Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah bin voui
Naniv, Senga !
Naniv, Senga !
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Bon anniversaire, Senga!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Noyeux Janniversaire Senga !
(signé : une lectrice silencieuse mais souvent très touchée par tes écrits)
(signé : une lectrice silencieuse mais souvent très touchée par tes écrits)
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je prends à peine le temps de vous dire merci (je ferai mieux cette nuit ), entre le coiffeur, les ongles à faire, je ne voudrais pas faire attendre mon invitant de ce soir.
Mais je ne peux résister au plaisir de vous faire entendre ça :
https://www.dailymotion.com/video/xwuxqn_francois-morel_fun
Quelle finesse.
Mais je ne peux résister au plaisir de vous faire entendre ça :
https://www.dailymotion.com/video/xwuxqn_francois-morel_fun
Quelle finesse.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Oui.
J'adore ce mec
J'adore ce mec
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Joyeux anniversaire
Elléane- Messages : 359
Date d'inscription : 16/11/2011
Age : 62
Localisation : Ile de France
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Chers tous !
C'est désormais et pour le reste de l'année mon non-anniversaire !
Merci à tous pour vos petits mots (ceux d'aujourd'hui et ceux des autres jours aussi, que, même si je ne commente pas systématiquement, je lis toujours avec beaucoup d'attention).
J'ai passé une excellente soirée en compagnie de gens délicieux (bon, y'en a que j'ai pas goûté !!! ), et même le ciel s'y est mis en m'offrant un Paris ralenti et enneigé, ainsi que l'occasion, en rentrant chez moi, de fouler la neige vierge dans la rue, dans le jardin...
Il ne m'en faut pas plus pour penser (au moins pendant 5 mn) que cette nouvelle année est tout aussi vierge et qu'il va falloir l'écrire !
Merci de vos petits mots dans les moments difficiles, ou dans les autres !
Vous m'êtes précieux.
C'est désormais et pour le reste de l'année mon non-anniversaire !
Merci à tous pour vos petits mots (ceux d'aujourd'hui et ceux des autres jours aussi, que, même si je ne commente pas systématiquement, je lis toujours avec beaucoup d'attention).
J'ai passé une excellente soirée en compagnie de gens délicieux (bon, y'en a que j'ai pas goûté !!! ), et même le ciel s'y est mis en m'offrant un Paris ralenti et enneigé, ainsi que l'occasion, en rentrant chez moi, de fouler la neige vierge dans la rue, dans le jardin...
Il ne m'en faut pas plus pour penser (au moins pendant 5 mn) que cette nouvelle année est tout aussi vierge et qu'il va falloir l'écrire !
Merci de vos petits mots dans les moments difficiles, ou dans les autres !
Vous m'êtes précieux.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je crois que tu n'as pas bien regardé dans le carton du Dalaï-Lama
Tout au fond, il y a 2 invitations, l'une pour le dimanche 3 février,
l'autre pour le dimanche 3 mars, à la scène ouverte du "Caveau des Artistes"
Tout au fond, il y a 2 invitations, l'une pour le dimanche 3 février,
l'autre pour le dimanche 3 mars, à la scène ouverte du "Caveau des Artistes"
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
I'm iiiiiiiiin !!!
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Et du coup tu postes déjà sur la partie rencontres (ou tu veux que je m'en charge comme tu disais que t'aimais pas beaucoup ça ) ? Parce qu'avec les retours, y'a plein de gens tous frustrés de ne pas être venus !
Ptet faudrait les prévenir avant pour qu'ils bookent ça dans les agendas qu'ils ne consultent jamais !
Ptet faudrait les prévenir avant pour qu'ils bookent ça dans les agendas qu'ils ne consultent jamais !
- Spoiler:
- Y'a Térence dans le fond du carton avec les invit' ?
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Sengabl a écrit:Et du coup tu postes déjà sur la partie rencontres (ou tu veux que je m'en charge comme tu disais que t'aimais pas beaucoup ça ) ? Parce qu'avec les retours, y'a plein de gens tous frustrés de ne pas être venus !
Je vais le faire, je voulais te laisser la primeur de la nouvelle
C'est à 16h, cette fois
- Spoiler:
- Y'a Térence dans le fond du carton avec les invit' ?
- Spoiler:
- ...avec des années de yoga il s'est peut-être plié dans une enveloppe...
Normalement il sera présent, oui
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Parce que c'est d'actualité...
Et parce qu'au trivial pursuit, on était que deux à connaître la réponse
Et parce qu'au trivial pursuit, on était que deux à connaître la réponse
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Un de mes films préférés.
Je regardais hier soir "tout ce qui brille" et cela m'y a fait penser.
Je regardais hier soir "tout ce qui brille" et cela m'y a fait penser.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
big like, le violon de la fin m'a fait partir encore une fois un peu haut, avec des frissons dans le haut du corps...
Mais, pour celle-là, je pleure juste... tout de suite, et à 1:30, je suis ailleurs:
kiss
Mais, pour celle-là, je pleure juste... tout de suite, et à 1:30, je suis ailleurs:
kiss
Invité- Invité
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Un mot d'amour.
Si seulement je pouvais claquer des doigts, parfois, juste comme ça, pour que les gens que j'aime soient heureux... Ou trouver *le* mot d'amour qui guérirait tout.
Et puis en rentrant, c'était ça... ça illustrait plutôt bien...
Je voudrais bien que ça ne soit rien de plus que ça... A bad day.
Si seulement je pouvais claquer des doigts, parfois, juste comme ça, pour que les gens que j'aime soient heureux... Ou trouver *le* mot d'amour qui guérirait tout.
Et puis en rentrant, c'était ça... ça illustrait plutôt bien...
Je voudrais bien que ça ne soit rien de plus que ça... A bad day.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Mais même quand je suis blessée...
Pour les milliards de raisons qui nous unissent, pour les bribes de rires au milieu des larmes qui coulent et pour les moment à venir, et parce que oui, j'assume...
(il y a des gens que j'aime, presque passionnément, et qui sont bien pires que ça )
et celle là, parce qu'il paraît que...
Merci...
de partager mes rires, et...
d'être là.
Aimer, ça s'en ira.
Ou pas.
(il y a des gens que j'aime, presque passionnément, et qui sont bien pires que ça )
et celle là, parce qu'il paraît que...
Merci...
de partager mes rires, et...
d'être là.
Aimer, ça s'en ira.
Ou pas.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Parce qu'il parait que quoi ? Que ça s'en va et ça revient ?
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
hmmm...Harpo a écrit:Parce qu'il parait que quoi ? Que ça s'en va et ça revient ?
Non, parce qu'il paraît qu'il y a des gens qui, gamins, trouvaient que vraiment ces émissions de variétés avec Claude François... pfff...
Mais aussi parce que ça s'en va et ça revient...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'avais presque oublié que le lundi, c'était la journée triste. Y'a des choses qu'on ne devrait dire que le mardi.
Pour ne pas être triste, j'essaye de choisir la colère, le sentiment d'injustice, de gâchis, de frustration.
Bon, c'est pas vraiment aussi simple que ça.
Je suis un peu capricieuse il me semble. Ou juste vraiment à l'écoute de mes besoins. Et pas franchement politiquement correcte peut-être... Refuser quelque chose qu'on me donne parce que c'est autre chose qui me fait envie... Le refuser en bloc.
C'est peut-être juste salvateur.
Je suis triste quand même.
Y'a une discussion qui me rattrape un peu ces derniers temps, un peu partout où je vais, c'est "friend zone".
Un de mes fils en parlait l'autre soir.
Des potes aussi par ci, par là.
"Souriez, vous venez d'être friend zoné".
(pour la référence culturelle pourrie, c'est là : http://www.cinemovies.fr/film/l-effaceur_e67414 - la version française était "souriez, vous venez d'être effacé")
Bref, revenons-en à la friend zone.
Comment font les gens ?
Je n'y arrive pas moi. Si quelqu'un me plait, me plait vraiment je veux dire, quand ce sentiment devient subitement clair, quand l'autre m'envahit l'esprit soir, matin, matin soir, nuit, je ne vois pas comment je peux accepter, simplement, d'être "une amie".
Parce que bon... voilà quoi.
Moi quand j'ai envie de quelqu'un, très vite, ça devient intérieurement volcanique.
Je l'ai assez dit, j'ai un cœur d'artichaut, certes, mais un cœur d'artichaut super sincère. C't'à dire, quand je me sens amoureuse, c'est impossible pour moi de faire longtemps comme si je ne l'étais pas. Et si je ne suis pas amoureuse, je n'ai pas envie d'être avec l'autre, ça n'aurait aucune espèce d'intérêt. Avoir une relation juste pour avoir une relation, paye ta connerie quoi.
Bref donc, je me questionne.
(je rationalise, et quand la raison s'en mêle, les émotions s’emmêlent - et inversement d'ailleurs)
Quelqu'un qui peut accepter de se retrouver en friend zone était-il/elle, au départ, amoureux ou juste raisonnablement attiré/intéressé ?
J'essaye. C'est vrai, j'ai essayé sincèrement deux fois.
Mais y'a pas moyen.
Va mourir avec l'amitié quoi.
J'en ai rien à foutre d'être amie avec quelqu'un dont je suis amoureuse à vrai dire. L'idée, en soi, est insupportable.
Mais bon. Je suis excessive, on ne se refait pas (dommage).
Ce serait, une fois de plus, renoncer à une vraie nature, une vraie envie, une immense sincérité.
Un lot de consolation ? Non merci.
Soit je gagne, soit je perds, mais l'éternelle deuxième place, si c'est bon pour Poulidor, ça ne l'est pas pour moi.
C'est pas assez. Surtout à l'heure où, au détour d'une discussion et d'un éclat de rire zébré, on se disait (avec un ami, pas un éconduiseur) que vraiment, c'était n'importe quoi qu'on soit aussi intelligents et même pas maîtres du monde, ou blindés de thunes.
J'opte pour une forme de colère donc.
