Ne tirez pas sur le zèbre...
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Ne tirez pas sur le zèbre...
Chers tous,
je me lance sur un sujet qui me touche personnellement... le harcèlement en entreprise.
Pour faire simple, j'ai eu la mauvaise idée de travailler dans des multi-nationales de la pétro, pharma... et à chaque fois, les mêmes mécanismes se sont mis en place.
Un responsable qui me présente comme son "successeur", des collègues qui me prennent en grippe (ce que je comprends vu l'intro), le harcèlement proprement dit, mon stress qui a tendance à augmenter mes zébritudes, le rejet, l'ennui d'un job pas très intéressant, la déprime, la plainte au RH pour "harcèlement, le retour de bâton et pour finir la démission (explosive) / renvoi pour incompatibilité.
Je suppose que cela n'a rien d’exceptionnel mais j'aurai voulu savoir si on était nombreux de ce cas... et comment vous gérer les responsables (pas très adroits) et les collègues normo-pensants prêt à vous dézinguer à la moindre occasion ?
je me lance sur un sujet qui me touche personnellement... le harcèlement en entreprise.
Pour faire simple, j'ai eu la mauvaise idée de travailler dans des multi-nationales de la pétro, pharma... et à chaque fois, les mêmes mécanismes se sont mis en place.
Un responsable qui me présente comme son "successeur", des collègues qui me prennent en grippe (ce que je comprends vu l'intro), le harcèlement proprement dit, mon stress qui a tendance à augmenter mes zébritudes, le rejet, l'ennui d'un job pas très intéressant, la déprime, la plainte au RH pour "harcèlement, le retour de bâton et pour finir la démission (explosive) / renvoi pour incompatibilité.
Je suppose que cela n'a rien d’exceptionnel mais j'aurai voulu savoir si on était nombreux de ce cas... et comment vous gérer les responsables (pas très adroits) et les collègues normo-pensants prêt à vous dézinguer à la moindre occasion ?
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Je pense que le mieux ( que j'aie trouvé à ce jour ), c'est de faire "profil bas".
Et aussi de trouver le moyen de rendre le taf intéressant en proposant par exemple des réunions de discussions où chacun peut apporter des idées. Ca aide à la cohésion.
Je suis peut-être parano mais j'ai l'impression que les "responsables" entretiennent des situations conflictuelles tout en faisant comme s'ils essayaient d'arranger les choses.
Diviser pour mieux régner ça s'appelle je crois.
Ne pas tomber dans le panneau. Ca demande beaucoup de tact.
On est toujours pris entre le marteau et l'enclume !
Et aussi de trouver le moyen de rendre le taf intéressant en proposant par exemple des réunions de discussions où chacun peut apporter des idées. Ca aide à la cohésion.
Je suis peut-être parano mais j'ai l'impression que les "responsables" entretiennent des situations conflictuelles tout en faisant comme s'ils essayaient d'arranger les choses.
Diviser pour mieux régner ça s'appelle je crois.
Ne pas tomber dans le panneau. Ca demande beaucoup de tact.
On est toujours pris entre le marteau et l'enclume !
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
C'est une des raisons (avec le souvenir traumatisant du harcèlement scolaire) pour lesquelles je ne travaille pas : peur d'être incomprise, mal acceptée car incapable d'être "dans le moule"...
Proxima- Messages : 26
Date d'inscription : 03/02/2020
Localisation : Vendée
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Zarbitude a écrit:Je pense que le mieux ( que j'aie trouvé à ce jour ), c'est de faire "profil bas".
Et aussi de trouver le moyen de rendre le taf intéressant en proposant par exemple des réunions de discussions où chacun peut apporter des idées. Ca aide à la cohésion.
Je suis peut-être parano mais j'ai l'impression que les "responsables" entretiennent des situations conflictuelles tout en faisant comme s'ils essayaient d'arranger les choses.
Diviser pour mieux régner ça s'appelle je crois.
Ne pas tomber dans le panneau. Ca demande beaucoup de tact.
On est toujours pris entre le marteau et l'enclume !
c'est pas juste une impression. je l'ai vu en multinationale (grande multinationale allemande). deux directeurs de departement qui passaient leur temps a guerroyer ouvertement, au vu et sur de tout le monde. bien sur l'employé de base a aucune prise là-dessus et a interet a rester en dehors...
dans une boite gerée un min correctement, le PDG aurait signé la fin de la recréation.
mais le PDG laisse faire, au nom du "divide et impera" citation latine, la politique et machiavel restent toujours d'actualité...
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Plus la boite est grande, plus les défauts de l'être humain sont nombreux ou exacerbés : compétition, diverger, diviser, jalouser, se démotiver, soudoyer, complimenter, poignarder dans le dos, se spécialiser et perdre la vue du tableau, s'élever et ne plus rien voir depuis les nuages.
Sinon, perso, Pétrole et pharma, j'essaierai bien :argent: mais difficile de rentrer à un âge équivalent au tien
Sinon, perso, Pétrole et pharma, j'essaierai bien :argent: mais difficile de rentrer à un âge équivalent au tien
zebu40- Messages : 182
Date d'inscription : 16/12/2019
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
quelques articles sur le monde de l'entreprise
et ca vient du Harvard business review , certainement pas un brulot gauchiste…
https://hbr.org/2004/10/executive-psychopaths
https://hbr.org/2015/11/why-bad-guys-win-at-work?referral=03759&cm_vc=rr_item_page.bottom
https://hbr.org/2012/11/the-dark-side-of-charisma?referral=03759&cm_vc=rr_item_page.bottom
https://hbr.org/2017/09/who-empathizes-with-machiavellian-or-narcissistic-leaders?referral=03759&cm_vc=rr_item_page.bottom
ce qui est amusant c'est que la presse americaine est parfois moins politiquement correcte alors que c'est le pays du capitalisme par definition.
mais une ptite explication a mon avis est que la presse francaise est entierement aux mains du grand patronat
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Vision assez pessimiste mais réelle. A cela s’additionne, un travail qui a de moins en moins de sens. D'où burn out... Je finis par penser que le travail devient un artifice pour occuper les masses. "Du pains et des jeux" est devenu "un job et de la télé-réalité".
On nous avait promis la fin du travail pour les années 2000 (automatisation, délocalisation en Asie...). Et pourtant, on travaille toujours autant... Nous avons même créé une foule de jobs artificiels (Bullshit jobs) pour justifier cela (administration, RH, Managers en pagaille...).
On nous avait promis la fin du travail pour les années 2000 (automatisation, délocalisation en Asie...). Et pourtant, on travaille toujours autant... Nous avons même créé une foule de jobs artificiels (Bullshit jobs) pour justifier cela (administration, RH, Managers en pagaille...).
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Fra1982 a écrit:Vision assez pessimiste mais réelle. A cela s’additionne, un travail qui a de moins en moins de sens. D'où burn out... Je finis par penser que le travail devient un artifice pour occuper les masses. "Du pains et des jeux" est devenu "un job et de la télé-réalité".
On nous avait promis la fin du travail pour les années 2000 (automatisation, délocalisation en Asie...). Et pourtant, on travaille toujours autant... Nous avons même créé une foule de jobs artificiels (Bullshit jobs) pour justifier cela (administration, RH, Managers en pagaille...).
tout a fait d'accord avec ca...
en ce moment vous n'imaginez pas le nombre de gars que je connais qui font des bullshit jobs et des vrais de vrais (style happyness manager ...)
la plupart des managers sont inutiles effectivement, apportent parfois une valeur negative a l'organisation
https://www.youtube.com/watch?v=Hf0W977ifqY
des potes qui font du recrutement me rappellent souvent en ce moment qu'on les oblige a engager des gens qui conviennent pas du tout y compris pour des postes relativement hauts et qui payent bien (cadre superieur, ex pour feminiser le departement)
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Politiquement incorrect mais malheureusement exact.
Le choix des postes "élevés" est souvent purement politique, justement...
Mais je ne les envie pas car plus on monte, plus le boulot est vide de sens et plus on est vite viré au moindre coup de vent.
Autre sujet intéressant en entreprise, l'impact de l'apparence... C'est fou les RH qui sont plus sensibles à la "beauté" ou au fait d'être à l'aise à l'oral qu'à la compétence... même pour des jobs techniques.
Le choix des postes "élevés" est souvent purement politique, justement...
Mais je ne les envie pas car plus on monte, plus le boulot est vide de sens et plus on est vite viré au moindre coup de vent.
Autre sujet intéressant en entreprise, l'impact de l'apparence... C'est fou les RH qui sont plus sensibles à la "beauté" ou au fait d'être à l'aise à l'oral qu'à la compétence... même pour des jobs techniques.
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
siamois93 a écrit:S'aimer plus pour se comparer moins ?
La solution est sans doute là...mais plus facile à énoncer qu'à mettre en œuvre.
Lotophage- Messages : 1815
Date d'inscription : 03/09/2018
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Pour ça, le statut de prestataire en SSII me convenait bien : on sait qu'au grand maximum, au bout de 3 as, on gicle. Pas besoin de faire de la politique. On bosse tant qu'on est payé, on est payé tant qu'on bosse. Du mercenariat pur, pas(beaucoup) de faux semblants.
Bon, j'ai du changer, ce qui a des avantages et des inconvénients. Mais la petite taille de la branche Française ou je bosse me protège partiellement de tout ça aussi.
Mais oui, les quelques amis "internes" que j'ai gardé me racontent tous la même histoire, d'un système qui récompense systématiquement les sociopathes au détriment des compétents. Je l'ai moi-même vu quelques fois. Pas d'aussi près qu'eux.
Bon, j'ai du changer, ce qui a des avantages et des inconvénients. Mais la petite taille de la branche Française ou je bosse me protège partiellement de tout ça aussi.
Mais oui, les quelques amis "internes" que j'ai gardé me racontent tous la même histoire, d'un système qui récompense systématiquement les sociopathes au détriment des compétents. Je l'ai moi-même vu quelques fois. Pas d'aussi près qu'eux.
RonaldMcDonald- Messages : 11666
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
.
Dernière édition par davidabricot le Sam 29 Fév 2020 - 13:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
RonaldMcDonald a écrit:Pour ça, le statut de prestataire en SSII me convenait bien : on sait qu'au grand maximum, au bout de 3 as, on gicle. Pas besoin de faire de la politique. On bosse tant qu'on est payé, on est payé tant qu'on bosse. Du mercenariat pur, pas(beaucoup) de faux semblants.
Bon, j'ai du changer, ce qui a des avantages et des inconvénients. Mais la petite taille de la branche Française ou je bosse me protège partiellement de tout ça aussi.
Mais oui, les quelques amis "internes" que j'ai gardé me racontent tous la même histoire, d'un système qui récompense systématiquement les sociopathes au détriment des compétents. Je l'ai moi-même vu quelques fois. Pas d'aussi près qu'eux.
concernant les SSII ce qui me gene aussi c'est qu'une partie importante du salaire (de la marge) est captée par la SSII qui apporte rien en terme de valeur ajoutée et les conditions sont abusives, et que si la viande ne rapporté plus (intercontrat) tous les moyens sont bons pour s'en debarasser
j'ai entendu des gars viré de ssii car un peu trop souvent malades.
de plus tu peux te permettre d'avoir la bougeotte en ssii si grande ville et techno repandue, si l'un ou l'autre ne sont pas presents ca ne marche pas, on en revient au meme probleme que le salarié (avec en plus la precarité)
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
zebrepat a écrit:(.../...)concernant les SSII ce qui me gene aussi c'est qu'une partie importante du salaire (de la marge) est captée par la SSII qui apporte rien en terme de valeur ajoutée et les conditions sont abusives, et que si la viande ne rapporté plus (intercontrat) tous les moyens sont bons pour s'en débarrasser
j'ai entendu des gars viré de ssii car un peu trop souvent malades.
Pas du tout mon expérience, mais bon, j'étais à Paris, à l'époque. On changeait de SSII quand on voulait(fallait pas espérer de revalorisation salariale, mais sinon, ça se faisait bien). Une collègue jeune diplômée est restée 11 mois en inter-contrat avant débuter sa première mission. Je subodore qu'en province, c'est un poil différent.
zebrepat a écrit:de plus tu peux te permettre d'avoir la bougeotte en ssii si grande ville et techno répandue, si l'un ou l'autre ne sont pas presents ca ne marche pas, on en revient au meme problème que le salarié (avec en plus la precarité)
Oui, enfin pouvoir dire merde est quand même un atout majeur. Pour le reste, oui, c'est un sous-statut, mais c'est justement l'avantage : on ne peut pas descendre plus bas. Alors pourquoi stresser???
RonaldMcDonald- Messages : 11666
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
RonaldMcDonald a écrit:zebrepat a écrit:(.../...)concernant les SSII ce qui me gene aussi c'est qu'une partie importante du salaire (de la marge) est captée par la SSII qui apporte rien en terme de valeur ajoutée et les conditions sont abusives, et que si la viande ne rapporté plus (intercontrat) tous les moyens sont bons pour s'en débarrasser
j'ai entendu des gars viré de ssii car un peu trop souvent malades.
Pas du tout mon expérience, mais bon, j'étais à Paris, à l'époque. On changeait de SSII quand on voulait(fallait pas espérer de revalorisation salariale, mais sinon, ça se faisait bien). Une collègue jeune diplômée est restée 11 mois en inter-contrat avant débuter sa première mission. Je subodore qu'en province, c'est un poil différent.zebrepat a écrit:de plus tu peux te permettre d'avoir la bougeotte en ssii si grande ville et techno répandue, si l'un ou l'autre ne sont pas presents ca ne marche pas, on en revient au meme problème que le salarié (avec en plus la precarité)
Oui, enfin pouvoir dire merde est quand même un atout majeur. Pour le reste, oui, c'est un sous-statut, mais c'est justement l'avantage : on ne peut pas descendre plus bas. Alors pourquoi stresser???
concernant la marge c'est quand meme assez indisuctable non. les SSII se gavent sur le dos des consultants
meme au sein des milieux patronaux les SSII sont mal vues et pour cause, ce sont des negriers (apportent aucune valeur ajoutée). certains patrons de ssii sont des voyous, rien ni moins.
d'ailleurs les SSII envoyent des juniors (incompetents) mais les facturent plein pot pour maximiser la marge, j'ai vu ca avec des prestas entre autre a Paris
comme tu l"as dit dans un autre post, les clients finaux (verifié par de multiples sources) sont pas prets a payer donc autant envoyer des juniors, pour maximiser la marge.
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
je viens de lire le sujet et de tout ce que j'en lis et ai vécu je doute qu'un secteur ne soit épargné depuis quelques années nous vivons dans un monde où l'argent a la priorité sur tout et surtout l'humain. je pense que c'est pour ça que de plus en plus de gens "hautement placé" préfèrent décrocher pour aller dans des secteurs moins 'compétitifs' et surtout où le but n'est pas de prendre le dessus sur l'autre mais simplement de vivre. peut être que cette tendance indique que la société va s'humaniser à force. en tout cas je l'espère.
boule-d-ombre- Messages : 1473
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Dans les grandes organisations multi-nationales il y a moyen de connecter avec les bonnes personnes et de se faire des potes. Mais plus on reste proche de la technique mieux c'est. Le management non merci… les compétences sociales (notamment un minimum de concepts de sociologie des organisation + un bon feeling peuvent aider à naviguer en eaux troubles) aident énormément à se positionner, et est indispensable à un certain niveau. L'idée c'est d'éviter de se sentir seul·e contre les sociopathes, et d'avoir un stratégie de marginalisation
Quant aux psychopathes, j'ai trouvé un mec assez haut placé à qui il était jubilatoire de tenir tête et de recadrer en réunion… et de suivre dans l'escalade de la violence verbale. Parce que ça amenait du crédit et de l'appréciation auprès des autres collègues (je me suis fait beaucoup d'amis pour avoir défendu des gonzes qui se faisaient sniper, les victimes et les témoins)
Dans certaines circonstances il est possible de faire en sorte que ce soit vivable. Il semble falloir accepter le conflit, et trouver des connections suffisantes (pour ma part, je ne sais pas si on peut généraliser). Le connard en question a été blacklisté pour ma part, minimum d'info (pour minimiser la surface d'attaque et la pertinence des attaques et saper la vue d'ensemble), alors que les bons contacts ont eu des canaux de communications hyper-ouverts pour être bien préparés. J'ai l'impression que suffisamment de personnes ont + ou - fait la même chose, et le gonze a été réduit à l'impuissance… ahah…
J'ai aussi la chance d'habiter en Allemagne dans une région où il est très facile d'aller voir le médecin et d'avoir des arrêts maladie de 5 jours en disant qu'on est stressés au travail (en tout cas avec le mien). En cas de stress, hop, on peut disparaître, les gonzes se rendent compte assez vite que si les gars qui font le vrai travail décident d'arrêter ou ne sont plus là, les raconteurs de tout poil sont bien dans la merde (ne pas abuser (j'ai fait du 2 jours en Novembre et 1 jour en Janvier) mais c'est un joker très important pour ne pas se sentir victime)
Mon approche long terme, c'est d'identifier des personnes hautes placées saines, et de discuter ouvertement avec eux, quitte à montrer ses cartes de merde pour créer la confiance à un moment. Ces gens-là doivent avoir des infos premium, pour smasher les raconteurs toxiques. C'est aussi nécessaire pour eux de protéger le canal de comm privilégié et d'être pré-avertis des sujets chaud suffisamment à l'avance et aussi bien que possible pour pouvoir bien se positionner pour minimiser la casse, ou remonter les bonnes infos aux bonnes personnes et gagner des étoiles et assurer leur carrière. Sélection naturelle… avec ce raisonnement les toxiques sont éradiqués en 1 génération
