Le mal d'exister
+16
ou-est-la-question
Irène
I am So Sure
Arallved
cyranolecho
Topsy Turvy
siamois93
Zarbitude
Zorglub_33
zebrisse
Miasam
celiandra
dr-korbo
J043947.08+163415.7
isadora
guid
20 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Pathologies zébresques classiques
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Le mal d'exister
Topsy Turvy a écrit:Bonsoir Guid,
Tu parles de diagnostic de dépression majeure.
J'ose te demander quand il a été posé, ce diag ?
ça fait un peu plus de deux ans que j'ai été diagnostiqué en dépression.
En réalité, je suis probablement dépressif depuis 27 ans (j'ai 44 ans et j'ai été diagnostiqué à l'âge de 17 ans, d'une dépression "brutale" survenue en l'espace d'une journée) mais je ne me suis jamais réellement soigné, j'ai réussi bonhomme allant à construire une vie et une famille, mais je n'ai jamais réussi à toucher du doigt celui que j'étais avant mes 17 ans.
Depuis quelques semaines, je n'ai jamais été dans un état psychique aussi douloureux, je n'ai absolument aucun espoir sur quoique ce soit, plus rien n'a réellement d'intérêt. Je n'ai plus envie de regarder des films, lire des bouquins, jouer aux jeux vidéos, etc. J'ai l'impression d'avoir "déchiré le voile de Maya", je vois les répétitions et les cycles autour de moi, j'ai comme l'impression d'avoir la nausée et d'être embarqué sur un manège qui tourne sans fin. Ma dépression a toujours été de nature existentielle mais là, ça va très loin, je n'arrive plus à trouver le moins repère.
Quoi qu'il en soit, tant que tu es en maladie psychique, tu ne peux pas évaluer quelle est la part de ta souffrance que relèverait de ta condition d'être humain vivant, sensible, lucide,...
Je m'accroche à ce filet d'espoir : attendre que mes médicaments fassent un peu effet, que la psychothérapie EMDR que je vais commencer dans deux jours me permette de sortir de cette suffocation mentale.
Je ne suis pas d'accord avec ce que tu exprimes dans cette formulation.
Mes raisons :
1) La dépression s'accompagne d'une altération des émotions, cognitions et comportements.
Je considère donc qu'il ne s'agit pas là d'une conscience aiguë liée à un niveau élevé de conscience, mais d'une impression très forte liée à une altération de la conscience. Pour donner une image, dans un rêve, on est persuadé de la réalité de ce qu'on y vit, mais il ne s'agit que d'un autre état de conscience lié au sommeil. Un autre exemple serait la conscience altérée sous substances psychédéliques.
2) C'est l'absence d'intérêt et d'enthousiasme qui donne une apparence de vanité aux choses, et pas le contraire.
J'imagine que tu dois pouvoir te souvenir d'avoir expérimenté ce phénomène, avant la maladie. Sinon, je te prie de me croire. Ou de vérifier auprès d'autres personnes, idéalement des gens ayant une expérience passée de la maladie psychique. Les gens qui en ignorent tout, comme ceux qui sont en plein dedans, ne me paraissent pas les meilleurs interlocuteurs. Je me méfierais aussi de ceux qui mettent leur guérison sur le compte de leur force de caractère, d'une solution prête à l'emploi, etc.
Je souscris totalement à ça, le plus dur étant d'éviter de "gratter" quand on se sent dans un tel état de détresse : j'ai découvert des textes et des philosophes que je n'aurais jamais du lire dans mon état actuel : ils n'ont fait qu'empirer mon état émotionnel, je suis en détresse totale.
Bon courage en tout cas.
Soigne-toi et sois patient.
Merci. Ton message m'a fait du bien. Car il rappelle que ce que je vis (et la façon dont je le vis) en ce moment est probablement d'ordre pathologique.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Invité- Invité
Re: Le mal d'exister
davidabricot a écrit:
Essaye de te préparer pour l'EDMR d'ailleurs.
Qu'entends-tu par "se préparer" ? Je dois faire quelque chose en particulier avant les séances ?
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Invité- Invité
Re: Le mal d'exister
Je ne sais pas quel sera ton chemin (EMDR ou autres ...) , mais je te souhaite sincèrement de sortir rapidement et durablement de cette mauvaise passe actuelle.
Peace.
Peace.
Dernière édition par zebrisse le Mer 16 Déc 2020 - 18:06, édité 1 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
Bonjour à toutes/tous,
J'ai décidé récemment de ne plus me laisser embarquer dans des lectures déprimantes, mais malgré tout, mon état psychique semble empirer.
En effet, je suis toujours harcelé de pensées et une partie de moi essaye constamment de me convaincre de la véracité de certaines choses que j'ai lues (David Benatar, Cioran, etc) alors que je sais bien que ça ne sont que des théories et qu'il est impossible de réellement prouver ces choses, même si elles raisonnent en moi.
En parallèle, j'essaye de m'adonner à des lectures moins déprimantes, je suis en train de terminer "A nous la liberté" du trio Jollien/André/Ricard et c'est vrai que quand je le lis, j'ai quelques minutes de répit. Mais j'ai d'avantage l'impression que c'est parce que mon esprit est mobilisé sur autre chose que des pensées négatives que parce que je suis convaincu par ce que je lis. J'ai comme l'impression qu'une partie de moi a capitulé, comme si je n'en étais plus aux questions mais que j'avais trouvé la réponse ("la vie est pourrie et il vaudrait mieux ne pas être né"). Et pourtant, pas la moindre réjouissance là dedans, je déteste penser ça, parce que ça ne me mène nulle part, sauf à la souffrance et à la mort, et j'ai deux jeunes enfants et une compagne.
Bref, chaque seconde d'éveil (hors du sommeil je veux dire) est une torture car je dois faire avec une forte dissonance entre mon quotidien (m'occuper des enfants, de la maison, etc, des activités qui sont une sorte d'"affirmation vitale") et cette espèce d'injonction morbide en moi "tout ça ne sert à rien, il vaudrait mieux ne pas être né, tue toi" qui est confirmée par certain penseurs et philosophes. C'est très dur.
J'essaye souvent de me dire que même dans l'hypothèse où ces penseurs ont raison, je devrais essayer de trouver tout de même une paix intérieure pour pouvoir vivre sans trop en baver. Et je ne sais pas à quel point ma dépression joue dans tout ça. Est-ce que des gens arrivent à vivre "normalement" même en ayant une vision négative de la vie ? Parviennent-ils à rire, à avoir de l'appétit ?
Prenez soin de vous en cette période de confinement.
J'ai décidé récemment de ne plus me laisser embarquer dans des lectures déprimantes, mais malgré tout, mon état psychique semble empirer.
En effet, je suis toujours harcelé de pensées et une partie de moi essaye constamment de me convaincre de la véracité de certaines choses que j'ai lues (David Benatar, Cioran, etc) alors que je sais bien que ça ne sont que des théories et qu'il est impossible de réellement prouver ces choses, même si elles raisonnent en moi.
En parallèle, j'essaye de m'adonner à des lectures moins déprimantes, je suis en train de terminer "A nous la liberté" du trio Jollien/André/Ricard et c'est vrai que quand je le lis, j'ai quelques minutes de répit. Mais j'ai d'avantage l'impression que c'est parce que mon esprit est mobilisé sur autre chose que des pensées négatives que parce que je suis convaincu par ce que je lis. J'ai comme l'impression qu'une partie de moi a capitulé, comme si je n'en étais plus aux questions mais que j'avais trouvé la réponse ("la vie est pourrie et il vaudrait mieux ne pas être né"). Et pourtant, pas la moindre réjouissance là dedans, je déteste penser ça, parce que ça ne me mène nulle part, sauf à la souffrance et à la mort, et j'ai deux jeunes enfants et une compagne.
Bref, chaque seconde d'éveil (hors du sommeil je veux dire) est une torture car je dois faire avec une forte dissonance entre mon quotidien (m'occuper des enfants, de la maison, etc, des activités qui sont une sorte d'"affirmation vitale") et cette espèce d'injonction morbide en moi "tout ça ne sert à rien, il vaudrait mieux ne pas être né, tue toi" qui est confirmée par certain penseurs et philosophes. C'est très dur.
J'essaye souvent de me dire que même dans l'hypothèse où ces penseurs ont raison, je devrais essayer de trouver tout de même une paix intérieure pour pouvoir vivre sans trop en baver. Et je ne sais pas à quel point ma dépression joue dans tout ça. Est-ce que des gens arrivent à vivre "normalement" même en ayant une vision négative de la vie ? Parviennent-ils à rire, à avoir de l'appétit ?
Prenez soin de vous en cette période de confinement.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Je suis désolé d'apprendre que tu es toujours perdu dans tes pensées négatives.
Dernière édition par zebrisse le Mer 16 Déc 2020 - 18:01, édité 1 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
Moi aussi guid, moi aussi. Tous les jours, tout le temps.
Je n'ai pas voulu lire Cioran, j'ai lu presque tout Romain Gary, je ne crois pas qu'ils aient eu la réponse.
Je sais juste que tout ce que je vois en noir profond est dû à ce marasme, que je ne suis pas souvent objectif.
Je crois qu'inconsciemment, intuitivement, on sait que c'est mort, et qu'on a tellement bien échafaudé le truc soit seul soit avec l'aide des autres, que déconstruire c'est plus que compliqué.
C'est une bataille de tous les jours, et c'est vivre avec des trous dans le coeur.
Les médics ne t'aideront pas à aller mieux, ils t'aideront surtout à ne pas aller plus mal, d'où l'intérêt.
Pour aller mieux, il faut être très patient, et ne pas ajouter du marasme au marasme. Chialer un bon coup et ne pas s'en vouloir pour ça.
Parler et échanger, car sinon on tourne en boucle, et même si on est chiant, souvent, parfois on s'en aperçoit, on s'améliore.
Un sage disait que le premier devoir du combattant est de rester en vie, il ajoutait, politiquement, socialement, amoureusement, amicalement...
J'y arrive, peu ou prou, bon an, mal an,
Je ne veux pas donner de leçon, je serais bien mauvais, juste dire que je compatis.
Il m'arrive de rire, quand je me casse un orteil, ou de manger, quand je me suis bien détruit le ventre à l'apéro, je déconseille.
De partout, on nous intime l'ordre d'être heureux, pour être heureux, il suffit de l'être, le fada du village approuve.
Moi, j'ai décidé d'être malheureux, car je ne vois que le malheur autour de moi, je joue la comedia del arte dans cette tragédie sans fin.
Mais je ne veux pas faire du mal à ceux qui m'aiment, ni du plaisir à ceux qui ne m'aiment pas, alors je joue, j'essaie, je me plante, je recommence.
Je n'ai peur de la mort et de la décrépitude que pour les conséquences néfastes que cela pourrait avoir autour de moi. Moi, je m'en fous, j'essaie juste de me détruire le plus lentement possible, parce que de toute façon le temps fera son affaire et ces questions là seront de toute manière de plus en plus prégnantes.
La mélancolie touche peu les salopards, c'est toujours ça de gagné.
Quand je pense à toi, je pense à moi, et inversement.
PS: ça m'embête parce que tu as du faire ton chemin, et ce que je t'écris tu le sais surement déjà, peut être qu'un jour on formera un syndicat, pour ceux qui seront encore là.
RePS: Je ne pense pas que la mélancolie puisse être comparable à un chagrin d'amour ou une petite crise existentielle, c'est un lourd handicap qui doit être traité en tant que tel. Ce qui est juste rageant, c'est qu'on n'aura jamais droit à la compassion qui est donnée au tétraplégique, car ce handicap ne se voit pas, et comme tout handicap il rameute le troupeau de hyènes. Faut juste trouver de bonnes béquilles, qui pourront avantageusement servir à péter les genoux de ceux qui nous toisent de haut.
Je n'ai pas voulu lire Cioran, j'ai lu presque tout Romain Gary, je ne crois pas qu'ils aient eu la réponse.
Je sais juste que tout ce que je vois en noir profond est dû à ce marasme, que je ne suis pas souvent objectif.
Je crois qu'inconsciemment, intuitivement, on sait que c'est mort, et qu'on a tellement bien échafaudé le truc soit seul soit avec l'aide des autres, que déconstruire c'est plus que compliqué.
C'est une bataille de tous les jours, et c'est vivre avec des trous dans le coeur.
Les médics ne t'aideront pas à aller mieux, ils t'aideront surtout à ne pas aller plus mal, d'où l'intérêt.
Pour aller mieux, il faut être très patient, et ne pas ajouter du marasme au marasme. Chialer un bon coup et ne pas s'en vouloir pour ça.
Parler et échanger, car sinon on tourne en boucle, et même si on est chiant, souvent, parfois on s'en aperçoit, on s'améliore.
Un sage disait que le premier devoir du combattant est de rester en vie, il ajoutait, politiquement, socialement, amoureusement, amicalement...
J'y arrive, peu ou prou, bon an, mal an,
Je ne veux pas donner de leçon, je serais bien mauvais, juste dire que je compatis.
Il m'arrive de rire, quand je me casse un orteil, ou de manger, quand je me suis bien détruit le ventre à l'apéro, je déconseille.
De partout, on nous intime l'ordre d'être heureux, pour être heureux, il suffit de l'être, le fada du village approuve.
Moi, j'ai décidé d'être malheureux, car je ne vois que le malheur autour de moi, je joue la comedia del arte dans cette tragédie sans fin.
Mais je ne veux pas faire du mal à ceux qui m'aiment, ni du plaisir à ceux qui ne m'aiment pas, alors je joue, j'essaie, je me plante, je recommence.
Je n'ai peur de la mort et de la décrépitude que pour les conséquences néfastes que cela pourrait avoir autour de moi. Moi, je m'en fous, j'essaie juste de me détruire le plus lentement possible, parce que de toute façon le temps fera son affaire et ces questions là seront de toute manière de plus en plus prégnantes.
La mélancolie touche peu les salopards, c'est toujours ça de gagné.
Quand je pense à toi, je pense à moi, et inversement.
PS: ça m'embête parce que tu as du faire ton chemin, et ce que je t'écris tu le sais surement déjà, peut être qu'un jour on formera un syndicat, pour ceux qui seront encore là.
RePS: Je ne pense pas que la mélancolie puisse être comparable à un chagrin d'amour ou une petite crise existentielle, c'est un lourd handicap qui doit être traité en tant que tel. Ce qui est juste rageant, c'est qu'on n'aura jamais droit à la compassion qui est donnée au tétraplégique, car ce handicap ne se voit pas, et comme tout handicap il rameute le troupeau de hyènes. Faut juste trouver de bonnes béquilles, qui pourront avantageusement servir à péter les genoux de ceux qui nous toisent de haut.
Dernière édition par cyranolecho le Jeu 19 Mar 2020 - 15:27, édité 1 fois
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
J'avais une version "l"île aux enfants" aussi, mais je me suis dit que cela ne te conviendrait pas.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
Du coup, je vais être obligé d'encaisser ces angoisses permanentes et cette atroce peur existentielle jusqu'à ma mort, et surtout, ne pas tenter d'en finir, pour ne pas répandre encore plus de souffrance autour de moi (mes proches).
Je ne me sens pas la force, ces dernières semaines ont été épouvantables, chaque seconde je sens mon âme qui brûle...
Je ne me sens pas la force, ces dernières semaines ont été épouvantables, chaque seconde je sens mon âme qui brûle...
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Désolé, je ne me suis pas renseigné sur tes goûts musicaux, de toute façon, ce ne serait pas mon premier impair, ni ne sera mon dernier:
attends, j'ai vu que tu as répondu entre temps, dix minutes et je te réponds.
attends, j'ai vu que tu as répondu entre temps, dix minutes et je te réponds.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:Du coup, je vais être obligé d'encaisser ces angoisses permanentes et cette atroce peur existentielle jusqu'à ma mort, et surtout, ne pas tenter d'en finir, pour ne pas répandre encore plus de souffrance autour de moi (mes proches).
Je ne me sens pas la force, ces dernières semaines ont été épouvantables, chaque seconde je sens mon âme qui brûle...
Je pense ta première affirmation , phrase, vraie, au moins pour moi.
Le déni est, je pense, pire, cela instaure un faux voile qui n'aide pas a trouver des solutions viables (pas forcément jouissives mais qui permettent de rester en vie, et pas en survie)
Je ne dis pas que tu es dans le déni, loin de moi l'idée, je veux juste dire que c'est une posture qui peut être néfaste le "je vais bien, tout va bien"
Perso j'ai trop joué, à m'en exténuer, encore, et à en rater ma vie, je ne ferais pas le détail, c'est un sentiment, je ne suis pas à plaindre non plus. (c'est idiot "rater sa vie", étant donné qu'on la vit, c'est peut être la cible qui était mauvaise)
A angoisser on bouffe du magnésium, et c'est pire, pire, l'alcool... joker.
Alors comment rester lucide quand on se bouffe de l'intérieur, quand ce n'est même plus psychologique mais physique?
Les AD, ça aide vachement pour les troubles physiques, mais ce n'est pas une fin en soi, c'est long, faut trouver le bon, parfois faut les associer à d'autres médecines. Pour au final espérer un jour ou l'autre faire sans, petit à petit.
Psychologiquement et inconsciemment, je pense que c'est plus compliqué.
Mathématiquement j'ai envie de prendre le labyrinthe à l'envers.
La solution la plus évidente est à éluder. Pour des raisons connues.
A un moment je vais aller mieux, mais je ne sais pas pourquoi.
etc...
Je viens d'avoir un flash qui me dit qu'il y a une question de logistique aussi.
Il faut je crois arriver à se procurer du plaisir, même si c'est un temps artificiel, espérer une machine grippée qui se dégripperait, ou mal rodée qui se serait rodée.
Désolé si je balance en vrac, il faut que je prenne un peu l'air dans mon petit jardin. Je bois une bière et je reviens.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
Désolé, je ne comprends pas tout.
Je pense que je vais essayer de chercher une clinique et demander un suicide assisté (on m'a parlé de la suisse).
Le problème étant bien sûr que c'est une solution inacceptable pour mes proches, et comme je les comprends, mes ptits chéris, mais mon comportement commence à déprimer tout le monde, ma compagne n'en peut plus, elle est passée par toutes les étapes, dont la consolation, mais elle se sent désormais impuissante et son mécanisme de défense, c'est dorénavant de m'envoyer de l'agressivité, j'ai du mal à la reconnaître, et je ne veux pas qu'elle sombre elle aussi.
Je ne vois aucune solution, j'ai lu trop de choses, je morfle trop, je n'en peux plus, mes émotions vont de la terreur à l'ennui, je n'ai plus aucun répit.
Je pense que je vais essayer de chercher une clinique et demander un suicide assisté (on m'a parlé de la suisse).
Le problème étant bien sûr que c'est une solution inacceptable pour mes proches, et comme je les comprends, mes ptits chéris, mais mon comportement commence à déprimer tout le monde, ma compagne n'en peut plus, elle est passée par toutes les étapes, dont la consolation, mais elle se sent désormais impuissante et son mécanisme de défense, c'est dorénavant de m'envoyer de l'agressivité, j'ai du mal à la reconnaître, et je ne veux pas qu'elle sombre elle aussi.
Je ne vois aucune solution, j'ai lu trop de choses, je morfle trop, je n'en peux plus, mes émotions vont de la terreur à l'ennui, je n'ai plus aucun répit.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:Désolé, je ne comprends pas tout.
Je pense que je vais essayer de chercher une clinique et demander un suicide assisté (on m'a parlé de la suisse).
Le problème étant bien sûr que c'est une solution inacceptable pour mes proches, et comme je les comprends, mes ptits chéris, mais mon comportement commence à déprimer tout le monde, ma compagne n'en peut plus, elle est passée par toutes les étapes, dont la consolation, mais elle se sent désormais impuissante et son mécanisme de défense, c'est dorénavant de m'envoyer de l'agressivité, j'ai du mal à la reconnaître, et je ne veux pas qu'elle sombre elle aussi.
Je ne vois aucune solution, j'ai lu trop de choses, je morfle trop, je n'en peux plus, mes émotions vont de la terreur à l'ennui, je n'ai plus aucun répit.
A ce stade, Guid, pourquoi n'envisages-tu pas une hospitalisation volontaire? Tu as besoin d'aide, sur le long terme, de professionnels, et d'une prise en charge adaptée. Savoir demander de l'aide est un premier pas très important. Ainsi, tu n'auras plus à avoir l'impression que tu imposes ton mal être à qui que ce soit, tu n'auras plus à le porter seul et tu pourras te reconstruire à ton rythme.
Le mal être existentiel, les angoisses qui t'étreignent jusqu'à la perte physique de contrôle, l’abîme qui te regarde et qui t'attire autant qu'il te terrifie, je connais. Non, ce n'est pas une fatalité. Mais pour cela, il faut accepter de casser tes constructions mentales et de tout reconstruire. Comme le phœnix: accepter brûler jusqu'à la cendre pour renaître. Ça demande du temps et surtout un accompagnement par des professionnels.
Si tu ne fais pas cet acte d'amour pour toi, fais le pour tes proches auxquels tu sembles tenir et qui tiennent à toi. C'est le dernier acte de courage que tu aies à faire, une fois pris en charge, tu pourras te laisser porter, poser enfin les armes.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Le mal d'exister
Merci pour ces paroles Thalestra, je me dégoûte d'avoir parlé de suicide assisté, toutes mes excuses, je sais bien l'indécence qui accompagne une telle déclaration. Mais c'est tellement dur, chaque seconde.
Demain matin, mon psychiatre doit m'appeler pour me proposer une hospitalisation. Je crois que je ne peux plus reculer. On verra bien où ça me mène.
Encore merci de ta réponse.
Demain matin, mon psychiatre doit m'appeler pour me proposer une hospitalisation. Je crois que je ne peux plus reculer. On verra bien où ça me mène.
Encore merci de ta réponse.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:Désolé, je ne comprends pas tout.
...
Non, excuse moi, je m'exprime mal car je ne fait que résumer à chaque phrase ma pensée du moment, je n'arrive pas à tout bien écrire. Considère que parfois je peux me planter. Je suis un peu trop dans l'émotionnel car j'ai ressenti ce que tu ressens, extrêmement. Et si pour moi ce n'est pas l'embellie actuellement, en tout cas ça va mieux qu'il y a quelques temps.
L'agacement des proches, c'est cruel, enfin moi je l'ai ressenti comme ça, un peu comme une trahison. Je crois qu'il faut que cela soit perçu comme une motivation à aller mieux.
Ce qu'écrit Thalestra est censé, bien que là, il est urgent d'attendre un peu vu la situation des hôpitaux.
Tiens bon.
ok, je viens de lire ton message, tu es en de bonnes mains. Ne désespère jamais.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
Je vois, merci cyranolecho pour tes réponses.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Bonjour,
j'ai longtemps vécu dans la dépression sévère, la bipolarité, les accès de schizo, etc, jusqu'à vouloir crever. Bon, je suis resté en vie, c'est qu'il devait y avoir une bonne raison, ou une bonne folie, ou les 2... Et je regrette pas.
J'ai la chance de n'avoir jamais pris de médocs ni entrepris de thérapie, et si je me nourris parfois d'un peu de Jung, de Schopenhauer, de Lao-Tseu et toute une ribambelle de joyeux drilles, je passe à autre chose une fois que je suis calé (burp, hamdoullah), j'y reviendrai si j'ai à nouveau de l'appétit ou carrément faim...
Est-ce que des gens arrivent à vivre "normalement" même en ayant une vision négative de la vie ? Parviennent-ils à rire, à avoir de l'appétit ? Pour le coup, oui. Grâce à une vision positive de la vie. L'équilibre, c'est pas de pencher à gauche et à droite, mais de rester au milieu...
Bon courage.
j'ai longtemps vécu dans la dépression sévère, la bipolarité, les accès de schizo, etc, jusqu'à vouloir crever. Bon, je suis resté en vie, c'est qu'il devait y avoir une bonne raison, ou une bonne folie, ou les 2... Et je regrette pas.
J'ai la chance de n'avoir jamais pris de médocs ni entrepris de thérapie, et si je me nourris parfois d'un peu de Jung, de Schopenhauer, de Lao-Tseu et toute une ribambelle de joyeux drilles, je passe à autre chose une fois que je suis calé (burp, hamdoullah), j'y reviendrai si j'ai à nouveau de l'appétit ou carrément faim...
Est-ce que des gens arrivent à vivre "normalement" même en ayant une vision négative de la vie ? Parviennent-ils à rire, à avoir de l'appétit ? Pour le coup, oui. Grâce à une vision positive de la vie. L'équilibre, c'est pas de pencher à gauche et à droite, mais de rester au milieu...
Bon courage.
Arallved- Messages : 16
Date d'inscription : 30/11/2019
Localisation : BZH
Re: Le mal d'exister
Guid,
Ne te juge pas; tu n'as aucune raison d'être "dégoûté" ou de te trouver "indécent". Tu es, point. J'espère que tu as accepté la main tendue par ton psychiatre. Prends soin de toi.
Ne te juge pas; tu n'as aucune raison d'être "dégoûté" ou de te trouver "indécent". Tu es, point. J'espère que tu as accepté la main tendue par ton psychiatre. Prends soin de toi.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Le mal d'exister
Mon psy a fait la demande hier dans une clinique du coin mais en cette période très spéciale de confinement, je n'ai pas trop d'espoir d'avoir une place avant très longtemps.
De plus, mes proches désapprouvent cette idée d'hospitalisation, ils ont peur à la fois pour des raisons circonstancielles (coronavirus) mais aussi pour la démarche en elle même : matraquage de médocs, "peu de chances que ça t'aide", etc
Je vais devoir encaisser...
De plus, mes proches désapprouvent cette idée d'hospitalisation, ils ont peur à la fois pour des raisons circonstancielles (coronavirus) mais aussi pour la démarche en elle même : matraquage de médocs, "peu de chances que ça t'aide", etc
Je vais devoir encaisser...
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Désolée Guid d’être brutale, mais tes proches n’ont pas voix au chapitre: ils sont de loin les plus mal placés pour t’aider. En effet, ils ne sont pas psy et ils sont impliqués émotionnellement et affectivement. S’ils avaient pu t’aider, ce serait fait car ils ont sûrement déjà fait de leur mieux. Ce qui compte désormais c’est toi et une prise en charge qui fasse que tout ne repose plus sur ta seule volonté, ta seule énergie, ta seule résilience alors que tu es épuisé. Tu as besoin de pouvoir lâcher prise et dans un lieu sécurisé. Leur peur ne peut pas être la solution, la peur n’est jamais la solution: elle est le problème. Prends soin de toi.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Le mal d'exister
Bonsoir,
La vacuité est un cadeau, la solitude aussi... A un moment il faut laisser tomber la pseudo-philosophie, la psychologie, la réflexion qui tourne en rond comme un hamster dans sa roue. Et évidemment ça n'aide pas de se faire enfoncer par des mots comme "Oui ce que tu vis est un vrai cauchemar et tu vas mettre des années à t'en remettre parce qu'il n'y aucune solution à court terme, on est condamné, bla bla bla..."
En fait, la solution est toute simple, quand on crée sa souffrance, on peut aussi s'en débarrasser en cessant de la nourrir avec des idées noires et des lectures approfondies à la gloire du pessimisme. La vie est dénuée de sens ? parfait, on peut aller dans celui qu'on a choisi... Mourir, partir, tout ça c'est de la liberté, un besoin de légèreté qui trouve sa source à l'intérieur de soi. Rien, rien, et rien, c'est la seule chose ce qu'il ya à opposer à cette souffrance qui s'alimente d'elle-même.
Et comme disait Morpheus à Néo (grosse réf cinématographique) quand il demande s'il pourra éviter les balles : "Quand tu seras prêt, tu ne les sentiras même plus."
La vacuité est un cadeau, la solitude aussi... A un moment il faut laisser tomber la pseudo-philosophie, la psychologie, la réflexion qui tourne en rond comme un hamster dans sa roue. Et évidemment ça n'aide pas de se faire enfoncer par des mots comme "Oui ce que tu vis est un vrai cauchemar et tu vas mettre des années à t'en remettre parce qu'il n'y aucune solution à court terme, on est condamné, bla bla bla..."
En fait, la solution est toute simple, quand on crée sa souffrance, on peut aussi s'en débarrasser en cessant de la nourrir avec des idées noires et des lectures approfondies à la gloire du pessimisme. La vie est dénuée de sens ? parfait, on peut aller dans celui qu'on a choisi... Mourir, partir, tout ça c'est de la liberté, un besoin de légèreté qui trouve sa source à l'intérieur de soi. Rien, rien, et rien, c'est la seule chose ce qu'il ya à opposer à cette souffrance qui s'alimente d'elle-même.
Et comme disait Morpheus à Néo (grosse réf cinématographique) quand il demande s'il pourra éviter les balles : "Quand tu seras prêt, tu ne les sentiras même plus."
Dernière édition par Arallved le Lun 23 Mar 2020 - 1:25, édité 1 fois
Arallved- Messages : 16
Date d'inscription : 30/11/2019
Localisation : BZH
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:
Est-ce que des gens arrivent à vivre "normalement" même en ayant une vision négative de la vie ? Parviennent-ils à rire, à avoir de l'appétit ?
Je pense que développer la compassion ça t'aiderait beaucoup à sortir de tes idées noires, et à purifier le karma négatif qui est en train de murir chez toi.
Si tu es intéressé, j'ai un lien vers une méditation guidée qui permet de s'entrainer à travailler exactement cela.
Dernière édition par zebrisse le Mer 6 Jan 2021 - 14:31, édité 1 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
Tout part d'une maudite intuition viscérale.
Une intuition que nous sommes tous les jouets d'un univers absurde et aveugle, qui a toujours été et qui poursuit sa course folle et insensée pour l'éternité.
Cette prise de conscience anéantit soudainement toute énergie vitale pour faire quoique ce soit dans la vie, le quotidien devient un enfer.
Et puis un jour, on tombe sur des mots écrits par d'écrivains traversés par la même angoisse et qui sont su mieux que toi trouver les mots sur ton mal être.
Mais au lieu de consoler, ces mots t'enfoncent encore plus dans la terreur.
Alors oui Zebrisse, je donnerais tout pour avoir la foi en une progression vers un idéal tel qu'il est décrit dans le bouddhisme (cycle des réincarnations), car ce nihilisme qui m'accable est un trou béant dans le cœur. Je serais même prêt désormais à subir une opération cérébrale pour ne plus être conscient de la vérité crue de l'existence, pour être dans l'illusion, pour retrouver des moments d'espoir en l'avenir.
Il y a quelques semaines, je n'étais pas prêt à abandonner ce que je crois être vrai au sujet de l'existence, mais là, la douleur est trop forte, et je fais trop souffrir mes proches, je suis prêt à abandonner cette foutue lucidité.
Arallved, forger ses propres buts, est-ce seulement possible lorsqu'on a systématiquement en tête le fait que ces buts ne valent rien cosmologiquement parlant ?
J'aime la philosophie bouddhiste qui consiste à construire une vie basée sur la moindre souffrance des êtres, mais est-ce seulement possible lorsqu'on a aucun contrôle sur les conséquences de nos actions, même celles qui paraissent "bonnes" de façon évidente (l'exemple de l'acte d'empêcher la noyade d'une personne).
Je suis désolé pour la noirceur de ce texte.
Une intuition que nous sommes tous les jouets d'un univers absurde et aveugle, qui a toujours été et qui poursuit sa course folle et insensée pour l'éternité.
Cette prise de conscience anéantit soudainement toute énergie vitale pour faire quoique ce soit dans la vie, le quotidien devient un enfer.
Et puis un jour, on tombe sur des mots écrits par d'écrivains traversés par la même angoisse et qui sont su mieux que toi trouver les mots sur ton mal être.
Mais au lieu de consoler, ces mots t'enfoncent encore plus dans la terreur.
Alors oui Zebrisse, je donnerais tout pour avoir la foi en une progression vers un idéal tel qu'il est décrit dans le bouddhisme (cycle des réincarnations), car ce nihilisme qui m'accable est un trou béant dans le cœur. Je serais même prêt désormais à subir une opération cérébrale pour ne plus être conscient de la vérité crue de l'existence, pour être dans l'illusion, pour retrouver des moments d'espoir en l'avenir.
Il y a quelques semaines, je n'étais pas prêt à abandonner ce que je crois être vrai au sujet de l'existence, mais là, la douleur est trop forte, et je fais trop souffrir mes proches, je suis prêt à abandonner cette foutue lucidité.
Arallved, forger ses propres buts, est-ce seulement possible lorsqu'on a systématiquement en tête le fait que ces buts ne valent rien cosmologiquement parlant ?
J'aime la philosophie bouddhiste qui consiste à construire une vie basée sur la moindre souffrance des êtres, mais est-ce seulement possible lorsqu'on a aucun contrôle sur les conséquences de nos actions, même celles qui paraissent "bonnes" de façon évidente (l'exemple de l'acte d'empêcher la noyade d'une personne).
Je suis désolé pour la noirceur de ce texte.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Bonjour Guid, je vois bien ce dont tu parles pour l'avoir vécu.
La principale différence entre ta situation et la mienne, est que l'absurde, pour moi, est une délivrance.
L'absurde me fait rire, l'absurde m'allège.
Puisque rien n'a de sens, alors rien n'a de poids.
Alors je traque mes "consolations".
Essaie, une journée, ma méthode, si tu veux :
fais rire tes enfants, fais sourire ta femme, savoure la douceur d'un rayon de soleil sur ta peau, relis des phrases qui t'envolent (change d'auteurs ^^), noie-toi dans le beau, dans le doux, dans le bon, dans l'harmonieux.
Si ça ne t'apporte qu'on réconfort passager, ce sera toujours ça de pris...
La principale différence entre ta situation et la mienne, est que l'absurde, pour moi, est une délivrance.
L'absurde me fait rire, l'absurde m'allège.
Puisque rien n'a de sens, alors rien n'a de poids.
Stig Dagerman a écrit:... il est (...) absurde de prétendre que l'homme soit fait pour autre chose que pour vivre. (...) L'important est qu'il fasse ce qu'il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi.
Alors je traque mes "consolations".
Essaie, une journée, ma méthode, si tu veux :
fais rire tes enfants, fais sourire ta femme, savoure la douceur d'un rayon de soleil sur ta peau, relis des phrases qui t'envolent (change d'auteurs ^^), noie-toi dans le beau, dans le doux, dans le bon, dans l'harmonieux.
Si ça ne t'apporte qu'on réconfort passager, ce sera toujours ça de pris...
Irène- Messages : 67
Date d'inscription : 21/03/2020
Re: Le mal d'exister
Eight a écrit:
Alors je traque mes "consolations".
Essaie, une journée, ma méthode, si tu veux :
fais rire tes enfants, fais sourire ta femme, savoure la douceur d'un rayon de soleil sur ta peau, relis des phrases qui t'envolent (change d'auteurs ^^), noie-toi dans le beau, dans le doux, dans le bon, dans l'harmonieux.
Si ça ne t'apporte qu'on réconfort passager, ce sera toujours ça de pris...
Cela me demande une énorme énergie car je ne "crois pas" en ce que je fais, je m'efforce de sourire, j'essaye de ne pas m'effondrer, mais au fond de moi, ça hurle en permanence "rien n'a de sens", même l'amour de mes enfants (*), rien, absolument rien ne résiste à ce trou noir du nihilisme. Même la perspective d'un suicide ne m'offre pas de réconfort.
Par rapport à la mort :
- soit tout s'arrête et ça pourrait en effet être un réconfort (mais pas pour mes proches)
- soit mon "moi" se réincarne en autre chose et ça aura au moins le mérite de faire un "reset" de mon esprit, sauf que cette nouvelle vie pourrait être bien pire matériellement que celle que je suis en train de vivre, donc mauvais calcul
J'ai plutôt tendance à trouver plus vraisemblable la deuxième hypothèse.
(*) je ne remets pas en question leur affection, mais quelque chose en moi me dit "y'a rien de transcendant, ils sont "programmés" pour aimer leur papa. Je sais, c'est atroce de penser comme cela, mais je ne parviens pas à faire autrement
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Peut-être que chez toi aussi il n'y avait rien de transcendant et que tu étais "programmé" à aimer tes enfants.
Peut-être qu'ils ne sont pas en age de goûter à la "transcendance".
Je ne sais pas si je l'ai lu quelque part, ou si ça vient que de moi, mais il me semble que c'est le "non-être" qui révèle "l'être'. Que l'être se révèle face à l'inanité des choses.
Peut-être trouvera-tu que toucher le rien, finalement, c'est avoir beaucoup de choses à construire et à créer.
Peut-être qu'ils ne sont pas en age de goûter à la "transcendance".
Je ne sais pas si je l'ai lu quelque part, ou si ça vient que de moi, mais il me semble que c'est le "non-être" qui révèle "l'être'. Que l'être se révèle face à l'inanité des choses.
Peut-être trouvera-tu que toucher le rien, finalement, c'est avoir beaucoup de choses à construire et à créer.
Invité- Invité
Re: Le mal d'exister
> Peut-être que chez toi aussi il n'y avait rien de transcendant et que tu étais "programmé" à aimer tes enfants.
Oui bien sûr, "hélas" je le pense. Comme j'aimerais me tromper ! Comme j'aimerais raisonner en terme de transcendance, de spiritualité. Comme j'aimerais que nous soyons plus que des machines organiques pensantes...
Oui bien sûr, "hélas" je le pense. Comme j'aimerais me tromper ! Comme j'aimerais raisonner en terme de transcendance, de spiritualité. Comme j'aimerais que nous soyons plus que des machines organiques pensantes...
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Tu ne peux rien faire pour les autres, du moins peut-être pas avant d'être toi même "le résolu".
L'impuissance est un goût douloureux. Mais c'est comme ça. Sauve-toi toi-même.
L'impuissance est un goût douloureux. Mais c'est comme ça. Sauve-toi toi-même.
Invité- Invité
Irène- Messages : 67
Date d'inscription : 21/03/2020
Re: Le mal d'exister
Comme j'aimerais me tromper ! C'est le cas.
Tant que tu nourriras ton mal-être, tu seras dans l'erreur, tant que tu laisseras des pensées du genre "nous sommes programmés" te tirer vers le bas, tu seras dans l'erreur, et tant que tu penseras qu'il faut beaucoup d'énergie pour sortir du nihilisme, tu seras dans l'erreur...
Cela dit, c'est provisoire, une période où on vomit tout le négatif, tout l'illusoire qui a été accumulé et qui a fini par trop peser, c'est le pus qui sort, faut laisser faire Je rappelle qu'un bébé qui naît hurle sa douleur de respirer de l'air et de voir la lumière, ensuite il s'adapte, bref, tu es sans doute déjà en pleine renaissance.. Alors lâche du lest, crache ton fiel, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte, et là tu pourras nourrir à nouveau ton esprit. En fin de compte, ce n'est qu'une question de patience...
Par ailleurs, c'est un post qui me rappelle que j'ai été dans cet état également et qui m'aide à ne pas y replonger donc tu as ma gratitude
Tant que tu nourriras ton mal-être, tu seras dans l'erreur, tant que tu laisseras des pensées du genre "nous sommes programmés" te tirer vers le bas, tu seras dans l'erreur, et tant que tu penseras qu'il faut beaucoup d'énergie pour sortir du nihilisme, tu seras dans l'erreur...
Cela dit, c'est provisoire, une période où on vomit tout le négatif, tout l'illusoire qui a été accumulé et qui a fini par trop peser, c'est le pus qui sort, faut laisser faire Je rappelle qu'un bébé qui naît hurle sa douleur de respirer de l'air et de voir la lumière, ensuite il s'adapte, bref, tu es sans doute déjà en pleine renaissance.. Alors lâche du lest, crache ton fiel, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte, et là tu pourras nourrir à nouveau ton esprit. En fin de compte, ce n'est qu'une question de patience...
Par ailleurs, c'est un post qui me rappelle que j'ai été dans cet état également et qui m'aide à ne pas y replonger donc tu as ma gratitude
Arallved- Messages : 16
Date d'inscription : 30/11/2019
Localisation : BZH
Re: Le mal d'exister
Désolé si c'est un cheveu sur la soupe.
En ce moment, je lis, entre autres "un coeur fier" de Pearl Buck.
Je me dis qu'on ne peut pas être tous des être capables de prodiges.
Mais qu'on peut regretter de ne pas avoir assouvi une passion, y compris en amateur, et pour diverses raisons.
Le futile n'existe pas quand il s'agit de faire plaisir à l'âme.
En ce moment, je lis, entre autres "un coeur fier" de Pearl Buck.
Je me dis qu'on ne peut pas être tous des être capables de prodiges.
Mais qu'on peut regretter de ne pas avoir assouvi une passion, y compris en amateur, et pour diverses raisons.
Le futile n'existe pas quand il s'agit de faire plaisir à l'âme.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:mais au fond de moi, ça hurle en permanence "rien n'a de sens"
Hé bien le "sens de la vie", ça pourrait justement être :
1ère étape : trouver comment te libérer temporairement de tes souffrances
2ème étape : trouver comment te libérer définitivement de toute souffrance
en en bonus, utiliser l'expérience acquise au cours de ces 2 étapes, pour aider les autres à en faire de même.
Il est possible de souffrir même en ayant de bonnes conditions matérielles.
Il est possible d'être heureux même en ayant des conditions extérieures médiocres ou mauvaises.
La clé est là : ce qui compte c'est l'état d'esprit avec lequel on aborde ces situations.
Je te conseille donc de travailler sur ton esprit. Et pour cela, la méditation sur la compassion que j'ai mentionnée précédemment me semble particulièrement indiquée.
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
Bonjour Guid
du haut de mon grand âge :-)) je me permets de te dire ceci :
j'ai traversé et traverse encore des moments comme les tiens, bien moins profonds et bien moins longs depuis que je suis sous AD
j'adore par dessus tout intellectualiser mes émotions , et il y a une 20 aine d'années j'ai réalisé que dans mes moments sombres j'étais dans l'ENFER-ME-MENT
c'est à dire que , en fait , avec mes pensées négatives et l'enfer dans lequel je" m'enfermais" et bien je me mentais à moi-même car je n'arrivais plus à prendre aucun recul sur quoi que ce soit et encore moins sur moi-même
aussi dès que je sens que je sombre à nouveau hop le drapeau: ATTENTION ENFER-ME-MENT s'agite en face de mon neurone
et ça m'aide car je me dis : merde je suis encore en train de me mentir à moi-même ce dont j"ai horreur
est-ce que tu continues à avoir des contacts avec ton psy ? car ça c'est capital
est-ce que tu pourrais "t'obliger" à faire 1 chose positive par jour ? par exemple faire sourire tes enfants
que s'est-il passé quand tu avais 17 ans ?
est-ce que les psy t'ont parlé de bipolarité dans sa version mélancolique ?
où en es-tu de ton hospitalisation , qui m'apparaissait une bonne idée ?
ouhhh là là je t'inonde de questions , pardon ....tu n'es pas obligé d'y répondre , bien sur
du haut de mon grand âge :-)) je me permets de te dire ceci :
j'ai traversé et traverse encore des moments comme les tiens, bien moins profonds et bien moins longs depuis que je suis sous AD
j'adore par dessus tout intellectualiser mes émotions , et il y a une 20 aine d'années j'ai réalisé que dans mes moments sombres j'étais dans l'ENFER-ME-MENT
c'est à dire que , en fait , avec mes pensées négatives et l'enfer dans lequel je" m'enfermais" et bien je me mentais à moi-même car je n'arrivais plus à prendre aucun recul sur quoi que ce soit et encore moins sur moi-même
aussi dès que je sens que je sombre à nouveau hop le drapeau: ATTENTION ENFER-ME-MENT s'agite en face de mon neurone
et ça m'aide car je me dis : merde je suis encore en train de me mentir à moi-même ce dont j"ai horreur
est-ce que tu continues à avoir des contacts avec ton psy ? car ça c'est capital
est-ce que tu pourrais "t'obliger" à faire 1 chose positive par jour ? par exemple faire sourire tes enfants
que s'est-il passé quand tu avais 17 ans ?
est-ce que les psy t'ont parlé de bipolarité dans sa version mélancolique ?
où en es-tu de ton hospitalisation , qui m'apparaissait une bonne idée ?
ouhhh là là je t'inonde de questions , pardon ....tu n'es pas obligé d'y répondre , bien sur
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Le mal d'exister
ou-est-la-question a écrit:Bonjour Guid
du haut de mon grand âge :-)) je me permets de te dire ceci :
j'ai traversé et traverse encore des moments comme les tiens, bien moins profonds et bien moins longs depuis que je suis sous AD
Je suis sous prothiaden depuis un mois et demi et ce qui m'inquiète, c'est que je ne vois aucun progrès. Ce qui me laisse à penser que mon soucis est plus lié à mes pensées en elles-même qu'à un dérèglement physiologique.
j'adore par dessus tout intellectualiser mes émotions , et il y a une 20 aine d'années j'ai réalisé que dans mes moments sombres j'étais dans l'ENFER-ME-MENT
c'est à dire que , en fait , avec mes pensées négatives et l'enfer dans lequel je" m'enfermais" et bien je me mentais à moi-même car je n'arrivais plus à prendre aucun recul sur quoi que ce soit et encore moins sur moi-même
aussi dès que je sens que je sombre à nouveau hop le drapeau: ATTENTION ENFER-ME-MENT s'agite en face de mon neurone
et ça m'aide car je me dis : merde je suis encore en train de me mentir à moi-même ce dont j"ai horreur
est-ce que tu continues à avoir des contacts avec ton psy ? car ça c'est capital
Avec mon psychiatre oui, on se voit tous les 10 jours environ en ce moment. En parallele de son activité de psychiatre, il tient des ateliers de "Mindfulness-Based Cognitive Therapy", que j'avais suivi mais pas assez assidûment, hélas.
Avec une psychologue, on travaille sur les rêves (Jung).
Avec une autre psychologue, on fait de l'EMDR. Mais je n'ai fait que 2 séances et avec le confinement, on a arrêté pour le moment.
est-ce que tu pourrais "t'obliger" à faire 1 chose positive par jour ? par exemple faire sourire tes enfants
Je ne sais pas (plus) comment faire, parfois je les chatouille, je leur fait des câlins, mais sinon, je pleure dans un autre pièce pour ne pas qu'ils me voient.
que s'est-il passé quand tu avais 17 ans ?
J'etais animateur dans une colo de 3 semaines avec des 3-6 ans, et j'étais totalement pas préparé, ça a été un désastre, je ne savais pas occuper les gamins, je me levais la boule au ventre tous les matins en me disant que je n'allais pas assurer.
est-ce que les psy t'ont parlé de bipolarité dans sa version mélancolique ?
Non, mais je ne pense pas souffrir de bipolarité car je n'ai pas du tout les moments d'euphorie.
où en es-tu de ton hospitalisation , qui m'apparaissait une bonne idée ?
Je dois les appeler aujourd'hui. Mais je me sens énormément coupable de re-poser un congé maladie (vis-à-vis du boulot) ainsi que de laisser ma femme gérer seule les gamins pendant cette longue période de confinement. Elle est enseignante et elle a déjà tant de boulot...
ouhhh là là je t'inonde de questions , pardon ....tu n'es pas obligé d'y répondre , bien sur
Aucun soucis, merci de ta sollicitude
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
zebrisse a écrit:guid a écrit:mais au fond de moi, ça hurle en permanence "rien n'a de sens"
Hé bien le "sens de la vie", ça pourrait justement être :
1ère étape : trouver comment te libérer temporairement de tes souffrances
2ème étape : trouver comment te libérer définitivement de toute souffrance
en en bonus, utiliser l'expérience acquise au cours de ces 2 étapes, pour aider les autres à en faire de même.
Il est possible de souffrir même en ayant de bonnes conditions matérielles.
Il est possible d'être heureux même en ayant des conditions extérieures médiocres ou mauvaises.
La clé est là : ce qui compte c'est l'état d'esprit avec lequel on aborde ces situations.
Je te conseille donc de travailler sur ton esprit. Et pour cela, la méditation sur la compassion que j'ai mentionnée précédemment me semble particulièrement indiquée.
Je ne sais pas si je suis bien capable de méditer en ce moment, mais je suis certain qu'une partie de mon salut serait dans la méditation, en effet, ne serait-ce que pour ne pas m'accrocher à ces pensées stériles.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Arallved a écrit: Comme j'aimerais me tromper ! C'est le cas.
Tant que tu nourriras ton mal-être, tu seras dans l'erreur, tant que tu laisseras des pensées du genre "nous sommes programmés" te tirer vers le bas, tu seras dans l'erreur, et tant que tu penseras qu'il faut beaucoup d'énergie pour sortir du nihilisme, tu seras dans l'erreur...
Cela dit, c'est provisoire, une période où on vomit tout le négatif, tout l'illusoire qui a été accumulé et qui a fini par trop peser, c'est le pus qui sort, faut laisser faire Je rappelle qu'un bébé qui naît hurle sa douleur de respirer de l'air et de voir la lumière, ensuite il s'adapte, bref, tu es sans doute déjà en pleine renaissance.. Alors lâche du lest, crache ton fiel, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte, et là tu pourras nourrir à nouveau ton esprit. En fin de compte, ce n'est qu'une question de patience...
Par ailleurs, c'est un post qui me rappelle que j'ai été dans cet état également et qui m'aide à ne pas y replonger donc tu as ma gratitude
Merci pour ce post. Je prie pour que tu aies raison, que cet état qui m'accable est une forme de transition vers du mieux.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
je te remercie pour tes réponses Guid
sois patient avec le prothiaden , qui est un excellent AD , car trouver le bon dosage du premier coup est rarement facile
en tout cas ne l'arrête surtout pas
ah et aussi ne culpabilise surtout pas ---arrêt maladie , laisser ta femme gérer vos enfants--
la priorité pour l"instant c'est toi oui toi seul
je te fais un mp
sois patient avec le prothiaden , qui est un excellent AD , car trouver le bon dosage du premier coup est rarement facile
en tout cas ne l'arrête surtout pas
ah et aussi ne culpabilise surtout pas ---arrêt maladie , laisser ta femme gérer vos enfants--
la priorité pour l"instant c'est toi oui toi seul
je te fais un mp
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Le mal d'exister
@Guid : Où-est-la-question s'est faite banir, n'attends pas de réponse avant deux ou trois jours.
Sur la santé en général, la relation intestin-cerveau est super importante. C'est vraiment une des causes qui nous font déconner.
L'eau du robinet m'a toujours posé un problème, comme si elle me lessivait de mon énergie.
Tu parlais à un moment de passion. Je ne sais pas si c'est vraiment bien une passion, c'est souvent dévorant par rapport à d'autres choses pourtant nécessaires.
Se réaliser, personne ne peut le faire pour soi. Ça n'aurait pas d'intérêt.
Certains se fixent comme objectif de vie de ne pas chuter
Bref, défends toi !
Sur la santé en général, la relation intestin-cerveau est super importante. C'est vraiment une des causes qui nous font déconner.
L'eau du robinet m'a toujours posé un problème, comme si elle me lessivait de mon énergie.
Tu parlais à un moment de passion. Je ne sais pas si c'est vraiment bien une passion, c'est souvent dévorant par rapport à d'autres choses pourtant nécessaires.
Se réaliser, personne ne peut le faire pour soi. Ça n'aurait pas d'intérêt.
Certains se fixent comme objectif de vie de ne pas chuter
Bref, défends toi !
Re: Le mal d'exister
Bonjour,
Je ne manque pas spécialement d'"énergie", je suis dans un état de terreur existentielle dû (me semble-t'il) à un système de croyances pessimistes (mais que je pense "réalistes") concernant l'univers.
Mais peut-être (certains diraient "sûrement") que mon "vrai" problème ne se situe pas dans la façon dont je conçois intuitivement la vie, mais réside dans un trauma que je n'arrive pas à soigner.
Je n'arrive pas à travailler là dessus, je n'arrive même pas à savoir quelle serait une bonne thérapie pour moi.
J'ai essayé 2x des séances d'EMDR avant le confinement, ce qui n'est certes probablement pas suffisant...
Peut-être que je me nourris mal, effectivement, si je suis la piste que tu viens de lancer.
Je ne manque pas spécialement d'"énergie", je suis dans un état de terreur existentielle dû (me semble-t'il) à un système de croyances pessimistes (mais que je pense "réalistes") concernant l'univers.
Mais peut-être (certains diraient "sûrement") que mon "vrai" problème ne se situe pas dans la façon dont je conçois intuitivement la vie, mais réside dans un trauma que je n'arrive pas à soigner.
Je n'arrive pas à travailler là dessus, je n'arrive même pas à savoir quelle serait une bonne thérapie pour moi.
J'ai essayé 2x des séances d'EMDR avant le confinement, ce qui n'est certes probablement pas suffisant...
Peut-être que je me nourris mal, effectivement, si je suis la piste que tu viens de lancer.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Je partage ton point de vue, à savoir que ce qui te fait souffrir c'est d'être "enfermé dans un système de croyances pessimistes (et que tu penses "réalistes") concernant l'univers."
Par contre, selon moi ces croyances sont, au moins pour certaines d'entre elles, erronées. (car elle relèvent d'un point de vue limité, même si elles t'apparaissent fondées en ce moment)
Du coup, une approche possible serait de faire une liste précise de ces croyances, puis de les examiner plus en profondeur, et arriver à en faire sauter une ou plusieurs, ce qui serait libérateur.
Par contre, selon moi ces croyances sont, au moins pour certaines d'entre elles, erronées. (car elle relèvent d'un point de vue limité, même si elles t'apparaissent fondées en ce moment)
Du coup, une approche possible serait de faire une liste précise de ces croyances, puis de les examiner plus en profondeur, et arriver à en faire sauter une ou plusieurs, ce qui serait libérateur.
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
@zebrisse: si tu connais, que penses-tu des méditations de Cédric Michel (youtube) ? Aurais-tu des conseils de méditations guidées pour calmer mes accès d'angoisse existentielle ?
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Non, je ne connais pas du tout les méditations de Cédric Michel.
Dans ton cas, je conseille la méditation dite "Enlever la souffrance", qui est inclue dans le CD (ou MP3) "Méditations pour un bon cœur" des éditions Tharpa.
Ces fichiers audio sont en vente là : https://tharpa.com/fr/meditations-pour-un-bon-coeur.html
Dans ton cas, je conseille la méditation dite "Enlever la souffrance", qui est inclue dans le CD (ou MP3) "Méditations pour un bon cœur" des éditions Tharpa.
Ces fichiers audio sont en vente là : https://tharpa.com/fr/meditations-pour-un-bon-coeur.html
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le mal d'exister
@ Quid:
As-tu lu "Malaise dans la civilisation" de Freud?
(Perso, j'ai pris mes distances avec les théories freudiennes, mais ce livre m'avait fait l'effet d'un électrochoc, tant il était révélateur).
Petite recherche vite fait … (Mais ça résume un peu …)
Freud souligne que le chao intérieur est le résultat d'un conflit entre les pulsions et les exigences de la civilisation. Il a développé cette thèse dans son livre court de 1930, Malaise dans la civilisation. La coexistence est douloureuse entre nos pulsions et les limites de la société. Elle est à l'origine de nos anxiétés, nos frustrations et nos culpabilités.
La vie civilisée augmente la souffrance des gens et le risque pour leur santé mentale.
(…).
Comme Nietzsche, il pense que les gens ne sont pas bons par nature. L'individu est une créature d'instincts et d'agressivité.
La civilisation est un fardeau que les individus doivent supporter pour éviter le chaos. En face de cette souffrance, on trouve anxiété, dépression, alcool et autres drogues.
https://causam.fr/index.php/easyblog/societe/nietzsche-a-freud-sortir-la-civilisation-du-chaos
Sinon, tu peux te reconnaître en Antonin Arthaud, mais il ne faut pas oublier que lui, ne s'en est pas "tiré". Après les "paradis artificiels" de toutes sortes , il a fini par sombrer dans la folie et fut un habitué des hôpitaux psychiatriques.
Deleuze, qui était un fervent admirateur, a, lui fini par se suicider.
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Le mal d'exister
@Sélène-Nyx
Je ne sais pas si j'interprète mal ton post mais tu sembles suggérer qu'il me reste peu d'espoir, ce dont je suis convaincu au fond de moi.
J'ai l'intuition que j'ai réfléchis "trop loin", qu'il m'est impossible de faire demi-tour et de retrouver une quelconque sérénité.
Je suis juste dévasté de laisser des enfants et une femme meurtris.
Je ne sais pas si j'interprète mal ton post mais tu sembles suggérer qu'il me reste peu d'espoir, ce dont je suis convaincu au fond de moi.
J'ai l'intuition que j'ai réfléchis "trop loin", qu'il m'est impossible de faire demi-tour et de retrouver une quelconque sérénité.
Je suis juste dévasté de laisser des enfants et une femme meurtris.
guid- Messages : 50
Date d'inscription : 05/12/2018
Re: Le mal d'exister
Bonsoir guid, bonsoir à tous,
Je partage le point de vue de zebrisse
J' ai découvert assez récemment que ces points de vues philosophique, dans lequel j' ai aussi navigué...provenaient visiblement d' une certaine incompréhension occidentale, de points de vues orientaux.
Je comprends clairement pas tout, mais au moins je comprends cette notion de points de vue limités...
https://www.cahiersdelunite.com/mise-au-point-necessaire-art-guenon
et ailleurs
PS: Bon courage guid pour traverser cette phase ! n' hésite pas à demander de l' aide dans différents environnements
Je partage le point de vue de zebrisse
Je partage ton point de vue, à savoir que ce qui te fait souffrir c'est d'être "enfermé dans un système de croyances pessimistes (et que tu penses "réalistes") concernant l'univers."
Par contre, selon moi ces croyances sont, au moins pour certaines d'entre elles, erronées. (car elle relèvent d'un point de vue limité, même si elles t'apparaissent fondées en ce moment)
J' ai découvert assez récemment que ces points de vues philosophique, dans lequel j' ai aussi navigué...provenaient visiblement d' une certaine incompréhension occidentale, de points de vues orientaux.
Je comprends clairement pas tout, mais au moins je comprends cette notion de points de vue limités...
L’influence exercée sur lui par les philosophes allemands tels que Schopenhauer ou Nietzsche est fort apparente, beaucoup plus que celle du Tantra dont il se recommande, mais qu’il ne semble guère mieux comprendre que le Vêdânta, et qu’il voit à peu près comme Schopenhauer voyait le Bouddhisme, c’est-à-dire à travers des conceptions tout occidentales.
https://www.cahiersdelunite.com/mise-au-point-necessaire-art-guenon
et ailleurs
Du reste, en Allemagne, les philosophes eux-mêmes s’en sont mêlés directement, et Schopenhauer, en particulier, a certainement une bonne part de responsabilité dans la façon dont l’Orient y est interprété ; et combien de gens, même en dehors d’Allemagne, s’en vont répétant, après lui et son disciple von, des phrases toutes faites sur le « pessimisme bouddhique », qu’ils supposent même volontiers faire le fond des doctrines hindoues ! Il y a bon nombre d’Européens qui s’imaginent d’ailleurs que l’Inde est bouddhiste, tant est grande leur ignorance,
étymologiquement (le mot philosophie), ne signifie rien d’autre qu’« amour de la sagesse » ; il désigne donc tout d’abord une disposition préalable requise pour parvenir à la sagesse, et il peut désigner aussi, par une extension toute naturelle, la recherche qui, naissant de cette disposition même, doit conduire à la connaissance. Ce n’est donc qu’un stade préliminaire et préparatoire, un acheminement vers la sagesse, un degré correspondant à un état inférieur à celle-ci1 ; la déviation qui s’est produite ensuite a consisté à prendre ce degré transitoire pour le but même, à prétendre substituer la « philosophie » à la sagesse, ce qui implique l’oubli ou la méconnaissance de la véritable nature de cette dernière.
PS: Bon courage guid pour traverser cette phase ! n' hésite pas à demander de l' aide dans différents environnements
Dernière édition par Seiphys le Jeu 2 Avr 2020 - 23:22, édité 2 fois (Raison : orthographe)
Seiphys- Messages : 932
Date d'inscription : 07/11/2012
Age : 38
Re: Le mal d'exister
guid a écrit:@Sélène-Nyx
Je ne sais pas si j'interprète mal ton post mais tu sembles suggérer qu'il me reste peu d'espoir, ce dont je suis convaincu au fond de moi.
J'ai l'intuition que j'ai réfléchis "trop loin", qu'il m'est impossible de faire demi-tour et de retrouver une quelconque sérénité.
Je suis juste dévasté de laisser des enfants et une femme meurtris.
Alors, effectivement, tu as mal interprété ce que je voulais dire (ou je me suis mal expliquée?).
La lecture de "malaise dans la civilisation" m'avait, au contraire, permis de comprendre ce qui pouvait me faire souffris et m'en sortir dé fi-ni-ti-ve-ment! Et sans sombrer dans la dépression.
Je ne lis plus les personnes dépressives (trop de mauvais souvenirs et l'impression de m'enfoncer car trop de points similaires). Je ne veux pas me complaire dans cette souffrance en me rattachant au fait que "ouf, enfin, je rencontre des personnes comme moi". On ne peut s'en sortir qu'une fois qu'on a l'impression d'avoir enfin compris ce pourquoi nous sommes dans cet état de souffrance.
Arriver à se comprendre soi-même est une première étape. Ensuite, affronter la solitude: qu'est-ce qu'on s'en fiche que les autres ne nous comprennent pas?
Bon, je repasserai demain, il faut que je relise ce topic intégralement, j'ai pu me planter. Excuse-moi, je reviendrai.
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Le mal d'exister
Bon, Quid, oublie tout ce que j'ai pu dire, (j'ai même mélangé Cioran et Artaud, car je pensais à qq'un d'autre, qui souffrait des mêmes symptômes que toi ..). Tu es pessimiste (ne lis que des auteurs pessimistes …), et donc une cible pour la dépression:
Tu en es conscient, c'est déjà un premier pas, mais je pense que ce n'est pas sur un forum que tu pourras trouver la solution pour t'en sortir, car il y a urgence, or tu n'es plus "réceptif", et tu as peu de chance d'y rencontrer un psychiatre.Wiki: a écrit: L'étude du pessimisme possède une connexion avec la dépression. Les psychologues lient les attitudes pessimistes à la souffrance émotionnelle ou même biologique. Aaron Beck explique que la dépression est consécutive à des perceptions négatives parfois surréalistes du monde
Dans l'immédiat, je te conseillerai de joindre un médecin, (ou mieux, un psychiatre).
(Envoie un mp à Kalthu (modérateut), la dépression, il connait, il peut peut-être te guider …).
Je te souhaite de trouver du réconfort après de ton épouse et de tes enfants, malgré le confinement.
Bon courage!!
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Pathologies zébresques classiques
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum