En quelques étapes

Quand on se réveille d'un cauchemar aussi odieux fut-il, il s'évapore bientôt au point qu'on l'oublie rapidement et qu'il ne laisse aucune trace.
Ainsi le cauchemar de tout mon long passé part-il en fumée désagrégée.
Je suis dans une position désormais où me sachant, je n'ai plus gros à dire. Il y a un silence qui accompagne cet épanouissement. je n'ai plus rien à dire. Il n'y a plus de distance entre ce que je suis...
Vous me comprenez ?
"Aller bien" hors de la mainmise des tourments, cela provoque un vrai silence. Je sais qui je suis et j'habite en moi dans mon assiette. Dès lors, que dire ? Le langage nait d'une mise à distance entre soi et soi, il y a un fossé entre être et le soi. Mais là, non. je n'émets plus de théories. Le verbe être est totalement une réalité du présent, il n'y a plus cette scission qui engendre les questionnements et les hésitations identitaires. Être là, être moi, énigme résolue, me rend silencieux mais en aucun cas taciturne.
Le passé préparait qu'il l'ait voulu ou non cette résolution.

1) j'étais énucléé par ignorance de mon identité.
2) Je vis une guérison de la dépression en 2009.
3) Suite à une remarque je débarque sur zébra.
4) Je me saisis de ces caractéristiques identitaires.
5) Je me sépare des médicaments.
6) Même les gros mots s'éloignent de ma bouche.
7) Je renonce au comparatif.
Je communique à ma hauteur.
9) Je vérifie par les dialogues que je suis bien membre de cette famille.
10) Je comprends que cette richesse qui m'échoit me réconcilie.
11) Je pose un regard bienveillant sur mes semblables et sur moi-même.
12) Je retrouve mon goût de lire et commence à réinvestir ma vie intellectuelle.
13) Je me rends compte que je n'ai rien à prouver = à justifier.
14) Je me gère avec douceur: je ne ressens qu'à peine le temps perdu.
15) Je me tiens calme et souriant, accepté et acceptant.
16) Je n'ai plus à dire car je n'ai plus de preuves à apporter.
17) Je me tais.
18) Comme disait le poète "mes poumons sont tapissés de soleil". Il n'y a aucune arrogance dans la paix qui m'habite.

Je pense à Luc qui à mon arrivé s'inquiétait de ce que j'allais trop vite. Oui, Luc, mais j'étais prêt !
L'eau des évidences s'est précipitée en moi et m'a désaltéré car je n'étais que soif.
Je ressentais physiquement les éléments psychiques qui comme un rubicube se remettaient en place tout seuls comme malgré moi.
j'ai la paix !

Zèbres cette nouvelle est pour vous: Identitairement, vous pouvez trouver la paix:
Le renoncement au comparatif a sa part dans la suspension durable de vos inquiétudes.
Embrassez votre trésor, et actez-le indépendamment des regards extérieurs.
Sachez que vous êtes intelligents et jouez-en pour partir à la découverte du monde,
selon vos capacités ! Soyez LIBREMENT curieux ! Nul ne trouvera à redire à vos émerveillements.
Les sots ? Mais pourquoi vous mettre en peine de vous en inquiéter ?

j'aime

Sans doute.
Il y a une "hygiène" à respecter, comme ne pas donner d'aliments à des personnes qui les utiliseront pour vous juger. Elles sont inintéressantes au possible et constituent seulement un gaspillage de temps que vous auriez pu consacrer à étudier ce que vous aimez. Si ça ne passe pas au niveau cordial, rompez !
La pensée arborescente ! Que de poèmes n'en n'écririons-nous pas ! Oui mais si elle n'est pas domptée, elle vous précipitera dans des pièges relationnels ! Faites-la servir, et ne la laissez pas se jouer de vous, ce peut-être la meilleure et la pire des choses ! Pour nous, la folle du logis, c'est elle !
Soumettez-la à votre objectif de recherche. Canalisez-la. C'est une bavarde impénitente ! La calmer ce n'est pas s'inhiber, car c'est elle au contraire qui disperse vos forces !
Discriminer est le fruit d'un entrainement. Elle ne vous entrainera plus si vous vous entrainez à voir venir de loin ses embardées. L'intelligence se perd rien à ne pas faire de hors sujet ! Elle y gagne en concentration et efficience. Poussez quelques portes alentour ne vous oblige en rien à suivre tous les sentiers à la fois ! Elle est un symptôme, et non une fin ! Si vous ne la maintenez pas au service de ce que vous désirez découvrir, elle entrainera de la procrastination ! Car elle en est la cause ! Elle complote pour gêner les approfondissements. Vivez la comme ouverture d'esprit, mais ne laissez pas pour autant entrer n'importe quoi ! Inutile de jeter des branches qui fatiguent l'arbre et qui ne porteront pas de fruits. Pensez en termes de "hors sujet" est un bon moyen d'en repérer les embardées.

Dans l'intervalle il y a eu des conflits. Eux aussi faisaient partie de ce ré-accordage, de ce retour en grâce.
J'ai depuis appris quelques mots tels que le respect et le désir de reconnaissance. Je n'ai pas toujours fais bonne figure, j'ai tempêté, c'est dans ma nature, mais j'ignore la rancune. Il y a un nouveau pas à faire maintenant, celui de la maturité, de la capacité à relativiser, à tenir à distance les émotions débondées.
Mon futur à atteindre est "la vitesse de croisière". La pondération, la tranquille pertinence, la relativisation.