Je m'ennuie à l'école !!!!! Ressources pour aménagement scolaire ?

Bonjour à tous et toutes,
je suis la maman d’un petit zèbre , qui a bientôt 10 ans, détecté dés la maternelle par les professeurs, et par nous, les parents- (moi-même zèbre) bien avant..
Nous avons la chance de vivre dans un petit village avec une petite école de type Freynet, au sein de l'éducation nationale. Il est en CM1 et jusqu'ici on s'en sortait plutôt pas mal. Le souci aujourd'hui c'est quand même l'ennui ,surtout sur les temps d'acquisition scolaire en grand groupe, l'apres midi, comme l'histoire, la géo, qui ne le passionne pas. Sur le fond il peut aimer , mais dans la forme. c'est trop simple pour lui :  " Non mais tu te rends compte Maman, il nous demande de mettre la carte dans le bon sens, avec  la boussole qui indique le nord !!! et après de copier le nom des viles dans 5 cases !" Tout ça,  En levant les yeux au ciel... effaré de la simplicité de ce qu'on lui demande ;-).
Bref il s’ennuie beaucoup, malgré  ses supers profs et cette pédagogie Freynet. Parce qu'ils sont 25 sur 3 niveaux et que les instits ne peuvent pas se concentrer que sur lui. Et donc, il embête tout le monde. Classique !!! c'est un petit zébre de type provocateur, et il perturbe vraiment le déroulement de  la classe, en ramenant toute l'attention sur lui ( cris, grimaces, bêtises, aller asticoter les autres, détourner leur attention) c'est  la statégie unique  qu'il a développé quand il s'ennuie...
Il a des comportements très provocateurs, qui dérange de plus en plus le fonctionnement de la classe… On a un peu tout essayé depuis quelques mois, mais nos ressources, et celles de ses professeurs s’amenuisent. Elles ont donné pas mal de fiches de niveaux supérieurs, en math surtout, mais il en a vite fait le tour . Et je crois qu'elle ne savent plus quoi faire avec lui pour arrétre ces provocations. Et il ne va pas trés bien.
Nous cherchons du soutien à l’extérieur.
On nourrit beaucoup à l'extérieur avec des Mooc, des jeux d'apprentissages sur tablettes, de la lecture. ll est fou de sciences. Mais cet ennui à l'école augmente.
Auriez vous des conseils ?
Des idées  ? des expériences.
Je réfléchis à le prendre à la maison, quand je ne travaille pas certains aprés-midis et à lu faire faire le programme de l'école en 15 min, ( les instits seraient ok je pense, ce sont des amies, et ça soulagerait leur classe) et en profiter pour faire d'autres choses, mais ce sera peu de temps, je travaille souvent..
Mais dans ce cas j'ai besoin aussi de ressources.
Avez vous des sites ? des fiches ? Je fais un appel aux personnes qui font l'école à la maison, des supports pédagogiques, qu'utilisez vous pour nourrir ces petits cerveaux si avides ?
Merci de vos témoignages et tuyaux !

Bonjour,

Je ne suis pas (encore) maman, mais je voudrais juste donner un avis à partir de ma propre expérience. J'imagine que ton fils va ensuite intégrer le système scolaire classique ? Venant d'une classe Freynet, attention au décalage, son ennui risque d'être décuplé en arrivant dans une classe "normale"!
J'ai fait le CP et CE1 en Freynet, sans avoir le souvenir de m'être ennuyée plus que ça, puis ai sauté le CE2 et suis arrivée en CM1 dans une classe ordinaire : ça été très dur. Et je me suis beaucoup ennuyée en CM1-CM2 (avec en plus la culpabilité de ne pas comprendre d'où ça venait, puisque j'avais sauté une classe, et la hantise qu'on m'en fasse sauter une à nouveau et que les choses empirent encore... l'interprétation de l'enfant n'est pas forcément la même que celle des parents).

La pédagogie Freynet masque un peu la différence de niveau, car le quotidien est assez adaptable. Je me souviens d'après midi entières à dévorer tous les bouquins de la grande bibliothèque de la classe, ou du temps que je valorisais en aidant les autres lorsque j'avais fini les exercices, ou de l'exercice qui consistait à écrire une histoire, qui pouvait aussi être étiré à l'infini... Mais tout ça est impossible en classe normale. Il faut rester assis, faire les choses en même temps que tout le monde, et surtout ne pas se faire remarquer.

Alors je ne sais pas si je conseillerais, ou non, le saut de classe (j'ai toujours l'impression d'avoir perdu une année d'enfance), je n'ai pas de baguette magique ni d'idée brillante à proposer, mais je trouve ça super que tu te préoccupes de ça dès maintenant. Bon courage !

Merci pour ton témoignage. Pas de saut de classe pour l'instant, il n'a pas du tout la maturité émotionnelle et en français c'est une catastrophe ! ;-)
On ne sait pas encore de quoi sera fait demain, on prospecte ! ;-)

Pas de conseil particulier non plus. J'avais sauté une année de maternelle, et ça a bien aidé. J'étais dans une classe d'Allemand première langue au collège, ce qui filtrait, mais ça a été interdit depuis, donc cette solution n'existe plus. A partir du Lycée, ça filtrait sévère. Il existe encore, au Lycée, des filières selectives. Le fils de mon chef est en 2nde internationale, et il est tout surpris d'avoir à bosser pour retrouver la première place dont il avait l'habitude.

Au collège, ça a été éradiqué. Donc je n'ai pas de solutions. Ma fille survit à peu près bien dans une 6ème hyper hétérogène, parmi les 3-4 superbons, noyés au milieu de quelques bons, quelques moyens, quelques médiocres, et un paquet d'incapables intersidéraux. elle est douée, mais je ne suis pas sur qu'elle soit zèbre, et tant qu'elle arrive à s'intégrer à peu près(après 3 mois difficiles, elle commence à se faire son trou), j'essaye de ne pas la pousser vers des chemins de traverse. Comme dit Emeishan, savoir se fondre dans le paysage est une qualité à développer, tôt ou tard. Je ne réagirais que si ca casse vraiment.

C'est un risque, évidemment, mais chambouler est un risque aussi - pour plus tard. Sa meilleure amie du primaire a survécu 2 mois dans un autre collège(réputé du centre ville), et est maintenant au CNAM. Ce qui lui posera des problèmes plus tard, mais lui permet d'être plus au calme maintenant. Elle semble être beaucoup plus mal tombée que ma fille, qui pourtant est dans un collège de la périphérie, moins bien réputé. Mais les chamailleurs bruyants, bigarrés, nourris à la télé-réalité, issus de familles pauvres de la périphérie(dont 2-3 sont à la limite de la surdouance, d'ailleurs) ne sont pas forcément plus destructeurs psychologiquement que les petits blancs bien élevés du centre ville, férus de culture classique, et capables en trois phrases sèches, d'envoyer une camarade en dépression.


Dit autrement, c'est une question compliquée, que je me suis posée aussi. Pour l'instant, ça passe sans casser pour ma grande, tant bien que mal, et elle semble murir à grande vitesse, sans trop souffrir. On verra pour le petit, né lui en début d'année(ça joue, mine de rien), si le saut de classe s'impose. Il a la chance d'avoir deux langues à se farcir(sa mère ne parle que polonais), ce qui a aussi ralenti ma fille par le passé, une bonne chose quand on est un peu trop rapide par ailleurs.

Avec la baisse de niveau scolaire intersidérale que nous connaissons actuellement, hélas je ne vois pas de "bonne solution" à conseiller à moins de disposer de structures très particulières pas trop loin de chez soi (écoles où les cours sont à volonté, où l'élève choisit le niveau par matière et a énormément d'autonomie... avec une flexibilité qui permet en outre d'aller le chercher à des heures variables/parfois tardives si c'est loin et que c'est le moyen d'assumer (= se farcir) les trajets pour les deux parents, à tour de rôle par exemple). Deux soeurs d'une amie ont dû quitter le lycée et le collège respectivement et suivre leur scolarité par correspondance. Difficile mais nécessaire...
     Quelque chose qui me tient particulièrement à coeur pour tous les enfants et en particulier pour équilibrer les petits zèbres : qu'ils puissent développer au moins une activité artistique ou sportive, de préférence les deux. Entre le besoin de dépense physique, la gestion de son corps et de ses émotions, la confrontation aux autres, la coopération (musique, danse, théâtre...), ça me semble un facteur d'équilibre extrêmement important. Et aussi : des vacances  en nature où l'on ne cherche pas à occuper constamment l'enfant. Etre momentanément désoeuvré enfant à la ferme, à la montagne, à la mer, c'est une chance inouïe.
En classe, c'est plus emmerdant.

Je suis encore scolarisé et depuis toute petite j'utilise les même techniques pour ne pas trop m'ennuyer en classe. A son âge, je lisais sous la table (plus possible de le faire désormais) ou dessinais énormément lorsque j'avais fini mes exercices. Mon professeur avait vite compris qu'il ne servait à rien de m'en empêcher et avait plus ou moins accepter l'idée. Ce sont des activités très canalisatrices et j'ai pu grâce à elles resté plus ou moins calme pendant la primaire.
Je ne sais pas si cela peut vous aider mais voilà.

Newy a écrit:Je suis encore scolarisé et depuis toute petite j'utilise les même techniques pour ne pas trop m'ennuyer en classe. A son âge, je lisais sous la table (plus possible de le faire désormais) ou dessinais énormément lorsque j'avais fini mes exercices. Mon professeur avait vite compris qu'il ne servait à rien de m'en empêcher et avait plus ou moins accepter l'idée. Ce sont des activités très canalisatrices et j'ai pu grâce à elles resté plus ou moins calme pendant la primaire.
Je ne sais pas si cela peut vous aider mais voilà.

Idem ou alors le gamin part dans son monde imaginaire en attendant. L’ecole est tres rébarbative, et ubuesque dans ses pratiques (exercices, mise en application). Le CM1 et le CM2 se valent par exemple, je le sais pour avoir mes fils dans chacune de ces classes. Certains soirs ils ont les mêmes types de devoirs (en maths notamment ), pliés en deux minutes quand ceux ci ne sont pas faits entre deux leçons à l’école histoire de « s’en débarrasser «  (sic).
Et en effet, le niveau est bas, (ben quoi quand même il faut monter jusqu’au bac 80 % de gamins d’une même tranche d’age C’est pas rien !). Cette baisse se ressent vivement dans le supérieur (où j’enseigne) avec des niveaux hétérogènes et catastrophiques en français (expression et orthographe) et un niveau de réflexion peu étoffé (ils se trouvent désarmés s’ils ne voient pas de suite la réponse obtenue par l’utilisation d’instruments usités jusqu’à la corde).
Aussi l’ecole n’est-elle pas forcément à être envisagée comme l’unique moyen d’acces au savoir. A la maison par exemple, nous privilégions son accès au travers d’autres outils et moyens exactement comme pour nous. Un livre, un documentaire, une discussion sur un thème historique ou encore le seul fait de regarder ensemble les informations à la tv pourvoient utilement à les ouvrir sur le monde dans toutes ses dimensions. Inutile donc de se focaliser (à outrance), et donc de se braquer sur le système scolaire, l´enfant saura trouver le moyen d’en tirer favorablement partie.

izo a écrit:des niveaux hétérogènes et catastrophiques en français (expression et orthographe) et un niveau de réflexion peu étoffé (ils se trouvent désarmés s’ils ne voient pas de suite la réponse obtenue par l’utilisation d’instruments usités jusqu’à la corde).

Tout à fait d'accord. Très peu de gens de mon âge ont un niveau d'orthographe correct, et c'est d'ailleurs l'une des premières remarques reçues du professeur lorsqu'il nous rend les copies "Il n'y a pas eu beaucoup de fautes d'orthographe pour une fois". J'ai aussi remarqué avoir considérablement régressé dans le domaine après l'arrêt d'une lecture régulière (manque de temps) et l'obtention d'un téléphone portable avec suggestions automatiques. J'essaye de me reprendre sur ce point là.
La baisse des élèves allant en L est peut être significatif du peu de réflexion général, les autres filières demandant bien moins de questionnement et de réflexion sont très souvent appréciés, car "j'ai juste à apprendre par cœur alors qu'en L je vais devoir rédiger". Et bien sûr la dissertation totalement sous-côté au bac de français, que seuls les premiers de classe sont à même de tenter.  
Ce qui sauve les curieux et littéraires, c'est effectivement toutes les activités extrascolaires et hobbies, passions que l'on peut faire en dehors mais surtout chez soi. Et pour cela vive internet, malgré toutes les bêtises que l'on peut y trouver les quelques pépites qu'on découvre lorsqu'on est un peu fouineur sont très appréciables, même si cela fait beaucoup procrastiner. Et bien sur les livres, sources de savoir intarissables.

Ca coute assez cher (surtout comparé à l'école publique gratuite pour les parents car payée par nos impots) mais il existe les écoles démocratiques qui se développent bien en ce moment.

Un article qui résume bien >> ici

Bonjour Mandragore, étant moi-même enseignante en école primaire, voici quelques conseils que je mets régulièrement en place pour mes propres élèves zèbres ou avancés. En espérant que cela puisse te donner quelques idées

- Ne t'inquiète pas s'il s'ennuie. L'ennui fait partie de l'apprentissage. Un petit zèbre comme le tien sera confronté toute sa vie à des camarades, puis des collègues qui ne seront pas à son rythme de réflexion. Mais il ne s'agit pas de le maintenir uniquement dans ce marasme, bien sûr. Lorsqu'il s'ennuie, il doit trouver par lui-même les moyens de s'en sortir. Aider un camarade, dessiner, écrire, lire... il faut que cela vienne peu à peu de lui-même, afin d'acquérir de l'autonomie.

- Je ne suis pas certaine que lui donner des fiches de niveau supérieur soit une bonne idée. Lorsqu'il arrivera en CM2, que fera-t-il ? Il aura déjà vu tout le programme de maths de l'année. Ce que je fais plutôt, c'est que soit je leur donne des exercices plus complexes, mais portant sur la même notion qu'étudiée en classe, soit que je leur mets à disposition des fiches d'autonomie portant sur des sujets "annexes" : constructions géométriques, reproductions sur quadrillage, problèmes de logique, initiation à la programmation (c'est normalement prévu dans les programmes, sauf qu'en pratique c'est rarement abordé)... Tu dis qu'il a un niveau hétérogène, alors peut-être aussi lui présenter des fiches d'autonomie ludiques en français. La recherche de l'étymologie ou de l'histoire d'un mot aussi peut l'intéresser.

- Quelque chose qui fonctionne très bien aussi, c'est de valoriser ses connaissances pour les mettre au service de la classe. Concrètement, cela veut dire faire des petites présentations sur un sujet qui l'intéresse. Lorsqu'il a terminé le travail proposé par son enseignante, il pourra faire ses propres recherches, et en présenter le résultat en fin de séquence, comme complément. Je ne sais pas ce qu'il fait actuellement en géographie, mais par exemple pour le thème "Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France", l'enseignante peut choisir d'aborder une grande ville comme Paris et une ville touristique comme Chamonix, et lui laisser le soin de présenter une autre ville touristique, Biarritz par exemple. Ou bien, s'il excelle en maths, lui demander de rédiger des petits problèmes pour ses camarades, avec telle ou telle contrainte.

- Présenter les activités comme des défis à relever pour éviter qu'il ne pense que c'est juste de l'occupation pour le faire patienter.

Je rejoins Sun Simiao sur les activités extrascolaires lorsque c'est possible, et privilégier les activités extrascolaires qui lui donnent le sens de l'effort (la musique ou le sport) pour compenser l'idée de "je n'ai pas besoin de travailler pour y arriver" qu'il peut développer en classe.

- Enfin, il faut savoir, comme l'a souligné Erneshan, que le problème des pédagogies "nouvelles" (Freinet, Montessori...) c'est qu'une fois au collège il (re)trouvera la pédagogie de l'école publique. Or, là où à l'école primaire les enseignants sont encore à peu près soucieux de la différenciation, au collège c'est rarement le cas au vu du ration nombre d'élèves/heures de cours dans la classe de chaque enseignant. L'ennui est donc un problème que ton enfant retrouvera tout au long de sa scolarité, malheureusement, c'est pour ça qu'il est important qu'il apprenne à trouver ses propres solutions au plus tôt.

En tout cas je te souhaite un bon courage pour la suite, et si tu as besoin d'autres astuces, n'hésite pas

Merci beaucoup Jane pour ce message pleins de supers idées, et conseils, je vais faire passer aux instits.
ET merci beaucoup à tous pour m'avoir rassuré sur cet ennui et la nécessité qu'il trouve ses propres stratégies . Le souci numéro 1 c'est ça ! pour l'instant la seule qu'il ait trouvé c'est d'ennuyer les autres, de faire le zouave, de déranger tout le monde et de perturber grandement la classe. Que faire pour l'aider à en trouver d'autres ? quelles solutions aviez vous trouvé ?
Il n'aime pas dessiner. mais il peut lire, faire d'autres fiches, quand il a fini en avance sur les autres, c’est de toutes façon le fonctionnement de sa classe, mais son problème ce sont les enseignements de l’après midi en grand groupe quand le sujet ne le passionne pas. C'est là qu'il s'ennuie le plus. Et qu'il pète un câble... Il ne supporte pas d'être obligé d'écouter un truc, assis, et qui ne l'intéresse pas.
Et il finit régulièrement exclu, dans la classe de maternelle...
Si vous avez des trucs, à lui transmettre... suis preneuse.
Il fait du karaté et du vélo à fond les ballons à l'extérieur. Et du violon et de la cornemuse). De ce côté, il apprend le sens de l'effort, il en recolte même les fruits , vu comment il joue au bout de 4 ans du violon et peut faire danser déjà des gens en bal, mais parce que ça l'intéresse. Le souci c'est ce cadre scolaire qui le confronte à des temps d'apprentissages de choses dont il n'a que faire ou pas assez rapide pour lui et qui le fait partir en vrille. Alors on a tenté les petites méditations dans son lecteur MP3 ( qu'il fait à la maison régulièrement ) pour les moments où il pète un câble à l'école, mais il n'arrive pas à anticiper le moment . ...
Comment lui apprendre à supporter une situation où il s'ennuie ? ;-) sans pouvoir dessiner, ou lire..etc.. Vous voyez ?

@Mandragore
Sur cette question de l'ennui chez un petit zèbre je recommande vraiment les écoles démocratiques (voir mon message plus haut). L'ennui n'est pas et ne devrait jamais devenir une fatalité ! Ca ne devrait jamais être que transitoire

Dans les écoles démocratiques, il n'y a pas de programmes, pas de matières imposées, pas d'évaluations, pas d'enseignants. Mais il ya la liberté de faire ce que l'on veut (ou plutot de vouloir ce que l'on fait), de se plonger à fond dans ses interets du moments, de trouver et vivre sa passion, de construire ses apprentissages.
L'ennui n'y existe vraiment que lors des phases d'adaptation quand l'élève vient d'une école classique et qu'il n'a pas encore trouvé ce qui le passionne et que l'école lui a donné  la mauvaise habitude d'attendre qu'on lui dise quoi faire de son temps.

Au sujet de l'ennui à l'école,un article édifiant (en anglais mais, au cas où, les traducteurs en ligne font du bon boulot maintenant) sur le blog de la première école démocratique du monde (la Sudbury valley school) :https://sudburyvalley.org/essays/entertainment-boredom-and-responsibility

Je suis convaincu que les vraies solutions sont là-bas, pas dans des petits bricolages des enseignants dans les écoles classiques qui parfois (souvent) ont d'autres chats à fouetter qu'un gamin qui trouve que tout est trop facile et qui s'ennuie (je parle en connaissance de cause, je suis moi même enseignant en primaire dans l'education nationale tout en étant sur un projet de monter une école démocratique) . Renseignez vous sur ces écoles, sur youtube il existe pleins de vidéos de témoignages d'élèves et de parents, des vidéos qui expliquent comment ça fonctionne, etc. Essayez de savoir s'il y a ce type d'école pas trop loin de chez vous, peut etre que c'est ça qui conviendra à votre enfant.

Curieusement je ne vois pas l’ennui comme un méfait. Je le vois comme un élément naturel qui indique que toute personne n’est pas intéressée par les mêmes choses, ou que la gestion du temps n’est pas identique chez les uns et les autres. Je pense qu’il incombe à la personne qui agit rapidement de gérer les contre temps qu’elle génère. Elle doit trouver en elle même les ressources qui vont l’occuper durant cette phase. L’ecole peut y participer mais mesurement car ensuite dans la vie active personne ne sera là pour la guider.

L’ennui participe à la construction de soi, y compris à l’école (Qui ne l’apprécie pas car pendant ce temps l’enfant lui échappe et cela lui est intolérable). Ensuite un enfant est extrêmement malléable il acceptera sans rechigner toutes les activités proposées mais gare aux pressions qu’elles pourraient engendrer tant sur le plan du temps que de la mobilisation). Ayant des enfants scolarisés qui prétendent s’ennuyer aussi tout comme tous leurs camarades (pas plus qu’hier une mère m’en faisait part, très affectée par le fait que son fils s’ennuie), j’en conclus qu’on ne laisse plus au temps le temps de s’installer y compris dans les vides qu’il sait aménager et qui sont nécessaires pour nous ressourcer. Je me dis aussi qu’on se précipite bien vite pour combler ce vide parce qu’il nous est intolérable (c’est la marque de notre fonctionnement en société, le vagabond, comme celui qui ne fait rien sont plutôt mal perçus) et qu’on participe donc aussi à alimenter auprès de nos enfants ce ressenti sous couvert de culpabilité interne en chacun de nous.
Il y a une réflexion à conduire sur ce thème. Cet activisme poussé à l’extrême, cette consommation du temps qu’on optimise, et dont certains revers se manifestent d’ores et déjà (angoisses, burn-out...).

@izo
On peut ne rien faire de productif et ne pas s'ennuyer pour autant. On se repose, on reflechit, on contemple.

L'ennui vient quand on est contraint à faire quelquechose qu'on ne veut pas faire, à faire semblant de s'interesser à quelquechose qui ne nous interesse pas, quand on ne peut pas mener librement le cours de ses pensée. Ce qui arrive très souvent en classe. Même les profs les plus dynamiques enseignant les sujet les plus populaires ne pourront pas interesser 100% des élèves tant que ces élèves n'ont pas eu le choix d'être là ou non.

Bonjour mon troisième enfant qui a 12 ans aujourd'hui quand il était en primaire dessiner Lisait sous la table s'inventer des problèmes de robinet qui fuit à l'âge de 6,7 ans et jouer avec capuchon de stylo avec des trombones et de la patafix...
Selon les instits en fonction des années il était stimulé en classe il avait le droit d'aller chercher des livres d'aller aider les autres de faire des exercices un peu plus compliqué donc ça ne posait pas de problème mais son année de CE2 a été pourri par un instit remplaçant....
c'est un site de supporter pas qu'il puisse en savoir plus que lui qui sache déjà maîtriser les divisions alors qu'il est en train d'apprendre à la classe que 5 x 2 c'était pareil que 5 + 5.... il confisque est où la patafix les capuchon de stylo tout...
Quand j'ai demandé le rendez-vous avec le psychologue scolaire il a même freiner le dossier en disant que c'était juste un gosse mal élevé perturbé par la grossesse de sa maman alors qu'en fait c'était pas le cas puisqu'il a été dépisté 2 ans plus tard en CM2 et qu'actuellement on est en attente pour aller dans un centre pour un éventuel autisme asperger..
malheureusement l'éducation nationale ne pointe que les côtés négatifs de ses enfants précoces leur hyperactivité leur mode de pensée en arborescence le fait qu'ils aient une mémoire parfois exceptionnelle tout ça énerve parce que ce sont des enfants qui ne rentrent pas dans les cases

Merci pour tous vos commentaires, ça nous fait du bien de lire toutes ces expériences, on avance ! ;-)

Il s'ennuie mais n'a pas de bons résultats en français ... c'est qu'il sélectionne ce qu'il accepte de travailler. Mais la vie c'est de faire même ce qu'on n'aime pas (tâches ménagères...) tout en trouvant en soi de bonnes raisons de le faire et des moyens de ne pas s'ennuyer. Exemple, inventer des recettes de cuisine ou écouter une émission en balayant au lieu de refiler la corvée à quelqu'un d'autre. Faire la queue au supermarché sans râler contre les personnes "trop" lentes en réfléchissant à ses projets, en engageant la conversation avec ses voisins. Nous savons faire, nos enfants doivent l'apprendre, et l'école est l'endroit idéal : à la maison il est nourri, entouré, occupé à des activités de son goût, à l'école il doit composer avec une réalité moins protégée et faire avec en respectant ses camarades. Comme tous les enfants. S'il se sent entendu (oui, je sais que tu t'ennuies, que tu n'aimes pas le français) mais pas soutenu dans ses débordements (en l'aidant à réfléchir comment faire face à ses ennuis mais en refusant les comportements de débordement et en le punissant), il progressera et ne sera pas un enfant qui attend que les autres se plient à ses besoins.

montetino a écrit:Il s'ennuie mais n'a pas de bons résultats en français ... c'est qu'il sélectionne ce qu'il accepte de travailler.

J'étais dans le même cas, résultats catastrophiques (négatifs en dictées en primaire) et manque d'intérêt. Je m'étais persuadé que je n'aimais pas ça et les adultes (profs + parents) étaient persuadés que c'était parce que je ne travaillais pas ces matières là. En fait, je ne travaillais aucune matière, je faisais les devoirs à rendre pendant les cours et ne faisait quasiment jamais rien le soir. Je faisais semblant de travailler quelques minutes.

Et puis au collège quelqu'un avait dit que le latin pouvait aider à être meilleur en orthographe, j'ai forcé mes parents à m'inscrire (ils étaient contre) : j'ai trouvé l’étymologie passionnante et ai enfin compris l'intérêt et l'origine de l'orthographe. J'ai ensuite pris grec en supplément quelques années plus tard.

Aujourd'hui (30 ans) quand je fais l'analyse de tout ça, je pense simplement que je ne comprenais pas la matière « Français » ni son intérêt. Un de mes premiers blocages et peut-être celui le plus important a été un cours de CP dont je me suis toujours souvenu (ça aurait du me mettre la puce à l'oreille plus tôt). On m'expliquait que « est » et « et » avaient le même son (merci l'accent normand), je ne comprenais pas pourquoi on s’embêtait à avoir deux formes d'écritures, la réponse du professeur fût « c'est comme ça, y'a pas de raison ». Je me suis alors senti face à un immense mur de par cœur qui m'a énormément angoissé par la suite.

Aujourd'hui même si j'ai encore des lacunes je suis passionné par la beauté et la richesse des langues et je regrette que quelqu'un ne m’ait pas montré plus tôt ce qu'était une langue.