Qui de toute façon, ne changera rien pour l'autre et probablement pas grand chose pour moi, si ce n'est que cela me permettra d'évacuer la frustration.
Et puis on peut trouver de nouveaux ami(e)s. Les candidat(e)s ne manquent pas.
Alors quoi, ceux qui peuvent le faire, c'est qu'ils n'étaient pas amoureux. C'est que l'autre est interchangeable.
Pour moi, celui d'en face n'est pas interchangeable, même si, parfois, il peut le penser. C'est pas comme si lui ou un autre c'était pareil. Même si, parait-il, ce que je dis peut le laisser supposer (quelle connerie de m'entendre si mal, non ?)
On m'a dit il y a un an "tu es polyamoureuse".
Never, ever.
C'est vrai que j'ai pu reporter mon intérêt parfois rapidement d'une personne à une autre.
S'pas ma faute si je suis rapide. A interpréter, à bouger, à penser.
Et puis j'ai finalement du mal avec ce que je pense être une forme d'hypocrisie.
On est tous consciemment ou pas, activement ou pas, à la recherche d'amour. Avec un grantA.
D'ailleurs, Adda l'a dit, ce forum, c'est le meeticZèbre. Que celui qui n'a jamais couché ou frissonné pour un autre Z me jette la première pierre (d'ailleurs, y'en a qui retournent allègrement leurs vestes, je tiens de grands discours publics et je fais ma soupe en douce... je me marre).
La majorité des Z pense ne pouvoir être qu'avec un(e) Z.
Moi j'en sais rien en fait.
Souvent je me dis que les mecs Z (après les avoir un peu mieux observés) sont beaucoup trop compliqués pour moi. Et puis si c'est juste pour avoir un miroir qui serait un peu boosté à la testo, ptet bof quoi.
'fin j'ai pas d'apriori.
Bon, on s'en fout un peu en fait.
Je ne suis pas très douée pour le silence.
Pour le mien ou pour celui des autres.
Il y a des domaines dans lesquels je préfère les disputes aux fuites. Mais quoi... On ne refait pas les autres non plus.
Je me suis réveillée ce matin en ayant eu très peur parce que j'avais envoyé un très long message pas gentil du tout. Sincère, mais pas gentil.
Et puis je me suis rendue compte qu'avant de fermer les yeux, j'avais été raisonnable et je n'avais rien envoyé. Consciente que la nuit porte conseil. Ou trop effrayée par les conséquences peut-être ?
Alors j'ai relu le message. Et il était toujours vrai ce matin au réveil. Chaque mot était encore plus vrai.
Je l'ai complété et je l'ai envoyé.
Une fois arrivée au boulot, j'étais folle, parce que j'avais laissé mon téléphone à la maison...
Quand même, ce que nous fait faire cet inconscient n'est ce pas ?
J'étais en colère, parce que je me disais que c'était priver l'autre d'un droit de réponse.
Mais le temps s'écoule différemment, pas au même rythme. Les priorités, les urgences ne sont jamais les mêmes pour moi et pour les autres.
"On finit par quitter les gens pour les mêmes raisons qui nous ont fait les aimer".
Il me semble que c'est Françoise Giroud qui disait ça dans "on ne peut pas être heureux tout le temps" (C'est ma mère qui a ce bouquin. Un jour il faudrait que je le récupère).
Peut-être que mon fils aîné a raison quand il me dit qu'on ne peut pas discuter avec moi.
Parce que dans les situations difficiles, ce qui finit par primer, c'est ce que je veux moi.
(et y'a ça qui sonne du coup : https://www.youtube.com/watch?v=NmoFdlz0ngU - la plupart du temps j'adore la voix de Françoise Hardy - et franchement, décoller de la planète... youhou...)
Besoin d'air, de soleil, de mer. A défaut d'amour hein...
Et l'envie de fuite me reprend. C'est contagieux ces conneries.
Pour ne pas être triste, j'essaye de choisir la colère, le sentiment d'injustice, de gâchis, de frustration.
Bon, c'est pas vraiment aussi simple que ça.
Je suis un peu capricieuse il me semble. Ou juste vraiment à l'écoute de mes besoins. Et pas franchement politiquement correcte peut-être... Refuser quelque chose qu'on me donne parce que c'est autre chose qui me fait envie... Le refuser en bloc.
C'est peut-être juste salvateur.
Je suis triste quand même.
Y'a une discussion qui me rattrape un peu ces derniers temps, un peu partout où je vais, c'est "friend zone".
Un de mes fils en parlait l'autre soir.
Des potes aussi par ci, par là.
"Souriez, vous venez d'être friend zoné".
(pour la référence culturelle pourrie, c'est là : http://www.cinemovies.fr/film/l-effaceur_e67414 - la version française était "souriez, vous venez d'être effacé")
Bref, revenons-en à la friend zone.
Comment font les gens ?
Je n'y arrive pas moi. Si quelqu'un me plait, me plait vraiment je veux dire, quand ce sentiment devient subitement clair, quand l'autre m'envahit l'esprit soir, matin, matin soir, nuit, je ne vois pas comment je peux accepter, simplement, d'être "une amie".
Parce que bon... voilà quoi.
Moi quand j'ai envie de quelqu'un, très vite, ça devient intérieurement volcanique.
Je l'ai assez dit, j'ai un cœur d'artichaut, certes, mais un cœur d'artichaut super sincère. C't'à dire, quand je me sens amoureuse, c'est impossible pour moi de faire longtemps comme si je ne l'étais pas. Et si je ne suis pas amoureuse, je n'ai pas envie d'être avec l'autre, ça n'aurait aucune espèce d'intérêt. Avoir une relation juste pour avoir une relation, paye ta connerie quoi.
Bref donc, je me questionne.
(je rationalise, et quand la raison s'en mêle, les émotions s’emmêlent - et inversement d'ailleurs)
Quelqu'un qui peut accepter de se retrouver en friend zone était-il/elle, au départ, amoureux ou juste raisonnablement attiré/intéressé ?
J'essaye. C'est vrai, j'ai essayé sincèrement deux fois.
Mais y'a pas moyen.
Va mourir avec l'amitié quoi.
J'en ai rien à foutre d'être amie avec quelqu'un dont je suis amoureuse à vrai dire. L'idée, en soi, est insupportable.
Mais bon. Je suis excessive, on ne se refait pas (dommage).
Ce serait, une fois de plus, renoncer à une vraie nature, une vraie envie, une immense sincérité.
Un lot de consolation ? Non merci.
Soit je gagne, soit je perds, mais l'éternelle deuxième place, si c'est bon pour Poulidor, ça ne l'est pas pour moi.
C'est pas assez. Surtout à l'heure où, au détour d'une discussion et d'un éclat de rire zébré, on se disait (avec un ami, pas un éconduiseur) que vraiment, c'était n'importe quoi qu'on soit aussi intelligents et même pas maîtres du monde, ou blindés de thunes.
J'opte pour une forme de colère donc.
Qui de toute façon, ne changera rien pour l'autre et probablement pas grand chose pour moi, si ce n'est que cela me permettra d'évacuer la frustration.
Et puis on peut trouver de nouveaux ami(e)s. Les candidat(e)s ne manquent pas.
Alors quoi, ceux qui peuvent le faire, c'est qu'ils n'étaient pas amoureux. C'est que l'autre est interchangeable.
Pour moi, celui d'en face n'est pas interchangeable, même si, parfois, il peut le penser. C'est pas comme si lui ou un autre c'était pareil. Même si, parait-il, ce que je dis peut le laisser supposer (quelle connerie de m'entendre si mal, non ?)
On m'a dit il y a un an "tu es polyamoureuse".
Never, ever.
C'est vrai que j'ai pu reporter mon intérêt parfois rapidement d'une personne à une autre.
S'pas ma faute si je suis rapide. A interpréter, à bouger, à penser.
Et puis j'ai finalement du mal avec ce que je pense être une forme d'hypocrisie.
On est tous consciemment ou pas, activement ou pas, à la recherche d'amour. Avec un grantA.
D'ailleurs, Adda l'a dit, ce forum, c'est le meeticZèbre. Que celui qui n'a jamais couché ou frissonné pour un autre Z me jette la première pierre (d'ailleurs, y'en a qui retournent allègrement leurs vestes, je tiens de grands discours publics et je fais ma soupe en douce... je me marre).
La majorité des Z pense ne pouvoir être qu'avec un(e) Z.
Moi j'en sais rien en fait.
Souvent je me dis que les mecs Z (après les avoir un peu mieux observés) sont beaucoup trop compliqués pour moi. Et puis si c'est juste pour avoir un miroir qui serait un peu boosté à la testo, ptet bof quoi.
'fin j'ai pas d'apriori.
Bon, on s'en fout un peu en fait.
Je ne suis pas très douée pour le silence.
Pour le mien ou pour celui des autres.
Il y a des domaines dans lesquels je préfère les disputes aux fuites. Mais quoi... On ne refait pas les autres non plus.
Je me suis réveillée ce matin en ayant eu très peur parce que j'avais envoyé un très long message pas gentil du tout. Sincère, mais pas gentil.
Et puis je me suis rendue compte qu'avant de fermer les yeux, j'avais été raisonnable et je n'avais rien envoyé. Consciente que la nuit porte conseil. Ou trop effrayée par les conséquences peut-être ?
Alors j'ai relu le message. Et il était toujours vrai ce matin au réveil. Chaque mot était encore plus vrai.
Je l'ai complété et je l'ai envoyé.
Une fois arrivée au boulot, j'étais folle, parce que j'avais laissé mon téléphone à la maison...
Quand même, ce que nous fait faire cet inconscient n'est ce pas ?
J'étais en colère, parce que je me disais que c'était priver l'autre d'un droit de réponse.
Mais le temps s'écoule différemment, pas au même rythme. Les priorités, les urgences ne sont jamais les mêmes pour moi et pour les autres.
"On finit par quitter les gens pour les mêmes raisons qui nous ont fait les aimer".
Il me semble que c'est Françoise Giroud qui disait ça dans "on ne peut pas être heureux tout le temps" (C'est ma mère qui a ce bouquin. Un jour il faudrait que je le récupère).
Peut-être que mon fils aîné a raison quand il me dit qu'on ne peut pas discuter avec moi.
Parce que dans les situations difficiles, ce qui finit par primer, c'est ce que je veux moi.
(et y'a ça qui sonne du coup : https://www.youtube.com/watch?v=NmoFdlz0ngU - la plupart du temps j'adore la voix de Françoise Hardy - et franchement, décoller de la planète... youhou...)
Besoin d'air, de soleil, de mer. A défaut d'amour hein...
Et l'envie de fuite me reprend. C'est contagieux ces conneries.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
<----- Celui là !!!
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
(Mika) a écrit:La FZ, plus jamais
Tu es tellement, mais tellement mignon sur cette photo !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Sengabl a écrit: Pas vraiment timide mais plutôt un peu sauvage...
Je me reconnais tout à fait dans ta phrase !!
Je suis nouvelle sur ce forum, mais j'ai vraiment apprécié lire ton post !
Ciloo- Messages : 13
Date d'inscription : 31/01/2013
Age : 41
Localisation : Ici, ou ailleurs, le monde est si vaste...
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Bienvenue nouvelle !
Le post initial est un peu vieux, ceci dit, la sauvagerie est toujours vraie
Bon voyage chez les Z
Le post initial est un peu vieux, ceci dit, la sauvagerie est toujours vraie
Bon voyage chez les Z
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
On m'a dit des tas de choses hier soir/cette nuit.
J'ai passé une soirée/nuit drôlissime en sautillant du mariage pour tous (y compris les concombres et les crevettes) à la théorie sur la meilleure manière de pratiquer un cunnilingus (en fait nous ne saurons jamais), une escale par "je me lamente sur mon état de friend zonée" avec une assertion du type "serais-je devenue le meilleur ami gay ?" (ça ne peut pas être autre chose, franchement, comment peut-on décemment rejeter une fille aussi formidable que moi ? sans rire ), une session de danse 90's (et pire) et la nuit s'est envolée comme un rien.
Merci les garçons.
4 heures de sommeil, et plus tard, en live du bureau.
On m'a demandé si j'étais amoureuse.
Bien sûr que je suis amoureuse.
Dans mon référentiel, être amoureuse, c'est le minimum requis pour pouvoir envisager d'être près de quelqu'un.
Et puis on m'a demandé quels étaient mes indices...
Je n'ai plus la liste. Mais je sais avoir dit "le monde change de couleur quand il est là".
Et puis on m'a demandé si ce qui ferait plus souffrir serait d'être amie avec lui ou d'être loin ? Bien entendu, aujourd'hui, ce qui fait un peu mal, c'est de devoir me frustrer, ne pas appeler, ne pas l'entendre rire (c'est si rare en plus)... Mais quoi... J'en ai vu d'autres non ?
Et puis comme j'ai lu ce matin, l'absence éteindra probablement ce feu. On ne peut cultiver éternellement les non-histoires, dans ce domaine au moins, je crois que j'ai arrêté de me m'auto-flageller, y'a un moment déjà... J'irai juste puiser ailleurs l'énergie nécessaire.
Être "amie" avec lui, ça serait pire ? Difficile à dire, ça n'est pas vraiment possible de projeter un éventuel niveau de souffrance... La situation n'est juste pas imaginable à vrai dire. En tous les cas pas avec mes données actuelles. J'aurais l'impression de me prostituer il me semble, ou quelque chose du genre. Et puis voilà quoi, les compromis, quand je suis la seule à en faire, s'pas mon genre.
Je peux aimer, mais pas me renier par amour (qu'on lise ici le mot amour de "amoureuse" pas de "aimer", je ne vais pas redire à quel point les notions sont différentes et le lexique réduit).
C'est con.
C'est fou.
Je ne souffre pas. Probablement que ça viendra, avec le manque qui va s'installer, faut pas déconner, j'ai assez de "triggers" pour déclencher des tonnes de souffrance. Être triste, c'est pas souffrir, c'est pas tout à fait pareil.
Je me sens triste de ces choses gâchées.
Quand un telle/belle connexion se fait entre deux êtres, je trouve toujours ça triste de devoir l'abandonner parce que l'un des deux n'est pas capable de...
Ah, oui, et puis je trouve le raisonnement "habituel" étrange, dissonant un peu.
L'autre pense que c'est moi qui suis incapable d'être seulement amicale... (genre "la pauvre, elle est amoureuse")
Vu de chez moi, le problème viendrait de l'autre et serait plutôt son incapacité à (m' ?)aimer, à accepter de partager des instants de bonheur (qu'il mérite pourtant - à penser ça, c'est ça qui me fait dire que je suis amoureuse) et à se complaire dans des situations aussi frustrantes (genre "le pauvre quoi, comment il fait pour ne pas vivre ?")
Il y a une réelle inversion des vues en fait.
Et c'est (une fois de plus - je n'en reviens pas de cette redondance) une drôle de guerre entre moi qui suis capable de complètement lâcher les chevaux émotionnels et plutôt d'être obligée de faire d'énormes efforts pour les retenir un peu et ne pas submerger l'autre et l'autre, qui fait primer raison avant émotion, coincé quelque part entre peur et peur.
J'ai cette sensation de rencontrer (notamment ici d'ailleurs) un nombre incroyable de gens (d'hommes pour être plus précise) incapables (avec des graduations) de vivre. Juste vivre ce qu'ils sentent, ressentent.
J'ai si souvent envie de dire "essaye", "essaye avec moi" (moins souvent ), "essaye-moi" (une seule fois).
Je me sens tellement vivante dans le fond. J'aimerais tellement partager ça. Vis, aime, fais l'amour, qu'importe. Souffrir ? Mais on s'en fout de souffrir. Souffrir, c'est le contraire d'être mort.
En fait, je suis fondamentalement étonnée, parce que je suis sûre d'être contagieuse de vie quand j'aime.
Ça me donne une telle énergie, ça dégage une telle beauté pour moi... Je ne comprends pas qu'on s'en prive (et qu'on m'en prive pour le coup )
Et puis si on ajoute l'intelligence, l'empathie, la maturité... Comment, vraiment, pourrions-nous nous détester ?
On m'a dit hier soir "Tu lui as expliqué que beaucoup de tes ex étaient tes amis ?".
Évidemment j'ai expliqué. Je ne suis pas très secrète comme fille quand je commence à me confier.
Mais dans l'absolu, je ne comprends même pas qu'on puisse se poser la question en ces termes : que se passera-t-il après ?
La réponse étant de toute façon impossible à connaître, concentrons-nous un peu sur ce qui se passe aujourd'hui quoi.
Inventons une belle histoire... "Dis, dessine moi une histoire"...
Ce qui est drôle... C'est que ceux qui n'aiment pas (n'ont pas les indices nécessaires), se sentent souvent investis d'une sorte de supériorité.
C'est un peu fréquent... Genre dans une rupture. Ou dans ce type de situation.
Ça m'est arrivé il y a quelques mois déjà... "L'autre" s'est en quelque sorte senti "obligé" de me "protéger"... (paye ton délire chéri)
Quelque chose qui sonnerait comme "je ne souffre pas, je ne suis pas celui qui aime, pour moi tout va bien, pour toi tout va mal"
C'est crétin.
Vraiment, c'est crétin. Et irrespectueux.
C'est réduire l'autre à l'état de rien. C'est penser que mon état amoureux me rend faible.
Mais pire que tout... comment dire... C'est se nourrir (sur mon dos, donc), d'une supériorité qui n'existe pas.
C'est se grandir artificiellement en se servant de moi. Ça me rend dingue. Et aussi une forme d'incapacité à s'adapter à la situation présente. Je prends mes vieux schémas et j'applique. Je joue la même mélodie...
Mouais...
Sauf que bon, il ne faudrait pas confondre, vulnérabilité, fragilité et faiblesse. Je n'ai définitivement pas besoin qu'on me protège et pire, qu'on prétende me protéger moi alors qu'on manque juste du courage nécessaire pour se confronter à soi-même.
Moi j'aime. Là, maintenant, j'aime. Malgré tout, j'aime.
Et je suis certaine d'être cent fois, mille fois plus forte qu'eux.
- Spoiler:
- Ah, oui, concernant une sorte d'intervention presque "divine", de "vérification"... Trop entière pour être honnête, trop de questions, ce fut simplement évident. Comment se fait-il que les Z pensent pouvoir prendre leurs congénères pour des cons ? Comment est-ce possible de se penser opaque quand on est transparent ? Bref. Spas l'sujet. Ça manque juste de sincérité. C'est dommage, c'est irrespectueux et ça me met un peu en colère à vrai dire).
J'ai passé une soirée/nuit drôlissime en sautillant du mariage pour tous (y compris les concombres et les crevettes) à la théorie sur la meilleure manière de pratiquer un cunnilingus (en fait nous ne saurons jamais), une escale par "je me lamente sur mon état de friend zonée" avec une assertion du type "serais-je devenue le meilleur ami gay ?" (ça ne peut pas être autre chose, franchement, comment peut-on décemment rejeter une fille aussi formidable que moi ? sans rire ), une session de danse 90's (et pire) et la nuit s'est envolée comme un rien.
Merci les garçons.
4 heures de sommeil, et plus tard, en live du bureau.
On m'a demandé si j'étais amoureuse.
Bien sûr que je suis amoureuse.
Dans mon référentiel, être amoureuse, c'est le minimum requis pour pouvoir envisager d'être près de quelqu'un.
Et puis on m'a demandé quels étaient mes indices...
Je n'ai plus la liste. Mais je sais avoir dit "le monde change de couleur quand il est là".
Et puis on m'a demandé si ce qui ferait plus souffrir serait d'être amie avec lui ou d'être loin ? Bien entendu, aujourd'hui, ce qui fait un peu mal, c'est de devoir me frustrer, ne pas appeler, ne pas l'entendre rire (c'est si rare en plus)... Mais quoi... J'en ai vu d'autres non ?
