La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
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Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Ce que tu dis est vrai zebulon, y a pas grand monde qui vaille la peine et on l'apprend toujours à ses dépens.
suffit juste peut être de ne pas vouloir sauver grand monde, seulement ceux qui comptent.
Qu'est ce qui te motive toi à vouloir sauver le monde ?
suffit juste peut être de ne pas vouloir sauver grand monde, seulement ceux qui comptent.
Qu'est ce qui te motive toi à vouloir sauver le monde ?
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
siamois93 a écrit:Faire le bien autour de soi ça ne marche qu'en faisant également du bien en soi. Et surtout donner sans rien attendre en retour, ni bienveillance, ni amour, ni considération.
+1
Je parcours la vie sourire aux lèvres, sourire que j'offre sans contrepartie ni arrière-pensée aux autres que je croise, quels qu'ils soient. La gentillesse, ça finit toujours par payer, j'en suis persuadée, et si mon sourire rend le monde un peu moins moche, j'en suis heureuse.
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
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Dernière édition par zebulon999 le Mar 19 Nov 2019 - 18:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
j'ai sauvé une araignée ce matin, minuscule elle "terrorisait" deux collègues, je l'ai prise sur un bout de papier et l'ai déposée dans une plante, respecter le vivant sous toutes ses formes tu feras
la bonté est aussi envers le vivant et la planète toute entière
un globaliste ou un politichien ne peut pas piger ces choses évidentes
sinon nous n'en serions jamais arrivé à cet enfer mondial
la bonté est aussi envers le vivant et la planète toute entière
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Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
harry, c'est la merde !
ne m'en parles pas john c'est un enfer
oui.. un enfer harry
ne m'en parles pas john c'est un enfer
oui.. un enfer harry
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
je tape coté clair sous gogole et j'ai de la chance
https://w ww.coteclair.com/fr/
"“Nous voulions créer un outil de report de bug facile et rapide pour nos clients »
– L’équipe Côté Clair"
reportes toi aussi le coté sombre comme un bug.... dans la matrice
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Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
zebulon999 a écrit:j'ai sauvé une araignée ce matin, minuscule elle "terrorisait" deux collègues, je l'ai prise sur un bout de papier et l'ai déposée dans une plante, respecter le vivant sous toutes ses formes tu feras
la bonté est aussi envers le vivant et la planète toute entière
un globaliste ou un politichien ne peut pas piger ces choses évidentes
sinon nous n'en serions jamais arrivé à cet enfer mondial
Moi, ça me fait plaisir de lire ça. Je me sens moins seule à sauver les araignées et autres petites vies minuscules pourtant si essentielles et fascinantes pour peu qu'on s'y intéresse.
Quant à la gentilesse c'est un avant goût de la bonté.
Bonne journée à tous.
Lotophage- Messages : 1815
Date d'inscription : 03/09/2018
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
On lit bien ton amertume, ton immense déception à chercher du sens dans ce qui n'en a pas ou de la justice dans un monde cruel.
Mais si tu prends du recul et regarde le monde tel qu'il est, même la nature est cruelle et profondément injuste pour la mouche qui servira de repas à l'araignée que tu viens de sauver.
même vouloir protéger la vie est injuste pour celui qui vient au monde aujourd'hui et doit subir une terre surpeuplée par des individus qui trouvent injuste de devoir mourir pour laisser la place à la vie.
Tu peux trouver ça injuste à l'aune de tes propres valeurs, juger du bien du mal, ta justice sera toujours injuste pour un autre.
On devrait plutôt parler de justesse que de justice, de bon sens plutôt que d'intelligence.
je pense qu'il est de la responsabilité de chacun de trouver un sens à tout ça afin de ne pas se traiter de façon tout aussi cruel qu'injuste mais avec justesse.
C'est peut être aussi simple que ça semble compliqué. je ne suis pas certaine, juste, je m'interroge.
Mais si tu prends du recul et regarde le monde tel qu'il est, même la nature est cruelle et profondément injuste pour la mouche qui servira de repas à l'araignée que tu viens de sauver.
même vouloir protéger la vie est injuste pour celui qui vient au monde aujourd'hui et doit subir une terre surpeuplée par des individus qui trouvent injuste de devoir mourir pour laisser la place à la vie.
Tu peux trouver ça injuste à l'aune de tes propres valeurs, juger du bien du mal, ta justice sera toujours injuste pour un autre.
On devrait plutôt parler de justesse que de justice, de bon sens plutôt que d'intelligence.
je pense qu'il est de la responsabilité de chacun de trouver un sens à tout ça afin de ne pas se traiter de façon tout aussi cruel qu'injuste mais avec justesse.
C'est peut être aussi simple que ça semble compliqué. je ne suis pas certaine, juste, je m'interroge.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
- Troll in mais pas tant que cela ...:
plusdidee- Messages : 4649
Date d'inscription : 24/01/2018
Localisation : Sous le ciel bleu
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
zebulon999 a écrit:j'ai sauvé une araignée ce matin, minuscule elle "terrorisait" deux collègues, je l'ai prise sur un bout de papier et l'ai déposée dans une plante, respecter le vivant sous toutes ses formes tu feras
la bonté est aussi envers le vivant et la planète toute entière
un globaliste ou un politichien ne peut pas piger ces choses évidentes
sinon nous n'en serions jamais arrivé à cet enfer mondial
tu es boudhiste ? meme s'attaquer a un animal est parfois mal vu dans la religion boudhiste, tu le constateras si tu voyages dans un pays boudhiste. on ne retrouve pas cela dans les religions du livre.
http://www.buddhaline.net/Le-Bouddha-et-les-animaux
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Pour ma part, ni boudhisme, ni croyance religieuse. Juste l'intime conviction que toute vie, sous quelque forme que ce soit (humaine, animale, végétale) est en soi un petit miracle qui nécessite de rester humble en face.
La vie, la mort, la chaine alimentaire sont des nécessités vitales qui ne me posent aucun problème.
Tuer par cruauté, envie, excès n'a en revanche pas de sens pour moi.
La vie, la mort, la chaine alimentaire sont des nécessités vitales qui ne me posent aucun problème.
Tuer par cruauté, envie, excès n'a en revanche pas de sens pour moi.
Lotophage- Messages : 1815
Date d'inscription : 03/09/2018
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Bien le Bonsoir à vous.
J'ai apprécié votre échange à propos de la gentillesse.
Cependant , en ce qui me concerne , j'estime qu'être trop gentil dans le système où nous vivons actuellement parait ''louche'', je le remarque au quotidien car il n'y a principalement que les personnes qui se sentent bien dans leur existence qui arrivent à faire preuve de bienveillance véritable envers autrui, ce qui est mon cas.
Beaucoup de gens souffrent actuellement , et le fait d'être cool et de le partager semble être une offense aux autres, qui eux ne sont pas Zen. On me catalogue de ''lèche-cul'' , de ''dragueur''...
Et moi je les emmerde tous , quelque soit leur nombre, et au final , j'ai pas mal d'ennemis qui essayent de m'arracher le sourire qui illumine mon visage chaque jour qu'il m'est donné de vivre par tous les moyens mis à leurs disposition. et cela leur retombe dessus, les pauvres , ils n'ont pas encore compris que ce que l'on sème , on le récolte, c'est inévitable.
j'ai réalisé que faire preuve de bienveillance, de respect...procure à notre esprit et à notre organisme un certain équilibre dont je refuse de me passer.
Être ''gentil'' , c'est pas facile, mais être un ''enculé'', c'est trop facile, j'ai essayé et et au bout du compte , c'est moi l'est eu dans le c..!!!
Bref , agréable soirée à tous
J'ai apprécié votre échange à propos de la gentillesse.
Cependant , en ce qui me concerne , j'estime qu'être trop gentil dans le système où nous vivons actuellement parait ''louche'', je le remarque au quotidien car il n'y a principalement que les personnes qui se sentent bien dans leur existence qui arrivent à faire preuve de bienveillance véritable envers autrui, ce qui est mon cas.
Beaucoup de gens souffrent actuellement , et le fait d'être cool et de le partager semble être une offense aux autres, qui eux ne sont pas Zen. On me catalogue de ''lèche-cul'' , de ''dragueur''...
Et moi je les emmerde tous , quelque soit leur nombre, et au final , j'ai pas mal d'ennemis qui essayent de m'arracher le sourire qui illumine mon visage chaque jour qu'il m'est donné de vivre par tous les moyens mis à leurs disposition. et cela leur retombe dessus, les pauvres , ils n'ont pas encore compris que ce que l'on sème , on le récolte, c'est inévitable.
j'ai réalisé que faire preuve de bienveillance, de respect...procure à notre esprit et à notre organisme un certain équilibre dont je refuse de me passer.
