Colère rayée = colère exacerbée ?
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Tain le con j'ai édité et effacé ma réponse de tout à l'heure ...
oui ?
Donner l'impression de péter un câble c'est un classique pour ma part, beaucoup ne comprennent pas comment je peux passer du Bisounours inoffensif à l'ours qui t'arrache la tête en un claquement de doigt. Les moins éclairés pensent que c'est une forme de fausseté, que je cache mon vrai visage, alors que c'est les 2 faces d'une même pièce.
Je suis pas sur d'avoir compris ce que tu voulais dire quand tu parles de vivre la chose en te projetant [...].
Tu veux dire que tu dissous la contrariété dans une activité / quelque chose de positif ?
Je sais pas si j'arriverais à dépasser le stade du ressassement dans une configuration pareille
Tu dois être plus sociable que moi, le tour des bureaux sur fond de small-talk, j'y arrive pas ... Et même sans ça ça me pose problème, je suis là pour faire le boulot avant toute chose, une fois qu'il est fait si j'ai du temps en rab alors je vais me laisser aller, pas l'inverse.
Concernant l'épisode du voisin, je pense que mon seuil de tolérance à tous ces comportements nombrilistes est effectivement dépassé, overdose générale. Le fossé est tellement grand entre ce que je m'impose et ce que certains se permettent de faire, la gâchette devient hypersensible et ça ne peut que partir en sucette.
Chuna et moi avons un peu échangé du coup, il n'y a pas de problème.
D'une part elle s'est emportée, d'autre part j'ai l'habitude que les gens aient du mal à appréhender ma petite personne dans sa globalité, y compris ici (quand je pense que certain(e)s m'ont par exemple perçu comme étant un macho demeuré quand on parle féminisme, simplement car j'ai un discours un brin différent et plus nuancé que d'autres ... le degré d'incompréhension est déroutant). Comme je lui ai dis, je ne peux pas leur en vouloir au fond, ces personnes en me connaissent pas après tout.
Super article ! Merci
Lamorak a écrit:
- Hum... :
Prochain topic : Le zèbre est-il paranoïaque ?
Je dis ça, je dis rien...
oui ?
I am so sure a écrit:Souvent c'est le signal qu'il faut prendre du recul et sur les sujets logiquement qui t'ont contrarié bien avant et mis sous tension que l'histoire du voisin.
C'est souvent le signe qu'il faut réorganiser ta vie autrement.
La bombe humaine. Téléphone. Musique.
Si des choses en amont sont faites, ça permet du moins ça fonctionne pour moi, ça anticipe. Par exemple dans l'exemple que tu donnes si tu vas faire de la boxe ou si tu tu achètes un poutching ball ou un sac de frappe, si tu as déjà évacué d'éventuelles tension dessus, ça doit logiquement te permettre de ne pas avoir cette fameuse expression de la goutte qui fait déborder le vase puisque en fait j'ai beaucoup lu souvent et partout qu'un HP peut donner l'impression de péter un câble pour rien et je ne vois pas tout à fait les choses comme cela. Et la même chose dans l'autre sens à savoir que si quelque chose me gonfle je ne sais pas si c'est faisable pour tout le monde mais je vais vivre la scène qui me gonfle en me projetant par exemple dans les 2h de balades que je vais faire à tel autre moment paysages compris et dans le cas d'un voisin bien évidemment il devient immédiatement insignifiant par rapport à ce à quoi je pense.
En fait c'est un ensemble de choses déjà prêtes pour "m'eteindre".
Dans les grandes lignes si ça peut te servir en adaptant si c'est utile tout cela à ta sauce personnelle bien évidemment.
Donner l'impression de péter un câble c'est un classique pour ma part, beaucoup ne comprennent pas comment je peux passer du Bisounours inoffensif à l'ours qui t'arrache la tête en un claquement de doigt. Les moins éclairés pensent que c'est une forme de fausseté, que je cache mon vrai visage, alors que c'est les 2 faces d'une même pièce.
Je suis pas sur d'avoir compris ce que tu voulais dire quand tu parles de vivre la chose en te projetant [...].
Tu veux dire que tu dissous la contrariété dans une activité / quelque chose de positif ?
Je sais pas si j'arriverais à dépasser le stade du ressassement dans une configuration pareille
crocuscorax a écrit:Ah purée Mindview, la rage des paresseux au boulot, c’est l’histoire de ma vie. Enfin ça m’est vraiment arrivé qu’une seule fois et ça m’a décidée à ne pas recommencer parce que ça aide pas.
Pour la petite histoire on faisait une expo avec une treintaine d’étudiants, moyenne d’âge 23 ans. Diplôme de Master. Tout le monde est vert de stress, moi compris. Après comme c’est l’occasion de profiter de l’endroit pour faire un truc bien je me dis qu’il faut faire un catalogue, avec les textes et les noms de tout le monde, parce que l’école elle ne faisait jamais rien. On monte un groupe de travail avec trois potes, et… je me suis retrouvée avec tout sur le dos. Le jour du jury je me tape un truc catastrophique, je me fais déchirer par deux crétins d’historiens de l’art mysogynes, puis je continue de bosser sur les cartels morte d’angoisse pendant que les autres passent leur tour assez bien. Je me dis qu’ils viendront m’aider mais ils partent aller boire un café en me plantant là à tout faire. L’ordi qu’ils m’ont prêté pour que je fasse les cartes qu’ils étaient supposés faire la veille tombe en panne, et ils sont partis avec le chargeur.
Enfin je te fais pas un dessin, les hyènes c’est pas des animaux peace. Je sais pas, pendant une seconde j’ai vu que du noir et j’ai pété un câble. Je crois que j’ai fait une grande tirade un peu théâtrale où j’ai du avoir l’air complèment fou. Heureusement il n’y avait que la régisseuse qui était dans le coin et qui m’a donné un gâteau, ça allait tout de suite mieux :-)
Bref, maintenant j’applique le tit-for-tat, œil pour œil, dent pour dent. Tu bosses pas? Je bosse pas. Tant pis. J’ai pas envie de souffrir parce que les trois crétins avec qui je suis flanquée n’ont pas le sens des responsabilités. Du coup pendant que je bossais en bureaux ben je me suis mise à faire comme ton boss, à faire le tour de tout le monde et faire des blagues. Et tout le monde t’aime alors que c’est toi qui est occupé à leur coller du taf sur le dos. Si tu prends le taf à leur place, ils le savent et ça les fait culpabiliser du coup ils vont te haïr parce que ça leur rappelle qu’ils sont irresponsables et paresseux. Je caricature un peu mais je vois ça partout.
Après c’est super relou parce que quand on est de bonne volonté et travailleur, le naturel c’est d’en faire le plus possible. J’essaie de m’entourer qui ont un peu le même état d’esprit, ce qui n’est pas évident mais au moins n’est pas impossible dans mon milieu. Il y a une vraie question d’investissement émotionnel dans le travail, et c’est comme en amour: t’en as qui foncent comme des fous et d’autres qui restent en surface. Du coup faut négocier pour pas se blesser, tout en sachant que c’est possible de végéter dans la médiocrité pour toujours si on ne prend pas de risque.
En tout cas il faut arriver à trouver une sortie de la spirale. Mon pétage de câble était arrivé à un moment où non seulement j’étais psychotique de stress depuis des mois, mais les autres l’étaient aussi. Ça rampait depuis longtemps. Honnêtement ça me colle encore la rage cette histoire alors que c’est vieux, je peux comprendre que c’est chiant et impressionnant à la fois. Et que c’est éreintant si ça se produit à des fréquences régulières.
Du coup moi j’essaierais de trouver les raisons qui font qu’un truc anodin comme le voisin con devient infernal. C’est peut-être pas de l’hypersensibilité, mais une dynamique sociale qui joue en ta défaveur, qui te fatigue, et qui baisse ton seuil de tolérance.
Bon après ça m’a beaucoup soulagé de regarder The Thick of It. Je sais pas si ça existe en sous-titré FR, c’est une sorte de parodie du cabinet de Tony Blair avec Peter Capaldi qui hurle comme un vélociraptor enragé sur des bichons qui frisottent de trouille pendant 5 saisons. En plus comme il est pas vilain garçon c’est nettement plus supportable. M’enfin c’est triste ce qu’il raconte.
- Pour ceux qui parlent pas anglais avec l’accent écossais grave grave:
En gros il dit ah ouais, tu veux prendre ma place (liste d’insultes) tu sais pas ce que c’est (liste de méchancetés) en fait ce job hein, c’est de vous mordre le cul en permanence parce que vous êtes pas foutus de changer vos couches, y’a un problème: Malcolm! Ça va pas? Malcooooolm! Malcooolm! Malcoooolm! Mais tu sais quoi, est mort, Malcolm. Il est plus là, Malcolm. Ce que tu vois la, moi, la, c’est un putain de zombie ; ce truc, ce job il grossit en toi un peu plus chaque jour, ça te mange ton âme de l’intérieur. Et puis jour, quand il t’a tout à fait mangé, tu fais juste ce qu’il te dit.
Tu dois être plus sociable que moi, le tour des bureaux sur fond de small-talk, j'y arrive pas ... Et même sans ça ça me pose problème, je suis là pour faire le boulot avant toute chose, une fois qu'il est fait si j'ai du temps en rab alors je vais me laisser aller, pas l'inverse.
Concernant l'épisode du voisin, je pense que mon seuil de tolérance à tous ces comportements nombrilistes est effectivement dépassé, overdose générale. Le fossé est tellement grand entre ce que je m'impose et ce que certains se permettent de faire, la gâchette devient hypersensible et ça ne peut que partir en sucette.
My_illusion a écrit:Oh oui le manque de sens des responsabilités c’est excessivement irritant. Je le vis constamment. J’essaie de me rassurer par « vaut mieux que je le fasse pour que ce soit pas trop mal fait » mais évidemment ça aide pas à apprécier les glandus.
Cela dit, souvent les gens ne font pas leur part car ils ne sont pas à la hauteur et comme ça fait mal à admettre, ils utilisent de fausses excuses : j’ai pas le temps ou je savais pas qu’il le fallait pour cette date, ou j’ai trop à gérer en même temps, ou bien j’ai d’autres problèmes en ce moment. Au lieu de dire la vérité : je ne me sens pas à la hauteur mais je veux bien essayer si on s’entre-aide. La politique de l’autruche a malheureusement davantage de succès que la sincérité.
@ ortolan: je n’ai pas besoin de lire la charte lol. J’avoue ne l’avoir jamais lue, je fais confiance au bon sens. Attaquer gratuitement est interdit, ça tombe sous le sens non? Je défends ceux qui se font injustement traiter. Parce que la détresse de Mindview est réelle, il n’est pas en train de jouer. Donc qu’on vienne lui sortir des « tu ne m’inspires pas » « regarde toi dans une glace avant de vomir sur les autres » ou plus subtilement « t’es trop con pour juste kiffer la vie » Bé ça titille ma colère d’hypersensible. Chacun a le droit de s’exprimer, mais quand c à côté de la plaque, je me dois de le dire. En soutien à la personne qui est déjà à terre, qui a besoin qu’on comprenne vraiment le sens de ses messages. J’aime aussi l’humour pour dénoncer ce qui est harassant oui : parler dans le dos des gens. Je n’ai pas de doute qu’on le fasse à mon encontre et pas de problème, c’est une tare humaine que je peux encore autoriser. Car on peut pas tous s’entendre. Et verser un peu de venin en off permet de libérer de la tension. Du moment que c’est pas pour se faire bien voir par devant, ok ça reste cohérent.
Chuna et moi avons un peu échangé du coup, il n'y a pas de problème.
D'une part elle s'est emportée, d'autre part j'ai l'habitude que les gens aient du mal à appréhender ma petite personne dans sa globalité, y compris ici (quand je pense que certain(e)s m'ont par exemple perçu comme étant un macho demeuré quand on parle féminisme, simplement car j'ai un discours un brin différent et plus nuancé que d'autres ... le degré d'incompréhension est déroutant). Comme je lui ai dis, je ne peux pas leur en vouloir au fond, ces personnes en me connaissent pas après tout.
RonaldMcDonald a écrit:My_illusion a écrit:(.../...)Cela dit, souvent les gens ne font pas leur part car ils ne sont pas à la hauteur et comme ça fait mal à admettre, ils utilisent de fausses excuses : j’ai pas le temps ou je savais pas qu’il le fallait pour cette date, ou j’ai trop à gérer en même temps, ou bien j’ai d’autres problèmes en ce moment. Au lieu de dire la vérité : je ne me sens pas à la hauteur mais je veux bien essayer si on s’entre-aide. La politique de l’autruche a malheureusement davantage de succès que la sincérité. (.../...)
Tout simplement à cause de l'effet "messager". Celui qui porte les mauvaises nouvelles se fait couper la tête. Un excellent article à ce sujet - en anglais : http://brucefwebster.com/2008/04/15/the-wetware-crisis-the-themocline-of-truth/Bruce Webster a écrit:managers (including IT managers) like to look good and usually don’t like to give bad news, because their continued promotion depends upon things going well under their management. So even when they have problems to report, they tend to understate the problem, figuring they can somehow shuffle the work among their direct reports so as to get things back on track.
(.../...)upper management tends to reward good news and punish bad news, regardless of the actual truth content. Honesty in reporting problems or lack of progress is seldom rewarded; usually it is discouraged, subtly or at times quite bluntly. Often, said managers believe that true executive behavior comprises brow-beating and threatening lower managers in order to “motivate” them to solve whatever problems they might have.
(.../...)Sometimes, even then management may not be willing to hear or acknowledge where things really are but instead insist on a “quick fix” to get things done.
Pour les non-anglophones, ce vétéran de l'informatique(il a commencé en 1974 et cet article date de 2009) a systématiquement constaté que les gens avaient peur de rapporter des retards ou problèmes, que cette peur était justifiée par la réaction des grands chefs qui punissaient systématiquement les porteurs de mauvaises nouvelles - quel que soit la réalité sur le terrain - et qu'ils en étaient parfois à refuser la mauvaise nouvelle même quand elle était sous leur nez, quitte à demander une correction rapide pour faire semblant. Pire, les grands chefs considèrent que cette manière de fonctionner est la bonne, parce-qu'elle motive les gens à bosser plus dur.
(l'article complet est une mine d'or, mais je ne me sens pas le courage pour une traduction complète)
Super article ! Merci
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
My_illusion a écrit:N'écoute Pas chuna, elle pense pouvoir tout comprendre et avoir un avis avisé sur tout mais un seul humain ne peut pas surfer sur toutes les ondes. En plus, ... je te dirai le reste en mp, vaut mieux parler dans le dos des gens, c’est comme ça que le monde aime fonctionner. Je n'apprécie pas sa façon de faire.
Je te comprends totalement si ça peut te rassurer. Comme me dirait une personne bienveillante de ce forum, c’est parce que tu aimes vraiment que tu es si frustré/déçu de l'espèce Humaine. Les misanthropes sont juste déçus, profondément attristés. Parce que la tristesse est une émotion non tenable à long terme, elle est transformée en colère.
Alors oui, que faire ensuite? Continuer à être vrai avec ce qu’on ressent, sans se mentir, sans s’anesthésier avec de fausses bonnes idées, au positivisme forcé et puant. C’est en étant toi que tu attireras à toi les bonnes personnes. Si je n’étais pas asexuelle, j’aurais été très probablement intéressée par te rencontrer car tu sembles avoir des valeurs similaires aux miennes. Le comment elles s’expriment, c’est la partie émergée de l’iceberg. Pour les âmes averties, la lecture de la partie immergée est plus évidente.
Le but n’est pas d’être aimé du nombre, de plaire au nombre. Mais de plaire aux quelques personnes qui peuvent nous comprendre.
En simple lecture, on peut facilement croire que des discours misanthropes tirent l’humanité vers le bas. Il est qd même normal d’attendre du monde d'évoluer vers du plus sain. Accepter sans révolte c’est une résignation qui ne peut certainement pas mené au bonheur. Les êtres entiers versus les résignés qui au fond y trouvent leur compte. Vivre dans l’inconfort est un vrai épuisement mais ça nourrit l’âme. Ça te parle ?
Souffrir pour pouvoir s’accorder un minimum de respect. Ceux qui profitent de la vie en argumentant que de toute façon y’a pas d’autre choix, je ne les écoute pas, ils n’ont rien à m’apprendre. J’aime que les gens courageux. Ceux qui choisissent le chemin le moins facile parce qu’ils ne peuvent pas manquer à leurs valeurs. La parcimonie je la laisse aux égoïstes, fainéants et geignards.
Fiou, ça fait du bien de se défouler un peu!
Je reprends donc :
Je suis globalement d'accord avec toi, j’espère simplement que tu tache toi aussi de rester bienveillante face à l'individu
En l’occurrence je pense que Chuna ne voulait pas polluer le topic, avant toute autre chose.
Le reste je ne me souviens plus ...
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Le problème de la colère, c'est qu'elle appelle encore plus de colère en réponse.
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Oui je te rassure, je réagis et puis j’oublie. Ce sont toujours les comportements que je vise, pas les personnes dans leur ensemble.
La meilleure preuve pour savoir si on est bienveillant ou pas? Voir quel est notre entourage. C’est le fruit de nos choix comportementaux. Les gens ça peut entrer et sortir de nos vies, même la famille. Si le turn over est important ça pose question. Si on est complètement isolé aussi. Je filtre et ceux que je garde j’en prends soin.
Bienveillant ne veut pas dire de tout laisser passer. Cf l’expression de colère face à l’injustice. Justement, bienveillant c’est de porter ses couilles quand il le faut sans avoir l’intention de faire du mal. Prendre le risque de se faire incendier en retour et détesté. Quand il y a communication, les qui proquos se lèvent et on en ressort plus apaisé comme ces échanges en mp.
Je suis plus hargneuse que toi, et c’est tant mieux pour toi que tu ne le sois pas trop, je t’assure. Tout n’est pas fichu pour toi, c’est une très bonne nouvelle. Je vois que ça va, je ne me ferai donc plus trop de souci pour toi. Tu gères la fougère. Yes.
La meilleure preuve pour savoir si on est bienveillant ou pas? Voir quel est notre entourage. C’est le fruit de nos choix comportementaux. Les gens ça peut entrer et sortir de nos vies, même la famille. Si le turn over est important ça pose question. Si on est complètement isolé aussi. Je filtre et ceux que je garde j’en prends soin.
Bienveillant ne veut pas dire de tout laisser passer. Cf l’expression de colère face à l’injustice. Justement, bienveillant c’est de porter ses couilles quand il le faut sans avoir l’intention de faire du mal. Prendre le risque de se faire incendier en retour et détesté. Quand il y a communication, les qui proquos se lèvent et on en ressort plus apaisé comme ces échanges en mp.
Je suis plus hargneuse que toi, et c’est tant mieux pour toi que tu ne le sois pas trop, je t’assure. Tout n’est pas fichu pour toi, c’est une très bonne nouvelle. Je vois que ça va, je ne me ferai donc plus trop de souci pour toi. Tu gères la fougère. Yes.
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Pour répondre à une question plus haut qui ne m'était pas destiné: Tu veux dire que tu dissous la contrariété dans une activité / quelque chose de positif ?
J'ai en effet un panel d’activités m'évitant de ressasser voir "atténuer" , la colère, l'angoisse ou les contrariétés. (pas dissoudre, puisqu'elle renait derrière tel un phénix)
De préférence un truc dangereux (un peu), technique dans lequel l'esprit ne pense a rien d'autre que ce qu'il doit gérer, physique, qui défoule.
parceque la balade etc, ca marche pas dans mon cas)
Je me rends compte que plus je me défoule, mieux je gére.
J'ai en effet un panel d’activités m'évitant de ressasser voir "atténuer" , la colère, l'angoisse ou les contrariétés. (pas dissoudre, puisqu'elle renait derrière tel un phénix)
De préférence un truc dangereux (un peu), technique dans lequel l'esprit ne pense a rien d'autre que ce qu'il doit gérer, physique, qui défoule.
parceque la balade etc, ca marche pas dans mon cas)
Je me rends compte que plus je me défoule, mieux je gére.
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
L’adrénaline, je l’aime bcp aussi. Elle donne une sensation de puissance, elle permet une activation cérébrale et physique rapides et précises. Et elle te donne ensuite une saine fatigue.
Les drogues endogènes
Les drogues endogènes
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Saxifrage* a écrit:Le problème de la colère, c'est qu'elle appelle encore plus de colère en réponse.
Certes, mais je ne suis pas assez naïf pour croire que les choses pourront s'arranger de façon pacifique.
Il y a toute une frange de la population qui est irrécupérable, prête à tout pour conserver sa position et son mode de vie.
Ces gens ne comprendront jamais la manière douce et ne reviendront jamais à la raison.
Je suis pas en train de dire que la solution c'est de les mettre dans des camps hein.
Les faire redescendre par la force, briser leurs modes opératoires, les recadrer, être intransigeant pénalement, et si je pousse le bouchon je dirais castration chimique pour limiter la transmission du virus de la filsdeputerie pour les plus atteints.
Le "tend l'autre joue" a fait son temps.
My_illusion a écrit:
Bienveillant ne veut pas dire de tout laisser passer. Cf l’expression de colère face à l’injustice. Justement, bienveillant c’est de porter ses couilles quand il le faut sans avoir l’intention de faire du mal. Prendre le risque de se faire incendier en retour et détesté. Quand il y a communication, les qui proquos se lèvent et on en ressort plus apaisé comme ces échanges en mp.
Je suis plus hargneuse que toi, et c’est tant mieux pour toi que tu ne le sois pas trop, je t’assure. Tout n’est pas fichu pour toi, c’est une très bonne nouvelle. Je vois que ça va, je ne me ferai donc plus trop de souci pour toi. Tu gères la fougère. Yes.
Hum ... J'aimerais être aussi optimiste que toi pour le coup ...
Caveman a écrit:Pour répondre à une question plus haut qui ne m'était pas destiné: Tu veux dire que tu dissous la contrariété dans une activité / quelque chose de positif ?
J'ai en effet un panel d’activités m'évitant de ressasser voir "atténuer" , la colère, l'angoisse ou les contrariétés. (pas dissoudre, puisqu'elle renait derrière tel un phénix)
De préférence un truc dangereux (un peu), technique dans lequel l'esprit ne pense a rien d'autre que ce qu'il doit gérer, physique, qui défoule.
parceque la balade etc, ca marche pas dans mon cas)
Je me rends compte que plus je me défoule, mieux je gére.
La simple balade ne suffit pas non plus, je préfère encore aller arsouiller un peu, mais c'est dangereux (pour les autres usagers).
Mindview- Messages : 660
Date d'inscription : 25/03/2016
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Localisation : Montpellier
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Yep, d'où l'idée skate + rampe en exemple
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
J’ai quand même l’impression qu’un seuil de tolérance aussi bas indique une inadéquation profonde entre ce que tu as envie d’être et ce que tu es. Dissonances cognitives, sentiment d’injustice?
Et pour être sociable, faut pas nécessairement apprécier. Faut faire semblant jusqu’à ce que ça marche. Et puis quand on commence à s’intéresser aux gens vraiment, ben en fait c’est intéressant.
Vers 18-20 ans, j’avais franchement pas un naturel sociable et je comprenais vraiment pas les codes. Mon déclic est arrivé au moment où j’ai pu changer de contexte et me réinventer… J’ai commencé à sortir dans les bars, après j’ai eu la chance de rencontrer F. qui malgré tous ses défauts, m’a montré comment on fait pour être sociable et apprécié des gens.
Je peux te dire que j’ai résisté et que ça m’a trop soûlé qu’il me fasse la leçon, mais je dois reconnaître que ses recettes ont marché pour de vrai. Comme je suis pas un vieux crocutus comme lui j’y arrive quand même moins bien, m’enfin c’est lui qui m’a appris comment on faisait pour ne plus être enragé par la connerie des autres. Une fois que la rage/frustration s’évanouit, c’est tellement plus facile.
Et pour être sociable, faut pas nécessairement apprécier. Faut faire semblant jusqu’à ce que ça marche. Et puis quand on commence à s’intéresser aux gens vraiment, ben en fait c’est intéressant.
Vers 18-20 ans, j’avais franchement pas un naturel sociable et je comprenais vraiment pas les codes. Mon déclic est arrivé au moment où j’ai pu changer de contexte et me réinventer… J’ai commencé à sortir dans les bars, après j’ai eu la chance de rencontrer F. qui malgré tous ses défauts, m’a montré comment on fait pour être sociable et apprécié des gens.
Je peux te dire que j’ai résisté et que ça m’a trop soûlé qu’il me fasse la leçon, mais je dois reconnaître que ses recettes ont marché pour de vrai. Comme je suis pas un vieux crocutus comme lui j’y arrive quand même moins bien, m’enfin c’est lui qui m’a appris comment on faisait pour ne plus être enragé par la connerie des autres. Une fois que la rage/frustration s’évanouit, c’est tellement plus facile.
crocuscorax- Messages : 397
Date d'inscription : 08/06/2019
Age : 32
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
crocuscorax a écrit:J’ai quand même l’impression qu’un seuil de tolérance aussi bas indique une inadéquation profonde entre ce que tu as envie d’être et ce que tu es. Dissonances cognitives, sentiment d’injustice?
Et pour être sociable, faut pas nécessairement apprécier. Faut faire semblant jusqu’à ce que ça marche. Et puis quand on commence à s’intéresser aux gens vraiment, ben en fait c’est intéressant.
Vers 18-20 ans, j’avais franchement pas un naturel sociable et je comprenais vraiment pas les codes. Mon déclic est arrivé au moment où j’ai pu changer de contexte et me réinventer… J’ai commencé à sortir dans les bars, après j’ai eu la chance de rencontrer F. qui malgré tous ses défauts, m’a montré comment on fait pour être sociable et apprécié des gens.
Je peux te dire que j’ai résisté et que ça m’a trop soûlé qu’il me fasse la leçon, mais je dois reconnaître que ses recettes ont marché pour de vrai. Comme je suis pas un vieux crocutus comme lui j’y arrive quand même moins bien, m’enfin c’est lui qui m’a appris comment on faisait pour ne plus être enragé par la connerie des autres. Une fois que la rage/frustration s’évanouit, c’est tellement plus facile.
Je pense que tu es dans le vrai avec la 1ere phrase.
Pour le reste je dois préciser que je n'ai aucun mal à me faire apprécier quand je joue le jeu.
On me propose régulièrement des trucs dans ces périodes là, et c'est moi qui ai tendance à tenir les autres à distance.
Mais j'ai plus envie de faire semblant, le fake it til you make it c'est vraiment pas mon truc, ça m'épuise.
Mindview- Messages : 660
Date d'inscription : 25/03/2016
Age : 40
Localisation : Montpellier
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mais du coup pourquoi tu ne joues pas le jeu pour te décharger de la quantité de travail injuste dont tu te plaignais? Tu disais justement ne pas être sociable, ou d’un naturel sociable. Après ouais c’est sûr que c’est fatigant.
À te lire j’ai l’impression que t’es pas loin d’éclater comme Philippe Noiret dans Coup de Torchon.
Et aussi pourquoi donc tenir les gens à distance? Peut-être que la solution serait de changer d’environnement, si faisable?
À te lire j’ai l’impression que t’es pas loin d’éclater comme Philippe Noiret dans Coup de Torchon.
Et aussi pourquoi donc tenir les gens à distance? Peut-être que la solution serait de changer d’environnement, si faisable?
crocuscorax- Messages : 397
Date d'inscription : 08/06/2019
Age : 32
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Si tout le monde joue un jeu, ça va pas le faire.
Le naturel revient tjrs au galop de toute façon.
Le naturel revient tjrs au galop de toute façon.
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Pourrais tu détailler ce sue tu dit etre du "fake it"?
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:Votre hypersensibilité a t'elle une incidence sur votre colère ?
Je m'aperçois que mon seuil de tolérance à la bêtise diminu année après année. Plutôt du coté flegmatique de la force à la base, certaines choses me mettent à présent hors de moi. J'arrive encore à me contrôler tant bien que mal face à certain(e)s profils / situations qui m'insupportent, mais ça devient de plus en plus compliqué. Ce matin je n'ai pas pu m’empêcher d'éclater ma poubelle après une altercation avec un voisin, c'est toujours mieux que d'éclater le voisin vous me direz, mais quand même, ça ne m'était jamais arrivé.
Je crains un peu de devenir une bombe à retardement.
faut organiser ta vie pour éviter le contact avec les autres
ex être en cdi dans une boîte monte un business ou t'auras pas à bosser avec du personnel ou sinon qu'il soit sous tes ordres.(en gardant les distances)
trouve une maison campagne etc ou t'as pas ou les voisins sont éloignés maintenant pleins de tuto permaculture ,vivre quasi en auto suffisance donc de sacrés économies
etc etc
je suis actuellement dans ce process.Cela sert à rien de vouloir s'adapter .Jouer un rôle ça va quelques temps mais à la fin ça termine en pétage de câble.Et conflits divers ,car c'est épuisant et des fois on fait des faux pas.
J'ai pratiqué les arts martiaux pendant longtemps pour apprendre à me canaliser.Cela m'a servi quelque fois à maîtriser des types clés de bras etc.
Il n'y a qu'à lire les divers témoignages des gens souffrant au travail etc.Ils n'ont malheureusement pas compris que la société était inadapté pour eux.Au lieux d'utiliser leurs points forts pour créer leur business et sortir de la "matrice".Ils se suicident mentalement et donc des fois ça termine en dépression suicide burn out .
A contrario des zèbres se sont échappés et ça va très bien pour eux.
donc pas étonnant de péter un câble quand tu cumul journée de taf famille etc.Et tu te fais chier quand ça parle d'hannouna à la machine à café etc ...
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Le truc, c'est qu'on a tous des résistances variées. Crocuscorax semble beaucoup plus patiente que moi, et moi même je semble plus patient que certains.
Je m'expose au maximum de ce que je peux supporter, mais pas plus. "fake it until you make it", c'est bien gentil, mais quand on ne peut plus, on ne peut plus. En prenant une posture de sociologue qui observe amusé le comportement de ses semblables, j'augmente ma résistance, maie elle n'est pas infinie quand même.
Après, j'ai aussi la chance de ce que ça ne parle pas d'Hanouna à la machine à café. Souvent des enfants(thème universel), des voyages(des collègues qui partent au Costa Rica ou au Kirghizistan, c'est cool), ou encore des effets délétères de l'ionisation de l'air sur la santé du travailleur(du crack pour un ex-CHSCT comme moi). Le football, c'est un domaine ou le "fake it until you make it" a marché sur moi, je suis un peu intéressé, et donc ne fuis pas la discussion. Mais bon, je ne tiendrais pas toute la journée avec eux non plus, hein, il ne faut pas rêver. Mais c'est assez court pour que mes journées au travail soient tout à fait supportable sans que je ne sois l'ours asocial qui se faisait jeter des cacahouètes à d'autres endroits.
D'autres n'ont pas cette chance, et si ils n'y arrivent pas, eh bien oui, ils doivent ce protéger. Faire des efforts quand de toute évidence ça ne marche pas, comment dire.....
Je m'expose au maximum de ce que je peux supporter, mais pas plus. "fake it until you make it", c'est bien gentil, mais quand on ne peut plus, on ne peut plus. En prenant une posture de sociologue qui observe amusé le comportement de ses semblables, j'augmente ma résistance, maie elle n'est pas infinie quand même.
Après, j'ai aussi la chance de ce que ça ne parle pas d'Hanouna à la machine à café. Souvent des enfants(thème universel), des voyages(des collègues qui partent au Costa Rica ou au Kirghizistan, c'est cool), ou encore des effets délétères de l'ionisation de l'air sur la santé du travailleur(du crack pour un ex-CHSCT comme moi). Le football, c'est un domaine ou le "fake it until you make it" a marché sur moi, je suis un peu intéressé, et donc ne fuis pas la discussion. Mais bon, je ne tiendrais pas toute la journée avec eux non plus, hein, il ne faut pas rêver. Mais c'est assez court pour que mes journées au travail soient tout à fait supportable sans que je ne sois l'ours asocial qui se faisait jeter des cacahouètes à d'autres endroits.
D'autres n'ont pas cette chance, et si ils n'y arrivent pas, eh bien oui, ils doivent ce protéger. Faire des efforts quand de toute évidence ça ne marche pas, comment dire.....
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Faire semblant jusqu'à ce que ça marche. J'ai tenté toute ma vie. Non seulement ça n'a pas marché mais ça a contribué à augmenter la colère en moi.
Invité- Invité
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
crocuscorax a écrit:Et aussi pourquoi donc tenir les gens à distance? Peut-être que la solution serait de changer d’environnement, si faisable?
Je tiens les gens à distance car ces relations superficielles ne m’intéressent pas, si je créé un lien avec une personne, il doit être plus profond...
Or dans ce contexte superficialité mène rarement à profondeur, même si ça arrive.
Je tiens les gens à distance pour éviter qu'ils projettent tous leurs trucs sur moi, ce qui au final a tendance à faire de la peine à tout le monde, aux autres comme à moi.
Caveman a écrit:Pourrais tu détailler ce sue tu dit etre du "fake it"?
Ronald donne un bon exemple en catégorie smalltalk, parler de foot au déjeuner, des aspirations matérialistes (commercial qui me parle de sa nouvelle Rolex à 30 ans et de sa BM, véridique), les histoires de bébé couches & co ...
Les échanges superficiels quoi, et encore, s'ils étaient accompagnés d'échanges plus profonds ils auraient leurs place, mais seuls, non merci.
Il y aussi devoir la jouer friendly avec le patron pour préserver son égo (qui vient ensuite taper sur les doigts quand ça dépasse d'un µm).
Bref recevoir et participer à tout un tas de choses dont tu as strictement rien à foutre, voir que tu trouves absolument pathétiques, pour qu'il y ait un faux sentiment de cohésion, alors qu'il n'y en réalité aucun lien profonds, tout n'est que poudre de perlimpinpin ! Plutôt que de vivre chacun avec nos différences et individualités, en continuant à faire le job comme il faut. Non ça suffit pas, faut rentrer dans le moule. Tu te fais exploiter, mais faut avoir le sourire et en être reconnaissant voir admiratif.
Invité a écrit:
faut organiser ta vie pour éviter le contact avec les autres
trouve une maison campagne etc ou t'as pas ou les voisins sont éloignés maintenant pleins de tuto permaculture ,vivre quasi en auto suffisance donc de sacrés économies
Qui était cet(te) invité(e) ?
J'ai acheté un appart il y a tout juste 2 ans, pour diverses raisons.
Je regrette en partie, et me demande si j'aurais pas mieux fait d'acheter un bout de terrain isolé pour y coller une tiny house ou assimilé
RonaldMcDonald a écrit:Le truc, c'est qu'on a tous des résistances variées. Crocuscorax semble beaucoup plus patiente que moi, et moi même je semble plus patient que certains.
Je m'expose au maximum de ce que je peux supporter, mais pas plus. "fake it until you make it", c'est bien gentil, mais quand on ne peut plus, on ne peut plus. En prenant une posture de sociologue qui observe amusé le comportement de ses semblables, j'augmente ma résistance, maie elle n'est pas infinie quand même.
Après, j'ai aussi la chance de ce que ça ne parle pas d'Hanouna à la machine à café. Souvent des enfants(thème universel), des voyages(des collègues qui partent au Costa Rica ou au Kirghizistan, c'est cool), ou encore des effets délétères de l'ionisation de l'air sur la santé du travailleur(du crack pour un ex-CHSCT comme moi). Le football, c'est un domaine ou le "fake it until you make it" a marché sur moi, je suis un peu intéressé, et donc ne fuis pas la discussion. Mais bon, je ne tiendrais pas toute la journée avec eux non plus, hein, il ne faut pas rêver. Mais c'est assez court pour que mes journées au travail soient tout à fait supportable sans que je ne sois l'ours asocial qui se faisait jeter des cacahouètes à d'autres endroits.
D'autres n'ont pas cette chance, et si ils n'y arrivent pas, eh bien oui, ils doivent ce protéger. Faire des efforts quand de toute évidence ça ne marche pas, comment dire.....
Je me retrouve dans la posture de sociologue dont tu parles, c'est ce qui m'a permis de tenir 8 ans à Paris !
Mais c'est mort j'ai utilisé toutes ressources et elles n'ont pas l'air de se régénérer.