Et puis comme j'ai lu ce matin, l'absence éteindra probablement ce feu. On ne peut cultiver éternellement les non-histoires, dans ce domaine au moins, je crois que j'ai arrêté de me m'auto-flageller, y'a un moment déjà... J'irai juste puiser ailleurs l'énergie nécessaire.
Être "amie" avec lui, ça serait pire ? Difficile à dire, ça n'est pas vraiment possible de projeter un éventuel niveau de souffrance... La situation n'est juste pas imaginable à vrai dire. En tous les cas pas avec mes données actuelles. J'aurais l'impression de me prostituer il me semble, ou quelque chose du genre. Et puis voilà quoi, les compromis, quand je suis la seule à en faire, s'pas mon genre.
Je peux aimer, mais pas me renier par amour (qu'on lise ici le mot amour de "amoureuse" pas de "aimer", je ne vais pas redire à quel point les notions sont différentes et le lexique réduit).
C'est con.
C'est fou.
Je ne souffre pas. Probablement que ça viendra, avec le manque qui va s'installer, faut pas déconner, j'ai assez de "triggers" pour déclencher des tonnes de souffrance. Être triste, c'est pas souffrir, c'est pas tout à fait pareil.
Je me sens triste de ces choses gâchées.
Quand un telle/belle connexion se fait entre deux êtres, je trouve toujours ça triste de devoir l'abandonner parce que l'un des deux n'est pas capable de...
Ah, oui, et puis je trouve le raisonnement "habituel" étrange, dissonant un peu.
L'autre pense que c'est moi qui suis incapable d'être seulement amicale... (genre "la pauvre, elle est amoureuse")
Vu de chez moi, le problème viendrait de l'autre et serait plutôt son incapacité à (m' ?)aimer, à accepter de partager des instants de bonheur (qu'il mérite pourtant - à penser ça, c'est ça qui me fait dire que je suis amoureuse) et à se complaire dans des situations aussi frustrantes (genre "le pauvre quoi, comment il fait pour ne pas vivre ?")
Il y a une réelle inversion des vues en fait.
Et c'est (une fois de plus - je n'en reviens pas de cette redondance) une drôle de guerre entre moi qui suis capable de complètement lâcher les chevaux émotionnels et plutôt d'être obligée de faire d'énormes efforts pour les retenir un peu et ne pas submerger l'autre et l'autre, qui fait primer raison avant émotion, coincé quelque part entre peur et peur.
J'ai cette sensation de rencontrer (notamment ici d'ailleurs) un nombre incroyable de gens (d'hommes pour être plus précise) incapables (avec des graduations) de vivre. Juste vivre ce qu'ils sentent, ressentent.
J'ai si souvent envie de dire "essaye", "essaye avec moi" (moins souvent ), "essaye-moi" (une seule fois).
Je me sens tellement vivante dans le fond. J'aimerais tellement partager ça. Vis, aime, fais l'amour, qu'importe. Souffrir ? Mais on s'en fout de souffrir. Souffrir, c'est le contraire d'être mort.
En fait, je suis fondamentalement étonnée, parce que je suis sûre d'être contagieuse de vie quand j'aime.
Ça me donne une telle énergie, ça dégage une telle beauté pour moi... Je ne comprends pas qu'on s'en prive (et qu'on m'en prive pour le coup )
Et puis si on ajoute l'intelligence, l'empathie, la maturité... Comment, vraiment, pourrions-nous nous détester ?
On m'a dit hier soir "Tu lui as expliqué que beaucoup de tes ex étaient tes amis ?".
Évidemment j'ai expliqué. Je ne suis pas très secrète comme fille quand je commence à me confier.
Mais dans l'absolu, je ne comprends même pas qu'on puisse se poser la question en ces termes : que se passera-t-il après ?
La réponse étant de toute façon impossible à connaître, concentrons-nous un peu sur ce qui se passe aujourd'hui quoi.
Inventons une belle histoire... "Dis, dessine moi une histoire"...
Ce qui est drôle... C'est que ceux qui n'aiment pas (n'ont pas les indices nécessaires), se sentent souvent investis d'une sorte de supériorité.
C'est un peu fréquent... Genre dans une rupture. Ou dans ce type de situation.
Ça m'est arrivé il y a quelques mois déjà... "L'autre" s'est en quelque sorte senti "obligé" de me "protéger"... (paye ton délire chéri)
Quelque chose qui sonnerait comme "je ne souffre pas, je ne suis pas celui qui aime, pour moi tout va bien, pour toi tout va mal"
C'est crétin.
Vraiment, c'est crétin. Et irrespectueux.
C'est réduire l'autre à l'état de rien. C'est penser que mon état amoureux me rend faible.
Mais pire que tout... comment dire... C'est se nourrir (sur mon dos, donc), d'une supériorité qui n'existe pas.
C'est se grandir artificiellement en se servant de moi. Ça me rend dingue. Et aussi une forme d'incapacité à s'adapter à la situation présente. Je prends mes vieux schémas et j'applique. Je joue la même mélodie...
Mouais...
Sauf que bon, il ne faudrait pas confondre, vulnérabilité, fragilité et faiblesse. Je n'ai définitivement pas besoin qu'on me protège et pire, qu'on prétende me protéger moi alors qu'on manque juste du courage nécessaire pour se confronter à soi-même.
Moi j'aime. Là, maintenant, j'aime. Malgré tout, j'aime.
Et je suis certaine d'être cent fois, mille fois plus forte qu'eux.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Sengabl a écrit:
Je me sens triste de ces choses gâchées.
Quand un telle/belle connexion se fait entre deux êtres, je trouve toujours ça triste de devoir l'abandonner parce que l'un des deux n'est pas capable de...
+1.
Et pourtant, parfois, plus rien n'est possible, malgré cette connexion qui semblait si forte...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
veni, vidi, senti.
Ca me parle. Je sais pas si je suis d'accord avec tout, mais j'y reviendrai ptet.
Merci à toi pour la soirée aussi
Ca me parle. Je sais pas si je suis d'accord avec tout, mais j'y reviendrai ptet.
Merci à toi pour la soirée aussi
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah le fameux "Je t'aime mais je ne suis pas amoureux/se, soyons ami(e)s", je ne compte plus les fois où on me l'a servi celui-là. Avec le même engouement que toi Sengabl, je croyais que ma joie de vivre pouvait réveiller le monde entier, chasser toutes les tristesses. Eh ben non, ça ne marche pas, il faut bien continuer sa route pour rencontrer quelqu'un qui est déjà réveillé, déjà capable d'aimer, et qui pourra t'offrir cela sans que tu aies à le "guérir" d'une quelconque incapacité, ni à accepter la moindre compromission de tes ressentis... enfin je crois quoi
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Une soirée comme ça avec toi mon chat, même de chaque côté d'un écran dans deux pays différents ... ça n'a pas de prix !!
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Mog*why a écrit:Ah le fameux "Je t'aime mais je ne suis pas amoureux/se, soyons ami(e)s", je ne compte plus les fois où on me l'a servi celui-là.
Ah, c'est fou ça.
Parce que du coup hier tout le monde m'a dit genre "ah toi aussi". Et ça a donc l'air d'être un truc super fréquent. Mais en fait, moi je débute quoi... Deux fois en quelques mois... mais avant, jamais d'la vie.
Je devais avoir un meilleur radar ? Ou juste comme j'étais plus sexy, franchement, on me FZonait moins en premier on me mettait dans son pieu... Et après je me barrais.
Le monde était différent !!!! Quelle horreur, tout a changé !!!!
Bon mais bref.
La bonne nouvelle, voilà, c'est qu'intuitivement, je sais bien que je ne peux pas faire de compromis émotionnel.
Je crois que je ne comprends même pas le principe finalement.
Bon j'ai vraiment essayé, considérant mon état d'artichaut récurrent, je me suis dit "bon, ça te passera l'amourachement". Ce type vaut vraiment la peine que tu fasses un effort... tout ça tout ça.
Vouais. Mais non hein.
Mais en fait, ce que je ne capte pas (il me manque un truc je crois), c'est qu'on fonctionne à intensité égale et qu'on appelle ça "amitié".
Je pense qu'en fait je ne dois pas avoir les mêmes limites que d'autres.
En fait, pour moi, un ami, c'est beaucoup, beaucoup plus important qu'un amoureux. Et c'est un titre trop difficile à décerner.
J'ai quitté plus d'amants que d'amis quoi...
Mais la base relationnelle n'est tout de même pas la même.
Pourtant la limite est difficile à décrire voire même à comprendre.
Mais autant je peux tomber amoureuse 10 fois par an, autant je me fais un ami tous les 5 ou 10 ans quoi...
Et le truc, c'est qu'autant je m'imagine pouvoir être amie avec un mec avec qui j'aurais été "intime", ou avec qui je serais intime - le présent marche aussi (pas systématiquement, mais souvent tout de même), parce que la complicité est tout de même précieuse, autant je ne conçois pas, dans ce cas, où mon désir de l'autre (désir dans sa globalité, pas désir sexuel) ne peut être assouvi, devenir amie. C'est un mensonge en soi.
Mais je n'arrive pas à clairement discerner la différence.
J'ai pourtant plein d'exemples d'amitiés homme/moi et je ne saisis pas la différence pour moi. Je ne vois pas où est ma barrière.
J'ai pensé que le toucher était cette barrière.
Genre "si je ne le touche pas, tout va bien". Mais trop pas.
Voire même, je me demande si c'est pas pire.
Enfin bon...
Je suis croque de cette phrase "Il faut bien continuer sa route pour rencontrer quelqu'un qui est déjà réveillé".
C'est joli, et doux. Et juste, ce qui ne gâte rien.
Ce sont les exacts bons mots.
L'image est superbe dans ma tête.
Et pour le coup, je peux faire un baiser sur le front de cet amoureux, pendant qu'il continue de dormir, et que moi, je vais danser...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je ne peux me retenir de vous faire partager la phrase du jour...
J'en ris encore :
"-J'attends l'appel de Dieu.
-Laisse tomber, les mecs rappellent jamais."
J'en ris encore :
"-J'attends l'appel de Dieu.
-Laisse tomber, les mecs rappellent jamais."
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
(Mika) a écrit:Waaaaaah c'est pas vrai, les nanas aussi !
Oui enfin bon, je ne suis pas responsable de la citation, elle m'a juste trop trop amusée
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'avais hier cette idée de départ, de séparation, d'échec, et comme (la faute à Fa), y'a Goldman qui me tourne dans la tête ces jours-ci (avec toute la mélancolie que ça peut générer)... Ce matin, ça donne ça.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
omg cette chanson...
Oui mais oh, j'avais mis du Goldman presque soft, moi, c'est toi toute seule pour le Goldman qui tâche.
J'avais justement évité soigneusement de coller celle-ci sur le chat...
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah voui ben nan mais moi le Goldman soft... Voilà quoi... J'veux dire, à quoi ça sert d'écouter du Goldman si c'est pas pour y aller franco quoi ! Dans mon cas c'est une arme d'émotion massive, pour les raisons évoquées ailleurs.
Allez... une autre pas très connue, qui, à la base avait été écrite pour une chanteuse (de tête je dirais Rose Laurens, mais je ne crois pas). Reprise par Goldman sur un album "de groupe" genre sol en si ou qqchose du même genre (j'ai oublié, j'avoue )
Allez... une autre pas très connue, qui, à la base avait été écrite pour une chanteuse (de tête je dirais Rose Laurens, mais je ne crois pas). Reprise par Goldman sur un album "de groupe" genre sol en si ou qqchose du même genre (j'ai oublié, j'avoue )
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Auto-proclamation caméléon crise trentenaire.
Voyons voir comment ça va tourner...
Des résidus de discussions, ça et là.
Quand j'étais autour de trente ans a eu lieu ma grande crise. En Bretagne.
Je ne m'en souviens que par bribes, par images, par sensation.
Je serais bien incapable de dire comment les choses sont vraiment arrivées.
Mais, globalement, cela a beaucoup changé les choses (j'allais dire "ma vie", mais c'est une absurdité).
Si je voulais être un peu poétique, je dirais que je suis arrivée à Pontrieux à l'état de chenille gigotante et urticante (qui a dit poilue ?!), que j'ai tissé mon cocon dans cette maison bizarrement faite (une chambre à chaque étage, des débarras partout, des escaliers sans fin) et je suis revenue à ma terre (ma banlieue quoi...) plus qu'à l'état de papillon, à l'état d'oiseau.
Bon, poétique, mes fesses.
Je suis arrivée avec mon enfance bazardée, mon statut de mère sorti d'on ne sait ou, un mari en deuil de ses deux parents. Quand je suis repartie, j'avais accepté l'idée qu'on pouvait m'aimer, j'avais compris, intellectuellement, que c'était possible, je savais enfin qui j'étais.
Et ça n'est pas tant Yann qui a joué ce rôle... Mais déjà à l'époque, mes amis. Leur franchise, leur douceur, leur patience, leur capacité à me voir sous un jour que j'ignorais et leur immense talent pour le verbaliser.
Mike a beaucoup compté dans ce rôle. On s'était aimés quelques mois plus tôt. Je l'avais quitté, de manière brutale (comme je quitte-ais toujours les liens qui me retiennent). Il me gardait tant de tendresse... C'était difficile à comprendre. Il m'a tout expliqué. A pris le temps de me répéter un nombre indécent de fois à quel point il ne voulait pas que je disparaisse de sa vie. A quel point j'étais "différente" et précieuse pour lui. Il a fallu marteler. J'étais fermée à l'idée d'être autre chose qu'un monstre. Surtout avec ma petite fille qui faisait des siennes, sortait les griffes, réglait ses comptes.
Peut-être que ne peuvent être mes amis que les gens qui ont le courage d'avoir un rôle bousculant. Pas ceux qui me regardent d'un air pseudo admiratif... enfin... ou terrorisé. Un truc du genre "intouchable la fille".
Il m'arrive ces temps-ci d'être confrontée aux crises des autres.
Ayant en mémoire ce moment difficile de ma vie mais aussi la sérénité qui a suivie, je regarde cela avec beaucoup d'attachement et beaucoup de tendresse.
Aussi parfois une pseudo colère extérieure. Ça n'est pas vraiment de la colère, c'est juste qu'il est difficile parfois de me rappeler que les chemins sont initiatiques et qu'il faut les parcourir pour arriver où on est censé arriver.
Quand on aime les autres, on veut parfois trop les protéger. Et puis parfois, on sait que ça ne sert à rien. Qu'ils vont devoir prendre les coups pour apprendre à se prémunir du nécessaire pour les éviter enfin.
On ne peut qu'être là, à côté, arnica à la main, au coeur, à la bouche, à l'oreille, et aider à panser les blessures qui sont inévitables.
C'est probablement ça qui fait que les gens me trouvent maternelle.
Comme dit ma potine, "tu as plus d'xp".
J'opte parfois pour le silence ou l'éloignement, parce que souvent, les gens ont aussi besoin de pouvoir se soigner seuls.
C'est à mon sens le rôle, l'obligation, d'une mère. De là vient probablement mon idée du rôle de l'amie que j'essaye d'être...
Être là, en fond sonore peut-être, ne pas toujours tendre la main, laisser l'autre la réclamer aussi parfois. Mais ne jamais la refuser quand elle est demandée et toujours frôler l'autre pour qu'il sache qu'elle est là.
J'en ai souvent voulu à mes amoureux de vouloir trop me protéger.
De m'infantiliser plus qu'il ne l'aurait fallu.
Cela m'aurait rendue dépendante, ce qui me faisait horreur.
J'aurais voulu qu'on sache toujours exactement à quel moment il fallait lâcher ma main. Ni trop tôt, ni trop tard. Mais en aucun cas qu'on m'arnache.
Peut-être aussi parce que j'ai toujours voulu (?) faire les choses plus vite, trop vite, au risque de me faire plus mal.
Et je m'en moquais (m'en moque toujours un peu) d'avoir mal.
Le mal est la résultante d'une expérience. Ce qui a été vécu ne peut plus être enlevé, alors que la douleur peut disparaître, ou au moins s'atténuer.
Parcourir le chemin, il me semble que c'est ce qui reste le plus important pour moi.
J'avais intuitivement cette manière de penser que "si je n'avance pas, je meurs". Et parfois je me sens (me suis sentie) mourir intérieurement. Perdu la conscience qu'aucune expérience n'est gâchée.
On m'a souvent dit que j'étais chiante.
Alors qu'objectivement, je ne trouve pas. Comment dire...
Je ne suis pas de ces personnes qui vont hurler parce qu'on est dans tel ou tel resto ou parce qu'on voit ce film ou cet autre. Je le dis souvent "peu m'importe".
Je n'aime pas beaucoup emmerder le monde avec mes exigences. La plupart du temps, je les garde discrètement pour moi. Mais, par contre, je sais dire ce que j'aime ou ce que je préfère. Ce vers quoi j'aimerais qu'on aille pour que cela me procure du plaisir, de la joie.
Souvent je ne le dis qu'à demi-mots, parce que, dans le fond, ça n'est pas le plus important.
Parce que je peux passer une soirée dans un endroit moins plaisant et en tirer des milliers de choses.
J'aime voir les gens s'amuser, le bonheur de l'autre, par empathie peut-être, peut être contagieux.
J'aime faire en sorte que les gens se sentent bien, c'est aussi un peu égoïste. D'une part parce qu'il est plus agréable de fréquenter des gens épanouis que des gens frustrés, d'autre part, parce que les gens frustrés me gâcheraient mon plaisir.
Si je constate que je ne m'amuse pas, je diffère le plaisir obtenu. Je me "nourris" par empathie, du plaisir des autres. Je les regarde rire et ça me fait sourire. Constater le bonheur, c'est doux. Savoir que les gens sont heureux, c'est un trésor.
Le pendant de ça, peut-être, c'est détester le gâchis.
A force de regarder des gens être heureux, joyeux, riants, il me devient difficile de voir qu'on peut se complaire dans la tristesse, la mélancolie, les regrets, le passé.
C'est un peu ce qui me fait me regarder durement ces temps-ci.
Je continue de bien m'aimer, d'avoir un peu confiance dans "la vie", "le chemin", mais tout de même je trouve ça un peu long.
Ceci dit, je n'ai aucun mal à me projeter dans un futur plus ou moins proche et à me dire "à un moment, tu en parleras comme aujourd'hui tu parles de ce passé douloureux, avec un peu de tendresse".
Alors j'essaye, malgré les embardées, malgré les coups de gueule, les colères, les invasions de larmes, j'essaye d'avoir de la tendresse pour ce qui m'arrive. Et pour ceux qui m'arrivent aussi.
Même dans les instants de colère, je me dis qu'un jour, ce prénom qui fait si mal, je pourrai le dire de manière tendre et caressante. Raconter qu'il aura fait partie de moi, qu'il m'aura servi à aller là où je serai (et nul doute que cet endroit sera merveilleux).
C'est ce qui, la plupart du temps, m'empêche d'être longtemps rageuse dans les histoires de cœur.
"Mes" hommes m'ont en grande partie, sans le savoir, sans le vouloir, conduite là où je vais. Ils m'ont fait gagner des points d'xp.
Et puis dans la plupart des jeux, on gagne de l'xp aussi quand on perd. Juste un peu moins.
Mais on est récompensé au moins, d'avoir eu le courage d'essayer.
Je préfère jouer que de rester sur la touche en inventant de fallacieux prétextes. Perdre me fera grandir encore. Avancer encore. Progresser encore.
J'essaye des techniques de jeu différentes on dirait.
Plus de patience moins de passion... L'âge, sans doute. Je me bride un peu plus, je suis plus respectueuse de l'univers de l'autre, j'essaye moins de le chambouler. J'ai arrêté les strikes.
C'est ma sensation. Et pourtant il y a quelques mois, une copine me disait d'un air un peu taquin, alors que je lui parlais de mon coup de cœur du moment : "bah, lui là ? Tu vas encore révolutionner sa vie quoi... Et en plus il va aimer ça."
Ça m'a terriblement marquée cette phrase. Je ne me rendais pas compte que je pouvais faire ça. Et elle, ça lui paraissait simplement évident. Je m'en suis défendue un peu. Mais non, je ne suis pas comme ça !
En fait, peut-être. Avec cette incapacité de faire semblant trop longtemps, avec mes besoins de clarté, avec cette franchise qui en découle... Peut-être que je ne joue pas le même jeu que tout le monde.
C'est peut-être seulement que les faux semblants m'emmerdent.
Que la lâcheté m'ennuie.
On a ce cerveau merveilleux, il nous permet de construire des labyrinthes compliqués. Et de nous y perdre.
Petite, je résolvais toujours les problèmes de labyrinthes en partant du but, jamais du départ.
Je ne sais pas si je ferais toujours pareil. Sûrement que oui. Peut-être qu'un crayon à la main, la plupart des gens intelligents font comme ça.
Un coeur à la main, c'est une autre histoire.
J'ai joué et j'ai perdu.
Je n'aime pas perdre, il m'arrive parfois de tricher un peu, pour rire, mais je ne suis pas mauvaise perdante.
Et puis ce sont de nos échecs que naissent nos réussites. Les shadocks ont aussi une devise pour ça.
Et puis comme on m'a laissé mon coeur, la bonne nouvelle, c'est qu'il est libre d'aller galoper ailleurs. Déjà...
Youcef m'avait envoyé "la belle dame sans regret" de Sting. Et puis "je ne regrette rien" pourrait s'enclencher aussi, avec quelques bémols.
Et puis quoi, il faut bien vivre avec ce cœur d'artich'.
Je suis fatiguée.
Mais absolument pas déprimée.
Naturellement occupée à penser à autre chose, à panser autre chose aussi, les heures s'écoulent.
Le silence qui aurait pu être pesant se rempli de mille petits bruits que j'entends mieux. Plus clairement.
J'aurais bien dit je t'aime, mais je ne sais pas à qui.
Il va bien falloir faire quelque chose de cette tendresse.
Voyons voir comment ça va tourner...
Des résidus de discussions, ça et là.
Quand j'étais autour de trente ans a eu lieu ma grande crise. En Bretagne.
Je ne m'en souviens que par bribes, par images, par sensation.
Je serais bien incapable de dire comment les choses sont vraiment arrivées.
Mais, globalement, cela a beaucoup changé les choses (j'allais dire "ma vie", mais c'est une absurdité).
Si je voulais être un peu poétique, je dirais que je suis arrivée à Pontrieux à l'état de chenille gigotante et urticante (qui a dit poilue ?!), que j'ai tissé mon cocon dans cette maison bizarrement faite (une chambre à chaque étage, des débarras partout, des escaliers sans fin) et je suis revenue à ma terre (ma banlieue quoi...) plus qu'à l'état de papillon, à l'état d'oiseau.
Bon, poétique, mes fesses.
Je suis arrivée avec mon enfance bazardée, mon statut de mère sorti d'on ne sait ou, un mari en deuil de ses deux parents. Quand je suis repartie, j'avais accepté l'idée qu'on pouvait m'aimer, j'avais compris, intellectuellement, que c'était possible, je savais enfin qui j'étais.
Et ça n'est pas tant Yann qui a joué ce rôle... Mais déjà à l'époque, mes amis. Leur franchise, leur douceur, leur patience, leur capacité à me voir sous un jour que j'ignorais et leur immense talent pour le verbaliser.
Mike a beaucoup compté dans ce rôle. On s'était aimés quelques mois plus tôt. Je l'avais quitté, de manière brutale (comme je quitte-ais toujours les liens qui me retiennent). Il me gardait tant de tendresse... C'était difficile à comprendre. Il m'a tout expliqué. A pris le temps de me répéter un nombre indécent de fois à quel point il ne voulait pas que je disparaisse de sa vie. A quel point j'étais "différente" et précieuse pour lui. Il a fallu marteler. J'étais fermée à l'idée d'être autre chose qu'un monstre. Surtout avec ma petite fille qui faisait des siennes, sortait les griffes, réglait ses comptes.
Peut-être que ne peuvent être mes amis que les gens qui ont le courage d'avoir un rôle bousculant. Pas ceux qui me regardent d'un air pseudo admiratif... enfin... ou terrorisé. Un truc du genre "intouchable la fille".
Il m'arrive ces temps-ci d'être confrontée aux crises des autres.
Ayant en mémoire ce moment difficile de ma vie mais aussi la sérénité qui a suivie, je regarde cela avec beaucoup d'attachement et beaucoup de tendresse.
Aussi parfois une pseudo colère extérieure. Ça n'est pas vraiment de la colère, c'est juste qu'il est difficile parfois de me rappeler que les chemins sont initiatiques et qu'il faut les parcourir pour arriver où on est censé arriver.
Quand on aime les autres, on veut parfois trop les protéger. Et puis parfois, on sait que ça ne sert à rien. Qu'ils vont devoir prendre les coups pour apprendre à se prémunir du nécessaire pour les éviter enfin.
On ne peut qu'être là, à côté, arnica à la main, au coeur, à la bouche, à l'oreille, et aider à panser les blessures qui sont inévitables.
C'est probablement ça qui fait que les gens me trouvent maternelle.
Comme dit ma potine, "tu as plus d'xp".
J'opte parfois pour le silence ou l'éloignement, parce que souvent, les gens ont aussi besoin de pouvoir se soigner seuls.
C'est à mon sens le rôle, l'obligation, d'une mère. De là vient probablement mon idée du rôle de l'amie que j'essaye d'être...
Être là, en fond sonore peut-être, ne pas toujours tendre la main, laisser l'autre la réclamer aussi parfois. Mais ne jamais la refuser quand elle est demandée et toujours frôler l'autre pour qu'il sache qu'elle est là.
J'en ai souvent voulu à mes amoureux de vouloir trop me protéger.
De m'infantiliser plus qu'il ne l'aurait fallu.
Cela m'aurait rendue dépendante, ce qui me faisait horreur.
J'aurais voulu qu'on sache toujours exactement à quel moment il fallait lâcher ma main. Ni trop tôt, ni trop tard. Mais en aucun cas qu'on m'arnache.
Peut-être aussi parce que j'ai toujours voulu (?) faire les choses plus vite, trop vite, au risque de me faire plus mal.
Et je m'en moquais (m'en moque toujours un peu) d'avoir mal.
Le mal est la résultante d'une expérience. Ce qui a été vécu ne peut plus être enlevé, alors que la douleur peut disparaître, ou au moins s'atténuer.
Parcourir le chemin, il me semble que c'est ce qui reste le plus important pour moi.
J'avais intuitivement cette manière de penser que "si je n'avance pas, je meurs". Et parfois je me sens (me suis sentie) mourir intérieurement. Perdu la conscience qu'aucune expérience n'est gâchée.
On m'a souvent dit que j'étais chiante.
Alors qu'objectivement, je ne trouve pas. Comment dire...
Je ne suis pas de ces personnes qui vont hurler parce qu'on est dans tel ou tel resto ou parce qu'on voit ce film ou cet autre. Je le dis souvent "peu m'importe".
Je n'aime pas beaucoup emmerder le monde avec mes exigences. La plupart du temps, je les garde discrètement pour moi. Mais, par contre, je sais dire ce que j'aime ou ce que je préfère. Ce vers quoi j'aimerais qu'on aille pour que cela me procure du plaisir, de la joie.
Souvent je ne le dis qu'à demi-mots, parce que, dans le fond, ça n'est pas le plus important.
Parce que je peux passer une soirée dans un endroit moins plaisant et en tirer des milliers de choses.
J'aime voir les gens s'amuser, le bonheur de l'autre, par empathie peut-être, peut être contagieux.
J'aime faire en sorte que les gens se sentent bien, c'est aussi un peu égoïste. D'une part parce qu'il est plus agréable de fréquenter des gens épanouis que des gens frustrés, d'autre part, parce que les gens frustrés me gâcheraient mon plaisir.
Si je constate que je ne m'amuse pas, je diffère le plaisir obtenu. Je me "nourris" par empathie, du plaisir des autres. Je les regarde rire et ça me fait sourire. Constater le bonheur, c'est doux. Savoir que les gens sont heureux, c'est un trésor.
Le pendant de ça, peut-être, c'est détester le gâchis.
A force de regarder des gens être heureux, joyeux, riants, il me devient difficile de voir qu'on peut se complaire dans la tristesse, la mélancolie, les regrets, le passé.
C'est un peu ce qui me fait me regarder durement ces temps-ci.
Je continue de bien m'aimer, d'avoir un peu confiance dans "la vie", "le chemin", mais tout de même je trouve ça un peu long.
Ceci dit, je n'ai aucun mal à me projeter dans un futur plus ou moins proche et à me dire "à un moment, tu en parleras comme aujourd'hui tu parles de ce passé douloureux, avec un peu de tendresse".
Alors j'essaye, malgré les embardées, malgré les coups de gueule, les colères, les invasions de larmes, j'essaye d'avoir de la tendresse pour ce qui m'arrive. Et pour ceux qui m'arrivent aussi.
Même dans les instants de colère, je me dis qu'un jour, ce prénom qui fait si mal, je pourrai le dire de manière tendre et caressante. Raconter qu'il aura fait partie de moi, qu'il m'aura servi à aller là où je serai (et nul doute que cet endroit sera merveilleux).
C'est ce qui, la plupart du temps, m'empêche d'être longtemps rageuse dans les histoires de cœur.
"Mes" hommes m'ont en grande partie, sans le savoir, sans le vouloir, conduite là où je vais. Ils m'ont fait gagner des points d'xp.
Et puis dans la plupart des jeux, on gagne de l'xp aussi quand on perd. Juste un peu moins.
