Au chômage / Changement de vie

Hello,

Voilà mon parcours.
J'ai été diagnostiqué l'an dernier comme HPI à 26 ans avec un profil hétérogène.

Voilà à peu près mon parcours: Suivant un peu la voie familiale (et celle de mes trois soeurs..), j'ai fait du droit à la fac avant de basculer en L3 de Science Politique pour passer les concours des écoles de commerce, j'ai eu une école pas mal (dans le top 10) et je suis entré en master.
J'ai fait tout mes stages dans la finance mais suis entré au Parlement en juillet 2017 (#JeSuisPénélope). Ma boss étant folle, je suis parti en novembre 2018 (mes collègues sont partis en arrêt-maladie et ont ensuite démissionné).

Disons-le clairement, je gamberge. Je culpabilise car j'ai fait une école de commerce donc je suis sensé avoir un job (en plus plutôt bien payé) et là, je suis dépendant. Certes, je me prends en main, je passe (enfin) mon permis, j'ai vu une psychomotricienne car je suis légèrement dyspraxique et ai des séances d'orthoptie. Je suis heureux de tout cela. En parallèle, et même si c'est un peu anecdotique, j'assume enfin ma vie perso, certes, en petit comité, concernant mon homosexualité.

En ce moment, je demande à mes amis ce qu'ils me voient faire, ils me voient surtout faire de l'associatif. Je ne sais pas trop..

Certes, quand j'étais étudiant, je pense avoir eu le moment d'épanouissement le plus important en m'occupant d'une association qui organisait des conférences, je passais ma vie à cela et j'étais heureux et épanoui. J'ai aussi crée une association pour les étudiants handicapés quand j'étais à la fac.

En sortant du Parlement, j'ai postulé en affaires publiques, j'ai eu très peu de réponses (car les places sont très très chères) et que je n'ai pas le parcours typique et là, je regarde les V.I.E en finance. Soit j'avais des entretiens, ça se passait très bien, et j'allais loin, soit je n'avais aucune réponse du tout.

Au fond de moi, je sais que j'aurais bien été heureux à Sciences Po, peut-être pas pour les gens, mais pour ce que j'aurais pu apprendre, j'ai passé le concours et je ne l'ai pas eu (après le bac). Je sais aussi quelle peut être ma passion (le financement dans les média-télécom et les moyens d'assurer à la presse sa viabilité en me chargeant de diversification ou de fidélisation des abonnés).

Ce que j'écris peut sembler très pédant, très puant mais j'ai mis du temps avant d'assumer tout cela parce j'ai l'impression de vouloir être sélectionneur de l'équipe de France de football, c'est bien gentil, mais c'est un peu illusoire malgré tout.

Alors si j'ai la chance d'avoir de bons amis, d'avoir une vie saine et équilibrée, je ne sais pas trop où je vais, je pensais faire un bilan de compétences, peut-être reprendre des études (mais pour aller où et pour faire quoi) et clairement, les VIE, je n'ai pas de réponses positives pour le moment (après le passage de tests en ligne pas forcément réussis). J'ai vraiment du mal, au-delà de mes amis les plus proches, à demander de l'aide, j'ai l'impression de quémander, j'en ai honte, et puis il faut bien que les sous rentrent...

Ma question est donc la suivante: Que pourriez-vous me conseiller de faire ?

Je vous embrasse et vous remercie

Tu as le temps d'y penser, quand même, et tu n'es pas "démuni" en terme d'études A ton age, j'avais que 2 activités, fumer des joints et penser à disparaitre ^^ Mon père (après des études similaires aux tiennes) a fait une carrière magnifique au groupe Suez (financement de projets, il s'est occupé de villes nouvelles, parcs d'attractions, etc)
Donc je m'inquiète pas... Sinon j'ai pas de conseil précis, mais pourquoi pas un job "alimentaire" ? Tu sais que tu n'y seras pas condamné toute ton existence, et c'est un moyen d'apprendre beaucoup sur les rapports humains (un petit supermarché avec un boss tyrannique, c'est parfait ^^ ou dans le nettoyage) - Ca renforce, aussi (humainement, et en terme de compréhension du monde). Il est peut-être bon de se frotter à un système "simple" pour encore mieux appréhender les complexes
(bon c'est juste ce qui m'est venu à te lire ^^ le conseil de tes amis pour l'associatif n'est pas à jeter)

Pas de conseil mais un mot d'ordre : fais ce qui ne te rend pas malade, quelque choses en accord avec tes principes.
J'ai aussi fait de bonnes études mais je me suis aperçu assez vite qu'il ne s'agissait juste d'un statut, un salaire confortable mais qu'au quotidien je ne supportais pas un boulot techniquement peu intéressant et avec un système hiérarchique qui m'était insupportable.
Donc après quelques années, j'ai fini par trouvé un boulot qui m'allait même si ce fut long : un boulot avec peu de contraintes hiérarchiques et intéressant à la fois. Mais il faut accepter une certaine précarité.

Oui, chacun a une conscience différente, et "voter avec ses pieds" est une solution acceptable quand le boulot ne l'est pas. J'ai délibérément fait foirer une opportunité formidable dans le domaine de l'aéronautique, parce-que je risquais de finir dans l'armement, mais le bancaire ne m'a jamais posé de problème de conscience(ça n'est jamais que du pognon). D'autres auront la réaction inverse, ce qui est tout aussi respectable.

Une école de commerce ouvre plein de portes, mais il faut avoir conscience que plus grande est l'organisation(publique ou privée), et plus elle ressemble au modèle "corporate"(ou le management n'est autre que la science du contrôle). Pour celui que ce modèle étouffe, une seule solution : viser des entités plus petites. Ou on trouve le pire, mais aussi le meilleur. Je suis (en France) dans une boite américaine de taille moyenne. Il y a plein de défauts à droite à et gauche, mais je suis responsable de mon job, et mon boss ne me juge qu'à l'aune des résultats, ce qui est quand même plus valorisant et motivant que de se faire plomber parce-qu'on est parti le soir 5 minutes avant les autres(qui étaient arrivés une heure et demie plus tard le matin).

Bonjour,
Vous êtes employable et diplômé, et vous pouvez vous orienter vers des métiers vous permettant, semble t-il de subvenir à tous vos besoins. Si c'est la vie associative que vous cherchez, je pense que cela est conjugable avec votre profil. Il ne faut pas nécessairement que votre job vous plaise à cent pourcent, néanmoins le plaisir à travailler est une donnée importante, trop souvent négligée par des personnes qui par la suite, tombent en burn-out ou plaquent tout du jour au lendemain sans y avoir vraiment réfléchi (ou toute autre situation inconfortable et/ou insécuritaire) ; donc les job alimentaires c'est bien, un job cool qui vous permet de vivre confortablement, c'est mieux.
A force de chercher, vous trouverez ; néanmoins ne négligez pas votre bagage universitaire et professionnel.

Bonjour,

Merci beaucoup de vos réponses, de vos conseils et de vos propositions.
Je vais y réfléchir au calme.

Pierrot