Je recherche des conseils

Bonjour
Je recherche des conseils car ma vie pro est un fiasco alors que je suis extrêmement impliquée et travaille non stop , mais tous les dysfonctionnements que je vois et que j’essaie de solutionner en interne se retournent contre moi . Je n’arrive pas à prendre le recul nécessaire pour me taire mais suis tirée vers le bas par les incompétents et les glandeurs.
Je deviens donc inexorablement le bouc émissaire accusé de tous les maux et tout le groupe a bien compris que m’incriminer permet de camoufler leurs propres erreurs.
Harcèlement, placardisation.... c’est un enfer qui se reproduit depuis 2 ans a chaque fois que je change de structure.
J’ai tout essayé et ne sais plus du tout comment procéder car le sens dans une impasse d’échecs . Faut il être un mouton ? Faut il faire exprès des erreurs , commencer à travailler à 10h et être en arrêt dès la moindre piqûre de moustique pour ne pas déranger mes collègues ?
Merci de vos retours constructifs svp ....

et si vous preniez votre envol? par vos propres ailes sans rien devoir à d'autres qu'à vos clients ou patients?

Courage, vous trouverez certainement quelque chose qui vous correspond . Les faux modèles sont très nombreux. Pour ma part je suis en pleine recherche également depuis longtemps.

Si vous aviez une baguette magique, que se passerait-il? :-)
peut être voir ce qui se répète et comprendre ce que vous souhaitez au fond de vous. Ce que cela dit . Et puis, une chose, se reconnecter à ses ressentis, son intuition. Et vous trouverez :-) oui, c'est facile à dire, moins à mettre en oeuvre, mais c'est un effort qui vaut le coup : écouter ce que dit votre petite voix. Vous semblez avoir des ressources, de l'énergie!

Réponse simple (et très désagréable à entendre, je l'entends de mon père depuis que je suis gamin, et ça me fait toujours aussi mal) : les autres gens(enfin, juste certains, mais suffisamment nombreux pour sembler être tous) ne jouent pas au même jeu. Ils jouent au jeu du prestige. Ils ne font pas leur boulot pour faire leur boulot, ils font leur boulot si et seulement si ça les fait progresser dans la grande course au prestige. Et comme cette course est un jeu à somme nulle, dès qu'ils voient quelqu'un qui fait le boulot plutôt que de se tirer vers le haut, hop, ça fait quelqu'un sur la tête de qui marcher pour s'élever.

Solution : il y en a plusieurs, aucune n'est sympathique. On peut chercher, comme capucine à être indépendant des grandes structures ou ce genre de fonctionnement est plus fréquents. On peut aussi décider de jouer au même jeu que les autres, et de passer son temps à mordiller les chevilles plutôt que d'être productif. Ou encore, on peut essayer de trouver un moyen terme, en lâchant du lest, en participant modérément à la course au prestige, tout en continuant par ailleurs de faire son boulot quand même.

J'ai souvent essayé d'appliquer la dernière, avec des résultats mitigés. Mais je ne me faisais pas virer, généralement.

Le truc c'est que même en étant indépendant, tu auras toujours des prestataires, intermédiaires, fournisseurs etc, et ça sera le même cirque à un niveau un peu différent mais quand même là.

Serrer les dents, baisser la tête, garder pour soi, ce sont les seuls conseils que je peux donner, n'ayant pas pu trouver mieux. En gros : revoir ses propres attentes et sa production à la baisse.
(Ou alors de tomber sur le bon / la bonne N+1, mais ça ce n'est pas nous qui décidons...)

RonaldMcDonald a écrit:Réponse simple (et très désagréable à entendre, je l'entends de mon père depuis que je suis gamin, et ça me fait toujours aussi mal) : les autres gens(enfin, juste certains, mais suffisamment nombreux pour sembler être tous) ne jouent pas au même jeu. Ils jouent au jeu du prestige. Ils ne font pas leur boulot pour faire leur boulot, ils font leur boulot si et seulement si ça les fait progresser dans la grande course au prestige. Et comme cette course est un jeu à somme nulle, dès qu'ils voient quelqu'un qui fait le boulot plutôt que de se tirer vers le haut, hop, ça fait quelqu'un sur la tête de qui marcher pour s'élever.

Très juste !

Il convient toutefois de compléter cet argument par le fait que si l'on est la victime quasi-systématique de ce genre de personnes, c'est qu'il y a une (ou plusieurs) raison(s).
- Déjà d'un point de vue "psy" : si on se révèle "faible", et facile à contrarier, même par des manoeuvres mesquines. Comme en face il y a des gens qui se régalent de semer des pièges, ça ne peut évidemment pas s'arrêter...
- ensuite, toujours sous l'angle psy, si l'on se laisse faire sans donner de coups, on incite les agresseurs à continuer
- puis, sur le plan du travail proprement dit, si l'on ne se montre pas clairvoyant, il y aura toujours un "connard intelligent" qui lui, le sera, et ne se privera pas de se mettre en avant, éventuellement en descendant ceux qui ne le sont pas...
- et enfin, toujours sur le plan du travail, si l'on n'est pas inattaquable, c'est évidemment des failles utilisées par les agresseurs.

Ma différence, par rapport à Ronald, c'est de dire qu'on n'a pas à faire comme les autres ou de choisir un "michemin".
Il n'y a qu'une seule parade quand ce genre de situation se produit (et pour éviter qu'elle se produise) :
- être inattaquable dans son travail :  ne pas commettre de fautes ni d'erreurs, aussi minimes soient-elles
- être ferme dans tous les actes ou décisions, et ne pas passer pour une "girouette"
- mettre en évidence au vu et au su de tous les manoeuvres que l'on détecte, et ne pas se priver d'attirer l'attention de l'échelon hiérarchique supérieur sur l'improductivité de ce type de manoeuvres, sans pour autant glisser des chausse-trappe sous les pieds de leurs auteurs (formulé autrement : gueuler et faire savoir, mais éviter la vengeance, qui est rarement constructive)
- et pourtant malgré ce qui précède, rester souriant, courtois et de bonne compagnie, et ne pas hésiter à rendre service tant que cela ne porte pas à conséquence sur son propre travail ou ne nuit pas à une tierce personne (éviter les mini-complots, c'est très fréquent dans les entreprises).
Accompagner le tout d'une bonne dose de flegme (pas toujours facile, mais ça s'apprend) et surtout faire des efforts de calme et de diplomatie, même quand on est obligé de "gueuler"...

- « mettre en évidence au vu et au su de tous les manoeuvres que l'on détecte, et ne pas se priver d'attirer l'attention de l'échelon hiérarchique supérieur sur l'improductivité de ce type de manoeuvres, sans pour autant glisser des chausse-trappe sous les pieds de leurs auteurs (formulé autrement : gueuler et faire savoir, mais éviter la vengeance, qui est rarement constructive) »

J’ai fait part en interne et à la hiérarchie des dysfonctionnements en utilisant tous les angles d’attaque : perte d’argent pour eux , perte temps, turn over incroyable du personnel, insatisfaction clients .... à chaque fois bien entendu je propose une ou plusieurs solutions pour que l’on ne croit pas que seule la critiquer m’intéresse . Ils ont pu constater que dans certains domaines où j’avais annoncé des cata et où on m’avait rabroué vulgairement, les échecs sont arrivés en pleine face au bout de quelques mois : cela n’a rien fait je n’ai pas été davantage écoutée et j’ai dû gérer toutes les conséquences. Je pense que le tort que j’ai eu a été de justement trop gérer et que s’ils s’étaient retrouvés vraiment ds la mouise cela aurait été différent. Le souci est que je vous tout , j’en tends tout, j’anticipe tout . Donc je vois les pb arriver et effectivement ils arrivent ce qui les embête encore plus car les met face à leur incompétence et incapacité à avoir voulu écouter .
Je ne comprends pas en fait le fonctionnement de ces gens et cette hiérarchie. Si j’étais à leur place et qu’un salarié me faisait part de tout un tas de pb et me suggérait des solutions, j’écouterais, j’essaierai de voir si ce qu’il me dit est factuel , éventuellement je dirais que l’on met en place à l’essai la solution proposée puis jugerais ultérieurement de l’efficacité ou non . Je l’utiliserais comme audit interne gratuite ! Au lieu de cela on fait tout pour me museler , me faire rentrer ds le droit chemin avec violence et harcèlement. Effectivement la solution serait de m’exiler et travailler seule mais on est forcément avec des partenaires quels qu’ils soient et j’avoue être intolérante face à un professionnel qui met 15 jours à te répondre sur un truc qui lui prend 10 secondes , qui te laisse avec une panne ou autre . Est ce que certains d’entre vous se sont finalement mis à leur compte et comment cela se passe t il ? Vous me conseillez de fermer ma bouche mais d’abord je suis fortement impactée par le manque de sérieux des autres et en plus cela me ronge de ne rien dire ou de me faire décrédibiliser. Donc je rentre ds un jeu malsain ou je me défends comme je peux mais tout en attaquant ce qui exaspère. On m’a décrit bcp de dépressions suite à des zèbres qui ont tenté de se sur-adapter pour être conforme dc apparemment c’est pire de porter un masque .
Peut on être heureux professionnellement ?

Regarder des incompétents se casser la gueule peut être assez amusant...
Puisque tu as une voire plusieurs longueurs d'avance, il suffit d'utiliser ton intelligence pour te protéger des conséquences de leurs mauvaises décisions. Te protéger toi : pas la boîte, ni le client, ni tes collègues.
Et puis tu attends tranquillement le désastre. Quand ils seront bien dans la panade, ils seront peut-être plus réceptifs à tes solutions. Que tu décideras de donner ou pas.

Elle75 a écrit:- Je l’utiliserais comme audit interne gratuite ! ...

Peut on être heureux professionnellement ?

il me semble que la voie pour être heureux professionnellement dans ton cas passerait tout simplement par l'audit interne.

il y a de très bonnes formations pour devenir auditeur interne, à tout âge.

Hello! Salut !

Bon alors tout ça me semble beaucoup trop mélangé.

Tout d'abord le sujet grave : Harcèlement, placardisation, ...
CE SONT DES COMPORTEMENTS HORS LA LOI ET PARFAITEMENT INADMISSIBLES QU'IL FAUT DÉNONCER SANS EXCUSE POSSIBLE !
A peut près dans l'ordre (voir sur gouv.fr) : Délégués du personnel, Médecin du travail, Prud'hommes, Dépôts de plainte, ...

("Étrangement" une fois qu'une procédure est ou menace d'être lancée on te causera beaucoup moins de soucis.)


Deuxièmement la différence entre "assurer sa subsistance" et "le niveau de satisfaction associé à son travail" (globalement similaire à l'avis de RonaldMcDonald et de son père) :
Pour assurer un niveau de vie/survie considéré "vital" (c'est relatif pour chaque individu [par exemple : je ne pourrais pas/plus me passer de mon mode de vie où je n'ai pas à m’inquiéter de mes dépenses pas si occasionnelles en plus de restos et d'un carde de vie agréable]), il faut en passer par le "travail" et donc atteindre "un niveau de compétence minimal requis" et optionnellement une amélioration continue associée à l'expérience.
>> On a le niveau de compétence requis si et seulement si celui ou ceux qui jugent notre travail "le disent". (Il y a pleins de moyens de faire dire à quelqu'un quelque chose ...)
>> De même, la notion "d'épanouissement dans son travail" est ce qu'un responsable cherche à faire dire à son équipe. C'est donc un moyen de pression pour obtenir ...
>> Quant à "être satisfait de son travail" ou "se satisfaire de son travail" voir "la signification de son travail", ce sont des problèmes individuels car c'est comment chacun voit "le monde (du travail)". Il faut réussir à dire (et petit à petit à comprendre) que ce qu'on a fait c'est bien et c'est bien fait (en omettant de dire relativement à quoi "c'est bien").


Troisièmement comprendre et interagir avec les autres lorsqu'ils font de la merde (volontairement) : Les notions de "mal" ne peuvent honnêtement être comprise que si on les expérimente soi-même (non pas seulement pour en profiter mais pour dépasser les compréhensions "simples"). Si c'est au dessus de ses forces alors une stratégie pas trop néfaste est de sous entendre qu'on a vu et de se traire "parce qu'on a pas le temps pour ça" (c'est suffisamment "méprisant" et au bout d'un temps tout le monde a oublié "bien sûr" ; la réalité étant qu'on veux/doit pas se gâcher l'existence avec la merde de quelqu'un d'autre).


PS: "Elle75" en référence à "Elle" de Kill Bill ?

Mentounasc a écrit:- ensuite, toujours sous l'angle psy, si l'on se laisse faire sans donner de coups, on incite les agresseurs à continuer

Effectivement.

Mentounasc a écrit:- et enfin, toujours sur le plan du travail, si l'on n'est pas inattaquable, c'est évidemment des failles utilisées par les agresseurs.

Les intellects brutaux frapperont quand même. Il faut trouver une menace suffisante pour pas avoir à se salir les neurones.
Pique humoristique cruelle (blague anti chauve, nain, moche, handicapé, blonde, ... avec le prénom de la personne, ...).

Mentounasc a écrit:- être inattaquable dans son travail :  ne pas commettre de fautes ni d'erreurs, aussi minimes soient-elles

C'est une idiotie épuisante. Car tous les idiots peuvent dire que c'est quand même pas bien.

«  Tout d'abord le sujet grave : Harcèlement, placardisation, ...
CE SONT DES COMPORTEMENTS HORS LA LOI ET PARFAITEMENT INADMISSIBLES QU'IL FAUT DÉNONCER SANS EXCUSE POSSIBLE !« 


La situation a tellement dégénéré en 1 mois que j’ai effectivement prévenu tous les organismes cités mais sans aucun effet ; je reste abasourdie car sans rentrer ds les détails il y a plein de manquements à mon contrat de travail, j’ai en plus chopé le covid la bas , pas de comité syndical , ....mais tout ce petit monde ne lèvera pas le petit doigt ! Que ce soit inspection travail, médecine travail, Ars..... on attend gentiment soit que le salarié se pende en laissant bien un courrier décrivant ses conditions de travail soit que d’autres gris pb arrivent .
j’ai été obligée de prendre un avocat à 250 euros ht par heure et je reçois sagement chez moi pdt ma quatorzaine et tous les jours des messages incriminants de ma hiérarchie.
LE PROBLÈME EST que plus les années passent et plus les situations pro s’enveniment à un niveau intolérable, avec remise en question de mes valeurs et énorme déception toujours plus croissante de la nature humaine.

Je suppose que ton avocat t'as dit de construire un dossier à charge ? (Le plus gros possible avec les dates/heures, contexte et personnes présentes ?) Même en n'étant pas avocat, ces courriers journaliers me semblent déjà des pièces à charge sacrément imposantes.

Si le prix de ton avocat est un problème, il devrait exister des heures gratuites du barreau au palais de justice le plus proche (genre quelques places un jour par semaine).


Je trouve étrange que la médecine du travail et l'inspection du travail ne se bougent pas (as-tu conservé leurs noms ?) le patron est-il une huile ? (Dans ce cas l'approche devra effectivement être différente.)



Personnellement dans un milieu aussi infecte (au vu des descriptions), j'aurai tendance à vouloir partir le plus vite possible tout en leur faisant peser la faute dessus (ton avocat et ton état psychologique (médecin/psy?) devraient déterminer ce qui est préférable entre : AT, droit de retrait, plainte pour harcèlement après démission et correction de la démission en licenciement abusif, ...).

Oui je souhaite partir sauf que je suis sensée toucher des primes très importantes car des clients ont accepté des devis et ça m’embête qu’une des personnes à l’origine de ma placardisation et tentative d’éviction récupère tout mon travail et s’accapare donc mes primes . Ils cherchent par tous les moyens à me licencier pour faute grave dc je reçois des reproches en pagaille et courriers recommandés pour me déstabiliser et me dire qu’ils ont des gros dossiers contre moi . Je reste très très étonnée que l’inspection du travail n’intervienne pas et ne permette pas l’exécution de mon contrat .

Une prime importante peut effectivement être une raison de rester, mais attention aussi au prix de sa santé mentale.

L'usage de nombreux courriers recommandés pour faire pression est étrange, normalement ~3 blâmes suffisent à entamer une procédure de licenciement pour faute (même si cette dernière n'aboutira pas si les prud'hommes font leur travail). Du coup une quantité plus importante signifie peut-être autre chose, comme une pratique "institutionnalisée" pour "économiser/redistribuer" ces primes conséquentes ? Des prédécesseurs à contacter ?

Dans tout les cas, tu ne peux qu'attendre en remplissant ton dossier à charge : documents, dates, propos, contextes et témoignages etc.

Qu’avez vous expérimenté pour « fermer «  une partie de votre cerveau et ne pas voir , pas entendre , fermer sa bouche et rester focus sur votre seule et unique partie ? Même si au départ l’idée était juste de vouloir aider .
J’en suis venue à mettre une alarme toutes les 2h pour me rappeler de rester «  mouton «  puisque c’est ce qu’on attend ....mais suis pas sûre que ça tienne de se pervertir comme ça et j’ai l’impression de ne pas me respecter mais peut être est ce la clé du savoir être en entreprise ?
Y a t il quelqu’un qui a été confronté à ce genre de pb et qui a mis en place des techniques ou autres pour s’intégrer , être apprécié pour ses qualités , et être valorisé pour cette implication et volonté de toujours faire mieux ?

Tu fais quoi comme travail ?

Je suis aide soignante en interim, j'ai travaillé dans plus de 100 établissements différents (ehpad, hôpitaux cliniques, maison d'accueil pour polyhandicapés, soins à domicile...) Des collègues maltraitants et qui font n'importe quoi j'en vois régulièrement... Quand je les reprends sur certaines choses je passe également pour une fouteuse de merde et ça alimente les bruits de couloirs, c'est réinterprété, modifié, jugé, ect, ect ...

1) J'ai appris à m'en foutre de l'avis des autres, je suis au claire avec mon travail, je sais que mes soins sont irréprochables et que mes patients sont contents.
2) J'ai appris que je ne pouvais changer ni les gens, ni l'organisation et qu'à mon échelle je devais laisser les choses ainsi, de façon totalement imparfaite et illogique.

Et oui bien sur si je vois de la maltraitance, du vol, de la violence... j'en parle à la direction. Même si l'information que je remonte n'est pas forcément traité puisqu'ils n'arrivent pas à recruter du personnel. La politique de l'autruche ?