Lucidité et relation à l'autre
+2
isadora
Mabac
6 participants
Page 1 sur 1
Lucidité et relation à l'autre
Bonjour à tous,
Après deux années sans relation, j'ai réussi à vivre une pseudo relation de quelques mois en m'ouvrant et acceptant d'être moi-même. Toutefois, cette histoire vient de s'achever et ce n'est pas tellement de fait. Ici ne réside pas tellement la question. Cette séparation m'a interrogé quant à ma capacité à être en couple et la gestion de ma "façon de fonctionner". En effet, je me connais bien, très bien même. En plus d'une hyper conscientisation, d'une grande lucidité et d'une espèce de sixième sens aiguisée, je suis capable de "lire en l'autre" et d'expliquer tous mes fonctionnements et réactions. Sauf que je deviens, une fois n'est pas coutume, un peu "trop" difficile à gérer. On me dit souvent que je suis "fascinante" par ma façon de penser, de concevoir le monde, ma capacité à remettre en cause les ordres établis, ce qui, selon plusieurs individus, n'est pas si commun chez des femmes. Sauf qu'une fois qu'ils sont dans la relation, tout s'effondre. Ils sont confrontés à mon exigence intellectuelle, mon impératisme de se questionner, s'interroger, se remettre en question, s'analyser. Je viens titiller tous les doutes, les peurs et décrypte des fonctionnements inconscients dont ils n'ont même pas connaissance. Du coup, la relation devient "lourde" et "encombrante" (imaginer, au petit déjeuner, une nana qui vient vous parler de votre relation avec votre mère en décortiquant chaque procédé). Dans la vie de tous les jours, j'ai appris à ne plus sur-analyser les gens qui ne sont pas en demande. Dans mon couple, je n'arrive pas à m'en départir puisque cette disposition fait partie de moi. Si je m'efforce de la faire taire, je ne suis plus moi-même et je finis par m'éteindre, puis le mécanisme d'une relation déséquilibrée s'installe car je me remets en question, me tais et cherche à me calquer sur l'autre. Bref, mes échecs amoureux reposent tous sur deux mécanismes : relation toxique ou relation déséquilibrée.
J'ai repris le chemin d'une thérapie après une année off. Mon psy me réconforte avec bienveillance en me disant que j'ai eu raison d'être moi-même et que je ne dois rien regretter. Toutefois, force est de constater qu'à 32 ans, je suis toujours en rade et incapable de vivre une relation sereine et épanouie.
Comment faites-vous pour gérer tout cela ? Comment être soi-même sans empiéter sur l'espace intime de l'autre ?
En espérant que vous aurez quelques clés à m'offrir .
Après deux années sans relation, j'ai réussi à vivre une pseudo relation de quelques mois en m'ouvrant et acceptant d'être moi-même. Toutefois, cette histoire vient de s'achever et ce n'est pas tellement de fait. Ici ne réside pas tellement la question. Cette séparation m'a interrogé quant à ma capacité à être en couple et la gestion de ma "façon de fonctionner". En effet, je me connais bien, très bien même. En plus d'une hyper conscientisation, d'une grande lucidité et d'une espèce de sixième sens aiguisée, je suis capable de "lire en l'autre" et d'expliquer tous mes fonctionnements et réactions. Sauf que je deviens, une fois n'est pas coutume, un peu "trop" difficile à gérer. On me dit souvent que je suis "fascinante" par ma façon de penser, de concevoir le monde, ma capacité à remettre en cause les ordres établis, ce qui, selon plusieurs individus, n'est pas si commun chez des femmes. Sauf qu'une fois qu'ils sont dans la relation, tout s'effondre. Ils sont confrontés à mon exigence intellectuelle, mon impératisme de se questionner, s'interroger, se remettre en question, s'analyser. Je viens titiller tous les doutes, les peurs et décrypte des fonctionnements inconscients dont ils n'ont même pas connaissance. Du coup, la relation devient "lourde" et "encombrante" (imaginer, au petit déjeuner, une nana qui vient vous parler de votre relation avec votre mère en décortiquant chaque procédé). Dans la vie de tous les jours, j'ai appris à ne plus sur-analyser les gens qui ne sont pas en demande. Dans mon couple, je n'arrive pas à m'en départir puisque cette disposition fait partie de moi. Si je m'efforce de la faire taire, je ne suis plus moi-même et je finis par m'éteindre, puis le mécanisme d'une relation déséquilibrée s'installe car je me remets en question, me tais et cherche à me calquer sur l'autre. Bref, mes échecs amoureux reposent tous sur deux mécanismes : relation toxique ou relation déséquilibrée.
J'ai repris le chemin d'une thérapie après une année off. Mon psy me réconforte avec bienveillance en me disant que j'ai eu raison d'être moi-même et que je ne dois rien regretter. Toutefois, force est de constater qu'à 32 ans, je suis toujours en rade et incapable de vivre une relation sereine et épanouie.
Comment faites-vous pour gérer tout cela ? Comment être soi-même sans empiéter sur l'espace intime de l'autre ?
En espérant que vous aurez quelques clés à m'offrir .
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 37
Localisation : Nantes
Re: Lucidité et relation à l'autre
quand je suis amoureuse, je n'ai plus aucune lucidité et je n'ai plus de sixième sens. je deviens incapable de voir les évidences. je gobe tous les mensonges, même les plus gros.
et c'est tant pis ou c'est tant mieux.
et c'est tant pis ou c'est tant mieux.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Lucidité et relation à l'autre
J'ai vécu ça dans mes plus récentes relations :une tendance à sur-analyser l'autre en permanence, à intellectualiser la relation, à décortiquer la moindre interaction et ce qui s'y jouait derrière, je crois voir ce que tu veux dire. Analyser, comprendre, interpréter au lieu de vivre la relation, ne pas être dans le lâcher prise mais dans le contrôle. Derrière ça, se cache probablement ma peur ou une quête de perfection et non seulement c'est chiant pour l'autre, mais aussi pour soi car ce n'est ni fluide ni intuitif, on ne peut pas être soi même.
Comme le dit isadora, pour moi aussi, c'est la preuve que je ne suis pas amoureuse.
Comme le dit isadora, pour moi aussi, c'est la preuve que je ne suis pas amoureuse.
Invité- Invité
Re: Lucidité et relation à l'autre
Mabac, je ne peux pas te conseiller, vu comme c'est parti, je viendrai re-poster un message similaire au tien d'ici quelques années
Re: Lucidité et relation à l'autre
Qu'est ce qui te pousse à faire ça ? Qu'est que tu en retires ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Lucidité et relation à l'autre
Vrai kle doute éveille la curiosité, quand c'est l'inverse, un ré-étalonnage du scanner fait partie des pistes, enfin j'en sais rien.
Remarque je dis ça, c'est facile, chui pas zèbre, sauf pour les sabots éventuellement : p
Bonne journée,
Remarque je dis ça, c'est facile, chui pas zèbre, sauf pour les sabots éventuellement : p
Bonne journée,
sebb- Messages : 49
Date d'inscription : 12/08/2018
Age : 39
Re: Lucidité et relation à l'autre
Bonjour,
Je décortique beaucoup les attitudes, même à l'écrit.
Par exemple, j'ai remarqué que les phrases au début de ton message sont formulées à l'envers, en quelque sorte, et avec une trop grande quantité de mots employés pour signifier des conséquences logiques (ces mots articulent le sens en milieu de phrase normalement) :
Si la question n'est pas tellement là, c'est pour plonger dans l'analyse logique, en ayant mis à part les sentiments : les tiens comme les siens. Tu poursuis en expliquant tes qualités de psychologue (pris au sens commun du mot), et les qualités de ton esprit, tes exigences intellectuelles.
Pourquoi est-ce que quelqu'un qui reconnaît tes qualités intellectuelles ne veut pas être le sujet d'étude constant de ta belle mécanique cérébrale ?
Ça me paraît simple : Pratiquer la lecture froide, c'est pratiquer la lecture et la froideur, si je peux me permettre ce découpage grossier. Cela consiste en partie à ne pas tenir compte des sentiments pour disséquer des faits, des observations... ou plutôt, dans cette discipline, il faut épater par ses déductions, il faut presque froisser l'autre pour le surprendre. Il s'agit de faire jaillir une explication qu'il avait pourtant sous le nez (car il est question de Son histoire, de Sa psychologie).
J'imagine deux grandes possibilités : soit tu perçois clairement l'autre mais moins clairement tes intentions (laisser la personne se lasser de tes comportements intrusifs relèverait d'un acte manqué), soit tu ne lis pas bien l'autre et te perçois mal toi-même (la totale).
Je décortique beaucoup les attitudes, même à l'écrit.
Par exemple, j'ai remarqué que les phrases au début de ton message sont formulées à l'envers, en quelque sorte, et avec une trop grande quantité de mots employés pour signifier des conséquences logiques (ces mots articulent le sens en milieu de phrase normalement) :
- Spoiler:
- Mabac a écrit:Bonjour à tous,
Après deux années sans relation, j'ai réussi à vivre une pseudo relation de quelques mois en m'ouvrant et acceptant d'être moi-même. Toutefois, cette histoire vient de s'achever et ce n'est pas tellement de fait. Ici ne réside pas tellement la question. Cette séparation m'a interrogé quant à ma capacité à être en couple et la gestion de ma "façon de fonctionner". En effet, je me connais bien, très bien même. En plus d'une hyper conscientisation, d'une grande lucidité et d'une espèce de sixième sens aiguisée, je suis capable de "lire en l'autre" et d'expliquer tous mes fonctionnements et réactions. Sauf que je deviens, une fois n'est pas coutume, un peu "trop" difficile à gérer. On me dit souvent que je suis "fascinante" par ma façon de penser, de concevoir le monde, ma capacité à remettre en cause les ordres établis, ce qui, selon plusieurs individus, n'est pas si commun chez des femmes. Sauf qu'une fois qu'ils sont dans la relation, tout s'effondre. Ils sont confrontés à mon exigence intellectuelle, mon impératisme de se questionner, s'interroger, se remettre en question, s'analyser. Je viens titiller tous les doutes, les peurs et décrypte des fonctionnements inconscients dont ils n'ont même pas connaissance. Du coup, la relation devient "lourde" et "encombrante" (imaginer, au petit déjeuner, une nana qui vient vous parler de votre relation avec votre mère en décortiquant chaque procédé). Dans la vie de tous les jours, j'ai appris à ne plus sur-analyser les gens qui ne sont pas en demande. Dans mon couple, je n'arrive pas à m'en départir puisque cette disposition fait partie de moi. Si je m'efforce de la faire taire, je ne suis plus moi-même et je finis par m'éteindre, puis le mécanisme d'une relation déséquilibrée s'installe car je me remets en question, me tais et cherche à me calquer sur l'autre. Bref, mes échecs amoureux reposent tous sur deux mécanismes : relation toxique ou relation déséquilibrée.
J'ai repris le chemin d'une thérapie après une année off. Mon psy me réconforte avec bienveillance en me disant que j'ai eu raison d'être moi-même et que je ne dois rien regretter. Toutefois, force est de constater qu'à 32 ans, je suis toujours en rade et incapable de vivre une relation sereine et épanouie.
Comment faites-vous pour gérer tout cela ? Comment être soi-même sans empiéter sur l'espace intime de l'autre ?
En espérant que vous aurez quelques clés à m'offrir .
Froideur ou distanciation. C'est formulé sagement, c'est un peu guindé, et à l'envers.Ici ne réside pas tellement la question.
Si la question n'est pas tellement là, c'est pour plonger dans l'analyse logique, en ayant mis à part les sentiments : les tiens comme les siens. Tu poursuis en expliquant tes qualités de psychologue (pris au sens commun du mot), et les qualités de ton esprit, tes exigences intellectuelles.
Pourquoi est-ce que quelqu'un qui reconnaît tes qualités intellectuelles ne veut pas être le sujet d'étude constant de ta belle mécanique cérébrale ?
Ça me paraît simple : Pratiquer la lecture froide, c'est pratiquer la lecture et la froideur, si je peux me permettre ce découpage grossier. Cela consiste en partie à ne pas tenir compte des sentiments pour disséquer des faits, des observations... ou plutôt, dans cette discipline, il faut épater par ses déductions, il faut presque froisser l'autre pour le surprendre. Il s'agit de faire jaillir une explication qu'il avait pourtant sous le nez (car il est question de Son histoire, de Sa psychologie).
J'y vois beaucoup de contradictions : si tu peux lire en l'autre, tu perçois également quand tu ennuies la personne en l' "analysant" ; que tu t'en inquiètes que bien plus tard une fois que la personne t'aie quittée ne dénote pas d'une grande lucidité concernant les conséquences de tes actes.Cette séparation m'a interrogé quant à ma capacité à être en couple et la gestion de ma "façon de fonctionner". En effet, je me connais bien, très bien même. En plus d'une hyper conscientisation, d'une grande lucidité et d'une espèce de sixième sens aiguisée, je suis capable de "lire en l'autre" et d'expliquer tous mes fonctionnements et réactions.
J'imagine deux grandes possibilités : soit tu perçois clairement l'autre mais moins clairement tes intentions (laisser la personne se lasser de tes comportements intrusifs relèverait d'un acte manqué), soit tu ne lis pas bien l'autre et te perçois mal toi-même (la totale).
Invité- Invité
Re: Lucidité et relation à l'autre
Merci grandement pr_d_id pour ta réponse et ton analyse, c'est franchement aidant et m'invite à me pencher sur ma propre attitude .
J'ai envie de tabler sur l'acte manqué finalement, à moins que j'ai une réellement mauvaise lecture de toutes les situations et me suis plantée sur toute la ligne...
J'ai envie de tabler sur l'acte manqué finalement, à moins que j'ai une réellement mauvaise lecture de toutes les situations et me suis plantée sur toute la ligne...
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 37
Localisation : Nantes
Re: Lucidité et relation à l'autre
.
Dernière édition par pr_d_id le Mer 18 Sep 2019 - 10:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Lucidité et relation à l'autre
Bonjour Mabac,
Je me retrouve tellement dans ton message !
Comme ta psy, je ne peux que te conseiller d'être toi-même. Du moins c'est ainsi que j'envisage ma vie de couple. Tout comme toi, j'ai été confrontée à des "tu es fascinante" puis, quelques mois plus tard "tu es fascinante, intelligente mais trop complexe… désolé".
On m'a toujours dit que je ne pourrai être qu'avec un autre zèbre.
Et je l'ai rencontré . Pas simple tous les jours, mais passionnant !
Je te souhaite de rencontrer ton zèbre .
Je me retrouve tellement dans ton message !
Comme ta psy, je ne peux que te conseiller d'être toi-même. Du moins c'est ainsi que j'envisage ma vie de couple. Tout comme toi, j'ai été confrontée à des "tu es fascinante" puis, quelques mois plus tard "tu es fascinante, intelligente mais trop complexe… désolé".
On m'a toujours dit que je ne pourrai être qu'avec un autre zèbre.
Et je l'ai rencontré . Pas simple tous les jours, mais passionnant !
Je te souhaite de rencontrer ton zèbre .
iledefate- Messages : 66
Date d'inscription : 17/09/2019
Localisation : Nouméa
Re: Lucidité et relation à l'autre
C'est un peu drôle, le retournement de situation "et alors, elle s'est aperçue que ce soit-disant salaud ne fumait pas".
Sujets similaires
» lucidité exacerbée ?
» Lucidité = dépression ?
» LUCIDITE et PESSIMISME
» 15 ans et la relation amoureuse...
» Limites de la pensée & folie ou lucidité
» Lucidité = dépression ?
» LUCIDITE et PESSIMISME
» 15 ans et la relation amoureuse...
» Limites de la pensée & folie ou lucidité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum