Cette histoire d'avoir l'habitude de travailler ou pas et la procrastination chez les zèbres

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Message par Maderane Ven 09 Déc 2011, 10:20

J'aime beaucoup ton idée de la grenouille et de l'eau boullante , Clemelle .
Je pense qu'il y a un peu de celà on s'habitue progressivement et il est difficile meme si on le sait au fond de nous de bousculer nos habitudes !
Le hic c'est que je procastine pour tout , factures , rendez vous à prendre , cadeaux d'anniversaire (ma fille hier a eu 2 ans ! et bien j'ai acheté son cadeau en fin d'apres midi Embarassed ) quand je vois que deja la majorité a deja bouclé leurs achats de noël pale ! pour tout pour dire que celà fait 20 ans que je pense à passer le permis et que je n'ai jamais encore franchi la porte d'une auto ecole ! et mon compagnon atteint le summum de la procrastination , j'ai réussi à trouver pire que moi meme Very Happy

D'ailleurs Maug , il est exactement comme toi , quand un sujet le passionne , il est hyper perfectionniste , limite obsessionnel , il peut s'enfermer , surtout quand il ecrit pendant des journée et meme des nuits entières et à coté de celà il fait toujours tout au dernier moment et a enchainé de multiples petits boulots ! et je ne vous raconte meme pas ses etudes !

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Message par Maderane Ven 09 Déc 2011, 10:35

Fata Morgana a écrit:Il y a quand même une chose qui me titille: On parle beaucoup du "travail". Mais quels en sont les bienfaits sur le plan concret dans nos sociétés et finalement, à quoi ça sert ?
C'est une bonne question , Fata ! un vaste débat
La vie est hélas faite de contraintes imposées , meme parfois par nous meme !
Alors parait il , il faut travailler car c'est bon pour la santé , enfin tout depend de la tache ! un travail valorisant , gratifiant ou notre esprit créatif est en exergue , je veux bien ! mais un travail en usine , avec des taches répétifis , ou l'on nous demande juste d'etre bête et discipliné, de ne surtout pas reflechir là j'ai des doutes !
Ensuite bien sur , nous sommes dans une société de consommation , si nous voulons un minimum de confort et pas seulement celà , mais pouvoir tout simplement subvenir à nos besoins vitaux , il nous faut travailler pour avoir un minimum d'argent ,et pour bien sur faire tourner cette fichue société , acheter des biens de consommations courantes , mais aussi des produits "inutiles " en soi le dernier i phone à la mode etc

Sinon au niveau du système éducatif , il faudrait une reforme en profondeur qui prenne plus en considération l'enfant , classe moins surchargée , plus grande écoute etc ... mais bon celà est un autre débat qui n'a pas sa place ici !

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Message par Invité Ven 09 Déc 2011, 11:40

J'ai eu des périodes scolaires ou je travaillais bcp, idem à l'université ou c'était du par coeur selon les cours et se remémorer des images pour d'autres. J'avais mes techniques (des arbres, des plans, des schémas) mais je bossais des heures. Cela ne m'a pas empêchée d'avoir parfois des notes limites en tout cas pas du tout en rapport avec l'investissement ou encore d'arriver à rebondir "par hasard" face à un "blanc".

Je suis sortie de tout ça et je développe ma propre technique sans me soucier de la façon "normale" d'apprendre. Il faut remettre les choses à leur place : l'important à l'école c'est d'abord d'avoir les notes suffisantes pour passer de niveau. En tout cas c'est ce qu'on attend de toi.

Si c'était à refaire j'étudierais moins et j'en profiterais plus pour vivre des choses avec mes amis et sortir, ce que je n'ai pas fait assez.

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Message par Waka Ven 09 Déc 2011, 15:23

@Cramique :
Oui, cela peut être vrai, mais ca dépends des ambitions que l'on a... parfois, certains acquis sont tout de même nécessaire pour aller dans une direction donnée...

@Fata :
Travailler pour s'occuper
Travailler pour réaliser des objectifs de vie (matériels ou idéologiques)
Travailler pour se payer une vie confortable
Travailler pour se payer des voyages
Travailler pour pouvoir manger
Travailler pour tenir ses responsabilités envers ses enfants
Travailler pour s'acheter une petite parcelle où l'on pourra cultiver de quoi manger et se construire une cabane
Travailler pour boucher le trou de la sécu et financer solidairement l'aide au chômage
...

Les bonnes raisons sont aussi variées que les individus...
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Message par Badak Ven 16 Déc 2011, 00:41

cartouche a écrit:Travailler?? Impossible. Soit ça rentre tout seul, c'est cohérent, amusant, soit y a rien à faire.... D'où le chaos insurmontable naissant, ou renaissant, qui me submerge. Je bloque, je ne peux plus rien faire, rien, mais rien. ah si, je déprime! J'aimerais fonctionner différemment, savoir me maitriser, savoir faire ce que je n'aime pas, savoir participer au mouvement du monde. Je suis un poil dans la main.

C'est tout à fait moi aussi !!
je n'arive pas à travailler sur quelque chose pour lequel j'ai perdu la motivation... je me sens hyper fatigué.. et je déprime.. Ou encore soudain mon intérêt s'éveille et je pars à étudier autre chose (de préférence inutile) avec plein d'energie et de concentration...
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Message par Invité Ven 16 Déc 2011, 21:03

pour plusieurs raisons et les voici (ci c'est pas déja fais) ;

d'une part ,l'éducation (parents attentionner et aimant et stimulant), puis le mode séquensiel enjendre un décalage par rapport a nous qui sommes globale , puis souvent troubles de l'apprentissages ( mieux diagnostiquer ce jour quand même ) , plus de fragiliter psychologique , et surtout une gestion émotionnel hasardeuse , et j'oublier une chance sur deux d'être persécuter par les autres élèves et l'instit , tu en veux encore ? Shocked .

et qu'on vienne pas me dire que ca n'existe pas ! Suspect

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Message par AlphaCentauri Ven 16 Déc 2011, 21:18

Fata Morgana a écrit:Le "tous en rang et en silence" m'a suffit pour comprendre que l'école ne servait pas à apprendre mais à emmerder les enfants.
Laughing Twisted Evil

Et ceci, encore une citation d'Einstein :

"La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information."

Bon W-E à tous !! (il a neigé chez moi enfiiiiiinnnn j'ai le moral qui remonte)
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Message par AlphaCentauri Ven 16 Déc 2011, 21:50

Maderane a écrit:Le hic c'est que je procastine pour tout , factures , rendez vous à prendre , cadeaux d'anniversaire (ma fille hier a eu 2 ans ! et bien j'ai acheté son cadeau en fin d'apres midi Embarassed ) quand je vois que deja la majorité a deja bouclé leurs achats de noël pale ! pour tout pour dire que celà fait 20 ans que je pense à passer le permis et que je n'ai jamais encore franchi la porte d'une auto ecole ! et mon compagnon atteint le summum de la procrastination , j'ai réussi à trouver pire que moi meme Very Happy

D'ailleurs Maug , il est exactement comme toi , quand un sujet le passionne , il est hyper perfectionniste , limite obsessionnel , il peut s'enfermer , surtout quand il ecrit pendant des journée et meme des nuits entières et à coté de celà il fait toujours tout au dernier moment et a enchainé de multiples petits boulots !
Maderaneeeee.. Les mêmes attidudes What a Face J'ai eu le cran de te lire jusqu'au dernier mot, ton post me parle trop, beaucoup trop, au point que j'ai attrapé en pleine figure et d'être à 2 doigts d'une crise d'angoisse pale Fichue hachepétude (et procrastination) !

j'ai réussi à trouver pire que moi meme Very Happy
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Message par Giamilla Sam 17 Déc 2011, 19:01

Mes amis me surnomment "Grande Otaku Procrastineuse". Alors le côté Otaku est passé il y a quelques années merci, mais la procrastination est ma compagne de toujours, ce qui avait le don d'agacer mon père et maintenant mon mari. ^^;
Factures à traiter, courrier à ouvrir, rendez-vous à prendre, coups de fil à donner, cadeaux de Noël à acheter... vive la dernière minute ! (quand une facture ne disparaît pas sous mon classement vertical Very Happy)

Bref, je rigole, mais c'est galère. Je ne travaille bien que sous pression, ce qui fait que pour l'uni, c'est pareil.
Mercredi, j'ai animé un séminaire sur la conception aristotélicienne de l'histoire. J'avais mon sujet depuis des mois.
J'ai présenté mon schmilblick, étalé une belle biblio de 15 livres et un chôli Powerpoint.
Félicitations du prof pour m'en être tirée sur un sujet complexe sans rien lui avoir demandé alors que bin euh.... j'ai vraiment commencé à lire mes bouquins et faire mon Powerpoint la veille ? Embarassed

Et ça a toujours été comme ça. Quand j'ai du temps devant moi, je le sais. Je sais de combien de temps j'ai réellement besoin pour une tâche (quitte à sacrifier une nuit... très malin ^^;;; ), donc, quand j'ai encore une bonne semaine devant moi, alors que je connaissais mon sujet à travailler depuis des mois, je ne fous toujours rien. Mon esprit part ailleurs.
Comme si j'avais besoin de sentir un couteau virtuel sous la gorge pour être productive.
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Message par ThomasQi Sam 17 Déc 2011, 22:23

Idem que toi Giamiilla

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Message par Lanza Dim 18 Déc 2011, 00:11

Faut lire sans oublier la moitié de ce qui est dit, aussi. Le post de départ est un peu simplifié et réducteur. Il y a travailler comme un dingue, et travailler efficacement. Ce n'estpas d'habitude dont il est question, mais de manière de faire. Et même si on vous raconte que c'est l'effort fourni qui est la mesure, c'est faux (enfin, pour un surdoué). Ce qui est mesuré, c'est son efficacité, ou plutôt son efficience.

Dans les premières années, ce qu'on est censé apprendre, c'est essentiellement une méthode pour travailler, ce que le surdoué n'apprend pas vu qu'il en a pas besoin : c'est trop simple pour lui, et tout vient naturellement. Et, accessoirement, personne n'est foutu de lui démontrer en quoi une méthode est plus efficace qu'une absence de méthode : on a beau lui répéter qu'il faut faire comme ça, que c'est mieux, il constate qu'en pratique ça ne change strictement rien, si ce n'est qu'en suivant le chemin enseigné, il est moins efficace, plus lent, et qu'il s'emmerde. Du coup, non seulement il n'apprend pas à travailler de manière organisée, mais pire, il apprend que la méthode enseignée est chiante et improductive. En bref : inepte. Et sur le moment, il a raison, en ce qui le concerne personnellement.

C'est surtout cette croyance qui pose problème, parce qu'il faut s'en débarrasser avant de pouvoir s'y mettre vraiment.

Pendant ce temps, les autres apprennent au contraire qu'en suivant la méthode enseignée, ils sont plus efficaces, et qu'en la suivant, ils sont récompensés par de meilleurs résultats. Le vécu est donc radicalement différent, et je trouve le post de WakaLili biaisé, parce que comparant deux expériences opposées : les uns apprennent qu'on obtient de meilleurs résultats en suivant une méthode, les autres le contraire (la frontière se situe probablement vers un QI de 130, ceci expliquant cela What a Face).

Ce problème, à mon avis, commence même avant la scolarisation.

Vient un jour où le surdoué a besoin de travailler, parce que ce qui est enseigné dépasse sa capacité naturelle d'"absorption"... (Chez un autre, ce moment intervient bien plus tôt, probablement dès les premières années de vie, et la méthode devient très tôt un préalable à tout apprentissage). Et là il est dans la merde, parce qu'il fait ce qu'on lui dit : il travaille... comme il a toujours fait, donc de manière absolument inefficiente. Il mouline dans le vide, et il ne comprend pas, parce que jusque là ça a marché, et d'un coup, ça ne marche plus. Il a besoin de changer radicalement de manière de voir les choses, et ça, c'est peut-être ce qui est le plus difficile à faire dans une vie. Désapprendre, c'est pas enseigné à l'école. Et pour cause, ça fait très mal à l'égo, déjà fortement malmené dans ce genre de situation, d'admettre qu'on ne sait pas comment faire, qu'on s'est trompé... Et encore faut-il le comprendre ! Quand tout le monde semble savoir comment faire sauf soi-même, il y a légitimement de quoi se trouver complètement nul. L'ennui, c'est que le personnel enseignant et les parents sont conditionnés à présupposer que c'est la quantité de travail qui est en cause, alors que le problème se situe essentiellement dans sa qualité. (Tiens, ça me rappelle un truc... Razz)

Travailler c'est bien, et c'est facile à dire, mais comment on fait, concrètement ? (Je mets au défi une bonne moitié du forum de me l'expliquer, l'autre moitié étant constituée d'hyperadaptés... What a Face ). J'ai 35 ans, et je suis seulement maintenant en train de découvrir et d'apprendre comment on fait, pratiquement et concrètement. Ce que signifie vraiment travailler. Jusqu'à remettre en cause des gestes basiques de la vie quotidienne, devenus automatiques depuis des années, mais tout à fait contre productifs. Et finalement, c'est pas désagréable, ça a même un côté jubilatoire d'apprendre et d'appliquer des méthodes... et de constater qu'elles fonctionnent. Dire que j'ai toujours cru que c'était ennuyeux à mourir Razz.

Le surdoué n'est pas plus fainéant qu'un autre à l'origine. Seulement, il ne sait pas ce que travailler veut dire, si ce n'est le sempiternel refrain trop bien intégré : "oui c'est chiant, mais il faut parfois en baver", dans lequel il a rapidement remplacé "parfois" par "toujours", parce que ramer pour n'obtenir aucun résultat, c'est effectivement très ennuyeux, c'est même, à la longue, absolument désagréable.

Au final, aujourd'hui je peux me permettre de dire que si le mot travailler ne vous évoque qu'un désagrément, que vous n'en éprouvez aucun plaisir, vous avez un problème. Et que ce problème a une solution. Vous avez parfaitement le droit de tirer du plaisir de votre travail (et même d'exiger en tirer, c'est un devoir que vous avez envers vous-même, si j'ose dire). Ça va sans dire pour un paquet de monde (et d'ailleurs, c'est tellement évident que personne ne le dit, on a plutôt tendance à insister sur le côté négatif* rabbit), mais ça va mieux en le disant, surtout ici. Smile


* Il y a une raison à cette insistance : un être humain moyen éprouve du plaisir à travailler, et pour lui c'est une évidence. Donc, comme tout le monde, il n'aime pas quand ça devient désagréable, et il le dit. Par contre, à cet être humain moyen, ça ne viendrait pas à l'idée que ça puisse être désagréable en permanence, donc il n'éprouve pas le besoin d'insister sur le plaisir que l'on peut éprouver à la réalisation d'une tâche, tellement ça lui semble naturel et évident. Je pense à contrario, qu'il est nécessaire ici de le rappeler, voire d'insister lourdement. Dont acte.
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Message par Invité Dim 18 Déc 2011, 13:18

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Message par Invité Dim 18 Déc 2011, 13:43

Loic a écrit:...Je sais pas Smile Quand je me mets à travailler, c'est d'une efficacité redoutable...
Seule possibilité : une pression maximale, un degré de stress intolérable, un sentiment d'urgence (gravité ou overbooké), et là ça part...

pareil pour moi; sans doute que face à un "cas" nous devons prendre une décision , la décision !

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Message par chaman_cyclant Dim 18 Déc 2011, 14:33

Lanza a écrit:
Au final, aujourd'hui je peux me permettre de dire que si le mot travailler ne vous évoque qu'un désagrément, que vous n'en éprouvez aucun plaisir, vous avez un problème. Et que ce problème a une solution. Vous avez parfaitement le droit de tirer du plaisir de votre travail (et même d'exiger en tirer, c'est un devoir que vous avez envers vous-même, si j'ose dire). Ça va sans dire pour un paquet de monde (et d'ailleurs, c'est tellement évident que personne ne le dit, on a plutôt tendance à insister sur le côté négatif* rabbit), mais ça va mieux en le disant, surtout ici. Smile

A mon avis il y a en effet un problème sur le mécanisme travail => récompense (plaisir associé), mais pas forcément dans la présence / absence de plaisir dans l'absolu, plus dans le temps qui s'écoule entre travail et récompense.
Comme le surdoué peut obtenir des résultats scolaires sans travail, il ne s'établit pas de lien direct entre travail et accomplissement.
Par contre, quand on demande au surdoué de travailler (et qu'il ne sait pas ce que cela veut dire), il va occuper son temps en s'amusant avec des tâches scolaires : il prend des exercices de maths et il s'amuse. Il prend le bouquin de physique et il lit les chapitres suivants, ça a l'air marrant. Il complique les exos qu'on lui demande pour les rendre intéressants, commence les travaux au dernier moment ...
Et donc le mécanisme tâche => plaisir immédiat devient l'unique source de motivation (et surtout, celui de travail de fond => récompense par rapport à un accomplissement long terme n'existe pas).

N'est-ce pas cette optimisation du plaisir immédiat dans le travail qui alimente le fait de scanner les tâches ? N'est-ce pas cette absence de plaisir immédiat qui pousse à abandonner le travail scolaire, alors qu'il devient nécessaire à un certain niveau ?

En tous cas, c'est ce qui me pose pas mal de problème dans mon boulot : je ne prends aucun plaisir immédiat dans la réalisation des tâches, et l'accomplissement est à horizon 6 mois, 1 an. 6 mois, 1 an affraid ? C'est trop loin pour moi.


Mais fondamentalement, est-ce un problème ? Il faut de tout pour faire un monde. Là où le brillant bosseur marathonien sera bon, il ne sera peut-être pas à l'aise dans les sprints, précisément là où le surdoué est difficile à rattraper.
Et regardez ce brillant bosseur, il a peut-être le syndrome inverse du surdoué : il est obligé de courir 3 ou 4h pour avoir du plaisir là où nous, il nous faut juste un sprint !

Il faut juste ensuite faire attention à ce que le sprint ne devienne pas une drogue (scanneur), mais ça, c'est une autre histoire ...

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Message par Lanza Dim 18 Déc 2011, 15:24

Ça devient un problème à partir du moment où on en souffre, et que ça mène à l'autosabotage.

Par contre, quand on demande au surdoué de travailler (et qu'il ne sait pas ce que cela veut dire), il va occuper son temps en s'amusant avec des tâches scolaires.
En ce qui me concerne, même pas. J'ai toujours fui tout ce qui était scolaire. J'ai appris à m'ennuyer à la place, à attendre que ça se termine. Au mieux je me forçais à relire une leçon. De toutes façons avant la seconde ça n'a jamais fait aucune différence, après, j'étais complètement paumé.

Je me rappelle qu'en fac de sciences éco, je luttais comme un malade en lisant et relisant pour essayer de retirer l'essentiel d'un cours, mais c'était trop dense pour ma capacité naturelle de synthèse. Il ne me serais jamais venu à l'idée (et encore maintenant, j'ai parfois du mal à l'admettre) qu'il puisse y avoir une autre façon de faire qui soit efficace. Soit ça rentre du premier coup, soit ça rentre pas, et là, je ne voyais pas comment ça pouvait rentrer.
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Message par Invité Dim 18 Déc 2011, 15:35

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Message par Lanza Dim 18 Déc 2011, 20:51

Ce comment, je n'ai jamais réussi à le décrire, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Ce "switch", ce "repositionnement psychique positif" se vit plus qu'il ne se dit, et est une expérience personnelle intime, parce que se situant au niveau du ressenti. La meilleure description du phénomène (et qui n'est hélas pas une méthode) que j'ai pu lire est celle de Cher Monsieur, qui le comparait au fait de trouver le mot qui coince une grille de mots croisés. C'est un peu la même chose, et ça fait le même effet jubilatoire. Un peu comme quand on découvre la "zébritude" et qu'on réécrit toute son histoire, le même schéma est reproductible pour tout un tas de choses. Mais faut trouver le mot qui coince, souvent loin dans son histoire personnelle (z'ont raison, les psys).

Et une fois qu'on l'a trouvé, apprendre à faire autrement, et c'est assez long.

Y'a des tas de techniques plus ou moins efficaces qui vont de la psychanalyse à la méditation en passant par toutes les charlataneries possibles et imaginables, mais au final, il faut trouver ce put* de truc qui coince, cette (ou ces) croyance(s) fausse(s), mais bien ancrée(s) qui nous font réagir de travers. Il y a des pistes partout sur ce forum, mais le noeud du truc est personnel et non transmissible par nature, si on me demande mon avis.

Quant à GTD et consorts, c'est très bien pour s'organiser... Une fois qu'on a compris, ou plutôt ressenti (parce qu'intellectuellement, tout le monde comprend) l'intérêt de s'organiser. Razz

Je pense à m'y (re)mettre d'ici quelques mois, suis pas encore prêt. Smile


Dernière édition par Lanza le Dim 18 Déc 2011, 20:54, édité 1 fois
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Message par Waka Dim 18 Déc 2011, 20:53

Merci Lanza d'avoir remis le sujet sur ses rails, ca avait pas mal dévié.

L'idée selon laquelle il n'y a qu'en primaire que sont enseignées les méthodes de travail nécessaires pour aller jusqu'au bac n'est pas mauvaise... en gros, il ne suffirait pas de se mettre à travailler pour apprendre comment faire.
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Message par Lanza Dim 18 Déc 2011, 21:05

Hé non. Il n'existe d'ailleurs pas grand chose dans ce bas monde qu'il suffise de se mettre à faire pour que ça marche d'ailleurs. Ce serait trop facile. J'ai mis un temps fou à comprendre ça, et maintenant ça me paraît d'une telle évidence que je me demande comment j'ai pu ne pas le voir. Very Happy

Travailler, c'est un mot fourre-tout, finalement, qui décrit une tâche productive. Il existe une infinité de manières de travailler, une infinité de méthodes possibles. On nous en apprend très tôt à l'école, et là où le surdoué se plante (moi, en tout cas, je suis tombé dans le panneau), c'est qu'il amalgame le contenu de l'enseignement (sans intérêt car trop simple) avec la méthode enseignée. Normal, ça vient de la même source, et la méthode n'est pas décrite explicitement, et les implicites nous posent parfois quelques problèmes. Razz

Je n'ai compris que cette année ce que signifiait vraiment méthode et à quoi ça servait... Et ça fait un chouette truc à explorer et à apprendre. Je scanne efficace, quoi. What a Face

En fait, la méthode est une sorte de meta travail. C'est travailler à rendre la tâche première plus efficace, par exemple en systématisant ce qui peut l'être. Ce que, jusqu'à récemment, j'avais tendance à considérer comme une perte de temps, puisqu'éloigné de la tâche à effectuer réellement. Mieux : une méthode peut être transmise et une tâche effectuée par quelqu'un qui ne sait pas vraiment ce qu'il fait, mais qui suit la méthode. (Et ça marche, si, si, je vous jure Razz) Fait comme on te dit, tu verras bien. (Sauf que dans le cas qui nous intéresse, on ne voit rien du tout).

D'ailleurs, c'est exactement ce qui est censé se passer dans ces premières années, et qu'on loupe : on nous file un contenu qu'on n'est pas censé assimiler au premier abord, et en même temps une méthode. Et en appliquant la méthode, on parvient à assimiler le contenu. L'apprentissage du travail par l'expérience, quoi, qu'un surdoué zappe complètement s'il a compris (et retenu, le salopiaud) le contenu d'entrée de jeu. La méthode devenant alors caduque, il ne vit pas l'expérience qu'il est censé vivre, n'apprend pas, sinon le contenu, et ça mène à la situation qu'on connaît trop bien. On acquiert le savoir, pas le savoir faire, en quelque sorte.

Oui, je découvre la vie, mais justement, c'est ça qui est bien. What a Face

Edit : je pense même que ça mène à une vision du travail, voire de la vie, radicalement différente. Le surdoué est centré sur ce qu'il a a faire, le résultat avant tout par n'importe quel moyen (quitte à se retrouver coincé et/ou faire de erreurs quand ça devient très compliqué), quand un autre sera centré sur comment il va le faire, la méthode avant tout, peu importe le résultat tant qu'on a suivi la marche à suivre. (Et le brillant bosseur a tout compris : il se sert de l'un pour obtenir l'autre Razz).
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Message par chaman_cyclant Dim 18 Déc 2011, 22:26

Ah yes, ça fait tilt, merci Lanza pour ta description claire de la méthode + enseignement qu'on arrive à tout "bouffer" d'un coup. Moi ça a marché jusqu'au bout, donc je n'ai jamais appris à travailler méthodiquement sur le plan scolaire.

Par contre, coup de bol, j'ai fait une école d'ingé avec spécialisation en gestion de production (= méthodes de travail dans l'industrie et services). Ca donne une vision systémique de la production qui relativise pas mal la production individuelle, mais néanmoins il y a pas mal de principes à appliquer à soi. Donc j'ai en quelque sorte déjà fait ma propre révolution méthodique ! (Et je partage ton enthousiasme Lanza, c'est passionnant comme domaine et change la façon de voir la vie).

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Message par Philippe Ven 23 Déc 2011, 23:25

Merci en particulier à Lanza et zozo pour vos interventions, très intéressantes à lire.

J'expose mon cas personnel dans ce qui suit, si ça peut servir.

Au cours de ma scolarité, je n'ai sérieusement travaillé que fort tardivement, j'ai le souvenir en particulier de la préparation à un exam vers bac+4 (+/- 1 an), où une fois n'est pas coutume j'ai travaillé (i.e. avec application et persévérance), dans une matière qui me rebutait (probabilités). À la fin, à force de faire des exercices, j'ai eu le déclic : j'ai compris le schéma d'ensemble pour la matière, schéma d'ensemble qui m'échappait jusque là, ce qui provoquait mon dégoût pour la matière en question.

En gros, les (sous-)domaines d'études se séparaient en deux groupes :
- ceux que je maîtrisais directement (dont je percevais d'emblée le schéma d'ensemble) et qu'en général j'appréciais et
- ceux dont la complexité dépassait un certain seuil et pour lesquels j'éprouvais une aversion.

En fait, je crois que pour ces derniers j'éprouvais ce que j'appelle une « angoisse cognitive » (un affect assez primitif et archaïque dans mon développement psychique, je dirais) face à qqchose qui dépasse mon entendement spontané.

Par exemple (post-bac) en maths j'appréciais fort l'algèbre mais avait une aversion pour l'analyse. Ou en physique, j'avais une grande facilité pour l'électromagnétisme mais une grande difficulté (et aversion) pour la thermodynamique (trop de variables pour moi).

En fait, le seuil en question était celui qui sépare le don du travail nécessaire... je ne l'ai compris que bien tardivement (bac+4 environ).
Mon seuil personnel se situait à peu près au niveau bac dans la plupart des matières scolaires, en particulier scientifiques.

Ma « méthode de travail » consistait avant le bac à relire une fois le cours, sans faire aucun exercice (!). Je n'étais pas très rapide lors des examens, mais ça suffisait, j'étais excellent en sciences et bon dans le reste.

J'ai presque toujours tout fait au dernier moment, sous fort stress (pour les rédacs de français ou philo, pour moi aussi c'était réveil à 4h du matin pour la rendre à 8h...). Une des très rares exception à la règle fut la première dissert' de 1ère, où j'avais pour prof mon voisin de palier (!). Je m'y suis pris une semaine à l'avance, je l'ai peaufinée (réécrite plusieurs fois), j'ai obtenu un 17 au lieu de mes habituels 14. Je crois en avoir déduit que la différence ne valait pas l'effort, alors j'ai repris ma (mauvaise) habitude de les faire à l'arrache.

Pour ce qui est de la méthodologie, je suis un cas étrange : des plus bordéliques, et en même temps j'adore l'organisation. En prépa, j'étais l'un des rares étudiants à avoir plusieurs bouquins de méthodes de travail (que j'ai lues en bonne partie, mais que je n'ai pour ainsi dire jamais appliquées).

Globalement, je conserve une frustration non négligeable de n'avoir jamais pu/su complètement « sortir mes tripes », faute probablement de l'accompagnement nécessaire par mes parents et enseignants (après tout, je réussissais plutôt très bien... jusqu'à ce que je me plante). Comme il n'est pas tout à fait trop tard, je crois que ce sera l'objet d'une future thérapie...

Pour l'anecdote, outre la méthode GTD dont je pense aussi du bien (mais que je procrastine à appliquer complètement Rolling Eyes), j'ai découvert récemment la méthodes des 5 « S » de gestion de l'espace de travail, qui m'a l'air intéressante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/5S

Voili voilou.
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Message par Aïe Sam 24 Déc 2011, 02:38

Je suis en période pré-examen et j'ai décidé de m'acheter le livre "The now habit : Overcoming procrastination and enjoy free-guilt play" (ou quelque chose comme ça). Au moins pour le second semestre...
Mon problème n'étant pas mes résultats car au final, ils sont globalement satisfaisants, mais le très haut niveau d'anxiété dans lequel je suis avant de commencer non pas mes révisions, mais mon apprentissage. Je sais au final que je m'en sortirai et c'est d'ailleurs l'une des choses qui expliquent que je ne suis jamais prise au sérieux, mais c'est vraiment pénible.
Je me sens paralysée par l'effort à venir, j'ai l'impression qu'il est insurmontable et paradoxalement inutile, il m'épuise, je n'ai plus envie de rien, blablabla. Finalement, la veille au soir -et ce n'est même pas une façon de parler-, n'ayant absolument plus le choix, j'apprends tout dans un état de transe entrecoupé de courts moments d'intense désespoir.
Quelqu'un m'a dit que seul le résultat devait compter, mais cette "méthode de travail"* est selon moi trop coûteuse en énergie psychique, on dira.

Bref. Pour ceux qu'un livre en anglais ne rebute pas, ce bouquin remporte pas mal de suffrage auprès des internautes. Bon alors après c'est une recommandation avant lecture alors ça vaut ce que ça vaut.

Sinon, je suis contente de lire d'autres HPs dirent qu'en travaillant beaucoup ils sont moyens. En fait, c'est le cas d'une de mes amies et je n'étais pas encore tombée sur un ""cas comme le sien"". A force de ne lire que des témoignages "du même type", ça me turlupinait un peu. (En espérant ne vexer personne car cela fait bien la cinquième fois que je retravaille ce passage !)

*Méthode anxiogène surtout parce que je suis en situation de contrôles terminaux (partiels). En contrôle continu, le côté fractionné rend le bachotage beaucoup moins stressant.

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Message par misszèbratalons Dim 15 Jan 2012, 15:34

Après avoir lu toutes vos contributions sur ce sujet, je pense n'avoir fait que très peu l'expérience du "travail", qui s'apparente dans mon esprit quand j'applique ce mot pour moi à "forçage". Merci d'ailleurs pour toutes vos pistes de réflexions.

Pour m'expliquer, je prends les deux cas qui se présentent à moi:

-Ou c'est facile, et je n'ai pas à apprendre puisque je comprends tout de suite. Aucune difficulté, ça se place tout seul dans mes connaissances, ma mémoire, et creuser le sujet est un plaisir, mon intéret est croissant; Je ne fournis aucun effort, c'est juste comme une recherche, une chasse au trésor plaisante, voire jouissive dans laquelle j'avance (en collectionnant les bonnes notes ou en gravissant les niveaux facilement).
-> Dans ce cas, je ne peux pas dire que c'est du travail puisque c'est juste du plaisir pur.

- Ou c'est difficile, et là, blocage. Sincèrement (?) persuadée que je n'y parviendrai jamais, que je suis nulle, que mes compétences s'arrêtent là, au pied de ce concept infranchissable pour mon entendement, pourquoi fournir un effort puisqu'il est vain? Au mieux, j'obtiens des résultas médiocres en sauvant les apparences
-> Dans ce cas, pas de travail non plus, ou très peu.


Et puis il y a cette procrastination de tous les instants, Twisted Evil contre laquelle je lutte quotidiennement (factures, démarches administratives, presque tout ce qui contient une date butoir...) qui me met souvent dans la mouise lorsque je les laisse passer.

Pour les études, c'était déjà pareil. En fac, (où mes notes excellentes cotoyaient les très mauvaises, suivant si ça me plaisait ou pas), je travaillais la nuit d'avant moi aussi, voire à la dernière minute.
Je me souviens avoir préparé un exposé en licence 1/2 heure avant sa présentation, dans le couloir. pale J'ai eu une note très honorable mais une frustration très grande ne pas avoir donné le meilleur, (ça aurait été pourtant facile, si j'avais eu plus de temps de préparation.) Ah, la contradiction!

Je me suis promise de m'y mettre plus tôt la fois suivante.... C'était il y a une quinzaine d'années. Mes progrès depuis sont réels mais infimes Embarassed


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Message par Jackychan Dim 15 Jan 2012, 16:14

WakaLili a écrit:Bonjour à tous,

On entend souvent cette histoire d'après laquelle la raison pour laquelle les surdoués sont plus fainéants que la moyennes, ou échouent en fin de collège - début lycée, c'est parce que "Ils n'ont jamais appris à travailler".

Je trouve ca foireux comme explication.

1) Les autres : eux aussi ils ont du apprendre à travailler : pourquoi ca n'a pas fichu leur vie en l'air?

2) Admettons que depuis bébé on fait tout sans effort, et ca fait une différence par rapport aux autres : pourquoi lorsque les notes baisses, elles ne remontent jamais, et que c'est l'échec définitif si rien n'est fait? A force d'être devenu mauvais, on devrait bien fini par s'habituer à travailler, en un ou deux ans, et redevenir bons au lycée. Non?

Bref, je suis pas si c'est clair, mais si c'est une question d'habitude, pourquoi quand ca devient dur, on s'habitue jamais?? Leur théorie n'explique pas ca.


Parceque jeune et immature, on est dans l'incapacité d'identifier notre façon de fonctionner, donc de comprendre que l'on apprend les choses avec facilité, sans travailler et que les autres ne sont pas comme nous sur ce plan- là. De plus, c'est surtout les matières qu'on n'affectionne pas qui vont le plus en pâtir...
Mais cela ne doit pas être la seule raison, non?
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Message par Jackychan Dim 15 Jan 2012, 16:25

Pardon!
Je voulais répondre à la première phrase de ton post, à savoir:
"la raison pour laquelle les surdoués sont plus fainéants que la moyenne ou échouent en fin de collège - début lycée, parcequ'ils n'ont jamais appris à travailler".
Je voulais répondre au sujet de cet échec rencontré par certains surdoués et il me semble surtout pour ceux qui n'ont pas été détectés jeunes mais sur le tard...
Je me demande si j'ai été bien claire là? scratch
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Message par Waka Lun 16 Jan 2012, 10:58

En discutant avec ma soeur de ses deux filles (postérieurement à l'ouverture de cette discussion qui nous avait amené à conclure qu'apprendre à travailler n'était pas nécessairement savoir travailler en termes de quantité de travail, mais plutôt en termes de méthodologie), on est arrivé au bilan suivant : elle n'a jamais eu à mettre au point des astuces pour aider son ainée, qui a visiblement plus de facilités, dans l'apprentissage de ses leçons, alors qu'elle à du le faire pour la seconde.
Du coup, elle devra anticiper les difficultés que rencontrera son ainée lorsque les facilités ne seront plus suffisantes, a l'age où l'on aide habituellement moins les enfants à faire leurs leçons.
L'avantage, c'est que comme j'ai maintenant compris grâce à vous qu'il s'agit plus d'une question de méthodologie qu'autre chose, et qu'on a pu en discuter, elle ne va pas partir de rien, et aura quelques pistes.
Donc merci Wink
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Message par Aïe Dim 22 Jan 2012, 20:28

misszèbratalons a écrit: Je me souviens avoir préparé un exposé en licence 1/2 heure avant sa présentation, dans le couloir. pale J'ai eu une note très honorable mais une frustration très grande ne pas avoir donné le meilleur, (ça aurait été pourtant facile, si j'avais eu plus de temps de préparation.) Ah, la contradiction!

Ça me rappelle un événement de licence 1. Je devais faire un exposé en groupe dans un groupe un peu... nul. Nous n'arrivions jamais à nous voir ce qui m'agaçait et me satisfaisait à la fois. On a fini par faire une vulgaire répartition des tâches et puis on rassemblerait tout le jour J.
Finalement, le matin de l'exposé je me rappelle m'être réveillée à 6h30, avoir fait tout l'exposé seule, m'être préparée pour le présenter à 8h30 sachant que j'avais 30 minutes de trajet et que je prenais du temps pour me préparer.
Je ne croyais pas si bien faire ! Les gens de mon groupe ? L'un n'est pas venu et l'autre a bossé dur sur la biographie de l'auteur (hmm, et ta partie finalement ?). De plus, sur un exposé de 20 minutes, il -enfin elle- n'aura parlé qu'environ 2 minutes et nous aura appris approximativement la date et le lieu de naissance de l'auteur !
Bref, j'ai donc exposé toute seule et tout le monde a trouvé ça excellent et bien préparé !

Aïe

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Message par siddhartha Jeu 26 Jan 2012, 19:25

Merci à vous pour cet échange bien intéressant.

Je me suis inscrit sur ce forum tout d'abord car j'avais envie de répondre à ce topic, alors je me lance. Au moins ici, je ne devrais pas être pris pour un fou ou un chieur, et peut-être qu'avec un peu de chance, un ou plusieurs d'entre vous s'amuseront même à partager leurs idées...

J'aimerais m'attarder sur un point. On a bien développé la question du travail autour de ses corollaires de productivité (efficacité/efficience) et de plaisir que l'on peut tirer de cette activité centrale dans nos vies. Du moins c'est comme cela qu'on positionne le travail dans notre société. Mais qu'en est-il de la nature du travail ?

Qu'elle représentation nous faisons de ce que nous appelons travailler ? En d'autres mots, que faisons-nous lorsque nous travaillons ?

Les grecs anciens ont bien souligné l'aspect réalisation de soi par le travail, cet accouchement. Plus tard, Hannah Arendt a mis en évidence la création ex nihilo qu'il permettait à l'homme. C'est l'artisan qui fait passer la valeur de son effort/savoir/compétence/don au travers de la matière. Il matérialise le travail. Avec l'industrialisation, on se retrouve à déconnecter du travail de l'homme cette production de valeur. Le surplus ainsi généré est alors au coeur des tensions sociales, posant la question de la répartition de cette plus-value entre les partie-prenantes du processus de travail. Il me semble qu'avec ce qu'on appelle aujourd'hui l'économie de la connaissance, on dépasse encore ce stade et nous nous retrouvons à remettre en cause les équilibres sociaux qui s'étaient échafaudé. Le consommateur lui aussi participe désormais de la création de valeur. Mais le travail dans tout ça ? Où est-il ?

Il est tentant alors d'apposer des valeurs morales pour déterminer le bon du mauvais participant à la société. Celui qui travaille face à celui qui ne travaille pas. Or on réduit la plupart du temps cette question au fait d'avoir un emploi. Alors on entend les voix consensuelles des partisans de l'indication. Et les "collaborateurs" de se voir assigner des objectifs, toujours revus par de nouveaux indicateurs. Mais où est "le travail bien fait" ? Comment peut se construire le rapport de l'homme avec son activité sociale (le travail) si celle-ci passe par la mesure ? S'agit-il de cela ? Pour faire un raccourci un peu rapide : comment mesure-t-on un bon accouchement ?

On a cru saisir avec la monnaie au moment de l'industrialisation cette formidable création de richesse qui résultait d'une nouvelle forme d'organisation de notre production. Mais le rapport de l'homme lui-même à ce processus s'est vu amputé de son médium : le travail. Cette forme d'art, cette oeuvre de création propre à l'homme a perdu son sens de réalisation d'une condition humaine magnifiée par l'action de travailler. Certes, j'enjolive un peu. Mais le schéma de mon propos est là.

Alors dans ce cadre, je m'explique d'autant plus aisément qu'un zèbre procrastine, se perde, se cherche, ne trouve pas de réalisation de soi, percevant d'emblée les limites de son action. Il s'agit je le crois d'un point fondamental d'acceptation de notre condition humaine, bien au-delà d'une simple distinction de fonctionnement entre HPI et non HPI. C'est (aussi) une question de lucidité sur les limites de ce que permet de réaliser le travail. Quel sens a le travail et de quoi parlons-nous ? Il ne s'agit pas d'y mettre une morale pour déterminer ce sens, la religion a fait long feu à mon avis. Il est question de se réaliser dans ses propres pas dans la tension existentielle de notre action. Alors au travail !

Plus prosaïquement, que l'on procrastine ou que l'on ait l'habitude du travail tel qu'on le conçoit généralement, ne s'agirait-il pas seulement d'exister au sein de notre société ? Normal que cela nous fasse peur quand on voit la violence qui peut se dégager de tous ces processus sociaux. Et l'effort me direz-vous, n'indique-t-il pas le travail ? Se mesure-t-il en rapport à la souffrance, à l'énergie, à l'efficacité liés à l'action ? Dans ce cas je travaille déjà beaucoup vu la souffrance, l'énergie ou même l'efficacité à penser que je déploie dans tous les sens dans mes mondes intérieurs. Mais quelle est la part de cet exercice que je réalise tous les jours (et même les nuits) dans l'équilibre de notre société ? A nous de le rendre visible en échangeant, car c'est bien là que se figure la richesse humaine, dans le partage et les contradictions, avec de mon point de vue la liberté, l'égalité et la solidarité qui vont bien pour faire tenir le tout.


Espérant vous avoir chatouillé les cheveux dans le bon sens, au plaisir d'échanger avec vous mes amis rayés.
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Message par Sierra Jeu 01 Mar 2012, 11:41

que l'on procrastine ou que l'on ait l'habitude du travail tel qu'on le conçoit généralement, ne s'agirait-il pas seulement d'exister au sein de notre société ?
Personnellement, absolument pas, que le travail soit reconnu par la société comme tel m'arrange bien, mais j'ai quand même l'impression de travailler pour mon plaisir personnel, indépendamment des réactions sociales (bien que je pense que ce soit malgrès tout pris en considération, la démarche ne peut se faire que libre de ces contraintes)
Normal que cela nous fasse peur quand on voit la violence qui peut se dégager de tous ces processus sociaux. Et l'effort me direz-vous, n'indique-t-il pas le travail ? Se mesure-t-il en rapport à la souffrance, à l'énergie, à l'efficacité liés à l'action ?
Je ne suis pas sur non plus, un travail peut nécessiter des efforts , mais pas nécessairement.
Pour l'exemple alors que j'étais incapable de m'adapter au systeme scolaire, galéré comme un mulet a passer l'équivalence du bac , quand j'ai passé la licence de pilote de ligne, je n'ai pas eu l'impression de faire le moindre effort, mais d'avoir travaillé...
D'ailleurs terminée en 3mois au lieu de 18 , parce que la motivation entraine synergie des ressources, envie et l'acharnement. Si je fais preuve de procrastination très fréquement, je peux aussi faire preuve d'une ténacité et d'un refus de procrastination total lorsque l'apprentissage m'interresse et me motive, tout comme d'une tolérance poussée au manque de sommeil, nourriture et à l'accumulation/tri de connaissance sans migraines ...
Pour ma part je ne travaille pas du tout, rejet en bloc, lorsque c'est lié a la souffrance ; et de fait le comportement opposé lorsque associé a la passion . Quand a le mesurer, beaucoup trop de variable a mon avis.
cheveux parcourus de frissons alors que dépourvus de nefs , mais coiffure impeccable !!
attente de retours
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Message par Waka Jeu 01 Mar 2012, 12:33

Bon je me sens un peu obligée de répondre vu que c'est moi qui ai ouvert le fil, et que tu "attends des retours".

Oui, je suis d'accord que la motivation change le ressenti que l'on a sur la quantité de travail fourni.
J'avais pour habitude de dire : "Quand on veut, on peut, oui... mais le plus difficile est de vouloir".

Moi aussi, j'ai trouvé la motivation finalement, comme toi.
Mais que faire quand on n'a pas trouvé la motivation? C'est la réponse que l'on a pas encore... et dont ont besoin la plupart des gens, ici.
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Message par Sierra Jeu 01 Mar 2012, 12:53

Oui j'avoue que c'est la conclusion a laquelle j'en étais arrivé, pour ma part j'ai trouvé une passion inconditionnelle, ca aide pas mal niveau motivation..

J'aurais tendance a dire que vu qu'on fonctionne pour la plupart par passion, l'idéal est de trouver une passion dominante, et si c'est pas le cas de s'investir dans une des passions que l'on a qui soit un métier (oui ca restreint d'un coup) permettant de s'adonner a d'autres passions durant son temps libre, et du coup le travail n'est plus qu'un moyen de laisser libre cours a ses vocations...

Je dirais, plus que tout, suivre son instinct et non les conventions sociales, les interets purement pécuniers et le besoin de s'affirmer dans la société...
En somme fonctionner selon notre nature...
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Message par siddhartha Jeu 01 Mar 2012, 20:03

Nous sommes d'accord. Question de points de vue.

Je m'attardais sur la prise en compte de la façon d'exister en société, au travers de la considération du travail, en rapport à l'habitude (ou non) de celui-ci et aux jugements sociaux qui y sont liés.

Tu fais bien de souligner le rôle de la motivation, en particulier du point de vue de la légitimité qu'on se donne à soi-même. En société, c'est autre chose je crois. Et les deux étant interdépendants...

Par contre je ne suis pas d'accord de réduire cela à une histoire de nature (instinct) contre culture (conventions sociales).
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Message par fleurblanche Sam 10 Mar 2012, 13:30

Loic a écrit:Juste un rajout, pour être plus concret, dans le sens de ma première intervention...
Je suis médecin, urgentiste... No problem dans ma pratique quotidienne, la charge de travail (heureusement pas toujours la gravité) me permettant de "fonctionner" comme je l'entends...
Mais pétard, le diplôme ! Commencé comme "pro" (senior dans notre jargon, par rapport à interne) en 95, mais jamais réussi à finir une thèse avant 2007 ! Commencé une huitaine de thèses, m'éclatait à chercher de la biblio, lire, etc... (même fait, essayant de me "piéger", un travail sur la recherche biblio via internet à destination de l'urgentiste, avec catégorisations en fonction du besoin - méconnaissance d'une pathologie rare, ou à l'autre extrême besoin très rapide d'une information décisionnelle...) et quand j'avais une bonne vision globale du truc, et qu'il s'agissait de rédiger, ranger, présenter... plus personne...
Finalement la thèse faite (bon, c'est en médecine hein, j'ai honte d'appeler ça une thèse), première partie en trois mois, travail (au sens de travail cette fois), puis rien pendant trois mois, sauf que là j'avais bloqué la date... et ai fini en trois jours Very Happy (avec invisibilité des "coutures" entre les deux façons, passé à côté des félicitations because - j'avais mon espion, mon patron de thèse, dans la salle de délibération - mon "parcours" trop particulier).
Je n'aime pas travailler Smile

Héhé, ça me rappelle des choses... Laughing J'ai procrastiné moi aussi pour écrire ma thèse. A 2 mois des échéances, mon directeur de thèse, qui n'avait pas eu le plaisir de me voir honorer ses différentes convocations, a envoyé des émissaires chez moi Shocked pour me demander si j'allais soutenir ou pas. J'ai dit à ma mère que j'étais trop fatiguée, que je remettais ça à l'année prochaine. Ma mère m'a dit "Tu es folle ! Ton père a déjà averti tous ses collègues que sa fille va soutenir ! Si tu ne le fais pas, il ne s'en remettra jamais." Pour sauvegarder la santé et l'honnneur de mon papa Rolling Eyes , j'ai donc écrit ma thèse en 2 mois, une thèse de chirurgie/traumato (ce que je voulais faire à l'époque). J'ai quand même eu la 2ème meilleure mention de la promo, ma potesse ayant eu la meilleure tout court. Mais pendant longtemps, je me suis demandée si je devais me sentir fière d'avoir écrit ma thèse en 2 mois, ou si je devais avoir honte d'avoir paresser pendant plusieurs mois (en fait : 1 an de procrastination, ça doit être pathologique).

En fait, j'ai procrastiné parce que j'avais PEUR de la soutenance, tout simplement. Il m'est arrivé la même chose en passant de la classe de 4ème à celle de 3ème au collège. J'ai dit à mes parents que je voulais prendre une année sabbatique, que j'étais "fatiguée" (toujours la même excuse). En fait, j'avais tout simplement peur d'affronter le BEPC. Ils m'ont encouragé, j'ai fait mon année et au BEPC blanc j'ai eu la meilleure moyenne de tous les collèges de la ville où j''étais.

C'est bizarre comme on peut avoir des capacités, avoir si peu confiance en soi, procrastiner par peur d'échouer et être ainsi prêt à sacrifier son avenir. Les 2 fois ce sont mes parents qui, d'une manière ou d'une autre, m'ont poussée en avant. Je me rends compte en écrivant ça que je leur dois beaucoup sur ce plan-là, m'en vais les remercier dès que possible Smile

A ce jour, je paye toujours mes factures en retard, et j'ai en stock dans mes armoires, depuis des années, des CD et bouquins pour apprendre l'italien, l'espagnol et le portuguais, et j'envisage d'y ajouter de quoi apprendre le coréen. Un jour, qui sait, je finirais peut-être par m'y mettre Laughing

Ce que je retiens ici (pardonne-moi de faire la synthèse à ta place Lili Very Happy ), c'est que la procrastination peut être due ou liée à :
1) manque de motivation
2) manque d'intérêt
3) manque de confiance en soi
4) mal-adaptation au système scolaire
5) complexité de la matière/sujet ou de la tâche à exécuter

Conduite à tenir pour chaque cas ?
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Message par Aïe Dim 11 Mar 2012, 00:19

fleurblanche a écrit:C'est bizarre comme on peut avoir des capacités, avoir si peu confiance en soi, procrastiner par peur d'échouer et être ainsi prêt à sacrifier son avenir.
Complètement Exclamation

Aïe

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Message par rebloch Ven 23 Mar 2012, 16:37

Salut


J'avoue n'avoir pas pris le temps de lire toutes les réponses car je reviens sur ce forum après une longue absence, je veux avoir le temps de lire les denriers sujets, et j'ai prévu de travailler après (lol). Bonne introduction, je voulais me mettre à travailler il y a deux heures. J'ai des partiels à réviser.

Comme je suis actuellement lycéen et en classe de terminale, ayant redoublé, je pense avoir un bon profil pour partager mon experience sur le sujet.

Manque de motivation, oui. Je me dis toujours que le coup est rattrapable. La physique illustre mon profil de travail ce trimestre: 3 DS: 03/20 au premier, 17/20 au second, 10/20 au troisième. Pour la même durée de travail.

Je regarde mon agenda: (ceci est un exemple): ok nous sommes vendredi aprem. J'ai un ds de Maths mardi, sur un chapitre dont non seulement la comprehension des methodes m'est inconnue mais aussi le cours de base, faute de passer mon temps à dormir/ faire le con/ "m'absenter" (pour ceux qui ont lu mon topic sur mes problèmes d'epuisement d'ennui et de lethargie au lycée vous vous souviendrez)

Je me fais un programme ok je bosse 1h cet aprem demain une heure dimanche etc etc
Dans le meilleur des cas où j'ai la force d'ouvrir mon cahier au moment prévu, je lis mon cours en diagonal puis estime cinq minutes plus tard que "ça m'a soulé j'ai suffisament révisé pour aujourd'hui". Le lendemain, on me propose une sortie, bah c'est pas grave je bosserai en rentrant. Le soir: je suis fatigué en fait, je bosserai demain soir à fond, de toute façon ça a pas l'air trop compliqué. Arrivé lundi soir: je glande sur l'ordi, je pars dans mes pensées. Arrive 21h-22h. A ce moment là, le stress est à son maximum, je m'y met a fond. Une fois sur deux en moyenne, je suis fatigué, il est trop tard, j'abandonne et me dis que la prochaine fois je m'y prendrai mieux. Il m'est arrivé une fois de mettre mon reveil à 5h du matin et de bosser à fond pendant 1h30 avant le ds de 8h, j'avais rien bité la veille encore mais jai réussi à avoir 12 oh miracle. Ca se pase pas toujours aussi bien.

Je n'ai aucune methode de travail, ce qui fait que quand la voie de comprehension des methodes du chapitre se fait naturellement dans mon cerveau, ça se passe bien. Quand il faut des methodes de travail particulières pour comprendre ça se passe moins bien.
Les profs m'ont toujours dit être étonnés du fait que "je réussi des questions difficiles et je loupe des questions "faciles"".

Ils passent leur temps à me dire que j'ai l'air d'avoir des capacités mais que je n'en fait rien. Au final je ne fais ni partie du tiers des zebres en echec scolaire ni du tiers qui excelle. Globalement je suis bien intégré au lycée même si j'intrigue les gens car en tp par exemple je leur pose plein de questions sur le comment faire pour le protocole comme un attardé, et parfois je finis un tp difficile très en avance. Les gens qui ne me connaissent pas très bien doivent se demander si je suis très con, très intelligent ou si je me fout de la gueule du monde. De même que les profs. Mais eux sont persuadés que je me fout de leur gueule.

J'ai grave dévié là.
Bon pour conclure:

-gros manque de motivation
-trop de confiance en moi, au contraire de ce qui a été dit précédemment.
-manque d'interêt, c'est clair
-me dire toujours que ça ira mieux la prochaine fois
- dés qu'il y a un rtuc que je ne comprend pas dans un nouveau cours, arreter complètement de suivre en me disant ça sert a rien y'a un truc que j'ai pas compris, que je reverrai à la maison depuis la base(ce que je ne fais pas ou très rarement)
-partir dans mes pensées l'espace de trois ou 4 minutes pendant une leçon, ne pas savoir ou on en est quand je reviens et donc (voir phrase précédente)
-me dire ok ça j'ai compris et donc m'autoriser à partir dans mes pensées et (voir phrase précédente)
-être etrenellement indécis sur mon avenir post-bac.

Je ne parle même pas de mon adaptation au système scolaire. J'y vais pour qu'on me mette présent sur la liste d'appel, mais sans exagérer je ne suis au jour d'aujourd'hui plus une seule minute en état de réelle concentration au lycée et je pense que j'aurai les mêmes résultats en restant à la maison et en lisant un peu mes bouquins de cours de temps en temps. Je bosserai peut-être même plus et mieux car ça m'offrirai l'occasion de remplir mes journées avec mes passions, avec des trucs utiles et qui me plaisent, de dormir plus lematin et ainsi de gagner en motivation dans le travail. Allez expliquer ça à ma mère (Loooool Razz )





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Message par Wam Ven 23 Mar 2012, 18:12

perso ma motivation s'est faite la malle, à mon grand dam il n'y a que par amour que j'arrive à aller au bout des choses (au fond j'y suis déjà, systeme de muse(s) et tout le tintouin) donc si une belle zebre au caractère bien forgé passait par là ben.. fin voilà quoi elle pourrait rencontrer un zèbre tout ce qu'il y a de plus célib.. de plus.. bien quoi, et tout et tout
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Message par Doinel Ven 20 Juil 2012, 19:08


Moi, je me retrouve complètement dans la description initiale.

Jusqu'en première, tout a été facile pour moi. Tout était simple, naturel, sans effort. Je voyais les devoirs de math comme un formidable travail d'imagination, d'inspiration.

Quand cela s'est arrêté brutalement (un 3,5/20 en maths suivant un 18/20), j'ai été pris de panique et j'ai perdu toute confiance en moi. Et en effet, "je ne savais pas travailler". Mais comment apprendre à travailler quand on a perdu confiance en ses possibilités? Quand on voit le bac se profiler à vitesse grand V et qu'on est terrorisé par la perspective de l'échec? Quand on observe ses copains, les copie, mais que ça ne marche pas pour soi? Quand on commence à éprouver une aversion totale pour les matières qui jusque là nous faisait kiffer (et qui occupent malheureusement une grande partie notre emploi du temps) ?

Après le bac, cela alla mieux. J'avais trouvé ma manière de travailler, mais là encore me comparer aux copains était source d'anxiété. La plupart assistaient au cours, étudiaient régulièrement. Moi j'attendais les dernières semaines avant les exams pour découvrir ce qu'on avait fait dans les derniers mois. Tous faisaient des exercices, travaillaient les annales des années précédentes, comparaient leurs résultats. Moi j'en étais incapable (faire un exercice pour du beurre? Pas pour moi), je ne savais même pas de quoi ils parlaient. Je préférais passer des heures sur la page photocopiée d'un cours pris par un autre afin de tout comprendre, même ce que je percevais comme l'accessoire. Je voulais que toute connaissance me soit naturelle, comme si j'avais fait le cours moi même (dur quand on n'a pas assisté au cours et que le preneur de notes n'a rien compris). C'était comme jouer à Sherlock Holmes.

Dans mon boulot cela va si je peux dire: "Donner moi une tonnes de docs et je m'occupe du reste".
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Message par Pascartes Sam 17 Jan 2015, 20:28

L'emmerdant dans la procrastination, c'est que souvent on ne sait pas pourquoi on est dans une telle difficulté à se mettre en mouvement. On invoque la flemme, la paresse. Je pense en effet que les raisons sont plus profondes dans le cas des zèbres que le simple désagrément de ce qu'on met tant de temps à commencer à faire.
On peut avoir la flemme de faire des démarches administratives, d'aller descendre ses poubelles, d'aller faire ces courses, etc... du fait du peu d'intérêt de ces choses et l'on voudrait parfois payer une/un secrétaire pour le faire à notre place.
Il peut aussi être question d'un manque d'énergie à l'apprentissage lorsque l'activité a un intérêt. Dans ce cas là, je pense que les zèbres ont en effet moins développé la culture de l'effort, voire pas du tout, que le reste de la population, sans doute du fait de la persistance d'un sentiment de toute puissance qui pouvait exister durant l'enfance. Besogner, hésiter, ne pas réussir tout de suite le blesse dans son amour-propre, d'autant que son perfectionnisme lui impose de faire les choses dans les règles de l'art. Il se sent bête, parfois à raison, et il déteste ça. Alors il préfère ne rien faire ou retarder les choses pour éviter ce jugement insupportable. Parfois, c'est une réaction en chaîne : s'il procrastine lors de l'apprentissage, il procrastinera durant l'activité. Ou inversement, s'il sait qu'il devra faire des efforts pour apprendre à réaliser une activité, il abandonnera l'idée d'apprendre et procrastinera de plus belle.
Il faut cependant nuancer : nuancer déjà entre effort physique et effort intellectuel. Dans mon cas, le premier est souvent bien plus acceptable. De plus, la phobie de l'effort est à mettre en regard avec l'incertitude du résultat et le temps qu'il faudra pour l'atteindre. L’incertitude est liée à la difficulté de la tâche et à la capacité du sujet, où plutôt, à l'image qu'il se fait de sa capacité. Par rapport au temps vient une autre problématique : la difficulté de choix entre plusieurs activités. Il me semble ainsi que le zèbre a bien du mal quant à la prise de décision : faire quelque chose, c'est souvent ne pas faire autre chose. Le problème de l'incertitude rejoint la temporalité quand on se dit que si l'on échoue, on aura perdu un temps précieux. Il faut donc que l'objectif ne soit ni trop incertain, ni trop long à atteindre, sinon le zèbre abandonnera très rapidement : malgré la frustration, il a tant d'autre chose à faire.
Paradoxalement, il semble parfois qu'au fond les zèbres n'aiment pas apprendre. Ils préféreraient savoir sans apprendre, un peu comme Néo lorsqu'il sait le Kung-Fu dans Matrix. Comme s'ils voulaient surtout jouir de la puissance effective à court terme de leur intelligence et qu'ils anticipaient celle-ci dans son développement accompli qui intègre les savoirs. Il me semble que les zèbres voudraient perpétuer la qualité qu'ils avaient au départ, posséder totalement par l'instinct ce que les autres les autres possède par l’acquis. Devant cette quête impossible, on comprend la frustration et la nervosité que cela peut engendrer.
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Message par Invité Sam 17 Jan 2015, 22:22

Hello je crois que j'ai compris
et je suis d'accord avec toi.
de toute façon tous les z ne sont pas les mêmes
au lycée j'ai effectivement choisi les matières où je voulais me donner et rien fichu aux autres
de toute façon je voulais bosser et vite ce que j'ai fait
et pour la façon dont j'ai bossé, j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette histoire de procrastination.
je fais les choses importantes dans le pro et hors pro et pour le reste alors on dira que je procrastine, du moins si on sait que je suis surdouée, sinon j'ai semble t il toujours eu aux dire des "autres" de la chance ou de la malchance de ne pas avoir réussi ma vie, à savoir ne pas me prendre la tête avec l'achat d'une maison qui me coince sur tout, ne pas passer mes we entiers à y faire le ménage ou des travaux et tout un ensemble de choses comme ça.
les gens dans la norme ... que j'ai pu rencontrer ne sont pas mieux alors ils font tous tout plein de choses qu'ils n'ont pas du envie de faire mais pour être comme tout le monde et je les ai vu inventer tout un tas d'excuses pour ne pas le faire, esquiver, etc donc...
et aussi se plaindre de faire plein de choses pour pas être tout seul ou s'ennuyer
pour exemple plus précis (j'espère non confus) au lycée j'ai du déduire les matières qui pour moi servent à rien et ne me serviraient à rien, je n'ai eu qu'un petit diplôme non deux en même temps avec 19/20 dans un truc où j'ai appris du droit en global, de l'éco en global, à lire une étiquette de fringues pour la machine à laver, à me servir d'une machine à écrire à l'époque et des choses que j'appellerai pratiques et pour le général collant à la vie donc je suis pas d'accord avec la vision des autres qui me colleraient une étiquette de procrastineuse. je suis pugnace, volontaire, forcément trop dynamique, trop dans mon truc et quoi d'autre encore, allant trop vite, etc etc etc, donc la procrastination ça doit être quand je juge un truc pas grave et pas urgent et que je le reporte, où que j'ennuie et du coup j'attends la dernière minute ou alors quand je vis... pendant que d'autres sont ultra chargés dans le programme de la vie qu'ils se sont faits et dont ils disent qu'elle est réussie Smile

(tiens je suis en forme moi aujourd'hui Smile

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Message par Waka Sam 17 Jan 2015, 22:29

(ouh là là, vous l'avez remonté des entrailles du forum ce fil !)
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Message par Invité Sam 17 Jan 2015, 22:29

et sur la question comment apprendre à travailler je trouve que bizarrement ça s'apprend très bien sur un sujet motivant pour la personne, ne reste plus ensuite qu'à adapter ce que l'on a appris en s'éclatant sur un truc chiant pour la méthode Smile

à mon avis c'est moins la notion de travail que plutôt celle d'efforts que l'on veut fournir ou non. je suis une ultra bosseuse, rigoureuse, organisée, précise, documentée, etc.

j'ai été reconnue comme telle par des personnes sans problèmes d'égo, j'ai été descendue comme telle à l'inverse par des personnes avec des problèmes d'égo ou avec un problème avec moi ou avec des problèmes tout courts Smile

à ce jour je pense qu'un quelqu'un dans la norme a aussi beaucoup de soucis Smile et particulièrement aujourd'hui qu'il a surtout le souci de ne pas savoir sortir de la norme Smile

(c'est la faute à Merlin il pose toujours des problèmes d'une façon que j'aime bien Smile en fait je trouve qu'il pose les problèmes avec la solution incluse lol Smile

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Message par Invité Sam 17 Jan 2015, 22:30

ouf cette fois ci ce n'est pas moi, je viens même d'aller vérifier du coup prise d'un doute Smile

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Message par Waka Sam 17 Jan 2015, 22:42

(nan mais c'était pas grave)
Le post de Lanza m'avait pas mal éclairée et permis d'avancer dans mes réflexions:

https://www.zebrascrossing.net/t4555p20-cette-histoire-d-avoir-l-habitude-de-travailler-ou-pas-et-la-procrastination-chez-les-zebres#176601

Du coup ça m'avait même donnée des clefs pour discuter avec ma soeur de sa fille, qui a des facilités assez effarantes (toujours 19 ou 20 aux devoirs, là elle est en 5e) et pour laquelle on s'inquiète de voir arriver le fameux échec de la 4e. J'espère qu'en parant le coup avec l'enseignement de méthodes, on évitera le problème...
(du coup, re-merci a posteriori, Lanza, si un jour tu repasses par là).
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Message par Invité Sam 17 Jan 2015, 22:50

tu vois justement c'est là le truc, l'échec est programmé et du coup tu le programmes aussi et du coup...

bizarre la surdouance, être surdouée pour qu'on nous disent alors qu'on est sous doués ... tu vois un peu près mon idée Smile

j'ai redoublé ma 5ème parce que j'aimais bien, pas ma 4ème, ma 3ème si et finalement parce que je n'étais pas bien dans là où je me trouvais Smile je ne vais pas creuser la dedans mais qui sait si j'avais été aiguillée de suite dans ce que je voulais, j'aurai pas perdu autant de temps pour arriver nulle part soi disant au niveau des diplômes, ça ne m'a pas empêché de bosser et de vivre et même si actuellement et ce ne sont pas les diplômes en cause mais ma particularité je me dis qu'au pire je retournerai faire une formation et qu'elle sera aussi courte que quand j'étais jeune sur la fin Smile

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Message par Waka Sam 17 Jan 2015, 23:17

Ben après non on espère que tout se passera bien, mais ma soeur se tient prête "au cas où". L'échec soudain peut être très difficile à vivre quand on n'y a jamais été confronté, et autant éviter une dépression ou un truc du genre si possible...
Mais si elle passe le cap sans difficulté, tant mieux.
Tant que l'enfant ne sait pas que les adultes sont en état de vigilance, et qu'il y a un risque "en général", je ne pense pas que la prophétie soit auto-réalisatrice (mais c'est sur que si tu dis à un gosse: les enfants qui réussissent comme toi se mettent toujours à échouer à partir de la 4e, là, on risque fortement de provoquer le problème!!).
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