L'éducation à la dure.
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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St'ban- Messages : 10478
Date d'inscription : 24/10/2018
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Bonjour,
Je pense que tout dépend de la nature de l'enfant. Il n'y a pas d'éducation optimale pour tous les enfants.
Nous avons eu, mon frère et moi, une éducation assez laxiste sur certains points. J'ai été autonome très jeune. Il n'y avait pas d'exigence à mon égard au niveau scolaire (mais j'étais première de classe et ensuite dans le trio de tête donc je ne peux pas savoir ce qu'il se serait passé si j'avais été dans les derniers de classe). On ne m'embêtait pas non plus avec les bonnes manières ou la politesse. Toute petite j'étais vraiment une enfant lunaire donc j'oubliais souvent de dire "bonjour" et je détestais le contact des gens que je ne connaissais pas trop. Je parlais "nature-peinture" donc je disais de façon directe si quelqu'un était mal habillé ou si le chien de la personne était moche par exemple. Je suis devenue très polie et agréable (ce n'est pas moi qui le dis), bien que franche malgré tout.
D'un autre côté, en dehors de ces aspects laxistes, il y avait une grande exigence non clairement dite. Le moindre bruit chez moi donne lieu à des bruitages d'agacement et d'exaspération (si vous posez votre assiette sur la table sans l'avoir amortie avec votre petit doigt par exemple, et même en l'amortissant cela produit un léger bruit qui peut donner lieu à ces bruitages) et débouchant parfois sur des reproches en supplément. Tout en sachant que la radio ou la télé ne sont pas comptés comme "bruits", parfois le volume sonore était/est insupportable pour moi mais cela ne semble même pas les déranger. Je n'avais pas le droit de ne pas être toute puissante. Par exemple, il fallait que j'arrive à prendre sur moi lorsque j'étais malade (toutes les atteintes de la sphère ORL que parents et enfants expérimentent chacun dans leur rôle !), comme si tout était dépendant de ma volonté. Tant d'autres choses que je n'ai pas à coeur de détailler ici.
Au niveau affection, c'était le chaud-froid soufflé en permanence. D'enfant-déesse-prodigue, je passais à sous-crotte "née uniquement pour nous empoisonner l'existence". Maltraitance psychologique, somme toute assez banale je n'ose imaginer le nombre de gens qui ont été maltraités dans leur enfance !
Bref, mon frère n'a pas eu cette maltraitance mentale mais il a eu notre éducation semie-laxiste-bizarre (même s'il était moins attendu de lui qu'il soit "tout puissant", moi j'étais dès bébé un être profondément volontaire et ce que je voulais je l'obtenais donc cela a beaucoup joué dans l'approche que ma famille avait de moi et leurs attentes même sur des choses irrationnelles (quel enfant pourrait bien impacter sur ses otites ou sa grippe ?)). Je pense que vu la nature de mon frère, l'expressivité de son être aurait été au meilleur de son potentiel avec une éducation plus rigide et plus exigeante. Je pense que cela serait même rentré dans les éducations "à la dure". Cela l'aurait forcé à se tenir à un minimum de rigueur et lui aurait donné l'impératif de l'effort. Un cadre qui lui aurait permis de se déployer sans tomber de trop dans ses travers.
Pour mon cas, une éducation à la dure de dur aurait donné quelque chose de terrible. Je pense que cela aurait pu déboucher sur des tragédies qu'il n'est pas utile de s'imaginer car ça n'a pas eu lieu.
A mes yeux, un parent qui intègre qu'il a mis au monde un individu à part entière qui n'est pas lui et parfois qui n'est même pas sa continuité tout court, a déjà fait une grosse part de l'essentiel. Penser qu'il y a une éducation type adaptée à tous les enfants paraît insensé et je pense que tout être de bonne foi ne peut pas affirmer cela donc je ne fais que redire des évidences.
Je pense que tout dépend de la nature de l'enfant. Il n'y a pas d'éducation optimale pour tous les enfants.
Nous avons eu, mon frère et moi, une éducation assez laxiste sur certains points. J'ai été autonome très jeune. Il n'y avait pas d'exigence à mon égard au niveau scolaire (mais j'étais première de classe et ensuite dans le trio de tête donc je ne peux pas savoir ce qu'il se serait passé si j'avais été dans les derniers de classe). On ne m'embêtait pas non plus avec les bonnes manières ou la politesse. Toute petite j'étais vraiment une enfant lunaire donc j'oubliais souvent de dire "bonjour" et je détestais le contact des gens que je ne connaissais pas trop. Je parlais "nature-peinture" donc je disais de façon directe si quelqu'un était mal habillé ou si le chien de la personne était moche par exemple. Je suis devenue très polie et agréable (ce n'est pas moi qui le dis), bien que franche malgré tout.
D'un autre côté, en dehors de ces aspects laxistes, il y avait une grande exigence non clairement dite. Le moindre bruit chez moi donne lieu à des bruitages d'agacement et d'exaspération (si vous posez votre assiette sur la table sans l'avoir amortie avec votre petit doigt par exemple, et même en l'amortissant cela produit un léger bruit qui peut donner lieu à ces bruitages) et débouchant parfois sur des reproches en supplément. Tout en sachant que la radio ou la télé ne sont pas comptés comme "bruits", parfois le volume sonore était/est insupportable pour moi mais cela ne semble même pas les déranger. Je n'avais pas le droit de ne pas être toute puissante. Par exemple, il fallait que j'arrive à prendre sur moi lorsque j'étais malade (toutes les atteintes de la sphère ORL que parents et enfants expérimentent chacun dans leur rôle !), comme si tout était dépendant de ma volonté. Tant d'autres choses que je n'ai pas à coeur de détailler ici.
Au niveau affection, c'était le chaud-froid soufflé en permanence. D'enfant-déesse-prodigue, je passais à sous-crotte "née uniquement pour nous empoisonner l'existence". Maltraitance psychologique, somme toute assez banale je n'ose imaginer le nombre de gens qui ont été maltraités dans leur enfance !
