Angoisse existentielle profonde
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Angoisse existentielle profonde
Bonjour à toutes et à tous,
D'abord, un grand merci à vous de m'accueillir au sein de ce groupe.
Je vais essayer d'être succincte dans ma demande, bien que ça ne soit pas chose aisée.
Je suis, comme 80% du temps, au stade "mélancolique" de la dépression, dans le sens médical du terme (je suis suivie, pas de panique). Je suis incapable de trouver du sens dans la moindre de mes actions (moi qui travaille dans le social, j'aide des personnes à s'insérer professionnellement issus de quartiers populaires, et qui, ayant eu une vie pas facile entre les services sociaux, des décès, etc). Je n'arrive plus à croire que l'amour de mes proches peut me sauver et m'aider à sortir de cette lucidité extrême, plus rien ne fonctionne, ni même les médicaments. J'en suis à un point ou j'espère plus que tout avoir une réponse "ultime" au sens de la vie, j'épluche livres de philosophies, données scientifiques, tout ce qui est possible et qui me permettrait de vivre en acceptant la réalité telle qu'elle est : horrible. Les humains font la guerre, tout est compétition, tout petit bonheur est finalement vain à l'échelle du monde, je n'ai plus foi en une société dans laquelle l'écart des inégalités s'amoindrirait. Ca plus les consensus scientifiques prouvant que de facto nous ne sommes pas tous égaux niveau intelligence, et qu'on n'arrivera jamais à atteindre un idéal dans lequel les personnes pourraient vivre tranquillement leur vie sans obstacle, m'effraie au plus haut point. Le réchauffement climatique va continuer et ne s'arrêtera pas, car les grandes puissances n'ont aucun intérêt à l'arrêter : la compétition prime sur tout, et ça fera moins de concurrents. Je ne vois, littéralement, aucun intérêt. L'adage du "profite justement du peu de beaux moments qui te sont offerts" ne fonctionne pas non plus, je finis tjr par penser de façon rationnelle là-dessus, et je finis par fondre en larmes.
Bref, j'ai besoin d'aide, et j'aimerai savoir comment vous, face à tout ça, vous vous en sortez. Comment intégrer le pragmatisme, la lucidité dont on ne peut pas se débarrasser, et réussir à "profiter" en sachant que toute tentative vers un idéal est vain, toute tentative pour aider quiconque l'est également puisque nous sommes tous plus ou moins programmés génétiquement pour survivre ou non (sélection naturelle, n'est-ce pas), ce qui me semble tellement horrible à avaler, bref, comment vivre. Comment vivre quand on sait que rien n'a de sens, que tt est absurde, et que même le concept de "bien" ne peut être défini avec des preuves tangibles qui donneraient de l'intérêt à être une "bonne personne".
J'attends pas de réponse miracle, j'aimerai juste prendre acte de vos "tips".
Je sais que je suis pas fun, mais j'suppose que pas mal d'entre vous sont passés par là.
D'abord, un grand merci à vous de m'accueillir au sein de ce groupe.
Je vais essayer d'être succincte dans ma demande, bien que ça ne soit pas chose aisée.
Je suis, comme 80% du temps, au stade "mélancolique" de la dépression, dans le sens médical du terme (je suis suivie, pas de panique). Je suis incapable de trouver du sens dans la moindre de mes actions (moi qui travaille dans le social, j'aide des personnes à s'insérer professionnellement issus de quartiers populaires, et qui, ayant eu une vie pas facile entre les services sociaux, des décès, etc). Je n'arrive plus à croire que l'amour de mes proches peut me sauver et m'aider à sortir de cette lucidité extrême, plus rien ne fonctionne, ni même les médicaments. J'en suis à un point ou j'espère plus que tout avoir une réponse "ultime" au sens de la vie, j'épluche livres de philosophies, données scientifiques, tout ce qui est possible et qui me permettrait de vivre en acceptant la réalité telle qu'elle est : horrible. Les humains font la guerre, tout est compétition, tout petit bonheur est finalement vain à l'échelle du monde, je n'ai plus foi en une société dans laquelle l'écart des inégalités s'amoindrirait. Ca plus les consensus scientifiques prouvant que de facto nous ne sommes pas tous égaux niveau intelligence, et qu'on n'arrivera jamais à atteindre un idéal dans lequel les personnes pourraient vivre tranquillement leur vie sans obstacle, m'effraie au plus haut point. Le réchauffement climatique va continuer et ne s'arrêtera pas, car les grandes puissances n'ont aucun intérêt à l'arrêter : la compétition prime sur tout, et ça fera moins de concurrents. Je ne vois, littéralement, aucun intérêt. L'adage du "profite justement du peu de beaux moments qui te sont offerts" ne fonctionne pas non plus, je finis tjr par penser de façon rationnelle là-dessus, et je finis par fondre en larmes.
Bref, j'ai besoin d'aide, et j'aimerai savoir comment vous, face à tout ça, vous vous en sortez. Comment intégrer le pragmatisme, la lucidité dont on ne peut pas se débarrasser, et réussir à "profiter" en sachant que toute tentative vers un idéal est vain, toute tentative pour aider quiconque l'est également puisque nous sommes tous plus ou moins programmés génétiquement pour survivre ou non (sélection naturelle, n'est-ce pas), ce qui me semble tellement horrible à avaler, bref, comment vivre. Comment vivre quand on sait que rien n'a de sens, que tt est absurde, et que même le concept de "bien" ne peut être défini avec des preuves tangibles qui donneraient de l'intérêt à être une "bonne personne".
J'attends pas de réponse miracle, j'aimerai juste prendre acte de vos "tips".
Je sais que je suis pas fun, mais j'suppose que pas mal d'entre vous sont passés par là.
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
Hello, bienvenue à toi !
Un rien m'émerveille, j'aime plein de choses, j'aime les gens, je veux découvrir la suite de l'histoire en train de se faire,... Ce sont les premiers éléments qui me viennent, là, de suite.
Aussi, je sais ce qui peut me faire du bien, me toucher, me calmer, me défouler,... J'adapte en fonctions de mes contraintes du moment (marges de manoeuvres, besoins,...), que ce soit mes activités, mes objectifs, mes projets,...
Quand une pause s'impose, je me pose.
Chaudoudoux à toi
Un rien m'émerveille, j'aime plein de choses, j'aime les gens, je veux découvrir la suite de l'histoire en train de se faire,... Ce sont les premiers éléments qui me viennent, là, de suite.
Aussi, je sais ce qui peut me faire du bien, me toucher, me calmer, me défouler,... J'adapte en fonctions de mes contraintes du moment (marges de manoeuvres, besoins,...), que ce soit mes activités, mes objectifs, mes projets,...
Quand une pause s'impose, je me pose.
Chaudoudoux à toi
Topsy Turvy- Messages : 8346
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Angoisse existentielle profonde
On peut heureusement toujours compter sur ce bon vieux Cioran...
Cioran a écrit:Nous ne sommes des ratés que si la vie a un sens.
Car dans ce cas seulement, tout ce que nous n'avons pas accompli constitue une chute ou un péché.
Dans un monde pourvu d'une finalité extérieure, un monde qui tend vers quelque chose, nous sommes obligés d'être jusqu'à nos limites.
Zorg- Messages : 1591
Date d'inscription : 23/04/2023
Age : 47
Localisation : Dijon
Re: Angoisse existentielle profonde
"Tout petit bonheur est finalement vain à l'échelle du monde."
C'est-à-dire ?
Je ne comprends pas trop la formulation, faudrait-il que les petits bonheurs, qui nous sont propre et restent grandement important, en ce sens que l'on est important à nos propres yeux, faudrait-il qu'ils quoi ? Soient reconnus par les autres, le monde ?
Impacts les autres, le monde ?
Je comprends pas non plus, de quelle intelligence parle t-on ?
Du coup, de quel consensus scientifique parle t-on ?
Tout le monde à des trucs à nous apprendre, des "idiots" peuvent se révéler "intelligent" quand il s'agit de nous complémenter.
Moi j'adore la pensée, je crois que je jongle bien avec elle, je pense et devine des choses que la plupart ne frôlent même pas. Je pense avoir une certaine capacité avec "l'abstraction" de la pensée et une sensitivité qui l'a rend plus corporelle, concrète.
Et ben, néanmoins, des fois je suis con. Mais totalement. Et y'a des moins intellectuels etc.. qui me surpassent complètement par moment et qui savent voir là où je n'ai pas vu.
Ce sont les obstacles et les difficultés aussi qui réclament notre "intelligence', qui font que l'on se dépasse, que l'on grandisse, que l'on apprene, qu'on devienne meilleur, qu'on invente et créer.
Je n'en ai pas trouvé. Pour moi, le sens c'est moi.
C'est moi qui lui donne du sens en me créant, en faisant retour sur moi pour travailler mon récit. Le sens c'est moi, parce que le sens c'est la vie elle-même. Ressentir, apprécier, éprouver, voilà ce que donne la vie contrairement à la mort.
Du coup, le sens de la vie c'est de l'apprécier. Et si l'on y trouve pas son compte, c'est peut-être qu'on est un peu trop satisfait de nous-mêmes, et que l'on imagine même pas tout ce que l'on à a connaître, à (re) découvrir, à apprendre, à naître encore.
La seule chose à faire, c'est d'apprendre.
On est con, on est nul, on ne sait rien, on se targue avec un "ego" hors mesure, on méprise, on est moche, impuissant et en plus on ne prend pas ses responsabilités et on accuse "la vie", "le monde".
Plutôt que de demander (ou d'attendre) au monde de cesser tel qu'il est, envoyons-le balader pour déjà, à notre échelle, changer le notre de monde.
C'est-à-dire ?
Je ne comprends pas trop la formulation, faudrait-il que les petits bonheurs, qui nous sont propre et restent grandement important, en ce sens que l'on est important à nos propres yeux, faudrait-il qu'ils quoi ? Soient reconnus par les autres, le monde ?
Impacts les autres, le monde ?
les consensus scientifiques prouvant que de facto nous ne sommes pas tous égaux niveau intelligence
Je comprends pas non plus, de quelle intelligence parle t-on ?
Du coup, de quel consensus scientifique parle t-on ?
Tout le monde à des trucs à nous apprendre, des "idiots" peuvent se révéler "intelligent" quand il s'agit de nous complémenter.
Moi j'adore la pensée, je crois que je jongle bien avec elle, je pense et devine des choses que la plupart ne frôlent même pas. Je pense avoir une certaine capacité avec "l'abstraction" de la pensée et une sensitivité qui l'a rend plus corporelle, concrète.
Et ben, néanmoins, des fois je suis con. Mais totalement. Et y'a des moins intellectuels etc.. qui me surpassent complètement par moment et qui savent voir là où je n'ai pas vu.
un idéal dans lequel les personnes pourraient vivre tranquillement leur vie sans obstacle,
Ce sont les obstacles et les difficultés aussi qui réclament notre "intelligence', qui font que l'on se dépasse, que l'on grandisse, que l'on apprene, qu'on devienne meilleur, qu'on invente et créer.
une réponse "ultime" au sens de la vie
Je n'en ai pas trouvé. Pour moi, le sens c'est moi.
C'est moi qui lui donne du sens en me créant, en faisant retour sur moi pour travailler mon récit. Le sens c'est moi, parce que le sens c'est la vie elle-même. Ressentir, apprécier, éprouver, voilà ce que donne la vie contrairement à la mort.
Du coup, le sens de la vie c'est de l'apprécier. Et si l'on y trouve pas son compte, c'est peut-être qu'on est un peu trop satisfait de nous-mêmes, et que l'on imagine même pas tout ce que l'on à a connaître, à (re) découvrir, à apprendre, à naître encore.
La seule chose à faire, c'est d'apprendre.
On est con, on est nul, on ne sait rien, on se targue avec un "ego" hors mesure, on méprise, on est moche, impuissant et en plus on ne prend pas ses responsabilités et on accuse "la vie", "le monde".
Plutôt que de demander (ou d'attendre) au monde de cesser tel qu'il est, envoyons-le balader pour déjà, à notre échelle, changer le notre de monde.
Dernière édition par Nomade le Lun 18 Déc 2023 - 18:52, édité 2 fois
Re: Angoisse existentielle profonde
Bienvenue ici, et courage,
Le sens de la vie ne se trouve pas. Il se construit.
L'humain étant à la fois son propre matériau, et son propre artisan.
Au vide de sens de l'existence, Camus propose une fuite en avant, d'amour, de création, de don de soi, bornée aveugle et déterminée (le mythe de Sisyphe). Je ne peux pas cautionner, ne pouvant admettre que l'univers soit "vide", de sens ou d'autre chose, mais c'est un récit cosmogonique qui se tient et qui parle probablement à d'autres (je dis ça sans jugement aucun).
-edit-
Crosspost avec Nomade.
Le sens de la vie ne se trouve pas. Il se construit.
L'humain étant à la fois son propre matériau, et son propre artisan.
Au vide de sens de l'existence, Camus propose une fuite en avant, d'amour, de création, de don de soi, bornée aveugle et déterminée (le mythe de Sisyphe). Je ne peux pas cautionner, ne pouvant admettre que l'univers soit "vide", de sens ou d'autre chose, mais c'est un récit cosmogonique qui se tient et qui parle probablement à d'autres (je dis ça sans jugement aucun).
-edit-
Crosspost avec Nomade.
Lopoverem- Messages : 250
Date d'inscription : 23/11/2021
Re: Angoisse existentielle profonde
Tu es habituée à être déçue? Pas trop à être surprise?
En dépression, la motivation vient peu et ne dure pas longtemps. A ta place, et si j'avais assez de latitude pour essayer des choses sans pomper toute mon énergie, je suivrais la pente de la surprise: faire des choses que tu ne connais pas, qui t'intriguent, et qui ne ressemblent pas à des pures fuites et distractions. Essayer de trouver des désirs.
L'idée de la réponse ultime au sens de la vie bon c'est un peu osé. Et je parie que tu n'as même pas essayé Jésus.
En dépression, la motivation vient peu et ne dure pas longtemps. A ta place, et si j'avais assez de latitude pour essayer des choses sans pomper toute mon énergie, je suivrais la pente de la surprise: faire des choses que tu ne connais pas, qui t'intriguent, et qui ne ressemblent pas à des pures fuites et distractions. Essayer de trouver des désirs.
L'idée de la réponse ultime au sens de la vie bon c'est un peu osé. Et je parie que tu n'as même pas essayé Jésus.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Moi aussi j'aimerais réussir à être moins sensible/lucide
Je me reconnais un peu dans la description des sentiments que tu décris, et l'impression parfois de vivre dans un monde horrible. Je mets cela sur le compte de l'hypersensibilité/hyper lucidité et je l'ai vécu pas plus tard qu'hier:
Je suis allée faire un tour en ville avec des copines pour voir un peu les animations de Noël et se balader. Et je suis rentrée chez moi le soir, au bord des lames, en me disnt quel monde horrible! Tout cela car je n'ai pu m'empêcher de capter comme une éponge, toutes sortes de petits signaux (sans importance pour la plupart des gens): se faire bousculer dans les transports par des supporters de foot fanatiques (j'ai du mal à comprendre cet engouement, je me dis que je ne fais pas partie de la même espèce), plus tard de croiser des gamins mal élevés dans une file, et le pire a été quand une des copine a voulu aller dans un grand magasin pour acheter des cadeaux de Noël pour ses neveux: Toutes sortes de figurines en plastiques made in china, que je voyais déjà à peine ouverte par l'enfant, et finissant bientôt à la poubelle ou à polluer les océans. Pareil pour un jeu vidéo pour console qui sera vite obsolète et sera dans le meilleur des cas revendu dans un vide grenier!
Heureusement, que je n'ai pas ce sentiment tous les jours et je crois que la meilleure solution est celle de Topsy, trouver les choses qui nous font du bien et occupent notre cerveau. Une de mes bonnes résolutions en 2024 va être je pense, d'identifier parmi mes activités de loisir, celles qui mettent le plus efficacement mon cerveau en "veille" (lecture, dessin, travaux manuels, faire un jogging...?) et faire en sorte que ces activités soient immédiatement déployable dès que je sens la crise d'angoisse arriver (ne pas avoir à chercher pendant 3h les baskets pour le jogging ou sortir les aquarelles, avoir l'activité ou un projet tjs prête sinon le cerveau trouve des excuse et au lieu se mettre en action, c'est là qu'il commence à cogiter, qu'on perd la motivation et c'est un cercle vicieux, le début de la spirale infernale des pensées).
--> bref en 2024, création d'un kit d'urgence anti angoisse et débranchage d'urgence du cerveau!
Je suis allée faire un tour en ville avec des copines pour voir un peu les animations de Noël et se balader. Et je suis rentrée chez moi le soir, au bord des lames, en me disnt quel monde horrible! Tout cela car je n'ai pu m'empêcher de capter comme une éponge, toutes sortes de petits signaux (sans importance pour la plupart des gens): se faire bousculer dans les transports par des supporters de foot fanatiques (j'ai du mal à comprendre cet engouement, je me dis que je ne fais pas partie de la même espèce), plus tard de croiser des gamins mal élevés dans une file, et le pire a été quand une des copine a voulu aller dans un grand magasin pour acheter des cadeaux de Noël pour ses neveux: Toutes sortes de figurines en plastiques made in china, que je voyais déjà à peine ouverte par l'enfant, et finissant bientôt à la poubelle ou à polluer les océans. Pareil pour un jeu vidéo pour console qui sera vite obsolète et sera dans le meilleur des cas revendu dans un vide grenier!
Topsy Turvy a écrit:Hello, bienvenue à toi !
Un rien m'émerveille, j'aime plein de choses, j'aime les gens, je veux découvrir la suite de l'histoire en train de se faire,... Ce sont les premiers éléments qui me viennent, là, de suite.
Aussi, je sais ce qui peut me faire du bien, me toucher, me calmer, me défouler,... J'adapte en fonctions de mes contraintes du moment (marges de manoeuvres, besoins,...), que ce soit mes activités, mes objectifs, mes projets,...
Quand une pause s'impose, je me pose.
Chaudoudoux à toi
Heureusement, que je n'ai pas ce sentiment tous les jours et je crois que la meilleure solution est celle de Topsy, trouver les choses qui nous font du bien et occupent notre cerveau. Une de mes bonnes résolutions en 2024 va être je pense, d'identifier parmi mes activités de loisir, celles qui mettent le plus efficacement mon cerveau en "veille" (lecture, dessin, travaux manuels, faire un jogging...?) et faire en sorte que ces activités soient immédiatement déployable dès que je sens la crise d'angoisse arriver (ne pas avoir à chercher pendant 3h les baskets pour le jogging ou sortir les aquarelles, avoir l'activité ou un projet tjs prête sinon le cerveau trouve des excuse et au lieu se mettre en action, c'est là qu'il commence à cogiter, qu'on perd la motivation et c'est un cercle vicieux, le début de la spirale infernale des pensées).
--> bref en 2024, création d'un kit d'urgence anti angoisse et débranchage d'urgence du cerveau!
Vitamine- Messages : 3
Date d'inscription : 26/11/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
[quote="Nomade"]"Tout petit bonheur est finalement vain à l'échelle du monde."
C'est-à-dire ?
Je ne comprends pas trop la formulation, faudrait-il que les petits bonheurs, qui nous sont propre et restent grandement important, en ce sens que l'on est important à nos propres yeux, faudrait-il qu'ils quoi ? Soient reconnus par les autres, le monde ?
Impacts les autres, le monde ?
Ce que j'entends par là c'est que, encore une fois, lorsque l'on profite de nos petits moments de bonheur, on cède à "l'égoïsme" naturel qui certes nous permet de survivre aux aléas difficiles de la vie, mais que ce n'est qu'une "parade" de notre cerveau pour oublier que tout le reste est un peu à chier et vain. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire, j'ai du mal à canaliser ma pensée car je suis dans un état de déprime totale, j'ai plus de notion du bien, du mal... Je suis trop perdue, je sais juste que je trouve ça trop triste d'être égoïste, et que j'arrive pas à concevoir que des gens "intelligents" et ayant conscience de l'horreur, le soient. Je suis une grande désillusionnée j'crois.
les consensus scientifiques prouvant que de facto nous ne sommes pas tous égaux niveau intelligence
J'ai récemment échangé avec une personne, qui s'est targué plusieurs fois d'être surdoué d'ailleurs, et qui à le don pour me plomber le moral. En gros, il m'expliquait qu'on était pas tous égaux, qu'il y avait des preuves que le QI avait une énorme part de génétique, et que penser qu'un jour on serait tous égaux serait vain. Soit, c'est entendable. La ou j'ai moins apprécié, c'est quand il m'a dit que le fait de vouloir un monde meilleur n'était que sottise puisque dans les fait, on pourra jamais sauver les 0,1% de la population qui n'ont pas ces "gênes" qui leur permettent de survivre, et que c'était comme ça, que c'était la sélection naturelle et qu'on pouvait rien y faire. Je trouve ça triste. D'autant que je viens d'un milieu très défavorisé, dans lequel j'ai été maltraitée, et dans lequel le seul truc qui m'a fait tenir était notamment le fait que la survie de mes petits frères tenaient à ma volonté de m'occuper d'eux et de les protéger. Selon lui, ils ont été programmés pour survivre, et c'est ainsi, c'est la loi du plus fort et la concurrence, et là, on sombre dans le déterminisme. Malheureusement, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas assez de ressources pour réussir à trouver des thèses qui le contrediraient...
Idem ici, j'ai eu une discussion avec lui dans laquelle il expliquait que la vie ne pouvait être un kiff que si elle était sinusoïdale, c'est à dire, alternance entre souffrance, bien-être, souffrance, bien-être. Sans ça, on est pas heureux. Et que par conséquent, mon sentiment d'injustice était vain, et mon envie de travailler à aider les autres l'étaient aussi, puisqu'ils représentaient la destruction d'un système qui, de par son injustice, m'a forgée, et m'a fait réussir, et que c'était incohérent de vouloir changer un système à qui je dois tout. Loin de moi l'idée d'avoir un monde parfait, moi, ce que je voudrais, ce serait un monde ou on tend à réduire les écarts faramineux, au moins un peu. J'arrive pas à concevoir, c'est l'une de mes limites, qu'on puisse accepter ça, et ne pas se révolter, et ne pas utiliser notre intelligence pour résoudre ce problème que l'on se coltine depuis des milliards d'années, et sombrer dans le fatalisme. Mais du coup, ta réponse va un peu dans son sens. Cela renvoie au devoir de prouver : être éprouvé pour être reconnu, avoir souffert pour montrer qu'on est fort, et intelligent, on en revient à la triste compétition.
En gros, je suis comme une adolescente qui est incapable de trouver une solution au problèmes, car ainsi la vie est faite, il faut l'accepter, ce qui est pour l'instant hors de ma portée, et tout mes idéaux sont vains. Et dans ce cas là, si rien vaut le coup, si aider la moindre personne vaut rien, si créer des systèmes politiques démocratiques dans lesquels on accorde une valeur aux droits de l'homme et à l'égalité, si tous ces concepts sont juste des conceptions humaines irréalistes, alors à quoi bon? Pq on s'évertue à foncer dans des murs alors ? Pq on fait de la médecine, pq on fait tout pour élever les hommes si c'est finalement pas pour être vertueux, si c'est pour accepter que tout est compétition? Pq on tente tout ça alors que, par la génétique, par les inégalités auxquelles on ne peut répondre, si au final, on est limités par notre cerveau d'humains égocentriques qui voudront tjr faire la guerre? Pq on a une telle capacité de raisonnement et d'adaptation si c'est pour privilégier des actions qui n'engendrent aucun altruisme ? Si l'empathie n'a de valeurs nulle part dans ce système? Si cette même empathie, c'est juste une réaction de nos neurones miroirs pour survivre ?
Je suis ok sur le fait que je ressemble à une petite fille qui vient de découvrir la vie, ce qui, paradoxalement n'est pas le cas, elle n'a pas été tendre avec moi, mais juste, je sais pas comment vivre avec ça, et j'ai peur de perdre l'humanité, ce qui me fait moi, en acceptant tout ça.
Merci à tous pour vos réponses en tout cas, ca fé cho au keur
Et
C'est-à-dire ?
Je ne comprends pas trop la formulation, faudrait-il que les petits bonheurs, qui nous sont propre et restent grandement important, en ce sens que l'on est important à nos propres yeux, faudrait-il qu'ils quoi ? Soient reconnus par les autres, le monde ?
Impacts les autres, le monde ?
Ce que j'entends par là c'est que, encore une fois, lorsque l'on profite de nos petits moments de bonheur, on cède à "l'égoïsme" naturel qui certes nous permet de survivre aux aléas difficiles de la vie, mais que ce n'est qu'une "parade" de notre cerveau pour oublier que tout le reste est un peu à chier et vain. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire, j'ai du mal à canaliser ma pensée car je suis dans un état de déprime totale, j'ai plus de notion du bien, du mal... Je suis trop perdue, je sais juste que je trouve ça trop triste d'être égoïste, et que j'arrive pas à concevoir que des gens "intelligents" et ayant conscience de l'horreur, le soient. Je suis une grande désillusionnée j'crois.
les consensus scientifiques prouvant que de facto nous ne sommes pas tous égaux niveau intelligence
Je comprends pas non plus, de quelle intelligence parle t-on ?
Du coup, de quel consensus scientifique parle t-on ?
Tout le monde à des trucs à nous apprendre, des "idiots" peuvent se révéler "intelligent" quand il s'agit de nous complémenter.
Moi j'adore la pensée, je crois que je jongle bien avec elle, je pense et devine des choses que la plupart ne frôlent même pas. Je pense avoir une certaine capacité avec "l'abstraction" de la pensée et une sensitivité qui l'a rend plus corporelle, concrète.
Et ben, néanmoins, des fois je suis con. Mais totalement. Et y'a des moins intellectuels etc.. qui me surpassent complètement par moment et qui savent voir là où je n'ai pas vu.
J'ai récemment échangé avec une personne, qui s'est targué plusieurs fois d'être surdoué d'ailleurs, et qui à le don pour me plomber le moral. En gros, il m'expliquait qu'on était pas tous égaux, qu'il y avait des preuves que le QI avait une énorme part de génétique, et que penser qu'un jour on serait tous égaux serait vain. Soit, c'est entendable. La ou j'ai moins apprécié, c'est quand il m'a dit que le fait de vouloir un monde meilleur n'était que sottise puisque dans les fait, on pourra jamais sauver les 0,1% de la population qui n'ont pas ces "gênes" qui leur permettent de survivre, et que c'était comme ça, que c'était la sélection naturelle et qu'on pouvait rien y faire. Je trouve ça triste. D'autant que je viens d'un milieu très défavorisé, dans lequel j'ai été maltraitée, et dans lequel le seul truc qui m'a fait tenir était notamment le fait que la survie de mes petits frères tenaient à ma volonté de m'occuper d'eux et de les protéger. Selon lui, ils ont été programmés pour survivre, et c'est ainsi, c'est la loi du plus fort et la concurrence, et là, on sombre dans le déterminisme. Malheureusement, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas assez de ressources pour réussir à trouver des thèses qui le contrediraient...
Ce sont les obstacles et les difficultés aussi qui réclament notre "intelligence', qui font que l'on se dépasse, que l'on grandisse, que l'on apprene, qu'on devienne meilleur, qu'on invente et créer.
Idem ici, j'ai eu une discussion avec lui dans laquelle il expliquait que la vie ne pouvait être un kiff que si elle était sinusoïdale, c'est à dire, alternance entre souffrance, bien-être, souffrance, bien-être. Sans ça, on est pas heureux. Et que par conséquent, mon sentiment d'injustice était vain, et mon envie de travailler à aider les autres l'étaient aussi, puisqu'ils représentaient la destruction d'un système qui, de par son injustice, m'a forgée, et m'a fait réussir, et que c'était incohérent de vouloir changer un système à qui je dois tout. Loin de moi l'idée d'avoir un monde parfait, moi, ce que je voudrais, ce serait un monde ou on tend à réduire les écarts faramineux, au moins un peu. J'arrive pas à concevoir, c'est l'une de mes limites, qu'on puisse accepter ça, et ne pas se révolter, et ne pas utiliser notre intelligence pour résoudre ce problème que l'on se coltine depuis des milliards d'années, et sombrer dans le fatalisme. Mais du coup, ta réponse va un peu dans son sens. Cela renvoie au devoir de prouver : être éprouvé pour être reconnu, avoir souffert pour montrer qu'on est fort, et intelligent, on en revient à la triste compétition.
En gros, je suis comme une adolescente qui est incapable de trouver une solution au problèmes, car ainsi la vie est faite, il faut l'accepter, ce qui est pour l'instant hors de ma portée, et tout mes idéaux sont vains. Et dans ce cas là, si rien vaut le coup, si aider la moindre personne vaut rien, si créer des systèmes politiques démocratiques dans lesquels on accorde une valeur aux droits de l'homme et à l'égalité, si tous ces concepts sont juste des conceptions humaines irréalistes, alors à quoi bon? Pq on s'évertue à foncer dans des murs alors ? Pq on fait de la médecine, pq on fait tout pour élever les hommes si c'est finalement pas pour être vertueux, si c'est pour accepter que tout est compétition? Pq on tente tout ça alors que, par la génétique, par les inégalités auxquelles on ne peut répondre, si au final, on est limités par notre cerveau d'humains égocentriques qui voudront tjr faire la guerre? Pq on a une telle capacité de raisonnement et d'adaptation si c'est pour privilégier des actions qui n'engendrent aucun altruisme ? Si l'empathie n'a de valeurs nulle part dans ce système? Si cette même empathie, c'est juste une réaction de nos neurones miroirs pour survivre ?
Je suis ok sur le fait que je ressemble à une petite fille qui vient de découvrir la vie, ce qui, paradoxalement n'est pas le cas, elle n'a pas été tendre avec moi, mais juste, je sais pas comment vivre avec ça, et j'ai peur de perdre l'humanité, ce qui me fait moi, en acceptant tout ça.
Merci à tous pour vos réponses en tout cas, ca fé cho au keur
Et
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
paela a écrit:Tu es habituée à être déçue? Pas trop à être surprise?
En dépression, la motivation vient peu et ne dure pas longtemps. A ta place, et si j'avais assez de latitude pour essayer des choses sans pomper toute mon énergie, je suivrais la pente de la surprise: faire des choses que tu ne connais pas, qui t'intriguent, et qui ne ressemblent pas à des pures fuites et distractions. Essayer de trouver des désirs.
L'idée de la réponse ultime au sens de la vie bon c'est un peu osé. Et je parie que tu n'as même pas essayé Jésus.
Et ben figures toi que si, j'étais tellement avide de réponses que j'ai sillonné la Torah, la Bible, le Coran et le bouddhisme ahahaha
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
j'ai sillonné la Torah, la Bible, le Coran et le bouddhisme
Pas étonnant, du coup, que tu sois sévèrement déprimée
Zorg- Messages : 1591
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Age : 47
Localisation : Dijon
Re: Angoisse existentielle profonde
Et j'ai pas réussi à finir ma dernière réponse mais, récemment paraît-il qu'on aurait trouvé des gênes qui prédisposeraient certaines personnes au suicide, du coup ça veut dire quoi, ceux qui pourront pas se faire soigner se suicideront et on s'en branle ? Fin en fait la finalité m'échappe, à quoi bon être bon si dans tous les cas ça ne porte pas ses fruits sur le fond ? Y a que la religion qui nous dit de faire ça, et aussi le fait que ça nous donne des sensations agréables, mais du coup, c'est quoi l'intérêt ?
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
Zorg a écrit:j'ai sillonné la Torah, la Bible, le Coran et le bouddhisme
Pas étonnant, du coup, que tu sois sévèrement déprimée
Ahaha oui
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
On dirait que tu as manqué la parabole dans laquelle Machin illustre la vanité de sillonner un bouquin pour trouver Dieu et compagnie.
paela- Messages : 2689
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Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Angoisse existentielle profonde
peggy18 a écrit: à quoi bon être bon si dans tous les cas ça ne porte pas ses fruits sur le fond ? Y a que la religion qui nous dit de faire ça, et aussi le fait que ça nous donne des sensations agréables, mais du coup, c'est quoi l'intérêt ?
Disons que l'inverse de la bonté, comme par exemple un joyeux petit massacre à la tronçonneuse, ça ne risque pas tellement de rendre le monde moins déprimant (oui bon, sauf pour un psychopathe décomplexé, certes ^^)
Zorg- Messages : 1591
Date d'inscription : 23/04/2023
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Localisation : Dijon
Re: Angoisse existentielle profonde
paela a écrit:On dirait que tu as manqué la parabole dans laquelle Machin illustre la vanité de sillonner un bouquin pour trouver Dieu et compagnie.
peggy18- Messages : 6
Date d'inscription : 16/12/2023
Re: Angoisse existentielle profonde
+1 avec Lopoverem : la vie n'a pas de sens au départ. Chacun se construit le sien, à la fois en piquant dans les récits collectifs, et en construisant soi-même d'autres éléments. Si les religions ne t'ont pas parlé, c'est que ton existence n'a pas besoin de leurs hypothèses. Ce qui ne signifie pas qu'elles soient inutiles. Elles sont juste inutiles pour toi (et pour moi non plus, mais ce n'est pas le sujet).
Le déterminisme, c'est bien gentil, c'est possiblement vrai (on en sait rien), mais quand bien même ça serait vrai, ça serait LE truc en lequel il ne faut pas croire même si il est vrai. Parceque c'est une croyance particulièrement destructrice, tu en as fait l'expérience.
Le déterminisme, c'est bien gentil, c'est possiblement vrai (on en sait rien), mais quand bien même ça serait vrai, ça serait LE truc en lequel il ne faut pas croire même si il est vrai. Parceque c'est une croyance particulièrement destructrice, tu en as fait l'expérience.
RonaldMcDonald- Messages : 11609
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Angoisse existentielle profonde
Eh, nous sommes des êtres de récits, avant tout.
Nous avons besoin de savoir qui nous sommes. Où nous sommes. Ce qui a précédé, ce qui va suivre.
J'appelle cela "le bocal du poisson rouge". Et beaucoup de poissons rouges ne supportent absolument pas qu'on leur rappelle qu'ils vivent dans un bocal. Alors, ils appellent cela "vérité". Mais oui, ça peut être déprimant, la "vérité".
Après le doute est un acide efficace, qui dissout à peu près toutes les constructions mentales. Mais être un cynique, un authentique, cela demande bizarrement une certaine force morale (coucou Diodio de Sisi). Et se jeter de l'acide sur soi-même, bah à part avoir un côté bdsm existentiel, je ne vois pas l'intérêt.
Nous avons besoin de savoir qui nous sommes. Où nous sommes. Ce qui a précédé, ce qui va suivre.
J'appelle cela "le bocal du poisson rouge". Et beaucoup de poissons rouges ne supportent absolument pas qu'on leur rappelle qu'ils vivent dans un bocal. Alors, ils appellent cela "vérité". Mais oui, ça peut être déprimant, la "vérité".
Après le doute est un acide efficace, qui dissout à peu près toutes les constructions mentales. Mais être un cynique, un authentique, cela demande bizarrement une certaine force morale (coucou Diodio de Sisi). Et se jeter de l'acide sur soi-même, bah à part avoir un côté bdsm existentiel, je ne vois pas l'intérêt.
Lopoverem- Messages : 250
Date d'inscription : 23/11/2021
Re: Angoisse existentielle profonde
@peggy18 :
Oui et non. De mon point de vue, je ne crois pas qu'il y ait que souffrance et douleur sur cette terre. Et je ne vois pas en quoi je simulerai mon bonheur. Il arrive d'avoir des moments de joie simple, rire avec un ami, sentir le soleil sur la peau (en ce moment chose assez rare pour en faire une joie), manger un bon tiramisu, résoudre un problème, et bien sur, câliner un chat ou accueillir dans son espace un chien tout fou qui veut jouer.
Je ne vois absolument pas où, à ces instants, mon cerveau serait en mode "allez, fait semblant pour échapper à la tristesse."
C'est justement je crois, parce qu'il n'y a pas de semblant, que j'inscris mon être entier dans ce présent.
Si maintenant certains trichent avec le bonheur, je veux bien le croire.
Mais je ne suis pas assez manichéenne pour penser que c'est soit ça, soit la tristesse.
Si l'on veut juger que tout est égoïsmes, pourquoi pas, il n'empêche que quand je souris égoïstement, je peux aussi faire du bien aux autres, quand je prends soin égoïstement de ces autres, je peux leur faire du bien. Pourquoi donc alors je jugerais mon égoïsme de façon arbitrairement mauvais ?
C'est un point de vue Darwinien tout à fait politique avant tout. Esprit de compétition, "adaptation", loi du plus fort (riche).
Rien n'est vain. On a tous à passer des choses, des sentiments, faire le tour de soi, comprendre, chercher.
Je n'ai pas compris ce qui allait dans mon sens.
Perso, j'ai un peu laissé tomber le monde.
Je sais pas si tu vois ce que je veux dire,
Oui et non. De mon point de vue, je ne crois pas qu'il y ait que souffrance et douleur sur cette terre. Et je ne vois pas en quoi je simulerai mon bonheur. Il arrive d'avoir des moments de joie simple, rire avec un ami, sentir le soleil sur la peau (en ce moment chose assez rare pour en faire une joie), manger un bon tiramisu, résoudre un problème, et bien sur, câliner un chat ou accueillir dans son espace un chien tout fou qui veut jouer.
Je ne vois absolument pas où, à ces instants, mon cerveau serait en mode "allez, fait semblant pour échapper à la tristesse."
C'est justement je crois, parce qu'il n'y a pas de semblant, que j'inscris mon être entier dans ce présent.
Si maintenant certains trichent avec le bonheur, je veux bien le croire.
Mais je ne suis pas assez manichéenne pour penser que c'est soit ça, soit la tristesse.
Si l'on veut juger que tout est égoïsmes, pourquoi pas, il n'empêche que quand je souris égoïstement, je peux aussi faire du bien aux autres, quand je prends soin égoïstement de ces autres, je peux leur faire du bien. Pourquoi donc alors je jugerais mon égoïsme de façon arbitrairement mauvais ?
Selon lui, ils ont été programmés pour survivre, et c'est ainsi, c'est la loi du plus fort et la concurrence, et là, on sombre dans le déterminisme. Malheureusement, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas assez de ressources pour réussir à trouver des thèses qui le contrediraient...
C'est un point de vue Darwinien tout à fait politique avant tout. Esprit de compétition, "adaptation", loi du plus fort (riche).
Ça ne vaut que pour un raisonnement simplifié. En vérité je crois que les choses sont un peu plus complexe, si complexe qu'à un point il est difficile de le penser.
La nature n'a pas de loi, je veux dire, la nature n'est pas égoïste ou même compassionelle. C'est nous qui lui prêtons ces interprétations.
Wawawa, déjà je pense qu'il faut redescendre de son escabeau et remettre un pied sur terre. Le QI ne fait de personne un être supérieur, on peut être très con avec un gros QI.qu'il y avait des preuves que le QI avait une énorme part de génétique, et que penser qu'un jour on serait tous égaux serait vain.
Alors peut-être qu'on sera jamais tous égaux, avec toujours des gens très cons, mais ça n'a rien à voir avec le QI et tout le "consensus" qui va avec.
D'ailleurs, cet argument de la génétique et de l'inégalité dans le QI est aussi instrumentalisée par des racistes et autres gens très cons.
mon sentiment d'injustice était vain
Rien n'est vain. On a tous à passer des choses, des sentiments, faire le tour de soi, comprendre, chercher.
"Souffrir" est une étape qui souvent signifie un problème à résoudre. Ça nécessite de se mettre en "inconfort", de se faire "soucis de".
Un peu comme lorsque l'on se tord dans tous les sens avec cet espèce de sérieux, on gigote, on se passe la main dans les cheveux en se prenant la tête, on rale, on croit trouver et puis...un peu comme pour trouver la solution à un rébus ou un exercice difficile qui nous est donné.
Personne ne peut dire à personne comment elle doit le résoudre, elle seule peut savoir son "destin".
Personne ne peut dire que c'est incohérent ou irrationnel. C'est avant tout personnel et subjectif.
Mais du coup, ta réponse va un peu dans son sens
Je n'ai pas compris ce qui allait dans mon sens.
si au final, on est limités par notre cerveau d'humains égocentriques qui voudront tjr faire la guerre?
Perso, j'ai un peu laissé tomber le monde.
Déjà qu'il y a des individualités qui ne veulent pas se sauver elles-mêmes, alors le monde..
Je crois que pour transformer un monde, il faut déjà que les humains se transforment d'abord. Le monde c'est nous. Et le travail de prêcheur et de mystiques alpagueurs est bouché en ce moment.
En tout cas j'espère que tu trouvera les ressources pour sortir "grandi" de ces instants.
C'est jamais facile à traverser, mais on se rend compte aussi parfois que c'était nécessaire pour se muer un peu, pour "remettre les pendules à l'heure", avec soi et avec les autres.
Re: Angoisse existentielle profonde
Ronald a écrit:Le déterminisme, c'est bien gentil, c'est possiblement vrai (on en sait rien), mais quand bien même ça serait vrai, ça serait LE truc en lequel il ne faut pas croire même si il est vrai.
Si il y a du déterminisme, il y a aussi un espace de liberté.
Un exemple lu un jour : connaître les lois de la gravité ne nous a pas empêcher d'être soumis à elle, en revanche, ça nous a offert un espace de liberté en devenant créateur à partir de cette connaissance.
Il en va de même pour une personne, connaître c'est déjà un grand pas. Ensuite il s'agit de créer, modeler dans cet espace.
Re: Angoisse existentielle profonde
Quelques soient les arguments qui te soient donnés, une partie de toi trouveras toujours quelque chose à redire pour suivre sa propre logique. Comme tu le dis, c'est une part d'enfant en toi qui parle, une part peace and love qui cherche des réponses intellectuelles, là ou cet enfant a besoin d'un gros hug
\Alex/- Messages : 165
Date d'inscription : 20/10/2010
Age : 48
Localisation : Lyon
Re: Angoisse existentielle profonde
Bonjour,
Face à l'absurdité perçue de la vie, trouver un équilibre entre la lucidité et la capacité de s'émerveiller des petites choses peut aider. Accepter l'imperfection du monde, tout en cherchant à y apporter sa propre touche de bienveillance, peut donner un sens. L'engagement dans des causes qui vous tiennent à cœur peut aussi apporter une satisfaction personnelle et un sentiment d'accomplissement.
Face à l'absurdité perçue de la vie, trouver un équilibre entre la lucidité et la capacité de s'émerveiller des petites choses peut aider. Accepter l'imperfection du monde, tout en cherchant à y apporter sa propre touche de bienveillance, peut donner un sens. L'engagement dans des causes qui vous tiennent à cœur peut aussi apporter une satisfaction personnelle et un sentiment d'accomplissement.
MDRG- Messages : 7
Date d'inscription : 08/01/2024
Re: Angoisse existentielle profonde
peggy18 a écrit:
J'attends pas de réponse miracle
isadora- Messages : 3877
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Angoisse existentielle profonde
bonjour excuse moi de te demander ça mais sais tu ce que tu cherches exactement ? et peut être devrais tu chercher dans d'autres directions que LA réponse absolue. tu finiras moins frustré.
par exemple c'est quoi la réussite ? finir par être le chef, avoir un poste qui en jette, plein d'argent ? mais se retrouver avec une file ininterrompue de semi remorques chargés à mort de problèmes que tu vas galérer, voir même être incapable de résoudre ? ou être quelqu'un de simple qui a réussi à trouver sa place avec ses petits bonheurs et tout ?
c'est quoi "être brillant" ? être un génie de l'informatique ? un mathématicien brillant ? ou juste une personne capable de résoudre ses problèmes ?
des exemples je pourrais en trouver partout. en général l'un des problèmes que nous avons c'est avant tout 'qu'est ce que tu cherches ?' ce à quoi j'ajoute 'et sur quels critères?'. c'est sûr qu'à force de voir des gens se battre parce qu'ils sont dans les ennuis jusqu'au cou et que le système leur appui sur la tête pour les faire couler tout en clamant 'je suis humain', il y a un moment où tu peux ne faire qu'un grand coup de déprime. surtout si tu cherches en te basant sur les critères du système. tu dis que tu travailles dans le social, que donc tu veux aider les gens. quand je vois le système à l’œuvre je ne sais jamais si je dois rire de ses efforts ou en pleurer. les gens ne sont pas des machines, nous avons tous un détails qui nous rend différent. comment une information pourrait elle être absolue? déjà rien que la définition d'intelligence demande autour de toi tu risques d'avoir des réponses qui partiront dans tous les sens. pourtant le système tend à vouloir nous rendre 'normaux' à nous standardiser, à être ... ce que nous ne sommes pas forcément. pour l'avoir vécu crois moi c'est douloureux (et je pense que beaucoup ici auraient un témoignage similaire).
tu cherches un sens à la vie en général ou à ta vie ? si tu en cherches un en général tu ne trouveras rien qui répondra à cette question car nous avons tous un sens à notre vie mais il est différent de celui des autres.
par exemple c'est quoi la réussite ? finir par être le chef, avoir un poste qui en jette, plein d'argent ? mais se retrouver avec une file ininterrompue de semi remorques chargés à mort de problèmes que tu vas galérer, voir même être incapable de résoudre ? ou être quelqu'un de simple qui a réussi à trouver sa place avec ses petits bonheurs et tout ?
c'est quoi "être brillant" ? être un génie de l'informatique ? un mathématicien brillant ? ou juste une personne capable de résoudre ses problèmes ?
des exemples je pourrais en trouver partout. en général l'un des problèmes que nous avons c'est avant tout 'qu'est ce que tu cherches ?' ce à quoi j'ajoute 'et sur quels critères?'. c'est sûr qu'à force de voir des gens se battre parce qu'ils sont dans les ennuis jusqu'au cou et que le système leur appui sur la tête pour les faire couler tout en clamant 'je suis humain', il y a un moment où tu peux ne faire qu'un grand coup de déprime. surtout si tu cherches en te basant sur les critères du système. tu dis que tu travailles dans le social, que donc tu veux aider les gens. quand je vois le système à l’œuvre je ne sais jamais si je dois rire de ses efforts ou en pleurer. les gens ne sont pas des machines, nous avons tous un détails qui nous rend différent. comment une information pourrait elle être absolue? déjà rien que la définition d'intelligence demande autour de toi tu risques d'avoir des réponses qui partiront dans tous les sens. pourtant le système tend à vouloir nous rendre 'normaux' à nous standardiser, à être ... ce que nous ne sommes pas forcément. pour l'avoir vécu crois moi c'est douloureux (et je pense que beaucoup ici auraient un témoignage similaire).
tu cherches un sens à la vie en général ou à ta vie ? si tu en cherches un en général tu ne trouveras rien qui répondra à cette question car nous avons tous un sens à notre vie mais il est différent de celui des autres.
boule-d-ombre- Messages : 1471
Date d'inscription : 02/01/2012
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