CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
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CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Hello again,
J'ouvre un fil de présentations et discussions sur la recherche liée à SARS-CoV-2 et covid-19.
Eventuellement aussi sur des articles de vulgarisation par des correspondants spécialisés.
S'il vous plaît, ne pas trop y mêler les articles de presse non spécialisée. Et rien de sources obscures.
Si article de presse, alors plutôt dans l'idée de confronter les propos scientifiques et vulgarisés, please.
Avant de passer aux articles de recherche, quelques liens vers des resources :
LitCovid
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/research/coronavirus/
Elsevier
https://www.elsevier.com/connect/coronavirus-information-center
Lancet
https://www.thelancet.com/coronavirus
Cell hub
https://www.cell.com/2019-nCOV
Springer Nature hub
https://www.springernature.com/gp/researchers/campaigns/coronavirus
Wiley hub
https://novel-coronavirus.onlinelibrary.wiley.com
New England Journal of Medicine
https://www.nejm.org/coronavirus
British Journal of Medicine
https://www.bmj.com/coronavirus
American Society for Microbiology
https://asm.org/Press-Releases/2020/COVID-19-Resources
1foldr
https://coronavirus.1science.com/search
ScienceDirect
https://www.sciencedirect.com/search/advanced?qs=%22COVID-19%22%20OR%20Coronavirus%20OR%20%22Corona%20virus%22%20OR%20%222019-nCoV%22%20OR%20%22SARS-CoV%22%20OR%20%22MERS-CoV%22%20OR%20“Severe%20Acute%20Respiratory%20Syndrome”%20OR%20“Middle%20East%20Respiratory%20Syndrome”&show=100&ent=true
Et aussi COVID-19 SARS-CoV-2 preprints from medRxiv and bioRxiv
https://connect.medrxiv.org/relate/content/181
J'ouvre un fil de présentations et discussions sur la recherche liée à SARS-CoV-2 et covid-19.
Eventuellement aussi sur des articles de vulgarisation par des correspondants spécialisés.
S'il vous plaît, ne pas trop y mêler les articles de presse non spécialisée. Et rien de sources obscures.
Si article de presse, alors plutôt dans l'idée de confronter les propos scientifiques et vulgarisés, please.
Avant de passer aux articles de recherche, quelques liens vers des resources :
LitCovid
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/research/coronavirus/
Elsevier
https://www.elsevier.com/connect/coronavirus-information-center
Lancet
https://www.thelancet.com/coronavirus
Cell hub
https://www.cell.com/2019-nCOV
Springer Nature hub
https://www.springernature.com/gp/researchers/campaigns/coronavirus
Wiley hub
https://novel-coronavirus.onlinelibrary.wiley.com
New England Journal of Medicine
https://www.nejm.org/coronavirus
British Journal of Medicine
https://www.bmj.com/coronavirus
American Society for Microbiology
https://asm.org/Press-Releases/2020/COVID-19-Resources
1foldr
https://coronavirus.1science.com/search
ScienceDirect
https://www.sciencedirect.com/search/advanced?qs=%22COVID-19%22%20OR%20Coronavirus%20OR%20%22Corona%20virus%22%20OR%20%222019-nCoV%22%20OR%20%22SARS-CoV%22%20OR%20%22MERS-CoV%22%20OR%20“Severe%20Acute%20Respiratory%20Syndrome”%20OR%20“Middle%20East%20Respiratory%20Syndrome”&show=100&ent=true
Et aussi COVID-19 SARS-CoV-2 preprints from medRxiv and bioRxiv
https://connect.medrxiv.org/relate/content/181
Dernière édition par Topsy Turvy le Dim 12 Avr 2020 - 16:45, édité 5 fois
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Autre lien que j'aime bien, à consulter régulièrement, pour le suivi à la trace du virus :
Real-time tracking of pathogen evolution
Nextstrain is an open-source project to harness the scientific and public health potential of pathogen genome data. We provide a continually-updated view of publicly available data alongside powerful analytic and visualization tools for use by the community. Our goal is to aid epidemiological understanding and improve outbreak response.
Suivi en temps réel de l'évolution des agents pathogènes
Nextstrain est un projet open source visant à exploiter le potentiel scientifique et de santé publique des données du génome des agents pathogènes. Nous fournissons une vue constamment mise à jour des données accessibles au public ainsi que de puissants outils d'analyse et de visualisation à l'usage de la communauté. Notre objectif est d'aider à la compréhension épidémiologique et d'améliorer la réponse aux flambées.
Nextstrain
Visuel et interactif, pas besoin de maîtriser l'anglais pour utiliser le bidule.
Latest data and analysis
Dernières données et analyses
Faire varier les paramètres à gauche, survoler les visuels à droite
https://nextstrain.org/ncov
En plusieurs langues, ici le premier rapport en français :
Analyse génomique de la propagation du SARS-Cov-2
rapport de situation 2020-03-13
https://nextstrain.org/narratives/ncov/sit-rep/fr/2020-03-13
Pages à faire défiler par sommaire à gauche,
très intéressant, interactif (survoler les visuels).
Real-time tracking of pathogen evolution
Nextstrain is an open-source project to harness the scientific and public health potential of pathogen genome data. We provide a continually-updated view of publicly available data alongside powerful analytic and visualization tools for use by the community. Our goal is to aid epidemiological understanding and improve outbreak response.
Suivi en temps réel de l'évolution des agents pathogènes
Nextstrain est un projet open source visant à exploiter le potentiel scientifique et de santé publique des données du génome des agents pathogènes. Nous fournissons une vue constamment mise à jour des données accessibles au public ainsi que de puissants outils d'analyse et de visualisation à l'usage de la communauté. Notre objectif est d'aider à la compréhension épidémiologique et d'améliorer la réponse aux flambées.
Nextstrain
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Dernières données et analyses
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En plusieurs langues, ici le premier rapport en français :
Analyse génomique de la propagation du SARS-Cov-2
rapport de situation 2020-03-13
https://nextstrain.org/narratives/ncov/sit-rep/fr/2020-03-13
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très intéressant, interactif (survoler les visuels).
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je vais balancer au début de ce fil des papiers dont j'ai déjà parlé mais qui se sont perdus dans f(x). Mais je ne vais pas tous les proposer à nouveau et je vais proposer par contre des compléments pour enrichir et mettre en lumière les évolutions.
Pour plus de clarté des messages, je ne vais pas présenter les reprises en citations.
Je précise avant d'aller plus loin qu'il est exceptionnel d'avoir un tel accès à la recherche en cours, que pour aller vite des études sont proposées à la lecture avant la validation par les pairs, et donc qu'il ne faut pas s'exciter sur le fait qu'une étude soit validée ou pas.
Il arrive qu'une publication soit retirée avec indication des raisons.
Il arrive qu'une publication fasse l'objet de compléments et rectificatifs légers.
Je n'ai pas encore vu beaucoup de retraits et erreurs dans les revues officielles.
(Un retrait de lettre dans The Lancet, mais je peux avoir raté des trucs.)
A l'exception des mises à jour pour le message NextStrain par exemple, je ne reviens pas en arrière pour compléter du contenu, sauf si des informations sont à démentir et que je retrouve où l'indiquer.
Encore une précision :
un papier "recherche", "lettre", etc., ce n'est pas la même chose.
J'essaie de préciser ce qu'il en est, parfois j'oublie de copier l'info.
Pour plus de clarté des messages, je ne vais pas présenter les reprises en citations.
Je précise avant d'aller plus loin qu'il est exceptionnel d'avoir un tel accès à la recherche en cours, que pour aller vite des études sont proposées à la lecture avant la validation par les pairs, et donc qu'il ne faut pas s'exciter sur le fait qu'une étude soit validée ou pas.
Il arrive qu'une publication soit retirée avec indication des raisons.
Il arrive qu'une publication fasse l'objet de compléments et rectificatifs légers.
Je n'ai pas encore vu beaucoup de retraits et erreurs dans les revues officielles.
(Un retrait de lettre dans The Lancet, mais je peux avoir raté des trucs.)
A l'exception des mises à jour pour le message NextStrain par exemple, je ne reviens pas en arrière pour compléter du contenu, sauf si des informations sont à démentir et que je retrouve où l'indiquer.
Encore une précision :
un papier "recherche", "lettre", etc., ce n'est pas la même chose.
J'essaie de préciser ce qu'il en est, parfois j'oublie de copier l'info.
Dernière édition par Topsy Turvy le Ven 20 Mar 2020 - 14:36, édité 1 fois
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
On va commencer par la chloroquine, puisque ça fascine beaucoup de monde.
Pour les curieux comme moi, je propose ce vieil article relativement didactique.
Je précise bien : relativement. Ça reste The Lancet, mais il y a de jolis dessins.
Effects of chloroquine on viral infections: an old drug against today's diseases
Savarino A, Boelaert JR, Cassone A, Majori G, Cauda R.
Lancet Infect Dis. 2003; 3:722-727
https://doi.org/10.1016/S1473-3099(03)00806-5
Rappel d'un message que j'ai mis à plusieurs reprises :
Le prétendu nouvel article très récent (publié le 16 mars 2020), c'est la lettre déjà mentionnée (voir ci-dessus), puisque en ligne depuis un moment :
Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies
Jianjun Gao, Zhenxue Tian, Xu Yang
Biosci Trends, 14 (1), 72-73
2020 Mar 16
(lettre)
https://doi.org/10.5582/bst.2020.01047
Plus récemment, un article critique dans la presse scientifique :
Of Chloroquine and COVID-19
Franck Touret, Xavier de Lamballerie
Antiviral Res, 177, 104762
2020 Mar 5 [Online ahead of print]
https://doi.org/10.1016/j.antiviral.2020.104762
A suivre pour la chloroquine, mais ce ne sera pas dans ce message, ce sera quelque part dans la suite du fil.
Pour les curieux comme moi, je propose ce vieil article relativement didactique.
Je précise bien : relativement. Ça reste The Lancet, mais il y a de jolis dessins.
Effects of chloroquine on viral infections: an old drug against today's diseases
Savarino A, Boelaert JR, Cassone A, Majori G, Cauda R.
Lancet Infect Dis. 2003; 3:722-727
https://doi.org/10.1016/S1473-3099(03)00806-5
Rappel d'un message que j'ai mis à plusieurs reprises :
Les rares publications scientifiques sur le sujet de la chloroquine dans le cas de covid-19 sont, pour l’instant [ça peut bouger très vite, je tiendrai au courant], issues du premier pays touché chronologiquement par le virus : la Chine. Un premier article publié le 25 janvier dans la revue Cell Research fait état d’une grande efficacité in vitro de la chloroquine sur ces virus. Rapidement, des essais cliniques ont été lancés en Chine et des résultats préliminaires positifs portant sur une centaine de malades ont été annoncés lors d’un talk de point de situation le 15 février, puis repris le 19 février dans une lettre au journal spécialisé BioScience Trends, sans données chiffrées.
Les liens vers ces papiers, pour ceux que ça intéresse.
L'expérience qui teste plein de trucs in vitro
https://www.nature.com/articles/s41422-020-0282-0
La lettre qui raconte qu'un essai a été fait sur 100 patients sur la base d'un point de situation (un talk)
https://www.jstage.jst.go.jp/article/bst/advpub/0/advpub_2020.01047/_pdf/-char/en
L'article du type de Marseille sur la base de la lettre qui rapporte des infos sur la base d'un point de situation (un talk)
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924857920300662?via%3Dihub
Le prétendu nouvel article très récent (publié le 16 mars 2020), c'est la lettre déjà mentionnée (voir ci-dessus), puisque en ligne depuis un moment :
Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies
Jianjun Gao, Zhenxue Tian, Xu Yang
Biosci Trends, 14 (1), 72-73
2020 Mar 16
(lettre)
https://doi.org/10.5582/bst.2020.01047
Résumé
Le virus de la maladie des coronavirus 2019 (COVID-19) se propage rapidement, et les scientifiques s'efforcent de découvrir des médicaments pour son traitement efficace en Chine. Le phosphate de chloroquine, un ancien médicament pour le traitement du paludisme, a démontré une efficacité apparente et une innocuité acceptable contre la pneumonie associée au COVID-19 dans des essais cliniques multicentriques menés en Chine. Il est recommandé d'inclure le médicament dans la prochaine version des Lignes directrices pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19 publiées par la Commission nationale de la santé de la République populaire de Chine pour le traitement de l'infection à COVID-19 dans les grandes populations futures.
Plus récemment, un article critique dans la presse scientifique :
Of Chloroquine and COVID-19
Franck Touret, Xavier de Lamballerie
Antiviral Res, 177, 104762
2020 Mar 5 [Online ahead of print]
https://doi.org/10.1016/j.antiviral.2020.104762
Résumé
Des publications récentes ont attiré l'attention sur les avantages possibles de la chloroquine, un antipaludéen largement utilisé, dans le traitement des patients infectés par le nouveau coronavirus émergé (SRAS-CoV-2). La communauté scientifique devrait considérer ces informations à la lumière des expériences précédentes avec la chloroquine dans le domaine de la recherche antivirale.
Highlights
•
Les données in vitro suggèrent que la chloroquine inhibe la réplication du SRAS Cov-2.
•
Dans des recherches antérieures, la chloroquine a montré une activité in vitro contre de nombreux virus différents, mais aucun avantage dans les modèles animaux.
•
La chloroquine a été proposée à plusieurs reprises pour le traitement des maladies virales aiguës chez l'homme sans succès.
•
Les résultats de certains essais cliniques en cours sur la chloroquine en Chine ont été annoncés, sans accès aux données.
•
L'examen par les pairs des résultats et une évaluation indépendante des avantages potentiels pour les patients sont essentiels.
A suivre pour la chloroquine, mais ce ne sera pas dans ce message, ce sera quelque part dans la suite du fil.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Au sujet des "petits patients" de covid-19 (pourquoi en petit nombre, particularités cliniques,...)
Are children less susceptible to COVID-19?
Ping-Ing Lee, Ya-Li Hu, Po-Yen Chen, Yhu-Chering Huang & Po-Ren Hsueh
Journal of Microbiology, Immunology, and Infection
Available online 25 February 2020
In Press, Journal Pre-proof
https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.011
Les enfants sont-ils moins sensibles au COVID-19?
2019-nCoV: Polite with children!
Caselli D, Aricò M.
Pediatr Rep. 2020 Feb 11;12(1):8495
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7036705/
2019-nCoV: poli avec les enfants!
Clinical and CT Features in Pediatric Patients With COVID-19 Infection: Different Points From Adults
Xia, W, Shao, J, Guo, Y, Peng, X, Li, Z, Hu, D.
Pediatric Pulmonology. 2020; 1– 6.
(recherche clinique)
https://doi.org/10.1002/ppul.24718
Caractéristiques cliniques et tomodensitométriques chez les patients pédiatriques infectés par COVID-19: différents points par rapport aux adultes
Are children less susceptible to COVID-19?
Ping-Ing Lee, Ya-Li Hu, Po-Yen Chen, Yhu-Chering Huang & Po-Ren Hsueh
Journal of Microbiology, Immunology, and Infection
Available online 25 February 2020
In Press, Journal Pre-proof
https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.011
Les enfants sont-ils moins sensibles au COVID-19?
- Traduction :
- "Apparue fin 2019, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est devenue une menace pour la santé publique des populations du monde entier. Les voies respiratoires inférieures sont la principale cible de l'infection pour le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2). La pneumonie est toujours présente chez les patients atteints de COVID-19 sévère. Les rapports disponibles à ce jour montrent que COVID-19 semble être rare chez les enfants. Des données récentes rapportées par les Centres chinois de contrôle et de prévention des maladies ont indiqué que parmi les 44672 confirmés cas de COVID-19 au 11 février 2020, 416 (0,9%) étaient âgés de 0 à 10 ans et 549 (1,2%) étaient âgés de 10 à 19 ans.7 L'exploration des raisons sous-jacentes peut aider à comprendre la pathogenèse de COVID-19.
Une raison possible est que les enfants ont moins d'activités de plein air et entreprennent moins de voyages internationaux, ce qui les rend moins susceptibles de contracter le virus. Le nombre de patients pédiatriques pourrait augmenter à l'avenir et un nombre plus faible de patients pédiatriques au début d'une pandémie ne signifie pas nécessairement que les enfants sont moins sensibles à l'infection. En fait, les nourrissons peuvent être infectés par le SRAS-CoV-2.
Au cours de l'épidémie de «grippe espagnole» de 1918, les personnes de 65 ans et plus et les enfants de 15 ans ou moins ont connu peu ou pas de changement dans la surmortalité par rapport à celle de la saison grippale précédente. Néanmoins, les personnes âgées de 15 à 24 ans et de 25 à 44 ans ont connu des taux de mortalité fortement élevés.
De même, au début de l'épidémie de grippe pandémique H1N1 de 2009, les répartitions en pourcentage de la mortalité et de la morbidité par âge pour les patients atteints de pneumonie sévère montrent un déplacement marqué vers les personnes âgées de 5 à 59 ans, par rapport aux répartitions observées au cours des périodes précédentes de grippe épidémique.
D'un autre côté, plusieurs maladies infectieuses sont bien connues pour être moins graves chez les enfants. La polio paralytique est survenue dans environ 1 infection sur 1000 chez les nourrissons, contre environ 1 infection sur 100 chez les adolescents. Par rapport aux jeunes enfants, les adolescents et les adultes ont tendance à avoir une rubéole symptomatique plus fréquemment et à avoir des manifestations systémiques. Le taux de mortalité du syndrome de détresse respiratoire sévère (SRAS) varie de 7% à 17%. Les personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents et celles de plus de 65 ans avaient des taux de mortalité pouvant atteindre 50%. Cependant, aucune mortalité n'a été observée chez les enfants ou les adultes de moins de 24 ans.
