Tabous mis en musique : des partitions sans pathos

Je crée ce fil de partages (et de discussions, pourquoi pas) afin de mettre à l’honneur des chansons traitant de thèmes sensibles, voire de sujets tabous, mais sans pathos aucun, trop subtiles et intelligentes pour tomber dans l’écueil de la sensiblerie.

J’ouvre le bal avec une sélection exclusivement féminine (trois artistes appartenant à autant de générations distinctes), pour un florilège de tentatives gracieusement pudiques d’esquisser les contours de différentes variétés de malaises :
1) Malaise conjugal, avec le spectre de la violence, cette tension éruptive que suggèrent là Bessa et Jil Caplan avec force évocation plutôt que monstration :

Bessa - De l'homme à l'animal


Jil Caplan - La Charmeuse de serpents


2) le tabou de la prostitution, avec cette ode bienveillante mais inquiète pour une travailleuse du sexe qu’on espère volontaire et pas contrainte à la tâche :

Michèle Bernard - La Vierge noire


2) le tabou de l’infidélité, cette complication amoureuse qui pourrait éventuellement résulter d’une défaillance, telle l'impuissance masculine – s’il fallait lui chercher une raison d’être. Et Claire Diterzi a justement défrayé la chronique musicale en abordant ces deux thèmes potentiellement corrélés, avec une infinie délicatesse, une belle tendresse et un zeste de malice :

Claire Diterzi - Infidèle


Claire Diterzi - Nature morte


Hâte d'entendre vos propres morceaux choisis parmi ceux qui osent la transgression sans superfétation ni saturation.

La cocaïne:



Les psylo:



Le canabis:



Et voilà le résultat:

Le tabou de l'infidélité encore... Sans pathos