Mais on est récompensé au moins, d'avoir eu le courage d'essayer.
Je préfère jouer que de rester sur la touche en inventant de fallacieux prétextes. Perdre me fera grandir encore. Avancer encore. Progresser encore.
J'essaye des techniques de jeu différentes on dirait.
Plus de patience moins de passion... L'âge, sans doute. Je me bride un peu plus, je suis plus respectueuse de l'univers de l'autre, j'essaye moins de le chambouler. J'ai arrêté les strikes.
C'est ma sensation. Et pourtant il y a quelques mois, une copine me disait d'un air un peu taquin, alors que je lui parlais de mon coup de cœur du moment : "bah, lui là ? Tu vas encore révolutionner sa vie quoi... Et en plus il va aimer ça."
Ça m'a terriblement marquée cette phrase. Je ne me rendais pas compte que je pouvais faire ça. Et elle, ça lui paraissait simplement évident. Je m'en suis défendue un peu. Mais non, je ne suis pas comme ça !
En fait, peut-être. Avec cette incapacité de faire semblant trop longtemps, avec mes besoins de clarté, avec cette franchise qui en découle... Peut-être que je ne joue pas le même jeu que tout le monde.
C'est peut-être seulement que les faux semblants m'emmerdent.
Que la lâcheté m'ennuie.
On a ce cerveau merveilleux, il nous permet de construire des labyrinthes compliqués. Et de nous y perdre.
Petite, je résolvais toujours les problèmes de labyrinthes en partant du but, jamais du départ.
Je ne sais pas si je ferais toujours pareil. Sûrement que oui. Peut-être qu'un crayon à la main, la plupart des gens intelligents font comme ça.
Un coeur à la main, c'est une autre histoire.
J'ai joué et j'ai perdu.
Je n'aime pas perdre, il m'arrive parfois de tricher un peu, pour rire, mais je ne suis pas mauvaise perdante.
Et puis ce sont de nos échecs que naissent nos réussites. Les shadocks ont aussi une devise pour ça.
Et puis comme on m'a laissé mon coeur, la bonne nouvelle, c'est qu'il est libre d'aller galoper ailleurs. Déjà...
Youcef m'avait envoyé "la belle dame sans regret" de Sting. Et puis "je ne regrette rien" pourrait s'enclencher aussi, avec quelques bémols.
Et puis quoi, il faut bien vivre avec ce cœur d'artich'.
Je suis fatiguée.
Mais absolument pas déprimée.
Naturellement occupée à penser à autre chose, à panser autre chose aussi, les heures s'écoulent.
Le silence qui aurait pu être pesant se rempli de mille petits bruits que j'entends mieux. Plus clairement.
J'aurais bien dit je t'aime, mais je ne sais pas à qui.
Il va bien falloir faire quelque chose de cette tendresse.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
'tain... c'est dramatique, il est chiant comme la mort ce post
C'est casse couille les mises au point floues.
Tout ça parce que y'a plein de trucs que je fais gaffe de ne pas dire...
Cte lose
Va falloir se reprendre.
Fuyons les cas desespérants, c'était l'idée.
Aidons les cas tout plein d'espoir, c'était l'autre idée.
Je suis toujours convaincue que le bonheur se planque par là pas loin.
Pour un instant, deux, trois, quatre...
Et je ne sais toujours pas, contrairement à d'autres qui ont des plans bien bâtis, à quoi il va ressembler.
On m'a écrit ça à la fin d'un mail :
"Faire quelque chose... d'amusant... ou plutôt de
divertissant.
Et dans ce domaine, on a tous nos exigences n'est ce pas?"
Je ne sais pas ce que ça veut dire.
Mais ça a l'air franchement plus cool que "déprimons ensemble".
C'est casse couille les mises au point floues.
Tout ça parce que y'a plein de trucs que je fais gaffe de ne pas dire...
Cte lose
Va falloir se reprendre.
Fuyons les cas desespérants, c'était l'idée.
Aidons les cas tout plein d'espoir, c'était l'autre idée.
Je suis toujours convaincue que le bonheur se planque par là pas loin.
Pour un instant, deux, trois, quatre...
Et je ne sais toujours pas, contrairement à d'autres qui ont des plans bien bâtis, à quoi il va ressembler.
On m'a écrit ça à la fin d'un mail :
"Faire quelque chose... d'amusant... ou plutôt de
divertissant.
Et dans ce domaine, on a tous nos exigences n'est ce pas?"
Je ne sais pas ce que ça veut dire.
Mais ça a l'air franchement plus cool que "déprimons ensemble".
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Non. Il est beau comme tout. Je n'osais pas poster mon commentaire mais maintenant, c'est chose faite.
MERCI.
MERCI.
Invité- Invité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je plussoie Protée!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Moi aussi, il est très beau ton témoignage. D'une telle humilité, d'une telle humanité. Merci de nous l'avoir partagé.
Invité- Invité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Hmmmm...
Je ne vais pas vous contredire, mais quand même "humilité", c'est pas un truc que je ressens sur moi ; pas prétentieuse non plus il me semble, mais bon, humble, c'est un peu fort de roquefort je pense.
Mais j'veux bien y penser cependant en relisant la chose plus tard
La critique qui suit vient surtout de cette impression de contagion par une mélancolie qui, là, n'est pas la mienne et que je n'aime pas, dont je ne veux pas.
Je pourrais presque me sentir dans une phase (hypo)maniaque de bipolarité tellement j'ai l'intérieur qui rebondit (genre lui : ) et tellement je ressens cette énergie positive (sans pour autant savoir quoi en faire).
Donc ça m'ennuyait un peu que le post ne reflète pas ça.
Valà le pourquoi de "chiant comme la mort".
Ceci dit... On peut être beau et chiant. Si si, j'en ai rencontré !
Je ne vais pas vous contredire, mais quand même "humilité", c'est pas un truc que je ressens sur moi ; pas prétentieuse non plus il me semble, mais bon, humble, c'est un peu fort de roquefort je pense.
Mais j'veux bien y penser cependant en relisant la chose plus tard
La critique qui suit vient surtout de cette impression de contagion par une mélancolie qui, là, n'est pas la mienne et que je n'aime pas, dont je ne veux pas.
Je pourrais presque me sentir dans une phase (hypo)maniaque de bipolarité tellement j'ai l'intérieur qui rebondit (genre lui : ) et tellement je ressens cette énergie positive (sans pour autant savoir quoi en faire).
Donc ça m'ennuyait un peu que le post ne reflète pas ça.
Valà le pourquoi de "chiant comme la mort".
Ceci dit... On peut être beau et chiant. Si si, j'en ai rencontré !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Est-ce que cela ne proviendrait pas de cette... "pudeur du positif", celle qui fait qu'on s'interdit de poster que "tout va bien youhouhou boïng boïng" dont on avait parlé, autrefois, sur mon fil de prés ? On reste mesuré pour ne pas trancher avec le ton général, ne pas heurter ceux qui n'en sont pas là, etc.
Invité- Invité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Fusain a écrit:Est-ce que cela ne proviendrait pas de cette... "pudeur du positif", celle qui fait qu'on s'interdit de poster que "tout va bien youhouhou boïng boïng" dont on avait parlé, autrefois, sur mon fil de prés ? On reste mesuré pour ne pas trancher avec le ton général, ne pas heurter ceux qui n'en sont pas là, etc.
Non non.
Je me préoccupe assez peu du ton "général" à vrai dire puisque je ne lis quasiment rien sur le forum.
Probablement justement parce que je ne veux pas me laisser contaminer par la tristesse des autres, par les déprimes, les questionnements.
Je veux dire, je l'ai fait, bien sûr. Et puis je suis encore quelques fils de présentation (et aucune discussion générale), mais dès qu'un post me heurte un peu, j'arrête.
Ici (sur ce fil - et c'est son seul intérêt), j'essaye d'avoir l'honnêteté de mes ressentis. Je fais l'exercice de la sincérité. Jamais je ne pourrai considérer que ma joie, surtout intense, est quelque chose qui ferait "du mal". Au contraire. Comme la mélancolie est contagieuse, la joie l'est aussi dans mon idée.
Et puis, très peu de gens me lisent (ce qui me va très bien, je detesterais me retrouver, comme certain-e-s au coeur des discussions ou de la polémique), donc je ne vois pas comment je pourrais trop choquer.
Non, c'est autre chose. C'est beaucoup plus précis que ça.
En attendant, ce matin, au réveil, la mélancolie et la tristesse étaient bien là.
Heureusement le ciel est clair.
Les emmerdes s'accumulent et je les regarde arriver sans rien faire...
Et puis j'ai pas dit... Mon fils qui m'a annoncé avant-hier soir qu'il voulait arrêter la fac. Evidemment, ça m'inquiète un peu. Mes tripes de maman oscillent allègrement entre "ok, c'est pas grave, il s'en sortira bien dans la vie" et "putain, mais dans un monde pareil, ne pas avoir un Bac+18 c'est le bordel".
Il ne me faut pas grand chose pour m'angoisser.
Et ne pas avoir quelqu'un juste à côté avec qui en parler, ne pas avoir l'épaule sur laquelle se reposer 5mn, ne pas avoir d'autre avis que le mien, personne qui me connaisse assez pour pouvoir en dire des choses qui ont de la valeur à mes yeux... Pas de complice quoi...
Ça sonne comme ça ce matin :
J'attends le déclic...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Il veut pas aller à Auroville le fiston qui s'emmerde en fac? Honnêtement, qui ne le comprend pas? Rien que le mot "fac" ou se dire "jvais à la fac" pouvait me faire passer des sales journées. Comme tu le dis plus haut, il a ptet besoin de se prendre des trucs dans la tête pour avancer, ça peut être l'arrêt/suspension de fac. S'il veut arrêter, c'est que c'est pas son truc, ou c'est juste un moyen de dire qu'il avait pas assez de jus d'orange dans son verre, à Biscarosse, le 2 octobre 2002, au moment où l'autre fiston était content d'avoir été maté par une belle nana, ou juste hier matin. Bon, c'est une demande d'amour en gros? Maman, sors-moi de mes tourments une fois de plus?. Des calinous, des bisous, des discussions sans pression, une chtite balade au vert?
Moi, je l'embrasse.
Moi, je l'embrasse.
Invité- Invité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je ne crois pas que ce soit une demande d'amour.
Il s'agit de Fiston2, pas de Fiston1.
Il s'est assis très calmement à côté de moi, tirant le "tabouret éléphant" près de mon bureau. C'est le code du "fokonkoze".
Causons donc.
Cet enfant est très équilibré et, soit il est plutôt ok avec ma manière de voir les choses (prudence, prévoyance, etc.) et naturellement il va dans ce sens, soit il sait me préserver des angoisses fabuleuses et il sait faire en sorte d'aller dans ce sens. Je penche pour un mix des deux.
Quoi qu'il en soit, lui n'est pas inquiet, il a un plan.
1. Je passe mon permis et je continue avec mon job du week-end
2. J'augmente mon contrat et j'ai un salaire un peu plus important qui me permet de blinder mon compte
3. Je sais pas trop, mais une fois que j'aurai des sous, je peux ptet partir à l'étranger bosser 6 mois ou un an ("mais bon, quand je suis loin, quand même, les gens me manquent" - "au fait, t'as pas des potes à l'étranger ?" - "Tu connais pas des gens qui sont allés au Canada ?"), parce que c'est sûrement le seul truc que je regretterai de ne pas avoir fait quand je ne pourrai plus le faire (=> quand j'aurai une meuf, des gosses et un labrador noir "berlingot").
Voilà, il ne demande rien de spécifique, avec Fiston2, je ne suis pas SuperMomSauveuse, il est équilibré et raisonnable. Je suis plus une sorte de "tuteur" (le guide-plante) contre qui il fait bon pousser, tout en se tournant vers le soleil pour voir ce que ça donne.
Non, lui n'est pas inquiet, il n'est pas question pour lui de ne pas bosser (ce qui nous fait une valeur commune), depuis qu'il a du pouvoir d'achat, il est super heureux.
Le truc, c'est que moi je peux me projeter à "dans 10 ans" pour lui... Et que de là peut naître l'angoisse.
Ceci dit, c'est tout à fait tempéré par la confiance que j'ai dans cet équilibre, cette force douce qui l'habite.
Il est bien plus fort que moi ce gosse dans le fond.
Mais il a tout compris...
Hier (premier jour sans fac, donc), il est allé voir deux auto-écoles pour se renseigner, m'a fait un "rapport" sur les informations recueillies.
Ensuite, pour me faire goûter le plaisir de l'avoir à la maison un peu plus souvent (moins de fac, plus de "je suis à la maison"), il a rangé la cuisine ("repose-toi môm") et fait la bouffe...
Tout ça avec sa gaité naturelle qui, c'est vrai, s'était un peu diluée ces derniers mois, en même temps, il bossait 7/7 : la semaine à la fac, le week-end au boulot...
De toute façon, l'idée n'est pas de le faire changer d'avis, c'est impossible. Juste d'essayer de discuter sans trop polluer avec mes angoisses. Encourager, pas décourager. Et ne pas faire les choix à sa place. Mais proposer de réfléchir aux autres options.
Non, mais en fait, je sais bien que je m'en veux un peu. Que je peux facilement aller piocher dans ma culpabilité de mauvaise mère, dans l'injustice mondiale, tout ça tout ça.
Un truc qui me ferait dire que si j'avais les moyens de payer des apparts dans paris et de filer de l'argent de poche tous les mois à mes enfants, leur début de vie serait plus simple. Que s'il n'avait pas été obligé de bosser le week-end pour avoir un peu de fric, il n'aurait probablement pas quitté la fac, puisque sa première explication c'est : je suis crevé, je ne peux pas suivre en cours et il n'est pas question que je ne travaille pas.
D'une génération à l'autre, on progresse dans l'échelle sociale.
Mais je peux quand même en profiter, en même temps que je me deteste moi, pour detester mes parents et pour en vouloir à son connard de père qui n'a jamais eu à coeur la réussite de ses enfants, qui estime que son niveau de vie à lui aurait été bien suffisant pour eux et que, par principe, vu que lui s'est demmerdé tout seul, ils pouvaient bien en faire autant.
Gros con.
Sale gros con.
Putain de sale gros con.
Et ne pas dire ça à mon fils : "Si ton père t'avait filé les 150 euros qu'il est censé donner tous les mois, t'aurais pu ne pas bosser ou bosser moins, et ça aurait peut-être changé la donne ; je suis vraiment désolée chéri de t'avoir choisi un connard superficiel pour père, je m'en veux terriblement".
Parce que déjà, il ne veut plus parler à son père depuis que ce connard ne l'a même pas appelé pour son anniversaire (ni jamais depuis).
Il est né en août... C'est chaud.
D'ailleurs, c'est amusant.
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de son père. Je devrais sûrement le lui rappeler.
(Ne vous sentez pas obligés de commenter la fin, franchement, y'a pas grand chose qui va pouvoir me sortir de cette pensée haineuse)
Il s'agit de Fiston2, pas de Fiston1.
Il s'est assis très calmement à côté de moi, tirant le "tabouret éléphant" près de mon bureau. C'est le code du "fokonkoze".
Causons donc.
Cet enfant est très équilibré et, soit il est plutôt ok avec ma manière de voir les choses (prudence, prévoyance, etc.) et naturellement il va dans ce sens, soit il sait me préserver des angoisses fabuleuses et il sait faire en sorte d'aller dans ce sens. Je penche pour un mix des deux.
Quoi qu'il en soit, lui n'est pas inquiet, il a un plan.
1. Je passe mon permis et je continue avec mon job du week-end
2. J'augmente mon contrat et j'ai un salaire un peu plus important qui me permet de blinder mon compte
3. Je sais pas trop, mais une fois que j'aurai des sous, je peux ptet partir à l'étranger bosser 6 mois ou un an ("mais bon, quand je suis loin, quand même, les gens me manquent" - "au fait, t'as pas des potes à l'étranger ?" - "Tu connais pas des gens qui sont allés au Canada ?"), parce que c'est sûrement le seul truc que je regretterai de ne pas avoir fait quand je ne pourrai plus le faire (=> quand j'aurai une meuf, des gosses et un labrador noir "berlingot").
Voilà, il ne demande rien de spécifique, avec Fiston2, je ne suis pas SuperMomSauveuse, il est équilibré et raisonnable. Je suis plus une sorte de "tuteur" (le guide-plante) contre qui il fait bon pousser, tout en se tournant vers le soleil pour voir ce que ça donne.
Non, lui n'est pas inquiet, il n'est pas question pour lui de ne pas bosser (ce qui nous fait une valeur commune), depuis qu'il a du pouvoir d'achat, il est super heureux.
Le truc, c'est que moi je peux me projeter à "dans 10 ans" pour lui... Et que de là peut naître l'angoisse.
Ceci dit, c'est tout à fait tempéré par la confiance que j'ai dans cet équilibre, cette force douce qui l'habite.
Il est bien plus fort que moi ce gosse dans le fond.
Mais il a tout compris...
Hier (premier jour sans fac, donc), il est allé voir deux auto-écoles pour se renseigner, m'a fait un "rapport" sur les informations recueillies.
Ensuite, pour me faire goûter le plaisir de l'avoir à la maison un peu plus souvent (moins de fac, plus de "je suis à la maison"), il a rangé la cuisine ("repose-toi môm") et fait la bouffe...
Tout ça avec sa gaité naturelle qui, c'est vrai, s'était un peu diluée ces derniers mois, en même temps, il bossait 7/7 : la semaine à la fac, le week-end au boulot...
De toute façon, l'idée n'est pas de le faire changer d'avis, c'est impossible. Juste d'essayer de discuter sans trop polluer avec mes angoisses. Encourager, pas décourager. Et ne pas faire les choix à sa place. Mais proposer de réfléchir aux autres options.
Non, mais en fait, je sais bien que je m'en veux un peu. Que je peux facilement aller piocher dans ma culpabilité de mauvaise mère, dans l'injustice mondiale, tout ça tout ça.
Un truc qui me ferait dire que si j'avais les moyens de payer des apparts dans paris et de filer de l'argent de poche tous les mois à mes enfants, leur début de vie serait plus simple. Que s'il n'avait pas été obligé de bosser le week-end pour avoir un peu de fric, il n'aurait probablement pas quitté la fac, puisque sa première explication c'est : je suis crevé, je ne peux pas suivre en cours et il n'est pas question que je ne travaille pas.
D'une génération à l'autre, on progresse dans l'échelle sociale.
Mais je peux quand même en profiter, en même temps que je me deteste moi, pour detester mes parents et pour en vouloir à son connard de père qui n'a jamais eu à coeur la réussite de ses enfants, qui estime que son niveau de vie à lui aurait été bien suffisant pour eux et que, par principe, vu que lui s'est demmerdé tout seul, ils pouvaient bien en faire autant.
Gros con.
Sale gros con.
Putain de sale gros con.
Et ne pas dire ça à mon fils : "Si ton père t'avait filé les 150 euros qu'il est censé donner tous les mois, t'aurais pu ne pas bosser ou bosser moins, et ça aurait peut-être changé la donne ; je suis vraiment désolée chéri de t'avoir choisi un connard superficiel pour père, je m'en veux terriblement".
Parce que déjà, il ne veut plus parler à son père depuis que ce connard ne l'a même pas appelé pour son anniversaire (ni jamais depuis).
Il est né en août... C'est chaud.
D'ailleurs, c'est amusant.
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de son père. Je devrais sûrement le lui rappeler.
(Ne vous sentez pas obligés de commenter la fin, franchement, y'a pas grand chose qui va pouvoir me sortir de cette pensée haineuse)
Dernière édition par Sengabl le Jeu 07 Fév 2013, 12:45, édité 1 fois
'Sengabl- Messages : 2065
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