Dernière édition par Mindview le Lun 24 Juin 2019 - 12:00, édité 2 fois
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Hortense a écrit:Faire semblant jusqu'à ce que ça marche. J'ai tenté toute ma vie. Non seulement ça n'a pas marché mais ça a contribué à augmenter la colère en moi.
C'est pas du Albert mais ça donne E x F² = C ou E = C/F²
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
.
Dernière édition par ortolan le Jeu 14 Nov 2019 - 20:45, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:Je me retrouve dans la posture de sociologue dont tu parles, c'est ce qui m'a permis de tenir 8 ans à Paris !
Mais c'est mort j'ai utilisé toutes ressources et elles n'ont pas l'air de se régénérer.
Ah. Tu me poses souci, si j'arrives moi aussi à la limite un jour..... Enfin, moi, ma limite, en ce moment, c'est la fatigue physique liée au petit. D'ailleurs on s'est clashé avec madame hier sur un sujet absolument anodin (l'épaisseur de la viande après passage au marteau à attendrir), je subodore que la fatigue y était pour beaucoup. Pour le coup, au boulot, quand une discussion de comptoir me gave, j'utilise cette excuse pour me barrer : "désolé, je suis cuit, j'ai couru derrière le petit toute la soirée hier, je ne peux plus vous suivre".
Je suis un peu exclu, mais toléré. Je n'en demande pas plus. J'aime mon boulot et ma boite et ça me ferait chier d'être vraiment mis au ban.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Ah ouais, c’est sur que les conversations absurdes ça rend fou… J’avais choisi l’art contemporain en partie parce que je pensais que j’allais avoir l’occasion de développer des sujets intéressants et des relations profondes… Naïve que j’étais. Non seulement c’est un truc qu’il faut se taper, mais c’est en fait l’essence même du métier. Si tu fais pas ça tu ne trouves jamais de galerie, tu ne gagnes aucun prix, tu crèves la gueule ouverte. C’est ultra-sélectif. D’ailleurs j’en souffre pas mal, si je me forçais plus je serais certainement plus loin.
En fait, c’est pas tant le fake it till you make it qui m’a aidé, c’est aussi et je l’avoue, une certaine perversion pour faire dire des crétineries aux gens. Enfin, j’essaie de m’intéresser à eux et de voir jusqu’où ils peuvent aller, dans leurs propres termes. Ça c’est quand ils sont vraiment épouvantablement cons, mais ça reste assez rare.
Et oui Mindview je te comprends sur les relations superficielles… J’avais ce désir de choses signifiantes. Mais ce n’est qu’une fois qu’on est parfaitement convaincu de l’inanité de tout qu’on devient plus ouvert à quelque chose de vrai, parce que ça ne reposera plus sur une idéation transcendentale que tu t’es faite de ce que c’est qu’une relation qui veut dire quelque chose, mais sur la vérité. En fait, hormis le fait que c’est beaucoup, mais alors beaucoup plus confortable de jouer le jeu (même si je loupe souvent des balles), il y a aussi une fluidité dans les relations humaines que je commence seulement à trouver agréable.
Parallèlement le pouvoir que j’ai développé à faire dire aux gens ce qu’ils ont de plus bête à dire, c’est aussi celui qui m’a permis de leur faire dire ce qu’ils avaient de plus choupi, intelligent et sympa. Les faire parler d’eux, et t’es même pas obligé d’écouter.
En fait, c’est pas tant le fake it till you make it qui m’a aidé, c’est aussi et je l’avoue, une certaine perversion pour faire dire des crétineries aux gens. Enfin, j’essaie de m’intéresser à eux et de voir jusqu’où ils peuvent aller, dans leurs propres termes. Ça c’est quand ils sont vraiment épouvantablement cons, mais ça reste assez rare.
Et oui Mindview je te comprends sur les relations superficielles… J’avais ce désir de choses signifiantes. Mais ce n’est qu’une fois qu’on est parfaitement convaincu de l’inanité de tout qu’on devient plus ouvert à quelque chose de vrai, parce que ça ne reposera plus sur une idéation transcendentale que tu t’es faite de ce que c’est qu’une relation qui veut dire quelque chose, mais sur la vérité. En fait, hormis le fait que c’est beaucoup, mais alors beaucoup plus confortable de jouer le jeu (même si je loupe souvent des balles), il y a aussi une fluidité dans les relations humaines que je commence seulement à trouver agréable.
Parallèlement le pouvoir que j’ai développé à faire dire aux gens ce qu’ils ont de plus bête à dire, c’est aussi celui qui m’a permis de leur faire dire ce qu’ils avaient de plus choupi, intelligent et sympa. Les faire parler d’eux, et t’es même pas obligé d’écouter.
crocuscorax- Messages : 397
Date d'inscription : 08/06/2019
Age : 32
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
OK ouai je te suis bien..
J'ai la chance de ne pas avoir a faire du small talk journalier au taff. Du coup j'ai certainement plus de ressources au quotidien.
Lorsque je doit en faire je ne m'impose rien, et si je coupe court, change de sujet ou approfondi sur quelque chose d'un tant soit peu plus intéressant, ou ça suit ou je bouge. Vu de l’extérieur pour ceux qui ne me connaissent pas, cela doit leur faire drôle, mais je m'en care, a eux de m'accepter autant que je les accepte.
Après c'est clair que le: je vais changer de voiture, tiens regarde la photo, etc..., le tu sais pas la dernière mon fils julien m'a fait un cirque hier soir pour prendre sa douche, oh je te jure, alors ça a commencé par...
Dans ces contextes, tout prétexte pouvant m'avoir distrait et je saute dessus...
pour passer à autre chose.
Mon temps de vie je préfère le gâcher à ma manière
Tout cela n'augmente pas ma colère à moins que je sois bloqué dans une situation genre diner (je hais au plus haut point, et j'ai même décidé d’arrêter de m'adonner à cet exercice)
Par contre les vantards matérialistes, ont le don de m'agacer sérieusement quel que soit leur age.
Mais finalement, qu'est ce qui pourrait t'arriver de pire a te comporter de façon naturelle pour toi? (Hors explosion de colère...) Ne serais ce pas une libération que de t'autoriser à être?
J'ai la chance de ne pas avoir a faire du small talk journalier au taff. Du coup j'ai certainement plus de ressources au quotidien.
Lorsque je doit en faire je ne m'impose rien, et si je coupe court, change de sujet ou approfondi sur quelque chose d'un tant soit peu plus intéressant, ou ça suit ou je bouge. Vu de l’extérieur pour ceux qui ne me connaissent pas, cela doit leur faire drôle, mais je m'en care, a eux de m'accepter autant que je les accepte.
Après c'est clair que le: je vais changer de voiture, tiens regarde la photo, etc..., le tu sais pas la dernière mon fils julien m'a fait un cirque hier soir pour prendre sa douche, oh je te jure, alors ça a commencé par...
Dans ces contextes, tout prétexte pouvant m'avoir distrait et je saute dessus...
pour passer à autre chose.
Mon temps de vie je préfère le gâcher à ma manière
Tout cela n'augmente pas ma colère à moins que je sois bloqué dans une situation genre diner (je hais au plus haut point, et j'ai même décidé d’arrêter de m'adonner à cet exercice)
Par contre les vantards matérialistes, ont le don de m'agacer sérieusement quel que soit leur age.
Mais finalement, qu'est ce qui pourrait t'arriver de pire a te comporter de façon naturelle pour toi? (Hors explosion de colère...) Ne serais ce pas une libération que de t'autoriser à être?
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
crocuscorax a écrit:Ah ouais, c’est sur que les conversations absurdes ça rend fou… J’avais choisi l’art contemporain en partie parce que je pensais que j’allais avoir l’occasion de développer des sujets intéressants et des relations profondes… Naïve que j’étais. Non seulement c’est un truc qu’il faut se taper, mais c’est en fait l’essence même du métier. Si tu fais pas ça tu ne trouves jamais de galerie, tu ne gagnes aucun prix, tu crèves la gueule ouverte. C’est ultra-sélectif. D’ailleurs j’en souffre pas mal, si je me forçais plus je serais certainement plus loin.
En fait, c’est pas tant le fake it till you make it qui m’a aidé, c’est aussi et je l’avoue, une certaine perversion pour faire dire des crétineries aux gens. Enfin, j’essaie de m’intéresser à eux et de voir jusqu’où ils peuvent aller, dans leurs propres termes. Ça c’est quand ils sont vraiment épouvantablement cons, mais ça reste assez rare.
Et oui Mindview je te comprends sur les relations superficielles… J’avais ce désir de choses signifiantes. Mais ce n’est qu’une fois qu’on est parfaitement convaincu de l’inanité de tout qu’on devient plus ouvert à quelque chose de vrai, parce que ça ne reposera plus sur une idéation transcendentale que tu t’es faite de ce que c’est qu’une relation qui veut dire quelque chose, mais sur la vérité. En fait, hormis le fait que c’est beaucoup, mais alors beaucoup plus confortable de jouer le jeu (même si je loupe souvent des balles), il y a aussi une fluidité dans les relations humaines que je commence seulement à trouver agréable.
Parallèlement le pouvoir que j’ai développé à faire dire aux gens ce qu’ils ont de plus bête à dire, c’est aussi celui qui m’a permis de leur faire dire ce qu’ils avaient de plus choupi, intelligent et sympa. Les faire parler d’eux, et t’es même pas obligé d’écouter.
Roh la grande naïve On a le même problème sur ce point, enfin je crois.
Dans le design graphique, et plus particulièrement le design d'interface, de nos jours ce qui prime c'est le mimétisme, le discourt, le numéro de claquettes et la certitude simulée. Je pensais que ça serait une des composantes du boulot parmi d'autres, minoritaire, quelle erreur ... C'est LA carte à avoir pour évoluer dans le domaine.
Tu as raison, mes attentes sont probablement irréalistes, mais je ne suis pas encore en position de les revoir à la baisse.
Caveman a écrit:OK ouai je te suis bien..
J'ai la chance de ne pas avoir a faire du small talk journalier au taff. Du coup j'ai certainement plus de ressources au quotidien.
Lorsque je doit en faire je ne m'impose rien, et si je coupe court, change de sujet ou approfondi sur quelque chose d'un tant soit peu plus intéressant, ou ça suit ou je bouge. Vu de l’extérieur pour ceux qui ne me connaissent pas, cela doit leur faire drôle, mais je m'en care, a eux de m'accepter autant que je les accepte.
Après c'est clair que le: je vais changer de voiture, tiens regarde la photo, etc..., le tu sais pas la dernière mon fils julien m'a fait un cirque hier soir pour prendre sa douche, oh je te jure, alors ça a commencé par...
Dans ces contextes, tout prétexte pouvant m'avoir distrait et je saute dessus...
pour passer à autre chose.
Mon temps de vie je préfère le gâcher à ma manière
Tout cela n'augmente pas ma colère à moins que je sois bloqué dans une situation genre diner (je hais au plus haut point, et j'ai même décidé d’arrêter de m'adonner à cet exercice)
Par contre les vantards matérialistes, ont le don de m'agacer sérieusement quel que soit leur age.
Mais finalement, qu'est ce qui pourrait t'arriver de pire a te comporter de façon naturelle pour toi? (Hors explosion de colère...) Ne serais ce pas une libération que de t'autoriser à être?
Hum ... J'ai peur de devenir un tank si je me laisse aller, ça rejoint la crainte initiale de ce topic.
Globalement j'ai aussi cette crainte du "you've become what you hate", d'où la discipline / rigueur que je tache de m'imposer.
Contrairement à beaucoup de personne qui s'empressent d'exprimer le moindre truc relevé, je prends sur moi pour taire les 12000 trucs qui me sautent à la gueule.
Sinon je tiens à préciser que la quête d'échanges psycho-intello n'est pas absolue, je ne suis pas le dernier pour dire ou faire de la merde quand le contexte s'y prête, j'ai même besoin d'alterner. Le problème dans mon cas (professionnel, puisque la conversation semble avoir déviée sur ce plan), c'est que le small-talk seul est symptomatique de l'hypocrisie ambiante dans ce milieu (on est une famille youpi yay on se défonce tous pour NOTRE projet). Quand tu creuses y a rien, probablement par peur de dénoter coté collègues, définitivement car l'hypocrisie est devenue la norme coté employeurs, le fameux modèle anglo-saxon, qu'ils imitent bêtement, sans percuter que leur éducation et mentalité y sont totalement opposées.
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:(.../...) Quand tu creuses y a rien, probablement par peur de dénoter coté collègues, définitivement car l'hypocrisie est devenue la norme coté employeurs, le fameux modèle anglo-saxon, qu'ils imitent bêtement, sans percuter que leur éducation et mentalité y sont totalement opposées.
Modèle anglo-saxon fantasmé, pour l'essentiel. de toutes façons, quels points communs entre une banque new-yorkaise, une mine de charbon de l'Arkansas, une bibliothèque de Wichita, ou encore le siège de mon employeur, éditeur de logiciels à Boston? Pas grand chose. Beaucoup de mes collègues américains insistent sur le gouffre entre nous et les gens de la silicon valley, alors que ce sont aussi des éditeurs de logiciel, et que ça reste le même pays?
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
plutôt UI ou UX?
Tu dit avoir peur de devenir un Tank et il y a surement un risque.
mais quand tu prends constamment sur toi, l’énergie s'accumule.
Quand tu te laisse plus aller à dire ce que tu penses, tu accumule moins d’énergie et de frustration.
Enfin c'est mon ressenti perso. Et c'est comme ca que j'ai trouvé un équilibre relatif.
Et puis compte tenu des efforts à faire pour accepter les autres, il parait bien naturel que les autres fassent également des efforts... Donc ils peuvent en faire envers toi également.
Il n'y a qu'a voir les discussions de bureau sur untel ou unetelle, qui est comme ci comme ca ou qui a fait ceci cela lorsqu'ils ne sont pas là...
On a tous du mal à s'accepter voir se tolérer...
Tu dit avoir peur de devenir un Tank et il y a surement un risque.
mais quand tu prends constamment sur toi, l’énergie s'accumule.
Quand tu te laisse plus aller à dire ce que tu penses, tu accumule moins d’énergie et de frustration.
Enfin c'est mon ressenti perso. Et c'est comme ca que j'ai trouvé un équilibre relatif.
Et puis compte tenu des efforts à faire pour accepter les autres, il parait bien naturel que les autres fassent également des efforts... Donc ils peuvent en faire envers toi également.
Il n'y a qu'a voir les discussions de bureau sur untel ou unetelle, qui est comme ci comme ca ou qui a fait ceci cela lorsqu'ils ne sont pas là...
On a tous du mal à s'accepter voir se tolérer...
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
RonaldMcDonald a écrit:Mindview a écrit:(.../...) Quand tu creuses y a rien, probablement par peur de dénoter coté collègues, définitivement car l'hypocrisie est devenue la norme coté employeurs, le fameux modèle anglo-saxon, qu'ils imitent bêtement, sans percuter que leur éducation et mentalité y sont totalement opposées.
Modèle anglo-saxon fantasmé, pour l'essentiel. de toutes façons, quels points communs entre une banque new-yorkaise, une mine de charbon de l'Arkansas, une bibliothèque de Wichita, ou encore le siège de mon employeur, éditeur de logiciels à Boston? Pas grand chose. Beaucoup de mes collègues américains insistent sur le gouffre entre nous et les gens de la silicon valley, alors que ce sont aussi des éditeurs de logiciel, et que ça reste le même pays?
Tu entends quoi par fantasmé ? (edit : jsuis pas reveillé)
Tu as déjà bossé pour des boites de la silicon valley ?
Perso j'ai tendance à expliquer ça de la façon suivante :
- ils ciblent des profils pointus, qui ont l'embarras du choix sur le marché du travail et qui ne viendront pas s'ils voient une ambiance ultra stricte à la McDo (sur le plan managérial), et se travestissent donc pour arriver à leurs fins
- je pense que l'égo y est aussi pour quelque chose, le coté le beurre l'argent du beurre et la crémière, une volonté d'être vu comme des mecs coolos et bienveillants, alors que la seule chose qui les animent au fond c'est la perspective du pognon
- enfin le mimétisme tout con, google & co font comme ça, faut faire pareil
Caveman a écrit:plutôt UI ou UX?
Tu dit avoir peur de devenir un Tank et il y a surement un risque.
mais quand tu prends constamment sur toi, l’énergie s'accumule.
Quand tu te laisse plus aller à dire ce que tu penses, tu accumule moins d’énergie et de frustration.
Enfin c'est mon ressenti perso. Et c'est comme ca que j'ai trouvé un équilibre relatif.
Et puis compte tenu des efforts à faire pour accepter les autres, il parait bien naturel que les autres fassent également des efforts... Donc ils peuvent en faire envers toi également.
Il n'y a qu'a voir les discussions de bureau sur untel ou unetelle, qui est comme ci comme ca ou qui a fait ceci cela lorsqu'ils ne sont pas là...
On a tous du mal à s'accepter voir se tolérer...
Clairement UI (et la DA en général), l'UX ne m'intéresse pas plus que ça.
Je ne considère pas l'UX comme du design, pour moi c'est avant tout du bon sens (en terme d'ergonomie coté designer + le fait inclure le client et les utilisateurs du produit dans le process de réflexion, genius!) et une méthodologie de recueil de besoin (atelier divers et variés, tests utilisateurs...). Le titre UX Designer (me) pose problème, il prête à confusion, il vaudrait mieux quelque chose comme UX Specialist. La partie prototypage peut être considérée comme une forme de design, mais c'est pas assez créatif pour me maintenir éveillé et j'ai
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Bonjour,
Colère rayée = exacerbée, je ne sais pas. J'imagine c'est selon la préparation et les structures mentales de chacun, le contrôle de soi, la compréhension du système d'interaction des éléments de la colère.
Déjà écrire un mot, c'est ne pas être dans la rage !
En tant que femme, c'est compliqué de sortir de ses gonds, parce qu'on est tellement minorée, que la colère s'est souvent un souffle accéléré, ou une précipitation que les autres considèrent comme normale. Moi ça m'a toujours rendue très triste que mes colères passent inaperçues, mais, le contraire, les exprimer, c'est très dur aussi. Surtout, quand on se rend compte que les efforts de la colère sont vains.
Enfants, c'était un des schémas de persécution acquis : créer la colère, pour ensuite se moquer de la vanité de la détresse. Mais pardonner c'est comprendre aussi ses limites dans la société. Mais il faut trouver la limite du "syndrome du persécuteur", pour ne pas donner à celui qui vous désarme en vous laissant en détresse, le pouvoir de pacifier, car ce n'est pas une paix très profonde.
Seulement après, on me reprochait de "bouder". Parce que j'arrivais à taire la colère, mais pas à en faire une force positive pour la société. Et mon père me demandait très souvent si j'étais "vesquée", dans une déformation infantilisante du mot "vexée". J'étais susceptible d'être "vesquée" aux yeux de mon père.
Mais la colère, je l'ai aussi ressentie dans l'injustice de l'amour. La colère la plus cruelle a été d'attendre en salle d'attente au tribunal, dans la même pièce que la petite amie de l'assassin de mon petit ami. Nos sentiments étaient secrets, mais j'étais invitée à témoigner. La tension était terrible, et, ce qui m'a étonné, c'était l'agressivité perceptible de la part de cette fille. L'après-midi, je ne suis pas restée, mais il y a eu une rixe dans le public.
A une époque, j'avais des phosphènes rouge quand j'atteignais des stades d'exaspération puissants. L'expression "voir rouge" au sens littéral. Et, j'imagine que certains jours de préparation mentale propice au lâcher-prise, j'ai eu des actions impulsives. Par exemple, je me souviens avoir lu des textos envoyés à un professeur de stage Punk, sans le souvenir lui avoir écrit. Je précise "punk" parce que c'est un mouvement qui peut draguer des affects, dont gérer la colère. Peut-être je voulais le contacter quand j'étais dans la perte de contrôle et de mémoire due à la colère.
J'ai encore eu des phosphènes rouge début juin 2019, après l'annonce de résultats d'examens comme un échec. J'ai signalé immédiatement l'altération de ma perception à ma monitrice. Par la suite, j'ai reçu une validation par courrier de toutes les UC de l' examen, contrairement à l'échec annoncé oralement à certaines UC, comme quoi il était inutile de s'énerver.
Souvent, la colère me fait trembler de rage. Dans ce cas, je m'épuise très vite. Cela a pour conséquence une limitation de mon champ rationnel, et une routinisation des comportements.
Mais, parce que j'aurais été diagnostiquée zèbre, ma colère serait différente ? Je ne sais pas. Sans doute non. Cette question m'ouvre à l'empathie et c'est agréable.
Colère rayée = exacerbée, je ne sais pas. J'imagine c'est selon la préparation et les structures mentales de chacun, le contrôle de soi, la compréhension du système d'interaction des éléments de la colère.
Déjà écrire un mot, c'est ne pas être dans la rage !
En tant que femme, c'est compliqué de sortir de ses gonds, parce qu'on est tellement minorée, que la colère s'est souvent un souffle accéléré, ou une précipitation que les autres considèrent comme normale. Moi ça m'a toujours rendue très triste que mes colères passent inaperçues, mais, le contraire, les exprimer, c'est très dur aussi. Surtout, quand on se rend compte que les efforts de la colère sont vains.
Enfants, c'était un des schémas de persécution acquis : créer la colère, pour ensuite se moquer de la vanité de la détresse. Mais pardonner c'est comprendre aussi ses limites dans la société. Mais il faut trouver la limite du "syndrome du persécuteur", pour ne pas donner à celui qui vous désarme en vous laissant en détresse, le pouvoir de pacifier, car ce n'est pas une paix très profonde.
Seulement après, on me reprochait de "bouder". Parce que j'arrivais à taire la colère, mais pas à en faire une force positive pour la société. Et mon père me demandait très souvent si j'étais "vesquée", dans une déformation infantilisante du mot "vexée". J'étais susceptible d'être "vesquée" aux yeux de mon père.
Mais la colère, je l'ai aussi ressentie dans l'injustice de l'amour. La colère la plus cruelle a été d'attendre en salle d'attente au tribunal, dans la même pièce que la petite amie de l'assassin de mon petit ami. Nos sentiments étaient secrets, mais j'étais invitée à témoigner. La tension était terrible, et, ce qui m'a étonné, c'était l'agressivité perceptible de la part de cette fille. L'après-midi, je ne suis pas restée, mais il y a eu une rixe dans le public.
A une époque, j'avais des phosphènes rouge quand j'atteignais des stades d'exaspération puissants. L'expression "voir rouge" au sens littéral. Et, j'imagine que certains jours de préparation mentale propice au lâcher-prise, j'ai eu des actions impulsives. Par exemple, je me souviens avoir lu des textos envoyés à un professeur de stage Punk, sans le souvenir lui avoir écrit. Je précise "punk" parce que c'est un mouvement qui peut draguer des affects, dont gérer la colère. Peut-être je voulais le contacter quand j'étais dans la perte de contrôle et de mémoire due à la colère.
J'ai encore eu des phosphènes rouge début juin 2019, après l'annonce de résultats d'examens comme un échec. J'ai signalé immédiatement l'altération de ma perception à ma monitrice. Par la suite, j'ai reçu une validation par courrier de toutes les UC de l' examen, contrairement à l'échec annoncé oralement à certaines UC, comme quoi il était inutile de s'énerver.
Souvent, la colère me fait trembler de rage. Dans ce cas, je m'épuise très vite. Cela a pour conséquence une limitation de mon champ rationnel, et une routinisation des comportements.
Mais, parce que j'aurais été diagnostiquée zèbre, ma colère serait différente ? Je ne sais pas. Sans doute non. Cette question m'ouvre à l'empathie et c'est agréable.
Dernière édition par Kisskouye le Lun 24 Juin 2019 - 22:41, édité 1 fois
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
(HS)je suis d'accord avec toi, l'ux / design est un non sens. Il s'agit d'ergonomie pure et simple.
Le reste c'est du market et des gonz qui savent pas vraiment de quoi ils parlent puisque les concepts de base de la psychologie ergonomique, ils ne les connaissent généralement pas. En général un UI Designer pas con avec un peu de bon sens peut faire du bon boulot, surtout s'il se fait chier à faire la recette derrière. Mais bon si ca crée de l'emploi, c'est déjà ça? Mais ça fait de l'ombre aux vrais ergonomes...(/HS)
Le reste c'est du market et des gonz qui savent pas vraiment de quoi ils parlent puisque les concepts de base de la psychologie ergonomique, ils ne les connaissent généralement pas. En général un UI Designer pas con avec un peu de bon sens peut faire du bon boulot, surtout s'il se fait chier à faire la recette derrière. Mais bon si ca crée de l'emploi, c'est déjà ça? Mais ça fait de l'ombre aux vrais ergonomes...(/HS)
Caveman- Messages : 435
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Kisskouye a écrit:Bonjour,
Colère rayée = exacerbée, je ne sais pas. J'imagine c'est selon la préparation et les structures mentales de chacun, le contrôle de soi, la compréhension du système d'interaction des éléments de la colère.
Déjà écrire un mot, c'est ne pas être dans la rage !
En tant que femme, c'est compliqué de sortir de ses gonds, parce qu'on est tellement minorée, que la colère s'est souvent un souffle accéléré, ou une précipitation que les autres considèrent comme normale. Moi ça m'a toujours rendue très triste que mes colères passent inaperçues, mais, le contraire, les exprimer, c'est très dur aussi. Surtout, quand on se rend compte que les efforts de la colère sont vains.
Enfants, c'était un des schémas de persécution acquis : créer la colère, pour ensuite se moquer de la vanité de la détresse. Mais pardonner c'est comprendre aussi ses limites dans la société. Mais il faut trouver la limite du "syndrome du persécuteur", pour ne pas donner à celui qui vous désarme en vous laissant en détresse, le pouvoir de pacifier, car ce n'est pas une paix très profonde.
Seulement après, on me reprochait de "bouder". Parce que j'arrivais à taire la colère, mais pas à en faire une force positive pour la société. Et mon père me demandait très souvent si j'étais "vesquée", dans une déformation infantilisante du mot "vexée". J'étais susceptible d'être "vesquée" aux yeux de mon père.
Mais la colère, je l'ai aussi ressentie dans l'injustice de l'amour. La colère la plus cruelle a été d'attendre en salle d'attente au tribunal, dans la même pièce que la petite amie de l'assassin de mon petit ami. Nos sentiments étaient secrets, mais j'étais invitée à témoigner. La tension était terrible, et, ce qui m'a étonné, c'était l'agressivité perceptible de la part de cette fille. L'après-midi, je ne suis pas restée, mais il y a eu une rixe dans le public.
A une époque, j'avais des phosphènes rouge quand j'atteignais des stades d'exaspération puissants. L'expression "voir rouge" au sens littéral. Et, j'imagine que certains jours de préparation mentale propice au lâcher-prise, j'ai eu des actions impulsives. Par exemple, je me souviens avoir lu des textos envoyés à un professeur de stage Punk, sans le souvenir lui avoir écrit. Je précise "punk" parce que c'est un mouvement qui peut draguer des affects, dont gérer la colère. Peut-être je voulais le contacter quand j'étais dans la perte de contrôle et de mémoire due à la colère.
J'ai encore eu des phosphènes rouge début juin 2019, après l'annonce de résultats d'examens comme un échec. J'ai signalé immédiatement l'altération de ma perception à ma monitrice.
Souvent, la colère me fait trembler de rage. Dans ce cas, je m'épuise très vite. Cela a pour conséquence une limitation de mon champ rationnel, et une routinisation des comportements.
Mais, parce que j'aurais été diagnostiquée zèbre, ma colère serait différente ? Je ne sais pas. Sans doute non. Cette question m'ouvre à l'empathie et c'est agréable.
Hello,
Et ben ... Ton expérience au tribunal place la barre haute en matière de self-control
"je ne sais pas. sans doute non" tu penches donc d'un coté
Caveman a écrit:(HS)je suis d'accord avec toi, l'ux / design est un non sens. Il s'agit d'ergonomie pure et simple.
Le reste c'est du market et des gonz qui savent pas vraiment de quoi ils parlent puisque les concepts de base de la psychologie ergonomique, ils ne les connaissent généralement pas. En général un UI Designer pas con avec un peu de bon sens peut faire du bon boulot, surtout s'il se fait chier à faire la recette derrière. Mais bon si ca crée de l'emploi, c'est déjà ça? Mais ça fait de l'ombre aux vrais ergonomes...(/HS)
Je trouve ça génial que ça créé un emploi, comme ça les designers peuvent se concentrer sur leurs pixels
Malheureusement c'est pas ce qu'il se passe, sur le marché de l'emploi l' "UX Designer " englouti l' " UI Designer ", des tonnes de postes d'UX Designer incluent la partie UI, un salaire de moins, et les chefs de projet que l'on disait "fonctionnels" ont plus de temps pour faire de la politique. Il est donc bien plus compliqué de trouver un poste UI pure que UX pure.
Tu es / étais ergonome ?
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
De formation
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:
Hello,
Et ben ... Ton expérience au tribunal place la barre haute en matière de self-control
"je ne sais pas. sans doute non" tu penches donc d'un coté
Merci. Autant ma mémoire a effacé certains détails (comme l'exemple des textos écrits un soir sobre, mais sans souvenir), mais des détails des journées au tribunal sont indélébiles : j'ai bu un ice-tea en canette après la séance, etc. Mais cela relève davantage du topic "traumatisme" que "colère".
Pour en revenir à la colère "zebrée", peut-être c'est la recherche de compréhension qui m'a soutenue après ce premier drame. J'ai perdu irrémédiablement des sensations érotiques zèbres : par exemple, la fusion intellectuelle sur des théories de l'esprit, mais aussi, des gestes tendres qu'aucun autre ne m'a donné par la suite, comme tresser mes cheveux, ou chanter en langues.
Hasard ou non, peut-être j'ai placé, inconsciemment, le sang-froid de cette première expérience de deuil dans la loi de l'attraction. Et, un jour, j'ai eu une attirance soudaine et réciproque pour un garçon très paradoxal, qui s'est présenté à moi, entre autres, comme coupable d'homicide involontaire. Cela m'a permis de ne plus être du côté de la victime, pas la veuve, mais la survivante. Basiquement, je n'étais plus perdante face à la copine du meurtrier de mon ex, j'étais moi aussi du côté du garçon qui peut tuer. J'étais heureuse de ce rééquilibrage de la palette des goûts du sang-froid. Mais c'était très difficile émotionnellement et je n'ai pas tenu longtemps. J'ai eu de la chance de survivre à l'intoxication alimentaire et aux chocs charismatiques.
S'en est suivi une nouvelle période de "gestion traumatique": par exemple, je n'arrivais pas à tenir les feutres verts. Et, je suis partie 3 ans en province, parce que mes affects étaient difficiles pour s'insérer.
Peut-être la colère zébrée peut aussi se traduire, comme des "périodes" d'explorations de gestion.
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:Tu entends quoi par fantasmé ? (edit : jsuis pas reveillé)
Que les managers franchouillards ont entendu 2-3 trucs, et qu'ils l'ont assemblé à leur sauce pour bricoler leur propre "management à l'américaine" qu'aucun américain ne reconnaitrait comme étant le sien. D'ou qu'il vienne aux USA(et c'est grand et varié, les USA).
Mindview a écrit:Tu as déjà bossé pour des boites de la silicon valley ?
Non, mais je connais des gens qui eux, oui. C'est hyper exigeant(comme notre boite East Coast), mais ça se prétend cool et pas corporate pour un sou(alors que ça l'est à fond). Nous, le premier jour, à peine arrivé, on a droit à un sermon sur le dress code.
Mindview a écrit:Perso j'ai tendance à expliquer ça de la façon suivante :
(1)ils ciblent des profils pointus, qui ont l'embarras du choix sur le marché du travail et qui ne viendront pas s'ils voient une ambiance ultra stricte à la McDo (sur le plan managérial), et se travestissent donc pour arriver à leurs fins
(2)je pense que l'égo y est aussi pour quelque chose, le coté le beurre l'argent du beurre et la crémière, une volonté d'être vu comme des mecs coolos et bienveillants, alors que la seule chose qui les animent au fond c'est la perspective du pognon
(3)enfin le mimétisme tout con, google & co font comme ça, faut faire pareil
(1) C'est un vrai problème...et en même temps, des employeurs en France qui reconnaissent que l'employé a de la valeur, c'est fort rare.
(2) J'irais même plus loin, le pognon n'est pour eux qu'un moyen de se sentir supérieur aux autres. Mais ça, c'est partout, ça n'a rien de (vrai ou faux) américain.
(3) sauf que Google laisse ses employés libres 20% du temps de travail. 1 jour par semaine. C'est énorme, et personne d'autre(à part les australiens d'Atlassian, à ma connaissance) ne le fait. Dit autrement, ils prennent ce qui les arrangent dans le modèle, et ignorent tout le reste. ça tient beaucoup du cargo cult, tout ça.
D'ailleurs, Google peut se permettre pas mal de choses, avec la quantité de pognon qui'ls font et qu'ils ont. La plupart des boites n'ont pas cette liberté. Quand une petite boite avec de faibles moyens te dit "on va faire comme google", par définition, c'est du mensonge, puisque ils n'ont pas les moyens financiers de le faire. Alors ils trichent et utilisent des faux semblants. Une fois, j'ai été chassé pour un poste en startup à Berlin, et leur argument, c'était "on vous donnera des cours d'Allemand et il y a un billard". Je suis nul au billard, et je n'ai pas besoin de cours d'Allemand. Et madame n'aime pas l'idée de vivre en Allemagne : trop de nudistes dans leurs parcs. Mais tout ça, comme tu le dit, c'était du flanc pour se faire passer pour une boite cool. Si ils ont besoin d'un billard pour te convaincre de venir, c'est peut-être que le boulot n'est pas si intéressant.
(bon, je crois que j'ai fait un HS sévère, là, au lieu de parler de mes colères, sujet hélas bien réel, mais j'ai pas envie, et Kisskouye a quand même un vécu face auquel on se sent ridicule).
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
ça aide à relativiser...
Caveman- Messages : 435
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Kisskouye a écrit:
Merci. Autant ma mémoire a effacé certains détails (comme l'exemple des textos écrits un soir sobre, mais sans souvenir), mais des détails des journées au tribunal sont indélébiles : j'ai bu un ice-tea en canette après la séance, etc. Mais cela relève davantage du topic "traumatisme" que "colère".
Pour en revenir à la colère "zebrée", peut-être c'est la recherche de compréhension qui m'a soutenue après ce premier drame. J'ai perdu irrémédiablement des sensations érotiques zèbres : par exemple, la fusion intellectuelle sur des théories de l'esprit, mais aussi, des gestes tendres qu'aucun autre ne m'a donné par la suite, comme tresser mes cheveux, ou chanter en langues.
Hasard ou non, peut-être j'ai placé, inconsciemment, le sang-froid de cette première expérience de deuil dans la loi de l'attraction. Et, un jour, j'ai eu une attirance soudaine et réciproque pour un garçon très paradoxal, qui s'est présenté à moi, entre autres, comme coupable d'homicide involontaire. Cela m'a permis de ne plus être du côté de la victime, pas la veuve, mais la survivante. Basiquement, je n'étais plus perdante face à la copine du meurtrier de mon ex, j'étais moi aussi du côté du garçon qui peut tuer. J'étais heureuse de ce rééquilibrage de la palette des goûts du sang-froid. Mais c'était très difficile émotionnellement et je n'ai pas tenu longtemps. J'ai eu de la chance de survivre à l'intoxication alimentaire et aux chocs charismatiques.
S'en est suivi une nouvelle période de "gestion traumatique": par exemple, je n'arrivais pas à tenir les feutres verts. Et, je suis partie 3 ans en province, parce que mes affects étaient difficiles pour s'insérer.
Peut-être la colère zébrée peut aussi se traduire, comme des "périodes" d'explorations de gestion.
Ton témoignage aide effectivement à relativiser ... J’espère que tu as pu laisser ça derrière toi, du moins le plus possible.
C'est peut être déplacé, ou pas le bon topic, mais je serais curieux de comprendre ce qui t'as poussée vers ce 2nd garçon, sur le papier et d'un point de vue extérieur le moins que l'on puisse dire c'est que c'est paradoxal.
RonaldMcDonald a écrit:Mindview a écrit:Tu entends quoi par fantasmé ? (edit : jsuis pas reveillé)
Que les managers franchouillards ont entendu 2-3 trucs, et qu'ils l'ont assemblé à leur sauce pour bricoler leur propre "management à l'américaine" qu'aucun américain ne reconnaitrait comme étant le sien. D'ou qu'il vienne aux USA(et c'est grand et varié, les USA).Mindview a écrit:Tu as déjà bossé pour des boites de la silicon valley ?
Non, mais je connais des gens qui eux, oui. C'est hyper exigeant(comme notre boite East Coast), mais ça se prétend cool et pas corporate pour un sou(alors que ça l'est à fond). Nous, le premier jour, à peine arrivé, on a droit à un sermon sur le dress code.Mindview a écrit:Perso j'ai tendance à expliquer ça de la façon suivante :
(1)ils ciblent des profils pointus, qui ont l'embarras du choix sur le marché du travail et qui ne viendront pas s'ils voient une ambiance ultra stricte à la McDo (sur le plan managérial), et se travestissent donc pour arriver à leurs fins
(2)je pense que l'égo y est aussi pour quelque chose, le coté le beurre l'argent du beurre et la crémière, une volonté d'être vu comme des mecs coolos et bienveillants, alors que la seule chose qui les animent au fond c'est la perspective du pognon
(3)enfin le mimétisme tout con, google & co font comme ça, faut faire pareil
(1) C'est un vrai problème...et en même temps, des employeurs en France qui reconnaissent que l'employé a de la valeur, c'est fort rare.
(2) J'irais même plus loin, le pognon n'est pour eux qu'un moyen de se sentir supérieur aux autres. Mais ça, c'est partout, ça n'a rien de (vrai ou faux) américain.
(3) sauf que Google laisse ses employés libres 20% du temps de travail. 1 jour par semaine. C'est énorme, et personne d'autre(à part les australiens d'Atlassian, à ma connaissance) ne le fait. Dit autrement, ils prennent ce qui les arrangent dans le modèle, et ignorent tout le reste. ça tient beaucoup du cargo cult, tout ça.
D'ailleurs, Google peut se permettre pas mal de choses, avec la quantité de pognon qui'ls font et qu'ils ont. La plupart des boites n'ont pas cette liberté. Quand une petite boite avec de faibles moyens te dit "on va faire comme google", par définition, c'est du mensonge, puisque ils n'ont pas les moyens financiers de le faire. Alors ils trichent et utilisent des faux semblants. Une fois, j'ai été chassé pour un poste en startup à Berlin, et leur argument, c'était "on vous donnera des cours d'Allemand et il y a un billard". Je suis nul au billard, et je n'ai pas besoin de cours d'Allemand. Et madame n'aime pas l'idée de vivre en Allemagne : trop de nudistes dans leurs parcs. Mais tout ça, comme tu le dit, c'était du flanc pour se faire passer pour une boite cool. Si ils ont besoin d'un billard pour te convaincre de venir, c'est peut-être que le boulot n'est pas si intéressant.
(bon, je crois que j'ai fait un HS sévère, là, au lieu de parler de mes colères, sujet hélas bien réel, mais j'ai pas envie, et Kisskouye a quand même un vécu face auquel on se sent ridicule).
Au fond j'ai tendance à penser qu'ici comme aux US c'est du bullshit, mais je gardais un brin d'optimisme en me disant qu'après tout je n'en sais rien ...
J'ai pas cité le bon exemple avec google du coup, mais bon t'as compris l'idée. Le billard (level up du désormais classique babyfoot), snacks et boissons à volonté, services sur place et autres apparats qui vont avec.
Le sermon sur le dresscode j'ai encore jamais vu ça, sacré grand écart de leur part qui annonce la couleur (et l'odeur?).
(2) Oui mais le pognon et le poste suffisent au sentiment de supériorité dans un tas d'autres domaines, le coté je veux être cool je veux que tout le monde me kiffe / me voit comme un pote, j'ai l'impression qu'il est exacerbé dans la sphère startup / tech ... Je me demande si l'on ne touche pas à une forme de besoin d'appartenance pervers.
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:(.../...)Au fond j'ai tendance à penser qu'ici comme aux US c'est du bullshit, mais je gardais un brin d'optimisme en me disant qu'après tout je n'en sais rien ...
J'ai pas cité le bon exemple avec google du coup, mais bon t'as compris l'idée. Le billard (level up du désormais classique babyfoot), snacks et boissons à volonté, services sur place et autres apparats qui vont avec.
Le sermon sur le dresscode j'ai encore jamais vu ça, sacré grand écart de leur part qui annonce la couleur (et l'odeur?).
C'est la cote Est. Rien à voir avec la cote Ouest. Celui qui se pointe en TShirt au siège à Boston est viré aussi sec. Alors qu'au final, on a une grande liberté de prendre des risques. Ils nous font chier sur des détails(ils nous fournissent des laptops à 2000 boules, mais pas le droit d'en prendre un qui fait plus que 15 pouces, ça ferait old school, des écrans aussi grands), mais quand une équipe décide de tout chambouler parce-que le processus actuel est merdique, la seule réaction à attendre des grands chefs, c'est "tenez moi informés. Ca serait bien que ça marche. Et repassez votre cravate, merci". Et il vaut mieux les tenir informés, et ne pas partir sur des plans foireux, mais en gros ils nous font confiance. Tant qu'on est bien sapés et qu'aucun papier ne traine sur notre bureau.
Mindview a écrit:(2) Oui mais le pognon et le poste suffisent au sentiment de supériorité dans un tas d'autres domaines, le coté je veux être cool je veux que tout le monde me kiffe / me voit comme un pote, j'ai l'impression qu'il est exacerbé dans la sphère startup / tech ... Je me demande si l'on ne touche pas à une forme de besoin d'appartenance pervers.
Bien possible. Pas chez nous, mais cette boite berlinoise puait de l'odeur que tu décris. Nous, ici, on est pas cool, on est sérieux, on fait du logiciel pour le médical, on sauve des vies, on paye bien et on est pas là pour rigoler. (Et souvent, on rigole quand même, mais il ne faut pas le dire).
En fait, la seule fois ou j'ai vécu de l'intérieur ce que tu décris, c'est au cours d'une courte prestation chez une startup française qui venait de se faire racheter par un géant allemand du logiciel(merci de ne pas deviner). Les gars ont halluciné en me voyant arriver le premier jour avec la cravate. et j'ai vu pendant quelques mois le conflit culturel entre des français très américanisés, cool hype agile, et les allemands très industrialisés, très procédure process normes qualité waterfall. Les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients, et aussi leur hypocrisie : même chez les Français américanisés il y a de la pression, de la hiérarchie et de la dureté, et même chez les allemands germanisés(tautologie volontaire) il y a de l'improvisation pour faire face aux imprévus, du savoir faire créatif qui permet de sortir d'un plan bien mal engagé.
Mais ça ne se dit pas. Jamais. Ca rend fou, de devoir faire semblant, et ça peut mettre en colère(je raccroche les wagons, de manière un peu osée).
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mais lol l'histoire du billard.
Après c'est intéressant de voir aussi comme la socialisation masculine a tendance a produire de la rage et la socialisation féminine une sorte d'anxiété généralisée. Perso j'avais tout en main pour finir comme Malcolm Tucker, mais en fait comme le dit Kisskouye c'est tellement réprimé et délégitimisé chez les filles et les femmes que c'est massivement contre productif. Alors on trouve autre chose. Je sais que j'ai des comportements vraiment pas caractérisés comme "féminins", mais effectivement mes parents sont du genre à péter les plombs du coup ils ont pas trop du me réprimer ou se moquer de moi si je le faisais. Et comme à l'école je faisais trop peur personne n'osait rien me dire.
J'étais pas vraiment rageful pcq j'ai jamais accumulé mais j'avais une tolérance assez basse en y repensant. Franchement ça juste fait en sorte que tout le monde me devienne super hostile et ça rend pas les choses plus faciles. Être onctueux, c'est indispensable. Être hypocrite, c'est la clé de voûte de l'existence. Je garde mes dents pour les moments où il faut mordre.
Après j'ai la chance que malgré que la socialisation soit super nécessaire dans mon métier il y a une grosse tolérance à la bizarrerie et ça c'est cool. C'est pas qu'ils trouvent ça génial, mais on est moins pénalisé qu'ailleurs et l'intensité qui dérange tout le monde est ici plutôt perçue comme un gage d'investissement personnel, ce qui est très valorisé. Et le milieu est suffisamment flexible pour ne pas devoir travailler avec les mêmes crétins toute ta vie. Il n'y a pas d'environnement de travail à proprement parler. Travailler dans mon musée d'art contemporain m'a appris des trucs indispensables mais je trouvais ça vraiment pénible de revoir toujours les mêmes gueules, avoir les mêmes discussions imbéciles avec ma boss qui était une grosse riche et qui s'énervait sur des crétineries pour faire semblant de travailler pendant qu'en gros je faisais à peu près tout, m'enfin au moins le cadre était splendide bien que mal payé, puis le vernissage est le moment de piller le buffet et s'échanger les cartes de visite. Fallait bien s'habiller. Chic, pas nécessairement cher. J'aimais bien, ça m'a obligé de faire un level up dans mes pulls à trous.
Un Picasso, mille pique assiettes, disait feu Bonpa du fritkot de l'avenue de la couronne.
Sinon j'ai tendance à mieux m'en sortir dans des environnements où on exige une grosse quantité de travail de fond et où on peut travailler en linéaire sans se faire emmerder. Les meetings interminables où on parle pour ne rien dire, on en parle?
Après c'est intéressant de voir aussi comme la socialisation masculine a tendance a produire de la rage et la socialisation féminine une sorte d'anxiété généralisée. Perso j'avais tout en main pour finir comme Malcolm Tucker, mais en fait comme le dit Kisskouye c'est tellement réprimé et délégitimisé chez les filles et les femmes que c'est massivement contre productif. Alors on trouve autre chose. Je sais que j'ai des comportements vraiment pas caractérisés comme "féminins", mais effectivement mes parents sont du genre à péter les plombs du coup ils ont pas trop du me réprimer ou se moquer de moi si je le faisais. Et comme à l'école je faisais trop peur personne n'osait rien me dire.
J'étais pas vraiment rageful pcq j'ai jamais accumulé mais j'avais une tolérance assez basse en y repensant. Franchement ça juste fait en sorte que tout le monde me devienne super hostile et ça rend pas les choses plus faciles. Être onctueux, c'est indispensable. Être hypocrite, c'est la clé de voûte de l'existence. Je garde mes dents pour les moments où il faut mordre.
Après j'ai la chance que malgré que la socialisation soit super nécessaire dans mon métier il y a une grosse tolérance à la bizarrerie et ça c'est cool. C'est pas qu'ils trouvent ça génial, mais on est moins pénalisé qu'ailleurs et l'intensité qui dérange tout le monde est ici plutôt perçue comme un gage d'investissement personnel, ce qui est très valorisé. Et le milieu est suffisamment flexible pour ne pas devoir travailler avec les mêmes crétins toute ta vie. Il n'y a pas d'environnement de travail à proprement parler. Travailler dans mon musée d'art contemporain m'a appris des trucs indispensables mais je trouvais ça vraiment pénible de revoir toujours les mêmes gueules, avoir les mêmes discussions imbéciles avec ma boss qui était une grosse riche et qui s'énervait sur des crétineries pour faire semblant de travailler pendant qu'en gros je faisais à peu près tout, m'enfin au moins le cadre était splendide bien que mal payé, puis le vernissage est le moment de piller le buffet et s'échanger les cartes de visite. Fallait bien s'habiller. Chic, pas nécessairement cher. J'aimais bien, ça m'a obligé de faire un level up dans mes pulls à trous.
Un Picasso, mille pique assiettes, disait feu Bonpa du fritkot de l'avenue de la couronne.
Sinon j'ai tendance à mieux m'en sortir dans des environnements où on exige une grosse quantité de travail de fond et où on peut travailler en linéaire sans se faire emmerder. Les meetings interminables où on parle pour ne rien dire, on en parle?
crocuscorax- Messages : 397
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
crocuscorax a écrit:(.../...)Sinon j'ai tendance à mieux m'en sortir dans des environnements où on exige une grosse quantité de travail de fond et où on peut travailler en linéaire sans se faire emmerder. Les meetings interminables où on parle pour ne rien dire, on en parle?
Je cite souvent Paul Graham, en ce moment(en évitant les articles ou il crache son mépris sur 99% de l'humanité, nul n'est parfait), mais je pense que celui-ci te plaira, dans ce contexte : http://www.paulgraham.com/nerds.html
un extrait qui devrait te parler a écrit:We have a phrase to describe what happens when rankings have to be created without any meaningful criteria. We say that the situation degenerates into a popularity contest. And that's exactly what happens in most American schools. Instead of depending on some real test, one's rank depends mostly on one's ability to increase one's rank. It's like the court of Louis XIV. There is no external opponent, so the kids become one another's opponents.
(italiques dans l'original)
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
RonaldMcDonald a écrit:En fait, la seule fois ou j'ai vécu de l'intérieur ce que tu décris, c'est au cours d'une courte prestation chez une startup française qui venait de se faire racheter par un géant allemand du logiciel(merci de ne pas deviner). Les gars ont halluciné en me voyant arriver le premier jour avec la cravate. et j'ai vu pendant quelques mois le conflit culturel entre des français très américanisés, cool hype agile, et les allemands très industrialisés, très procédure process normes qualité waterfall. Les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients, et aussi leur hypocrisie : même chez les Français américanisés il y a de la pression, de la hiérarchie et de la dureté, et même chez les allemands germanisés(tautologie volontaire) il y a de l'improvisation pour faire face aux imprévus, du savoir faire créatif qui permet de sortir d'un plan bien mal engagé.
Mais ça ne se dit pas. Jamais. Ca rend fou, de devoir faire semblant, et ça peut mettre en colère(je raccroche les wagons, de manière un peu osée).
Moi qui pensais naïvement que les devs avaient toujours la paix ... Bon au moins tu les as choqués dans le "bon" sens !
crocuscorax a écrit:
Les meetings interminables où on parle pour ne rien dire, on en parle?
Par pitié NON
Ceci dit je suis pas sur que le sexe conditionne le symptôme rage OU anxiété, ils me semblent assez complémentaires en fait.
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Mindview a écrit:(.../...)Moi qui pensais naïvement que les devs avaient toujours la paix ...
Mouhahahaha!!! Non, entre les "il serait bien que tu fasses 09h00-18h00 plutôt que 08h30-17h30" (alors que le serveur rame à mort à partir de 17h00 et qu'il n'est plus possible de bosser), les "ta cravate n'est pas élégante", les "tu as pris ton après-midi?" par quelqu'un qui arrive 2 heures après toi et repart 30 minutes après toi, non, on a pas la paix.
Le dernier point m'a d'ailleurs rendu furax plus d'une fois. Ca colle avec le lien de Paul Graham que j'ai mis à mon post précédent : ils sont là pour marquer leur territoire, pas pour bosser. Le bureau est pour eux un espace de concours de popularité, et là ou il n'y a pas de mécanisme pour virer les inutiles, ce genre de comportements pullule.
(ce qui pose une autre question : les inutiles, on en fait quoi? Je parle de la société en général, pas de l'employeur en particulier)
Mindview a écrit:Bon au moins tu les as choqués dans le "bon" sens !
Même pas, c'était du genre "non mais pour qui tu te prends???". Je sortais d'une banque ou le port de la cravate était obligatoire, le choc culturel a été rude. Mais ça valait le coup : je leur doit mon profil, et par extension mon poste actuel.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
@Ronald
Super chouette l’article de Paul Graham… (c’est vrai qu’en sous-main, on sent qu’il n’est pas peu fier de sa belle intelligence, mais enfin il a le mérite de pas être hypocrite au moins). Je ressens aussi ce problème de spécialisation de la société dans son entier. Comme si chacun était rendu myope. Mutando mutandis, ce qu’il décrit sur les lycées américains n’est pas loin de mon expérience dans ma prison catholique.
Pour les inutiles, je ne pense pas que ce soit vraiment possible de s’en défaire. Même les fourmis ont des classes entières de fourmis qui ne foutent rien, et pas peu; ça tournait autour de 20%. Il y a une étude qui était sortie à ce sujet il y a un an ou deux. Je sais que la biologie n’est pas un argument, en particulier dans des extensions pareilles, mais je crois qu’on doit pouvoir tolérer un volant d’inutilité; je vois ça comme un tampon qui permet d’avoir des réserves en cas de nécessité d’adaptation. Qui plus est, ne pas le tolérer du tout produirait quelque chose de tellement abominable que je préfère le moindre mal. L’optimum n’est pas nécessairement la perfection. Socialement, je suis très pour l’idée d’un revenu universel inconditionnel. Je n’en ai rien à carrer du mérite, même si j’adore travailler. J’ai assez de mal avec la perspective utilitariste du monde; je pense qu’on pourrait être un peu plus honnêtes avec l’idée que la conscience humaine se voit juste réduite à tout meubler pour faire passer le temps, on pourrait laisser ce dernier passer un peu plus et nous trouver des occupations plus intelligentes et moins néfastes. Vaste programme.
@Mindview
Je parlais bien de tendances, et de stratégies de compensation. Une femme adulte qui engueule tout le monde c’est beaucoup moins bien perçu qu’un mec qui engueule tout le monde. L’ombre de la salope instable plane tellement que c’est pratiquement un suicide social que de le montrer. Les seuls profils de femmes qui ont l’air de surnager sont ceux d’une intelligence froide, et même là c’est ressenti comme antipathique (parce que notre job c’est d’être des émotionnelles): voir Tatcher, Lagarde, Merkel dans une moindre mesure, Clinton, et la nana qui a été Secrétaire US à la défense j’arrive plus à retomber sur son nom… Ma théorie personnelle sur la question c’est que ce sont des profils où on commence par être les bras droits des dominants, comme une sorte d’extension de l’exécutif; là, être autoritaire est OK, parce que l’autorité est l’extension de celle d’un mec, déjà en top position. Ensuite de quoi, une fois l’habitude de l’autorité prise, on peut éventuellement évoluer vers une autorité propre. Jamais vu ça à l’œuvre dans un parti de gauche européen; Rousseff est la seule, et encore elle remplit parfaitement ce que j’ai décrit là, même si elle a un jour balancé son sac à main sur la gueule d’un ministre qui avait fait une blague salace. J’ai un peu vécu ça en étant assistante dans ma fac.
Super chouette l’article de Paul Graham… (c’est vrai qu’en sous-main, on sent qu’il n’est pas peu fier de sa belle intelligence, mais enfin il a le mérite de pas être hypocrite au moins). Je ressens aussi ce problème de spécialisation de la société dans son entier. Comme si chacun était rendu myope. Mutando mutandis, ce qu’il décrit sur les lycées américains n’est pas loin de mon expérience dans ma prison catholique.
Pour les inutiles, je ne pense pas que ce soit vraiment possible de s’en défaire. Même les fourmis ont des classes entières de fourmis qui ne foutent rien, et pas peu; ça tournait autour de 20%. Il y a une étude qui était sortie à ce sujet il y a un an ou deux. Je sais que la biologie n’est pas un argument, en particulier dans des extensions pareilles, mais je crois qu’on doit pouvoir tolérer un volant d’inutilité; je vois ça comme un tampon qui permet d’avoir des réserves en cas de nécessité d’adaptation. Qui plus est, ne pas le tolérer du tout produirait quelque chose de tellement abominable que je préfère le moindre mal. L’optimum n’est pas nécessairement la perfection. Socialement, je suis très pour l’idée d’un revenu universel inconditionnel. Je n’en ai rien à carrer du mérite, même si j’adore travailler. J’ai assez de mal avec la perspective utilitariste du monde; je pense qu’on pourrait être un peu plus honnêtes avec l’idée que la conscience humaine se voit juste réduite à tout meubler pour faire passer le temps, on pourrait laisser ce dernier passer un peu plus et nous trouver des occupations plus intelligentes et moins néfastes. Vaste programme.
@Mindview
Je parlais bien de tendances, et de stratégies de compensation. Une femme adulte qui engueule tout le monde c’est beaucoup moins bien perçu qu’un mec qui engueule tout le monde. L’ombre de la salope instable plane tellement que c’est pratiquement un suicide social que de le montrer. Les seuls profils de femmes qui ont l’air de surnager sont ceux d’une intelligence froide, et même là c’est ressenti comme antipathique (parce que notre job c’est d’être des émotionnelles): voir Tatcher, Lagarde, Merkel dans une moindre mesure, Clinton, et la nana qui a été Secrétaire US à la défense j’arrive plus à retomber sur son nom… Ma théorie personnelle sur la question c’est que ce sont des profils où on commence par être les bras droits des dominants, comme une sorte d’extension de l’exécutif; là, être autoritaire est OK, parce que l’autorité est l’extension de celle d’un mec, déjà en top position. Ensuite de quoi, une fois l’habitude de l’autorité prise, on peut éventuellement évoluer vers une autorité propre. Jamais vu ça à l’œuvre dans un parti de gauche européen; Rousseff est la seule, et encore elle remplit parfaitement ce que j’ai décrit là, même si elle a un jour balancé son sac à main sur la gueule d’un ministre qui avait fait une blague salace. J’ai un peu vécu ça en étant assistante dans ma fac.
crocuscorax- Messages : 397
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
- Spoiler:
- J'essaye de quitter ce milieu informatique alors ça me fait un peu chier de vous lire .
Parce que la malbouffe est assez présente dans ce monde, et beaucoup de café également. Mais si on veut s'intégrer un peu ce n'est pas évident d'être différent, et certains chefs ne comprennent pas le différence entre intégrer quelqu'un de différent et laminer tout le monde pour avoir un seul profil qui ne fait pas de vagues, ou qui convient aux standards du moment.
Je trouve de plus en plus de témoignages, grâce à internet, de personnes autistes ou non qui ont vu leur mode de vîe relationnel et social évoluer vers quelque chose de plus apaisé avec moins de pétages de plomb, après avoir changé vers plus de légumes, moins de glucides, plus de protéines.
Pour ma part, moins je bois de café, plus les gens me parlent.
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
RonaldMcDonald a écrit:Mindview a écrit:
(ce qui pose une autre question : les inutiles, on en fait quoi?)
oulahh
Ça dépend on prends aussi en compte qu'il y a pas assez de bouffe pour nourrir tout le monde et tout le reste, ou bien?
Enfin bon je m'exclus d'emblée de la discussion puisque je me considère inutile... en toute objectivité?
+1 crocu
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Hey je viens de voir ton erreur de quote Caveman, ces mots sont ceux de Ronald.
Je me considère parmi les "inutiles", du moins je m'y reconnais de plus en plus, voir y aspire dernièrement.
La politique du marche ou crève a prit son envol et est de moins en moins dissimulée.
Pas de choix ? Pas de liberté ? Je suis déconnecté de la réalité ? Tant mieux si beaucoup se complaisent dans la merde, mais j'en veux pas de cette putain de réalité qui sert les névroses des pires spécimen. Je serai donc un boulet et tacherai d'être le plus lourd possible jusqu'à ce que tout pète (à commencer par les dents et rotules de certains), voilà où j'en suis. Bref, j'arrête de respirer (ces relents de fascisme).
(d'ailleurs je suis convaincu que sous les masques, derrières les mytho consensuels, les soucis d'image et critiques des régimes autoritaires pour la forme, c'est un fantasme absolu pour bon nombre de politiques, mais c'est une autre histoire)
Je me considère parmi les "inutiles", du moins je m'y reconnais de plus en plus, voir y aspire dernièrement.
La politique du marche ou crève a prit son envol et est de moins en moins dissimulée.
Pas de choix ? Pas de liberté ? Je suis déconnecté de la réalité ? Tant mieux si beaucoup se complaisent dans la merde, mais j'en veux pas de cette putain de réalité qui sert les névroses des pires spécimen. Je serai donc un boulet et tacherai d'être le plus lourd possible jusqu'à ce que tout pète (à commencer par les dents et rotules de certains), voilà où j'en suis. Bref, j'arrête de respirer (ces relents de fascisme).
(d'ailleurs je suis convaincu que sous les masques, derrières les mytho consensuels, les soucis d'image et critiques des régimes autoritaires pour la forme, c'est un fantasme absolu pour bon nombre de politiques, mais c'est une autre histoire)
Une écologie humaine, c’est une écologie qui place les hommes et les femmes dans leur radicalité, c’est-à-dire dans ce qu’ils et elles sont, au centre de la Nation. Une écologie humaine, c’est une écologie qui place la responsabilité des politiques au cœur du dispositif, responsabilité si bien décrite par Robert Misrahi quand il nous dit que le politique est responsable de la mise en place des conditions de possibilité du bonheur de chacun. Conditions qui s’ordonnent sur le triptyque déjà mis à jour par Albert Camus dans Le Mythe de Sisyphe : du sens, de la reconnaissance, de l’espoir.
Chaque fois que le politique perd de vue cette évidence, premier de ses devoirs, donner du sens, de la reconnaissance, de l’espoir aux hommes et aux femmes dont il est le représentant, il est actif dans la destruction de ce que Guattari appelait d’un joli mot notre tapisserie commune.
Dans une vision et une visée inspirantes, le politique doit mettre en place les conditions de création de valeur pour la société, ce qui veut dire aussi pour le social, l’environnement et, dans le même temps, mettre en place les conditions de création de valeur pour les citoyens. Non pas en agissant sur le contenu intérieur du bonheur des hommes et des femmes, cela ne le regarde pas, mais, pour poursuivre avec Robert Misrahi, en agissant sur les conditions extérieures de possibilité du bonheur. Ce qui veut dire, santé, justice, emploi, logement et, parce que premiers, sécurité des biens et des personnes, dignité, équité et éducation.
Mindview- Messages : 660
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Caveman a écrit:RonaldMcDonald a écrit:(ce qui pose une autre question : les inutiles, on en fait quoi?)
oulahh
Ça dépend on prends aussi en compte qu'il y a pas assez de bouffe pour nourrir tout le monde et tout le reste, ou bien?
Enfin bon je m'exclus d'emblée de la discussion puisque je me considère inutile... en toute objectivité?
Oui, la quote est bien de moi. Après, quand on la sort du contexte, on rate 2 trucs :
- Les inutiles dans un métiers pourraient être inutiles dans d'autres - la question est donc prioritairement de savoir comment on les réoriente, comment on identifie là ou ils pourraient être utiles
- pour les vraiment inutiles, je suis partisan de payer plus d'impôts pour qu'ils arrêtent de m’empêcher de bosser
Le point 2 part du principe qu'il y a de quoi manger pour tout le monde, évidemment. Il ne prend pas an compte les gens qui n'ont aucune motivation, mais en fait, ceux-ci s'intègrent naturellement dans ce système.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
RonaldMcDonald a écrit:
pour les vraiment inutiles, je suis partisan de payer plus d'impôts pour qu'ils arrêtent de m’empêcher de bosser
Merci, tu m'as arraché un sourire
Ce topic est toujours on ne peut plus d'actualité, la soupape de la cocotte minute a du péter.
Je n'arrive ni à lâcher prise ni à pleurer pour évacuer, dernièrement tristesse et frustration se muent en une colère exponentielle.
Mindview- Messages : 660
Date d'inscription : 25/03/2016
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Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Hello tout le monde.
Je m'intègre présentement au sujet en reprenant le post 1. Mais, j'ai lu tout le monde sur les deux pages. J'ai snobé personne. ^^
En fait, je ne suis pas vraiment né en colère, mais c'est la vie qui m'a lentement forgé comme ça. A coup d'humiliation indigérables, d'environnement social malsain et de souvenirs cuisants. Ça fait comme une sorte de sur-entrainement qui devient presque une seconde nature. Du coup, ce qui était autrefois votre limite haute devient un jour vos basiques pour laisser place à nouvelle limites hautes. Tout cela accumulé pendant des années, ça fini par vous emmener très loin vers les sommets de réflexes guerriers que vous ne pensiez pas un jour côtoyer.
Vers mes 36 ans, je crois même avoir connu mon apogée en matière de colère et de bagarres. Je ne pourrais pas trop raconter ici pourquoi, pour des raisons évidentes de modération (100% de risque de passer la ligne jaune! ), mais ouais, j'ai piqué dans ma vie des bons gros coups de sang et ça c'est parfois fini avec du sang, du vrai. Et pas le mien. J'ai particulièrement apprécié aussi mes vengeances froides. Aucun regret!
C'est juste qu'à présent, j'ai appris à me bagarrer moins et à prendre du recul par rapport à tout ça. Mais 100 % colérique, je le suis toujours. Et pour moi, être colérique, ce n'est même pas un défaut. C'est juste une putain d'énergie qui vient du fond des tripes... Un booster pour la guerre.
Plus sérieusement, je trouve également qu'une forme de bêtise globale est en train de noyer le monde comme une crue qui monte. Et oui, dans de telles conditions, la gestion du conflit par rapport à l'autre est de plus en plus difficile. Je le ressens pleinement aussi.
Les raisons? Ben, je pense que c'est simple! On est dans une société qui est de plus en plus portée sur l'apparence, le futil, le jetable (objets comme personnes, d'ailleurs) et le pognon. Le putain de pognon de merde! Et donc, les êtres plus humbles cherchent à passer discrètement entre les gouttes de pluie acides tandis que les grandes gueules et les ostentatoires roulent sur tout ce qui bougent comme s'ils faisaient les 24h du Man, mais en bulldozers. Donc forcément, les plus fragiles, servant souvent de cibles, morflent!
Deux solutions : soit chercher l'isolement social et raffiner au mieux ses relations avec des esprits beaux et éclairés, soit distribuer des coups de poings dans la gueule à la flopée des cons.
J'ai longuement utilisé la méthode 2 dont j'ai complètement épuisé les recours et les limites de mon corps. Traumatismes osseux, tendinites sur poignets, coudes et épaules qui ne s'effacent pas car sans cesse entretenus par les chocs répétés. Vivre aussi avec un protège dents constamment dans la poche poitrine, car on sait pas quand ça va partir en live. C'est bon, j'ai donné. Donc, j'ai fini par passer à la méthode 1. Et ça va mieux! Mais alors.......................... franchement mieux!
(J'ai juste conservé le protège dents, au cas où. Véridique. )
Je le sais d'autant mieux que, ces fameux filtres évoqués ci-dessus, c'est sûrement ce qui est le plus faible chez moi. Je suis donc (j'étais!) un individu mal équipé et globalement peu outillé pour savoir s'arréter à temps avant l'ultime outrage. J'ai toujours su que j'étais comme ça. Mon plus mauvais ami et mon meilleur ennemi très consciemment perçu de l'intérieur. Et combien aussi de personnes qui m'ont servi indirectement d'exemples au fil de ma vie ! Parfois, c'était des personnes si fortes qu'elles n'étaient jamais promises à tomber... et elles sont tombées quand même. Un, deux, dix, trente... Ça laisse à réfléchir.
Alors, je me suis mis à réfléchir à mes faiblesses et, passé mes 36 ans, après quelques années à avoir défoncer tout un monde de méchants pour des raisons tout à fait justifiables, j'ai décidé de reconstruire consciemment à partir de zéro mes propres filtres afin de les renforcés pour les décennies à venir. Et puis également, j'ai fait en sorte de constituer autour de moi tout un microcosme d'apaisement afin d'endormir pour longtemps le volcan de colère qui est toujours en moi. Qui le sera jusqu'à la fin.
Mindview, puisque tes filtres sont très bons (la preuve, puisque c'est la poubelle qui a symboliquement pris la branlée à la place du voisin), je te conseillerais de travailler dorénavant plus sur ton environnement. Tu vas ainsi gagné en années d'optimisation, et ça compte vite dans le temps d'une vie.
Mon voisin, maintenant, il a très peur de moi, et c'est très bien comme ça. Il évite autant que possible mon contact, ne me regarde jamais dans les yeux et je n'abuse pas de cette position dominante pour le faire souffrir. Pourvu que ce statu quo puise fonctionner comme ça jusqu'à sa mort. (ben oui, il est un peu plus vieux, donc logiquement, il passera à la gamelle avant moi...)
...Et dire que notre querelle a commencé simplement car j'ai voulu, à l'occasion d'un changement complet de vie et de ville, faire un réel effort de sociabilité pour faire plaisir à ma femme adorée. C'est à dire, être très souriant, poli, respectueux et plus tolérant avec les débordements occasionnels des autres. Du coup, il a pensé que j'étais qu'un gros beauf à qui on pouvait cracher à la gueule... Et alors, j'ai dû faire tomber le masque et commencer à le menacer de lui manger la tête...
Dorénavant, il évite de tester mon hypersensibilité et mon hyper-changement d'humeur. ^^
* Toujours furax, c'est vrai, mais j'ai jamais frappé une femme de ma vie. Je suis totalement contre les violences conjugales et les attaques contre les minorités telles que les gays, par exemple.
Bises à tous-tes.
Hig.
Je m'intègre présentement au sujet en reprenant le post 1. Mais, j'ai lu tout le monde sur les deux pages. J'ai snobé personne. ^^
Oui, dans mon cas, clairement. Disons le tout de suite, je suis un vulcain, un colérique, un bagarreur et un sang bouillant et je suis déjà partie mille fois en guerre dans ma vie... (et pas revenu bredouille, mais avec de beaux trophées de chasse parfois ;-) )Mindview a écrit:Votre hypersensibilité a t'elle une incidence sur votre colère?
En fait, je ne suis pas vraiment né en colère, mais c'est la vie qui m'a lentement forgé comme ça. A coup d'humiliation indigérables, d'environnement social malsain et de souvenirs cuisants. Ça fait comme une sorte de sur-entrainement qui devient presque une seconde nature. Du coup, ce qui était autrefois votre limite haute devient un jour vos basiques pour laisser place à nouvelle limites hautes. Tout cela accumulé pendant des années, ça fini par vous emmener très loin vers les sommets de réflexes guerriers que vous ne pensiez pas un jour côtoyer.
Vers mes 36 ans, je crois même avoir connu mon apogée en matière de colère et de bagarres. Je ne pourrais pas trop raconter ici pourquoi, pour des raisons évidentes de modération (100% de risque de passer la ligne jaune! ), mais ouais, j'ai piqué dans ma vie des bons gros coups de sang et ça c'est parfois fini avec du sang, du vrai. Et pas le mien. J'ai particulièrement apprécié aussi mes vengeances froides. Aucun regret!
C'est juste qu'à présent, j'ai appris à me bagarrer moins et à prendre du recul par rapport à tout ça. Mais 100 % colérique, je le suis toujours. Et pour moi, être colérique, ce n'est même pas un défaut. C'est juste une putain d'énergie qui vient du fond des tripes... Un booster pour la guerre.
Dans un léger trait d'humour, je dirais plutôt que c'est peut-être le seuil de la bêtise qui monte d'année en année, et que, peut-être, c'est toi qui ne bouge pas d'un iota...Je m'aperçois que mon seuil de tolérance à la bêtise diminu année après année.
Plus sérieusement, je trouve également qu'une forme de bêtise globale est en train de noyer le monde comme une crue qui monte. Et oui, dans de telles conditions, la gestion du conflit par rapport à l'autre est de plus en plus difficile. Je le ressens pleinement aussi.
Les raisons? Ben, je pense que c'est simple! On est dans une société qui est de plus en plus portée sur l'apparence, le futil, le jetable (objets comme personnes, d'ailleurs) et le pognon. Le putain de pognon de merde! Et donc, les êtres plus humbles cherchent à passer discrètement entre les gouttes de pluie acides tandis que les grandes gueules et les ostentatoires roulent sur tout ce qui bougent comme s'ils faisaient les 24h du Man, mais en bulldozers. Donc forcément, les plus fragiles, servant souvent de cibles, morflent!
Ouais, mais même avec des tonnes de flegmatisme et de zen en poche, l'usure mentale est inexorable. Je te le confirme!Plutôt du coté flegmatique de la force à la base, certaines choses me mettent à présent hors de moi. J'arrive encore à me contrôler tant bien que mal face à certain(e)s profils / situations qui m'insupportent, mais ça devient de plus en plus compliqué.
Deux solutions : soit chercher l'isolement social et raffiner au mieux ses relations avec des esprits beaux et éclairés, soit distribuer des coups de poings dans la gueule à la flopée des cons.
J'ai longuement utilisé la méthode 2 dont j'ai complètement épuisé les recours et les limites de mon corps. Traumatismes osseux, tendinites sur poignets, coudes et épaules qui ne s'effacent pas car sans cesse entretenus par les chocs répétés. Vivre aussi avec un protège dents constamment dans la poche poitrine, car on sait pas quand ça va partir en live. C'est bon, j'ai donné. Donc, j'ai fini par passer à la méthode 1. Et ça va mieux! Mais alors.......................... franchement mieux!
(J'ai juste conservé le protège dents, au cas où. Véridique. )
Non non, ça reste quand même bon d'éclater son voisin quand celui-ci n'est qu'un consommateur décérébré, peu cultivé, pas empathique, mysogyne* souvent, homophobe* tout le temps et clairement porté sur le pognon qu'il étale comme si c'était sa seule raison de vivre. Ha mince, je parle là de mon voisin. Désolé, je viens de fantasmer trop fort... ^^c'est toujours mieux que d'éclater le voisin vous me direz, mais quand même, ça ne m'était jamais arrivé.
Non, tu ne le feras pas, je te rassure... Très sérieusement cette fois... En fait, très très très peu de gens sont capables de franchir la limite pour, d'un seul coup, perdre tout comportement civilisé. Heureusement pour ça, on a dès qu'on est tout petits, des filtres mentaux qui nous poussent instinctivement à nous limiter. Ces filtres sont les interdits d'enfance, les lois, les promesses de punitions, la peur des conséquences de ces fameuses punitions, la dureté avérée des punitions, l'avancée en âge qui rend toute ces interprétations plus cruës, plus dures, plus anxiogènes. Appelez ça comme vous voulez en fonction de votre vécu, peu importe! Education parentale, sens civique, peur du flic, expérience désastreuse de la prison, remord éternels... etc. Tout ça, ce sont des filtres. Et puis, il y a aussi notre propre philosophie intime qui nous permet de faire le partage entre le bien et le mal. Enfin, plus les filtres mentaux sont nombreux, plus le risque de passer outre la limite salutaire est peu probable.Je crains un peu de devenir une bombe à retardement.
Je le sais d'autant mieux que, ces fameux filtres évoqués ci-dessus, c'est sûrement ce qui est le plus faible chez moi. Je suis donc (j'étais!) un individu mal équipé et globalement peu outillé pour savoir s'arréter à temps avant l'ultime outrage. J'ai toujours su que j'étais comme ça. Mon plus mauvais ami et mon meilleur ennemi très consciemment perçu de l'intérieur. Et combien aussi de personnes qui m'ont servi indirectement d'exemples au fil de ma vie ! Parfois, c'était des personnes si fortes qu'elles n'étaient jamais promises à tomber... et elles sont tombées quand même. Un, deux, dix, trente... Ça laisse à réfléchir.
Alors, je me suis mis à réfléchir à mes faiblesses et, passé mes 36 ans, après quelques années à avoir défoncer tout un monde de méchants pour des raisons tout à fait justifiables, j'ai décidé de reconstruire consciemment à partir de zéro mes propres filtres afin de les renforcés pour les décennies à venir. Et puis également, j'ai fait en sorte de constituer autour de moi tout un microcosme d'apaisement afin d'endormir pour longtemps le volcan de colère qui est toujours en moi. Qui le sera jusqu'à la fin.
Mindview, puisque tes filtres sont très bons (la preuve, puisque c'est la poubelle qui a symboliquement pris la branlée à la place du voisin), je te conseillerais de travailler dorénavant plus sur ton environnement. Tu vas ainsi gagné en années d'optimisation, et ça compte vite dans le temps d'une vie.
Mon voisin, maintenant, il a très peur de moi, et c'est très bien comme ça. Il évite autant que possible mon contact, ne me regarde jamais dans les yeux et je n'abuse pas de cette position dominante pour le faire souffrir. Pourvu que ce statu quo puise fonctionner comme ça jusqu'à sa mort. (ben oui, il est un peu plus vieux, donc logiquement, il passera à la gamelle avant moi...)
...Et dire que notre querelle a commencé simplement car j'ai voulu, à l'occasion d'un changement complet de vie et de ville, faire un réel effort de sociabilité pour faire plaisir à ma femme adorée. C'est à dire, être très souriant, poli, respectueux et plus tolérant avec les débordements occasionnels des autres. Du coup, il a pensé que j'étais qu'un gros beauf à qui on pouvait cracher à la gueule... Et alors, j'ai dû faire tomber le masque et commencer à le menacer de lui manger la tête...
Dorénavant, il évite de tester mon hypersensibilité et mon hyper-changement d'humeur. ^^
* Toujours furax, c'est vrai, mais j'ai jamais frappé une femme de ma vie. Je suis totalement contre les violences conjugales et les attaques contre les minorités telles que les gays, par exemple.
Bises à tous-tes.
Hig.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Hig, j'ajouterais bien une 3ème option à la gestion de cette "hypersensibilité" (ne devrait-on pas parler plus tot de réalisme et prise de conscience devant la décérébral attitude ambiante?):
- la communication non violente cnv
Alors non, c'est pas l'éloge de la bienveillance toute gniangnian car le principe est justement de tout communiquer pour ne pas pratiquer "l'auto-violence" de s'écraser devant autrui (bienveillance pour soi-meme et l'autre, que tu instruis au passage).
Il y a une vrai littérature sur la cnv, et rencontrant dans un cabinet d'orthophonie qui promeut cette pratique, une petite dame bien rodée, j'ai été surprise puis conquise par sa facilité à exprimer, sans agresser, des pensées qui ne se voulaient pas agréables et caressant dans le sens du poil, mais un marquage clair de ses acceptations et non-acceptation.
C'est un art que j'aimerais maitriser d'oser mettre en avant mes désaccord, sur le comportement par exemple, meme avec le quidam sans me sentir fautive, illęgitime.
Y a des vraies techniques et certains ouvrages calibrés pour le monde du travail, l'éducation, etc. C'est des savoirs-etre utiles au pratiquant et à ses interlocuteurs.
Après, ton coté d'Artagnan Hig, je le trouve efficace, pittoresque , avec un coté vintage qui me rappelle la qualité de réflexion des gens d'avant mai 68.
Y a des bornes à ne pas franchir, mais dans un monde trop polissé, les lourdauds se croient tout permis et on a plus qu'à les supporter (ou pas ;-) ).
Après, pour revenir sur les discours autour de la futilité et vennalité ambiante, à partir du moment où une population n'a plus le risque tangible de mourir de faim, le cerveau doit trouver d'autres moteurs et, a priori, la hargne qu'il fallait pour se nourrir, une partie des humains l'a transposé dans la haine d'autrui.
D'ailleurs combien de fois n'ai-je pas souhaité enfant, une bonne petite guerre pour vivre dans cette solidarité exagérée des films sur la 2ème ww....
- la communication non violente cnv
Alors non, c'est pas l'éloge de la bienveillance toute gniangnian car le principe est justement de tout communiquer pour ne pas pratiquer "l'auto-violence" de s'écraser devant autrui (bienveillance pour soi-meme et l'autre, que tu instruis au passage).
Il y a une vrai littérature sur la cnv, et rencontrant dans un cabinet d'orthophonie qui promeut cette pratique, une petite dame bien rodée, j'ai été surprise puis conquise par sa facilité à exprimer, sans agresser, des pensées qui ne se voulaient pas agréables et caressant dans le sens du poil, mais un marquage clair de ses acceptations et non-acceptation.
C'est un art que j'aimerais maitriser d'oser mettre en avant mes désaccord, sur le comportement par exemple, meme avec le quidam sans me sentir fautive, illęgitime.
Y a des vraies techniques et certains ouvrages calibrés pour le monde du travail, l'éducation, etc. C'est des savoirs-etre utiles au pratiquant et à ses interlocuteurs.
Après, ton coté d'Artagnan Hig, je le trouve efficace, pittoresque , avec un coté vintage qui me rappelle la qualité de réflexion des gens d'avant mai 68.
Y a des bornes à ne pas franchir, mais dans un monde trop polissé, les lourdauds se croient tout permis et on a plus qu'à les supporter (ou pas ;-) ).
Après, pour revenir sur les discours autour de la futilité et vennalité ambiante, à partir du moment où une population n'a plus le risque tangible de mourir de faim, le cerveau doit trouver d'autres moteurs et, a priori, la hargne qu'il fallait pour se nourrir, une partie des humains l'a transposé dans la haine d'autrui.
D'ailleurs combien de fois n'ai-je pas souhaité enfant, une bonne petite guerre pour vivre dans cette solidarité exagérée des films sur la 2ème ww....
Dharmina- Messages : 58
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Dharmina a écrit:(.../...)Y a des bornes à ne pas franchir, mais dans un monde trop polissé, les lourdauds se croient tout permis et on a plus qu'à les supporter (ou pas ;-) ).(.../...)
ça, ça me parle, d'autant plus en écho au post précédent. Je n'use jamais de violence physique, mais psychologiquement, je refuse de me laisser faire.
Un jour que j'étais consultant, ma chef d'équipe me confie un projet mené par une autre équipe(le marketing). La dame du marketing était immonde. Un jour, ne tenant plus, alors qu'elle m'abreuvait d'insultes injustifiées au téléphone, et me traitait comme un larbin, je lui raccroche au nez. Ma chef m'a demandé de m'excuser. J'ai refusé, considérant que ce n'était pas à moi de m'excuser. Alors ma chef s'est excusée en mon nom. Je n'ai pas beaucoup apprécié, mais bon, dans son esprit, elle me protégeait(à ses dépens).
Aucun regret, une fois que les gens ont compris que vous ne vous laissiez pas faire, ils vous respectent. Cette dame du marketing m'a incendié 3 fois au téléphone, les deux premières fois j'ai raccroché, la troisième fois je l'ai baisée en canard(en lui faisant avouer indirectement que ce qu'elle me reprochait d'avoir fait, elle en avait terriblement besoin). Et le jour ou mon départ a été annoncé, elle a chouiné "on va tous mourir sans Ronald!!!". Ne pas se laisser faire. Jamais. Ne pas oublier non plus que les règles de la bienséance sont mises en place par les gens qui ont du pouvoir et tiennent à le garder. Je respecte les autres tant qu'ils ne m'ont pas démontré qu'ils ne sont pas respectables.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
Salut Dharmina, salut Ronald.
Et paf, ce matin, Tu l'as fait!
Bon et bien c'est tant mieux, l'échange n'en sera finalement que plus riche.
Métaphoriquement, ce serait comme participer à un match de boxe dans lequel tu t'interdirais de traumatiser la chair de la face et du corps de l'autre. Surtout ne pas non plus lui faire verser le moindre sang. Pas de narine légèrement rougie, pas d'arcade quelque peu fendue. Pas la moindre équimose non plus sur les abdos. Bref, un match qui se passerait entièrement dans la caresse à peine brusquée du coton et de la ouate, car tu t'en voudrais énormément de mettre en vrac celui ou celle que tu considérerait loyalement comme un adversaire, mais pas comme un ennemi.
Mais en fait, il y a une différence entre chercher la neutralisation par une clef de bras un peu douloureuse et... à tout prix, atteindre la mise à mort.
Parfois, la blessure chez l'adversaire, ce n'est seulement que par ça qu'il poussera sa réflexion plus avant. Car, sans blessure, il ne pourra jamais se remettre en cause. En cela, l'anecdote fraîchement racontée ici même par Ronald en est un bel exemple. Il a blessé cette femme dans son orgueil juste ce qu'il faut pour qu'elle finissent par s'ouvrir à la réflexion. S'il ne l'avait pas fait, cette femme aurait continué à le maltraiter assurément car se croyant en terrain conquis. Mais, (en second point, admettons une projection extrême), s'il était venu en lieu et place jusqu'à bureau de cette dame pour lui vider brutalement en pleine poitrine un chargeur de balles de 9 mm (donc, la mise à mort), ça n'aurait finalement pas porté plus d'effet que, primo, lui avoir raccroché le téléphone au nez, et secondo, plus important encore, avoir décidé de ne pas s'excuser pour un fait qui ne lui était pas imputable. Donc, asseoir au final son besoin de se sentir respecté. Et seulement ça.
Il faut quand même dire que voilà, globalement, notre société du 21eme* siècle est en train progressivement de dériver de toute bienveillance élémentaire et que tous les ouvrages analysant la chose en long, en large et en travers ne pourront rien au fait que cette même société devra faire un jour le trajet inverse sur ses valeurs pour redevenir vivable, notamment pour les plus fragiles. (car le fort doit se mettre au niveau du fragile, jamais l'inverse.)
Lire c'est bien, faire c'est mieux. En cela, de nombreux alternatifs** ont déjà enclenché la marche arrière pour chercher à rectifier la position du monde et je ne peux personnellement que les soutenir et les seconder par ma très modeste contribution.
A une époque où il est produit plus de nourriture dans le monde qu'il y a de personnes affamées (mais la bouffe est très mal redistribuée et incroyablement gaspillée, je vous l'accorde), c'est à se demander si ce n'est pas QUE les forces de l'argent roi et les relents nationalistes de bons nombres de gouvernements qui cadenassent encore la chose. A une époque où on a tous facilement "Skype" dans sa poche, où le projet d'un voyage à l'autre bout du monde est envisageable pour les congés payés et où les grandes villes du monde ont toutes des Chinatowns, des Arabtowns, des Africatowns, des Sohotowns et des Montmartretowns... et même des MacDonaldvillages***, comment penser le monde avec la haine de celui qui est à la fois si loin et si proche?
Sauf que, je ne crois pas que ça se passe comme ça. La cave sera tenue par un individu qui déterminera qu'il a le pouvoir. Et c'est rarement un sujet discutable avec lui. Peu de chance qu'il soit un sage éclairé même s'il puisse être un minimum protecteur. La guerre, ça rend toujours froid et pragmatique. Quand aux vêtements, il finiront rapidement par devenir importables, non pas à force d'être rapiécé et recousus, mais bien parce qu'ils deviendront les uniformes des bannis. Ils finiront par avoir un poids psychologique. Vivre avec des habits de guerre finit par faire déteindre la guerre dans le sang et sur la peau. Ça fini par hanter l'esprit. Pas d'ampoules blafardes, que des bougies car l'ennemi aura comme choix tactique de couper très vite l'électricité. Et quand plus de bougie, ce sera l'essence huilé pestilentielle et noire qui brûlera dans des gamelles tordues, et quand il n'y aura plus d'essence, se sera le noir, le vrai. Et l'ouïe cent fois décuplée. Bébé ne dort pas, soit il hurle littéralement de faim et tu prends sur toi pendant des heures car on ne corrige pas et ne se venge pas d'un enfant affamé, d'autant qu'il est inconscient de la gène et de l'énervement généralisé qu'il provoque. Ou bien il est déjà mort de faim ou de déshydratation, silencieux pour l'éternité, et resté couché effectivement un temps sur le sein rachitique d'une mère de substitution qui, trompant son cerveau, va se leurrer l'esprit pour ne pas sombrer définitivement dans la névrose. "Mais non, il n'est pas mort, il dort, tu vois. Seulement il dort." dira-t-elle, même si de l'enveloppe de l'enfant commencent à émaner d'étranges miasmes. Enfin, pour les braves qui tombent, chacun dans son coin cherchera d'avantage à taire les sentiments et les troubles car on ne tient pas bien longtemps à vénérer les combattants morts pour soi, pour son clan, pour sa cave. Mieux encore, si on ne le fait pas au début, progressivement on n'en vient à ne plus vouloir connaître les noms et les visages de ceux qui vont et ne reviennent pas. Car la torture mentale devient dès lors moins forte, à peine plus supportable. Mais c'est dèja ça de pris à la souffrance. Enfin, les explosions au dessus de la tête sont si nombreuses que le cerveau n'arrive plus à les compter très vite. Et, une fois passer la plus grosse impact dans le sol qui fait trembler jusqu'aux viscères du ventre et tomber des graviers de la voute, la suite ne devient plus qu'un bruit de fond que l'esprit cherche à ne volontairement plus percevoir. Ça peut prendre des semaines, mais finalement, on peut arriver à dormir avec les détonations.
Et puis j'allais presque oublié de dire que, dans la guerre, tout pu.
"A lire sous le cache pour les moins sensibles"
Donc non, Dharmina, sans sanctionner dans mon propos ton idée d'avoir un tendre souvenir pour ces "désirs de guerre de l'enfance", c'est ton droit de l'exprimer tel quel ici, sache que rien n'est mieux que la paix, et à travers elle, très tôt, un apprentissage des solidarités, même si c'est finalement beaucoup plus difficile à mettre en perspective dans la vie de tous les jours pour ceux et celles qui n'ont jamais connu les horreurs.
Un seul mot doit compter pour les siècles à venir : "bienveillance". C'est à dire le fait implicite de prendre soin de l'autre, même si on sait pas qui il/elle est, même si on ne le rencontrera jamais, même s'il/elle va mourir demain ou bien qu'il/elle n'est pas encore né.
Et pour ça, il faut supprimer le pognon ou très fortement le moraliser, casser une grande majorité des technologies propriétaires qui poussent à l'obsolescence et au dépassement des ponctions faites dans les ressources planétaires et humaines, rendre la nourriture très facilement accessible sans être gaspillable pour autant, dé-privatiser la captation souterraine par des holdings "imbuvables" des eaux de consommation pour désaltérer le plus grand nombre (et notamment ceux qui marchent encore 3 heures par jour en ce début de 21eme siècle pour 20 litres alors qu'ici on ouvre seulement le robinet), faire que la publicité redevienne de la réclame, favoriser l'adoption d'enfants seuls au monde et déjà nés, flinguer les marchands d'armes avec leurs propres joujoux (ça dissuadera les autres de se lancer dans ce busine$$ pourri ), etc, etc.
* Je ne suis pas du genre à dire "qu'avant c'était mieux". Non merci, je ne veux pas des guerres de religions du Moyen-Age pas plus que les épidémies et les famines d'alors. Porté par la fin du 20eme, en ce début de 21eme, on a peut-être jamais été aussi biens. Mais, ça risque de ne pas le faire pour le siècle suivant.
** Par alternatifs, je n'entends pas que écolos. Il y a un paquet d'alternatifs dont les efforts sont portés vers le social. Mais en ce moment, il n'y a que la cause écolo qui semble remplir pleinement le cadre de l'écran de la TV.
*** C'est Ronald qui doit être content. Il est un peu comme le Seigneur. Partout où il va, il a une maison qui l'attend. (c'est ton avatar Ronald qui m'y a fait penser, bien que ce soit Jesus et pas Dieu qui y soit suggéré.)
Du coup, j'ai bien dérivé du sujet initial qu'est la colère. Merci à la modération de me garder les coups de bâtons pour une autre fois. ^^
Bon alors, qui c'est qui veut s'énerver ?
.
Une fois couché dans mon lit (vous savez, les 5 minutes où on dort pas mais où on pense et parfois on se jauge et se re-jauge), c'est à peu près ce que je me suis dit : "merde, mon gars, c'est peut-être un peu trop noir/blanc ce que tu as écrit. Va falloir que tu rajoutes un truc demain matin sur le topic... " Donc ouais, j'ai pensé à un truc comme ça, même si cette troisième voie est un peu quelque chose que j'insupporte. Mais voilà, l'état de colère dans la relation à l'autre n'est pas universellement calqué que sur ma psyché. Autant donc ouvrir cette piste malgré tout, pour ceux et celle que ça intéresse.Hig, j'ajouterais bien une 3ème option à la gestion de cette "hypersensibilité" [...]
- la communication non violente cnv
Et paf, ce matin, Tu l'as fait!
Bon et bien c'est tant mieux, l'échange n'en sera finalement que plus riche.
Peut-être es-tu, dans ce cas de figure, en position de sur-empathie, tout simplement. Car sans doute te travailles-tu trop les méninges en devant trouver le bon équilibre entre "affirmer le désaccord" et "ne jamais blesser l'interlocuteur".C'est un art que j'aimerais maitriser d'oser mettre en avant mes désaccord, sur le comportement par exemple, meme avec le quidam sans me sentir fautive, illégitime.
Métaphoriquement, ce serait comme participer à un match de boxe dans lequel tu t'interdirais de traumatiser la chair de la face et du corps de l'autre. Surtout ne pas non plus lui faire verser le moindre sang. Pas de narine légèrement rougie, pas d'arcade quelque peu fendue. Pas la moindre équimose non plus sur les abdos. Bref, un match qui se passerait entièrement dans la caresse à peine brusquée du coton et de la ouate, car tu t'en voudrais énormément de mettre en vrac celui ou celle que tu considérerait loyalement comme un adversaire, mais pas comme un ennemi.
Mais en fait, il y a une différence entre chercher la neutralisation par une clef de bras un peu douloureuse et... à tout prix, atteindre la mise à mort.
Parfois, la blessure chez l'adversaire, ce n'est seulement que par ça qu'il poussera sa réflexion plus avant. Car, sans blessure, il ne pourra jamais se remettre en cause. En cela, l'anecdote fraîchement racontée ici même par Ronald en est un bel exemple. Il a blessé cette femme dans son orgueil juste ce qu'il faut pour qu'elle finissent par s'ouvrir à la réflexion. S'il ne l'avait pas fait, cette femme aurait continué à le maltraiter assurément car se croyant en terrain conquis. Mais, (en second point, admettons une projection extrême), s'il était venu en lieu et place jusqu'à bureau de cette dame pour lui vider brutalement en pleine poitrine un chargeur de balles de 9 mm (donc, la mise à mort), ça n'aurait finalement pas porté plus d'effet que, primo, lui avoir raccroché le téléphone au nez, et secondo, plus important encore, avoir décidé de ne pas s'excuser pour un fait qui ne lui était pas imputable. Donc, asseoir au final son besoin de se sentir respecté. Et seulement ça.
C'est vrai, tout comme il y a des ouvrages pour gérer les pervers narcissiques, le stress situationnel, les phobies sociales, etc... Mais quand même, si le monde était déjà immédiatement plus simple et plus emphatique par sa forme et son fond, on n'aurait pas besoin de passer par Los Angeles pour aller de Paris à Melun, lol. ^^Y a des vraies techniques et certains ouvrages calibrés pour le monde du travail, l'éducation, etc.
Il faut quand même dire que voilà, globalement, notre société du 21eme* siècle est en train progressivement de dériver de toute bienveillance élémentaire et que tous les ouvrages analysant la chose en long, en large et en travers ne pourront rien au fait que cette même société devra faire un jour le trajet inverse sur ses valeurs pour redevenir vivable, notamment pour les plus fragiles. (car le fort doit se mettre au niveau du fragile, jamais l'inverse.)
Lire c'est bien, faire c'est mieux. En cela, de nombreux alternatifs** ont déjà enclenché la marche arrière pour chercher à rectifier la position du monde et je ne peux personnellement que les soutenir et les seconder par ma très modeste contribution.
Lol, comme quoi, le ressenti de chacun-e est bien en rapport de bagage culturel. ^^ Ce que je viens de dire n'est en aucun cas un reproche, bien au contraire. Car ce n'est clairement pas en D'artagnan que je me vois. Mais, très ouvert à la critique et l'auto-dérision, (enfin, je fais mon max pour, un peu chaque jour), ok, d'accord! comme dit Chuckie dans la série des Sons Of Anarchy : "J'accepte ce que tu dis!"Après, ton coté d'Artagnan Hig, je le trouve efficace, pittoresque , avec un coté vintage qui me rappelle la qualité de réflexion des gens d'avant mai 68.
Et quand, en plus, ils sont dépositaires par la loi d'un quelconque pouvoir officiel, alors là, c'est pas de la tarte... Il faut les menacer de les pendre à la Mussolini pour qu'ils se calment...Y a des bornes à ne pas franchir, mais dans un monde trop polissé, les lourdauds se croient tout permis et on a plus qu'à les supporter (ou pas ;-) ).
"Vénalité", voilà le mot que j'ai cherché plusieurs fois hier sans parvenir à mettre la main dessus. Non pas qu'il ne fait pas parti de mon vocabulaire, mais que,... j'sais pas,... il n'est pas venu naturellement hier durant mon écriture. "Vénalité", en fait, un mot tellement chargé de sens que sa simple évocation permet de se passer de bon nombres d'autres termes explicatifs. Merci.Après, pour revenir sur les discours autour de la futilité et vennalité ambiante,
Personnellement, je suis tout à fait raccord avec ton propos. Je rajouterais juste que le risque tangible de ne pas mourir de faim en plus d'un éveil manquant à l'empathie pousse vers la hargne. Car quand on n'a pas à avoir peur de la faim et que le cerveau est éveillé très tôt à se tourner vers les autres, c'est bien souvent de l'Amour qui va naître dans le coeur de l'individu à la place de la haine.à partir du moment où une population n'a plus le risque tangible de mourir de faim, le cerveau doit trouver d'autres moteurs et, a priori, la hargne qu'il fallait pour se nourrir, une partie des humains l'a transposé dans la haine d'autrui.
A une époque où il est produit plus de nourriture dans le monde qu'il y a de personnes affamées (mais la bouffe est très mal redistribuée et incroyablement gaspillée, je vous l'accorde), c'est à se demander si ce n'est pas QUE les forces de l'argent roi et les relents nationalistes de bons nombres de gouvernements qui cadenassent encore la chose. A une époque où on a tous facilement "Skype" dans sa poche, où le projet d'un voyage à l'autre bout du monde est envisageable pour les congés payés et où les grandes villes du monde ont toutes des Chinatowns, des Arabtowns, des Africatowns, des Sohotowns et des Montmartretowns... et même des MacDonaldvillages***, comment penser le monde avec la haine de celui qui est à la fois si loin et si proche?
Ouais, je pense comprendre ce que tu dis... ^^ La solidarité, l'amitié et l'amour du prochain rendus magnifiques et puissants malgré la crasse des caves refuges, les vêtements blêmes et indignes, les ampoules blafardes, le bruit atténué des obus qui tombent pendant que bébé dort sur le sein d'une mère de substitution, et telle la saudade, la tristesse quotidienne de ceux qu'on aime, qui partent au combat et qui jamais ne reviennent... Bref, le groupe humain transcendé à travers la persécution et l'extermination. Tous dans la loose, mais tous ensembles. Vision très romantique au demeurant. (je critique pas, je dénote )D'ailleurs combien de fois n'ai-je pas souhaité enfant, une bonne petite guerre pour vivre dans cette solidarité exagérée des films sur la 2ème ww....
Sauf que, je ne crois pas que ça se passe comme ça. La cave sera tenue par un individu qui déterminera qu'il a le pouvoir. Et c'est rarement un sujet discutable avec lui. Peu de chance qu'il soit un sage éclairé même s'il puisse être un minimum protecteur. La guerre, ça rend toujours froid et pragmatique. Quand aux vêtements, il finiront rapidement par devenir importables, non pas à force d'être rapiécé et recousus, mais bien parce qu'ils deviendront les uniformes des bannis. Ils finiront par avoir un poids psychologique. Vivre avec des habits de guerre finit par faire déteindre la guerre dans le sang et sur la peau. Ça fini par hanter l'esprit. Pas d'ampoules blafardes, que des bougies car l'ennemi aura comme choix tactique de couper très vite l'électricité. Et quand plus de bougie, ce sera l'essence huilé pestilentielle et noire qui brûlera dans des gamelles tordues, et quand il n'y aura plus d'essence, se sera le noir, le vrai. Et l'ouïe cent fois décuplée. Bébé ne dort pas, soit il hurle littéralement de faim et tu prends sur toi pendant des heures car on ne corrige pas et ne se venge pas d'un enfant affamé, d'autant qu'il est inconscient de la gène et de l'énervement généralisé qu'il provoque. Ou bien il est déjà mort de faim ou de déshydratation, silencieux pour l'éternité, et resté couché effectivement un temps sur le sein rachitique d'une mère de substitution qui, trompant son cerveau, va se leurrer l'esprit pour ne pas sombrer définitivement dans la névrose. "Mais non, il n'est pas mort, il dort, tu vois. Seulement il dort." dira-t-elle, même si de l'enveloppe de l'enfant commencent à émaner d'étranges miasmes. Enfin, pour les braves qui tombent, chacun dans son coin cherchera d'avantage à taire les sentiments et les troubles car on ne tient pas bien longtemps à vénérer les combattants morts pour soi, pour son clan, pour sa cave. Mieux encore, si on ne le fait pas au début, progressivement on n'en vient à ne plus vouloir connaître les noms et les visages de ceux qui vont et ne reviennent pas. Car la torture mentale devient dès lors moins forte, à peine plus supportable. Mais c'est dèja ça de pris à la souffrance. Enfin, les explosions au dessus de la tête sont si nombreuses que le cerveau n'arrive plus à les compter très vite. Et, une fois passer la plus grosse impact dans le sol qui fait trembler jusqu'aux viscères du ventre et tomber des graviers de la voute, la suite ne devient plus qu'un bruit de fond que l'esprit cherche à ne volontairement plus percevoir. Ça peut prendre des semaines, mais finalement, on peut arriver à dormir avec les détonations.
Et puis j'allais presque oublié de dire que, dans la guerre, tout pu.
"A lire sous le cache pour les moins sensibles"
Donc non, Dharmina, sans sanctionner dans mon propos ton idée d'avoir un tendre souvenir pour ces "désirs de guerre de l'enfance", c'est ton droit de l'exprimer tel quel ici, sache que rien n'est mieux que la paix, et à travers elle, très tôt, un apprentissage des solidarités, même si c'est finalement beaucoup plus difficile à mettre en perspective dans la vie de tous les jours pour ceux et celles qui n'ont jamais connu les horreurs.
Un seul mot doit compter pour les siècles à venir : "bienveillance". C'est à dire le fait implicite de prendre soin de l'autre, même si on sait pas qui il/elle est, même si on ne le rencontrera jamais, même s'il/elle va mourir demain ou bien qu'il/elle n'est pas encore né.
Et pour ça, il faut supprimer le pognon ou très fortement le moraliser, casser une grande majorité des technologies propriétaires qui poussent à l'obsolescence et au dépassement des ponctions faites dans les ressources planétaires et humaines, rendre la nourriture très facilement accessible sans être gaspillable pour autant, dé-privatiser la captation souterraine par des holdings "imbuvables" des eaux de consommation pour désaltérer le plus grand nombre (et notamment ceux qui marchent encore 3 heures par jour en ce début de 21eme siècle pour 20 litres alors qu'ici on ouvre seulement le robinet), faire que la publicité redevienne de la réclame, favoriser l'adoption d'enfants seuls au monde et déjà nés, flinguer les marchands d'armes avec leurs propres joujoux (ça dissuadera les autres de se lancer dans ce busine$$ pourri ), etc, etc.
* Je ne suis pas du genre à dire "qu'avant c'était mieux". Non merci, je ne veux pas des guerres de religions du Moyen-Age pas plus que les épidémies et les famines d'alors. Porté par la fin du 20eme, en ce début de 21eme, on a peut-être jamais été aussi biens. Mais, ça risque de ne pas le faire pour le siècle suivant.
** Par alternatifs, je n'entends pas que écolos. Il y a un paquet d'alternatifs dont les efforts sont portés vers le social. Mais en ce moment, il n'y a que la cause écolo qui semble remplir pleinement le cadre de l'écran de la TV.
*** C'est Ronald qui doit être content. Il est un peu comme le Seigneur. Partout où il va, il a une maison qui l'attend. (c'est ton avatar Ronald qui m'y a fait penser, bien que ce soit Jesus et pas Dieu qui y soit suggéré.)
Du coup, j'ai bien dérivé du sujet initial qu'est la colère. Merci à la modération de me garder les coups de bâtons pour une autre fois. ^^
Bon alors, qui c'est qui veut s'énerver ?
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higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
higeekomori a écrit:(.../...)Mais, (en second point, admettons une projection extrême), s'il était venu en lieu et place jusqu'à bureau de cette dame pour lui vider brutalement en pleine poitrine un chargeur de balles de 9 mm (donc, la mise à mort), ça n'aurait finalement pas porté plus d'effet que, primo, lui avoir raccroché le téléphone au nez, et secondo, plus important encore, avoir décidé de ne pas s'excuser pour un fait qui ne lui était pas imputable.(.../...)
Sans compter que techniquement, du 9mm, ça ne traverse pas la moitié de Paris, comme ça. Il aurait fallu prendre le métro(avec changement), ça aurait fait du trajet injustifié. Jouer au con, parfois, c'est bien plus efficace pour bien moins d'effort. Il faut juste réserver ça pour les grandes occasions.
Par contre, pour supprimer le pognon ou les technos propriétaires(programme rigolo si il en est), je serais curieux de savoir comment tu t'y prends.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Colère rayée = colère exacerbée ?
LOL, ton insert m'a bien fait rire. (je précise que c'est un compliment, pour ne pas laisser à mon propos donner un double sens) Donc j'en conclu que la dame et toi bossiez pour la même boite mais visiblement pas dans les même locaux. Après pour le trajet injustifié, ça aurait pu se gérer facilement si t'avais au préalable mis la main sur un porte flingue de Chinatown. Contre un petit billet, il y a quelques yakuzas sur le retour qui auraient pû t'arranger ça sur leur temps libre, fourniture du pistolet et des munitions en 9 mm incluses! Dès lors, plus besoin de devoir dégainer............................. le pass Navigo.Sans compter que techniquement, du 9mm, ça ne traverse pas la moitié de Paris, comme ça. Il aurait fallu prendre le métro(avec changement), ça aurait fait du trajet injustifié. Jouer au con, parfois, c'est bien plus efficace pour bien moins d'effort. Il faut juste réserver ça pour les grandes occasions.
Trancher les têtes, toutes les têtes, dès qu'un centime est constaté en poche. Il n'y a que ça de vrai.Par contre, pour supprimer le pognon ou les technos propriétaires(programme rigolo si il en est), je serais curieux de savoir comment tu t'y prends.
Plus sérieusement, effectivement, vaste thème aux questionnements et réponses multiples. Un vrai sujet de philosophie en soi. Et comme ce topic n'a pas pour centre cette thématique, je vais donc m'abstenir de larguer ici même un long pavé sur le sujet. En substance et en condensé, je pourrais toutefois dire que, c'est soit le fric qui mourra de lui-même explosant comme un crapaud à cigarette, et que, par la suite il faudra reconstruire un nouveau monde en prenant bien soin de ne jamais réintroduire une devise dans la vie quotidienne des populations. Puis, bannir le retour du spéculatif, bien évidemment. Soit, autre piste : un jour, par le ras-le-bol général, naîtra un mouvement ultra extrémiste mondial qui fera la chasse aux riches (et même aux petits riches) tel un nouveau Salem des sorcières et dès lors, pour les générations immédiates à venir, l'argent sera culturellement à fuir car il sera promesse de finir sur le bucher. Ce serait donc alors les personnes elles-mêmes qui éviteraient la fortune comme, autre métaphore, on s'écarte par précaution,pour sa propre survie, du coeur d'un réacteur nucléaire parce que c'est bien connu que ça peut tuer (par les littératures scientifiques, on sait tous que c'est vrai, mais aucun veut tester pour de vrai).
Enfin, en ce qui concerne les technologies propriétaires, comme tout cela s’appuie sur le monde spéculatif, si l'argent meure, entrainant dans sa chute toutes les spéculations, immédiatement tous les brevets tomberont. Ça ne veut pas dire que les entreprises propriétaires feront spontanément dons de leur technos, mais plutôt que par nécessité, les populations les refouleraient de leur droits en s'asseyant copieusement sur la légalité ( ). Et quand une planète entière veut te voler ta technologie (et que tu n'as pas assez de soldats pour réprimer, emprisonner, torturer et tuer la population voleuse) et bien tu finis par te ranger la mort dans l'âme à la raison du nombre... (Demain, imaginons que Microsoft tombe. On verra si 95% de gens dans le monde éteignent leurs ordinateurs car ils n'auront plus le droit d'utiliser leurs licences. Donc, Microsoft et ses bataillons d'avocats iront se faire en. . ler un maximum. Et sans gel. )
Je ne soutiens pas par nature les théories populaires extrêmes, (genre : à bas l'argent vive le bolchévisme ), mais si le siècle futur promet d'être humainement et écologiquement catastrophique, il y a de très grandes chances que des basculements importants de paradigmes -sans leaders!- fassent passer peut-être massivement l'idée de l'argent-roi à la trappe. Et, si ça se produit de mon vivant, même si je ne vais pas sauter au plafond de joie avec un rictus rageux aux lèvres, je ne pense pas non plus que je pleurerai cette mort agonisante du pognon. Les Hommes ont toujours brûler leurs idoles. Et à notre époque, l'argent, à l'image d'un dieu, est une idole. Une putain d'idole!
Voilà, j'ai condensé tout ce que j'ai pu...
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
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