Bref, mon frère n'a pas eu cette maltraitance mentale mais il a eu notre éducation semie-laxiste-bizarre (même s'il était moins attendu de lui qu'il soit "tout puissant", moi j'étais dès bébé un être profondément volontaire et ce que je voulais je l'obtenais donc cela a beaucoup joué dans l'approche que ma famille avait de moi et leurs attentes même sur des choses irrationnelles (quel enfant pourrait bien impacter sur ses otites ou sa grippe ?)). Je pense que vu la nature de mon frère, l'expressivité de son être aurait été au meilleur de son potentiel avec une éducation plus rigide et plus exigeante. Je pense que cela serait même rentré dans les éducations "à la dure". Cela l'aurait forcé à se tenir à un minimum de rigueur et lui aurait donné l'impératif de l'effort. Un cadre qui lui aurait permis de se déployer sans tomber de trop dans ses travers.
Pour mon cas, une éducation à la dure de dur aurait donné quelque chose de terrible. Je pense que cela aurait pu déboucher sur des tragédies qu'il n'est pas utile de s'imaginer car ça n'a pas eu lieu.
A mes yeux, un parent qui intègre qu'il a mis au monde un individu à part entière qui n'est pas lui et parfois qui n'est même pas sa continuité tout court, a déjà fait une grosse part de l'essentiel. Penser qu'il y a une éducation type adaptée à tous les enfants paraît insensé et je pense que tout être de bonne foi ne peut pas affirmer cela donc je ne fais que redire des évidences.
♚ Strigide ♚- Messages : 345
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Localisation : Ailleurs ?
Re: L'éducation à la dure.
Tiens, ça a rouvert?
Bon, je tente deux petites interventions, en espérant éviter les obus.
Moi qui aie 2 enfants, je peux te garantir que c'est diablement difficile de trouver le bon équilibre. Surtout que mes deux enfants sont radicalement différents l'un de l'autre - et que ce qui a marché avec la grande peut être mis à la poubelle - ça ne marchera jamais avec le petit. Mais ça n'empêche pas d'essayer. A défaut d'être un bon père, j'essaye d'être un père acceptable. Ca me parait déjà assez ambitieux comme ça, comme objectif.
ça vaut aussi pour les parents actuels. Malgré les écharpage de chignons, j'ai adoré lire ce fil parce-que j'y ai trouvé plein de réflexions intéressantes - qui peuvent m'éclairer à l'avenir dans mon rôle de père.
Et il n'y a pas que les parents qui éduquent. Les psys parlent souvent de référent paternel(ordre, discipline) et maternel(amour, protection) plutôt que de père et de mère. Suivant cette grille de lecture, vu la discipline à la maison, j'ai eu 2 référents paternels - ma ma grande sœur et ma mère, dans cet ordre - un père absent, et le compagnon de mon arrière grand mère comme référent maternel(Mon arrière grand mère était très malade, sans quoi j'aurais eu un troisième référent paternel, elle était encore plus peau de vache que ma sœur).
Et oui, ça a varié dans le temps. Mon père a quand même été un peu présent au début, puis il s'est complètement recentré sur lui-même pour faire face à ses propres problèmes. Ma sœur a été hyper-présente au début, puis ça s'est calmé à l'adolescence(en quantité, pas en dureté). Ma mère, elle, s'est adoucie avec les années, son rôle glissant vers plus de compréhension, d'écoute, de maternité. Donc dire "j'ai reçu telle éducation", c'est impossible. Tu as 100% raison de souligner le fait q'une éducation, c'est complexe, varié, et qu'un bête label ne suffit pas.
Bon, je tente deux petites interventions, en espérant éviter les obus.
Chuna a écrit:@Hirondelle : je crois que cette émancipation débute dès le début. C'est ce que j'ai compris de Boris Cyrulnik (j'ai pas d'enfant, je rappelle, donc pas d'expérience)
C'est la maman qui accepte que le petit tombe de temps en temps, et donc le laisse marcher tout seul, sans montrer une inquiétude exagérée dès que petit se met debout.
C'est ensuite laisser l'enfant tenter ses expériences, l'encourager, mais sans en faire trop.
Moi qui aie 2 enfants, je peux te garantir que c'est diablement difficile de trouver le bon équilibre. Surtout que mes deux enfants sont radicalement différents l'un de l'autre - et que ce qui a marché avec la grande peut être mis à la poubelle - ça ne marchera jamais avec le petit. Mais ça n'empêche pas d'essayer. A défaut d'être un bon père, j'essaye d'être un père acceptable. Ca me parait déjà assez ambitieux comme ça, comme objectif.
Chuna a écrit:Mais il est très intéressant, surtout pour de futurs parents, pour qu'ils réfléchissent leur rapport à leur enfant.
ça vaut aussi pour les parents actuels. Malgré les écharpage de chignons, j'ai adoré lire ce fil parce-que j'y ai trouvé plein de réflexions intéressantes - qui peuvent m'éclairer à l'avenir dans mon rôle de père.
Godzilla a écrit:(.../...)Déjà, on peut très bien avoir deux parents très différents dans leur façon d'éduquer (ou d'être absent, etc) - et ça peut aussi varier dans le temps. J'aurais bien du mal à caractériser l'éducation que j'ai reçu. Tant mieux pour eux si les gens peuvent collés un label définitif sur leur vécu, moi je dirais que c'était un gros bordel avec un peu tout et son contraire ^^
Selon à qui je la raconterais, on pourra aussi bien juger mon enfance et la façon dont j'ai été éduqué comme idyllique ou plutôt merdique, avec tout le continuum entre les deux.
Et il n'y a pas que les parents qui éduquent. Les psys parlent souvent de référent paternel(ordre, discipline) et maternel(amour, protection) plutôt que de père et de mère. Suivant cette grille de lecture, vu la discipline à la maison, j'ai eu 2 référents paternels - ma ma grande sœur et ma mère, dans cet ordre - un père absent, et le compagnon de mon arrière grand mère comme référent maternel(Mon arrière grand mère était très malade, sans quoi j'aurais eu un troisième référent paternel, elle était encore plus peau de vache que ma sœur).
Et oui, ça a varié dans le temps. Mon père a quand même été un peu présent au début, puis il s'est complètement recentré sur lui-même pour faire face à ses propres problèmes. Ma sœur a été hyper-présente au début, puis ça s'est calmé à l'adolescence(en quantité, pas en dureté). Ma mère, elle, s'est adoucie avec les années, son rôle glissant vers plus de compréhension, d'écoute, de maternité. Donc dire "j'ai reçu telle éducation", c'est impossible. Tu as 100% raison de souligner le fait q'une éducation, c'est complexe, varié, et qu'un bête label ne suffit pas.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
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Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: L'éducation à la dure.
Je remets donc le petit post que j'avais prévu, mais sans plus de convictions… La section humour va devenir ma grotte je sens.
Strigide
J'ai 2 enfants, de caractère complètement opposé, et à moi d'adapter mes rapports à l'un et à l'autre selon leur personnalité propre. Ce n'est pas évident et des erreurs sont faites forcément, mais il n'y a pas de parent parfait c'est un fait.
Néanmoins, même si un enfant a besoin d'un cadre et de règles, il a également besoin de pouvoir les tester voire les enfreindre.
Une éducation à la dure, dans ce qui j'y entends, ne montre aucune souplesse, et s'il n'y a pas de souplesse, il y a de la casse.
Sur ce, bon dimanche (mes enfants me manquent !)
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Contente que ce sujet soit rouvert. Il est intéressant, même si je n'ai pas encore compris ce qu'on entendait par "à la dure" (ça dépend des gens, j'imagine ?).
J'ai bien failli ouvrir un sujet... mais dans quelle section... humour ? Je n'ai pas vu de section dédiée à l'humour noir, plus approprié dans cette situation. J'aurais intitulé ce sujet: "petits conseils de destruction à l'attention de parents manipulateurs débutants". Avec un avertissement au lecteur en début de sujet. La fréquentation de ce forum m'a quand même appris que certaines personnes ne pouvaient pas accéder à l'humour, surtout l'humour noir. Pincettes exigées. Je ne prétends pas être capable d'en tenir compte à chaque instant, mais disons que, globalement, j'ai progressé.
Bref, j'avais plein d'idées géniales, anecdotes vécues ou entendues (je reconnais manquer d'imagination dans ce domaine). Je n'y ai pas totalement renoncé, mais là, je n'ai pas le temps, je suis débordée.
J'ai bien failli ouvrir un sujet... mais dans quelle section... humour ? Je n'ai pas vu de section dédiée à l'humour noir, plus approprié dans cette situation. J'aurais intitulé ce sujet: "petits conseils de destruction à l'attention de parents manipulateurs débutants". Avec un avertissement au lecteur en début de sujet. La fréquentation de ce forum m'a quand même appris que certaines personnes ne pouvaient pas accéder à l'humour, surtout l'humour noir. Pincettes exigées. Je ne prétends pas être capable d'en tenir compte à chaque instant, mais disons que, globalement, j'ai progressé.
Bref, j'avais plein d'idées géniales, anecdotes vécues ou entendues (je reconnais manquer d'imagination dans ce domaine). Je n'y ai pas totalement renoncé, mais là, je n'ai pas le temps, je suis débordée.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
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Pourquoi sur ce fil où tout le monde dit des choses sensées, intelligentes, avec évidemment des points de vue très différents liés à leur propre expérience d'enfant et de parent si existante, semble-t-il y avoir autant de frictions, oppositions, jugements à l'emporte-pièce, réactions vives par sentiment d'être jugé? voire accusé?, alors que ça ne me semble jamais l'intention ni le sens du propos?
Très bonne idée Hortense, en ouvrant le sujet dans la bonne section, nanti de l'avertissement adéquat, il ne devrait pas y avoir de problème!
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Pourquoi sur ce fil où tout le monde dit des choses sensées, intelligentes, avec évidemment des points de vue très différents liés à leur propre expérience d'enfant et de parent si existante, semble-t-il y avoir autant de frictions, oppositions, jugements à l'emporte-pièce, réactions vives par sentiment d'être jugé? voire accusé?, alors que ça ne me semble jamais l'intention ni le sens du propos?
Très bonne idée Hortense, en ouvrant le sujet dans la bonne section, nanti de l'avertissement adéquat, il ne devrait pas y avoir de problème!
Lorelei- Messages : 1414
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Re: L'éducation à la dure.
L’éducation, c'est pas seulement les parents...facile de tout leur mettre sur le dos.
La société, les profs, les politiciens, les juges, les flics éduquent tout autant.
Idem pour la nature....où les écrans et facebook
Pas certain qu'une éducation "à la dure" d'un snowflake ne soit pas bien plus douce (et bien plus néfaste) qu'une éducation "normale" d'il y a 50 ans.
La société, les profs, les politiciens, les juges, les flics éduquent tout autant.
Idem pour la nature....où les écrans et facebook
Pas certain qu'une éducation "à la dure" d'un snowflake ne soit pas bien plus douce (et bien plus néfaste) qu'une éducation "normale" d'il y a 50 ans.
Stegos- Messages : 4567
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Re: L'éducation à la dure.
Stegos a écrit:(.../...)Pas certain qu'une éducation "à la dure" d'un snowflake ne soit pas bien plus douce (et bien plus néfaste) qu'une éducation "normale" d'il y a 50 ans.
Toute la difficulté est de définir le "néfaste".
Exemple idiot : si on apprend aux enfants à prendre plus de risques, ils iront plus loin. Sauf ceux qui auront des accidents, et qui n'en auraient pas eu sans ça. Une éducation à la prise de risque sera moins néfaste pour la plupart des enfants(qui seront moins inhibés), mais beaucoup plus néfaste pour les morts et handicapés. Et je suis sur qu'on peut faire ce genre de distingo sur la plupart des axes disponibles.
@Lorelei : la plupart des gens sont incapables de discuter quand le sujet de la discussion est leur propre identité(désolé, lien en anglais, je n'ai pas de traduction sous la main - et oui, je sais, l'auteur a aussi quelques préjugés idéologiques sujets à caution - mais son point principal me parait toujours valide). Qui de plus important dans notre identité que notre éducation?
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: L'éducation à la dure.
En fait, le fil est rouvert mais on n'a toujours pas d'idée sur la direction voulue pour la discussion…
Qu'entend-on par "éducation à la dure" ?
Si pas de direction, on ratissera large, ce qui ne me pose pas de soucis personnellement mais bon…
Qu'entend-on par "éducation à la dure" ?
Si pas de direction, on ratissera large, ce qui ne me pose pas de soucis personnellement mais bon…
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Je ne sais pas ce qu'est un "snowflake", mais c'te gosse a l'air d'en avoir plein (cf avatar).
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
- L'impression d'être un peu HS:
- En lisant l'ensemble des posts, je me rend compte que l'expression "à la dure" est assez ambiguë.
J'ai été élevé par ma mère et mes grands-parents maternels d'une façon que je qualifierais de "soft" et à la campagne (enfin à l'époque, c'était encore la campagne).
J'avais de l'amour, des règles à respecter mais pas vécu comme des contraintes et j'ai appris le respect de l'autre (ça c'est un peu dégradé à une époque suite à de "mauvaises" fréquentations).
Pas de violences de ce côté là.
Certains, dans mon entourage, estime que ma mère est une maman poule.
Un peu, c'est vrai. Mais ça me semble assez subjectif (d'autant que c'est venu presqu'à chaque fois de personnes ayant soit subi des violences parentales physiques soit une forme d'abandon éducationnel) et j'ai vu bien pire niveau parents "poule".
J'avais une assez grande liberté de choix (donc c'est pas trop mal) mais interdiction de sortir de la cour (c'est déjà moins bien).
Là où ça a été à la dure, et c'est le post de stegos qui m'y fait penser, c'était tout le reste. Surtout à l'école.
Entre le harcèlement physique et morale de la maternelle à la cinquième par une même bande de gamins du village et certains enseignants pas très conciliants et peu tolérants vis à vis des particularités de certains enfants (en gros tu rentres dans le moule de gré ou de force) plus un gros traumas quand j'avais 6 ans, on peut alors parler de "à la dure". Surtout qu'en plus, je n'osais pas exprimer toutes ces choses.
Je gardais mes souffrances pour moi.
Y a juste eut deux ou trois trucs dont j'ai été obligé de parler à ma mère parce que les bleus et les résultats scolaires qui chutaient par moment ne pouvaient pas être cachés et donc l'inquiétaient. Mais je minimisais tout ça pour la préserver...
Ce qui est sûr, c'est que je souffre d'un gros manque de confiance en moi et aussi envers les autres.
Ce qui dans une relation, qu'elle soit amicale, amoureuse ou professionnelle est plus que préjudiciable.
J'ai déjà pas mal travaillé là-dessus mais c'est loin d'être fini.
J'ai juste fait un nettoyage de surface...
Donc pour moi, avant, une éducation à la dure c'était ce que décrivent certains/es, spartiate, rigide, éventuellement violent mais au final, en vous lisant, je me rend compte que ça peut prendre bien des visages.
Edit : je ne me plains pas, je ne suis pas en mode "pov' petit malheureux. Juste ça m'interpelle...
Content que ce sujet soit rouvert
Dernière édition par Dumnos le Mer 1 Mai 2019 - 8:59, édité 1 fois (Raison : Que de fautes!!!^^)
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Du coup, à quel moment peut-on parler d'éducation à la dure ?
Contexte uniquement familiale ? Ou également sociétale, professionnel, scolaire...?
J'ai souvent entendu des gens dire "oh celui/celle là n'a pas eut une éducation à la dure!" ou "t'as pas fait l'armée !".
Mais c'est aussi suivant le prisme de perception de la personne, non?
Suivant sa sensibilité, son vécu aussi. Parce que l'éducation c'est un peu durant toute la vie.
Certains évènements vont être perçu différemment suivant la personne qui "éduque" et celle qui reçoit, endure.
Au final, on peut vite juger des personnes, ou être jugé, sans prendre en compte le comment c'est vécu.
Contexte uniquement familiale ? Ou également sociétale, professionnel, scolaire...?
J'ai souvent entendu des gens dire "oh celui/celle là n'a pas eut une éducation à la dure!" ou "t'as pas fait l'armée !".
Mais c'est aussi suivant le prisme de perception de la personne, non?
Suivant sa sensibilité, son vécu aussi. Parce que l'éducation c'est un peu durant toute la vie.
Certains évènements vont être perçu différemment suivant la personne qui "éduque" et celle qui reçoit, endure.
Au final, on peut vite juger des personnes, ou être jugé, sans prendre en compte le comment c'est vécu.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Je pense qu'on est passé en un siècle d'une éducation trop à la dure à une éducation pas assez à la dure. Nous n'avons pas su trouver le juste milieu.
Et la grande maison Education Nationale en est en grande partie responsable. Les profs ne font que subi un cadre.
Et la grande maison Education Nationale en est en grande partie responsable. Les profs ne font que subi un cadre.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: L'éducation à la dure.
Ah, Ah, Ah !
Je découvre ce fil qui est bien amputé sans que je n'en connaisse la cause.
Dommage j'aurais sans doute pu y contribuer en expert ...
Étrangement, on peut survivre et même d'une certaine manière vivre par la suite.
Mais sans doute alors la vie sera emplie de singularités.
Pas toujours pour le meilleur.
Je découvre ce fil qui est bien amputé sans que je n'en connaisse la cause.
Dommage j'aurais sans doute pu y contribuer en expert ...
Étrangement, on peut survivre et même d'une certaine manière vivre par la suite.
