Re: Raconte-nous qu’as-tu fais dont tu es le ou la plus fier (e) ?

par rv Mer 15 Fév 2012 - 16:06

j'ai accueilli mon fils quand il est né,
j'ai réalisé mon rêve de gosse en bivouaquant sur la Muraille de Chine,
j'ai sauté deux fois à l'élastique (140 et 103m)

par rv Mer 15 Fév 2012 - 16:07

et j'ai une troisème étoile, YES!!

par Lilou Mer 15 Fév 2012 - 17:10

Etre parvenue à me remettre de tout le mal qu'on m'a fait pendant très longtemps (je ne rentrerai pas dans les détails, ce serait trop long, mais Lilou en a bavé). La plus belle victoire de ma vie c'est ça, être encore debout après tout ça, et à ce jour sans doute ma plus grande fierté.

Sinon je dirais avoir mené à bien mon cursus alors que j'ai eu l'impression d'apprendre dans une langue étrangère, tellement les cours, leur forme et leur déroulement me semblaient illogique. Et avoir eu, pour ma soutenance de fin d'études devant jury, la meilleure note jamais donnée à un étudiant de ma filière. Finir en beauté, j'ai bien aimé Wink

Il y a d'autres choses, plus ou moins importantes, plus ou moins quotidiennes, qui m'ont rendue (et me rendent encore) fière.... juste avant que le doute reprenne ses droits bien sur! Rolling Eyes

Chassez le naturel... vous connaissez la suite.

par zebzeb Mer 15 Fév 2012 - 21:49

Lilou a écrit:Etre parvenue à me remettre de tout le mal qu'on m'a fait pendant très longtemps (je ne rentrerai pas dans les détails, ce serait trop long, mais Lilou en a bavé). La plus belle victoire de ma vie c'est ça, être encore debout après tout ça, et à ce jour sans doute ma plus grande fierté.

bravo Lilou pour ce témoignage! écrit comme ca il me concerne pleinement aussi. et de par sa forme générale, beaucoup de monde ici je pense...

(et bravo pour toi pour le reste de ton message)

par Kit Jeu 1 Mar 2012 - 2:30

J'ai reussi mon tour du Canada et des USA en solitaire. Alors que tout le monde pensait que je n'y arriverais pas. cheers

par Invité Jeu 1 Mar 2012 - 23:39

Avoir réussi par deux fois à sortir d'une période d'agoraphobie totale toute seule. (Jamais rencontré un psy qui savait exactement ce que c'était (et de toute façon il aurait encore fallu que j'arrive jusque dans son cabinet)). L'avantage est que chaque fois que je sors, vois des gens, prend le métro, vais au resto je suis très contente. Et quand je vais à un concert de 3000 personnes c'est comme si je sautais à l'élastique aussi Smile

Sinon j'ai crié sur un chauffeur de bus un jour, qui avait freiné sec. Une dame âgée était tombée dans le pare brise juste à côté de lui (par dessus la barre pour ceux qui visualisent). Il a redémarré, n'a pas jeté un coup d'oeil, rien , la dame était à terre. Je lui ai hurlé dessus, tout le monde me regardait Laughing

Il n'a pas osé me répondre Evil or Very Mad

(Mais bon y a plein d'épisodes crasses pour lesquels je n'ai pas réagi soit passé trop vite, soit pas osé, soit pas concernée sur le moment ..)

par Aeline Jeu 8 Mar 2012 - 21:14

Je suis tombée dans les sombres tréfonds de mon âme, y ai entrainé tout mon univers. Je me suis perdue puis retrouvée. Maintenant je suis à nouveau debout, plus forte que jamais, la tête bien accrochée sur les épaules, fière d'écraser la normalité Smile

Sinon, ma plus grande fierté c'est qu'après mon frère et moi qui avons été extrêmement malheureux d'être différents, mon adorable petite sœur (8 ans plus jeune que moi) s'en sort merveilleusement bien, intégrée et tout ça.

par Flavien Jeu 6 Juin 2013 - 0:19

par lemurian Jeu 6 Juin 2013 - 0:40

Mon premier souffle , première responsabilité consciente

quelle connerie à vouloir faire trop son fier, on s'en met des trucs sur le dos...

et vice et versa.

par Deh Mar 11 Juin 2013 - 15:11

Je suis fier d'être vivant aujourd'hui , simplement !

De ne pas avoir céder a la tentation de " Fuir " ce monde et ces ... gens !

( Bravo à tous Very Happy

)

par j0hn Sam 15 Juin 2013 - 12:26

Un jour au boulot, un type est venu présenter son entreprise et les projets sur lesquels il avait travaillé. Il était fier de nous montrer tout ça... et très heureux aussi.

Je suis sorti de là jaloux.

A la limite, je serai très fier d'arriver à être fier de quelque chose pendant plus de 5 minutes... un challenge en perspective, donc.

par Zeppo Sam 15 Juin 2013 - 14:15

par dessein Sam 15 Juin 2013 - 14:22

par gaïa Dim 23 Juin 2013 - 23:46

enzèbrée a écrit:Je suis fière de mes enfants, comme tout parent j'imagine...

je suis fière de m'être sortie des griffes des pervers qui ont voulu me bousiller...

je suis fière d'avoir découvert la "zébritude" de mon fils alors que je ne connaissais pas le sujet du tout...

sinon, je vois pas trop...

Euh j'aurais pu écrire la même chose !!.... Troublant;)

par gaïa Dim 23 Juin 2013 - 23:51

Allez, j'en ajoute quelques uns ( c'est trop bon ce sujet Cool

)
Je suis fière d'avoir redonné confiance à qq élèves
Je suis heureuse aussi de leur avoir communiqué ma passion des voyages.
Je suis fière d'avoir réussi les financiers à la framboise ce soir

par oufy-dame Sam 6 Juil 2013 - 7:26

Ce que je n'ai PAS fait : des enfants. Ainsi, j'ai évité de les maltraiter et de reproduire cette société en me reproduisant. J'ai minimisé la maltraitance des enfants des autres.
De là à être fière... je n'ai jamais trop su ce que cela voulait dire.

par DeltaDuRenard Mer 10 Juil 2013 - 20:44

Mmmmh, ce doit bien être ma théorie sur les réalités alternatives, et mes prochaines fiertés, quoi qu'assez présentes s'orientent vers ma dimension mentale, de plus en plus riche (oui, je le reconnais sans pour autant y ajouter de prétention), et vers les prochaines théories que je vais goupiller avec jubilation et amusement.
Mais pas là. Là j'ai la flemme. mouais

par Pycpyc Dim 8 Sep 2013 - 14:24

Euh??

Soutenir ma famille, mes amis
Exposer
Voyager

par Blonde, mais je me soigne Sam 14 Sep 2013 - 2:29

C'est peut-être pas ce dont je suis la plus fière, mais en y repensant, je jubile Very Happy

Contrainte par les aléas de la vie, je bossais pour un ignoble individu, au titre pompeux, intouchable car faisant partie des notables de la ville ...
Un jour, cet ignoble me coince contre une des étagères où trônaient ses précieux dossiers.
grrrrr Evil or Very Mad

J'arrive à m'éclipser, à retourner à mon bureau, à la jouer zen jusqu'au soir .. mais pinaise ce que j'avais les boules !!!
Et le lendemain, je me suis étonnée moi-même ^^
Je l'ai chopé au même endroit, plaqué contre la même étagère, et je l'ai regardé droit dans les yeux ! J'ai bien cru qu'il allait pleurer lol!

D'ailleurs, ce jour-là, c'est lui qui est retourné dans son bureau et il n'en est pas sorti de la journée )))
Bon, oki, j'ai été lourdée quelques semaines plus tard ...

par Invité Dim 15 Sep 2013 - 12:07

par Unhorriblehurlement Dim 15 Sep 2013 - 12:08

Ouai, sinon, moi, c'est essayer de lancer une boule de papier en arrière à plus de 5 mètres et de la mettre avec plusieurs rebonds et d'avoir réussi.

Mais vos trucs sont cools aussi !

par Lemniscate le papillon Lun 23 Sep 2013 - 10:28

Je suis fière de moi, quand j'apporte du réconfort, de la lumière, de la chaleur humaine à ceux qui sont malades, mourant, agés et quand certains me disent " vous êtes le soleil qui entre dans la maison "...

par Invité Lun 23 Sep 2013 - 13:46

Deh a écrit:Je suis fier d'être vivant aujourd'hui , simplement !

De ne pas avoir céder a la tentation de " Fuir " ce monde et ces ... gens !

( Bravo à tous )

Bonne idée ce post. Ca va ptêt faire un peu de bien.

J'imagine que je suis fier d'avoir accompagné jour et nuit ce petit garçon sans famille en fin de vie, pendant des mois, discutant de sa propre mort avec lui toutes les nuits. Mais je ne me pardonnerai jamais de l'avoir laissé seul 3 jours avant son décès, parce que la directrice du foyer refusait de le transférer à l'IGR malgré mon insistance sur l'imminence de son décès.

Je suis un peu fier aussi d'avoir contacté le père de cette adolescente, décédée quelques mois plus tôt pendant ma garde alors que j'étais encore jeune, seule parce que mes pourritures de chefs avaient refusé que son père la suive après 19h (il était 19h08) alors qu'ils savaient qu'elle ne passerait pas la nuit. Je suis fier de lui avoir raconté les dernières heures de sa fille, et de lui avoir dit qu'elle était partie en paix, et accompagnée.

Et puis j'imagine que j'ai aidé quelques personnes aussi. Mais je n'y pense jamais à ceux-là. Le monsieur de 98 ans qui est décédé 48h après être venu me voir, j'y pense souvent en revanche.

Ouais non pas une bonne idée ce post en fait

par Lemniscate le papillon Lun 23 Sep 2013 - 14:05

Bravo...House !... comme je comprends !
Si, ce post est une bonne idée Wink

par Ise Lun 23 Sep 2013 - 14:18

En fait je ne m'accorde pas le droit d'être fière !
Il m'est arrivé d'être très très très contente d'avoir fait certaines choses, et quand je réalisais que ce n'était sûrement pas purement généreux (égoïsme du plaisir d'avoir donné) ou pour l'autre (là encore, auto-satisfaction), eh bien je rabaissais l'acte à un moment normal où je m'étais fait plaisir.
De même si je réussis un travail je considère que si je l'ai réussi c'est que j'en avais la capacité et que n'y suis pour rien.
Je me critique jusque dans mes actes positifs.
Va falloir consulter !!!

par Invité Lun 23 Sep 2013 - 15:46

Après avoir lu ce fil, je me dis que ça doit être agréable de se sentir fier.

Je pense, comme Ise, que lorsque j'ai accompli un travail, je n'ai pas à en être fière : si je l'ai fait c'est que j'avais les capacités pour le faire.

Rien à voir avec le boulot, je vais donner un exemple qui concerne la relation d'aide.
J'ai porté la casquette d'"aidante" (en recevant plus que beaucoup de confidences) pendant quelques temps, et j'en suis arrivée à la conclusion que c'était surtout moi que j'aidais.
Cela me valorisait de m'entendre qualifier de "bonne écoutante" (alors que je suis naturellement hyper silencieuse, j'aime écouter et de plus je considère que donner des conseils est une activité complètement inutile), de "personne de confiance" (parce que les confidences étaient en lieu sûr avec moi, mais je ne faisais absolument aucun effort pour qu'il en soit ainsi), et j'en passe.

J'ai cette croyance que quoi qu'on fasse, c'est avant tout pour soi-même.
Même les actes qui peuvent être perçus comme héroïques.
Ceci sans aucun jugement : wow c'est "bien", ou bouh c'est "mal".
C'est ainsi, c'est tout. (Amha, donc.)
Et si au passage cela peut donner un peu de chaleur, de tendresse, de sentiment de compréhension/connexion à d'autres, et bien c'est génial.

Pardon si ceci devait être hors sujet.

par Invité Lun 23 Sep 2013 - 15:57

Moi, comme Ise et NelseM, exactement.
Je ne me sens pas fière, je ne me suis jamais sentie fière de faire ou d'avoir fait ce que je dois et devais faire en tant qu'être humain.
Et j'en ai faites, des choses !
Que ce soit plutôt rare puisque la plupart des personnes ne sont finalement pas si humaines que ça, ok.
Mais parler de fierté, non.

par siamois93 Lun 23 Sep 2013 - 23:20

Marrant, je vois plutôt les gens très humains.
Dimanche après-midi, un homme fait un malaise dans le train. Immédiatement quelqu'un tire le signal d'alarme, le conducteur freine et appelle les secours, le train reste à quai. Trois personnes s'approchent pour aider cet homme en le maintenant éveillé, petits massages cardiaques par moment, paroles d'encouragement quand il se sentait défaillir.
Un quart d'heure plus tard les pompiers sont arrivés et l'on pris en charge, puis le samu était là.

par Invité Mar 24 Sep 2013 - 1:28

Question difficile, je ne saurais répondre. Embarassed

Par contre un événement m'a marqué. J'ai effectué mon service civil ( en lieu et place du service militaire obligatoire ) dans un centre de réinsertion pour toxicomanes. J'y ai bossé 6 mois, pause de 5 mois et retour. Quand je suis revenu un toxico que j'avais dû recadrer sévère me voit et me dit : je reviens. Il est revenu pour m'offrir un paquet de clopes (certainement tombé du camion mais ça m'est égal ) parce qu'il se souvenait que je lui en avait filé l'année précédente.

C'est étrange non, un simple paquet de clopes. Mais venant d'un toxico des mois après... comprenne qui pourra ( Je n’émets aucun doutes quand à vos capacités de compréhension mais le monde de l’héroïne est à part et il est difficile de le cerner sans l'avoir côtoyé ) c'est l'une des plus belles reconnaissance pro et personnelle auxquelles j'ai eu droit.

par Invité Mar 24 Sep 2013 - 8:30

d'être toujours debout après cette enfance difficile, de me battre chaque jour pour faire reculer tout ça, d'être présent pour mes amis, d'être différent...
D'être capable de donner beaucoup en ayant peu reçu...

par Uccen Mer 25 Sep 2013 - 9:50

+

NelseM a écrit:
J'ai cette croyance que quoi qu'on fasse, c'est avant tout pour soi-même.
Même les actes qui peuvent être perçus comme héroïques.

par dessein Mer 25 Sep 2013 - 11:55

les ricains ils appellent ca le winwin (ouine ouine a differencier du ouin ouin) Bublegum

mais faut aimer la compta

par Uccen Mer 25 Sep 2013 - 12:37

Non je crois que c'est beaucoup trop subtil (ou trop évident) pour que les américains se laissent aller à ces considérations.
Mais je demanderais bien à quelques Kiowas et Cherokees.

par Eomer Mer 25 Sep 2013 - 13:32

Eh oui c'est sûr, quand je fais un acte généreux, je me sens bien après. Quel égoïste. Je n'en suis pas fier.

par Uccen Mer 25 Sep 2013 - 13:36

Tu en es conscient, c'est un premier pas, bravo.
(scuse un second degré demi-cynique me pratique)

par Invité Mer 25 Sep 2013 - 15:47

Flood :

.

par dessein Mer 25 Sep 2013 - 15:49

@NelseM
t as tort c'est un peu comme le sodoku

par Lucilou Sauvage Mer 25 Sep 2013 - 23:39

aqua a écrit:Question difficile, je ne saurais répondre.

Par contre un événement m'a marqué. J'ai effectué mon service civil ( en lieu et place du service militaire obligatoire ) dans un centre de réinsertion pour toxicomanes. J'y ai bossé 6 mois, pause de 5 mois et retour. Quand je suis revenu un toxico que j'avais dû recadrer sévère me voit et me dit : je reviens. Il est revenu pour m'offrir un paquet de clopes (certainement tombé du camion mais ça m'est égal ) parce qu'il se souvenait que je lui en avait filé l'année précédente.

C'est étrange non, un simple paquet de clopes. Mais venant d'un toxico des mois après... comprenne qui pourra ( Je n’émets aucun doutes quand à vos capacités de compréhension mais le monde de l’héroïne est à part et il est difficile de le cerner sans l'avoir côtoyé ) c'est l'une des plus belles reconnaissance pro et personnelle auxquelles j'ai eu droit.

J'ai tout lu, depuis le début, jusqu'au témoignage de Fleur Blanche en exergue. J'ai beaucoup aimé ce post de Aqua particulièrement. Mais c'est très personnel. En fait, ce genre de témoignages me fait du bien, j'aime les lire.
Pour les dernières interventions qui ont suivies, je suis d'accord avec vous, bien sûr. Tout cela ne sert qu'à regonfler son égo. Mais pourquoi voulez-vous qu'un acte positif ne rejaillisse pas sur la personne qui le fait? Il n'y a que les martyrs qui meurent pour de bonnes causes. A mon avis c'est le summum de l'action désintéressée, or nous ne parlions pas de morale, ni de religion.
Bon bref.
Il y a pas mal de choses dont je ne suis pas très fière, et je ne les oublie pas, mais c'est vrai que je préfère les garder pour moi.

Un jour, je ne sais pas trop quel âge j'avais, ma mère m'avait laissée dans la voiture pour aller à la pharmacie. Sur le parking, il y avait quelques voitures stationnées, peu nombreuses. Et tout à coup, j'ai vu deux hommes débarquer dans une belle voiture, percuter un modeste véhicule alors qu'il avait largement la place de passer. Je les ai vu insister, pratiquement soulever un des coins du véhicule, et rire à travers la vitre. J'en ai eu une grande colère et j'ai réussi à mémoriser la plaque du véhicule.
Bon ok, j'ai reçu une boîte de quality street pour ce geste. Mais je ne l'ai pas fait pour ça. C'était une émotion, c'est instinctif, c'est dans les tripes. Moi je protège toujours le plus faible quand je peux, celui dont on abuse, celui qui se fait humilier, l'injustice quoi! J'ai eu d'autres petits actes héroïques de ce genre dans ma vie outre les petites saloperies que j'ai pu faire aussi. L'abus de pouvoir, ça me fait bouillonner, c'est comme ça...

par Lilium Sam 28 Sep 2013 - 0:40

par Zecora Dim 29 Sep 2013 - 23:30

C'est une bêtise, car cela ne concerne pas un être humain, et pourtant, c'est une chose dont je suis fière.

Pour des raison X ou Y, dans cette période de festivité en ville, je me trouvait dans l'église avec d'autre gens. Nous nous étions rassemblés autour d'un tableau en particulier, celui du saint auquel l'église était dédié. Pendant que tout le monde priait, je révassait, observant les alentours que je connaissaient par coeur.

Un défaut de lumière, une ombre. Quelque chose ne collais pas, sur le tableaux (qui datait du 17ème, si mes souvenirs sont exacts). Un truc que j'arrivais pas a déterminer.
Les gens ont commencé a s'éloigner, et moi j'ai été vérifié. Une fine, si fine, coupure au cuter, sur le bord droit de la toile, la faisait s'élever de quelques millimètres. J'étais si interloqué que j'ai du vraiment faire beaucoup de bruit et ameuter pleins de gens, mais le fait est que le conservateur a fini par rappliquer et manquer d'avoir une attaque en voyant l'état de la peinture.

Bref, on l'a envoyé à l'irpa pendant deux ans (oui, faut le temps pour restaurer ça). Elle est revenue, et a chaque fois que je passe devant, je me permet de m'approcher très fort de la peinture (les caméras nouvellement installé doivent se demander quoi) pour déceler cette craquelure infime.

Il a été avéré que la coupure avait été faite en plusieurs moment différent et très habilement, et qu'au bout de quelques jours, elle aurait disparus a jamais, emporté par un habile voleur, si je n'avais pas remarqué cette longue et fine coupure, et qu'elle n'avait été ôté presque immédiatement.

Bref, a chaque fois que je passe devant, je ressent cette satisfaction immense, comme je me dit que si on peut encore l'admirer ici, c'est en partie grâce a moi.

par marie :) Dim 13 Oct 2013 - 8:20

j'aime écrire mais avant cela j'aimais aider les gens de tous les jours et moi-même, je n'en suis pas fière, mais j'en suis riche de sérénité

par Sinquécisse Mer 23 Oct 2013 - 17:18

Je conduis.

J'adore conduire des véhicules.

Auto/Bécane/Camion/Vélo et autres.

Voir défiler un paysage m'apaise.

par sollinette Mer 23 Oct 2013 - 17:47

Je suis zèbre et boulimique.

Ce dont je suis fière? Avoir fait les premières démarches dans les 2 catégories pour m'en sortir Very Happy

par Lucilou Sauvage Mer 23 Oct 2013 - 20:22

sollinette a écrit:Je suis zèbre et boulimique.

Ce dont je suis fière? Avoir fait les premières démarches dans les 2 catégories pour m'en sortir

Et bienvenue sollinette!

par Invité Mer 23 Oct 2013 - 20:31

Souvent, dix ans plus tard, ce dont on était fier devient objet de honte (au mieux d'indifférence). Avec le recul, on comprend la vanité absolue d'être fier de quoi que ce soit. Dans un univers où 99,9999% de notre existence consiste à subir et réagir vaille que vaille, la fierté d'avoir accompli quelque chose est vide de sens. Cela apparaît crûment, au cas par cas, dès que nous comprenons que les véritables ressorts de ce que nous appelions réussite sont hors de notre contrôle.

par Uccen Mer 23 Oct 2013 - 20:33

Est-ce que ce dont nous avions honte nous devient indifférent, à défaut de motif de fierté?

par Invité Mer 23 Oct 2013 - 20:59

Si c'est le cas, c'est beaucoup plus long.
C'est que la honte est un sentiment beaucoup plus pertinent et justifié que la fierté. On a honte d'avoir mal réagi. On est fier d'avoir agi. On comprend après coup qu'on n'a pas agi mais bénéficié d'un contexte favorable; mais on a toujours bel et bien mal réagi et le passé ne s'efface pas. Bref: avec le recul, on sait qu'on avait tort d'être fier, mais raison d'avoir honte.

Par exemple, un enfant qui sait lire tôt n'en tire plus de fierté quand il comprend qu'on lui a mis le pied à l'étrier et que là-dessus, ont fait le reste des capacités qui sont dues au hasard et à rien d'autre. Par contre, quand il est assez grand pour comprendre qu'un truc qu'il a sorti à un adulte à l'âge de trois ans était profondément con, il en a honte et il est normal qu'il continue à en avoir honte toute sa vie. Car son attitude, ce jour-là, a été conne, et peu importe qu'il ait eu 3 ans, rien ne l'excuse ni ne l'efface - même s'il est le seul à s'en souvenir.

par Petitagore Mer 23 Oct 2013 - 23:43

Fus... a écrit:On comprend après coup qu'on n'a pas agi mais bénéficié d'un contexte favorable; mais on a toujours bel et bien mal réagi et le passé ne s'efface pas. Bref: avec le recul, on sait qu'on avait tort d'être fier, mais raison d'avoir honte.

Ce que tu dis là est peut-être bon pour l'édification de ton âme (je n'en jurerais pas), mais ça ne me paraît pas juste. Il ne faut être ni exagérément fier ni exagérément honteux; à petites doses, ce sont des sentiments utiles pour stimuler la réflexion et l'activité, mais au-delà, c'est malsain dans les deux cas. Kipling recommandait de traiter "triumph and disaster" comme deux imposteurs... Faut toujours faire de son mieux, et quand, à l'occasion, ton mieux est plutôt pas mal, réjouis-t'en quand même un peu: cette satisfaction, tu ne l'as pas volée, et de surcroît personne ne t'en offrira jamais d'autre. Les bons pères disent que la vertu est sa propre récompense; eh bien, profites-en car ça n'est vraiment pas cher payé.

par Uccen Mer 23 Oct 2013 - 23:45

Fus... a écrit: quand il est assez grand pour comprendre qu'un truc qu'il a sorti à un adulte à l'âge de trois ans était profondément con, il en a honte et il est normal qu'il continue à en avoir honte toute sa vie.

Et bien non je ne suis pas d'accord s'il est assez grand il comprend que ce qu'il a sorti à un adulte à l'âge de trois ans importe peu.

par Sélène-Nyx Jeu 24 Oct 2013 - 3:29

D'accord avec Uccen! Et d'ailleurs, imaginez les "mots d'enfants" qui font rire les parents et l'entourage, et qu'on leur rappelle quand ils sont grands (à condition qu'on s'en souvienne également ...), eh bien, les miens, ils en rient encore ... et je compte bien en répéter à mes petits enfants! (faut bien leur apprendre le sens de la dérision, non? Mais je leur fait part aussi de mes propres "bêtises" qu'on m'a répétées maintes et maintes fois).
C'est vrai que chez moi, on riait pour un rien ...
Et franchement, les mots et les questions des petits enfants "précoces", si on les écoute attentivement, c'est parfois très drôle ..

Ainsi, ma petite fille, l'année dernière (elle n'avait que 3 ans) venait de voir un lapin dans le jardin. Elle est accourue pour me le dire, et ensuite m'a demandé: "Mamy, tu sais comment on dit "rabbit" en anglais?" Alors, malicieusement, j'lui ai répondu: "euh ... lapin", et là, elle a appelé sa mère en disant "Maman, j'crois qu'j'm'es trompée ...", et ensuite m'a demandé pourquoi j'avais dit "lapin" puisque c'était pas un mot anglais. Et j'ai dû expliquer que je l'avais fait exprès, pour l'embêter ... Elle ne m'en a pas voulu, me répondant que j'étais "coquine", car je riais quand elle se trompait ... Et c'est tout.

Revenons au sujet: de quoi, je suis la plus fière? Eh bien, d'avoir eu deux enfants, que j'estime avoir bien "éduqués", car, franchement, ils ont l'air plutôt heureux, tout en ayant un QI au dessus de la moyenne. (Ce qui ne les empêche pas d'être hypersensibles et de se poser toujours des tas de questions ... et d'être, aussi bien l'un que l'autre, et de façon différente, plutôt "doués" dans leur profession.)

par Invité Jeu 24 Oct 2013 - 8:15

Ce que tu dis là est peut-être bon pour l'édification de ton âme

Même pas puisque c'est la foi l'essentiel de ce point de vue, et la foi est entièrement sous domination de la volonté, contrairement aux actes, qui dépendent d'un petit peu de volonté, d'un petit peu d'habileté, et pour tout le reste de l'environnement qui détermine les possibles.

Uccen a écrit:
Fus... a écrit: quand il est assez grand pour comprendre qu'un truc qu'il a sorti à un adulte à l'âge de trois ans était profondément con, il en a honte et il est normal qu'il continue à en avoir honte toute sa vie.
Et bien non je ne suis pas d'accord s'il est assez grand il comprend que ce qu'il a sorti à un adulte à l'âge de trois ans importe peu.

Déjà, si l'adulte a le sens de l'éducation, il a retourné une beigne à l'enfant sur place et ensuite il lui a expliqué pendant des heures que ça ne se faisait pas ou que c'était con, en montrant bien sa colère. Il n'est jamais trop tôt pour apprendre. Chez nous, en tout cas, c'était comme ça. Quand je me comportais d'une manière inadaptée, c'était une tarte et ensuite me faire honte d'une manière telle que je m'en rappelle toute ma vie; et ça marche. Pour tout dire, ce sont les souvenirs qui reviennent le plus facilement, le reste est très nébuleux.

J'entends qu'il n'est pas idiot d'être vaguement satisfait de ce qui a bien marché et à quoi l'on a pris part, mais un peu de satisfaction c'est une chose, aller jusqu'à la fierté, ça me gêne. C'est en faire trop, et c'est construire sur du sable. Demain, dans un éclair de lucidité, on peut découvrir que ce dont on était fier est vain, ou que cela a fini par s'écrouler, ou bien qu'on n'y était pour rien, et là, boum ! on tombe de haut, voire, on perd certains de ses piliers. Toute réussite peut être remise en question et anéantie d'une chiquenaude à chaque instant. L'échec, lui, est aussi définitif qu'une marque au fer rouge: un rendez-vous qui s'est bien passé peut mal tourner trente ans après, un rendez-vous manqué est manqué pour l'éternité. Et encore n'ai-je même pas abordé ce qui se passe quand on se risque à comparer ce que l'on a accompli - du moins pense-t-on - avec ce qu'on aurait pu, ce qu'on n'a pas réussi, ce pour quoi on ne s'est pas bougé le cul, ce pour quoi on n'a même pas eu les yeux assez en face des trous. Pris dans leur ensemble, ces rendez-vous manqués sont excusables parce qu'on ne peut pas être partout, mais pris un à un, ils sont impardonnables, et ça aussi c'est définitif.

Bref, je ne crois vraiment pas que la fierté soit un sentiment très pertinent, ni surtout très prudent. C'est danser la gigue sur une corde au-dessus du vide. Et pour ma part, à la question initiale, je réponds: rien du tout. Je me borne à voir dans ma vie des trucs que je conserverais si j'avais le choix de faire le ménage dans mon passé, des actes posés, des projets menés vaille que vaille et que je ne renie pas et c'est tout. Qu'un truc marche bien - par exemple un épisode qui donne lieu à une évaluation positive très explicite - et deux heures après j'ai oublié. Parce que c'est du passé, et qu'on est au présent, et la réalité du présent c'est que les dés vont rouler de nouveau. Et le passé, lui, n'a plus rien à y voir.