Être ''gentil'' , c'est pas facile, mais être un ''enculé'', c'est trop facile, j'ai essayé et et au bout du compte , c'est moi l'est eu dans le c..!!!
Bref , agréable soirée à tous
Amarante- Messages : 116
Date d'inscription : 03/01/2016
Age : 56
Localisation : A l'est d'Eden
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
La gentillesse est trop souvent interprétée comme une attitude soumise et une invitation à faire profiter de soi alors qu'en adoptant une attitude de gentillesse, on veut simplement créer une base pour des relations empreintes de respect et de cordialité qui vont dans les deux sens. Je crois que ceux qui testent la gentillesse des autres doutent de la leur ou de la sincérité de la gentillesse en général. Même si on a tous du méchant et du gentil en nous et qu'il est important de le reconnaître et de l'assumer, choisir d'exercer la gentillesse me paraît le choix le plus sain dans un monde qui en a bien besoin. Quand l'autre veut ambitionner sur la gentillesse et profiter de soi, exercer le merveilleux pouvoir de dire non. Pour que l'un profite de l'autre, il faut qu'il y ait une entente mutuelle. On peut toujours prendre du recul et ajuster le tir.
Étoilerose- Messages : 235
Date d'inscription : 01/01/2019
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Étoilerose a écrit:La gentillesse est trop souvent interprétée comme une attitude soumise et une invitation à faire profiter de soi alors qu'en adoptant une attitude de gentillesse, on veut simplement créer une base pour des relations empreintes de respect et de cordialité qui vont dans les deux sens. Je crois que ceux qui testent la gentillesse des autres doutent de la leur ou de la sincérité de la gentillesse en général. Même si on a tous du méchant et du gentil en nous et qu'il est important de le reconnaître et de l'assumer, choisir d'exercer la gentillesse me paraît le choix le plus sain dans un monde qui en a bien besoin. Quand l'autre veut ambitionner sur la gentillesse et profiter de soi, exercer le merveilleux pouvoir de dire non. Pour que l'un profite de l'autre, il faut qu'il y ait une entente mutuelle. On peut toujours prendre du recul et ajuster le tir.
J'ai lu que meme la politesse est considéré comme un signe de faiblesse et soumission. je crois qu'ils veulent imposer une société basée uniquement sur le rapport de force, la lutte de tous contre tous permanente. ca va de pair avec la marchandisation de tout (GPA et tous ces trucs)
Mais la jungle (etat de la nature rousseau) il n'y a plus de société. je vois de plus en plus d'incivilités.. plus personne ne respecte plus personne . rappellons que la definition de la lutte de tous contre tous c'est la guerre civile.. ce qui differencie hobbes et rousseau etant la definition de l'homme dans l'etat de la nature
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Zebropat a écrit:
J'ai lu que meme la politesse est considéré comme un signe de faiblesse et soumission. je crois qu'ils veulent imposer une société basée uniquement sur le rapport de force, la lutte de tous contre tous permanente. ca va de pair avec la marchandisation de tout (GPA et tous ces trucs)
Mais la jungle (etat de la nature rousseau) il n'y a plus de société. je vois de plus en plus d'incivilités.. plus personne ne respecte plus personne . rappellons que la definition de la lutte de tous contre tous c'est la guerre civile.. ce qui differencie hobbes et rousseau etant la definition de l'homme dans l'etat de la nature[/quote]
Tout juste. La question que je me pose c'est qui exactement sont "ils". Il y a un conditionnement à l'œuvre. On ressent sa présence, la pression de s'y conformer et en même temps le refus de s'y conformer. On remonte le fil, les petits chefs sont conditionnés par les grands chefs qui sont conditionnés par quoi, ça devient nébuleux, surtout quand on considère que le principe de dominant/dominé est présent dans chaque individu. Reste le choix de se conformer aveuglément sans se demander à quoi ou à qui on se conforme ou de s'abstenir.
J'ai lu que meme la politesse est considéré comme un signe de faiblesse et soumission. je crois qu'ils veulent imposer une société basée uniquement sur le rapport de force, la lutte de tous contre tous permanente. ca va de pair avec la marchandisation de tout (GPA et tous ces trucs)
Mais la jungle (etat de la nature rousseau) il n'y a plus de société. je vois de plus en plus d'incivilités.. plus personne ne respecte plus personne . rappellons que la definition de la lutte de tous contre tous c'est la guerre civile.. ce qui differencie hobbes et rousseau etant la definition de l'homme dans l'etat de la nature[/quote]
Tout juste. La question que je me pose c'est qui exactement sont "ils". Il y a un conditionnement à l'œuvre. On ressent sa présence, la pression de s'y conformer et en même temps le refus de s'y conformer. On remonte le fil, les petits chefs sont conditionnés par les grands chefs qui sont conditionnés par quoi, ça devient nébuleux, surtout quand on considère que le principe de dominant/dominé est présent dans chaque individu. Reste le choix de se conformer aveuglément sans se demander à quoi ou à qui on se conforme ou de s'abstenir.
Étoilerose- Messages : 235
Date d'inscription : 01/01/2019
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
On est jamais trop gentil, c'est seulement les autres qui ne savent pas recevoir la gentillesse qu'on leur donne. Ces gens doivent développer leur vision des choses, toi tu n'as pas de pouvoir dessus. Tu as fait ta pars en étant gentil naturellement. Ce que l'autre en fait, ce n'est pas ton problème. C'est un don. Libre à l'autre de ne pas l'accepter pour x raisons. Ce n'est pas forcément un rejet contre toi, généralement c'est plus envers lui même parce qu'il estime ne pas la mériter.
Continu a être gentil mais veille a te respecter et a te faire respecter en le faisant.
Beaucoup te diront que la gentillesse est une faiblesse mais seront ravi d'en recevoir malgré tout car l'humain en nous ne disparaît jamais vraiment.
C'est une bonne chose d'être gentil, tant que tu l'ais sincèrement et que tu restes lucide sur ce que ça peut impliquer chez les autres.
A la formation des premiers secours, on apprend que lorsqu'on est confronté a un danger potentiel, même si il y a une personne blessé, le premier réflexe qu'on doit avoir c'est de se mettre à l'abri. Penser à nous même. Ce n'est pour penser qu'à sa gueule et laisser l'autre mourir mais parceque déjà notre vie est importante aussi, et que si l'autre personne est blessé, on est sûrement la seule personne qui puisse nous sauver, cette personne et sois même. Il suffit qu'on néglige une blessure pour sauver l'autre et ça peut avoir plus de répercussions négatifs que si on avait pris en compte cette blessure comme elle le mérite.
D'où l'importance de prendre soins de soi avant de prendre soins des autres. Sinon les répercussions négatifs d'une négligence de sois aura un effet domino sur les autres.
Continu a être gentil mais veille a te respecter et a te faire respecter en le faisant.
Beaucoup te diront que la gentillesse est une faiblesse mais seront ravi d'en recevoir malgré tout car l'humain en nous ne disparaît jamais vraiment.
C'est une bonne chose d'être gentil, tant que tu l'ais sincèrement et que tu restes lucide sur ce que ça peut impliquer chez les autres.
A la formation des premiers secours, on apprend que lorsqu'on est confronté a un danger potentiel, même si il y a une personne blessé, le premier réflexe qu'on doit avoir c'est de se mettre à l'abri. Penser à nous même. Ce n'est pour penser qu'à sa gueule et laisser l'autre mourir mais parceque déjà notre vie est importante aussi, et que si l'autre personne est blessé, on est sûrement la seule personne qui puisse nous sauver, cette personne et sois même. Il suffit qu'on néglige une blessure pour sauver l'autre et ça peut avoir plus de répercussions négatifs que si on avait pris en compte cette blessure comme elle le mérite.
D'où l'importance de prendre soins de soi avant de prendre soins des autres. Sinon les répercussions négatifs d'une négligence de sois aura un effet domino sur les autres.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
spider a écrit:On m'a appris ( dans mon milieu très religieux) qu'il fallait être gentil et faire le bien autour de soi. Et je me rends compte que ça ne marche pas. C'est extrêmement brutale comme réalité et j'ai encore du mal à l'accepter.
Qu'en pensez-vous ?
Merci à tous pour vos réponses et témoignages
Cher Spider,
Je trouve l'injonction problématique ("sois gentil") car elle t'oblige à adopter un trait de caractère qui ne te correspond pas ou pas à chaque instant.
Je partage les repères que j'ai :
- Une base de relation qui marche, c'est la réciprocité, c'est-à-dire l'échange.
Attendre un retour est la base de l'échange. Et c'est ce qui fait que si l'on n'a pas de retour, on met un stop.
C'est gentil de mettre un stop à quelqu'un qui refuse l'échange et la réciprocité, gentil pour soi et pour les autres.
- Une base de relation qui ne marche pas, c'est le donnant-donnant c'est-à-dire l'attente du même.
Attendre de l'autre qu'il soit même c'est passer à côté de l'autre, car l'autre est un peu même et un peu différent (altérité) ; c'est l'alliance des deux qui fait qu'un échange riche est possible ; s'il y a seulement du même, la relation est vite pauvre et enfermante.
Dernière édition par Basilice le Lun 4 Mai 2020 - 14:42, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Esprit libre a écrit:On est jamais trop gentil, c'est seulement les autres qui ne savent pas recevoir la gentillesse qu'on leur donne. Ces gens doivent développer leur vision des choses, toi tu n'as pas de pouvoir dessus. Tu as fait ta pars en étant gentil naturellement. Ce que l'autre en fait, ce n'est pas ton problème. C'est un don. Libre à l'autre de ne pas l'accepter pour x raisons. Ce n'est pas forcément un rejet contre toi, généralement c'est plus envers lui même parce qu'il estime ne pas la mériter.
Je trouve que la limite de cette réflexion, c'est l'histoire du poisson et de la pêche.
Parfois c'est juste de donner un poisson à quelqu'un qui a faim.
Et parfois c'est juste de lui apprendre à pêcher.
Cela dépend des besoins de la personne, mais aussi des siens, de ceux de l'environnement dans lequel on se trouve...
Donner du poisson à quelqu'un qui a besoin d'apprendre à pêcher pour se nourrir, ce n'est pas gentil ; parce que c'est entretenir son impossibilité à être dans l'échange ; en revanche lui donner un poisson en lui disant que la prochaine fois il n'en aura pas d'autre, mais qu'il y a possibilité d'apprendre à pêcher avant d'avoir trop faim à nouveau, c'est gentil ; et s'il ne veut pas apprendre à pêcher, mettre un stop, c'est gentil.
Pour être plus explicite, je trouve que donner sans interroger la capacité de l'autre à rendre (et je parle pas de vomi ), ce n'est pas gentil.
Sachant que "rendre", ce n'est pas forcément rendre la même chose mais que la réciprocité exige (me semble-t-il) une équivalence (équité, valeur).
J'ai un autre exemple qui me vient en tête, mais sourire à quelqu'un qui vient de dire "je vais me suicider", par exemple, c'est un peu ça.
Est-ce que dans ce contexte, le y'a pas de trop gentil, y'a que des gens qui ne savent pas recevoir ce qu'on leur donne, fonctionne ?
Moi je trouve que non. Il y a une adaptation à trouver dans les relations. Vouloir imposer sourire et joie de vivre à quelqu'un qui veut mourir, je trouve pas que ce soit gentil (cela n'engage - pas - que moi hein , malgré tout j'espère froisser personne^^). Ca n'empêche pas de partager ce qui nous fait sourire et qui nous donne la joie de vivre mais si l'autre n'est pas en mesure de recevoir, bin c'est peut-être pas de cela dont il a besoin, et on peut aller partager ce qui nous fait sourire et donne la joie de vivre avec d'autres.
Non ?
Mais j'ai oublié de préciser que c'est permis de pas être gentil (gnéhéhéhé).
Et de préciser que se soucier du sort de celui qui veut se suicider, quoi qu'on pense (consciemment ou inconsciemment de ce qu'il vit), c'est gentil !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
zebrepat :
Les bouddhistes poussent le respect de la vie, aussi bien humaine qu'animale, à un niveau, que je trouve excessif, mais qui en même temps force mon admiration. Ils ne consomment pas de chair d'animal mort. Ils ne consomment pas non plus de produits laitiers ni d'oeufs. Le miel pose problème. Certains n'en consomment pas. D'autres en consomment, prétextant que ce n'est pas un produit qui provient de l'animal, mais qui est produit par l'animal, et ils sont opposés à la légitime défense, reconnue pourtant par les religions monothéistes, ainsi que par la Loi. Evidemment tout cela, et surtout la position concernant la légitime défense est très excessif. Mais quelle grandeur quand même !
Les bouddhistes poussent le respect de la vie, aussi bien humaine qu'animale, à un niveau, que je trouve excessif, mais qui en même temps force mon admiration. Ils ne consomment pas de chair d'animal mort. Ils ne consomment pas non plus de produits laitiers ni d'oeufs. Le miel pose problème. Certains n'en consomment pas. D'autres en consomment, prétextant que ce n'est pas un produit qui provient de l'animal, mais qui est produit par l'animal, et ils sont opposés à la légitime défense, reconnue pourtant par les religions monothéistes, ainsi que par la Loi. Evidemment tout cela, et surtout la position concernant la légitime défense est très excessif. Mais quelle grandeur quand même !
espérance- Messages : 1120
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Être gentil ne signifie pas être faible, ni soumis. Le respect n'est jamais excessif.
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Delightfull Grey- Messages : 1402
Date d'inscription : 27/10/2018
Age : 25
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Lotophage a écrit:Pour ma part, ni boudhisme, ni croyance religieuse. Juste l'intime conviction que toute vie, sous quelque forme que ce soit (humaine, animale, végétale) est en soi un petit miracle qui nécessite de rester humble en face.
La vie, la mort, la chaine alimentaire sont des nécessités vitales qui ne me posent aucun problème.
Tuer par cruauté, envie, excès n'a en revanche pas de sens pour moi.
Un jour j'ai confié à d'autres personnes que mon chien était mon meilleur ami, on m'a répondu "ce n'est qu'un chien", j'ai été très triste.
Il y a quelque temps j'ai lu dans un livre de Frédéric Lenoir que quelqu'un me comprenait et avait vécu ce lien que l'on peut avoir avec un animal, une vraie rencontre (quand on reconnaît l'autre et qu'il nous reconnaît), cette expérience de l'apprivoiser et réciproquement, apprendre à connaître son caractère et réciproquement, et cela m'a fait du bien car j'ai souvent douté en voyant les gens rire quand j'attribue "relation" au lien avec un animal.
J'ai vécu quelque chose d'approchant (bien que différent) avec des arbres et des roches, pourtant, je ne suis pas animiste pour deux ronds.
Je crois, avec le recul et le temps, qu'il s'agit d'une sensibilité très vive au vivant et à l'empreinte du vivant quel qu'il soit.
Dernière édition par Basilice le Lun 4 Mai 2020 - 19:04, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Greysome of Balthus a écrit:Le respect n'est jamais excessif.
Je ne vois pas non plus comment il pourrait l'être.
Mais peut-être qu'Espérance parlait plutôt d'une position radicale ?
Je trouve que radical et excessif, ce n'est pas pareil.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Oui c'est cela Basilice.
espérance- Messages : 1120
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Basilice, tu dis :
"Je trouve que la limite de cette réflexion, c'est l'histoire du poisson et de la pêche.
Parfois c'est juste de donner un poisson à quelqu'un qui a faim.
Et parfois c'est juste de lui apprendre à pêcher.
Cela dépend des besoins de la personne, mais aussi des siens, de ceux de l'environnement dans lequel on se trouve..."
Déjà il y a une énorme différence entre ce qui est juste et ce qui est gentil. Et chacun d'entre nous possédons notre propre vision de la justice et de la gentillesse.
" Donner du poisson à quelqu'un qui a besoin d'apprendre à pêcher pour se nourrir, ce n'est pas gentil ; parce que c'est entretenir son impossibilité à être dans l'échange ; en revanche lui donner un poisson en lui disant que la prochaine fois il n'en aura pas d'autre, mais qu'il y a possibilité d'apprendre à pêcher avant d'avoir trop faim à nouveau, c'est gentil ; et s'il ne veut pas apprendre à pêcher, mettre un stop, c'est gentil.
Pour être plus explicite, je trouve que donner sans interroger la capacité de l'autre à rendre (et je parle pas de vomi clown ), ce n'est pas gentil.
Sachant que "rendre", ce n'est pas forcément rendre la même chose mais que la réciprocité exige (me semble-t-il) une équivalence (équité, valeur)."
Tu ne sembles pas avoir compris ma phrase qui souligné explicitement mon avis sur la question qui en a conclu à mon message, à savoir : "La gentillesse est un don".
À te lire, pour toi c'est un échange donc c'est logique que tu ais mal interprété mes propos.
Pour reprendre ton exemple, cette personne qui a faim, si c'est sur du court terme je lui donne du poisson uniquement, pas la peine de lui apprendre à pêcher si elle n'en aura pas besoin. Si c'est du long terme, là je peut lui apprendre à pêcher pour qu'elle puisse subvenir à ces besoins. Mais dans les deux cas je n'attend rien d'elle, c'est ce qu'on appelle "l'altruisme". Je l'aide uniquement par gentillesse sans arrières pensées, que ce soit des retours de cette personnes, des applaudissements d'un public ou même une estime de ma personne en évolution. C'est pour cela que je parle de "don".
Après dans ton exemple, tu pousses le bouchon plus loin que l'on a l'occasion de le pousser. Par exemple, quand je vois des personnes qui mandient devant le supermarché quand je vais faire mes courses, je leurs achète à manger. Mais pas toujours, parce que parfois j'oublie, je suis pressé ou je n'ai pas assez d'argent. Pourtant l'intention était là. (Voici une autre interrogation, est ce l'intention ou l'acte qui nous défini ?) Je ne prend pas n'importe quels aliments non plus, je réfléchis à ce qu'ils pourraient avoir besoin, aux allergies possibles, aux régimes spéciaux possibles (par exemple une femme voilé, pas de viandes non hallal), si il y a des enfants je songe a des gâteaux qui me faisaient envie quand j'étais petite car au delà de la faim à combler, il y a aussi le plaisir. Une fois les quelques trucs données, j'ai bien conscience que je n'ai pas chamboulé leurs vies mais ni toi, ni moi pouvons réellement savoir ce que ces quelques courses ont pu leurs apporter comme positivité. J'agis par gentillesse pure en espérant, parce que oui je ne peux qu'espérer que ça les aidera. Je pourrais m'arrêter et discuter avec eux pour le savoir, leurs indiquer des lieux de refuges ou même en héberger. Why not ? Parce que la gentillesse, aussi belle soit elle, a des limites chez nous tous, qui différe d'une personne à une autre. En est elle moins pure pour autant ?
On ne peut pas analyser les gens afin de répondre exactement à leurs besoins, nous ne sommes pas les esclaves des uns et des autres. De toutes façons, on est trop nombreux. Lorsque c'est des proches, ça me semble logique de le faire ou même avec certaines personnes dans des situations exceptionnelles. Pour le reste, on serra forcément obligé de s'arrêter aux premières impressions. Le but de la gentillesse étant d'apporter du positif dans la vie de l'autre et non de sauver sa vie.
"J'ai un autre exemple qui me vient en tête, mais sourire à quelqu'un qui vient de dire "je vais me suicider", par exemple, c'est un peu ça.
Est-ce que dans ce contexte, le y'a pas de trop gentil, y'a que des gens qui ne savent pas recevoir ce qu'on leur donne, fonctionne ?
Moi je trouve que non. Il y a une adaptation à trouver dans les relations. Vouloir imposer sourire et joie de vivre à quelqu'un qui veut mourir, je trouve pas que ce soit gentil (cela n'engage - pas - que moi hein lol! , malgré tout j'espère froisser personne^^). Ca n'empêche pas de partager ce qui nous fait sourire et qui nous donne la joie de vivre mais si l'autre n'est pas en mesure de recevoir, bin c'est peut-être pas de cela dont il a besoin, et on peut aller partager ce qui nous fait sourire et donne la joie de vivre avec d'autres.
Non ?"
Je ne vois rien de gentil à sourire à quelqu'un qui dit qu'il veut se suicider, je ne vois que de la stupidité ou de la perversité.
Je parle de vraie gentillesse, pas de politesse, convenance, maladresse etc.
Dans mon message, il me paraissait évidemment que je ne sous entendais pas que donner une banane à une personne qui fais une crise cardiaque était gentil et que cette personne devait mettre toutes ses forces à remercier ce geste plutôt que de survivre.
"Je trouve que la limite de cette réflexion, c'est l'histoire du poisson et de la pêche.
Parfois c'est juste de donner un poisson à quelqu'un qui a faim.
Et parfois c'est juste de lui apprendre à pêcher.
Cela dépend des besoins de la personne, mais aussi des siens, de ceux de l'environnement dans lequel on se trouve..."
Déjà il y a une énorme différence entre ce qui est juste et ce qui est gentil. Et chacun d'entre nous possédons notre propre vision de la justice et de la gentillesse.
" Donner du poisson à quelqu'un qui a besoin d'apprendre à pêcher pour se nourrir, ce n'est pas gentil ; parce que c'est entretenir son impossibilité à être dans l'échange ; en revanche lui donner un poisson en lui disant que la prochaine fois il n'en aura pas d'autre, mais qu'il y a possibilité d'apprendre à pêcher avant d'avoir trop faim à nouveau, c'est gentil ; et s'il ne veut pas apprendre à pêcher, mettre un stop, c'est gentil.
Pour être plus explicite, je trouve que donner sans interroger la capacité de l'autre à rendre (et je parle pas de vomi clown ), ce n'est pas gentil.
Sachant que "rendre", ce n'est pas forcément rendre la même chose mais que la réciprocité exige (me semble-t-il) une équivalence (équité, valeur)."
Tu ne sembles pas avoir compris ma phrase qui souligné explicitement mon avis sur la question qui en a conclu à mon message, à savoir : "La gentillesse est un don".
À te lire, pour toi c'est un échange donc c'est logique que tu ais mal interprété mes propos.
Pour reprendre ton exemple, cette personne qui a faim, si c'est sur du court terme je lui donne du poisson uniquement, pas la peine de lui apprendre à pêcher si elle n'en aura pas besoin. Si c'est du long terme, là je peut lui apprendre à pêcher pour qu'elle puisse subvenir à ces besoins. Mais dans les deux cas je n'attend rien d'elle, c'est ce qu'on appelle "l'altruisme". Je l'aide uniquement par gentillesse sans arrières pensées, que ce soit des retours de cette personnes, des applaudissements d'un public ou même une estime de ma personne en évolution. C'est pour cela que je parle de "don".
Après dans ton exemple, tu pousses le bouchon plus loin que l'on a l'occasion de le pousser. Par exemple, quand je vois des personnes qui mandient devant le supermarché quand je vais faire mes courses, je leurs achète à manger. Mais pas toujours, parce que parfois j'oublie, je suis pressé ou je n'ai pas assez d'argent. Pourtant l'intention était là. (Voici une autre interrogation, est ce l'intention ou l'acte qui nous défini ?) Je ne prend pas n'importe quels aliments non plus, je réfléchis à ce qu'ils pourraient avoir besoin, aux allergies possibles, aux régimes spéciaux possibles (par exemple une femme voilé, pas de viandes non hallal), si il y a des enfants je songe a des gâteaux qui me faisaient envie quand j'étais petite car au delà de la faim à combler, il y a aussi le plaisir. Une fois les quelques trucs données, j'ai bien conscience que je n'ai pas chamboulé leurs vies mais ni toi, ni moi pouvons réellement savoir ce que ces quelques courses ont pu leurs apporter comme positivité. J'agis par gentillesse pure en espérant, parce que oui je ne peux qu'espérer que ça les aidera. Je pourrais m'arrêter et discuter avec eux pour le savoir, leurs indiquer des lieux de refuges ou même en héberger. Why not ? Parce que la gentillesse, aussi belle soit elle, a des limites chez nous tous, qui différe d'une personne à une autre. En est elle moins pure pour autant ?
On ne peut pas analyser les gens afin de répondre exactement à leurs besoins, nous ne sommes pas les esclaves des uns et des autres. De toutes façons, on est trop nombreux. Lorsque c'est des proches, ça me semble logique de le faire ou même avec certaines personnes dans des situations exceptionnelles. Pour le reste, on serra forcément obligé de s'arrêter aux premières impressions. Le but de la gentillesse étant d'apporter du positif dans la vie de l'autre et non de sauver sa vie.
"J'ai un autre exemple qui me vient en tête, mais sourire à quelqu'un qui vient de dire "je vais me suicider", par exemple, c'est un peu ça.
Est-ce que dans ce contexte, le y'a pas de trop gentil, y'a que des gens qui ne savent pas recevoir ce qu'on leur donne, fonctionne ?
Moi je trouve que non. Il y a une adaptation à trouver dans les relations. Vouloir imposer sourire et joie de vivre à quelqu'un qui veut mourir, je trouve pas que ce soit gentil (cela n'engage - pas - que moi hein lol! , malgré tout j'espère froisser personne^^). Ca n'empêche pas de partager ce qui nous fait sourire et qui nous donne la joie de vivre mais si l'autre n'est pas en mesure de recevoir, bin c'est peut-être pas de cela dont il a besoin, et on peut aller partager ce qui nous fait sourire et donne la joie de vivre avec d'autres.
Non ?"
Je ne vois rien de gentil à sourire à quelqu'un qui dit qu'il veut se suicider, je ne vois que de la stupidité ou de la perversité.
Je parle de vraie gentillesse, pas de politesse, convenance, maladresse etc.
Dans mon message, il me paraissait évidemment que je ne sous entendais pas que donner une banane à une personne qui fais une crise cardiaque était gentil et que cette personne devait mettre toutes ses forces à remercier ce geste plutôt que de survivre.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Espérance,
Tu trouves excessive la façon de vivre des bouddhistes en raison de ton éducation culturel et social qui t'étroite et emprise l'esprit.
Au temps de l'esclavage, beaucoup pensaient "excessif" de donner un verre d'eau à une personne de couleur noir qui tournait de l'œil à cause de la fatigue et de la faim.
Sans parler de ceux qui pensaient que l'abolition de l'esclavage était "radical".
Heureusement nous possédons cette faculté de réfléchir qui nous permet d'évoluer.
Tu trouves excessive la façon de vivre des bouddhistes en raison de ton éducation culturel et social qui t'étroite et emprise l'esprit.
Au temps de l'esclavage, beaucoup pensaient "excessif" de donner un verre d'eau à une personne de couleur noir qui tournait de l'œil à cause de la fatigue et de la faim.
Sans parler de ceux qui pensaient que l'abolition de l'esclavage était "radical".
Heureusement nous possédons cette faculté de réfléchir qui nous permet d'évoluer.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Esprit libre :
Hou la la tu ne me connais pas, mais me juges durement.
Si j'ai malgré tout insisté sur le fait qu'il y avait de la grandeur dans ce principe bouddhiste, c'est que je suis bien consciente de la complexité du sujet. Pour ce qui concerne l'alimentation, il y a des végétariens, des végétaliens, des gens qui mangent de tout comme moi. Je suis pleine de compréhension pour tous, et d'ailleurs c'est sans importance. Je ne m'étendrai pas sur le sujet de ce qu'on appelle la "légitime défense", je voudrais simplement dire qu'il est extrêmement délicat.
Hou la la tu ne me connais pas, mais me juges durement.
Si j'ai malgré tout insisté sur le fait qu'il y avait de la grandeur dans ce principe bouddhiste, c'est que je suis bien consciente de la complexité du sujet. Pour ce qui concerne l'alimentation, il y a des végétariens, des végétaliens, des gens qui mangent de tout comme moi. Je suis pleine de compréhension pour tous, et d'ailleurs c'est sans importance. Je ne m'étendrai pas sur le sujet de ce qu'on appelle la "légitime défense", je voudrais simplement dire qu'il est extrêmement délicat.
Dernière édition par espérance le Dim 10 Mai 2020 - 15:36, édité 2 fois (Raison : faute d'orthographe)
espérance- Messages : 1120
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Bonjour,
La gentillesse comme defaut, ça me fait aussi penser aux gens qui te disent seulement '' tu es très jolie'' ou assimilé, et ensuite :
-1/ ne te disent rien d'autre d'intéressant, asphyxie mentale, point stop à ''tu es jolie''
-2/ en déduisent des flatteries qui vont détruire le cours de ton destin : assieds-toi à côté de moi, etc.
Mais il y a heureusement des gentillesses hors visu. Il y a quelques années, une dame alignait au bord de la route des navets à donner, car son potager en donnait...trop.
Quand vous écrivez bien des conversations, c'est gentil aussi.
La gentillesse comme defaut, ça me fait aussi penser aux gens qui te disent seulement '' tu es très jolie'' ou assimilé, et ensuite :
-1/ ne te disent rien d'autre d'intéressant, asphyxie mentale, point stop à ''tu es jolie''
-2/ en déduisent des flatteries qui vont détruire le cours de ton destin : assieds-toi à côté de moi, etc.
Mais il y a heureusement des gentillesses hors visu. Il y a quelques années, une dame alignait au bord de la route des navets à donner, car son potager en donnait...trop.
Quand vous écrivez bien des conversations, c'est gentil aussi.
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Esprit libre a écrit:
Déjà il y a une énorme différence entre ce qui est juste et ce qui est gentil.
Oh, je n'avais pas vu ta réponse, bonjour.^^
C'est vrai que justice et gentillesse sont des termes différents, tu poses la question de l'intention dans ton propos et c'est peut-être une des différences entre justice et gentillesse. Dans quelle intention va-t-on vers l'autre, est-on gentil avec, etc. ? Et cela rejoint directement les premières questions de la personne qui a ouvert le sujet. Etre gentil par éducation, spontanément, parce que c'est plus agréable ainsi, par croyance, par peur...
J'amenais la question de la justice parce que c'est une question qui nous concerne tous et qui se réfléchit dans un équilibre collectif, et pas seulement à échelle individuelle.
Esprit libre a écrit:
Tu ne sembles pas avoir compris ma phrase qui souligné explicitement mon avis sur la question qui en a conclu à mon message, à savoir : "La gentillesse est un don".
À te lire, pour toi c'est un échange donc c'est logique que tu ais mal interprété mes propos.
Pour reprendre ton exemple, cette personne qui a faim, si c'est sur du court terme je lui donne du poisson uniquement, pas la peine de lui apprendre à pêcher si elle n'en aura pas besoin. Si c'est du long terme, là je peut lui apprendre à pêcher pour qu'elle puisse subvenir à ces besoins. Mais dans les deux cas je n'attend rien d'elle, c'est ce qu'on appelle "l'altruisme". Je l'aide uniquement par gentillesse sans arrières pensées, que ce soit des retours de cette personnes, des applaudissements d'un public ou même une estime de ma personne en évolution. C'est pour cela que je parle de "don".
Non, pour moi la gentillesse n'est pas un échange, je te rejoins tout à fait sur le fait qu'elle est un don.
En cela je comprends ton "on n'est jamais trop gentil" mais je ne suis pas d'accord avec toi car le "trop" est signifiant et c'est sur le "trop" que je vois une limite.
Ce que j'ai écrit, ce n'est pas que la gentillesse est un échange mais qu'elle n'existe que dans la réciprocité.
Parce que par définition, on n'est pas gentil tout seul, on est gentil dans l'interaction avec l'autre (j'étends l'autre au vivant en général).
Tu dis qu'il n'y a pas de gens trop gentils, seulement des gens qui ne savent pas recevoir le don.
J'ai proposé une nuance : peut-être que s'ils ne le reçoivent pas, c'est que les conditions ne sont pas réunies pour qu'ils puissent le recevoir. Peut-être veulent-ils mais ne peuvent-ils pas, et de mon point de vue, cette question concerne autant le donneur que le receveur, en gros c'est aussi au donneur de se remettre en question.
Esprit libre a écrit:Après dans ton exemple, tu pousses le bouchon plus loin que l'on a l'occasion de le pousser.
Pour quelqu'un qui utilise des métaphores avec la pêche et le poisson, cela va sans dire.
Esprit libre a écrit:la gentillesse, aussi belle soit elle, a des limites chez nous tous, qui différe d'une personne à une autre. En est elle moins pure pour autant ?
On ne peut pas analyser les gens afin de répondre exactement à leurs besoins, nous ne sommes pas les esclaves des uns et des autres. De toutes façons, on est trop nombreux. Lorsque c'est des proches, ça me semble logique de le faire ou même avec certaines personnes dans des situations exceptionnelles. Pour le reste, on serra forcément obligé de s'arrêter aux premières impressions. Le but de la gentillesse étant d'apporter du positif dans la vie de l'autre et non de sauver sa vie.
Je comprends ta vision des choses et je suis désolée si je t'ai heurtée, je ne remettais pas en question la pureté de ta gentillesse.
Ce que je pointe, c'est le "trop". On n'est jamais trop gentil, je comprends ce que tu veux dire dans ta manière de voir les choses.
De mon point de vue s'il y a "trop", il y a un risque de déséquilibre et c'est peut-être une piste pour la personne qui a ouvert le sujet.
Cela rejoint aussi les interventions qui évoquent le bouquin "Cessez d'être gentils, soyez vrais".
Quant à "apporter du positif dans la vie de l'autre", c'est bien de cela que je parle lorsque je questionne le fait d'être juste ou pas.
C'est la limite aux premières impressions dont tu parles et auxquelles tu te fies. Encore une fois je comprends très bien ta réflexion et ce qui la sous-tend, la mienne est différente car elle ne s'attache pas aux comportements mais à ce qui les motive.
Mon but n'est ni d'apporter du positif dans la vie de l'autre, ni de sauver sa vie, mais d'échanger avec lui. On me dit souvent que je suis quelqu'un de gentil, moi je ne suis pas sûre de savoir ce que ça veut dire (l'échantillon des réponses ici confirme que ça peut être pas mal de choses), j'aime les gens et échanger avec eux, gens-tille alors peut-être , le reste...
Je dirais que la gentillesse est plus une qualité qu'un défaut a priori (puisque c'est la question posée) et que ce qui est un défaut (au sens "ce qui fait défaut"), c'est le manque d'adéquation avec soi, l'autre, l'ensemble.
Dernière édition par Basilice le Dim 10 Mai 2020 - 12:45, édité 3 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Esprit libre a écrit:
Sans parler de ceux qui pensaient que l'abolition de l'esclavage était "radical".
Oui, "abolir" c'est radical.
Et être radical, ce n'est pas pareil qu'être manichéen.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Esprit libre a écrit:
Je ne vois rien de gentil à sourire à quelqu'un qui dit qu'il veut se suicider, je ne vois que de la stupidité ou de la perversité.
Je parle de vraie gentillesse, pas de politesse, convenance, maladresse etc.
Bon, je vais encore pousser le bouchon je crois.^^
Il peut y avoir de la bêtise et de la perversité derrière cet acte, mais pour moi il peut y avoir plein d'autres choses.
Un manque de conscience de la situation ou du déni, de la gêne/de l'embarras, de l'impuissance, du désespoir (sourire peut être une défense)...
C'est pourquoi j'ajoutais avec humour que se soucier du sort d'une personne qui dit vouloir se suicider, c'est gentil, quand bien même la réaction est inappropriée.
Il y a des personnes qui ne peuvent pas recevoir cela, "je veux me suicider", ce sont leurs limites (à l'instant T ou plus durablement). Je trouve cela terrible pour la personne qui se retrouve seule avec son "je veux me suicider", et je comprends aussi la personne en face qui ne peut pas recevoir cette confidence.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
espérance a écrit:
Si j'ai malgré tout insisté sur le fait qu'il y avait de la grandeur dans ce principe bouddhiste, c'est que je suis bien consciente de la complexité du sujet. Pour ce qui concerne l'alimentation, il y a des végétariens, des végétaliens, des gens qui mangent de tout comme moi. Je suis pleine de compréhension pour tous, et d'ailleurs c'est sans importance. Je ne m'étendrai pas sur le sujet de ce qu'on appelle la "légitime défense", je voudrais simplement dire qu'il est extrêmement délicat.
Je le trouve délicat aussi, ce sujet.
Et je vais y aller à la hache parce que c'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentil, et que j'ai envie d'être gentille (précautions oratoires on).
L'individu est un ensemble qui comprend le corps physique et psychique. Quand l'intégrité physique et psychique est attaquée, quand violence est faite au corps physique et psychique, il y a nécessité de (se) défendre pour préserver cette intégrité. C'est une défense du vivant.
Je comprends l'éthique radicale selon laquelle il faudrait abolir toute violence, et j'ai du mal à faire coincider cette éthique avec le renoncement volontaire à la légitime défense, qui de mon point de vue est plus de l'ordre de l'agressivité que de la violence.
Mais il y a sûrement plein d'éléments que je n'ai pas, j'espère que les bouddhistes ou ceux qui connaissent mieux les amèneront, en attendant je réponds avec ce que je sais.
Je trouverais violent envers moi-même et les autres de ne pas défendre ma vie ou celle d'autrui si elle est menacée et très concrètement, je m'en sais incapable vu que lorsque c'est arrivé, j'ai foncé dans le tas.
Laisser faire, c'est une forme d'indifférence que je trouve violente.
Faire corps avec l'agressivité est le mieux que j'ai trouvé à faire pour limiter le risque de basculement dans la violence.
Ma dernière discussion avec des végétaliens : ils disent que si un jour ils doivent manger des individus pour vivre, ils le feront, et que pour le moment ils n'en ont pas besoin donc ils n'en mangent pas (et ne participent pas à leur exploitation). Nous partageons l'idée selon laquelle protéger la vie ne passe pas forcément par le fait d'abolir toute violence.
Respecter profondément le vivant, dans les actes cela implique que j'en prenne soin, que je le protège, que je le défende (et pourquoi pas en laissant les araignées en vie s'il n'y a pas nécessité de les tuer, sans pour autant me faire d'illusions : elles mourront d'une manière ou d'une autre.)
Un extrait qui résume bien ma pensée :
"La violence est une attaque contre le lien. Elle est symbolicide et désubjectivante. Elle est (...) déstructurante et meurtrière même si elle ne se manifeste que par des mots. Qu’elle soit physique, psychique ou sexuelle, la violence est intrusive et porte atteinte à l’intégrité de l’autre.
(...)
L’agressivité vise à restaurer un lien désavoué. Elle interpelle, convoque, provoque l’autre. C’est une forme d’appel, une tentative de surmonter les impasses à la parole en conflictualisant la relation, de dire ce qui ne peut se dire autrement et espérer être entendu. Certains comportements dits « violents » correspondent ainsi à une agressivité." (article de Pierre Benghozi)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Pas tout lu, pas le temps.
Peut-être un chemin de réflexion a contrario : "La méchanceté est-elle une qualité ?"
À mettre en regard du "sentiment de culpabilité" (une merde douloureuse sans objet et contreproductive) opposé au "sentiment de responsabilité" (une nécessité éthique incontournable, sauf cas de force majeure).
Dans cette étape de ma vie, c'est ce que je commence à percevoir plus clairement puisque je viens (sur le tard Chuna !) de rompre profondément avec la culpabilité. Quel bonheur !
Le film de Rohmer "Ma nuit chez Maud" (1969) peut aider à avancer.
Il montre efficacement qu'un bien ultime et partagé par tous les protagonistes est généré par une manipulation initiale odieuse.
En complément, il aborde très frontalement la responsabilité profonde de l’Église catholique dans l'inspiration d'une culture (civilisation ?) profondément culpabilisante.
Pour que les croyants sincères ne se méprennent pas sur mes intentions, "L'Évangile selon saint Matthieu" de Pasolini (1964) explique fort bien la dérive entre la philosophie chrétienne profonde et son usage par la "secte qui a réussi".
Pour info :
Je voue une haine sans limite au Vatican (hier, aujourd'hui et à jamais). Il a "installé" à l'intérieur de moi (de nous) la culpabilité comme mode de fonctionnement. J'en ai tant souffert. (dédicace à Petitagore)
Peut-être un chemin de réflexion a contrario : "La méchanceté est-elle une qualité ?"
À mettre en regard du "sentiment de culpabilité" (une merde douloureuse sans objet et contreproductive) opposé au "sentiment de responsabilité" (une nécessité éthique incontournable, sauf cas de force majeure).
Dans cette étape de ma vie, c'est ce que je commence à percevoir plus clairement puisque je viens (sur le tard Chuna !) de rompre profondément avec la culpabilité. Quel bonheur !
Le film de Rohmer "Ma nuit chez Maud" (1969) peut aider à avancer.
Il montre efficacement qu'un bien ultime et partagé par tous les protagonistes est généré par une manipulation initiale odieuse.
En complément, il aborde très frontalement la responsabilité profonde de l’Église catholique dans l'inspiration d'une culture (civilisation ?) profondément culpabilisante.
Pour que les croyants sincères ne se méprennent pas sur mes intentions, "L'Évangile selon saint Matthieu" de Pasolini (1964) explique fort bien la dérive entre la philosophie chrétienne profonde et son usage par la "secte qui a réussi".
Pour info :
Je voue une haine sans limite au Vatican (hier, aujourd'hui et à jamais). Il a "installé" à l'intérieur de moi (de nous) la culpabilité comme mode de fonctionnement. J'en ai tant souffert. (dédicace à Petitagore)
Confiteor- Messages : 9150
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Je plussoie Confiteor ! je radote
Et pour faire la différence entre faute et responsabilité, la faute /culpabilité se conjugue au passé, la responsabilité (ce qu'on va en faire) au présent.
