Pathos ...
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zebrisse
Waza
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Pathos ...
Bonjour,
J'écris ce poste sur un coup d'émotions et je pense sincèrement que je vais le regretter dans quelques heures.
Il vient de se passer un truc qui arrive souvent, une dispute à table avec ma famille. Sauf que cette fois (comme de nombreuses fois) c'est moi qui l'ai initiée. Je me prends le retour de flamme (logique) et ne le supporte pas.
Bref je ne vais et ne peut écrire toute ma vie sur ce forum, déjà car ce serait dévoiler totalement ma vie privée et ensuite c'est tout bonnement impossible.
En ce moment je suis en troisième année de licence, j'ai mes partiels de fin de semestre dans quelques jours, mes candidatures pour les master à finir et deux gros dossiers. Bref, je suis très stressée.
Cette année, c'est la première année où je bosse vraiment (parce que les masters sont sélectifs et avoir un bon dossier bah ça aide). Je me suis vraiment investie dans mes études et je me débrouille pas trop mal donc je suis plutôt contente. Mais à côté de ça, j'ai des problèmes depuis des années avec ma famille (en partie à cause de moi et j'en ai conscience) et ce qui se passe chez moi me rend malade.
Mon père n'aime plus ma mère depuis quelques années, il est en dépression, plus le temps passe plus il n'est que l'ombre de lui-même. Et plus le temps passe plus je me dis que ma mère est fondamentalement une personne bête et mauvaise (ce qui me rend immensément triste car c'est ma mère quoi, mais c'est un fait). Le fait est, que ne s'entendant ni avec mon père, ni avec moi, elle a reporté toute son attention sur mon petit frère. Ce qui crée des tensions entre mon frère et moi, même si entre lui et moi ça merde aussi pour d'autres raisons.
Le problème c'est que mon père râle beaucoup et ma mère, qui essaye de maintenir une fausse joie, l'ignore quand il râle. Le truc c'est que l'entendre râler me déprime et en plus de ça voir ma mère qui fait genre tout va bien (alors qu'à côté elle répète sans cesse qu'elle a raté sa vie, qu'elle est malheureuse etc) m'insupporte au plus haut point. C'est d'ailleurs la raison de ma colère à table ce midi.
Plus tard mon frère m'en voudra toute sa vie, il a clairement une colère immense contre moi. Donc j'ai déjà fait une croix sur lui, pour ne pas avoir trop mal. Et ma mère bah ... elle acceptera probablement jamais qui je suis et qui je vais devenir (je suis homosexuelle et elle m'en a fait baver par rapport à ça pendant des années, elle n'accepte pas non plus mon physique que je rends volontairement androgyne). Et à l'écouter, je suis responsable de l'échec de son mariage et aussi, elle dit ça depuis quelques temps, je l'ai violenté (oui j'en suis venue au main avec elle mais elle a toujours été violente avec moi physiquement et mentalement depuis que je suis petite du coup pour moi c'était "bien mérité" même si la violence ne résout rien).
Il y a quelques mois pour une bête broutille il y a eu une violente dispute chez moi et mon père m'a foutu au sol et frappé à plusieurs reprises ... j'ai fini par lui décroché un coup de poing au visage. C'est le truc que je regrette le plus dans ma vie mais j'avais tellement peur et cette violence me paraissait tellement injuste. Ce soir là je suis partie de chez moi et quand je suis revenue le lendemain je me suis excusée mais au fond de moi quand j'y pense putain ... bah j'me sens vraiment mal parce que d'un côté oui j'ai des tords, c'est horrible de se dire qu'on a levé la main sur ses parents mais de l'autre j'ai 20 ans et je trouve que la violence physique et verbale qui règne au sein de ma famille est insupportable.
Bref, mon frère va mal, il décroche à l'école même si je sais qu'il réussira son bac S, mais il est de plus en plus violent (et mon père met aveuglément cela sur le compte de l'adolescence), ma mère est probablement au bord du gouffre tout comme mon père et j'ai juste plus de repère. En gros, je me sens nulle parce que je me sens profondément responsable.
