Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis

Et pour me changer les idées, je tricote des écharpes en regardant du Woody Allen...

Et paf.

Spas gagné.

https://www.youtube.com/watch?v=ZRPru9CnPhM

Sengabl a écrit:
Il est juste temps que je trouve de la magie quelque part.

De la magie peut-être pas, mais quelques étoiles pourquoi pas? (ça fait patienter))

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Mégalopin a écrit:

Spoiler:

Tu m'étonnes que ça me branche... Donne moi un micro quoi...
Je vote pour le 13.

Sengabl a écrit:Tu m'étonnes que ça me branche... Donne moi un micro quoi...
Je vote pour le 13

Je peux pas te laisser le choix dans la date
Mais pourquoi pas le 13, si la salle est libre...

Sengabl a écrit:Me voilà...

...
Trois/quatre ans après la mort de mon mari et après avoir validé ma licence de psycho, je me suis installée comme psychothérapeute. J'ai beaucoup ri en lisant le livre de JSF, lorsqu'elle dit vers la fin que les zèbres font de bons psys. J'adore ce job. Il me permet de d'utiliser toutes ces capacités qui sont souvent par ailleurs des défauts et de les changer en qualités. Cette empathie exacerbée, cette capacité à "lire" l'autre, cette perception presque immédiate de "ce qui serait le mieux"... autant d'outils de 1er choix pour cette profession. Et puis le fait de travailler seule, plus de patron crétin, plus de directrice frustrée.

Pourquoi rejoindre maintenant ce forum ?
Je ne vais pas vous mentir, je me sens seule. Sur le plan affectif, ma vie est une catastrophe, je suis en train de sortir (j'espère ?) d'une relation hyper destructrice avec un homme qui, à mon sens, est un pervers narcissique. Mais, allez savoir pourquoi, je m'accroche à cette histoire comme une moule à un rocher...
J'ai constamment en tête cette chanson de De Palmas qui dit "Nous n'avons rien à faire ensemble, mais seul je m'ennuie, reste encore cette nuit..." Pathétique.

Donc voilà, arriver sur ce forum, c'est peut être un moyen de m'ennuyer moins, de passer à autre chose, de voir de nouvelles têtes, de se faire de nouveaux copains, de trouver du soutien, de la gentillesse, de la compréhension et de lâcher ce rocher instable pour me laisser porter par un autre courant. Tout cela en contournant les étapes de tri habituellement indispensables pour trouver quelqu'un qui soit "du même niveau" ou "de même nature". Pas d'élitisme dans tout cela, mais plus j'avance et plus j'ai tendance à croire que les différences ne servent pas toujours les relations amicales, amoureuses ou autres.

Je suis sensible à l'orientation psy et sa pertinence, la recherche de semblables, de "même nature" sans élitisme. Et pour la rencontre de pervers narcissiques, je me dis que je ne suis pas le seul! (je sors aussi d'une relation destructrice, au forceps!)

Deviens a écrit:Je suis sensible à l'orientation psy et sa pertinence, la recherche de semblables, de "même nature" sans élitisme. Et pour la rencontre de pervers narcissiques, je me dis que je ne suis pas le seul! (je sors aussi d'une relation destructrice, au forceps!)

Le post de présentation a plus d'un an, la situation a évolué depuis
Mais bienvenue !

Tu devrais trouver sur ce forum des tas de semblables

Rire!
Je me suis effectivement rendu compte après avoir posté qu'il y avait bien plus d'une page!
Je suis très tête en l'air, et sur ce point, "The greatest ennemy of knowledge is not ignorance, it is the illusion of knowledge (- Stephen Hawking) est un rappel qui me va très bien.
Je commence, oui, à trouver des semblables. C'est une telle... Wahou!
Merci de ton accueil.

Joyeux noël à tous !

Et en cadeau (J'adore les crooners...)

Merci pour le cadeau! J'écoute.

Et Joyeux Noël

Sengabl a écrit:Tu m'étonnes que ça me branche... Donne moi un micro quoi...
Je vote pour le 13

Confirmé pour le dimanche 13 janvier. De 15h à 19h le lieu est à nous
C'est au café "le 108", sis au 108 bd de Rochechouart (métro Pigalle)

Rien de formel, juste une réunion zébra avec un thème "musique vivante".
Chanteurs, musiciens bienvenus, public aussi. Besoin qu'on soit un peu nombreux, autrement la salle ne nous sera plus prétée...

Galopin

Pourquoi tu crées pas une rencontre?

Magox a écrit:Pourquoi tu crées pas une rencontre?

Pour l'instant j'en ai parlé sur des threads musique, lundi je lance ça sur IdF

Des quelques discussions de ces derniers jours (avec des hommes principalement d'ailleurs), j'ai retenu leurs doutes, leurs hésitations, leur ignorance...

Ici des tas de gens ont une culture musicale incroyable et ça me rappelle toujours que moi, gamine, j'écoutais des trucs terribles (des trucs géniaux aussi). Et notamment ça... mais quoi. J'avais treize ans, j'aimais ça.
Cette chanson reste pour moi représentative d'une certaine forme d'innocence, de l'hésitation amoureuse adolescente, qui, si j'en crois ce que j'entends, se poursuit longtemps pour certains qui n'ont aucune idée de ce qu'ils peuvent provoquer ou de ce qu'ils devraient faire. Parfois, leur attitude est tellement "bête", que me prend l'envie de leur fredonner ça à l'oreille, sachant qu'aujourd'hui, cette chanson est tout aussi ridicule et touchante que peut l'être leur comportement.



Ouvrez les yeux, m'enfin.

Mégalopin a écrit:Confirmé pour le dimanche 13 janvier. De 15h à 19h le lieu est à nous
C'est au café "le 108", sis au 108 bd de Rochechouart (métro Pigalle)

Comme je te l'ai dit en privé, je serai là, bien entendu.
J'espère avoir récupéré un minimum de ma bronchite qui n'en finit pas pour pouvoir pousser la chansonnette avec mon guitariste préféré

Allez, promis, dès demain, je me soigne.
Des morceaux qui te font spécialement envie ?

Sengabl a écrit: Des morceaux qui te font spécialement envie ?

Je sais pas, on verra, je suis expert en désorganisation et n'ai pas de préconçu sur le déroulement de la fête. Va y'avoir de l'autogestion et de l'impro dans l'air...

Surtout envie que ça se passe suffisamment bien pour qu'on ait envie d'en faire d'autres

Since you went away the days grow long...


En ces jours marqués de toute ma tristesse, cette chanson revient, encore et toujours.

Je tends au silence cette semaine.
C'était jeudi l'anniversaire de la mort de Yann. Onze ans.
Putain c'est long quand on y pense. Ça fait plus de temps passé sans lui qu'avec lui.
C'est un peu ridicule de continuer à avoir mal après tant de temps pour si peu de temps. Pas très logique.
Parfois je me dis que tout ça est bien pratique en fait.
Une sorte de prisme à la douleur.
Je souffrais déjà avant, maintenant j'ai une vraie bonne raison. C'est ce que je pense parfois. J'ai une bonne raison de me plaindre, une bonne raison de penser que la vie est injuste, tout ça tout ça.
C'est la raison qui parle.

Et puis d'un coup, je me dis que je me coucherais dehors n'importe où, à plat ventre sur un sol froid, les bras en croix, la joue droite collée au béton (la dalle du jardin serait parfaite) juste pour pouvoir dire, penser "putain mais reviens", pour faire corps avec le sol, pour embrasser le froid, pour le laisser m'envahir et m'anesthésier. Et juste là les larmes commencent à couler doucement.
C'est plus vraiment la raison qui parle.

C'est se dire, sans pouvoir le dire à personne, jamais :

Reviens, je veux que ton corps existe encore, je veux te toucher, te parler, je veux que tu sois là, je veux que tu m'aimes encore, que tu m'apportes mon café le samedi matin. Je veux que tu fasses la gueule quand je laisse une lumière allumée. Je veux que tu vois mes enfants. Reviens putain. Reviens j'ai mal et j'avais moins mal quand tu étais là. Reviens, tu vas aimer ça les nouveaux téléphones. Reviens, faut acheter une voiture et moi je sais pas faire sans toi. Reviens, je n'fais que me tromper depuis que t'es plus là. Reviens, sans déconner, le monde est pourri, ça vaut rien d'être seule dans un monde pareil. Reviens me faire rire, reviens me faire mal, reviens t'excuser la tête sur mes genoux. Reviens, c'est pas normal que tu sois plus là. Il faut que tu sois là, je veux que tu sois là, j'ai rien à foutre ici moi, fallait pas me laisser là... Reviens, chéri, doudou, mon cœur, reviens... Et puis, comme tu reviens pas, ça me quitte jamais vraiment l'envie de te rejoindre. C'est forcément mieux un endroit où tu es. Où que tu sois, c'est forcément mieux un endroit avec toi dedans...


Ca en fait des putains de bonnes raisons de pleurer, d'être dépressive.
Et puis c'est super ultime, ça se soigne pas la mort de quelqu'un qu'on aime.
Tu t'en sortiras de cette sale période on m'a dit.
Voui. C'est vrai. Et ça se verra même pas. A la terrasse d'un bar, au détour d'une balade, ça n'est pas perceptible. Habillée de gaité et d'un peu d'amour des autres, tout ça passera totalement inaperçu. Parce qu'il ne peut pas en être autrement. Parce que c'est indécent autant de tristesse.
Voui, je vais une fois de plus sortir de cette sale période.
Et c'est sûrement ça qui fait le plus mal...

Qu'est-ce que je te comprends!
https://www.youtube.com/watch?v=PVF6VDT5y8Q

Magox a écrit:Bon désolé, je me permets "d'intervenir" du haut de ma nullité.

Visiblement, tu aimes bien souffrir.
Tu te nourris de sa mort pour être bien, pour exister et/ou pour écrire. Euh... comme tu voudras. Allons au bois.

Aaaarr je déteste cette expression mais tu n'as pas envie de faire le deuil de Yann. Tu es "bien" comme ça. Tu n'as pas envie de passer à autre chose. Tu regrettes le grand Yann. Pourtant Yann t'aime toujours mais tu ne le sais pas, tu n'en es pas consciente. Il te faut en être chaque instant consciente. Tu n'as qu'à te le répéter corps et âme les jours où tu te permets de croire le contraire.

La dépressivité dont tu te sers se soigne, sauf si on veut pas la soigner. Toi aussi, comme tous? les gens de ce forum, tu es une enfant qui attend qu'on la sauve, qui n'a pas réalisé l'efficacité et la beauté de l'auto-sauvage...

Relis-toi ma belle, évite l'auto-contemplation que tu surkiffes


Conclusion: on peut être centenaire, et avoir toujours pas compris la vie:
Je t'aime.

Tom

Tom, je t'aime aussi, c'est un pré-requis nécessaire.

C'est pas très dur de dire "ah, tu aimes souffrir" quand je l'ai presque écrit noir sur blanc. Mais c'est pas pour ça que t'es autorisé à paraphraser mes émotions.
Une chose doit vraiment être très claire : Ne me donne pas de leçon de vie. Par pitié. Et ne viens pas ici me faire le prosélytisme d'une vie pseudo merveilleuse quand tu vis dans une réalité parallèle à la mienne.

Oui je suis une enfant qui a envie d'être sauvée. Et oui c'est certainement le cas de beaucoup de personnes. D'ailleurs dans ce post j'ai effacé le "reviens t'occuper de moi".
C'est facile de prôner le bonheur quand on est assisté, aidé, pris en charge. Ça n'est pas mon cas.
En attendant, vu de dehors, je suis parfaitement sociable, intégrée, adulte, responsable, indépendante.

'fin bon. Je t'aime, franchement, fais pas chier. Pas ces jours-ci.
Je n'ai déjà pas tellement de lieu d'expression "libre" de cette douleur, je n'emmerde personne avec ça la plupart du temps. Je ne vais pas pleurer ailleurs qu'ici.
Bref. Fais pas chier.

Être sociable, intégrée, avoir des amis, une vie, être adulte, responsable, et sage, et grande, ça n'empêche pas d'être une petite fille.
Dis, une soirée pyjama, ça te tente ? Je fais les chocolats chauds et les massages les plus merveilleux de la terre, et tu seras entourée, et tu auras un cocon.


Entoure toi, jolie Senga, entoure toi d'amis, entoure toi d'amies, entoure toi d'amour, rappelle l'amour dans ton coeur, rappelle l'amour tout autour.
Reviens, reviens, créer des choses avec des personnes, et créer des âmes, et des rires, et des chants, de la pluie, des larmes, et tout ce qui rend vivant, et tout ce qui fait la douceur et qui efface l'amertume.
Ne fuis plus les jolies pensées, ne fuis plus les larmes, laisse toi pleurer quand il faut pleurer, tous les jours si besoin, et laisse toi rire quand il faut rire, tous les jours si possible.



Fais comme tu fais, comme tu fais déjà, fais de ton mieux.


étoiles,
flim flam,
ai shiteimasu,
doudou,
imagination,
paradis,
sunshine.






P.S. : il y a des nuages autour de mon message, et du coton, de la soie pour la douceur, et de la laine pour la chaleur, et du lin pour la naturalité, et du bambou pour la sérénité, et des bouquets de pivoines, de tulipes, de dahlia, de roses, de coquelicots, de blés, de fleurs des champs.

'jour Sengabl,
Te souhaiter un bon jour...
Si quand même. C'est pour t'accompagner dans ta remontée en surface. Après ce coup de blues, dont je comprends qu'il est un de tes moyens d'exprimer toute une partie de toi...
Je n'ose imaginer ce que serait ma vie si je perdais mon mari, ou un de mes fils...
Je serais comme toi, attirée par l'idée de mettre fin à une vie d'efforts permanents pour maintenir un certain niveau de bonheur, pour tenir encore un peu. Je ne sais ce qui peut t'aider à part comme tu l'as trouvé toi-même laisser s'exprimer ta douleur. Sache que pour ma part en te lisant j'ai eu le sentiment de "communier" avec toi...
Tu es une belle personne ; je suis sûre que dans ton travail tu as aidé moult personnes dans la souffrance, car tu COM-PRENDS leur souffrance. Et tu es j'en suis sûre dénuée de tout sentiment de pouvoir, de suprématie sur les autres. Ta présence sur terre avec nous est un cadeau. J'aimerais te trouver un cocon où tu puisses t'enfermer quelques mois pour ne t'occuper que de toi, de ton corps et de ton esprit, dans le confort la chaleur le bien-être, et retrouver un élan plus fort pour t'envoler de plus belle avec de superbes couleurs que tu te serais choisies...
Meilleures pensées à toi en cette journée difficile, à bientôt

Chanter demain.

Je ne couperais pas à celle là (que j'ai déjà probablement postée), parce que (merci Galopin), je l'adore et qu'en plus, elle marche assez bien entre nous (un jour on fera pleurer dans les chaumières).
https://www.youtube.com/watch?v=rF2BK9EuJso

Du coup je la réécoute pour vérifier que je peux pousser la petite note tendue sur le "volta" sans me mettre à tousser.
Du coup je me rappelle que j'avais promis la traduction française à quelqu'un qui m'est cher.
Du coup je ressors le fichier avec les paroles.
Et je chante en même temps que j'écoute "ma" partie (la voix féminine sur ce morceau, mais bon, spas toujours un duo) qui dit :

Ah, que saudade
Que vondade de ver renascer nossa vida
Volta, querido
Teus abraços precisam dos meus
Os meus braços precisam dos teus

Estou tão sosinha
Tenho os olhos cansados de olhar para o além
Vem ver a vida
Sem voçê meu amor eu não sou ninguém 

Ce qui, pour vous, incultes du 'tugais, donne en français :

Ah, quelle nostalgie !
Quel désir de voir renaître notre vie.
Reviens chéri, mes bras ont besoin des tiens,
Tes caresses ont besoin des miennes,

Je suis si seule
J'ai les yeux fatigués de regarder vers l’au-delà,
Viens voir la vie,
Car sans toi mon amour je ne suis personne.


Et je me marre en pensant que ça tombe bien.
Le chagrin fera toujours de plus belles chansons que la joie.

Z., si tu ajoutes les iris et les glaïeuls (j'ai un truc avec les bulbeuses il me semble), tu as cité à la fin de ton post toutes mes fleurs préférées.

C'est mon anniversaire vendredi.
C'est la lose de ne pas être amoureux/se au moment de son anniversaire. Spas pour les cadeaux hein.
C'est pour avoir quelqu'un qui te dit "Viens, c'est ta fête, je t'emmène dîner" et qui te gâte de cette attention particulière que génère le fait d'être amoureux, d'être ensemble. C'est pour la complicité, la joie, les yeux qui brillent, la vie.
A la place, il faut que j'organise un truc (parce que c'est cool et parce que si je ne le fais pas, ça me rendra encore plus triste de ne pas avoir fêté mon anniv'). Toute seule comme une grande.
Bwef. C'est toujours la lose avant. Après, en général, ça va mieux.

Il est trop bien ce garçon, très clair très intéressant
Merci pour ce partage

https://www.dailymotion.com/video/x3jrz1_vanessa-paradis-m-chante-michel-ber_music#.UPQeu6x8LUI

Salut.

Juste pour dire que j'ai lu vers le début de cette page un superbe texte.
Merci.

Les moulins de mon c...oeur ou manha de carnaval , on fait ça quand tu veux, évidemment

A propos des chansons qui meurent, tu connais cette chanson de H Salvador (début des 60's)? Un délice!!

Rhaaa j'adore
En fait Henri Salvador me fait toujours penser à Fernandel... Je ne sais plus quel est le titre du film où Fernandel déclame la condamnation à mort sur X registres... Ça fait penser à ça cette chanson. Le mec il sait tout faire en fait. La voix de velours, le comique, le ridicule, le rocker...

Ah, et j'ai retrouvé ça du coup (parce que j'oublie toujours de la chercher alors qu'elle me fait marrer chaque fois) :

http://www.jukebo.fr/les-escrocs/clip,assedic,vk3kz.html

Comme ça, je sais qu'elle est là

Pour les moulins de notre c...oeur, c'est relou à travailler (et pourtant indispensable) parce que je n'ai pas vraiment d'instru acceptable dans ma tonalité, j'en suis pas encore au ton de Legrand
Manha, ça doit pouvoir se faire.

Sengabl a écrit:Rhaaa j'adore
En fait Henri Salvador me fait toujours penser à Fernandel... Je ne sais plus quel est le titre du film où Fernandel déclame la condamnation à mort sur X registres... .

Le Schpounz

Ah, et j'ai retrouvé ça du coup (parce que j'oublie toujours de la chercher alors qu'elle me fait marrer chaque fois) :

http://www.jukebo.fr/les-escrocs/clip,assedic,vk3kz.html

Vi. Mais j'ai changé le tempo et la coda.

j'en suis pas encore au ton de Legrand

Legrand chante faux, on devrait donc arriver à faire au moins aussi bien

y'a un truc qui me turlupine (j'adore ce mot, le mariage parfait entre turlute et pine qui veut dire que tu te prends la tête... Class on).

C'est un constat que ça me turlupine, je me suis réveillée à 5h30 du mat et j'y pense depuis.

Comment peut-on rester silencieux-se en face de quelqu'un qui vous exprime des choses fortes, ses émotions, ses sentiments... ?

Ça m'est arrivé une fois ou deux (et ça m'arrivera encore j'imagine, spas donné à tout le monde d'avoir un cœur d'artichaut) et aussi ça arrive super souvent autour de moi... Et je me demande si ça ne rejoint pas ces mecs qui disent parfois "oh nan mais la fille elle me faisait des allusions et moi j'ai rien vu"...
Ce que je peux comprendre dans le cas d'un crétin basique, ça me rend un peu dingue dans le cas des gens intelligents. Parce que ceux-là sont censés être équipés d'empathie (une certaine capacité à se mettre un minimum dans la peau de l'autre et de ressentir ce qu'il ressent, à absorber ses émotions), être dotés d'une sensibilité supérieure à la norme (sensibilité liée à sens et donc à "récupération d'informations" X 5+++) et d'être, en plus, capables de traiter les informations reçues bien plus vite que la moyenne. Et je rajoute la curiosité en combo-bonus.
Alors comment ça se fait qu'il y ait des gens qui, même équipés de toutes ces options, restent silencieux quand on leur tend même pas une perche, un baobab ?
Pour moi c'est de l'ordre de la cruauté.
Comment se fait il que certaines personnes ne soient pas cap' de transposer les choses de manière à comprendre que quelqu'un qui vient te faire une "déclaration émotionnelle" a parfois (souvent ?) fait un effort quasi surhumain (ou au minimum "non négligeable") et que la moindre des corrections ("humanité 1.0") c'est au moins de lui faire savoir que cela a été reçu ?
Les fois où je pose la question j'ai droit à "ah ben je ne savais pas quoi dire, donc je n'ai rien dit". Et là, sans déconner, j'ai juste envie de secouer les gens pour décoller la pulpe. Parce que je conçois qu'on puisse ne pas savoir quoi dire. Mais alors, dans ce cas, on dit "je ne sais pas quoi dire". On ne reste pas juste totalement silencieux. On élude pas. On ne fait pas semblant de ne pas avoir entendu ce qui s'est dit.
'fin... c'est tellement difficile l'expression des sentiments ou des émotions, comment peut-on ne pas tendre la main à quelqu'un qui le fait, pire, qui le fait pour vous ? Quelle détresse quoi.
ça me rend vraiment un poil dingue ce truc que sous prétexte qu'on a peur de dire une connerie, on choisit le silence. Je trouve ça profondément lâche.
Le pire, c'est que ce sont les mêmes gens qui ne comprennent pas ensuite, que l'autre puisse être en colère, ou tendu ou un peu agressif ou qu'il se ferme.

C'est quand même simplissime de participer à une discussion, de communiquer avec quelqu'un qui nous est cher.
'fin je ne comprends pas. Comme si les mots allaient être gravés dans le marbre, pour l'éternité... comme si on allait tuer l'autre en ouvrant la bouche quoi... mais non hein. la plupart du temps, en ouvrant la bouche, on aide l'autre à se libérer de sa souffrance.

'fin... quand même. Comment ça peut ne pas être juste évident que, quand quelqu'un vient se mettre à nu, si vous restez à le regarder silencieusement, à un moment, ça devient impudique et pervers ?
"Je viens te donner ce que j'ai de plus cher" et l'autre, hop, "oh ben tiens, et si je jetais un œil de l'autre côté en faisant semblant de n'avoir rien vu ?"

Alors comment un être basiquement équipé de la liste décrite plus haut peut-il ne pas saisir ça ? Comment ne pas comprendre que l'autre, hypersensible aussi, hyperémotionnel sûrement, est probablement en train de barrer en vrille dans son arborescence, de construire les 18 millions de scenarii possibles, bref, de se torturer, pendant que vous restez là, silencieux, prisonnier de vos doutes, de vos peurs, de votre incertitude ? Commencer par répondre "je ne sais pas quoi dire", c'est au moins le début de la communication. au moins le début du respect. C'est "j'ai reçu ton cadeau, je ne sais pas encore dire si je l'aime, mais je l'ai reçu, merci".

J'ai eu un couple en consult hier soir qui est une démonstration assez parfaite de ça. Un truc de fou. Bref, revenons à nos moutons.

Moi ça m'arrive régulièrement d'exprimer des émotions. C'est pas trop comme si je choisissais de le faire hein. C'est plus une sorte d'obligation, un mode "soupape de sécurité". Y'a des trucs si je ne les exprime pas, je reste avec et c'est dévorant.
Bon, donc j'ai pris l'habitude de simplifier un minimum l'expression des émotions. Comme ça quand les grosses émotions arrivent (celles qui peuvent aller nourrir de vrais sentiments), je suis mieux préparée.
Bref, donc y'a quelques temps, je passe une soirée chez des amis. Et une chose en entraînant une autre, je me retrouve à avoir cette envie furieuse de me blottir dans les bras d'une des personnes qui était là. Bon, à force, je me suis habituée à la violence de mes émotions... Je me retiens de le faire, c'eut été un peu malvenu je pense. Et puis je repars, et quand même, cette envie perdurait, un peu obsédante. Qu'à cela ne tienne, j'envoie un message à la dite personne en lui expliquant tout à fait clairement que pour des raisons qui m'échappaient un peu, j'avais eu cette envie de me blottir, un combo hiver/froid/solitude/alcool probablement, rien de grave donc, mais qu'à mon sens, exprimer ses ressentis était une chose saine.
Mais c'était quand même compliqué d'envoyer ce message. Jamais vraiment simple de dire "j'ai ressenti des choses que je ne maîtrise pas". Toujours cette petite peur de "putain, qu'est ce que l'autre va en penser ?". Cette micro terreur qu'on l'utilise contre vous, qu'on le sur-interprète, qu'on vous prête plus d'intentions que vous n'en aviez en réalité. qu'on vous juge. Que ce soit une connerie.
J'ai reçu, presque dans la minute, la réponse la plus intelligente, douce et humaine qui soit.
Ça disait juste presque mot pour mot "Je voulais juste te dire que j'avais reçu. Je ne sais pas quoi faire avec ce que tu me dis, mais tu as été entendue."
En une demie seconde tout mon trouble lié à l'émotion s'est envolé.
Il ne s'est rien passé de plus que quelques mots échangés. Mais du coup, j'ai pour cette personne un énorme respect. Pour son humanité, pour sa capacité à prendre l'autre en compte, à ne pas l'abandonner.
En un clin d'oeil, c'est devenu une belle personne.

J'aimerais tant que tout le monde soit comme ça.
Que le monde soit plus beau de ces petits riens qui changent tout.
Que les gens ne soient plus à ce point enfermés dans leur peur qu'ils en oublient l'autre, le nie... Qu'au moins ils essayent...

Je suis toujours très touchée par ces mp qui me disent "j'ai lu ce que tu as écrit, je ne sais pas quoi dire" (etc.)
Ce sont des gestes qui, ajoutés les uns aux autres, font que le monde est plus joli, plus supportable.


Hier on m'a dit que j'étais "extra lucide".
"Toi c'est pas pareil, tu es extra lucide, tu es une personne rare".
Moi, dans le contexte qui était le mien (un salmigondis émotionnel que je tentais en vain de contenir) j'ai reçu : ce que tu ressens a moins de valeur pour moi que si c'était quelqu'un d'autre, parce que comme tu vois plus de choses jolies, c'est normal que tu les aimes. Ca ne compte pas si c'est toi.
C'est vrai, moi c'est pas pareil. Moi je ne ressens rien que je ne comprenne pas, je contrôle tout, je suis une super warrior du sentiment et de l'émotion
Comme, toujours dans le contexte, il était question de rapport "homme/femme", j'ai donc provisoirement décidé de me désolidariser de mon statut de femme.
Désormais, je serai un castor puisque je ne suis pas vraiment une femme dans les yeux des autres ("nan mais toi spas pareil ).
Un castor extra-lucide.
Et puis je vais m'injecter une très très grande dose d'humour et de douceur parce que j'ai pas du tout envie de le prendre mal sachant que ça vient de quelqu'un pour qui j'ai un/e grand/e euh... "salmigondisémotionnel".
Mais c'est quand même incroyablement maladroit.

On peut être si maladroit, parfois, ça fait peur.
Merci de décrire tout cela si bien.

Ah, ben c'est cool de savoir que c'est compréhensible. Parce que pour le coup, je me disais que c'était le bordel et qu'on ne comprenait rien.

Bisou tout spécial H.

Ça donne envie vos soirées chanson avec Mégalopin . En plus j'entends des bossa, Salvador, Dick Annegarn, tout ce que j'aime !

Bon j'suis un introverti, et je chante mal, pas simple pour moi, mais je vous chanterai bien un peu d'Annegarn, j'adore ça.



Ou ce Samba fatal que j'affectionne particulièrement :

Spoiler:

Ah ben alors toi, tu attends que je sois arrivée au "travail du matin" pour poster de la musique...
Alors qu'ici j'ai pas de son !

Grumblfffpbrrrr !

En plus le mardi, le "travail du matin" est exceptionnellement le "travail de toute la journée"... Donc faut attendre...


Et hop, c'est reparti pour la neige, alors que j'ai entendu à la radio que "l'alerte orange venait d'être levée".
Et mon stagiaire espagnol qui me dit (il parle de mieux en mieux français) que neiger se dit neivar (nèïvarrrrrrrrrr).
Je réponds que l'espagnol est décidément une jolie langue (je pense "super sensuel" - mais je dis rien).
Et il me dit "non mais le français c'est mieux ! C'est plous jôli ! Tout le monde lô dit : c'est la langue de l'amour !"
J'ai éclaté de rire

En fait, mon cœur d'artichaut et moi on va s'expat.
Au moins, ailleurs, j'aurai l'excuse d'être française

Pauvre Dick

Et puis bon, le brésilien, de toute façon c'est probablement l'accent le plus sexy du monde. Je suis au delà de "bon public", je fonds, je craque, je me liquéfie.

Vivre au Brésil... Youhouhou... !

Sengabl a écrit: Et puis bon, le brésilien, de toute façon c'est probablement l'accent le plus sexy du monde. Je suis au delà de "bon public", je fonds, je craque, je me liquéfie.

A mon avis le peuple le plus musical de la terre
Et quand une salle entière se met à chanter (juste et en place, ça change de la France lol), c'est impressionnant...

Un autre registre, rien à voir.
Ça colle assez bien avec mes évènements.

Ça ! J'ai un souvenir incroyable d'un Terra chanté par Caetano Veloso et repris par tous les spectateurs brésiliens, un soir d'été dans la cité de Carcassonne. C'était magique !

Bon, cette version là n'illustre pas trop ce que je dis



Edit : la maitresse des lieux s'intercale, je suis le message de Mégalopin... En espérant ne pas couper son autre registre

Ça, c'est la chanson qui me vient toujours en tête quand des gens qui ne se sont jamais vus ou jamais touchés me parlent de l'intensité de leur amour, de coup de foudre, tout ça tout ça.

Faut pas déconner...
Y'a la théorie... Et la pratique.
Et en théorie on peut faire tenir un éléphant debout, sur sa trompe, sur une allumette.
Dans la pratique, un simple baiser peut tout changer.




Ah ouais... Et puis j'adore les whapdouwhap tous sirupeux.
Stun peu comme les violons. Avec moi, ça marche.

Le passé est dérisoire, le futur est illusoire.

C'est une belle chimère cette chanson, mais encore une jolie illustration de ce que nous voudrions toujours quand on rencontre quelqu'un.
Que son passé n'existe plus, que l'on devienne l'unique intérêt, que cette histoire change tout.
Mais c'est impossible.
Chaque être est la somme (le produit souvent dans le cas des Z ) de ce qu'il a vécu. En amour comme dans le reste.
Parce que j'en ai fini avec mon côté pute et avec mon côté vierge (quoi que), j'ai découvert le bonheur d'être juste moi. Et j'ai appris que je n'avais rien d'autre à offrir.
C'est un des rares cas où la théorie de la symétrie sentimentale peut s'appliquer pour moi.
Alors que j'impose à l'autre de m'accepter dans mon entièreté, avec mon passé, avec mes tristesses, avec mes chagrins, avec mes ex(= moi, pas l'image de moi donc), comment pourrais-je imaginer qu'il(elle ? ) arrive vierge de toute peur, de toute souffrance, de toute histoire ?

Je tends même à croire que c'est ce que j'aime le plus chez l'autre aujourd'hui. Ses cicatrices.

Un éclat de rire au milieu de la tourmente du jour.
L'internet disjoncte, se coupe, m'interrompt dans mes litanies pour mieux me rappeler que la vérité est ailleurs. Même si je ne sais pas où.

Raph...

Yeah, bon anniversaire Sengabl !
Bon, faut te souhaiter la même chose que Megalopin et Miles ?
A défaut, la consigne de William Gibson me semble très pertinente

Ah bin voui
Naniv, Senga !