beaucoup parlé, je vous la présenterai quand j'aurai le temps
(et faut pas aujourd'hui, pasque j'ai pas terminé mes tâches )
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Le livre Sur l'esthétique de Edgar Morin est vraiment très intéressant.
Si vous avez envie de vous mettre du clair dans la tête quant à l'art, à la beauté, je vous le conseille.
Décidément, il est pour moi un auteur inégalé quant à sa capacité à m'aider à trouver la vie sensée. Le problème quand tu ouvres un de ses livres, c'est qu'il te colle immédiatement ta neuronie en mode "penser" dans toute sa complexité et qu'il n'est pas des plus motivants pour aller nettoyer une haie et flirter avec les couleuvres qui s'y planquent.
Si vous avez envie de vous mettre du clair dans la tête quant à l'art, à la beauté, je vous le conseille.
Décidément, il est pour moi un auteur inégalé quant à sa capacité à m'aider à trouver la vie sensée. Le problème quand tu ouvres un de ses livres, c'est qu'il te colle immédiatement ta neuronie en mode "penser" dans toute sa complexité et qu'il n'est pas des plus motivants pour aller nettoyer une haie et flirter avec les couleuvres qui s'y planquent.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Helloooo....
@Confitéor,
j'ai effectivement choisi le mauvais exemple avec le dodécaphonisme, et en allant réécouter ces mélodies qui n'avaient pas frappé mes tympans depuis l'adolescence, j'avoue qu'ils ne sont pas si "inécoutables" que dans mes souvenirs.
Reste que (comme je suis un têtu, et en général aussi casse pieds) je persiste et signe en affirmant que la musique prends bien plus au tripes que l'art plastique, et que ces deux formes d'art ne sont pas comparables.
Du reste, je suis en train d’écouter un bon Purcell chanté par le défunt Klaus Nomi (une des premières victimes du Sida), et c'est absolument sublime. J'en ai des frissons partout, et mes poils de bras se hérissent dans des élans de danse.
Je pense que même un habitant de l'ile des Sentinelles tomberait sous le charme de ces notes, alors qu'il ne pourrait pas distinguer une œuvre de Daniel Buren parmi les multiples déchets de notre civilisation que l'océan charrie sur les plages. Des objets mystérieux, que tout plus feraient danser quelques poils de son cul nu, dans des frissons de dégoût et de peur de l'étrange.
Et comme toi je m'étonne du fait que nous ne nous soyons pas encore écharpés sévèrement sur un sujet si porteur... La maturité ? La testostérone en baisse ? Ou la saine fraicheur modératrice de @Chuna ? À méditer !
@Cuicui... ça à l'air intéressant ton livre sur l’esthétique. Dommage que son auteur, dans un excès de narcissisme, ait voulu illustrer sa couverture avec sa gueule de con. Chose qui rend l'aspect du pavé esthétiquement inadapté à son contenu, probablement pointu... C'est l'exemple même d'une couverture raté, et comme en plus faire des couvertures c'est mon métier tu vois, je ne peux pas éviter de le remarquer.
Comme quoi, l'art abstrait, à parfois toute sa raison d'être, surtout sur une couverture de livre.
@Confitéor,
j'ai effectivement choisi le mauvais exemple avec le dodécaphonisme, et en allant réécouter ces mélodies qui n'avaient pas frappé mes tympans depuis l'adolescence, j'avoue qu'ils ne sont pas si "inécoutables" que dans mes souvenirs.
Reste que (comme je suis un têtu, et en général aussi casse pieds) je persiste et signe en affirmant que la musique prends bien plus au tripes que l'art plastique, et que ces deux formes d'art ne sont pas comparables.
Du reste, je suis en train d’écouter un bon Purcell chanté par le défunt Klaus Nomi (une des premières victimes du Sida), et c'est absolument sublime. J'en ai des frissons partout, et mes poils de bras se hérissent dans des élans de danse.
Je pense que même un habitant de l'ile des Sentinelles tomberait sous le charme de ces notes, alors qu'il ne pourrait pas distinguer une œuvre de Daniel Buren parmi les multiples déchets de notre civilisation que l'océan charrie sur les plages. Des objets mystérieux, que tout plus feraient danser quelques poils de son cul nu, dans des frissons de dégoût et de peur de l'étrange.
Et comme toi je m'étonne du fait que nous ne nous soyons pas encore écharpés sévèrement sur un sujet si porteur... La maturité ? La testostérone en baisse ? Ou la saine fraicheur modératrice de @Chuna ? À méditer !
@Cuicui... ça à l'air intéressant ton livre sur l’esthétique. Dommage que son auteur, dans un excès de narcissisme, ait voulu illustrer sa couverture avec sa gueule de con. Chose qui rend l'aspect du pavé esthétiquement inadapté à son contenu, probablement pointu... C'est l'exemple même d'une couverture raté, et comme en plus faire des couvertures c'est mon métier tu vois, je ne peux pas éviter de le remarquer.
Comme quoi, l'art abstrait, à parfois toute sa raison d'être, surtout sur une couverture de livre.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
@Cuicui... ça à l'air intéressant ton livre sur l’esthétique. Dommage que son auteur, dans un excès de narcissisme, ait voulu illustrer sa couverture avec sa gueule de con. Chose qui rend l'aspect du pavé esthétiquement inadapté à son contenu, probablement pointu... C'est l'exemple même d'une couverture raté, et comme en plus faire des couvertures c'est mon métier tu vois, je ne peux pas éviter de le remarquer.
Comme quoi, l'art abstrait, à parfois toute sa raison d'être, surtout sur une couverture de livre.
Un de mes principes est : peu importe le contenu pourvu qu'on ait l'ivresse.
Je pense qu'il n'en a pas grand chose à cirer du look de son livre. Il fait confiance à notre capacité esthétisante qui serait capable de n'être guidée par personne. Cette part de nous qui rend beau ce/ceux qu'on aime.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je vous lis sur la musique.
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Si, je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Dernière édition par Cuicui le Jeu 21 Juin 2018 - 16:10, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:[…]Il fait confiance à notre capacité esthétisante qui serait capable de n'être guidée par personne. Cette part de nous qui rend beau ce/ceux qu'on aime.
Dans ma langue maternelle qui est l'italien (enfin, ici je vais m'exprimer en napolitain, qui est une langue et non pas un patois) on dit : "Ogne scarrafone è bell' a mamma soja". Soit : "Chaque cafard est le plus beau de sa maman".
Bien évidemment ça s'adresse aux fistons, mais en étant tout fils l’œuvre de sa mère (et de son père, quand il est connu et certain) on étends aussi aux objet ce concept de beauté acquise par le seul statut affectif. Comme une couverture de livre hideuse qui devient belle grâce à son verbe.
En tous cas, et dans l’esthétisme de ton livre, le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Je vous lis sur la musique.
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
C'est clair que chacun a ses sensibilités...
Les poèmes, franchement, c'est difficile pour moi de les comprendre, en général.
Par contre, une démonstration scientifique, ou même un discours intelligent, avec une belle voix bien posée, ça, ça me met en transe tellement que je trouve beau
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Pour moi tout pareil.
Je suis amoureux de Nicolas Martin (FranceCulCul).
Bon Chuna, quand est-ce tu paies ta tournée de photo ou autre à commenter ?
Je suis amoureux de Nicolas Martin (FranceCulCul).
Bon Chuna, quand est-ce tu paies ta tournée de photo ou autre à commenter ?
Confiteor- Messages : 9135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Oeuvres et critique
Toi, tu vas avoir des problèmes !le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
@ Chuna : Les discours scientifiques ? Si l'orateur porte des lavallières, éventuellement... sinon...
Bon, j'vous laisse, je retourne avec la sale gueule de "mon" livre. Man Dieu qu'il est bon de le lire... mais vous pouvez pas comprendre le bonheur des petits qiqi vous qui êtes bien membrés dans vos neuronies.
Kalthu !!!! Mon point steuplé !
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Toi, tu vas avoir des problèmes !le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
@ Chuna : Les discours scientifiques ? Si l'orateur porte des lavallières, éventuellement... sinon...
Lavallières... Je ne connaissais pas ce mot, ni l'ornement de la duchesse qui en est à l'origine.
J'en portais une à l'école. Pourtant je ne suis pas une duchesse, et j'en déchusse (jolie cella là pour un pti rital ! ).
En tous cas je vous envoie ma photo de classe en lavallières. J'étais là parmi les petites bouilles, à vous de me dénicher...
Bien évidemment, je suis ouvert à ceux qui voudraient se lancer dans une critique de cette photo.
Titre :La classe (c'est un peu dans ma nature quoi)
Auteur : Anonyme
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
Je ne vois aucun gosse avec des cornes, moi... ^^
Faut que j’aille voir la gueule du Mr de cuicui.
J’ai du mal à lire des trucs simples, donc ça risque de pas être pour moi
Qubik : totalement hs, mais punaise, arrivé adulte en France, et tu parles mieux français que moi...
C’est là que je me dis qu’il y a qd même qq surdoués sur ce forum
Cuicui : nan, les scientifiques sont mieux dévêtus na lol
(Rahhhhh Gauvrit....... )
(Mais non, il se montre pas dévêtu à ses conférences.... c’est pas la peine de chercher pfffff)
Si vous voulez qu’on s’engueule, c’est pas bien compliqué, suffit de parler religion, politique, genre...
Je vais réfléchir à une autre œuvre.
Je pousserai ptet même le vice à ne pas mettre le contexte en première intention hinhinhin lol
Faut que j’aille voir la gueule du Mr de cuicui.
J’ai du mal à lire des trucs simples, donc ça risque de pas être pour moi
Qubik : totalement hs, mais punaise, arrivé adulte en France, et tu parles mieux français que moi...
C’est là que je me dis qu’il y a qd même qq surdoués sur ce forum
Cuicui : nan, les scientifiques sont mieux dévêtus na lol
(Rahhhhh Gauvrit....... )
(Mais non, il se montre pas dévêtu à ses conférences.... c’est pas la peine de chercher pfffff)
Si vous voulez qu’on s’engueule, c’est pas bien compliqué, suffit de parler religion, politique, genre...
Je vais réfléchir à une autre œuvre.
Je pousserai ptet même le vice à ne pas mettre le contexte en première intention hinhinhin lol
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Si je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Ah pourquoi ? Certes, il y a le "mensonge" de la traduction qui fait un filtre inévitable mais au contraire, cela permet de mettre l'oeuvre à la portée de toutes les langues.
Une musique, une photo ou un tableau (ou un turbot au champagne ) font appel à des résonances culturelles qu'il est impossible de traduire. Du coup, je vois la littérature comme un art plus universel que les autres.
J'en profite pour aborder un point qui, je pense, n'a pas été évoqué jusqu'à présent : il est important je pense de distinguer la critique de l'analyse d'une oeuvre. L'analyse va servir pour moi à déterminer quelle est l'intention de l'auteur et quels sont les moyens qu'il a utilisé pour la mettre en oeuvre. En revanche, cela reste quelque chose de très formel et je ne vois pas de nécessité d'y introduire son propre ressenti. Dans l'analyse, la connaissance du contexte me semble fondamentale.
La critique, elle, est beaucoup plus personnelle et a pour but de transmettre le sentiment qu'on ressent face à l'oeuvre. Je pense qu'elle peut s'appuyer sur la phase "critique" mais dans un second temps, pour venir appuyer et expliquer le sentiment ressenti.
(Finalement, c'est un peu l'exercice du commentaire composé du bac, quoi).
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
Oui, tu as raison de faire le distinguo. Ça apporte de la clarté à la discussion. Je crois que Confiteor parlait plus sur le plan de l'analyse et que Chuna essayait justement de faire un peu le tri dans sa tête. De mon côté, je ne peux être que dans le ressenti n'ayant aucune compétences "professionnelles" dans les domaines artistiques. J'y suis "sensible", c'est tout. Qubik qui est dans le domaine, apporte un peu de tout, à la fois son ressenti et à la fois sa "technique".
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je me permets de lancer un exercice pratique (je ne vous donne pas le contexte, il est par trop évident ).
Auteur : Marc Riboud
Auteur : Marc Riboud
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
En art il n’y a pas de filtre, ça te percute comme un obus. C’est même plus vicieux que cela : L’oeuvre est façonnée de sorte qu’elle soit au final dépourvue de filtres (dans son offre) et en capacité de dénuder le receveur (en l’occurrence nous) de filtres qui pourraient faire obstacle entre elle et lui. Ça saute les cases qui rationalisent à outrance pour toucher ce que l’on appelle communément le cœur. L’explication qui s’ensuit est rationnelle mais survient après coup, à froid donc. On peut en effet déceler les intentions de l’auteur et mettre à nu tous les stratagèmes qu’il conçoit et exploite pour parvenir à ses fins. C’est d’ailleurs délicieux à faire (tant pour une œuvre écrite que musicale). Avant, c’est de l’émotion à l’etat pure, qui laisse sans voix comme dans un état de sidération.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
J'aime beaucoup cette photo mais je ne l'accrocherai pas à mes murs.
Elle est un soubresaut émotif à chaque endroit où je pose mon regard. Il y a un contraste permanent entre mes ressentis. L’agilité se conjugue avec sa légèreté habituelle, mais cette légèreté porte une désinvolture acrobatique qui agace ma raison. L'aspect géométrique de la structure eiffelienne fait echo superbe sur la pose du peintre, on dirait deux danseurs de ballets.
Le pinceau semble tenir le peintre comme dans une inversion des rôles.
Il y a comme une impression de magie, de montage, pour tromper nos sens.
Elle est un soubresaut émotif à chaque endroit où je pose mon regard. Il y a un contraste permanent entre mes ressentis. L’agilité se conjugue avec sa légèreté habituelle, mais cette légèreté porte une désinvolture acrobatique qui agace ma raison. L'aspect géométrique de la structure eiffelienne fait echo superbe sur la pose du peintre, on dirait deux danseurs de ballets.
Le pinceau semble tenir le peintre comme dans une inversion des rôles.
Il y a comme une impression de magie, de montage, pour tromper nos sens.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
L’homme crucifié dans la géante structure métallique, sorte de triangle d’acier. Il n’a qu’un minuscule seau pour filet. Ce qui le rend détonnant est ce petit chapeau genre canotier qu’on verrait plus sur un plan d’eau. Ce chaqpeau est à mon avis le détail qui tue tout le reste. Il y a aussi en contre bas chaillot et la forme géométrique de son jardin qui est stupéfiante.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Izo> Il y a le geste de la main qui tient le pinceau aussi, qui porte toute la désinvolture du peintre. Pour moi, c'est en cela que cette photo est une grande : l'opposition entre l'attitude du peintre et la structure rigide de la Tour.
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
Je trouve la photo vraiment bien équilibrée dans sa composition. Techniquement chouette (contraste, éclairage/ombre)
Mais ya un truc qui me dérange... Vu la façon dont le pinceau est tenu, j'ai presque l'impression que le peintre pose.
Du coup, ça me bloque un peu.
Pour avoir déjà peindu des trucs dans ma maison (genre des murs, toussa ^^), je vais pas dire qu'on se cramponne au pinceau, mais presque. On le tient à pleine main pour pouvoir laisser la peinture visqueuse sur le support.
Mais plus encore. J'ai le vertige à 2m50 de haut, j'ai la phobie des escaliers (particulièrement en colimaçon, jusqu'à me retrouver coincée une fois en haut d'une tour médiévale lol), du coup cette photo m'angoisse. Perché au dessus du vide, il flotte sans sécurité, ça me semble vacillant, il se retient à peine de la main...
J'y vois de la nonchalance face à un danger qui me glace (tomber dans le vide, bouhhhhh....)
Lui le lâcher prise, il doit connaître (bon, OK, c'est pourri)
Bref, une belle photo, que je ne mettrais pour le coup vraiment pas chez moi (à moins que je débute une thérapie de gestion du vertige, afin de me désensibiliser lol)
Merci fift
Mais ya un truc qui me dérange... Vu la façon dont le pinceau est tenu, j'ai presque l'impression que le peintre pose.
Du coup, ça me bloque un peu.
Pour avoir déjà peindu des trucs dans ma maison (genre des murs, toussa ^^), je vais pas dire qu'on se cramponne au pinceau, mais presque. On le tient à pleine main pour pouvoir laisser la peinture visqueuse sur le support.
Mais plus encore. J'ai le vertige à 2m50 de haut, j'ai la phobie des escaliers (particulièrement en colimaçon, jusqu'à me retrouver coincée une fois en haut d'une tour médiévale lol), du coup cette photo m'angoisse. Perché au dessus du vide, il flotte sans sécurité, ça me semble vacillant, il se retient à peine de la main...
J'y vois de la nonchalance face à un danger qui me glace (tomber dans le vide, bouhhhhh....)
Lui le lâcher prise, il doit connaître (bon, OK, c'est pourri)
Bref, une belle photo, que je ne mettrais pour le coup vraiment pas chez moi (à moins que je débute une thérapie de gestion du vertige, afin de me désensibiliser lol)
Merci fift
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
N'y a pas de quoi !
Commentaire de Marc Riboud sur cette photo : "à chaque fois qu'il se baissait vers son seau, j'en avais des suées"
Commentaire de Marc Riboud sur cette photo : "à chaque fois qu'il se baissait vers son seau, j'en avais des suées"
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
fift a écrit:Cuicui a écrit:Si je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Ah pourquoi ? Certes, il y a le "mensonge" de la traduction qui fait un filtre inévitable mais au contraire, cela permet de mettre l'oeuvre à la portée de toutes les langues.
Une musique, une photo ou un tableau (ou un turbot au champagne ) font appel à des résonances culturelles qu'il est impossible de traduire. Du coup, je vois la littérature comme un art plus universel que les autres.
Salut fift,
plus haut j'avais qualifié la musique d'"universelle", tout en pensant comme toi à la littérature, qui a aussi cette capacité de toucher nos sentiments les plus profonds par un simple et unique mot.
Reste que comme tu le dis, il y a le mensonge de la traduction, et surtout l'édifice linguistique/culturel, qui est beaucoup plus différencié que celui de la musique. Tant que si nous arrivons plus au moins à déchiffrer n'importe quelle mélodie lointaine (avec un peu d'entrainement pour certaines, tout de même), une littérature comme celle japonaise, même dans sa meilleure traduction, nous restera totalement inaccessible. Car le fait d'écrire par pictogrammes donne la possibilité de glisser des images entre les mots, images que nos phonèmes ne pourront jamais restituer, donc le double langage graphique qu'un auteur japonais peut superposer à ses mots, ou à ses phrase entières, nous échappera pour toujours.
Sans en arriver aux langues asiatiques, moi qui suis italien, j'ai souvent vraiment du mal à sortir de ma façon de construire les phrases (et je ne te dis pas quand je me retrouve à devoir traduire une simple lettre administrative de l'italien au français, un chemin de croix). Alors que ces deux langues ont un socle commun.
Mais du fait que les verbes italiens n'ont pas d'homophones, tu peux tranquillement sous-entendre le sujet. De ce fait, un italien commencera rarement une phrase par un "Je vais bien..." ou un "Elle se reposait...", mais plutôt par un "Vais bien..." et un "Se reposait...". Tu peux t'imaginer ce que ça peut offrir à un écrivain : la possibilité de dévoiler le sujet seulement à la fin de sa phrase, de sa page, voir de son récit entier. Et il y a tout un art littéraire qui exploite les ambiguïtés qui découlent de cette propriété. Comment peut-tu transposer ces ambiguïtés ? C'est absolument impossible ! Du reste des vrais traducteurs pro à qui j'ai posé cette question, m'ont dit qu'effectivement, avec certains auteurs, ils sont obligés de couper une bonne partie du sens même de l'œuvre, car il n'est pas transposable. Cela j'imagine doit se produire aussi dans le sens inverse, car le français a aussi ses particularités... (que je te laisse explorer). En tous cas, moi qui ne suis pas du tout "littéraire", je galère aussi dans l'autre sens, car en italien mettre le sujet au début d'une phase sonne tout de suite ringard, donc il faut complétement retourner la phrase pour la rendre un minimum élégante, et c'est très difficile (enfin, il y en a qui arrivent très bien: mon ex franco-française ), au prix tout de même d'écrire quelque chose de totalement différent mais avec suffisamment de finesse pour rester le plus possible fidèle à l'originel .
Les mélodies n'ont pas cette limite, elle vibrent de la même façon dans tous les tympans, et si la résonance culturelle est aussi forte dans une musique que dans un écrit, elle n'empèche pas non plus de pouvoir l'explorer facilement, sans perdre trop de son intention et de sa poésie... Et en plus elle n'a pas besoin d'être traduite, mais juste jouée comme on la sent et on l'entend ! Voilà pourquoi je pense que la musique soit plus universelle (dans le sens international) que la littérature, qui est aussi universelle, mais seulement au niveau de la langue qui lui est propre.
Enfin, je te pose la question... si la question te "chante" (petit clin d'œil musical en français que je ne pourrais pas traduire en italien)
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
Bon.... on attendait que Fift réponde à Qubik... Il doit s'être endormi ailleurs...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je me demande s'il n'y a pas qd même une éducation musicale qui passe par dessus cette universalité...
Dans une certaine limite.
Ou ptèt que le type de musique renvoie à des émotions "culturelles".
Je veux dire que ce qui peut paraître doux et harmonieux à un peuple pourrait être agressif à un autre ?
En fait, j'aurais aussi tendance à penser que la musique est universelle, mais je pense aux musiques japonaises, par ex, on peut penser à certaine africaines que l'on peut voir dans les documentaires, elles ne vont pas être unanimement appréciées par des européens par ex, non ?
Ceci dit, le fait de ressentir une émotion, quelle qu'elle soit, est pour moi déjà "une réussite", là où je pense qu'une œuvre qui ne déclenche rien est "ratée".
J'avoue que les chants japonais, ça va 5min, après, ça me tape sur le système
(en fait, le souci est généralement que c'est répétitif, du moins dans ce que j'ai entendu)
De toute façon, c'est toujours compliqué de parler d'universalité, puisque dans une même population, les gouts varient fortement d'une personne à l'autre.
Ce qui est certain, pour moi, c'est qu'il y a bien moins de frein lié à la culture dans une mélodie ou dans un son que dans un texte.
Dans une certaine limite.
Ou ptèt que le type de musique renvoie à des émotions "culturelles".
Je veux dire que ce qui peut paraître doux et harmonieux à un peuple pourrait être agressif à un autre ?
En fait, j'aurais aussi tendance à penser que la musique est universelle, mais je pense aux musiques japonaises, par ex, on peut penser à certaine africaines que l'on peut voir dans les documentaires, elles ne vont pas être unanimement appréciées par des européens par ex, non ?
Ceci dit, le fait de ressentir une émotion, quelle qu'elle soit, est pour moi déjà "une réussite", là où je pense qu'une œuvre qui ne déclenche rien est "ratée".
J'avoue que les chants japonais, ça va 5min, après, ça me tape sur le système
(en fait, le souci est généralement que c'est répétitif, du moins dans ce que j'ai entendu)
De toute façon, c'est toujours compliqué de parler d'universalité, puisque dans une même population, les gouts varient fortement d'une personne à l'autre.
Ce qui est certain, pour moi, c'est qu'il y a bien moins de frein lié à la culture dans une mélodie ou dans un son que dans un texte.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Il me semble aussi.
Il y a des littératures qui traversent facilement la traduction et d'autres moins bien mais pourquoi, je ne sais pas.
Rechercher l'universalité peut permettre de prendre conscience qu'on est tous faits sur le même moule et que notre intérêt à trouver un équilibre mondial est commun. Et je pense que l'art peut être un médiateur de cette prise de conscience. Il sait aussi préserver la singularité de chaque culture.
L'analyse, la connaissance du contexte telles qu'en parle Confiteor permettent de repérer la singularité d'une culture. Alors que peut-être le regard singulier d'un individu à travers ses projections sur une oeuvre permet d'y repérer l'universalité.
Il y a des littératures qui traversent facilement la traduction et d'autres moins bien mais pourquoi, je ne sais pas.
Rechercher l'universalité peut permettre de prendre conscience qu'on est tous faits sur le même moule et que notre intérêt à trouver un équilibre mondial est commun. Et je pense que l'art peut être un médiateur de cette prise de conscience. Il sait aussi préserver la singularité de chaque culture.
L'analyse, la connaissance du contexte telles qu'en parle Confiteor permettent de repérer la singularité d'une culture. Alors que peut-être le regard singulier d'un individu à travers ses projections sur une oeuvre permet d'y repérer l'universalité.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Bon.... on attendait que Fift réponde à Qubik... Il doit s'être endormi ailleurs...
Ch'suis d'accord avec Chuna .
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Dessin et peinture
» Quelques unes de mes oeuvres...
» l'A.R.T et la Critique
» Nouveau groupe de rencontres amicales sur FB pour toute la France!
» La critique culturelle du jour
» Quelques unes de mes oeuvres...
» l'A.R.T et la Critique
» Nouveau groupe de rencontres amicales sur FB pour toute la France!
» La critique culturelle du jour
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: Je crée
Page 3 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum