Les étapes des prises de conscience
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Les étapes des prises de conscience
Pour certains, pendant longtemps, on sait sans savoir. On fait l'état des lieux de nos différences mais sans vraiment parvenir à cerner la problématique avec une visions globale et objective. L'instinct nous guide souvent, accompagné de nos névroses particulière et parfois, quand les routes choisies vont à contre-courant de ce que l'on est, l'explosion est au bout de la route. Ce qui ne veut pas dire la fin du voyage en tout cas.
En ce qui me concerne, je l'ai toujours su, en me sentant coupable de l'être et même de le savoir, de me le dire dans mon fort intérieur. C'est très prétentieux de se dire qu'on est plus "intelligent" (notez les guillemets svp !) Et pourtant c'est une réalité. A titre personnel, j'ai toujours eu ce paradoxe de vouloir être comme les autres et pourtant de crier ma différence. C'est ce qui rend les relations sociales particulièrement compliquées. S'installe un jeu de domination un peu pervers, couplé à un gros manque de confiance car quelle est la légitimité profonde de notre personnalité ?
Et peu à peu, le fossé se creuse, c'est presque de la schizophrénie à bien y réfléchir, avoir un pied dans des mondes différents sans jamais parvenir à trouver le point d'équilibre. Allez demander à un funambule de tenir la pose pendant 35 ans, on verra s'il fait encore le mariole après ça.
Bref, pour ma part, il a fallu que j'amasse des tonnes de souffrances et de contradictions, d'autodestruction et de tortures psychologique, avant de vraiment craquer, parce que plus aucun paramètre de ma vie ne donnait de satisfaction et qu'au contraire, tout était antagoniste. Alors on a beau cultiver le paradoxe en se disant que c'est une richesse, à un moment donné, le rideau se lève sur le grand rien né du grand tout (c'est limite sectaire cette connerie !)
Il m'aura fallu tombé sur un medecin du centre anti-douleur de cochin pour commencer doucement à inverser la vapeur, et il était temps. La vie est souvent une question de rencontre, celle-ci est arrivée pile à l'heure, plus tard, c'était trop tard me dis-je avec le recul.
"Trop intelligent pour être heureux", aka la bible du zebre qui s'ignore m'a fait presque chialer à chaque page que je tournais tellement ça me remettait les briques au carré. La découverte, le diagnostique, c'est à mon sens la première étape vers le mieux être.
Et il faut en profiter de cette étape, parce qu'elle est violemment courte. 1 semaine pour ma part, 7 petits jours d'euphorie pendant lesquels je me suis dit que mes problèmes étaient reglés enfin, parce que maintenant, je savais vraiment, enfin, quelqu'un d'autre me l'avait dit, quelqu'un d'autre m'avait compris d'une manière globale sans que j'ai eu à formaliser les choses. C'est diablement important...
Et puis la deuxième étape arrive. Ok, c'est bien beau tout ça, mais concrétement, je fais quoi ? Et v'lan, ratatouille de meninges sur lit d'asphalte. Et puis tiens, si je dégringolais encore plus bas pour voir s'il fait chaud ? Parce-qu'en fait, à cette étape là, on se dit que savoir n'a absolument aucune incidence sur le regard que les autres ont. On se dit que de toutes façons, c'est pire parce qu'on a envie de le crier à la face de tout ces cons et qu'ils ferment leur gueule une bonne fois pour toute. C'est un peu la fuite de l'empathie par désespoir. Et là, bobo les relations sociales, c'est carnage dans l'entourage. J'aurais sorti une hache de bucheron Canadien, ça aurait été plus doux.
A cette 2è étape, on peut donc se retrouver très seul, et là, faut vraiment se faire aider. Mais attention, chope pas le premier psy dans les pages jaunes, parce que franchement, c'est plus contreproductif qu'autre chose. Le psy en face de toi qui te prend pour cas lambda et qui applique sont discours formaté, ça peut rapidement donner envie de se passer la bite au hachoir. Pardon.
C'est le moment délicat où il faut trouver la bonne personne, celle qui sait, celle qui finalement est soit passé par là, soit vraiment super pro sur le sujet. Et c'est là que le réseau fonctionne. Mon medecin a Cochin, l'avait ce réseau. ouf, me suis raccroché aux branches.
Et là, c'est la troisième étape. Le transfert. L'éblouissement nécessaire, un peu comme si enfin, on avait trouvé son maitre, celui qui était capable de te faire fermer ta grande gueule et ton égo priapique. Et putain de bordel de merde, c'est pas si souvent, ça remet les pendules à l'heure. Cette étape dure 1 an je dirais, en tout cas pour moi. Au début, la progression est rapide, et puis assez vite, on revient sur un plateau, une sorte d'habitude d'échange verbaux qui parfois sont sans grand interet. L'objectif est de bien évidemment digérer toutes les informations, corriger un peu l'axe d'examen des événements, ré-orienter la manière d'appréhender des problématiques en leur redonnant la simplicité qu'elles méritent. (important la simplicité)
Et puis un jour, on cesse ces entrevues qui n'étaient devenues qu'un marqueur de la semaine parmis d'autres.
Vient la 4è étape, celle de l'apaisement. L'acceptation douce. Et celle-là, elle est bonne, elle est belle, elle est durable, elle s'inscrit sur du long terme. Concrètement, pour moi ça signifie, ne plus se faire une montagne de nos soit disant "différences", adopter une espèce de détachement face aux fatalités qui nous entourent, profiter de ce que l'on est, tirer parti du meilleur de nous-même sans écraser les autres, vivre en harmonie en cessant de se complexifier la tâche.
Un peu comme une démarche artistique, on commence par charger, surcharger, gribouiller, mal construire, en faire des tonnes. Et puis peu à peu, on élimine, on élague, on supprime, on atomise le surperflu. On se concentre sur le trait, le sens, la note. Et tout devient plus simple. SIMPLE.
La simplicité est l'essence même de l'harmonie. Aujourd'hui, je ne me considère pratiquement plus comme un zebre. Je suis juste là, présent, attentif, toujours aussi affuté et observateur, mais je ne me pose plus toutes ces questions qui parasitent la réflexions.
Tout n'est pas 100% rose, il y a toujours des petites rechutes en cas d'évenement frustrants ou de circonstances injustes, mais le niveau de mes colères n'explose plus les vumètres. Je suis au controle.
38 ans pour en arriver là, j'ai l'impression que c'est vachement long par rapport à toute "l'intelligence" qui était à ma disposition finalement.
Je me demande si quelque part, je suis pas un peu con !
En ce qui me concerne, je l'ai toujours su, en me sentant coupable de l'être et même de le savoir, de me le dire dans mon fort intérieur. C'est très prétentieux de se dire qu'on est plus "intelligent" (notez les guillemets svp !) Et pourtant c'est une réalité. A titre personnel, j'ai toujours eu ce paradoxe de vouloir être comme les autres et pourtant de crier ma différence. C'est ce qui rend les relations sociales particulièrement compliquées. S'installe un jeu de domination un peu pervers, couplé à un gros manque de confiance car quelle est la légitimité profonde de notre personnalité ?
Et peu à peu, le fossé se creuse, c'est presque de la schizophrénie à bien y réfléchir, avoir un pied dans des mondes différents sans jamais parvenir à trouver le point d'équilibre. Allez demander à un funambule de tenir la pose pendant 35 ans, on verra s'il fait encore le mariole après ça.
Bref, pour ma part, il a fallu que j'amasse des tonnes de souffrances et de contradictions, d'autodestruction et de tortures psychologique, avant de vraiment craquer, parce que plus aucun paramètre de ma vie ne donnait de satisfaction et qu'au contraire, tout était antagoniste. Alors on a beau cultiver le paradoxe en se disant que c'est une richesse, à un moment donné, le rideau se lève sur le grand rien né du grand tout (c'est limite sectaire cette connerie !)
Il m'aura fallu tombé sur un medecin du centre anti-douleur de cochin pour commencer doucement à inverser la vapeur, et il était temps. La vie est souvent une question de rencontre, celle-ci est arrivée pile à l'heure, plus tard, c'était trop tard me dis-je avec le recul.
"Trop intelligent pour être heureux", aka la bible du zebre qui s'ignore m'a fait presque chialer à chaque page que je tournais tellement ça me remettait les briques au carré. La découverte, le diagnostique, c'est à mon sens la première étape vers le mieux être.
Et il faut en profiter de cette étape, parce qu'elle est violemment courte. 1 semaine pour ma part, 7 petits jours d'euphorie pendant lesquels je me suis dit que mes problèmes étaient reglés enfin, parce que maintenant, je savais vraiment, enfin, quelqu'un d'autre me l'avait dit, quelqu'un d'autre m'avait compris d'une manière globale sans que j'ai eu à formaliser les choses. C'est diablement important...
Et puis la deuxième étape arrive. Ok, c'est bien beau tout ça, mais concrétement, je fais quoi ? Et v'lan, ratatouille de meninges sur lit d'asphalte. Et puis tiens, si je dégringolais encore plus bas pour voir s'il fait chaud ? Parce-qu'en fait, à cette étape là, on se dit que savoir n'a absolument aucune incidence sur le regard que les autres ont. On se dit que de toutes façons, c'est pire parce qu'on a envie de le crier à la face de tout ces cons et qu'ils ferment leur gueule une bonne fois pour toute. C'est un peu la fuite de l'empathie par désespoir. Et là, bobo les relations sociales, c'est carnage dans l'entourage. J'aurais sorti une hache de bucheron Canadien, ça aurait été plus doux.