Mais sans doute alors la vie sera emplie de singularités.
Pas toujours pour le meilleur.
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Hélice- Messages : 307
Date d'inscription : 23/02/2019
Localisation : Belgique
Re: L'éducation à la dure.
ahem...Stegos a écrit:L’éducation, c'est pas seulement les parents...facile de tout leur mettre sur le dos.
Pour moi si on parle d'éducation à la dure, on parle bien de dureté. On peut être ferme, dans un but éducatif, sans être dur. Pour moi la fermeté est (parfois) nécessaire dans l'éducation mais pas la dureté.
La limite se trouve pour moi dans l'assomption du parent de sa propre souffrance. Quand l'enfant devient un défouloir à frustrations de vie du parent, cela n'a plus rien à voir avec l'éducation. C'est juste une décharge, un passage de violence.
Quand on a pris beaucoup sur la gueule, et que la parente(en l'occurence) a profité de cette béance pour faire pénétrer des croyances erronées bien profondément dans la construction identitaire de l'enfant, il est légitime à mon sens de lui mettre au moins beaucoup sur le dos... Sans pour autant se fermer à la possibilité d'une transformation de la relation. Mais c'est bien cette assertivité par rapport au partage juste, en fonction de la quantité de souffrance transmise, qui permet de faire cette transformation dans le respect mutuel et donc le plus sainement possible. Et transformer le cercle vicieux en cercle vertueux.
Et ça rejoint le propos de Ronald quant à la difficulté de mener ce genre de débat qui touche aux racines de la construction identitaire en gardant une identité "petite". Quand on est résolu à marcher main dans la main avec son enfant intérieur, il nous accompagne de très près dans ce genre débat, et si on n'est pas parvenu à constituer un parent intérieur aimant et sécurisant, l'enfant intérieur peut rapidement faire une crise et mettre le bordel dans sa salle de jeu de manière incontrôlée...
Là dessus, je vais faire un câlin à mon enfant intérieur. Il l'a bien mérité...
Ah, désolé, Hélice je viens de voir (crosspost) ta réticence à parler de la violence physique, mais c'est ma manière de comprendre ce débat pour les raison évoquées ci-dessus...
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
L’éducation, c'est pas seulement les parents...facile de tout leur mettre sur le dos.
ça me fait penser à un truc.
Ma mère a été malmenée petite (élevée à la dure ?). Ses parents n'étaient pas affectueux, la laissaient se démerder, tout en se défoulant régulièrement dessus.
Avec nous, elle a pas fait beaucoup mieux, vu comme elle est cassée, mais avec de l'amour à profusion (à nous mettre en cage).
Quand on parle de maltraitance à la maison (j'ai quelques exemples dans mes classes...), soit elle se place à la place de l'enfant, et va charger le parent, soit (surtout si on parle d'adultes qui ont souffert) elle se place en tant que parent sur la défensive (surement parce qu'elle doit reconnaitre des choses qu'elle a fait elle).
Après 3 décennies où je me plaignais de ma mère mais la défendais sauvagement contre toute critique extérieure, j'ai fini par comprendre des trucs, et je suis passée par une phase où je l'accusais tout aussi sauvagement. J'espère avoir trouvé désormais un équilibre, mais la souffrance d'enfant me fait encore toujours réagir fort.
Si tout le monde est parti sur la relation parent-enfant, c'est parce qu'actuellement, elle structure qd même fortement l'enfant dans notre société.
Il est certain que si on se décale de quelques pays, ça change pour beaucoup.
Cyrulnik parle du lien d'attachement mère-enfant, car c'est généralement la mère qui s'occupe le plus des enfants.
Enfin... S'occupait.
Sachant que la période critique est désormais confiée à des nounous voire en crèche, ce qui n'est à priori vraiment pas une bonne chose (et expliquerait en partie certaines choses du comportement actuel de nos enfants.
Quand le lien foire, et qu'un enfant devient en attachement insécure, il parle souvent des situations sociétales stressantes (guère, ou bêtement la misère dans une banlieue, qui va stresser le parent et le rendre moins disponible).
Il dit aussi que l'entourage ext est essentiel pour l'enfant, et peut permettre la résilience si le parent n'a pas joué son rôle.
ça peut être un prof, un tonton, un grand parent...
L'enfant doit expérimenter des choses positives s'il veut se construire correctement.
Et les parents ne sont donc pas les seuls à jouer un rôle.
Mais il n'empêche qu'ils restent essentiels...
ça me fait penser à un truc.
Ma mère a été malmenée petite (élevée à la dure ?). Ses parents n'étaient pas affectueux, la laissaient se démerder, tout en se défoulant régulièrement dessus.
Avec nous, elle a pas fait beaucoup mieux, vu comme elle est cassée, mais avec de l'amour à profusion (à nous mettre en cage).
Quand on parle de maltraitance à la maison (j'ai quelques exemples dans mes classes...), soit elle se place à la place de l'enfant, et va charger le parent, soit (surtout si on parle d'adultes qui ont souffert) elle se place en tant que parent sur la défensive (surement parce qu'elle doit reconnaitre des choses qu'elle a fait elle).
Après 3 décennies où je me plaignais de ma mère mais la défendais sauvagement contre toute critique extérieure, j'ai fini par comprendre des trucs, et je suis passée par une phase où je l'accusais tout aussi sauvagement. J'espère avoir trouvé désormais un équilibre, mais la souffrance d'enfant me fait encore toujours réagir fort.
Si tout le monde est parti sur la relation parent-enfant, c'est parce qu'actuellement, elle structure qd même fortement l'enfant dans notre société.
Il est certain que si on se décale de quelques pays, ça change pour beaucoup.
Cyrulnik parle du lien d'attachement mère-enfant, car c'est généralement la mère qui s'occupe le plus des enfants.
Enfin... S'occupait.
Sachant que la période critique est désormais confiée à des nounous voire en crèche, ce qui n'est à priori vraiment pas une bonne chose (et expliquerait en partie certaines choses du comportement actuel de nos enfants.
Quand le lien foire, et qu'un enfant devient en attachement insécure, il parle souvent des situations sociétales stressantes (guère, ou bêtement la misère dans une banlieue, qui va stresser le parent et le rendre moins disponible).
Il dit aussi que l'entourage ext est essentiel pour l'enfant, et peut permettre la résilience si le parent n'a pas joué son rôle.
ça peut être un prof, un tonton, un grand parent...
L'enfant doit expérimenter des choses positives s'il veut se construire correctement.
Et les parents ne sont donc pas les seuls à jouer un rôle.
Mais il n'empêche qu'ils restent essentiels...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Hélice- Messages : 307
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Localisation : Belgique
Re: L'éducation à la dure.
Je pense qu'on est tous un peu pareil hein ^^
Sur mon carnet oui si tu veux
Sur mon carnet oui si tu veux
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Localisation : Landes
Re: L'éducation à la dure.
Cette histoire d'"enfant intérieur" qu'on est censé consoler, ça parle à tout le monde ? Je veux dire "positivement" ?
Je serais donc la seule à qui ça poserait un vrai problème ?
Je serais donc la seule à qui ça poserait un vrai problème ?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
@Hortense : Pour ta question, je trouve le concept pas inintéressant, j'ai un peu testé, c'est sympa mais rien de fulgurant, ça reste du folklore à mes yeux.
Quel problème cela te pose-t-il concrètement ? La violence des souvenirs ?
Quel problème cela te pose-t-il concrètement ? La violence des souvenirs ?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
- Ces mots pourraient choquer les personnes sensibles et tout ça...:
- Si on me propose de penser à mon enfant intérieur, je sors la kalachnikov, le fusil mitrailleur, le bazooka, la batte de base-ball, le trébuchet, le couteau, l'épée... et je le défonce. Le môme, pas celui qui me propose cet outil soit disant thérapeutique. Môme que je n'identifie pas clairement comme moi quand j'étais enfant. De toutes façons, rien que le masculin dans le mot "enfant" me pose un problème pour m'identifier. Mais il n'y a rien de tel pour me faire ressentir la colère intérieure que de me proposer cet exercice.
Je voudrais bien savoir si j'étais la seule dans ce cas.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
J'ai longtemps buggé sur le principe aussi...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Localisation : Landes
Re: L'éducation à la dure.
OK, désolé si ma question était "gênante"... quelque fois j'ai ressenti un peu ça mais en beaucoup moins intense (j'étais plutôt "jaloux" du fameux enfant en fait). Sujet intéressant quoiqu'il en soit...
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
@Hortense :
Non, ce concept m'est totalement étranger. Il n'y a pas de continuité chez moi. Il y a trop de ruptures entre mon moi adulte (sans que celui-ce soit mâture pour autant) et celui que je fus enfant pour retrouver quoi que ce soit de conscient en moi de lui. Mes souvenirs passés un certain cap sont comme à la troisième personne. Je ne comprends pas sa psychologie et ses attentes, je ne partage plus sa vision du monde, ni ne sais même l'associer. Je ne nourris pour lui ni compassion, ni empathie — même si je lui dois en partie qui je suis. C'est assez étrange, je suppose. C'est un enfant qui a vécu et qui est mort. Je ne lui ai pas tourné le dos, il m'indiffère seulement, comme le vieux que je serai peut-être me regardera d'une drôle de façon.
NB : Mon éducation, bien qu'avec quelques accidents plus ou moins violents, ne s'est pas faite à la dure.
Non, ce concept m'est totalement étranger. Il n'y a pas de continuité chez moi. Il y a trop de ruptures entre mon moi adulte (sans que celui-ce soit mâture pour autant) et celui que je fus enfant pour retrouver quoi que ce soit de conscient en moi de lui. Mes souvenirs passés un certain cap sont comme à la troisième personne. Je ne comprends pas sa psychologie et ses attentes, je ne partage plus sa vision du monde, ni ne sais même l'associer. Je ne nourris pour lui ni compassion, ni empathie — même si je lui dois en partie qui je suis. C'est assez étrange, je suppose. C'est un enfant qui a vécu et qui est mort. Je ne lui ai pas tourné le dos, il m'indiffère seulement, comme le vieux que je serai peut-être me regardera d'une drôle de façon.
NB : Mon éducation, bien qu'avec quelques accidents plus ou moins violents, ne s'est pas faite à la dure.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Donc ça n'est pas si évident pour tout le monde, finalement.
@Caecae: elle s'est faite à la coque ?
@Caecae: elle s'est faite à la coque ?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
- @Hortense:
- Tant que c'est pas mollet, s'té... Mais je me sens plutôt à plat : homme blet au cerveau brouillé.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Hue cocotte !
- pour ceux qui ne connaissent pas:
- Oeuf cocotte: l’oeuf est placé dans un ramequin et cuit au bain-marie, généralement avec une cuillerée de crème et autres ingrédients , car cette recette se décline de diverses manières.
- Et pour le "hue" ?:
- Ca reste dans le ton de l'éducation à la dure. Faut vraiment tout décrypter...
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Pour te répondre Hortense, pourquoi vouloir du mal à l’enfant que tu fus? On peut dire une enfant je crois, non? C’est plutôt l’adulte que je battrais. L’enfant n’a pas d’armes et on ne s’attaque pas à plus faible que soi? Je ressens de la violence à mon encontre mais pas envers l’enfant que je fus, plutôt envers ceux qui n’ont pas assumé leurs devoirs envers cet(te) enfant. Rendre à César ce qui lui appartient?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Ah, ah ! Figure toi que je me suis déjà posé la question plusieurs fois. Mais mon inconscient a décidé de bouder et qu'il ne me le dirait pas (y compris sous hypnose). Et tu connais les bourriques ? Quand elles ont décidé quelque chose...
Peut-être simplement que je ne comprends pas bien l'exercice parce qu'il faudrait visualiser et que j'en suis incapable. Alors, tout se mélange ?
Peut-être simplement que je ne comprends pas bien l'exercice parce qu'il faudrait visualiser et que j'en suis incapable. Alors, tout se mélange ?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Pour cet histoire d'enfant intérieur : je ne sais pas trop. J'ai surtout envie de lui dire "pauvre cloche!". Je suis loin de la réaction extrême de Hortense, mais en même temps, voilà, je ne suis plus cet enfant, et de loin, alors je ne vois pas trop ce que je peux lui faire. en bien ou en mal. Et, plus important encore, qui me fasse du bien à moi adulte(parce-que c'est bien ça, hein, cette histoire d'enfant intérieur, c'est une astuce pour se faire du bien à soi, en fait - mais moi je ne vois pas comment ça peut marcher)
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: L'éducation à la dure.
Vous vous comporteriez ainsi avec un petit qui a vécu ce que vous avez vécu ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: L'éducation à la dure.
Une vidéo bien faite pour expliquer les enjeux de la re-connexion à son enfant intérieur.
Bonne découverte
Bonne découverte
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: L'éducation à la dure.
Chuna a écrit:Vous vous comporteriez ainsi avec un petit qui a vécu ce que vous avez vécu ?
En toute honnêteté, je ne sais pas si j'irai vers ce(tte) petit(e).
Mise à distance, protection…
Trop peur d'être trop dure envers moi-enfant.
De toute, je suis incapable de visualiser cet être,
cet être qui n'a pas su être Soi,
qui n'était qu'un être vaporeux,
pas de contours distincts,
simple extension de sa mère,
sans intérêt…
Seuls mes souvenirs en compagnie de mon frère me donnent consistance.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Je n'arrive pas non plus à me visualiser de l'extérieur...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: L'éducation à la dure.
Chuna a écrit:Vous vous comporteriez ainsi avec un petit qui a vécu ce que vous avez vécu ?
C’est ça quoi, on ne touche pas aux enfants. C’est en théorie la plus belle partie de soi, c’est ce qu’on fait sur eux et d’eux qui est à blâmer.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
En théorie.
Facile à dire.
Etc...
Quand on n'a aucune reconnaissance de l'enfant que l'on a été, nos bras se referment sur du vide.
Fantôme du passé, errance cachée…
Facile à dire.
Etc...
Quand on n'a aucune reconnaissance de l'enfant que l'on a été, nos bras se referment sur du vide.
Fantôme du passé, errance cachée…
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Dans la nuit noire
cerné par les bruits de la violence
comme par un saut de conscience
obligé pour la vie
Il s'est fait plein de promesses
Et par là s'est marqué en moi à jamais
Je me nourris encore de ses espoirs
de félicité, de joie, d'harmonie
Et c'est lui qui me souffle encore
que malgré ce que perçoivent mes sens
au fond, tout va bien.
cerné par les bruits de la violence
comme par un saut de conscience
obligé pour la vie
Il s'est fait plein de promesses
Et par là s'est marqué en moi à jamais
Je me nourris encore de ses espoirs
de félicité, de joie, d'harmonie
Et c'est lui qui me souffle encore
que malgré ce que perçoivent mes sens
au fond, tout va bien.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
p2m a écrit:(…)
au fond, tout va bien.
… Au final, je vais bien.
"Regarder" mon enfance avec le recul de l'adulte que je suis devenue m'a effectivement servi à ça, me dire que je ne m'en sors pas si mal malgré tout.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Saxifrage* a écrit:En théorie.
Facile à dire.
Etc...
Quand on n'a aucune reconnaissance de l'enfant que l'on a été, nos bras se referment sur du vide.
Fantôme du passé, errance cachée…
Ne pas parvenir à l’aimer ça je comprends à 300% mais ressentir de la violence à son encontre, c’est se tromper de responsable, non ?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
La colère doit bien s'exprimer, même réprimée. Et quand le(a) responsable est un mur, tu te prends le retour en pleine face.
Dans ce cas-là, je préfère que ma violence s'exerce sur moi-même plutôt que sur les autres, qui sont eux encore moins responsables.
Ma colère, je la reconnais, je l'assume sans œillère, et je tente tant bien que mal de la soigner. Mais je ne fais payer mes blessures à personne d'innocent.
Je précise, rapport au sujet initial de ce topic, que je pense ben être dans le thème voulu par l'auteure, ne parlant pas de maltraitance physique mais bien d'une éducation (voire plutôt un dressage, Hirondelle a raison) dure.
Je vais arrêter de participer à ce fil. Remuer la vase de mon enfance en ce moment n'est pas très judicieux en réalité.
Dans ce cas-là, je préfère que ma violence s'exerce sur moi-même plutôt que sur les autres, qui sont eux encore moins responsables.
Ma colère, je la reconnais, je l'assume sans œillère, et je tente tant bien que mal de la soigner. Mais je ne fais payer mes blessures à personne d'innocent.
Je précise, rapport au sujet initial de ce topic, que je pense ben être dans le thème voulu par l'auteure, ne parlant pas de maltraitance physique mais bien d'une éducation (voire plutôt un dressage, Hirondelle a raison) dure.
Je vais arrêter de participer à ce fil. Remuer la vase de mon enfance en ce moment n'est pas très judicieux en réalité.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
- Un instant trop mou... :
- Caecae a écrit:Sève héritée ?
Ses vérités ?
Ses vers y tait.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
- Caecae:
- J'ai pensé mettre en spoiler sur le fil en question te disant que ça colle bien avec le sujet de ce fil..!
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Chuna a écrit:Vous vous comporteriez ainsi avec un petit qui a vécu ce que vous avez vécu ?
Je lui donnerais un peu plus de détails, c'est tout. Une bonne partie des emmerdes que j'ai eu étant enfant est venu de moi et de mauvaises décisions de ma part. Contrairement à beaucoup ici, je n'ai pas été maltraité par des adultes, tout au plus ils m'ont laissé me démerder (mal) un peu trop seul avec les conséquences de ma propre inadaptation sociale.
Donc non, l'enfant que j'étais n'avait pas vraiment besoin de plus d'amour. Il n'en avait pas beaucoup, mais c'était suffisant. Il avait besoin de conseils judicieux sur le comportement en société, sur les attentes des uns et des autres - particulièrement des autres enfants pour ne pas se les mettre à dos. Il est évident que d'autres ici auraient eu d'autres besoins que moi. Mon "pauvre cloche" peut paraitre violent, mais c'est bien d'une remise à plat sans gants dont j'avais besoin, pas de câlins. Il aurait fallu pointer mes points faibles sans ambages. Personne ne m'a dit que je faisais fausse route, et les conséquences étaient trop éloignées des causes pour que je fasse le rapprochement. Et j'étais assez solide pour encaisser ça.
Après, il y a encore d'autres types de problèmes, et je suis particulièrement délicat avec mon fils, considérant par quoi il est passé dès sa première semaine de vie(pour ceux qui ont raté les épisodes précédents : il a failli crever dans sa première semaine, et une fois sauvé, il a failli ne jamais marcher). Mais c'est mon fils, pas moi, il a une autre histoire, qui demande d'autres réponses. Des gens qui ont vécu ce que j'ai vécu, il n'y en a, par définition, pas d'autres.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: L'éducation à la dure.
@Ronald : Je sais pas...
Si à l'école, un prof traite de pauvre cloche mon enfant qui fait des erreurs car il est en plein apprentissage, je lui casse la gueule.
(Heureusement j'ai pas d'enfant, mais je suis prof, et qd yen a qui ont des soucis car inadaptés sociaux, je leur montre avec bienveillance leurs erreurs en leur expliquant ce qu'ils ne savent intuitivement percevoir).
Si à l'école, un prof traite de pauvre cloche mon enfant qui fait des erreurs car il est en plein apprentissage, je lui casse la gueule.
(Heureusement j'ai pas d'enfant, mais je suis prof, et qd yen a qui ont des soucis car inadaptés sociaux, je leur montre avec bienveillance leurs erreurs en leur expliquant ce qu'ils ne savent intuitivement percevoir).
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: L'éducation à la dure.
Justement, et je parle en me ciblant également, c’est justement quand ça devient dur qu’il faudrait aller encore plus loin car ça fait des adultes comment? Plein de colère. Pas d’expression violente voulue mais quand on me déteste autant à l’écrit, c’est parce que j’y transite bcp de colère , que mes démons s'expriment avec trop d’intensité. Je suis contre la violence même non physique envers ceux qui ne le méritent pas mais quand on garde ces fichus noeuds, on peut facilement ressentir de l’agression de la part des autres et y réagir démesurément... ça se constate trop régulièrement sur ce forum. Les intentions sont rarement foncièrement méchantes mais c’est ressenti trop souvent comme tel.
Cette honnêteté envers soi est nécessaire même et surtout pour l’entourage. En tout cas, j’accepte que j’ai encore beaucoup à apprendre, je dois affronter encore un tas de choses si je veux espérer un jour ressentir moins de colère. Celle qui émane de l’extérieur je n’y peux pas grand chose mais celle que j’ai construite de ma propre vie là je peux faire qqchose. Je m’insulte très souvent, auto-sabotage et dureté sans limite mais jamais envers l’enfant que je fus pour lequel j’ai plutôt un regard triste et impuissant et j’essaie de lui dire quelque fois que je suis fière de lui/elle même si ça m'écorche les cordes vocales. L’image que j’ai de cet enfant c’est recroquevillé sur ses genoux dans un coin sombre à se balancer et attendre que la tempête passe, ce balancement comme on berce un bébé pour le calmer, l’apaiser. Pour avoir cette vision j’ai du aller loin mais je ne vais pas détailler ici d’autant que je sais que je suis insignifiante et inintéressante pour un paquet sur ce forum (rire). On m’attend au tournant pour m’asséner deux trois coups. Ou bien projection.
Cette honnêteté envers soi est nécessaire même et surtout pour l’entourage. En tout cas, j’accepte que j’ai encore beaucoup à apprendre, je dois affronter encore un tas de choses si je veux espérer un jour ressentir moins de colère. Celle qui émane de l’extérieur je n’y peux pas grand chose mais celle que j’ai construite de ma propre vie là je peux faire qqchose. Je m’insulte très souvent, auto-sabotage et dureté sans limite mais jamais envers l’enfant que je fus pour lequel j’ai plutôt un regard triste et impuissant et j’essaie de lui dire quelque fois que je suis fière de lui/elle même si ça m'écorche les cordes vocales. L’image que j’ai de cet enfant c’est recroquevillé sur ses genoux dans un coin sombre à se balancer et attendre que la tempête passe, ce balancement comme on berce un bébé pour le calmer, l’apaiser. Pour avoir cette vision j’ai du aller loin mais je ne vais pas détailler ici d’autant que je sais que je suis insignifiante et inintéressante pour un paquet sur ce forum (rire). On m’attend au tournant pour m’asséner deux trois coups. Ou bien projection.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Je ne suis pas d'accord avec tes 2-3 dernières phrases My_Illusion, mais ça me fait faire une connexion particulière, en lien avec cet enfant intérieur, qui pourrait expliquer que je n'arrive pas à la visualiser ou ne pas y être indifférente : je refuse de me poser en victime, en quelque situation que ce soit, je sais trop à quels dégâts peut mener la victimisation.
Et merdum, j'avais dit que je n'intervenais plus ici… Pfff… aucune volonté.
PS: si mes propos sont perçus comme agressifs, ce n'étais pas l'intention.
Et merdum, j'avais dit que je n'intervenais plus ici… Pfff… aucune volonté.
PS: si mes propos sont perçus comme agressifs, ce n'étais pas l'intention.
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Ce qui peut pousser à ne jamais pouvoir se reconnaitre comme victime. Ce qui est amha un autre écueil...
Invité- Invité
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