J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Bonjour !
L’écriture n’est pas du tout mon domaine à la base, mais j’ai commencé à écrire un peu par hasard des textes un peu comiques, j’y ai pris goût et j’ai commencé à écrire une « vraie » nouvelle. À l’heure actuelle il y a environ 10 chapitres, je vous préviens que je ne suis pas écrivain, ce n’est pas mon métier, je voulais juste faire quelque chose de drôle, voyez ça comme un hobby du moment.
C’est vraiment du nawak absurde, les premiers chapitres (jusqu’au trois inclus) sont largement les plus mauvais.
J’insiste, ils sont mauvais par rapport à la suite, je ne veux surtout pas vous commander mais si vous me laissez une chance, attendez au moins le chapitre 4 pour vous faire un avis. À vrai dire les premiers chapitres ne sont même pas comiques particulièrement. Je précise aussi que rien n’est sérieux, tout est à l’avenant, c’est vraiment pour faire rire (après est-ce que c’est réussi c’est une autre question).
Ça commence au post suivant, merci d’avance de vos futures critiques, ne lésinez pas sur la critique, je ne me vexe pas au contraire ! Si vous trouvez que c’est de la grosse merde et que je devrais arrêter le massacre, allez-y !
Voilà j’ai pris suffisamment de pincettes, bonne lecture !
L’écriture n’est pas du tout mon domaine à la base, mais j’ai commencé à écrire un peu par hasard des textes un peu comiques, j’y ai pris goût et j’ai commencé à écrire une « vraie » nouvelle. À l’heure actuelle il y a environ 10 chapitres, je vous préviens que je ne suis pas écrivain, ce n’est pas mon métier, je voulais juste faire quelque chose de drôle, voyez ça comme un hobby du moment.
C’est vraiment du nawak absurde, les premiers chapitres (jusqu’au trois inclus) sont largement les plus mauvais.
J’insiste, ils sont mauvais par rapport à la suite, je ne veux surtout pas vous commander mais si vous me laissez une chance, attendez au moins le chapitre 4 pour vous faire un avis. À vrai dire les premiers chapitres ne sont même pas comiques particulièrement. Je précise aussi que rien n’est sérieux, tout est à l’avenant, c’est vraiment pour faire rire (après est-ce que c’est réussi c’est une autre question).
Ça commence au post suivant, merci d’avance de vos futures critiques, ne lésinez pas sur la critique, je ne me vexe pas au contraire ! Si vous trouvez que c’est de la grosse merde et que je devrais arrêter le massacre, allez-y !
Voilà j’ai pris suffisamment de pincettes, bonne lecture !
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chapitre 1: prologue
Au commencement du IVème millénaire du troisième âge, alors que le Maia corrompu de Morgoth, Zigûr comme le nomment les Hommes de Númenór, Sauron comme le nomment les elfes, dévastait la Terre du Milieu, la Fraternité de l’Anneau à peine formée se morcelait déjà. Boromir, fils de Denethor et descendant des princes de Dol Amroth, mourait des flèches d’un uruk-hai et le semi-homme porteur de l’anneau unique continuait son long voyage solitaire vers la montagne du Destin. Gandalf le gris n’était plus, les Hommes étaient divisés, les elfes reclus et les nains n’avaient ni roi ni royaume...
Six mille ans plus tard, dans notre monde actuel, Trisotin goûtait à la chair humaine pour la première fois de sa vie. Alors qu’il se lavait les pieds, il eut soudainement l’idée de jeter un grille-pain branché dans son bain pour se « chauffer les petons et que les peaux mortes aient meilleur goût ».
Trisotin pensait peu mais les rares éclairs de génie qui chahutaient son encéphale finissaient toujours par le conduire aux portes de la mort. Heureusement, Trisotin est un dur à cuire et après la coupure de quelques disjoncteurs et un coma de deux heures, il finit par se réveiller alors que l’eau qui débordait de son bain se déversait en cascade quatre étages plus bas dans une piscine qui deux heures auparavant servait encore de hall d’entrée.
Les quelques voisins qui n’avaient pas abandonné leur lutte contre l’expulsion de Trisotin étaient venu frapper à sa porte. Cette fois Trisotin devait quitter son squat pour de bon. Il prit une fourchette et vint piquer dans le mollet encore chaud de sa jambe droite. Du sang coulait le long de sa cheville alors qu’il goûtait enfin à la chair chaude de son triceps sural. Un délice.
C’était tout ce que Trisotin voulait et maintenant il était temps de partir. Trisotin rassembla son équipement dans le séjour: des fusils à pompe, des mitrailleuses, des uzis, des pistolets, des grenades, un bazooka, des mines, le salon ressemblait à un supermarché texan.
Quand Trisotin eut fini d’empaqueter son barda, il porta les quatre cent kilos d’équipement sur son dos, prit un grand élan et sauta par la fenêtre du quatrième étage. Environ quinze mètres plus bas, il vint s’écraser sur le toit d’un camion de livraison, se releva aussitôt et reprit sa route.
Trisotin est quelqu’un de solide: deux mètres cinquante pour cent-soixante kilos de muscle. Il s’était entraîné seul des années durant à la pratique de la MMA, il avait fini par battre des gorilles à main nue. Diagnostiqué débile mental depuis la naissance, il le portait sur son visage. Sa petite tête d’handicapé vissée sur son corps de bodybuilder, Trisotin faisait un drôle d’effet aux gens, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait passé son adolescence et sa jeune vie d’adulte à trisoter dans son coin. À l’âge de douze ans après que ses parent l’eurent abandonné, il alla s’installer dans une casse automobile désaffectée où il apprit seul les arts du combat, sa passion depuis petit. Il se mit aussi à la mécanique et retapa pendant des années une vieille jeep militaire.
Depuis la mode de breaking bad, les gangs du coin venaient se retrouver dans la casse pour régler leur compte et s’échanger de l’argent sale contre quelques kilos de drogue. Trisotin put se faire la main sur les petites frappes des gangs alentour et, à force de persévérance, avait rassemblé plus de quatre-cent kilos d’équipement militaire que les gangs se revendaient au noir.
La dernière grande passion de Trisotin était la musique. Dans sa casse, il était libre d’écouter les radios qu’il souhaitait surtout celles qui diffusaient son idole, johnny halliday.
Dans sa jeep blindée improvisée, il avait monté une véritable tourelle avec une mitrailleuse et un haut-parleur relié à un magnéto qui passait en boucle « allumer le feu » pendant qu’il s’exerçait à tirer sur des ennemis imaginaires. Toute son adolescence se résumait à ça, de longues journées à tourner avec sa jeep dans une casse en écoutant du johnny halliday.
Mais cet épisode de la vie de Trisotin était à présent révolu. Trisotin roulait avec sa jeep militaire blindée à plus de 180 km/h en contresens sur l’autoroute pour fuir la police prévenue de l’incident de la salle de bain et du camion de livraison.
Le temps était orageux et il pleuvait à verse. Il était quatre heures du matin et Trisotin ne voyait pas à plus de trois mètres devant lui.
Il enfonça son troisième barrage de police, et alors que johnny entamait le dernier couplet de « quelque chose de tenessee », Trisotin franchit la ligne d’arrêt d’urgence, défonça le rail de sécurité de la voie rapide, s’envola quelques mètres avant d’atterrir dans un champ de blé.
Il embraya et enfonça l’accélérateur, il ne savait pas où il allait. Les sirènes de police semblaient de plus en plus lointaines, personne n’avait été assez fou pour suivre Trisotin dans les champs.
« À certaines heures de la nuit
Quand le cœur de la ville s'est endormi
Il flotte un sentiment comme une envie
Oh, ce rêve en nous, avec ses mots à lui
Quelque chose de Tennessee »
Trisotin coupa quelques départementales et des champs de colza puis passa la 6ème vitesse et bifurqua sur une nationale qui avait le malheur de ne pas être strictement parallèle à la trajectoire de sa jeep. La nationale était déserte, Trisotin savait qu’il avait échappé à ses poursuivants. Il lâcha un « GNNNEUH » sonore.
« Quelque chose de Tennessee
Oh oui, Tennessee
Y a quelque chose en nous de Tennessee »
Même s’il ne peut pas le conceptualiser, Trisotin pourrait presque croire à l’œuvre du destin.
En effet, qui pourrait croire qu’il existe quelque part en ce monde un trisomique au corps de gorille qui par miracle et par folie a échappé à une dizaine de voitures de police à bord d’une jeep militaire blindée et tunée à presque 200km/h au petit matin sur une nationale déserte et en plein orage avec comme seul coéquipier une demi-tonne d’armes de guerre ?
Qui pourrait croire que sur cette même nationale, un éclair viendrait frapper la jeep de Trisotin et le téléporter six mille ans dans le passé quand le monde était empli de magie et que Sauron asseyait sa domination sur Arda ?
Qui pourrait croire que ce même éclair aurait pourvu la jeep d’un réservoir illimité d’essence, les armes de Trisotin de munitions illimitées et aurait ajouté un petit frigo à l’arrière de la jeep toujours rempli de barres protéinées et de bouteilles d’eau ?
C’est pourtant ce qui se passa.
Une fraction de seconde après l’éclair, Trisotin, qui de son point de vue n’avait senti qu’un flash lumineux et un bang sonore, se retrouva à 200km/h sur une petite route au nord des Montagnes Blanches, au sud de la Limlaith et de Fangorn, à l'est de l'Isen et à l'ouest de l'Anduin, au centre du royaume des Rohirrims: Le Rohan.
« Y a quelque chose en nous de Tennessee
Ouais, Tennessee
Y a quelque chose en nous de Tennessee »
La chanson de Johnny venait de se finir et il ne faisait pas encore jour dans la Terre du Milieu.
Chapitre 1: prologue
Au commencement du IVème millénaire du troisième âge, alors que le Maia corrompu de Morgoth, Zigûr comme le nomment les Hommes de Númenór, Sauron comme le nomment les elfes, dévastait la Terre du Milieu, la Fraternité de l’Anneau à peine formée se morcelait déjà. Boromir, fils de Denethor et descendant des princes de Dol Amroth, mourait des flèches d’un uruk-hai et le semi-homme porteur de l’anneau unique continuait son long voyage solitaire vers la montagne du Destin. Gandalf le gris n’était plus, les Hommes étaient divisés, les elfes reclus et les nains n’avaient ni roi ni royaume...
Six mille ans plus tard, dans notre monde actuel, Trisotin goûtait à la chair humaine pour la première fois de sa vie. Alors qu’il se lavait les pieds, il eut soudainement l’idée de jeter un grille-pain branché dans son bain pour se « chauffer les petons et que les peaux mortes aient meilleur goût ».
Trisotin pensait peu mais les rares éclairs de génie qui chahutaient son encéphale finissaient toujours par le conduire aux portes de la mort. Heureusement, Trisotin est un dur à cuire et après la coupure de quelques disjoncteurs et un coma de deux heures, il finit par se réveiller alors que l’eau qui débordait de son bain se déversait en cascade quatre étages plus bas dans une piscine qui deux heures auparavant servait encore de hall d’entrée.
Les quelques voisins qui n’avaient pas abandonné leur lutte contre l’expulsion de Trisotin étaient venu frapper à sa porte. Cette fois Trisotin devait quitter son squat pour de bon. Il prit une fourchette et vint piquer dans le mollet encore chaud de sa jambe droite. Du sang coulait le long de sa cheville alors qu’il goûtait enfin à la chair chaude de son triceps sural. Un délice.
C’était tout ce que Trisotin voulait et maintenant il était temps de partir. Trisotin rassembla son équipement dans le séjour: des fusils à pompe, des mitrailleuses, des uzis, des pistolets, des grenades, un bazooka, des mines, le salon ressemblait à un supermarché texan.
Quand Trisotin eut fini d’empaqueter son barda, il porta les quatre cent kilos d’équipement sur son dos, prit un grand élan et sauta par la fenêtre du quatrième étage. Environ quinze mètres plus bas, il vint s’écraser sur le toit d’un camion de livraison, se releva aussitôt et reprit sa route.
Trisotin est quelqu’un de solide: deux mètres cinquante pour cent-soixante kilos de muscle. Il s’était entraîné seul des années durant à la pratique de la MMA, il avait fini par battre des gorilles à main nue. Diagnostiqué débile mental depuis la naissance, il le portait sur son visage. Sa petite tête d’handicapé vissée sur son corps de bodybuilder, Trisotin faisait un drôle d’effet aux gens, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait passé son adolescence et sa jeune vie d’adulte à trisoter dans son coin. À l’âge de douze ans après que ses parent l’eurent abandonné, il alla s’installer dans une casse automobile désaffectée où il apprit seul les arts du combat, sa passion depuis petit. Il se mit aussi à la mécanique et retapa pendant des années une vieille jeep militaire.
Depuis la mode de breaking bad, les gangs du coin venaient se retrouver dans la casse pour régler leur compte et s’échanger de l’argent sale contre quelques kilos de drogue. Trisotin put se faire la main sur les petites frappes des gangs alentour et, à force de persévérance, avait rassemblé plus de quatre-cent kilos d’équipement militaire que les gangs se revendaient au noir.
La dernière grande passion de Trisotin était la musique. Dans sa casse, il était libre d’écouter les radios qu’il souhaitait surtout celles qui diffusaient son idole, johnny halliday.
Dans sa jeep blindée improvisée, il avait monté une véritable tourelle avec une mitrailleuse et un haut-parleur relié à un magnéto qui passait en boucle « allumer le feu » pendant qu’il s’exerçait à tirer sur des ennemis imaginaires. Toute son adolescence se résumait à ça, de longues journées à tourner avec sa jeep dans une casse en écoutant du johnny halliday.
Mais cet épisode de la vie de Trisotin était à présent révolu. Trisotin roulait avec sa jeep militaire blindée à plus de 180 km/h en contresens sur l’autoroute pour fuir la police prévenue de l’incident de la salle de bain et du camion de livraison.
Le temps était orageux et il pleuvait à verse. Il était quatre heures du matin et Trisotin ne voyait pas à plus de trois mètres devant lui.
Il enfonça son troisième barrage de police, et alors que johnny entamait le dernier couplet de « quelque chose de tenessee », Trisotin franchit la ligne d’arrêt d’urgence, défonça le rail de sécurité de la voie rapide, s’envola quelques mètres avant d’atterrir dans un champ de blé.
Il embraya et enfonça l’accélérateur, il ne savait pas où il allait. Les sirènes de police semblaient de plus en plus lointaines, personne n’avait été assez fou pour suivre Trisotin dans les champs.
« À certaines heures de la nuit
Quand le cœur de la ville s'est endormi
Il flotte un sentiment comme une envie
Oh, ce rêve en nous, avec ses mots à lui
Quelque chose de Tennessee »
Trisotin coupa quelques départementales et des champs de colza puis passa la 6ème vitesse et bifurqua sur une nationale qui avait le malheur de ne pas être strictement parallèle à la trajectoire de sa jeep. La nationale était déserte, Trisotin savait qu’il avait échappé à ses poursuivants. Il lâcha un « GNNNEUH » sonore.
« Quelque chose de Tennessee
Oh oui, Tennessee
Y a quelque chose en nous de Tennessee »
Même s’il ne peut pas le conceptualiser, Trisotin pourrait presque croire à l’œuvre du destin.
En effet, qui pourrait croire qu’il existe quelque part en ce monde un trisomique au corps de gorille qui par miracle et par folie a échappé à une dizaine de voitures de police à bord d’une jeep militaire blindée et tunée à presque 200km/h au petit matin sur une nationale déserte et en plein orage avec comme seul coéquipier une demi-tonne d’armes de guerre ?
Qui pourrait croire que sur cette même nationale, un éclair viendrait frapper la jeep de Trisotin et le téléporter six mille ans dans le passé quand le monde était empli de magie et que Sauron asseyait sa domination sur Arda ?
Qui pourrait croire que ce même éclair aurait pourvu la jeep d’un réservoir illimité d’essence, les armes de Trisotin de munitions illimitées et aurait ajouté un petit frigo à l’arrière de la jeep toujours rempli de barres protéinées et de bouteilles d’eau ?
C’est pourtant ce qui se passa.
Une fraction de seconde après l’éclair, Trisotin, qui de son point de vue n’avait senti qu’un flash lumineux et un bang sonore, se retrouva à 200km/h sur une petite route au nord des Montagnes Blanches, au sud de la Limlaith et de Fangorn, à l'est de l'Isen et à l'ouest de l'Anduin, au centre du royaume des Rohirrims: Le Rohan.
« Y a quelque chose en nous de Tennessee
Ouais, Tennessee
Y a quelque chose en nous de Tennessee »
La chanson de Johnny venait de se finir et il ne faisait pas encore jour dans la Terre du Milieu.
Dernière édition par Villevert le Dim 20 Jan 2019 - 20:24, édité 1 fois
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chapitre 2: Première rencontre
Le Rohan est traversé du Nord au Sud par l’Entalluve, une rivière large et calme qui rejoint les eaux vives de la grande rivière des Terres sauvages aux chutes du Rauros, à quelques heures, à dos de monture ailée de Nazgûl, des portes du Mordor.
Quelque part en amont des chutes, au milieu de la grande plaine du Rohan, un enfant et sa mère lavaient du linge dans la rivière. Depuis l’affaiblissement d’Edoras par un mal mystérieux qui ronge Theoden, souverain des Rohirrims, les orcs parcouraient la plaine du Rohan nuit et jour, leurs wargs semblables à des loups géants leur permettaient de couvrir une centaine de kilomètres en une seule journée. Ils pillaient et brûlaient des villages entiers sans rencontrer la moindre résistance. Parfois quelques cavaliers fiers d’Edoras vinrent défier les puissants Uruk-hais avant de succomber à la morsure des Wargs et aux flèches empoisonnées des Orcs.
Il ne fait pas bon de traîner dehors au soleil couchant, la mère le savait. Elle finit de savonner la culotte sale de sa fille en lui apprenant les durs labeurs domestiques qui attendaient les femmes de la Terre du Milieu. Le sermon sur la propreté des sous-vêtements fini, elle tira affectueusement les oreilles de sa fille, rangea le linge encore humide dans un petit panier d’osier, prit l’enfant par le bras et marcha vite, tête baissée, vers son village.
Soudain, elle entendit un hurlement.
C’était un son qu’elle n’avait jamais entendu auparavant, un mélange chaotique de fréquences inconnues.
Le son se rapprochait extrêmement vite.
Croyant à une attaque-surprise d’orcs, elle prit sa fille sur son dos et se mit à courir vers le pont de fortune qui menait à son village. Elle ne savait pas se battre mais elle avait appris à fuir et à survivre seule: si elle ne parvenait pas à distancer les orcs, elle pourrait toujours se jeter dans un des buissons les plus proches, masquer son odeur avec de la terre et s’enfoncer dans la forêt en effaçant ses traces de pas, ce n’est pas la première fois qu’elle le ferait.
Malheureusement, le bruit se rapprochait trop vite, beaucoup trop vite, cela semblait irréel même un dragon ne pouvait pas voler aussi vite. Elle connaissait peu l’histoire mais elle pouvait deviner qu’aucune créature du premier âge ne pouvait courir aussi vite. S’il s’agissait d’un monstre du Mordor, Sauron avait réussi à invoquer une créature bien plus terrifiante qu’un warg ou qu’un balrog. Comme prévu, elle se jeta dans le premier buisson venu la tête la première pour épargner à son enfant le choc de la chute. Quasiment au même instant la jeep de Trisotin passa comme une flèche à quelques pas du buisson.
Des flammes sortaient du pot d’échappement, un haut-parleur monté sur une tourelle hurlait « le pénitencier » de johnny Halliday, le moteur bricolé de Ferrari que Trisotin avait monté sur sa Jeep vrombissait à près de 15.000 tours par minute, débridé par un apport illimité d’essence, le moteur tournait sans discontinuer à plein régime depuis le petit matin: ce qui ressemblait aux yeux des peuples primitifs de la Terre du Milieu à un monstre de métal, résonnait au rythme des explosions du moteur à combustion interne et du pénitencier de johnny halliday. Le tout paraissait incroyablement terrifiant et exotique.
De loin, la scène ressemblait plus à « rencontre du troisième type » qu’au « seigneur des anneaux ». À près de 250km/h, le véhicule de plusieurs tonnes dérapa sur le pont de fortune pendant que johnny déversait un tonnerre orchestral sur un monde qui n’avait jamais entendu ni batterie ni guitare électrique.
Au milieu du pont, le monstre qui filait plus vite qu’une flèche s’était arrêté en quelques instants comme s’il venait de percuter un mur invisible et indestructible.
La mère guettait dans le buisson, elle tenait fermement sa main sur la bouche de sa fille pour qu’elle ne crie pas. Absorbées par le choc de civilisation auquel elles assistaient, elles ne criaient pas, elles n’avaient même pas peur, l’inconnu fait peur paraît-il mais quand le spectacle est tellement étrange que même « inconnu » ne suffit plus à le décrire, comment réagir ?
En un instant le vacarme du moteur s’arrêta, johnny reprenait en solo sa chanson quand la portière de métal du véhicule militaire s’ouvrît d’un coup. Un Monstre de deux mètres qui ne ressemblait ni à un orc ni à un elfe pas même à un humain, sortit du véhicule.
Dans une main il tenait un lance-flamme amélioré par ses soins, dans l’autre il portait une mitrailleuse lourde Kord russe.
La mère et sa fille auraient probablement préféré être envoyées au pied de la Tour Sombre de Sauron que de rester cachées dans un buisson brûlant pendant que le géant déversait l’enfer sur les rives de l’innocente rivière d’Entalluve.
Avec une portée de 2km, la mitrailleuse Kord russe tirait jusqu’à 750 cartouches par minute de calibre 50. antiblindage à plus de 3000 km/h. Pendant que la machine tronçonnait les arbres, le lance-flammes propulsait de l’azote enflammé à plus de 30m. En moins de dix secondes le pont s’écroula, la rivière s’évapora, tous les animaux de ce décor bucolique prirent feu et la végétation se transforma en gaz carbonique. Heureusement, le géant n’avait pas visé le buisson de la mère et de la fille, elles ne pouvaient qu’assister impuissantes à l’annihilation post-moderne de la biodiversité autour de leur village.
Difficile d’imaginer qu’une villageoise prierait pour que des orcs viennent la sauver et pourtant les prières de la mère furent partiellement exaucées. On ne pouvait pas entendre le cri du warg mais un groupe d’orcs s’apprêtait effectivement à aller piller le village de la mère. Une dizaine d’uruk-hais armés de lances, d’arcs de couteaux et de haches précédaient un groupe d’une trentaine d’orcs montés sur des wargs affamés.
Le chef du groupe flairait l’odeur de brûlé et les wargs hurlaient. Il se passait quelque chose non loin du village qu’ils s’apprêtaient à massacrer.
D’un coup, une balle perdue de la mitrailleuse de Trisotin vint se loger dans la tête du chef. La puissance du choc avait envoyé sa tête valser contre le second du groupe, comme pour le nommer chef suppléant et réclamer vengeance.
Le groupe se trouvait à deux kilomètres du théâtre de désolation inédit que Trisotin inaugurait sur le petit pont du village et le nouveau chef ordonna au groupe de se diriger vers la lueur jaunâtre et les sifflements rauques qui indiquaient le chemin vers le pont.
En moins de dix minutes le groupe arriva à ce qui restait du pont. Les flammes qui se concentraient au départ sur le pont et les arbres qui surplombaient la rivière se propagèrent vers la forêt, la rivière ne parvenait même plus à contenir les flammes qui de l’autre côté de la rive s’étendaient vers le village et transformaient rapidement les maisons, le puit, les habitants, les animaux de la ferme et la chaussée en un tas de cendre.
Dans l’œil du cyclone, la mère, la fille et leur buisson tenaient bon, ils étaient bien les seuls êtres vivants que les balles de la mitrailleuse de Trisotin épargnaient.
Sur un rocher brûlant à moins de 40m de Trisotin, le chef orc assistait lui aussi impuissant au spectacle. Le groupe d’orcs se cachait derrière le gros rocher pour éviter les mystérieux morceaux de métal brûlants qui défilaient devant eux semant mort et destruction sur leur passage.
Le nouveau chef qui devait donner l’exemple prit un arc et tira une flèche vers le colosse qui se tenait au milieu de la scène. La flèche vint se planter dans Le Bras de Trisotin qui tenait la mitrailleuse.
Grossière erreur.
La flèche non seulement ne semblait rien changer à la cadence de tir de la mitrailleuse mais cette dernière se dirigea vers le groupe d’orcs comme si la flèche n’avait servi que d’invitation à déverser une pluie de balles supersoniques et de flammes sur le rocher qui peinait à cacher les frêles orcs.
Les morceaux de chair et d’os carbonisés éjectés par les balles qui transperçaient le corps de l’orc comme du papier venaient tacher les armures et les fourrures des wargs qui tremblaient de peur derrière le rocher. La scène redonnerait probablement de l’espoir aux Rohirrims s’ils voyaient la terreur qui s’emparait du groupe d’orcs. Les wargs pleuraient comme des chiots, la queue basse en signe instinctif de soumission au monstre qui marchait tranquillement en direction du rocher.
Quand le rocher fut à portée du lance-flamme, des salves d’azote enflammé vinrent fondre la roche. Les orcs les plus fragiles moururent de crise cardiaque et quelques wargs succombèrent à la chaleur infernale qui venait s’ajouter aux milliers de balles qui ricochaient de part et d’autre du rocher, leur rappelant qu’il était absolument suicidaire d’essayer de fuir et que pour la première fois de leur vie ils allaient devoir supplier à genoux que le géant leur laisse la vie sauve.
Trisotin dégoupilla une grenade à fragmentation accrochée à son blouson de cuir et la lança vers le rocher, l’explosion propulsa des corps calcinés d’orcs et de wargs hors de leur cachette.
Pour Trisotin le spectacle était fini, il n’y avait plus rien d’intéressant à tuer.
Derrière le rocher un seul orc restait en vie, il pleurait comme un enfant et tremblait de terreur. Trisotin contourna ce qui restait du rocher pour voir ce qu’il venait de massacrer.
L’orc était sur les genoux, il implora le géant de ne pas le tuer. Il hurlait, il pleurait , il crachait du sang à force de tirer sur ses cordes vocales. Trisotin le regarda sans bouger, l’orc ne savait pas comment réagir, il n’avait connu personne de réellement plus fort que lui, mais il comprenait que ce à quoi il assistait n’avait rien de commun. L’orc avait tué des enfants, des bébés mais aussi des animaux féroces et des guerriers valeureux, il avait connu les batailles épiques et manichéennes qui rythmaient la vie de la Terre du Milieu au Troisième âge.
Il pensait avoir tout vu et tout tué, il savait que des dragons immenses peuplaient la Terre du Milieu au premier âge mais même les dragons ont leur limite et surtout ils avaient une force à la mesure de leur taille. Le géant faisait 2m mais qu’est ce que deux mètres à côté des centaines de mètres d’Ancalagon le dragon mythique du premier âge qui avait détruit trois montagnes dans sa chute ?
Pourtant ancalagon n’était pas un destructeur de monde, il était long d’un kilomètre et avait la force qu’on attendait d’une créature mythique d’un kilomètre de long, il ne pouvait pas détruire ce qui faisait mille fois ou un million de fois sa masse, il restait mesuré dans sa démesure.
L’orc si fier auparavant venait de rencontrer un monstre de seulement 2m qui venait de ravager en quelques minutes une plaine entière, un village et une forêt sombre et mystérieuse qui avait englouti des régiments d’aventuriers sur des siècles, comme ça, gratuitement.
Ramené à la taille du dragon, le monstre reléguait Ancalagon au rang de chaton.
Est-il le seul de son espèce ?
Tant de questions qui bouleversaient l’esprit de l’orc qui pour la première fois s’ouvrait au questionnement métaphysique et comprenait qu’il n’était qu’un insecte, un insecte bientôt découpé à la tronçonneuse artisanale.
Trisotin avait lâché son lance-flamme et sortait d’un sac qu’il portait sur son dos comme un cartable d’écolier, une tronçonneuse thermique au sans plomb 95. Malgré la taille et la corpulence de Trisotin, la tronçonneuse paraissait disproportionnée, la chaîne de la tronçonneuse tournait tellement vite qu’on ne voyait plus les lames qui y étaient accrochées. Dans notre monde moderne, nous sommes habitués à la vitesse et aux magies du quotidien qui surpassent nos sens. Même les pales d’un ventilo tournent trop vite pour qu’on puisse y voir autre chose que du flou stroboscopique.
Mais l’orc vivait dans un monde différent, un monde que ses sens suffisaient à appréhender. Peut-il imaginer que cette machine de torture bruyante était, dans un futur lointain où la science avait remplacé la magie, un banal outil de jardinier ?
Il ne voyait qu’une ombre de la puissance de destruction du monde moderne et cela suffisait à lui faire comprendre qu’il était complètement dépassé. Le trisomique qui pensait peu ne le laissa pas finir son monologue métaphysique intérieure, la tronçonneuse vint découper l’orc dans le sens du plan sagittal. Le blouson de Trisotin était imbibé de sang orc, il ramassa son lance-flamme et retourna au buisson où, paralysées, attendaient la mère et la fille.
Trisotin - « GNEEEEUUUUUU, je faisé vroum vroum et j’ai vu vous dans buisson, je pensé que vous etais en dangé. J’ai détruit dangé BOUM BOUM vous sauvé. Hommes tout gris méchan, si je lé voi je crame leur gueul mintenan »
La mère et la fille ne comprenaient rien à la langue que parlait Trisotin. Elles comprirent seulement qu’elles pouvaient fuir alors elles partirent raconter à tous les villages environnant la légende du géant qui crachait du feu avec son dragon de métal.
Chapitre 2: Première rencontre
Le Rohan est traversé du Nord au Sud par l’Entalluve, une rivière large et calme qui rejoint les eaux vives de la grande rivière des Terres sauvages aux chutes du Rauros, à quelques heures, à dos de monture ailée de Nazgûl, des portes du Mordor.
Quelque part en amont des chutes, au milieu de la grande plaine du Rohan, un enfant et sa mère lavaient du linge dans la rivière. Depuis l’affaiblissement d’Edoras par un mal mystérieux qui ronge Theoden, souverain des Rohirrims, les orcs parcouraient la plaine du Rohan nuit et jour, leurs wargs semblables à des loups géants leur permettaient de couvrir une centaine de kilomètres en une seule journée. Ils pillaient et brûlaient des villages entiers sans rencontrer la moindre résistance. Parfois quelques cavaliers fiers d’Edoras vinrent défier les puissants Uruk-hais avant de succomber à la morsure des Wargs et aux flèches empoisonnées des Orcs.
Il ne fait pas bon de traîner dehors au soleil couchant, la mère le savait. Elle finit de savonner la culotte sale de sa fille en lui apprenant les durs labeurs domestiques qui attendaient les femmes de la Terre du Milieu. Le sermon sur la propreté des sous-vêtements fini, elle tira affectueusement les oreilles de sa fille, rangea le linge encore humide dans un petit panier d’osier, prit l’enfant par le bras et marcha vite, tête baissée, vers son village.
Soudain, elle entendit un hurlement.
C’était un son qu’elle n’avait jamais entendu auparavant, un mélange chaotique de fréquences inconnues.
Le son se rapprochait extrêmement vite.
Croyant à une attaque-surprise d’orcs, elle prit sa fille sur son dos et se mit à courir vers le pont de fortune qui menait à son village. Elle ne savait pas se battre mais elle avait appris à fuir et à survivre seule: si elle ne parvenait pas à distancer les orcs, elle pourrait toujours se jeter dans un des buissons les plus proches, masquer son odeur avec de la terre et s’enfoncer dans la forêt en effaçant ses traces de pas, ce n’est pas la première fois qu’elle le ferait.
Malheureusement, le bruit se rapprochait trop vite, beaucoup trop vite, cela semblait irréel même un dragon ne pouvait pas voler aussi vite. Elle connaissait peu l’histoire mais elle pouvait deviner qu’aucune créature du premier âge ne pouvait courir aussi vite. S’il s’agissait d’un monstre du Mordor, Sauron avait réussi à invoquer une créature bien plus terrifiante qu’un warg ou qu’un balrog. Comme prévu, elle se jeta dans le premier buisson venu la tête la première pour épargner à son enfant le choc de la chute. Quasiment au même instant la jeep de Trisotin passa comme une flèche à quelques pas du buisson.
Des flammes sortaient du pot d’échappement, un haut-parleur monté sur une tourelle hurlait « le pénitencier » de johnny Halliday, le moteur bricolé de Ferrari que Trisotin avait monté sur sa Jeep vrombissait à près de 15.000 tours par minute, débridé par un apport illimité d’essence, le moteur tournait sans discontinuer à plein régime depuis le petit matin: ce qui ressemblait aux yeux des peuples primitifs de la Terre du Milieu à un monstre de métal, résonnait au rythme des explosions du moteur à combustion interne et du pénitencier de johnny halliday. Le tout paraissait incroyablement terrifiant et exotique.
De loin, la scène ressemblait plus à « rencontre du troisième type » qu’au « seigneur des anneaux ». À près de 250km/h, le véhicule de plusieurs tonnes dérapa sur le pont de fortune pendant que johnny déversait un tonnerre orchestral sur un monde qui n’avait jamais entendu ni batterie ni guitare électrique.
Au milieu du pont, le monstre qui filait plus vite qu’une flèche s’était arrêté en quelques instants comme s’il venait de percuter un mur invisible et indestructible.
La mère guettait dans le buisson, elle tenait fermement sa main sur la bouche de sa fille pour qu’elle ne crie pas. Absorbées par le choc de civilisation auquel elles assistaient, elles ne criaient pas, elles n’avaient même pas peur, l’inconnu fait peur paraît-il mais quand le spectacle est tellement étrange que même « inconnu » ne suffit plus à le décrire, comment réagir ?
En un instant le vacarme du moteur s’arrêta, johnny reprenait en solo sa chanson quand la portière de métal du véhicule militaire s’ouvrît d’un coup. Un Monstre de deux mètres qui ne ressemblait ni à un orc ni à un elfe pas même à un humain, sortit du véhicule.
Dans une main il tenait un lance-flamme amélioré par ses soins, dans l’autre il portait une mitrailleuse lourde Kord russe.
La mère et sa fille auraient probablement préféré être envoyées au pied de la Tour Sombre de Sauron que de rester cachées dans un buisson brûlant pendant que le géant déversait l’enfer sur les rives de l’innocente rivière d’Entalluve.
Avec une portée de 2km, la mitrailleuse Kord russe tirait jusqu’à 750 cartouches par minute de calibre 50. antiblindage à plus de 3000 km/h. Pendant que la machine tronçonnait les arbres, le lance-flammes propulsait de l’azote enflammé à plus de 30m. En moins de dix secondes le pont s’écroula, la rivière s’évapora, tous les animaux de ce décor bucolique prirent feu et la végétation se transforma en gaz carbonique. Heureusement, le géant n’avait pas visé le buisson de la mère et de la fille, elles ne pouvaient qu’assister impuissantes à l’annihilation post-moderne de la biodiversité autour de leur village.
Difficile d’imaginer qu’une villageoise prierait pour que des orcs viennent la sauver et pourtant les prières de la mère furent partiellement exaucées. On ne pouvait pas entendre le cri du warg mais un groupe d’orcs s’apprêtait effectivement à aller piller le village de la mère. Une dizaine d’uruk-hais armés de lances, d’arcs de couteaux et de haches précédaient un groupe d’une trentaine d’orcs montés sur des wargs affamés.
Le chef du groupe flairait l’odeur de brûlé et les wargs hurlaient. Il se passait quelque chose non loin du village qu’ils s’apprêtaient à massacrer.
D’un coup, une balle perdue de la mitrailleuse de Trisotin vint se loger dans la tête du chef. La puissance du choc avait envoyé sa tête valser contre le second du groupe, comme pour le nommer chef suppléant et réclamer vengeance.
Le groupe se trouvait à deux kilomètres du théâtre de désolation inédit que Trisotin inaugurait sur le petit pont du village et le nouveau chef ordonna au groupe de se diriger vers la lueur jaunâtre et les sifflements rauques qui indiquaient le chemin vers le pont.
En moins de dix minutes le groupe arriva à ce qui restait du pont. Les flammes qui se concentraient au départ sur le pont et les arbres qui surplombaient la rivière se propagèrent vers la forêt, la rivière ne parvenait même plus à contenir les flammes qui de l’autre côté de la rive s’étendaient vers le village et transformaient rapidement les maisons, le puit, les habitants, les animaux de la ferme et la chaussée en un tas de cendre.
Dans l’œil du cyclone, la mère, la fille et leur buisson tenaient bon, ils étaient bien les seuls êtres vivants que les balles de la mitrailleuse de Trisotin épargnaient.
Sur un rocher brûlant à moins de 40m de Trisotin, le chef orc assistait lui aussi impuissant au spectacle. Le groupe d’orcs se cachait derrière le gros rocher pour éviter les mystérieux morceaux de métal brûlants qui défilaient devant eux semant mort et destruction sur leur passage.
Le nouveau chef qui devait donner l’exemple prit un arc et tira une flèche vers le colosse qui se tenait au milieu de la scène. La flèche vint se planter dans Le Bras de Trisotin qui tenait la mitrailleuse.
Grossière erreur.
La flèche non seulement ne semblait rien changer à la cadence de tir de la mitrailleuse mais cette dernière se dirigea vers le groupe d’orcs comme si la flèche n’avait servi que d’invitation à déverser une pluie de balles supersoniques et de flammes sur le rocher qui peinait à cacher les frêles orcs.
Les morceaux de chair et d’os carbonisés éjectés par les balles qui transperçaient le corps de l’orc comme du papier venaient tacher les armures et les fourrures des wargs qui tremblaient de peur derrière le rocher. La scène redonnerait probablement de l’espoir aux Rohirrims s’ils voyaient la terreur qui s’emparait du groupe d’orcs. Les wargs pleuraient comme des chiots, la queue basse en signe instinctif de soumission au monstre qui marchait tranquillement en direction du rocher.
Quand le rocher fut à portée du lance-flamme, des salves d’azote enflammé vinrent fondre la roche. Les orcs les plus fragiles moururent de crise cardiaque et quelques wargs succombèrent à la chaleur infernale qui venait s’ajouter aux milliers de balles qui ricochaient de part et d’autre du rocher, leur rappelant qu’il était absolument suicidaire d’essayer de fuir et que pour la première fois de leur vie ils allaient devoir supplier à genoux que le géant leur laisse la vie sauve.
Trisotin dégoupilla une grenade à fragmentation accrochée à son blouson de cuir et la lança vers le rocher, l’explosion propulsa des corps calcinés d’orcs et de wargs hors de leur cachette.
Pour Trisotin le spectacle était fini, il n’y avait plus rien d’intéressant à tuer.
Derrière le rocher un seul orc restait en vie, il pleurait comme un enfant et tremblait de terreur. Trisotin contourna ce qui restait du rocher pour voir ce qu’il venait de massacrer.
L’orc était sur les genoux, il implora le géant de ne pas le tuer. Il hurlait, il pleurait , il crachait du sang à force de tirer sur ses cordes vocales. Trisotin le regarda sans bouger, l’orc ne savait pas comment réagir, il n’avait connu personne de réellement plus fort que lui, mais il comprenait que ce à quoi il assistait n’avait rien de commun. L’orc avait tué des enfants, des bébés mais aussi des animaux féroces et des guerriers valeureux, il avait connu les batailles épiques et manichéennes qui rythmaient la vie de la Terre du Milieu au Troisième âge.
Il pensait avoir tout vu et tout tué, il savait que des dragons immenses peuplaient la Terre du Milieu au premier âge mais même les dragons ont leur limite et surtout ils avaient une force à la mesure de leur taille. Le géant faisait 2m mais qu’est ce que deux mètres à côté des centaines de mètres d’Ancalagon le dragon mythique du premier âge qui avait détruit trois montagnes dans sa chute ?
Pourtant ancalagon n’était pas un destructeur de monde, il était long d’un kilomètre et avait la force qu’on attendait d’une créature mythique d’un kilomètre de long, il ne pouvait pas détruire ce qui faisait mille fois ou un million de fois sa masse, il restait mesuré dans sa démesure.
L’orc si fier auparavant venait de rencontrer un monstre de seulement 2m qui venait de ravager en quelques minutes une plaine entière, un village et une forêt sombre et mystérieuse qui avait englouti des régiments d’aventuriers sur des siècles, comme ça, gratuitement.
Ramené à la taille du dragon, le monstre reléguait Ancalagon au rang de chaton.
Est-il le seul de son espèce ?
Tant de questions qui bouleversaient l’esprit de l’orc qui pour la première fois s’ouvrait au questionnement métaphysique et comprenait qu’il n’était qu’un insecte, un insecte bientôt découpé à la tronçonneuse artisanale.
Trisotin avait lâché son lance-flamme et sortait d’un sac qu’il portait sur son dos comme un cartable d’écolier, une tronçonneuse thermique au sans plomb 95. Malgré la taille et la corpulence de Trisotin, la tronçonneuse paraissait disproportionnée, la chaîne de la tronçonneuse tournait tellement vite qu’on ne voyait plus les lames qui y étaient accrochées. Dans notre monde moderne, nous sommes habitués à la vitesse et aux magies du quotidien qui surpassent nos sens. Même les pales d’un ventilo tournent trop vite pour qu’on puisse y voir autre chose que du flou stroboscopique.
Mais l’orc vivait dans un monde différent, un monde que ses sens suffisaient à appréhender. Peut-il imaginer que cette machine de torture bruyante était, dans un futur lointain où la science avait remplacé la magie, un banal outil de jardinier ?
Il ne voyait qu’une ombre de la puissance de destruction du monde moderne et cela suffisait à lui faire comprendre qu’il était complètement dépassé. Le trisomique qui pensait peu ne le laissa pas finir son monologue métaphysique intérieure, la tronçonneuse vint découper l’orc dans le sens du plan sagittal. Le blouson de Trisotin était imbibé de sang orc, il ramassa son lance-flamme et retourna au buisson où, paralysées, attendaient la mère et la fille.
Trisotin - « GNEEEEUUUUUU, je faisé vroum vroum et j’ai vu vous dans buisson, je pensé que vous etais en dangé. J’ai détruit dangé BOUM BOUM vous sauvé. Hommes tout gris méchan, si je lé voi je crame leur gueul mintenan »
La mère et la fille ne comprenaient rien à la langue que parlait Trisotin. Elles comprirent seulement qu’elles pouvaient fuir alors elles partirent raconter à tous les villages environnant la légende du géant qui crachait du feu avec son dragon de métal.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
———————-
Chapitre 3: la légende du dragon de métal
Quelle est la surface réelle de la Terre du Milieu ?
Il semble que 600kms séparent Isengard de Minas tirith. Ce qu’on connaît de la Terre du Milieu couvre la superficie d’un continent au moins gros comme l’Europe mais bien plus petit que l’Asie. Pour un bolide qui fonce en ligne droite à plus de 250km/h sans jamais s’arrêter ni tomber en panne, personne n’est à moins de 10h de route.
Autrement dit, rien ne dépasse la capacité de projection de la jeep de Trisotin.
Les jours qui suivirent le massacre des orcs, Trisotin s’était mis en tête d’arpenter le nouveau monde qui s’ouvrait à lui et d’en dresser une carte. Trisotin dessinait comme un enfant de 4 ans mais il tenait absolument à « s’imprimer les lieux » du nouveau monde. Les buts de Trisotin restaient obscurs, à vrai dire il n’en avait probablement aucun, mais dans son esprit perpétuellement confus des idées flottaient en surface: « tuer les orcs », « rouler beaucoup » revenaient le plus souvent. Alors Trisotin roula beaucoup et tua beaucoup d’orcs.
Du point de vue des habitants de la Terre du Milieu, Trisotin était devenu le « dragon de métal »: une créature du premier âge endormie depuis des millénaires et réveillée par des orcs perfides dans l’espoir d’en faire un énième sbire de Sauron. Pour des raisons mystérieuses les orcs ont échoué et depuis, la créature erre au hasard en punissant les orcs de l’avoir réveillée.
C’est, du moins, la rumeur qui se répandit dans tout le royaume du Rohan puis dans toute la Terre du Milieu à partir du massacre des orcs et du témoignage de la mère et de sa fille que Trisotin avait tenté de protéger.
Seul Sauron et Saroumane n’en avaient pas encore entendu parler, peut-être à cause de l’archaïsme du système hiérarchique de l’armée du mordor qui ralentit la transmission des informations importantes, peut-être parce que les orcs ont peur d’être puni de leur négligence ou peut-être parce que Sauron n’accorde aucune importance au monde des Hommes et est tout entier occupé à son plan de conquête d’Arda.
Pendant plusieurs semaines, le dragon de métal était partout: on prétendait avoir vu le dragon aux havres-gris le matin et à fondcombe l’après-midi. Les témoignages venaient de partout mais ne se contredisaient jamais: un monstre de métal et de feu, hurlant dans une langue inconnue, arrivait de nul part, brûlait tout sur son passage, surtout des orcs, et sans même s’arrêter repartait aussitôt à une vitesse prodigieuse.
Sur les corps calcinés des orcs, des témoins avaient ramassé des centaines de morceaux de métal, un alliage inconnu bien plus résistant que le fer. Parfois ils trouvaient un morceau beaucoup plus gros, ces mêmes témoins prétendaient que ce morceau avait tué des centaines d’orc avec une magie destructrice nouvelle qui « soufflait » les orcs en un instant, provoquait une chaleur extrême et un son assourdissant qui perçait les tympans des malheureux trop proches du point d’impact. Ces heureux rescapés décrivaient avec leurs mots, les effets de l’explosion d’un obus de calibre 180 lancé par un obusier artisanal que Trisotin avait ajouté à la tourelle de sa jeep.
Difficile d’énumérer toutes les modifications que l’éclair magique a apporté à la jeep de Trisotin lorsqu’il fut téléporté dans ce nouveau monde, mais il semblait que ce dernier réussissait à en tirer parti.
Trisotin était stupide mais excellait dans des domaines bien précis et semer la destruction avec un arsenal militaire de plus en plus puissant en faisait partie. Avec l’expérience de la flèche dans le bras, Trisotin s’était même confectionné une véritable armure, il collait de plus en plus à la description du monstre légendaire que les rumeurs dépeignaient.
Il était vraisemblable qu’à ce moment du récit, Trisotin était déjà la créature la plus puissante de toute la Terre du Milieu hors Valars et Maiar désincarnés.
Pendant ce temps, la quête secondaire de l’anneau se poursuivit: Aragorn, legolas et gimli cherchèrent merry et pippin dans la forêt des Ents, Gandalf le gris renaquit en Gandalf le Blanc, Frodon Sam et Gollum furent faits prisonniers puis libérés par les soldats d’Osgiliath, et enfin le sorcier l’homme l’elfe et le nain rejoignirent Edoras, capitale du Rohan, où le magicien blanc libèra Theoden de son ensorcellement.
Un soir, le magicien blanc, l’Homme, le nain et l’elfe se réunirent dans la grande salle du trône de Meduseld, le Palais Royal d’Edoras d’où theoden gouvernait, afin de discuter dans un lieu qui se prête aux grandes discussions entre personnages importants.
Ils étaient tranquillement installés à une table, seuls dans la grande salle royale vide, gandalf fumait sa pipe, gimli et aragorn trinquaient, Legolas qui suivait un régime strict et sans gluten se contentait de boire de l’eau elfique, rien de moins.
Legolas fut le premier à prendre la parole.
Legolas - « Comptons-nous vraiment l’ignorer ? Aragorn, je suis sûr que vous l’avez vu tout autant que moi. Quand nous poursuivions les orcs qui avaient enlevé Merry et Pippin, vous m’aviez demandé si je pouvais repérer les orcs, je veux bien croire que vous ne puissiez pas les voir mais ... la longue traînée de feu à l’horizon, vous l’avez vu, gimli aussi. Quand nous sommes entrés dans Edoras, vous avez entendu les rumeurs autant que moi, je sais que l’oreille des Nains n’est affûtée que pour le son de l’or et de l’argent mais Gimli vous le savez... Une nouvelle pièce est apparue sur l’échiquier de Sauron, une pièce dont nous ne savons rien, personne ne connaît ses intentions, les rumeurs parlent d’un dragon du premier âge mais nous savons tous qu’il n’en est rien. Frodon poursuit seul sa route avec l’anneau mais est-ce la seule carte dont nous disposons ? Il semble que ce prétendu dragon s’attaque aux orcs, il peut frapper n’importe quand, ne devrions-nous pas nous en faire un allié ? Au moins comprendre ce qu’il veut ? »
Gimli - « bah, le vieux sorcier est bouché comme un trou, il envoie le petit se jeter dans un volcan et s’imagine en héros de roman. C’est un vieux fou, autant parler à sa hache »
Gandalf -« Frodon a une force en lui »
Gimli - « voyez il est gâteux, je vous avais dit, je le jetais au fond du ravin et on etait tranquille »
Gandalf -« l’anneau doit être détruit par la montagne qui l’a forgé »
Legolas - « je crois ici que nous nous sommes tous cru à un moment donné au centre d’une destinée cousue de fil blanc, il est évident que le dragon est un rappel à la dure réalité. Vous voyez j’ai vécu bientôt 3000 ans et ... ... ? Aragorn ? Pourquoi vous ne dites rien ?»
Aragorn se trouvait assis à l’endroit le moins éclairé de la table, il avait gardé sa capuche et son épée, il regardait droit devant lui, comme si un ennemi invisible se tenait derrière ses compagnons.
Aragorn -« je m’entraîne. »
Gimli -« et à quoi mon pauvre vieux ? »
Aragorn -« j’essaie de paraître puissant et profond juste par la posture et le regard, je me rase environ tous les 15 jours pour garder ma barbe soyeuse et virile mais je dois encore travailler le regard. »
Gandalf - « la barbe est preuve de sagesse, vous voyez je crois que c’est Frodon qui nous sauvera tous, d’ailleurs ... »
Aragorn -« vous avez vu la petite blonde ? Eogwin c’est ça ? Dans 20 minutes je monte dans sa chambre et je la baise. Franchement j’en ai ras le cul de tirer mon cheval et la pucellerie de l’autre elfette déteint sur moi... bordel 3000 ans ? Mais t’as fait quoi de ta bite en 3000 ans ? »
Legolas -« Aragorn, je suis le fils du noble Thranduil, je comprends que pour un mortel il faut vous reproduire rapidement mais pour un elfe immortel de mon rang rien ne presse. Pour revenir au dragon de métal ... »
Aragorn -« ça pue la chatte partout à Edoras »
Aragorn renifla tout autour de lui comme s’il pistait un animal blessé.
Aragorn -« les Hommes partent à la guerre, mais qui vient baiser leurs femmes ? »
Legolas -« je crois qu’elles ont d’autres préoccupations, vous savez, la famine, les attaques d’orcs et puis l’état de theoden .... »
Aragorn -« Aragorn fils d’arathorn vient baiser leurs femmes. »
Aragorn retira sa capuche et montra son visage à ses trois compagnons comme pour faire connaissance.
Aragorn -« Vous saviez que la moitié des enfants du pays de dùn sont de moi ? Je reviens dans 20 ans et ce sera la moitié des petits-enfants qui seront de moi »
Aragorn rigolait, satisfait de sa condition de mortel à la longévité accrue par le sang elfique.
Gandalf -« vos petits-enfants devront beaucoup à Frodon, je crains que sans le porteur de l’anneau, ils connaissent un avenir sombre où Sauron et son armée d’orc régneraient en maîtres impitoyables. Frodon est notre seul rempart contre morgoth et .... »
Gimli monta sur la table, prit le bâton du sorcier comme s’il s’agissait d’un vulgaire jouet depuis le début et lui enfonça le bout pointu dans le crâne. Gandalf s’évanouît et ne se réveilla pas avant la fin de la discussion.
Pendant qu’aragorn s’astiquait à côté de la cheminée, Legolas sermonna Gimli en lui rappelant qu’il est toujours bon d’avoir un Istari puissant à ses côtés, même s’il n’a jamais vraiment révélé son pouvoir jusqu’à maintenant.
Legolas -« qui plus est, vous êtes raisonnable comme moi Gimli, vous savez qu’il faut rencontrer ce fameux dragon. On ne peut pas laisser toute la destinée de la Terre du Milieu se jouer à la réussite improbable d’un Hobbit qui ne sait même pas se battre. C’est une folie !»
Gimli -« et comment vous voulez le contacter le dragon ? »
Legolas -« nous savons qu’il traque les orcs et se trouve toujours là où ont lieu les grandes batailles. Il est probable que les orcs d’Isengard viennent nous attaquer, c’est une bataille décisive, il sera probablement là lui aussi, j’ai un plan pour entrer alors en contact. Je ne peux rien dire maintenant, la salle du trône peut être espionnée, mais je vous expliquerai tout en temps et en heure. »
Chapitre 3: la légende du dragon de métal
Quelle est la surface réelle de la Terre du Milieu ?
Il semble que 600kms séparent Isengard de Minas tirith. Ce qu’on connaît de la Terre du Milieu couvre la superficie d’un continent au moins gros comme l’Europe mais bien plus petit que l’Asie. Pour un bolide qui fonce en ligne droite à plus de 250km/h sans jamais s’arrêter ni tomber en panne, personne n’est à moins de 10h de route.
Autrement dit, rien ne dépasse la capacité de projection de la jeep de Trisotin.
Les jours qui suivirent le massacre des orcs, Trisotin s’était mis en tête d’arpenter le nouveau monde qui s’ouvrait à lui et d’en dresser une carte. Trisotin dessinait comme un enfant de 4 ans mais il tenait absolument à « s’imprimer les lieux » du nouveau monde. Les buts de Trisotin restaient obscurs, à vrai dire il n’en avait probablement aucun, mais dans son esprit perpétuellement confus des idées flottaient en surface: « tuer les orcs », « rouler beaucoup » revenaient le plus souvent. Alors Trisotin roula beaucoup et tua beaucoup d’orcs.
Du point de vue des habitants de la Terre du Milieu, Trisotin était devenu le « dragon de métal »: une créature du premier âge endormie depuis des millénaires et réveillée par des orcs perfides dans l’espoir d’en faire un énième sbire de Sauron. Pour des raisons mystérieuses les orcs ont échoué et depuis, la créature erre au hasard en punissant les orcs de l’avoir réveillée.
C’est, du moins, la rumeur qui se répandit dans tout le royaume du Rohan puis dans toute la Terre du Milieu à partir du massacre des orcs et du témoignage de la mère et de sa fille que Trisotin avait tenté de protéger.
Seul Sauron et Saroumane n’en avaient pas encore entendu parler, peut-être à cause de l’archaïsme du système hiérarchique de l’armée du mordor qui ralentit la transmission des informations importantes, peut-être parce que les orcs ont peur d’être puni de leur négligence ou peut-être parce que Sauron n’accorde aucune importance au monde des Hommes et est tout entier occupé à son plan de conquête d’Arda.
Pendant plusieurs semaines, le dragon de métal était partout: on prétendait avoir vu le dragon aux havres-gris le matin et à fondcombe l’après-midi. Les témoignages venaient de partout mais ne se contredisaient jamais: un monstre de métal et de feu, hurlant dans une langue inconnue, arrivait de nul part, brûlait tout sur son passage, surtout des orcs, et sans même s’arrêter repartait aussitôt à une vitesse prodigieuse.
Sur les corps calcinés des orcs, des témoins avaient ramassé des centaines de morceaux de métal, un alliage inconnu bien plus résistant que le fer. Parfois ils trouvaient un morceau beaucoup plus gros, ces mêmes témoins prétendaient que ce morceau avait tué des centaines d’orc avec une magie destructrice nouvelle qui « soufflait » les orcs en un instant, provoquait une chaleur extrême et un son assourdissant qui perçait les tympans des malheureux trop proches du point d’impact. Ces heureux rescapés décrivaient avec leurs mots, les effets de l’explosion d’un obus de calibre 180 lancé par un obusier artisanal que Trisotin avait ajouté à la tourelle de sa jeep.
Difficile d’énumérer toutes les modifications que l’éclair magique a apporté à la jeep de Trisotin lorsqu’il fut téléporté dans ce nouveau monde, mais il semblait que ce dernier réussissait à en tirer parti.
Trisotin était stupide mais excellait dans des domaines bien précis et semer la destruction avec un arsenal militaire de plus en plus puissant en faisait partie. Avec l’expérience de la flèche dans le bras, Trisotin s’était même confectionné une véritable armure, il collait de plus en plus à la description du monstre légendaire que les rumeurs dépeignaient.
Il était vraisemblable qu’à ce moment du récit, Trisotin était déjà la créature la plus puissante de toute la Terre du Milieu hors Valars et Maiar désincarnés.
Pendant ce temps, la quête secondaire de l’anneau se poursuivit: Aragorn, legolas et gimli cherchèrent merry et pippin dans la forêt des Ents, Gandalf le gris renaquit en Gandalf le Blanc, Frodon Sam et Gollum furent faits prisonniers puis libérés par les soldats d’Osgiliath, et enfin le sorcier l’homme l’elfe et le nain rejoignirent Edoras, capitale du Rohan, où le magicien blanc libèra Theoden de son ensorcellement.
Un soir, le magicien blanc, l’Homme, le nain et l’elfe se réunirent dans la grande salle du trône de Meduseld, le Palais Royal d’Edoras d’où theoden gouvernait, afin de discuter dans un lieu qui se prête aux grandes discussions entre personnages importants.
Ils étaient tranquillement installés à une table, seuls dans la grande salle royale vide, gandalf fumait sa pipe, gimli et aragorn trinquaient, Legolas qui suivait un régime strict et sans gluten se contentait de boire de l’eau elfique, rien de moins.
Legolas fut le premier à prendre la parole.
Legolas - « Comptons-nous vraiment l’ignorer ? Aragorn, je suis sûr que vous l’avez vu tout autant que moi. Quand nous poursuivions les orcs qui avaient enlevé Merry et Pippin, vous m’aviez demandé si je pouvais repérer les orcs, je veux bien croire que vous ne puissiez pas les voir mais ... la longue traînée de feu à l’horizon, vous l’avez vu, gimli aussi. Quand nous sommes entrés dans Edoras, vous avez entendu les rumeurs autant que moi, je sais que l’oreille des Nains n’est affûtée que pour le son de l’or et de l’argent mais Gimli vous le savez... Une nouvelle pièce est apparue sur l’échiquier de Sauron, une pièce dont nous ne savons rien, personne ne connaît ses intentions, les rumeurs parlent d’un dragon du premier âge mais nous savons tous qu’il n’en est rien. Frodon poursuit seul sa route avec l’anneau mais est-ce la seule carte dont nous disposons ? Il semble que ce prétendu dragon s’attaque aux orcs, il peut frapper n’importe quand, ne devrions-nous pas nous en faire un allié ? Au moins comprendre ce qu’il veut ? »
Gimli - « bah, le vieux sorcier est bouché comme un trou, il envoie le petit se jeter dans un volcan et s’imagine en héros de roman. C’est un vieux fou, autant parler à sa hache »
Gandalf -« Frodon a une force en lui »
Gimli - « voyez il est gâteux, je vous avais dit, je le jetais au fond du ravin et on etait tranquille »
Gandalf -« l’anneau doit être détruit par la montagne qui l’a forgé »
Legolas - « je crois ici que nous nous sommes tous cru à un moment donné au centre d’une destinée cousue de fil blanc, il est évident que le dragon est un rappel à la dure réalité. Vous voyez j’ai vécu bientôt 3000 ans et ... ... ? Aragorn ? Pourquoi vous ne dites rien ?»
Aragorn se trouvait assis à l’endroit le moins éclairé de la table, il avait gardé sa capuche et son épée, il regardait droit devant lui, comme si un ennemi invisible se tenait derrière ses compagnons.
Aragorn -« je m’entraîne. »
Gimli -« et à quoi mon pauvre vieux ? »
Aragorn -« j’essaie de paraître puissant et profond juste par la posture et le regard, je me rase environ tous les 15 jours pour garder ma barbe soyeuse et virile mais je dois encore travailler le regard. »
Gandalf - « la barbe est preuve de sagesse, vous voyez je crois que c’est Frodon qui nous sauvera tous, d’ailleurs ... »
Aragorn -« vous avez vu la petite blonde ? Eogwin c’est ça ? Dans 20 minutes je monte dans sa chambre et je la baise. Franchement j’en ai ras le cul de tirer mon cheval et la pucellerie de l’autre elfette déteint sur moi... bordel 3000 ans ? Mais t’as fait quoi de ta bite en 3000 ans ? »
Legolas -« Aragorn, je suis le fils du noble Thranduil, je comprends que pour un mortel il faut vous reproduire rapidement mais pour un elfe immortel de mon rang rien ne presse. Pour revenir au dragon de métal ... »
Aragorn -« ça pue la chatte partout à Edoras »
Aragorn renifla tout autour de lui comme s’il pistait un animal blessé.
Aragorn -« les Hommes partent à la guerre, mais qui vient baiser leurs femmes ? »
Legolas -« je crois qu’elles ont d’autres préoccupations, vous savez, la famine, les attaques d’orcs et puis l’état de theoden .... »
Aragorn -« Aragorn fils d’arathorn vient baiser leurs femmes. »
Aragorn retira sa capuche et montra son visage à ses trois compagnons comme pour faire connaissance.
Aragorn -« Vous saviez que la moitié des enfants du pays de dùn sont de moi ? Je reviens dans 20 ans et ce sera la moitié des petits-enfants qui seront de moi »
Aragorn rigolait, satisfait de sa condition de mortel à la longévité accrue par le sang elfique.
Gandalf -« vos petits-enfants devront beaucoup à Frodon, je crains que sans le porteur de l’anneau, ils connaissent un avenir sombre où Sauron et son armée d’orc régneraient en maîtres impitoyables. Frodon est notre seul rempart contre morgoth et .... »
Gimli monta sur la table, prit le bâton du sorcier comme s’il s’agissait d’un vulgaire jouet depuis le début et lui enfonça le bout pointu dans le crâne. Gandalf s’évanouît et ne se réveilla pas avant la fin de la discussion.
Pendant qu’aragorn s’astiquait à côté de la cheminée, Legolas sermonna Gimli en lui rappelant qu’il est toujours bon d’avoir un Istari puissant à ses côtés, même s’il n’a jamais vraiment révélé son pouvoir jusqu’à maintenant.
Legolas -« qui plus est, vous êtes raisonnable comme moi Gimli, vous savez qu’il faut rencontrer ce fameux dragon. On ne peut pas laisser toute la destinée de la Terre du Milieu se jouer à la réussite improbable d’un Hobbit qui ne sait même pas se battre. C’est une folie !»
Gimli -« et comment vous voulez le contacter le dragon ? »
Legolas -« nous savons qu’il traque les orcs et se trouve toujours là où ont lieu les grandes batailles. Il est probable que les orcs d’Isengard viennent nous attaquer, c’est une bataille décisive, il sera probablement là lui aussi, j’ai un plan pour entrer alors en contact. Je ne peux rien dire maintenant, la salle du trône peut être espionnée, mais je vous expliquerai tout en temps et en heure. »
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
———————
Chapitre 4: Le plan de Legolas pour rencontrer le Dragon de Métal
Les Orcs d’Isengard finiraient bien par assiéger Edoras, Theoden le savait et organisa le départ de tous les habitants d’Edoras au gouffre de Helm, une forteresse imprenable située au fond d’une vallée encaissée.
Bien sûr, conduire des dizaines de milliers d’hommes et de femmes à travers les plaines du Rohan est une aventure dangereuse et Theoden dut miser sur son seul véritable atout: le redouté, le très puissant et très sage magicien blanc.
Celui qui, des profondeurs de la Moria aux sommets enneigés du Celebdil, pourfendit le Balrog et fut renvoyé en Arda par le créateur d’Eä lui-même. Gandalf le Blanc, aussi surnommé Mithrandir chez les elfes, Tharkûn chez les nains, Olorín à l’Ouest et Incanus au Sud, le possesseur de l’Anneau de feu, le servant de Manwë, le magicien blanc avait bien des noms et il inspirait crainte et respect à toutes les créatures capables de soutenir son regard. Alors que les habitants d’Edoras se rassemblaient aux portes de la ville, le très noble Gandalf le Blanc finît un long discours sur les grands desseins des Valars.
Gandalf -« Et vous l’avez tous compris, c’est finalement Frodon qui nous offrira la rédemption et le salut de nos âmes. »
Gimli qui cherchait Gandalf depuis quasiment une heure-« BORDEL j’ai trouvé le vieux !!! » cria-t’il à tout un régiment de soldats qui fouillait Edoras à la recherche du magicien blanc que tout le monde croyait parti.
Gimli -« Je vous l’avais dit ! Le vieux fou est encore en train de parler à un arbre »
Il est vrai que Gandalf s’adressait depuis plus d’une heure à un très beau pin sylvestre, probablement centenaire mais à qui personne n’avait encore tenu un si long discours.
Gimli sortit sa hache et s’apprêta à asséner un puissant coup au magicien quand un soldat l’arrêta dans son élan:
Le soldat -« Noble nain que faîtes-vous ? Le magicien blanc doit sûrement communiquer avec les esprits de la Nature, nous sommes bien peu de choses devant le magicien blanc et, malgré toute l’admiration et le respect que j’ai pour vous, vous devriez vous montrer plus respectueux à son égard »
Gimli-« Mais vous ne comprenez rien ! C’est un vieux fou sénile, son bâton est un vulgaire bout de bois, regardez-le bon sang, il se bave dessus et continue de parler à son sapin à la con, il nous a même pas remarqué, ce vieux débris ne nous servira absolument à rien, c’est un service que je vous rends, on voit que vous n’avez pas l’habitude de le torcher après un repas un peu trop copieux. Vous savez ce qu’il porte sous sa robe ? Il porte une grosse culotte de laine que je lui ai tricotée pour pas que sa merde coule sur ses vieilles cuisses quand il se chie dessus la nuit. Pourquoi personne ne comprend ??? Comment peut-on être aveugle à ce point ?? »
Gimli n’en pouvait plus, il se sentait seul dans un monde de crétins, il était sur le point de pleurer et d’assassiner le magicien blanc quand Theoden lui-même arriva fièrement sur son cheval de guerre.
Theoden -« Gandalf le Blanc, mon peuple vous attend. Saroumane guette mes moindres failles. Je me dois d’être prudent noble magicien, je sais les pouvoirs dont vous disposez et je sais aussi que mes cavaliers ne suffiront pas à repousser les attaques des Orcs. Permettez-moi d’implorer votre soutien quand le temps viendra »
Gandalf -« Vous pouvez compter sur moi Theoden »
Theoden -« J’en suis heureux magicien blanc »
Les soldats, Theoden, Gandalf et le Nain en larme rejoignirent la grande porte d’Edoras où le peuple attendait. La grande masse humaine ne tarda pas à entamer son long périple, le temps était venu.
Au matin du troisième jour de voyage, un soldat du Rohan, chargé de défendre un convoi de nourriture à l’arrière de la grande masse humaine qui faisait route vers le gouffre, remarqua une nuée de corbeaux venue du Nord.
Le soldat -« ALERTE ! Des Crebains de Saroumane ! »
Saroumane utilisait les corbeaux comme espions et vu du ciel le peuple d’Edoras formait une immense ligne sombre qu’il était difficile de ne pas remarquer.
Theoden savait qu’il allait bientôt se faire attaquer, alors il rassembla son peuple en un disque compact, puis les cavaliers du Rohan vinrent se poster tout autour, prêt à accueillir les Orcs.
Le peuple d’edoras se trouvait au milieu d’une grande plaine, Theoden pourrait voir les orcs venir à plusieurs kms de distance, les crebains étaient déjà repartis informer Saroumane, Theoden estimait que Saroumane ne mettrait pas moins de deux heures à rassembler une armée Orc et l’envoyer l’attaquer. À côté de lui se tenaient sur leurs chevaux le magicien blanc, le nain, l’homme et l’elfe, prêts à dégainer leurs épées et encocher leurs flèches.
Theoden -« Gandalf, mon vieil ami, vous m’aviez donné votre parole, je crois que le temps est enfin venu »
Gandalf -« Et je tiendrai ma promesse ! »
Gandalf s’adressa alors à son cheval « Me prêteras-tu ta force Gripoil, ma fidèle monture ? »
Le cheval semblait acquiescer.
Gandalf partit au galop droit devant lui, il tenait son bâton fermement et le leva au ciel. Une puissante lumière jaillit du bâton alors que Gandalf galopait vers l’horizon.
Legolas-« Mais vers où galope-t’il ? Il n’y a encore personne, je peux voir à plus de dix kilomètres d’ici et il n’y a pas un seul orc en vue. »
Gimli se contenta de hausser les épaules, il espérait bien ne plus revoir Gandalf de sa vie.
Legolas -« Je veux dire, les orcs ne volent pas il faudra bien une heure au minimum aux orcs de la plaine pour se rassembler et nous attaquer. Pourquoi le magicien part maintenant ? »
Gimli haussa une nouvelle fois les épaules.
Legolas -« Et puis pourquoi cette lumière ? De quel sort s’agit-il ? Et vers qui le lance-t’il ? »
Gimli-« Ah mais c’est juste de la lumière, son bâton fait juste de la lumière, il ne sait rien faire d’autre de toute façon. »
Legolas-« Je ne comprends pas »
Gimli-« mais il n’y a rien à comprendre »
Theoden pensait avoir été trahi tandis que ses lieutenants le rassuraient, ils prétendaient qu’il était allé chercher du renfort.
Au bout de deux longues heures, une masse noire apparut à l’horizon. L’armée de Saroumane comptait un peu plus d’un millier d’orcs et d’uruk-hais montés sur des wargs de guerre. Les cavaliers du Rohan étaient plus nombreux et sortiraient probablement victorieux de la bataille mais Saroumane ne comptait pas en découdre dans la plaine: il voulait humilier Theoden au gouffre-même, lui prouver que pour le belliqueux Saroumane aucune forteresse n’est imprenable et ainsi montrer à tous les ennemis de Sauron qu’il n’y a nul endroit de la Terre du Milieu où se terrer.
L’armée qu’il envoya ce matin-là devait uniquement affaiblir les troupes du Rohan et terroriser le peuple d’Edoras. Il voulait leur donner un goût de ce qui allait les attendre au gouffre.
Theoden ordonna à ses cavaliers de serrer les rangs et de pointer leurs lances vers les orcs. Des archers à cheval en seconde ligne se préparaient à tirer et en ultime défense, des soldats à pied se tenaient derrière si les orcs perçaient les premières lignes du Rohan.
La masse d’orcs était maintenant à moins de 500 mètres, la bataille allait s’engager quand on entendit un sifflement très aigu venu de l’Ouest, Legolas aux réflexes d’elfe eut à peine le temps de discerner une ombre dans le ciel qui traçait une parabole avant de tomber en plein milieu de l’armée Orc. Il y eut une demi-seconde de silence puis un immense éclair de feu vint décimer les rangs de l’armée Orc. Un vacarme assourdissant retentit immédiatement après. Les soldats du Rohan lâchèrent leurs armes et se bouchèrent les oreilles, ils se tordaient de douleur.
Theoden qui devait donner l’exemple n’arrivait pas à contenir la douleur et se couvrit aussi les oreilles. Le silence se fit à nouveau. Theoden était sous le choc, la quasi-totalité des orcs étaient carbonisés, la masse noire ne comptait plus que des cadavres et des fuyards.
À nouveau, on entendit un épouvantable vrombissement. La jeep de Trisotin fonçait à 250 km/h, Johnny chantait « Vivre pour le meilleur » et le bolide laissait une longue traînée fumante derrière lui.
Trisotin comptait bien finir tous les fuyards qui avait échappé à son obus explosif renforcé à l’uranium. Toujours dans l’optique d’améliorer son armement, Trisotin s’était mis à la physique nucléaire et travaillait sur un prototype d’obus atomique qu’il avait ajouté à sa tourelle déjà bien équipée.
Pendant que Trisotin écrasait les fuyards un par un, les troupes du Rohan l’observaient, littéralement abasourdies.
Des soldats avaient hurlé « LE DRAGON DE MÉTAL !! » et un lieutenant avait suggéré que Gandalf l’avait envoyé les défendre. Ce fut la version officielle à laquelle tout le monde croyait sauf Gimli bien évidemment qui savait que Gandalf devait toujours galoper quelque part dans la plaine du Rohan avec son bâton lampe-torche et son air déterminé.
Quand tous les fuyards furent méticuleusement exterminés, Trisotin repartit vers l’Ouest, d’où il était venu, et la plaine du Rohan retrouva sa tranquillité habituelle.
Legolas prit alors la parole -« Gimli, Aragorn, nous venons d’assister à ce qui détruira Sauron et rétablira la paix dans la Terre du Milieu, j’ai hâte de le rencontrer. »
Theoden l’interrompit pour prendre la parole à son tour: « Peuple du Rohan, l’émissaire du magicien blanc nous a sauvé de l’armée de Saroumane, nous n’aurons peut-être pas la même chance au gouffre de Helm, mais je puis vous assurer que pour l’heure Saroumane n’osera pas nous attaquer de nouveau. Nous sommes à une demi-journée de marche d’une rivière où nous pourrons camper tout l’après-midi et reprendre des forces. Encore un peu de courage, bientôt vous vous reposerez »
Le peuple du Rohan reprit sa route, il n’avait pas vraiment compris ce qu’il venait de se passer mais il allait faire une longue halte, c’est tout ce qui comptait.
Au début de l’après-midi, les habitants d’edoras étaient arrivés à la fameuse rivière dont parlait Theoden. Ils montèrent un campement provisoire et festoyèrent plusieurs heures. Au milieu de l’après-midi Gandalf arriva enfin, après s’être longuement perdu il avait choisi une direction au hasard qui l’avait mené par chance directement au campement. Il fut accueilli comme un sauveur, Theoden le remercia longuement, Gandalf fit un long discours sur Frodon et sa quête périlleuse vers la montagne du Destin, le peuple applaudît puis le magicien alla se reposer.
Aucun ennemi n’allait perturber l’après-midi au campement, il ne restait plus beaucoup de temps avant d’arriver au gouffre de Helm, Legolas n’aurait pas de meilleures occasions de présenter son plan. Il devait rassembler tous ses compagnons dans un coin sûr, il leur dévoilerait alors tous les détails de son mystérieux plan.
Gandalf dormait paisiblement à côté d’un feu de camp mais Legolas ne parvenait pas à trouver les deux autres compagnons. Il chercha d’abord Aragorn, plus facile à repérer que Gimli, en vain. Il chercha alors la monture d’Aragorn pour s’assurer qu’il n’avait pas quitté le camp.
Pendant que Legolas déambulait dans l’écurie improvisée en se demandant par quel moyen il pourrait reconnaître le cheval d’Aragorn auquel il n’avait jamais vraiment prêté attention, il remarqua le comportement inhabituel d’un frison à la robe noire de jais: les chevaux ne semblaient pas prêter attention à l’elfe à l’exception de ce dernier qui regardait Legolas droit dans les yeux. A chaque fois que Legolas croisait son regard, le cheval se retournait, fléchissait ses jambes antérieures et bombait sa croupe comme pour présenter son rectum à l’elfe. Quand Legolas détournait le regard le cheval se remettait à manger de la paille, il semblait un peu déçu.
Legolas croisa plusieurs fois le regard du cheval volontairement, il voulait s’assurer qu’il s’agissait bien d’un réflexe pavlovien et non d’un simple hasard. Sans la moindre hésitation, le cheval présentait ses fesses à l’elfe, il ne se crispait pas, sans doute habitué à ce qui l’attendait généralement ensuite. Legolas comprit qu’il ne pouvait s’agir que du cheval d’Aragorn et revint au camp, un peu nauséeux.
Un peu à l’écart du camp, une vieille femme poussa un cri, Legolas aux oreilles affûtées l’entendit et se précipita pour lui porter secours. La vieille semblait avoir vu un fantôme, elle n’arrivait pas à parler alors elle pointa du doigt un homme encapuchonné qui repartait vers le camp.
L’homme mystérieux parlait à une petite fille, il était trop loin pour que Legolas l’entende, mais il semblait lui montrer quelque chose. La petite fille se mit à crier et à pleurer. Legolas accourut et fit tomber l’homme à la renverse. L’homme se releva et retira sa capuche, il s’agissait d’Aragorn.
Legolas-« Aragorn ! Je vous cherchais partout, où étiez-vous passé ? Et qu’avez-vous fait à la vieille femme et à la petite fille ? »
Aragorn-« La pucelle qui vient m’emmerder .... Tu sais ce que je faisais l’elfette ? Je me rendais utile à ma communauté, je proposais mes services ! »
Legolas-« Mais de quels services parlez-vous ? »
Aragorn-« Mon service trois pièces du con. C’est un véritable problème de santé publique, plus personne ne baise dans la Terre du Milieu, tout le monde est occupé à faire la guerre alors moi je parcours le camp et je vais voir les femmes qui baisent le moins, je leur montre ma bite je leur laisse tâter la marchandise et puis on va dans le buisson derrière et je les prends bien salement »
Legolas-« Quelle folie ! Une vieille femme et une petite fille ? Vous n’avez donc honte de rien ? »
Aragorn-« Bah il m’a semblé qu’elles devaient pas beaucoup baiser .... »
Legolas-« Tout à l’heure j’ai aperçu votre cheval et j’ai compris ce que vous lui faites subir, c’est inhumain Aragorn ! Vous êtes le futur roi des Hommes, quel exemple allez-vous donner à votre peuple ? »
Aragorn-« il boude pas son plaisir le salaud ! T’aurais pu tirer un coup toi aussi c’est pas le canasson qu’aurait dit non »
Legolas se rappela de l’air pervers du cheval, Aragorn était donc le genre d’individu qui finissait par salir tous les gens qu’il rencontrait. Mais il y avait des choses plus importantes, Legolas devait se dépêcher de rassembler ses compagnons. Il trouva gimli au milieu d’un groupe d’enfants qui jouaient au lancer de nain avec lui. Legolas fit remarquer à Gimli qu’il avait lui aussi une dignité. Le Nain le traita de chieur coincé du cul et les trois amis rejoignirent Gandalf qui parlait de la quête de Frodon et de la montagne du Destin à un croûton de pain qu’un enfant avait jeté sur un pigeon.
Malheureusement Legolas n’eut pas le temps de dévoiler son plan très astucieux, un cor du Rohan sonna aussitôt l’heure du couvre-feu et les quatre compagnons durent regagner leurs tantes. Legolas ne pouvait pas se permettre d’expliquer son plan secret ailleurs que dans un coin isolé à l’abri des espions, il décida de tout raconter plus tard, quand il aura le temps.
Chapitre 4: Le plan de Legolas pour rencontrer le Dragon de Métal
Les Orcs d’Isengard finiraient bien par assiéger Edoras, Theoden le savait et organisa le départ de tous les habitants d’Edoras au gouffre de Helm, une forteresse imprenable située au fond d’une vallée encaissée.
Bien sûr, conduire des dizaines de milliers d’hommes et de femmes à travers les plaines du Rohan est une aventure dangereuse et Theoden dut miser sur son seul véritable atout: le redouté, le très puissant et très sage magicien blanc.
Celui qui, des profondeurs de la Moria aux sommets enneigés du Celebdil, pourfendit le Balrog et fut renvoyé en Arda par le créateur d’Eä lui-même. Gandalf le Blanc, aussi surnommé Mithrandir chez les elfes, Tharkûn chez les nains, Olorín à l’Ouest et Incanus au Sud, le possesseur de l’Anneau de feu, le servant de Manwë, le magicien blanc avait bien des noms et il inspirait crainte et respect à toutes les créatures capables de soutenir son regard. Alors que les habitants d’Edoras se rassemblaient aux portes de la ville, le très noble Gandalf le Blanc finît un long discours sur les grands desseins des Valars.
Gandalf -« Et vous l’avez tous compris, c’est finalement Frodon qui nous offrira la rédemption et le salut de nos âmes. »
Gimli qui cherchait Gandalf depuis quasiment une heure-« BORDEL j’ai trouvé le vieux !!! » cria-t’il à tout un régiment de soldats qui fouillait Edoras à la recherche du magicien blanc que tout le monde croyait parti.
Gimli -« Je vous l’avais dit ! Le vieux fou est encore en train de parler à un arbre »
Il est vrai que Gandalf s’adressait depuis plus d’une heure à un très beau pin sylvestre, probablement centenaire mais à qui personne n’avait encore tenu un si long discours.
Gimli sortit sa hache et s’apprêta à asséner un puissant coup au magicien quand un soldat l’arrêta dans son élan:
Le soldat -« Noble nain que faîtes-vous ? Le magicien blanc doit sûrement communiquer avec les esprits de la Nature, nous sommes bien peu de choses devant le magicien blanc et, malgré toute l’admiration et le respect que j’ai pour vous, vous devriez vous montrer plus respectueux à son égard »
Gimli-« Mais vous ne comprenez rien ! C’est un vieux fou sénile, son bâton est un vulgaire bout de bois, regardez-le bon sang, il se bave dessus et continue de parler à son sapin à la con, il nous a même pas remarqué, ce vieux débris ne nous servira absolument à rien, c’est un service que je vous rends, on voit que vous n’avez pas l’habitude de le torcher après un repas un peu trop copieux. Vous savez ce qu’il porte sous sa robe ? Il porte une grosse culotte de laine que je lui ai tricotée pour pas que sa merde coule sur ses vieilles cuisses quand il se chie dessus la nuit. Pourquoi personne ne comprend ??? Comment peut-on être aveugle à ce point ?? »
Gimli n’en pouvait plus, il se sentait seul dans un monde de crétins, il était sur le point de pleurer et d’assassiner le magicien blanc quand Theoden lui-même arriva fièrement sur son cheval de guerre.
Theoden -« Gandalf le Blanc, mon peuple vous attend. Saroumane guette mes moindres failles. Je me dois d’être prudent noble magicien, je sais les pouvoirs dont vous disposez et je sais aussi que mes cavaliers ne suffiront pas à repousser les attaques des Orcs. Permettez-moi d’implorer votre soutien quand le temps viendra »
Gandalf -« Vous pouvez compter sur moi Theoden »
Theoden -« J’en suis heureux magicien blanc »
Les soldats, Theoden, Gandalf et le Nain en larme rejoignirent la grande porte d’Edoras où le peuple attendait. La grande masse humaine ne tarda pas à entamer son long périple, le temps était venu.
Au matin du troisième jour de voyage, un soldat du Rohan, chargé de défendre un convoi de nourriture à l’arrière de la grande masse humaine qui faisait route vers le gouffre, remarqua une nuée de corbeaux venue du Nord.
Le soldat -« ALERTE ! Des Crebains de Saroumane ! »
Saroumane utilisait les corbeaux comme espions et vu du ciel le peuple d’Edoras formait une immense ligne sombre qu’il était difficile de ne pas remarquer.
Theoden savait qu’il allait bientôt se faire attaquer, alors il rassembla son peuple en un disque compact, puis les cavaliers du Rohan vinrent se poster tout autour, prêt à accueillir les Orcs.
Le peuple d’edoras se trouvait au milieu d’une grande plaine, Theoden pourrait voir les orcs venir à plusieurs kms de distance, les crebains étaient déjà repartis informer Saroumane, Theoden estimait que Saroumane ne mettrait pas moins de deux heures à rassembler une armée Orc et l’envoyer l’attaquer. À côté de lui se tenaient sur leurs chevaux le magicien blanc, le nain, l’homme et l’elfe, prêts à dégainer leurs épées et encocher leurs flèches.
Theoden -« Gandalf, mon vieil ami, vous m’aviez donné votre parole, je crois que le temps est enfin venu »
Gandalf -« Et je tiendrai ma promesse ! »
Gandalf s’adressa alors à son cheval « Me prêteras-tu ta force Gripoil, ma fidèle monture ? »
Le cheval semblait acquiescer.
Gandalf partit au galop droit devant lui, il tenait son bâton fermement et le leva au ciel. Une puissante lumière jaillit du bâton alors que Gandalf galopait vers l’horizon.
Legolas-« Mais vers où galope-t’il ? Il n’y a encore personne, je peux voir à plus de dix kilomètres d’ici et il n’y a pas un seul orc en vue. »
Gimli se contenta de hausser les épaules, il espérait bien ne plus revoir Gandalf de sa vie.
Legolas -« Je veux dire, les orcs ne volent pas il faudra bien une heure au minimum aux orcs de la plaine pour se rassembler et nous attaquer. Pourquoi le magicien part maintenant ? »
Gimli haussa une nouvelle fois les épaules.
Legolas -« Et puis pourquoi cette lumière ? De quel sort s’agit-il ? Et vers qui le lance-t’il ? »
Gimli-« Ah mais c’est juste de la lumière, son bâton fait juste de la lumière, il ne sait rien faire d’autre de toute façon. »
Legolas-« Je ne comprends pas »
Gimli-« mais il n’y a rien à comprendre »
Theoden pensait avoir été trahi tandis que ses lieutenants le rassuraient, ils prétendaient qu’il était allé chercher du renfort.
Au bout de deux longues heures, une masse noire apparut à l’horizon. L’armée de Saroumane comptait un peu plus d’un millier d’orcs et d’uruk-hais montés sur des wargs de guerre. Les cavaliers du Rohan étaient plus nombreux et sortiraient probablement victorieux de la bataille mais Saroumane ne comptait pas en découdre dans la plaine: il voulait humilier Theoden au gouffre-même, lui prouver que pour le belliqueux Saroumane aucune forteresse n’est imprenable et ainsi montrer à tous les ennemis de Sauron qu’il n’y a nul endroit de la Terre du Milieu où se terrer.
L’armée qu’il envoya ce matin-là devait uniquement affaiblir les troupes du Rohan et terroriser le peuple d’Edoras. Il voulait leur donner un goût de ce qui allait les attendre au gouffre.
Theoden ordonna à ses cavaliers de serrer les rangs et de pointer leurs lances vers les orcs. Des archers à cheval en seconde ligne se préparaient à tirer et en ultime défense, des soldats à pied se tenaient derrière si les orcs perçaient les premières lignes du Rohan.
La masse d’orcs était maintenant à moins de 500 mètres, la bataille allait s’engager quand on entendit un sifflement très aigu venu de l’Ouest, Legolas aux réflexes d’elfe eut à peine le temps de discerner une ombre dans le ciel qui traçait une parabole avant de tomber en plein milieu de l’armée Orc. Il y eut une demi-seconde de silence puis un immense éclair de feu vint décimer les rangs de l’armée Orc. Un vacarme assourdissant retentit immédiatement après. Les soldats du Rohan lâchèrent leurs armes et se bouchèrent les oreilles, ils se tordaient de douleur.
Theoden qui devait donner l’exemple n’arrivait pas à contenir la douleur et se couvrit aussi les oreilles. Le silence se fit à nouveau. Theoden était sous le choc, la quasi-totalité des orcs étaient carbonisés, la masse noire ne comptait plus que des cadavres et des fuyards.
À nouveau, on entendit un épouvantable vrombissement. La jeep de Trisotin fonçait à 250 km/h, Johnny chantait « Vivre pour le meilleur » et le bolide laissait une longue traînée fumante derrière lui.
Trisotin comptait bien finir tous les fuyards qui avait échappé à son obus explosif renforcé à l’uranium. Toujours dans l’optique d’améliorer son armement, Trisotin s’était mis à la physique nucléaire et travaillait sur un prototype d’obus atomique qu’il avait ajouté à sa tourelle déjà bien équipée.
Pendant que Trisotin écrasait les fuyards un par un, les troupes du Rohan l’observaient, littéralement abasourdies.
Des soldats avaient hurlé « LE DRAGON DE MÉTAL !! » et un lieutenant avait suggéré que Gandalf l’avait envoyé les défendre. Ce fut la version officielle à laquelle tout le monde croyait sauf Gimli bien évidemment qui savait que Gandalf devait toujours galoper quelque part dans la plaine du Rohan avec son bâton lampe-torche et son air déterminé.
Quand tous les fuyards furent méticuleusement exterminés, Trisotin repartit vers l’Ouest, d’où il était venu, et la plaine du Rohan retrouva sa tranquillité habituelle.
Legolas prit alors la parole -« Gimli, Aragorn, nous venons d’assister à ce qui détruira Sauron et rétablira la paix dans la Terre du Milieu, j’ai hâte de le rencontrer. »
Theoden l’interrompit pour prendre la parole à son tour: « Peuple du Rohan, l’émissaire du magicien blanc nous a sauvé de l’armée de Saroumane, nous n’aurons peut-être pas la même chance au gouffre de Helm, mais je puis vous assurer que pour l’heure Saroumane n’osera pas nous attaquer de nouveau. Nous sommes à une demi-journée de marche d’une rivière où nous pourrons camper tout l’après-midi et reprendre des forces. Encore un peu de courage, bientôt vous vous reposerez »
Le peuple du Rohan reprit sa route, il n’avait pas vraiment compris ce qu’il venait de se passer mais il allait faire une longue halte, c’est tout ce qui comptait.
Au début de l’après-midi, les habitants d’edoras étaient arrivés à la fameuse rivière dont parlait Theoden. Ils montèrent un campement provisoire et festoyèrent plusieurs heures. Au milieu de l’après-midi Gandalf arriva enfin, après s’être longuement perdu il avait choisi une direction au hasard qui l’avait mené par chance directement au campement. Il fut accueilli comme un sauveur, Theoden le remercia longuement, Gandalf fit un long discours sur Frodon et sa quête périlleuse vers la montagne du Destin, le peuple applaudît puis le magicien alla se reposer.
Aucun ennemi n’allait perturber l’après-midi au campement, il ne restait plus beaucoup de temps avant d’arriver au gouffre de Helm, Legolas n’aurait pas de meilleures occasions de présenter son plan. Il devait rassembler tous ses compagnons dans un coin sûr, il leur dévoilerait alors tous les détails de son mystérieux plan.
Gandalf dormait paisiblement à côté d’un feu de camp mais Legolas ne parvenait pas à trouver les deux autres compagnons. Il chercha d’abord Aragorn, plus facile à repérer que Gimli, en vain. Il chercha alors la monture d’Aragorn pour s’assurer qu’il n’avait pas quitté le camp.
Pendant que Legolas déambulait dans l’écurie improvisée en se demandant par quel moyen il pourrait reconnaître le cheval d’Aragorn auquel il n’avait jamais vraiment prêté attention, il remarqua le comportement inhabituel d’un frison à la robe noire de jais: les chevaux ne semblaient pas prêter attention à l’elfe à l’exception de ce dernier qui regardait Legolas droit dans les yeux. A chaque fois que Legolas croisait son regard, le cheval se retournait, fléchissait ses jambes antérieures et bombait sa croupe comme pour présenter son rectum à l’elfe. Quand Legolas détournait le regard le cheval se remettait à manger de la paille, il semblait un peu déçu.
Legolas croisa plusieurs fois le regard du cheval volontairement, il voulait s’assurer qu’il s’agissait bien d’un réflexe pavlovien et non d’un simple hasard. Sans la moindre hésitation, le cheval présentait ses fesses à l’elfe, il ne se crispait pas, sans doute habitué à ce qui l’attendait généralement ensuite. Legolas comprit qu’il ne pouvait s’agir que du cheval d’Aragorn et revint au camp, un peu nauséeux.
Un peu à l’écart du camp, une vieille femme poussa un cri, Legolas aux oreilles affûtées l’entendit et se précipita pour lui porter secours. La vieille semblait avoir vu un fantôme, elle n’arrivait pas à parler alors elle pointa du doigt un homme encapuchonné qui repartait vers le camp.
L’homme mystérieux parlait à une petite fille, il était trop loin pour que Legolas l’entende, mais il semblait lui montrer quelque chose. La petite fille se mit à crier et à pleurer. Legolas accourut et fit tomber l’homme à la renverse. L’homme se releva et retira sa capuche, il s’agissait d’Aragorn.
Legolas-« Aragorn ! Je vous cherchais partout, où étiez-vous passé ? Et qu’avez-vous fait à la vieille femme et à la petite fille ? »
Aragorn-« La pucelle qui vient m’emmerder .... Tu sais ce que je faisais l’elfette ? Je me rendais utile à ma communauté, je proposais mes services ! »
Legolas-« Mais de quels services parlez-vous ? »
Aragorn-« Mon service trois pièces du con. C’est un véritable problème de santé publique, plus personne ne baise dans la Terre du Milieu, tout le monde est occupé à faire la guerre alors moi je parcours le camp et je vais voir les femmes qui baisent le moins, je leur montre ma bite je leur laisse tâter la marchandise et puis on va dans le buisson derrière et je les prends bien salement »
Legolas-« Quelle folie ! Une vieille femme et une petite fille ? Vous n’avez donc honte de rien ? »
Aragorn-« Bah il m’a semblé qu’elles devaient pas beaucoup baiser .... »
Legolas-« Tout à l’heure j’ai aperçu votre cheval et j’ai compris ce que vous lui faites subir, c’est inhumain Aragorn ! Vous êtes le futur roi des Hommes, quel exemple allez-vous donner à votre peuple ? »
Aragorn-« il boude pas son plaisir le salaud ! T’aurais pu tirer un coup toi aussi c’est pas le canasson qu’aurait dit non »
Legolas se rappela de l’air pervers du cheval, Aragorn était donc le genre d’individu qui finissait par salir tous les gens qu’il rencontrait. Mais il y avait des choses plus importantes, Legolas devait se dépêcher de rassembler ses compagnons. Il trouva gimli au milieu d’un groupe d’enfants qui jouaient au lancer de nain avec lui. Legolas fit remarquer à Gimli qu’il avait lui aussi une dignité. Le Nain le traita de chieur coincé du cul et les trois amis rejoignirent Gandalf qui parlait de la quête de Frodon et de la montagne du Destin à un croûton de pain qu’un enfant avait jeté sur un pigeon.
Malheureusement Legolas n’eut pas le temps de dévoiler son plan très astucieux, un cor du Rohan sonna aussitôt l’heure du couvre-feu et les quatre compagnons durent regagner leurs tantes. Legolas ne pouvait pas se permettre d’expliquer son plan secret ailleurs que dans un coin isolé à l’abri des espions, il décida de tout raconter plus tard, quand il aura le temps.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chapitre 5: Au fond du gouffre
Partie 1.
Au bout de 5 jours de marche, le peuple d’Edoras arriva au gouffre de Helm. C’était une sinistre forteresse: la pierre volcanique noire qui composait l’essentiel des fortifications effaçait la délimitation entre les parois rocheuses de la montagne et le mur de l’enceinte extérieure si bien que, de loin, la forteresse se confondait avec la montagne, aussi abrupte et austère.
Un long chemin fortifié menait à la grande porte principale, quelques embrasures pour archers défendaient la montée et perchés à 10m de hauteur, des mâchicoulis en encorbellement favorisaient le tir fichant. Plus haut encore le chemin de ronde du rempart était protégé par un parapet crénelé, les merlons de protection étaient percés de nombreuses meurtrières, enfin des hourds de bois au sommet de la muraille renforçaient le système de défense du rempart. Theoden disait vrai, la forteresse semblait imprenable.
Quand tous les habitants d’Edoras finirent de s’installer dans la forteresse, Theoden convoqua le fameux quatuor de héros cosmopolite, Theoden prit la parole:
Theoden-« Je crois que Legolas tenait absolument à nous réunir ici pour discuter d’un plan qui, selon ses dires, nous assurera la victoire contre Sauron »
Legolas-« C’est exact. Je comptais le faire dans un endroit plus protégé des espions infiltrés de Saroumane mais le temps presse. Comme vous le savez tous, celui qu’on nomme le dragon de métal est venu nous sauver de l’armée des Orcs. Je ne crois pas que le dragon soit l’envoyé de Gandalf, d’ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi Gandalf est parti avant le début de la bataille mais je crois qu’il a eu la sagesse de laisser courir la rumeur selon laquelle il a demandé l’aide du dragon, il est vital que les troupes du Rohan se sentent protégées par une puissance supérieure, pour cela je vous remercie Gandalf. Pour revenir au dragon, vous êtes tous témoins de sa puissance démesurée, vous êtes aussi au courant du fait qu’il n’a jamais tué d’hommes, d’elfes, de nains ou même de hobbits, il semble s’acharner sur les Orcs et les sbires de Sauron. Aux dernières nouvelles, l’effectif de l’armée de Sauron a été diminué de moitié et pourtant ni Sauron ni Saroumane ne semblent réagir. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi ils ne réagissent pas mais c’est notre seule véritable chance d’en finir avec Sauron. Le plan que je m’apprête à vous dévoiler est le fruit d’une longue réflexion que je mène depuis plusieurs semaines pour faire du dragon notre allié à coup sûr et diriger sa force destructrice sur Barad-Dûr. Je sais bien que seule la destruction de l’anneau nous débarrassera définitivement de Sauron mais ... »
Gandalf hochait vigoureusement de la tête et tenta de l’interrompre quand le nain lui écrasa le pied avec la partie tranchante de sa hache.
Legolas-« Je disais que je sais pertinemment que jeter l’anneau dans la montagne du Destin est la seule solution définitive, cependant je crois qu’envoyer un semi-homme dans cette quête est un véritable suicide. Je propose d’utiliser la force du dragon pour seconder Frodon, mon plan nécessitera aussi l’intervention des aigles de Manwë et des Ents de Fangorn. J’espère porter un coup décisif à Sauron.
Tout d’abord, il faut que nous rencontrions le dragon. Malheureusement il ne se laisse pas approcher facilement mais j’ai remarqué en traçant l’itinéraire du dragon relaté par les différents témoins que j’ai interrogés que .... »
Soudain, un soldat entra en sueur dans la grande salle où Legolas présentait son plan.
Le soldat -« Grand Roi Theoden, c’est affreux, Eowyn a disparu ! Certains disent même qu’elle a été enlevée ! »
Le soldat expliqua qu’ils avaient cherché en vain pendant des heures: depuis l’arrivée au gouffre personne ne l’avait vue. Theoden sonna l’alarme, des centaines de soldats en armure fouillèrent la forteresse des sous-sols au donjon, Aragorn proposa à Gandalf de jouer aux cartes mais Gimli et Legolas rejoignirent immédiatement les soldats dans leur recherche. L’agilité de l’elfe lui permettait d’escalader le donjon et de monter au sommet de la forteresse en quelques secondes. Il était évident qu’Eowyn n’était plus dans l’enceinte de la forteresse, alors il scruta l’horizon et les montagnes à la recherche d’indices.
Sur un flanc de la montagne il vit une femme en armure grimper seule au piolet une paroi abrupte, il s’agissait bien d’Eowyn. Il descendit et demanda à Theoden d’envoyer une partie de la garnison la secourir. Une heure plus tard, ils la ramenèrent à la forteresse, Theoden lui demanda de s’expliquer.
Eowyn-« Je n’en peux plus ! Depuis que nous avons quitté Edoras je vis un véritable enfer ! Un fantôme se joue de moi ! »
Theoden-« Mais explique-nous Eowyn, pourquoi quitter la forteresse aussi brusquement et de quel fantôme parles-tu ? Nous avions cru que Saroumane t’avait enlevée ! »
Eowyn-« C’est-à-dire que .... c’est très intime et je n’en garde aucun souvenir, je ne comprends qu’au réveil .... »
Theoden -« Mais vas-tu enfin nous expliquer ! »
Eowyn-« eh bien le soir quand je regagne ma tente, je m’endors presque instantanément... un sommeil sans rêve .... et au petit matin .... eh bien je me rends compte que ma tente est sens dessus dessous .... je ressens une douleur atroce dans mes parties intimes et .... bon je vais vous donner un exemple, il y a deux jours je me suis réveillée... mes vêtements étaient à moitié déchirés, j’étais attachée tête en bas à une croix en bois de deux mètres en plein milieu de ma tente ... rendez-vous compte, une grande croix de bois comme apparue par magie dans la nuit ... mes jambes et mes bras étaient fermement attachés à la croix par des lanières de cuir et le pire ... .... mes fesses .... oh mes fesses quelle horreur .... elles saignaient abondamment et une grande massue en fer était enfoncée de moitié dans mon rectum ... heureusement le séduisant Aragorn est venu me porter secours, comme à son habitude il est toujours là pour moi, je lui ai demandé d’enquêter mais apparemment tout se passait d’un coup au beau milieu de la nuit, il m’a dit que j’étais possédé par un fantôme et qu’il pouvait me l’exorciser mais le rituel était beaucoup trop complexe, ça impliquait de faire des choses insensées avec son cheval, j’ai préféré fuir ... oh pardonnez-moi Aragorn j’aurais dû vous écouter»
Aragorn n’écoutait pas il jouait aux cartes avec Gandalf.
Theoden coupa Eowyn et prit la parole -« Mon Dieu ma pauvre Eowyn comme tu as souffert, je te comprends et je comprends Aragorn que vous préfériez garder tout cela secret, mais vous auriez dû m’en parler malgré tout, je sais qu’Aragorn fait tout cela dans le but de te défendre contre les forces du mal et de protéger ton intimité mais Gandalf aurait sans doute pu l’exorciser, n’est-ce pas ? »
Gandalf-« Bien sûr ! »
Gandalf se leva, sortit son bâton et le pointa vers Eowyn, une lumière vive jaillit du bâton quelques instants puis Gandalf s’exclama -« DISPARU ! Le fantôme a disparu et il ne reviendra plus ! » Il se rassit et fixa le vide un long moment, immobile.
Eowyn-« Ô merci magicien blanc ! Merci ! Je suis tellement contente que tout cela soit enfin fini ! »
Aragorn -« Ah voilà, fini le fantôme je le sens très clairement en moi, la présence du fantôme a disparu, il n’est plus .... »
Theoden-« Gandalf, nous vous devons tant ! Bon maintenant que tout cela est fini, je vous propose d’aller trinquer et festoyer, je suis heureux de voir qu’Eowyn est sauve et que le fantôme qui la tourmentait tant secrètement soit exorcisé! »
Il était bientôt l’heure du dîner, dans la grande salle du trône Theoden festoyait avec son peuple et ses soldats, il devait se préparer bientôt à la bataille contre Saroumane mais il pouvait bien s’accorder une dernière soirée de répit.
Alors que tout le monde buvait et dansait, Legolas prit de force Aragorn par le bras et l’amena dans un coin silencieux.
Legolas-« C’est la dernière fois que je vous vois faire une telle chose Aragorn!! Je n’ai bien sûr aucune preuve et je ne peux pas vous dénoncer mais je sais très bien que cette histoire de fantôme ne tient pas debout »
Aragorn-« Alors dis-moi ce qui s’est vraiment passé si t’es si malin connard »
Legolas-« Je pense que tous les soirs depuis que nous sommes partis d’Edoras vous faites boire un puissant somnifère à Eowyn, je pense aussi que vous montez à la hâte vos instruments de torture et de perversion dans sa tente et que vous lui faites subir je -ne-sais-quels sévices sexuels. Au petit matin quand elle se réveille vous jouez au héros et en plus vous faites d’une pierre deux coups en inventant cette ridicule histoire de rituel malsain avec votre cheval ... »
Aragorn-« C’est une belle histoire mais vous oubliez que Gandalf l’a exorcisée, il y avait donc bien un fantôme finalement ? »
Legolas-« Je pense qu’il avait bien compris que c’était vous le responsable et faute de preuves il vous a laissé une opportunité de vous repentir en faisant semblant d’exorciser Eowyn pour vous faire comprendre que vous n’avez plus d’excuses à partir de maintenant, c’est bien ce que vous avez fait d’ailleurs en prétendant ne plus sentir la présence du fantôme. Gandalf est sage et miséricordieux mais je n’ai pas sa patience, c’est la dernière fois que vous faites une chose pareille Aragorn. »
Aragorn ne répondit pas et la fête continua jusqu’à l’aube.
Au petit matin, Theoden convoqua une nouvelle fois les quatre compagnons pour que Legolas finisse d’expliquer son plan. Il fallait se dépêcher, les Orcs de Saroumane pouvaient venir n’importe quand.
Legolas -« Bien. Cette fois, j’espère ne pas être interrompu.»
Au même instant, un soldat en sueur, à nouveau, fit irruption dans la grande salle et hurla « Des elfes ! Des elfes ! Des elfes venus de Lothlórien ! ».
L’elfe Haldir était venu porter main forte à Theoden, il était accompagné d’archers Galadhrim. Haldir et Theoden discutèrent longuement et l’armée elfe vint rejoindre la garnison qui se préparait déjà à la bataille.
Puis, à nouveau, Theoden rassembla les quatre compagnons dans la grande salle, et à nouveau, Legolas tenta d’expliquer son plan: « BON ! Allons droit au but, il faut d’abord obliger le dragon à »
Un soldat en sueur fit irruption dans la grande salle.
Legolas-« NON NON NON NON ! Vous allez arrêter de me casser les couilles. »
Il prit son arc et dans la rage du désespoir il tira une flèche sur le soldat mais un nouveau soldat en sueur fit irruption, il portait une armure et par hasard se trouva sur la trajectoire de la flèche qui allait tuer le premier soldat. La flèche se planta dans l’armure, sans causer de blessure, le second soldat se mit alors à hurler: « Les orcs de Saroumane ! Ils arrivent !! ».
Theoden et les quatre compagnons enfilèrent leurs armures à toute vitesse et descendirent à la grande porte où des soldats attendaient les ordres. L’armée Orc était visible à l’horizon mais elle était encore trop loin pour évaluer précisément la composition des troupes, Theoden ordonna à ses soldats de se positionner sur les remparts et Haldir fit de même avec ses archers.
Theoden s’adressa alors à Gandalf: « Grand magicien, je vous demande beaucoup, je le sais, vous nous avez déjà tant aidé, mais... »
Gandalf l’interrompit-« J’ai compris Theoden, roi du Rohan, Sauron ne gagnera pas cette guerre »
Gimli soupira et Gandalf courut vers la grande porte, il l’ouvrit puis siffla son cheval, Gripoil arriva au galop, Gandalf sauta sur le cheval et partit comme une flèche vers la masse noire d’orcs.
L’armée Orc était encore assez loin et l’on voyait Gandalf avec son bâton lumineux se diriger droit vers l’ennemi. Gandalf galopait, galopait, galopait, si bien qu’on ne discerna bientôt plus qu’une lueur blanche sur un fond noir, puis, elle se fondit dans la masse noire et disparut.
Gimli-« Il a dû s’empaler sur les lances des orcs, bon je vais chercher ma hache, on se revoit sur le champ de bataille »
Chapitre 5: Au fond du gouffre
Partie 1.
Au bout de 5 jours de marche, le peuple d’Edoras arriva au gouffre de Helm. C’était une sinistre forteresse: la pierre volcanique noire qui composait l’essentiel des fortifications effaçait la délimitation entre les parois rocheuses de la montagne et le mur de l’enceinte extérieure si bien que, de loin, la forteresse se confondait avec la montagne, aussi abrupte et austère.
Un long chemin fortifié menait à la grande porte principale, quelques embrasures pour archers défendaient la montée et perchés à 10m de hauteur, des mâchicoulis en encorbellement favorisaient le tir fichant. Plus haut encore le chemin de ronde du rempart était protégé par un parapet crénelé, les merlons de protection étaient percés de nombreuses meurtrières, enfin des hourds de bois au sommet de la muraille renforçaient le système de défense du rempart. Theoden disait vrai, la forteresse semblait imprenable.
Quand tous les habitants d’Edoras finirent de s’installer dans la forteresse, Theoden convoqua le fameux quatuor de héros cosmopolite, Theoden prit la parole:
Theoden-« Je crois que Legolas tenait absolument à nous réunir ici pour discuter d’un plan qui, selon ses dires, nous assurera la victoire contre Sauron »
Legolas-« C’est exact. Je comptais le faire dans un endroit plus protégé des espions infiltrés de Saroumane mais le temps presse. Comme vous le savez tous, celui qu’on nomme le dragon de métal est venu nous sauver de l’armée des Orcs. Je ne crois pas que le dragon soit l’envoyé de Gandalf, d’ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi Gandalf est parti avant le début de la bataille mais je crois qu’il a eu la sagesse de laisser courir la rumeur selon laquelle il a demandé l’aide du dragon, il est vital que les troupes du Rohan se sentent protégées par une puissance supérieure, pour cela je vous remercie Gandalf. Pour revenir au dragon, vous êtes tous témoins de sa puissance démesurée, vous êtes aussi au courant du fait qu’il n’a jamais tué d’hommes, d’elfes, de nains ou même de hobbits, il semble s’acharner sur les Orcs et les sbires de Sauron. Aux dernières nouvelles, l’effectif de l’armée de Sauron a été diminué de moitié et pourtant ni Sauron ni Saroumane ne semblent réagir. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi ils ne réagissent pas mais c’est notre seule véritable chance d’en finir avec Sauron. Le plan que je m’apprête à vous dévoiler est le fruit d’une longue réflexion que je mène depuis plusieurs semaines pour faire du dragon notre allié à coup sûr et diriger sa force destructrice sur Barad-Dûr. Je sais bien que seule la destruction de l’anneau nous débarrassera définitivement de Sauron mais ... »
Gandalf hochait vigoureusement de la tête et tenta de l’interrompre quand le nain lui écrasa le pied avec la partie tranchante de sa hache.
Legolas-« Je disais que je sais pertinemment que jeter l’anneau dans la montagne du Destin est la seule solution définitive, cependant je crois qu’envoyer un semi-homme dans cette quête est un véritable suicide. Je propose d’utiliser la force du dragon pour seconder Frodon, mon plan nécessitera aussi l’intervention des aigles de Manwë et des Ents de Fangorn. J’espère porter un coup décisif à Sauron.
Tout d’abord, il faut que nous rencontrions le dragon. Malheureusement il ne se laisse pas approcher facilement mais j’ai remarqué en traçant l’itinéraire du dragon relaté par les différents témoins que j’ai interrogés que .... »
Soudain, un soldat entra en sueur dans la grande salle où Legolas présentait son plan.
Le soldat -« Grand Roi Theoden, c’est affreux, Eowyn a disparu ! Certains disent même qu’elle a été enlevée ! »
Le soldat expliqua qu’ils avaient cherché en vain pendant des heures: depuis l’arrivée au gouffre personne ne l’avait vue. Theoden sonna l’alarme, des centaines de soldats en armure fouillèrent la forteresse des sous-sols au donjon, Aragorn proposa à Gandalf de jouer aux cartes mais Gimli et Legolas rejoignirent immédiatement les soldats dans leur recherche. L’agilité de l’elfe lui permettait d’escalader le donjon et de monter au sommet de la forteresse en quelques secondes. Il était évident qu’Eowyn n’était plus dans l’enceinte de la forteresse, alors il scruta l’horizon et les montagnes à la recherche d’indices.
Sur un flanc de la montagne il vit une femme en armure grimper seule au piolet une paroi abrupte, il s’agissait bien d’Eowyn. Il descendit et demanda à Theoden d’envoyer une partie de la garnison la secourir. Une heure plus tard, ils la ramenèrent à la forteresse, Theoden lui demanda de s’expliquer.
Eowyn-« Je n’en peux plus ! Depuis que nous avons quitté Edoras je vis un véritable enfer ! Un fantôme se joue de moi ! »
Theoden-« Mais explique-nous Eowyn, pourquoi quitter la forteresse aussi brusquement et de quel fantôme parles-tu ? Nous avions cru que Saroumane t’avait enlevée ! »
Eowyn-« C’est-à-dire que .... c’est très intime et je n’en garde aucun souvenir, je ne comprends qu’au réveil .... »
Theoden -« Mais vas-tu enfin nous expliquer ! »
Eowyn-« eh bien le soir quand je regagne ma tente, je m’endors presque instantanément... un sommeil sans rêve .... et au petit matin .... eh bien je me rends compte que ma tente est sens dessus dessous .... je ressens une douleur atroce dans mes parties intimes et .... bon je vais vous donner un exemple, il y a deux jours je me suis réveillée... mes vêtements étaient à moitié déchirés, j’étais attachée tête en bas à une croix en bois de deux mètres en plein milieu de ma tente ... rendez-vous compte, une grande croix de bois comme apparue par magie dans la nuit ... mes jambes et mes bras étaient fermement attachés à la croix par des lanières de cuir et le pire ... .... mes fesses .... oh mes fesses quelle horreur .... elles saignaient abondamment et une grande massue en fer était enfoncée de moitié dans mon rectum ... heureusement le séduisant Aragorn est venu me porter secours, comme à son habitude il est toujours là pour moi, je lui ai demandé d’enquêter mais apparemment tout se passait d’un coup au beau milieu de la nuit, il m’a dit que j’étais possédé par un fantôme et qu’il pouvait me l’exorciser mais le rituel était beaucoup trop complexe, ça impliquait de faire des choses insensées avec son cheval, j’ai préféré fuir ... oh pardonnez-moi Aragorn j’aurais dû vous écouter»
Aragorn n’écoutait pas il jouait aux cartes avec Gandalf.
Theoden coupa Eowyn et prit la parole -« Mon Dieu ma pauvre Eowyn comme tu as souffert, je te comprends et je comprends Aragorn que vous préfériez garder tout cela secret, mais vous auriez dû m’en parler malgré tout, je sais qu’Aragorn fait tout cela dans le but de te défendre contre les forces du mal et de protéger ton intimité mais Gandalf aurait sans doute pu l’exorciser, n’est-ce pas ? »
Gandalf-« Bien sûr ! »
Gandalf se leva, sortit son bâton et le pointa vers Eowyn, une lumière vive jaillit du bâton quelques instants puis Gandalf s’exclama -« DISPARU ! Le fantôme a disparu et il ne reviendra plus ! » Il se rassit et fixa le vide un long moment, immobile.
Eowyn-« Ô merci magicien blanc ! Merci ! Je suis tellement contente que tout cela soit enfin fini ! »
Aragorn -« Ah voilà, fini le fantôme je le sens très clairement en moi, la présence du fantôme a disparu, il n’est plus .... »
Theoden-« Gandalf, nous vous devons tant ! Bon maintenant que tout cela est fini, je vous propose d’aller trinquer et festoyer, je suis heureux de voir qu’Eowyn est sauve et que le fantôme qui la tourmentait tant secrètement soit exorcisé! »
Il était bientôt l’heure du dîner, dans la grande salle du trône Theoden festoyait avec son peuple et ses soldats, il devait se préparer bientôt à la bataille contre Saroumane mais il pouvait bien s’accorder une dernière soirée de répit.
Alors que tout le monde buvait et dansait, Legolas prit de force Aragorn par le bras et l’amena dans un coin silencieux.
Legolas-« C’est la dernière fois que je vous vois faire une telle chose Aragorn!! Je n’ai bien sûr aucune preuve et je ne peux pas vous dénoncer mais je sais très bien que cette histoire de fantôme ne tient pas debout »
Aragorn-« Alors dis-moi ce qui s’est vraiment passé si t’es si malin connard »
Legolas-« Je pense que tous les soirs depuis que nous sommes partis d’Edoras vous faites boire un puissant somnifère à Eowyn, je pense aussi que vous montez à la hâte vos instruments de torture et de perversion dans sa tente et que vous lui faites subir je -ne-sais-quels sévices sexuels. Au petit matin quand elle se réveille vous jouez au héros et en plus vous faites d’une pierre deux coups en inventant cette ridicule histoire de rituel malsain avec votre cheval ... »
Aragorn-« C’est une belle histoire mais vous oubliez que Gandalf l’a exorcisée, il y avait donc bien un fantôme finalement ? »
Legolas-« Je pense qu’il avait bien compris que c’était vous le responsable et faute de preuves il vous a laissé une opportunité de vous repentir en faisant semblant d’exorciser Eowyn pour vous faire comprendre que vous n’avez plus d’excuses à partir de maintenant, c’est bien ce que vous avez fait d’ailleurs en prétendant ne plus sentir la présence du fantôme. Gandalf est sage et miséricordieux mais je n’ai pas sa patience, c’est la dernière fois que vous faites une chose pareille Aragorn. »
Aragorn ne répondit pas et la fête continua jusqu’à l’aube.
Au petit matin, Theoden convoqua une nouvelle fois les quatre compagnons pour que Legolas finisse d’expliquer son plan. Il fallait se dépêcher, les Orcs de Saroumane pouvaient venir n’importe quand.
Legolas -« Bien. Cette fois, j’espère ne pas être interrompu.»
Au même instant, un soldat en sueur, à nouveau, fit irruption dans la grande salle et hurla « Des elfes ! Des elfes ! Des elfes venus de Lothlórien ! ».
L’elfe Haldir était venu porter main forte à Theoden, il était accompagné d’archers Galadhrim. Haldir et Theoden discutèrent longuement et l’armée elfe vint rejoindre la garnison qui se préparait déjà à la bataille.
Puis, à nouveau, Theoden rassembla les quatre compagnons dans la grande salle, et à nouveau, Legolas tenta d’expliquer son plan: « BON ! Allons droit au but, il faut d’abord obliger le dragon à »
Un soldat en sueur fit irruption dans la grande salle.
Legolas-« NON NON NON NON ! Vous allez arrêter de me casser les couilles. »
Il prit son arc et dans la rage du désespoir il tira une flèche sur le soldat mais un nouveau soldat en sueur fit irruption, il portait une armure et par hasard se trouva sur la trajectoire de la flèche qui allait tuer le premier soldat. La flèche se planta dans l’armure, sans causer de blessure, le second soldat se mit alors à hurler: « Les orcs de Saroumane ! Ils arrivent !! ».
Theoden et les quatre compagnons enfilèrent leurs armures à toute vitesse et descendirent à la grande porte où des soldats attendaient les ordres. L’armée Orc était visible à l’horizon mais elle était encore trop loin pour évaluer précisément la composition des troupes, Theoden ordonna à ses soldats de se positionner sur les remparts et Haldir fit de même avec ses archers.
Theoden s’adressa alors à Gandalf: « Grand magicien, je vous demande beaucoup, je le sais, vous nous avez déjà tant aidé, mais... »
Gandalf l’interrompit-« J’ai compris Theoden, roi du Rohan, Sauron ne gagnera pas cette guerre »
Gimli soupira et Gandalf courut vers la grande porte, il l’ouvrit puis siffla son cheval, Gripoil arriva au galop, Gandalf sauta sur le cheval et partit comme une flèche vers la masse noire d’orcs.