Les raisons de la relative résistance des enfants à certaines maladies infectieuses restent obscures. Il a été suggéré que les changements de maturation dans le système de transport axonal peuvent expliquer la résistance relative des souris immatures à la paralysie induite par le poliovirus. D'autres raisons suggérées incluent les enfants ayant une réponse immunitaire innée plus active, des voies respiratoires plus saines car ils n'ont pas été exposés à beaucoup de fumée de cigarette et de pollution atmosphérique à l'âge adulte, et moins de troubles sous-jacents. Une réponse immunitaire plus vigoureuse chez l'adulte peut également expliquer une réponse immunitaire néfaste associée au syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Une différence dans la distribution, la maturation et le fonctionnement des récepteurs viraux est fréquemment mentionnée comme une raison possible de la différence d'incidence liée à l'âge. Le virus du SRAS, le SARS-CoV-2 et le coronavirus humain NL63 (HCoV-NL63) utilisent tous l'enzyme de conversion de l'angiotensine-2 (ACE2) comme récepteur cellulaire chez l'homme. Des études antérieures ont démontré que l'infection à HCoV-NL63 est plus fréquent chez l'adulte que chez l'enfant15,16. Cette constatation suggère qu'il peut en effet y avoir une résistance relative au SRAS-CoV-2 chez l'enfant.
Il a été constaté que l'expression d'ACE2 dans le poumon de rat diminue considérablement avec l'âge. Cette constatation peut ne pas être compatible avec une sensibilité relativement faible des enfants au COVID-19. Cependant, des études montrent que l'ACE2 est impliquée dans les mécanismes protecteurs du poumon. Il peut protéger contre les lésions pulmonaires graves induites par une infection virale respiratoire dans un modèle expérimental de souris et chez les patients pédiatriques. L'ACE2 protège également contre les lésions pulmonaires aiguës graves qui peuvent être déclenchées par une septicémie, une aspiration acide, le SRAS et une infection mortelle par le virus de la grippe aviaire A H5N1.
Ces résultats intrigants suggèrent que les enfants peuvent vraiment être moins sensibles au COVID-19. Il est important d'élucider le mécanisme sous-jacent qui peut aider à prendre en charge les patients COVID-19."
2019-nCoV: Polite with children!
Caselli D, Aricò M.
Pediatr Rep. 2020 Feb 11;12(1):8495
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7036705/
2019-nCoV: poli avec les enfants!
- Extrait:
- [...]
Dans leur rapport sur les caractéristiques des 425 premiers cas observés à Wuhan au 22 janvier 2020, Li et al. montrent qu'aucun des patients n'avait moins de 15 ans. Ce schéma d'épargne des enfants est-il commun à d'autres maladies à coronavirus?
Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) s'est propagé à Hong-Kong puis dans le monde de mars à juin 2003, causé par le coronavirus associé au SRAS (SARS-CoV). Parmi plus de 1 700 personnes infectées, 6,9% étaient âgées de moins de 18 ans avec un taux de létalité de 0%. (Source: base de données e-SARS, Hospital Authority, Hong Kong Special Administrative Region, données en dossier). Dans leur analyse de 6 séries de cas faisant état de 135 patients pédiatriques atteints du SRAS (80 confirmés en laboratoire, 27 probables et 28 suspects) du Canada, de Hong Kong, de Taïwan et de Singapour, Stockman et al. ont rapporté que les patients de 12 ans ou moins avaient une maladie plus bénigne et étaient moins susceptibles que les enfants plus âgés d'être admis dans une unité de soins intensifs, de recevoir de l'oxygène supplémentaire ou d'être traités avec de la méthylprednisolone. Aucun décès n'a été signalé chez des enfants ou des adolescents atteints du SRAS. Un seul rapport publié de transmission du virus du SRAS par un patient pédiatrique était disponible au moment de la rédaction du présent rapport en 2007.
Dans leur analyse rétrospective du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) propagé en 2012, également causé par le virus Corona, Azhar et al. rapportent que seulement 2% des cas sont survenus chez des enfants.
Cela montre clairement que trois syndromes respiratoires aigus différents, développés comme épidémie au cours des dernières décennies, ont montré une propension réduite à impliquer les enfants. En ce qui concerne le sujet le plus chaud, les données de Wuhan montrent que lors d'une évaluation précoce, la population pédiatrique, même dans cette zone à très haut risque, semble présenter un risque étonnamment faible de développer la maladie.
Pourquoi cela peut-il se produire n'est pas clair. Les enfants sont-ils absolument protégés contre l'infection ou seulement contre le risque de développer la maladie après l'infection? Chan et al ont fourni une démonstration formelle de la capacité de 2019-nCov à infecter un enfant. Dans leur rapport, lors du dépistage pour 2019-nCov des membres asymptomatiques de la famille d'un patient atteint de pneumonie, ils ont documenté une infection chez un enfant qui restait encore asymptomatique. Ainsi, ce premier cas, jusqu'ici unique, montre qu'une infection d'enfants est possible bien qu'apparemment extrêmement rare; en outre, il n'a pas été suivi par le développement de la maladie respiratoire au moment de la rédaction.
La persistance d'une immunité protectrice maternelle s'étendant à tout l'âge pédiatrique semble très improbable. Aucun autre effet protecteur positif ne peut être facilement supposé. Les enfants bénéficient-ils d'une protection croisée en rencontrant d'autres coronavirus? Les coronavirus (CoV) sont l'un des virus les plus courants qui envahissent les poumons comme les rhinovirus, le virus respiratoire syncytial (RSV) et la grippe, qui ont tous un génome à ARN et sont très fréquents chez les enfants. L'évasion immunitaire innée est liée aux réponses immunitaires innées provoquées par les virus respiratoires et autres (ARN).
Une explication pourrait être que la pneumonie résulte d'une réponse immunitaire induite par le virus provoquant la destruction du tissu pulmonaire. De tels mécanismes pourraient être moins efficaces chez les enfants.
[...]
Clinical and CT Features in Pediatric Patients With COVID-19 Infection: Different Points From Adults
Xia, W, Shao, J, Guo, Y, Peng, X, Li, Z, Hu, D.
Pediatric Pulmonology. 2020; 1– 6.
(recherche clinique)
https://doi.org/10.1002/ppul.24718
Caractéristiques cliniques et tomodensitométriques chez les patients pédiatriques infectés par COVID-19: différents points par rapport aux adultes
- Résumé:
- Objectif: discuter des différentes caractéristiques de la tomodensitométrie (CT) clinique, de laboratoire et thoracique chez les patients pédiatriques d'adultes atteints d'une nouvelle infection au coronavirus 2019 (COVID-19).
Méthodes: Les caractéristiques cliniques, de laboratoire et de TDM thoracique de 20 patients hospitalisés pédiatriques atteints d'une infection à COVID-19 confirmée par un test d'échantillon d'acide nucléique COVID-19 sur écouvillon pharyngé ont été analysées rétrospectivement les 23 janvier et 8 février 2020. Les informations cliniques et de laboratoire ont été obtenues auprès des patients hospitalisés enregistrements. Tous les patients ont subi une TDM thoracique dans notre hôpital.
Résultats: Treize patients pédiatriques (13/20, 65%) avaient des antécédents de contact étroit avec des membres de la famille diagnostiqués avec COVID-19. La fièvre (12/20, 60%) et la toux (13/20, 65%) étaient les symptômes les plus courants. Pour les résultats de laboratoire, il faut faire attention à l'élévation de la procalcitonine (16/20, 80%), ce qui n'est pas courant chez les adultes. La co-infection (8/20, 40%) est courante chez les patients pédiatriques. Au total, 6 patients ont présenté des lésions pulmonaires unilatérales (6/20, 30%), 10 avec des lésions pulmonaires bilatérales (10/20, 50%) et 4 cas n'ont montré aucune anomalie au scanner thoracique (4/20, 20%) . Une consolidation avec un signe de halo environnant a été observée chez 10 patients (10/20, 50%), des opacités de verre dépoli ont été observées chez 12 patients (12/20, 60%), une ombre à mailles fines a été observée chez 4 patients (4/20, 20%) et de minuscules nodules ont été observés chez 3 patients (3/20, 15%).
Conclusion: l'élévation et la consolidation de la procalcitonine avec des signes de halo environnants étaient courantes chez les patients pédiatriques qui étaient différents des adultes. Il est suggéré que la co-infection sous-jacente peut être plus courante en pédiatrie, et la consolidation avec le signe de halo environnant qui est considéré comme un signe typique chez les patients pédiatriques.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je ne mets qu'un article sur ce message, celui sur lequel tout le monde s'est beaucoup basé longtemps. C'était le premier point de situation sur une grande cohorte de patients en Chine : les 70'000 premiers patients, dont les dossiers ont été étudiés pour divers facteurs (d'où les observations en fonction du sexe, de l'âge, des antécédents,...).
The Epidemiological Characteristics of an Outbreak of 2019 Novel Coronavirus Diseases (COVID-19) — China, 2020[J]
The Novel Coronavirus Pneumonia Emergency Response Epidemiology Team
China CDC Weekly, 2020, 2[8]: 113-122.
http://weekly.chinacdc.cn/en/article/id/e53946e2-c6c4-41e9-9a9b-fea8db1a8f51
The Epidemiological Characteristics of an Outbreak of 2019 Novel Coronavirus Diseases (COVID-19) — China, 2020[J]
The Novel Coronavirus Pneumonia Emergency Response Epidemiology Team
China CDC Weekly, 2020, 2[8]: 113-122.
http://weekly.chinacdc.cn/en/article/id/e53946e2-c6c4-41e9-9a9b-fea8db1a8f51
- Résumé:
- Contexte: Une flambée de nouvelles maladies à coronavirus (COVID-19) à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, s'est propagée rapidement à l'échelle nationale en 2019. Ici, nous rapportons les résultats d'une analyse exploratoire descriptive de tous les cas diagnostiqués au 11 février 2020.
Méthodes: Tous les cas de COVID-19 signalés jusqu'au 11 février 2020 ont été extraits du système chinois d'information sur les maladies infectieuses. Les analyses comprenaient les éléments suivants: 1) résumé des caractéristiques des patients; 2) examen des répartitions par âge et des sex-ratios; 3) calcul des taux de létalité et de mortalité; 4) analyse géo-temporelle de la propagation virale; 5) construction de la courbe épidémiologique; et 6) l'analyse des sous-groupes.
Résultats: 72 314 dossiers de patients au total - 44 672 (61,8%) cas confirmés, 16 186 (22,4%) cas suspects, 10 567 (14,6%) cas diagnostiqués cliniquement (province du Hubei uniquement) et 889 cas asymptomatiques (1,2%) - données fournies pour l'analyse. Parmi les cas confirmés, la plupart étaient âgés de 30 à 79 ans (86,6%), diagnostiqués au Hubei (74,7%) et considérés comme bénins (80,9%). Au total, 1 023 décès sont survenus parmi les cas confirmés, pour un taux de mortalité global de 2,3%. Le COVID-19 s'est propagé à l'extérieur de la province du Hubei quelque temps après décembre 2019, et au 11 février 2020, 1 386 comtés dans les 31 provinces étaient touchés. La courbe épidémique d'apparition des symptômes a culminé vers le 23-26 janvier, puis a commencé à décliner jusqu'au 11 février. Au total, 1 716 agents de santé ont été infectés et 5 sont décédés (0,3%).
Conclusions: L'épidémie de COVID-19 s'est propagée très rapidement, ne prenant que 30 jours pour s'étendre du Hubei au reste de la Chine continentale. Avec de nombreuses personnes revenant de longues vacances, la Chine doit se préparer au possible rebond de l'épidémie.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Encore un message court pour un sujet particulier.
J'ai hésité à en parler juste après NextStrain, j'aurais dû.
Rappel :
Je vous propose de jouer avec GISAID
(Global Initiative on Sharing All Influenza Data)
Genomic epidemiology of SARS-CoV2.
On peut jouer avec l'épidémiologie génomique.
(Et choisir la grippe ou l'ébola si on préfère.)
N'hésitez pas à ouvrir le panneau de gauche.
Enjoy !
J'ai hésité à en parler juste après NextStrain, j'aurais dû.
Rappel :
Je vous propose de jouer avec GISAID
(Global Initiative on Sharing All Influenza Data)
Genomic epidemiology of SARS-CoV2.
On peut jouer avec l'épidémiologie génomique.
(Et choisir la grippe ou l'ébola si on préfère.)
N'hésitez pas à ouvrir le panneau de gauche.
Enjoy !
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Rappel au sujet des femmes (et enfants pour le premier), questions de sexe et de genre :
Coronavirus: Are women and children less affected?
By James Gallagher
Health and science correspondent
https://www.bbc.com/news/health-51774777
Coronavirus: les femmes et les enfants sont-ils moins touchés?
COVID-19: the gendered impacts of the outbreak
Clare Wenham, Julia Smith, Rosemary Morgan
(on behalf of the Gender and COVID-19 Working Group)
The Lancet
[Comment]
Published: March 6, 2020
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30526-2
COVID-19: les impacts genrés de l'épidémie
Coronavirus: Are women and children less affected?
By James Gallagher
Health and science correspondent
https://www.bbc.com/news/health-51774777
Coronavirus: les femmes et les enfants sont-ils moins touchés?
- Traduction :
Les femmes semblent moins susceptibles de mourir d'un coronavirus que les hommes; et les enfants semblent moins susceptibles de mourir que les autres groupes d'âge.
La plupart des gens contractent une infection bénigne, mais le schéma est clair dans les cas les plus graves. Alors, quoi de neuf?
Toutes les informations dont nous disposons proviennent d'une étude massive des centres chinois de contrôle des maladies.
Il a examiné 44 000 personnes et a montré que 2,8% des hommes infectés sont décédés, contre 1,7% des femmes.
Et 0,2% des enfants et des adolescents sont décédés, contre près de 15% des personnes de plus de 80 ans.
Les femmes et les enfants sont-ils moins susceptibles d'attraper un coronavirus?
Il y a deux façons d'expliquer les résultats.
Soit ces groupes sont moins susceptibles d'être infectés en premier lieu, soit leur corps est plus en mesure de faire face au virus.
"Normalement, avec les nouveaux virus qui circulent, tout le monde est infecté, c'est le point important", explique le Dr Bharat Pankhania, de l'Université d'Exeter.
En effet, il n'y a pas d'immunité au virus car personne n'y a été exposé auparavant.
Bien qu'au tout début d'une épidémie, les enfants soient moins susceptibles d'attraper le virus.
"L'une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas vu autant de cas chez les enfants est qu'ils sont protégés au début des épidémies, les parents éloignent les enfants des malades", a déclaré le Dr Nathalie MacDermott, du King's College de Londres.
Qu'est-ce qui sauve la vie des femmes?
Vous pourriez être surpris qu'il y ait une différence entre les taux de mortalité des hommes et des femmes dus au coronavirus, mais les scientifiques ne le sont pas.
Nous constatons le même effet dans un large éventail d'infections, dont la grippe.
Une partie de la réponse est que les hommes sont généralement en moins bonne santé que les femmes en raison de choix de vie comme le tabagisme.
"Le tabagisme endommage vos poumons, ce ne sera pas un gagnant", explique le Dr MacDermott.
Cela peut être un problème particulier en Chine où les estimations suggèrent que 52% des hommes fument contre seulement 3% des femmes.
Mais il existe également des différences dans la façon dont le système immunitaire des hommes et des femmes réagit à l'infection.
"Les femmes ont des réponses immunitaires intrinsèquement différentes des hommes, les femmes sont plus susceptibles de souffrir de maladies auto-immunes et il existe de bonnes preuves que les femmes produisent de meilleurs anticorps contre les vaccins contre la grippe", explique le professeur Paul Hunter, de l'Université d'East Anglia.
Y a-t-il des risques pendant la grossesse?
Officiellement, la réponse est non, mais les experts ont émis des doutes.
La grossesse fait beaucoup de choses au corps, y compris l'affaiblissement du système immunitaire.
Cela empêche leur corps de rejeter le fœtus dans leur ventre, mais cela rend également les femmes plus sensibles aux infections. Les femmes enceintes sont plus susceptibles de mourir de la grippe que les femmes non enceintes du même âge.
Le gouvernement britannique affirme qu'il n'y a "aucun signe évident" que les femmes enceintes sont plus susceptibles d'être gravement touchées par le coronavirus.
"Je ne suis pas si confiant", déclare le professeur Hunter.
"Il est basé sur les données de neuf femmes enceintes, donc je ne pense pas que vous puissiez dire que tout va bien.
"Si c'était ma femme, je l'encouragerais à prendre des précautions, à se laver les mains et ainsi de suite et à redoubler de prudence. »
Les enfants peuvent-ils contracter le coronavirus et quels sont les symptômes?
Oui, ils peuvent attraper le coronavirus, les cas les plus jeunes n'ont que quelques jours.
Il existe très peu d'informations sur les symptômes de Covid-19 chez les enfants, mais ils semblent légers - fièvre, écoulement nasal et toux.
On s'attend normalement à ce que les très jeunes soient très malades. C'est certainement le cas de la grippe lorsque les enfants de moins de 5 ans (et en particulier ceux de moins de 2 ans) sont plus à risque de complications.
"Les gens ont tendance à devenir plus malades aux extrêmes de l'âge car ils ont une résilience plus faible", explique le Dr Pankhania.
Il y a eu certains cas avec des complications plus graves et ceux qui ont d'autres problèmes de santé, comme un système immunitaire affaibli ou un asthme grave, seront plus à risque. Mais dans l'ensemble, le virus semble être plus doux chez les enfants.
Le système immunitaire des enfants peut-il donc contenir le coronavirus?
Il existe des différences importantes entre le système immunitaire d'un enfant et celui d'un adulte.
Dans l'enfance, nos systèmes immunitaires sont immatures et ils ont tendance à réagir de manière excessive, c'est pourquoi les fièvres (une température élevée) sont si courantes.
Un système immunitaire en surmultiplication est toujours une mauvaise chose car il peut endommager le reste du corps et est l'une des raisons pour lesquelles le coronavirus peut être mortel.
"Vous vous attendez à ce que ça se détraque et ce n'est pas le cas", a déclaré le Dr MacDermott.
"Il doit y avoir quelque chose que ce virus fait qui ne stimule pas aussi facilement le système immunitaire chez les enfants, mais ce que c'est n'est pas clair.
"Ils ne semblent pas développer une réponse immunitaire disproportionnée et certains semblent asymptomatiques."
Il y a certaines maladies qu'il vaut mieux avoir dans l'enfance, la varicelle étant un excellent exemple, en raison de la façon dont le corps réagit à différents moments de la vie.
Même s'il convient de se rappeler que nous avons relativement peu d'informations sur les enfants.
«Ma préoccupation est que nous n'avons pas eu suffisamment de cas pour vraiment savoir quelle est la mortalité, en particulier chez les enfants de moins de 12 ans et les nouveau-nés», explique le Dr MacDermott.
Pourquoi le coronavirus est-il mortel?
Le coronavirus commence par une fièvre et une toux, ce sont des symptômes que beaucoup d'entre nous traiteront en hiver.
Mais le virus peut provoquer une réaction excessive du système immunitaire. L'un des symptômes les plus graves est le syndrome de détresse respiratoire aiguë causé par une inflammation généralisée des poumons.
L'inflammation est la façon dont le corps signale qu'il est temps de combattre une infection et de réparer le corps. À son niveau le plus simple, c'est pourquoi une coupure est douloureuse, mais c'est en fait un processus complexe dans tout le corps.
"L'inflammation est un bon équilibre, si elle se passe mal, vous mourrez", explique le Dr Pankhania.
"Le virus met en place une inflammation en cascade des organes; et les organes gravement enflammés ne peuvent pas faire ce qu'ils sont censés faire."
Il laisse les poumons incapables d'obtenir suffisamment d'oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang. Cela peut empêcher les reins de nettoyer le sang et endommager la muqueuse de vos intestins.
Le Dr Pankhania ajoute: "Le virus crée un degré d'inflammation si énorme que vous succombez ... cela devient une défaillance multi-organes."
Et si le système immunitaire ne parvient pas à maîtriser le virus, il finira par se propager à tous les coins du corps où il peut causer encore plus de dommages aux organes enflammés.
Pourquoi les personnes âgées meurent-elles?
Il s'agit d'une combinaison de deux choses - un système immunitaire plus faible en premier lieu et un corps moins capable de faire face.
Nous savons que notre système immunitaire s'affaiblit avec l'âge.
"La qualité des anticorps que vous produisez à 70 ans est bien pire qu'à 20 ans", explique le professeur Hunter.
Et il y a certaines suggestions que les hommes plus âgés peuvent être plus enclins à des niveaux élevés d'inflammation qui peuvent devenir mortels.
De plus, toute une vie d'usure affecte les organes du corps et vous rend moins en mesure de survivre à une infection.
"Si vous avez 95 ans et que votre fonction rénale est déjà à 60% de ce qu'elle était et que vous la frappez avec autre chose, ils ne fonctionneront peut-être plus au niveau requis pour la vie", explique le Dr MacDermott.
COVID-19: the gendered impacts of the outbreak
Clare Wenham, Julia Smith, Rosemary Morgan
(on behalf of the Gender and COVID-19 Working Group)
The Lancet
[Comment]
Published: March 6, 2020
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30526-2
COVID-19: les impacts genrés de l'épidémie
- Extraits:
- Les politiques et les efforts de santé publique n'ont pas abordé les impacts de genre des épidémies de maladie. La réponse à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ne semble pas différente. […]
Bien que les données ventilées par sexe pour COVID-19 montrent à ce jour un nombre égal de cas entre hommes et femmes, il semble y avoir des différences de mortalité et de vulnérabilité à la maladie selon le sexe. De nouvelles preuves suggèrent que plus d'hommes que de femmes meurent, potentiellement en raison de les différences immunologiques ou sexospécifiques fondées sur le sexe, telles que les schémas et la prévalence du tabagisme. Cependant, les données actuelles ventilées par sexe sont incomplètes, mettant en garde contre les hypothèses précoces. Simultanément, les données du Bureau d'information du Conseil d'État en Chine suggèrent que plus de 90% des agents de santé dans la province du Hubei sont des femmes, ce qui souligne la nature sexuée du personnel de santé et le risque encouru par les agents de santé à prédominance féminine.
[…]
La fermeture des écoles pour contrôler la transmission du COVID-19 en Chine, à Hong Kong, en Italie, en Corée du Sud et au-delà pourrait avoir un effet différentiel sur les femmes, qui fournissent la plupart des soins informels au sein des familles, avec pour conséquence de limiter leur travail et leur situation économique. Opportunités. […]
L'expérience des épidémies passées montre l'importance d'intégrer une analyse de genre dans les efforts de préparation et de réponse pour améliorer l'efficacité des interventions de santé et promouvoir les objectifs de genre et d'équité en santé. Au cours de l'épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014-2016, les normes sexospécifiques signifiaient que les femmes étaient plus susceptibles d'être infectées par le virus, compte tenu de leur rôle prédominant en tant que dispensatrices de soins au sein des familles et en tant qu'agentes de santé de première ligne. Les femmes étaient moins que les hommes ont probablement le pouvoir de prendre des décisions concernant l'épidémie, et leurs besoins étaient largement insatisfaits.8 Par exemple, les ressources pour la santé génésique et sexuelle ont été détournées vers l'intervention d'urgence, contribuant à une augmentation de la mortalité maternelle dans une région Au cours de l'épidémie de virus Zika, les différences de pouvoir entre les hommes et les femmes signifiaient que les femmes n'avaient pas d'autonomie sur leur vie sexuelle et reproductive, ce qui était aggravé par leur accès inadéquat aux soins de santé et les ressources financières insuffisantes. pour se rendre à l'hôpital pour des examens de leurs enfants, malgré le fait que les femmes effectuent la plupart des activités de lutte antivectorielle communautaire.
L'expérience des épidémies passées montre l'importance d'intégrer une analyse de genre dans les efforts de préparation et de réponse pour améliorer l'efficacité des interventions de santé et promouvoir les objectifs de genre et d'équité en santé. Au cours de l'épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014-2016, les normes sexospécifiques signifiaient que les femmes étaient plus susceptibles d'être infectées par le virus, compte tenu de leur rôle prédominant en tant que dispensatrices de soins au sein des familles et en tant qu'agentes de santé de première ligne. Les femmes étaient moins que les hommes ont probablement le pouvoir de prendre des décisions concernant l'épidémie, et leurs besoins étaient largement insatisfaits. Par exemple, les ressources pour la santé génésique et sexuelle ont été détournées vers l'intervention d'urgence, contribuant à une augmentation de la mortalité maternelle dans une région Au cours de l'épidémie de virus Zika, les différences de pouvoir entre les hommes et les femmes signifiaient que les femmes n'avaient pas d'autonomie sur leur vie sexuelle et reproductive, aggravée par leur accès inadéquat aux soins de santé et leurs ressources financières insuffisantes. pour se rendre à l'hôpital pour des examens de leurs enfants, malgré le fait que les femmes effectuent la plupart des activités de lutte antivectorielle communautaire.
[…]
Si la réponse aux flambées de maladies telles que COVID-19 doit être efficace et ne pas reproduire ou perpétuer les inégalités entre les sexes et la santé, il est important que les normes, les rôles et les relations entre les sexes qui influencent la vulnérabilité différentielle des femmes et des hommes à l'infection, l'exposition aux agents pathogènes, et le traitement reçu, ainsi que les différences entre les différents groupes de femmes et d'hommes, sont pris en compte et traités. [...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je constate que tu as supprimé les références aux cartes de ton premier message. C'est très bien, au fond : cela me permet de revenir sur mes réticences; aussi je vais ouvrir un sujet spécifique à la cartographie du covid-19.
Mais il faudra m'aider en indiquant des liens utiles. J'ai déjà ouvert un sujet sur la cartographie; c'était sur le plan politique; mais je ne l'ai pas suivi (il faudrait d'ailleurs que je m'y remette). Il ne s'agira pas de débattre – même si on le pourra aussi – mais surtout de contribuer.
Mais il faudra m'aider en indiquant des liens utiles. J'ai déjà ouvert un sujet sur la cartographie; c'était sur le plan politique; mais je ne l'ai pas suivi (il faudrait d'ailleurs que je m'y remette). Il ne s'agira pas de débattre – même si on le pourra aussi – mais surtout de contribuer.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Merci Pieyre, je te laisse reprendre ce que tu peux de ce message dans f(x) :
https://www.zebrascrossing.net/t39751p300-fx-coronavirus-covid-19#1687439
https://www.zebrascrossing.net/t39751p300-fx-coronavirus-covid-19#1687439
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Au sujet de la chloroquine, une équipe catalane explique les raisons et les conditions d'une étude qu'ils vont mener sur leurs prochains cas déclarés et les contacts de ceux-ci :
Use of antiviral drugs to reduce COVID-19 transmission
Mitjà, Oriol et al.
The Lancet Global Health
Online first
Published:March 19, 2020
https://doi.org/10.1016/S2214-109X(20)30114-5
Utilisation de médicaments antiviraux pour réduire la transmission du COVID-19
Ils donnent les référence NIH des tests cliniques :
Chine (Shanghai) : hydroxychloroquine, 30 sujets, random, pas aveugle, dès 06.02.2020, en phase 3
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04261517
Corée (Séoul) : Lopinavir/Ritonavir ou Hydroxychloroquine, 150 sujets, random, pas aveugle, dès 11.03.2020, en phase 2
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04307693
Espagne (divers) : chloroquine, 3'040 sujets, random, pas aveugle, dès que possible (mars 2020?), pas encore de recrutement
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04304053
En ce moment, une grosse centaine d'essais cliniques sur covid-19 enregistrés au NIH :
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/results?cond=covid-19
Use of antiviral drugs to reduce COVID-19 transmission
Mitjà, Oriol et al.
The Lancet Global Health
Online first
Published:March 19, 2020
https://doi.org/10.1016/S2214-109X(20)30114-5
Utilisation de médicaments antiviraux pour réduire la transmission du COVID-19
- Traduction :
- Alors que la maladie du coronavirus 2019 (COVID-19) se propage, des efforts sont déployés pour réduire la transmission via des interventions de santé publique standard basées sur l'isolement des cas et la recherche des contacts. Dans leur étude de modélisation, Joel Hellewell et ses collègues prédisent qu'une telle stratégie pourrait contribuer à réduire la taille globale d'une épidémie, mais sera encore insuffisante pour parvenir à contrôler l'épidémie de COVID-19 lorsque le nombre de reproduction de base (R0) est supérieur à 1,5 ou la proportion de contacts retrouvés est inférieure à 80%.
L'une des principales hypothèses du modèle de Hellewell et ses collègues est que toutes les personnes atteintes d'une infection symptomatique avec le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) (SARS-CoV-2) sont finalement testées et signalées. Cependant, conformément aux directives de la plupart des pays à transmission de bas grade, les cliniciens ne testeront les patients suspects que s'ils se sont rendus dans une région épidémique depuis le début de l'épidémie. Une deuxième hypothèse du modèle est que l'isolement des cas est efficace à 100% pour arrêter la transmission. Pourtant, le confinement à domicile des personnes et des contacts infectés est difficile, l'efficacité est variable et le suivi rigoureux impliqué nécessite une quantité considérable de ressources de santé publique.
L'urgence COVID-19 actuelle justifie le développement urgent de stratégies potentielles pour protéger les personnes à haut risque d'infection - en particulier les contacts étroits et les professionnels de la santé, entre autres - même si des données plus solides sur les thérapies antivirales sont encore à venir. Une des principales raisons d'une telle approche est les estimations élevées des taux d'attaque secondaire du SRAS-CoV-2 dans les ménages (∼15%) et parmi les contacts étroits (∼10%). Prophylaxie pré-exposition et prophylaxie post-exposition (PPE) avec des médicaments antimicrobiens sont efficaces pour prévenir la maladie avant une exposition potentielle ou après une exposition documentée à divers agents pathogènes microbiens et pour réduire le risque de propagation secondaire de l'infection. Sur la base des expériences avec la PPE pour d'autres infections, nous recommandons de commencer la PPE dès que possible après une récente exposition possible au SRAS-CoV-2. Par exemple, la PPE avec la rifampicine est administrée aux personnes exposées à des cas index d'infection invasive à méningocoques, et l'oseltamivir a été recommandé par l'OMS pour les personnes à haut risque d'infection avant ou après une exposition à une grippe pandémique.
Les médicaments antiviraux administrés peu de temps après l'apparition des symptômes peuvent réduire l'infectiosité pour les autres en réduisant l'excrétion virale dans les sécrétions respiratoires des patients (la charge virale du SRAS-CoV-2 dans les crachats atteint un pic environ 5 à 6 jours après l'apparition des symptômes et dure jusqu'à 14 jours), et un traitement prophylactique ciblé des contacts pourrait réduire leur risque d'infection.
La mise en œuvre d'un traitement antiviral et d'une prophylaxie a plusieurs exigences. Le stock de médicaments doit être suffisant, la sécurité du traitement doit être très élevée et les coûts devraient idéalement être faibles. L'antipaludique, l'hydroxychloroquine, est autorisé pour la chimioprophylaxie et le traitement du paludisme et comme médicament antirhumatismal modificateur de la maladie. Il a été décrit sûr et bien toléré à dose normale. Notamment, le médicament montre une activité antivirale in vitro contre les coronavirus, et plus précisément, le SARS-CoV-2. La modélisation pharmacologique basée sur les concentrations de médicament observées et les tests de dépistage in vitro de médicaments suggèrent que la prophylaxie avec l'hydroxychloroquine à des doses approuvées pourrait prévenir l'infection par le SRAS-CoV-2 et améliorer excrétion virale. Des essais cliniques sur le traitement par l'hydroxychloroquine pour la pneumonie au COVID-19 sont en cours en Chine (NCT04261517 et NCT04307693). Nous examinons les résultats de la Chine au fur et à mesure qu'ils émergent. La première étude (NCT04261517) a montré des résultats préliminaires positifs (bien que non concluants en raison de la petite taille de l'échantillon) en termes de gestion clinique, les données publiées étant attendues prochainement.
Nous prévoyons un essai contrôlé randomisé multicentrique (NCT04304053) pour évaluer l'efficacité du traitement antiviral chez toute personne infectée et l'efficacité de l'hydroxychloroquine prophylactique dans la prévention des infections secondaires au SRAS-CoV-2 et des symptômes de la maladie chez tous les contacts. Notre objectif est d'évaluer la réduction de la transmissibilité du SRAS-CoV-2 et de la progression de la maladie parmi les contacts d'un cas index. L'intervention de conception est basée sur la conception utilisée lors de l'essai de vaccination contre Ebola ça Suffit pour Ebola en 20156.Une personne nouvellement diagnostiquée avec la maladie devient le cas index, autour de laquelle un anneau de contacts défini épidémiologiquement est formé. Cet anneau est ensuite randomisé pour une intervention ou un contrôle dans un rapport 1: 1 sur une base ouverte. L'étude sera réalisée au cours de l'épidémie de COVID-19 dans la région de la Catalogne en Espagne, les premiers résultats étant attendus en mai 2020. L'identification d'un traitement pour la prévention de COVID-19 changerait complètement le cours de l'épidémie.
Ils donnent les référence NIH des tests cliniques :
Chine (Shanghai) : hydroxychloroquine, 30 sujets, random, pas aveugle, dès 06.02.2020, en phase 3
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04261517
Corée (Séoul) : Lopinavir/Ritonavir ou Hydroxychloroquine, 150 sujets, random, pas aveugle, dès 11.03.2020, en phase 2
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04307693
Espagne (divers) : chloroquine, 3'040 sujets, random, pas aveugle, dès que possible (mars 2020?), pas encore de recrutement
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04304053
En ce moment, une grosse centaine d'essais cliniques sur covid-19 enregistrés au NIH :
https://www.clinicaltrials.gov/ct2/results?cond=covid-19
Dernière édition par Topsy Turvy le Ven 20 Mar 2020 - 16:37, édité 1 fois
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je sers une tournée concernant l'évaluation du nombre de personnes contaminées par le Sars-CoV-2.
Je fais aussi quelques commentaires.
1) The Rate of Underascertainment of Novel Coronavirus (2019-nCoV) Infection: Estimation Using Japanese Passengers Data on Evacuation Flights, 3 février 2020
Journal of Clinical Medecine
https://www.mdpi.com/2077-0383/9/2/419/htm
2) Estimates of the severity of the Covid-19 disease, 13 mars 2020
(prépublication)
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.09.20033357v1
3) Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand, 16 mars 2020 (prépublication)
https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-NPI-modelling-16-03-2020.pdf
A mon sens, ce petit échantillon montre que même en supposant que les données sont fiables et même en se basant sur des échantillons proches, on ne sait pas grand chose de ce coefficient C qui est aussi probablement très variable. Je suis en fait plus convaincu par la méthode qui consiste à regarder les rapports R_m(t') / R_m(t) où t'-t correspond à la durée entre l'apparition des symptômes et le test, pour fournir une minoration en ordre de grandeur de C.
éditable: Topsy Turvy, souhaiterais-tu qu'il y ait des discussions au sujet de ces articles, par exemple des explications? Si oui, quand et comment?
Je fais aussi quelques commentaires.
- Termes et acronymes fréquemment utilisés.:
- Les définitions peuvent varier, mais c'est ainsi qu'ils sont utilisés dans les articles en question:
Sars-CoV-2 ou 2019-nCoV: le virus en question, "le coronarivus".
Covid-19: la maladie provoquée par le virus (les effets du virus dans le corps, même si ceux-ci ne sont pas perçus par l'hôte)
CFR, pour "case fatality ratio/rate/risk": la proportion des personnes décédées suite à la Covid-19 parmi les cas de contamination détectés, confirmés par test.
IFR, pour "infection fatality rate": la proportion des personnes décédées suite à la Covid-19 parmi les cas de contamination réels, possiblement non confirmés
Intervalle de confiance à 95 %: un intervalle qui a 95 % de chances de contenir la valeur réelle d'une quantité estimée. La notation E (a, b) signifie qu'on estime la quantité à E et qu'il y a 95 % de chances que la valeur réelle soit entre a et b.
- Commentaire général et "Underascertainment rate":
- Je vais noter C le coefficient dans N_r = C x N_m. Ici N_m est le nombre de cas détectés, et N_r est le nombre de cas réels, impossible à connaître en pratique car on ne peut pas tester tout le monde (sauf sur de petits échantillons potentiellement représentatifs comme le font les articles ci-dessous). Ce coefficient dépend du temps, et par des arguments qualitatifs, on peut voir qu'il augmente avec le temps tant qu'on ne peut pas tester une proportion significative de la population non déjà testée chaque jour.
Notez que selon les définitions ci-dessus, on a la relation C = CFR / IFR. Autre relation claire: en supposant que les tests ne se trompent jamais, et que les personnes infectées sont réparties uniformément dans la population testée (ce qui n'est pas le cas!!), le nombre C est exactement l'inverse de la proportion de la population testée sur la population totale. Cela indique un lien non négligeable entre C et cette proportion en général, or cette proportion peut varier grandement entre les pays et dans le temps.
Le terme underascertainment rate désigne l'inverse 1/C de C.
Dans cet article de Medium, l'auteur se propose d'encadrer C dans le cas de la Chine. Pour cela, il tient compte de la durée entre l'apparition des symptômes et le test. Cette durée est obtenue à l'issue d'un recensement qui vaut seulement pour les personnes symptomatiques. Ensuite, il regarde les quotients N_r(t+7) / N_r(t) (plus ou moins, car oubli des asymptomatiques testés, certes minoritaires) pour différentes valeurs de la date t et trouve un ordre de grandeur entre 10 et 100 pour C sur une certaine période. Il propose aussi le même calcul pour la France à partir de données concernant les délais apparition des symptômes - tests. L'encadrement 30 < C<100 est mentionné (sans source ni explication) par cet article dans le blog Les Crises pour la France. Cet autre article semble utiliser une méthode similaire en considérant que l'apparition des symptômes survient 5 jours en moyenne avant l'obtention des résultats (positifs) du test.
Vous pouvez comparer ces résultats avec ceux proposés dans les articles qui suivent, en n'oubliant pas que les méthodes sont différentes et que les dépendances géographique et temporelle des données.
- Important:
- Une phrase d'un article vaut milles phrases de paela.
Taux de bullshit des dires de paela = taux de bullshit des dires des articles x 100 000.
1) The Rate of Underascertainment of Novel Coronavirus (2019-nCoV) Infection: Estimation Using Japanese Passengers Data on Evacuation Flights, 3 février 2020
Journal of Clinical Medecine
https://www.mdpi.com/2077-0383/9/2/419/htm
- objectifs:
- Il s'agit de déterminer le pourcentage de personnes infectées à Wuhan en fin janvier à partir de l'échantillon de 586 ressortissants japonais rappatriés par avion de Wuhan du 29 au 31 janvier 2020. En effet, ces passagers ont systématiquement été testés. On en déduit une estimation de l'IFR.
- résultats:
- Ils estiment que 9.2 % (5.0 %, 20.0%) des cas réels sont détectés. Donc les cas réels seraient 11.9 fois plus nombreux que les cas confirmés (c-à-d C = 11.9).
2) Estimates of the severity of the Covid-19 disease, 13 mars 2020
(prépublication)
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.09.20033357v1
- objectifs:
- Il s'agit d'estimer l'IFR et le CFR par tranches d'âge à partir d'un échantillon de 689 personnes rappatriées par avion de Wuhan du 30 au 31 janvier 2020. Ces personnes ont systématiquement été testées. On essaie aussi de compenser divers biais dans la mesure du CFRet d'adapter les données à l'extrapolation à la Chine entière en comparant les démographies. Enfin, on essaie d'évaluer la durée entre l'apparition des symptômes et le décès / la sortie de l'hôpital (les cas échéants).
- résultats:
- Ils estiment que la durée moyenne entre l'apparition des symptômes et le décès est de 17.8 (16.9, 19.2) jours, et que celle entre l'apparition des symptomes et la sortie d'hôpital est de 22.6 (21.1, 24.4) jours. Le CFR est estimé à 1.38 % (1.23 %, 1.53 %) pour la Chine et l'IFR est estimé à 0.0066 (0.39 %, 1.33 %)
On peut en déduire qu'environ la moitié des cas réels sont confirmés (c-à-d C=2).
- résultats par tranche d'âge:
3) Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand, 16 mars 2020 (prépublication)
https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-NPI-modelling-16-03-2020.pdf
- objectifs:
- Il s'agit d'évaluer l'impact de mesures non phramaceutiques sur la pression sur les systèmes de santé au Royaume Uni et aux Etats Unis. Non pharmaceutiques signifie simplement que l'utilisation d'antiviraux ou de vaccin est exclue.
Une question principale est l'effet de la durée d'application de ces mesures sur la pression sur le système de santé. Par exemple: un confinement de 5 mois suivi d'une levée des mesures est-il plus efficace que des confinements plus ou moins longs successifs?
- Quelques mots sur la méthode:
- L'étude utilise un modèle avec de nombreux paramètres, dont un est l'IFR par tranche d'âge, tiré de l'article précédent et adapté au contexte Royaume Uni / Etats Unis.
Diverses mesures non pharmaceutiques sont considérées avec un certain degré de respect des mesures par la population: l'isolement social des personnes âgées, la mise en quarantaine volontaire d'individus / de familles d'individus symptomatiques, le confinement général, la fermeture des écoles et universités.
Une immunité aquise à court terme est supposée pour 100 % des cas contaminés.
Cela implique que de nombreux choix sont faits qui sont nécessairement discutables. Par exemple un coefficient C entre 2 et 2.5.
- IFR:
- modélisation:
- Quelle est la mystérieuse méthode de modélisation utilisée? Je n'ai pas réussi à trouver mais on dirait que cela ressemble aux modèles illustrés dans cet article du Washington Post où les boules représentent des individus. Une différence majeure est que l'espace est géométriquement structuré et que les petites boules appartiennent à des lieux de travail, des familles, des écoles où elles se rendent et y ont des comportements spécifiques (qui restent: se déplacer et contaminer ou pas, être contaminé ou pas, mais avec des probabilités variées). Cela n'a pas l'air si réducteur que ça du point de vue de la propagation mais des différences sensibles (comme le comportement des gens qui vont dans des lieux publics mais font attention, d'autant plus en présence de personnes âgées) peuvent avoir en se cumulant des effets importants.
J'éditerai si j'ai des choses plus précises à dire.
- portée de la modélisation:
- J'ai éludé pas mal de questions donc je vous conseille de lire l'article qui n'est pas long et qui ne contient pas de maths.
Il semble que cette prépublication puisse être influente au niveau politique et qu'elle a été présentée à Macron avant qu'il annonce la fermeture des écoles (sourcesur Le Monde). Elle est avancée par cet article du Huffington Post français comme applicable à la France et un bon outil. En effet, elle tient compte de nombreux facteurs. Cela ne veut pas dire que le modèle est prédictif (pensez aux petites boules qui se percutent). Cependant ce n'est pas moins prédictif que des estimations à la louche sans outil mathématique qui ne tiendraient compte que d'un sous-ensemble des paramètre considérés dans cette étude. Bref je pense qu'il est important de lire cet article si on veut éviter de se fier à des modèles inférieurs.
- effet des mesures en graphique:
A mon sens, ce petit échantillon montre que même en supposant que les données sont fiables et même en se basant sur des échantillons proches, on ne sait pas grand chose de ce coefficient C qui est aussi probablement très variable. Je suis en fait plus convaincu par la méthode qui consiste à regarder les rapports R_m(t') / R_m(t) où t'-t correspond à la durée entre l'apparition des symptômes et le test, pour fournir une minoration en ordre de grandeur de C.
éditable: Topsy Turvy, souhaiterais-tu qu'il y ait des discussions au sujet de ces articles, par exemple des explications? Si oui, quand et comment?
Dernière édition par paela le Sam 21 Mar 2020 - 10:42, édité 1 fois
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Rigolo, le 16, j'avais mis de côté ton dernier article proposé ci-dessus pour en parler.
Mais tout à l'heure j'ai balancé le truc à la corbeille en me disant que c'était obsolète.
En effet, je pense que c'est le genre d'études qui visait à renseigner les dirigeants.
Du coup, c'est sympa que tu en parles en précisant de quoi il retourne et le rôle probable.
Merci paela !
Pour l'instant, je n'ai pas l'impression que beaucoup de gens aient envie de causer de ça.
Mais j'imagine que sur ce fil ça pourrait le faire, même à la manière zc, un peu bordélique.
Mais tout à l'heure j'ai balancé le truc à la corbeille en me disant que c'était obsolète.
En effet, je pense que c'est le genre d'études qui visait à renseigner les dirigeants.
Du coup, c'est sympa que tu en parles en précisant de quoi il retourne et le rôle probable.
Merci paela !
Pour l'instant, je n'ai pas l'impression que beaucoup de gens aient envie de causer de ça.
Mais j'imagine que sur ce fil ça pourrait le faire, même à la manière zc, un peu bordélique.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
COVID-19 Kit de survie pour s’y retrouver : symptômes, tests, traitements et dynamique de l’épidémie
Quoi dans mon assiette
Actualités en sciences, alimentation et santé – Uniquement basé sur des publications scientifiques !
SYNTHESE de la littérature scientifique sur le SRAS-CoV-2
par Thibault FIOLET (Ingénieur AgroParisTech, Doctorant à l’Université Paris-Saclay en Santé Publique)
A consulter !
Merci Stegos.
Quoi dans mon assiette
Actualités en sciences, alimentation et santé – Uniquement basé sur des publications scientifiques !
SYNTHESE de la littérature scientifique sur le SRAS-CoV-2
par Thibault FIOLET (Ingénieur AgroParisTech, Doctorant à l’Université Paris-Saclay en Santé Publique)
Stegos a écrit:Simple, et bien fait.. [...]
https://quoidansmonassiette.fr/covid-19-analyse-synthese-informations-fiables-symptome-dynamique-epidemie-traitement/
A consulter !
Merci Stegos.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Le première étude au sujet de la persistance du virus sur différents supports :
Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1
van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH, et al.
N Engl J Med. 2020;10.1056/NEJMc2004973.
[published online ahead of print, 2020 Mar 17]
(correspondance)
doi:10.1056/NEJMc2004973
Stabilité des aérosols et de la surface du SARS-CoV-2 par rapport au SARS-CoV-1
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2004973?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed
Figure (interprétable sans traduction )
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2004973?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed
Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1
van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH, et al.
N Engl J Med. 2020;10.1056/NEJMc2004973.
[published online ahead of print, 2020 Mar 17]
(correspondance)
doi:10.1056/NEJMc2004973
Stabilité des aérosols et de la surface du SARS-CoV-2 par rapport au SARS-CoV-1
ArticleExtrait
Nos données couvrent 10 conditions expérimentales impliquant deux virus (SARS-CoV-2 et SARS-CoV-1) dans cinq conditions environnementales (aérosols, plastique, acier inoxydable, cuivre et carton). Toutes les mesures expérimentales sont rapportées comme moyennes sur trois répétitions.
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2004973?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed
Figure (interprétable sans traduction )
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2004973?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
The Lancet propose régulièrement des éditoriaux intéressants.
J'en propose à nouveau un, publié hier.
Rappel :
Sauf erreur, la France a perdu aujourd'hui son premier médecin atteint de covid-19.
L'Indonésie, qui compte ~50 décès de covid-19, a perdu trois médecins ce week-end.
En Italie, 20% des agents de la santé au front ont été contaminés, certains sont décédés.
COVID-19: protecting health-care workers
The Lancet,
The Lancet, Volume 395, Issue 10228, 922
(Editorial)
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30644-9
COVID-19: protéger les travailleurs de la santé
J'en propose à nouveau un, publié hier.
Rappel :
Sauf erreur, la France a perdu aujourd'hui son premier médecin atteint de covid-19.
L'Indonésie, qui compte ~50 décès de covid-19, a perdu trois médecins ce week-end.
En Italie, 20% des agents de la santé au front ont été contaminés, certains sont décédés.
COVID-19: protecting health-care workers
The Lancet,
The Lancet, Volume 395, Issue 10228, 922
(Editorial)
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30644-9
COVID-19: protéger les travailleurs de la santé
- Traduction soignée et mise en gras d'extraits:
- Dans le monde entier, alors que des millions de personnes restent à la maison pour minimiser la transmission de SARS-CoV-2, les professionnels de la santé se préparent à faire exactement le contraire. Ils iront dans les cliniques et les hôpitaux, s'exposant à un risque élevé de covid-19.
Les chiffres de la Commission nationale de la santé en Chine montrent que plus de 3'300 agents de santé ont été infectés début mars et, selon les médias locaux, fin février, au moins 22 étaient décédés. En Italie, 20% des agents de santé en action ont été infectés et certains sont décédés. Les rapports du personnel médical décrivent l'épuisement physique et mental, le tourment des décisions de triage difficiles et la douleur de perdre des patients et des collègues, tout cela en plus du risque d'infection.
Alors que la pandémie s'accélère, l'accès aux équipements de protection individuelle (EPI) pour les agents de santé est une préoccupation majeure. Le personnel médical est priorisé dans de nombreux pays, mais des pénuries d'EPI ont été décrites dans les établissements les plus touchés. Certains membres du personnel médical attendent de l'équipement tout en voyant déjà des patients qui peuvent être infectés ou reçoivent un équipement qui pourrait ne pas répondre aux exigences. Parallèlement aux préoccupations concernant leur sécurité personnelle, les travailleurs de la santé craignent de transmettre l'infection à leur famille. Les travailleurs de la santé qui s'occupent de parents âgés ou de jeunes enfants seront considérablement affectés par les fermetures d'écoles, les politiques de distanciation sociale et les perturbations dans la disponibilité de la nourriture et d'autres produits essentiels.
Les systèmes de santé dans le monde pourraient fonctionner à une capacité supérieure à la capacité maximale pendant plusieurs mois. Mais les travailleurs de la santé, contrairement aux ventilateurs ou aux salles, ne peuvent pas être fabriqués de toute urgence ou fonctionner à 100% pendant de longues périodes. Il est vital que les gouvernements considèrent les travailleurs non seulement comme des pions à déployer, mais comme des individus. Dans la réponse mondiale, la sécurité des travailleurs de la santé doit être assurée.
La fourniture adéquate d'EPI n'est que la première étape; d'autres mesures pratiques doivent être envisagées, notamment l'annulation d'événements non essentiels pour hiérarchiser les ressources; fourniture de nourriture, de repos et de soutien familial; et un soutien psychologique.
Actuellement, les agents de santé sont la ressource la plus précieuse de chaque pays.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Un message au sujet de l'olfaction et du goût. L'altération de ces sens semble être un des symptômes de SARS-CoV-2, même dans des cas autrement considérés sans symptômes.
La presse a relayé des observations faites par des spécialistes en ORL dans différents pays comme la Chine, L'Iran, l'Angleterre, l'Italie, etc.
Pour l'instant, je ne trouve pas de papier dans les revues scientifiques au sujet de l'impact de SARS-CoV-2 sur l'olfaction et le goût. Mais je propose deux références anciennes pour un aperçu de liens entre pathogènes et anosmie.
Identification of Viruses in Patients With Postviral Olfactory Dysfunction
Suzuki M, Saito K, Min WP, et al.
Laryngoscope. 2007;117(2):272–277
https://doi.org/10.1097/01.mlg.0000249922.37381.1e
Identification de virus chez les patients atteints de dysfonctionnement olfactif postviral
Handbook of Clinical Neurology : chapter 21 systemic diseases and disorders
Doty RL
Handb Clin Neurol. 2019;164:361–387
(chapitre de textbook, accès payant)
https://doi.org/10.1016/B978-0-444-63855-7.00021-6
Chapitre 21 - Maladies et troubles systémiques
La presse a relayé des observations faites par des spécialistes en ORL dans différents pays comme la Chine, L'Iran, l'Angleterre, l'Italie, etc.
Pour l'instant, je ne trouve pas de papier dans les revues scientifiques au sujet de l'impact de SARS-CoV-2 sur l'olfaction et le goût. Mais je propose deux références anciennes pour un aperçu de liens entre pathogènes et anosmie.
Identification of Viruses in Patients With Postviral Olfactory Dysfunction
Suzuki M, Saito K, Min WP, et al.
Laryngoscope. 2007;117(2):272–277
https://doi.org/10.1097/01.mlg.0000249922.37381.1e
Identification de virus chez les patients atteints de dysfonctionnement olfactif postviral
- Résumé:
- Objectif: Les virus responsables de la dysfonction olfactive postvirale (PVOD) n'ont pas encore été identifiés. Le but de cette étude était d'étudier les virus responsables chez les patients atteints de PVOD.
Conception et méthodes de l'étude: L'écoulement nasal a été collecté chez 24 patients atteints de PVOD. Nous avons étudié la présence de 10 virus dans les écoulements nasaux et examiné le cours du temps, en ce qui concerne les changements de dysfonctionnement olfactif et d'obstruction nasale chez les patients atteints de PVOD, à l'aide de questionnaires, de rhinométrie acoustique et de tests olfactifs.
Résultats: Des rhinovirus ont été détectés chez 10 patients par électrophorèse. Des rhinovirus ont également été confirmés chez quatre patients par des séquences nucléotidiques. Les sérotypes viraux ont été identifiés comme étant des rhinovirus humains (HRV) -40, HRV-75, HRV-78 et HRV-80. Un des quatre patients s'est plaint d'anosmie, tandis qu'un autre s'est plaint de dysosmie. Les tests olfactifs n'ont pas montré d'amélioration significative à 4, 8, 11 et 24 semaines après la première visite chez les quatre patients, bien que les résultats de la rhinométrie acoustique se soient considérablement améliorés. Deux des quatre patients se sont plaints de dysfonctionnement olfactif même 6 mois après la première visite. Le coronavirus [du simple rhume] et le virus parainfluenza ont été détectés chez un patient chacun, et les virus d'Epstein-Barr ont été détectés chez trois patients.
Conclusions: Cette étude a détecté pour la première fois le rhinovirus, le coronavirus, le virus parainfluenza et le virus Epstein-Barr dans les écoulements nasaux de patients atteints de PVOD. En outre, la présente étude suggère que les rhinovirus peuvent provoquer un dysfonctionnement olfactif par des mécanismes autres que l'obstruction nasale et que les rhinovirus peuvent induire diverses sévérités et différents cycles temporels de dysfonctionnement olfactif.
Handbook of Clinical Neurology : chapter 21 systemic diseases and disorders
Doty RL
Handb Clin Neurol. 2019;164:361–387
(chapitre de textbook, accès payant)
https://doi.org/10.1016/B978-0-444-63855-7.00021-6
Chapitre 21 - Maladies et troubles systémiques
- Résumé :
- Les altérations de l'odorat ou du goût ont des conséquences considérables, affectant la qualité de vie, la sécurité, la nutrition et les activités alimentaires. Ces sens primaires sont influencés par un large éventail de maladies et de troubles systémiques qui impliquent généralement tout le corps. Il s'agit notamment d'infections virales, bactériennes, fongiques, protozoaires, cestodales et nématodes qui peuvent se propager à travers les systèmes gastrique, lymphatique, neuronal ou circulatoire ainsi que des troubles auto-immunes classiques, des maladies du collagène, du diabète et de l'hypertension, et autres. Bien qu'une littérature considérable ait évolué dans laquelle la fonction du goût et de l'odorat a été évaluée dans un certain nombre de ces troubles, les tests chimiosensoriels quantitatifs sont encore relativement rares, de nombreux troubles ne faisant pas l'objet d'une évaluation empirique. Des découvertes incongrues ne sont pas rares. Ce chapitre passe en revue ce que l'on sait des influences d'un large éventail de maladies et de troubles systémiques sur les capacités de goûter et de sentir.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Remdesivir
A mesure que SARS-CoV-2 et civid-19 se propagent, un médicament qui suscitait autrefois les espoirs du monde entier se voit offert une nouvelle vie
Je remets ce message ici :
J’ai lu un article très chouette qui raconte l’histoire du remdesivir. De la molécule 3a initialement créée en labo aux espoirs actuels dans le traitement de covid-19.
Ça raconte le parcours du combattant de ce traitement, qui était initialement prévu pour servir d'arme thérapeutique dans le cas d’Ebola. Après toutes les péripéties des tests in vitro, puis in vivo, ainsi que les demandes d'autorisation, etc., le résultat n'a malheureusement pas été convaincant pour Ebola.
A présent, il y a de l’espoir (espoir, donc ça reste à vérifier) pour SARS-CoV-2. Ce virus est très différent du virus Eboa, mais la structure sur laquelle le médicament agit en est assez proche. Il s’agit d’introduire comme des pièces défectueuses dans le processus de copie de l’information du virus pour que celui-ci ne puisse plus parvenir à ses fins : se répliquer.
C’est très sympa à lire, mais en anglais (et trop long pour que je me colle à lancer une traduction).
SPECIAL REPORT
As the coronavirus spreads, a drug that once raised the world’s hopes is given a second shot
By ANDREW JOSEPH @DrewQJoseph
https://www.statnews.com/2020/03/16/remdesivir-surges-ahead-against-coronavirus/
A mesure que SARS-CoV-2 et civid-19 se propagent, un médicament qui suscitait autrefois les espoirs du monde entier se voit offert une nouvelle vie
Je remets ce message ici :
J’ai lu un article très chouette qui raconte l’histoire du remdesivir. De la molécule 3a initialement créée en labo aux espoirs actuels dans le traitement de covid-19.
Ça raconte le parcours du combattant de ce traitement, qui était initialement prévu pour servir d'arme thérapeutique dans le cas d’Ebola. Après toutes les péripéties des tests in vitro, puis in vivo, ainsi que les demandes d'autorisation, etc., le résultat n'a malheureusement pas été convaincant pour Ebola.
A présent, il y a de l’espoir (espoir, donc ça reste à vérifier) pour SARS-CoV-2. Ce virus est très différent du virus Eboa, mais la structure sur laquelle le médicament agit en est assez proche. Il s’agit d’introduire comme des pièces défectueuses dans le processus de copie de l’information du virus pour que celui-ci ne puisse plus parvenir à ses fins : se répliquer.
C’est très sympa à lire, mais en anglais (et trop long pour que je me colle à lancer une traduction).
SPECIAL REPORT
As the coronavirus spreads, a drug that once raised the world’s hopes is given a second shot
By ANDREW JOSEPH @DrewQJoseph
https://www.statnews.com/2020/03/16/remdesivir-surges-ahead-against-coronavirus/
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
de toutes façons, vu ou on en est, on teste tout, et on voit ce qui marche.
RonaldMcDonald- Messages : 11621
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Euh... merci pour ta contribution... (?)
Cela dit, mon dernier message propose quand même un article qui me paraît très intéressant.
Cela dit, mon dernier message propose quand même un article qui me paraît très intéressant.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Au sujet des vaccins, cela fait un moment que je veux parler de cet article.
Et j'ai beaucoup repoussé son traitement en espérant pouvoir faire ça bien.
Finalement, je propose de lire l'article original (avant peer-review) si on parle anglais.
Ou, sinon, de lire la traduction d'un chapitre, qui parle des recherches de vaccins contre les betacoronarirus.
Rappel : dans le groupe des coronavirus auquel appartient SARS-CoV-2, on connaît déjà chez l’homme quatre virus qui sont responsables de simples rhumes et deux autres virus moins anecdotiques : SARS (version 1) et MERS (ces deux étant des betacoronavirus, comme SARS-CoV-2).
On n’a jamais pu bénéficier du moindre vaccin pour un de ces virus.
Jamais.
Aucun.
La recherche de vaccins pour SARS-CoV-2 se fait, mais il vaut la peine de regarder d’où on vient.
SARS-CoV-2 vaccines: status report
Amanat and Krammer
Immunity
CellPress
Journal pre-proof
(Perspective)
https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/journals/research/immunity/SARS-CoV-2%20vaccines%20status%20report.pdf
Que savons-nous de la conception de vaccins contre les betacoronavirus?
Et j'ai beaucoup repoussé son traitement en espérant pouvoir faire ça bien.
Finalement, je propose de lire l'article original (avant peer-review) si on parle anglais.
Ou, sinon, de lire la traduction d'un chapitre, qui parle des recherches de vaccins contre les betacoronarirus.
Rappel : dans le groupe des coronavirus auquel appartient SARS-CoV-2, on connaît déjà chez l’homme quatre virus qui sont responsables de simples rhumes et deux autres virus moins anecdotiques : SARS (version 1) et MERS (ces deux étant des betacoronavirus, comme SARS-CoV-2).
On n’a jamais pu bénéficier du moindre vaccin pour un de ces virus.
Jamais.
Aucun.
La recherche de vaccins pour SARS-CoV-2 se fait, mais il vaut la peine de regarder d’où on vient.
SARS-CoV-2 vaccines: status report
Amanat and Krammer
Immunity
CellPress
Journal pre-proof
(Perspective)
https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/journals/research/immunity/SARS-CoV-2%20vaccines%20status%20report.pdf
Que savons-nous de la conception de vaccins contre les betacoronavirus?
- Traduction soignée d'un chapitre, en guise d'aperçu :
- [...]
Que savons-nous de la conception de vaccins contre les betacoronavirus?
Au cours de la pandémie de grippe H1N1 de 2009, les producteurs de vaccins sont passés rapidement de leurs filières de production de vaccins trivalents contre le virus de la grippe saisonnière à des vaccins pandémiques monovalents. Il s'agissait essentiellement d'un changement de souches. Les processus établis et approuvés, les critères de mise sur le marché établis et des garanties de protection existants pouvaient être utilisés (Krammer et Palese, 2015). Pourtant, il a fallu six mois pour que le vaccin soit prêt à être distribué et utilisé et il est arrivé trop tard pour avoir un impact sur la deuxième vague pandémique qui a eu lieu aux États-Unis à l'automne 2009. Cette fois, nous sommes confrontés à un nouveau défi sous la forme d'un virus qui vient de faire son apparition chez l'homme. Et la réponse sera plus complexe, car il n'existe aucun vaccin ni processus de production pour les vaccins contre les coronavirus.
La technologie des vaccins a considérablement évolué au cours de la dernière décennie. Notamment le développement de plusieurs propositions de vaccins ARN et ADN, de vaccins vectorisés autorisés (par exemple, Ervebo, un vaccin contre le virus de l'ébolavirus vectorisé par le virus de la stomatite vésiculaire, autorisé dans l'Union européenne), de vaccins à protéines recombinantes (par exemple Flublok, un vaccin contre le virus de la grippe fabriqué dans des cellules d'insectes, autorisé aux États-Unis). et cellulaire NCT04255017, NCT04276688 etc. Kaletra et Aluvia, respectivement) montrent leur efficacité, ils pourraient potentiellement être utilisés largement dans un court laps de temps. L'usage compassionnel de ces médicaments a déjà été signalé pour infections au SRAS-CoV-2 (Holshue et al., 2020; Lim et al., 2020), vaccins basés sur la culture cellulaires (par exemple Flucelvax, un vaccin contre le virus de la grippe fabriqué dans des cellules de mammifères).
Le SRAS-CoV-2 a été identifié en un temps record et sa séquence génomique a rapidement été largement diffusée par des chercheurs chinois (Wu et al., 2020; Zhou et al., 2020; Zhu et al., 2020). De plus, nous savons, par des études sur le SRAS-CoV-1 et les essais de vaccins développés en réponse à MERS-CoV, que la protéine de pointe [« spike »] à la surface du virus est une cible idéale pour un vaccin. Cette protéine interagit, dans le cas du SRAS-CoV-1 et 2, avec le récepteur ACE2 et les anticorps ciblant les spikes peuvent interférer avec cette liaison, neutralisant ainsi le virus (figure 1 [que je n’ai pas pu voir, mais c’est égal, le principe est connu]). La structure de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 a été identifiée à haute résolution en un temps record, contribuant ainsi à notre compréhension de cette cible vaccinale (Lan et al., 2020a; Wrapp et al., 2020). Par conséquent, nous avons un antigène cible qui peut maintenant être incorporé dans des plates-formes vaccinales avancées.
Plusieurs vaccins contre le SRAS-CoV-1 ont été développés et testés sur des modèles animaux, notamment des vaccins recombinants à base de protéines de pointe, des vaccins atténués et entiers inactivés ainsi que des vaccins vectorisés (Roper et Rehm, 2009). La majorité de ces vaccins protègent les animaux contre la provocation par le SRAS-CoV-1, bien que la plupart n'induisent pas d'immunité stérilisante [on parle ici d’éradication du virus, pas de stérilisation de l’organisme]. Dans certains cas, la vaccination avec le virus vivant entraîne des complications, notamment des lésions pulmonaires et une infiltration d'éosinophiles dans le modèle de souris (par exemple (Bolles et al., 2011; Tseng et al., 2012)) et des lésions hépatiques chez les furets (par exemple ( Weingartl et al., 2004)). Dans une autre étude, la vaccination avec le SRAS-CoV-1 inactivé a conduit à une accentuation de la maladie chez un primate non humain alors qu'elle protégeait trois animaux de l'épreuve (Wang et al., 2016). La même étude a identifié certains épitopes sur S comme protecteurs tandis que l'immunité aux autres semblait se renforcer. Cependant, dans presque tous les cas, la vaccination est associée à une plus grande survie, des titres viraux réduits et / ou une morbidité moindre par rapport aux animaux non vaccinés. Des résultats similaires ont été rapportés pour les vaccins MERS-CoV (Agrawal et al., 2016; Houser et al., 2017). Par conséquent, bien que les vaccins contre les coronavirus apparentés soient efficaces dans les modèles animaux, nous devons nous assurer que les vaccins développés pour le SRAS-CoV-2 sont suffisamment sûrs.
Une autre considération pour le développement efficace d'un vaccin contre les coronavirus pourrait être le déclin de la réponse en anticorps. L'infection par des coronavirus humains n'induit pas toujours des réponses en anticorps à longue durée de vie et la réinfection d'un individu avec le même virus est possible comme le montrent les études de provocation chez l’Homme (Callow et al., 1990). Les titres d'anticorps chez les individus qui ont survécu aux infections par le SRAS-CoV-1 ou MERS-CoV ont souvent diminué après 2-3 ans (Liu et al., 2006; Wu et al., 2007) ou étaient faibles au départ (Choe et al., 2017). Malgré cela, les réinfections sont peu probables à court terme. Il convient de noter que des réinfections après des jours de récupération ont été signalées récemment, mais semblent être les conséquences de faux négatifs (Lan et al., 2020b)). Cependant, elles peuvent se produire lorsque l'immunité humorale diminue au fil des mois et des années. Un vaccin efficace contre le SRAS-CoV-2 devra surmonter ces problèmes afin de se protéger dans un scénario où le virus devient endémique et provoque des épidémies saisonnières récurrentes.
L'infection par le SRAS-CoV-2 est à l'origine de la plupart des pathologies chez les personnes de plus de 50 ans. La raison de cela n'est pas complètement claire, mais de nombreuses infections ont des manifestations plus bénignes chez les individus naïfs plus jeunes que chez les individus naïfs plus âgés. Étant donné que les personnes âgées sont plus touchées, il sera très important de développer des vaccins qui protègent ce segment de la population. Malheureusement, les personnes âgées réagissent généralement moins bien à la vaccination en raison de l'immunosénescence (Sambhara et McElhaney, 2009). Pour la grippe - qui est également problématique pour les personnes âgées - il existe des formulations spécifiques pour ce segment de la population qui contiennent plus d'antigène ou d'adjuvant (DiazGranados et al., 2013; Tsai, 2013). La protection chez les personnes âgées semble exiger des titres de neutralisation plus élevés contre le virus de la grippe par rapport aux personnes plus jeunes (Benoit et al., 2015), et ce problème pourrait également devoir être résolu pour le SRAS-CoV-2. Au cas où la vaccination chez les individus plus âgés n'est pas efficace, ils pourraient quand même en bénéficier indirectement si la vaccination est capable d'arrêter la transmission du virus chez les individus plus jeunes.
Seul un petit nombre de vaccins contre le SRAS-CoV-1 a atteint les essais cliniques de phase I avant que le financement ne se tarisse en raison de l'éradication du virus de la population humaine en raison d'interventions non pharmaceutiques lorsque le nombre de cas était encore faible. Les résultats de ces essais, effectués avec un vaccin à virus inactivé et un vaccin à base d'ADN codant pour les spikes, sont encourageants, car les vaccins étaient sûrs et induisaient des titres d'anticorps neutralisants (Lin et al., 2007; Martin et al., 2008). Certains anticorps monoclonaux neutralisants isolés contre le SRAS-CoV-1, comme le CR3022 (ter Meulen et al., 2006; Tian et al., 2020), peuvent réagir de façon croisée avec le domaine de liaison aux récepteurs du SARS-CoV-2. Cela suggère que les vaccins contre le SRAS-CoV-1 pourraient assurer une protection croisée contre le SRAS-CoV-2. Cependant, comme ces vaccins n'ont pas été développés au-delà de la phase I, ils ne sont actuellement pas disponibles. Les vaccins contre le MERS-CoV, ciblant également la protéine de pointe MERS-CoV, sont en cours de développement préclinique et clinique, y compris des vaccins basés sur des vecteurs de Vaccinia Ankara modifiés, des vecteurs d'adénovirus et des vaccins à base d'ADN et plusieurs d'entre eux sont soutenus par la Coalition for Epidemic Innovation de préparation (CEPI) (Yong et al., 2019). Cependant, il est peu probable que les vaccins MERS-CoV induisent de puissants anticorps neutralisants croisés contre le SRAS-CoV-2 en raison de la distance phylogénétique entre les deux virus. Néanmoins, nous pouvons encore apprendre beaucoup de ces vaccins sur la façon d'aller de l'avant avec la conception du vaccin contre le SRAS-CoV-2 (Pallesen et al., 2017).
[...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Pas un papier, mais ce serait dommage que ça se perde sur le forum.
Je conseille de regarder (ou écouter) la conférence et /ou de regarder le diaporama !
https://www.college-de-france.fr/media/philippe-sansonetti/UPL1414529259917354829_Covid_19_Sansonetti.pdf
Covid-19 ou la chronique d'une émergence annoncée
https://www.youtube.com/watch?v=JKY1i7IpK3Y
(Collège de France)
Web conférence du Pr Philippe Sansonetti, prononcée le 16 mars 2020.
Télécharger le support de la conférence :
https://www.college-de-france.fr/site/philippe-sansonetti/seminar-2020-03-16-13h00.htm
Philippe Sansonetti est professeur titulaire de la chaire Microbiologie et maladies infectieuses.
Je conseille de regarder (ou écouter) la conférence et /ou de regarder le diaporama !
https://www.college-de-france.fr/media/philippe-sansonetti/UPL1414529259917354829_Covid_19_Sansonetti.pdf
Covid-19 ou la chronique d'une émergence annoncée
https://www.youtube.com/watch?v=JKY1i7IpK3Y
(Collège de France)
Web conférence du Pr Philippe Sansonetti, prononcée le 16 mars 2020.
Télécharger le support de la conférence :
https://www.college-de-france.fr/site/philippe-sansonetti/seminar-2020-03-16-13h00.htm
Philippe Sansonetti est professeur titulaire de la chaire Microbiologie et maladies infectieuses.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Concernant l'étude marseillaise de la chloroquine, le lien vers la revue (publique) par les pairs avant publication. Vous avez le lien vers l'étude, les critiques formulées par les pair de manière publique, les questions posées à l'équipe.
https://pubpeer.com/publications/B4044A446F35DF81789F6F20F8E0EE?fbclid=IwAR1IKJqKf-A0_cszBv0KP7CPYb7L5G6-kyxKOgF53K2iCALF245EbKwabpQ
Pour ceux qui voudraient une version française synthétique des différentes critiques formulées vis à vis de l'étude (pas du traitement lui-même ou de la chloroquine, ce qui est bien différent, simplement de l'étude et des résultats) :
https://twitter.com/ColinGiacobi/status/1241720022789210112
https://pubpeer.com/publications/B4044A446F35DF81789F6F20F8E0EE?fbclid=IwAR1IKJqKf-A0_cszBv0KP7CPYb7L5G6-kyxKOgF53K2iCALF245EbKwabpQ
Pour ceux qui voudraient une version française synthétique des différentes critiques formulées vis à vis de l'étude (pas du traitement lui-même ou de la chloroquine, ce qui est bien différent, simplement de l'étude et des résultats) :
https://twitter.com/ColinGiacobi/status/1241720022789210112
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Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
The Global Impact of COVID-19 and Strategies for Mitigation and Suppression
COVID-19 reports - Report 12 - 26 March 2020
MRC Centre for Global Infectious Disease Analysis - Imperial College London
Extrait d'article BBC News qui parle de ce rapport
Page de résumé et lien vers le PDF complet :
https://www.imperial.ac.uk/mrc-global-infectious-disease-analysis/news--wuhan-coronavirus/
Lien direct vers le PDF complet :
https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-Global-Impact-26-03-2020.pdf
COVID-19 reports - Report 12 - 26 March 2020
MRC Centre for Global Infectious Disease Analysis - Imperial College London
Extrait d'article BBC News qui parle de ce rapport
Analyse de David Shukman, rédacteur scientifique
Derrière la formulation prudente et le langage froid de cette étude se cache une vision cauchemardesque de ce que la pandémie pourrait signifier à l'échelle mondiale, en particulier pour les personnes les plus pauvres de la planète.
Avec des ménages plus grands, comprenant les générations plus âgées les plus à risque, et des systèmes de santé beaucoup plus fragiles que ceux des pays riches, les perspectives pour les pays en développement semblent sombres.
S'adressant aux scientifiques pendant qu'ils préparaient le rapport, il était clair qu'ils n'étaient que trop conscients des horribles implications de leur travail.
À l'origine, l'étude devait être publiée la semaine dernière, mais au fil des jours, de nouvelles données ont émergé qui pourraient être ajoutées au modèle - la simulation informatique de l'épidémie - pour le rendre plus précis.
Tout cela mène à une conclusion brutale: à mesure que le virus se propage, seules les mesures les plus draconiennes atténueront l'impact et que les pays les moins capables de se protéger seront parmi les plus durement touchés.
https://www.bbc.com/news/health-52055546
Page de résumé et lien vers le PDF complet :
https://www.imperial.ac.uk/mrc-global-infectious-disease-analysis/news--wuhan-coronavirus/
Lien direct vers le PDF complet :
https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-Global-Impact-26-03-2020.pdf
- Résumé d'article en traduction rapide:
- Rapport de synthèse 12
Impact mondial de COVID-19 et stratégies d'atténuation et de suppression
Le monde fait face à une urgence de santé publique grave et aiguë en raison de la pandémie mondiale de COVID-19 en cours. La manière dont les pays réagiront au cours des prochaines semaines sera déterminante pour influencer la trajectoire des épidémies nationales. Ici, nous combinons des données sur les profils de contact par âge et la gravité du COVID-19 pour projeter l'impact sur la santé de la pandémie dans 202 pays. Nous comparons les impacts prédits de la mortalité en l'absence d'interventions ou de distanciation sociale spontanée avec ce qui pourrait être réalisé avec des politiques visant à atténuer ou supprimer la transmission. Nos estimations de la mortalité et de la demande de soins de santé sont basées sur des données de la Chine et des pays à revenu élevé; des différences dans les conditions de santé sous-jacentes et la capacité du système de soins de santé entraîneront probablement des schémas différents dans les milieux à faible revenu.
Nous estimons qu'en l'absence d'interventions, COVID-19 aurait entraîné 7,0 milliards d'infections et 40 millions de décès dans le monde cette année. Des stratégies d'atténuation visant à protéger les personnes âgées (réduction de 60% des contacts sociaux) et à ralentir mais sans interrompre la transmission (réduction de 40% des contacts sociaux pour une population plus large) pourraient réduire ce fardeau de moitié, sauvant 20 millions de vies, mais nous prévoyons que même dans Dans ce scénario, les systèmes de santé de tous les pays seront rapidement dépassés. Cet effet est probablement plus grave dans les pays à faible revenu où la capacité est la plus faible: nos scénarios atténués entraînent un pic de demande de lits de soins intensifs dans un établissement à faible revenu typique qui dépasse l'offre d'un facteur de 25, contrairement à un paramètre de revenu où ce facteur est de 7. En conséquence, nous prévoyons que le véritable fardeau dans les pays à faible revenu poursuivant des stratégies d'atténuation pourrait être considérablement plus élevé que ce qui est reflété dans ces estimations.
Notre analyse suggère donc que la demande de soins de santé ne peut être maintenue qu'à des niveaux gérables grâce à l'adoption rapide de mesures de santé publique (y compris le dépistage et l'isolement des cas et des mesures de distanciation sociale plus larges) pour supprimer la transmission, similaires à celles adoptées dans de nombreux pays à l'heure actuelle. temps. Si une stratégie de répression est mise en œuvre tôt (à 0,2 décès pour 100 000 habitants par semaine) et maintenue, alors 38,7 millions de vies pourraient être sauvées tandis que si elle est lancée lorsque le nombre de décès est plus élevé (1,6 décès pour 100 000 habitants par semaine), alors 30,7 millions de vies pourrait être enregistré. Les retards dans la mise en œuvre des stratégies de suppression de la transmission entraîneront de moins bons résultats et moins de vies sauvées.
Nous ne tenons pas compte des coûts sociaux et économiques plus larges de la répression, qui seront élevés et peuvent l'être de manière disproportionnée dans les pays à faible revenu. De plus, les stratégies de suppression devront être maintenues d'une certaine manière jusqu'à ce que des vaccins ou des traitements efficaces soient disponibles pour éviter le risque d'épidémies ultérieures. Notre analyse met en évidence les décisions difficiles auxquelles tous les gouvernements seront confrontés au cours des semaines et des mois à venir, mais montre à quel point une action rapide, décisive et collective pourrait désormais sauver des millions de vies.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Au sujet des enfants, à nouveau
C'est étrange, je pensais avoir déjà parlé de ce papier, mais il ne figure pas sur ce fil.
Peut-être que c'est un article dont j'ai parlé sur f(x) et que j'ai oublié de basculer ici.
Même si la date de parution annoncée est récente, je l'ai lu il y a longtemps. Whatever.
Why is COVID‐19 so mild in children?
Petter Brodin
Acta Pædiatrica
First published: 25 March 2020
EDITORIAL Free Access
https://doi.org/10.1111/apa.15271
This article has been accepted for publication and undergone full peer review but has not been through the copyediting, typesetting, pagination and proofreading process, which may lead to differences between this version and the Version of Record.
Pourquoi COVID ‐ 19 est-il si doux chez les enfants?
C'est étrange, je pensais avoir déjà parlé de ce papier, mais il ne figure pas sur ce fil.
Peut-être que c'est un article dont j'ai parlé sur f(x) et que j'ai oublié de basculer ici.
Même si la date de parution annoncée est récente, je l'ai lu il y a longtemps. Whatever.
Why is COVID‐19 so mild in children?
Petter Brodin
Acta Pædiatrica
First published: 25 March 2020
EDITORIAL Free Access
https://doi.org/10.1111/apa.15271
This article has been accepted for publication and undergone full peer review but has not been through the copyediting, typesetting, pagination and proofreading process, which may lead to differences between this version and the Version of Record.
Pourquoi COVID ‐ 19 est-il si doux chez les enfants?
- Traduction rapide d'un extrait :
- [...]
Une explication possible de la présentation plus bénigne de la maladie COVID-19 chez les enfants est que les enfants ont une réponse qualitativement différente du virus du SRAS-CoV2 aux adultes. Une autre possibilité est que la présence d'autres virus simultanés dans la muqueuse des poumons et des voies respiratoires, qui sont fréquents chez les jeunes enfants, pourrait limiter la croissance du SRAS-CoV2 par des interactions directes de virus à virus et la compétition (5). Cela correspond aux données émergentes de la pandémie actuelle, qui ont indiqué un lien entre la quantité de copies virales et la gravité du COVID-19 (6). Cela pourrait également expliquer certains des décès tragiques de travailleurs de la santé, qui ont probablement été exposés à de grandes quantités du virus SARS-Cov2. Une autre théorie possible pour les infections bénignes COVID-19 chez les enfants est liée aux différences dans l'expression de l'angiotensine conversion du récepteur de l'enzyme (ACE) 2 nécessaire à la liaison et à l'infection du SRAS-Cov2. Ce récepteur est exprimé dans les voies respiratoires, les poumons et les intestins, mais pas dans les cellules immunitaires (7). Le traitement avec des inhibiteurs de l'ECA ou des bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine induit l'expression de l'ECA2. Les deux thérapies sont courantes chez les adultes souffrant d'hypertension et beaucoup moins fréquentes chez les enfants. Cela a conduit certains à croire qu'une expression élevée de l'ACE2 pourrait expliquer les pires résultats [...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Au sujet de la lois, aux USA :
Covid-19 — The Law and Limits of Quarantine [US]
Parmet W.E. and Sinha M.S.
Publication: The New England Journal of Medicine
Publisher: Massachusetts Medical Society
Date: Mar 18, 2020
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2004211
Author affiliations : From the Center for Health Policy and Law, Northeastern University School of Law (W.E.P., M.S.S.), the Harvard–MIT Center for Regulatory Science (M.S.S.), and Harvard Medical School (M.S.S.) — all in Boston.
Je trouve très intéressant de lire des avis de juristes sur les mesures.
Comme il s'agit ici d'une (~courte) perspective US, je ne traduis rien.
Covid-19 — The Law and Limits of Quarantine [US]
Parmet W.E. and Sinha M.S.
Publication: The New England Journal of Medicine
Publisher: Massachusetts Medical Society
Date: Mar 18, 2020
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2004211
Author affiliations : From the Center for Health Policy and Law, Northeastern University School of Law (W.E.P., M.S.S.), the Harvard–MIT Center for Regulatory Science (M.S.S.), and Harvard Medical School (M.S.S.) — all in Boston.
Je trouve très intéressant de lire des avis de juristes sur les mesures.
Comme il s'agit ici d'une (~courte) perspective US, je ne traduis rien.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Pas un papier de recherche académique, mais un exposé de notions que je trouve intéressant, au sujet des assurances.
COVID-19: A Forensic Accountant’s Perspective on How Coverage Issues Could Impact Quantification
https://www.mdd.com/forensic-accounting-articles/covid-19-a-forensic-accountants-perspective-on-how-coverage-issues-could-impact-quantification/
COVID-19: Point de vue d'un juricomptable sur la façon dont les problèmes de couverture pourraient influer sur la quantification
COVID-19: A Forensic Accountant’s Perspective on How Coverage Issues Could Impact Quantification
https://www.mdd.com/forensic-accounting-articles/covid-19-a-forensic-accountants-perspective-on-how-coverage-issues-could-impact-quantification/
COVID-19: Point de vue d'un juricomptable sur la façon dont les problèmes de couverture pourraient influer sur la quantification
- Traduction de la conclusion:
- Remarques finales
Dans l'état actuel des choses, il semble qu'en dehors de l'annulation des événements, les questions soient couvertes de manière appropriée, nous devons attendre et voir comment les polices d'assurance réagiront aux pertes financières importantes que le monde des affaires est susceptible de subir en conséquence directe de COVID-19.
À bien des égards, l'examen de la façon de considérer COVID-19 dans la projection des ventes ou de toute autre activité commerciale est similaire aux problèmes entourant les dommages étendus. Est-il équitable de projeter les ventes sur la base de données historiques lorsqu'il existe des preuves que la capacité à générer ce niveau de performance aurait été compromise par des problèmes résultant de COIVID-19?
À l'avenir, la sensibilisation aux influences plus larges des chaînes d'approvisionnement et de COVID-19 sera essentielle. Cela signifie que les transporteurs seront mieux en mesure d'examiner dans quelle mesure leur formulation nécessite un ajustement des revenus ou d'autres projections qui ont un impact sur la mesure des pertes liées à l'interruption des activités, de manière à intégrer les problèmes provoqués par le virus.
Les réclamations qui n'ont rien à voir avec le COVID-19 en termes de causalité sont très susceptibles de nécessiter un examen attentif des pertes purement liées aux dommages par rapport à d'autres facteurs. Les revendications nécessiteront également une analyse plus détaillée de l'environnement plus large et moins de recours aux formes traditionnelles de documentation pour la performance du projet. Et lorsque le virus Covid-19 sera enfin éliminé ou maîtrisé, ce que nous devons espérer que ce sera le cas bientôt, nous aurons alors un dilemme similaire en termes de projection des performances lorsque les performances passées peuvent ne pas refléter correctement le potentiel futur.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Retour sur du bioméd.
J'ai un peu évité jusque-là de proposer des papiers sur le système immunitaire.
Mais la réponse immunitaire est un facteur clé du déroulement de covid-19.
Là, un résumé d'article CellPress en preprint (PDF complet payant) :
Overly Exuberant Innate Immune Response to SARS-CoV-2 Infection
Zhou Zhou et al.
Cell Host & Microbe
31 Pages
Posted: 24 Mar 2020
Sneak Peek Status: Under Review
http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3551623
Réponse immunitaire innée trop exubérante due à l'infection par le SRAS-CoV-2
[...] Contrairement au SARS-CoV, qui est réputé induire une réponse insuffisante à l'interféron (INF), le SARS-CoV-2 a déclenché de manière robuste l'expression d'une myriade de gènes stimulés par l'INF (ISG). Ces ISG présentent des potentiels immunopathogènes [...]
J'ai un peu évité jusque-là de proposer des papiers sur le système immunitaire.
Mais la réponse immunitaire est un facteur clé du déroulement de covid-19.
Là, un résumé d'article CellPress en preprint (PDF complet payant) :
Overly Exuberant Innate Immune Response to SARS-CoV-2 Infection
Zhou Zhou et al.
Cell Host & Microbe
31 Pages
Posted: 24 Mar 2020
Sneak Peek Status: Under Review
http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3551623
Réponse immunitaire innée trop exubérante due à l'infection par le SRAS-CoV-2
[...] Contrairement au SARS-CoV, qui est réputé induire une réponse insuffisante à l'interféron (INF), le SARS-CoV-2 a déclenché de manière robuste l'expression d'une myriade de gènes stimulés par l'INF (ISG). Ces ISG présentent des potentiels immunopathogènes [...]
- Résumé traduit:
- Les foyers de la nouvelle maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) causée par l'infection par le SRAS-CoV-2 ont constitué une grave menace pour la santé publique mondiale. On ne sait pas comment le système immunitaire humain réagit à l'infection par le virus. Ici, nous avons profilé les signatures du transcriptome immunitaire par séquençage du métatranscriptome pour le liquide de lavage bronchoalvéolaire de huit cas de COVID-19. L'expression des gènes pro-inflammatoires, en particulier des chimiokines, était nettement élevée dans les cas de COVID-19 par rapport aux patients atteints de pneumonie communautaire et aux témoins sains, ce qui suggère que l'infection par le SRAS-CoV-2 a provoqué une hypercytokinémie. Contrairement au SARS-CoV, qui est réputé induire une réponse insuffisante à l'interféron (INF), le SARS-CoV-2 a déclenché de manière robuste l'expression d'une myriade de gènes stimulés par l'INF (ISG). Ces ISG présentent des potentiels immunopathogènes, caractérisés par la surreprésentation des gènes impliqués dans l'inflammation. Collectivement, nous avons dressé le profil des signatures moléculaires de la réponse de l'hôte à l'infection par le SRAS-CoV-2, ce qui pourrait aider à comprendre la pathogenèse de la maladie et fournir des indices pour des stratégies antivirales adaptées, comme la thérapie INF.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Réponse immunitaire toujours, mais un regard porté ici sur les taux de divers lymphocytes :
ACCEPTED MANUSCRIPT
Dysregulation of immune response in patients with COVID-19 in Wuhan, China
Clinical Infectious Diseases
ciaa248
Published: 12 March 2020
https://doi.org/10.1093/cid/ciaa248
Dysrégulation de la réponse immunitaire chez les patients atteints de COVID-19 à Wuhan, en Chine
Le nouveau coronavirus pourrait principalement agir sur les lymphocytes, en particulier les lymphocytes T.
ACCEPTED MANUSCRIPT
Dysregulation of immune response in patients with COVID-19 in Wuhan, China
Clinical Infectious Diseases
ciaa248
Published: 12 March 2020
https://doi.org/10.1093/cid/ciaa248
Dysrégulation de la réponse immunitaire chez les patients atteints de COVID-19 à Wuhan, en Chine
Le nouveau coronavirus pourrait principalement agir sur les lymphocytes, en particulier les lymphocytes T.
- Résumé traduit:
- Contexte
En décembre 2019, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est apparue à Wuhan et s'est rapidement propagée dans toute la Chine.
Méthode
Les données démographiques et cliniques de tous les cas confirmés avec COVID-19 lors de l'admission à l'hôpital de Tongji du 10 janvier au 12 février 2020 ont été collectées et analysées. Les données des examens de laboratoire, y compris les sous-ensembles de lymphocytes périphériques, ont été analysées et comparées entre les patients sévères et non graves.
Résultats
Sur les 452 patients avec COVID-19 recrutés, 286 ont été diagnostiqués comme une infection grave. L'âge médian était de 58 ans et 235 étaient des hommes. Les symptômes les plus courants étaient la fièvre, l'essoufflement, l'expectoration, la fatigue, la toux sèche et les myalgies. Les cas graves ont tendance à avoir une numération lymphocytaire plus faible, une numération leucocytaire plus élevée et un rapport neutrophile-lymphocyte (NLR), ainsi que des pourcentages plus faibles de monocytes, d'éosinophiles et de basophiles. La plupart des cas graves ont montré des niveaux élevés de biomarqueurs liés à l'infection et de cytokines inflammatoires. Le nombre de cellules T a diminué de manière significative, et plus gêné dans les cas graves. Les lymphocytes T auxiliaires et les lymphocytes T suppresseurs chez les patients atteints de COVID-19 étaient inférieurs aux niveaux normaux, et le niveau inférieur de lymphocytes T auxiliaires dans le groupe sévère. Le pourcentage de cellules T auxiliaires naïves a augmenté et les cellules T auxiliaires de mémoire ont diminué dans les cas graves. Les patients atteints de COVID-19 ont également un niveau inférieur de lymphocytes T régulateurs, et plus manifestement endommagé dans les cas graves.
Conclusions
Le nouveau coronavirus pourrait principalement agir sur les lymphocytes, en particulier les lymphocytes T. La surveillance du NLR et des sous-ensembles de lymphocytes est utile pour le dépistage précoce des maladies graves, le diagnostic et le traitement de COVID-19.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Petite parenthèse "data science".
COVID-19 is a Data Science Issue
Patterns
Sarah Callaghan, 25 March 2020
(Opinion)
COVID-19 is a Data Science Issue
Patterns
Sarah Callaghan, 25 March 2020
(Opinion)
- Quelques extraits traduits:
- COVID-19 est un problème de science des données
[...]
COVID-19 est bien plus qu'un simple problème de science des données.
[...]
Mais en tant que scientifique des données, je pense qu'il est important d'examiner la situation à travers une perspective de science des données.
[...]
Les systèmes traditionnels de surveillance de la santé sont connus pour leurs longs décalages temporels et leur manque de résolution spatiale, et notre situation actuelle a clairement démontré que des systèmes robustes, locaux et opportuns sont indispensables.
[...]
Pour une maladie comme le coronavirus, où la majorité des infections sont bénignes et sont donc auto-traitées, se fier aux dossiers des hôpitaux et des médecins généralistes pour estimer la propagation peut être trompeur aux premiers stades de la progression de la maladie.
[...]
À la date de rédaction du présent rapport, seule l'Islande a procédé à un échantillonnage systématique d'un échantillon suffisamment large de la population, y compris ceux qui n'ont présenté aucun symptôme, pour nous permettre de comprendre
sur combien de personnes sont asymptomatiques.
[https://www.government.is/news/article/2020/03/15/Large-scale-testing-of-general-population-in- Iceland-underway /].
Cela montre non seulement la prévalence générale du virus dans la population générale, mais des tests supplémentaires nous permettront de comprendre comment le virus se propage et comment les techniques de confinement (distanciation sociale, etc.) fonctionnent.
[...]
La collecte de données précises et la compréhension des limites des données déjà collectées sont des éléments essentiels pour comprendre la situation. Sans bonnes données, les décideurs ne peuvent pas prendre de bonnes décisions. Les scientifiques des données peuvent vous y aider.
[...]
Si j'ai un plaidoyer, c'est que nous tous, scientifiques des données ou non, nous rappelons que derrière ces chiffres se cachent des vies humaines. De vraies personnes qui sont inquiètes et ont peur pour elles-mêmes ou pour leurs proches.
[...]
Nous vivons une période difficile, mais avec de bonnes données et de la bonne science, nous pouvons faire une différence.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Un papier CellPress de témoignages de chercheurs n'ayant rien à voir avec l'épidémie.
I May Not Have Symptoms, but COVID-19 Is a Huge Headache
Cranford
Matter (31.03.2020)
https://doi.org/ 10.1016/j.matt.2020.03.017
Traduction du début (pour donner l'idée):
I May Not Have Symptoms, but COVID-19 Is a Huge Headache
Cranford
Matter (31.03.2020)
https://doi.org/ 10.1016/j.matt.2020.03.017
Traduction du début (pour donner l'idée):
Je n'ai peut-être pas de symptômes, mais COVID-19 est une énorme prise de tête
La pandémie de COVID-19 a été pour le moins une surprise sans précédent. Le milieu universitaire est enraciné dans des assemblées de groupe - de la salle de classe aux conférences - qui ont été rapidement annulées et / ou déplacées vers des tentatives à distance. Voici quelques points de vue de professeurs impliqués.
Cet article est une expérience de co-dition d'opinion en mode crowd-sourcing, compilée via une invitation ouverte à l'aide de Twitter. Un document Google a été lancé, ouvert au public pour des révisions / modifications, et lié via un tweet du 10 mars au 16 mars 2020 - relativement tôt dans la réponse à la pandémie aux États-Unis. Voici les résultats, avec peu de révision.
[...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
SARS-CoV-2 in wastewater: potential health risk, but also data source
Willemijn Lodder, Ana Maria de Roda Husman
The Lancet Gastroenterology & Hepatology
Published: April 1, 2020
(Correspondance)
https://doi.org/10.1016/S2468-1253(20)30087-X
SARS-CoV-2 dans les eaux usées: risque potentiel pour la santé, mais aussi source de données
Willemijn Lodder, Ana Maria de Roda Husman
The Lancet Gastroenterology & Hepatology
Published: April 1, 2020
(Correspondance)
https://doi.org/10.1016/S2468-1253(20)30087-X
SARS-CoV-2 dans les eaux usées: risque potentiel pour la santé, mais aussi source de données
- Traduction du début:
- Depuis les premières publications faisant état de la détection du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) dans les fèces1, il est devenu clair que les eaux usées humaines pourraient contenir le nouveau coronavirus. À partir du 17 février 2020, nous avons prélevé une fois par semaine des échantillons de 10 L de 24 h dans les eaux usées humaines collectées à l'aéroport d'Amsterdam Schiphol (Haarlemmermeer, Pays-Bas) pour des analyses de virus. Des échantillons testés positifs pour l'ARN du virus par la méthodologie quantitative RT-PCR 4 jours après que les premiers cas de coronavirus 2019 (COVID-19) ont été identifiés aux Pays-Bas le 27 février 2020 (données non publiées). Cela pourrait s'expliquer par l'excrétion virale d'individus potentiellement symptomatiques, asymptomatiques ou présymptomatiques passant par l'aéroport. De plus, les eaux usées humaines échantillonnées près des premiers cas néerlandais à Tilburg, aux Pays-Bas, ont également été testées positives pour la présence d'ARN viral dans la semaine suivant le premier jour du début de la maladie (données non publiées). Ces résultats indiquent que les eaux usées pourraient être une surveillance sensible système et outil d'alerte précoce, comme cela a été montré précédemment pour le poliovirus. À notre connaissance, cette détection aux Pays-Bas est le premier signalement du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Infographic: global research trends in infectious disease
Download Elsevier’s infographic on infectious disease research trends, top research orgs and the impact of outbreaks
Téléchargez l'infographie d'Elsevier sur les tendances de la recherche sur les maladies infectieuses, les principaux organismes de recherche et l'impact des épidémies
https://www.elsevier.com/connect/infographic-global-research-trends-in-infectious-disease
https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0009/992394/Infographic-Infectious-Disease-Outbreaks-Research-Trends.pdf
Download Elsevier’s infographic on infectious disease research trends, top research orgs and the impact of outbreaks
Téléchargez l'infographie d'Elsevier sur les tendances de la recherche sur les maladies infectieuses, les principaux organismes de recherche et l'impact des épidémies
https://www.elsevier.com/connect/infographic-global-research-trends-in-infectious-disease
https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0009/992394/Infographic-Infectious-Disease-Outbreaks-Research-Trends.pdf
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
https://www.mediterranee-infection.com/procedure-de-securisation-de-la-prescription-du-traitement-hydroxychloroquine-azithromycine/
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
https://lphinfo.com/nouvelle-percee-israelienne-dans-la-lutte-contre-le-corona/
Des tests effectués sur un échantillon de personnes ont permis de constater que près de 50% des personnes atteintes du Corona présentent un taux bas d’oxygène
Des tests effectués sur un échantillon de personnes ont permis de constater que près de 50% des personnes atteintes du Corona présentent un taux bas d’oxygène
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je me demandais si faire un résumé ou traduire des bouts.
Mais l'article est protégé et j'ai la flemme de bosser dessus.
Un parallèle proposé avec des situations de transplantés.
Why the immune system fails to mount an adaptive immune response to a Covid ‐19 infection
P. Ahmadpoor L. Rostaing
Transplant International
First published: 01 April 2020
(letter)
https://doi.org/10.1111/tri.13611
accepted for publication and undergone full peer review
but not been through copyediting, typesetting, pagination and proofreading process
Mais l'article est protégé et j'ai la flemme de bosser dessus.
Un parallèle proposé avec des situations de transplantés.
Why the immune system fails to mount an adaptive immune response to a Covid ‐19 infection
P. Ahmadpoor L. Rostaing
Transplant International
First published: 01 April 2020
(letter)
https://doi.org/10.1111/tri.13611
accepted for publication and undergone full peer review
but not been through copyediting, typesetting, pagination and proofreading process
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Rien de surprenant dans le papier qui suit.
Juste que les soins dentaires, là, c'est pas conseillés.
Mais laisser trainer les soucis c'est aussi pas conseillés.
Et on peut préférer retirer une dent plutôt que la réparer.
Il s'agit juste d'une correspondance de dentistes UK.
Urgent dental care for patients during the COVID-19 pandemic
Dave, Manas et al.
The Lancet, Volume 0, Issue 0
Published:April 03, 2020DOI
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30806-0
(correspondance)
Juste que les soins dentaires, là, c'est pas conseillés.
Mais laisser trainer les soucis c'est aussi pas conseillés.
Et on peut préférer retirer une dent plutôt que la réparer.
Il s'agit juste d'une correspondance de dentistes UK.
Urgent dental care for patients during the COVID-19 pandemic
Dave, Manas et al.
The Lancet, Volume 0, Issue 0
Published:April 03, 2020DOI
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30806-0
(correspondance)
- Traduction rapide:
- Pendant la phase initiale d'une pandémie, lorsqu'un vaccin n'est pas disponible, l'équipement de protection individuelle (EPI) joue un rôle majeur dans la lutte contre la maladie. Les procédures de chirurgie dentaire et buccale utilisant des perceuses ou des appareils à ultrasons provoquent la libération d'aérosols, la dentisterie de routine a donc été suspendue dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, pour réduire la transmission du virus. Il existe un besoin urgent de soins dentaires d'urgence organisés dispensés par des équipes dotées d'EPI appropriés. Cela permet également de redistribuer l'EPI aux soins d'urgence lorsqu'il y a inévitablement une pénurie initiale et un problème de distribution.
La réorganisation opportune et majeure des services de soins dentaires est difficile. La gestion précoce des urgences dentaires aiguës est importante pour éviter aux patients d'aller aux urgences et pour éviter les admissions à l'hôpital. Une préoccupation est qu'avec la suspension des soins dentaires de routine, plus de patients que d'habitude pourraient avoir besoin d'être admis pour la gestion des infections dentaires aiguës qui menacent les voies respiratoires et nécessitent des soins intensifs.
Les patients présentant des gonflements importants peuvent évoluer vers des urgences mettant leur vie en danger, ce qui peut augmenter les risques dans le cadre d'une disponibilité réduite des soins de santé. Pour ces patients, l'extraction des dents pathogènes causales doit être prioritaire par rapport au sauvetage réparateur, et la contribution de la chirurgie buccale dédiée et des services bucco-dentaires et maxillo-faciaux et un suivi rapproché doivent être initiés selon les besoins locaux. Cette approche présente de nombreux avantages, y compris la gestion des antimicrobiens, mais est une déviation par rapport à la dentisterie de routine qui devrait être discutée en profondeur avec les patients. Les décisions concernant le traitement doivent donc être prises avec le consentement approprié du patient. Les cliniciens peuvent souhaiter suivre les patients numériquement (par exemple, par le biais d'appels vidéo), le cas échéant, pour assurer la sécurité des patients, mais aussi pour minimiser les contacts répétés avec les patients.
Le dépistage de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les professionnels dentaires devrait être effectué avec la même priorité élevée que celle des professionnels de la santé dans les hôpitaux. Le risque qu'un praticien dentaire soit positif pour COVID-19 et infecte potentiellement les patients fréquentant les services dentaires d'urgence ne doit pas être sous-estimé. Des mesures proactives et préventives doivent être établies en tant que protocole de soutien pour contenir la propagation du virus.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Hier, The Lancet a publié une flopée de trucs intéressants. J'ai balancé quelques papiers sur d'autres fils, je reviens ici, même si certains papiers pourraient être évoqués ailleurs.
Déjà un extrait qui parle de santé sexuelle et reproductive en lien avec covid-19 (et qui parle de droit, mais je ne traduis qu'un court extrait sans cet aspect.)
Centring sexual and reproductive health and justice in the global COVID-19 response
Kelli Stidham Hall, Goleen Samari, Samantha Garbers, Sara E Casey, Dazon Dixon Diallo, Miriam Orcutt, and others
The Lancet, Vol. 395, No. 10231
Published: April 11, 2020
DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30801-1
Déjà un extrait qui parle de santé sexuelle et reproductive en lien avec covid-19 (et qui parle de droit, mais je ne traduis qu'un court extrait sans cet aspect.)
Centring sexual and reproductive health and justice in the global COVID-19 response
Kelli Stidham Hall, Goleen Samari, Samantha Garbers, Sara E Casey, Dazon Dixon Diallo, Miriam Orcutt, and others
The Lancet, Vol. 395, No. 10231
Published: April 11, 2020
DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30801-1
[...]les études à ce jour ont été basées sur des cas du troisième trimestre et les infections virales pendant la grossesse sont généralement les plus graves au cours des 20 premières semaines de gestation.
On s'attend à ce que la perturbation des services et le détournement des ressources des soins de santé sexuelle et reproductive essentiels augmente les risques de morbidité et de mortalité maternelles et infantiles en raison de la priorité accordée à la réponse COVID-19. Globalement, il y a des pénuries de contraception prévues. Les dispensateurs de soins de santé sexuelle et reproductive et les cliniques, qui sont les dispensateurs de soins primaires et le filet de sécurité pour les femmes en âge de procréer, les jeunes, les personnes non assurées pour les soins de santé et les personnes à faible revenu dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis, peuvent également être considérés comme non essentiels et détournés pour répondre à COVID-19. Les crises humanitaires passées ont montré que l'accès réduit aux services liés à la planification familiale, à l'avortement, au VIH, à la violence sexiste et la santé mentale entraîne une augmentation des taux et des séquelles des grossesses non désirées, avortements à risque, infections sexuellement transmises (IST), complications de la grossesse, fausse couche, trouble de stress post-traumatique, dépression, suicide, partie intime la violence sexuelle et la mortalité maternelle et infantile. De plus, le racisme systémique, la discrimination et la stigmatisation sont susceptibles de compliquer davantage les obstacles logistiques à l'accès aux soins de santé sexuelle et génésique pour les femmes et les groupes marginalisés.
[...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Dans la catégorie impact sur la santé à cause de covid-19 sans qu'il soit directement question de covid-19, un article italien fait froid dans le dos.
On a évoqué que les gens, partout en Europe, ne font plus appel (ou moitié moins qu'avant) aux urgences pour les crises cardiaques, par exemple.
Les urgences ne sont plus assez utilisées (quand elles sont disponibles), et c'est un problème grave, en fait.
Delayed access or provision of care in Italy resulting from fear of COVID-19
Marzia Lazzerini, Egidio Barbi, Andrea Apicella, Federico Marchetti, Fabio Cardinale, Gianluca Trobia
The Lancet Child & Adolescent Health
Published: April 9, 2020
(Correspondance)
https://doi.org/10.1016/S2352-4642(20)30108-5
On a évoqué que les gens, partout en Europe, ne font plus appel (ou moitié moins qu'avant) aux urgences pour les crises cardiaques, par exemple.
Les urgences ne sont plus assez utilisées (quand elles sont disponibles), et c'est un problème grave, en fait.
Delayed access or provision of care in Italy resulting from fear of COVID-19
Marzia Lazzerini, Egidio Barbi, Andrea Apicella, Federico Marchetti, Fabio Cardinale, Gianluca Trobia
The Lancet Child & Adolescent Health
Published: April 9, 2020
(Correspondance)
https://doi.org/10.1016/S2352-4642(20)30108-5
[...]
Les écoles et les activités sportives sont fermées depuis le 1er mars en Italie, il est donc compréhensible que le nombre d'infections aiguës et de traumatismes chez les enfants soit plus faible que d'habitude. En outre, relativement peu de cas de COVID-19 chez les enfants ont été signalés. [...]
Cependant, les enfants continuent de tomber malades avec des infections et des complications occasionnelles ou l'apparition précoce d'affections chroniques telles que le cancer, les troubles endocriniens (par exemple, le diabète) et les conditions chirurgicales (par exemple, l'appendicite). Les diminutions substantielles de l'accès aux soins pédiatriques en Italie pourraient refléter la rareté des ressources disponibles en raison de la redistribution liée à la pandémie, ou la réticence de la part des parents et des soignants à risque d'exposition au virus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) dans un milieu de soins de santé, en plus de taux plus faibles d'infections aiguës et de traumatismes. Cet accès réduit aux soins de santé peut être préjudiciable à la santé pédiatrique, et les enfants ayant des besoins spéciaux (par exemple, en raison de la paralysie cérébrale, de l'encéphalopathie épileptique, de maladies syndromiques graves ou d'une immunosuppression iatrogène ou liée à la maladie) sont potentiellement plus à risque de maladie grave n'accédant pas aux soins de santé que leurs pairs en bonne santé.
Au sein d'un réseau italien de recherche en hôpital pédiatrique, 12 cas de retard d'accès aux soins hospitaliers ont été signalés au cours de la semaine du 23 au 27 mars dans cinq hôpitaux [...]
Sur cette petite série de 12 cas, la moitié des enfants ont été admis en unité de soins intensifs et quatre sont décédés. Dans tous les cas, les parents ont déclaré éviter d'accéder à l'hôpital par crainte d'une infection par le SRAS-CoV-2. En outre, dans cinq cas, la famille avait contacté les services de santé avant d'avoir accès aux soins, mais son fournisseur de soins de santé n'était pas disponible en raison de l'épidémie de COVID-19, ou l'accès à l'hôpital était découragé en raison du risque possible d'infection. Tous les cas étaient négatifs pour le SRAS-CoV-2 ou avaient une présentation clinique (par exemple, le diabète) qui ne justifiait pas un test de diagnostic selon les critères nationaux. Notamment, aucun décès n'est survenu dans les mêmes hôpitaux au cours de la même période en 2019, et le nombre annuel total de décès pédiatriques dans ces hôpitaux varie de zéro à trois.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Un papier sur l'impact de la crise et des mesures inadéquates dans les régions les plus vulnérables.
Softening the blow of the pandemic: will the International Monetary Fund and World Bank make things worse?
Alexander Kentikelenis, Daniela Gabor, Isabel Ortiz, Thomas Stubbs, Martin McKee, David Stuckler
The Lancet Global Health
Published: April 9, 2020
(Commentaire)
https://doi.org/10.1016/S2214-109X(20)30135-2
Softening the blow of the pandemic: will the International Monetary Fund and World Bank make things worse?
Alexander Kentikelenis, Daniela Gabor, Isabel Ortiz, Thomas Stubbs, Martin McKee, David Stuckler
The Lancet Global Health
Published: April 9, 2020
(Commentaire)
https://doi.org/10.1016/S2214-109X(20)30135-2
La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) pousse non seulement les systèmes de santé à leurs limites, mais elle devient rapidement une menace pour l'ensemble de l'économie mondiale, à une échelle beaucoup plus grande que la crise financière de 2007-2008. Les décideurs des pays à revenu élevé n'ont pas tardé à réagir, promettant un soutien sans précédent aux citoyens et aux entreprises. [...]
De telles mesures ne sont toutefois pas ouvertes aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire (PRITI), qui seront les plus touchés par la pression du COVID-19. Les marchés émergents ont été parmi les premiers desquels les investisseurs ont fui et ont jusqu'à présent retiré plus de 83 milliards de dollars de ces marchés, le plus important flux de capitaux jamais enregistré. Cela limite le crédit disponible pour les gouvernements et les entreprises, fait baisser les prix des produits de base et l'activité économique réelle, et finalement réduit les budgets du système de santé à un moment où la capacité doit de toute urgence augmenter.
[...]
Encore une fois, le FMI et certaines parties de la Banque mondiale mènent des politiques qui auront des conséquences néfastes sur les résultats en matière de santé car elles donnent la priorité aux objectifs budgétaires et aux solutions axées sur le marché. Y a-t-il une alternative? Nous prétendons que oui.
[...]
Pendant des décennies, les institutions financières internationales ont poursuivi des politiques qui sapent les systèmes de santé publique, permettant à des milliards de personnes de rester sans soins de santé adéquats. La pandémie de COVID-19 est l'occasion de faire les choses différemment.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Un papier plus psychologie et évolution, sympa.
Pandemics and the great evolutionary mismatch
Dezecache et al.
Current Biology
(Editorials and opinions)
https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/products/coronavirus/Dezecache.pdf
Je ne traduis que quelques extraits, comme d'hab, pour donner une idée :
Pandemics and the great evolutionary mismatch
Dezecache et al.
Current Biology
(Editorials and opinions)
https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/products/coronavirus/Dezecache.pdf
Je ne traduis que quelques extraits, comme d'hab, pour donner une idée :
La crise actuelle de Covid-19 rouvre une partie du questionnement central de la psychologie: comment les humains se comportent-ils en réponse à la menace? Peut-on les inciter à se comporter différemment? Les comportements de panique et égoïstes sont généralement considérés comme les réponses prédominantes au danger perçu. Cependant, les gens s'affilient et recherchent encore plus de contacts sociaux lorsqu'ils sont exposés à une menace. Ces inclinations auraient pu être adaptatives dans notre passé évolutif. Ils sont notre problème le plus grave maintenant.
[...]
Qui est le «nous» dans «nous sommes dans le même bateau»?
Qu'il y ait une menace ne signifie pas qu'elle sera perçue comme telle. Il en va de même pour sa gravité ou la mesure dans laquelle il sera réagi. Les gens peuvent donner de la crédibilité à des sources autres que les sources officielles et sous-estimer la menace, mais ils ne sont pas crédules [18,19], et le danger est susceptible de les rendre encore plus vigilants. Beaucoup d’entre nous croient clairement qu’il existe une menace, mais ne la perçoivent pas comme une menace collective qui affecte directement «nous».
Un problème majeur est que les maladies sont largement invisibles, en particulier les maladies (comme covid-19) qui restent asymptomatiques dans une grande partie de la population. Cette imperceptibilité signifie qu'elle n'est même pas détectée, et encore moins reconnue comme une menace collective. Par conséquent, les mécanismes d'évitement défensifs associés à la peur et au dégoût ne fonctionneront pas. De même, nos tendances sociales se poursuivent simplement car, en l’absence de symptômes, nous ne percevons pas que nous pouvons être porteurs de l’infection. Même si nous pensons que la menace est répandue au sein de notre propre groupe, les implications pour nous-mêmes sont difficiles. Reconnaître que l'on est susceptible de devenir une menace mortelle pour les autres est incongru avec notre image de soi, conduisant à la dissonance et au déni du danger.
Il y a cependant un deuxième problème: une menace provenant d'une infection, dans les sociétés dotées de systèmes de santé fonctionnant de manière optimale, peut être détectée et pourtant reconnue comme grave seulement pour une petite fraction de la population. À moins que nous sentions que nous appartenons à cette fraction, la menace ne peut pas être interprétée comme collective: ce sont eux, pas nous. Une menace qui reste invisible, et qui ne s'appliquerait qu'à certaines personnes, est différente des autres menaces (comme les prédateurs, les ennemis ou les ouragans) qui menacent clairement tout le monde à un endroit donné. Il faut plus que la proximité physique et la co-vulnérabilité pour qu'une menace soit reconnue comme collective. Une compréhension réelle ou potentielle des aspects de la menace que nous partageons tous, dans un «nous» collectif [2,20] est également requise.
Une fois ancré dans l'idée qu'il affecte une petite fraction des gens, différents ou identiques à nous, les gens sont susceptibles de manquer ce que signifie une croissance exponentielle. Comme le roi dans la légende, une limitation cognitive nous fait manquer que le fait de placer deux grains de riz sur un échiquier, et de les multiplier par leur propre numéro carré après carré nous finira par nous ruiner, car cela ruinera tout le monde [...]
L'affiliation et la recherche de contacts comme notre plus gros problème actuel
Les agents pathogènes et les virus sont d'anciens problèmes évolutifs: de nombreux organismes évitent les contaminants et les individus infectés, et les individus infectés peuvent également rechercher l'isolement, arrêtant ainsi la propagation du virus. Nous, les humains, sommes également équipés de mécanismes (par exemple, le dégoût) pour éviter d'éventuels contaminants et nous empêcher d'être infectés [23,24]. De nombreuses études, des cas sensoriels aux cas de dégoût plus abstraits, suggèrent que ce mécanisme est très conservateur. Un cas d'intoxication alimentaire génère des réponses aversives durables au même aliment, ainsi qu'à des aliments similaires [...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je suis allé regardé de quoi parle ce type d'habitude, juste pour me faire une idée hein; je vous y invite, ça vaut le détour
Moi quand un ufologue me parle de nouveau traitement miracle, tout de suite, j'ai un espoir intense qui naît!
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404- Messages : 1194
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Age : 39
Localisation : Aix-en-Provence
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Je copie mon message d'hier sur f(x) 2.0 à ce sujet :
En résumé, le gars de la vidéo rapporte que le problème n'est pas tellement le virus mais plutôt la réaction inflammatoire (parfois appelée "tempête de cytokines"), et que le problème n'est pas tellement pulmonaire mais plutôt vasculaire (d'où l'absence d'oxygénation).
Oui, le premier problème, inflammatoire, ce n'est en fait pas nouveau. Et, oui, il y des troubles vasculaires, mais c'est en plus de troubles pulmonaires. Parce que, des troubles pulmonaires, il y en a, c'est même super visible en imagerie.
Maintenant, le médecin italien dont il est question, il est bien gentil, mais, là, il déconne. S'il a découvert ça tout seul, c'est bien, mais c'est discuté depuis un moment par les spécialistes du domaine, de manière plus sérieuse.
Le problème est juste infiniment plus complexe que ça. Cette complexité est largement discutée dans l'abondante littérature spécialisée, dans les échanges informels entre médecins, etc.
Et, non, les "macrolides" (molécules à propriétés antibiotiques, qui ont des macrocycles de lactone souvent associés à des sucres neutres ou aminés [wikipédia]), ce n'est pas "le" (ni "un") "traitement miracle". Ce serait cool, certes. Mais, c'est pas ça.
L'idée même de traitement miracle, alors que les médecins ont vu passé et testé tout ce qu'ils avaient sous la main sur peut-être 350'000 cas (20% des 1'750'000 cas totaux), je propose d'abandonner l'idée. Ou alors un miracle de Pâques, tant qu'on y est. Mais je pense qu'il ne faut pas rêver.
Comme d'imaginer que 99% des gens resteraient asymptomatiques. Ce serait cool. Ce n'est juste pas ce qui est observé jusqu'ici. On en est encore plutôt à avancer 20 à 30%, avec un espoir fou à 50% dans une étude islandaise qui a malheureusement tourné court (par pénurie de tests).
PS: une nouvelle étude de Chine publiée il y a deux jours donne un taux d'asymptomatiques de ~6%. (Oui, 6, pas 60), je copie ce que j'ai mis sur f(x) à l'instant.
Le taux d'asymptomatiques, revu à la hausse par des Chinois :
He, G., Sun, W., Fang, P., Huang, J., Gamber, M., Cai, J. and Wu, J. (2020), The clinical feature of silent infections of novel coronavirus infection (COVID‐19) in Wenzhou. J Med Virol. Accepted Author Manuscript.
Publié le 10 avril.
De 1,2% à... 5,8%. On n'a pas fini de s'amuser, moi je dis.
En résumé, le gars de la vidéo rapporte que le problème n'est pas tellement le virus mais plutôt la réaction inflammatoire (parfois appelée "tempête de cytokines"), et que le problème n'est pas tellement pulmonaire mais plutôt vasculaire (d'où l'absence d'oxygénation).
Oui, le premier problème, inflammatoire, ce n'est en fait pas nouveau. Et, oui, il y des troubles vasculaires, mais c'est en plus de troubles pulmonaires. Parce que, des troubles pulmonaires, il y en a, c'est même super visible en imagerie.
Maintenant, le médecin italien dont il est question, il est bien gentil, mais, là, il déconne. S'il a découvert ça tout seul, c'est bien, mais c'est discuté depuis un moment par les spécialistes du domaine, de manière plus sérieuse.
[...]
Si vous ventilez un poumon où le sang n'arrive pas, ce n'est pas utile! En fait, 9 décès sur 10 [cà, j'en sais rien, c'est égal, je ne pense pas qu'il sache plus, en fait], le problème est cardiovasculaire et non respiratoire! C'est la microthrombose veineuse, et non la pneumonie qui détermine la mort!
[...]
Pour moi, vous pouvez recommencer à jouer et rouvrir l'entreprise. Plus de quarantaine. Pas tout de suite. Mais le temps de publier ces données. Le vaccin peut arriver calmement. En Amérique et dans d'autres États qui suivent la littérature scientifique qui appelle à NE PAS utiliser d'anti-inflammatoires, c'est un désastre! Pire qu'en Italie. Et ce sont des médicaments anciens et bon marché.
https://buongiornonews.it/coronavirus-una-speranza-dalla-scoperta-del-prof-giannini/
Le problème est juste infiniment plus complexe que ça. Cette complexité est largement discutée dans l'abondante littérature spécialisée, dans les échanges informels entre médecins, etc.
Et, non, les "macrolides" (molécules à propriétés antibiotiques, qui ont des macrocycles de lactone souvent associés à des sucres neutres ou aminés [wikipédia]), ce n'est pas "le" (ni "un") "traitement miracle". Ce serait cool, certes. Mais, c'est pas ça.
L'idée même de traitement miracle, alors que les médecins ont vu passé et testé tout ce qu'ils avaient sous la main sur peut-être 350'000 cas (20% des 1'750'000 cas totaux), je propose d'abandonner l'idée. Ou alors un miracle de Pâques, tant qu'on y est. Mais je pense qu'il ne faut pas rêver.
Comme d'imaginer que 99% des gens resteraient asymptomatiques. Ce serait cool. Ce n'est juste pas ce qui est observé jusqu'ici. On en est encore plutôt à avancer 20 à 30%, avec un espoir fou à 50% dans une étude islandaise qui a malheureusement tourné court (par pénurie de tests).
PS: une nouvelle étude de Chine publiée il y a deux jours donne un taux d'asymptomatiques de ~6%. (Oui, 6, pas 60), je copie ce que j'ai mis sur f(x) à l'instant.
Le taux d'asymptomatiques, revu à la hausse par des Chinois :
https://doi.org/10.1002/jmv.25861[...]
Notre étude démontre que la prévalence de l'infection silencieuse de COVID-19 est de 5,8% (IC à 95%: 3,4 à 9,9%), ce qui est beaucoup plus élevé que les 1,2% qui ont été rapportés par le CDC chinois. Alors que les estimations la proportion asymptomatique est de 17,9% (IC à 95%: 15,5-20,2%) parmi les cas de COVID-19 à bord du bateau de croisière Diamond Princess au Japon. Nos résultats pourraient s'expliquer en partie par le fait que tous les cas infectieux silencieux de cette étude actuelle ont été trouvés à partir du dépistage des contacts étroits des cas positifs confirmés. Les patients atteints d'une infection silencieuse étaient également plus susceptibles d'être de jeunes adultes sans maladie chronique.
[...]
He, G., Sun, W., Fang, P., Huang, J., Gamber, M., Cai, J. and Wu, J. (2020), The clinical feature of silent infections of novel coronavirus infection (COVID‐19) in Wenzhou. J Med Virol. Accepted Author Manuscript.
Publié le 10 avril.
De 1,2% à... 5,8%. On n'a pas fini de s'amuser, moi je dis.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Juste pour le plaisir :
Sinha A. King Lear Under COVID-19 Lockdown. JAMA. Published online April 10, 2020. doi:10.1001/jama.2020.6186
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2764654
Sinha A. King Lear Under COVID-19 Lockdown. JAMA. Published online April 10, 2020. doi:10.1001/jama.2020.6186
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2764654
King Lear sous confinement COVID-19
Récemment, un tweet de l'auteure-compositrice-interprète Rosanne Cash est devenu viral déclarant que Shakespeare avait écrit King Lear lors de la quarantaine liée à la peste. Bien que les mots soient destinés à affuter nos stylos, ils m'ont plutôt incitée à passer quelques heures solitaires à l'extérieur de l'hôpital à relire cette pièce monumentale. Largement considérée comme la tragédie la plus nuancée psychologiquement de Shakespeare, le roi Lear raconte l'histoire d'un roi âgé qui divise injustement son royaume, est trahi par ses héritiers et tombe dans la folie. La pièce m'a donné des frissons à plusieurs reprises, mais je n'avais jamais apprécié Lear qui délire dans la tempête comme je le fais maintenant dans la tempête de la nouvelle maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Bien que Lear passe une grande partie de la pièce à errer dans une lande désolée, sa confrontation avec un chaos indescriptible qui démantèle l'ordre ancien reflète la crainte existentielle de notre actualité. En tant que stagiaire en pédiatrie à New York, je m'étais tournée vers la pièce à la recherche du confort d'une histoire bien rodée. Ce qui a émergé, ce sont de nouvelles leçons qui reflètent le monde et les perspectives différentes que nous habitons maintenant.
[...]
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Lord Brett a écrit:
Étonnante cette vidéo.
Je mets là le pdf avec le traitement mis en place par la médecin iséroise mentionnée dans la vidéo :
https://sfgg.org/media/2020/03/protocole-groupe-i-29-mars-2020-bis-suspicions-covid-19-docx.pdf
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Et totalement fausse, veuillez éditer vos messages et retirer cette vidéo de ce fil.
Merci.
Merci.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
siamois93 a écrit:Lord Brett a écrit:
Étonnante cette vidéo.
Je mets là le pdf avec le traitement mis en place par la médecin iséroise mentionnée dans la vidéo :
https://sfgg.org/media/2020/03/protocole-groupe-i-29-mars-2020-bis-suspicions-covid-19-docx.pdf
Grandiose, un document réel, technique, fait par un médecin pour informer ses pairs..
Repris des jours plus tard n'importe comment par un youtubeur, avec un titre putaclick, une demande de partage massif, et pour dénoncer la "vérité".
Bon, si le monsieur n'était pas "anti-pharmas", anti vaxx, et dénonceur des mensonges, ça serait mieux.
Et la cerise sur le gâteau, c'est quand on va regarder d'autres vidéos du monsieur, hein...
Alors ça commence avec des vaisseaux spatiaux, des signes illuminatis, des pyramides, j'en passe...
Il est copain avec quelqu'un qui voit des "Petit peuple de la nature"..
Et la preuve de sa rigueur scientifique...
"Capture d'une entité non identifiée"
"Phénomène OVNIS: VOS Témoignages exceptionnels !"
Bon, il y a un fil pour ça... : Sornettes, complots moisis...
Ici, ça serait bien que ça reste scientifique, et pas "scientifique", on a jamais fait de la science en étant BAC-5, sur YOUTUBE, et à base de titres putaclik.
Stegos- Messages : 4567
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 105
Localisation : 3ème planète autour du soleil
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
Rappel 1 :
Lord Brett et Siamois93, merci d'éditer vos messages.
Je propose de ne conserver ici que la version de Stegos.
Rappel 2 :Topsy Turvy a écrit:Hello again,
J'ouvre un fil de présentations et discussions sur la recherche liée à SARS-CoV-2 et covid-19.
Eventuellement aussi sur des articles de vulgarisation par des correspondants spécialisés.
S'il vous plaît, ne pas trop y mêler les articles de presse non spécialisée. Et rien de sources obscures.
Si article de presse, alors plutôt dans l'idée de confronter les propos scientifiques et vulgarisés, please.
Topsy Turvy a écrit:[...] veuillez éditer vos messages et retirer cette vidéo de ce fil.
Merci.
Lord Brett et Siamois93, merci d'éditer vos messages.
Je propose de ne conserver ici que la version de Stegos.
Topsy Turvy- Messages : 8349
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: CoronaPapers [Academic research] (SARS-CoV-2, covid-19, coronavirus, etc.)
ça me paraît un rien plus sérieux..
https://chemrxiv.org/articles/COVID-19_Disease_ORF8_and_Surface_Glycoprotein_Inhibit_Heme_Metabolism_by_Binding_to_Porphyrin/11938173
https://chemrxiv.org/articles/COVID-19_Disease_ORF8_and_Surface_Glycoprotein_Inhibit_Heme_Metabolism_by_Binding_to_Porphyrin/11938173
Stegos- Messages : 4567
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 105
Localisation : 3ème planète autour du soleil
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