Quant aux psychopathes, j'ai trouvé un mec assez haut placé à qui il était jubilatoire de tenir tête et de recadrer en réunion… et de suivre dans l'escalade de la violence verbale. Parce que ça amenait du crédit et de l'appréciation auprès des autres collègues (je me suis fait beaucoup d'amis pour avoir défendu des gonzes qui se faisaient sniper, les victimes et les témoins)
Dans certaines circonstances il est possible de faire en sorte que ce soit vivable. Il semble falloir accepter le conflit, et trouver des connections suffisantes (pour ma part, je ne sais pas si on peut généraliser). Le connard en question a été blacklisté pour ma part, minimum d'info (pour minimiser la surface d'attaque et la pertinence des attaques et saper la vue d'ensemble), alors que les bons contacts ont eu des canaux de communications hyper-ouverts pour être bien préparés. J'ai l'impression que suffisamment de personnes ont + ou - fait la même chose, et le gonze a été réduit à l'impuissance… ahah…
J'ai aussi la chance d'habiter en Allemagne dans une région où il est très facile d'aller voir le médecin et d'avoir des arrêts maladie de 5 jours en disant qu'on est stressés au travail (en tout cas avec le mien). En cas de stress, hop, on peut disparaître, les gonzes se rendent compte assez vite que si les gars qui font le vrai travail décident d'arrêter ou ne sont plus là, les raconteurs de tout poil sont bien dans la merde (ne pas abuser (j'ai fait du 2 jours en Novembre et 1 jour en Janvier) mais c'est un joker très important pour ne pas se sentir victime)
Mon approche long terme, c'est d'identifier des personnes hautes placées saines, et de discuter ouvertement avec eux, quitte à montrer ses cartes de merde pour créer la confiance à un moment. Ces gens-là doivent avoir des infos premium, pour smasher les raconteurs toxiques. C'est aussi nécessaire pour eux de protéger le canal de comm privilégié et d'être pré-avertis des sujets chaud suffisamment à l'avance et aussi bien que possible pour pouvoir bien se positionner pour minimiser la casse, ou remonter les bonnes infos aux bonnes personnes et gagner des étoiles et assurer leur carrière. Sélection naturelle… avec ce raisonnement les toxiques sont éradiqués en 1 génération
Dernière édition par schmetterling le Mer 4 Mar 2020 - 23:29, édité 3 fois (Raison : ajout approche long terme)
schmetterling- Messages : 28
Date d'inscription : 31/10/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
schmetterling a écrit:Dans les grandes organisations multi-nationales il y a moyen de connecter avec les bonnes personnes et de se faire des potes. Mais plus on reste proche de la technique mieux c'est. Le management non merci… les compétences sociales (notamment un minimum de concepts de sociologie des organisation + un bon feeling peuvent aider à naviguer en eaux troubles) aident énormément à se positionner, et est indispensable à un certain niveau. L'idée c'est d'éviter de se sentir seul·e contre les sociopathes, et d'avoir un stratégie de marginalisation
Quant aux psychopathes, j'ai trouvé un mec assez haut placé à qui il était jubilatoire de tenir tête et de recadrer en réunion… et de suivre dans l'escalade de la violence verbale. Parce que ça amenait du crédit et de l'appréciation auprès des autres collègues (je me suis fait beaucoup d'amis pour avoir défendu des gonzes qui se faisaient sniper, les victimes et les témoins)
Dans certaines circonstances il est possible de faire en sorte que ce soit vivable. Il semble falloir accepter le conflit, et trouver des connections suffisantes (pour ma part, je ne sais pas si on peut généraliser). Le connard en question a été blacklisté pour ma part, minimum d'info (pour minimiser la surface d'attaque et la pertinence des attaques et saper la vue d'ensemble), alors que les bons contacts ont eu des canaux de communications hyper-ouverts pour être bien préparés. J'ai l'impression que suffisamment de personnes ont + ou - fait la même chose, et le gonze a été réduit à l'impuissance… ahah…
J'ai aussi la chance d'habiter en Allemagne dans une région où il est très facile d'aller voir le médecin et d'avoir des arrêts maladie de 5 jours en disant qu'on est stressés au travail (en tout cas avec le mien). En cas de stress, hop, on peut disparaître, les gonzes se rendent compte assez vite que si les gars qui font le vrai travail décident d'arrêter ou ne sont plus là, les raconteurs de tout poil sont bien dans la merde (ne pas abuser (j'ai fait du 2 jours en Novembre et 1 jour en Janvier) mais c'est un joker très important pour ne pas se sentir victime)
Mon approche long terme, c'est d'identifier des personnes hautes placées saines, et de discuter ouvertement avec eux, quitte à montrer ses cartes de merde pour créer la confiance à un moment. Ces gens-là doivent avoir des infos premium, pour smasher les raconteurs toxiques. C'est aussi nécessaire pour eux de protéger le canal de comm privilégié et d'être pré-avertis des sujets chaud suffisamment à l'avance et aussi bien que possible pour pouvoir bien se positionner pour minimiser la casse, ou remonter les bonnes infos aux bonnes personnes et gagner des étoiles et assurer leur carrière. Sélection naturelle… avec ce raisonnement les toxiques sont éradiqués en 1 génération
je crois que tu as eu beaucoup de chance qq part (de pas etre placardisé ou viré avec ce type de comportement car c'est ce qui arrive souvent), car et parfois le pdg est lui-meme un sociopathe et impose sa vision des choses aux restes de l'organisation. les entreprises sont des dictatures a la base , on l'oublie trop souvent. le certif medical c'est un bon tuyau mais ca marche pas partout dans tous les pays comme tu le dis, il faut un medecin complaisant et parfois ils virent les gens trop souvent malades (ils ont le droit). meme en SSII, j'ai recu des temoignages de gars virés car pris congé maladie et ca a deplu. ca va aux prud'hommes mais ca traine...
meme dans certaines administrations j'ai lu que les gars trop souvent malades sont maintenant sanctionnés, mauavise evaluation ou virés.
en entreprise en general ils aiment pas les conflits non plus. ils veulent des moutons dociles, c'est plus facile a gerer
les bullshit jobs, c'est aussi l'evolution vers une société de cour, d'ancien regime ou les competences n'ont plus aucune importance mais bien la flatterie, le conformisme, la fourberie
https://www.youtube.com/watch?v=8ZG0AiP8NYE
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Je suis chanceux, je dois l'admettre. Les semi-conducteurs c'est des boites de 10k+ personnes, avec un contexte économique particulier, et de projets à plusieurs milliards qui se font et se défont, où il faut respecter des deadlines de fous pour tel ou tel client, la saison des nouveaux smartphones, pour la supposée venue de la vague IOT à grand coup de bullshit marketing etc… un bon générateur à merdiers, qui explosent régulièrement. Il faut aimer aussi
schmetterling- Messages : 28
Date d'inscription : 31/10/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Fra1982 a écrit:Chers tous,
je me lance sur un sujet qui me touche personnellement... le harcèlement en entreprise.
Pour faire simple, j'ai eu la mauvaise idée de travailler dans des multi-nationales de la pétro, pharma... et à chaque fois, les mêmes mécanismes se sont mis en place.
Un responsable qui me présente comme son "successeur", des collègues qui me prennent en grippe (ce que je comprends vu l'intro), le harcèlement proprement dit, mon stress qui a tendance à augmenter mes zébritudes, le rejet, l'ennui d'un job pas très intéressant, la déprime, la plainte au RH pour "harcèlement, le retour de bâton et pour finir la démission (explosive) / renvoi pour incompatibilité.
Je suppose que cela n'a rien d’exceptionnel mais j'aurai voulu savoir si on était nombreux de ce cas... et comment vous gérer les responsables (pas très adroits) et les collègues normo-pensants prêt à vous dézinguer à la moindre occasion ?
j'ai lu des témoignages de zebre dans la meme veine , j'aurais pu predire exactement ce qui allait se passer
[mode caricature zebre ON]
le zebre peut pas travailler en equipe
le zebre respecte pas les codes sociaux subtils, comme lecher les bottes de son manager d'entreprise CAC40
le zebre a un probleme avec l'autorité, le chef a toujours raison car c'est le chef ! c'est quand meme simple a comprendre non , meme pour ces cons de zebres non ?
le zebre derange
le zebre est incompatible
[mode caricature zebre OFF]
c'est de la socio ou psycho sociale, ce qui revient au meme
les collègues ? de la jalousie…
les chefs ? de la politique...
d'ailleurs ces spécialistes de la douance il faudra un jour les secouer un peu et retablir certaines verites
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
zebrepat a écrit:Fra1982 a écrit:Chers tous,
d'ailleurs ces spécialistes de la douance il faudra un jour les secouer un peu et retablir certaines verites
pourquoi tu dis ca stp ? je vois pas le rapport avec le fait que le système d'entreprise soit toxique.
juleskicker- Messages : 109
Date d'inscription : 05/02/2019
Localisation : Rennes
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
juleskicker a écrit:zebrepat a écrit:Fra1982 a écrit:Chers tous,
d'ailleurs ces spécialistes de la douance il faudra un jour les secouer un peu et retablir certaines verites
pourquoi tu dis ca stp ? je vois pas le rapport avec le fait que le système d'entreprise soit toxique.
parce que les spécialistes de la douance rejettent tout sur le zebre ou refusent d'aborder le sujet. la reponse est ailleurs…
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Carlos Tinoco m'a vraiment éclairé sur le sujet(même si ces livres sont malheureusement bourrés de digressions inutiles).
(1)Nous avons tous besoin de donner du sens à nos vies
(2)Nous donnons tous du sens à nos vies en nous racontant des histoires
(3)Les typiques vont chercher leurs histoires dans l'inconscient collectif. Ils puisent tous à la même source.
(4)Les Zèbres, eux, se construisent leur propre histoire(généralement en essayant de survivre au milieu des récits typiques, d'ailleurs)
(NB - ça explique aussi pourquoi il y a bien plus de variété parmi 3% de zèbres que parmi 94% de typiques; les 3% restant, c'est d'autres cas particuliers, les autistes non asperger, les gens dont le cerveau a été physiquement abîmé, etc...)
et moi je rajouterais :
(5)Les récits typiques de l'inconscient collectif sont bourrés d'autoritarisme. Le zèbre ne respecte pas l'autorité, en tout cas pas autant que les autres, parce-qu’il ne s'est soumis à aucun récit collectif de soumission à l'autorité. Il peut avoir un récit personnel qui s'en accommode(c'est toute l'histoire de mon enfance, jusqu'au service militaire inclus), mais il n'est jamais soumis par définition.
Le simple fait que sa soumission à l'autorité soit choisie consciemment et non pas un simple réflexe pavlovien (parce-que le choix d'histoire personnelle, c'est complètement inconscient) entraîne un léger retard, presque imperceptible, lors de l'exhibition des signes extérieurs d'allégeance. Retard qui suffit à se faire identifier comme différent, donc dangereux.
(1)Nous avons tous besoin de donner du sens à nos vies
(2)Nous donnons tous du sens à nos vies en nous racontant des histoires
(3)Les typiques vont chercher leurs histoires dans l'inconscient collectif. Ils puisent tous à la même source.
(4)Les Zèbres, eux, se construisent leur propre histoire(généralement en essayant de survivre au milieu des récits typiques, d'ailleurs)
(NB - ça explique aussi pourquoi il y a bien plus de variété parmi 3% de zèbres que parmi 94% de typiques; les 3% restant, c'est d'autres cas particuliers, les autistes non asperger, les gens dont le cerveau a été physiquement abîmé, etc...)
et moi je rajouterais :
(5)Les récits typiques de l'inconscient collectif sont bourrés d'autoritarisme. Le zèbre ne respecte pas l'autorité, en tout cas pas autant que les autres, parce-qu’il ne s'est soumis à aucun récit collectif de soumission à l'autorité. Il peut avoir un récit personnel qui s'en accommode(c'est toute l'histoire de mon enfance, jusqu'au service militaire inclus), mais il n'est jamais soumis par définition.
Le simple fait que sa soumission à l'autorité soit choisie consciemment et non pas un simple réflexe pavlovien (parce-que le choix d'histoire personnelle, c'est complètement inconscient) entraîne un léger retard, presque imperceptible, lors de l'exhibition des signes extérieurs d'allégeance. Retard qui suffit à se faire identifier comme différent, donc dangereux.
RonaldMcDonald- Messages : 11666
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
RonaldMcDonald a écrit:Carlos Tinoco m'a vraiment éclairé sur le sujet(même si ces livres sont malheureusement bourrés de digressions inutiles).
(1)Nous avons tous besoin de donner du sens à nos vies
(2)Nous donnons tous du sens à nos vies en nous racontant des histoires
(3)Les typiques vont chercher leurs histoires dans l'inconscient collectif. Ils puisent tous à la même source.
(4)Les Zèbres, eux, se construisent leur propre histoire(généralement en essayant de survivre au milieu des récits typiques, d'ailleurs)
(NB - ça explique aussi pourquoi il y a bien plus de variété parmi 3% de zèbres que parmi 94% de typiques; les 3% restant, c'est d'autres cas particuliers, les autistes non asperger, les gens dont le cerveau a été physiquement abîmé, etc...)
et moi je rajouterais :
(5)Les récits typiques de l'inconscient collectif sont bourrés d'autoritarisme. Le zèbre ne respecte pas l'autorité, en tout cas pas autant que les autres, parce-qu’il ne s'est soumis à aucun récit collectif de soumission à l'autorité. Il peut avoir un récit personnel qui s'en accommode(c'est toute l'histoire de mon enfance, jusqu'au service militaire inclus), mais il n'est jamais soumis par définition.
Le simple fait que sa soumission à l'autorité soit choisie consciemment et non pas un simple réflexe pavlovien (parce-que le choix d'histoire personnelle, c'est complètement inconscient) entraîne un léger retard, presque imperceptible, lors de l'exhibition des signes extérieurs d'allégeance. Retard qui suffit à se faire identifier comme différent, donc dangereux.
C'est une facon d'enjoliver ce qui reste un formattage, Education Nationale en france . L'Education Nationale, c'est l'apprentissage de la soumission et du bourrage de crane avant tout.
pour les zebres, le moule de l'education nationale, moule trop petit ou peu adapté (atypiques) craque plus vite.
Dans les sociétés primitives (tinoco le dit aussi, a mon avis ca vient d'autres auteurs etre autres americains que j'ai pu lire) on faisait du zebre un pretre ou shaman car il derangeait l'ordre etabli.
Tinoco, il est interessant (THQI selon moi) mais un peu brouillon. Neanmoins il developpe des theories tres interessantes comme l'inhibition intellectuelle
L'inhibition intellectuelle, c'est le fait que le zebre serait la norme et la plupart des individus pour s'adapter a la société brideraient leur intelligence (intelligence sociale , conformisme vs intelligence individuelle)
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
zebrepat a écrit:C'est une facon d'enjoliver ce qui reste un formattage, Education Nationale en france . L'Education Nationale, c'est l'apprentissage de la soumission et du bourrage de crane avant tout.
Partout dans le monde, tu veux dire? Il n'en reste pas moins que je me souviens, plusieurs fois pendant mon enfance, d'avoir choisi en pleine conscience de le soumettre à ce moule, malgré toutes ces imperfections évidentes, juste parceque je considérais que c'était mon intérêt d'avoir un gros diplôme. Quel qu'en soit le prix.
zebrepat a écrit:pour les zebres, le moule de l'education nationale, moule trop petit ou peu adapté (atypiques) craque plus vite.
j'ai eu tout le temps des fêlures, mais j'ai beaucoup travaillé à réparer le moule. J'en avait besoin. Et j'avais l'impression que c'était un simple moule, pas un lavage de cerveau. J'ai compris ce que c'était qu'un lavage de cerveau à l'armée - mais eux, ils sont honnêtes sur le sujet - ils l'assument et expliquent pourquoi(pour survivre au feu). Ca m'a tout de suite fait percevoir la messe catholique comme un lavage de cerveau qui ne s'assume pas. L'E.N. , c'est venu bien après.
zebrepat a écrit:Dans les sociétés primitives (tinoco le dit aussi, a mon avis ca vient d'autres auteurs etre autres americains que j'ai pu lire) on faisait du zebre un pretre ou shaman car il derangeait l'ordre etabli.
C'est un raccourci qui me plait beaucoup - et me gêne en même temps - que faisait-on des zèbres féminins? Je n'ai pas connaissances de chamanettes(et certainement pas en grands nombres). Par contre, ça peut expliquer pourquoi, au moyen-âge, on brûlait les sorcières.
zebrepat a écrit:Tinoco, il est interessant (THQI selon moi) mais un peu brouillon. Neanmoins il developpe des theories tres interessantes comme l'inhibition intellectuelle
L'inhibition intellectuelle, c'est le fait que le zebre serait la norme et la plupart des individus pour s'adapter a la société brideraient leur intelligence (intelligence sociale , conformisme vs intelligence individuelle)
On bride tous notre intelligence pour des raisons émotionnelles. Mais l’échelle entre un zèbre et un non-zèbre est assez marquée, en effet. Oui, Tinoco est très brouillon, c'est dommage.
RonaldMcDonald- Messages : 11666
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Malheureusement la même expérience...et j'ai l'impression que ça s'aggrave. Récemment, j'ai intégré une "startup" pour développer la France j'ai eu l'idée excessivement subversive d'adresser des clients via leur adresse mail professionnelle (et une base de donnée) plutôt que sur leur adresse personnelle trouvée dans linkedin, et de cesser d'envoyer 3 mails par semaine via un bot, mais plutôt de les appeler. Hop, dégagée en période d'essai (une première). Une base de donnée, ça prenait le job de 3 personnes. Ils n'ont rien vendu depuis 3 ans fallait les occuper...Je revois aussi avec beaucoup de ...comment dire...d'émotion l'air réjoui du gars qui m'a embauchée et qui bossait pourtant sur la France depuis 10 ans quand je lui ai parlé du CAC 40. Il en découvrait l'existence, avec cette phrase sublime "Mais tu sais, on est pas une boîte française...". Certes, mais s'intéresser un minimum...google...non? Je pensais que je me plairais mieux en startup, damned, encore raté, plus jamais ça.
Après, pour revnir au sujet du harcèlement, il paraît qu'il faut 5 ans pour s'en remettre...je confirme. Un très beau en 2010 pendant 3 ans (sexuel, mais c'est de la forme), et le dernier l'année dernière. De l'importance, contrairement à ce qu'on entend, de prendre le temps de se reconstituer (ce que je n'ai jamais fait).
Après, pour revnir au sujet du harcèlement, il paraît qu'il faut 5 ans pour s'en remettre...je confirme. Un très beau en 2010 pendant 3 ans (sexuel, mais c'est de la forme), et le dernier l'année dernière. De l'importance, contrairement à ce qu'on entend, de prendre le temps de se reconstituer (ce que je n'ai jamais fait).
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Ne tirez pas sur le zèbre...
Pour avoir fait pas mal de boulot et avoir vu toutes sortes d'organisations, essentiellement PME ou très grosses boites, je pense qu'il y a deux types de harcèlement :
- le harcèlement institutionnel : c'est quand l'organisation (pyramidale) de l'autorité permet aux managers de tous les niveaux de martyriser leurs têtes de turc et de valoriser leurs chouchous, que ce soit ou non justifié par leur travail
- le harcèlement personnel : c'est quand la taille de la boite permet au groupe d'être suffisamment important pour exclure plusieurs personnes et les isoler, dans leur travail et/ou les relations entre collègues, avec la complicité plus ou moins affirmée du manager (qui peut aussi faire partie des harceleurs).
Mais il y a aussi des endroits où le boulot est fait sans tyrannie. Je l'ai vu dans le privé et le public.
En général, il se fait dans des endroits où le boulot est fait en bonne intelligence, c'est-à-dire quand tout le monde a intérêt ou envie de bosser, au lieu de faire des gnagnagna de cour de récré.
C'est un privilège de travailler avec des gens qui sont là pour travailler et pas pour faire des histoires pour des broutilles. C'est même un avantage d'être un zèbre, parce qu'on se place dans le domaine technique, où seules la compétence et l'intelligence sont évaluées (et non les capacités sociales qui varient d'un zèbre à l'autre).
La plupart du temps, ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
En ce qui me concerne, je joue la sécurité en cloisonnant : je me place sur un plan professionnel pur dès que je franchis la porte. Curieusement, ceux qui sont là pour les gnagnagna ou se faire des copains ne sont pas très attirés par quelqu'un qui ne pense qu'au boulot et qui n'a pas de vie (normal, je suis au boulot et ma vie privée est privée). Et quand ils me cherchent des noises, ils se retrouvent face à un mur parce que je me retranche derrière des considérations professionnelles sur lesquelles, en général, je les domine de loin (on ne peut pas être bon dans son boulot quand on cherche plus des copains que l'excellence) ou à défaut, sur lesquelles on ne peut pas s'étriper parce que pour le coup, l'un des deux a raison et l'autre a tort.
Je me lie plus facilement avec les autres bosseurs, avec qui j'ai de bonnes relations parce qu'on est sur un pied d'égalité (technique, où je suis en supériorité zèbre) et qu'on limite l'aspect social (où je me ferais défoncer la gueule). Certains deviennent même des amis avec le temps (beaucoup, beaucoup de temps !) ou parce que j'interviens lorsqu'ils sont victimes de tyrannie.
Je crois qu'intervenir quand un collègue est maltraité, c'est se faire plusieurs amis-collègues : celui qui est maltraité, bien sûr, mais aussi ceux qui ont été maltraités dans le passé, puisqu'ils sont très contents que le tyran se fasse remettre à sa place. Les témoins qui n'osaient pas intervenir se rapprochent aussi, parce qu'ils ressentent à la fois du soulagement de ne plus être témoins et de ne pas être la prochaine victime, et de l'estime face au courage que j'ai eu et qu'eux n'ont pas eu. Il m'est même arrivé d'apprendre que le tyran lui-même a essayé de s'amender auprès des collègues de ses victimes comme un enfant pris en faute, de peur que mon rappel à l'ordre subtil se transforme en rappel à l'ordre formel, en passant par la hiérarchie, les RH et toute l'artillerie lourde...
Tout cela demande beaucoup de subtilité et pour l'instant, j'apprends encore. Je ne suis pas très à l'aise avec les gnagnagna et le copinage. C'est pour ça que je préfère me placer sur un aspect professionnel (au sens technique) plutôt que personnel (au sens social), même si les deux sont importants au travail.
Pour le côté pratico-pratique, je crois que ce qui m'a le plus aidée, c'est de faire de la hotline et de l'accueil au public. Dans un cas comme dans l'autre, on te dit que c'est technique, mais le côté le plus important, c'est le social. Deviner ce qu'on ne te dit pas, ce qu'on te cache, réagir quand un client se met à pleurer au téléphone (et c'était du B2B...) ou pire en face de moi (avoir des mouchoirs dans ses affaires)... anticiper et ne pas laisser passer l'agressivité, être ferme quand je dis non mais sans être tyrannique ou méprisante... J'enfile mon costume de caméléon-zèbre. Epuisant (complètement) mais très instructif.
- le harcèlement institutionnel : c'est quand l'organisation (pyramidale) de l'autorité permet aux managers de tous les niveaux de martyriser leurs têtes de turc et de valoriser leurs chouchous, que ce soit ou non justifié par leur travail
- le harcèlement personnel : c'est quand la taille de la boite permet au groupe d'être suffisamment important pour exclure plusieurs personnes et les isoler, dans leur travail et/ou les relations entre collègues, avec la complicité plus ou moins affirmée du manager (qui peut aussi faire partie des harceleurs).
Mais il y a aussi des endroits où le boulot est fait sans tyrannie. Je l'ai vu dans le privé et le public.
En général, il se fait dans des endroits où le boulot est fait en bonne intelligence, c'est-à-dire quand tout le monde a intérêt ou envie de bosser, au lieu de faire des gnagnagna de cour de récré.
C'est un privilège de travailler avec des gens qui sont là pour travailler et pas pour faire des histoires pour des broutilles. C'est même un avantage d'être un zèbre, parce qu'on se place dans le domaine technique, où seules la compétence et l'intelligence sont évaluées (et non les capacités sociales qui varient d'un zèbre à l'autre).
La plupart du temps, ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
En ce qui me concerne, je joue la sécurité en cloisonnant : je me place sur un plan professionnel pur dès que je franchis la porte. Curieusement, ceux qui sont là pour les gnagnagna ou se faire des copains ne sont pas très attirés par quelqu'un qui ne pense qu'au boulot et qui n'a pas de vie (normal, je suis au boulot et ma vie privée est privée). Et quand ils me cherchent des noises, ils se retrouvent face à un mur parce que je me retranche derrière des considérations professionnelles sur lesquelles, en général, je les domine de loin (on ne peut pas être bon dans son boulot quand on cherche plus des copains que l'excellence) ou à défaut, sur lesquelles on ne peut pas s'étriper parce que pour le coup, l'un des deux a raison et l'autre a tort.
Je me lie plus facilement avec les autres bosseurs, avec qui j'ai de bonnes relations parce qu'on est sur un pied d'égalité (technique, où je suis en supériorité zèbre) et qu'on limite l'aspect social (où je me ferais défoncer la gueule). Certains deviennent même des amis avec le temps (beaucoup, beaucoup de temps !) ou parce que j'interviens lorsqu'ils sont victimes de tyrannie.
Je crois qu'intervenir quand un collègue est maltraité, c'est se faire plusieurs amis-collègues : celui qui est maltraité, bien sûr, mais aussi ceux qui ont été maltraités dans le passé, puisqu'ils sont très contents que le tyran se fasse remettre à sa place. Les témoins qui n'osaient pas intervenir se rapprochent aussi, parce qu'ils ressentent à la fois du soulagement de ne plus être témoins et de ne pas être la prochaine victime, et de l'estime face au courage que j'ai eu et qu'eux n'ont pas eu. Il m'est même arrivé d'apprendre que le tyran lui-même a essayé de s'amender auprès des collègues de ses victimes comme un enfant pris en faute, de peur que mon rappel à l'ordre subtil se transforme en rappel à l'ordre formel, en passant par la hiérarchie, les RH et toute l'artillerie lourde...
Tout cela demande beaucoup de subtilité et pour l'instant, j'apprends encore. Je ne suis pas très à l'aise avec les gnagnagna et le copinage. C'est pour ça que je préfère me placer sur un aspect professionnel (au sens technique) plutôt que personnel (au sens social), même si les deux sont importants au travail.
Pour le côté pratico-pratique, je crois que ce qui m'a le plus aidée, c'est de faire de la hotline et de l'accueil au public. Dans un cas comme dans l'autre, on te dit que c'est technique, mais le côté le plus important, c'est le social. Deviner ce qu'on ne te dit pas, ce qu'on te cache, réagir quand un client se met à pleurer au téléphone (et c'était du B2B...) ou pire en face de moi (avoir des mouchoirs dans ses affaires)... anticiper et ne pas laisser passer l'agressivité, être ferme quand je dis non mais sans être tyrannique ou méprisante... J'enfile mon costume de caméléon-zèbre. Epuisant (complètement) mais très instructif.
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