L’armée Orc était encore assez loin et l’on voyait Gandalf avec son bâton lumineux se diriger droit vers l’ennemi. Gandalf galopait, galopait, galopait, si bien qu’on ne discerna bientôt plus qu’une lueur blanche sur un fond noir, puis, elle se fondit dans la masse noire et disparut.
Gimli-« Il a dû s’empaler sur les lances des orcs, bon je vais chercher ma hache, on se revoit sur le champ de bataille »
Villevert- Messages : 43
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Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chapitre 5: Au fond du gouffre
Partie 2.
Au bout d’une vingtaine de minutes, les orcs étaient aux portes de la forteresse. Saroumane avait donné tout ce qu’il avait: des orcs, des uruk-hais, des archers, des lanciers, des fantassins de différentes factions, on en comptait des milliers.
Les camps du bien et du mal se toisaient.
Un urukai-hai plus grand que les autres s’avança, personne n’avait encore décoché de flèche, tout le monde attendait un signal ou un signe de leurs supérieurs pour entamer le massacre.
Un homme un peu âgé donna le signal tant attendu, anxieux et fatigué il décocha une flèche par mégarde sur l’armée de Saroumane, la bataille débuta.
Une nuée de flèches vint s’abattre sur les orcs, puis une seconde, une troisième, à chaque fois que Haldir levait son bras, les elfes encochaient, à chaque fois qu’il le baissait, les elfes décochaient, tous en même temps, on devinait facilement les années voire les siècles de travail qu’une telle rigueur avait nécessités.
Legolas qui était posté en haut du donjon avec son arc était fier de la nation elfe, il s’attendait à voir les premières lignes orcs tomber mais rien ne se produisit.
Les elfes décochaient toujours plus de flèches, bientôt rejoints par les hommes du Rohan, mais aucun orc ne mourrait. Des mâchicoulis, des soldats jetaient de l’huile bouillante et pourtant aucun orc ne brûlait, Legolas plissait les yeux en essayant de comprendre à quel genre de magie noire Saroumane avait eu recours. Il remarqua d’abord qu’aucune flèche n’atteignait sa cible, elles allaient toutes se planter exactement à côté des orcs. L’armée orc était pourtant bien compacte, statistiquement il était extrêmement peu probable qu’aucune flèche n’atteigne sa cible, ou au moins une cible quelconque.
Est-ce que Saroumane utilisait un sort pour dévier les flèches ? Est-ce que ce sort déviait aussi l’huile brûlante ? Legolas regarda vers les mâchicoulis, les soldats jetaient bien de l’huile mais il n’y avait aucun orc en-dessous, alors pourquoi s’obstinaient-ils à déverser toute leur huile brûlante dans le vide ? Est-ce que Saroumane avait lancé un sort de confusion sur les premières lignes de défense du rempart ?
Les hypothèses se bousculaient dans la tête de l’elfe. Il prit alors son arc, visa un orc à plus de 100m, et décocha une flèche qui vint se loger en plein du milieu du crâne de l’orc, exactement entre les deux yeux, le tuant sur le coup. C’était le seul mort tué par flèche du champ de bataille, Legolas commençait à comprendre mais il voulait en être sûr. Il remarqua d’abord qu’Aragorn et Gimli réussissaient effectivement à tuer des orcs, ils étaient par ailleurs extrêmement doués au combat.
Mais à l’exception de Gimli, d’Argorn et de Legolas lui-même, absolument personne ne parvenait à tuer un ennemi, littéralement personne. Même les orcs ne parvenaient pas à tuer des elfes ou des hommes. Le chef uruk-hai ordonnait aux orcs de monter de grandes échelles de bois sur le rempart mais les échelles se cassaient toutes sous leur propre poids car personne n’avait attaché les barreaux aux montants, certaines échelles n’avaient tout simplement pas de barreaux, des orcs s’efforçaient de grimper dessus malgré tout mais la plupart tombaient et venaient s’empaler sur des lances alliées.
Du côté des elfes ce n’était pas mieux, la moitié avait déjà péri soit en se jetant par erreur du haut de la muraille soit en s’étouffant de façon complètement improbable avec la corde de leur arc. Le spectacle était terrifiant, des milliers d’orcs, d’elfes et d’hommes mouraient alors qu’à l’exception de nos trois compagnons, personne n’avait réussi à tuer d’ennemis. La plupart des hommes du Rohan s’enroulaient dans du cordage qui n’avait absolument aucune raison de se trouver en haut des murailles, ils glissaient tous en même temps avec leurs cordes improbables et finissaient pendu.
Quelques orcs se servaient des cordes pour escalader la muraille mais pour des raisons qui échappaient à Legolas la plupart qui arrivaient à mi-hauteur coupaient la corde et se jetaient dans le vide. Certains orcs, peu nombreux, avaient réellement escaladé la muraille, où des soldats les attendaient... Legolas prêtait particulièrement attention à ces derniers, espérant y trouver quelque chose qui ressemble à une bataille, malheureusement aussi bien les orcs que les soldats se contentaient de tournoyer leurs armes en l’air sans penser à l’utiliser contre l’ennemi.
Finalement ils glissèrent tous en même temps et s’empalèrent sur leurs propres armes.
Quelque part au milieu de l’armée orc, un uruk-hai tenait ce qui, dans le jargon moderne, ressemblait à de la dynamite, il courut vers la forteresse comme pour ouvrir une brèche mais il avait malheureusement allumé la mèche de sa bombe beaucoup trop tôt et explosa bien avant d’atteindre le mur, emportant avec lui des centaines d’orcs qui auraient bien fini par s’entretuer par inadvertance de toute façon. C’était affligeant et pourtant, les généraux des deux armées continuaient très sérieusement de donner des ordres, comme si quelqu’un les écoutait encore.
Ce jour-là, Legolas eut la révélation de sa vie. Il avait maintes occasions de le comprendre auparavant mais il fallait bien se l’avouer un jour: il vit dans un monde peuplé d’abrutis incompétents au dernier degré. Dans sa très longue vie, il n’a jamais rencontré une seule personne véritablement saine d’esprit, gimli lui donnait parfois de l’espoir mais il était assez probable qu’en creusant un peu, gimli soit un guignol comme les autres.
Legolas hésitait à se jeter du haut du donjon, après tout des milliers d’hommes et d’elfes s’employaient très sérieusement à se jeter par mégarde du haut de la muraille dans des positions plus ridicules les unes que les autres, et demain, quand tout sera terminé, il sera pleuré et érigé au rang de héros comme ces derniers ...
Mais il retrouva un peu d’espoir quand il entendit un vrombissement au loin, le son était à peine perceptible, même pour lui, mais il l’avait tout de suite reconnu et il espérait bien que ce fameux dragon le sauve de la fange intellectuelle dans laquelle il se noie depuis des milliers d’années.
A quelques kms du gouffre, une jeep fonce à plus de 750km/h, Trisotin avait encore amélioré sa voiture, elle pouvait maintenant se tenir au-dessus du sol en lévitation électromagnétique. Il avait également ajouté des réacteurs de fusée à l’arrière et avait complètement repensé le fuselage du véhicule pour le rendre plus aérodynamique. Des canons laser et magnétiques avaient remplacé la tourelle et au-dessus du véhicule un dispositif anti-gravité maintenait un lance-missile atomique, le fruit de plusieurs semaines de recherche en physique fondamentale.
Trisotin était fier de son travail, il trisotait beaucoup.
Chapitre 5: Au fond du gouffre
Partie 2.
Au bout d’une vingtaine de minutes, les orcs étaient aux portes de la forteresse. Saroumane avait donné tout ce qu’il avait: des orcs, des uruk-hais, des archers, des lanciers, des fantassins de différentes factions, on en comptait des milliers.
Les camps du bien et du mal se toisaient.
Un urukai-hai plus grand que les autres s’avança, personne n’avait encore décoché de flèche, tout le monde attendait un signal ou un signe de leurs supérieurs pour entamer le massacre.
Un homme un peu âgé donna le signal tant attendu, anxieux et fatigué il décocha une flèche par mégarde sur l’armée de Saroumane, la bataille débuta.
Une nuée de flèches vint s’abattre sur les orcs, puis une seconde, une troisième, à chaque fois que Haldir levait son bras, les elfes encochaient, à chaque fois qu’il le baissait, les elfes décochaient, tous en même temps, on devinait facilement les années voire les siècles de travail qu’une telle rigueur avait nécessités.
Legolas qui était posté en haut du donjon avec son arc était fier de la nation elfe, il s’attendait à voir les premières lignes orcs tomber mais rien ne se produisit.
Les elfes décochaient toujours plus de flèches, bientôt rejoints par les hommes du Rohan, mais aucun orc ne mourrait. Des mâchicoulis, des soldats jetaient de l’huile bouillante et pourtant aucun orc ne brûlait, Legolas plissait les yeux en essayant de comprendre à quel genre de magie noire Saroumane avait eu recours. Il remarqua d’abord qu’aucune flèche n’atteignait sa cible, elles allaient toutes se planter exactement à côté des orcs. L’armée orc était pourtant bien compacte, statistiquement il était extrêmement peu probable qu’aucune flèche n’atteigne sa cible, ou au moins une cible quelconque.
Est-ce que Saroumane utilisait un sort pour dévier les flèches ? Est-ce que ce sort déviait aussi l’huile brûlante ? Legolas regarda vers les mâchicoulis, les soldats jetaient bien de l’huile mais il n’y avait aucun orc en-dessous, alors pourquoi s’obstinaient-ils à déverser toute leur huile brûlante dans le vide ? Est-ce que Saroumane avait lancé un sort de confusion sur les premières lignes de défense du rempart ?
Les hypothèses se bousculaient dans la tête de l’elfe. Il prit alors son arc, visa un orc à plus de 100m, et décocha une flèche qui vint se loger en plein du milieu du crâne de l’orc, exactement entre les deux yeux, le tuant sur le coup. C’était le seul mort tué par flèche du champ de bataille, Legolas commençait à comprendre mais il voulait en être sûr. Il remarqua d’abord qu’Aragorn et Gimli réussissaient effectivement à tuer des orcs, ils étaient par ailleurs extrêmement doués au combat.
Mais à l’exception de Gimli, d’Argorn et de Legolas lui-même, absolument personne ne parvenait à tuer un ennemi, littéralement personne. Même les orcs ne parvenaient pas à tuer des elfes ou des hommes. Le chef uruk-hai ordonnait aux orcs de monter de grandes échelles de bois sur le rempart mais les échelles se cassaient toutes sous leur propre poids car personne n’avait attaché les barreaux aux montants, certaines échelles n’avaient tout simplement pas de barreaux, des orcs s’efforçaient de grimper dessus malgré tout mais la plupart tombaient et venaient s’empaler sur des lances alliées.
Du côté des elfes ce n’était pas mieux, la moitié avait déjà péri soit en se jetant par erreur du haut de la muraille soit en s’étouffant de façon complètement improbable avec la corde de leur arc. Le spectacle était terrifiant, des milliers d’orcs, d’elfes et d’hommes mouraient alors qu’à l’exception de nos trois compagnons, personne n’avait réussi à tuer d’ennemis. La plupart des hommes du Rohan s’enroulaient dans du cordage qui n’avait absolument aucune raison de se trouver en haut des murailles, ils glissaient tous en même temps avec leurs cordes improbables et finissaient pendu.
Quelques orcs se servaient des cordes pour escalader la muraille mais pour des raisons qui échappaient à Legolas la plupart qui arrivaient à mi-hauteur coupaient la corde et se jetaient dans le vide. Certains orcs, peu nombreux, avaient réellement escaladé la muraille, où des soldats les attendaient... Legolas prêtait particulièrement attention à ces derniers, espérant y trouver quelque chose qui ressemble à une bataille, malheureusement aussi bien les orcs que les soldats se contentaient de tournoyer leurs armes en l’air sans penser à l’utiliser contre l’ennemi.
Finalement ils glissèrent tous en même temps et s’empalèrent sur leurs propres armes.
Quelque part au milieu de l’armée orc, un uruk-hai tenait ce qui, dans le jargon moderne, ressemblait à de la dynamite, il courut vers la forteresse comme pour ouvrir une brèche mais il avait malheureusement allumé la mèche de sa bombe beaucoup trop tôt et explosa bien avant d’atteindre le mur, emportant avec lui des centaines d’orcs qui auraient bien fini par s’entretuer par inadvertance de toute façon. C’était affligeant et pourtant, les généraux des deux armées continuaient très sérieusement de donner des ordres, comme si quelqu’un les écoutait encore.
Ce jour-là, Legolas eut la révélation de sa vie. Il avait maintes occasions de le comprendre auparavant mais il fallait bien se l’avouer un jour: il vit dans un monde peuplé d’abrutis incompétents au dernier degré. Dans sa très longue vie, il n’a jamais rencontré une seule personne véritablement saine d’esprit, gimli lui donnait parfois de l’espoir mais il était assez probable qu’en creusant un peu, gimli soit un guignol comme les autres.
Legolas hésitait à se jeter du haut du donjon, après tout des milliers d’hommes et d’elfes s’employaient très sérieusement à se jeter par mégarde du haut de la muraille dans des positions plus ridicules les unes que les autres, et demain, quand tout sera terminé, il sera pleuré et érigé au rang de héros comme ces derniers ...
Mais il retrouva un peu d’espoir quand il entendit un vrombissement au loin, le son était à peine perceptible, même pour lui, mais il l’avait tout de suite reconnu et il espérait bien que ce fameux dragon le sauve de la fange intellectuelle dans laquelle il se noie depuis des milliers d’années.
A quelques kms du gouffre, une jeep fonce à plus de 750km/h, Trisotin avait encore amélioré sa voiture, elle pouvait maintenant se tenir au-dessus du sol en lévitation électromagnétique. Il avait également ajouté des réacteurs de fusée à l’arrière et avait complètement repensé le fuselage du véhicule pour le rendre plus aérodynamique. Des canons laser et magnétiques avaient remplacé la tourelle et au-dessus du véhicule un dispositif anti-gravité maintenait un lance-missile atomique, le fruit de plusieurs semaines de recherche en physique fondamentale.
Trisotin était fier de son travail, il trisotait beaucoup.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
——————
Chapitre 6: The Man of Steel
La refondation des mathématiques, la relativité restreinte puis générale, la physique quantique, deux guerres mondiales, la montée en puissance des États-Unis et le déclin de l’Europe ravagée par les totalitarismes, l’aviation, la radio, la télévision et les balbutiements de l’informatique, les premières décennies du vingtième siècle furent probablement celles où l’humanité se mit à jouer réellement dans la cour des grands.
En 1942, Oppenheimer intégra le projet Manhattan et l’humanité inaugura le début de l’ère atomique. Des centaines de chercheurs s’employèrent à maîtriser les processus qui permettent d’entretenir une réaction en chaîne. Ils ne partaient évidemment pas de rien, toutes les mathématiques et la physique développés au vingtième siècle étaient des conditions nécessaires à la compréhension de l’atome.
La science est l’œuvre d’une civilisation entière, la somme du travail de milliers de génies et de chercheurs acharnés. Mais le mystère de l’esprit est profond et parfois certains individus transgressent les règles, y compris celles qui gouvernent le fonctionnement du cerveau. Trisotin était de ceux-là.
Deux semaines, il ne fallut pas plus de deux semaines entre le moment où il décida de fabriquer des bombes plus puissantes que ses mines personnelles et les essais atomiques dans les terres glacées de Forodwaith, au nord des monts d’Angmar. Trisotin est pourtant un crétin incapable d’assimiler les règles les plus élémentaires de la grammaire mais il y avait décidément des domaines très précis pour lesquels il était doué: tuer des gens en faisait partie. Et si pour tuer des gens il fallait réunir l’intelligence de milliers de chercheurs, développer des technologies dont l’Humanité mit des milliers d’années à percer le secret, alors Trisotin ferait ce qu’il fallait, car au final il tuerait plus d’orcs et c’est tout ce qui compte.
Aucun neurologue n’aurait su expliquer par quel moyen le cerveau malade de Trisotin y parvenait, c’était une énigme, un problème ouvert.
Comme à son habitude, Trisotin dénouait les fils de l’intrigue à coup de flashs lumineux et d’explosions spectaculaires.
Pour le gouffre de Helm, Trisotin ne nous réserva rien de moins qu’une véritable explosion atomique de 21 kilotonnes, l’équivalent de la bombe Trinity. Il ne savait pas compter au-delà de vingt, soit la somme des doigts qu’il avait au bout de ses pieds et de ses mains, mais il avait malgré tout calculé qu’avec la puissance du souffle, la position du point d’impact, le relief de la montagne et le vent, l’intégralité de la gorge de Helm ainsi que les montagnes alentours seraient carbonisées à l’exception de tout ce qui se trouvait dans l’enceinte de la forteresse.
Bien sûr, tout le peuple d’Edoras finirait par mourir de cancers causés par les retombées radioactives, mais Trisotin ne comprenait rien à la biologie puisqu’il n’y voyait pas d’application immédiate à la fabrication de bombes surpuissantes contre les orcs.
L’elfe, le nain et aragorn survivraient probablement du fait de leur grande résistance. Les elfes d’Haldir survivraient aussi aux radiations même s’ils risquaient bien plus de mourir étouffés par leur arc que par un cancer de la thyroïde, mais tous les autres finiraient par en mourir, ils mettraient cinq ans, dix ans parfois vingt pour les chanceux mais c’était inéluctable.
Quand le champignon atomique qui suivit l’intense flash lumineux apparut à l’horizon, le « combat » cessa, un immense tremblement de terre secoua la forteresse et un souffle brûlant tua tous les orcs qui n’étaient pas dans l’enceinte. Comme prévu le souffle s’arrêta exactement à la hauteur de la muraille. La température monta bien sûr dans l’enceinte mais Trisotin avait calculé qu’elle ne dépasserait pas 20 degrés, ni trop chaud ni trop froid, le confort aussi c’est important.
Le massacre n’était pas complètement terminé pour autant. Tous les orcs de la vallée étaient morts mais un groupe d’une centaine d’orcs avait réussi à pénétrer la forteresse à la fin de la bataille. Quelques heures plus tôt, quand Gandalf appela Gripoil pour disparaître à l’horizon, il dut ouvrir la grande porte de la forteresse mais il ne vint à l’idée de personne de refermer derrière lui. Pendant toute la bataille du gouffre elle était restée ouverte. Au bout de quelques heures il se mit à pleuvoir, des orcs un peu frileux trouvèrent refuge dans la salle derrière la porte laissée ouverte. Ces derniers échappèrent au blast atomique.
Quelques minutes après l’explosion, Trisotin en lévitation dans sa jeep améliorée vola jusqu’au pied de la muraille. Legolas n’eut même pas besoin de son plan pour l’approcher, le dragon sortit de la voiture et s’avança vers la porte où les derniers orcs en vie finissaient une partie de carte avec Aragorn.
Trisotin portait une armure intégrale de haute technologie, semblable à celle d’iron-man. De ses mains sortaient des rayons laser, à ses pieds des rétrofusées lui permettaient de voler de façon stable à un mètre du sol enfin des missiles à tête chercheuse miniaturisés voltigeaient autour de lui, contenus dans un champ magnétique puissant alimenté par une source d’énergie nouvelle que Trisotin avait trouvée. Enfin des drones de combat conscients volaient derrière lui, Trisotin avait enfin atteint la Singularité technologique.
La singularité est le moment de l’histoire de l’humanité où les créations humaines seront suffisamment intelligentes pour continuer seules à fabriquer des êtres toujours plus évolués. Trisotin qui souhaitait fabriquer des missiles toujours plus précis avait besoin d’embarquer dans ses engins des IAs de guidage toujours plus perfectionnées.
Cependant, jamais totalement satisfait du résultat obtenu, il décida de se consacrer à la recherche sur l’intelligence artificielle et finit par comprendre les mystères impénétrables de la conscience. Il créa donc une armée de drones conscients capables de communiquer entre eux.
Trisotin espérait ainsi déléguer aux IAs la recherche de ce qu’il manquait dans ses missiles. Les drones évoluèrent seuls et ne se contentèrent pas seulement de calculer bêtement des trajectoires d’impact de missiles, ils avaient développés leur personnalité propre: amoureux de la nature et fascinés par l’histoire de la Terre du Milieu, ils soignaient toujours les blessés collatéraux de Trisotin qui ne faisait pas toujours attention aux conséquences de ses bains de sang.
Trisotin élimina froidement tous les orcs en quelques millisecondes, puis il entra dans la forteresse. Les drones conscients volèrent alors jusqu’aux soldats blessés et aux enfants qui attendaient en sous-sol, ils projetaient des images holographiques de chiots et de bébés phoques pour calmer les enfants et proposaient un soutien psychologique aux familles de ceux qui avaient péri sur le champ de bataille.
Le drone qui avait choisi de se baptiser « Tulipe » en hommage à ses fleurs préférées, tentait de raisonner l’elfe Haldir.
Ce dernier avait récupéré l’arc d’un elfe mort sur le champ de bataille et s’était malencontreusement coincé la corde autour du cou. Il se débattait dans tous les sens en criant, le drone réussit à couper la corde et lui dégager le cou mais Haldir dégaina accidentellement son épée et se l’enfonça dans le ventre. Haldir mourut et les drones se réunirent autour de son corps, silencieux.
Le drone « Fleur des bois » commença alors un discours sur la beauté de la vie et l’importance d’aimer son prochain, « Tulipe » s’en voulut terriblement de ne pas avoir réussi à le sauver.
Dans la grande entrée de la forteresse, Trisotin se tenait immobile, il était immense et impressionnant.
Gimli attendait dans un coin que quelque chose se passe, Aragorn se masturbait un peu à l’écart et Legolas cherchait quelque chose d’intelligent à dire...
Legolas-« Vous savez sans doute que les gens d’ici vous nomment "le dragon de métal", mais vous devez bien avoir un nom ? »
Trisotin -« GGGGNNNEEEUU. CAAAACAAAA »
Legolas ne comprenaient pas la langue que parlait Trisotin, il essaya malgré tout de le faire parler.
Trisotin-« GNNN G FAI CACA DAN L’ARMUR G PA DE PAPIÉ, SA PU! »
Legolas ne comprenait toujours pas. Derrière le casque robotique Trisotin essayait de demander le chemin des toilettes pour s’essuyer, mais personne ne comprenait rien:
Trisotin -« G fé pipi aussi, caca é pipi »
Gimli avait un drôle de pressentiment, il n’entendait pas distinctement ce que Trisotin disait derrière son casque d’iron-man mais cette situation lui rappelait des choses qu’il avait déjà vécues.
Soudain il comprit:
Gimli-« Mais attendez un peu, il parle la même langue que nous ! »
Trisotin trisotait.
Gimli-« Mais .... Attendez...il parle comme un enfant attardé .... me dites pas que ... oh mon dieu !! »
Personne dans la salle ne semblait pourtant comprendre le langage exotique de Trisotin. Ils trouvaient au contraire qu’il y avait une certaine force dans sa voix.
Gimli s’effondra et se mit à hurler « PUTAIIN MAIS MEERDDE !! C’EST JUSTE UN DÉBILE VOTRE DRAGON, c’est exactement comme avec Gandalf, par miracle il a fait des choses insensées dans sa vie et depuis tout le monde l’admire PERSONNE NE SE REND COMPTE DE LA RÉALITÉ !! VOTRE DRAGON PARLE COMME UN TRISOMIQUE DÉGÉNÉRÉ ET PERSONNE NE S’EN REND COMPTE !!! JE VAIS ENCORE PORTER LE POIDS DE LA VÉRITÉ TOUT SEUL »
Gimli se frappa la tête contre le sol en espérant déclencher une commotion cérébrale ou une rupture d’anévrisme.
Legolas avait pris une feuille de papier et tentait de déchiffrer le mystérieux langage de Trisotin.
Pendant quelques minutes, Trisotin resta immobile et muet, ses drones fumèrent des joints à usage thérapeutique avec les familles des soldats morts au combat puis l’homme de fer et ses robots repartirent à la jeep volante.
Legolas avait raté son occasion d’en apprendre plus sur le dragon. Il était désespéré.
La jeep volante repartit et aussitôt une armée de cavaliers apparut à l’horizon.
Legolas à la vision d’aigle reconnut les cavaliers d’Eomer. L’elfe reconnut aussi Gripoil, la fidèle monture de Gandalf, qui tirait une charrette où le magicien blanc était allongé, inerte.
Les cavaliers et Gandalf arrivèrent à la forteresse, Gimli alla pleurer longuement dans un cachot des sous-sols et Theoden discuta avec Eomer.
Theoden-« Eomer, je ne sais pas comment vous remercier, le magicien blanc nous a envoyé une nouvelle fois le dragon de métal dont vous avez probablement entendu parler, mais il tardait à revenir, nous nous inquiétions tous. Que s’est-il passé? »
Eomer-« bah y avait son canasson blanc qui galopait dans la plaine, pis y avait Gandalf qui mangeait la poussière, il s’était pris le bâton dans les pattes du cheval, le canasson a paniqué et lui a donné des méchants coups de sabot dans la gueule. »
Theoden-« Mais c’est terrible ! » Theoden s’adressa alors à un garde. « SOLDAT allez vous occuper de Gandalf, qu’on lui amène des médecins ! »
Gimli revenait du cachot, il était pâle mais il se sentait un peu plus léger, il s’était vidé de ses larmes.
Legolas s’adressa alors au nain: « Gimli, je ne comprends pas, Gandalf avait pourtant foncé en plein sur l’armée orc, il aurait dû mourir ! »
Gimli-« Les mêmes orcs qui excellaient à rater leur cible et se suicider involontairement ? »
Legolas-« Je ... oui bien sûr .... ...Gripoil a même dû en écraser quelques uns »
Gimli-« Je ne compterais même pas là-dessus. Gripoil est à l’image de Gandalf »
Legolas avait du mal à accepter que Gandalf soit un guignol, mais il y avait tant d’éléments convergents ... Legolas donna une dernière chance à la crédibilité de Gandalf malgré tout.
Les quatre compagnons étaient à nouveau réunis, Trisotin trisotait toujours plus fort et l’armée du bien avait une nouvelle fois vaincu l’armée du mal.
Mais ce n’était qu’une bataille.
Chapitre 6: The Man of Steel
La refondation des mathématiques, la relativité restreinte puis générale, la physique quantique, deux guerres mondiales, la montée en puissance des États-Unis et le déclin de l’Europe ravagée par les totalitarismes, l’aviation, la radio, la télévision et les balbutiements de l’informatique, les premières décennies du vingtième siècle furent probablement celles où l’humanité se mit à jouer réellement dans la cour des grands.
En 1942, Oppenheimer intégra le projet Manhattan et l’humanité inaugura le début de l’ère atomique. Des centaines de chercheurs s’employèrent à maîtriser les processus qui permettent d’entretenir une réaction en chaîne. Ils ne partaient évidemment pas de rien, toutes les mathématiques et la physique développés au vingtième siècle étaient des conditions nécessaires à la compréhension de l’atome.
La science est l’œuvre d’une civilisation entière, la somme du travail de milliers de génies et de chercheurs acharnés. Mais le mystère de l’esprit est profond et parfois certains individus transgressent les règles, y compris celles qui gouvernent le fonctionnement du cerveau. Trisotin était de ceux-là.
Deux semaines, il ne fallut pas plus de deux semaines entre le moment où il décida de fabriquer des bombes plus puissantes que ses mines personnelles et les essais atomiques dans les terres glacées de Forodwaith, au nord des monts d’Angmar. Trisotin est pourtant un crétin incapable d’assimiler les règles les plus élémentaires de la grammaire mais il y avait décidément des domaines très précis pour lesquels il était doué: tuer des gens en faisait partie. Et si pour tuer des gens il fallait réunir l’intelligence de milliers de chercheurs, développer des technologies dont l’Humanité mit des milliers d’années à percer le secret, alors Trisotin ferait ce qu’il fallait, car au final il tuerait plus d’orcs et c’est tout ce qui compte.
Aucun neurologue n’aurait su expliquer par quel moyen le cerveau malade de Trisotin y parvenait, c’était une énigme, un problème ouvert.
Comme à son habitude, Trisotin dénouait les fils de l’intrigue à coup de flashs lumineux et d’explosions spectaculaires.
Pour le gouffre de Helm, Trisotin ne nous réserva rien de moins qu’une véritable explosion atomique de 21 kilotonnes, l’équivalent de la bombe Trinity. Il ne savait pas compter au-delà de vingt, soit la somme des doigts qu’il avait au bout de ses pieds et de ses mains, mais il avait malgré tout calculé qu’avec la puissance du souffle, la position du point d’impact, le relief de la montagne et le vent, l’intégralité de la gorge de Helm ainsi que les montagnes alentours seraient carbonisées à l’exception de tout ce qui se trouvait dans l’enceinte de la forteresse.
Bien sûr, tout le peuple d’Edoras finirait par mourir de cancers causés par les retombées radioactives, mais Trisotin ne comprenait rien à la biologie puisqu’il n’y voyait pas d’application immédiate à la fabrication de bombes surpuissantes contre les orcs.
L’elfe, le nain et aragorn survivraient probablement du fait de leur grande résistance. Les elfes d’Haldir survivraient aussi aux radiations même s’ils risquaient bien plus de mourir étouffés par leur arc que par un cancer de la thyroïde, mais tous les autres finiraient par en mourir, ils mettraient cinq ans, dix ans parfois vingt pour les chanceux mais c’était inéluctable.
Quand le champignon atomique qui suivit l’intense flash lumineux apparut à l’horizon, le « combat » cessa, un immense tremblement de terre secoua la forteresse et un souffle brûlant tua tous les orcs qui n’étaient pas dans l’enceinte. Comme prévu le souffle s’arrêta exactement à la hauteur de la muraille. La température monta bien sûr dans l’enceinte mais Trisotin avait calculé qu’elle ne dépasserait pas 20 degrés, ni trop chaud ni trop froid, le confort aussi c’est important.
Le massacre n’était pas complètement terminé pour autant. Tous les orcs de la vallée étaient morts mais un groupe d’une centaine d’orcs avait réussi à pénétrer la forteresse à la fin de la bataille. Quelques heures plus tôt, quand Gandalf appela Gripoil pour disparaître à l’horizon, il dut ouvrir la grande porte de la forteresse mais il ne vint à l’idée de personne de refermer derrière lui. Pendant toute la bataille du gouffre elle était restée ouverte. Au bout de quelques heures il se mit à pleuvoir, des orcs un peu frileux trouvèrent refuge dans la salle derrière la porte laissée ouverte. Ces derniers échappèrent au blast atomique.
Quelques minutes après l’explosion, Trisotin en lévitation dans sa jeep améliorée vola jusqu’au pied de la muraille. Legolas n’eut même pas besoin de son plan pour l’approcher, le dragon sortit de la voiture et s’avança vers la porte où les derniers orcs en vie finissaient une partie de carte avec Aragorn.
Trisotin portait une armure intégrale de haute technologie, semblable à celle d’iron-man. De ses mains sortaient des rayons laser, à ses pieds des rétrofusées lui permettaient de voler de façon stable à un mètre du sol enfin des missiles à tête chercheuse miniaturisés voltigeaient autour de lui, contenus dans un champ magnétique puissant alimenté par une source d’énergie nouvelle que Trisotin avait trouvée. Enfin des drones de combat conscients volaient derrière lui, Trisotin avait enfin atteint la Singularité technologique.
La singularité est le moment de l’histoire de l’humanité où les créations humaines seront suffisamment intelligentes pour continuer seules à fabriquer des êtres toujours plus évolués. Trisotin qui souhaitait fabriquer des missiles toujours plus précis avait besoin d’embarquer dans ses engins des IAs de guidage toujours plus perfectionnées.
Cependant, jamais totalement satisfait du résultat obtenu, il décida de se consacrer à la recherche sur l’intelligence artificielle et finit par comprendre les mystères impénétrables de la conscience. Il créa donc une armée de drones conscients capables de communiquer entre eux.
Trisotin espérait ainsi déléguer aux IAs la recherche de ce qu’il manquait dans ses missiles. Les drones évoluèrent seuls et ne se contentèrent pas seulement de calculer bêtement des trajectoires d’impact de missiles, ils avaient développés leur personnalité propre: amoureux de la nature et fascinés par l’histoire de la Terre du Milieu, ils soignaient toujours les blessés collatéraux de Trisotin qui ne faisait pas toujours attention aux conséquences de ses bains de sang.
Trisotin élimina froidement tous les orcs en quelques millisecondes, puis il entra dans la forteresse. Les drones conscients volèrent alors jusqu’aux soldats blessés et aux enfants qui attendaient en sous-sol, ils projetaient des images holographiques de chiots et de bébés phoques pour calmer les enfants et proposaient un soutien psychologique aux familles de ceux qui avaient péri sur le champ de bataille.
Le drone qui avait choisi de se baptiser « Tulipe » en hommage à ses fleurs préférées, tentait de raisonner l’elfe Haldir.
Ce dernier avait récupéré l’arc d’un elfe mort sur le champ de bataille et s’était malencontreusement coincé la corde autour du cou. Il se débattait dans tous les sens en criant, le drone réussit à couper la corde et lui dégager le cou mais Haldir dégaina accidentellement son épée et se l’enfonça dans le ventre. Haldir mourut et les drones se réunirent autour de son corps, silencieux.
Le drone « Fleur des bois » commença alors un discours sur la beauté de la vie et l’importance d’aimer son prochain, « Tulipe » s’en voulut terriblement de ne pas avoir réussi à le sauver.
Dans la grande entrée de la forteresse, Trisotin se tenait immobile, il était immense et impressionnant.
Gimli attendait dans un coin que quelque chose se passe, Aragorn se masturbait un peu à l’écart et Legolas cherchait quelque chose d’intelligent à dire...
Legolas-« Vous savez sans doute que les gens d’ici vous nomment "le dragon de métal", mais vous devez bien avoir un nom ? »
Trisotin -« GGGGNNNEEEUU. CAAAACAAAA »
Legolas ne comprenaient pas la langue que parlait Trisotin, il essaya malgré tout de le faire parler.
Trisotin-« GNNN G FAI CACA DAN L’ARMUR G PA DE PAPIÉ, SA PU! »
Legolas ne comprenait toujours pas. Derrière le casque robotique Trisotin essayait de demander le chemin des toilettes pour s’essuyer, mais personne ne comprenait rien:
Trisotin -« G fé pipi aussi, caca é pipi »
Gimli avait un drôle de pressentiment, il n’entendait pas distinctement ce que Trisotin disait derrière son casque d’iron-man mais cette situation lui rappelait des choses qu’il avait déjà vécues.
Soudain il comprit:
Gimli-« Mais attendez un peu, il parle la même langue que nous ! »
Trisotin trisotait.
Gimli-« Mais .... Attendez...il parle comme un enfant attardé .... me dites pas que ... oh mon dieu !! »
Personne dans la salle ne semblait pourtant comprendre le langage exotique de Trisotin. Ils trouvaient au contraire qu’il y avait une certaine force dans sa voix.
Gimli s’effondra et se mit à hurler « PUTAIIN MAIS MEERDDE !! C’EST JUSTE UN DÉBILE VOTRE DRAGON, c’est exactement comme avec Gandalf, par miracle il a fait des choses insensées dans sa vie et depuis tout le monde l’admire PERSONNE NE SE REND COMPTE DE LA RÉALITÉ !! VOTRE DRAGON PARLE COMME UN TRISOMIQUE DÉGÉNÉRÉ ET PERSONNE NE S’EN REND COMPTE !!! JE VAIS ENCORE PORTER LE POIDS DE LA VÉRITÉ TOUT SEUL »
Gimli se frappa la tête contre le sol en espérant déclencher une commotion cérébrale ou une rupture d’anévrisme.
Legolas avait pris une feuille de papier et tentait de déchiffrer le mystérieux langage de Trisotin.
Pendant quelques minutes, Trisotin resta immobile et muet, ses drones fumèrent des joints à usage thérapeutique avec les familles des soldats morts au combat puis l’homme de fer et ses robots repartirent à la jeep volante.
Legolas avait raté son occasion d’en apprendre plus sur le dragon. Il était désespéré.
La jeep volante repartit et aussitôt une armée de cavaliers apparut à l’horizon.
Legolas à la vision d’aigle reconnut les cavaliers d’Eomer. L’elfe reconnut aussi Gripoil, la fidèle monture de Gandalf, qui tirait une charrette où le magicien blanc était allongé, inerte.
Les cavaliers et Gandalf arrivèrent à la forteresse, Gimli alla pleurer longuement dans un cachot des sous-sols et Theoden discuta avec Eomer.
Theoden-« Eomer, je ne sais pas comment vous remercier, le magicien blanc nous a envoyé une nouvelle fois le dragon de métal dont vous avez probablement entendu parler, mais il tardait à revenir, nous nous inquiétions tous. Que s’est-il passé? »
Eomer-« bah y avait son canasson blanc qui galopait dans la plaine, pis y avait Gandalf qui mangeait la poussière, il s’était pris le bâton dans les pattes du cheval, le canasson a paniqué et lui a donné des méchants coups de sabot dans la gueule. »
Theoden-« Mais c’est terrible ! » Theoden s’adressa alors à un garde. « SOLDAT allez vous occuper de Gandalf, qu’on lui amène des médecins ! »
Gimli revenait du cachot, il était pâle mais il se sentait un peu plus léger, il s’était vidé de ses larmes.
Legolas s’adressa alors au nain: « Gimli, je ne comprends pas, Gandalf avait pourtant foncé en plein sur l’armée orc, il aurait dû mourir ! »
Gimli-« Les mêmes orcs qui excellaient à rater leur cible et se suicider involontairement ? »
Legolas-« Je ... oui bien sûr .... ...Gripoil a même dû en écraser quelques uns »
Gimli-« Je ne compterais même pas là-dessus. Gripoil est à l’image de Gandalf »
Legolas avait du mal à accepter que Gandalf soit un guignol, mais il y avait tant d’éléments convergents ... Legolas donna une dernière chance à la crédibilité de Gandalf malgré tout.
Les quatre compagnons étaient à nouveau réunis, Trisotin trisotait toujours plus fort et l’armée du bien avait une nouvelle fois vaincu l’armée du mal.
Mais ce n’était qu’une bataille.
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Chapitre 7: le petit monde de Charlie et la chocolaterie
Saroumane se tenait au sommet de la tour d’Orthanc, l’aiguille noire d’Isengard, il levait les bras au ciel en direction des montagnes blanches. Un lieutenant Uruk-hai se tenait un peu à l’écart, impressionné par la puissance qui émanait du magicien. Saroumane prit une grande inspiration « Aaaaah, quelle belle matinée! ».
L’uruk-hai voulut répondre mais Saroumane continua « Enfin c’est vrai quoi, il fait beau, le paysage est splendide, on se sent en vie » il toucha son visage « tout ce vent frais ça fait un bien fou à la peau, souvent j’entends les orcs se plaindre d’avoir des croûtes et une peau toute sèche mais tu sais ce que je leur réponds à chaque fois ? »
L’uruk-hai fixait Saroumane en silence « Eh bien je leur dis que le secret de la peau c’est l’air ! Eh oui la peau respire mon petit uruk-hai chéri ahlala vous êtes comme des enfants à qui il faut tout apprendre ! Mais mon vrai secret pour rester frais c’est l’eau de Carnen. » Il sortit un flacon d’eau de Carnen « Viens mon petit lieutenant, je vais t’en mettre tu vas voir c’est magique ahah magique »
L’uruk-hai se sentit un peu violé, c’est un lieutenant de l’armée de Sauron, il tue des hommes et des elfes, il ne se met pas de l’eau riche en oligo-éléments sur le visage. Saroumane tapota le visage de l’uruk-hai avec un coton imbibé d’eau de Carnen. « Alors on se sent pas mieux ? Tu sais, faire la bagarre c’est bien mais quand vous rentrez à Isengard après votre journée de travail, vous mettez un souk pas possible, vous ne nettoyez rien et après c’est tonton Saroumane qui s’occupe de tout ... il faudrait dire à tes petits amis qu’à force les armures s’entassent partout et ça finit par mettre un désordre pas possible ! Bon écoute, tout à l’heure j’ai un petit discours à faire à mes bébous d’orcs, pendant ce temps-là distribue ces petits papiers dans les rangs »
Saroumane sortit une ribambelle en papier avec des orcs souriants en motif, sur chaque orc Saroumane avait écrit d’une écriture enfantine "un orc rangé et soigneux, c’est un orc victorieux". Saroumane enlaça affectueusement l’uruk-hai et lui dit à l’oreille « tu le feras hein je compte sur toi », puis ils prirent un escalier qui descendaient aux étages inférieurs.
Saroumane avait chiquement aménagé son intérieur: aux derniers étages il avait fait installer des potagers où des orcs jardinaient en chantant. L’un d’eux salua Saroumane en rigolant, l’ambiance était festive, pareille à celle d’un conte de fées ou d’un réveillon de noël en famille, l’uruk-hai suivait le magicien pendant que ce dernier saluait ses petits compagnons d’une voix mielleuse.
L’uruk-hai ne connaissait pas Isengard, il venait du Mordor et Sauron l’envoya à Saroumane pour qu’il participe à ce que Saroumane appelait un "échange culturel". Les orcs de Saroumane portaient tous une tenue réglementaire. Le magicien ne voulait pas que les orcs gardent leurs armures à l’intérieur de la tour, alors il leur tricota des pulls en laine colorés et des écharpes sur lesquelles il avait cousu ce qui ressemblait à des décorations de noël et des cloches de Pâques.
Saroumane, l’uruk-hai et un attroupement d’orcs joyeux arrivèrent enfin au petit train magique. Les orcs s’exclamèrent « Le petit train ! Le petit train ! Le petit train ! », Saroumane invita l’uruk-hai à prendre place, un orc vint s’assoir sur les genoux du magicien et lui raconta sa journée alors que le petit train fit « tchoutchou » comme s’il était doué de parole et entama une longue descente de la tour.
L’orc sur les genoux du magicien lui fit « Tu sais tonton Saroumane j’ai tué un elfe aujourd’hui ! »
Saroumane répondit « Oh bravo mon petit » Il lui caressa la tête « mais tu t’es bien lavé les mains en rentrant ? Les elfes ne sont pas toujours très propres et puis avec tout ce sang tu pourrais salir ton écharpe » il embrassa l’orc sur le front puis le train arriva sur une sorte de grande estrade au centre de la tour.
L’uruk-hai était sonné mais toujours silencieux, les orcs assis dans le train trépignaient d’impatience quand soudain un grand rideau se leva, un orchestre d’orcs costumés se mit à jouer une musique guillerette et des orcs en tutu se mirent à danser. En premier plan, quelques orcs récitaient des vers pendant que d’autres se donnaient la réplique. Il s’agissait d’une grande comédie musicale que Saroumane avait écrite. Saroumane regarda très sérieusement l’uruk-hai dans les yeux « je sens un potentiel danseur en toi, c’est décidé je vais t’y inscrire ! »
Quand le train s’arrêta en bas de la tour, Saroumane avait déjà habillé l’uruk-hai, des orcs le tenaient par la main et saroumane lui fit une démonstration de danse: « Regarde bien et apprends ! » lui dit-il. Saroumane enleva sa robe blanche sous laquelle il ne portait rien, enfila des ballerines et se mit en position de danse classique: les coudes bien souples, il forma un demi-cercle au-dessus de la tête avec ses bras, il croisa élégamment ses pieds qui ne touchaient le sol que par la pointe puis il se mit à tourner, tourner, et tourner encore. Il enchaîna gracieusement et avec un air très concentré plusieurs sauts de chat, des grands battements et finit sur un grand écart. Magistral. Tous les orcs applaudirent à l’exception de l’uruk-hai qui se contenta de retenir quelques renvois gastriques.
Un Orc entra dans la salle où le magicien donnait son cours « Grand magicien, les orcs s’impatientent, ils attendent le discours! ». Saroumane reprit le petit train magique qui le conduisit en haut de la tour, pendant que le lieutenant uruk-hai distribuait la ribambelle aux orcs.
Saroumane prit une voix grave, il était perché à plus de cent mètres au-dessus d’une marée d’orcs, il sortit un livre et lit « Il était une fois, le petit orcus. C’était un orc tout mignon qui vivait avec papa sauron et maman saroumane à l’orée de la forêt de Fangorn. Mais les arbres de la forêt étaient belliqueux et cruels ... » Saroumane continua son conte plusieurs dizaines de minutes, il expliqua qu’il y avait trop d’arbres et de noix en Isengard. Il en avait marre de tous ces arbres qui ne faisaient jamais l’effort de parler la langue commune et ne respectaient personne. En Isengard on est chez nous, que les arbres retournent d’où ils viennent !
Le magicien n’eut cependant pas le temps de finir, un groupe d’Ents se présenta aux murailles d’Isengard. Parmi eux, un arbre nommé Sylvebarbe pris un rocher et le jeta contre la tour. Il jura sur sa mère, et invita ses "khoyas" à "caillasser le narvalo". Les orcs tentèrent de se défendre mais les perfides arbres brûlèrent leur chariot et leurs roulottes, de toute façon les Ents ne sont bons qu’à ça.
Isengard était en feu, les Ents avaient tout cassé, comme à leur habitude, ils cherchaient à s’emparer d’objets de valeur que Saroumane gardait précieusement dans sa tour. Non seulement les Ents ne travaillent mais, par dessus le marché, ils volent le pain des orcs pour subsister. Sylvebarbe vous dirait que dans sa forêt « c’est la galère cousin » mais il n’a aucune excuse: les arbres gagnent beaucoup d’or en « bicravant » pour reprendre leur jargon.
Certaines mauvaises langues prétendent que l’arrivée des Ents en Isengard ferait partie d’un "plan de grand remplacement" orchestré par les nains fourbes et avares de la Montagne Solitaire, mais il ne s’agit que de théorie du complot. Quand le siège fut fini, les orcs ainsi que Saroumane étaient tous morts, les Ents sanguinaires n’avaient décidément eu aucune pitié.
Plus tard dans la soirée, le quatuor de génies du gouffre de Helm arriva en Isengard. Ils constatèrent la victoire des Ents sur le terrible Saroumane. À l’entrée de la tour, merry et pippin jonglaient et crachaient du feu en attendant que les anciens membres de la communauté de l’anneau les rejoignent.
Quand les deux hobbits et le quatuor furent réunis, les semi-hommes entamèrent un numéro de prestidigitation: Sylvebarbe amena un chameau venu du désert de Khand, merry monta sur le chameau avec un cerceau enflammé qu’il fit tournoyer au-dessus de sa tête, Pippin prit de l’élan et sauta dans le cerceau. Legolas trouvait le spectacle original, à vrai dire il n’avait jamais eu l’occasion de faire connaissance avec les semi-hommes quand la communauté de l’anneau existait encore, et il lui semblait que Merry et Pippin avaient trouvé un moyen créatif de briser la glace.
Quand Pippin eut fini son tour et que le quatuor eut fini d’applaudir, Legolas s’apprêta à prendre la parole mais Merry l’interrompit et demanda à Sylvebarbe d’amener le mûmak, un mammouth géant venu du Sud. Merry installa des dizaines de cerceaux enflammés tout autour de la bête. À nouveau, Pippin prit de l’élan et bondit de cerceau en cerceau avec agilité: pendant qu’il passait d’un cerceau à l’autre sans effort Merry lui lançait des quilles de bois avec lesquelles Pippin jonglait tout en traversant les cerceaux. Legolas essaya d’arrêter Merry mais le semi-homme ignora complètement la présence de l’elfe et continua de lancer tout ce qu’il avait à portée de main à Pippin.
Au bout d’une demi-heure, Pippin traversait une dizaine de cerceaux enflammés accrochés à un mammouth géant en jonglant avec des dizaines et des dizaines d’objets dont des couverts de cuisine, de la vaisselle sale, des quilles, des sous-vêtements usagés et des morceaux d’orc. Gandalf était impressionné par le numéro du semi-homme et pendant que ce dernier virevoltait tel un oiseau au-dessus du mûmak,
Gandalf monta sur une petite estrade que Merry avait fabriqué et entama un discours sur la supériorité physique des Hobbits. Très vite il dévia le sujet sur Frodon. Gimli, excédé, monta sur un Ent et tenta de se pendre à l’arbre. Aragorn, lui, avait trouvé un tonneau de vin percé et lui faisait son affaire.
Legolas était perdu, le chaos était encore plus général qu’à l’accoutumée, il tenta d’arrêter Merry de force mais ce dernier avait déjà envoyé le signal à Sylvebarbe de lâcher les chevaux. Des dizaines de chevaux galopèrent en plein milieu de cette scène rocambolesque, Merry bondit alors sur un des chevaux et se lança dans un parcours d’obstacle en sautant de cheval en cheval. Les Ents se mirent à danser alors que Merry présentait un numéro de cartes à Gandalf qui parlait tout seul, Pippin amena un second Mûmak, cette fois-ci Gandalf lui lança des quilles pendant que Merry faisait des sauts périlleux sur le tonneau que se tapait Aragorn. Le corps de Gimli pendait dans le vide et Legolas allait devenir fou.
Il se mit à hurler, hurler comme un elfe, un son puissant et strident ramena les autres à la raison. Gandalf se rhabilla, Merry et Pippin rangèrent leurs matériels, Gimli coupa la corde et Aragorn se finit rapidement dans le tonneau. L’intrigue put poursuivre son cours: Merry, le Nain, l’elfe et Aragorn repartirent à Edoras tandis que Gandalf rejoignit minas Tirith avec Pippin.
Frodon devait probablement continuer sa route lui-aussi, qui sait.
Chapitre 7: le petit monde de Charlie et la chocolaterie
Saroumane se tenait au sommet de la tour d’Orthanc, l’aiguille noire d’Isengard, il levait les bras au ciel en direction des montagnes blanches. Un lieutenant Uruk-hai se tenait un peu à l’écart, impressionné par la puissance qui émanait du magicien. Saroumane prit une grande inspiration « Aaaaah, quelle belle matinée! ».
L’uruk-hai voulut répondre mais Saroumane continua « Enfin c’est vrai quoi, il fait beau, le paysage est splendide, on se sent en vie » il toucha son visage « tout ce vent frais ça fait un bien fou à la peau, souvent j’entends les orcs se plaindre d’avoir des croûtes et une peau toute sèche mais tu sais ce que je leur réponds à chaque fois ? »
L’uruk-hai fixait Saroumane en silence « Eh bien je leur dis que le secret de la peau c’est l’air ! Eh oui la peau respire mon petit uruk-hai chéri ahlala vous êtes comme des enfants à qui il faut tout apprendre ! Mais mon vrai secret pour rester frais c’est l’eau de Carnen. » Il sortit un flacon d’eau de Carnen « Viens mon petit lieutenant, je vais t’en mettre tu vas voir c’est magique ahah magique »
L’uruk-hai se sentit un peu violé, c’est un lieutenant de l’armée de Sauron, il tue des hommes et des elfes, il ne se met pas de l’eau riche en oligo-éléments sur le visage. Saroumane tapota le visage de l’uruk-hai avec un coton imbibé d’eau de Carnen. « Alors on se sent pas mieux ? Tu sais, faire la bagarre c’est bien mais quand vous rentrez à Isengard après votre journée de travail, vous mettez un souk pas possible, vous ne nettoyez rien et après c’est tonton Saroumane qui s’occupe de tout ... il faudrait dire à tes petits amis qu’à force les armures s’entassent partout et ça finit par mettre un désordre pas possible ! Bon écoute, tout à l’heure j’ai un petit discours à faire à mes bébous d’orcs, pendant ce temps-là distribue ces petits papiers dans les rangs »
Saroumane sortit une ribambelle en papier avec des orcs souriants en motif, sur chaque orc Saroumane avait écrit d’une écriture enfantine "un orc rangé et soigneux, c’est un orc victorieux". Saroumane enlaça affectueusement l’uruk-hai et lui dit à l’oreille « tu le feras hein je compte sur toi », puis ils prirent un escalier qui descendaient aux étages inférieurs.
Saroumane avait chiquement aménagé son intérieur: aux derniers étages il avait fait installer des potagers où des orcs jardinaient en chantant. L’un d’eux salua Saroumane en rigolant, l’ambiance était festive, pareille à celle d’un conte de fées ou d’un réveillon de noël en famille, l’uruk-hai suivait le magicien pendant que ce dernier saluait ses petits compagnons d’une voix mielleuse.
L’uruk-hai ne connaissait pas Isengard, il venait du Mordor et Sauron l’envoya à Saroumane pour qu’il participe à ce que Saroumane appelait un "échange culturel". Les orcs de Saroumane portaient tous une tenue réglementaire. Le magicien ne voulait pas que les orcs gardent leurs armures à l’intérieur de la tour, alors il leur tricota des pulls en laine colorés et des écharpes sur lesquelles il avait cousu ce qui ressemblait à des décorations de noël et des cloches de Pâques.
Saroumane, l’uruk-hai et un attroupement d’orcs joyeux arrivèrent enfin au petit train magique. Les orcs s’exclamèrent « Le petit train ! Le petit train ! Le petit train ! », Saroumane invita l’uruk-hai à prendre place, un orc vint s’assoir sur les genoux du magicien et lui raconta sa journée alors que le petit train fit « tchoutchou » comme s’il était doué de parole et entama une longue descente de la tour.
L’orc sur les genoux du magicien lui fit « Tu sais tonton Saroumane j’ai tué un elfe aujourd’hui ! »
Saroumane répondit « Oh bravo mon petit » Il lui caressa la tête « mais tu t’es bien lavé les mains en rentrant ? Les elfes ne sont pas toujours très propres et puis avec tout ce sang tu pourrais salir ton écharpe » il embrassa l’orc sur le front puis le train arriva sur une sorte de grande estrade au centre de la tour.
L’uruk-hai était sonné mais toujours silencieux, les orcs assis dans le train trépignaient d’impatience quand soudain un grand rideau se leva, un orchestre d’orcs costumés se mit à jouer une musique guillerette et des orcs en tutu se mirent à danser. En premier plan, quelques orcs récitaient des vers pendant que d’autres se donnaient la réplique. Il s’agissait d’une grande comédie musicale que Saroumane avait écrite. Saroumane regarda très sérieusement l’uruk-hai dans les yeux « je sens un potentiel danseur en toi, c’est décidé je vais t’y inscrire ! »
Quand le train s’arrêta en bas de la tour, Saroumane avait déjà habillé l’uruk-hai, des orcs le tenaient par la main et saroumane lui fit une démonstration de danse: « Regarde bien et apprends ! » lui dit-il. Saroumane enleva sa robe blanche sous laquelle il ne portait rien, enfila des ballerines et se mit en position de danse classique: les coudes bien souples, il forma un demi-cercle au-dessus de la tête avec ses bras, il croisa élégamment ses pieds qui ne touchaient le sol que par la pointe puis il se mit à tourner, tourner, et tourner encore. Il enchaîna gracieusement et avec un air très concentré plusieurs sauts de chat, des grands battements et finit sur un grand écart. Magistral. Tous les orcs applaudirent à l’exception de l’uruk-hai qui se contenta de retenir quelques renvois gastriques.
Un Orc entra dans la salle où le magicien donnait son cours « Grand magicien, les orcs s’impatientent, ils attendent le discours! ». Saroumane reprit le petit train magique qui le conduisit en haut de la tour, pendant que le lieutenant uruk-hai distribuait la ribambelle aux orcs.
Saroumane prit une voix grave, il était perché à plus de cent mètres au-dessus d’une marée d’orcs, il sortit un livre et lit « Il était une fois, le petit orcus. C’était un orc tout mignon qui vivait avec papa sauron et maman saroumane à l’orée de la forêt de Fangorn. Mais les arbres de la forêt étaient belliqueux et cruels ... » Saroumane continua son conte plusieurs dizaines de minutes, il expliqua qu’il y avait trop d’arbres et de noix en Isengard. Il en avait marre de tous ces arbres qui ne faisaient jamais l’effort de parler la langue commune et ne respectaient personne. En Isengard on est chez nous, que les arbres retournent d’où ils viennent !
Le magicien n’eut cependant pas le temps de finir, un groupe d’Ents se présenta aux murailles d’Isengard. Parmi eux, un arbre nommé Sylvebarbe pris un rocher et le jeta contre la tour. Il jura sur sa mère, et invita ses "khoyas" à "caillasser le narvalo". Les orcs tentèrent de se défendre mais les perfides arbres brûlèrent leur chariot et leurs roulottes, de toute façon les Ents ne sont bons qu’à ça.
Isengard était en feu, les Ents avaient tout cassé, comme à leur habitude, ils cherchaient à s’emparer d’objets de valeur que Saroumane gardait précieusement dans sa tour. Non seulement les Ents ne travaillent mais, par dessus le marché, ils volent le pain des orcs pour subsister. Sylvebarbe vous dirait que dans sa forêt « c’est la galère cousin » mais il n’a aucune excuse: les arbres gagnent beaucoup d’or en « bicravant » pour reprendre leur jargon.
Certaines mauvaises langues prétendent que l’arrivée des Ents en Isengard ferait partie d’un "plan de grand remplacement" orchestré par les nains fourbes et avares de la Montagne Solitaire, mais il ne s’agit que de théorie du complot. Quand le siège fut fini, les orcs ainsi que Saroumane étaient tous morts, les Ents sanguinaires n’avaient décidément eu aucune pitié.
Plus tard dans la soirée, le quatuor de génies du gouffre de Helm arriva en Isengard. Ils constatèrent la victoire des Ents sur le terrible Saroumane. À l’entrée de la tour, merry et pippin jonglaient et crachaient du feu en attendant que les anciens membres de la communauté de l’anneau les rejoignent.
Quand les deux hobbits et le quatuor furent réunis, les semi-hommes entamèrent un numéro de prestidigitation: Sylvebarbe amena un chameau venu du désert de Khand, merry monta sur le chameau avec un cerceau enflammé qu’il fit tournoyer au-dessus de sa tête, Pippin prit de l’élan et sauta dans le cerceau. Legolas trouvait le spectacle original, à vrai dire il n’avait jamais eu l’occasion de faire connaissance avec les semi-hommes quand la communauté de l’anneau existait encore, et il lui semblait que Merry et Pippin avaient trouvé un moyen créatif de briser la glace.
Quand Pippin eut fini son tour et que le quatuor eut fini d’applaudir, Legolas s’apprêta à prendre la parole mais Merry l’interrompit et demanda à Sylvebarbe d’amener le mûmak, un mammouth géant venu du Sud. Merry installa des dizaines de cerceaux enflammés tout autour de la bête. À nouveau, Pippin prit de l’élan et bondit de cerceau en cerceau avec agilité: pendant qu’il passait d’un cerceau à l’autre sans effort Merry lui lançait des quilles de bois avec lesquelles Pippin jonglait tout en traversant les cerceaux. Legolas essaya d’arrêter Merry mais le semi-homme ignora complètement la présence de l’elfe et continua de lancer tout ce qu’il avait à portée de main à Pippin.
Au bout d’une demi-heure, Pippin traversait une dizaine de cerceaux enflammés accrochés à un mammouth géant en jonglant avec des dizaines et des dizaines d’objets dont des couverts de cuisine, de la vaisselle sale, des quilles, des sous-vêtements usagés et des morceaux d’orc. Gandalf était impressionné par le numéro du semi-homme et pendant que ce dernier virevoltait tel un oiseau au-dessus du mûmak,
Gandalf monta sur une petite estrade que Merry avait fabriqué et entama un discours sur la supériorité physique des Hobbits. Très vite il dévia le sujet sur Frodon. Gimli, excédé, monta sur un Ent et tenta de se pendre à l’arbre. Aragorn, lui, avait trouvé un tonneau de vin percé et lui faisait son affaire.
Legolas était perdu, le chaos était encore plus général qu’à l’accoutumée, il tenta d’arrêter Merry de force mais ce dernier avait déjà envoyé le signal à Sylvebarbe de lâcher les chevaux. Des dizaines de chevaux galopèrent en plein milieu de cette scène rocambolesque, Merry bondit alors sur un des chevaux et se lança dans un parcours d’obstacle en sautant de cheval en cheval. Les Ents se mirent à danser alors que Merry présentait un numéro de cartes à Gandalf qui parlait tout seul, Pippin amena un second Mûmak, cette fois-ci Gandalf lui lança des quilles pendant que Merry faisait des sauts périlleux sur le tonneau que se tapait Aragorn. Le corps de Gimli pendait dans le vide et Legolas allait devenir fou.
Il se mit à hurler, hurler comme un elfe, un son puissant et strident ramena les autres à la raison. Gandalf se rhabilla, Merry et Pippin rangèrent leurs matériels, Gimli coupa la corde et Aragorn se finit rapidement dans le tonneau. L’intrigue put poursuivre son cours: Merry, le Nain, l’elfe et Aragorn repartirent à Edoras tandis que Gandalf rejoignit minas Tirith avec Pippin.
Frodon devait probablement continuer sa route lui-aussi, qui sait.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chers lecteurs, en cette période festive (Nouvel an 2019 pour nos aimables visiteurs du futur qui lisent cette nouvelle dans plusieurs années/siècles/millénaires), le narrateur de cette merveilleuse fanfiction vous a préparé un chapitre spécial fin d’année. Il espère que cette nouvelle année vous comblera de bonheur, de joie, d’amour et que vous connaitrez enfin une réussite à la hauteur de vos ambitions.
Il sait que, forts de vos échecs passés, vous ne tomberez plus dans le piège grossier des bonnes résolutions de la nouvelle année qui ne durent pas plus de 10 jours. Il est conscient que seuls les fous répètent leurs erreurs et que vous n’êtes pas fous. Il a bien compris que vous êtes vraiment résolus à ne plus répéter éternellement le cycle de la petite volonté du soir vite effacée par la flemme du matin. Votre vraie vie a déjà commencé, elle ne commencera pas dans deux mois ou dans deux ans, ce qui est douloureux maintenant le sera toujours dans dix ans, vous l’avez bien compris, vous savez qu’un vélo en roue libre sur une pente lisse ne change pas de direction tant qu’on ne tourne pas le guidon. Le narrateur de cette incroyable épopée est impressionné par votre grande maturité.
Nul besoin de vous souhaiter une bonne année donc, il sait que dans quelques années vous pourrez relire fièrement vos résolutions de 2019 et vous dire « oui je l’ai fait, c’était réellement difficile, mais regardez ce que j’ai accompli ».
Pour tout cela, le narrateur vous dit bravo !
——————
Chapitre 8 hors-série: Miskine Sam ... Miskine
Il était une fois dans la belle Terre du Milieu, un jeune Hobbit qui répondait au doux nom de Frodon Sacquet. Il vivait à Cul-de-Sac, un coquet trou de hobbit situé dans le Pays de Bouc, une terre densément peuplée de la Comté.
Cette demeure si paisible et isolée était devenue le point de départ de l’aventure la plus dangereuse du Troisième Âge: conduire discrètement le terrible Anneau Unique de Sauron jusqu’aux profondes entrailles de la Montagne du Destin, en plein milieu des terres mortes du Mordor, le lieu le plus sombre de la Terre du Milieu.
L’intrépide Frodon ne bravait pas tous ces dangers seul: malgré la dissolution de la fraternité de l’anneau, il était toujours accompagné du fidèle Samsagace Gamegie qui venait le seconder dans son épopée héroïque. Enfin, perdus dans le labyrinthe rocheux d’Emyn Muil, ils rencontrèrent le perfide et hideux Gollum qui guettait la moindre occasion de s’emparer de l’anneau et d’assassiner les deux Hobbits.
Un soir, autour d’un feu de camp et non loin du marais des morts, Sam le dévoué, Frodon l’héroïque, et Gollum l’immonde se reposaient quand soudain:
« Oh plus fort Sam ! Oui comme ça Sam tu y es, vas-y plus profondément, ne t’arrêtes pas, mets-y toute ta force, oui empoigne-la bien comme ça et enfonce la bien oooooooh oui c’est exactement ça .... ohlalala sam que tu es habile ...... oh tu y es Sam, donne des grands coups comme ça, plonge-la bien dedans ohhh sam regarde comme c’est humide.... je me délecte Sam, je bave un peu sur moi, ne lâche pas la pression Sam, oh ENCORE OUI TU Y ES SAM DONNE TOUT CE QUE T’AS !!! PLUS FORT SAM, ooooh oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Sam c’est bien, je sens qu’on va se régaler ce soir mon brave SAM OOOOHH mais qu’est-ce que tu tiens là, oh je ne pensais pas qu’elle était si ÉNOOOOORME !!! J’en tourne presque de l’œil !» fit Frodon en encourageant Sam qui avait confectionné une lance en bois et venait de pêcher une truite dans un étang à côté du feu de camp.
« C’est une belle prise que voilà m’sieur Frodon ! » répondit le brave Sam qui arborait un grand sourire doux, il observait la truite qui gigotait au bout de sa lance avec un air plein de tendresse et de respect pour l’animal qui allait les nourrir ce soir. Délicatement, il plaça le poisson près du feu pour le faire cuire.
« Ooooohhh mon brave Sam, mon petit ventre crie famine, nourris-moi mon brave Sam, je n’attends que ça que tu me nourrisses, viens me remplir le ventre !!! » fit Frodon qui se contorsionnait de faim allongé à côté du feu.
« Attendez m’sieur Frodon, le poisson n’est pas cuit, ce n’est pas bon le poisson cru, ça pourrait vous causer du ballonnement m’sieur frodon » répondit Sam qui souriait toujours, une aura de gentillesse et de dévouement émanait de sa personne.
« Oooooooohhhhhhhaaaaa mon fardeau est tellement LOUUURD. Si tu savais mon petit Sam, ce que l’anneau me PÈSE. » frodon était sur le point de s’évanouir.
« Oooooooooh mon grassouillet sam, j’aimerais tant que tu tapotes mon visage avec l’eau fraîche que tu gardes précieusement tout au fond de ta GROSSE gourde !! » réclama Frodon, allongé sur le dos, il avait posé mollement le revers de sa main sur son front.
« Tout de suite m’sieur Frodon » répondit aussitôt Sam avec un soupçon de candeur dans sa voix. Il humidifia un chiffon avec l’eau d’une gourde qu’il venait de sortir de sa besace. Il frotta lentement le chiffon sur le front de Frodon, s’il pouvait absorber tout le mal qui rongeait son cher Monsieur Frodon pour le délester ne serait-ce qu’une minute de sa souffrance, il le ferait sans hésiter. À vrai dire s’il pouvait donner sa vie pour que Frodon passe une bonne nuit réparatrice, il accepterait volontiers.
« Hmmmmmmmmmpf mon doux Sam, je me sens tellement EN-GOUR-DI ! Si seulement tu pouvais me MASSER les pieds pour relancer ma petite CIR-CU-LA-TION sanguine..... hmm » murmura lentement Frodon qui luttait pour éviter la syncope.
Sam se saisit immédiatement des pieds de Frodon et fit des va-et-vient avec ses doigts potelés sur la voûte plantaire poilue du jeune hobbit.
«OoooooooooooooooooooooOoooooOooooOoOooOoOOoooOOoooooOOOOOOOOOOOoooooww c’est siiiiiii boooonn mon talentueux Sam, quel DÉ-LI-CE, ma langue ne peut pas s’empêcher de tournoyer toute seule dans ma bouche comme pour évacuer le trop-plein de PLAIIISIIR » susurra Frodon qui se bavait dessus. Il louchait légèrement, des mouvements oculaires incontrôlés qui venaient probablement de l’influence négative que l’anneau avait sur lui. Le massage le revigorait, tout son corps frissonnait d’exultation, il sortait involontairement sa langue qui gigotait maintenant à l’air libre, tous ses poils étaient redressés, son corps tremblait tellement qu’un médecin aurait probablement diagnostiqué une crise d’épilepsie.
Sam accéléra les va-et-vient, Frodon frissonnait de plus bel quand soudain, son corps se raidit puis se décrispa d’un coup.
Ses bras retombèrent sur le sol humide qui peinait à absorber toute sa sueur.
« aaaaaaaannnnnnnnh..... » soupira Frodon entre quelques halètements mouillés.
« Maintenant nourris-moi » réclama Frodon en ouvrant la bouche et en fermant les yeux.
Sam se sentit gêné, le poisson n’était pas encore prêt, mais monsieur Frodon avait faim, il ne supporterait pas d’attendre plus longtemps... Sam ne voyait pas comment faire...
« mon Sam bien charnu .... j’ai faim... je sais que tu ferais tout pour moi mon brave Sam oooh ouiii je le saiis ohlalala mon Sam à la voix douce, nous n’avons plus le choix, tu dois donner de ta personne.... » dit Frodon.
« Que voulez-vous dire par là m’sieur Frodon ? » répondit Sam.
« Hmmm je me lèche les babines rien qu’à te regarder mon insolent petit Sam oh oui que tu es succulent mon brave Sam... tu dois donner littéralement de ta personne, je veux mettre un bout de toi dans ma bouche aaahhhhh » fit Frodon en maintenant la bouche bien ouverte.
Sam comprit... Il avait entendu parler des cas extrêmes d’aventuriers perdus sur une île déserte qui n’avaient d’autres choix que de s’entretuer et de se manger pour survivre. La nature est cruelle, nul tabou ne résiste à la détresse de la faim et la peur de la mort. Les deux hobbits avaient fait face à d’innombrables aventures sur le chemin qui les menait au Mordor, ils en étaient sortis physiquement indemnes mais cette fois Sam était acculé. Le poisson était à peine tiède et Sam devait prendre une décision difficile sans plus tarder. Aucune provision n’est au goût de monsieur Frodon, Gollum n’est qu’un sac d’os sans saveur, il n’y a que lui-même le vaillant et courageux Samsagace Gamegie qui puisse repaître le vrai héros de l’aventure, Frodon Sacquet de la Comté.
Mais quel bout lui servir ? Il fallait quelque chose qui cuise vite mais aussi un bout nourrissant et plein de saveurs, sam pensa à se couper des doigts mais l’os risquerait d’étouffer Frodon... Ses oreilles n’étaient pas assez nourrissantes et sans sa langue comment pourrait-il chanter les berceuses que Frodon affectionne tant ?
Sam eut soudain la révélation: il y avait une partie de son corps dont il ignorait l’utilité réelle et qui était probablement au goût de Monsieur Frodon. Il inspecta son entrejambe, cachée par les bourrelets il n’y prêtait jamais attention, ce ne serait pas vraiment une perte pensa-t’il ... Sam s’était décidé, Frodon mangera son service trois pièces. Il se tourna vers le feu de camp, il ne fallait pas tarder, Frodon a faim et Sam ne connaissait pas le temps de cuisson d’un hobbit. Il prit de l’élan et se jeta entièrement dans le feu.
« GNNNGGNNNNeuuuaaa » hurla Sam qui fondait à vue d’œil à mesure que les flammes brûlaient ses vêtements et léchaient son ventre bedonnant. Pendant que Frodon hurlait de faim à côté du feu et que Gollum au sommeil décidément de plomb dormait paisiblement un peu plus loin, le corps de Sam rôtissait. Au bout de quelques dizaines de secondes, Sam, défiguré, calciné, mais encore en vie, décida que son entrejambe était suffisamment à point pour satisfaire M’sieur Frodon. Il roula sur le côté pour sortir des flammes, prit une lame et se trancha les parties à vif puis il servit le repas enfin prêt à Frodon agonisant.
« Voilà m’sieur Frodon, je vous ai fait un bon casse-croûte » articula Sam en ramassant des lambeaux de bouche carbonisés.
« Ooooooooooouuuuuuiiiiiii c’est çççaaaaa mon sagace Samsagace, mais je n’ai pas seulement faim, j’ai soif » répondit Frodon.
Sam avait tout prévu, il sortit une tasse de son sac et y pressa ses couilles pour donner le jus à Frodon.
« Hmmmmmm oui je vais bien me repaître de toi mon ardent Sam au corps gras et brûlant » lui fit Frodon tout en dévorant ce que Sam lui avait préparé.
Le jeune Hobbit entra alors dans une forme de transe, à chaque bouchée il se léchait goulûment les doigts et frissonnait de plaisir. Il n’arrêtait pas de se toucher le corps du bout des doigts et venait parfois se pincer les tétons très fort. Il se tortillait dans tous les sens, le repas lui procurait un plaisir indescriptible. Frodon devenait incontrôlable, il se mordait et se griffait pour se calmer mais rien ne le soulageait.
Les yeux révulsés, il ordonna à Sam: « Sam mon gros cochon, donne-moi ton ventre ».
Sam, qui ne ressemblait plus qu’à une grosse carcasse, lui présenta son gros ventre brûlant, un sourire enfantin à ce qu’il restait de ses lèvres. Frodon se mit à lui dévorer le ventre pendant que Sam se tenait debout impassible avec le même regard niais que d’habitude. Il arracha des lambeaux de chair bien cuit avec la férocité d’un grand fauve. Quand Sam eut ses côtes mises à nu, Frodon s’arrêta. Il était bien repu. Il se rallongea et murmura à Sam: « Merci Sam c’était bon. Mais tu sais Sam quand je mange après j’élimine tout ce que je ne digère pas et tu sais que ma digestion est difficile ooh oui qu’elle est difficile... mmm je viens de me salir les fesses. Sam c’est un service que je te demande, viens m’essuyer les fesses..... viens me les frotter tout doucement ».
Sam allait s’exécuter quand Gollum se réveilla en sursaut.
« Taisez-vous les Hobbits » cria Gollum.
« Je sens l’œuvre du destin » reprit-t’il, « Tu n’es pas le seul que l’anneau hante Frodon, il communique aussi avec moi dans mes rêves. Grâce à lui je peux sentir les déséquilibres de notre monde et je l’ai vu, un être qui bouleversa notre destinée à tous, il est apparu en un éclair au milieu du Rohan, il y a de cela une dizaine d’heures, je ne sais pas d’où il vient mais il n’est pas connu des Valars, j’ai peur, je sens qu’une inconnue vient s’ajouter à notre problème... un élément perturbateur que je ne cerne pas vient peut-être s’interposer entre moi et Sauron.... ».
Gollum avait vu juste, l’histoire de ce chapitre se situe environ au début du récit de Trisotin dans la Terre du Milieu et la créature avait vu en rêve le moment où Trisotin venait d’être magiquement téléporté sur Arda.
Gollum regarda en direction du Mordor: « Je sens le même désarroi chez toi mon vieil ennemi, est-ce ton futur allié ou ton futur bourreau ? ». Gollum se mit à rire aux éclats en regardant la lune: « Tous ces pouvoirs et la moindre inconnue te terrifie... tu es bien l’allié de Morgoth, un faible nourri par les ténèbres. Nous réglerons nos comptes un jour mon vieil ennemi, sois-en sûr », Gollum jeta un œil aux hobbits, habitué à leur relation particulière il semblait malgré tout choqué par ce qu’était devenu Sam, il pensa que Frodon était allé trop loin cette fois mais ne fit aucune remarque à voix haute. Frodon avait tendance à le terrifier, il ne voulait pas mourir assassiné dans son sommeil, pas avant d’avoir détruit l’anneau.
« Il s’agit peut-être d’un simple cauchemar » fit remarquer Sam.
« Peut-être » répondit Gollum, pensif.
« Changeons-nous les idées, je connais des peuples lointains en cette période de l’année qui découpent des sapins et les décorent, une tradition ancienne pour se réchauffer le cœur quand l’hiver est trop froid et la nuit trop sombre » ajouta Gollum, « et si nous allions décorer notre propre sapin ? »
Les hobbits acquiescèrent, Sam confectionna une hache, alla découper un sapin, le tira avec une corde jusqu’au feu de camp, creusa un petit trou pour y planter arbre et quand le travail fut fini, alors qu’il nettoyait les fesses de Frodon, il lui fit: « M’sieur Frodon, je ne vois pas avec quoi on pourrait décorer le sapin ».
« Tu as déjà beaucoup travaillé » répondit Gollum, « ce n’est pas très grave si le sapin n’est pas décoré et puis » Frodon l’interrompit: « ooooooh Sam mon laborieux, tu as raison, ce sapin sans décoration n’est pas très joli à regarder, hmm je crois qu’il faudrait y ajouter un peu de CHA-LEUR HU-MAINE ».
Gollum avait la gorge nouée, il savait ce qui allait se passer, il s’éloigna un peu du feu de camp en espérant que Frodon ne le remarque pas.
« Je ne comprends pas M’sieur Frodon » répondit Sam.
« Mais si tu vois très bien mon fidèle Sam ooooh ouiii tu le vois comme je te vois. Décore le sapin avec ton corps, je veux voir un bout de ton âme sur ce sapin » ordonna Frodon.
C’était un miracle si Sam était resté en vie après s’être jeté au feu et s’être fait dévoré le ventre et une partie de la cage thoracique par Frodon. Mais là encore, Sam était déterminé, les épreuves sont faites pour être surmontées et il n’y a pas tant d’organes utiles, Sam pourrait bien se délester de la moitié de sa masse, il trouvera bien un moyen d’être toujours utile à m’sieur Frodon pensa-t’il.
Sam sortit tout un attirail de chirurgien de son sac en prévision de ce jour.
Il prit d’abord la scie circulaire et se mit un torchon dans la bouche pour qu’on ne l’entende pas crier puis il se découpa les jambes, et fit une longue entaille dans son abdomen, il ouvrit son abdomen et avec une scie plus petite vint découper une partie de son foie et se retira un rein ainsi qu’une portion assez longue de l’intestin. Il se trancha aussi les oreilles et le nez, et puisqu’un œil suffit pour voir, il s’arracha un des yeux sans sourciller. Il se scalpa et tricota un belle guirlande avec ses cheveux. Enfin il se coupa un bras et avec le bras restant il décora soigneusement le sapin avec tout ce qu’il s’était prélevé.
Sam n’était presque plus qu’une madeleine noirâtre. L’homme-tronc roula jusqu’à Frodon, fier de son travail, ce dernier le complimenta: « oooohh c’est bien mon infirme Sam, mais ne trouves-tu pas que tout cela serait bien plus beau si tu nous chantais ma berceuse favorite ? ».
La boule calcinée de chair ensanglantée esquissa ce qui ressemblait à un sourire avec les quelques tendons qui restaient accrochés à son visage et se mit à chanter: « doouuuucee nuuuuiiit, saaaiinnntee nuiiitt », la boule chanta une bonne demi-heure, Gollum était revenu au feu, épouvanté par le spectacle auquel il venait d’assister. La voix de la boule se perdait dans les montagnes et le marais, il faisait nuit depuis plusieurs heures et la lune était pleine. Soudain, un rugissement de moteur retentit au creux de la vallée.
« C’est lui ! Quel hasard incroyable » s’écria Gollum. La jeep de Trisotin qui ne volait pas encore à ce moment du récit se rapprochait du feu de camp.
C’était le premier jour de Trisotin dans la Terre du Milieu, il roulait à l’aveugle dans un monde encore inconnu. Attiré par la lumière du feu de camp comme une mouche, il fonça vers les hobbits à plus de 250km/h en dérapant sur le vieux chemin de montagne.
Gollum eut à peine le temps d’éviter le choc mais les deux hobbits furent écraser par la voiture blindée qui repartit aussitôt en roulant vers l’horizon.
Quand la Jeep fut repartie, Gollum se releva et vit les deux hobbits en morceau à côté du feu de camp. Sam avait explosé comme un ballon de baudruche et ses restes étaient dispersés dans tout le camp, Frodon n’était plus qu’une bouillie rouge. L’anneau avait résisté au choc et Gollum, enfin débarrassé de ses acolytes, attacha l’Unique autour de son cou. Il s’adressa au Mordor visible à l’Est: « Montagne infranchissable, prends garde, j’ai rencontré un Homme qui peut t’escalader. » il contempla les étoiles « tu es bien peu de choses Sauron, au regard de ce ciel, ton règne n’a duré qu’une seconde de l’éternité et je crois que finalement, c’est un Homme qui viendra te tuer ». Gollum se mit à rire à gorge déployée. Son rire se perdit dans la nuit puis tout redevint silencieux.
Chers lecteurs, en cette période festive (Nouvel an 2019 pour nos aimables visiteurs du futur qui lisent cette nouvelle dans plusieurs années/siècles/millénaires), le narrateur de cette merveilleuse fanfiction vous a préparé un chapitre spécial fin d’année. Il espère que cette nouvelle année vous comblera de bonheur, de joie, d’amour et que vous connaitrez enfin une réussite à la hauteur de vos ambitions.
Il sait que, forts de vos échecs passés, vous ne tomberez plus dans le piège grossier des bonnes résolutions de la nouvelle année qui ne durent pas plus de 10 jours. Il est conscient que seuls les fous répètent leurs erreurs et que vous n’êtes pas fous. Il a bien compris que vous êtes vraiment résolus à ne plus répéter éternellement le cycle de la petite volonté du soir vite effacée par la flemme du matin. Votre vraie vie a déjà commencé, elle ne commencera pas dans deux mois ou dans deux ans, ce qui est douloureux maintenant le sera toujours dans dix ans, vous l’avez bien compris, vous savez qu’un vélo en roue libre sur une pente lisse ne change pas de direction tant qu’on ne tourne pas le guidon. Le narrateur de cette incroyable épopée est impressionné par votre grande maturité.
Nul besoin de vous souhaiter une bonne année donc, il sait que dans quelques années vous pourrez relire fièrement vos résolutions de 2019 et vous dire « oui je l’ai fait, c’était réellement difficile, mais regardez ce que j’ai accompli ».
Pour tout cela, le narrateur vous dit bravo !
——————
Chapitre 8 hors-série: Miskine Sam ... Miskine
Il était une fois dans la belle Terre du Milieu, un jeune Hobbit qui répondait au doux nom de Frodon Sacquet. Il vivait à Cul-de-Sac, un coquet trou de hobbit situé dans le Pays de Bouc, une terre densément peuplée de la Comté.
Cette demeure si paisible et isolée était devenue le point de départ de l’aventure la plus dangereuse du Troisième Âge: conduire discrètement le terrible Anneau Unique de Sauron jusqu’aux profondes entrailles de la Montagne du Destin, en plein milieu des terres mortes du Mordor, le lieu le plus sombre de la Terre du Milieu.
L’intrépide Frodon ne bravait pas tous ces dangers seul: malgré la dissolution de la fraternité de l’anneau, il était toujours accompagné du fidèle Samsagace Gamegie qui venait le seconder dans son épopée héroïque. Enfin, perdus dans le labyrinthe rocheux d’Emyn Muil, ils rencontrèrent le perfide et hideux Gollum qui guettait la moindre occasion de s’emparer de l’anneau et d’assassiner les deux Hobbits.
Un soir, autour d’un feu de camp et non loin du marais des morts, Sam le dévoué, Frodon l’héroïque, et Gollum l’immonde se reposaient quand soudain:
« Oh plus fort Sam ! Oui comme ça Sam tu y es, vas-y plus profondément, ne t’arrêtes pas, mets-y toute ta force, oui empoigne-la bien comme ça et enfonce la bien oooooooh oui c’est exactement ça .... ohlalala sam que tu es habile ...... oh tu y es Sam, donne des grands coups comme ça, plonge-la bien dedans ohhh sam regarde comme c’est humide.... je me délecte Sam, je bave un peu sur moi, ne lâche pas la pression Sam, oh ENCORE OUI TU Y ES SAM DONNE TOUT CE QUE T’AS !!! PLUS FORT SAM, ooooh oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Sam c’est bien, je sens qu’on va se régaler ce soir mon brave SAM OOOOHH mais qu’est-ce que tu tiens là, oh je ne pensais pas qu’elle était si ÉNOOOOORME !!! J’en tourne presque de l’œil !» fit Frodon en encourageant Sam qui avait confectionné une lance en bois et venait de pêcher une truite dans un étang à côté du feu de camp.
« C’est une belle prise que voilà m’sieur Frodon ! » répondit le brave Sam qui arborait un grand sourire doux, il observait la truite qui gigotait au bout de sa lance avec un air plein de tendresse et de respect pour l’animal qui allait les nourrir ce soir. Délicatement, il plaça le poisson près du feu pour le faire cuire.
« Ooooohhh mon brave Sam, mon petit ventre crie famine, nourris-moi mon brave Sam, je n’attends que ça que tu me nourrisses, viens me remplir le ventre !!! » fit Frodon qui se contorsionnait de faim allongé à côté du feu.
« Attendez m’sieur Frodon, le poisson n’est pas cuit, ce n’est pas bon le poisson cru, ça pourrait vous causer du ballonnement m’sieur frodon » répondit Sam qui souriait toujours, une aura de gentillesse et de dévouement émanait de sa personne.
« Oooooooohhhhhhhaaaaa mon fardeau est tellement LOUUURD. Si tu savais mon petit Sam, ce que l’anneau me PÈSE. » frodon était sur le point de s’évanouir.
« Oooooooooh mon grassouillet sam, j’aimerais tant que tu tapotes mon visage avec l’eau fraîche que tu gardes précieusement tout au fond de ta GROSSE gourde !! » réclama Frodon, allongé sur le dos, il avait posé mollement le revers de sa main sur son front.
« Tout de suite m’sieur Frodon » répondit aussitôt Sam avec un soupçon de candeur dans sa voix. Il humidifia un chiffon avec l’eau d’une gourde qu’il venait de sortir de sa besace. Il frotta lentement le chiffon sur le front de Frodon, s’il pouvait absorber tout le mal qui rongeait son cher Monsieur Frodon pour le délester ne serait-ce qu’une minute de sa souffrance, il le ferait sans hésiter. À vrai dire s’il pouvait donner sa vie pour que Frodon passe une bonne nuit réparatrice, il accepterait volontiers.
« Hmmmmmmmmmpf mon doux Sam, je me sens tellement EN-GOUR-DI ! Si seulement tu pouvais me MASSER les pieds pour relancer ma petite CIR-CU-LA-TION sanguine..... hmm » murmura lentement Frodon qui luttait pour éviter la syncope.
Sam se saisit immédiatement des pieds de Frodon et fit des va-et-vient avec ses doigts potelés sur la voûte plantaire poilue du jeune hobbit.
«OoooooooooooooooooooooOoooooOooooOoOooOoOOoooOOoooooOOOOOOOOOOOoooooww c’est siiiiiii boooonn mon talentueux Sam, quel DÉ-LI-CE, ma langue ne peut pas s’empêcher de tournoyer toute seule dans ma bouche comme pour évacuer le trop-plein de PLAIIISIIR » susurra Frodon qui se bavait dessus. Il louchait légèrement, des mouvements oculaires incontrôlés qui venaient probablement de l’influence négative que l’anneau avait sur lui. Le massage le revigorait, tout son corps frissonnait d’exultation, il sortait involontairement sa langue qui gigotait maintenant à l’air libre, tous ses poils étaient redressés, son corps tremblait tellement qu’un médecin aurait probablement diagnostiqué une crise d’épilepsie.
Sam accéléra les va-et-vient, Frodon frissonnait de plus bel quand soudain, son corps se raidit puis se décrispa d’un coup.
Ses bras retombèrent sur le sol humide qui peinait à absorber toute sa sueur.
« aaaaaaaannnnnnnnh..... » soupira Frodon entre quelques halètements mouillés.
« Maintenant nourris-moi » réclama Frodon en ouvrant la bouche et en fermant les yeux.
Sam se sentit gêné, le poisson n’était pas encore prêt, mais monsieur Frodon avait faim, il ne supporterait pas d’attendre plus longtemps... Sam ne voyait pas comment faire...
« mon Sam bien charnu .... j’ai faim... je sais que tu ferais tout pour moi mon brave Sam oooh ouiii je le saiis ohlalala mon Sam à la voix douce, nous n’avons plus le choix, tu dois donner de ta personne.... » dit Frodon.
« Que voulez-vous dire par là m’sieur Frodon ? » répondit Sam.
« Hmmm je me lèche les babines rien qu’à te regarder mon insolent petit Sam oh oui que tu es succulent mon brave Sam... tu dois donner littéralement de ta personne, je veux mettre un bout de toi dans ma bouche aaahhhhh » fit Frodon en maintenant la bouche bien ouverte.
Sam comprit... Il avait entendu parler des cas extrêmes d’aventuriers perdus sur une île déserte qui n’avaient d’autres choix que de s’entretuer et de se manger pour survivre. La nature est cruelle, nul tabou ne résiste à la détresse de la faim et la peur de la mort. Les deux hobbits avaient fait face à d’innombrables aventures sur le chemin qui les menait au Mordor, ils en étaient sortis physiquement indemnes mais cette fois Sam était acculé. Le poisson était à peine tiède et Sam devait prendre une décision difficile sans plus tarder. Aucune provision n’est au goût de monsieur Frodon, Gollum n’est qu’un sac d’os sans saveur, il n’y a que lui-même le vaillant et courageux Samsagace Gamegie qui puisse repaître le vrai héros de l’aventure, Frodon Sacquet de la Comté.
Mais quel bout lui servir ? Il fallait quelque chose qui cuise vite mais aussi un bout nourrissant et plein de saveurs, sam pensa à se couper des doigts mais l’os risquerait d’étouffer Frodon... Ses oreilles n’étaient pas assez nourrissantes et sans sa langue comment pourrait-il chanter les berceuses que Frodon affectionne tant ?
Sam eut soudain la révélation: il y avait une partie de son corps dont il ignorait l’utilité réelle et qui était probablement au goût de Monsieur Frodon. Il inspecta son entrejambe, cachée par les bourrelets il n’y prêtait jamais attention, ce ne serait pas vraiment une perte pensa-t’il ... Sam s’était décidé, Frodon mangera son service trois pièces. Il se tourna vers le feu de camp, il ne fallait pas tarder, Frodon a faim et Sam ne connaissait pas le temps de cuisson d’un hobbit. Il prit de l’élan et se jeta entièrement dans le feu.
« GNNNGGNNNNeuuuaaa » hurla Sam qui fondait à vue d’œil à mesure que les flammes brûlaient ses vêtements et léchaient son ventre bedonnant. Pendant que Frodon hurlait de faim à côté du feu et que Gollum au sommeil décidément de plomb dormait paisiblement un peu plus loin, le corps de Sam rôtissait. Au bout de quelques dizaines de secondes, Sam, défiguré, calciné, mais encore en vie, décida que son entrejambe était suffisamment à point pour satisfaire M’sieur Frodon. Il roula sur le côté pour sortir des flammes, prit une lame et se trancha les parties à vif puis il servit le repas enfin prêt à Frodon agonisant.
« Voilà m’sieur Frodon, je vous ai fait un bon casse-croûte » articula Sam en ramassant des lambeaux de bouche carbonisés.
« Ooooooooooouuuuuuiiiiiii c’est çççaaaaa mon sagace Samsagace, mais je n’ai pas seulement faim, j’ai soif » répondit Frodon.
Sam avait tout prévu, il sortit une tasse de son sac et y pressa ses couilles pour donner le jus à Frodon.
« Hmmmmmm oui je vais bien me repaître de toi mon ardent Sam au corps gras et brûlant » lui fit Frodon tout en dévorant ce que Sam lui avait préparé.
Le jeune Hobbit entra alors dans une forme de transe, à chaque bouchée il se léchait goulûment les doigts et frissonnait de plaisir. Il n’arrêtait pas de se toucher le corps du bout des doigts et venait parfois se pincer les tétons très fort. Il se tortillait dans tous les sens, le repas lui procurait un plaisir indescriptible. Frodon devenait incontrôlable, il se mordait et se griffait pour se calmer mais rien ne le soulageait.
Les yeux révulsés, il ordonna à Sam: « Sam mon gros cochon, donne-moi ton ventre ».
Sam, qui ne ressemblait plus qu’à une grosse carcasse, lui présenta son gros ventre brûlant, un sourire enfantin à ce qu’il restait de ses lèvres. Frodon se mit à lui dévorer le ventre pendant que Sam se tenait debout impassible avec le même regard niais que d’habitude. Il arracha des lambeaux de chair bien cuit avec la férocité d’un grand fauve. Quand Sam eut ses côtes mises à nu, Frodon s’arrêta. Il était bien repu. Il se rallongea et murmura à Sam: « Merci Sam c’était bon. Mais tu sais Sam quand je mange après j’élimine tout ce que je ne digère pas et tu sais que ma digestion est difficile ooh oui qu’elle est difficile... mmm je viens de me salir les fesses. Sam c’est un service que je te demande, viens m’essuyer les fesses..... viens me les frotter tout doucement ».
Sam allait s’exécuter quand Gollum se réveilla en sursaut.
« Taisez-vous les Hobbits » cria Gollum.
« Je sens l’œuvre du destin » reprit-t’il, « Tu n’es pas le seul que l’anneau hante Frodon, il communique aussi avec moi dans mes rêves. Grâce à lui je peux sentir les déséquilibres de notre monde et je l’ai vu, un être qui bouleversa notre destinée à tous, il est apparu en un éclair au milieu du Rohan, il y a de cela une dizaine d’heures, je ne sais pas d’où il vient mais il n’est pas connu des Valars, j’ai peur, je sens qu’une inconnue vient s’ajouter à notre problème... un élément perturbateur que je ne cerne pas vient peut-être s’interposer entre moi et Sauron.... ».
Gollum avait vu juste, l’histoire de ce chapitre se situe environ au début du récit de Trisotin dans la Terre du Milieu et la créature avait vu en rêve le moment où Trisotin venait d’être magiquement téléporté sur Arda.
Gollum regarda en direction du Mordor: « Je sens le même désarroi chez toi mon vieil ennemi, est-ce ton futur allié ou ton futur bourreau ? ». Gollum se mit à rire aux éclats en regardant la lune: « Tous ces pouvoirs et la moindre inconnue te terrifie... tu es bien l’allié de Morgoth, un faible nourri par les ténèbres. Nous réglerons nos comptes un jour mon vieil ennemi, sois-en sûr », Gollum jeta un œil aux hobbits, habitué à leur relation particulière il semblait malgré tout choqué par ce qu’était devenu Sam, il pensa que Frodon était allé trop loin cette fois mais ne fit aucune remarque à voix haute. Frodon avait tendance à le terrifier, il ne voulait pas mourir assassiné dans son sommeil, pas avant d’avoir détruit l’anneau.
« Il s’agit peut-être d’un simple cauchemar » fit remarquer Sam.
« Peut-être » répondit Gollum, pensif.
« Changeons-nous les idées, je connais des peuples lointains en cette période de l’année qui découpent des sapins et les décorent, une tradition ancienne pour se réchauffer le cœur quand l’hiver est trop froid et la nuit trop sombre » ajouta Gollum, « et si nous allions décorer notre propre sapin ? »
Les hobbits acquiescèrent, Sam confectionna une hache, alla découper un sapin, le tira avec une corde jusqu’au feu de camp, creusa un petit trou pour y planter arbre et quand le travail fut fini, alors qu’il nettoyait les fesses de Frodon, il lui fit: « M’sieur Frodon, je ne vois pas avec quoi on pourrait décorer le sapin ».
« Tu as déjà beaucoup travaillé » répondit Gollum, « ce n’est pas très grave si le sapin n’est pas décoré et puis » Frodon l’interrompit: « ooooooh Sam mon laborieux, tu as raison, ce sapin sans décoration n’est pas très joli à regarder, hmm je crois qu’il faudrait y ajouter un peu de CHA-LEUR HU-MAINE ».
Gollum avait la gorge nouée, il savait ce qui allait se passer, il s’éloigna un peu du feu de camp en espérant que Frodon ne le remarque pas.
« Je ne comprends pas M’sieur Frodon » répondit Sam.
« Mais si tu vois très bien mon fidèle Sam ooooh ouiii tu le vois comme je te vois. Décore le sapin avec ton corps, je veux voir un bout de ton âme sur ce sapin » ordonna Frodon.
C’était un miracle si Sam était resté en vie après s’être jeté au feu et s’être fait dévoré le ventre et une partie de la cage thoracique par Frodon. Mais là encore, Sam était déterminé, les épreuves sont faites pour être surmontées et il n’y a pas tant d’organes utiles, Sam pourrait bien se délester de la moitié de sa masse, il trouvera bien un moyen d’être toujours utile à m’sieur Frodon pensa-t’il.
Sam sortit tout un attirail de chirurgien de son sac en prévision de ce jour.
Il prit d’abord la scie circulaire et se mit un torchon dans la bouche pour qu’on ne l’entende pas crier puis il se découpa les jambes, et fit une longue entaille dans son abdomen, il ouvrit son abdomen et avec une scie plus petite vint découper une partie de son foie et se retira un rein ainsi qu’une portion assez longue de l’intestin. Il se trancha aussi les oreilles et le nez, et puisqu’un œil suffit pour voir, il s’arracha un des yeux sans sourciller. Il se scalpa et tricota un belle guirlande avec ses cheveux. Enfin il se coupa un bras et avec le bras restant il décora soigneusement le sapin avec tout ce qu’il s’était prélevé.
Sam n’était presque plus qu’une madeleine noirâtre. L’homme-tronc roula jusqu’à Frodon, fier de son travail, ce dernier le complimenta: « oooohh c’est bien mon infirme Sam, mais ne trouves-tu pas que tout cela serait bien plus beau si tu nous chantais ma berceuse favorite ? ».
La boule calcinée de chair ensanglantée esquissa ce qui ressemblait à un sourire avec les quelques tendons qui restaient accrochés à son visage et se mit à chanter: « doouuuucee nuuuuiiit, saaaiinnntee nuiiitt », la boule chanta une bonne demi-heure, Gollum était revenu au feu, épouvanté par le spectacle auquel il venait d’assister. La voix de la boule se perdait dans les montagnes et le marais, il faisait nuit depuis plusieurs heures et la lune était pleine. Soudain, un rugissement de moteur retentit au creux de la vallée.
« C’est lui ! Quel hasard incroyable » s’écria Gollum. La jeep de Trisotin qui ne volait pas encore à ce moment du récit se rapprochait du feu de camp.
C’était le premier jour de Trisotin dans la Terre du Milieu, il roulait à l’aveugle dans un monde encore inconnu. Attiré par la lumière du feu de camp comme une mouche, il fonça vers les hobbits à plus de 250km/h en dérapant sur le vieux chemin de montagne.
Gollum eut à peine le temps d’éviter le choc mais les deux hobbits furent écraser par la voiture blindée qui repartit aussitôt en roulant vers l’horizon.
Quand la Jeep fut repartie, Gollum se releva et vit les deux hobbits en morceau à côté du feu de camp. Sam avait explosé comme un ballon de baudruche et ses restes étaient dispersés dans tout le camp, Frodon n’était plus qu’une bouillie rouge. L’anneau avait résisté au choc et Gollum, enfin débarrassé de ses acolytes, attacha l’Unique autour de son cou. Il s’adressa au Mordor visible à l’Est: « Montagne infranchissable, prends garde, j’ai rencontré un Homme qui peut t’escalader. » il contempla les étoiles « tu es bien peu de choses Sauron, au regard de ce ciel, ton règne n’a duré qu’une seconde de l’éternité et je crois que finalement, c’est un Homme qui viendra te tuer ». Gollum se mit à rire à gorge déployée. Son rire se perdit dans la nuit puis tout redevint silencieux.
Villevert- Messages : 43
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Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
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Chapitre 9: Le calme avant la tempête
Legolas se tenait debout sur une estrade.
Le peuple de Theoden était de retour à Edoras et il souhaitait clarifier la situation aussi bien au roi qu’à ses sujets: « Peuple du Rohan, par ... chance .... nous avons survécu au gouffre de Helm. Les Ents de la forêt de Fangorn ont décimé les rangs de l’armée de Saroumane et celui que vous connaissez tous sous le nom de "dragon de métal" semble être de notre côté. Sauron n’a jamais été aussi faible. Cependant, un de mes amis, Peregrin Touque, au retour d’Isengard, a vu à travers un cristal magique que Sauron compte attaquer Minas Tirith, le dernier rempart des Hommes. Mon ami et le puissant magicien blanc sont en route vers Minas Tirith pour convaincre l’intendant de se préparer à la guerre... Et puis ... Oh et puis c’est pas vrai à la fin ! On m’a dit de faire un discours au peuple d’Edoras, y a trois péquenauds édentés qui dorment, où sont les autres Théoden !! ... Théoden ? Théoden où êtes-vous ?». Il est vrai que les bancs installés devant l’estrade étaient bien vides.
Un paysan infirme et recouvert de crottin dormait pendant qu’un couple de cul-terreux forniquaient devant Legolas sans la moindre gêne, c’était le seul public de l’elfe et Théoden qui devait superviser son discours était absent. À quelques dizaines de mètres se dressait un grand chapiteau monté par Merry. Legolas vit la foule rassemblée tout autour et désespéra. Soudain, Aragorn sortit à la hâte du chapiteau et courut vers l’elfe.
« C’est dingue bordel ! » s’écria l’héritier des Hommes, « c’est scandaleux Legolas, y a l’autre hobbit qui fait tout un spectacle, alors moi je m’attendais à un de ses tours de jonglerie à la con mais non.... il a baptisé son spectacle l’hélicobite, il appelle ça de l’art le nabot ! Il invite des cons sur scène, il les fout à poil et il les fait tourner sur son zguegue » ajouta-t’il.
« Je ne comprends pas, qu’est-ce qu’un hélicobite et qu’est-ce qu’un zguegue Aragorn ? » demanda l’elfe, confus.
« Écoute l’elfette, y a un nabot qui est en train de se taper la moitié d’Edoras et qui fait passer ça pour de l’art, il prend TOUTE ma clientèle la blondinette ! Tu vois mes couilles là ? » Aragorn pointa son index vers l’entrejambe « elles vont être autant à sec que ma bourse du con alors vu que t’es le sérieux de la bande, tu vas rentrer illico dans le chapiteau et m’arrêter ce cirque ok ? » Aragorn prit Legolas par l’épaule et ils rejoignirent le chapiteau où Merry démarrait son spectacle.
« Ehhh mesdames et messieurs bonsoir, je vois que notre bon roi Théoden est avec nous, c’est un plaisir » s’exclama Merry qui s’adressait au public. « Plaisir partagé » répondit Théoden qui s’était installé sur l’estrade à côté de Merry. Il tenait une sorte de harpe. « Merci Théoden de donner une petite ambiance musicale sympatoche pendant le spectacle car oui Mesdames et Messieurs ce spectacle bien sympatoche, je vous le promets, c’est QUE du BONHEUR. Aller on applaudit bien fort, je ne vous entends pas le public ! » réclama Merry alors que tout le public se leva pour l’acclamer.
Theoden commença à jouer un air qui ressemblait à de la musique celtique pendant que Merry appelait les participants: « Eeeet je vais tout de suite choisir parmi vous le premier participant pour mon splendide numéro d’hélicobisme, eeet le premier participant seraaa.... vous ! » Merry désigna une jeune femme assise au premier rang qui tenait une enfant sur ses genoux.
« Oh c’est un honneur » fit la jeune femme.
« Non non je ne parlais pas de vous mais bien de la petite fille sur vos genoux, on commence en douceur pour s’échauffer les amis » répondit Merry.
La jeune femme déçue et jalouse tendit la jeune fille à Merry. C’était une enfant d’à peine trois ans. Merry s’allongea et installa la jeune fille sur son sexe. Ni une ni deux, il la fit tournoyer à toute vitesse autour de l’axe phallique. Il la faisait tourner de plus en plus vite puis dit au public de bien s’accrocher et souleva les jambes de la jeune fille. Avec une telle vitesse de rotation et l’inclinaison des jambes, Merry commençait à s’élever au-dessus du sol d’un bon mètre puis il s’exclama « Et voici le grand et l’unique: L’HÉLICOBITE les amis ! ».
Le public stupéfait se mit à applaudir, les uns s’exclamèrent « mais comment fait-il ? » quand d’autres prétendèrent qu’il trichait. Soudain Aragorn et Legolas firent irruption dans le chapiteau. Legolas fut choqué en voyant de quoi Aragorn parlait. Il s’était habitué, surtout depuis la bataille du gouffre de Helm, à la profonde connerie des gens qui l’entoure mais c’en était trop, il était question d’une petite fille de trois ans. Legolas s’apprêtait à prendre la parole mais le public en colère le repoussa en-dehors du chapiteau. « Je ne suis pas fier de vous ! » s’écria Théoden.
Le spectacle reprit, Aragorn avait trouvé une place dans le chapiteau et attendait le moment opportun pour interrompre le spectacle tandis que Legolas errait dans Edoras, désespéré une fois de plus. Dans une taverne il croisa Gimli qui enchaînait les verres accoudé au comptoir. « Alors on se sent seul et incompris l’elfe » fit Gimli. Legolas ne répondit pas. « Tu vois j’ai jamais compris pourquoi tu t’accrochais tant à tout ça, la quête de l’anneau et tout le toin-toin. Pourquoi tu laisses pas tomber ? L’autre dragon va buter Sauron, ce qui est sans doute dommage et tout redeviendra comme avant. Tu t’évertueras encore deux mille ans à faire entendre raison à des crétins finis à la pisse ... » enchaîna Gimli, « va prendre l’air un peu, je suis sûr que personne ne remarquera ton absence ».
« Vous savez Gimli, je vais finir par penser que vous avez raison » répondit Legolas.
« Eh bah voilà, un peu de vacances ça te fera pas de mal» dit Gimli.
« Non je parle de Sauron, peut-être que ce n’est pas si mal après tout... » fit remarquer Legolas avant de s’installer au comptoir et de descendre des pintes avec le nain.
Pendant ce temps, Merry enchaînait les tours d’hélicobite, même Aragorn se demandait par quel miracle il parvenait à tenir aussi bien en lévitation, il s’était rangé du côté de ceux qui croyaient à la triche. Quand le spectacle fut presque fini, Theoden se prit au jeu et tournoya en rigolant. Quand son tour fut passé, Merry appela l’invité mystère, le clou du spectacle: « Eeeeh mesdames et messieurs voici le meilleur pour la fin ! Ce numéro va me demander toute mon attention, vous allez me voir atteindre des vitesses de rotation prodigieuses je vous préviens les amis !! Alors applaudissez bien et veuillez accueillir ... VIIIIDE-COUILLE 4 ! »
Un magnifique étalon noir de jais monta sur scène, il regardait le public avec excitation et n’arrêtait pas de hennir.
« BORDEL VIDE-COUILLE 4 QU’EST-CE QUE TU BRANLES ICI ??» s’exclama Aragorn.
Merry avait fait venir le cheval d’Aragorn pour clore le spectacle sur un numéro particulièrement difficile. En effet faire tournoyer un cheval de 600 kg demande une grande quantité d’énergie, Merry se sentait à peine capable d’accomplir un tel exploit mais c’était un artiste dans l’âme, et pour émouvoir les foules, il faut parfois voir les choses en grand.
« Pourquoi vide-couille 4 !? Pourquoi !? Qu’est-ce qui n’allait pas entre nous ? Tu avais ton foin, ton eau, et ton petit coup du soir, qu’est-ce qu’il faut de plus pour rendre un cheval heureux !!?? » hurla Aragorn qui fondit en larme aussitôt.
« Hhuuuee, la fidélité Aragorn, la fidélité ! » répondit le cheval qui se tenait verticalement sur le sexe de Merry qui commençait à le faire tourner.
« HuuuueeeHuuueee, que tu ailles te taper tes petites humaines passe encore mais Gripoil le cheval de Gandalf c’est NON ! » s’exclama Vide-couille 4 qui accélérait de plus en plus.
« Mais ce n’était qu’une seule fois ! J’étais bourré ! » répondit Aragorn qui sanglotait au troisième rang.
« TU M’AS TRAHI » s’écria le cheval qui commençait à décoller. Le public médusé était partagé entre la beauté du spectacle et la tristesse d’assister à une scène de couple. Theoden implora le cheval de pardonner Aragorn mais ce dernier, résolu, ne voulait rien entendre et tournoyait toujours plus vite.
Merry était au sommet de son art, il prenait tellement de hauteur qu’il était sur le point de déchirer le chapiteau. C’est alors que Merry comprit le potentiel de sa technique, il ne se sentait plus seulement artiste, il se sentait inventeur. Cette technique allait révolutionner les moyens de déplacement.
Bien plus rapide qu’un galop, un hélicobite sur cheval bien maîtrisé permettait de rallier les principales cités humaines en quelques heures à peine. Merry et Vide-couille 4 s’envolèrent très vite en direction des montagnes blanches, ils ne furent plus bientôt qu’un point à l’horizon.
Aragorn était effondré, Théoden et Eowyn tentèrent de l’apaiser mais les chagrins amoureux sont souvent inconsolables...
Pendant ce temps, à quelques centaines de kilomètres d’Edoras, Gandalf venait d’arriver à la Citadelle de Minas Tirith.
Il tentait de convaincre l’intendant de l’imminence de la Guerre contre Sauron et de l’importance de la quête de l’Anneau.
« ... Et c’est pourquoi Frodon ! Oui je dis bien Frodon est l’unique être vivant de la Terre du Milieu capable de vaincre Sauron ! » Gandalf venait de finir son discours. Il se sentait fier, il était parvenu à détricoter les fils d’intrigues géopolitiques complexes en à peine une heure, un discours qu’il qualifierait d’éblouissant. Malheureusement, la Citadelle était complètement déserte, seul Pippin l’accompagnait, il jonglait avec tous les objets présents dans la grande salle.
Le devoir accompli, Gandalf fit remarquer qu’il avait froid et qu’il se réchaufferait bien près d’un bon feu. Pippin le prit au mot mais ne voyant rien à allumer, il sortit chercher du bois dans la cité. Il trouva un tas de bois perché au-dessus de la citadelle gardé par des soldats endormis, après quelques pirouettes il alluma le feu et redescendit voir Gandalf.
Pippin venait d’allumer sans le savoir les Feux d’alarme du Gondor. De sommets en sommets, le feu s’embrasait, il suivait la ligne Nord des Montagnes Blanches, vers la cité d’Edoras. Encore quelques heures et il serait visible des plaines du Rohan...
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Chapitre 10: Goliath
Partie 1: Ça vaut le prix Nobel
Theoden était assis sur le trône de Meduseld, il recueillait les doléances de son peuple. Tous les habitants d’Edoras étaient réunis autour du palais en attendant patiemment leur tour. Dans la grande salle du trône, Gimli jouait au carte avec un clochard qu’il avait trouvé dans une ruelle et à qui il avait promis fortune si ce dernier suivait tous ses ordres. À une table voisine, Aragorn noyait son chagrin amoureux dans l’alcool. Enfin Legolas se tenait sur un pupitre à la droite de Theoden et recueillait les plaintes du peuple sur un long parchemin.
« Au suivant ! » fit l’elfe qui semblait s’ennuyer fermement.
Une vieille paysanne s’agenouilla devant Theoden, ce dernier lui donna un coup de sceptre royal sur l’épaule. La femme prit alors la parole: « Eh ben voilà mon roi, à ma ferme y a tout plein de travailleurs qui viennent labourer et traire les vaches. Je les paie cher mais ils font n’importe quoi. L’autre jour, je demandais à trois nouveaux d’aller me traire la vache et ben je les ai plus revus de la journée et vous savez quoi ? Deux semaines plus tard, deux de ces nigauds s’étaient faits un camp de fortune au milieu de mon champ, ils étaient devenus tout maigrichon et portaient plus d’habits. Je demande ce qu’il se passe eh ben vous savez ce qu’ils ont fait ? Ils m’ont pris dans les bras en pleurant. Ils s’étaient perdus dans ma ferme et ne retrouvant pas leur chemin, ils ont tourné des heures dans mon champ. Après plusieurs jours à tourner en rond, un d’eux est mort de soif alors les deux autres ont bricolé un camp de fortune et, affamés, ils ont mangé le corps du mort... Tout ça en plein milieu de mon petit champ à vingt pieds de la ferme qu’était pourtant juste à côté ! Moi j’étais pas là pendant ces deux semaines, pensez bien que je les aurais vus ces idiots, mais à cette période de l’année je m’occupais du bétail dans la montagne. »
« Mais qui gérait la ferme pendant ce temps-là ?» demanda Legolas qui notait scrupuleusement tous les détails de l’histoire.
« Ben c’était eux justement ! » répondit la paysanne, « je les avais engagés pour ça, pourtant mon champ il est pas grand, mais quand je leur ai montré l’écurie juste à côté de là où ils étaient, ils m’ont remercié en pleurant, ont commencé à baiser mes pieds en m’appelant "la sauveuse" et ils sont rentrés chez eux ... le problème c’est que personne s’occupait de mes bêtes pendant ce temps, elles sont toutes mortes ! Je demande à être remboursée moi ! »
« Et vous serez remboursée » répondit Theoden, « alors combien de bêtes possédez-vous ? »
« Ben j’ai 3 vaches un cheval 35 poules 2 coqs et un âne, soit 12 bêtes» dit la fermière.
« Hmmm, à raison d’un écu par bête... » répondit Theoden avant que Legolas ne l’interrompt « Attendez non Theoden, ça fait un total de 42 bêtes et puis une vache n’a pas la valeur d’une poule alors pourquoi compter un écu par bête ? »
« Étonnant je compte pourtant 164 bêtes » fit Theoden avant d’ajouter « par souci de simplification comptable, mon ministre de la finance et de l’économie agricole a décidé que tout valait exactement un écu au Rohan, j’ai moi-aussi trouvé la mesure très intelligente »
« Mais c’est complètement débile » s’exclama Legolas, « avec une poignée de blé je pourrais m’acheter tout un royaume ça n’a aucun sens ! »
Theoden n’avait jamais songé aux conséquences économiques d’une telle mesure mais il reprit son compte « Bon, considérons que vous possédez 2398 bêtes pour simplifier, à raison d’un écu par bête cela fait un total de .... hmmm », Theoden se gratta la tête, la fermière commença à compter sur ses mains, quand elle comprit que ses doigts ne suffisaient pas elle enleva ses bottes et compta les doigts de ses pieds qui ne suffisaient pas non plus.
« Comment faire » dit la fermière désespérée.
Legolas était pris de vertige devant l’abyssale connerie du peuple d’Edoras et de son roi, il rejoignit Gimli qui jouait toujours aux cartes.
« Hmm j’ai une idée » répondit Theoden, « il y’a beaucoup d’habitants à Edoras, rassemblons tout notre peuple et comptons ensemble avec nos doigts des mains et des pieds, il y a bien assez de doigts dans ce royaume tout de même ! ».
Theoden ordonna à la foule qui attendait à l’extérieur du palais de se déchausser, tous ensemble ils commencèrent à compter leurs doigts. Au bout d’une après-midi entière, Theoden était parvenu à un résultat, il s’écria alors fièrement « 8490 ! Le Rohan vous est redevable de 8490 écus ! ».
La fermière était ravie d’être remboursée à la hauteur de sa perte, Theoden sortit alors une bourse de sa poche, prit quelques écus et les tendit fièrement à la paysanne qui le remercia en pleurant. « Vous êtes d’une telle justesse et d’une telle générosité » sanglota la paysanne avant de retourner à sa ferme.
« Les bons comptes font les bons rois» répondit Theoden avant de s’adresser à Legolas: « Reprenons mon brave elfe, le peuple m’attend ! ».
Theoden se rassit noblement sur son trône et invita un paysan à s’agenouiller devant lui pour prendre la parole quand tout à coup, un soldat arriva en trombe dans le palais: « Les Feux d’alarme du Gondor !! Ils sont allumés !»
« Enfin ! Gandalf a réussi » s’écria Legolas avant que Gimli ne le coupe « Un hasard, c’est tout ... ».
« Alors Theoden, le Gondor appelle à l’aide, quelle est votre réponse ?» fit Legolas.
Theoden se tut quelques instants puis il regarda son peuple « Et le Rohan répondra ! Réunissez les rohirrims ! Rassemblez l'armée à Dunharrow, autant d'hommes que vous pourrez trouver ! Vous avez deux jours. Au troisième, nous partirons pour le Gondor, et la guerre. »
Au soir du deuxième jour, dans la pénombre de la tente d’Aragorn, au camp des rohirrims de Dunharrow, un mystérieux personnage encapuchonné tenait une épée dans ses mains. Aragorn, pris de surprise en entrant dans sa tente, sortit une lame de sa botte et en un éclair vint la coller contre la jugulaire de l’inconnu. Il retira la capuche et, confus, recula d’un pas. Il s’écria: « Arwen ! Mais qu’est-ce que tu fous dans ma tente ? ».
Arwen tendit l’épée « Tiens, je l’ai volée à Theoden, va vite l’assassiner avec son épée, tout le monde pensera que c’est un suicide ».
Aragorn prit l’épée. Elle était étincelante, telle une lame forgée par un elfe. Aragorn crut reconnaître l’épée et dit: « Mais n’est-ce pas Narsil, la lame de mon ancêtre Elendil, roi de Númenor. Comment est-ce possible ? Qui aurait pu la reforger ? »
« Non, Narsil est cassée et personne va s’emmerder à la reforger pour te faire plaisir, Theoden dormait dans sa tente, je suis rentrée et j’ai volé son épée. Tu vois y a de gravé "mon épé à moua" sur la lame, Theoden voulait sans doute éviter de la perdre. » répondit Arwen, « Bon ça presse, je l’entends ronfler d’ici, les gardes ont encore dû se perdre en faisant la ronde ou se faire bouffer par des loups alors va dans sa tente et zigouille-le putain ! ».
« Explique-moi tout ce bordel Arwen ou je te jure que je te carre l’épée dans le cul ! » fit Aragorn.
« Mais ça fait cent ans que j’essaie de te faire ta place chez les Hommes ! Cent ans que je complote pour que tu fasses enfin quelque chose de ta vie ! T’es l’héritier des Hommes, un peu d’ambition merde ! Moi ça fait mille ans que j’ai buté Elrond et que j’ai pris sa place à Fondcombe. Je savais que j’avais de l’avenir alors j’ai pris un verre de vin j’y ai mis trois gouttes d’extrait d’Aconitim Napellus, le vieux s’est chié dessus en s’intoxiquant et je suis allée dire bonjour à ma destinée ! » répondit Arwen, « T’as l’occasion de devenir quelqu’un. À deux on gère les elfes et les Hommes ! Mais non tu préfères glander avec ta communauté cosmopolite de clochards ... Tiens, si t’étais moins con, y a une armée de fantômes immortels dans la montagne. La légende dit qu’il faut l’épée d’Elendil pour prouver que t’es l’héritier de Númenor mais ce sont des conneries, tu prends une caisse de vin et tu les achètes tous, me dis pas qu’on peut pas dominer le monde avec ça ! »
« Tu me casses les couilles avec tes conneries Arwen, j’en ai rien à bran... Attends tu vas où comme ça ?! » fit Aragorn alors qu’Arwen était déjà sortie de la tente.
Pensant avoir retrouvé Theoden, Arwen entra dans la tente d’Eowyn et l’assassina. En se rendant compte de son erreur, elle jura et pénétra dans la tente voisine. Croyant tuer le roi, elle trancha la gorge de Gamelin. Elle changea de tente et se trompa de nouveau. Les gardes s’étaient absentés pendant une bonne demi-heure durant laquelle Arwen décima les rangs des généraux de Theoden à l’exception de ce dernier. Aragorn finit par l’arrêter alors qu’elle commençait à lacérer de coups de couteau les chevaux dans l’écurie.
Ils s’assirent alors dans la paille, Arwen se tenait la tête entre les mains et s’adressait à Aragorn en sanglotant: « J’en ai marre de cette situation ... Ça fait si longtemps que je rate tous mes projets politiques ... Tu sais quoi Aragorn ? Je vais me ranger et arrêter tout ce merdier ... fini les intrigues foireuses, plus de temps pour la baise dans les bois, c’est décidé je t’accompagne ! »
Aragorn allait répondre mais un soldat entra dans l’écurie au même moment: « C’est incroyable, le dragon de métal est revenu ! » annonça-t’il.
Tout le monde était sorti de sa tente. Au loin, au nord des montagnes blanches, un immense Goliath de plusieurs kilomètres de hauteur parcourait la plaine... Il se dirigeait vers le camp.
Chapitre 9: Le calme avant la tempête
Legolas se tenait debout sur une estrade.
Le peuple de Theoden était de retour à Edoras et il souhaitait clarifier la situation aussi bien au roi qu’à ses sujets: « Peuple du Rohan, par ... chance .... nous avons survécu au gouffre de Helm. Les Ents de la forêt de Fangorn ont décimé les rangs de l’armée de Saroumane et celui que vous connaissez tous sous le nom de "dragon de métal" semble être de notre côté. Sauron n’a jamais été aussi faible. Cependant, un de mes amis, Peregrin Touque, au retour d’Isengard, a vu à travers un cristal magique que Sauron compte attaquer Minas Tirith, le dernier rempart des Hommes. Mon ami et le puissant magicien blanc sont en route vers Minas Tirith pour convaincre l’intendant de se préparer à la guerre... Et puis ... Oh et puis c’est pas vrai à la fin ! On m’a dit de faire un discours au peuple d’Edoras, y a trois péquenauds édentés qui dorment, où sont les autres Théoden !! ... Théoden ? Théoden où êtes-vous ?». Il est vrai que les bancs installés devant l’estrade étaient bien vides.
Un paysan infirme et recouvert de crottin dormait pendant qu’un couple de cul-terreux forniquaient devant Legolas sans la moindre gêne, c’était le seul public de l’elfe et Théoden qui devait superviser son discours était absent. À quelques dizaines de mètres se dressait un grand chapiteau monté par Merry. Legolas vit la foule rassemblée tout autour et désespéra. Soudain, Aragorn sortit à la hâte du chapiteau et courut vers l’elfe.
« C’est dingue bordel ! » s’écria l’héritier des Hommes, « c’est scandaleux Legolas, y a l’autre hobbit qui fait tout un spectacle, alors moi je m’attendais à un de ses tours de jonglerie à la con mais non.... il a baptisé son spectacle l’hélicobite, il appelle ça de l’art le nabot ! Il invite des cons sur scène, il les fout à poil et il les fait tourner sur son zguegue » ajouta-t’il.
« Je ne comprends pas, qu’est-ce qu’un hélicobite et qu’est-ce qu’un zguegue Aragorn ? » demanda l’elfe, confus.
« Écoute l’elfette, y a un nabot qui est en train de se taper la moitié d’Edoras et qui fait passer ça pour de l’art, il prend TOUTE ma clientèle la blondinette ! Tu vois mes couilles là ? » Aragorn pointa son index vers l’entrejambe « elles vont être autant à sec que ma bourse du con alors vu que t’es le sérieux de la bande, tu vas rentrer illico dans le chapiteau et m’arrêter ce cirque ok ? » Aragorn prit Legolas par l’épaule et ils rejoignirent le chapiteau où Merry démarrait son spectacle.
« Ehhh mesdames et messieurs bonsoir, je vois que notre bon roi Théoden est avec nous, c’est un plaisir » s’exclama Merry qui s’adressait au public. « Plaisir partagé » répondit Théoden qui s’était installé sur l’estrade à côté de Merry. Il tenait une sorte de harpe. « Merci Théoden de donner une petite ambiance musicale sympatoche pendant le spectacle car oui Mesdames et Messieurs ce spectacle bien sympatoche, je vous le promets, c’est QUE du BONHEUR. Aller on applaudit bien fort, je ne vous entends pas le public ! » réclama Merry alors que tout le public se leva pour l’acclamer.
Theoden commença à jouer un air qui ressemblait à de la musique celtique pendant que Merry appelait les participants: « Eeeet je vais tout de suite choisir parmi vous le premier participant pour mon splendide numéro d’hélicobisme, eeet le premier participant seraaa.... vous ! » Merry désigna une jeune femme assise au premier rang qui tenait une enfant sur ses genoux.
« Oh c’est un honneur » fit la jeune femme.
« Non non je ne parlais pas de vous mais bien de la petite fille sur vos genoux, on commence en douceur pour s’échauffer les amis » répondit Merry.
La jeune femme déçue et jalouse tendit la jeune fille à Merry. C’était une enfant d’à peine trois ans. Merry s’allongea et installa la jeune fille sur son sexe. Ni une ni deux, il la fit tournoyer à toute vitesse autour de l’axe phallique. Il la faisait tourner de plus en plus vite puis dit au public de bien s’accrocher et souleva les jambes de la jeune fille. Avec une telle vitesse de rotation et l’inclinaison des jambes, Merry commençait à s’élever au-dessus du sol d’un bon mètre puis il s’exclama « Et voici le grand et l’unique: L’HÉLICOBITE les amis ! ».
Le public stupéfait se mit à applaudir, les uns s’exclamèrent « mais comment fait-il ? » quand d’autres prétendèrent qu’il trichait. Soudain Aragorn et Legolas firent irruption dans le chapiteau. Legolas fut choqué en voyant de quoi Aragorn parlait. Il s’était habitué, surtout depuis la bataille du gouffre de Helm, à la profonde connerie des gens qui l’entoure mais c’en était trop, il était question d’une petite fille de trois ans. Legolas s’apprêtait à prendre la parole mais le public en colère le repoussa en-dehors du chapiteau. « Je ne suis pas fier de vous ! » s’écria Théoden.
Le spectacle reprit, Aragorn avait trouvé une place dans le chapiteau et attendait le moment opportun pour interrompre le spectacle tandis que Legolas errait dans Edoras, désespéré une fois de plus. Dans une taverne il croisa Gimli qui enchaînait les verres accoudé au comptoir. « Alors on se sent seul et incompris l’elfe » fit Gimli. Legolas ne répondit pas. « Tu vois j’ai jamais compris pourquoi tu t’accrochais tant à tout ça, la quête de l’anneau et tout le toin-toin. Pourquoi tu laisses pas tomber ? L’autre dragon va buter Sauron, ce qui est sans doute dommage et tout redeviendra comme avant. Tu t’évertueras encore deux mille ans à faire entendre raison à des crétins finis à la pisse ... » enchaîna Gimli, « va prendre l’air un peu, je suis sûr que personne ne remarquera ton absence ».
« Vous savez Gimli, je vais finir par penser que vous avez raison » répondit Legolas.
« Eh bah voilà, un peu de vacances ça te fera pas de mal» dit Gimli.
« Non je parle de Sauron, peut-être que ce n’est pas si mal après tout... » fit remarquer Legolas avant de s’installer au comptoir et de descendre des pintes avec le nain.
Pendant ce temps, Merry enchaînait les tours d’hélicobite, même Aragorn se demandait par quel miracle il parvenait à tenir aussi bien en lévitation, il s’était rangé du côté de ceux qui croyaient à la triche. Quand le spectacle fut presque fini, Theoden se prit au jeu et tournoya en rigolant. Quand son tour fut passé, Merry appela l’invité mystère, le clou du spectacle: « Eeeeh mesdames et messieurs voici le meilleur pour la fin ! Ce numéro va me demander toute mon attention, vous allez me voir atteindre des vitesses de rotation prodigieuses je vous préviens les amis !! Alors applaudissez bien et veuillez accueillir ... VIIIIDE-COUILLE 4 ! »
Un magnifique étalon noir de jais monta sur scène, il regardait le public avec excitation et n’arrêtait pas de hennir.
« BORDEL VIDE-COUILLE 4 QU’EST-CE QUE TU BRANLES ICI ??» s’exclama Aragorn.
Merry avait fait venir le cheval d’Aragorn pour clore le spectacle sur un numéro particulièrement difficile. En effet faire tournoyer un cheval de 600 kg demande une grande quantité d’énergie, Merry se sentait à peine capable d’accomplir un tel exploit mais c’était un artiste dans l’âme, et pour émouvoir les foules, il faut parfois voir les choses en grand.
« Pourquoi vide-couille 4 !? Pourquoi !? Qu’est-ce qui n’allait pas entre nous ? Tu avais ton foin, ton eau, et ton petit coup du soir, qu’est-ce qu’il faut de plus pour rendre un cheval heureux !!?? » hurla Aragorn qui fondit en larme aussitôt.
« Hhuuuee, la fidélité Aragorn, la fidélité ! » répondit le cheval qui se tenait verticalement sur le sexe de Merry qui commençait à le faire tourner.
« HuuuueeeHuuueee, que tu ailles te taper tes petites humaines passe encore mais Gripoil le cheval de Gandalf c’est NON ! » s’exclama Vide-couille 4 qui accélérait de plus en plus.
« Mais ce n’était qu’une seule fois ! J’étais bourré ! » répondit Aragorn qui sanglotait au troisième rang.
« TU M’AS TRAHI » s’écria le cheval qui commençait à décoller. Le public médusé était partagé entre la beauté du spectacle et la tristesse d’assister à une scène de couple. Theoden implora le cheval de pardonner Aragorn mais ce dernier, résolu, ne voulait rien entendre et tournoyait toujours plus vite.
Merry était au sommet de son art, il prenait tellement de hauteur qu’il était sur le point de déchirer le chapiteau. C’est alors que Merry comprit le potentiel de sa technique, il ne se sentait plus seulement artiste, il se sentait inventeur. Cette technique allait révolutionner les moyens de déplacement.
Bien plus rapide qu’un galop, un hélicobite sur cheval bien maîtrisé permettait de rallier les principales cités humaines en quelques heures à peine. Merry et Vide-couille 4 s’envolèrent très vite en direction des montagnes blanches, ils ne furent plus bientôt qu’un point à l’horizon.
Aragorn était effondré, Théoden et Eowyn tentèrent de l’apaiser mais les chagrins amoureux sont souvent inconsolables...
Pendant ce temps, à quelques centaines de kilomètres d’Edoras, Gandalf venait d’arriver à la Citadelle de Minas Tirith.
Il tentait de convaincre l’intendant de l’imminence de la Guerre contre Sauron et de l’importance de la quête de l’Anneau.
« ... Et c’est pourquoi Frodon ! Oui je dis bien Frodon est l’unique être vivant de la Terre du Milieu capable de vaincre Sauron ! » Gandalf venait de finir son discours. Il se sentait fier, il était parvenu à détricoter les fils d’intrigues géopolitiques complexes en à peine une heure, un discours qu’il qualifierait d’éblouissant. Malheureusement, la Citadelle était complètement déserte, seul Pippin l’accompagnait, il jonglait avec tous les objets présents dans la grande salle.
Le devoir accompli, Gandalf fit remarquer qu’il avait froid et qu’il se réchaufferait bien près d’un bon feu. Pippin le prit au mot mais ne voyant rien à allumer, il sortit chercher du bois dans la cité. Il trouva un tas de bois perché au-dessus de la citadelle gardé par des soldats endormis, après quelques pirouettes il alluma le feu et redescendit voir Gandalf.
Pippin venait d’allumer sans le savoir les Feux d’alarme du Gondor. De sommets en sommets, le feu s’embrasait, il suivait la ligne Nord des Montagnes Blanches, vers la cité d’Edoras. Encore quelques heures et il serait visible des plaines du Rohan...
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Chapitre 10: Goliath
Partie 1: Ça vaut le prix Nobel
Theoden était assis sur le trône de Meduseld, il recueillait les doléances de son peuple. Tous les habitants d’Edoras étaient réunis autour du palais en attendant patiemment leur tour. Dans la grande salle du trône, Gimli jouait au carte avec un clochard qu’il avait trouvé dans une ruelle et à qui il avait promis fortune si ce dernier suivait tous ses ordres. À une table voisine, Aragorn noyait son chagrin amoureux dans l’alcool. Enfin Legolas se tenait sur un pupitre à la droite de Theoden et recueillait les plaintes du peuple sur un long parchemin.
« Au suivant ! » fit l’elfe qui semblait s’ennuyer fermement.
Une vieille paysanne s’agenouilla devant Theoden, ce dernier lui donna un coup de sceptre royal sur l’épaule. La femme prit alors la parole: « Eh ben voilà mon roi, à ma ferme y a tout plein de travailleurs qui viennent labourer et traire les vaches. Je les paie cher mais ils font n’importe quoi. L’autre jour, je demandais à trois nouveaux d’aller me traire la vache et ben je les ai plus revus de la journée et vous savez quoi ? Deux semaines plus tard, deux de ces nigauds s’étaient faits un camp de fortune au milieu de mon champ, ils étaient devenus tout maigrichon et portaient plus d’habits. Je demande ce qu’il se passe eh ben vous savez ce qu’ils ont fait ? Ils m’ont pris dans les bras en pleurant. Ils s’étaient perdus dans ma ferme et ne retrouvant pas leur chemin, ils ont tourné des heures dans mon champ. Après plusieurs jours à tourner en rond, un d’eux est mort de soif alors les deux autres ont bricolé un camp de fortune et, affamés, ils ont mangé le corps du mort... Tout ça en plein milieu de mon petit champ à vingt pieds de la ferme qu’était pourtant juste à côté ! Moi j’étais pas là pendant ces deux semaines, pensez bien que je les aurais vus ces idiots, mais à cette période de l’année je m’occupais du bétail dans la montagne. »
« Mais qui gérait la ferme pendant ce temps-là ?» demanda Legolas qui notait scrupuleusement tous les détails de l’histoire.
« Ben c’était eux justement ! » répondit la paysanne, « je les avais engagés pour ça, pourtant mon champ il est pas grand, mais quand je leur ai montré l’écurie juste à côté de là où ils étaient, ils m’ont remercié en pleurant, ont commencé à baiser mes pieds en m’appelant "la sauveuse" et ils sont rentrés chez eux ... le problème c’est que personne s’occupait de mes bêtes pendant ce temps, elles sont toutes mortes ! Je demande à être remboursée moi ! »
« Et vous serez remboursée » répondit Theoden, « alors combien de bêtes possédez-vous ? »
« Ben j’ai 3 vaches un cheval 35 poules 2 coqs et un âne, soit 12 bêtes» dit la fermière.
« Hmmm, à raison d’un écu par bête... » répondit Theoden avant que Legolas ne l’interrompt « Attendez non Theoden, ça fait un total de 42 bêtes et puis une vache n’a pas la valeur d’une poule alors pourquoi compter un écu par bête ? »
« Étonnant je compte pourtant 164 bêtes » fit Theoden avant d’ajouter « par souci de simplification comptable, mon ministre de la finance et de l’économie agricole a décidé que tout valait exactement un écu au Rohan, j’ai moi-aussi trouvé la mesure très intelligente »
« Mais c’est complètement débile » s’exclama Legolas, « avec une poignée de blé je pourrais m’acheter tout un royaume ça n’a aucun sens ! »
Theoden n’avait jamais songé aux conséquences économiques d’une telle mesure mais il reprit son compte « Bon, considérons que vous possédez 2398 bêtes pour simplifier, à raison d’un écu par bête cela fait un total de .... hmmm », Theoden se gratta la tête, la fermière commença à compter sur ses mains, quand elle comprit que ses doigts ne suffisaient pas elle enleva ses bottes et compta les doigts de ses pieds qui ne suffisaient pas non plus.
« Comment faire » dit la fermière désespérée.
Legolas était pris de vertige devant l’abyssale connerie du peuple d’Edoras et de son roi, il rejoignit Gimli qui jouait toujours aux cartes.
« Hmm j’ai une idée » répondit Theoden, « il y’a beaucoup d’habitants à Edoras, rassemblons tout notre peuple et comptons ensemble avec nos doigts des mains et des pieds, il y a bien assez de doigts dans ce royaume tout de même ! ».
Theoden ordonna à la foule qui attendait à l’extérieur du palais de se déchausser, tous ensemble ils commencèrent à compter leurs doigts. Au bout d’une après-midi entière, Theoden était parvenu à un résultat, il s’écria alors fièrement « 8490 ! Le Rohan vous est redevable de 8490 écus ! ».
La fermière était ravie d’être remboursée à la hauteur de sa perte, Theoden sortit alors une bourse de sa poche, prit quelques écus et les tendit fièrement à la paysanne qui le remercia en pleurant. « Vous êtes d’une telle justesse et d’une telle générosité » sanglota la paysanne avant de retourner à sa ferme.
« Les bons comptes font les bons rois» répondit Theoden avant de s’adresser à Legolas: « Reprenons mon brave elfe, le peuple m’attend ! ».
Theoden se rassit noblement sur son trône et invita un paysan à s’agenouiller devant lui pour prendre la parole quand tout à coup, un soldat arriva en trombe dans le palais: « Les Feux d’alarme du Gondor !! Ils sont allumés !»
« Enfin ! Gandalf a réussi » s’écria Legolas avant que Gimli ne le coupe « Un hasard, c’est tout ... ».
« Alors Theoden, le Gondor appelle à l’aide, quelle est votre réponse ?» fit Legolas.
Theoden se tut quelques instants puis il regarda son peuple « Et le Rohan répondra ! Réunissez les rohirrims ! Rassemblez l'armée à Dunharrow, autant d'hommes que vous pourrez trouver ! Vous avez deux jours. Au troisième, nous partirons pour le Gondor, et la guerre. »
Au soir du deuxième jour, dans la pénombre de la tente d’Aragorn, au camp des rohirrims de Dunharrow, un mystérieux personnage encapuchonné tenait une épée dans ses mains. Aragorn, pris de surprise en entrant dans sa tente, sortit une lame de sa botte et en un éclair vint la coller contre la jugulaire de l’inconnu. Il retira la capuche et, confus, recula d’un pas. Il s’écria: « Arwen ! Mais qu’est-ce que tu fous dans ma tente ? ».
Arwen tendit l’épée « Tiens, je l’ai volée à Theoden, va vite l’assassiner avec son épée, tout le monde pensera que c’est un suicide ».
Aragorn prit l’épée. Elle était étincelante, telle une lame forgée par un elfe. Aragorn crut reconnaître l’épée et dit: « Mais n’est-ce pas Narsil, la lame de mon ancêtre Elendil, roi de Númenor. Comment est-ce possible ? Qui aurait pu la reforger ? »
« Non, Narsil est cassée et personne va s’emmerder à la reforger pour te faire plaisir, Theoden dormait dans sa tente, je suis rentrée et j’ai volé son épée. Tu vois y a de gravé "mon épé à moua" sur la lame, Theoden voulait sans doute éviter de la perdre. » répondit Arwen, « Bon ça presse, je l’entends ronfler d’ici, les gardes ont encore dû se perdre en faisant la ronde ou se faire bouffer par des loups alors va dans sa tente et zigouille-le putain ! ».
« Explique-moi tout ce bordel Arwen ou je te jure que je te carre l’épée dans le cul ! » fit Aragorn.
« Mais ça fait cent ans que j’essaie de te faire ta place chez les Hommes ! Cent ans que je complote pour que tu fasses enfin quelque chose de ta vie ! T’es l’héritier des Hommes, un peu d’ambition merde ! Moi ça fait mille ans que j’ai buté Elrond et que j’ai pris sa place à Fondcombe. Je savais que j’avais de l’avenir alors j’ai pris un verre de vin j’y ai mis trois gouttes d’extrait d’Aconitim Napellus, le vieux s’est chié dessus en s’intoxiquant et je suis allée dire bonjour à ma destinée ! » répondit Arwen, « T’as l’occasion de devenir quelqu’un. À deux on gère les elfes et les Hommes ! Mais non tu préfères glander avec ta communauté cosmopolite de clochards ... Tiens, si t’étais moins con, y a une armée de fantômes immortels dans la montagne. La légende dit qu’il faut l’épée d’Elendil pour prouver que t’es l’héritier de Númenor mais ce sont des conneries, tu prends une caisse de vin et tu les achètes tous, me dis pas qu’on peut pas dominer le monde avec ça ! »
« Tu me casses les couilles avec tes conneries Arwen, j’en ai rien à bran... Attends tu vas où comme ça ?! » fit Aragorn alors qu’Arwen était déjà sortie de la tente.
Pensant avoir retrouvé Theoden, Arwen entra dans la tente d’Eowyn et l’assassina. En se rendant compte de son erreur, elle jura et pénétra dans la tente voisine. Croyant tuer le roi, elle trancha la gorge de Gamelin. Elle changea de tente et se trompa de nouveau. Les gardes s’étaient absentés pendant une bonne demi-heure durant laquelle Arwen décima les rangs des généraux de Theoden à l’exception de ce dernier. Aragorn finit par l’arrêter alors qu’elle commençait à lacérer de coups de couteau les chevaux dans l’écurie.
Ils s’assirent alors dans la paille, Arwen se tenait la tête entre les mains et s’adressait à Aragorn en sanglotant: « J’en ai marre de cette situation ... Ça fait si longtemps que je rate tous mes projets politiques ... Tu sais quoi Aragorn ? Je vais me ranger et arrêter tout ce merdier ... fini les intrigues foireuses, plus de temps pour la baise dans les bois, c’est décidé je t’accompagne ! »
Aragorn allait répondre mais un soldat entra dans l’écurie au même moment: « C’est incroyable, le dragon de métal est revenu ! » annonça-t’il.
Tout le monde était sorti de sa tente. Au loin, au nord des montagnes blanches, un immense Goliath de plusieurs kilomètres de hauteur parcourait la plaine... Il se dirigeait vers le camp.
Dernière édition par Villevert le Mer 9 Jan 2019 - 23:08, édité 1 fois
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
————————
Chapitre 10: Goliath
Partie 2: Élu
Phase 1: L’éveil
« Initialisation de la séquence de pompage énergétique du noyau terrestre. Dérivation des réacteurs auxiliaires dans la matrice de création B4029 »
« Dérivation réussie. Enclenchement des sous-programmes de synthèse nanorobotique »
« Surcharge du condensateur à quarks. Lancement des protocoles de correction »
« Corrections réussies. Reprise du programme principal »
« Démarrage de la séquence de synthèse robotique .... »
Une voix résonnait dans une grande pièce vide. Des piliers de titane soutenaient une grande voûte métallique d’où sortaient de nombreux bras robotiques. Au sol, d’immenses incubateurs en forme de poche amniotique étaient disposés tout autour d’un grand monolithe noir.
Enfin, à quelques mètres au-dessus du monolithe, une plateforme circulaire se maintenait en lévitation. Elle était éclairée par un cristal parfaitement sphérique situé juste au-dessus de cette dernière. Il était maintenu lui-aussi en lévitation. Quand la voix annonça le démarrage de la séquence de synthèse robotique, le monolithe s’illumina et des millions de tubules sortirent de la voûte. Ils descendirent jusqu’à la plate-forme.
Chaque tubule, qui ressemblait à un fin tentacule, était doué d’un mouvement propre et indépendant des autres. À hauteur de la plateforme, des tubules vaporisèrent une matière noire gluante sur cette dernière pendant que d’autres sculptaient une forme grossièrement humaine avec la substance. Rapidement la matière changea de couleur et de consistance. Elle prit d’abord la forme d’un squelette métallique doré avant que les tubes n’y injectent un liquide bleu fluorescent qui enveloppa complètement le squelette. Le liquide se solidifia pendant que les tubules y modelèrent un corps humanoïde.
Quand le corps fut fini, les tubules se replièrent jusqu’à la voûte avant de disparaître puis le cristal émit un puissant rayon bleu sur le corps allongé sur la plate-forme. Le corps se mit alors à léviter et ses yeux s’ouvrirent brusquement. Ils brillaient d’une puissante lumière rouge.
Un second rayon vint graver « androïde de sortie de stase » sur sa coque dorsale puis la machine fut renvoyée sur la plate-forme.
Quelques secondes plus tard, le corps qui ressemblait à un androïde de science-fiction, se réveilla, se leva et se mit à regarder tout autour de lui. Il se sentait perdu et confus. Soudain, le cristal situé à la verticale de l’androïde se mit à voler jusqu’à la voûte avant de disparaître. Un trou du diamètre de la plateforme apparut alors dans la voûte et la plateforme s’éleva et y pénétra.
La voix fit alors « androïde de sortie de stase au noyau terrestre, retour à la surface requis ».
La plateforme se mit à accélérer brusquement dans un tunnel dont l’androïde ne voyait pas le bout. Debout sur la plateforme, il remontait vers la surface de la planète à une dizaine de milliers de kilomètres par heure.
Au bout de quelques dizaines de minutes, un champ de force apparut tout autour de l’androïde. La plateforme sortit alors du tunnel par un trou creusé dans le plancher océanique. La plateforme continua son ascension dans l’océan jusqu’à la surface. Enfin à l’air libre, le champ de force se dissipa et l’androïde vit le jour pour la première fois de sa courte vie.
L’androïde contempla le ciel. Au-dessus de lui, perchées à plusieurs dizaines de kilomètres, des centaines de cités volantes dérivaient dans la stratosphère.
Étant donné la distance de l’androïde aux cités et la raréfaction de l’oxygène avec l’altitude qui limite la propagation des ondes sonores, même le robot à l’ouïe surdéveloppée ne pouvait entendre le bruit des explosions et des tirs lasers qui coloraient le ciel de nuances de rouge.
Les cités semblaient en guerre les unes contre les autres. Les plus petites, plus basses sur l’horizon, finissaient atomisées par les plus grosses et chutaient lentement vers l’océan. Entre les cités, des milliers de vaisseaux volants s’attaquaient les uns les autres et finissaient à leur tour par s’écraser dans l’océan.
L’androïde s’assit sur la plateforme, il regarda tout autour de lui puis se mit à pleurer. « Pourquoi ? » s’exclama-t’il avant de chercher dans ses sous-programmes le protocole d’auto-destruction.
Soudain, un jedi cyborg qui chevauchait un T-rex de guerre ailé, vola jusqu’à la plate-forme de l’androïde.
« Pas un geste ! Mes vélociraptors de patrouille ont détecté un androïde non-référencé à la surface. Qui es-tu ? » demanda le jedi mi-humain mi-machine qui était sur le point de sortir son sabre laser. Des vélociraptors voltigeaient au-dessus de lui, leur queue avait été remplacée par un turboréacteur ionique et leurs pattes antérieures par des ailes d’avion miniaturisées.
« Je .... je me le demande moi-même .... qui suis-je ? » répondit l’androïde, « Tant de questions ... Qui êtes-vous ? Que sont ces choses au-dessus de moi ? Pourquoi ce sentiment de mort et de désespoir quand je les regarde ? »
« Un androïde amnésique ? » demanda le jedi aux membres métalliques et au cœur organique « Au-dessus de toi, ce sont les cités volantes du Grand Concepteur. »
« Le Grand Concepteur ? » répondit l’androïde.
« Oui, le Grand Concepteur nous a tous créé, il a créé les villes, leurs habitants, les vaisseaux, tout. Dans son infinie bonté il nous insuffla la vie. Nous vivions dans l’harmonie jusqu’au terrible jour de la Grande Disparition » expliqua le jedi aux pieds argentés et au visage de chair, « Il disparut soudainement et nous laissa livrés à nous-mêmes. Au début nous étions unis mais très vite les cités se trahirent toutes en l’absence de notre souverain unificateur. La première guerre du Skyland débuta, la grande cité des xenomorphes, la plus haute dans la stratosphère, dévasta les cités inférieures puis le conglomérat des cités libres de la ligue des justiciers organisa une contre-attaque éclair qui se solda malheureusement par un échec. L’ordre des jedis et des dinosaures mutants s’unirent et grâce à l’aide d’Atlantis et de Zeus, le monarque de la cité florale des arbres doués de parole, la cité-mère xénomorphes fut abattue mais .... »
Le jedi continua son histoire une bonne heure, il expliqua l’intégralité du contexte géopolitique des cités volantes, l’ascension de la cité draconique et sa chute lors de la trentième révolte des théières conscientes, la tyrannie de l’auto-proclamé empereur San Goku SSJ 5, la Grande Apocalypse puis la Grande Reconstruction sous la dynastie des Batraciens à cinq têtes, le Génocide des Feujiformes par Méga-Hitler, mais aussi le jour du Grand Départ où Cthulhu invita les habitants de nombreuses cités à quitter leurs villes et s’installer à la surface de l’océan inférieur, pour fuir la guerre et vivre à nouveau en harmonie sur des îlots construits à partir des débris des cités tombées à la surface.
Ils appelèrent leur nouveau monde, l’archipel de l’Eternel Recommencement. Un pacte de non-agression fut signé entre les cités et l’archipel tant que ce dernier refuse les migrants qui fuient les cités. À contre cœur Cthulhu accepta car il n’avait pas les moyens militaires de refuser ... Depuis, les cités continuent toujours leur guerre et l’archipel tente toujours de vivre paisiblement en-dessous.
« Je vois ... » répondit l’androïde, « Voudrais-tu me conduire à cet archipel ? Je ne connais pas le but de mon existence mais je veux vivre paisiblement »
« Eh bien je dois t’avouer la vérité jeune androïde... je suis moi-même un déserteur. Je viens de l’union des jedis robotisés du jurassique, j’ai connu bien trop de guerres et je comptais faire croire à ma mort pendant une mission de patrouille pour rejoindre l’Eternel Recommencement, jusqu’à ce qu’on se rencontre ... Je m’appelle Spock et toi ? » demanda le jedi au plexus osseux mais au tibia de titane.
« Je n’ai pas de nom à ma connaissance » répondit l’androïde. Le jedi le nomma "C16", il invita l’androïde à monter sur un des vélociraptors-avions-de-chasse et ils volèrent vers l’archipel de Cthulhu.
Chapitre 10: Goliath
Partie 2: Élu
Phase 1: L’éveil
« Initialisation de la séquence de pompage énergétique du noyau terrestre. Dérivation des réacteurs auxiliaires dans la matrice de création B4029 »
« Dérivation réussie. Enclenchement des sous-programmes de synthèse nanorobotique »
« Surcharge du condensateur à quarks. Lancement des protocoles de correction »
« Corrections réussies. Reprise du programme principal »
« Démarrage de la séquence de synthèse robotique .... »
Une voix résonnait dans une grande pièce vide. Des piliers de titane soutenaient une grande voûte métallique d’où sortaient de nombreux bras robotiques. Au sol, d’immenses incubateurs en forme de poche amniotique étaient disposés tout autour d’un grand monolithe noir.
Enfin, à quelques mètres au-dessus du monolithe, une plateforme circulaire se maintenait en lévitation. Elle était éclairée par un cristal parfaitement sphérique situé juste au-dessus de cette dernière. Il était maintenu lui-aussi en lévitation. Quand la voix annonça le démarrage de la séquence de synthèse robotique, le monolithe s’illumina et des millions de tubules sortirent de la voûte. Ils descendirent jusqu’à la plate-forme.
Chaque tubule, qui ressemblait à un fin tentacule, était doué d’un mouvement propre et indépendant des autres. À hauteur de la plateforme, des tubules vaporisèrent une matière noire gluante sur cette dernière pendant que d’autres sculptaient une forme grossièrement humaine avec la substance. Rapidement la matière changea de couleur et de consistance. Elle prit d’abord la forme d’un squelette métallique doré avant que les tubes n’y injectent un liquide bleu fluorescent qui enveloppa complètement le squelette. Le liquide se solidifia pendant que les tubules y modelèrent un corps humanoïde.
Quand le corps fut fini, les tubules se replièrent jusqu’à la voûte avant de disparaître puis le cristal émit un puissant rayon bleu sur le corps allongé sur la plate-forme. Le corps se mit alors à léviter et ses yeux s’ouvrirent brusquement. Ils brillaient d’une puissante lumière rouge.
Un second rayon vint graver « androïde de sortie de stase » sur sa coque dorsale puis la machine fut renvoyée sur la plate-forme.
Quelques secondes plus tard, le corps qui ressemblait à un androïde de science-fiction, se réveilla, se leva et se mit à regarder tout autour de lui. Il se sentait perdu et confus. Soudain, le cristal situé à la verticale de l’androïde se mit à voler jusqu’à la voûte avant de disparaître. Un trou du diamètre de la plateforme apparut alors dans la voûte et la plateforme s’éleva et y pénétra.
La voix fit alors « androïde de sortie de stase au noyau terrestre, retour à la surface requis ».
La plateforme se mit à accélérer brusquement dans un tunnel dont l’androïde ne voyait pas le bout. Debout sur la plateforme, il remontait vers la surface de la planète à une dizaine de milliers de kilomètres par heure.
Au bout de quelques dizaines de minutes, un champ de force apparut tout autour de l’androïde. La plateforme sortit alors du tunnel par un trou creusé dans le plancher océanique. La plateforme continua son ascension dans l’océan jusqu’à la surface. Enfin à l’air libre, le champ de force se dissipa et l’androïde vit le jour pour la première fois de sa courte vie.
L’androïde contempla le ciel. Au-dessus de lui, perchées à plusieurs dizaines de kilomètres, des centaines de cités volantes dérivaient dans la stratosphère.
Étant donné la distance de l’androïde aux cités et la raréfaction de l’oxygène avec l’altitude qui limite la propagation des ondes sonores, même le robot à l’ouïe surdéveloppée ne pouvait entendre le bruit des explosions et des tirs lasers qui coloraient le ciel de nuances de rouge.
Les cités semblaient en guerre les unes contre les autres. Les plus petites, plus basses sur l’horizon, finissaient atomisées par les plus grosses et chutaient lentement vers l’océan. Entre les cités, des milliers de vaisseaux volants s’attaquaient les uns les autres et finissaient à leur tour par s’écraser dans l’océan.
L’androïde s’assit sur la plateforme, il regarda tout autour de lui puis se mit à pleurer. « Pourquoi ? » s’exclama-t’il avant de chercher dans ses sous-programmes le protocole d’auto-destruction.
Soudain, un jedi cyborg qui chevauchait un T-rex de guerre ailé, vola jusqu’à la plate-forme de l’androïde.
« Pas un geste ! Mes vélociraptors de patrouille ont détecté un androïde non-référencé à la surface. Qui es-tu ? » demanda le jedi mi-humain mi-machine qui était sur le point de sortir son sabre laser. Des vélociraptors voltigeaient au-dessus de lui, leur queue avait été remplacée par un turboréacteur ionique et leurs pattes antérieures par des ailes d’avion miniaturisées.
« Je .... je me le demande moi-même .... qui suis-je ? » répondit l’androïde, « Tant de questions ... Qui êtes-vous ? Que sont ces choses au-dessus de moi ? Pourquoi ce sentiment de mort et de désespoir quand je les regarde ? »
« Un androïde amnésique ? » demanda le jedi aux membres métalliques et au cœur organique « Au-dessus de toi, ce sont les cités volantes du Grand Concepteur. »
« Le Grand Concepteur ? » répondit l’androïde.
« Oui, le Grand Concepteur nous a tous créé, il a créé les villes, leurs habitants, les vaisseaux, tout. Dans son infinie bonté il nous insuffla la vie. Nous vivions dans l’harmonie jusqu’au terrible jour de la Grande Disparition » expliqua le jedi aux pieds argentés et au visage de chair, « Il disparut soudainement et nous laissa livrés à nous-mêmes. Au début nous étions unis mais très vite les cités se trahirent toutes en l’absence de notre souverain unificateur. La première guerre du Skyland débuta, la grande cité des xenomorphes, la plus haute dans la stratosphère, dévasta les cités inférieures puis le conglomérat des cités libres de la ligue des justiciers organisa une contre-attaque éclair qui se solda malheureusement par un échec. L’ordre des jedis et des dinosaures mutants s’unirent et grâce à l’aide d’Atlantis et de Zeus, le monarque de la cité florale des arbres doués de parole, la cité-mère xénomorphes fut abattue mais .... »
Le jedi continua son histoire une bonne heure, il expliqua l’intégralité du contexte géopolitique des cités volantes, l’ascension de la cité draconique et sa chute lors de la trentième révolte des théières conscientes, la tyrannie de l’auto-proclamé empereur San Goku SSJ 5, la Grande Apocalypse puis la Grande Reconstruction sous la dynastie des Batraciens à cinq têtes, le Génocide des Feujiformes par Méga-Hitler, mais aussi le jour du Grand Départ où Cthulhu invita les habitants de nombreuses cités à quitter leurs villes et s’installer à la surface de l’océan inférieur, pour fuir la guerre et vivre à nouveau en harmonie sur des îlots construits à partir des débris des cités tombées à la surface.
Ils appelèrent leur nouveau monde, l’archipel de l’Eternel Recommencement. Un pacte de non-agression fut signé entre les cités et l’archipel tant que ce dernier refuse les migrants qui fuient les cités. À contre cœur Cthulhu accepta car il n’avait pas les moyens militaires de refuser ... Depuis, les cités continuent toujours leur guerre et l’archipel tente toujours de vivre paisiblement en-dessous.
« Je vois ... » répondit l’androïde, « Voudrais-tu me conduire à cet archipel ? Je ne connais pas le but de mon existence mais je veux vivre paisiblement »
« Eh bien je dois t’avouer la vérité jeune androïde... je suis moi-même un déserteur. Je viens de l’union des jedis robotisés du jurassique, j’ai connu bien trop de guerres et je comptais faire croire à ma mort pendant une mission de patrouille pour rejoindre l’Eternel Recommencement, jusqu’à ce qu’on se rencontre ... Je m’appelle Spock et toi ? » demanda le jedi au plexus osseux mais au tibia de titane.
« Je n’ai pas de nom à ma connaissance » répondit l’androïde. Le jedi le nomma "C16", il invita l’androïde à monter sur un des vélociraptors-avions-de-chasse et ils volèrent vers l’archipel de Cthulhu.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Je vois que mon début de nouvelle a un succès monstre.
J’ai pas le temps de continuer pour le moment, je vous mets la
Suite du début du prochain chapitre mais rien de définitif pour l’instant (j’ai pas vérifié l’ortho la syntaxe la concordance des temps etc donc xcusez)
————————
Chapitre 10: Goliath
Partie 2: Élu
Phase 2: La révélation
« Archipel de l’Eternel Recommencement en vue mon capitaine !! » hurla l’un des vélociraptors-avions-de-chasse.
« Nous sommes arrivés, préparez-vous tous à atterrir !» fit le jedi au tronc de chair et aux extrémités de fer.
L’archipel était vaste et hétérogène.
Sur certaines îles, d’immenses tours s’élevaient dans le ciel, à leur sommet des plateformes d’atterrissage permettaient aux vaisseaux venus du Skyland de se poser. Entre les îles, de longues antennes dorées sortaient de l’océan, probablement les parties émergées des restes d’anciennes cités volantes millénaires tombées au combat.
L’androïde et ses compagnons vinrent se poser sur un îlot en périphérie de l’archipel, le jedi avait organisé sa désertion depuis des semaines et il devait retrouver ses contacts de l’Eternel Recommencement sur l’îlot.
À l’approche de la terre ferme, le T-Rex de guerre rétracta ses ailes et des rétro-fusées prirent la place de ses pattes postérieures, il amorça un atterrissage vertical sur une plage déserte. Le jedi tourna une clef de contact dans le crâne du tyrannosaure qui se mit alors en veille.
Au sol, le jedi mi-humain mi-robot conduisit l’androïde à travers une forêt jusqu’à une large clairière où s’était installé tout un village. Ils arrivèrent à une maison en forme de champignon. Le jedi s’adressa à l’interphone. « GRAND SCHTROUMPF ! C’est moi Spock, je ne suis pas seul, il y a un androïde amnésique avec moi ! » s’exclama le jedi au corps qui mariait subtilement l’organique et le métallique.
Simone de Beauvoir ouvrit la porte. « Pardon Spock mais Grand Schtroumpf est allé faire des courses, il revient bientôt mais entre je t’en prie ! Nous sommes si heureux de savoir que tu as réussi à fuir le Skyland » fit-elle en invitant l’androïde et le jedi robotisé à prendre place dans un grand canapé.
Klaus Barbie habillé en soubrette leur servit du thé. Simone de Beauvoir le remercia et s’assit sur un fauteuil en face du canapé . Le jedi lui résuma sa rencontre avec l’androïde et sa fuite du Skyland.
Quand il eut fini de raconter son histoire, il prit des nouvelles du Grand Schtroumpf et du village.
« Ça va pas fort Spock. Tu sais, le Grand Schtroumpf et moi au départ on voulait venir en aide aux réfugiés illégaux du Skyland venu chercher la paix et le confort à l’archipel, c’est pour cette raison que nous avions bâti ce village. Mais c’est vite parti en couille. Je ne suis pas d’une nature vulgaire mais franchement.... Entre les blessés de guerre en état post-traumatique, les inadaptés schizophrènes, les fous que le Skyland ne gère plus et nous envoie illégalement.... Par le Grand Concepteur, quelle galère ! Dernièrement nous avons ouvert un asile dans la forêt pour les cas les plus désespérés, je vous ferai visiter tout à l’heure ... Mais bon, changeons de sujet, Spock j’ai réussi à t’obtenir un passeport en règle et ... » expliqua Simone quand la batmobile enfonça brusquement la porte d’entrée de la maison-champignon.
Un homme au masque de chauve-souris et à la voix grave interrompit Simone. « Urgence, mon batradar m’a signalé une évasion de niveau 4, les prisonniers ont pris le contrôle de l’asile ! » s’exclama Batman.
Simone se leva précipitamment et pressa un bouton caché sous une étagère. Le mur coulissa et disparut. Elle entra dans une pièce secrète et enfila un costume de super-héros accroché à l’un des murs, elle s’équipa d’armes exotiques et retourna dans le salon. « C’est un code rouge Spock, ne perdons pas plus de temps. Batman ! Conduis-nous à l’asile ! » s’écria-t’elle avant de sauter dans la batmobile. Ils filèrent à toute vitesse vers l’asile devenu méconnaissable.
Ils pénétrèrent dans l’enceinte du bâtiment principal et prirent un escalier qui conduisait à l’étage des pensionnaires les plus à risques.
« Sarah Connor ? » fit un Terminator T-800 qui frappait à la porte d’une cellule d’isolement du couloir principal de l’étage.
Personne ne répondit. Le Terminator enfonça la porte d’un grand coup de poing, sortit un fusil à pompe de sa veste en cuir et vida le chargeur dans un mur. La pièce était vide et son regard toujours aussi impassible derrière ses lunettes teintées. Il rangea son fusil, se tourna de 90 degrés, avança d’un pas et se retourna exactement du même angle. Il fit alors face à la porte d’une cellule d’isolement qui jouxtait la première. Il posa la même question: à nouveau personne ne répondit et à nouveau il tira dans le vide.
Batman, Simone et leurs nouveaux amis étaient arrivés dans le couloir, ils assistaient au spectacle hébétés.
« Sarah Connor ? » répéta une nouvelle fois le modèle T-800.
« C’est qui ? » s’exclama une voix chevrotante derrière la porte. Le terminator ne répondit pas, il enfonça la porte de la même manière. Dumbledore n’eut pas le temps de sortir sa baguette de Sureau. Cette dernière était connue pour rendre son porteur quasiment invincible, le magicien reçut cependant une salve de calibre 12 dans le ventre et mourut sur le coup.
Terminator qui venait de démontrer la supériorité des armes à feu sur les baguettes de sorcier se tourna vers la cellule de Lassie, chien fidèle, quand l’empereur Palpatine fit irruption. Il déclama quelques phrases sur la fin de la République et se tourna vers le Terminator qui venait d’abattre froidement la chienne Lassie. Des éclairs sortirent de ses doigts, le Terminator insensible à l’électricité posa l’éternelle question à un autre animal innocent et l’abattit avant de se tourner vers l’empereur qui, honteux de son échec mais aussi de son jeu beaucoup trop théâtral, fixait ses pieds.
« Sarah Connor ? » demanda le Terminator. « Je sens un grand pouvooiir en toi, succoommbe au coté obscuur de la » fit Palpatine qui n’eut pas le temps de finir sa phrase, un premier tir de chevrotine vint éjecter la moitié de sa mâchoire, un second lui perfora le thorax et le troisième provoqua la mort cérébrale. Imperturbable, le Terminator reprit son démarchage à domicile.
« J’ai un Batplan ! » s’exclama Batman « Faîtes-moi confiance Simone, je sais comment rétablir l’ordre dans l’asile ».
L’homme chauve-souris fit des grands mouvements de cape et disparut. Comme à son habitude, il avait probablement tout prévu et était parti mettre à exécution son plan ingénieux. Confiant dans les plans de son homme de main, Simone continua l’inspection de l’asile accompagnée de ses deux amis. Ils arrivèrent dans le hall principal du secteur de surveillance renforcée, tous les détenus étaient sortis de leur cellule, ils se battaient et saccageaient l’hôpital.
« Pas le choix, faut taper dans le tas » affirma Simone de Beauvoir qui enfila un masque en forme de point d’interrogation et accrocha une pancarte « super-existentialiste » sur sa cape.
« Je ne comprends pas, ce sont pourtant vos patients, ne devraient-ils pas être traités comme des malades plutôt que comme des criminels ? » demanda l’androïde.
« Yaaaaaaaaaa » hurla le jedi aux bras d’acier qui trancha brusquement la tête du petit poucet. Simone sortit son zebuglor laser et zebugla une centaine de détenus. L’androïde, confus, assistait au massacre de la moitié des détenus et quand Simone sentit son devoir accompli, ils redescendirent l’escalier du bâtiment principal pour rejoindre Batman qui avait probablement déjà résolu le plus gros du problème.
« Par le Grand Concepteur, Batman ! » s’écria Simone tandis que l’homme chauve-souris gisait au milieu de la cour, mourant. « Il m’a Bat-tu à plate couture ... aargh » répondit Batman qui rendit l’âme aussitôt.
J’ai pas le temps de continuer pour le moment, je vous mets la
Suite du début du prochain chapitre mais rien de définitif pour l’instant (j’ai pas vérifié l’ortho la syntaxe la concordance des temps etc donc xcusez)
————————
Chapitre 10: Goliath
Partie 2: Élu
Phase 2: La révélation
« Archipel de l’Eternel Recommencement en vue mon capitaine !! » hurla l’un des vélociraptors-avions-de-chasse.
« Nous sommes arrivés, préparez-vous tous à atterrir !» fit le jedi au tronc de chair et aux extrémités de fer.
L’archipel était vaste et hétérogène.
Sur certaines îles, d’immenses tours s’élevaient dans le ciel, à leur sommet des plateformes d’atterrissage permettaient aux vaisseaux venus du Skyland de se poser. Entre les îles, de longues antennes dorées sortaient de l’océan, probablement les parties émergées des restes d’anciennes cités volantes millénaires tombées au combat.
L’androïde et ses compagnons vinrent se poser sur un îlot en périphérie de l’archipel, le jedi avait organisé sa désertion depuis des semaines et il devait retrouver ses contacts de l’Eternel Recommencement sur l’îlot.
À l’approche de la terre ferme, le T-Rex de guerre rétracta ses ailes et des rétro-fusées prirent la place de ses pattes postérieures, il amorça un atterrissage vertical sur une plage déserte. Le jedi tourna une clef de contact dans le crâne du tyrannosaure qui se mit alors en veille.
Au sol, le jedi mi-humain mi-robot conduisit l’androïde à travers une forêt jusqu’à une large clairière où s’était installé tout un village. Ils arrivèrent à une maison en forme de champignon. Le jedi s’adressa à l’interphone. « GRAND SCHTROUMPF ! C’est moi Spock, je ne suis pas seul, il y a un androïde amnésique avec moi ! » s’exclama le jedi au corps qui mariait subtilement l’organique et le métallique.
Simone de Beauvoir ouvrit la porte. « Pardon Spock mais Grand Schtroumpf est allé faire des courses, il revient bientôt mais entre je t’en prie ! Nous sommes si heureux de savoir que tu as réussi à fuir le Skyland » fit-elle en invitant l’androïde et le jedi robotisé à prendre place dans un grand canapé.
Klaus Barbie habillé en soubrette leur servit du thé. Simone de Beauvoir le remercia et s’assit sur un fauteuil en face du canapé . Le jedi lui résuma sa rencontre avec l’androïde et sa fuite du Skyland.
Quand il eut fini de raconter son histoire, il prit des nouvelles du Grand Schtroumpf et du village.
« Ça va pas fort Spock. Tu sais, le Grand Schtroumpf et moi au départ on voulait venir en aide aux réfugiés illégaux du Skyland venu chercher la paix et le confort à l’archipel, c’est pour cette raison que nous avions bâti ce village. Mais c’est vite parti en couille. Je ne suis pas d’une nature vulgaire mais franchement.... Entre les blessés de guerre en état post-traumatique, les inadaptés schizophrènes, les fous que le Skyland ne gère plus et nous envoie illégalement.... Par le Grand Concepteur, quelle galère ! Dernièrement nous avons ouvert un asile dans la forêt pour les cas les plus désespérés, je vous ferai visiter tout à l’heure ... Mais bon, changeons de sujet, Spock j’ai réussi à t’obtenir un passeport en règle et ... » expliqua Simone quand la batmobile enfonça brusquement la porte d’entrée de la maison-champignon.
Un homme au masque de chauve-souris et à la voix grave interrompit Simone. « Urgence, mon batradar m’a signalé une évasion de niveau 4, les prisonniers ont pris le contrôle de l’asile ! » s’exclama Batman.
Simone se leva précipitamment et pressa un bouton caché sous une étagère. Le mur coulissa et disparut. Elle entra dans une pièce secrète et enfila un costume de super-héros accroché à l’un des murs, elle s’équipa d’armes exotiques et retourna dans le salon. « C’est un code rouge Spock, ne perdons pas plus de temps. Batman ! Conduis-nous à l’asile ! » s’écria-t’elle avant de sauter dans la batmobile. Ils filèrent à toute vitesse vers l’asile devenu méconnaissable.
Ils pénétrèrent dans l’enceinte du bâtiment principal et prirent un escalier qui conduisait à l’étage des pensionnaires les plus à risques.
« Sarah Connor ? » fit un Terminator T-800 qui frappait à la porte d’une cellule d’isolement du couloir principal de l’étage.
Personne ne répondit. Le Terminator enfonça la porte d’un grand coup de poing, sortit un fusil à pompe de sa veste en cuir et vida le chargeur dans un mur. La pièce était vide et son regard toujours aussi impassible derrière ses lunettes teintées. Il rangea son fusil, se tourna de 90 degrés, avança d’un pas et se retourna exactement du même angle. Il fit alors face à la porte d’une cellule d’isolement qui jouxtait la première. Il posa la même question: à nouveau personne ne répondit et à nouveau il tira dans le vide.
Batman, Simone et leurs nouveaux amis étaient arrivés dans le couloir, ils assistaient au spectacle hébétés.
« Sarah Connor ? » répéta une nouvelle fois le modèle T-800.
« C’est qui ? » s’exclama une voix chevrotante derrière la porte. Le terminator ne répondit pas, il enfonça la porte de la même manière. Dumbledore n’eut pas le temps de sortir sa baguette de Sureau. Cette dernière était connue pour rendre son porteur quasiment invincible, le magicien reçut cependant une salve de calibre 12 dans le ventre et mourut sur le coup.
Terminator qui venait de démontrer la supériorité des armes à feu sur les baguettes de sorcier se tourna vers la cellule de Lassie, chien fidèle, quand l’empereur Palpatine fit irruption. Il déclama quelques phrases sur la fin de la République et se tourna vers le Terminator qui venait d’abattre froidement la chienne Lassie. Des éclairs sortirent de ses doigts, le Terminator insensible à l’électricité posa l’éternelle question à un autre animal innocent et l’abattit avant de se tourner vers l’empereur qui, honteux de son échec mais aussi de son jeu beaucoup trop théâtral, fixait ses pieds.
« Sarah Connor ? » demanda le Terminator. « Je sens un grand pouvooiir en toi, succoommbe au coté obscuur de la » fit Palpatine qui n’eut pas le temps de finir sa phrase, un premier tir de chevrotine vint éjecter la moitié de sa mâchoire, un second lui perfora le thorax et le troisième provoqua la mort cérébrale. Imperturbable, le Terminator reprit son démarchage à domicile.
« J’ai un Batplan ! » s’exclama Batman « Faîtes-moi confiance Simone, je sais comment rétablir l’ordre dans l’asile ».
L’homme chauve-souris fit des grands mouvements de cape et disparut. Comme à son habitude, il avait probablement tout prévu et était parti mettre à exécution son plan ingénieux. Confiant dans les plans de son homme de main, Simone continua l’inspection de l’asile accompagnée de ses deux amis. Ils arrivèrent dans le hall principal du secteur de surveillance renforcée, tous les détenus étaient sortis de leur cellule, ils se battaient et saccageaient l’hôpital.
« Pas le choix, faut taper dans le tas » affirma Simone de Beauvoir qui enfila un masque en forme de point d’interrogation et accrocha une pancarte « super-existentialiste » sur sa cape.
« Je ne comprends pas, ce sont pourtant vos patients, ne devraient-ils pas être traités comme des malades plutôt que comme des criminels ? » demanda l’androïde.
« Yaaaaaaaaaa » hurla le jedi aux bras d’acier qui trancha brusquement la tête du petit poucet. Simone sortit son zebuglor laser et zebugla une centaine de détenus. L’androïde, confus, assistait au massacre de la moitié des détenus et quand Simone sentit son devoir accompli, ils redescendirent l’escalier du bâtiment principal pour rejoindre Batman qui avait probablement déjà résolu le plus gros du problème.
« Par le Grand Concepteur, Batman ! » s’écria Simone tandis que l’homme chauve-souris gisait au milieu de la cour, mourant. « Il m’a Bat-tu à plate couture ... aargh » répondit Batman qui rendit l’âme aussitôt.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Je viens de finir , j’ai tout lu d’une traite, c’est vraiment super drôle.
Je conseille de persévérer après le premier chapitre qui est le moins bon, mais il y a des passages totalement géniaux par exemple celui avec Sam et Frodon, ou encore la bataille du gouffre de Helm.
Je lirai la suite
Je conseille de persévérer après le premier chapitre qui est le moins bon, mais il y a des passages totalement géniaux par exemple celui avec Sam et Frodon, ou encore la bataille du gouffre de Helm.
Je lirai la suite
Tanios-Kichk- Messages : 22
Date d'inscription : 15/02/2016
Age : 29
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Pas le temps d’écrire en ce moment, je finirai probablement avant l’été (pour les gens intéressés, s’ils existent)
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Je sens que...
Oui, je sens que…
que je vais m'éclater…
J'ai pas encore commencé à lire;
Mais je crois deviner que soit c'est pitoyable, soit c'est à hurler au génie, soit encore c'est quelconque mais tu es meilleur vendeur qu'écrivain.
Ca on saura plus tard.
En attendant je vais me faire à manger et lire ensuite ta prose en dévorant un bon plat de capelletti à la bourrache avec une entrecôte saignante tartinée de beurre maître d'hôtel (ouais, tu sais, cette espèce de pommade beurrée un peu molle dans laquelle il y a du persil et de l'ail, avec laquelle on bourre aussi le cul des escargots quand ils sont vierges et appétissants…).
Les quelques verres de chianti qui vont arroser ça me serviront soit à étouffer ma déception, soit à célébrer la naissance d'un nouveau Frédéric Dard.
A moins que l'on ne soit obligé d'appeler le Samu parce que je me serai étranglé d'indignation ou d'une frustration si intense qu'elle aura généré une crise d'apoplexie.
Dans tous les cas, je te ferai la grâce de ne pas te dire ensuite : "j'ai parcouru tes écrits d'un derrière distrait".
Parce que si c'est à chier, d'autres que moi se chargeront de te le dire.
En revanche, j'ai quelques exemplaires de contrat d'édition sous la main, on sait jamais, ça peut servir.
Mentou qui se marre….
que je vais m'éclater…
J'ai pas encore commencé à lire;
Mais je crois deviner que soit c'est pitoyable, soit c'est à hurler au génie, soit encore c'est quelconque mais tu es meilleur vendeur qu'écrivain.
Ca on saura plus tard.
En attendant je vais me faire à manger et lire ensuite ta prose en dévorant un bon plat de capelletti à la bourrache avec une entrecôte saignante tartinée de beurre maître d'hôtel (ouais, tu sais, cette espèce de pommade beurrée un peu molle dans laquelle il y a du persil et de l'ail, avec laquelle on bourre aussi le cul des escargots quand ils sont vierges et appétissants…).
Les quelques verres de chianti qui vont arroser ça me serviront soit à étouffer ma déception, soit à célébrer la naissance d'un nouveau Frédéric Dard.
A moins que l'on ne soit obligé d'appeler le Samu parce que je me serai étranglé d'indignation ou d'une frustration si intense qu'elle aura généré une crise d'apoplexie.
Dans tous les cas, je te ferai la grâce de ne pas te dire ensuite : "j'ai parcouru tes écrits d'un derrière distrait".
Parce que si c'est à chier, d'autres que moi se chargeront de te le dire.
En revanche, j'ai quelques exemplaires de contrat d'édition sous la main, on sait jamais, ça peut servir.
Mentou qui se marre….
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
J’insiste, les premiers chapitres sont nuls, surtout le 2 je trouve. Tant niveau syntaxe que manque d’humour, je réécrirai le début plus tard j’ai clairement pas le temps donc ... je réitère, « la substance » de ma merde/œuvre c’est pas avant le chapitre 4 au moins, ce qui est avant sera refait.
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Mais ça fait plaisir de voir enfin un lecteur « assidu » même si c’est pour me dire que c’est de la merde, merci beaucoup aussi à tanios au passage !
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
Localisation : Paris
Bon, faut admettre...
C'est vrai, faut admettre qu'il faut quelques références littéraires - et pas seulement existentielles (merci Simone)- pour comprendre et sourire à cette vision Dalienne (et non d'Alien) de l'Heroic Fantasy.
Ca peut rappeler plusieurs trucs. Par exemple "les aventures furieusement potagères du Concombre Masqué", qui paraissaient dans Pilote fin des années 60 début des 70. C'était pas vraiment branché HF ou SF, mais le côté absurde était là.
Illustrations ''Le Concombre masqué'' (Copyright Dargaud)
Dans ce genre "d'aventures", une grande question revient systématiquement :
Mais qu'est ce qu'il(elle) avait fumé ou bu pour pondre un truc pareil ?
Ayant moi-même participé à des "zines" dans ma prime jeunesse, je sais trop le côté agréable de pondre un tel délire, sans nécessairement avoir fumé des substances illicites ou bu plus que de raison.
La difficulté, c'est de trouver le(s) lecteur(s) qui saura (Sauron ??? lol) apprécier le pastiche ou la parodie absurde. Car tout le monde n'aime pas forcément.
Pour ma part, j'ai passé un bon et agréable moment à te lire, ça m'a même rappelé certaines de mes propres absurdités d'il y a une quarantaine d'années.
T'as de l'imagination, ça se voit, et c'est bon de constater que la relève est arrivée… sourires ...
Maintenant, si tu veux un avis plus littéraire qu'humain, je te conseille :
1) de concentrer davantage ton récit : une nouvelle, ça doit faire 2 à 3 pages A4 grand max, écrites en corps 14, avec des marges gauche et droite de 2 cm, et haut et bas de 3,5 cm.
Il y a trop de descriptions "trop littéraires", qu'on finit par lire en biais pour se concentrer sur les passages où l'on voit poindre l'absurde. Donc tu dois garder "le sel" et éviter le verbiage, aussi beau soit-il. Une fois comprises tes références, le lecteur attend l'humour, et pas le grand souffle épique ou la narration proustienne d'un évènement.
2) de soigner la présentation par l'aération du texte, d'articuler des paragraphes plus denses (sans sombrer dans la longueur), et d'utiliser plus parfaitement la ponctuation.
3) d'avoir une orthographe parfaite (il reste quelques fautes, d'inattention je pense) et une grammaire inattaquable (de ce côté là tout va bien semble t'il).
4) de soigner la concordance des temps ! Là, y'a un gros travail à faire : tu passes souvent du "passé composé" au présent puis au passé simple de façon désordonnée, ce qui démolit la structure du texte. Si tu crées une fiction, même basée sur l'absurde, le langage doit être parfait. Ca doit se lire aussi facilement qu'on avale un verre d'eau, bref, ça doit couler tout seul.
5) de pas te contenter "du premier jet", et d'essayer de fournir un truc peaufiné...
Tu voulais des critiques, tu les as eues… Mais c'est quand même atchement positif...
Allez, on attend la suite...
Ca peut rappeler plusieurs trucs. Par exemple "les aventures furieusement potagères du Concombre Masqué", qui paraissaient dans Pilote fin des années 60 début des 70. C'était pas vraiment branché HF ou SF, mais le côté absurde était là.
Illustrations ''Le Concombre masqué'' (Copyright Dargaud)
Dans ce genre "d'aventures", une grande question revient systématiquement :
Mais qu'est ce qu'il(elle) avait fumé ou bu pour pondre un truc pareil ?
Ayant moi-même participé à des "zines" dans ma prime jeunesse, je sais trop le côté agréable de pondre un tel délire, sans nécessairement avoir fumé des substances illicites ou bu plus que de raison.
La difficulté, c'est de trouver le(s) lecteur(s) qui saura (Sauron ??? lol) apprécier le pastiche ou la parodie absurde. Car tout le monde n'aime pas forcément.
Pour ma part, j'ai passé un bon et agréable moment à te lire, ça m'a même rappelé certaines de mes propres absurdités d'il y a une quarantaine d'années.
T'as de l'imagination, ça se voit, et c'est bon de constater que la relève est arrivée… sourires ...
Maintenant, si tu veux un avis plus littéraire qu'humain, je te conseille :
1) de concentrer davantage ton récit : une nouvelle, ça doit faire 2 à 3 pages A4 grand max, écrites en corps 14, avec des marges gauche et droite de 2 cm, et haut et bas de 3,5 cm.
Il y a trop de descriptions "trop littéraires", qu'on finit par lire en biais pour se concentrer sur les passages où l'on voit poindre l'absurde. Donc tu dois garder "le sel" et éviter le verbiage, aussi beau soit-il. Une fois comprises tes références, le lecteur attend l'humour, et pas le grand souffle épique ou la narration proustienne d'un évènement.
2) de soigner la présentation par l'aération du texte, d'articuler des paragraphes plus denses (sans sombrer dans la longueur), et d'utiliser plus parfaitement la ponctuation.
3) d'avoir une orthographe parfaite (il reste quelques fautes, d'inattention je pense) et une grammaire inattaquable (de ce côté là tout va bien semble t'il).
4) de soigner la concordance des temps ! Là, y'a un gros travail à faire : tu passes souvent du "passé composé" au présent puis au passé simple de façon désordonnée, ce qui démolit la structure du texte. Si tu crées une fiction, même basée sur l'absurde, le langage doit être parfait. Ca doit se lire aussi facilement qu'on avale un verre d'eau, bref, ça doit couler tout seul.
5) de pas te contenter "du premier jet", et d'essayer de fournir un truc peaufiné...
Tu voulais des critiques, tu les as eues… Mais c'est quand même atchement positif...
Allez, on attend la suite...
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Bah écoute, pour un truc que je faisais pour délirer et sans expérience réelle de l’ecriture, je m’attendais à de bons résultats auprès de « mon entourage » et des gens que je sais être dans le délire mais pas que ça passe le test « grand public ». Façon de parler, je me permets de dire ça parce que t’es mon premier retour qui vient de quelqu’un que je connais pas et qui n’est pas « dans le délire » (a priori) et c’est plutôt positif.
Pour les choses « concrètes » oui je sais bien le problème de concordance des temps, c’est effectivement le plus gros problème du texte je pense, y’a une part de laisser-aller c’est vrai mais y a aussi une part d’incompétence, je ne connais pas les règles de concordance et je n’entends pas quand ça sonne mal dès qu’on sort des temps « parlés » (y a pas que les problèmes passe compose mélangé au passé simple par exemple mais, et c’est encore plus dur pour moi, des imparfaits qui remplacent des passes simples et réciproquement et ça j’ai du mal à le gérer (surtout que j’ai aucune oreille littéraire))
Pour l’instant mon texte est un « brouillon amélioré » en tout cas c’est comme ça que je le vois. Je ferai vraiment gaffe à la relecture (mais ce que je fais « dans la vraie vie » n’a rien à voir avec l’ecriture et ça me bouffe du temps, donc pour ce qui est de la suite, tu peux l’attendre longtemps mais elle viendra, c’est mon premier « test d’ecriture » avant ça j’ai juste écrit des petits pavés très trashs et mal écrits c’est tout, mais donc je compte bien finir ce que j’ai commencé surtout que j’ai le gros du « scénario » à venir dans mon téléphone (oui oui y a un semblant de scénario malgré tout ))
Bon l’orthographe tout ça pareil c’est de l’ordre de la relecture et d’un coup de bled
/bescherelle pour me rappeler des bases de français que je ne connais plus.
Pour ce qui est du verbiage ou du format court bah je sais pas trop quoi en penser, les premiers chapitres sont bavards inutilement ça je te l’accorde completement et ils dégageront de toute façon, le reste je sais pas vraiment. Globalement j’ai eu l’impression de beaucoup condenser je t’avoue Que j’ai du mal à me rendre compte, si t’as pas la flemme de copier/coller les extraits en question je veux bien que tu donnes des exemples !
Y en a qui « font partie du délire », le début du chapitre où je parle du cerveau malade de Trisotin, ça fait partie du délire de faire un gros truc épique et HS, peut-être que ça rate juste et qu’au final c’est juste chiant alors dans ce cas ok. Pareil pour le début du chapitre sur Frodon le taré malsain ou encore le chapitre qui démarre sur l’androide HS, c’est « fait exprès », mais je suis pas du tout contre revoir tout ça si vraiment c’est nul ou ça rend pas comme prévu.
Pour le format court, en fait je crois que j’utilise mal le terme nouvelle, en fait je comptais pas faire un gros pavé mais vraiment un enchaînement de chapitres et le tout tiendrait sur une trentaine voire cinquantaine de pages. Du coup le mot nouvelle est peut-être pas adapté. Si on mettait le texte sur le format livre plutôt que forum je sais pas à combien de pages on arriverait et j’ecris Sur mon téléphone où j’ai pas de suite bureautique pour voir ce que ça donne, faudrait que je teste sur un ordi.
Si t’as le temps, je suis curieux de voir si y a des passages qui t’ont vraiment fait rire et lesquels et au contraire ceux que tu as trouvé les moins bons, genre vraiment en citer quelques uns texto.
Si t’as pas la flemme, c’est déjà très sympa d’avoir brûlé trente minutes de ta vie pour te taper tout ça
Allez bon aprèm et puis en espérant que la suite qui arrivera un jour te plaira.
Édit: comment t’es tombé sur mon texte au fait ? Parce que plusieurs fois tu fais référence à des choses que j’aurais dites sauf que c’est pas le cas, j’ai jamais parlé de références littéraires, j’ai jamais vraiment fait de pub en-dehors de dire que les premiers chapitres sont nuls et qu’il faut avoir la patience d’attendre la suite pour que ça démarre vraiment. Quelqu’un te l’a conseillé ?
Pour les choses « concrètes » oui je sais bien le problème de concordance des temps, c’est effectivement le plus gros problème du texte je pense, y’a une part de laisser-aller c’est vrai mais y a aussi une part d’incompétence, je ne connais pas les règles de concordance et je n’entends pas quand ça sonne mal dès qu’on sort des temps « parlés » (y a pas que les problèmes passe compose mélangé au passé simple par exemple mais, et c’est encore plus dur pour moi, des imparfaits qui remplacent des passes simples et réciproquement et ça j’ai du mal à le gérer (surtout que j’ai aucune oreille littéraire))
Pour l’instant mon texte est un « brouillon amélioré » en tout cas c’est comme ça que je le vois. Je ferai vraiment gaffe à la relecture (mais ce que je fais « dans la vraie vie » n’a rien à voir avec l’ecriture et ça me bouffe du temps, donc pour ce qui est de la suite, tu peux l’attendre longtemps mais elle viendra, c’est mon premier « test d’ecriture » avant ça j’ai juste écrit des petits pavés très trashs et mal écrits c’est tout, mais donc je compte bien finir ce que j’ai commencé surtout que j’ai le gros du « scénario » à venir dans mon téléphone (oui oui y a un semblant de scénario malgré tout ))
Bon l’orthographe tout ça pareil c’est de l’ordre de la relecture et d’un coup de bled
/bescherelle pour me rappeler des bases de français que je ne connais plus.
Pour ce qui est du verbiage ou du format court bah je sais pas trop quoi en penser, les premiers chapitres sont bavards inutilement ça je te l’accorde completement et ils dégageront de toute façon, le reste je sais pas vraiment. Globalement j’ai eu l’impression de beaucoup condenser je t’avoue Que j’ai du mal à me rendre compte, si t’as pas la flemme de copier/coller les extraits en question je veux bien que tu donnes des exemples !
Y en a qui « font partie du délire », le début du chapitre où je parle du cerveau malade de Trisotin, ça fait partie du délire de faire un gros truc épique et HS, peut-être que ça rate juste et qu’au final c’est juste chiant alors dans ce cas ok. Pareil pour le début du chapitre sur Frodon le taré malsain ou encore le chapitre qui démarre sur l’androide HS, c’est « fait exprès », mais je suis pas du tout contre revoir tout ça si vraiment c’est nul ou ça rend pas comme prévu.
Pour le format court, en fait je crois que j’utilise mal le terme nouvelle, en fait je comptais pas faire un gros pavé mais vraiment un enchaînement de chapitres et le tout tiendrait sur une trentaine voire cinquantaine de pages. Du coup le mot nouvelle est peut-être pas adapté. Si on mettait le texte sur le format livre plutôt que forum je sais pas à combien de pages on arriverait et j’ecris Sur mon téléphone où j’ai pas de suite bureautique pour voir ce que ça donne, faudrait que je teste sur un ordi.
Si t’as le temps, je suis curieux de voir si y a des passages qui t’ont vraiment fait rire et lesquels et au contraire ceux que tu as trouvé les moins bons, genre vraiment en citer quelques uns texto.
Si t’as pas la flemme, c’est déjà très sympa d’avoir brûlé trente minutes de ta vie pour te taper tout ça
Allez bon aprèm et puis en espérant que la suite qui arrivera un jour te plaira.
Édit: comment t’es tombé sur mon texte au fait ? Parce que plusieurs fois tu fais référence à des choses que j’aurais dites sauf que c’est pas le cas, j’ai jamais parlé de références littéraires, j’ai jamais vraiment fait de pub en-dehors de dire que les premiers chapitres sont nuls et qu’il faut avoir la patience d’attendre la suite pour que ça démarre vraiment. Quelqu’un te l’a conseillé ?
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
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Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Effectivement, le mot "nouvelle" ne correspond guère à ton projet, mais c'est pas bien grave. Suffit de rectifier le tir quand tu évoques le sujet.
J'ai pô cramé "30 minutes" à te lire, mais plutôt 3 bons quarts d'heure… parce qu'il y a eu deux ou trois passages sur lesquels j'ai dû revenir pour voir si t'avais pas énoncé des contraires (genre "il était blond" puis 200 lignes ou 5 chapitres plus tard "il était brun"). Donc c'est un bon point pour toi, quand on lit un manuscrit (ou tapuscrit) on trouve souvent ce genre de défauts. Là j'en n'avions point vu…
Pour ce qui est des références, c'était une affirmation de ma part, comme si quelqu'un avait posé une question alors qu'en fait personne n'a soufflé mot sur ce sujet. Il n'y avait pas de sous-entendu de ma part (au passage, je te fais remarquer que les zèbres ont en général le défaut de voir des sous-entendus partout, parce qu'eux mêmes, NOUS MÊMES, en mettons partout du fait de l'arborescence de notre pensée, qui nous fait commencer mille phrases et n'en terminer que la moitié…. Et je te rassure, ça se calme avec l'âge, on apprend assez bien à dompter cette tendance si on veut s'en donner la peine !).
Personne ne m'a parlé de ton texte, je suis tombé dessus par hasard, enfin, semi-hasard, si tu as deviné que l'écriture est un élément de ma vie et donc que je m'y intéresse forcément, tu dois pouvoir imaginer que j'épluche parfois les résultats des moteurs de recherche.
Pour le reste, je ne vais pas me lancer dans une longue correction ou explication des passages qui m'ont semblé les plus plaisants, d'autant que comme tu le dis toi-même, la suite n'est pas pour tout de suite.
Je vais cependant te donner un conseil en ce qui concerne la CDT (concordance des temps), puisque c'est ce qui semble te poser problème.
Tu commence par choisir un temps principal de narration : présent, imparfait, ou passé simple. ET tu t'y tiens tout au long du récit, en n'employant les autres temps et modes que lorsque c'est nécessaire (par exemple si tu fais parler tes personnages, ou si tu donnes des explications).
A partir du moment où la trame de ton "écrit" s'articule autours de scènes d'action, il vaut mieux choisir un mode descriptif ponctuel comme le passé simple associé à l'imparfait et au présent. Exemple : il était d'ordinaire si sage que ce qu'il fit ce jour là parait aujourd'hui déraisonnable à tous ceux qui n'ont jamais commis le moindre écart. C'est ainsi qu'il décida que... (Jean Durrain, Noces de Sang et de Soufre). Qui en plus a l'avantage de te permettre de recourir au passé antérieur, au passé composé et à l'imparfait pour mieux décrire la chronologie.
Après, ce n'est là qu'un conseil (très résumé), fais-en ce que tu veux !
A bientôt ?
J'ai pô cramé "30 minutes" à te lire, mais plutôt 3 bons quarts d'heure… parce qu'il y a eu deux ou trois passages sur lesquels j'ai dû revenir pour voir si t'avais pas énoncé des contraires (genre "il était blond" puis 200 lignes ou 5 chapitres plus tard "il était brun"). Donc c'est un bon point pour toi, quand on lit un manuscrit (ou tapuscrit) on trouve souvent ce genre de défauts. Là j'en n'avions point vu…
Pour ce qui est des références, c'était une affirmation de ma part, comme si quelqu'un avait posé une question alors qu'en fait personne n'a soufflé mot sur ce sujet. Il n'y avait pas de sous-entendu de ma part (au passage, je te fais remarquer que les zèbres ont en général le défaut de voir des sous-entendus partout, parce qu'eux mêmes, NOUS MÊMES, en mettons partout du fait de l'arborescence de notre pensée, qui nous fait commencer mille phrases et n'en terminer que la moitié…. Et je te rassure, ça se calme avec l'âge, on apprend assez bien à dompter cette tendance si on veut s'en donner la peine !).
Personne ne m'a parlé de ton texte, je suis tombé dessus par hasard, enfin, semi-hasard, si tu as deviné que l'écriture est un élément de ma vie et donc que je m'y intéresse forcément, tu dois pouvoir imaginer que j'épluche parfois les résultats des moteurs de recherche.
Pour le reste, je ne vais pas me lancer dans une longue correction ou explication des passages qui m'ont semblé les plus plaisants, d'autant que comme tu le dis toi-même, la suite n'est pas pour tout de suite.
Je vais cependant te donner un conseil en ce qui concerne la CDT (concordance des temps), puisque c'est ce qui semble te poser problème.
Tu commence par choisir un temps principal de narration : présent, imparfait, ou passé simple. ET tu t'y tiens tout au long du récit, en n'employant les autres temps et modes que lorsque c'est nécessaire (par exemple si tu fais parler tes personnages, ou si tu donnes des explications).
A partir du moment où la trame de ton "écrit" s'articule autours de scènes d'action, il vaut mieux choisir un mode descriptif ponctuel comme le passé simple associé à l'imparfait et au présent. Exemple : il était d'ordinaire si sage que ce qu'il fit ce jour là parait aujourd'hui déraisonnable à tous ceux qui n'ont jamais commis le moindre écart. C'est ainsi qu'il décida que... (Jean Durrain, Noces de Sang et de Soufre). Qui en plus a l'avantage de te permettre de recourir au passé antérieur, au passé composé et à l'imparfait pour mieux décrire la chronologie.
Après, ce n'est là qu'un conseil (très résumé), fais-en ce que tu veux !
A bientôt ?
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: J’écris une nouvelle comique, je la poste sur ce topic (c’est très long), des remarques ?
Ah merci d’avoir fait gaffe à la cohérence, je prête consciemment attention à ça justement comme tu le dis pour éviter que les persos se fassent des teintures d’un Chapitre à l’autre.
Dans le passage que tu me cites, attention, il y a du mélange de passe composé présent imparfait et passé simple ! C’est donc que lui il le maîtrise bien mais t’en fais pas, je relirai mon texte et je reverrai les bases de la concordance, au moins pour m’assurer que mes présents soient bien utilisés (dans l’exemple que t’as donné il a bien mis « aujourd’hui » après son présent par exemple et ensuite utilise le passé composé de mise quand on a commencé par un présent etc etc, c’est pas très dur j’imagine mais comme tu l’as dit, je dois souvent le faire de façon maladroite )
Édit: et à bientôt oui ... dans moins d’un chapitre tu comprendras enfin ce que vient faire cette histoire d’androide et de cités volantes dans le monde de la terre du milieu ! Tu dois bouillir d’impatience j’en suis sûr...
Dans le passage que tu me cites, attention, il y a du mélange de passe composé présent imparfait et passé simple ! C’est donc que lui il le maîtrise bien mais t’en fais pas, je relirai mon texte et je reverrai les bases de la concordance, au moins pour m’assurer que mes présents soient bien utilisés (dans l’exemple que t’as donné il a bien mis « aujourd’hui » après son présent par exemple et ensuite utilise le passé composé de mise quand on a commencé par un présent etc etc, c’est pas très dur j’imagine mais comme tu l’as dit, je dois souvent le faire de façon maladroite )
Édit: et à bientôt oui ... dans moins d’un chapitre tu comprendras enfin ce que vient faire cette histoire d’androide et de cités volantes dans le monde de la terre du milieu ! Tu dois bouillir d’impatience j’en suis sûr...
Villevert- Messages : 43
Date d'inscription : 29/06/2012
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