Help : sentiment d'inconséquence/d'imposture

Bonjour,

Vous est-il arrivé de vous sentir inconséquent ?

J'ai toujours eu du mal dans mes relations sociales, et pourtant je me force, je veux être en lien! Mais mes relations ne se créent qu'au prix d'énormes efforts qui, souvent, m'éloignent du moi profond (si il existe). J'ai l'impression que mon/mes faux self a totalement pris le dessus, au point que je ne suis qu'un mensonge. Les gens le sentent et s'éloignent de moi (mais ce n'est pas de leur faute : en étant fuyant pour ne pas que mon imposture soit mise à jour, je les repousse).

Au niveau professionnel, c'est la même chose, j'ai réussi à avoir des boulots plutôt qualifiés et reconnus, mais je me suis toujours débrouillé pour y arriver sans vraiment faire d'efforts (je ne sais pas faire), et par conséquent, en devant camoufler en permanence le fait qu'au fond, je ne suis pas vraiment compétent ni motivé. Et à chaque fois, j'ai fini par arrêter.

En ce moment j'ai l'impression d'être avec ma copine pour qu'elle me donne de l'amour, et non pas par amour véritable. Elle y croit vraiment et moi je n'y croit plus, j'ai l'impression de m'être menti à moi-même, et donc aussi à elle, sur mes sentiments, pour recevoir son amour.

Je me sens vide, totalement inconséquent, et j'ai l'impression de manipuler les gens en leur faisant croire que je suis ce que je ne suis pas pour recevoir un peu d'amour. J'ai l'impression d'être un monstre, même si j'aime profondément les gens et même si je suis aussi un Bisounours écorché par la cruauté du monde.

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment, et comment lutter contre ? Peut-on s'en sortir ?

Help !

salut
déjà premier conseil : arrête de culpabiliser, ce n'est pas de ta faute et ca ne t'aidera en rien. Le faux-self est le propre de bons nombres de HPI. J'ai fait un burn out il y a deux ans car j'étais comme toi à côté de ma vie! de l'exterieur ma vie était parfaite... un boulot d'inge bien payé, un mec beau sympa intelligent, deux enfants, la grande maison... mais une vie horrible de l'interieur car elle ne me ressemblait pas. Il faut assumer ce que tu es, QUI tu es , avec tes singularités, tes gouts et tes envies.
J'ai découvert le Reiki il y a deux ans et je le pratique au quotidien, ca me fait un bien fou, ca m'aide à me reconnecter avec ma vraie nature, mon vrai MOI.
J'en ai même fait mon métier pour aider les autres.
Ne te prends pas trop la tête et essaye d'être toi-même, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Pour cela, projette toi dans dix ans... tu te vois faire quoi et avec qui? ca t'aidera à connaitre tes vrais désirs
bon courage...

Hum... Je ressens ce que tu ressens très souvent, surtout au niveau professionnel. Concernant les relations amicales, c'est plus simple : j'ai deux ou trois amis véritables, avec lesquels je suis "vraiment moi-même"... Pour les autres relations, surtout les plus superficielles, je ne fais pas pas d'effort. On doit me trouver distant, très introverti, pas franchement sympathique, mais c'est pas grave. Faire semblait d'être quelqu'un que je ne suis pas (ouvert, sociable, friendly....) c'est trop coûteux. Résultat, au moins sur ce plan, je ne souffre plus comme il y a 15 ou 20 ans...

Salut et merci pour vos réponses.

Je comprends bien, intellectuellement, que la clef est de m'assumer.
Mais je n'y arrive pas, car je ne me connais plus.
Et je sais que pour me connaitre il faudrait passer par une phase plus ou moins longue de sollitude.
Or la sollitude me terrorise au plus haut point.

Nikko76 et Valou31, vous semblez tous les deux avoir réussi à vous assumer plus, à vous rapprocher de vous même et à accepter que cela implique d'avoir moins de relations....

Est-ce que vous pouvez me dire comment vous vous y êtes pris?

Merci!

Salut Ben, attention mon gars je crois être très très proche de toi en terme de questionnement. Ce si gros copié collé intellectuel me ramène à mes conclusions ( très largement abordées avec 4 psy tous aussi nuls les uns que les autres) l’intellect est un plaisir si intense que l’on croit que c’est un ami. Que néni. J’ai compris que nous étions des etres doues d’emotion, pour ne pas dire d’amour. Ce faux self, je l’appelle inihibition. Je cherche aussi et je crois que si nous avons fait ces efforts ( d’abord avec notre famille, le boulots on faire autrement) c’est qu’on y trouvais le réconfort que l’on avais nul part ailleurs... alors ne tombe pas si vite dans ce qui peut te sembler être des réponses.

Salut kouignaman,
Je ne vois pas vraiment de réponses dans ce que j'ai écrit, et au contraire j'ai plutôt l'impression de tomber dans des questions sans fin...
Mais je te rejoins sur l'intellect, dont j'ai appris à me méfier.
Et d'ailleurs, c'est en le faisant taire via des retraites de méditation que j'ai le plus progressé sur moi.
Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'en en sortant, notamment car ce sont des périodes où les stimuli extérieurs sont réduits au minimum et où on se centre sur soi, ou l'on a pas besoin de porter des masques pendant un temps long....
A ces occasions j'ai eu la sensation de m'autoriser, enfin, à être moi..... Mais le naturel revient au galop...

Personnellement, je ne gère plus rien ... C'eF une détresse