Et pour faire la différence entre faute et responsabilité, la faute /culpabilité se conjugue au passé, la responsabilité (ce qu'on va en faire) au présent.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Il y a aussi le fameux «ne soyez pas gentils, soyez vrais».
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
oui, siamois.
La vraie gentillesse, elle n'attend pas de retour, elle se réjouit d'en obtenir mais elle n'exige rien. Si la gentillesse a pour but conscient ou inconscient de rendre l'autre redevable, c'est du chantage affectif.. pas la même histoire du tout car il ne s'agit pas alors de gentillesse dépourvue donc de mauvaises intentions mais bien une tentative d'objetiser l'autre, de le rendre dépendant, ou d'obtenir son amour ou sa reconnaissance bref, de le manipuler.
La vraie gentillesse, elle n'attend pas de retour, elle se réjouit d'en obtenir mais elle n'exige rien. Si la gentillesse a pour but conscient ou inconscient de rendre l'autre redevable, c'est du chantage affectif.. pas la même histoire du tout car il ne s'agit pas alors de gentillesse dépourvue donc de mauvaises intentions mais bien une tentative d'objetiser l'autre, de le rendre dépendant, ou d'obtenir son amour ou sa reconnaissance bref, de le manipuler.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
+1 (je me rattrape ...)
'tain je vais finir par pécho sur ce forum
'tain je vais finir par pécho sur ce forum
Confiteor- Messages : 9150
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Confiteor a écrit:+1 (je me rattrape ...)
'tain je vais finir par pécho sur ce forum
attends, j'essaie.
Boaf...t'es incorruptible, rangé des voitures, définitivement perdu pour la cause et le pire, c'est que t'es heureux
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Hirondelle78 a écrit:oui, siamois.
La vraie gentillesse, elle n'attend pas de retour, elle se réjouit d'en obtenir mais elle n'exige rien. Si la gentillesse a pour but conscient ou inconscient de rendre l'autre redevable, c'est du chantage affectif.. pas la même histoire du tout car il ne s'agit pas alors de gentillesse dépourvue donc de mauvaises intentions mais bien une tentative d'objetiser l'autre, de le rendre dépendant, ou d'obtenir son amour ou sa reconnaissance bref, de le manipuler.
C'est aussi tout le problème d'offrir à quelqu'un les moyens de subvenir à ses addictions : alcool, tabac ou autre.
Ne pas céder à ses demandes c'est certainement plus gentil sur le long terme.
Si on sait qu'une personne veut en tuer une autre, doit-on laisser le crime être commis ? Pour moi c'est non. Je ne fournirai pas à quelqu'un le moyen de tuer une autre personne sauf si j'en ai moi-même envie.
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Basilice :
"Ils (les végétaliens) disent que si un jour ils doivent manger des individus pour vivre ils le feront".
Cela demande explication. Je suppose qu'il s'agit d'un langage imagé, car cela paraît quand même énorme, ou bien que c'est à prendre dans le sens d'individus du genre animal. On se demande, concernant les humains, si la chose n'est pas arrivée dans les camps nazis, où on avait remarqué que les détenus chargés d'un service auprès de cadavres semblaient mieux nourris que les autres ...
"Ils (les végétaliens) disent que si un jour ils doivent manger des individus pour vivre ils le feront".
Cela demande explication. Je suppose qu'il s'agit d'un langage imagé, car cela paraît quand même énorme, ou bien que c'est à prendre dans le sens d'individus du genre animal. On se demande, concernant les humains, si la chose n'est pas arrivée dans les camps nazis, où on avait remarqué que les détenus chargés d'un service auprès de cadavres semblaient mieux nourris que les autres ...
espérance- Messages : 1120
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
espérance a écrit:Basilice :
"Ils (les végétaliens) disent que si un jour ils doivent manger des individus pour vivre ils le feront".
Cela demande explication. Je suppose qu'il s'agit d'un langage imagé, car cela paraît quand même énorme, ou bien que c'est à prendre dans le sens d'individus du genre animal.
Oui c'est ça : si cela leur est nécessaire un jour ils mangeront des animaux mais tant que ça ne l'est pas, ils ne le font pas.
(Les animaux sont des individus, des êtres vivants, mais pas des personnes ni des êtres humains).
espérance a écrit:On se demande, concernant les humains, si la chose n'est pas arrivée dans les camps nazis, où on avait remarqué que les détenus chargés d'un service auprès de cadavres semblaient mieux nourris que les autres ...
L'anthropophagie fait partie des grands tabous et interdits fondamentaux (et tant mieux) mais elle a existé et elle existe.
Dernière édition par Basilice le Lun 11 Mai 2020 - 11:22, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
siamois93 a écrit:
Si on sait qu'une personne veut en tuer une autre, doit-on laisser le crime être commis ? Pour moi c'est non. Je ne fournirai pas à quelqu'un le moyen de tuer une autre personne sauf si j'en ai moi-même envie.
Je crois que tu mélanges la gentillesse ou la générosité avec la responsabilité qui incombe à tous, dont celle de ne pas faire à l'autre ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.
Donc, bien sûr que NON, il n'y a aucune gentillesse à conforter autrui qui ferait quelque chose que tu juges mauvais et encore moins à lui faire faire ce que toi même rêverais de faire mais que tu ne ferais pas car tu saurais être criminel.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Quel rapport avec la responsabilité stp ? Je ne te suis pas.
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
"C'est aussi tout le problème d'offrir à quelqu'un les moyens de subvenir à ses addictions : alcool, tabac ou autre.
Ne pas céder à ses demandes c'est certainement plus gentil sur le long terme."
ne pas céder au chantage affectif ce n'est pas une histoire d'être "gentil" ou pas.
ne pas céder au chantage affectif c'est une question de responsabilité, laisser à l'autre la sienne, refuser de la porter à sa place afin de ne pas l'infantiliser pour in fine le contrôler.
Si tu cèdes, tu es aussi responsable que celui qui veut que tu cèdes à ses demandes.
Est ce un peu plus clair à tes yeux ?
Ne pas céder à ses demandes c'est certainement plus gentil sur le long terme."
ne pas céder au chantage affectif ce n'est pas une histoire d'être "gentil" ou pas.
ne pas céder au chantage affectif c'est une question de responsabilité, laisser à l'autre la sienne, refuser de la porter à sa place afin de ne pas l'infantiliser pour in fine le contrôler.
Si tu cèdes, tu es aussi responsable que celui qui veut que tu cèdes à ses demandes.
Est ce un peu plus clair à tes yeux ?
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Confiteor a écrit:À mettre en regard du "sentiment de culpabilité" (une merde douloureuse sans objet et contreproductive) opposé au "sentiment de responsabilité" (une nécessité éthique incontournable, sauf cas de force majeure).
"Une merde douloureuse sans objet et contreproductive".
Je trouve que le sentiment de culpabilité a une utilité.
Il exprime une conscience de l'autre, de sa demande, ses besoins, son désir...
C'est la base des relations et oui ça peut être douloureux mais une relation, elle est nécessairement conflictuelle (au sens psychanalytique du terme).
La culpabilité est la marque du conflit, elle peut servir à repérer des choses.
Mais oui, il est important de dépasser ce sentiment pour pouvoir prendre sa responsabilité.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Je précise, trop elliptique.
De mon point de vue la culpabilité ne sert à rien, elle est toujours nocive.
1 - Souffrir de ses insuffisances dans passé ne change pas le passé pour un brin.
2 - Examiner le passé au calme et sans être bouleversés par ses émotion afin de ne pas rester enfermé dans un système défaillant est pas possible seulement si on n'est pas envahi par la culpabilité. L'émotion est mauvaise conseillère.
3 - L'exercice de sa responsabilité se déroule dans le présent et l'avenir. Non dans le passé. On est d'autant plus libre de l'exercer qu'on n'est pas pollué par un merdier émotionnel (la culpabilité, entre autres).
De mon point de vue la culpabilité ne sert à rien, elle est toujours nocive.
1 - Souffrir de ses insuffisances dans passé ne change pas le passé pour un brin.
2 - Examiner le passé au calme et sans être bouleversés par ses émotion afin de ne pas rester enfermé dans un système défaillant est pas possible seulement si on n'est pas envahi par la culpabilité. L'émotion est mauvaise conseillère.
3 - L'exercice de sa responsabilité se déroule dans le présent et l'avenir. Non dans le passé. On est d'autant plus libre de l'exercer qu'on n'est pas pollué par un merdier émotionnel (la culpabilité, entre autres).
Confiteor- Messages : 9150
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
La culpabilité, c'est de la merde, ça n'a d'utilité que pour désigner un coupable lorsqu'il y a un préjudice réparable et que le coupable et la victime consentent tous deux à y accorder la juste valeur.
Quand une faute a été commise, qu'un coupable a été nommé, alors au coupable et à la victime de décider ce qu'ils vont en faire maintenant. ça, c'est leur responsabilité.
S'ils la ruminent, s'ils tentent de la marchander.. ou s'ils en acceptent chacun leur part. action/réaction.
Au fond, la colère et l'incapacité de pardonner ne rongent que soi.
Une relation n'est pas conflictuelle, ça c'est la définition d'un rapport de force nuisible.
Une relation basée sur la culpabilité est une relation toxique alimentée par les deux.
Il suffit qu'un seul cède sans attente de reconnaissance, qu'un seul pardonne pour que la relation perde sa nocivité.
Quand une faute a été commise, qu'un coupable a été nommé, alors au coupable et à la victime de décider ce qu'ils vont en faire maintenant. ça, c'est leur responsabilité.
S'ils la ruminent, s'ils tentent de la marchander.. ou s'ils en acceptent chacun leur part. action/réaction.
Au fond, la colère et l'incapacité de pardonner ne rongent que soi.
Une relation n'est pas conflictuelle, ça c'est la définition d'un rapport de force nuisible.
Une relation basée sur la culpabilité est une relation toxique alimentée par les deux.
Il suffit qu'un seul cède sans attente de reconnaissance, qu'un seul pardonne pour que la relation perde sa nocivité.
Invité- Invité
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Tu viens de prononcer un TRÈS gros mot : "Ruminer".
La culpabilité est son moteur principal "Si j'avais été moins con (ceci/cela) j'aurais ...". Sauf que c'est dans le passé et c'est stérile puisqu'on ne le changera pas ainsi.
Ce qui importe ce sont les leçons du passé. Celle qu'on pourra tirer d'autant plus lucidement qu'on ne boucle pas sur ses "fautes" (arg !) antérieures. Ce qui importe c'est de ne pas les reproduire, c'est ça la responsabilité. Or elle est inhibé par l'émotion de la culpabilité, on est alors débordé dans le présent.
Les conséquences seront un échec dont on se sentira coupable à l'avenir. C'est sans fin.
La première étape pour moi fut d'accepter mes insuffisances. Accessoirement il est utile d'en comprendre les causes profondes, mais faut pas tourner en boucle là-dessus, ça ne règle rien. Je le sais désormais.
Seul usage de cette démarche : comprendre afin de l'accepter qu'il est inéluctable. Je suis défaillant puisque ainsi ai-je été construit dans ma structure principale durant mon enfance. Et ma vie d'adulte a modulé ce squelette initial mais ne saurait le modifier profondément.
La culpabilité est son moteur principal "Si j'avais été moins con (ceci/cela) j'aurais ...". Sauf que c'est dans le passé et c'est stérile puisqu'on ne le changera pas ainsi.
Ce qui importe ce sont les leçons du passé. Celle qu'on pourra tirer d'autant plus lucidement qu'on ne boucle pas sur ses "fautes" (arg !) antérieures. Ce qui importe c'est de ne pas les reproduire, c'est ça la responsabilité. Or elle est inhibé par l'émotion de la culpabilité, on est alors débordé dans le présent.
Les conséquences seront un échec dont on se sentira coupable à l'avenir. C'est sans fin.
La première étape pour moi fut d'accepter mes insuffisances. Accessoirement il est utile d'en comprendre les causes profondes, mais faut pas tourner en boucle là-dessus, ça ne règle rien. Je le sais désormais.
Seul usage de cette démarche : comprendre afin de l'accepter qu'il est inéluctable. Je suis défaillant puisque ainsi ai-je été construit dans ma structure principale durant mon enfance. Et ma vie d'adulte a modulé ce squelette initial mais ne saurait le modifier profondément.
Confiteor- Messages : 9150
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
siamois93 a écrit:
C'est aussi tout le problème d'offrir à quelqu'un les moyens de subvenir à ses addictions : alcool, tabac ou autre.
Ne pas céder à ses demandes c'est certainement plus gentil sur le long terme.
Ce que je trouve problématique, c'est d'encourager des transgressions.
Ce ne sont pas seulement des questions personnelles, individuelles, ce sont aussi des questions institutionnelles.
S'il est institué que le tabac est légal, je n'encourage pas de transgression en allant acheter des cigarettes à quelqu'un qui me les demande.
Par contre, est-ce que je suis d'accord pour répondre à cette demande ? Est-ce que derrière cette demande, il n'y a pas un désir autre ? (l'autre sera finalement plus rassuré si je refuse, par exemple)
Je ne saurais pas répondre de façon catégorique, je pense que cela dépend du contexte, de la relation que j'ai avec la personne, des enjeux, du sens que cela peut avoir d'agir de telle ou telle façon.
Il y a des questions très "pratiques" aussi. Je vais me poser la question du danger pour l'autre.
Quelqu'un qui est addict et qui n'a pas sa dose peut être en réel danger si je l'empêche d'y accéder, par exemple.
Il y a le chantage affectif et il y a l'expression d'une souffrance qui est à apaiser.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Hirondelle78 a écrit:La culpabilité, c'est de la merde, ça n'a d'utilité que pour désigner un coupable lorsqu'il y a un préjudice réparable et que le coupable et la victime consentent tous deux à y accorder la juste valeur.
Quand une faute a été commise, qu'un coupable a été nommé, alors au coupable et à la victime de décider ce qu'ils vont en faire maintenant. ça, c'est leur responsabilité.
S'ils la ruminent, s'ils tentent de la marchander.. ou s'ils en acceptent chacun leur part. action/réaction.
Au fond, la colère et l'incapacité de pardonner ne rongent que soi.
Une relation n'est pas conflictuelle, ça c'est la définition d'un rapport de force nuisible.
Une relation basée sur la culpabilité est une relation toxique alimentée par les deux.
Il suffit qu'un seul cède sans attente de reconnaissance, qu'un seul pardonne pour que la relation perde sa nocivité.
Oulà oulààà, il y a méprise !
J'ai précisé que je parlais de conflit au sens psychanalytique du terme, ça n'a rien à voir avec le rapport de force qui est destructeur car précisément il ne permet pas le conflit.
"Une relation est conflictuelle", par exemple, cela s'exprime dans le dialogue, quand chacun dit son désir (différent) et que le dialogue permet de trouver une issue créative pour continuer la relation et qu'elle soit équilibrée.
Pour la culpabilité c'est pareil, je parlais de sentiment de culpabilité qui survient de façon énigmatique (c'est-à-dire quand je n'ai rien fait de coupable).
Je ne parlais pas de culpabilité réelle.
Pour le pardon, nous en avons déjà parlé sur un autre fil je crois.
J'utilise rarement ce mot tout simplement car je le trouve trop connoté.
Il est relié à "faute" et je préfère parler d'erreur, qui me semble moins "dramatique".
Mais si je dois employer ce mot, alors oui bien sûr, pardonner est un bon moyen d'amener la relation sur un terrain "sain".
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: La gentillesse est-elle un vilain défaut ?
Confiteor a écrit: Je suis défaillant puisque ainsi ai-je été construit dans ma structure principale durant mon enfance. Et ma vie d'adulte a modulé ce squelette initial mais ne saurait le modifier profondément.
Je ne saurais, contrairement à toi, expliquer la culpabilité que j'ai eu à combattre très longtemps par mon enfance ni même par un évènement extérieur.
C'est cette absence de cause, qui m'a amenée souvent à me raconter une histoire, comme pour tenter de légitimer une culpabilité dont j'étais incapable d'identifier l'origine. J'ai cherché longtemps l'origine.
Je ne dis pas que c'est le cas pour toi et que tu te sois raconté une histoire pour la légitimer mais la culpabilité a-t-elle vraiment besoin d'une raison, d'une origine pour qu'on en soit prisonnier ? Je me suis longtemps interrogée.
Après, c'est vrai, je suis catho sympathisante bien plus que pratiquante et il est clair comme tu le soulignais que la culpabilité est très présente dans la tradition judéo-chrétienne...
@basilice pardon pour le malentendu. J'ai mal interprété.
Invité- Invité
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