La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
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La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Bonjour,
J'ai hésité à écrire une présentation. Je vais faire de la retape, je poste celle que j'avais écrite en février 2006 pour le forum de douance.be (pseudo 20 100).
La vie a changé pour moi depuis cette date, ceci vaudrait une seconde partie à la présentation. Je ne me lance pas dans ce texte pour l'instant par manque de temps, et parfois par manque de conviction (cette fameuse question qui hante bien d'entres-nous : « qu'est-ce que ça va changer? »). Je le ferai, car un témoignage peut vraiment aider certains Harry Potter à se découvrir.
Lorsque je relis cette présentation, cela me secoue encore, mais je suis heureux de constater que bien des choses ont changé.
Bonne lecture et merci aux modérateurs d'avoir créé ce forum (tout forum demande une présence et une implication que je n'ai jamais eue — respect).
Au plaisir de vous lire !
La découverte ou l’ignorance.
Se lever et faire comme les autres. Se conformer à l’ordre des choses. Ne pas se confronter aux autres, ne pas révéler la force vive qui m’anime. Trop pénible. C’est en tout cas le goût que j’en garde après avoir essayé maintes fois d’exposer aux autres ce qui me meut, ce qui bouillonne en moi, ce que j’ai bien du mal à canaliser.
Puis, après avoir travaillé, comme tous, rentrer chez soi et tenter de ne pas voir l’insatisfaction qui m’envahit. S’endormir encore une fois. J’ai endormi tant de choses en moi. Parfois, alors que je croyais avoir emmuré des pans entiers de ma vie, des émotions font surface. Parfois tellement rayonnantes, parfois tellement dures, mais toujours extrêmes intenses. Lorsque je pense à ce que je suis, j’ai l’image d’un homme sans émotion, d’un homme qui ne brille pas.
Je suis comme l’eau. H2O, insipide, inodore, incolore.
Je me suis déjà tellement heurté aux murs d’incompréhension que je suis comme anesthésié, shooté à la douleur, à l’indifférence. Carapace. Plongé en permanence dans un brouillard par des mécanismes de protection. Un warrior errant, perdu sur un champ de bataille, de plus en plus incapable d’identifier l’ennemi. Saoul et exténué par les années de conformation, miné par les réveils brutaux baignés d’angoisse incontrôlable. Seule ma psychothérapie, entamée au printemps 2001, donne un sens à mon questionnement et tente en vain d’apaiser le chaos grouillant des faiblesses internes.
Une de mes passions c’est la spéléologie, un sport proche de la nature. Cet été, mon club visitait le gouffre Berger près de Grenoble, un gouffre historique, le premier à dépasser les milles mètres de profondeur. Un symbole de courage, un gouffre « qu’il faut au palmarès de tout spéléologue valable ». Je vivais en retrait du groupe depuis un temps déjà. J’avais décidé de ne pas y aller. Il y eut un accident. À une profondeur avancée (moins 750 m), quelqu’un a fait une chute d’un mètre et demi sur un bloc. Diagnostic : c’est une luxation de l’épaule sévère qui ne put pas être réduite sur place, personne ne sachant comment faire. Le secours qui fit suite fut extrêmement douloureux pour notre ami. Le groupe se trouva face à une expérience éprouvante, très difficile à gérer. L’équipe semblait exténuée tant physiquement que moralement. Avec un ami nous sommes partis les rejoindre, en urgence, pour les aider à sortir la tonne de cordes en place dans le gouffre. Trois jours et deux descentes furent nécessaires. Le groupe semblait bien se porter maintenant, il était entré en cohérence. C’était agréable. Puis de retour en Belgique, des problèmes et des tensions liées à la gestion de l’accident ont fait surface. Il y eut tellement de tensions que nous avons quitté le groupe d’origine pour fonder une nouvelle association. À trois. Trois amis de dix ans. Nous étions scandalisés par la gestion très laxiste de l’accident, la victime se retrouvant avec un bras immobilisé à vie. Certains ne reconnaissant pas leur responsabilité malgré des preuves établies. La faute à pas de chance !
L’énergie de la création a fait place au pragmatisme, l’idéalisme a laissé place à l’habitude et petit à petit je suis, à nouveau, entré dans le brouillard. J’ai des problèmes de compréhension avec le groupe. Je suis le côté « créatif » de l’équipe et je me heurte à la routine, à des choses qui ne me font pas vibrer. J’ai l’impression de ne rien apprendre, pire de tourner en rond. Leur humour-dessous-de-terre ne me fait plus rire, à peine sourire. Constat. Mi-novembre, une discussion très pénible a lieu, car je me suis positionné en retrait, je suis dans une passe down. Malgré cela, les deux autres ne sont pas rassurés. On me fait savoir que je ne suis pas impliqué, que je ne remplis pas mes engagements envers le groupe. Pas fiable. Je me sens agressé, je travaille pourtant beaucoup pour le groupe, mais certaines procédures me paraissent inutiles, dénuées de sens - de l’administration pour de l’administration. J’ai l’impression d’être embarqué dans une galère qui ne me fait pas rêver et qui devient pénible. Je quitte le groupe dans une nuée ardente. Le conflit est très violent. Je le vis comme une injustice envers le travail conséquent que je fournis au groupe, mettant mon expérience graphique à disposition. Je leur donne tout mon travail, je ne veux rien, je ne prends rien. J’ai coupé les ponts, pensant faire place nette, entamant volontairement un deuil.
Ils sont venus me chercher plus tard avec une gentille lettre. Nous nous sommes revus poliment à la taverne du Botanique. J’ai entendu leur appel, le bon sens, la tension probablement engendrée par la charge de travail liée à la naissance de l’association. Ils m’ont proposé de me recentrer uniquement sur les aspects graphiques, la newsletter, le site Web, les photos. Me recentrer vers mes passions, vers mon mode de communication. J’ai donc continué à travailler pour l’association en m’impliquant pleinement, voulant faire quelque chose de bien, en accord avec mes idéaux.
Pourtant mes angoisses ont continué. L’incompréhension des autres aussi. Un dimanche au café, suite à des remarques blessantes d’une « amie », j’ai violemment quitté la table. Je me suis calmé en pleine nature. Comme souvent j’éprouve le besoin de me faire comprendre. J’ai téléphoné longuement à l’un et proposé de nous rencontrer un midi à l’autre.
Il y avait beaucoup de lumière, ce qui réchauffait agréablement les températures hivernales de ce mardi 24 janvier. Je venais d’avoir trente-cinq ans cinq jours plus tôt. J’ai tenté de lui expliquer mes angoisses, mon besoin de respect, mon envie de vivre de belles choses. J’ai longuement écouté aussi. Il me parla du sentiment de déception profonde que j’affiche nonchalamment. Jamais content, toujours faire la gueule, toujours être asocial, toujours réagir disproportionnément et ne vivre attaché qu’à des détails. Il s’est beaucoup avancé sur le terrain de ma vie professionnelle qui n’aboutit pas. Il m’a demandé d’entrer dans le rang, de faire comme tous, de prendre un travail pour « vivre ». Je n’ai pas tenté de lui montrer que je n’ai connu que cette seule situation jusqu’à présent, qu’elle ne mène qu’à une mort lente, au sens propre et figuré.