L'année prochaine je pars habiter avec ma copine (si on est acceptées dans la même ville moi en master et elle en prépa) et j'espère que ma famille ira mieux sans moi mais je sais pertinemment, et rationnellement, que ça ne sera pas le cas.
Le soucis est que tout cela me provoque un énorme manque de confiance et moi, des tocs, du stress à gogo. Je suis exténuée physiquement et moralement.
Et je ne sais pas non plus pourquoi j'écris cela ici.
Voilà émotionnellement j'aimerais de l'aide et des réponses mais rationnellement c'est impossible.
J'écris ce poste sur un coup d'émotions et je pense sincèrement que je vais le regretter dans quelques heures.
Il vient de se passer un truc qui arrive souvent, une dispute à table avec ma famille. Sauf que cette fois (comme de nombreuses fois) c'est moi qui l'ai initiée. Je me prends le retour de flamme (logique) et ne le supporte pas.
Bref je ne vais et ne peut écrire toute ma vie sur ce forum, déjà car ce serait dévoiler totalement ma vie privée et ensuite c'est tout bonnement impossible.
En ce moment je suis en troisième année de licence, j'ai mes partiels de fin de semestre dans quelques jours, mes candidatures pour les master à finir et deux gros dossiers. Bref, je suis très stressée.
Cette année, c'est la première année où je bosse vraiment (parce que les masters sont sélectifs et avoir un bon dossier bah ça aide). Je me suis vraiment investie dans mes études et je me débrouille pas trop mal donc je suis plutôt contente. Mais à côté de ça, j'ai des problèmes depuis des années avec ma famille (en partie à cause de moi et j'en ai conscience) et ce qui se passe chez moi me rend malade.
Mon père n'aime plus ma mère depuis quelques années, il est en dépression, plus le temps passe plus il n'est que l'ombre de lui-même. Et plus le temps passe plus je me dis que ma mère est fondamentalement une personne bête et mauvaise (ce qui me rend immensément triste car c'est ma mère quoi, mais c'est un fait). Le fait est, que ne s'entendant ni avec mon père, ni avec moi, elle a reporté toute son attention sur mon petit frère. Ce qui crée des tensions entre mon frère et moi, même si entre lui et moi ça merde aussi pour d'autres raisons.
Le problème c'est que mon père râle beaucoup et ma mère, qui essaye de maintenir une fausse joie, l'ignore quand il râle. Le truc c'est que l'entendre râler me déprime et en plus de ça voir ma mère qui fait genre tout va bien (alors qu'à côté elle répète sans cesse qu'elle a raté sa vie, qu'elle est malheureuse etc) m'insupporte au plus haut point. C'est d'ailleurs la raison de ma colère à table ce midi.
Plus tard mon frère m'en voudra toute sa vie, il a clairement une colère immense contre moi. Donc j'ai déjà fait une croix sur lui, pour ne pas avoir trop mal. Et ma mère bah ... elle acceptera probablement jamais qui je suis et qui je vais devenir (je suis homosexuelle et elle m'en a fait baver par rapport à ça pendant des années, elle n'accepte pas non plus mon physique que je rends volontairement androgyne). Et à l'écouter, je suis responsable de l'échec de son mariage et aussi, elle dit ça depuis quelques temps, je l'ai violenté (oui j'en suis venue au main avec elle mais elle a toujours été violente avec moi physiquement et mentalement depuis que je suis petite du coup pour moi c'était "bien mérité" même si la violence ne résout rien).
Il y a quelques mois pour une bête broutille il y a eu une violente dispute chez moi et mon père m'a foutu au sol et frappé à plusieurs reprises ... j'ai fini par lui décroché un coup de poing au visage. C'est le truc que je regrette le plus dans ma vie mais j'avais tellement peur et cette violence me paraissait tellement injuste. Ce soir là je suis partie de chez moi et quand je suis revenue le lendemain je me suis excusée mais au fond de moi quand j'y pense putain ... bah j'me sens vraiment mal parce que d'un côté oui j'ai des tords, c'est horrible de se dire qu'on a levé la main sur ses parents mais de l'autre j'ai 20 ans et je trouve que la violence physique et verbale qui règne au sein de ma famille est insupportable.
Bref, mon frère va mal, il décroche à l'école même si je sais qu'il réussira son bac S, mais il est de plus en plus violent (et mon père met aveuglément cela sur le compte de l'adolescence), ma mère est probablement au bord du gouffre tout comme mon père et j'ai juste plus de repère. En gros, je me sens nulle parce que je me sens profondément responsable.
L'année prochaine je pars habiter avec ma copine (si on est acceptées dans la même ville moi en master et elle en prépa) et j'espère que ma famille ira mieux sans moi mais je sais pertinemment, et rationnellement, que ça ne sera pas le cas.
Le soucis est que tout cela me provoque un énorme manque de confiance et moi, des tocs, du stress à gogo. Je suis exténuée physiquement et moralement.
Et je ne sais pas non plus pourquoi j'écris cela ici.
Voilà émotionnellement j'aimerais de l'aide et des réponses mais rationnellement c'est impossible.
Dernière édition par Eleven le Sam 20 Avr 2019 - 19:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Pathos ...
Bonjour Eleven, merci pour ton témoignage.
Ce qui est gênant avec la zébritude, c'est que l'on voit beaucoup, trop, et beaucoup trop bien les failles, les manques, les soucis des autres. C'est encore plus compliqué quand ces autres sont des gens proches, de la famille proche.
En plus le mental, notre mental, nos pensées s'en mêlent, le tout pour un cocktail explosif.
Je pense qu'il te faut, en priorité, te recentrer toi, et prendre soin de toi. De tes problèmes. De ce qui ne va pas chez toi et en toi. Et ça commence par faire le ménage, aussi douloureux que cela puisse être, avec le problème des autres.
Tu n'es pas responsable, ni de la vie de ton père, ni de ta mère, ni de ton frère. Tu as déjà assez à gérer avec toi. Tu vois leurs soucis, leurs manques, leurs souffrances, mais cela ne t'appartient pas. Dans le sens où non, tu n'en es pas responsable. Chacun est responsable de sa vie. Et non, tu n'as pas à résoudre leurs soucis. Ce ne serait ni rendre service à eux, ni à toi.
Tu as eu recours à la violence. Mais c'était en retour d'une violence que tu n'aurais jamais dû subir, et qui est tout bonnement irresponsable.
Ce qui t'appartient, c'est ce que tu vas dire, faire, ou taire. Ce qui ne t'appartient pas, ce sont les réactions des autres face à cela. Mais tu ne pourras pas exister, toi, en tant que toi-même, tant que tu n'auras pas fait cette part des choses.
Malheureusement, certaines personnes sont toxiques, et c'est dur de retirer du positif en se confrontant à ces personnes. Le mieux est de prendre de la distance. L'idée de vivre dans une autre ville peut sembler déchirante, mais pourrait déjà t'aider toi.
"Voilà émotionnellement j'aimerais de l'aide et des réponses mais rationnellement c'est impossible."
Tu aimerais de l'aide, et ça n'a rien d'émotionnel. C'est juste humain, vu ce que tu vis.
Rationnellement, la raison n'est parfois qu'une folie comme les autres. En faisant ce jugement (qui n'est pas un fait, une vérité, mais un jugement), tu t'interdis toi-même qu'une aide puisse arriver. Ce qui est dommage. Ton message ici est, à mon sens, un premier pas, et ce premier pas est le plus difficile mais aussi le plus précieux.
En espérant que des avis autrement plus éclairés que le mien puissent t'aider...
