Climat, émoi et moi
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Climat, émoi et moi
Is it wrong to be hopeful about climate change ?
Est-ce une erreur d’être optimiste, d’avoir de l’espoir face au changement climatique ?
(La traduction double de « hopeful » a son importance dans le cadre de l’article.)
bbc.com/future/article/20200109-is-it-wrong-to-be-hopeful-about-climate-change
Proposition de résumé des grandes lignes d’un article paru vendredi sur BBC Future, dans la série « Climate Emotions ». Il est donc question de climat, mais côté psycho.
Je laisse le soin de se référer à l’article, signé Diego Arguedas Ortiz, pour les références des psychologues, philosophes, etc. dont il cite et discute les idées.
N.B. : les idées sont celles des auteurs cités et de ce que le journaliste en transmet, une fois passé à travers ma moulinette. J’interviens dans le choix de partager cet article et dans le traitement de charcutage que je lui ai imposé, traitement dont vous pouvez vous passer si le titre vous intrigue et que vous lisez l’anglais.
Remarque : dans l’article, « hope » est défini et surtout discuté sous l’angle de la psychologie. Mais ce même terme apparaît aussi dans un sens totalement différent dans les citations d’auteurs issus d’autres disciplines. Ce qui fait que le discours peut sembler momentanément entrer en contradiction avec lui-même. J’ai donc remanié un peu l’agencement d’idées, pour faire plutôt court et rester cohérent.
Here we go.
___
L’espoir n’a rien à voir avec de bonnes nouvelles. Il est par contre profondément lié à l’action, la sienne propre et celle d’autrui. En effet, l’espoir résulte de deux éléments : des buts autodéterminés et des moyens de les atteindre. Si l’espoir est un moteur, il s’agit d’un moteur interne.
Il ne faut donc pas confondre espoir et optimisme. L’optimisme revient à s’attendre de manière générale à ce que de bonnes choses se passent, même sans savoir comment. Alors que les perspectives positives liés à l’espoir sont sous-tendues par notre capacité à identifier des objectifs et à mettre en oeuvres des stratégies pour les atteindre.
L’optimisme se volatilise (enfin) face au changement climatique. Et ce n’est pas plus mal, car le pessimisme alarmant est plus à même de pousser à l’action. Ce dont on a alors besoin, c’est de courage.
Si l’espoir que tout s’arrange sans qu’on ait à agir (en comptant sur l’omnipotence de Dieu, sur le génie de la nature,…) est absurde, s’attendre à un monde meilleur juste parce que la société change de comportement est illusoire. Surestimer les pouvoirs de la société est dangereux si le résultat escompté est un happy-end.
Il faut plutôt fonder notre espoir dans nos valeurs, dans ce que nous croyons être juste et nécessaire. Nos actions ne doivent pas être basées sur les attentes d’un dénouement heureux, car le résultat est hors de notre contrôle. Face à des attentes déçues, on risque de baisser les bras. Tandis que nos valeurs, elles, résistent.
L’espoir ainsi ancré s’accommode des aléas. Surtout, on s’extrait de la dépendance à l’optimisme. Ainsi, on peut être pessimiste et pourtant plein d’espoir. Les émotions positives et négatives à propos du changement climatique ne sont pas mutuellement exclusives
Entre ceux qui attendent que la solution vienne de l’extérieur et ceux qui surestiment leurs propres pouvoirs, un équilibre est à trouver collectivement. Pour l’enfant qui grandit, la mise en confiance et l’acquisition de capacités dépendent des tuteurs. A l’âge adulte, confiance et actions nécessitent l’échafaudage de nouveaux supports, dans l’interaction et la co-construction, au sein de réseaux.
—-
That's it.
Bon, j’ai hésité à retirer le dernier paragraphe. D’abord parce que je ne capte pas le truc de l’équilibre, ensuite parce que ça finit un peu "yaka". Mais je le laisse parce qu’il évoque un « Et maintenant on fait quoi? » et qu’il invite aller vers les autres.