A cette 2è étape, on peut donc se retrouver très seul, et là, faut vraiment se faire aider. Mais attention, chope pas le premier psy dans les pages jaunes, parce que franchement, c'est plus contreproductif qu'autre chose. Le psy en face de toi qui te prend pour cas lambda et qui applique sont discours formaté, ça peut rapidement donner envie de se passer la bite au hachoir. Pardon.
C'est le moment délicat où il faut trouver la bonne personne, celle qui sait, celle qui finalement est soit passé par là, soit vraiment super pro sur le sujet. Et c'est là que le réseau fonctionne. Mon medecin a Cochin, l'avait ce réseau. ouf, me suis raccroché aux branches.
Et là, c'est la troisième étape. Le transfert. L'éblouissement nécessaire, un peu comme si enfin, on avait trouvé son maitre, celui qui était capable de te faire fermer ta grande gueule et ton égo priapique. Et putain de bordel de merde, c'est pas si souvent, ça remet les pendules à l'heure. Cette étape dure 1 an je dirais, en tout cas pour moi. Au début, la progression est rapide, et puis assez vite, on revient sur un plateau, une sorte d'habitude d'échange verbaux qui parfois sont sans grand interet. L'objectif est de bien évidemment digérer toutes les informations, corriger un peu l'axe d'examen des événements, ré-orienter la manière d'appréhender des problématiques en leur redonnant la simplicité qu'elles méritent. (important la simplicité)
Et puis un jour, on cesse ces entrevues qui n'étaient devenues qu'un marqueur de la semaine parmis d'autres.
Vient la 4è étape, celle de l'apaisement. L'acceptation douce. Et celle-là, elle est bonne, elle est belle, elle est durable, elle s'inscrit sur du long terme. Concrètement, pour moi ça signifie, ne plus se faire une montagne de nos soit disant "différences", adopter une espèce de détachement face aux fatalités qui nous entourent, profiter de ce que l'on est, tirer parti du meilleur de nous-même sans écraser les autres, vivre en harmonie en cessant de se complexifier la tâche.
Un peu comme une démarche artistique, on commence par charger, surcharger, gribouiller, mal construire, en faire des tonnes. Et puis peu à peu, on élimine, on élague, on supprime, on atomise le surperflu. On se concentre sur le trait, le sens, la note. Et tout devient plus simple. SIMPLE.
La simplicité est l'essence même de l'harmonie. Aujourd'hui, je ne me considère pratiquement plus comme un zebre. Je suis juste là, présent, attentif, toujours aussi affuté et observateur, mais je ne me pose plus toutes ces questions qui parasitent la réflexions.
Tout n'est pas 100% rose, il y a toujours des petites rechutes en cas d'évenement frustrants ou de circonstances injustes, mais le niveau de mes colères n'explose plus les vumètres. Je suis au controle.
38 ans pour en arriver là, j'ai l'impression que c'est vachement long par rapport à toute "l'intelligence" qui était à ma disposition finalement.
Je me demande si quelque part, je suis pas un peu con !
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
Vient la 4è étape, celle de l'apaisement. L'acceptation douce. Et celle-là, elle est bonne, elle est belle, elle est durable, elle s'inscrit sur du long terme. Concrètement, pour moi ça signifie, ne plus se faire une montagne de nos soit disant "différences", adopter une espèce de détachement face aux fatalités qui nous entourent, profiter de ce que l'on est, tirer parti du meilleur de nous-même sans écraser les autres, vivre en harmonie en cessant de se complexifier la tâche.
[...]
On se concentre sur le trait, le sens, la note. Et tout devient plus simple. SIMPLE.
Ouiiii. Par contre je suis pas passée par le même chemin. Attends files moi ta carte pour voir
Bref, oui, on l'oublie quand on y est à cette étape, mais en fait : on progresse quand même. Le bouton off existe.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Les étapes des prises de conscience
WakaLili a écrit:Le bouton off existe.
ça m'a fait un choc quand je l'ai compris !
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
@wash: merci, merci, merci et merci!
Bon je suis qu'au début de la prise de conscience réelle, celle où tu réalises que t'es pas juste dingue et dépressif parce que des gens vivent et décrivent les même symptômes que les tiens (merci JSF - merci les gens du forum ).
Déjà ça soulage...
J'entrevois le gros boulot qu'il y derrière pour mettre à jour les dysfonctionnements (relationnels/affectifs/émotionnels/...) induits par cette zébritude!!
Ma question concerne l'étape 4:
Est-ce qu'il y a des moments ou la tête s'apaise? Des moments de quiétude mentale? Est-ce que l'on peut espérer retrouver une certaine unité entre nous et le monde, entre nous et nous?
Dites-moi que oui!
Bon je suis qu'au début de la prise de conscience réelle, celle où tu réalises que t'es pas juste dingue et dépressif parce que des gens vivent et décrivent les même symptômes que les tiens (merci JSF - merci les gens du forum ).
Déjà ça soulage...
J'entrevois le gros boulot qu'il y derrière pour mettre à jour les dysfonctionnements (relationnels/affectifs/émotionnels/...) induits par cette zébritude!!
Ma question concerne l'étape 4:
Est-ce qu'il y a des moments ou la tête s'apaise? Des moments de quiétude mentale? Est-ce que l'on peut espérer retrouver une certaine unité entre nous et le monde, entre nous et nous?
Dites-moi que oui!
Baghee- Messages : 174
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 52
Localisation : Savoie
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
J'en suis au même point que Baghee... Larmes d'émotion et émerveillement devant le JSF... Je le digère, lu il y a un mois et demi... J'attends toujours la confirmation "officielle", mais je sais déjà que je colle complètement au profil. J'ai l'impression que tout va être tellement plus facile maintenant. Maintenant que je sais pourquoi les autres sont comme ça. Oui, parce que même si c'est moi qui suis comme ça, de mon point de vue, ce sont les autres qui sont tous anormaux. Moi je suis conforme à ma norme.
Ouais, je sais, y a du boulot...
Ouais, je sais, y a du boulot...
Re: Les étapes des prises de conscience
hey salut!!!
joli temoignage merci de nous le faire partager
et je reponds carrement oui aussi à la question de baghee!!
et je reponds carrement non à la tienne ("je me demande si,quelque part,je suis pas un peu con")
joli temoignage merci de nous le faire partager
et je reponds carrement oui aussi à la question de baghee!!
et je reponds carrement non à la tienne ("je me demande si,quelque part,je suis pas un peu con")
Invité- Invité
Re: Les étapes des prises de conscience
Baghee a écrit:@wash: merci, merci, merci et merci!
Bon je suis qu'au début de la prise de conscience réelle, celle où tu réalises que t'es pas juste dingue et dépressif parce que des gens vivent et décrivent les même symptômes que les tiens (merci JSF - merci les gens du forum ).
Déjà ça soulage...
J'entrevois le gros boulot qu'il y derrière pour mettre à jour les dysfonctionnements (relationnels/affectifs/émotionnels/...) induits par cette zébritude!!
Ma question concerne l'étape 4:
Est-ce qu'il y a des moments ou la tête s'apaise? Des moments de quiétude mentale? Est-ce que l'on peut espérer retrouver une certaine unité entre nous et le monde, entre nous et nous?
Dites-moi que oui!
je suis pas sûr qu'il y ait des généralité à faire, je pense que c'est avant tout un gros travail, mais vraiment, arriver à tendre vers la simplicité est possible. Globalement, il faut quand même bien s'entourer. N'avoir que des amis zebres n'est pas envisageable, mais s'entourer de gens de qualité est indispensable.
Après, moi par exemple, je ne dis plus à personne que je suis un zebre...ça passe pas trop. Mais sincèrement, je pense que j'étais vraiment dans le schéma du mec qui se fait déborder par des colères invraisemblables, qui arrêtait pas de se poser des milliers de questions en même temps, retracant les causalités tous azimuts, faisant analogie sur analogie, disséquant chaque geste, chaque mot pour trouver ce qu'il y avait derrière, bref...je partais de loin, et j'ai trouvé cet apaisement. Il n'y a peut-être pas de fatalité qu'on ne puisse défaire, en tout cas à titre personnel, pour ce qui est des autres, malheureusement la norme aura toujours le dessus si on la prend de manière frontale.
merci ayyah
Ah et puis point important que j'ai un peu négligé, si on a une passion refoulé, un truc artistique qu'on nous a demandé de refouler dans notre éducation, il faut le libérer. Moi la musique m'a en partie sauvé la peau, ça m'a permit de trouver mon point d'équilibre. Le seul objectif d'un zebre à mon sens, c'est d'être en osmose avec ses multiples personnalités, sans en négliger aucune.
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
Merci à tous pour ces "oui" très réconfortants.
@watsh: Je glousse intérieurement en lisant la fin de ton message: heureusement que ma passion refoulée ce n'est pas la cornemuse, ma femme et mes enfants me jetteraient dehors!
"Etre en osmose avec ses multiples personnalités, sans en négliger aucune": mieux qu'un programme un slogan de zèbre!
@watsh: Je glousse intérieurement en lisant la fin de ton message: heureusement que ma passion refoulée ce n'est pas la cornemuse, ma femme et mes enfants me jetteraient dehors!
"Etre en osmose avec ses multiples personnalités, sans en négliger aucune": mieux qu'un programme un slogan de zèbre!
Baghee- Messages : 174
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 52
Localisation : Savoie
Re: Les étapes des prises de conscience
"Le seul objectif d'un zebre à mon sens, c'est d'être en osmose avec ses multiples personnalités, sans en négliger aucune."
Merci pour ce sujet, esthétique et pondéré.
Cette phrase est formidable. Rien que pour ca (et avec retenue) j'ai envie de te prendre dans mes bras.
Ca me fait aussi penser à ce que m'avait dit une fréquentation à la question "est-ce que tu te sens bien dans ta peau ?" Réponse : "mes trois premières personnalités sont okay, mais j'ai un peu plus de mal avec la quatrième".
(fréquentation en dernière année de psychiatrie, pour l'histoire)
Merci pour ce sujet, esthétique et pondéré.
Cette phrase est formidable. Rien que pour ca (et avec retenue) j'ai envie de te prendre dans mes bras.
Ca me fait aussi penser à ce que m'avait dit une fréquentation à la question "est-ce que tu te sens bien dans ta peau ?" Réponse : "mes trois premières personnalités sont okay, mais j'ai un peu plus de mal avec la quatrième".
(fréquentation en dernière année de psychiatrie, pour l'histoire)
Sethdetable- Messages : 39
Date d'inscription : 26/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
ben écoutez, merci pour vos réactions, c'est toujours plaisant à lire !
C'est tellement difficile parfois de traverser ces épreuves, que j'avais envie de dire à ceux qui étaient encore dedans, qu'il y avait une porte de sortie
C'est tellement difficile parfois de traverser ces épreuves, que j'avais envie de dire à ceux qui étaient encore dedans, qu'il y avait une porte de sortie
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
Sethdetable a écrit:Cette phrase est formidable. Rien que pour ca (et avec retenue) j'ai envie de te prendre dans mes bras.
faut juste me faire boire un peu, après je deviens un mec facile !
Sethdetable a écrit:Ca me fait aussi penser à ce que m'avait dit une fréquentation à la question "est-ce que tu te sens bien dans ta peau ?" Réponse : "mes trois premières personnalités sont okay, mais j'ai un peu plus de mal avec la quatrième".
(fréquentation en dernière année de psychiatrie, pour l'histoire)
très bon ça aussi !
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
watsh a écrit:j'avais envie de dire à ceux qui étaient encore dedans, qu'il y avait une porte de sortie
Si je peux me permettre, je dirais plutôt "à ceux qui sont encore dehors qu'il y a une porte d'entrée"
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
North Atlantic Tracks NAT a écrit:watsh a écrit:j'avais envie de dire à ceux qui étaient encore dedans, qu'il y avait une porte de sortie
Si je peux me permettre, je dirais plutôt "à ceux qui sont encore dehors qu'il y a une porte d'entrée"
Tu circonvoles !
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
...en justes noces
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
juste un pti smiley histoire de pouvoir suivre le fil de discussion je trouve ce sujet très interessant
tatiechou- Messages : 342
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 37
Localisation : Tours
Re: Les étapes des prises de conscience
Il est où le bouton off, et il sert à quoi ? ._.
Lone Wolf- Messages : 284
Date d'inscription : 10/01/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
A ne plus avoir peur du maelström intérieur, à vivre et ressentir pleinement sans défaillir, à être ce que tu es sans te défausser, à accepter les chutes comme de simples mouvements passagers qui précèdent et suivent autant d'extases, permettent la complétude... Quant à savoir où le trouver, il ne peut être qu'au centre de toi-même, au creux de tes émotions, d'où la nécessité de quitter le dehors pour le dedans.
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
Joli témoignage, merci !
Il y a un moment ou l'esprit s'apaise. Ca ne veut évidemment pas dire que ce qui est caractéristique à la pensée des zèbres se modifie, que la pensée en arborescence, le point de vue original et autres disparaissent, mais plutôt que ce qui est conflictuel s'amenuise et disparait progressivement. L'harmonie prend progressivement le dessus sur un certain malaise.
Dans mon "étape 4", j'accepte simplement qui je suis, et ce, sans être dépendant du regard de l'autre. C'est à ce moment que les passions enfouies peuvent enfin remonter à la surface.
Il y a un moment ou l'esprit s'apaise. Ca ne veut évidemment pas dire que ce qui est caractéristique à la pensée des zèbres se modifie, que la pensée en arborescence, le point de vue original et autres disparaissent, mais plutôt que ce qui est conflictuel s'amenuise et disparait progressivement. L'harmonie prend progressivement le dessus sur un certain malaise.
Dans mon "étape 4", j'accepte simplement qui je suis, et ce, sans être dépendant du regard de l'autre. C'est à ce moment que les passions enfouies peuvent enfin remonter à la surface.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Les étapes des prises de conscience
Merci watsh.
J'entends ce que tu racontes et c'est assez doux à l'âme. Mais je dois avouer que je regarde un peu ça comme une vache passer un train. Question de temps peut-être... et de subtilités différentes qui me sont propres surement. Bonnes à penser en tout cas sont tes lignes.
Depuis hier soir je reste un peu bloqué sur l'image de la vie ressemblant à un chevalet de violon. Pleins d'étapes pour le fabriquer et autant de particularités insaisissables au coup d'oeil non averti. La délicatesse de sa fabrique lui confère sa stabilité. La finesse d'une vie en somme. L'idée d'étapes marquées temporellement ne me parle pas trop à vrai dire. Je suis pour ma part surtout dans un grand "je ne comprends pas" quand il s'agit de choses simples, et surtout je m'exerce à l'accepter pour faire avec.
Quoi qu'il en soit ce que tu dis sur l'importance d'être en osmose avec toutes ses personnalités et de n'en négliger aucune est parole de sagesse. Je crois que c'est ce qui me parle le plus là où j'en suis.
J'entends ce que tu racontes et c'est assez doux à l'âme. Mais je dois avouer que je regarde un peu ça comme une vache passer un train. Question de temps peut-être... et de subtilités différentes qui me sont propres surement. Bonnes à penser en tout cas sont tes lignes.
Depuis hier soir je reste un peu bloqué sur l'image de la vie ressemblant à un chevalet de violon. Pleins d'étapes pour le fabriquer et autant de particularités insaisissables au coup d'oeil non averti. La délicatesse de sa fabrique lui confère sa stabilité. La finesse d'une vie en somme. L'idée d'étapes marquées temporellement ne me parle pas trop à vrai dire. Je suis pour ma part surtout dans un grand "je ne comprends pas" quand il s'agit de choses simples, et surtout je m'exerce à l'accepter pour faire avec.
Quoi qu'il en soit ce que tu dis sur l'importance d'être en osmose avec toutes ses personnalités et de n'en négliger aucune est parole de sagesse. Je crois que c'est ce qui me parle le plus là où j'en suis.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Les étapes des prises de conscience
Nous avons des pans de personnalités tous différents les uns des autres, mais parfois nous rencontrons en l'un cet aspect qui nous fait écho, en un autre ce sera un autre bout en commun que l'on a. Ce qui est magique, car on ne peut pas partager tout d'un coup, mais chaque fois un bout ou parfois deux bouts d'un coup, s'articulent, et là, quand tu sais que cela n'arrive qu'une fois sur 100 zèbres (ou 1000) pour chaque partie de toi, alors c'est bonheur.
Je sais que j'ai des affinités avec certains pour tel sujet, avec d'autres je peux parler de ceci et avec nuls autres, avec encore d'autres je sais que ce sera le must pour évoquer telle tranche de vie etc...
Merci pour ce partage, c'est très riche, clair en même temps.
L'étape 4, peut arriver en un bloc, ou par étapes aussi.
C'est comme une gangue qui se libère un matin, et pouf, une gemme sublime qui nous fait miroiter de mille éclats et mille reflets, ce que jusqu'ici on ne sentait nulle part, et voilà, pouf, cela arrive après un déclic, c'était là, en soi. Tout bêtement.
Je sais que chez moi, cela se débloque par blocs successifs cette étape 4. Et j'adore.
Et là, tu te dis que tu revivrais tout, tout, pour arriver à ce moment, s'il fallait passer les épreuves pour réussir à arriver là.
Tu te sens d'un coup vivant. Vivant. Apaisé mais pas seulement, apaisé et libre, apaisé et "en marche". En danse serait plus juste. Danse de la Vie.
Et ça vaut le coup de traverser tout, je referai sans hésiter.
Je sais que j'ai des affinités avec certains pour tel sujet, avec d'autres je peux parler de ceci et avec nuls autres, avec encore d'autres je sais que ce sera le must pour évoquer telle tranche de vie etc...
Merci pour ce partage, c'est très riche, clair en même temps.
L'étape 4, peut arriver en un bloc, ou par étapes aussi.
C'est comme une gangue qui se libère un matin, et pouf, une gemme sublime qui nous fait miroiter de mille éclats et mille reflets, ce que jusqu'ici on ne sentait nulle part, et voilà, pouf, cela arrive après un déclic, c'était là, en soi. Tout bêtement.
Je sais que chez moi, cela se débloque par blocs successifs cette étape 4. Et j'adore.
Et là, tu te dis que tu revivrais tout, tout, pour arriver à ce moment, s'il fallait passer les épreuves pour réussir à arriver là.
Tu te sens d'un coup vivant. Vivant. Apaisé mais pas seulement, apaisé et libre, apaisé et "en marche". En danse serait plus juste. Danse de la Vie.
Et ça vaut le coup de traverser tout, je referai sans hésiter.
Invité- Invité
Re: Les étapes des prises de conscience
Moi je veux juste dire : définitivement j'adore cette phrase :
Et peu à peu, le fossé se creuse, c'est presque de la schizophrénie à bien y réfléchir, avoir un pied dans des mondes différents sans jamais parvenir à trouver le point d'équilibre. Allez demander à un funambule de tenir la pose pendant 35 ans, on verra s'il fait encore le mariole après ça.
Lecridemunch- Messages : 17
Date d'inscription : 28/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
Pour la clef de l'étape 4, j'aurais envie de partager cette réflexion spontanée (le chat permet vraiment d'avancer dans les débats, hommage au chat ZC). C'est marrant je m'étais posé la question "quelle est la clef", sans pouvoir trouver la réponse toute seule.
Et la métaphore que j'avais postée sur le fil de Strigide:
Donc oui, Pulsi a tout dit : lâcher-prise.
[14:18:38] XXX: Je suis pareille... J'aimerais trouver le bouton off des fois....
[14:19:03] Louphilan: Il n'y en a pas...
[14:19:10] Louphilan: On a juste un bouton "On"
[14:19:34] WakaLili : lol, c'est marrant, on dit justement le contraire dans un fil écrit récemment.
[14:20:06] WakaLili : qu'il y a bel et bien un bouton off
[14:20:45] XXX : Un vrai de vrai?
[14:22:09] Jacques Sullivan Pulsifer : Oui le bouton off existe... Enfin il est possible de laisser ses questionnements à son subconscient, le truc c'est que ça demande un gros bol de lâché prise
[14:25:48] XXX : Pour le moment, j'arrive un peu à anesthésier le flot, mais quand il revient, ça fait un peu mal (un peu)
[14:26:25] WakaLili : je ne sais pas si la solution est l'anesthesie
[14:26:29] WakaLili : le choix de la vie sur la pensée, assurément
[14:26:37] WakaLili : le choix de l'acte
[14:27:10] WakaLili : j'ai mis une métaphore sur le fil de Strigide, qui résume vraiment la manière dont je conceptualise la chose
[14:27:48] WakaLili : accepter le risque d'erreur
[14:27:56] WakaLili : pour permettre le succès
[14:28:12] WakaLili : car si on refuse l'erreur, on refuse l'action
Et la métaphore que j'avais postée sur le fil de Strigide:
Imagines une cible mouvante, genre tu tire au pigeon (synthétique si tu veux). Tu peux ajuster une seconde, mais si tu ajuste trop longtemps, c'est trop tard la cible retombe ou est trop loin, et tu fais moins bien que si tu avais tiré en ajustant moins longtemps... je sais pas si tu vois la métaphore, mais la vie c'est ca : il faut accepter que l'ajustement à ses limites dans sa capacité à améliorer les choses...
Donc oui, Pulsi a tout dit : lâcher-prise.
Dernière édition par WakaLili le Mer 29 Fév 2012 - 15:57, édité 1 fois (Raison : desanonymisation ^^)
Waka- Messages : 3452
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Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Les étapes des prises de conscience
Le bouton off ?
Ben, en vous lisant, je me rends compte que mes crises d'angoisses, de colère, de stress se sont espacées ces 3 dernières années, je n'irais pas jusqu'à dire qu'elles n'existent plus se serait faux mais elles sont beaucoup moins intenses qu'auparavant. Comment je m'y suis prise ? je me suis coupée du monde , je me suis éloignée de ma famille (ils ne peuvent plus trop m'atteindre, quoique le téléphone suffit parfois), j'ai décidé de rester à la maison pour m'occuper de mes enfants et par là même de sortir du monde de l'entreprise (un vrai panier de crabe !!), je n'arrive pas à faire plus de 3 mois au sein d'une assos, je ne m'y sens pas bien et je n'essaye plus de me faire de nouveaux amis, je ne regarde pas les info à la télé (du grand n'importe quoi déprimant !), une vrai ermite
Mais je suis bien, je passe du temps sur le net, quand un sujet me plait, je lis et j'apprends, j'apprends plein de chose mais toute seule.
C'est le seul bouton off que j'ai trouvé, enfin je crois, parce que c'est d'instinct que je m'éloigne de tout ce qui pourrait me perturber, j'étais trop fatiguée moralement pour continuer à me battre, alors j'ai créé mon propre petit monde, je le comprends seulement maintenant
Ben, en vous lisant, je me rends compte que mes crises d'angoisses, de colère, de stress se sont espacées ces 3 dernières années, je n'irais pas jusqu'à dire qu'elles n'existent plus se serait faux mais elles sont beaucoup moins intenses qu'auparavant. Comment je m'y suis prise ? je me suis coupée du monde , je me suis éloignée de ma famille (ils ne peuvent plus trop m'atteindre, quoique le téléphone suffit parfois), j'ai décidé de rester à la maison pour m'occuper de mes enfants et par là même de sortir du monde de l'entreprise (un vrai panier de crabe !!), je n'arrive pas à faire plus de 3 mois au sein d'une assos, je ne m'y sens pas bien et je n'essaye plus de me faire de nouveaux amis, je ne regarde pas les info à la télé (du grand n'importe quoi déprimant !), une vrai ermite
Mais je suis bien, je passe du temps sur le net, quand un sujet me plait, je lis et j'apprends, j'apprends plein de chose mais toute seule.
C'est le seul bouton off que j'ai trouvé, enfin je crois, parce que c'est d'instinct que je m'éloigne de tout ce qui pourrait me perturber, j'étais trop fatiguée moralement pour continuer à me battre, alors j'ai créé mon propre petit monde, je le comprends seulement maintenant
phenix45- Messages : 16
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Re: Les étapes des prises de conscience
Bon, c'est bien joli tout ça, mais: c'est quand qu'on baise ?
Mor_IsH- Messages : 402
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Re: Les étapes des prises de conscience
Disons qu'à un moment, au lieu de vouloir changer les choses autour de soi... Au lieu de vouloir être autre chose, être autrement pour s'adapter mieux à notre environnement...
Bref, au lieu de partir "de soi", on accepte alors le pari fou de partir à l'inverse.
Et en ce cas, on part alors des bonnes choses extérieures.
=> les voir, elles sont là, partout, réellement partout (en détails, en sentiments, en couleurs, dans la Nature...)
=> les rechercher, comme un jeu de piste,
=> se concentrer sur ces belles choses, et rester centré dessus.
Comme une caresse, comme un câlin d'un enfant auprès de ses parents, comme le petit être que nous sommes et qui a besoin d'affection. Cette affection, ce sentiment de douce quiétude, alors nous envahit, et nous renforce, nous rend plus fort, plus calmes, mais aussi plus matures.
Après, l'étape 4 comme elle fut nommée ici, peut déboucher sur d'autres parcours emboîtés: et alors, sur d'autres choses, d'autres principes, on se retrouve à revivre à nouveau le processus. Re-étape 1, re-étape 2, re-étape 3, re-étape 4...
A force, on pige vite. Et alors on sait qu'il faut se montrer patient, vivre le moment, et qu'on arrivera de nouveau à l'étape 4.
Ce sont encore et toujours les mêmes processus. On retombe dedans chaque fois qu'on veut aller plus loin, mais sur des thèmes différents, donc on ne s'en rend pas compte tout de suite.
EDIt: pas simple à expliquer n'empêche. pour certaines choses, il faut se fair confiance et s'écouter soi, et pour d'autres, il faut au contraire se lâcher, et se fondre dans la beauté extérieure, en oubliant tout de soi, ou en oubliant tout tout-court. Pas simple à dire donc.
Bref, au lieu de partir "de soi", on accepte alors le pari fou de partir à l'inverse.
Et en ce cas, on part alors des bonnes choses extérieures.
=> les voir, elles sont là, partout, réellement partout (en détails, en sentiments, en couleurs, dans la Nature...)
=> les rechercher, comme un jeu de piste,
=> se concentrer sur ces belles choses, et rester centré dessus.
Comme une caresse, comme un câlin d'un enfant auprès de ses parents, comme le petit être que nous sommes et qui a besoin d'affection. Cette affection, ce sentiment de douce quiétude, alors nous envahit, et nous renforce, nous rend plus fort, plus calmes, mais aussi plus matures.
Après, l'étape 4 comme elle fut nommée ici, peut déboucher sur d'autres parcours emboîtés: et alors, sur d'autres choses, d'autres principes, on se retrouve à revivre à nouveau le processus. Re-étape 1, re-étape 2, re-étape 3, re-étape 4...
A force, on pige vite. Et alors on sait qu'il faut se montrer patient, vivre le moment, et qu'on arrivera de nouveau à l'étape 4.
Ce sont encore et toujours les mêmes processus. On retombe dedans chaque fois qu'on veut aller plus loin, mais sur des thèmes différents, donc on ne s'en rend pas compte tout de suite.
EDIt: pas simple à expliquer n'empêche. pour certaines choses, il faut se fair confiance et s'écouter soi, et pour d'autres, il faut au contraire se lâcher, et se fondre dans la beauté extérieure, en oubliant tout de soi, ou en oubliant tout tout-court. Pas simple à dire donc.
Invité- Invité
Re: Les étapes des prises de conscience
Merci Watsh pour avoir lancé ce sujet.
J’ai beaucoup apprécié ta façon d’aborder les 4 étapes.
Pendant 58 ans, je savais que j’étais « différent » …mais sans le savoir vraiment, disons que c’était enfoui au fond de moi avec un voile opaque qui m’empêchait d’en prendre vraiment conscience.
J’étais comme j’étais, c’était ma personnalité tout simplement (enfin pas si simple que ça !)
Et puis en novembre dernier (et oui il m’a fallu 58 ans pour me reconnaître zèbre malgré les tests) le choc, la lumière, la révélation, le puzzle se reconstituait, je m’acceptais.
Enfin je comprenais grâce entre autres aux livres de Cécile Bost, Jeanne Siaud Facchin, Monique de Kermadec. Une émotion à en pleurer. La première étape était franchie…. L’euphorie rapidement mêlée à une angoisse sourde. Que faire de tout cela ? Comment en tirer le meilleur parti ?
L’étape psy je l’ai presque zappée, une seule séance qui ne m’a rien apporté. A moi de me gérer, de me prendre véritablement en charge.
Je pense être au début de l’étape 4 celle de l’acceptation en tout cas celle de la compréhension et ça fait un bien fou.
Etre en harmonie avec soi-même quel apaisement !
J’ai beaucoup apprécié ta façon d’aborder les 4 étapes.
Pendant 58 ans, je savais que j’étais « différent » …mais sans le savoir vraiment, disons que c’était enfoui au fond de moi avec un voile opaque qui m’empêchait d’en prendre vraiment conscience.
J’étais comme j’étais, c’était ma personnalité tout simplement (enfin pas si simple que ça !)
Et puis en novembre dernier (et oui il m’a fallu 58 ans pour me reconnaître zèbre malgré les tests) le choc, la lumière, la révélation, le puzzle se reconstituait, je m’acceptais.
Enfin je comprenais grâce entre autres aux livres de Cécile Bost, Jeanne Siaud Facchin, Monique de Kermadec. Une émotion à en pleurer. La première étape était franchie…. L’euphorie rapidement mêlée à une angoisse sourde. Que faire de tout cela ? Comment en tirer le meilleur parti ?
L’étape psy je l’ai presque zappée, une seule séance qui ne m’a rien apporté. A moi de me gérer, de me prendre véritablement en charge.
Je pense être au début de l’étape 4 celle de l’acceptation en tout cas celle de la compréhension et ça fait un bien fou.
Etre en harmonie avec soi-même quel apaisement !
Re: Les étapes des prises de conscience
Il est vrai que nous sommes tous dissemblables dans la manière dont nous sommes capables de gérer nos personnalités. Un zebre est doté d'une telle rapidité de reflexion, d'analyse, d'analogie (bonnes ou mauvaises) et surtout aussi, de tant de névroses qui sont propre aux expériences de vie, qu'il est presque impossible de coucher une vérité absolue.
Et pourtant, à bien y réfléchir, même si les résultats sont différents, les mécanismes sont rigoureusement les mêmes. On se pose les mêmes questions, on a les mêmes certitudes et les mêmes doutes en même temps. Avec des avis qui semblent diverger, mais que nous comprenons à chaque fois car ils sont aussi une part de vérité.
A chaque ligne de vos messages, j'ai hoché de la tête en faisant oui-oui.
Nos différences se situent principalement dans nos racines. Educatives et sociales. Notre névrose globale se ramifie en plusieurs en fonction de ce qui nous a été plus ou moins imposé par la norme, la procédure, la méthode.
Aussi, je crois que l'issue, l'osmose, est possible pour chacun de nous, sans que cela soit un baratin anecdotique de cureton en mal de mysticisme.
On a tous ressenti les connexions qu'on pouvait avoir avec d'autres zebre, cette espèce d'excitation jubilatoire à parler d'un sujet avec toujours 2 ou 3 coups d'avance dans la tête, à se forcer à pas aller trop vite mais sans avoir besoin de revenir sur les mots prononcés parce qu'on sait qu'ils sont tout de suite intégrés en face. C'est le signe d'un fonctionnement similaire. Et la similitude permet de croire que les portes d'entrée (ou de sortie !) sont aussi les mêmes.
Je ne crois pas que s'isoler par dépit soit une bonne solution, au contraire, je trouve ça très dangereux pour l'équilibre du zebre qui a besoin de relations sociales. Il faut puiser dans ses ressources d'empathie pour ne plus trouver injuste la société dans laquelle on vit. Oui, nous sommes différents. Et alors ?
C'est un peu comme être un étranger un territoire hostile pourrait-on croire. Mais c'est aussi l'idée qu'on s'en fait, parce qu'on trouve injuste le fait que les autres ne soient pas dans nos têtes, aussi rapide, aussi clairvoyant. mieux vaut jouer gentiment de ça plutôt que de le vivre comme une malédiction.
J'ai décris des étapes d'une manière certes un peu péremptoire. Dans la réalité, les choses sont plus diffuses, on peut donc un peu pondérer le discours, mais le fait de mettre des jalons sur des états d'âme permet aussi d'empêcher la dislocation de la pensée et de garder une sorte d'objectif.
J'avoue n'avoir cette réflexion qu'avec tout le recul que je peux avoir maintenant, je ne vous aurais absolument pas tenu ce discours il y a un an ou deux, oh ça non...
Pour rebondir sur ce que disait kara, je ne sais pas si je regrette ou pas toutes ses souffrances que j'ai traversé, j'avoue ne pas m'être posé la question en ces termes. est-ce que je voudrais y repasser pour arriver au résultat de ce jour ? J'en sais foutre rien, faire du post trading c'est bon pour les mous du gland. En fait, je crois que j'ai éliminé volontairement les projections anxiogènes. J'ai compris que si je ne me voulais pas du bien, personne n'y pourrait rien. J'ai donc décidé d'agir sur mon niveau de stress, comme un moine tibétain agit sur son rythme cardiaque.
Ca passe par un refus de la complexification de la vie. Du coup, tout devient beaucoup plus léger. Je garde le bon, je fuis le noir. Il y a des cas où fuir est lâche, d'autres où fuir est confortable.
Et pourtant, à bien y réfléchir, même si les résultats sont différents, les mécanismes sont rigoureusement les mêmes. On se pose les mêmes questions, on a les mêmes certitudes et les mêmes doutes en même temps. Avec des avis qui semblent diverger, mais que nous comprenons à chaque fois car ils sont aussi une part de vérité.
A chaque ligne de vos messages, j'ai hoché de la tête en faisant oui-oui.
Nos différences se situent principalement dans nos racines. Educatives et sociales. Notre névrose globale se ramifie en plusieurs en fonction de ce qui nous a été plus ou moins imposé par la norme, la procédure, la méthode.
Aussi, je crois que l'issue, l'osmose, est possible pour chacun de nous, sans que cela soit un baratin anecdotique de cureton en mal de mysticisme.
On a tous ressenti les connexions qu'on pouvait avoir avec d'autres zebre, cette espèce d'excitation jubilatoire à parler d'un sujet avec toujours 2 ou 3 coups d'avance dans la tête, à se forcer à pas aller trop vite mais sans avoir besoin de revenir sur les mots prononcés parce qu'on sait qu'ils sont tout de suite intégrés en face. C'est le signe d'un fonctionnement similaire. Et la similitude permet de croire que les portes d'entrée (ou de sortie !) sont aussi les mêmes.
Je ne crois pas que s'isoler par dépit soit une bonne solution, au contraire, je trouve ça très dangereux pour l'équilibre du zebre qui a besoin de relations sociales. Il faut puiser dans ses ressources d'empathie pour ne plus trouver injuste la société dans laquelle on vit. Oui, nous sommes différents. Et alors ?
C'est un peu comme être un étranger un territoire hostile pourrait-on croire. Mais c'est aussi l'idée qu'on s'en fait, parce qu'on trouve injuste le fait que les autres ne soient pas dans nos têtes, aussi rapide, aussi clairvoyant. mieux vaut jouer gentiment de ça plutôt que de le vivre comme une malédiction.
J'ai décris des étapes d'une manière certes un peu péremptoire. Dans la réalité, les choses sont plus diffuses, on peut donc un peu pondérer le discours, mais le fait de mettre des jalons sur des états d'âme permet aussi d'empêcher la dislocation de la pensée et de garder une sorte d'objectif.
J'avoue n'avoir cette réflexion qu'avec tout le recul que je peux avoir maintenant, je ne vous aurais absolument pas tenu ce discours il y a un an ou deux, oh ça non...
Pour rebondir sur ce que disait kara, je ne sais pas si je regrette ou pas toutes ses souffrances que j'ai traversé, j'avoue ne pas m'être posé la question en ces termes. est-ce que je voudrais y repasser pour arriver au résultat de ce jour ? J'en sais foutre rien, faire du post trading c'est bon pour les mous du gland. En fait, je crois que j'ai éliminé volontairement les projections anxiogènes. J'ai compris que si je ne me voulais pas du bien, personne n'y pourrait rien. J'ai donc décidé d'agir sur mon niveau de stress, comme un moine tibétain agit sur son rythme cardiaque.
Ca passe par un refus de la complexification de la vie. Du coup, tout devient beaucoup plus léger. Je garde le bon, je fuis le noir. Il y a des cas où fuir est lâche, d'autres où fuir est confortable.
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
Eloge de la fuite
Henri Laborit
Henri Laborit
Mor_IsH- Messages : 402
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Age : 44
Localisation : 93
Re: Les étapes des prises de conscience
RoM_IsH a écrit:Eloge de la fuite
Henri Laborit
ouais, on a les mêmes lectures, je me demande bien d'où ça sort !!
watsh- Messages : 65
Date d'inscription : 18/02/2012
Re: Les étapes des prises de conscience
[quote="watsh"] Je suis juste là, présent, attentif, toujours aussi affuté et observateur, mais je ne me pose plus toutes ces questions qui parasitent la réflexions.
Tout n'est pas 100% rose, ..../quote]
Heureuse pour TOI...
Certes, C'est pas simple SIMPLE.
ou
c'est TROP simple...
donc ne plus réfléchir, laisser faire, dire, soutenir la stupidité et l'injustice autour? Fermer le yeux ?
J'ai essayé on est tj forcés de faire les concessions mais dans certaines choses , questions éthiques etc ,,, impossible
Cela me brûle à l’intérieur. Cela m’empoisonne , les idées devient trop présentes, gênantes, plus que la situation si je dis ce que je pense (avec le respect d’autrui évidement et cherchant la meilleure forme ).
Je pense qu'on ne peux pas étouffer ce vapeur , il le faut libérer de façon contrôlé si non ça tue notre personnalité.
Franchement devenir un conformiste et exercer la sagesse des 3 singes c'est simplement impossible pour moi, suicidaire.
Tout n'est pas 100% rose, ..../quote]
Heureuse pour TOI...
Certes, C'est pas simple SIMPLE.
ou
c'est TROP simple...
donc ne plus réfléchir, laisser faire, dire, soutenir la stupidité et l'injustice autour? Fermer le yeux ?
J'ai essayé on est tj forcés de faire les concessions mais dans certaines choses , questions éthiques etc ,,, impossible
Cela me brûle à l’intérieur. Cela m’empoisonne , les idées devient trop présentes, gênantes, plus que la situation si je dis ce que je pense (avec le respect d’autrui évidement et cherchant la meilleure forme ).
Je pense qu'on ne peux pas étouffer ce vapeur , il le faut libérer de façon contrôlé si non ça tue notre personnalité.
Franchement devenir un conformiste et exercer la sagesse des 3 singes c'est simplement impossible pour moi, suicidaire.
Cassandre- Messages : 171
Date d'inscription : 25/11/2011
Localisation : Genève
Re: Les étapes des prises de conscience
Moi aussi j'ai l'impression d'être une vache qui regarde passer le train quand je vous lis ...
J'ai découvert ma zébritude il y a 5 mois.
Je confirme l'étape 1 et l'étape 2.
Mais après il y a un tour de prestidigitation qui m'échappe encore ....
Si je traduis correctement : avoir un bon psy et au bout d'un an le ciel se dégage ?
Je ne vois pas où est la solution là dedans. Tu es bien tombé, sur la bonne personne je pense. Et tant mieux.
Moi le bout du tunnel je ne le vois pas trop.
Je fais une psychanalyse depuis quelques années, je vais mieux (la découverte de ma zébritude en est un des effets je pense) mais j'ai l'impression de devoir déplacer une plage de sable à la petite cuillère ....
Alors oui je lis tous les livres de la terre et chaque semaine je comprends mieux mais à un moment je bloque. Par exemple je comprends intellectuellement le concept de lacher prise mais en fait je n'arrive pas à comprendre le début du commencement de vraiment lacher prise dans la vie.
Mais bon, si vous le dites, j'attends cet apaisement avec impatience vu que la patience ça fait longtemps que j'ai épuisé les stocks ....
Désolée si ce post est un peu désenchanté ....
J'essaierai d'être + marrante la prochaine fois ....
J'ai découvert ma zébritude il y a 5 mois.
Je confirme l'étape 1 et l'étape 2.
Mais après il y a un tour de prestidigitation qui m'échappe encore ....
Si je traduis correctement : avoir un bon psy et au bout d'un an le ciel se dégage ?
Je ne vois pas où est la solution là dedans. Tu es bien tombé, sur la bonne personne je pense. Et tant mieux.
Moi le bout du tunnel je ne le vois pas trop.
Je fais une psychanalyse depuis quelques années, je vais mieux (la découverte de ma zébritude en est un des effets je pense) mais j'ai l'impression de devoir déplacer une plage de sable à la petite cuillère ....
Alors oui je lis tous les livres de la terre et chaque semaine je comprends mieux mais à un moment je bloque. Par exemple je comprends intellectuellement le concept de lacher prise mais en fait je n'arrive pas à comprendre le début du commencement de vraiment lacher prise dans la vie.
Mais bon, si vous le dites, j'attends cet apaisement avec impatience vu que la patience ça fait longtemps que j'ai épuisé les stocks ....
Désolée si ce post est un peu désenchanté ....
J'essaierai d'être + marrante la prochaine fois ....
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
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Re: Les étapes des prises de conscience
shima_uma a écrit:
Je fais une psychanalyse depuis quelques années, je vais mieux (la découverte de ma zébritude en est un des effets je pense)
Je serais curieux de connaître ton évolution à ce sujet.
La psychanalyse m'a aussi permis d'aborder la zébritude, mais ce que j'en ai fait contraste singulièrement avec toutes les tentatives thérapeutiques décrites par JSF et autres et qui, pour moi, ne peuvent que cliver la personnalité. Le parcours traditionnel semble être (je sais, c'est réducteur): lecture de JSF -> test -> psy spécialisé -> thérapie etc. faisant du surdon le pivot de la personnalité et l'explication même de tous les problèmes.
J'avoue que je suis très mal à l'aise avec cette approche.
J'en suis venu à l'analyse pour d'autres raisons et ce n'est que sur la fin que le surdon a été évoqué (analyste fortement rayée). Celui-ci n'est jamais devenu une sorte de clé de voûte autour de laquelle tout s'articule.. heureusement d'ailleurs, l'ensemble aurait été un échec.
Mais je confirme cette impression de devoir déplacer une plage à la petite cuillère.
Zébu- Messages : 489
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Localisation : Brabant Wallon
Re: Les étapes des prises de conscience
Pas trop le temps de développer mais le problème ce n'est pas le QI, pas la compréhension intellectuelle des choses, pas le développement infini de la pensée, mais la façon dont on se laisse pénétrer ou non par ses émotions et le sens affectif qu'on donne aux choses. La peur de souffrir, la peur de se planter, la peur de mourir de trop ressentir, qui fait qu'on surinvestit le champs de la raison. Qu'on idéalise. Qu'on perfectionne. Qu'on recherche la logique. Le lâcher prise c'est par rapport aux émotions, qu'il faut le trouver...
Vous avez lu le fil de la désintégration positive?
Vous avez lu le fil de la désintégration positive?
Nanana- Messages : 1979
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Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
Et si le fait de vivre avec un autre zèbre permettait justement de ne pas avoir le sentiment de "devoir lacher prise", de se renier ?
Je m'explique, il y a beaucoup de situation où aujourd'hui je ne dis rien, je m'abstiens de réagir même si j'ai été blessée ou que quelque chose m'indigne profondément, ou que le sensation d'injustice est intolérable, je ne dis rien sur le moment (je serre les dents, il vaut mieux !). Par contre dès que je rentre à la maison, j'ai besoin d'en parler, de comprendre pourquoi et parfois je mets beaucoup de temps avant de pouvoir me calmer ? et zhom comprends tellement, est-ce qu'à deux on peut se suffire pour gérer notre "moi" respectif ?
Je suis d'accord que s'isoler n'est pas forcément la meilleur façon d'agir mais la clairevoyance (ou le ressenti) de ce qui se passe aujourd'hui dans notre société, c'est plutôt destructeur, non ? l'hédonisme, l'égoïsme ... notre impact sur la planète... je crois que c'est Marx qui a dit 'l'homme est un loup pour l'homme" ... être en face de l'autre et voir ce qu'il est réellement, c'est tellement difficile à gérer....
Je m'explique, il y a beaucoup de situation où aujourd'hui je ne dis rien, je m'abstiens de réagir même si j'ai été blessée ou que quelque chose m'indigne profondément, ou que le sensation d'injustice est intolérable, je ne dis rien sur le moment (je serre les dents, il vaut mieux !). Par contre dès que je rentre à la maison, j'ai besoin d'en parler, de comprendre pourquoi et parfois je mets beaucoup de temps avant de pouvoir me calmer ? et zhom comprends tellement, est-ce qu'à deux on peut se suffire pour gérer notre "moi" respectif ?
Je suis d'accord que s'isoler n'est pas forcément la meilleur façon d'agir mais la clairevoyance (ou le ressenti) de ce qui se passe aujourd'hui dans notre société, c'est plutôt destructeur, non ? l'hédonisme, l'égoïsme ... notre impact sur la planète... je crois que c'est Marx qui a dit 'l'homme est un loup pour l'homme" ... être en face de l'autre et voir ce qu'il est réellement, c'est tellement difficile à gérer....
phenix45- Messages : 16
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 54
Localisation : Gien
Re: Les étapes des prises de conscience
.
Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 21:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les étapes des prises de conscience
@Loic tu as raison c'est bien Thomas Hobbes
phenix45- Messages : 16
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 54
Localisation : Gien
Re: Les étapes des prises de conscience
phenix45, à propos de ta perception d'un monde désenchanté, je t'invite à lire ce fil dans lequel tout est si bien dit :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1032-misanthropie-cynisme-desabusement-dedain-avoir-mal-aux-autres-et-aller-au-dela
Ben oui, c'est pas pour rien que proso est mon dieu.
Quant à vivre avec un autre zèbre pour supporter les déceptions et frustrations... si l'idée c'est "toi et moi seuls contre le monde" pourquoi pas, si ça te rend heureuse, mais est-ce le cas?
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1032-misanthropie-cynisme-desabusement-dedain-avoir-mal-aux-autres-et-aller-au-dela
Ben oui, c'est pas pour rien que proso est mon dieu.
Quant à vivre avec un autre zèbre pour supporter les déceptions et frustrations... si l'idée c'est "toi et moi seuls contre le monde" pourquoi pas, si ça te rend heureuse, mais est-ce le cas?
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
@zébu
Je serais curieux de connaître ton évolution à ce sujet.
Je t'envois un mp car moi aussi cela m'intéresserait.
J'ai le sentiment que la psychanalyse m'a sauvée la vie mais parfois cela reste difficile.
faire du surdon le pivot de tout est une erreur pour moi aussi.
Le truc, c'est que comme ça explique les choses à tellement de niveaux (sensibilité, rapidité et donc décalage aux autres, plan intime, plan social, etc, etc, ...) les gens ont vite fait l'amalgame.
Moi aussi j'ai fait une psychanalyse pour une autre raison.
La surdouance explique une bonne partie des choses mais ce n'est pas tout pour moi.
@ NAT
Pas trop le temps de développer mais le problème ce n'est pas le QI, pas la compréhension intellectuelle des choses, pas le développement infini de la pensée, mais la façon dont on se laisse pénétrer ou non par ses émotions et le sens affectif qu'on donne aux choses. La peur de souffrir, la peur de se planter, la peur de mourir de trop ressentir, qui fait qu'on surinvestit le champs de la raison. Qu'on idéalise. Qu'on perfectionne. Qu'on recherche la logique. Le lâcher prise c'est par rapport aux émotions, qu'il faut le trouver...
c'est suffisamment rare pour que je le souligne : je ne changerai pas une virgule de cette phrase qui résume tellement bien ma pensée. Merci ;-)
En ce qui me concerne c'est encore plus compliqué, nébuleux.
Je me réfugie dans l'intellect, n'arrive pas à lâcher prise (perfectionnisme notamment) et serais apparemment coupée de mes émotions (dixit la psy de cogitoz) alors même que j'ai l'impression d'être surémotive parfois. Il est vrai que j'ai du mal sur certaines choses à dire ce que je ressens vraiment. Un peu comme si je ne comprenais même pas la question.
Désintégration positive : j'ai dû mal à comprendre cette théorie. je n'y vois rien d'innovant. On doit se débarrasser d'une gangue (créée par rapport aux autres) pour se "créer". Le potentiel de développement des individus suit une courbe de Gauss. etc ..... Quoi de neuf là dedans ?
Je serais curieux de connaître ton évolution à ce sujet.
Je t'envois un mp car moi aussi cela m'intéresserait.
J'ai le sentiment que la psychanalyse m'a sauvée la vie mais parfois cela reste difficile.
faire du surdon le pivot de tout est une erreur pour moi aussi.
Le truc, c'est que comme ça explique les choses à tellement de niveaux (sensibilité, rapidité et donc décalage aux autres, plan intime, plan social, etc, etc, ...) les gens ont vite fait l'amalgame.
Moi aussi j'ai fait une psychanalyse pour une autre raison.
La surdouance explique une bonne partie des choses mais ce n'est pas tout pour moi.
@ NAT
Pas trop le temps de développer mais le problème ce n'est pas le QI, pas la compréhension intellectuelle des choses, pas le développement infini de la pensée, mais la façon dont on se laisse pénétrer ou non par ses émotions et le sens affectif qu'on donne aux choses. La peur de souffrir, la peur de se planter, la peur de mourir de trop ressentir, qui fait qu'on surinvestit le champs de la raison. Qu'on idéalise. Qu'on perfectionne. Qu'on recherche la logique. Le lâcher prise c'est par rapport aux émotions, qu'il faut le trouver...
c'est suffisamment rare pour que je le souligne : je ne changerai pas une virgule de cette phrase qui résume tellement bien ma pensée. Merci ;-)
En ce qui me concerne c'est encore plus compliqué, nébuleux.
Je me réfugie dans l'intellect, n'arrive pas à lâcher prise (perfectionnisme notamment) et serais apparemment coupée de mes émotions (dixit la psy de cogitoz) alors même que j'ai l'impression d'être surémotive parfois. Il est vrai que j'ai du mal sur certaines choses à dire ce que je ressens vraiment. Un peu comme si je ne comprenais même pas la question.
Désintégration positive : j'ai dû mal à comprendre cette théorie. je n'y vois rien d'innovant. On doit se débarrasser d'une gangue (créée par rapport aux autres) pour se "créer". Le potentiel de développement des individus suit une courbe de Gauss. etc ..... Quoi de neuf là dedans ?
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Les étapes des prises de conscience
Ce n'est pas ce que je voulais dire, nous ne sommes pas seuls contre le monde, mais en parler ensemble nous a permis de nous sentir moins étrange, se conforter dans l'idée que "je suis seul (e)" n'est pas vrai, qu'il y en a d'autre qui pense comme chacun de nous. Nous ne réagissons pas aux mêmes stimulis et pas de la même manière mais une oreille attentive qui aide à désamorcer la bombe, c'est plutôt cool. Je ne suis pas non plus une sauvage finie , nos amis nous prennent parfois pour des illuminés, là j'assume pleinement , se faire de nouveaux amis par contre demanderait de repasser par un nombre de phase, et je crois que c'est ça que je ne veux plus (pas pour l'instant en tout cas).North Atlantic Tracks NAT a écrit:
si l'idée c'est "toi et moi seuls contre le monde"
En même temps, il n'y a pas longtemps que je connais ce forum et il y a un monde entre se dire "il y en a forcément qui réagissent comme moi, ou alors je suis complètement folle" à "ah ben non, je ne suis pas seule, maintenant il faut trouver les clefs !"
Est-ce que la situation me rend heureuse ? pour l'instant je ne me plains pas, il y a beaucoup de changement ces derniers mois dans notre vie, un rêve qui s'accomplit
phenix45- Messages : 16
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 54
Localisation : Gien
Re: Les étapes des prises de conscience
@shima_uma : c'est justement quand on est coupé de sa relation avec ses émotions qu'on est superémotif. Parce qu'on ne veut pas ressentir (les émotions "négatives", tristesse, colère, peur, mais par la même occasion toutes les "positives" dont on se prive. Je mets entre guillemets parce que négatif/positif, ça ne veut pas dire grand chose mais c'est pour faciliter la compréhension ) on devient esclave de soi-même et on déborde de partout. Alors on essaye de maîtriser, contrôler et on coupe tout ce qui dépasse, on triture et on malaxe le "réel" pour le faire coller à ses représentations, de façon à pouvoir ne pas ressentir ce flot qui fait mal (ce qui est un leurre bien sûr).
Mais si tu prends les choses dans l'autre sens. Qu'au lieu de tenter de faire se conformer le monde à ce que tu voudrais qu'il soit (toujours dans l'idée de ne pas souffrir) tu plonges en toi-même pour essayer de les comprendre, tes émotions (compréhension corporelle d'abord, pouvoir différencier physiquement tristesse et colère par exemple, ce n'est pas si évident, compréhension de leur sens ensuite), elles cessent de te submerger et cohabitent en toi harmonieusement pour te guider et permettre de te sentir en vie AU SEIN du monde et non plus en marge, dans un monde rêvé.
Ca passe par revivre les émotions originelles, les peurs fondamentales, les joies, les peines que tu ressentais enfant. Et leur donner le droit d'exister. Ce qui revient à SE donner le droit d'exister.
Dabrowsky, ce n'est pas une théorie qui a pour vocation d'innover. C'est la description d'un processus. Qui passe donc par l'écoute de ses émotions et par la déconstruction/reconstruction du sens qu'on leur attribue. Et du sens qu'on donne au verbe "être". Si tu me fais du mal est-ce que ça fait de toi quelqu'un de méchant?
@phenix : alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles
Mais si tu prends les choses dans l'autre sens. Qu'au lieu de tenter de faire se conformer le monde à ce que tu voudrais qu'il soit (toujours dans l'idée de ne pas souffrir) tu plonges en toi-même pour essayer de les comprendre, tes émotions (compréhension corporelle d'abord, pouvoir différencier physiquement tristesse et colère par exemple, ce n'est pas si évident, compréhension de leur sens ensuite), elles cessent de te submerger et cohabitent en toi harmonieusement pour te guider et permettre de te sentir en vie AU SEIN du monde et non plus en marge, dans un monde rêvé.
Ca passe par revivre les émotions originelles, les peurs fondamentales, les joies, les peines que tu ressentais enfant. Et leur donner le droit d'exister. Ce qui revient à SE donner le droit d'exister.
Dabrowsky, ce n'est pas une théorie qui a pour vocation d'innover. C'est la description d'un processus. Qui passe donc par l'écoute de ses émotions et par la déconstruction/reconstruction du sens qu'on leur attribue. Et du sens qu'on donne au verbe "être". Si tu me fais du mal est-ce que ça fait de toi quelqu'un de méchant?
@phenix : alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
@N.A.T.
merci de ta réponse ;-)
Mais si tu prends les choses dans l'autre sens. Qu'au lieu de tenter de faire se conformer le monde à ce que tu voudrais qu'il soit (toujours dans l'idée de ne pas souffrir) tu plonges en toi-même pour essayer de les comprendre, tes émotions (compréhension corporelle d'abord, pouvoir différencier physiquement tristesse et colère par exemple, ce n'est pas si évident, compréhension de leur sens ensuite), elles cessent de te submerger et cohabitent en toi harmonieusement pour te guider et permettre de te sentir en vie AU SEIN du monde et non plus en marge, dans un monde rêvé.
je n'y arrive pas. Et je ne comprends pas.
J'ai l'impression de comprendre mes émotions : je fais facilement la distinction entre colère et tristesse par exemple (enfin il me semble).
Entre "tu plonges en toi même" et "elles cessent de te submerger" j'ai l'impression de louper une étape .......
Je suis d'accord sur le ressenti corporel mais là aussi j'ai du mal. Par exemple, dans mon dernier boulot, passé l'intérêt des 2 premiers mois j'ai eu pendant 7 mois une anxiété très forte avant même de me lever le matin et ce TOUS LES MATINS. A tel point que je suis allée voir un cardio : j'avais l'impression que mon coeur aller éclater avant même de prendre conscience au réveil. Impossible de comprendre cette anxiété. Pourtant je vois un psy 2 fois par semaine. On avait des explications mais aucune qui n'a fait cesser le symptôme (qui n'a cessé que lorsque j'ai arrêté ce travail et encore, pas tout de suite).
merci de ta réponse ;-)
Mais si tu prends les choses dans l'autre sens. Qu'au lieu de tenter de faire se conformer le monde à ce que tu voudrais qu'il soit (toujours dans l'idée de ne pas souffrir) tu plonges en toi-même pour essayer de les comprendre, tes émotions (compréhension corporelle d'abord, pouvoir différencier physiquement tristesse et colère par exemple, ce n'est pas si évident, compréhension de leur sens ensuite), elles cessent de te submerger et cohabitent en toi harmonieusement pour te guider et permettre de te sentir en vie AU SEIN du monde et non plus en marge, dans un monde rêvé.
je n'y arrive pas. Et je ne comprends pas.
J'ai l'impression de comprendre mes émotions : je fais facilement la distinction entre colère et tristesse par exemple (enfin il me semble).
Entre "tu plonges en toi même" et "elles cessent de te submerger" j'ai l'impression de louper une étape .......
Je suis d'accord sur le ressenti corporel mais là aussi j'ai du mal. Par exemple, dans mon dernier boulot, passé l'intérêt des 2 premiers mois j'ai eu pendant 7 mois une anxiété très forte avant même de me lever le matin et ce TOUS LES MATINS. A tel point que je suis allée voir un cardio : j'avais l'impression que mon coeur aller éclater avant même de prendre conscience au réveil. Impossible de comprendre cette anxiété. Pourtant je vois un psy 2 fois par semaine. On avait des explications mais aucune qui n'a fait cesser le symptôme (qui n'a cessé que lorsque j'ai arrêté ce travail et encore, pas tout de suite).
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Les étapes des prises de conscience
Comprendre ses émotions c'est pouvoir identifier ce qui déclenche l'angoisse, pourquoi et comment, quel besoin précis chez toi n'est pas rencontré qui suscite le malaise. Quand tu ressens une injustice par exemple, le problème vient rarement du désaccord avec l'autre en tant que tel, alors que c'est là-dessus qu'on se focalise la plupart du temps ("il se trompe et ça m'énerve") mais d'un vécu de non reconnaissance de soi ("en pensant le contraire de ce que je pense il me nie"--> "qu'est-ce qui en moi est vécu comme nié"-->"mon droit à penser ce que je pense"-->"mon droit à être ce que je suis".)
Mais c'est un travail long et fastidieux. Faut vraiment avoir le courage d'aller fouiller la m*** en soi, toutes ses représentations négatives de soi qu'on s'est construites depuis l'enfance (même quand on a eu des parents aimants, je pense, parce que c'est lié à la structure même de notre langage qui définit une façon de définir et délimiter le réel par la notion d'être, alors que le réel est inaliénable et irréductible à la pensée.)
Mais c'est un travail long et fastidieux. Faut vraiment avoir le courage d'aller fouiller la m*** en soi, toutes ses représentations négatives de soi qu'on s'est construites depuis l'enfance (même quand on a eu des parents aimants, je pense, parce que c'est lié à la structure même de notre langage qui définit une façon de définir et délimiter le réel par la notion d'être, alors que le réel est inaliénable et irréductible à la pensée.)
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
@N.A.T.
Quand tu ressens une injustice par exemple, le problème vient rarement du désaccord avec l'autre en tant que tel, alors que c'est là-dessus qu'on se focalise la plupart du temps ("il se trompe et ça m'énerve") mais d'un vécu de non reconnaissance de soi ("en pensant le contraire de ce que je pense il me nie"--> "qu'est-ce qui en moi est vécu comme nié"-->"mon droit à penser ce que je pense"-->"mon droit à être ce que je suis".)
oui je comprends mieux ce que tu veux dire.
Cela me semble si difficile pourtant ! Car s'il y a bien une chose que j'ai comprise en psychanalyse c'est la notion du mensonge à soi-même, du travestissement permanent de la réalité (par déformation, projection, etc ....) pour "survivre".
parce que c'est lié à la structure même de notre langage qui définit une façon de définir et délimiter le réel par la notion d'être, alors que le réel est inaliénable et irréductible à la pensée.
là je ne suis pas trop d'accord.
Même si par nature le langage en effet délimite le réel il n'est à mon avis qu'instrumental dans notre perception inconsciemment déformée de la réalité. Le vrai problème est en amont.
Quand tu ressens une injustice par exemple, le problème vient rarement du désaccord avec l'autre en tant que tel, alors que c'est là-dessus qu'on se focalise la plupart du temps ("il se trompe et ça m'énerve") mais d'un vécu de non reconnaissance de soi ("en pensant le contraire de ce que je pense il me nie"--> "qu'est-ce qui en moi est vécu comme nié"-->"mon droit à penser ce que je pense"-->"mon droit à être ce que je suis".)
oui je comprends mieux ce que tu veux dire.
Cela me semble si difficile pourtant ! Car s'il y a bien une chose que j'ai comprise en psychanalyse c'est la notion du mensonge à soi-même, du travestissement permanent de la réalité (par déformation, projection, etc ....) pour "survivre".
parce que c'est lié à la structure même de notre langage qui définit une façon de définir et délimiter le réel par la notion d'être, alors que le réel est inaliénable et irréductible à la pensée.
là je ne suis pas trop d'accord.
Même si par nature le langage en effet délimite le réel il n'est à mon avis qu'instrumental dans notre perception inconsciemment déformée de la réalité. Le vrai problème est en amont.
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Les étapes des prises de conscience
Disons alors que notre éducation tend à délimiter plutôt qu'ouvrir le(s) sens.
Mais quand un enfant montre un objet et qu'on lui dit "c'est", il perd l'infinitude du monde. Ce n'est heureusement pas inéluctable.
Mais quand un enfant montre un objet et qu'on lui dit "c'est", il perd l'infinitude du monde. Ce n'est heureusement pas inéluctable.
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
.
Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 21:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les étapes des prises de conscience
certainement pas Dieu ! :-)
Non je raisonne plus simplement que ça.
1) le langage limite la réalité (ça je suis d'accord) comme par exemple une photo numérique pixellisée va être limitée dans sa représentation de la réalité (pour prendre une image)
mais pas au point de déformer la réalité pour qu'elle colle à ce que je veux y voir consciemment.
Pour reprendre l'exemple de NAT :
- je pense être énervée parce qu'il se trompe (vision déformée de la réalité qui m'arrange bien)
- je suis en vérité énervée car je ne me sens pas reconnue le droit de penser ce que je pense (vision non déformée de la réalité)
2) le problème est en amont : si je déforme la réalité (en conséquence) c'est que je cherche à
compenser quelque chose, ou maximiser une utilité (par ex : me sentir dans mon bon droit, penser que j'ai raison et que les autres ont tort, etc ....)
Pour reprendre l'exemple de NAT :
le problème est en amont et ne dépend pas d'autrui qui m'énerve (ce qui au mieux n'est qu'un révélateur du vrai problème). Le vrai problème c'est pourquoi n'ai-je pas suffisamment confiance en moi au point de réagir de cette manière et au point de déformer la réalité ?
Non je raisonne plus simplement que ça.
1) le langage limite la réalité (ça je suis d'accord) comme par exemple une photo numérique pixellisée va être limitée dans sa représentation de la réalité (pour prendre une image)
mais pas au point de déformer la réalité pour qu'elle colle à ce que je veux y voir consciemment.
Pour reprendre l'exemple de NAT :
- je pense être énervée parce qu'il se trompe (vision déformée de la réalité qui m'arrange bien)
- je suis en vérité énervée car je ne me sens pas reconnue le droit de penser ce que je pense (vision non déformée de la réalité)
2) le problème est en amont : si je déforme la réalité (en conséquence) c'est que je cherche à
compenser quelque chose, ou maximiser une utilité (par ex : me sentir dans mon bon droit, penser que j'ai raison et que les autres ont tort, etc ....)
Pour reprendre l'exemple de NAT :
le problème est en amont et ne dépend pas d'autrui qui m'énerve (ce qui au mieux n'est qu'un révélateur du vrai problème). Le vrai problème c'est pourquoi n'ai-je pas suffisamment confiance en moi au point de réagir de cette manière et au point de déformer la réalité ?
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Les étapes des prises de conscience
Je me demande si ce gouffre entre le langage et ce qu'il est censé décrire n'explique pas le littéralisme propre aux HP, cet attachement au sens précis des mots. Je me souviens que j'ai voulu apprendre à lire très tôt parce que je pensais qu'en déchiffrant les mots j'accèderais à la compréhension du monde qui m'entourait. Puis que je me suis sentie immédiatement flouée. Parce qu'aucun mot n'était capable de décrire l'infinitude que je percevais. Mais qu'en me disant "c'est" on essayait de me convaincre que si, le monde était fini et arrêté. C'est la principale croyance à désintégrer, je pense. Parce que ce que je suis est indescriptible. Et que ce n'est pas grave.
edit : on ne parle pas du même amont
edit : on ne parle pas du même amont
Nanana- Messages : 1979
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 55
Localisation : bxl, ici et maintenant
Re: Les étapes des prises de conscience
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Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 21:17, édité 1 fois
Invité- Invité
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