Ce qui est gênant avec la zébritude, c'est que l'on voit beaucoup, trop, et beaucoup trop bien les failles, les manques, les soucis des autres. C'est encore plus compliqué quand ces autres sont des gens proches, de la famille proche.
En plus le mental, notre mental, nos pensées s'en mêlent, le tout pour un cocktail explosif.
Je pense qu'il te faut, en priorité, te recentrer toi, et prendre soin de toi. De tes problèmes. De ce qui ne va pas chez toi et en toi. Et ça commence par faire le ménage, aussi douloureux que cela puisse être, avec le problème des autres.
Tu n'es pas responsable, ni de la vie de ton père, ni de ta mère, ni de ton frère. Tu as déjà assez à gérer avec toi. Tu vois leurs soucis, leurs manques, leurs souffrances, mais cela ne t'appartient pas. Dans le sens où non, tu n'en es pas responsable. Chacun est responsable de sa vie. Et non, tu n'as pas à résoudre leurs soucis. Ce ne serait ni rendre service à eux, ni à toi.
Tu as eu recours à la violence. Mais c'était en retour d'une violence que tu n'aurais jamais dû subir, et qui est tout bonnement irresponsable.
Ce qui t'appartient, c'est ce que tu vas dire, faire, ou taire. Ce qui ne t'appartient pas, ce sont les réactions des autres face à cela. Mais tu ne pourras pas exister, toi, en tant que toi-même, tant que tu n'auras pas fait cette part des choses.
Malheureusement, certaines personnes sont toxiques, et c'est dur de retirer du positif en se confrontant à ces personnes. Le mieux est de prendre de la distance. L'idée de vivre dans une autre ville peut sembler déchirante, mais pourrait déjà t'aider toi.
"Voilà émotionnellement j'aimerais de l'aide et des réponses mais rationnellement c'est impossible."
Tu aimerais de l'aide, et ça n'a rien d'émotionnel. C'est juste humain, vu ce que tu vis.
Rationnellement, la raison n'est parfois qu'une folie comme les autres. En faisant ce jugement (qui n'est pas un fait, une vérité, mais un jugement), tu t'interdis toi-même qu'une aide puisse arriver. Ce qui est dommage. Ton message ici est, à mon sens, un premier pas, et ce premier pas est le plus difficile mais aussi le plus précieux.
En espérant que des avis autrement plus éclairés que le mien puissent t'aider...
Invité- Invité
Re: Pathos ...
J'ai grandi dans une situation proche de ce que tu vis en ce moment, ne te culpabilise pas c'est des choses qui arrivent
La meilleure solution elle est évidente et tu la connais, il faut tailler la route, et ne pas chercher à tout prix à aimer sa famille pour faire comme tout le monde
Et si t'a pour but de te réconcilier avec eux, tu te réconciliera d'autant mieux que tu les verra de façon modérée, à ta convenance
Moi perso j'ai la vingtaine aussi, et moins je vois ma famille, et mieux je me porte. Et pour toi c'est plutôt bon signe malgré la violence du contexte, ça veut dire que tu as définitivement coupé le cordon au niveau affectif, et il vaut mieux être comme ça que d'être un ou une tanguy, au moins toi t'es sure que tu sera jamais comme ça
Après y'en a surement qui doivent aimer être "tanguy" rester dans le cocon de la famille je ne critique pas, sauf que moi ça m'a très vite étouffé, se démerder seul c'est mille fois mieux que d'être en "sécurité" chez ses parents à mon sens, je mets des guillemets car cette sécurité n'est qu'économique.
Cette tension au sein d'une famille c'est un signal qui veut dire qu'au fond t'a envie de partir
La meilleure solution elle est évidente et tu la connais, il faut tailler la route, et ne pas chercher à tout prix à aimer sa famille pour faire comme tout le monde
Et si t'a pour but de te réconcilier avec eux, tu te réconciliera d'autant mieux que tu les verra de façon modérée, à ta convenance
Moi perso j'ai la vingtaine aussi, et moins je vois ma famille, et mieux je me porte. Et pour toi c'est plutôt bon signe malgré la violence du contexte, ça veut dire que tu as définitivement coupé le cordon au niveau affectif, et il vaut mieux être comme ça que d'être un ou une tanguy, au moins toi t'es sure que tu sera jamais comme ça
Après y'en a surement qui doivent aimer être "tanguy" rester dans le cocon de la famille je ne critique pas, sauf que moi ça m'a très vite étouffé, se démerder seul c'est mille fois mieux que d'être en "sécurité" chez ses parents à mon sens, je mets des guillemets car cette sécurité n'est qu'économique.
Cette tension au sein d'une famille c'est un signal qui veut dire qu'au fond t'a envie de partir
Waza- Messages : 14
Date d'inscription : 05/04/2019
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Pathos ...
Salut,
Je voudrais sincèrement pouvoir aider, mais la solution m'est défendue. Meilleurs vœux pour tes études avec ta copine.
Si éviter la violence, ou les brimades, ne t'impose pas un comportement qui t'empêche d'étudier, je te souhaite de trouver comment optimiser tes moments de choix
Moi, j'ai quitté mon père après qu'il m'a brisé un doigt (j'ai une phalange déformée depuis) et je suis allée chez ma mère qui m'accueillais en disant "laissez-vous aimer", un succès...
Ce matin encore, pour rebondir sur le côté "à chaud " de ton post, mon frère et moi gueulions des insultes. Mais c'était moins du pathos, que du sadisme minable.
Je voudrais sincèrement pouvoir aider, mais la solution m'est défendue. Meilleurs vœux pour tes études avec ta copine.
Si éviter la violence, ou les brimades, ne t'impose pas un comportement qui t'empêche d'étudier, je te souhaite de trouver comment optimiser tes moments de choix
Moi, j'ai quitté mon père après qu'il m'a brisé un doigt (j'ai une phalange déformée depuis) et je suis allée chez ma mère qui m'accueillais en disant "laissez-vous aimer", un succès...
Ce matin encore, pour rebondir sur le côté "à chaud " de ton post, mon frère et moi gueulions des insultes. Mais c'était moins du pathos, que du sadisme minable.
Re: Pathos ...
Hello Miss.
Tu portes là un bien lourd fardeau qui ne t'appartient pas.
Les parents sont normalement là pour leurs enfants, pour les protéger et les faire grandir. Et ceci sans violence.
Laisse-leur leur part de la responsabilité. Sois ainsi juste envers eux, et envers toi.
Ce n'est pas de ta responsabilité tout ce qu'ils ont foiré. Et c'était à eux à ne pas être violents.
Mon conseil, même si c'est facile à dire, et que ce n'est peut-être pas le bienvenu : fuis.
C'est ce que tu as prévu de faire.
Mais fuis pour toi. Par pour qu'ils aillent mieux.
Tu n'es pas responsable de cette merde.
Dans l'immédiat, je suppose que tu ne peux pas t'éloigner physiquement. Alors essaie au max de les éviter, dans la mesure du possible.
Si tu y arrives, reste concentrée sur tes études, et continue à construire ton futur comme tu nous dis le faire.
L'an prochain forcément ça ira mieux.
C'est vraiment pas facile ce que tu vis, alors je te souhaite bon courage.
Tu portes là un bien lourd fardeau qui ne t'appartient pas.
Les parents sont normalement là pour leurs enfants, pour les protéger et les faire grandir. Et ceci sans violence.
Laisse-leur leur part de la responsabilité. Sois ainsi juste envers eux, et envers toi.
Ce n'est pas de ta responsabilité tout ce qu'ils ont foiré. Et c'était à eux à ne pas être violents.
Mon conseil, même si c'est facile à dire, et que ce n'est peut-être pas le bienvenu : fuis.
C'est ce que tu as prévu de faire.
Mais fuis pour toi. Par pour qu'ils aillent mieux.
Tu n'es pas responsable de cette merde.
Dans l'immédiat, je suppose que tu ne peux pas t'éloigner physiquement. Alors essaie au max de les éviter, dans la mesure du possible.
Si tu y arrives, reste concentrée sur tes études, et continue à construire ton futur comme tu nous dis le faire.
L'an prochain forcément ça ira mieux.
C'est vraiment pas facile ce que tu vis, alors je te souhaite bon courage.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Pathos ...
FUIR
Et là dessus, il a cogné, tu t'est défendue. C'est de la légitime défense. Aucun remords à avoir tant que la réponse était immédiate et proportionnée(ce qui semble être le cas de ce que tu décris).
Il est possible que tu aie des torts. On s'en fout. A ce stade,leurs torts ou les tiens n'ont plus aucune importance. Seule reste la survie. La seule solution, c'est comme le dit Chuna : fuir. Par petits bouts ou d'un seul bloc, comme c'est possible, mais fuir. (S)he who flees and runs away lives to fight another day. Tu n'as rien à gagner et tout à perdre à rester dans ce merdier.
Eleven a écrit:(.../...)Il y a quelques mois pour une bête broutille il y a eu une violente dispute chez moi et mon père m'a foutu au sol et frappé à plusieurs reprises ... j'ai fini par lui décroché un coup de poing au visage. (.../...)
Et là dessus, il a cogné, tu t'est défendue. C'est de la légitime défense. Aucun remords à avoir tant que la réponse était immédiate et proportionnée(ce qui semble être le cas de ce que tu décris).
Il est possible que tu aie des torts. On s'en fout. A ce stade,leurs torts ou les tiens n'ont plus aucune importance. Seule reste la survie. La seule solution, c'est comme le dit Chuna : fuir. Par petits bouts ou d'un seul bloc, comme c'est possible, mais fuir. (S)he who flees and runs away lives to fight another day. Tu n'as rien à gagner et tout à perdre à rester dans ce merdier.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Pathos ...
Je ne suis pas sûr d'avoir des conseils pertinents à donner, mais je vois des p'tits jeunots (par rapport à moi au moins) qui n'ont pas les mêmes doutes et commentent sans nuances sur la base de vraiment très peu d'éléments... alors, zut, je mets mon grain de sel. Cela étant, mes conseils sont gratuits et valent exactement ce que vous avez payé pour les avoir. Seulement c'est la même chose pour les autres conseils gratuits diffusés sur ce fil, et j'aimerais qu'on ne l'oublie pas: donner des avis péremptoires sur la base d'informations hyper-parcellaires, c'est une loterie, on peut tomber juste ou complètement à côté... mais si on donne de mauvais conseils on ne sera pas là pour constater les dégâts causés par les mauvais conseils, et je trouve donc les conseils péremptoires un tantinet irresponsables. Incitez les gens à réfléchir, très bien; offrez-leur des solutions péremptoires, bof bof bof.
Je suis un vieux con, je vais avoir 59 ans. L'avantage de ne plus être jeune, c'est qu'on a un peu de recul sur les erreurs qu'on a faites. Eh bien il y en a une que je n'ai pas trop faite, mais si peu que je l'aie faite je la regrette quand même et je vous recommande de ne pas la faire du tout.
N'oubliez pas que vos parents (frangins-frangines compris) sont mortels. Si toxiques qu'ils soient, ils finiront par claquer -- et le jour où ils seront morts il sera un peu tard pour vous demander si vous les avez traités correctement. A l'occasion, essayez de voir Voyage à Tokyo, film japonais d'Ozu (1953); moi, j'ai eu la chance de le voir quand j'étais tout môme, et ça m'a marqué. Le leitmotiv de ce film, c'est d'entendre des enfants se lamenter après l'enterrement de leurs parents en radotant un proverbe japonais qui dit à peu près: "Occupe-toi de tes parents pendant qu'ils sont vivants, quand ils sont morts il est trop tard." Moi, j'ai intégré ça, et j'ai été bien content de l'avoir intégré quand j'ai enterré ma mère.
En revanche, je n'avais pas du tout pensé que ça aurait parfaitement pu s'appliquer à ma soeur -- ma furie de soeur, ma harpie de soeur, la boule d'agressivité qu'était ma soeur. Eh bien, quand j'ai assisté ma soeur en train de crever de son cancer -- ben je me suis dit, un peu tard, que j'aurais dû m'occuper de ma soeur pendant qu'elle allait bien, parce que sur son lit de mort c'était trop tard.
Et ma soeur, je vous garantis qu'elle était pas piquée des zannetons, et que j'avais quelques circonstances atténuantes à avoir préféré la fuir.
Voilà, c'est un conseil de vieux con, et il vaut ce que vous avez payé pour l'obtenir.
Je suis un vieux con, je vais avoir 59 ans. L'avantage de ne plus être jeune, c'est qu'on a un peu de recul sur les erreurs qu'on a faites. Eh bien il y en a une que je n'ai pas trop faite, mais si peu que je l'aie faite je la regrette quand même et je vous recommande de ne pas la faire du tout.
N'oubliez pas que vos parents (frangins-frangines compris) sont mortels. Si toxiques qu'ils soient, ils finiront par claquer -- et le jour où ils seront morts il sera un peu tard pour vous demander si vous les avez traités correctement. A l'occasion, essayez de voir Voyage à Tokyo, film japonais d'Ozu (1953); moi, j'ai eu la chance de le voir quand j'étais tout môme, et ça m'a marqué. Le leitmotiv de ce film, c'est d'entendre des enfants se lamenter après l'enterrement de leurs parents en radotant un proverbe japonais qui dit à peu près: "Occupe-toi de tes parents pendant qu'ils sont vivants, quand ils sont morts il est trop tard." Moi, j'ai intégré ça, et j'ai été bien content de l'avoir intégré quand j'ai enterré ma mère.
En revanche, je n'avais pas du tout pensé que ça aurait parfaitement pu s'appliquer à ma soeur -- ma furie de soeur, ma harpie de soeur, la boule d'agressivité qu'était ma soeur. Eh bien, quand j'ai assisté ma soeur en train de crever de son cancer -- ben je me suis dit, un peu tard, que j'aurais dû m'occuper de ma soeur pendant qu'elle allait bien, parce que sur son lit de mort c'était trop tard.
Et ma soeur, je vous garantis qu'elle était pas piquée des zannetons, et que j'avais quelques circonstances atténuantes à avoir préféré la fuir.
Voilà, c'est un conseil de vieux con, et il vaut ce que vous avez payé pour l'obtenir.
Dernière édition par Petitagore le Lun 22 Avr 2019 - 0:04, édité 1 fois
Re: Pathos ...
Merci pour vos réponses. Elles m'ont fait du bien.
Evidemment, pour répondre à ton message Petitagore j'ai parfaitement conscience qu'ici ne s'exprime que mon point de vue et que je ne donne qu'une infime partie des informations. C'est aussi pour cela que je prends toutes les réponses avec énormément de recul. Et comme je l'ai dit, bien sûr que je ne suis pas toute blanche, je suis moi-même une personne agressive.
Il est sûr et certain que je ne suis pas responsable du bonheur des gens qui m'entourent. Je n'ai pas le pouvoir de rendre mon entourage heureux durablement. Personne n'a la clé à mon/à nos problèmes actuellement et j'ai une vie à vivre, envie de voir du pays donc de toute manière j'ai envie de quitter la maison familiale pour prendre mon "indépendance" (qui sera toute relative jusqu'à ce que je touche mon propre salaire).
Concernant les gestes de mon père j'ai conscience d'à quel point ce soir-là son comportement était déplacé. Mais je sais aussi à quel point c'est un humain, il est faillible comme nous tous. Et par conséquent, au vue de ce qu'il m'a apporté dans ma vie, c'est-à-dire beaucoup de belles choses, je suis loin de me résigner à le laisser.
Mais il y a des choses, notamment l'homophobie et l'intolérance de ma mère, qui me sont insupportables et les discours type "oui mais faut comprendre les parents aussi c'est dur pour eux" m'insupporte au plus haut point. Le monde est loin d'être parfaitement ouvert aux personnes LGBT et autres zozios différents et je n'ai pas besoin, ni envie de vivre avec quelqu'un qui me discrimine pour cela.
J'essaye toujours de comprendre le point de vue des autres, ce qui les pousse à penser comme ils pensent, à faire ce qu'ils font (avec toute la surinterprétation que cela implique). Et surtout de ne pas avoir une vision trop manichéenne des choses. Mais il faut parfois admettre son impuissance face à des situations qui nous rendent trop malheureux. Je me dis que le temps aide et peut-être qu'un jour qui sait.
En tout cas, encore une fois, merci à tous ceux qui ont pris la peine de me répondre.
Evidemment, pour répondre à ton message Petitagore j'ai parfaitement conscience qu'ici ne s'exprime que mon point de vue et que je ne donne qu'une infime partie des informations. C'est aussi pour cela que je prends toutes les réponses avec énormément de recul. Et comme je l'ai dit, bien sûr que je ne suis pas toute blanche, je suis moi-même une personne agressive.
Il est sûr et certain que je ne suis pas responsable du bonheur des gens qui m'entourent. Je n'ai pas le pouvoir de rendre mon entourage heureux durablement. Personne n'a la clé à mon/à nos problèmes actuellement et j'ai une vie à vivre, envie de voir du pays donc de toute manière j'ai envie de quitter la maison familiale pour prendre mon "indépendance" (qui sera toute relative jusqu'à ce que je touche mon propre salaire).
Concernant les gestes de mon père j'ai conscience d'à quel point ce soir-là son comportement était déplacé. Mais je sais aussi à quel point c'est un humain, il est faillible comme nous tous. Et par conséquent, au vue de ce qu'il m'a apporté dans ma vie, c'est-à-dire beaucoup de belles choses, je suis loin de me résigner à le laisser.
Mais il y a des choses, notamment l'homophobie et l'intolérance de ma mère, qui me sont insupportables et les discours type "oui mais faut comprendre les parents aussi c'est dur pour eux" m'insupporte au plus haut point. Le monde est loin d'être parfaitement ouvert aux personnes LGBT et autres zozios différents et je n'ai pas besoin, ni envie de vivre avec quelqu'un qui me discrimine pour cela.
J'essaye toujours de comprendre le point de vue des autres, ce qui les pousse à penser comme ils pensent, à faire ce qu'ils font (avec toute la surinterprétation que cela implique). Et surtout de ne pas avoir une vision trop manichéenne des choses. Mais il faut parfois admettre son impuissance face à des situations qui nous rendent trop malheureux. Je me dis que le temps aide et peut-être qu'un jour qui sait.
En tout cas, encore une fois, merci à tous ceux qui ont pris la peine de me répondre.
Invité- Invité
Re: Pathos ...
Je me demande si les enfants qui ont subi toute leur vie les maltraitances de leurs parents en s’en occupant vivent mieux leur décès que ceux qui s’en sont échappés et réussissent à se débarrasser de la culpabilité.
Je demanderai à Alice Miller...
Une aide psy pourrait t’etre bienvenue, Eleven, pour faire le tri.
Tu as des psy gratuits via la fac.
Je demanderai à Alice Miller...
Une aide psy pourrait t’etre bienvenue, Eleven, pour faire le tri.
Tu as des psy gratuits via la fac.
Chuna- Messages : 22222
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