Agir, oui. Mais interagir, aussi.
Est-ce une erreur d’être optimiste, d’avoir de l’espoir face au changement climatique ?
(La traduction double de « hopeful » a son importance dans le cadre de l’article.)
bbc.com/future/article/20200109-is-it-wrong-to-be-hopeful-about-climate-change
Proposition de résumé des grandes lignes d’un article paru vendredi sur BBC Future, dans la série « Climate Emotions ». Il est donc question de climat, mais côté psycho.
Je laisse le soin de se référer à l’article, signé Diego Arguedas Ortiz, pour les références des psychologues, philosophes, etc. dont il cite et discute les idées.
N.B. : les idées sont celles des auteurs cités et de ce que le journaliste en transmet, une fois passé à travers ma moulinette. J’interviens dans le choix de partager cet article et dans le traitement de charcutage que je lui ai imposé, traitement dont vous pouvez vous passer si le titre vous intrigue et que vous lisez l’anglais.
Remarque : dans l’article, « hope » est défini et surtout discuté sous l’angle de la psychologie. Mais ce même terme apparaît aussi dans un sens totalement différent dans les citations d’auteurs issus d’autres disciplines. Ce qui fait que le discours peut sembler momentanément entrer en contradiction avec lui-même. J’ai donc remanié un peu l’agencement d’idées, pour faire plutôt court et rester cohérent.
Here we go.
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L’espoir n’a rien à voir avec de bonnes nouvelles. Il est par contre profondément lié à l’action, la sienne propre et celle d’autrui. En effet, l’espoir résulte de deux éléments : des buts autodéterminés et des moyens de les atteindre. Si l’espoir est un moteur, il s’agit d’un moteur interne.
Il ne faut donc pas confondre espoir et optimisme. L’optimisme revient à s’attendre de manière générale à ce que de bonnes choses se passent, même sans savoir comment. Alors que les perspectives positives liés à l’espoir sont sous-tendues par notre capacité à identifier des objectifs et à mettre en oeuvres des stratégies pour les atteindre.
L’optimisme se volatilise (enfin) face au changement climatique. Et ce n’est pas plus mal, car le pessimisme alarmant est plus à même de pousser à l’action. Ce dont on a alors besoin, c’est de courage.
Si l’espoir que tout s’arrange sans qu’on ait à agir (en comptant sur l’omnipotence de Dieu, sur le génie de la nature,…) est absurde, s’attendre à un monde meilleur juste parce que la société change de comportement est illusoire. Surestimer les pouvoirs de la société est dangereux si le résultat escompté est un happy-end.
Il faut plutôt fonder notre espoir dans nos valeurs, dans ce que nous croyons être juste et nécessaire. Nos actions ne doivent pas être basées sur les attentes d’un dénouement heureux, car le résultat est hors de notre contrôle. Face à des attentes déçues, on risque de baisser les bras. Tandis que nos valeurs, elles, résistent.
L’espoir ainsi ancré s’accommode des aléas. Surtout, on s’extrait de la dépendance à l’optimisme. Ainsi, on peut être pessimiste et pourtant plein d’espoir. Les émotions positives et négatives à propos du changement climatique ne sont pas mutuellement exclusives
Entre ceux qui attendent que la solution vienne de l’extérieur et ceux qui surestiment leurs propres pouvoirs, un équilibre est à trouver collectivement. Pour l’enfant qui grandit, la mise en confiance et l’acquisition de capacités dépendent des tuteurs. A l’âge adulte, confiance et actions nécessitent l’échafaudage de nouveaux supports, dans l’interaction et la co-construction, au sein de réseaux.
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That's it.
Bon, j’ai hésité à retirer le dernier paragraphe. D’abord parce que je ne capte pas le truc de l’équilibre, ensuite parce que ça finit un peu "yaka". Mais je le laisse parce qu’il évoque un « Et maintenant on fait quoi? » et qu’il invite aller vers les autres.
Agir, oui. Mais interagir, aussi.
Topsy Turvy- Messages : 8349
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