parcours professionnel compliqué...
4 participants
Page 1 sur 1
parcours professionnel compliqué...
Bonjour,
J'ai déjà vu qu'il y avait des posts sur ce sujet, mais j'ai préféré en rouvrir un pour vous expliquer ma situation propre.
J'ai 38 ans je suis auto entrepreneuse depuis 2018 en tant qu'enseignante de français pour les étrangers.
Le hic? Je m'ennuie.
La première année j'adorais ça et puis maintenant je n'y trouve plus de sens. Au départ je crois que j'ai aimé ça pour de mauvaises raisons. J'ai eu l'impression qu'en faisant ce job, je me suis sentie écoutée par les étudiants (ce qui ne m'arrive pas souvent dans la vie) et j'ai pu faire un peu la comédienne (on est un peu acteur quand on est prof) ce que j'aime puisque j'ai fait du théâtre pendant 3 ans. Et puis j'ai eu des retours positifs sur ce que je faisais et c'était la première fois de ma vie que ça m'arrivait, et comme j'ai un besoin de reconnaissance immense j'ai pris cette voie, me disant que pour une fois j'étais peut être douée pour quelque chose. Or, ce qu'il faut pour faire ce métier c'est aimer transmettre et apparemment c'est pas ce qui m'a portée vers ce métier. En plus, je n'ai que peu d'heures dans la semaine donc je me retrouve seule chez moi et j'ai très peu d'interactions sociales et je le vis mal..
Avant cela, j'avais une estime de moi tellement pourrie que j'ai bossé dans des jobs alimentaires qui ne me correspondaient pas : hôtesse d'accueil, assistante commerciale....
J'avais fait une formation dans le tourisme pour être agente de voyage mais du fait de mon anxiété je me sentais incapable d'y travailler. Oui parce que j'ai de très gros problème d'anxiété et de confiance en moi à tel point que je peux me retrouver 'bloquée' quand il faut faire des choses.
Du coup je me retrouve maintenant à être encore paumée alors que j'ai vraiment galéré il y a 5 ans pour trouver ma voie. (bilan de compétences à 900 boules, stages gratuits dans des entreprises, questionnement tous les jours dans tous les sens pour savoir ce que je pouvais faire pendant 1 an....).
Il y a quelques années j'ai aussi voulu être savonnière à mon compte. Mais je me suis découragée car après enquête auprès de personnes qui font ce métier, la création de savons c'est 5 à 10% du temps, le reste c'est de la gestion d'entreprise et j'avais pas envie....
Pourtant j'ai eu toujours été attirée vers les métiers de l'artisanat.
Je suis aussi (normalement) passionnée de cuisine. Je dis normalement car depuis environ 1 an, je n'en ai plus envie. J'ai une espèce de déprime qui fait que je n'ai plus envie de grand chose depuis 1 ans et je ne sais pas pourquoi. Du coup c'est encore plus compliqué dans cet état de savoir ce que je peux faire comme taf.....
Du coup, y en a t-il qui ont trouvé parmi vous leur voie pro même tard? Si oui, comment?
Est ce 'normal' de se lasser aussi vite?
Je précise que je suis allée voir la psychologue Arielle Adda qui m'a dit qu'il fallait que je fasse quelque chose avec mes mains....Mais à part la cuisine (qui me passionne plus vraiment ces derniers temps) je ne suis pas très manuelle...Enfin je crois....
J'avais besoin de me confier......Si certain(e)s ont des tuyaux je suis preneuse....Je suis vraiment perdue...
Merci de m'avoir lue..
Lili08.
J'ai déjà vu qu'il y avait des posts sur ce sujet, mais j'ai préféré en rouvrir un pour vous expliquer ma situation propre.
J'ai 38 ans je suis auto entrepreneuse depuis 2018 en tant qu'enseignante de français pour les étrangers.
Le hic? Je m'ennuie.
La première année j'adorais ça et puis maintenant je n'y trouve plus de sens. Au départ je crois que j'ai aimé ça pour de mauvaises raisons. J'ai eu l'impression qu'en faisant ce job, je me suis sentie écoutée par les étudiants (ce qui ne m'arrive pas souvent dans la vie) et j'ai pu faire un peu la comédienne (on est un peu acteur quand on est prof) ce que j'aime puisque j'ai fait du théâtre pendant 3 ans. Et puis j'ai eu des retours positifs sur ce que je faisais et c'était la première fois de ma vie que ça m'arrivait, et comme j'ai un besoin de reconnaissance immense j'ai pris cette voie, me disant que pour une fois j'étais peut être douée pour quelque chose. Or, ce qu'il faut pour faire ce métier c'est aimer transmettre et apparemment c'est pas ce qui m'a portée vers ce métier. En plus, je n'ai que peu d'heures dans la semaine donc je me retrouve seule chez moi et j'ai très peu d'interactions sociales et je le vis mal..
Avant cela, j'avais une estime de moi tellement pourrie que j'ai bossé dans des jobs alimentaires qui ne me correspondaient pas : hôtesse d'accueil, assistante commerciale....
J'avais fait une formation dans le tourisme pour être agente de voyage mais du fait de mon anxiété je me sentais incapable d'y travailler. Oui parce que j'ai de très gros problème d'anxiété et de confiance en moi à tel point que je peux me retrouver 'bloquée' quand il faut faire des choses.
Du coup je me retrouve maintenant à être encore paumée alors que j'ai vraiment galéré il y a 5 ans pour trouver ma voie. (bilan de compétences à 900 boules, stages gratuits dans des entreprises, questionnement tous les jours dans tous les sens pour savoir ce que je pouvais faire pendant 1 an....).
Il y a quelques années j'ai aussi voulu être savonnière à mon compte. Mais je me suis découragée car après enquête auprès de personnes qui font ce métier, la création de savons c'est 5 à 10% du temps, le reste c'est de la gestion d'entreprise et j'avais pas envie....
Pourtant j'ai eu toujours été attirée vers les métiers de l'artisanat.
Je suis aussi (normalement) passionnée de cuisine. Je dis normalement car depuis environ 1 an, je n'en ai plus envie. J'ai une espèce de déprime qui fait que je n'ai plus envie de grand chose depuis 1 ans et je ne sais pas pourquoi. Du coup c'est encore plus compliqué dans cet état de savoir ce que je peux faire comme taf.....
Du coup, y en a t-il qui ont trouvé parmi vous leur voie pro même tard? Si oui, comment?
Est ce 'normal' de se lasser aussi vite?
Je précise que je suis allée voir la psychologue Arielle Adda qui m'a dit qu'il fallait que je fasse quelque chose avec mes mains....Mais à part la cuisine (qui me passionne plus vraiment ces derniers temps) je ne suis pas très manuelle...Enfin je crois....
J'avais besoin de me confier......Si certain(e)s ont des tuyaux je suis preneuse....Je suis vraiment perdue...
Merci de m'avoir lue..
Lili08.
lili08- Messages : 47
Date d'inscription : 24/01/2022
Age : 41
Re: parcours professionnel compliqué...
J'ai fait une reconversion professionnelle tardive. Je pense avoir trouvé ma voie (sinon, je suis pas dans la merde ^^), avec un boulot qui me convient sur des aspects essentiels de mon fonctionnement, qui correspond à un domaine qui m'a toujours passionnée, avec des possibilité d'évolution (pas hiérarchiques, mais thématiques) et surtout suffisamment complexe et en mouvement pour m'obliger à rester dans une dynamique d'apprentissage constante... ce qui m'est indispensable pour échapper à l'ennui (parce que je m'ennuie très vite ; est-ce normal, je n'en sais rien).
Des tuyaux ? difficile... cerner tes besoins, les choses indispensables à ton équilibre dans le travail, tes points faibles également, me semble un préalable pour te donner le profil de boulot à chercher...
... désolée c'est flou et pauvre, mais je fonctionne en sous-régime en ce moment... disons que c'est l'apéro, pour te faire patienter : d'autres ne vont pas tarder à te donner des conseils plus riches et plus construits...
Bon courage dans ta recherche...
Invité- Invité
Re: parcours professionnel compliqué...
Salut Lili08.
Je ne sais pas vraiment ce que vaut le conseil que je vais donner, étant donné que je le base sur mon expérience personnelle.
J’ai toujours été quelqu’un de réservé et solitaire. J’ai abandonné des études prestigieuses sur un coup de tête car je voulais vivre de ma passion pour la musique. Je ne regrette pas ce choix, le métier de musicien m’a permis de vivre des expériences et de faire des rencontres extraordinaires. Mais c’était particulièrement difficile d’autant qu’il y a des années j’ai eu un accident après lequel je n’étais plus capable de jouer comme avant donc j’ai arrêté les concerts et me suis rabattu sur les cours. J’ai un peu vécu ce que tu décris avec les cours de musique. Au début j’étais enthousiaste et puis peu à peu je me suis rendu compte que je m’enthousiasmais un peu trop pour pas grand chose, vu que j’avais en fait assez peu d’élèves qui prenaient les cours vraiment au sérieux. En plus en 7 ans de métier j’ai clairement vu le niveau d’attention baisser drastiquement chez les gamins à mesure que leur éducation était de plus en plus assurée par des tablettes numeriques. Ça m’a vraiment blasé.
Puis quand il y a eu le covid, j’ai plein d’élèves qui ont laché l’affaire, trop pour que je puisse continuer à en vivre. Du coup je me suis retrouvé contraint de prendre un job alimentaire tout pourri dans une biocoop. Là ça ne l’a pas fait du tout. J’ai pu constater directement comment fonctionnait le salariat bête et méchant ou la malveillance et le harcèlement sont des méthodes de management de base. Au bout de quatre mois j’ai claqué la porte.
Puis au même moment une opportunité inespérée s’est présentée. Un ami à moi, musicien également qui était prof dans la même école du musique que moi et sont la carrière a également été anéantie par le covid, m’a fait part de son projet d’ouvrir une boutique de CBD à côté de chez moi et m’a proposé d’être son employé.
Son deal était simple. Sur le papier je suis employé à 35h, mais dans la pratique on gère tous les deux le business, on se partage les bénéfices sous forme de prime lorsqu’on fait rentrer assez de sous pour être au moins au smic tous les deux, on fait ce qu’on veut pour les horaires en fonction de nos besoins. on est libre de partir en vacances quand on veut, en gros on fait tout ce qu’on veut à condition de s’assurer les arrières l’un de l’autre et de faire en sorte que la baraque tourne. Du coup je bosse plus que 35h concrètement mais ça me va parce que je suis personnellement impliqué dans la gestion et la réussite de la boite.
Ça fait 7 mois qu’on a ouvert et ça se passe très bien. Avant de me retrouver à faire le métier de vendeur un peu malgré moi, c’était sans doute l’un des métiers qui m’attirait le moins tant l’idée que je m’en faisait allait à l’encontre de l’idée que je me faisais de moi même. Pour un tas de raisons l’idée de faire du commerce me faisait horreur. Mais ce qui m’a intéressé dès le départ c’était l’aventure, l’idée de s’embarquer avec un ami dans quelque chose de totalement inconnu dans une période difficile où de toutes manières là solitude rime assez vite avec l’exclusion.
On est parti du principe qu’un business de CBD c’était ni trop risqué, ni trop difficile à faire tourner, du coup on a décidé de monter une boutique un peu à part, un peu bordélique à notre image. Et comme on a pas mal de relations dans les milieux artistiques on a reçu l’aide de plusieurs amis artistes et artisans pour faire toute la déco de la boutique du coup elle est tellement belle et accueillante que je m’y sens limite plus chez moi que dans mon appart.
Finalement j’adore ce métier. On a une clientèle vraiment sympa qui nous soutient beaucoup, j’ai l’impression que tous les gens qui viennent chez nous tombent sous le charme de la boutique et de nos produits du coup j’ai plus l’impression de les conseiller plutôt que de faire de la vente même si le résultat est que je vend bien. Je rencontre plein de gens, des clients mais aussi d’autres professionnels du secteur, les autres commerçants du quartier, etc.. Je fais plein de nouvelles rencontres, voir des nouveaux amis. Les moments où il n’y a personne je bouquine, j’écoute de la musique, voir je bosse le piano vu qu’on a mis des instruments de musique à la boutique.
En fait ce que je fais est très simple. Quand un client rentre dans la boutique j’essaye tout de suite de le mettre à l’aise et de comprendre à qui j’ai affaire et quelle est la raison de sa venue. Ensuite une fois que j’ai éclairci ces points, mon seul objectif n’est pas de lui vendre un truc mais de faire en sorte qu’il ait envie de revenir et de parler de nous autour de lui. Du coup toute mon attention est focalisée sur la personne en face de moi et sur l’instant avec pour seule préoccupation d’en faire une expérience la plus positive possible (en discutant, en faisant des blagues, en refaisant le monde, en écoutant juste…).
Là ou c’est extrêmement intéressant c’est que chaque client est différent du précédent donc ça ne tourne jamais en rond. En plus de m’assurer un revenu plus pérenne que la musique, ce job me permet d’exercer des compétences sociales qui étaient un peu limites chez moi, de m’insérer dans un nouveau tissus social vu que je connais tout le monde par son nom dans le quartier et de gagner très nettement en confiance en moi.
Mais je pense que tout cela n’aurait jamais été possible si mon patron n’avait pas été avant tout un ami, qui plus est un ami qui a un fonctionnement très proche du mien et qui n’abuse d’aucune autorité à mon égard. Ça fonctionne puisque mes intérêts convergent totalement avec ceux de mon patron et de la boutique et que je suis libre d’être et d’agir comme je l’entends, sans aucune pression.
Je ne sais pas vraiment ce que vaut le conseil que je vais donner, étant donné que je le base sur mon expérience personnelle.
J’ai toujours été quelqu’un de réservé et solitaire. J’ai abandonné des études prestigieuses sur un coup de tête car je voulais vivre de ma passion pour la musique. Je ne regrette pas ce choix, le métier de musicien m’a permis de vivre des expériences et de faire des rencontres extraordinaires. Mais c’était particulièrement difficile d’autant qu’il y a des années j’ai eu un accident après lequel je n’étais plus capable de jouer comme avant donc j’ai arrêté les concerts et me suis rabattu sur les cours. J’ai un peu vécu ce que tu décris avec les cours de musique. Au début j’étais enthousiaste et puis peu à peu je me suis rendu compte que je m’enthousiasmais un peu trop pour pas grand chose, vu que j’avais en fait assez peu d’élèves qui prenaient les cours vraiment au sérieux. En plus en 7 ans de métier j’ai clairement vu le niveau d’attention baisser drastiquement chez les gamins à mesure que leur éducation était de plus en plus assurée par des tablettes numeriques. Ça m’a vraiment blasé.
Puis quand il y a eu le covid, j’ai plein d’élèves qui ont laché l’affaire, trop pour que je puisse continuer à en vivre. Du coup je me suis retrouvé contraint de prendre un job alimentaire tout pourri dans une biocoop. Là ça ne l’a pas fait du tout. J’ai pu constater directement comment fonctionnait le salariat bête et méchant ou la malveillance et le harcèlement sont des méthodes de management de base. Au bout de quatre mois j’ai claqué la porte.
Puis au même moment une opportunité inespérée s’est présentée. Un ami à moi, musicien également qui était prof dans la même école du musique que moi et sont la carrière a également été anéantie par le covid, m’a fait part de son projet d’ouvrir une boutique de CBD à côté de chez moi et m’a proposé d’être son employé.
Son deal était simple. Sur le papier je suis employé à 35h, mais dans la pratique on gère tous les deux le business, on se partage les bénéfices sous forme de prime lorsqu’on fait rentrer assez de sous pour être au moins au smic tous les deux, on fait ce qu’on veut pour les horaires en fonction de nos besoins. on est libre de partir en vacances quand on veut, en gros on fait tout ce qu’on veut à condition de s’assurer les arrières l’un de l’autre et de faire en sorte que la baraque tourne. Du coup je bosse plus que 35h concrètement mais ça me va parce que je suis personnellement impliqué dans la gestion et la réussite de la boite.
Ça fait 7 mois qu’on a ouvert et ça se passe très bien. Avant de me retrouver à faire le métier de vendeur un peu malgré moi, c’était sans doute l’un des métiers qui m’attirait le moins tant l’idée que je m’en faisait allait à l’encontre de l’idée que je me faisais de moi même. Pour un tas de raisons l’idée de faire du commerce me faisait horreur. Mais ce qui m’a intéressé dès le départ c’était l’aventure, l’idée de s’embarquer avec un ami dans quelque chose de totalement inconnu dans une période difficile où de toutes manières là solitude rime assez vite avec l’exclusion.
On est parti du principe qu’un business de CBD c’était ni trop risqué, ni trop difficile à faire tourner, du coup on a décidé de monter une boutique un peu à part, un peu bordélique à notre image. Et comme on a pas mal de relations dans les milieux artistiques on a reçu l’aide de plusieurs amis artistes et artisans pour faire toute la déco de la boutique du coup elle est tellement belle et accueillante que je m’y sens limite plus chez moi que dans mon appart.
Finalement j’adore ce métier. On a une clientèle vraiment sympa qui nous soutient beaucoup, j’ai l’impression que tous les gens qui viennent chez nous tombent sous le charme de la boutique et de nos produits du coup j’ai plus l’impression de les conseiller plutôt que de faire de la vente même si le résultat est que je vend bien. Je rencontre plein de gens, des clients mais aussi d’autres professionnels du secteur, les autres commerçants du quartier, etc.. Je fais plein de nouvelles rencontres, voir des nouveaux amis. Les moments où il n’y a personne je bouquine, j’écoute de la musique, voir je bosse le piano vu qu’on a mis des instruments de musique à la boutique.
En fait ce que je fais est très simple. Quand un client rentre dans la boutique j’essaye tout de suite de le mettre à l’aise et de comprendre à qui j’ai affaire et quelle est la raison de sa venue. Ensuite une fois que j’ai éclairci ces points, mon seul objectif n’est pas de lui vendre un truc mais de faire en sorte qu’il ait envie de revenir et de parler de nous autour de lui. Du coup toute mon attention est focalisée sur la personne en face de moi et sur l’instant avec pour seule préoccupation d’en faire une expérience la plus positive possible (en discutant, en faisant des blagues, en refaisant le monde, en écoutant juste…).
Là ou c’est extrêmement intéressant c’est que chaque client est différent du précédent donc ça ne tourne jamais en rond. En plus de m’assurer un revenu plus pérenne que la musique, ce job me permet d’exercer des compétences sociales qui étaient un peu limites chez moi, de m’insérer dans un nouveau tissus social vu que je connais tout le monde par son nom dans le quartier et de gagner très nettement en confiance en moi.
Mais je pense que tout cela n’aurait jamais été possible si mon patron n’avait pas été avant tout un ami, qui plus est un ami qui a un fonctionnement très proche du mien et qui n’abuse d’aucune autorité à mon égard. Ça fonctionne puisque mes intérêts convergent totalement avec ceux de mon patron et de la boutique et que je suis libre d’être et d’agir comme je l’entends, sans aucune pression.
Invité- Invité
Re: parcours professionnel compliqué...
Salut!Wyrdwynn a écrit:
J'ai fait une reconversion professionnelle tardive. Je pense avoir trouvé ma voie (sinon, je suis pas dans la merde ^^), avec un boulot qui me convient sur des aspects essentiels de mon fonctionnement, qui correspond à un domaine qui m'a toujours passionnée, avec des possibilité d'évolution (pas hiérarchiques, mais thématiques) et surtout suffisamment complexe et en mouvement pour m'obliger à rester dans une dynamique d'apprentissage constante... ce qui m'est indispensable pour échapper à l'ennui (parce que je m'ennuie très vite ; est-ce normal, je n'en sais rien).
Des tuyaux ? difficile... cerner tes besoins, les choses indispensables à ton équilibre dans le travail, tes points faibles également, me semble un préalable pour te donner le profil de boulot à chercher...
... désolée c'est flou et pauvre, mais je fonctionne en sous-régime en ce moment... disons que c'est l'apéro, pour te faire patienter : d'autres ne vont pas tarder à te donner des conseils plus riches et plus construits...
Bon courage dans ta recherche...
Contente pour toi que tu aies trouvé ta voie! Ca fait toujours du bien de lire des témoignages de toute façon
lili08- Messages : 47
Date d'inscription : 24/01/2022
Age : 41
Re: parcours professionnel compliqué...
Wouah c'est génial que tu aies ouvert cette boutique avec ton ami! Comme quoi on ne sait jamais de quoi la vie sera faite et elle est pleine de nouvelles aventures! Ca fait plaisir de lire ce témoignage ça redonne espoir et surtout comme tu le dis, tu ne te serais jamais vu faire de la vente et maintenant ça te plaît donc comme quoi il faut rester ouvert.vbgass a écrit:Salut Lili08.
Je ne sais pas vraiment ce que vaut le conseil que je vais donner, étant donné que je le base sur mon expérience personnelle.
J’ai toujours été quelqu’un de réservé et solitaire. J’ai abandonné des études prestigieuses sur un coup de tête car je voulais vivre de ma passion pour la musique. Je ne regrette pas ce choix, le métier de musicien m’a permis de vivre des expériences et de faire des rencontres extraordinaires. Mais c’était particulièrement difficile d’autant qu’il y a des années j’ai eu un accident après lequel je n’étais plus capable de jouer comme avant donc j’ai arrêté les concerts et me suis rabattu sur les cours. J’ai un peu vécu ce que tu décris avec les cours de musique. Au début j’étais enthousiaste et puis peu à peu je me suis rendu compte que je m’enthousiasmais un peu trop pour pas grand chose, vu que j’avais en fait assez peu d’élèves qui prenaient les cours vraiment au sérieux. En plus en 7 ans de métier j’ai clairement vu le niveau d’attention baisser drastiquement chez les gamins à mesure que leur éducation était de plus en plus assurée par des tablettes numeriques. Ça m’a vraiment blasé.
Puis quand il y a eu le covid, j’ai plein d’élèves qui ont laché l’affaire, trop pour que je puisse continuer à en vivre. Du coup je me suis retrouvé contraint de prendre un job alimentaire tout pourri dans une biocoop. Là ça ne l’a pas fait du tout. J’ai pu constater directement comment fonctionnait le salariat bête et méchant ou la malveillance et le harcèlement sont des méthodes de management de base. Au bout de quatre mois j’ai claqué la porte.
Puis au même moment une opportunité inespérée s’est présentée. Un ami à moi, musicien également qui était prof dans la même école du musique que moi et sont la carrière a également été anéantie par le covid, m’a fait part de son projet d’ouvrir une boutique de CBD à côté de chez moi et m’a proposé d’être son employé.
Son deal était simple. Sur le papier je suis employé à 35h, mais dans la pratique on gère tous les deux le business, on se partage les bénéfices sous forme de prime lorsqu’on fait rentrer assez de sous pour être au moins au smic tous les deux, on fait ce qu’on veut pour les horaires en fonction de nos besoins. on est libre de partir en vacances quand on veut, en gros on fait tout ce qu’on veut à condition de s’assurer les arrières l’un de l’autre et de faire en sorte que la baraque tourne. Du coup je bosse plus que 35h concrètement mais ça me va parce que je suis personnellement impliqué dans la gestion et la réussite de la boite.
Ça fait 7 mois qu’on a ouvert et ça se passe très bien. Avant de me retrouver à faire le métier de vendeur un peu malgré moi, c’était sans doute l’un des métiers qui m’attirait le moins tant l’idée que je m’en faisait allait à l’encontre de l’idée que je me faisais de moi même. Pour un tas de raisons l’idée de faire du commerce me faisait horreur. Mais ce qui m’a intéressé dès le départ c’était l’aventure, l’idée de s’embarquer avec un ami dans quelque chose de totalement inconnu dans une période difficile où de toutes manières là solitude rime assez vite avec l’exclusion.
On est parti du principe qu’un business de CBD c’était ni trop risqué, ni trop difficile à faire tourner, du coup on a décidé de monter une boutique un peu à part, un peu bordélique à notre image. Et comme on a pas mal de relations dans les milieux artistiques on a reçu l’aide de plusieurs amis artistes et artisans pour faire toute la déco de la boutique du coup elle est tellement belle et accueillante que je m’y sens limite plus chez moi que dans mon appart.
Finalement j’adore ce métier. On a une clientèle vraiment sympa qui nous soutient beaucoup, j’ai l’impression que tous les gens qui viennent chez nous tombent sous le charme de la boutique et de nos produits du coup j’ai plus l’impression de les conseiller plutôt que de faire de la vente même si le résultat est que je vend bien. Je rencontre plein de gens, des clients mais aussi d’autres professionnels du secteur, les autres commerçants du quartier, etc.. Je fais plein de nouvelles rencontres, voir des nouveaux amis. Les moments où il n’y a personne je bouquine, j’écoute de la musique, voir je bosse le piano vu qu’on a mis des instruments de musique à la boutique.
En fait ce que je fais est très simple. Quand un client rentre dans la boutique j’essaye tout de suite de le mettre à l’aise et de comprendre à qui j’ai affaire et quelle est la raison de sa venue. Ensuite une fois que j’ai éclairci ces points, mon seul objectif n’est pas de lui vendre un truc mais de faire en sorte qu’il ait envie de revenir et de parler de nous autour de lui. Du coup toute mon attention est focalisée sur la personne en face de moi et sur l’instant avec pour seule préoccupation d’en faire une expérience la plus positive possible (en discutant, en faisant des blagues, en refaisant le monde, en écoutant juste…).
Là ou c’est extrêmement intéressant c’est que chaque client est différent du précédent donc ça ne tourne jamais en rond. En plus de m’assurer un revenu plus pérenne que la musique, ce job me permet d’exercer des compétences sociales qui étaient un peu limites chez moi, de m’insérer dans un nouveau tissus social vu que je connais tout le monde par son nom dans le quartier et de gagner très nettement en confiance en moi.
Mais je pense que tout cela n’aurait jamais été possible si mon patron n’avait pas été avant tout un ami, qui plus est un ami qui a un fonctionnement très proche du mien et qui n’abuse d’aucune autorité à mon égard. Ça fonctionne puisque mes intérêts convergent totalement avec ceux de mon patron et de la boutique et que je suis libre d’être et d’agir comme je l’entends, sans aucune pression.
J'avoue que ta situation me fait rêver, c'est le pied de bosser avec un ami avec qui tu t'entends bien et de pouvoir un peu faire ce que tu veux comme tu le veux.
C'est presque idéal même, parce que c'est vrai que se sentir bien au travail c'est capital, et s'entendre avec son boss encore plus, et tout ça semble être une denrée rare de nos jours...
En tout cas encore merci pour ton témoignage, longue vie à la boutique!
lili08- Messages : 47
Date d'inscription : 24/01/2022
Age : 41
Re: parcours professionnel compliqué...
••••••••
Dernière édition par Alt+255 le Lun 23 Mai 2022 - 9:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: parcours professionnel compliqué...
Il y a aussi l'idée de cueillir le travail à droite à gauche.
Si tu n'arrives pas à être bien dans un job, fais en plusieurs, apprends, forme toi, les expériences c'est bon et ça évite l'ennui.
Donne toi une direction ouverte et vas y.
Si tu n'arrives pas à être bien dans un job, fais en plusieurs, apprends, forme toi, les expériences c'est bon et ça évite l'ennui.
Donne toi une direction ouverte et vas y.
Wich- Messages : 1715
Date d'inscription : 05/01/2022
Re: parcours professionnel compliqué...
oui un sujet similaire eu existé.....
parcours pro compliqué.... oui oui en effet, riche mais chaotique!, j'ai trouvé mes réponses
multifactoriels= aspi, éducative instructive, et voir raison politico-philosophique, à dire esprit
contestataire donc rebelle à toutes formes d'asservissement ou de soumission sociale et idéologique.
Le sens à tout ça voila ce qui m'incombe, alors n'ayant jamais trouvé sa place dans ce monde de chtarbé
je baigne dans mon univers créé de toutes pièces, l'écriture; de facto l'écriture c'est comme le hasard
c'est le meilleur des Romanciers comme disait Balzac!, du chaos naît la création et l'inspiration, c'est un
renouvellement intemporel proactif
Arielle Adda ta dis de faire un truc avec tes mains??.... oui se jeté dans une forme d'art tel est
son message peut être.
parcours pro compliqué.... oui oui en effet, riche mais chaotique!, j'ai trouvé mes réponses
multifactoriels= aspi, éducative instructive, et voir raison politico-philosophique, à dire esprit
contestataire donc rebelle à toutes formes d'asservissement ou de soumission sociale et idéologique.
Le sens à tout ça voila ce qui m'incombe, alors n'ayant jamais trouvé sa place dans ce monde de chtarbé
je baigne dans mon univers créé de toutes pièces, l'écriture; de facto l'écriture c'est comme le hasard
c'est le meilleur des Romanciers comme disait Balzac!, du chaos naît la création et l'inspiration, c'est un
renouvellement intemporel proactif
Arielle Adda ta dis de faire un truc avec tes mains??.... oui se jeté dans une forme d'art tel est
son message peut être.
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
Re: parcours professionnel compliqué...
Bonjour,
Chaotique/Compliqué, c'est le moins qu'on puisse dire...
Après une école de ciné (3 ans) pour faire de la post-prod dans l'audiovisuel, j'ai bloqué sur le " milieu ", trop un monde de requin pour moi.
Go les jobs alimentaires, que je ne regrette pas, en restauration (serveuse/barmaid), en réfléchissant à ma futur voie d'avenir : je ne m'en serais jamais cru capable (contact client, rythme physique etc).
Choix porté sur le métier d'infirmière, mais un peu par "dépit" : je me sais empathique et avec l'envie de bien faire, et mon immaturité pense que ça suffit. Résultat, des résultats honorables à l'écrit (j'ai juste révisé avec 1 annale de concours), mais l'oral, une catastrophe, on me donne les pire notes pour être sûre que je ne sois pas prise (8-9, ce qui vous exclu de fait dans la liste d'attente)...et fort heureusement avec le recul !
Je découvre les saisons viticoles pendant ce temps : une révélation. Je passe un brevet prof, puis un BTS, obtenu haut la main, avec 200 heures d'abscences, car incapable de supporter les gamins et gamines sortant du lycée (j'avais 27 ans vs 18/20 ans). Une fierté pour moi, qu'on disait "profil littéraire", de me plonger pour la 1ère fois dans la chimie (niveau fainéantise à l'école, j'étais high-level, surtout les math et physique/chimie), et de comprendre via le fabuleux biais de l'oenologie.
Et patatra, mon arrivée dans le monde prof, c'est l'enfer, franchement.
J'ai beaucoup rejeté la faute sur les autres, avant d'apprendre récemment que j'étais dépressive.
Là, je suis dans un stand-by où je suis terrorisée à l'idée de reprendre le travail (que j'adore pourtant) : ça c'est mal passé à chacun de mes postes avec mes collègues, pas tous fort heureusement (quand même, je n'ai pas ce pouvoir là), mais un rejet parfois clairement signifié, que j'analyse beaucoup mieux sous le prisme de ma dépression.
Et puis j'ai un certainputain d'orgueil : je ne veux pas me résoudre à refaire des jobs alimentaires alors que j'ai déjà été cadre et eu des responsabilités... Pourtant, le côté " no charge mentale " m'irait bien, mais j'ai déjà tenté, et cela c'est soldé par un échec.
Je vois comme solution ce qui a déjà été proposé dans les messages, chercher un truc assez large, où tu es sûr d'être " à ta place ", ou balancer des candidatures spontanés dans des lieux où tu es vraiment motivé à travailler.
Bonne chances à toutes et à tous !
Chaotique/Compliqué, c'est le moins qu'on puisse dire...
Après une école de ciné (3 ans) pour faire de la post-prod dans l'audiovisuel, j'ai bloqué sur le " milieu ", trop un monde de requin pour moi.
Go les jobs alimentaires, que je ne regrette pas, en restauration (serveuse/barmaid), en réfléchissant à ma futur voie d'avenir : je ne m'en serais jamais cru capable (contact client, rythme physique etc).
Choix porté sur le métier d'infirmière, mais un peu par "dépit" : je me sais empathique et avec l'envie de bien faire, et mon immaturité pense que ça suffit. Résultat, des résultats honorables à l'écrit (j'ai juste révisé avec 1 annale de concours), mais l'oral, une catastrophe, on me donne les pire notes pour être sûre que je ne sois pas prise (8-9, ce qui vous exclu de fait dans la liste d'attente)...et fort heureusement avec le recul !
Je découvre les saisons viticoles pendant ce temps : une révélation. Je passe un brevet prof, puis un BTS, obtenu haut la main, avec 200 heures d'abscences, car incapable de supporter les gamins et gamines sortant du lycée (j'avais 27 ans vs 18/20 ans). Une fierté pour moi, qu'on disait "profil littéraire", de me plonger pour la 1ère fois dans la chimie (niveau fainéantise à l'école, j'étais high-level, surtout les math et physique/chimie), et de comprendre via le fabuleux biais de l'oenologie.
Et patatra, mon arrivée dans le monde prof, c'est l'enfer, franchement.
J'ai beaucoup rejeté la faute sur les autres, avant d'apprendre récemment que j'étais dépressive.
Là, je suis dans un stand-by où je suis terrorisée à l'idée de reprendre le travail (que j'adore pourtant) : ça c'est mal passé à chacun de mes postes avec mes collègues, pas tous fort heureusement (quand même, je n'ai pas ce pouvoir là), mais un rejet parfois clairement signifié, que j'analyse beaucoup mieux sous le prisme de ma dépression.
Et puis j'ai un certain
Je vois comme solution ce qui a déjà été proposé dans les messages, chercher un truc assez large, où tu es sûr d'être " à ta place ", ou balancer des candidatures spontanés dans des lieux où tu es vraiment motivé à travailler.
Bonne chances à toutes et à tous !
toutestpossible- Messages : 174
Date d'inscription : 23/06/2020
Age : 31
Re: parcours professionnel compliqué...
Compte tenu de votre récit, il y a de quoi faire une dépression, oui.
Nous avons souvent la capacité de douter de nous, ou de ne pas douter de nous.
Il est autant pertinent de douter du contexte, que de ne pas douter du contexte. C'est ce que font la plupart des gens pour éviter la dépression.
À l'écoute de soi.
Bonne chance à vous.
Invité- Invité
Sujets similaires
» Parcours professionnel
» Parcours scolaire et professionnel de 28 adultes dits surdoués
» parcours
» Comment envisagez-vous la relation amoureuse ?
» épuisement professionnel...
» Parcours scolaire et professionnel de 28 adultes dits surdoués
» parcours
» Comment envisagez-vous la relation amoureuse ?
» épuisement professionnel...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum