L'éducation à la dure.
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Re: L'éducation à la dure.
- Spoiler:
- Mon problème c'est que j'arrive à comprendre qu'on les soigne...mais aussi qu'on les bouffe. Suis je normal?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Très (trop) sensible à ce genre de propos...ça doit être normal, pour le coup (moi c'est le genre "explosé")
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
Ce sujet est évoqué ailleurs sur le forum. Les violences diminuent le QI de tout le monde.
Tu peux aussi commencer par lire https://www.alice-miller.com/ et
http://www.oveo.org/etudes-scientifiques-sur-les-effets-de-la-violence-educative-ordinaire/
Tu peux aussi commencer par lire https://www.alice-miller.com/ et
http://www.oveo.org/etudes-scientifiques-sur-les-effets-de-la-violence-educative-ordinaire/
Re: L'éducation à la dure.
sans objet
Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:47, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Oui tu es normal enfin... c’est un raisonnement senséFTC a écrit:
- Spoiler:
Mon problème c'est que j'arrive à comprendre qu'on les soigne...mais aussi qu'on les bouffe. Suis je normal?
Invité- Invité
Re: L'éducation à la dure.
My_illusion a écrit:Oui tu es normal enfin... c’est un raisonnement senséFTC a écrit:
- Spoiler:
Mon problème c'est que j'arrive à comprendre qu'on les soigne...mais aussi qu'on les bouffe. Suis je normal?
- Spoiler:
- Si je ne suis pas normal mais sensé, ça me va
Well...trop triste ce sujet pour moi (comment avez vous été éduqué)...ça doit être pour ça que je suis un rigolus...très empathique sur les fracassé(e)s par leur (non)éducation (que c'est mal dit ...du moment que compréhensible, même vaguement )
Dernière édition par FTC le Dim 28 Avr 2019 - 13:51, édité 4 fois
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Re: L'éducation à la dure.
La rigueur a fait de moi quelqu'un de fiable et performant dans l'irl
Dernière édition par Esteban le Mar 30 Avr 2019 - 12:34, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Edit : HS
Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:47, édité 2 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Euh, non, pour ça, j'ai eu conscience que ça n'était pas un bon modèle. Mais ça pose des difficultés de savoir ce qu'on ne veut pas faire quand il faut inventer tout ce qu'il convient de faire, il faut deviner. Et comme on passe son temps à gérer l'urgence, c'est impossible de réussir ce qu'on souhaite faire.
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Re: L'éducation à la dure.
Hortense a écrit:Euh, non, pour ça, j'ai eu conscience que ça n'était pas un bon modèle. Mais ça pose des difficultés de savoir ce qu'on ne veut pas faire quand il faut inventer tout ce qu'il convient de faire, il faut deviner. Et comme on passe son temps à gérer l'urgence, c'est impossible de réussir ce qu'on souhaite faire.
De toute façon, de ce que j'observe, soit une mère passe son temps à culpabiliser soit à culpabiliser son enfant
C'est pour ça, à un moment donné, faut accepter de se dire qu'on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a...
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Re: L'éducation à la dure.
Edit : HS
Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:48, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Par contre, je ne sais pas comment vous faites pour plaisanter avec les coups de fouet, les fessées, tout ça. Pour beaucoup, ça n'est pas seulement drôle...
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Re: L'éducation à la dure.
.
Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:48, édité 1 fois (Raison : sans objet)
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Re: L'éducation à la dure.
Hortense a écrit:Par contre, je ne sais pas comment vous faites pour plaisanter avec les coups de fouet, les fessées, tout ça. Pour beaucoup, ça n'est pas seulement drôle...
désolée... c'est HS
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Re: L'éducation à la dure.
Moi si je peux plaisanter sur les fessées C'est parce que ce qui m'a traumatisée ce sont les colères incompréhensibles et imprévisibles, les claques m'ont moins marquées que les mots humiliants.
