Être différent...

Bonjour chers Zèbres,
Être différent, comment l'appréhender, comment vivre dans un monde que l'on ne comprend pas toujours et qui ne nous comprend pas ?
Pendant des décennies, j'ai su que j'étais différent mais pourquoi et surtout quelle différence ? Pendant longtemps je me suis demandé si le fait de se sentir seul à penser autrement faisait de moi quelqu'un d'intelligent ou bien quelqu'un de simplement idiot et asocial... Tout ce temps à douter, à se forger une armure, une carapace, sans savoir...
Il m'a fallu du temps pour comprendre et savoir ce qui était pour mes plus proches une évidence...
C'est mon fils, récemment diagnostiquer zèbre suite à des problèmes scolaires (l'ennui en classe...) qui m'a dit : "Papa, tu devrais toi aussi faire le test et te prendre en main..."
Et voilà que j'apprends après tout ce temps que l'animal qui me représente le plus est le Zèbre ! Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous...
Bref, je suis là et me présente à vous humblement en espérant pouvoir rencontrer d'autres zèbres et apprendre à être différent, apprendre à être moi tout simplement.
Merci.

Bonjour,

Bienvenu.
Alors, me concernant, je reviens sur ce forum après quelques années d'absence qui ont été des années de reconstruction.
J'étais comme toi, à la recherche de réponses.
D’après mon expérience, OUI, il est possible de vivre sur la planète des "gens de la norme" (comment les appeler ?), de ne plus en être un satellite à la dérive autour d'eux à condition d'apprendre à se connaître, de se préserver et de retourner régulièrement sur sa propre planète pour se ressourcer. Je fais des aller-retours constants et j'ai aujourd'hui ma place dans ces deux univers tout en étant enfin apaisée.
Alors, comment faire ?  Pour moi, tout s'est joué sur ma volonté à apprendre au contact des autres, de mon ouverture vers eux, de mon acceptation de ce qu'ils sont. Certains méritent que nous les fuyons mais ce n'est pas le cas de tous. Et je suis heureuse d'avoir ouvert la porte à ceux qui m'accompagnent à présent, qui ne sont pas surdoués et qui pourtant me respectent avec mes différences. Il existe des gens doués d'intelligence et de bienveillance et heureusement!
Il m'a fallu trois ans pour déconstruire la personne que j'étais (ce fameux faux self...) et renaître pour celle que je suis aujourd'hui. Cela n'a pas été simple. Cela ne l'est toujours pas. J'avoue que les comportements individualistes et primaires de certains soulèvent chez moi une totale incompréhension, moi qui possède une vision collective et humaine de la société. Je sais que je suis en décalage. Mais cela ne fait rien. J'accepte qu'il en soit ainsi. Je n'exige rien des autres, je les accepte ou non. Je fais aussi davantage attention à eux. J'essaie de ne pas me montrer envahissante avec mon enthousiasme débordant. Je conçois que nous n'ayons pas la même façon d'appréhender la vie, le même processus intellectuel. Je leur accorde la liberté d'être qui ils sont, cette même liberté que je m'octroie. Cela semble fonctionner. Pas avec tout le monde, certes, mais est-ce bien important ? Alors, je ne garde avec moi que ceux avec qui les échanges sont possibles et éloigne les autres. Je fais preuve d'une grande bienveillance et tolérance (je sais très bien que leur demander de comprendre est difficile pour eux, que je reste un animal à part, un peu sauvage). Je ne les rejette plus en totalité comme auparavant. Cela m'a permis de faire de belles rencontres qui m'ont construites et que j'ai appris à préserver.
J'ai aussi été aidée par un psychiatre spécialisé dans la douance.
Il faut apprendre à se faire confiance. La résilience est très forte chez le surdoué et c'est un outil indispensable pour se bâtir le mieux possible au contact des autres. Je ne m'efface plus comme avant. Je revendique le fait d'exister pour ce que je suis tout en respectant les autres. Et j'exige que ce respect soit réciproque. Si ce n'est pas le cas, je suis beaucoup moins tolérante!
Alors, tout cela représente beaucoup de travail mais le résultat me plaît bien...  Et ton fils a raison: se prendre en main est une très bonne idée.
Voilà. Je ne sais pas si cela répond à tes questions. J'ai peut-être une vision un peu candide de la vie mais elle me convient.
Bon courage à toi.

Merci pour tes encouragements.
Je t'avoue que lorsque le "diagnostic" est tombé, lorsque le résultat m'a été présenté, j'ai ressenti beaucoup de choses très différentes. Tout d'abord une forme de rejet, de déni avant de passer à de la frustration, de la colère et de la tristesse.
Il va falloir que je déconstruise cette armure, forgée par des décennies de doutes et de déni, que je prenne possession de cette différence, que je reprenne confiance, que je m'ouvre et que je laisse mes émotions se libérer.
J'ai sais maintenant que je ne suis pas seul. La personne qui m'a fait passer le bilan m'a tout de suite conseillé ce forum et je pense que c'est une excellente chose.
Mon fils étant un zèbre également, nous allons pouvoir traverser le gué ensemble avec toute l'aide que nous pourrons trouver.

La différence, c'est bien. Faut juste l'accepter et l'aimer. Après, paraît que ça va mieux. ^^
Bonne découverte ! et bienvenu donc !

Saxifrage* a écrit:La différence, c'est bien. Faut juste l'accepter et l'aimer. Après, paraît que ça va mieux. ^^
Bonne découverte ! et bienvenu donc !

Merci.
J'aime beaucoup la citation en signature...

Moi zaussi !

Bienvenue!

désolé, je vois pas trop quoi dire de plus après ce qui a déjà été dit ^^

Zebra83210 a écrit:Merci pour tes encouragements.
Je t'avoue que lorsque le "diagnostic" est tombé, lorsque le résultat m'a été présenté, j'ai ressenti beaucoup de choses très différentes. Tout d'abord une forme de rejet, de déni avant de passer à de la frustration, de la colère et de la tristesse.
Il va falloir que je déconstruise cette armure, forgée par des décennies de doutes et de déni, que je prenne possession de cette différence, que je reprenne confiance, que je m'ouvre et que je laisse mes émotions se libérer.
J'ai sais maintenant que je ne suis pas seul. La personne qui m'a fait passer le bilan m'a tout de suite conseillé ce forum et je pense que c'est une excellente chose.
Mon fils étant un zèbre également, nous allons pouvoir traverser le gué ensemble avec toute l'aide que nous pourrons trouver.

Je crois que tous ceux qui ont été diagnostiqués sont passés par les mêmes sentiments que toi. Donc tout va bien. Apprends à te connaître. Et prends le temps qu'il faut.
Salman Rushdie a dit un jour: "Les seules personnes qui voient la totalité du tableau sont celles qui sortent du cadre".

Alors profitons de ne pas être dans le cadre...

Sagarmatha a écrit:
Je crois que tous ceux qui ont été diagnostiqués sont passés par les mêmes sentiments que toi. Donc tout va bien. Apprends à te connaître. Et prends le temps qu'il faut.
Salman Rushdie a dit un jour: "Les seules personnes qui voient la totalité du tableau sont celles qui sortent du cadre".

Alors profitons de ne pas être dans le cadre...

Très belle citation de Salman Rushdie. Il faut que j'accepte d'être en dehors du cadre et que j'ouvre pleinement les yeux pour voire le tableau.
J'ai été conditionné à réduire mon champ de vision, jeune par ma famille, maintenant par mon environnement professionnel et depuis toujours par la société réfractaire (voire étanche) aux différences.
Tous ces filtres de croyances ou d'éducation que l'on nous infligent depuis tout petit sont des réducteurs de la pensée dont je n'avais pas conscience. Je m'obligeais, sous prétexte d’intégration ultime, de fausses croyances, de diplomatie ou de bienséance, à rentrer dans un moule trop petit pour moi. Maintenant je peux accepter et assumer mes différences et je vais m'attacher à voir l'intégralité du tableau.
Merci.

Thierry

Bonjour et bienvenue :-)
Il se dit de bien jolies choses sur ce fil !
C'est prometteur :-)
Merci à toi Zébra de l'avoir initié et aux autres pour leur réponses ...
Je vous souhaite plein de beaux échanges de ce genre ;-)

Très belle citation de Salman Rushdie. Il faut que j'accepte d'être en dehors du cadre et que j'ouvre pleinement les yeux pour voire le tableau.
J'ai été conditionné à réduire mon champ de vision, jeune par ma famille, maintenant par mon environnement professionnel et depuis toujours par la société réfractaire (voire étanche) aux différences.
Tous ces filtres de croyances ou d'éducation que l'on nous infligent depuis tout petit sont des réducteurs de la pensée dont je n'avais pas conscience. Je m'obligeais, sous prétexte d’intégration ultime, de fausses croyances, de diplomatie ou de bienséance, à rentrer dans un moule trop petit pour moi. Maintenant je peux accepter et assumer mes différences et je vais m'attacher à voir l'intégralité du tableau.
Merci.

Thierry [/quote]

Tout d'abord merci à toi Orangebleue pour ton joli mot...

Ensuite, il n'y a que dans les messages publicitaires où l'on nous fait croire qu'il faut revendiquer ses différences. Dans la vraie vie, les gens appliquent un modèle de compréhension de l'autre en fonction de la norme. Et ces normes ne sont pas taillées pour nous. Mais ils n'en possèdent pas d'autres. Cela nous condamne à intégrer les leur et à nous adapter sans cesse. Cela nécessite de l'énergie, la volonté de s'accrocher pour rester parmi eux. De prendre beaucoup de recul pour ne pas souffrir.
Lorsque j'ai enfin accepté mes différences, toutes les portes que j'avais verrouillées depuis l'enfance se sont ouvertes en moi et j'ai été totalement envahie par la peur, la colère, la joie, le soulagement et un vent de liberté m'a emportée. Puis j'ai compris que sans maîtrise, tous ces "trop" seraient un enfer pour les autres et moi-même. Les si belles coutures du costume se sont déchirées, le réduisant en lambeaux.
Bon, cela m'a coûtée un licenciement abusif dans mon ancienne entreprise suivi d'un Pud'hommes que j'ai gagné (Depuis, je travaille à nouveau dans une nouvelle société et tout va bien. On me laisse en totale autonomie).
Mais cela m'a surtout permis de décider de l'orientation de ma vie, d'assumer de me lancer dans des projets auxquels je ne croyais plus comme celui de devenir définitivement écrivain. Le roman que je viens de terminer parle justement de la douance. D'ailleurs, je suis à la recherche de lecteurs potentiels avant de l'envoyer en maison d'édition...

Tu as entièrement raison dans tout ce que tu écris. Tu verras, c'est bien de grandir... Il ne s'agit pas de changer ce que nous sommes mais de l'accepter et de le maîtriser. Pour ma part, je serai toujours percutée par le monde dans lequel je vis et qui soulève en moi des torrents d'incompréhension et de colère.

Mais c'est finalement un joli cadeau de la vie cette douance...

Alors bienvenu parmi les zèbres!

Oui
Meme parcours
Memes blessures
Meme resurection...en cours...
Vive la vie.
On se doit de tenir pour nos enfants.
Et nos proches
Vive la revolution
Et merde aux cons

Et oui et même certaines personnes ne sortent même pas du cadre puisque selon elles cadre il n’y a pas, c’est encore mieux. Le tableau ainsi se prolonge au delà de lui. Ètre diffèrent c’est ainsi offrir une façon autre de se prolonger, en paroles, en attitudes, en comportements.

Merci à tous. Je sais que votre soutien sera précieux.
Je ne me suis pas méfié, à aucun moment je n'ai soupçonné que penser trop, penser différemment, me rendait vulnérable et me mettait à la merci de manipulateurs pervers narcissiques. Au sein de l'entreprise dans laquelle je suis encore, j'ai subi plusieurs années d'un management pathogène de la part de mes 2 responsables (hiérarchique et fonctionnel). J'ai tenté de me reconstruire mais les blessures sont profondes et un travail collectif qui aurait été indispensable n'a pas été fait. Mon entreprise a nié tout cela et l'a discrètement caché sous le tapis... attendant patiemment que mes 2 bourreaux soient rejoint par la limite d'âge de la retraite !
Aujourd'hui, je suis en rupture dans mon environnement professionnel et j'avoue que je tâtonne pour m'en sortir. J'ai beaucoup de mal avec un directeur qui est un polytechnicien considérant qu'il a la science infuse, qu'il est détenteur de la seule vérité, parce qu'il est polytechnicien et pas les autres... Sa stratégie est d'écarter toute personne ayant une pensée différente de la sienne, toute personne qui oserait dire qu'elle n'est d'accord avec lui. Il essaie de me faire rentrer dans un de ces moules trop petit sous de fallacieux prétextes de supériorité, de légitimité hiérarchique ou encore de légitimité de cursus scolaire !!! Contre l'avis de mon chef de service, il m'écarte et me retire peu à peu mes responsabilités...