Inutile de lui rappeler que, depuis ma sortie de l’école de photo et de l’école de graphisme, j’ai été un excellent assistant dans les studios photo belges et aux USA touchant un respectable salaire de zéro euro de l’heure, un employé de bureau modèle chez la plupart des opérateurs téléphoniques et banques du pays — résolvant des tonnes de problèmes palpitants liés à l’usage scientifique et appliqué de machines à café et autres copieurs — prêchant aux managers l’art subtil d’effacer ses cookies lorsque l’ont surfe sur des sites où des donzelles aguicheuses empêchent ceux-ci de finaliser budgets et stratégies afin d’échapper aux redoutables milices de l’IT. Inutile aussi d’évoquer l’arrêt de brusque de ma carrière de taximan nyctalope après avoir été agressé, ainsi que j’ai été le Roi incontesté du ponçage de parquet & de la pose de plancher de tout le sud de Bruxelles, que j’ai appris seul le Webdesign en quelques mois dans une grosse boite financière entre Londres, New York et les Bermudes sans documentation à ma disposition. Firme qui me coinça dans une haute tour de verre à Canary Wharf sur les bords de la Tamise pendant trois mois — icône ultime d’un capitaliste flamboyant et profondément conservateur — pour tester l’efficacité du site Web le plus cher (1,5 million de $) de la planète (censé faire de la conciliation et réconciliation d’ordres pour atteindre le nirvana du trader névrotique : le T+1), alors qu’avec une simple feuille A4, un crayon et une semaine de lecture patiente n’importe qui pouvait prédire le résultat négatif de ce test. Je m’emporte et j’en oublie des épisodes. Et puis je n’étais pas conscient de tout cela, j’étais anesthésié.
Encore une fois, je lui ai expliqué mon projet actuel de Web designer indépendant, du travail accompli cette année grâce à la coopérative d’activité avec laquelle j’élabore mon idée. Il m’a dit que « cela ne fonctionne pas comme cela » et, à nouveau, j’ai été brutalement plongé dans l’obscurité la plus totale.
Je suis rentré chez moi. Pendant de longs moments, je n’ai rien pu faire. Je suis resté debout, le regard vague, regardant le monde extérieur au travers des vitres, n’en percevant que la vague clameur. La boule au niveau du cœur irradiait une douleur sourde et intense à la limite de ce que je peux supporter. Je pensais l’avoir apprivoisé ces dernières années, mais je constatais le contraire. Je me suis senti tomber, glisser lentement vers les abîmes, prêt à accepter ma mort, mon départ, abandonnant famille et amis, mais curieusement je n’acceptais pas l’abandon des rêves et idéaux de l’enfant que j’étais.
Puis, je ne l’explique pas, quelque chose, une force que j’ignorais, ou mon ange, je ne sais pas, m’a mené sur Internet. C’est vraiment idiot, mais je ne peux l’expliquer, j’ai surfé dans cet état de choc sur douance.org, notamment. Je n’ai rien vu. J’ai quitté le site, fait un tour dans l’appartement puis j’y suis revenu et, en me trompant (je pense), j’ai écrit l’url de douance.be. Je me méfiais de tout. J’étais dans la confusion la plus totale. J’ai évité tout ce qui concerne l’intelligence pour arriver au texte d’Arielle Adda : « Que sont les enfants doués devenus ? »
Choc. Baffe. Re-baffe. Quelqu’un avait écrit ma vie sans me connaître. J’étais tellement envahi par mes émotions qu’il m’a certainement fallu plus d’une grosse heure pour terminer ce texte, le relisant plusieurs fois. Chaque § paragraphe réveillant une foule de souvenirs extrêmement précis, de situations, de contextes, d’odeurs, de lumières, de sons. J’allais dans tous les sens, j’avais du mal à rester assis et taciturne. J’ai beaucoup pleuré et j’ai compris ce que je suis. J’ai à nouveau ressenti les effets grisants de la vie prendre le dessus intensément. La douleur a fait place à un immense bien-être. Pour la première fois, je me suis senti en harmonie, au centre de mes univers. Comme sauvé.
Je me suis risqué au test de self détermination. Ce fut un choc à nouveau. J’ai découvert que l’image du surdoué que j’avais en tête depuis toujours était complètement fausse, une image d’Épinal, idiote. L’image du génie parfait - du génie brillantissime - fabriquée par des médias profondément débiles ou un inconscient collectif (avarié). Le fantasme de toute une société auquel je me suis laissé prendre. S’ils savaient ce que sont les HP en réalité…
Ce fut la réconciliation. Je pensais avoir une tare profonde et je me découvre comme injustement privilégié par la nature. Je ne me suis jamais senti être à la hauteur de quoi que ce soit de brillant et je me retrouve avec un trésor caché en moi. C’est mon secret.
Tant d’incompréhensions ont été instantanément dissipées. Je n’ai éprouvé aucune rancœur, ce fut vraiment libératoire de comprendre que quelques fois, les gens que je croise ne me comprennent pas et qu’il suffit parfois d’un peu d’humour pour dissiper cette gène. Ce n’est pas de leur faute, ni de la mienne.
Une amie m’a appelé, me demandant d’aller au cinéma en sa compagnie, j’étais exténué, mais tellement heureux d’accepter cette invitation, deuxième message extrêmement positif de cette journée.
J’ai eu le besoin d’en parler à mon petit frère, je l’ai appelé, nous avons soupé ensemble jeudi soir. J’ai laissé la soirée s’écouler tranquillement avec confiance, attendant le bon moment comme un sioux à la recherche de l’instant où il serait en phase avec moi pour aborder un sujet plus profond. J’ai abordé le sujet très directement, sur le ton que l’on peut avoir entre frères. Je l’ai vu comprendre au fur et à mesure que je lui montrais les textes d’Arielle Adda, que j’avais surlignés, mettant en évidence ce qui me caractérise. Je dois me racheter un surligneur tellement les pages sont colorées. Il a été très ému, montrant beaucoup d’empathie, en réalisant ce que j’ai vécu. Il ne se considère pas HP. Nous avons discuté de notre vie et m’a apporté encore une foule de détails confortant ce que je suis. Il m’a raconté qu’à certains moments (genre vers 8 ans), j’étais tellement concentré sur quelque chose que s’il voulait me parler, il fallait me secouer l’épaule ! Le lendemain, il m’avoua ne pas avoir beaucoup dormi.
J’ai vécu une séance très intense, en larmes comme d’habitude, pour expliquer ce que je suis à ma psy. Séance magique. Elle a compris, bien que ne semblant pas trop avoir d’information sur la question, m’avouant même, tout sourire, que je suis un cas bien particulier de sa patientèle et qu’elle ne se fait pas trop de souci pour l’avenir. Rebondissant même, saisissant la perche tendue, introduisant une nouvelle réflexion me demandant ce que l’on va bien pouvoir faire de cet avantage ? Soulagement, position extrêmement positive. Je ne sais comment je l’ai trouvé, ce fut un hasard (mon ange ?), c’est une des personnes les plus précieuses à mes yeux et je ne sais pas ce qui serait advenu de ma personne si je ne l’avais pas croisée un jour, en crise, envahi de doutes, incapable de gérer mes émotions.
Ce qui me perturbe maintenant, en regardant le passé, c’est l’efficacité du système scolaire dans lequel nous évoluons. Ce sentiment est d’autant plus fort que nous étions, mon frère et moi, inscrit dans une école libre du sud de Bruxelles (école Decroly), à la méthode progressiste, mise au point au début du vingtième siècle par un docteur originaire de la région des collines (Renaix), dont la devise est toujours actuellement : « Par la vie, pour la vie ». Méthode dont beaucoup d’écoles s’inspirent. Je me souviens avoir été ambidextre jusqu’en fin de première primaire, puis c’est la psy de cette école qui m’a conseillé de choisir une main. Choix arbitraire orienté en fonction de mon voisin, un droitier. Plus tard, lors de nombreuses visites chez les psys, PMS et autres on décela que j’avais un cerveau de gaucher et que donc… je suis « gaucher contrarié ». Comme mon père ! Ceci explique une petite tendance dyslexique. La faute à pas de chance !
Je suis consterné de voir les méthodes d’autodestruction et de négation de moi-même que j’ai pu développer à mon encontre. Je ne me suis jamais laissé aucune chance, je me suis suicidé de plusieurs fois (au sens symbolique heureusement). Cette pensée est assez dure à évoquer. Je pense que certains d’entres-vous comprendront.
Je me relis, je me dis que l’on peut voir une litanie sans fin de plaintes. J’y vois pourtant un message d’amour extrêmement optimiste, puissant et reconstructeur. Je vais reprendre les chemins abandonnés par cet enfant, en retrouver les étonnements et essayer de combler la soif d’apprendre qui ne m’a jamais quitté. Cela s’annonce extrêmement passionnant. Mes parents ont toujours conservé nos bulletins scolaires. Je les relis. Cette fois je ne me stigmatise plus sur les échecs, je cherche patiemment, comme un archéologue découvrant les grottes de Qumrân, les manuscrits les plus passionnants. Je suis surpris de voir dans cette nouvelle lecture tant de choses positives. Je vois, par exemple, que les instits décrivent un petit gaillard de 5 ou 6 ans qui dessine presque de manière obsessionnelle quantité de bateaux, de volcans et de montagnes !
Je perçois mieux maintenant les difficultés que mes parents ont affrontées. L’incompréhension que l’on peut éprouver devant un fils en échec scolaire récurrent en mathématique, qui lors de ses temps libres programme en basic sur le pc familial toutes sortes de courbes, sinusoïdes, tangentes, etc. J’aimerais un jour pouvoir leur donner la clé. Bien que mon père le sache. Il m’a un jour dit qu’il pensait que j’avais été un enfant précoce. Il ne sait pas que je le suis resté malgré mes sabotages et que, lui aussi, possède bien des caractéristiques de l’HP. Peut-être qu’un jour, ils pourront rencontrer d’autres parents ayant vécu des expériences proches. Cela ferait du bien, car ils sont très inquiets à mon sujet. Ce n’est pas tout à fait le bon moment, j’attendrai peut-être la fin de l’été, car ma mère est affectée par le décès de sa maman. Une page doit se tourner tranquillement.
Alors voilà, je suis Vincent, un petit gars que je trouve attachant et qui découvre la vie.
Je me souviens d’une visite au PMS, je devais avoir douze ans, où la psy, suite à des tests, m’a dit que j’avais un QI supérieur à la normale. Je n’en ai jamais tenu compte. J’ai bien vite oublié. Il y a deux ans, j’ai passé à nouveau des tests pour une sélection menant à une formation professionnelle. Nous étions 75 candidats au départ, je pensais avoir foiré ces tests de QI, mais je me suis retrouvé parmi les douze sélectionné. Aucune idée des résultats, je n’ai pas cherché à savoir.
Aujourd’hui encore ces tests me semblent abracadabrants et je n’ai nullement l’intention d’en passer. Cela m’angoisse énormément. Toute ma scolarité, j’ai été hanté par cette phrase de ma mère, professeur de chimie dans le cycle supérieur : « et les autres, combien ils ont ? » Ce n’est pour moi, qu’un signe « indicatif » à considérer, mais certainement pas une « vérité-vrai-vu-à-la-TV », preuve de grâce universelle pour l’heureux bénéficiaire (rappelez-vous des conclusions erronées faites par les gars qui mesuraient la taille des nez il y a 60 ans, et de leurs conséquences). Le danger de ces tests, c’est de voir des gamins comparer leur kékettes ! Attitude que j’ai l’impression de sentir chez certains Mensans élitistes, et dans le ton général du site de la douance français (NDLR : j’avais éprouvé ce sentiment en lisant http://www.douance.org/). Je peux me tromper, je le souhaite. La seule raison, que je ne trouve pas très valable, qui me pousserait à les passer c’est pour clouer le bec à ces gens qui m’ont ignoré me laissant sur le bord des chemins. Pas constructif, et puis certains sont déjà mort. La vie continue, j’ai envie d’autres choses.
Ces dernières semaines, je lis ces forums (forum de Douance.be en 2006) et je découvre un ton qui me plaît, des gens « qui-font-avec », tout simplement, comme on dit chez nous à Bruxelles, c’est sympa et pas du tout « Monsieur, votre-bite-a-un-goût » comme dirait Poelvoorde (sorry pour les jeunes !).
Merci beaucoup, vous m’avez bien aidé. Je dors beaucoup mieux, je n’ai plus de crise d’angoisse.
La découverte ou l’ignorance est le titre d’un poème chanté, et le titre de l’album, du groupe Breton Tri Yann. Le texte évoque le sentiment d’appartenance, le retour aux racines bretonnes. Bretagne, terre des vacances de mon enfance, depuis laquelle on pouvait apercevoir sur l’Océan tant de bateaux de toutes tailles.
Vincent, le 26 février 2006.
J'ai hésité à écrire une présentation. Je vais faire de la retape, je poste celle que j'avais écrite en février 2006 pour le forum de douance.be (pseudo 20 100).
La vie a changé pour moi depuis cette date, ceci vaudrait une seconde partie à la présentation. Je ne me lance pas dans ce texte pour l'instant par manque de temps, et parfois par manque de conviction (cette fameuse question qui hante bien d'entres-nous : « qu'est-ce que ça va changer? »). Je le ferai, car un témoignage peut vraiment aider certains Harry Potter à se découvrir.
Lorsque je relis cette présentation, cela me secoue encore, mais je suis heureux de constater que bien des choses ont changé.
Bonne lecture et merci aux modérateurs d'avoir créé ce forum (tout forum demande une présence et une implication que je n'ai jamais eue — respect).
Au plaisir de vous lire !
La découverte ou l’ignorance.
Se lever et faire comme les autres. Se conformer à l’ordre des choses. Ne pas se confronter aux autres, ne pas révéler la force vive qui m’anime. Trop pénible. C’est en tout cas le goût que j’en garde après avoir essayé maintes fois d’exposer aux autres ce qui me meut, ce qui bouillonne en moi, ce que j’ai bien du mal à canaliser.
Puis, après avoir travaillé, comme tous, rentrer chez soi et tenter de ne pas voir l’insatisfaction qui m’envahit. S’endormir encore une fois. J’ai endormi tant de choses en moi. Parfois, alors que je croyais avoir emmuré des pans entiers de ma vie, des émotions font surface. Parfois tellement rayonnantes, parfois tellement dures, mais toujours extrêmes intenses. Lorsque je pense à ce que je suis, j’ai l’image d’un homme sans émotion, d’un homme qui ne brille pas.
Je suis comme l’eau. H2O, insipide, inodore, incolore.
Je me suis déjà tellement heurté aux murs d’incompréhension que je suis comme anesthésié, shooté à la douleur, à l’indifférence. Carapace. Plongé en permanence dans un brouillard par des mécanismes de protection. Un warrior errant, perdu sur un champ de bataille, de plus en plus incapable d’identifier l’ennemi. Saoul et exténué par les années de conformation, miné par les réveils brutaux baignés d’angoisse incontrôlable. Seule ma psychothérapie, entamée au printemps 2001, donne un sens à mon questionnement et tente en vain d’apaiser le chaos grouillant des faiblesses internes.
Une de mes passions c’est la spéléologie, un sport proche de la nature. Cet été, mon club visitait le gouffre Berger près de Grenoble, un gouffre historique, le premier à dépasser les milles mètres de profondeur. Un symbole de courage, un gouffre « qu’il faut au palmarès de tout spéléologue valable ». Je vivais en retrait du groupe depuis un temps déjà. J’avais décidé de ne pas y aller. Il y eut un accident. À une profondeur avancée (moins 750 m), quelqu’un a fait une chute d’un mètre et demi sur un bloc. Diagnostic : c’est une luxation de l’épaule sévère qui ne put pas être réduite sur place, personne ne sachant comment faire. Le secours qui fit suite fut extrêmement douloureux pour notre ami. Le groupe se trouva face à une expérience éprouvante, très difficile à gérer. L’équipe semblait exténuée tant physiquement que moralement. Avec un ami nous sommes partis les rejoindre, en urgence, pour les aider à sortir la tonne de cordes en place dans le gouffre. Trois jours et deux descentes furent nécessaires. Le groupe semblait bien se porter maintenant, il était entré en cohérence. C’était agréable. Puis de retour en Belgique, des problèmes et des tensions liées à la gestion de l’accident ont fait surface. Il y eut tellement de tensions que nous avons quitté le groupe d’origine pour fonder une nouvelle association. À trois. Trois amis de dix ans. Nous étions scandalisés par la gestion très laxiste de l’accident, la victime se retrouvant avec un bras immobilisé à vie. Certains ne reconnaissant pas leur responsabilité malgré des preuves établies. La faute à pas de chance !
L’énergie de la création a fait place au pragmatisme, l’idéalisme a laissé place à l’habitude et petit à petit je suis, à nouveau, entré dans le brouillard. J’ai des problèmes de compréhension avec le groupe. Je suis le côté « créatif » de l’équipe et je me heurte à la routine, à des choses qui ne me font pas vibrer. J’ai l’impression de ne rien apprendre, pire de tourner en rond. Leur humour-dessous-de-terre ne me fait plus rire, à peine sourire. Constat. Mi-novembre, une discussion très pénible a lieu, car je me suis positionné en retrait, je suis dans une passe down. Malgré cela, les deux autres ne sont pas rassurés. On me fait savoir que je ne suis pas impliqué, que je ne remplis pas mes engagements envers le groupe. Pas fiable. Je me sens agressé, je travaille pourtant beaucoup pour le groupe, mais certaines procédures me paraissent inutiles, dénuées de sens - de l’administration pour de l’administration. J’ai l’impression d’être embarqué dans une galère qui ne me fait pas rêver et qui devient pénible. Je quitte le groupe dans une nuée ardente. Le conflit est très violent. Je le vis comme une injustice envers le travail conséquent que je fournis au groupe, mettant mon expérience graphique à disposition. Je leur donne tout mon travail, je ne veux rien, je ne prends rien. J’ai coupé les ponts, pensant faire place nette, entamant volontairement un deuil.
Ils sont venus me chercher plus tard avec une gentille lettre. Nous nous sommes revus poliment à la taverne du Botanique. J’ai entendu leur appel, le bon sens, la tension probablement engendrée par la charge de travail liée à la naissance de l’association. Ils m’ont proposé de me recentrer uniquement sur les aspects graphiques, la newsletter, le site Web, les photos. Me recentrer vers mes passions, vers mon mode de communication. J’ai donc continué à travailler pour l’association en m’impliquant pleinement, voulant faire quelque chose de bien, en accord avec mes idéaux.
Pourtant mes angoisses ont continué. L’incompréhension des autres aussi. Un dimanche au café, suite à des remarques blessantes d’une « amie », j’ai violemment quitté la table. Je me suis calmé en pleine nature. Comme souvent j’éprouve le besoin de me faire comprendre. J’ai téléphoné longuement à l’un et proposé de nous rencontrer un midi à l’autre.
Il y avait beaucoup de lumière, ce qui réchauffait agréablement les températures hivernales de ce mardi 24 janvier. Je venais d’avoir trente-cinq ans cinq jours plus tôt. J’ai tenté de lui expliquer mes angoisses, mon besoin de respect, mon envie de vivre de belles choses. J’ai longuement écouté aussi. Il me parla du sentiment de déception profonde que j’affiche nonchalamment. Jamais content, toujours faire la gueule, toujours être asocial, toujours réagir disproportionnément et ne vivre attaché qu’à des détails. Il s’est beaucoup avancé sur le terrain de ma vie professionnelle qui n’aboutit pas. Il m’a demandé d’entrer dans le rang, de faire comme tous, de prendre un travail pour « vivre ». Je n’ai pas tenté de lui montrer que je n’ai connu que cette seule situation jusqu’à présent, qu’elle ne mène qu’à une mort lente, au sens propre et figuré.
Inutile de lui rappeler que, depuis ma sortie de l’école de photo et de l’école de graphisme, j’ai été un excellent assistant dans les studios photo belges et aux USA touchant un respectable salaire de zéro euro de l’heure, un employé de bureau modèle chez la plupart des opérateurs téléphoniques et banques du pays — résolvant des tonnes de problèmes palpitants liés à l’usage scientifique et appliqué de machines à café et autres copieurs — prêchant aux managers l’art subtil d’effacer ses cookies lorsque l’ont surfe sur des sites où des donzelles aguicheuses empêchent ceux-ci de finaliser budgets et stratégies afin d’échapper aux redoutables milices de l’IT. Inutile aussi d’évoquer l’arrêt de brusque de ma carrière de taximan nyctalope après avoir été agressé, ainsi que j’ai été le Roi incontesté du ponçage de parquet & de la pose de plancher de tout le sud de Bruxelles, que j’ai appris seul le Webdesign en quelques mois dans une grosse boite financière entre Londres, New York et les Bermudes sans documentation à ma disposition. Firme qui me coinça dans une haute tour de verre à Canary Wharf sur les bords de la Tamise pendant trois mois — icône ultime d’un capitaliste flamboyant et profondément conservateur — pour tester l’efficacité du site Web le plus cher (1,5 million de $) de la planète (censé faire de la conciliation et réconciliation d’ordres pour atteindre le nirvana du trader névrotique : le T+1), alors qu’avec une simple feuille A4, un crayon et une semaine de lecture patiente n’importe qui pouvait prédire le résultat négatif de ce test. Je m’emporte et j’en oublie des épisodes. Et puis je n’étais pas conscient de tout cela, j’étais anesthésié.
Encore une fois, je lui ai expliqué mon projet actuel de Web designer indépendant, du travail accompli cette année grâce à la coopérative d’activité avec laquelle j’élabore mon idée. Il m’a dit que « cela ne fonctionne pas comme cela » et, à nouveau, j’ai été brutalement plongé dans l’obscurité la plus totale.
Je suis rentré chez moi. Pendant de longs moments, je n’ai rien pu faire. Je suis resté debout, le regard vague, regardant le monde extérieur au travers des vitres, n’en percevant que la vague clameur. La boule au niveau du cœur irradiait une douleur sourde et intense à la limite de ce que je peux supporter. Je pensais l’avoir apprivoisé ces dernières années, mais je constatais le contraire. Je me suis senti tomber, glisser lentement vers les abîmes, prêt à accepter ma mort, mon départ, abandonnant famille et amis, mais curieusement je n’acceptais pas l’abandon des rêves et idéaux de l’enfant que j’étais.
Puis, je ne l’explique pas, quelque chose, une force que j’ignorais, ou mon ange, je ne sais pas, m’a mené sur Internet. C’est vraiment idiot, mais je ne peux l’expliquer, j’ai surfé dans cet état de choc sur douance.org, notamment. Je n’ai rien vu. J’ai quitté le site, fait un tour dans l’appartement puis j’y suis revenu et, en me trompant (je pense), j’ai écrit l’url de douance.be. Je me méfiais de tout. J’étais dans la confusion la plus totale. J’ai évité tout ce qui concerne l’intelligence pour arriver au texte d’Arielle Adda : « Que sont les enfants doués devenus ? »
Choc. Baffe. Re-baffe. Quelqu’un avait écrit ma vie sans me connaître. J’étais tellement envahi par mes émotions qu’il m’a certainement fallu plus d’une grosse heure pour terminer ce texte, le relisant plusieurs fois. Chaque § paragraphe réveillant une foule de souvenirs extrêmement précis, de situations, de contextes, d’odeurs, de lumières, de sons. J’allais dans tous les sens, j’avais du mal à rester assis et taciturne. J’ai beaucoup pleuré et j’ai compris ce que je suis. J’ai à nouveau ressenti les effets grisants de la vie prendre le dessus intensément. La douleur a fait place à un immense bien-être. Pour la première fois, je me suis senti en harmonie, au centre de mes univers. Comme sauvé.
« Ose et de grandes forces viendront à ton aide », Goethe.
Je me suis risqué au test de self détermination. Ce fut un choc à nouveau. J’ai découvert que l’image du surdoué que j’avais en tête depuis toujours était complètement fausse, une image d’Épinal, idiote. L’image du génie parfait - du génie brillantissime - fabriquée par des médias profondément débiles ou un inconscient collectif (avarié). Le fantasme de toute une société auquel je me suis laissé prendre. S’ils savaient ce que sont les HP en réalité…
Ce fut la réconciliation. Je pensais avoir une tare profonde et je me découvre comme injustement privilégié par la nature. Je ne me suis jamais senti être à la hauteur de quoi que ce soit de brillant et je me retrouve avec un trésor caché en moi. C’est mon secret.
Tant d’incompréhensions ont été instantanément dissipées. Je n’ai éprouvé aucune rancœur, ce fut vraiment libératoire de comprendre que quelques fois, les gens que je croise ne me comprennent pas et qu’il suffit parfois d’un peu d’humour pour dissiper cette gène. Ce n’est pas de leur faute, ni de la mienne.
Une amie m’a appelé, me demandant d’aller au cinéma en sa compagnie, j’étais exténué, mais tellement heureux d’accepter cette invitation, deuxième message extrêmement positif de cette journée.
J’ai eu le besoin d’en parler à mon petit frère, je l’ai appelé, nous avons soupé ensemble jeudi soir. J’ai laissé la soirée s’écouler tranquillement avec confiance, attendant le bon moment comme un sioux à la recherche de l’instant où il serait en phase avec moi pour aborder un sujet plus profond. J’ai abordé le sujet très directement, sur le ton que l’on peut avoir entre frères. Je l’ai vu comprendre au fur et à mesure que je lui montrais les textes d’Arielle Adda, que j’avais surlignés, mettant en évidence ce qui me caractérise. Je dois me racheter un surligneur tellement les pages sont colorées. Il a été très ému, montrant beaucoup d’empathie, en réalisant ce que j’ai vécu. Il ne se considère pas HP. Nous avons discuté de notre vie et m’a apporté encore une foule de détails confortant ce que je suis. Il m’a raconté qu’à certains moments (genre vers 8 ans), j’étais tellement concentré sur quelque chose que s’il voulait me parler, il fallait me secouer l’épaule ! Le lendemain, il m’avoua ne pas avoir beaucoup dormi.
J’ai vécu une séance très intense, en larmes comme d’habitude, pour expliquer ce que je suis à ma psy. Séance magique. Elle a compris, bien que ne semblant pas trop avoir d’information sur la question, m’avouant même, tout sourire, que je suis un cas bien particulier de sa patientèle et qu’elle ne se fait pas trop de souci pour l’avenir. Rebondissant même, saisissant la perche tendue, introduisant une nouvelle réflexion me demandant ce que l’on va bien pouvoir faire de cet avantage ? Soulagement, position extrêmement positive. Je ne sais comment je l’ai trouvé, ce fut un hasard (mon ange ?), c’est une des personnes les plus précieuses à mes yeux et je ne sais pas ce qui serait advenu de ma personne si je ne l’avais pas croisée un jour, en crise, envahi de doutes, incapable de gérer mes émotions.
Ce qui me perturbe maintenant, en regardant le passé, c’est l’efficacité du système scolaire dans lequel nous évoluons. Ce sentiment est d’autant plus fort que nous étions, mon frère et moi, inscrit dans une école libre du sud de Bruxelles (école Decroly), à la méthode progressiste, mise au point au début du vingtième siècle par un docteur originaire de la région des collines (Renaix), dont la devise est toujours actuellement : « Par la vie, pour la vie ». Méthode dont beaucoup d’écoles s’inspirent. Je me souviens avoir été ambidextre jusqu’en fin de première primaire, puis c’est la psy de cette école qui m’a conseillé de choisir une main. Choix arbitraire orienté en fonction de mon voisin, un droitier. Plus tard, lors de nombreuses visites chez les psys, PMS et autres on décela que j’avais un cerveau de gaucher et que donc… je suis « gaucher contrarié ». Comme mon père ! Ceci explique une petite tendance dyslexique. La faute à pas de chance !
Je suis consterné de voir les méthodes d’autodestruction et de négation de moi-même que j’ai pu développer à mon encontre. Je ne me suis jamais laissé aucune chance, je me suis suicidé de plusieurs fois (au sens symbolique heureusement). Cette pensée est assez dure à évoquer. Je pense que certains d’entres-vous comprendront.
Je me relis, je me dis que l’on peut voir une litanie sans fin de plaintes. J’y vois pourtant un message d’amour extrêmement optimiste, puissant et reconstructeur. Je vais reprendre les chemins abandonnés par cet enfant, en retrouver les étonnements et essayer de combler la soif d’apprendre qui ne m’a jamais quitté. Cela s’annonce extrêmement passionnant. Mes parents ont toujours conservé nos bulletins scolaires. Je les relis. Cette fois je ne me stigmatise plus sur les échecs, je cherche patiemment, comme un archéologue découvrant les grottes de Qumrân, les manuscrits les plus passionnants. Je suis surpris de voir dans cette nouvelle lecture tant de choses positives. Je vois, par exemple, que les instits décrivent un petit gaillard de 5 ou 6 ans qui dessine presque de manière obsessionnelle quantité de bateaux, de volcans et de montagnes !
Je perçois mieux maintenant les difficultés que mes parents ont affrontées. L’incompréhension que l’on peut éprouver devant un fils en échec scolaire récurrent en mathématique, qui lors de ses temps libres programme en basic sur le pc familial toutes sortes de courbes, sinusoïdes, tangentes, etc. J’aimerais un jour pouvoir leur donner la clé. Bien que mon père le sache. Il m’a un jour dit qu’il pensait que j’avais été un enfant précoce. Il ne sait pas que je le suis resté malgré mes sabotages et que, lui aussi, possède bien des caractéristiques de l’HP. Peut-être qu’un jour, ils pourront rencontrer d’autres parents ayant vécu des expériences proches. Cela ferait du bien, car ils sont très inquiets à mon sujet. Ce n’est pas tout à fait le bon moment, j’attendrai peut-être la fin de l’été, car ma mère est affectée par le décès de sa maman. Une page doit se tourner tranquillement.
Alors voilà, je suis Vincent, un petit gars que je trouve attachant et qui découvre la vie.
Je me souviens d’une visite au PMS, je devais avoir douze ans, où la psy, suite à des tests, m’a dit que j’avais un QI supérieur à la normale. Je n’en ai jamais tenu compte. J’ai bien vite oublié. Il y a deux ans, j’ai passé à nouveau des tests pour une sélection menant à une formation professionnelle. Nous étions 75 candidats au départ, je pensais avoir foiré ces tests de QI, mais je me suis retrouvé parmi les douze sélectionné. Aucune idée des résultats, je n’ai pas cherché à savoir.
Aujourd’hui encore ces tests me semblent abracadabrants et je n’ai nullement l’intention d’en passer. Cela m’angoisse énormément. Toute ma scolarité, j’ai été hanté par cette phrase de ma mère, professeur de chimie dans le cycle supérieur : « et les autres, combien ils ont ? » Ce n’est pour moi, qu’un signe « indicatif » à considérer, mais certainement pas une « vérité-vrai-vu-à-la-TV », preuve de grâce universelle pour l’heureux bénéficiaire (rappelez-vous des conclusions erronées faites par les gars qui mesuraient la taille des nez il y a 60 ans, et de leurs conséquences). Le danger de ces tests, c’est de voir des gamins comparer leur kékettes ! Attitude que j’ai l’impression de sentir chez certains Mensans élitistes, et dans le ton général du site de la douance français (NDLR : j’avais éprouvé ce sentiment en lisant http://www.douance.org/). Je peux me tromper, je le souhaite. La seule raison, que je ne trouve pas très valable, qui me pousserait à les passer c’est pour clouer le bec à ces gens qui m’ont ignoré me laissant sur le bord des chemins. Pas constructif, et puis certains sont déjà mort. La vie continue, j’ai envie d’autres choses.
Ces dernières semaines, je lis ces forums (forum de Douance.be en 2006) et je découvre un ton qui me plaît, des gens « qui-font-avec », tout simplement, comme on dit chez nous à Bruxelles, c’est sympa et pas du tout « Monsieur, votre-bite-a-un-goût » comme dirait Poelvoorde (sorry pour les jeunes !).
Merci beaucoup, vous m’avez bien aidé. Je dors beaucoup mieux, je n’ai plus de crise d’angoisse.
La découverte ou l’ignorance est le titre d’un poème chanté, et le titre de l’album, du groupe Breton Tri Yann. Le texte évoque le sentiment d’appartenance, le retour aux racines bretonnes. Bretagne, terre des vacances de mon enfance, depuis laquelle on pouvait apercevoir sur l’Océan tant de bateaux de toutes tailles.
Vincent, le 26 février 2006.
Dernière édition par ça-sent-le-slip le Mer 14 Sep 2011 - 19:45, édité 1 fois
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
an.a.co.lu.the- Messages : 764
Date d'inscription : 02/06/2010
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
J'ai hâte de lire la suite !
Colibri- Messages : 25
Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 64
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Yo man ,
Pourquoi t'as été si concis , sir ????
Bon dac o dac, facile , j'écrase .
Tu souffres pas de logorrhée scripturale ? tu veux qu'on en parle ??? acceuilles tes emotions comme des amies mon amis .
ainsi parla Tazatoustra , ha oui j'allais oublié ... Welcome home in your family
Pourquoi t'as été si concis , sir ????
Bon dac o dac, facile , j'écrase .
Tu souffres pas de logorrhée scripturale ? tu veux qu'on en parle ??? acceuilles tes emotions comme des amies mon amis .
ainsi parla Tazatoustra , ha oui j'allais oublié ... Welcome home in your family
Taz- Messages : 1178
Date d'inscription : 17/05/2011
Age : 55
Localisation : Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Hello à tous,
Merci pour l'accueil, j'espère que ce matin est ensoleillé comme chez moi. Niveau d'optimisme : très bon. La campagne est superbe.
BONNE JOURNÉE !
Merci pour l'accueil, j'espère que ce matin est ensoleillé comme chez moi. Niveau d'optimisme : très bon. La campagne est superbe.
BONNE JOURNÉE !
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Hey encore un Belge! Je ne lis pas beaucoup de présentations mais la tienne se lit comme un roman. Curieuse de savoir ce qu'il est advenu du ténébreux après 2006...
Tu parles de Decroly et ça m'intrigue : il semble que tu en aies retiré une expérience négative mais la raison n'est pas claire. Veux-tu en dire plus? J'y suis passée une année et j'ai fui l'arrogance, mais j'ai toujours considéré que le système pédagogique était celui qui me convenait le mieux... Mon fils vient d'y rentrer.
Bienvenue en tout cas!
Tu parles de Decroly et ça m'intrigue : il semble que tu en aies retiré une expérience négative mais la raison n'est pas claire. Veux-tu en dire plus? J'y suis passée une année et j'ai fui l'arrogance, mais j'ai toujours considéré que le système pédagogique était celui qui me convenait le mieux... Mon fils vient d'y rentrer.
Bienvenue en tout cas!
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Salut,Nat a écrit:Tu parles de Decroly et ça m'intrigue : il semble que tu en aies retiré une expérience négative mais la raison n'est pas claire. Veux-tu en dire plus? J'y suis passée une année et j'ai fui l'arrogance, mais j'ai toujours considéré que le système pédagogique était celui qui me convenait le mieux... Mon fils vient d'y rentrer.
Pour moi la méthode Decroly et son inventeur, Dr Ovide Decroly, me passionnent. C'est aussi une méthode qui me convient bien. Comme toi je trouve le milieu (le public et le corps professoral) trop arrogant et pour le moins élitiste bien que le niveau dans cette école est difficilement comparable aux autres systèmes. J'ai eu les pires difficultés en quittant Decroly à 14 ans pour aller dans un athénée normal. J'ai perdu pied face aux différences du système général ( surtout en math).
Decroly est une bonne école pour apprendre a parler de soi et savoir se présenter en public, on a l'impression d'être unique, d'appartenir a un monde exclusif, plus intello. Plutôt snob finalement.
Mon principal problème c'est de ne pas avoir été dépisté, d'avoir été forcé a devenir droitier alors que j'étais ambidextre et que j'ai un cerveau de gaucher. Pour une école à la pointe de la pédagogie, c'est un comble. Les choses ont peut être changées. Suis curieux d'entendre si ton enfant sera bien dépisté et considéré.
Voilà très rapidos.
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Je ne sais pas si c'est un comble. N'oublie pas que c'était il y a longtemps et qu'à l'époque, on ne parlait pas de HP. On ne savait même pas ce que c'était. Ceux qui étaient considérés comme surdoués étaient les enfants prodiges à la Mozart ou ceux qui pouvaient tirer la racine cubique de n'importe quel nombre à 18 chiffres. Les plus doués étaient juste considérés comme précoces ce qui n'impliquait pas un fonctionnement différent mais une simple avance intellectuelle. Puis une école, ça reste un groupe d'individus, profs, psy qui, s'ils suivent une pédagogie particulière et une approche singulière de l'enfant, n'en restent pas moins sujets à erreurs et interprétations. En te conseillant de choisir une main, la psy pensait certainement t'aider, conformément aux consignes qui prévalaient alors sur la question... J'ai rencontré des cons partout, dans ce genre d'écoles comme sur ce forum
Pour mon fils, je ne sais pas s'il est HP. Je reconnais beaucoup de caractéristiques chez lui et il sait que dans la famille c'est plutôt la norme, donc on parle de le tester mais je ne suis pas pressée. Il a fait toutes ses primaires dans une école de type Decroly et connaît bien le système qui lui convient très bien, donc je ne m'en fais pas. Ce qui ne m'empêche pas d'être vigilante : si on essaye de le faire rentrer dans un moule je sors les griffes.
Pour mon fils, je ne sais pas s'il est HP. Je reconnais beaucoup de caractéristiques chez lui et il sait que dans la famille c'est plutôt la norme, donc on parle de le tester mais je ne suis pas pressée. Il a fait toutes ses primaires dans une école de type Decroly et connaît bien le système qui lui convient très bien, donc je ne m'en fais pas. Ce qui ne m'empêche pas d'être vigilante : si on essaye de le faire rentrer dans un moule je sors les griffes.
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
@ça-sent-le-slip
Nous ne nous connaissons pas et je n'aime pas parler ou préjuger de l'expérience des autres. Elle leur appartient en propre et c'est une question de respect. Néanmoins, j'aimerais te soumettre la question suivante :
Tu écris :
Ne penses-tu pas que la découverte que tu as faite à ce moment là était impliquée corporellement sous la forme d'un ressenti vague et confus ["la boule au niveau du cœur irradiait une douleur sourde et intense à la limite de ce que je peux supporter" ; "une force que j’ignorais"] et qu'elle a pu émerger justement parce que tu ne voyais plus d'issue ? (Tu as arrêté de vouloir, ta volonté a arrêté d'occuper le terrain et ce qui impliquait cette découverte a pu prendre place) ["Je me suis senti tomber, glisser lentement vers les abîmes, prêt à accepter ma mort, mon départ"].
Ma question peut paraître bizarre (et moi aussi par la même occasion). Disons que je cherche à savoir ce qui a fait que tu as trouvé une solution à ce moment-là, ou plus exactement ce qui fait qu'une solution s'est imposée à toi. J'ai essayé d'écrire là-dessus dans différents posts placés dans le fil consacré à la théorie de Dabrowski même si ce que j'ai écrit ne rélève pas de cette théorie à proprement parler.
Je suis très content pour toi que tu ais évolué dans une direction dans lequelle tu te sentes bien.
PS : Poelvoorde à qui on avait soumis le questionnaire de Proust répondit à la question "comment aimeriez-vous mourir ?" par un "Avec un slip propre".
Nous ne nous connaissons pas et je n'aime pas parler ou préjuger de l'expérience des autres. Elle leur appartient en propre et c'est une question de respect. Néanmoins, j'aimerais te soumettre la question suivante :
Tu écris :
"Je suis rentré chez moi. Pendant de longs moments, je n’ai rien pu faire. Je suis resté debout, le regard vague, regardant le monde extérieur au travers des vitres, n’en percevant que la vague clameur. La boule au niveau du cœur irradiait une douleur sourde et intense à la limite de ce que je peux supporter. Je pensais l’avoir apprivoisé ces dernières années, mais je constatais le contraire. Je me suis senti tomber, glisser lentement vers les abîmes, prêt à accepter ma mort, mon départ, abandonnant famille et amis, mais curieusement je n’acceptais pas l’abandon des rêves et idéaux de l’enfant que j’étais.
Puis, je ne l’explique pas, quelque chose, une force que j’ignorais, ou mon ange, je ne sais pas, m’a mené sur Internet."
Ne penses-tu pas que la découverte que tu as faite à ce moment là était impliquée corporellement sous la forme d'un ressenti vague et confus ["la boule au niveau du cœur irradiait une douleur sourde et intense à la limite de ce que je peux supporter" ; "une force que j’ignorais"] et qu'elle a pu émerger justement parce que tu ne voyais plus d'issue ? (Tu as arrêté de vouloir, ta volonté a arrêté d'occuper le terrain et ce qui impliquait cette découverte a pu prendre place) ["Je me suis senti tomber, glisser lentement vers les abîmes, prêt à accepter ma mort, mon départ"].
Ma question peut paraître bizarre (et moi aussi par la même occasion). Disons que je cherche à savoir ce qui a fait que tu as trouvé une solution à ce moment-là, ou plus exactement ce qui fait qu'une solution s'est imposée à toi. J'ai essayé d'écrire là-dessus dans différents posts placés dans le fil consacré à la théorie de Dabrowski même si ce que j'ai écrit ne rélève pas de cette théorie à proprement parler.
Je suis très content pour toi que tu ais évolué dans une direction dans lequelle tu te sentes bien.
PS : Poelvoorde à qui on avait soumis le questionnaire de Proust répondit à la question "comment aimeriez-vous mourir ?" par un "Avec un slip propre".
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Pour répondre à cette question, je... Heu... Je ne sais pas trop. J'ai toujours expliqué ce moment par une part de mystère, de magie. Plutôt que de me diriger vers une fin (nommons le suicide) qui engendre un bordel pas possible dans la famille et les amis, j'ai tenté une coupure en surfant sur internet.jmd a écrit:Ma question peut paraître bizarre (et moi aussi par la même occasion). Disons que je cherche à savoir ce qui a fait que tu as trouvé une solution à ce moment-là, ou plus exactement ce qui fait qu'une solution s'est imposée à toi. J'ai essayé d'écrire là-dessus dans différents posts placés dans le fil consacré à la théorie de Dabrowski même si ce que j'ai écrit ne rélève pas de cette théorie à proprement parler.
Dans les dessous de cette histoire, ce n'est qu'un goût qui me reste en bouche, il me semble que dans les jours qui précèdent ce moment j'ai du entendre une émission à la radio qui parlait des surdoués. Je me souviens avoir fantasmé sur les surdoués pour cette capacité à s'adapter facilement aux situations. Les surdoués devaient très certainement être capables de franchir aisément les obstacles que je rencontrais. Sans le savoir je reproduisais les fantasmes habituels du grand public envers les surdoués. J'ai donc surfé pour en savoir plus, et... je me suis pris une belle claque. Voilà ce que je pense qui s'est passé.
Si je résume, c'est la curiosité qui m'a sauvé la vie ?
Réponse satisfaisante ?
Dernière édition par ça-sent-le-slip le Ven 16 Sep 2011 - 7:18, édité 1 fois
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Bienvenue!
(Je me souviens de 20 100...)
(Je me souviens de 20 100...)
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Philippe a écrit:Bienvenue!
(Je me souviens de 20 100...)
Salut Phil !
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Je change d'identité
Juste un mot pour signaler que je change d'identité.
"ça-sent-le-slip" devient "Ar Duenn".
C'est moins trivial, moins "blague / je tourne tout en dérision".
Ar Duenn c'est le nom celtique de l'Ardenne (en Belgique version singulière) et des Ardennes (pluriel pour la France). Cela signifie le pays noir / sombre car l'Ardenne est couverte depuis des siècles (25 à 20 en tout cas) d'une sombre forêt qui a souvent frappé l'imaginaire.
Voilà. Petite précision.
"ça-sent-le-slip" devient "Ar Duenn".
C'est moins trivial, moins "blague / je tourne tout en dérision".
Ar Duenn c'est le nom celtique de l'Ardenne (en Belgique version singulière) et des Ardennes (pluriel pour la France). Cela signifie le pays noir / sombre car l'Ardenne est couverte depuis des siècles (25 à 20 en tout cas) d'une sombre forêt qui a souvent frappé l'imaginaire.
Voilà. Petite précision.
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Ouf je respire
De là à dire, à présent, Ça-sent-le-sapin à la place de Ça-sent-le-slip, j'oserai jamais
Bienvenue, Ar Duenn !
De là à dire, à présent, Ça-sent-le-sapin à la place de Ça-sent-le-slip, j'oserai jamais
Bienvenue, Ar Duenn !
Granny- Messages : 584
Date d'inscription : 06/01/2011
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Chuis désolée
Je n'ai pas compris si tu vivais en Belgique ou en Bretagne finalement? C'est marrant parce qu'il y a un Dinan breton aussi!
Invité- Invité
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
HahaaaaaaPomme d'A a écrit:
Chuis désolée
Je n'ai pas compris si tu vivais en Belgique ou en Bretagne finalement? C'est marrant parce qu'il y a un Dinan breton aussi!
Salut,
Pour compliquer disons que Dinant est jumelée avec Dinan (et vice-versa) !
Je réside en Gaule Belgique, dans le Condroz (Région) qui était habitée par les Condruzes (peuple celtique) il y a 21 siècle.
Au fait les deux Dinant / Dinan ont probablement une même étymologie: soit "la vallée divine" ou "le lieu divin".
Voili, voilou.
Ar Duenn- Messages : 12
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 53
Localisation : Dinant, Province de Namur, Belgique
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Découverte!
Je savais que la Belgique avait été espagnole, mais je ne m'étais jamais interrogée sur les origines celtes de certaines de ses contrées.
Alors Dinan et Dinant sont jumelées..
J'ai travaillé à Dinan, je m'y rendais au petit matin, quand une brume dense et secrète recouvre encore les champs et s'étire entre les haies et les pommiers alors que le soleil pointe à peine son nez. J'ai photographié cette image avec le sentiment de vivre à chaque fois un moment exceptionnel, magique. Je savais que la vie m'emporterait ailleurs, pas toujours dans un endroit si beau.
Je savais que la Belgique avait été espagnole, mais je ne m'étais jamais interrogée sur les origines celtes de certaines de ses contrées.
Alors Dinan et Dinant sont jumelées..
J'ai travaillé à Dinan, je m'y rendais au petit matin, quand une brume dense et secrète recouvre encore les champs et s'étire entre les haies et les pommiers alors que le soleil pointe à peine son nez. J'ai photographié cette image avec le sentiment de vivre à chaque fois un moment exceptionnel, magique. Je savais que la vie m'emporterait ailleurs, pas toujours dans un endroit si beau.
Invité- Invité
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Bienvenue à toi, 20 100 Henin-Ar Duenn,
sympa ta présentation.
Si tu avais gardé ton ancien pseudo, avec ta nouvelle image, j'aurais été tenté de te rappeler que le col roulé avait tendance à conduire les odeurs du "milieu" jusqu'au nez...
Je me serais alors permis de te donner un conseil pour te faciliter la vie et tout, tel un insupportable jeune donneur de leçon.
MAis non je me tais, oreilles sur la taie.
(c'est joli, Pomme d'Aspire la brume du matin)
sympa ta présentation.
Si tu avais gardé ton ancien pseudo, avec ta nouvelle image, j'aurais été tenté de te rappeler que le col roulé avait tendance à conduire les odeurs du "milieu" jusqu'au nez...
Je me serais alors permis de te donner un conseil pour te faciliter la vie et tout, tel un insupportable jeune donneur de leçon.
MAis non je me tais, oreilles sur la taie.
(c'est joli, Pomme d'Aspire la brume du matin)
Re: La découverte ou l'ignorance — un ancien (belge) vous salue !
Bienvenue Ar Duenn
Et bienvenue à ton changement de pseudo
En supposant que la campagne est toujours superbe et espérant que le niveau d'optimisme est resté intact, je te souhaite une bonne après-midi!
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Les guides : Qu'est-ce que c'est?
Les guides sont là pour, comme leur nom l'indique, "guider" les membres du forum et assurer le lien entre l'utilisateur et l'administrateur/la modération.
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Ils peuvent renseigner quant aux manipulations techniques relatives aux posts: comment mettre une image, un spoiler, etc..
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Ils peuvent également améliorer la lisibilité du forum en déplaçant un sujet, fusionnant, supprimant, etc... mais pas sans l'accord des auteurs des sujets en question.
Une version complète de la Charte des Guides est désormais disponible dans le Mode d'Emploi du Forum:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2392-mode-d-emploi-du-forum
La modération : Comment ça marche?
Le rôle de la modération est de veiller au respect du bon fonctionnement du forum de manière générale.
Ses membres sont reconnaissables à la couleur bleu foncée de leur pseudo.
Ils veillent au grain quant au manque de respect, publicité, trollisme (membre qui est là pour mettre le souc d'une manière ou d'une autre et dont les interventions n'apportent rien au forum et lui sont au contraire nuisibles), flood (nombre excessif de messages d'un ou plusieurs membres sur un sujet donné mais qui n'ont aucun rapport avec celui-ci ou n'apportent rien à la discussion en cours), procès d'intention, etc...
Ils ont autorité de bannir temporairement un membre pour les raisons évoquées ci dessus et peuvent le bannir définitivement si le conseil de la modération le juge nécessaire.
Ils améliorent également au quotidien la lisibilité du forum en fusionnant des posts dont le thème est le même, effaçant des doublons, réparer des erreurs de post, supprimer ou bloquer une file si nécessaire, etc...
Pour plus d'informations concernant la modération (la contacter, etc..) voir le lien ci-dessous vers le mode d'emploi du forum:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2392-mode-d-emploi-du-forum
Les sujets utiles avant de poster
Ils sont disponibles dans la partie "Présentations" en haut de page en Post-It ....
- Mode d'emploi du forum :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2392-mode-d-emploi-du-forum
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- Pour une vue d'ensemble des différentes thématiques du forum :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1562-petit-sommaire-non-exhaustif-du-forum
- Pour rester vigilant quant aux dangers des forums et d'internet:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1481-ouverture-d-esprit-et-vigilance
- Vocabulaire utile :
Un sujet présentant un lexique non exhaustif des termes couramment employés sur le forum ("flood", "troll", "spoiler", etc..) est actuellement en préparation et sera bientôt disponible dans la partie "Mode d'Emploi du Forum".
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