Mais je n'étais pas battue (C'était plutôt rare les coups).
Et j'ai eu de l'amour dans le bordel.
Chaud froid chaud froid.
Mais je n'étais pas battue (C'était plutôt rare les coups).
Et j'ai eu de l'amour dans le bordel.
Chaud froid chaud froid.
Chuna- Messages : 22222
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Re: L'éducation à la dure.
.
Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:49, édité 1 fois (Raison : sans objet)
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Re: L'éducation à la dure.
Concrètement, quels traits psychologiques remarque-t-on le plus souvent chez les résilients ?
Boris Cyrulnik : En fait, ils ont mis en place toute une série d’attitudes de protection. Et en premier lieu la révolte, le refus d’être condamné au rôle de victime passive : « J’ai en moi la force de réagir, aussi je vais me battre, chercher à comprendre. »
Puis, il y a le rêve. « Je m’appelle Georges Perec, j’ai 8 ans, j’ignore ce que mes parents sont devenus. Alors, je vais écrire, écrire pour leur donner un tombeau. » Dans son roman La Disparition, la lettre disparue, ce « e » manquant, c’est « eux ».
On observe également une forte dose de mégalomanie chez les résilients. Les enfants blessés ressassent en silence : « Un jour je m’en sortirai, un jour je leur montrerai. » Ils ont des rêves grandioses, fous. Qu’ils taisent.
Autre mécanisme de protection : le déni. « J’ai été blessé, violé, je me suis prostitué, mais ce n’est pas si grave, on s’en sort. » Le déni leur sert à se protéger de la pitié des autres, à préserver leur dignité et leur propre image. Mais dans leur monde intime, ils pleurent, souffrent, rêvent…
Enfin, dernier mode de défense qu’ils mettent en œuvre : l’humour. « Si je fais rire, sourire de ce qui m’est arrivé, je peux m’intégrer, cesser d’être un phénomène de foire. » Bien sûr, tous les résilients n’ont pas un sens de l’humour développé. D’ailleurs quand on souffre vraiment trop, l’humour devient impossible.
https://www.psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Travail-psychanalytique/Interviews/Resilience-comment-ils-s-en-sortent/Concretement-quels-traits-psychologiques-remarque-t-on-le-plus-souvent-chez-les-resilients
Boris Cyrulnik : En fait, ils ont mis en place toute une série d’attitudes de protection. Et en premier lieu la révolte, le refus d’être condamné au rôle de victime passive : « J’ai en moi la force de réagir, aussi je vais me battre, chercher à comprendre. »
Puis, il y a le rêve. « Je m’appelle Georges Perec, j’ai 8 ans, j’ignore ce que mes parents sont devenus. Alors, je vais écrire, écrire pour leur donner un tombeau. » Dans son roman La Disparition, la lettre disparue, ce « e » manquant, c’est « eux ».
On observe également une forte dose de mégalomanie chez les résilients. Les enfants blessés ressassent en silence : « Un jour je m’en sortirai, un jour je leur montrerai. » Ils ont des rêves grandioses, fous. Qu’ils taisent.
Autre mécanisme de protection : le déni. « J’ai été blessé, violé, je me suis prostitué, mais ce n’est pas si grave, on s’en sort. » Le déni leur sert à se protéger de la pitié des autres, à préserver leur dignité et leur propre image. Mais dans leur monde intime, ils pleurent, souffrent, rêvent…
Enfin, dernier mode de défense qu’ils mettent en œuvre : l’humour. « Si je fais rire, sourire de ce qui m’est arrivé, je peux m’intégrer, cesser d’être un phénomène de foire. » Bien sûr, tous les résilients n’ont pas un sens de l’humour développé. D’ailleurs quand on souffre vraiment trop, l’humour devient impossible.
https://www.psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Travail-psychanalytique/Interviews/Resilience-comment-ils-s-en-sortent/Concretement-quels-traits-psychologiques-remarque-t-on-le-plus-souvent-chez-les-resilients
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Re: L'éducation à la dure.
La passion est plus un territoire parmi d'autres qui permettent à la résilience de s'opérer.
Au travers de son travail, de ses passions, dans l'intimité, au travers de ses enfants, ici même, tout territoire peut servir de support à entrainer ses capacités de résilience.
Celui qui manie l'humour et l'auto dérision ici sera la même personne qui dans un ailleurs, cultivera sans bruit son jardin et dans un autre ailleurs, soulèvera des montagnes.
Au travers de son travail, de ses passions, dans l'intimité, au travers de ses enfants, ici même, tout territoire peut servir de support à entrainer ses capacités de résilience.
Celui qui manie l'humour et l'auto dérision ici sera la même personne qui dans un ailleurs, cultivera sans bruit son jardin et dans un autre ailleurs, soulèvera des montagnes.
Dernière édition par Hirondelle78 le Dim 28 Avr 2019 - 15:42, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
"La résilience, c'est l'art de naviguer dans les torrents"
(Boris Cyrulnik)
(Boris Cyrulnik)
Dernière édition par Esteban le Mar 30 Avr 2019 - 12:36, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Alice Miller dans "C'est pour ton bien" a écrit:Le mépris et la persécution de l’enfant dans toute sa faiblesse, ainsi que la répression de la vie,
de la créativité et de la sensibilité, en lui comme en nous-mêmes, s’étendent à de si nombreux
domaines que nous ne les remarquons presque plus. Les degrés d’intensité et les sanctions
varient mais on retrouve presque partout la tendance à éliminer le plus vite possible l’élément
infantile, autrement dit l’être faible, dépourvu et dépendant qui nous habite, pour que se
développe enfin l’être puissant, autonome et actif qui mérite le respect. Et quand nous
rencontrons ce même être faible chez nos enfants, nous le poursuivons avec des moyens
analogues à ceux que nous avons employés pour le combattre nous-mêmes et nous appelons cela
l’éducation.
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Re: L'éducation à la dure.
.
Dernière édition par Gгєyร๏๓є of Balthus le Lun 29 Avr 2019 - 19:08, édité 1 fois
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Re: L'éducation à la dure.
Hirondelle78 a écrit:La passion est plus un territoire parmi d'autres qui permettent à la résilience de s'opérer.
Au travers de son travail, de ses passions, dans l'intimité, au travers de ses enfants, ici même, tout territoire peut servir de support à entrainer ses capacités de résilience.
Celui qui manie l'humour et l'auto dérision ici sera la même personne qui dans un ailleurs, cultivera sans bruit son jardin et dans un autre ailleurs, soulèvera des montagnes.
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Re: L'éducation à la dure.
Le désavantage du troll, c'est qu'ici aussi, on a l'impression de chercher les deux pour-cents.
Une solution serait d'exprimer son sentiment de *placer le mot approprié*, et demander à ce que les personnes gardent leur sérieux parce que *placer ici la raison appropriée* plutôt que d'être insultant envers des personnes qui choisissent de rire de leur malheur tout en continuant à échanger leurs idées.
Ya de bonnes choses dans la comm' non violente, faut pas croire!
Une solution serait d'exprimer son sentiment de *placer le mot approprié*, et demander à ce que les personnes gardent leur sérieux parce que *placer ici la raison appropriée* plutôt que d'être insultant envers des personnes qui choisissent de rire de leur malheur tout en continuant à échanger leurs idées.
Ya de bonnes choses dans la comm' non violente, faut pas croire!
Chuna- Messages : 22222
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Re: L'éducation à la dure.
Ca doit venir de là, la chasse aux trolls.p2m a écrit:Alice Miller dans \"C'est pour ton bien" a écrit:Le mépris et la persécution de l’enfant dans toute sa faiblesse, ainsi que la répression de la vie,
de la créativité et de la sensibilité, en lui comme en nous-mêmes, s’étendent à de si nombreux
domaines que nous ne les remarquons presque plus. Les degrés d’intensité et les sanctions
varient mais on retrouve presque partout la tendance à éliminer le plus vite possible l’élément
infantile, autrement dit l’être faible, dépourvu et dépendant qui nous habite, pour que se
développe enfin l’être puissant, autonome et actif qui mérite le respect. Et quand nous
rencontrons ce même être faible chez nos enfants, nous le poursuivons avec des moyens
analogues à ceux que nous avons employés pour le combattre nous-mêmes et nous appelons cela
l’éducation.
Surtout ne pas jouer !
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Re: L'éducation à la dure.
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Dernière édition par Hirondelle78 le Mar 30 Avr 2019 - 12:50, édité 1 fois (Raison : HS)
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Re: L'éducation à la dure.
.
Dernière édition par Esteban le Mar 30 Avr 2019 - 12:57, édité 2 fois (Raison : as rien)
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Re: L'éducation à la dure.
FTC a écrit:My_illusion a écrit:Oui tu es normal enfin... c’est un raisonnement senséFTC a écrit:
- Spoiler:
Mon problème c'est que j'arrive à comprendre qu'on les soigne...mais aussi qu'on les bouffe. Suis je normal?
- Spoiler:
Si je ne suis pas normal mais sensé, ça me va
Well...trop triste ce sujet pour moi (comment avez vous été éduqué)...ça doit être pour ça que je suis un rigolus...très empathique sur les fracassé(e)s par leur (non)éducation (que c'est mal dit ...du moment que compréhensible, même vaguement )
Je pense comprendre ce que tu veux dire. C’est difficile de grandir seul, sans éducation car quand ça va dans le sens « surprotection » ou dans le sens « trop strict », tu peux encore te dire qu’il y eu de l’amour derrière (même si mal démontré, malsain). Par contre, lorsqu’il y a eu abandon et franche maltraitance, là c’est beaucoup plus difficile d’y lire, même rétrospectivement, de l’amour. L’abandon est le pire je pense.
Même en étant brisé, fracassé, sans avoir reçu de repères, je suis de celles qui pensent qu’on peut quand même bien se démerder et faire de soi quelque chose (ou quelqu’un) d’inspirant. Et tirer une fierté d’autant plus grande d’avoir fait de soi ce que nous sommes malgré ce qu’on a (pas) reçu. Je transmets volontiers cette force résiliente là. J’impressionne ceux qui m’entourent par cette force, ce courage là même si très peu de gens s’intéressent à mon vécu. Au fond, qui peut nous apporter ce dont on a besoin à part nous-mêmes ? Ce n’est pas facile ni constamment accessible. Mon message est juste que ceux qui se sont sentis aimés et qui se sentent relativement bien, tant mieux pour eux même si je garde des réserves sur le socle de leur bonheur. Je veux dire par là que je ne suis pas envieuse de leur vie car entre ce que ces gens ressentent et leur réalité, celle que j’analyse, ce n’est pas souvent très folichon. J’ai beaucoup plus d’attrait pour celles/ceux qui ont eu une vie dure et qui ont fait preuve de courage, ce sont ces personnes-là qui m’inspirent. Ils ont un vécu à raconter, ils ont appris des choses qu’on apprend d’aucune autre façon. Ce sont les écorchés vifs qui produisent en général les plus belles choses, tirant l’inspiration et la persévérance de leurs souffrances.
Ça ne tient qu’à moi de penser et ressentir ça. Je n’ai pas grand intérêt pour les heureux ni pour les dépressifs qui tournent le disque dépressif en boucle. Les gens brisés et courageux, ceux là je les adore, peut-être juste parce que je me reconnais en eux, sans doute. Ils sont passionnants, vla tout.
Invité- Invité
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