Sans avoir compris qui j'étais, j'ai toujours été libre, mes pensées et mes paroles sont sans doutes sorties trop vites, trop tôt ! Comme je le disais au tout début de ce fil, j'en arrivais à croire que j'étais asocial, inadapté à ce monde. Pour autant, mes proches me considère plutôt comme quelqu'un d'ouvert, de pragmatique, d'altruiste. Certes, ma franchise, ma droiture, mon rejet de l'injustice, de la légitimité patriarcale ou hiérarchique et ma liberté d'opinion (entre autres...) sont aussi des traits de personnalité qui n’échappe à personne...

Apprendre à maîtriser, à canaliser mon esprit et mes pensées tout en respectant ma différence et en n'essayant plus de rentrer dans les moules sociaux classiques qu'on essaie de nous imposer devient un impératif.
Je vais me relancer dans une recherche d'emploi afin de trouver une voie dans laquelle je pourrais enfin être moi et heureux. Pas facile de découvrir qui on est à 48 ans ! pas facile de tout recommencer... une nouvelle fois... et pourtant, je suis de plus en plus convaincu que c'est nécessaire voire indispensable pour un épanouissement personnel, pour mon bien et celui de mes proches, pour mon fils, HPI comme moi, pour qu'il n'ait pas à vivre et subir ce que j'ai vécu.

Sagarmatha, tout comme toi j'ai pensé à l'écriture. Je ne sais pas encore si j'oserai faire le pas... l’avenir me le dira.

Bonne journée à tous

OSE !
Jette toi à l'eau, sans peur. Tu n'as rien à perdre si ce n'est du temps que tu prendras à ta famille. C'est la seule concession que j'ai faite dans ce projet. Mais j'y ai trouvé un équilibre, une joie immense, une plénitude qui me permet d'être plus sereine avec ma fille et mon mari. L'écriture est la seule activité qui me pose aujourd'hui. Qui me permet de survivre dans ce monde complètement fou et intolérable. C'est devenu aussi indispensable que respirer. J'ai la chance de me contenter de 5h de sommeil par nuit, de travailler en journée et d'écrire la nuit sans que cela ne me porte préjudice. Je ne peux pas faire autrement de toute façon. Et j'en rêve d'en faire mon métier.
Ecrire a été une étape fondamentale dans ma renaissance.
J'ai vécu comme toi le harcèlement moral au travail par un pervers. J'ai du me reconstruire ensuite. Je sais aujourd'hui les repérer. J'ai passé ma vie à être ballotée d'un poste à l'autre avec toujours la même souffrance, la même incompréhension des autres. Je les ai laissé me blesser, me détruire parfois. A chaque nouvelle intégration je gardais en moi la peur du moment où je ne serai plus assez forte pour cacher l'imposteur que j'étais. Parce que ce moment était inévitable. Je n'ai pas toujours su me défendre parce que j'étais à chaque fois surprise de tant de jalousie et de méchanceté. J'ai toujours cru que j'étais moins bien que les autres. Mais quelle erreur! Et quelle blessure en moi! Si j'ai entamé un Prud'hommes à mon dernier licenciement, c'est pour réparation.
Je suis telle que tu te décris et je crois que c'est un juste portrait du zèbre que tu dresses.
Nous ne sommes pas associables. Nous sommes juste dotés d'une pensée différente qui dérange car nous échappons à toute forme de classement. J'étais dérangeante pour mon ancien supérieur hiérarchique qui a préféré me jeter dehors faute de ne pas pouvoir me manipuler à sa guise. Cela lui aura coûter un petit paquet financier mais c'était une juste indemnisation après m'avoir humiliée. Mon chef ne supportait pas que je remette en cause ses décisions lorsqu'elles étaient infondées et contraires à l'entreprise (ce qui est souvent le cas) et il a choisi de m'attaquer personnellement pour me déstabiliser. Il avait trouvé la faille (et elle est immense chez le zèbre qui doute de tout) mais ne s'attendait pas à autant de résistance de ma part. Préserve-toi de ton supérieur hiérarchique en te créant une protection pour qu'il ne t'atteigne pas. Et rechercher un nouvel emploi serait peut-être salvateur à condition de mesurer ton potentiel. Je ne pouvais pas rester dans mon ancienne entreprise car ils ne comprenaient pas ma transformation.

Conserve ta liberté (elle est vitale) et tes qualités. Ne laisse personne te faire croire que tu es associable parce que tu es différent. C'est une richesse que nous possédons.

Je sais à quel point il est difficile de repartir. Apprends à te connaître et à te faire confiance et n'hésite pas à consulter si tu as besoin d'être guidé. Il s'agit de recommencer une nouvelle fois mais tu as en ta possession des outils dont tu ne connaissais pas l'existence avant. Ce sera donc différent.
J'ai réalisé ce travail avec ma fille. Je l'accompagne (pas facile les petits zèbres. Que d'émotivité à gérer au quotidien!) et la porte pour qu'elle s'épanouisse mais je n'ai pas toutes les réponses pour l'aider au mieux. Nous avons donc fait le choix, avec mon mari, de l'emmener chez mon psy.

Ce sont les seuls conseils que je puisse te donner.
J'espère ne pas avoir été trop directe avec toi. Si tel est le cas, j'en suis désolée. C'est mon enthousiasme qui prend le dessus!

Directe ? Bien sûr que non et bien au contraire. Je suis pareil et cela me convient.
Merci Sagarmatha, ton message est une bouffée d'oxygène pour moi. Je ne suis pas seul à vivre comme ça ! Ça fait un bien fou de le savoir.
Tous les sentiments que tu décris, toutes les situations dont tu parles, je les ai vécu et je les vis encore.
Ma journée commence bien avec la lecture de tout post, je me sens bien !

Thierry

Bonjour .
Pour moi découvrir la zébritude/surdouance ça m'a permis d'arrêter justement de me battre pour être comme eux. Depuis je vis cela de manière décomplexée, je suis différent mais on l'est tous en fait. Et arrêter de penser, en mode «je pense trop donc j'arrête» c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps.

siamois93 a écrit:Bonjour .
Pour moi découvrir la zébritude/surdouance ça m'a permis d'arrêter justement de me battre pour être comme eux. Depuis je vis cela de manière décomplexée, je suis différent mais on l'est tous en fait. Et arrêter de penser, en mode «je pense trop donc j'arrête» c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps.

Tout à fait d'accord.  
Je sais que je pense différemment et je l'assume très bien aujourd'hui. Lorsque je ne me savais pas zèbre, je me battais pour leur ressembler. Alors, cela ne fonctionne pas parce qu'on ne peut pas tordre son cerveau ! Si ceux que nous croisons ne peuvent nous accepter tel que nous sommes, alors laissons-les sur le bord du chemin. Je ne cherche plus à conquérir pour intégrer un monde qui m'est étranger et dont les règles comportementales m'échappent bien souvent. J'ai heureusement un mari qui me les décrypte régulièrement !
Je suis décomplexée, je revendique une totale liberté d'être ce que je suis, dans le respect et la tolérance de l'autre. Je sais que je serai toujours blessée par le moindre battement d'ailes, que je suis condamnée à supporter cette pensée en éveil qui génère bien trop de doutes mais cela fait partie de moi. D'ailleurs, si certains ont trouvé comment appuyer sur STOP, cela m'intéresse... Parce que c'est fatiguant tout de même, cette pensée qui galope dans tous les sens, toutes ces incertitudes que cela engendre !

Zebra83210, si j'ai pu t'aider, alors tant mieux!
A présent, ouvre les portes que tu as verrouillées en toi. Il y a sûrement de jolies choses qui ne demandent qu'à sortir de l'obscurité...

idem,
je suis décomplexé et moi même
ça plait ou pas, je m'en tamponne à présent.
Mieux dans mes baskets, et ce n'est que le début de la renaissance !!

Surefficients de tous les pays, unissez vous !!