N'ayez pas honte d'aimer souffrir jaugez juste les conséquences

Voilà et donc le mardi soir elle ne travaille pas, le mercredi et le jeudi elle etait remplacée, ce soir elle ne travaille pas et le samedi midi elle travaille mais avec une autre serveuse et là, croyez-moi, c'est une mauvaise idée d'y aller à ce moment-là

Mais j'ai pu remarquer dans ces inversions de domination que du jour au lendemain je devenais extrêmement importun aux yeux de la femme, lui causant un grand malaise par ma simple vue, et la voyant ne désirer autre chose que fuir

Un tel malaise que je ne serais pas étonné qu'il l'ai poussée à se faire remplacer

Si en effet seule ma résistance le donnait de la valeur à ses yeux, il est clair que sa victoire la fait soudain me voir tel que je suis : un gros quadra célibataire

L'étonnant dans l'histoire est qu'elle ne semble pas elle-même avoir eu conscience que seule ma résistance l'attirait

Mais cette bascule, cette inversion à laquelle je suis habitué je l'attendais avec une forte probabilité de sa part

Lorsque quelques semaines plus tôt je lui avais dit que j'avais écrit un poème sur elle j'avais certes cédé mais etzit resté maître de moi-même, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde — et je ne le lui avaïs d'ailleurs pas montré, ce qui était encore une résistance de ma part

Après quoi ses sourires et ses regards et ses "à bientôt" et ses "avec plaisir" n'avaient pas faibli au contraire

Mais là être décontenancé a été fatal

Cent fois dans ma tête j'ai joué la scène de l'invitation à un dîner et cebt fois je le suis vu décontenancé et cent fois je me suis dit "non"

Et finalement j'ai été décontenancé au détour d'une soirée de rien par une bande de jeunes en goguette — des français sûrement ah bande de petits salopards

Et j'ai perdu alors que je n'allais même pas au combat

J'ai manqué de vigilance et tiens "bam" petit coup derrière la nuque

Donc le poème c'était avril donc

J'ai perdu au jeu de la domination et mainhebzbt je dois m'acquitter de la dette de jeu en continuant à aller au resto mais en ayant plus ses innombrables oeillades et sourires, mais

Alors que je ne les ai plus

Commençant seulement à les désirer ardemment

Et de désir inassouvi en désir inassouvi que je finisse, au bout de longs mois

À épuiser ce désir qu'elle a elle-même infusé en moi

Et retrouve ma liberté

Mais pour ça je n'ai pas le choix que de boire ma coupe jusqu'à la lie

Mais cette prison invisible

De désirs impossibles qui me protègent de mes désirs possibles

N'est-ce pas cela que je recherchais dans ce resto.

Mon intérêt par rapport au sauvage du monde c'est qu'il faut que je perde sans être détruit

Parce que si je perds juste, je suis déçu et je peux jouer à un autre jeu

Mais si je suis détruit je ne peux plus jouer

Et à terme, de jeu destructif en jeu destructif c'est la planète qui est détruite

J'essaye de lui désapprendre à détruire

Mais pour cela je ne la change pas elle

Je change le monde tout autour

Elle sera tout simplement déçu de ne pas m'avoir détruit

— après pourtant avoir son exultation de victoire —

e

Cette déception gâchera son plaisir après coup

Énorme orgasme que je lui ai donné

Proportionnel au temps passé à le préparer

Normalement

Me voyant non détruit elle se sentira extrêmement... conne

Et donc associera cet état de connerie à sa volonté de détruire

Et le crique recommencera

Et que je te regarde en passant

Etc mais

Elle ne devrait pas avoir autant envie de me détruire

Parce que rien n'est plus détestée par une dominatrice que de se sentir conne

Moins de désir de détruire ?

On ne sait plus...

Les choses sont moins simples

On a moins de confiance

On est dans le flou