PHOBIE SCOLAIRE
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DeltaDuRenard
jmd
florence33120
7 participants
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PHOBIE SCOLAIRE
Mes deux filles ont fait des phobies scolaires.
C'est très angoissant quand on est parents car on se sent impuissant et parfois isolés avec ce problème. On ne sait pas toujours comment faire face, quelles solutions essayer.
Je propose qu'on partage nos expériences et ce qui a marché pour nous ou nos enfants
C'est très angoissant quand on est parents car on se sent impuissant et parfois isolés avec ce problème. On ne sait pas toujours comment faire face, quelles solutions essayer.
Je propose qu'on partage nos expériences et ce qui a marché pour nous ou nos enfants
florence33120- Messages : 21
Date d'inscription : 21/08/2011
Re: PHOBIE SCOLAIRE
Ma fille C. a souffert de phobie scolaire il y a deux ans.
J'avais été informé assez tardivement par l'école du fait qu'elle n'assistait plus aux cours en classe mais qu'elle passait ses journées au secrétariat et ce depuis une quinzaine de jours.
La psychologue de l'école avait diagnostiqué une peur du groupe et une phobie sociale qui avaient débuté soudainement.
En discutant avec C., en lui demandant comment elle se sentait, j'ai eu le sentiment qu'elle était victime de harcèlement moral de la part d'un de ses professeurs.
Je lui ai demandé de me dire tout ce que ce professeur lui avait dit exactement, comment il se comportait avec elle.
Je lui ai fourni une liste des caractéristiques du harcèlement moral (à l'époque, elle ne savait pas de quoi il s'agissait) et je lui ai demandé lesquels elle reconnaissait dans sa situation. Elle en a reconnu six sur huit.
Le professeur en question l'humiliait devant les autres élèves en répétant sans cesse qu'elle souffrait d'un problème psychologique et qu'elle n'arriverait jamais à rien, tout cela sous prétexte de "vouloir aider". Il tenait également devant tout le monde des propos tels que "ta tête me fait vomir', "tu n'as rien entre les deux oreilles" ou comme elle revenait de la visite médicale : "ils ont trouvé quelque chose ?" "non" "ils n'ont vérifié que le physique alors".
J'ai mené une enquète auprès des autres élèves qui m'ont confirmé ce qui se passait.
Je me suis plaint auprès de la direction de l'école. J'ai obtenu de ma fille qu'elle retourne à tous les cours sauf au cours de latin. J'ai donné moi-même ce cours pendant deux mois.
Je fais court car c'était un peu plus long que cela. J'ai aussi pris un avocat, j'ai écrit un mémornadum de 34 pages en néerlandais, j'ai vu le centre psycho-médico-social, j'ai ouvert un dossier auprès du centre pour la maltraitance d'enfants et j'ai trouvé après plusieurs tentatives une psychologue qui a bien voulu mettre par écrit que ma fille présentait tous les symptômes d'une victime de harcèlement moral.
Ma fille a réussi l'année, latin y compris. Comme elle voulait rester dans cette école et en latin, j'ai été trouvé la direction pour la sixème fois, leur demandant qu'elle n'ait plus ce professeur l'année d'après. Et j'ai eu ce que je voulais.
Je ne pense pas qu'un enfant ou un adolescent puisse devenir phobique social du jour au lendemain sans cause réelle. Ici l'approche de harcèlement était assez classique : agresser en prétendant aider. Comme cela se passait à répétition devant la classe, ma fille avait fini par éviter cette classe.
Elle même n'avait pas compris ce qui se passait sur le plan du mécanisme psychologique sous-jacent (ni de son côté ni du côté du prof). J'ai appris par la suite que ce prof. n'était pas à son coup d'essai mais que jusque là aucun parent n'avait compris ce qui se passait non plus.
A la place, je discuterais avec tes filles pour leur demander ce qu'elles ressentent, quand etc. Il peut s'agir d'un effet de début d'année ou il y a autre chose. Je ne considérerais sûrement pas que les rayures puissent être une cause ; je les considérerais au pire comme un facteur amplificateur éventuel.
J'avais été informé assez tardivement par l'école du fait qu'elle n'assistait plus aux cours en classe mais qu'elle passait ses journées au secrétariat et ce depuis une quinzaine de jours.
La psychologue de l'école avait diagnostiqué une peur du groupe et une phobie sociale qui avaient débuté soudainement.
En discutant avec C., en lui demandant comment elle se sentait, j'ai eu le sentiment qu'elle était victime de harcèlement moral de la part d'un de ses professeurs.
Je lui ai demandé de me dire tout ce que ce professeur lui avait dit exactement, comment il se comportait avec elle.
Je lui ai fourni une liste des caractéristiques du harcèlement moral (à l'époque, elle ne savait pas de quoi il s'agissait) et je lui ai demandé lesquels elle reconnaissait dans sa situation. Elle en a reconnu six sur huit.
Le professeur en question l'humiliait devant les autres élèves en répétant sans cesse qu'elle souffrait d'un problème psychologique et qu'elle n'arriverait jamais à rien, tout cela sous prétexte de "vouloir aider". Il tenait également devant tout le monde des propos tels que "ta tête me fait vomir', "tu n'as rien entre les deux oreilles" ou comme elle revenait de la visite médicale : "ils ont trouvé quelque chose ?" "non" "ils n'ont vérifié que le physique alors".
J'ai mené une enquète auprès des autres élèves qui m'ont confirmé ce qui se passait.
Je me suis plaint auprès de la direction de l'école. J'ai obtenu de ma fille qu'elle retourne à tous les cours sauf au cours de latin. J'ai donné moi-même ce cours pendant deux mois.
Je fais court car c'était un peu plus long que cela. J'ai aussi pris un avocat, j'ai écrit un mémornadum de 34 pages en néerlandais, j'ai vu le centre psycho-médico-social, j'ai ouvert un dossier auprès du centre pour la maltraitance d'enfants et j'ai trouvé après plusieurs tentatives une psychologue qui a bien voulu mettre par écrit que ma fille présentait tous les symptômes d'une victime de harcèlement moral.
Ma fille a réussi l'année, latin y compris. Comme elle voulait rester dans cette école et en latin, j'ai été trouvé la direction pour la sixème fois, leur demandant qu'elle n'ait plus ce professeur l'année d'après. Et j'ai eu ce que je voulais.
Je ne pense pas qu'un enfant ou un adolescent puisse devenir phobique social du jour au lendemain sans cause réelle. Ici l'approche de harcèlement était assez classique : agresser en prétendant aider. Comme cela se passait à répétition devant la classe, ma fille avait fini par éviter cette classe.
Elle même n'avait pas compris ce qui se passait sur le plan du mécanisme psychologique sous-jacent (ni de son côté ni du côté du prof). J'ai appris par la suite que ce prof. n'était pas à son coup d'essai mais que jusque là aucun parent n'avait compris ce qui se passait non plus.
A la place, je discuterais avec tes filles pour leur demander ce qu'elles ressentent, quand etc. Il peut s'agir d'un effet de début d'année ou il y a autre chose. Je ne considérerais sûrement pas que les rayures puissent être une cause ; je les considérerais au pire comme un facteur amplificateur éventuel.
Dernière édition par jmd le Lun 12 Sep 2011 - 0:06, édité 3 fois
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: PHOBIE SCOLAIRE
Surveillez bien ces comportements et n'hésitez pas à prendre connaissance des cours par correspondance si cette phobie s'avoue insurmontable pour vos enfants, le meilleur des traitements dans ce cas reste le suivi psychologique, un soutien familial et avant tout une compréhension, il y a aussi l'éventualité discutable du CNED, comme je le disais. C'est l'erreur que mes parents ont fait à mon goût, ce genre de phobie peut conduire à la phobie sociale généralisée et au repli, attention !
Bon courage
Bon courage
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: PHOBIE SCOLAIRE
jmd c'est terrible ce qui est arrivé à ta fille. Je ne comprends pas comment un adulte peut s'acharner sur un enfant comme ça. Je peux comprendre le concept mais pas la perte de son humanité au point de prendre du plaisir à détruire un enfant. Ce professeur a t'il été sanctionné?
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: PHOBIE SCOLAIRE
@Mélanie
Oui, c'est vrai, c'est assez terrible (et je passe certains éléments sous silence).
Je dois ajouter que j'ai eu la confirmation de mon sentiment en retrouvant par la suite des textes qu'elle avait écrits quand elle passait ses journées au secrétariat, avant que je ne discute de tout cela avec elle.
Quand nous en avons parlé pour la première fois, je lui ai demandé ce qu'elle voulait obtenir. Elle m'a répondu :
- rester dans cette école
- continuer à faire du latin
- réussir son année
A ce moment-là, ces objectifs étaient loin d'être évidents à atteindre car l'école ne voulait pas qu'elle n'assiste plus au cours de latin : "l'école n'était pas une école à la carte, la scolarité était obligatoire, c'était tout ou rien, je n'étais pas prof de latin moi-même, si je n'étais pas d'accord, elle pouvait changer d'école (à deux mois des examens) etc."
J'ai expliqué à ma fille que j'allais défendre les objectifs qu'elle avait fixés mais que je ne pouvais pas à la fois poursuivre ces objectifs et tirer au bazooka sur le prof.
Je l'ai associée à mes démarches et avant chaque réunion avec la direction j'ai préparé un texte de ce que j'allais dire et je le lui ai fait relire.
La suite a été un parcours du combattant parce que le professeur refusait de communiquer la matière à voir et de lui faire passer les tests pendant l'année, communiquait les devoirs au dernier moment et voyait de la matière qui n'était pas dans le livre. J'ai donc dû constamment négocier avec la direction que j'utilisais comme intermédiaire pour obtenir ce que ma fille voulait.
Le directeur a confronté le professeur aux faits en présence d'un tiers (dans le cadre d'une procédure officielle) mais le prof a nié. Sur ce, le directeur a décidé de ne pas mener d'enquête auprès des élèves. Ce que j'ai accepté parce que le directeur se mettait ainsi dans une position de faiblesse dans le cadre de la négociation que je menais avec lui. Cela m'a facilté la tâche pour faire pression sur lui par la suite.
Après que ma fille ait réussi l'année et l'examen de latin, j'ai laissé l'affaire en l'état, ce qui 'a permis de retourner voir le directeur en juillet de cette année pour lui demander d'éviter ce prof. à nouveau, ce que j'ai obtenu.
Donc le professeur n'a pas été sanctionné et il est toujours là. Mais il ne donne plus cours à ma fille. Comme j'ai obtenu de la direction ce que je souhaitais et que les objectifs fixés par C. ont été atteints, je ne leur ai pas de difficultés supplémentaires. Ce sont des choix, on peut les déplorer, mais on ne peut pas tout avoir non plus.
Oui, c'est vrai, c'est assez terrible (et je passe certains éléments sous silence).
Je dois ajouter que j'ai eu la confirmation de mon sentiment en retrouvant par la suite des textes qu'elle avait écrits quand elle passait ses journées au secrétariat, avant que je ne discute de tout cela avec elle.
Quand nous en avons parlé pour la première fois, je lui ai demandé ce qu'elle voulait obtenir. Elle m'a répondu :
- rester dans cette école
- continuer à faire du latin
- réussir son année
A ce moment-là, ces objectifs étaient loin d'être évidents à atteindre car l'école ne voulait pas qu'elle n'assiste plus au cours de latin : "l'école n'était pas une école à la carte, la scolarité était obligatoire, c'était tout ou rien, je n'étais pas prof de latin moi-même, si je n'étais pas d'accord, elle pouvait changer d'école (à deux mois des examens) etc."
J'ai expliqué à ma fille que j'allais défendre les objectifs qu'elle avait fixés mais que je ne pouvais pas à la fois poursuivre ces objectifs et tirer au bazooka sur le prof.
Je l'ai associée à mes démarches et avant chaque réunion avec la direction j'ai préparé un texte de ce que j'allais dire et je le lui ai fait relire.
La suite a été un parcours du combattant parce que le professeur refusait de communiquer la matière à voir et de lui faire passer les tests pendant l'année, communiquait les devoirs au dernier moment et voyait de la matière qui n'était pas dans le livre. J'ai donc dû constamment négocier avec la direction que j'utilisais comme intermédiaire pour obtenir ce que ma fille voulait.
Le directeur a confronté le professeur aux faits en présence d'un tiers (dans le cadre d'une procédure officielle) mais le prof a nié. Sur ce, le directeur a décidé de ne pas mener d'enquête auprès des élèves. Ce que j'ai accepté parce que le directeur se mettait ainsi dans une position de faiblesse dans le cadre de la négociation que je menais avec lui. Cela m'a facilté la tâche pour faire pression sur lui par la suite.
Après que ma fille ait réussi l'année et l'examen de latin, j'ai laissé l'affaire en l'état, ce qui 'a permis de retourner voir le directeur en juillet de cette année pour lui demander d'éviter ce prof. à nouveau, ce que j'ai obtenu.
Donc le professeur n'a pas été sanctionné et il est toujours là. Mais il ne donne plus cours à ma fille. Comme j'ai obtenu de la direction ce que je souhaitais et que les objectifs fixés par C. ont été atteints, je ne leur ai pas de difficultés supplémentaires. Ce sont des choix, on peut les déplorer, mais on ne peut pas tout avoir non plus.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: PHOBIE SCOLAIRE
Bonjour je souhaiterais relancer le sujet car je suis moi même "atteinte" par cette angoisse irraisonnée et incontrôlable quand je m'approche de l'école, et cela depuis la maternelle.
Je suis maintenant en 3e et je souffre beaucoup (comme je l'ai exposée dans un de mes post) alors si vous voulez partager quoi que cela soit ou autre...
Je suis maintenant en 3e et je souffre beaucoup (comme je l'ai exposée dans un de mes post) alors si vous voulez partager quoi que cela soit ou autre...
lynawen- Messages : 25
Date d'inscription : 05/11/2013
Re: PHOBIE SCOLAIRE
J 'ai moi même énormément souffert de phobies scolaires (sociales en fait).
J 'ai été harcelée par certains élèves et humiliée par certains professeurs ...
Ma fille qui s'est plaint de harcèlement depuis le CP, est enfin entendue, les institutrices n'ont rien vu.
Car ma fille cache sa détresse et se replie sur elle et ne pouvait que se décharger à la maison.
Après la réunion, elle reprend confiance et ose se plaindre, mais il faut sans cesse être à l'écoute de son enfant car je ne suis pas certaine qu'en France, le harcèlement soit bien connu et pris en compte.
Nous ne portons pas plainte car ce sont des filles de 9 ans elles sont en souffrance du fait de grosses carences éducatives et affectives.
J 'espère que l'école peut en profiter pour les faire suivre par un psy.
Pour le moment, ma fille se sent sécurisée, il ne faut pas hésiter à discutter avec un professeur , un directeur et signaler tut ce qui ne va pas.
Quand il s'agit d'un enseignant pervers : il faut partir, j 'ai retiré mon fils de sa classe qui était malmené par un maîtresse malsaine.
La phobie soiale ou scolaire : la peur du groupe, du nombre.
Ma fille était totalement inhibée et voilà qu'avec cette histoire de réunion et de harcèlement, elle ose lever le doigt, se plaindre,exister !!!
Je pense qu'il faut trouver des personnes de confiance à qui en parler. Mais au collège, il y a toujours un professeur que l 'on trouve bienveillant à qui on peut se confier ou alors un psychologue ou tout simplement la famille.
Surtout, ne pas tout garder pour soi et devenir encore plus vulnérable.
J 'ai été harcelée par certains élèves et humiliée par certains professeurs ...
Ma fille qui s'est plaint de harcèlement depuis le CP, est enfin entendue, les institutrices n'ont rien vu.
Car ma fille cache sa détresse et se replie sur elle et ne pouvait que se décharger à la maison.
Après la réunion, elle reprend confiance et ose se plaindre, mais il faut sans cesse être à l'écoute de son enfant car je ne suis pas certaine qu'en France, le harcèlement soit bien connu et pris en compte.
Nous ne portons pas plainte car ce sont des filles de 9 ans elles sont en souffrance du fait de grosses carences éducatives et affectives.
J 'espère que l'école peut en profiter pour les faire suivre par un psy.
Pour le moment, ma fille se sent sécurisée, il ne faut pas hésiter à discutter avec un professeur , un directeur et signaler tut ce qui ne va pas.
Quand il s'agit d'un enseignant pervers : il faut partir, j 'ai retiré mon fils de sa classe qui était malmené par un maîtresse malsaine.
La phobie soiale ou scolaire : la peur du groupe, du nombre.
Ma fille était totalement inhibée et voilà qu'avec cette histoire de réunion et de harcèlement, elle ose lever le doigt, se plaindre,exister !!!
Je pense qu'il faut trouver des personnes de confiance à qui en parler. Mais au collège, il y a toujours un professeur que l 'on trouve bienveillant à qui on peut se confier ou alors un psychologue ou tout simplement la famille.
Surtout, ne pas tout garder pour soi et devenir encore plus vulnérable.
me&me- Messages : 8
Date d'inscription : 12/12/2013
Re: PHOBIE SCOLAIRE
Un(e) bon(ne) psychothérapeute pour que les enfants/ados expriment ce qui réellement en va pas.
Parfois, ce n'est pas une phobie scolaire : l'élève ne veut plsu retourner dans sa classe ou dans le même établissement : il suffit alors de changer de classe ou d'établissement.
Souvent... il y a un problème au sein de la famille.
Parfois, ce n'est pas une phobie scolaire : l'élève ne veut plsu retourner dans sa classe ou dans le même établissement : il suffit alors de changer de classe ou d'établissement.
Souvent... il y a un problème au sein de la famille.
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