Sur un coin de toi
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Le Don qui Chante
Névromon
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Opium
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Sur un coin de toi
Je suis né en juin, des amours improbables de ma mère et de mon frère. Mon frère supposé infertile réussit à la séduire, elle qui avait oublié ce lien de maternité et se languissait d’amour. Elle hurlait des heures durant son désir à tout mâle qui s’aventurait à proximité, se roulant frénétiquement sur le sol et arrosant d’urine fortement odorante toute surface non encore marquée par sa présence.
Deux mois pour me développer dans le ventre douillet de maman, quelques heures pour naître, dans la chaude pénombre de la nuit.
Mon existence fut courte. Il faut croire que j’ai gaspillé sans le savoir les neufs vies promises à chacun d’entre nous à la naissance.
Elle fut courte, mais je fus choyé, aimé, et regretté.
J’aurais cependant aimé profiter plus longtemps des heures de sieste au soleil, des douces caresses dans mon sommeil, des repas copieux, des heures de jeu à courser une plume, ou à pourchasser mon frère.
Désormais, me voilà à flotter dans les airs, tournoyant parmi eux, observant, scrutant les esprits, qui nourrissent de leurs émotions, angoisse, colère et autre joie et extase.
Deux mois pour me développer dans le ventre douillet de maman, quelques heures pour naître, dans la chaude pénombre de la nuit.
Mon existence fut courte. Il faut croire que j’ai gaspillé sans le savoir les neufs vies promises à chacun d’entre nous à la naissance.
Elle fut courte, mais je fus choyé, aimé, et regretté.
J’aurais cependant aimé profiter plus longtemps des heures de sieste au soleil, des douces caresses dans mon sommeil, des repas copieux, des heures de jeu à courser une plume, ou à pourchasser mon frère.
Désormais, me voilà à flotter dans les airs, tournoyant parmi eux, observant, scrutant les esprits, qui nourrissent de leurs émotions, angoisse, colère et autre joie et extase.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Regarde.
Tu restes éternellement cette petite fille perdue, en attente après le Prince Charmant.
Tu sais qu'il n'existe pas, non ?
Pourquoi donc continues-tu à t'adapter à ses goûts pour lui plaire ?
Tu sais que tu n'es pas vraiment toi, dans ces moments, alors que tu t'es battue pour te retrouver.
Pourquoi celui-là te fait-il régresser à ce point ?
Étranges, ces humains...
Tellement... incohérents.
Tu restes éternellement cette petite fille perdue, en attente après le Prince Charmant.
Tu sais qu'il n'existe pas, non ?
Pourquoi donc continues-tu à t'adapter à ses goûts pour lui plaire ?
Tu sais que tu n'es pas vraiment toi, dans ces moments, alors que tu t'es battue pour te retrouver.
Pourquoi celui-là te fait-il régresser à ce point ?
Étranges, ces humains...
Tellement... incohérents.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
La vie ne naît-elle pas foisonnante de l’incohérence? Pourquoi être cohérent lorsqu’on peut être tout et rien, multiple et singulier, chatoyant et bigarré, changeant, mouvant à l’infini?
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Sur un coin de toi
Effectivement .
Chaque instant étre autre à soi-même .
Cette conscience est Soi .
Cohérence de l'incohérence
stabilité de l'instabilité
puissance de fragilité
mystère évident
toujours
seulement
maintenant .
La combattre , mortifère .
La cueillir :
présent ,
porte d'éternité ,
Grace .
Chaque instant étre autre à soi-même .
Cette conscience est Soi .
Cohérence de l'incohérence
stabilité de l'instabilité
puissance de fragilité
mystère évident
toujours
seulement
maintenant .
La combattre , mortifère .
La cueillir :
présent ,
porte d'éternité ,
Grace .
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
C'est fort, étrange, triste et captivant à la fois. Cela m'a faite penser au film "Lovely bones", en un sens.
Bienvenue à toi.
Bienvenue à toi.
Névromon- Messages : 1636
Date d'inscription : 29/12/2020
Re: Sur un coin de toi
La vie naît plutôt du hasard ainsi que d'une cohérence minutieuse entre des atomes tombant en amour les uns pour les autres, dans une gigantesque danse infinie et un généreux partage électrique les unissant fugacement.
Le mouvement, l'alchimie, l'énergie...
Hasard et cohérence.
Prédictibilité et Incertitude.
Votre espèce est très étrange. La mienne est plus simple. Nous sommes clairs, précis, et.... cohérents.
Vous nous trouvez incohérents car vous ne nous observez pas réellement.
Vous vous trouvez incohérents car vous ne vous observez pas davantage.
Vous vous agitez, vous vous fatiguez, vous vous usez.
Vous n'écoutez qu'une partie de ce que vous avez dans le fond du cœur.
Sauf certains.
Ceux là sont capables de s'asseoir, nous regarder, et nous parler. Sans forcément mot dire.
D'autres essaient, mais leur esprit reste ailleurs, tourné vers le passé, le futur, ou les deux en même temps.
Nous, nous sommes là, maintenant, tout de suite.
Et à tout jamais.
Le mouvement, l'alchimie, l'énergie...
Hasard et cohérence.
Prédictibilité et Incertitude.
Votre espèce est très étrange. La mienne est plus simple. Nous sommes clairs, précis, et.... cohérents.
Vous nous trouvez incohérents car vous ne nous observez pas réellement.
Vous vous trouvez incohérents car vous ne vous observez pas davantage.
Vous vous agitez, vous vous fatiguez, vous vous usez.
Vous n'écoutez qu'une partie de ce que vous avez dans le fond du cœur.
Sauf certains.
Ceux là sont capables de s'asseoir, nous regarder, et nous parler. Sans forcément mot dire.
D'autres essaient, mais leur esprit reste ailleurs, tourné vers le passé, le futur, ou les deux en même temps.
Nous, nous sommes là, maintenant, tout de suite.
Et à tout jamais.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Bonjour, merci pour ton témoignage. Rien qui ne me choque ni ne m'étonne. Je ne me vois pas personnellement adhérer à ce genre de choses dans l'immédiat. Aller voir des gens, se déplacer, dépenser des sous .. ça m'intéresse assez peu là tout de suite. J'ai un ami qui lui pourrait en profiter, alors je lui ai conseillé de faire cette démarche, voilà tout.
Je ne peux pas encore répondre aux messages privés.
Je ne peux pas encore répondre aux messages privés.
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
Encore un message pour que cela soit possible.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Elle est en train de mater les sites de rencontre, huhuhu !
Tiens.
Un chinois d’1m79. Tout se perd de nos jours…
Et bientôt ils auront des penis de 20cm.
Tssssss……
Dire que j’ai perdu tous mes spicules. Quelle déchéance !
Tiens.
Un chinois d’1m79. Tout se perd de nos jours…
Et bientôt ils auront des penis de 20cm.
Tssssss……
Dire que j’ai perdu tous mes spicules. Quelle déchéance !
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
https://youtu.be/aZ38CcJ-2vw
vue exceptionnelle- Messages : 4843
Date d'inscription : 21/05/2019
Re: Sur un coin de toi
Drôles drôles drôles d'animaux qui chantent au lieu de parler...
Et on me reproche d'être trop peu clair.
Et on me reproche d'être trop peu clair.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Bon. Je capitule. Il va falloir que je t'explique. Tu me désoles trop.
Un site de rencontre, c'est fait pour rencontrer des gens. Pas uniquement pour faire défiler les profils les un après les autres en trouvant mille excuses pour ne pas les contacter.
Oui. Je sais que tu peines à engager quelque dialogue, notamment dans une situation de séduction. Fais toi violence ! ça n'est pas si difficile !
Ou arrête de te plaindre, tu commences à m'épuiser.
Regarde celui-là. Il a une photo de son chat. Ce soit être quelqu'un de bien. Il a des enfants ? Ah. Oui. C'est vrai. C'est bruyant ces choses, je n'aurai plus la paix.
Suivant.
Hinhinhin ! Dieu qu'il est laid !...
Suivant.
"Je suis un homme cultivé et intelligent" Et bien ! il est modeste ! Ah ! Un enfant, encore.
Suivant.
Ah. Moui. Il est chauve.
"laissons nous surprendre, et qui sait on se retrouvera peut être au sommet d'une montagne a regarder un coucher de soleil ". Vous vous séduisez réellement avec de telles banalités ? De toute façon, il a des enfants.
Suivant.
Hum. Bien fait. Belles épaules. Moins chauve.
Ah! Des enfants et en voudrait d'autre, un chien ! Vire moi ça de suite.
Suivant.
Et bien, il ne se fatigue pas celui là. Une photo, un mot, et voilà.
Suivant.
Espagnol. Tu parles espagnol, toi ? Tu as déjà du mal à comprendre ceux qui te parlent en Français. Allez, hop.
Suivant.
Ah. Un petit chat, à nouveau. Il a un joli visage. Un peu jeune ? Et bien il n'en sera que plus vigoureux !
Ah la la!... Dieu que tu es difficile !...
Bon, allez, je suis fatigué. Tout ceci m'a épuisé. Je vais sur le canapé.
On reprendra demain, si ça me dit.
Je crois que je vais avoir la paix encore quelques temps.
Un site de rencontre, c'est fait pour rencontrer des gens. Pas uniquement pour faire défiler les profils les un après les autres en trouvant mille excuses pour ne pas les contacter.
Oui. Je sais que tu peines à engager quelque dialogue, notamment dans une situation de séduction. Fais toi violence ! ça n'est pas si difficile !
Ou arrête de te plaindre, tu commences à m'épuiser.
Regarde celui-là. Il a une photo de son chat. Ce soit être quelqu'un de bien. Il a des enfants ? Ah. Oui. C'est vrai. C'est bruyant ces choses, je n'aurai plus la paix.
Suivant.
Hinhinhin ! Dieu qu'il est laid !...
Suivant.
"Je suis un homme cultivé et intelligent" Et bien ! il est modeste ! Ah ! Un enfant, encore.
Suivant.
Ah. Moui. Il est chauve.
"laissons nous surprendre, et qui sait on se retrouvera peut être au sommet d'une montagne a regarder un coucher de soleil ". Vous vous séduisez réellement avec de telles banalités ? De toute façon, il a des enfants.
Suivant.
Hum. Bien fait. Belles épaules. Moins chauve.
Ah! Des enfants et en voudrait d'autre, un chien ! Vire moi ça de suite.
Suivant.
Et bien, il ne se fatigue pas celui là. Une photo, un mot, et voilà.
Suivant.
Espagnol. Tu parles espagnol, toi ? Tu as déjà du mal à comprendre ceux qui te parlent en Français. Allez, hop.
Suivant.
Ah. Un petit chat, à nouveau. Il a un joli visage. Un peu jeune ? Et bien il n'en sera que plus vigoureux !
Ah la la!... Dieu que tu es difficile !...
Bon, allez, je suis fatigué. Tout ceci m'a épuisé. Je vais sur le canapé.
On reprendra demain, si ça me dit.
Je crois que je vais avoir la paix encore quelques temps.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Je sais, tu es F. .
Je t'ai reconnue.
Je t'ai reconnue.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3849
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Sur un coin de toi
Un site de rencontre, c'est fait pour rapporter de l'argent. Pour rencontrer des gens, c'est possible partout bien sûr, alors ça arrive aussi sur des sites de rencontres. Je pense que pour beaucoup de monde (la majorité ?) ces sites sont juste aliénants. En nous offrant des panoplies d'inputs purement visuels, ils nous réduisent à notre moi d'adolescent. Cette époque où on observait de loin, et qu'on demandait à une copine d'aller parler au bel Apollon et son corps Olympien pour nous. Quand on avait des portraits de beaux gosses sur tous les murs de notre chambre.
Pour les mecs, c'est une course à la visibilité. Comme dans la vraie vie, seuls les hommes au marketing le plus agressif peuvent vraiment se sentir chez eux là-bas. Pour les nanas, c'est comme de jouer à ce jeu "paper please !" : simulation de la bureaucratie des laisser passer en ex URSS. Hmm, y a peut-être moyen de faire un jeu à succès sur ce thème. Hmm.
Pour les mecs, c'est une course à la visibilité. Comme dans la vraie vie, seuls les hommes au marketing le plus agressif peuvent vraiment se sentir chez eux là-bas. Pour les nanas, c'est comme de jouer à ce jeu "paper please !" : simulation de la bureaucratie des laisser passer en ex URSS. Hmm, y a peut-être moyen de faire un jeu à succès sur ce thème. Hmm.
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
C'est à ça que les humains se sont réduits.
Fini les jolies rencontres fortruites où deux regards se croisent et s'accrochent.
Tout est calculé d'avance.
Les profils matchent. Ils se parlent. Ils conviennent d'un lieu.
Elle arrive et se met en retrait, afin de l'observer de loin et définir s'il lui plait.
Lui attend sur une chaise en regardant son téléphone et envoyant un message.
S'il a la chance d'avoir un physique convenable, elle le rejoindra. Sinon il attendra en vain.
Ils savent tous les deux pourquoi ils sont là.
La procédure se met en route.
Les phrases habituelles que l'on utilise dans ce genre de situation. Toujours les mêmes. Les mêmes sujets. Les mêmes questions. Les mêmes réponses.
Le contrat est signé. Chez elle ou chez lui ?
Le sexe.
Puis ils se séparents. Chacun le téléphone à la main, faisant défiler les profils pour trouver le prochain partenaire.
Fini les jolies rencontres fortruites où deux regards se croisent et s'accrochent.
Tout est calculé d'avance.
Les profils matchent. Ils se parlent. Ils conviennent d'un lieu.
Elle arrive et se met en retrait, afin de l'observer de loin et définir s'il lui plait.
Lui attend sur une chaise en regardant son téléphone et envoyant un message.
S'il a la chance d'avoir un physique convenable, elle le rejoindra. Sinon il attendra en vain.
Ils savent tous les deux pourquoi ils sont là.
La procédure se met en route.
Les phrases habituelles que l'on utilise dans ce genre de situation. Toujours les mêmes. Les mêmes sujets. Les mêmes questions. Les mêmes réponses.
Le contrat est signé. Chez elle ou chez lui ?
Le sexe.
Puis ils se séparents. Chacun le téléphone à la main, faisant défiler les profils pour trouver le prochain partenaire.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Voilà qui manque à ma culture.Opium a écrit:Les phrases habituelles que l'on utilise dans ce genre de situation. Toujours les mêmes. Les mêmes sujets. Les mêmes questions. Les mêmes réponses.
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
Je ne doute pas une seconde que ça n'est pas le cas.
Je les vois faire. Ils ont tous leur même façon de faire avec chaque nouveau.
Jusque dans les petits noms d'amour qu'ils se donnent.
Elle a fait pareil avec moi.
"Mon chéri". Comme tous les autres. Alors que nous sommes tous si exceptionnels. C'en est vexant.
"Mon amour". Filles ou gars, tous à la même enseigne.
Toujours les mêmes larmes de crocodile quand un de nous s'évapore.
Il me semble que c'est ce que vous dites pour vous consoler. "Un de perdu, dix de retrouvés".
C'est un fait. Tous interchangeables, mais vous vous racontez qu'il ou elle est unique.
Puis il ou elle part. Le dieu devient diable. L'amour devient haine, puis indifférence.
Un ou une réapparait alors.
Pourquoi ne pas admettre la réalité ?
Votre tristesse est toujours sincère, mais vous gagneriez pour un certain nombre à être plus honnêtes, cela vous éviterait de nombreuses souffrances inutiles. Que c'était juste un ou une parmi tous.
Ceci dit, j'en vois qui résistent mieux que d'autres. Ils savent qu'il y aura cet autre. Ils n'ont pas peur. Ils ont mal, mais résistent. Alors que nombreux sont ceux qui s'effondrent.
Les seules fois où ils ne s'en remettent jamais, c'est pour leur progéniture. Pour un très grand nombre.
Pourtant, dieu sait ce que parfois, souvent même, ils peuvent être si maladroits.
Nous, nous sommes plus libres. Pas d'attache à quiconque autre que les rares qui savent nous écouter un peu, nous caresser tendrement, et surtout, surtout, nous sustenter. C'est pour cela que nous préférons choisir avec soin.
Nos amours sont si... fugaces. Intenses et sauvages.
Sans remord ni regret.
Je les vois faire. Ils ont tous leur même façon de faire avec chaque nouveau.
Jusque dans les petits noms d'amour qu'ils se donnent.
Elle a fait pareil avec moi.
"Mon chéri". Comme tous les autres. Alors que nous sommes tous si exceptionnels. C'en est vexant.
"Mon amour". Filles ou gars, tous à la même enseigne.
Toujours les mêmes larmes de crocodile quand un de nous s'évapore.
Il me semble que c'est ce que vous dites pour vous consoler. "Un de perdu, dix de retrouvés".
C'est un fait. Tous interchangeables, mais vous vous racontez qu'il ou elle est unique.
Puis il ou elle part. Le dieu devient diable. L'amour devient haine, puis indifférence.
Un ou une réapparait alors.
Pourquoi ne pas admettre la réalité ?
Votre tristesse est toujours sincère, mais vous gagneriez pour un certain nombre à être plus honnêtes, cela vous éviterait de nombreuses souffrances inutiles. Que c'était juste un ou une parmi tous.
Ceci dit, j'en vois qui résistent mieux que d'autres. Ils savent qu'il y aura cet autre. Ils n'ont pas peur. Ils ont mal, mais résistent. Alors que nombreux sont ceux qui s'effondrent.
Les seules fois où ils ne s'en remettent jamais, c'est pour leur progéniture. Pour un très grand nombre.
Pourtant, dieu sait ce que parfois, souvent même, ils peuvent être si maladroits.
Nous, nous sommes plus libres. Pas d'attache à quiconque autre que les rares qui savent nous écouter un peu, nous caresser tendrement, et surtout, surtout, nous sustenter. C'est pour cela que nous préférons choisir avec soin.
Nos amours sont si... fugaces. Intenses et sauvages.
Sans remord ni regret.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
daurinak a écrit:Un site de rencontre, c'est fait pour rapporter de l'argent. Pour rencontrer des gens, c'est possible partout bien sûr, alors ça arrive aussi sur des sites de rencontres. Je pense que pour beaucoup de monde (la majorité ?) ces sites sont juste aliénants. En nous offrant des panoplies d'inputs purement visuels, ils nous réduisent à notre moi d'adolescent. Cette époque où on observait de loin, et qu'on demandait à une copine d'aller parler au bel Apollon et son corps Olympien pour nous. Quand on avait des portraits de beaux gosses sur tous les murs de notre chambre.
Pour les mecs, c'est une course à la visibilité. Comme dans la vraie vie, seuls les hommes au marketing le plus agressif peuvent vraiment se sentir chez eux là-bas. Pour les nanas, c'est comme de jouer à ce jeu "paper please !" : simulation de la bureaucratie des laisser passer en ex URSS. Hmm, y a peut-être moyen de faire un jeu à succès sur ce thème. Hmm.
Et la Liberté, la gratuité, le "free", quelle place?
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Sur un coin de toi
ces sites sont juste aliénants.
Oups. Je n'avais pas remarqué cette information si judicieuse.
En effet, après fréquentation de ce genre de site, il arrive que des aliens bruyants bavants et malodorants s'extirpent des entrailles de ces femelles.
C'est plutôt effrayant.
Oups. Je n'avais pas remarqué cette information si judicieuse.
En effet, après fréquentation de ce genre de site, il arrive que des aliens bruyants bavants et malodorants s'extirpent des entrailles de ces femelles.
C'est plutôt effrayant.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Elle a écouté une émission à la radio. Le sujet, c'était Evangelion. Le Mr de la radio disait que la série était disponible sur netflix. Elle l'a en DVD, pourtant, je l'ai vu dans un coffret. Elle semblait toute émue d'entendre parler de ça par une personne qu'elle admire. Des gens qui parlent de choses sérieuses, très sérieuses, parlent aussi de cette série qu'elle regardait ado. "Les mangas, ces dessins animés pour dégénérés".
Elle dit qu'elle se cachait pour les regarder et les lire.
J'ai vu qu'un classeur trainait dans un coin d'étagère, avec ses dessins dedans. Des personnages féminins avec d'immenses yeux ronds et plein de reflets, des cheveux bariolés, des tenues légères.
Elle a de drôles de gouts.
Mes yeux sont bien plus beaux. Plus vrais. Plus profonds.
Elle a mis un épisode. Puis deux. Puis je l'ai vue pleurer devant la détresse du jeune héros. Elle a dit que c'est la seule chose qui l'a jamais attirée dans la série, elle qui n'est pas particulièrement réceptive aux robots géants. C'est vrai qu'elle a généralement meilleur goût, puisqu'elle me vouait un culte.
Le héro s'appelle Shinji. Il a été abandonné par son père, et n'a plus de mère. On dirait que toute la série s'articule autour de ça.
La détresse d'un jeune garçon qui a perdu le goût de vivre.
Je la connais. Quand elle commence, elle a du mal à s'arrêter.
Tant mieux. ça a piqué mon attention. Je me demande bien ce qu'on peut trouver dans une fiction dessinée. Comment les humains peuvent-ils pleurer devant ce genre de choses ? ça n'existe pas !
Peut-être simplement qu'ils aiment pleurer et être tristes ?
Il y a encore des choses qui m'échappent...
Elle dit qu'elle se cachait pour les regarder et les lire.
J'ai vu qu'un classeur trainait dans un coin d'étagère, avec ses dessins dedans. Des personnages féminins avec d'immenses yeux ronds et plein de reflets, des cheveux bariolés, des tenues légères.
Elle a de drôles de gouts.
Mes yeux sont bien plus beaux. Plus vrais. Plus profonds.
Elle a mis un épisode. Puis deux. Puis je l'ai vue pleurer devant la détresse du jeune héros. Elle a dit que c'est la seule chose qui l'a jamais attirée dans la série, elle qui n'est pas particulièrement réceptive aux robots géants. C'est vrai qu'elle a généralement meilleur goût, puisqu'elle me vouait un culte.
Le héro s'appelle Shinji. Il a été abandonné par son père, et n'a plus de mère. On dirait que toute la série s'articule autour de ça.
La détresse d'un jeune garçon qui a perdu le goût de vivre.
Je la connais. Quand elle commence, elle a du mal à s'arrêter.
Tant mieux. ça a piqué mon attention. Je me demande bien ce qu'on peut trouver dans une fiction dessinée. Comment les humains peuvent-ils pleurer devant ce genre de choses ? ça n'existe pas !
Peut-être simplement qu'ils aiment pleurer et être tristes ?
Il y a encore des choses qui m'échappent...
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Ah, tiens, te revoilà, jeune homme.
Mmmm..... Que se passe-t-il encore ? Tu caches ta tension, mais je vois tes mâchoires serrées. Je sens de la détresse dans tes yeux.
Encore une ? Elle ne veut pas de toi ?
Ah ? Cette fois, c'est toi qui ne veux pas d'elle ? Mais où est le problème alors ?
Tu t'es encore emballé, c'est ça ? Tu as sorti le grand jeu, tu t'es enflammé, mais pouf ! la flamme s'est aussitôt éteinte ?
Oui, je comprends.... pas en fait. Mais c'est normal, vous êtes tellement incohérents. Perdus. Illogiques. Bien que je voie une logique dans vos actes.
Je t'ai vu si éperdu devant Elle, par le passé, Elle qui était si fuyante, insaisissable... Un peu comme moi. Sauvage. Distante. Elle n'avait cependant pas ma classe. Difficile pour un humain d'arriver à mon niveau. Impossible, même.
Enfin bref. Oui. J'ai déjà vu ça plus d'une fois. Vous courrez après ce que vous n'avez pas, et vous dédaignez ce que vous avez à portée de main.
Tu sais, je crois qu'en fait, tu es avant tout amoureux de l'amour.
Mmmm..... Que se passe-t-il encore ? Tu caches ta tension, mais je vois tes mâchoires serrées. Je sens de la détresse dans tes yeux.
Encore une ? Elle ne veut pas de toi ?
Ah ? Cette fois, c'est toi qui ne veux pas d'elle ? Mais où est le problème alors ?
Tu t'es encore emballé, c'est ça ? Tu as sorti le grand jeu, tu t'es enflammé, mais pouf ! la flamme s'est aussitôt éteinte ?
Oui, je comprends.... pas en fait. Mais c'est normal, vous êtes tellement incohérents. Perdus. Illogiques. Bien que je voie une logique dans vos actes.
Je t'ai vu si éperdu devant Elle, par le passé, Elle qui était si fuyante, insaisissable... Un peu comme moi. Sauvage. Distante. Elle n'avait cependant pas ma classe. Difficile pour un humain d'arriver à mon niveau. Impossible, même.
Enfin bref. Oui. J'ai déjà vu ça plus d'une fois. Vous courrez après ce que vous n'avez pas, et vous dédaignez ce que vous avez à portée de main.
Tu sais, je crois qu'en fait, tu es avant tout amoureux de l'amour.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Dans sa poche, un petit caillou, ramassé sur la plage lors d'un de ses premiers voyages. Il le suit depuis des années.
Il l'a accompagné à chaque examen, à chaque rendez-vous, à chaque entretien.
Les années dans la poche l'ont poli, si bien que ce petit bout de quartz blanc est devenu brillant.
Il compte sur lui pour lui indiquer la route, le protéger. Il n'ai jamais failli dans sa mission.
Et il l'accompagne aujourd'hui pour son dernier voyage.
Il l'a accompagné à chaque examen, à chaque rendez-vous, à chaque entretien.
Les années dans la poche l'ont poli, si bien que ce petit bout de quartz blanc est devenu brillant.
Il compte sur lui pour lui indiquer la route, le protéger. Il n'ai jamais failli dans sa mission.
Et il l'accompagne aujourd'hui pour son dernier voyage.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
- J'ose... :
- ...discrètement avouer mon plaisir à lire ce carnet... Merci.
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
Pourquoi veulent-ils tous être exceptionnels, alors qu'ils ont déjà beaucoup de difficultés à être juste eux-mêmes ?
Ils savent pourtant qu'ils ne seront pas davantage appréciés, alors qu'ils sont aimés parce qu'ils sont eux-mêmes ?
Pourquoi les vois-je éternellement se cogner contre le mur, tomber, se relever, avancer à nouveau et se cogner encore et encore ?
Ils savent pourtant qu'ils ne seront pas davantage appréciés, alors qu'ils sont aimés parce qu'ils sont eux-mêmes ?
Pourquoi les vois-je éternellement se cogner contre le mur, tomber, se relever, avancer à nouveau et se cogner encore et encore ?
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Et nous revoilà sur la route. Il avait mal dormis, très mal dormis.
Dans son cerveau se repassait toutes les histoires traversées jusqu'à ce jour.
Zebra Crossing, les musiques, Dover, Molljnir, le cinéma, Noël, la Nouvelle-Année, Skype, Mickaël... Mickaël... et maintenant Debbie et le train.
On y revient toujours au train. C'est comme les portes qui claquent, y'en a toujours.
Essayez d'écrire un roman sans la lettre 'e', vous verrez, le fond et la forme sont intimement liés.
Essayez de vivre une vie sans portes qui claquent ou sans trains à prendre... impossible.
Alors il ruminait en lui de sinistres songes. Et il s'était dit à la Beethoven, d'une souffrance emparons nous d'une joie.
Mais il n'était pas de ces imminences sourdes, grandioses et superbes qui d'un morceau de verre arrivent à tailler un diamant.
Non.
Lui pensait et vivait encore en mode corps.
Par moment, perdu en grande angoisse, il s'enfermait dans les toilettes et il regardait sa main avec insistance.
Elle lui semblait étrangère à lui même. Un monceau informe d'un ensemble que les gens nommaient corps. Pour lui, cette araignée à 5 pattes était totalement indépendante. Si il lui ordonnait de prendre un objet, elle obtempérait. Mais si il glissait sa main sous la flamme d'une bougie, il ne comprenait pas pourquoi il avait mal et pourquoi elle ne voulait pas rester là, immobile à se consumer.
Si dans son fort intérieur il se disait ; "Main, je t'ordonne de rester là", elle se mouvait toutefois loin de la flamme.
Une fois il s'était même surpris en voyant sa main saigner à lui dire à haute voix, sous le ton de l'injonction, "ne coagule pas".
Non... elle avait soigné à son grand damne la plaie...
Et son sexe. Nombre de fois ou il se levait sans que lui-même ne le désire. Par la suite, après Laurie il ne le sait pas encore mais il se trouvera dans plusieurs lits, ou plusieurs femmes le posséderont. Et par moment il aura alors une folle envie de s’émasculer, pour ne plus subir ce membre qui se dresse contre lui et sa volonté. Les femmes ont un vagin à remplir, les hommes une vacuité qui se lève, monolithe sans sens qu'il ont à dresser pour ne pas se laisser par lui dominer...
Je me claque la tête sur les murs. Il le faut. Car les murs ne craquent pas. Ne se fissurent pas. Rien, ils sont là.
Dans son cerveau se repassait toutes les histoires traversées jusqu'à ce jour.
Zebra Crossing, les musiques, Dover, Molljnir, le cinéma, Noël, la Nouvelle-Année, Skype, Mickaël... Mickaël... et maintenant Debbie et le train.
On y revient toujours au train. C'est comme les portes qui claquent, y'en a toujours.
Essayez d'écrire un roman sans la lettre 'e', vous verrez, le fond et la forme sont intimement liés.
Essayez de vivre une vie sans portes qui claquent ou sans trains à prendre... impossible.
Alors il ruminait en lui de sinistres songes. Et il s'était dit à la Beethoven, d'une souffrance emparons nous d'une joie.
Mais il n'était pas de ces imminences sourdes, grandioses et superbes qui d'un morceau de verre arrivent à tailler un diamant.
Non.
Lui pensait et vivait encore en mode corps.
Par moment, perdu en grande angoisse, il s'enfermait dans les toilettes et il regardait sa main avec insistance.
Elle lui semblait étrangère à lui même. Un monceau informe d'un ensemble que les gens nommaient corps. Pour lui, cette araignée à 5 pattes était totalement indépendante. Si il lui ordonnait de prendre un objet, elle obtempérait. Mais si il glissait sa main sous la flamme d'une bougie, il ne comprenait pas pourquoi il avait mal et pourquoi elle ne voulait pas rester là, immobile à se consumer.
Si dans son fort intérieur il se disait ; "Main, je t'ordonne de rester là", elle se mouvait toutefois loin de la flamme.
Une fois il s'était même surpris en voyant sa main saigner à lui dire à haute voix, sous le ton de l'injonction, "ne coagule pas".
Non... elle avait soigné à son grand damne la plaie...
Et son sexe. Nombre de fois ou il se levait sans que lui-même ne le désire. Par la suite, après Laurie il ne le sait pas encore mais il se trouvera dans plusieurs lits, ou plusieurs femmes le posséderont. Et par moment il aura alors une folle envie de s’émasculer, pour ne plus subir ce membre qui se dresse contre lui et sa volonté. Les femmes ont un vagin à remplir, les hommes une vacuité qui se lève, monolithe sans sens qu'il ont à dresser pour ne pas se laisser par lui dominer...
Je n'avais pas tilté sur le coup cette phrase. Hier dans un message envoyé qu'il serait pas correcte de révéler, j'ai écris juste cette phrase à quelqu'un. Elle peut répondre à ta question.Pourquoi les vois-je éternellement se cogner contre le mur, tomber, se relever, avancer à nouveau et se cogner encore et encore ?
Je me claque la tête sur les murs. Il le faut. Car les murs ne craquent pas. Ne se fissurent pas. Rien, ils sont là.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Sur un coin de toi
Ils font mal mais ils rassurent. Mine de rien ils sont le garant du non changement. Ils empêchent l'inconfortable mouvement en avant.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Toujours le même son. La même musique. Le même rythme. Les basses qui cognent dans le coeur et raisonnent dans le corps.
Face à ses enceintes, il est assis dans sa chaise, et se balance d’avant en arrière, en rythme. Ses yeux bleus acier sont fixes, et regardent le vide face à lui.
Il est parti. Il se perd dans ses souvenirs. Il aimerait s’en détacher, les oublier, les abandonner derrière lui. Son père. Saoul. En train de cuver dans le sous-sol. Sa mère, son regard triste. Les cris dans la chambre d’à côté. L’angoisse qui le saisit. Petit garçon sans défense.
La colère. La haine. Quand est-ce que ça va enfin se terminer ?
Il cligne des yeux, revient un instant, se rappelle qu’il est vivant. Puis il tire à nouveau sur son joint. Il aspire la fumée brûlante, qui emplit ses poumons, avant de ressortir par le nez, épaississant un peu plus le nuage qui l’entoure.
Il est debout, et le regarde. Sur son lit. Mourant. Enfin. Le cancer va bientôt le délivrer de cet être immonde qu’il nommait père. Sa mère, toujours aussi triste, est assise à côté, le regard mouillé. C’est elle qui lui a donné ses beaux yeux. Il paraît qu’elle était si gaie quand elle était jeune.
Pourquoi ? Pourquoi est-elle restée ? Pourquoi ne les a-t-elle pas emmenés, lui et sa sœur, loin d’ici ? Pourquoi s’est elle laissée détruire doucement, toutes ces années, oubliant ses rêves d’adolescente ?
Sa sœur pleure. Sa mère pleure. Pourquoi ? Lui ne ressent rien. Même pas le soulagement qu’il imaginait.
Que vont-ils dire ?
Il est le fils qui ne pleure pas son père.
Ils le jugeront probablement. Ils ne comprennent rien. Ils font comme si tout cela n’a pas existé. Comme si la mort effaçait tous les méfaits, toutes les maltraitances. Tu meurs, tu deviens un saint.
Non. Non. NON !….
Il ne pleurera pas. Il va vivre. Sans larme, sans regret d’avoir refusé de venir le voir s’éteindre. Ni d’avoir fait l’amour alors que la mort emportait enfin ce père défaillant.
Et il dansera sur sa tombe.
Il ferme les yeux, et se laisse aller en arrière.
Face à ses enceintes, il est assis dans sa chaise, et se balance d’avant en arrière, en rythme. Ses yeux bleus acier sont fixes, et regardent le vide face à lui.
Il est parti. Il se perd dans ses souvenirs. Il aimerait s’en détacher, les oublier, les abandonner derrière lui. Son père. Saoul. En train de cuver dans le sous-sol. Sa mère, son regard triste. Les cris dans la chambre d’à côté. L’angoisse qui le saisit. Petit garçon sans défense.
La colère. La haine. Quand est-ce que ça va enfin se terminer ?
Il cligne des yeux, revient un instant, se rappelle qu’il est vivant. Puis il tire à nouveau sur son joint. Il aspire la fumée brûlante, qui emplit ses poumons, avant de ressortir par le nez, épaississant un peu plus le nuage qui l’entoure.
Il est debout, et le regarde. Sur son lit. Mourant. Enfin. Le cancer va bientôt le délivrer de cet être immonde qu’il nommait père. Sa mère, toujours aussi triste, est assise à côté, le regard mouillé. C’est elle qui lui a donné ses beaux yeux. Il paraît qu’elle était si gaie quand elle était jeune.
Pourquoi ? Pourquoi est-elle restée ? Pourquoi ne les a-t-elle pas emmenés, lui et sa sœur, loin d’ici ? Pourquoi s’est elle laissée détruire doucement, toutes ces années, oubliant ses rêves d’adolescente ?
Sa sœur pleure. Sa mère pleure. Pourquoi ? Lui ne ressent rien. Même pas le soulagement qu’il imaginait.
Que vont-ils dire ?
Il est le fils qui ne pleure pas son père.
Ils le jugeront probablement. Ils ne comprennent rien. Ils font comme si tout cela n’a pas existé. Comme si la mort effaçait tous les méfaits, toutes les maltraitances. Tu meurs, tu deviens un saint.
Non. Non. NON !….
Il ne pleurera pas. Il va vivre. Sans larme, sans regret d’avoir refusé de venir le voir s’éteindre. Ni d’avoir fait l’amour alors que la mort emportait enfin ce père défaillant.
Et il dansera sur sa tombe.
Il ferme les yeux, et se laisse aller en arrière.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Nos pères nous en voulaient même ceux qui ne voulaient pas
Nous rendre responsables et même ceux qui pensaient
Après coup qu'ils avaient longtemps voulu qu'on soit
Un jour à cette table à finir le repas
Mon père est un cas d'école. Jaurès préféré Eole...
Un rien Giscardien dans son époque tout en votant Mitterrand en 1981.
Me disant que les profs devraient être forcés de se faite vacciner...
Vache sans train...
Inutile au possible.
Avec ma mère il n'a plus de relations sexuelles depuis un bail. Au moins 20 ans. Il en a 70...
Il traine son existence ça et là en travaux manuels, bétonnant un lieu, tirant des câbles électriques ailleurs... Buvant tour sur tout du rouge mélangé à du rose...
Ma mère s'en ai entretenu.
Il y a maintenant de cela 20 ans, que le temps passe, il a essayé de la tromper avec une cousine éloignée âgée à l'époque de 20 ans.
Essayé car même cela il n'a pas réussit à le réussir.
Ma mère lui en a voulu de cet acte manqué, puis ces les enfants qui sont devenus parents et qui leurs ont fait comprendre que soit ou oublie, soit se quitte. 21es power.
Mais bon, diviser la maison, ajouter un échec de plus à la construction de leur vie. Ils sont restés ensembles...
Ces lèvres que nos pères n'atteignaient que de loin
Depuis qu'on était là, depuis qu'on faisait tout
Pour leur prendre une à une les choses de la main
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Sur un coin de toi
Cours, cours, et surtout, ne t’arrête pas.
Il est là, il te poursuit, et si jamais tu ralentis, il va te rattraper. Il t’engouffrera, comme à chaque fois que tu as douté, que ton souffle t’a trahie, raccourcissant ta foulée, te faisant trébucher.
Tu sais qu’une fois engloutie, tu seras replongée dans l’inertie. Ton corps sera lourd, et pèsera plusieurs tonnes. Chacun de tes mouvements sera ralenti. Toute ta volonté sera aspirée à l’extérieur de toi. Chaque geste demandera un effort terrible qui se paiera en épuisement. La fatigue t’envahira à nouveau, et plus tu te débattras, plus elle s’étendra, se nourrissant de ton désespoir. Tu voudras fuir dans tes songes, mais tes pires angoisses se rappelleront à toi dans tes cauchemars. Tes souvenirs les plus abjects resurgiront. L’impuissance. Le doute. La douleur. La tristesse.
Alors vas-y, fonce, cours jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que la mort te fauche. Et là seulement, tu seras délivrée.
Il est là, il te poursuit, et si jamais tu ralentis, il va te rattraper. Il t’engouffrera, comme à chaque fois que tu as douté, que ton souffle t’a trahie, raccourcissant ta foulée, te faisant trébucher.
Tu sais qu’une fois engloutie, tu seras replongée dans l’inertie. Ton corps sera lourd, et pèsera plusieurs tonnes. Chacun de tes mouvements sera ralenti. Toute ta volonté sera aspirée à l’extérieur de toi. Chaque geste demandera un effort terrible qui se paiera en épuisement. La fatigue t’envahira à nouveau, et plus tu te débattras, plus elle s’étendra, se nourrissant de ton désespoir. Tu voudras fuir dans tes songes, mais tes pires angoisses se rappelleront à toi dans tes cauchemars. Tes souvenirs les plus abjects resurgiront. L’impuissance. Le doute. La douleur. La tristesse.
Alors vas-y, fonce, cours jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que la mort te fauche. Et là seulement, tu seras délivrée.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Le silence tue.
Il tue celle qui n'ose dire les coups qu'elle reçoit.
Il tue celui qui tait les sévices de son parent.
Il tue celle qui cache son désespoir.
Il tue celui qui protège l'autre de la vérité.
L'humanité a choisi de taire tant que faire se peut les souffrances pour le bien-être de tous.
Tous ces non-dits cachant de sordides réalités que la majorité ne veut entendre.
Et toi.
Toi tu tais cet amour qui t’embarrasse et te plonge dans la tristesse, pour le protéger.
Mais tu décides alors à sa place ce qu'il est capable de porter comme fardeau.
Est-ce juste ? Respectueux ?
Il tue celle qui n'ose dire les coups qu'elle reçoit.
Il tue celui qui tait les sévices de son parent.
Il tue celle qui cache son désespoir.
Il tue celui qui protège l'autre de la vérité.
L'humanité a choisi de taire tant que faire se peut les souffrances pour le bien-être de tous.
Tous ces non-dits cachant de sordides réalités que la majorité ne veut entendre.
Et toi.
Toi tu tais cet amour qui t’embarrasse et te plonge dans la tristesse, pour le protéger.
Mais tu décides alors à sa place ce qu'il est capable de porter comme fardeau.
Est-ce juste ? Respectueux ?
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
"tuer la meilleure métresse".... merci pour ce petit billet savoureux
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Sur un coin de toi
Toi, tu tries. Jusqu'au moindre bout de papier. Dans la poubelle jaune. Le plastique, dans la noire. Tu achètes tes produits en fonction de l'emballage.
Mais tes fruits ne sont pas bio. Trop chers. Sous plastique.
Toi, tu achètes bio. Le moindre de tes légumes affiche l'étiquette verte. Beaux et bien luisants. Ah non, pardon. Justement. Sauvages et sans pesticides. Mais ils viennent de l'autre bout de la France, de l'Europe, du monde. Toutes ces énergies fossiles dépensées.
Toi, tu te déplaces sans pétrole. En ville, tu peux brandir fièrement ta trottinette électrique. Électricité provenant d'une centrale nucléaire, dont les déchets seront stockés pour des millénaires on ne sait où, alors même que l'humanité aura disparu. Et deux fois par an, tu prends l'avion pour aller bronzer à l'autre bout du monde.
Tous ces petits gestes accumulés mais tellement dispersés, si inutiles au final.
Vous vous dirigez vers l'inéluctable, regardant avec réprobation les autres, qui eux polluent, tandis que vous-même faites tant d'efforts -vains- pour l'avenir de vos enfant.
Mais tes fruits ne sont pas bio. Trop chers. Sous plastique.
Toi, tu achètes bio. Le moindre de tes légumes affiche l'étiquette verte. Beaux et bien luisants. Ah non, pardon. Justement. Sauvages et sans pesticides. Mais ils viennent de l'autre bout de la France, de l'Europe, du monde. Toutes ces énergies fossiles dépensées.
Toi, tu te déplaces sans pétrole. En ville, tu peux brandir fièrement ta trottinette électrique. Électricité provenant d'une centrale nucléaire, dont les déchets seront stockés pour des millénaires on ne sait où, alors même que l'humanité aura disparu. Et deux fois par an, tu prends l'avion pour aller bronzer à l'autre bout du monde.
Tous ces petits gestes accumulés mais tellement dispersés, si inutiles au final.
Vous vous dirigez vers l'inéluctable, regardant avec réprobation les autres, qui eux polluent, tandis que vous-même faites tant d'efforts -vains- pour l'avenir de vos enfant.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
Il est de plus en plus difficile d'être en cohérence avec ses convictions malheureusement... Le boom des voitures électriques me fait peur, la majorité des acheteurs se persuadant que leur achat est écologique et qui ne se posent pas la question de la pollution de fabrication ou de la provenance de l'électricité utilisée... Idem pour le photovoltaïque qui est selon moi une gabegie écologique...
Mais peut-être que c'est mieux que rien...
Mais peut-être que c'est mieux que rien...
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
SaraharaS a écrit:Il est de plus en plus difficile d'être en cohérence avec ses convictions malheureusement... Le boom des voitures électriques me fait peur, la majorité des acheteurs se persuadant que leur achat est écologique et qui ne se posent pas la question de la pollution de fabrication ou de la provenance de l'électricité utilisée... Idem pour le photovoltaïque qui est selon moi une gabegie écologique...
Mais peut-être que c'est mieux que rien...
Faut pas s'arrêter à l'impact écologique. Il y a aussi le changement de paradigme dans les motivations d'achat. Et également la maîtrise des points de pollution.
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
Hmmm... la maîtrise des points de pollutions n'est justement qu'illusoire selon moi. Tu as raison au sujet du changement de paradigme, ma méfiance se situe dans la recherche d'une image de soi et le mensonge à soi-même en se persuadant que cet achat est vert. Mais j'avoue que je suis certainement influencée par ce que je vois au sein de mon travail dans les énergies renouvelables et l'hypocrisie écologique qui s'y trouve...
Invité- Invité
Re: Sur un coin de toi
Je crains que beaucoup ne se content que de peu, et d'un geste ou deux totalement inutiles.
Si tout le monde se mettait à trier et faire attention aux emballages achetés, ça aurait un impact.
Si tout le monde achetait bio, ça aurait un impact.
Si tout le monde roulait moins, ça aurait un impact. Etc.
Chacun choisit un petit combat, et les efforts sont dispersés et inutiles.
Bref, oui, on s'achète une bonne conscience. Pour pouvoir polluer ensuite ailleurs.
Si tout le monde se mettait à trier et faire attention aux emballages achetés, ça aurait un impact.
Si tout le monde achetait bio, ça aurait un impact.
Si tout le monde roulait moins, ça aurait un impact. Etc.
Chacun choisit un petit combat, et les efforts sont dispersés et inutiles.
Bref, oui, on s'achète une bonne conscience. Pour pouvoir polluer ensuite ailleurs.
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Sur un coin de toi
"Je voulais juste un peu d'amour. C'est tout.
Et non ce mur face à moi.
Ce que tu as ressenti, c'était en fait mon désespoir, ma tristesse, et ma peur de l'abandon. Il faut croire que j'avais raison d'avoir peur.
Il faut croire que je ne mérite pas mieux. Et que je creuse moi-même le trou dans lequel je m'enfonce au fur et à mesure des années."
Et non ce mur face à moi.
Ce que tu as ressenti, c'était en fait mon désespoir, ma tristesse, et ma peur de l'abandon. Il faut croire que j'avais raison d'avoir peur.
Il faut croire que je ne mérite pas mieux. Et que je creuse moi-même le trou dans lequel je m'enfonce au fur et à mesure des années."
Opium- Messages : 119
Date d'inscription : 13/09/2020
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