Le rejet : être rejeté, rejeter...
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Le rejet : être rejeté, rejeter...
Bonjour à tous,
Je n'ai pas l'habitude d'ouvrir de nouveau sujets encore sur le forum, mais je tiens à parler de ce sujet qui me tient particulièrement à coeur actuellement : LE REJET.
Je n'ai pas trouvé d'autres topics là-dessus mais si jamais il en existe un, merci de me le dire.
Depuis petite, dès que je suis sortie du cocon familial, j'ai ressenti et vécu le rejet de la part des autres.
Il ne s'agit ici aucunement de me plaindre ni d'accuser les autres, mais d'essayer de réfléchir sur les conséquences de tout ceci.
Je ne cherche pas non plus un débat sur les surdoués et les non surdoués. Je voudrais parler du rejet de manière générale.
Se sentir à part. Voir les autres ensemble, vouloir en faire partie (de cet "ensemble"), mais en être quasi systématiquement rejetée.
Pourquoi ? Qu'est ce que j'avais fait ? Rien, justement. Savoir que je pensais différemment et le dire me faisait mettre à part. Alors ne plus rien dire. Etre timide. Suivre. Mais finalement toujours comme la dernière roue du carosse. Mieux vaut ça que rien. Mieux vaut ça que l'indifférence. Mais parfois être carrément oubliée.
Le rejet. Se retrouver seule. Et finalement, alors que c'était ma plus grande peur, le vivre au quotidien.
Certes, il y avait bien deux ou trois "amitiés" mais globalement, face à la société, face aux autres, face au groupe, la réaction était toujours la même.
Ca soude un groupe de se liguer pour une même cause. Ou contre quelqu'un. Ca rassure la majorité de suivre quelques leaders. Et à l'adolescence, période d'incertitudes, les jeunes ne s'en privent pas. Sauf que la période d'incertitude, elle est pour tout le monde. Et que moi, fragile, ça m'a marquée. Définitivement.
Souffrance énorme de se retrouver seule. Alors que faire ? Continuer de souffrir en recherchant encore et toujours à être comme les autres, que je voyais heureux ensemble ? Au bout d'un moment, faut pas être maso non plus.
Alors quoi ? Alors, c'est facile. C'est douloureux au début, mais c'est facile. Ne plus compter sur les autres. Ne plus faire confiance. Ne plus chercher à s'intégrer d'aucune manière que ce soit. Un véritable suicide social.
Mais au moins ça marche. Au bout d'un moment, on s'anesthésie. On garde le peu de confiance en soi qu'il nous reste. (Oui, parce qu'évidemment, elle en a pris un sacré coup la confiance en soi dans cette histoire. Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?) Et on survit.
Et j'arrive à me persuader que je n'ai besoin de personne... jusqu'à un moment ou ce n'est plus possible. Où l'être dit "stop! il faut vivre, ce n'est pas ça !". Et je suis arrivée ici, après quelques pérégrinations.
Mais puis-je oublier ce qu'il s'est passé ? Comment j'ai grandi ? Comment je me suis construite ?
Je commence à peine à faire à nouveau confiance aux autres.
Puis-je guérir cette blessure ? Ou bien cette cicatrice va-t-elle systématiquement brûler et se rouvrir à chaque fois que je perçois un sentiment de rejet ?
Je suis très sensible à certains posts ou fils actuellement sur le forum. Ils me font énormément vibrer, par rapport au rejet, justement.
On dit quelquechose et tout le monde nous tombe dessus (ça résonne douloureusement en moi). La personne qui poste se sent peut être rejetée. Ceux qui réagissent se sentent peut être rejetés, dans leurs convictions, leurs croyances, leurs ressentis, eux même (pourquoi pas). Et je me rends compte que je vibre énormément avec tout ça.
Etant hypersensible comme beaucoup d'entre vous, et ayant vécu le rejet comme beaucoup d'entre vous aussi, ces ressentis et sentiments sont d'autant plus douloureux.
Alors je me ferme ou j'attaque (comme beaucoup d'entre vous aussi ?). Ce n'est pas une solution, j'en suis bien consciente, ce n'est même pas volontaire. C'est une défense, une protection, quelquechose d'instinctif que je regrette amèrement ensuite mais qui n'est finalement que la conséquence directe de ma blessure qui ne guérit pas.
Est ce que les discussions parfois tendues actuellement sur le forum ne sont pas aussi les conséquences de ce sentiment de rejet vécu depuis toujours ?
Est ce que l'on peut un jour se sortir vraiment de cette ornière, ou est-on condamné, malgré le travail sur soi, à "réagir" instinctivement, à chercher à se défendre ou à se protéger, à cause de ces blessures du passé dès que l'on ressent du rejet ou une différence ?
Merci d'avance pour vos témoignages et vos réponses.
Je n'ai pas l'habitude d'ouvrir de nouveau sujets encore sur le forum, mais je tiens à parler de ce sujet qui me tient particulièrement à coeur actuellement : LE REJET.
Je n'ai pas trouvé d'autres topics là-dessus mais si jamais il en existe un, merci de me le dire.
Depuis petite, dès que je suis sortie du cocon familial, j'ai ressenti et vécu le rejet de la part des autres.
Il ne s'agit ici aucunement de me plaindre ni d'accuser les autres, mais d'essayer de réfléchir sur les conséquences de tout ceci.
Je ne cherche pas non plus un débat sur les surdoués et les non surdoués. Je voudrais parler du rejet de manière générale.
Se sentir à part. Voir les autres ensemble, vouloir en faire partie (de cet "ensemble"), mais en être quasi systématiquement rejetée.
Pourquoi ? Qu'est ce que j'avais fait ? Rien, justement. Savoir que je pensais différemment et le dire me faisait mettre à part. Alors ne plus rien dire. Etre timide. Suivre. Mais finalement toujours comme la dernière roue du carosse. Mieux vaut ça que rien. Mieux vaut ça que l'indifférence. Mais parfois être carrément oubliée.
Le rejet. Se retrouver seule. Et finalement, alors que c'était ma plus grande peur, le vivre au quotidien.
Certes, il y avait bien deux ou trois "amitiés" mais globalement, face à la société, face aux autres, face au groupe, la réaction était toujours la même.
Ca soude un groupe de se liguer pour une même cause. Ou contre quelqu'un. Ca rassure la majorité de suivre quelques leaders. Et à l'adolescence, période d'incertitudes, les jeunes ne s'en privent pas. Sauf que la période d'incertitude, elle est pour tout le monde. Et que moi, fragile, ça m'a marquée. Définitivement.
Souffrance énorme de se retrouver seule. Alors que faire ? Continuer de souffrir en recherchant encore et toujours à être comme les autres, que je voyais heureux ensemble ? Au bout d'un moment, faut pas être maso non plus.
Alors quoi ? Alors, c'est facile. C'est douloureux au début, mais c'est facile. Ne plus compter sur les autres. Ne plus faire confiance. Ne plus chercher à s'intégrer d'aucune manière que ce soit. Un véritable suicide social.
Mais au moins ça marche. Au bout d'un moment, on s'anesthésie. On garde le peu de confiance en soi qu'il nous reste. (Oui, parce qu'évidemment, elle en a pris un sacré coup la confiance en soi dans cette histoire. Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?) Et on survit.
Et j'arrive à me persuader que je n'ai besoin de personne... jusqu'à un moment ou ce n'est plus possible. Où l'être dit "stop! il faut vivre, ce n'est pas ça !". Et je suis arrivée ici, après quelques pérégrinations.
Mais puis-je oublier ce qu'il s'est passé ? Comment j'ai grandi ? Comment je me suis construite ?
Je commence à peine à faire à nouveau confiance aux autres.
Puis-je guérir cette blessure ? Ou bien cette cicatrice va-t-elle systématiquement brûler et se rouvrir à chaque fois que je perçois un sentiment de rejet ?
Je suis très sensible à certains posts ou fils actuellement sur le forum. Ils me font énormément vibrer, par rapport au rejet, justement.
On dit quelquechose et tout le monde nous tombe dessus (ça résonne douloureusement en moi). La personne qui poste se sent peut être rejetée. Ceux qui réagissent se sentent peut être rejetés, dans leurs convictions, leurs croyances, leurs ressentis, eux même (pourquoi pas). Et je me rends compte que je vibre énormément avec tout ça.
Etant hypersensible comme beaucoup d'entre vous, et ayant vécu le rejet comme beaucoup d'entre vous aussi, ces ressentis et sentiments sont d'autant plus douloureux.
Alors je me ferme ou j'attaque (comme beaucoup d'entre vous aussi ?). Ce n'est pas une solution, j'en suis bien consciente, ce n'est même pas volontaire. C'est une défense, une protection, quelquechose d'instinctif que je regrette amèrement ensuite mais qui n'est finalement que la conséquence directe de ma blessure qui ne guérit pas.
Est ce que les discussions parfois tendues actuellement sur le forum ne sont pas aussi les conséquences de ce sentiment de rejet vécu depuis toujours ?
Est ce que l'on peut un jour se sortir vraiment de cette ornière, ou est-on condamné, malgré le travail sur soi, à "réagir" instinctivement, à chercher à se défendre ou à se protéger, à cause de ces blessures du passé dès que l'on ressent du rejet ou une différence ?
Merci d'avance pour vos témoignages et vos réponses.
WildZ- Messages : 1347
Date d'inscription : 18/09/2011
Age : 46
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
dit "stop! il faut vivre, ce n'est pas ça !
Rien que la volonté est très importante en Soi .
J'ai eu droit un rejet systématique depuis l'entrée au collège et qui a duré jusqu'au lycée. Il était très dur de s'intégrer une fois qu'on t'a mis une etiquette, que tu es stéréotypé sans qu'on te connaisse..
Mais puis-je oublier ce qu'il s'est passé ? Comment j'ai grandi ? Comment je me suis construite ?
Je te répondrais tout simplement que sa n'est pas possible de l'oublier. Car cette histoire et blessure fait partie de toi et de ta personnalité. Mais il est possible de passer à autre chose. Pour sa, il suffit d'arriver à panser sa blessure et la laisser cicatriser suffisamment . En l'acceptant, tu pourras corriger le tir !
Puis-je guérir cette blessure ? Ou bien cette cicatrice va-t-elle systématiquement brûler et se rouvrir à chaque fois que je perçois un sentiment de rejet ?
Il y a aucune blessure qui ne tente pas de se refermer. C'est juste que son porteur est marqué et ne parvient pas à se remettre sur les rails. Je te répondrais la même chose qu'au début : l'accepter !! ^^ pour avancer !
C'est une défense, une protection, quelquechose d'instinctif que je regrette amèrement ensuite mais qui n'est finalement que la conséquence directe de ma blessure qui ne guérit pas.
Avec le travail que j'ai fait sur moi même, j'ai pu plus ou moins changer ce "mécanisme de défense" ( pas au sens psychanalytique mais plus un conditionnement ..). Aujourd'hui, je suis plus flexible sur sa. Les gens que je sens pas, je ne les laisse pas me connaitre. Et mon intuition m'a souvent donné raison!
Est ce que les discussions parfois tendues actuellement sur le forum ne sont pas aussi les conséquences de ce sentiment de rejet vécu depuis toujours ?
Faudrait presque faire un nouveau sujet juste pour sa avec un sondage!
Est ce que l'on peut un jour se sortir vraiment de cette ornière, ou est-on condamné, malgré le travail sur soi, à "réagir" instinctivement, à chercher à se défendre ou à se protéger, à cause de ces blessures du passé dès que l'on ressent du rejet ou une différence ?
Je pense que oui, à l'unique condition de trouver la bonne méthode et avoir le temps pour l'appliquer .. il reste à la trouver
Watou- Messages : 204
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 34
Localisation : Ile de france
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Wildzebr !!!
L'avantage c'est qu'avec ta voix féminine ça passe mieux...
Je dois dire que depuis quelques temps je retrouve cette attitude rejetante. A la base en arrivant ici, j'ai cru que c'était terminé. Mais il n'en n'est rien. Ça me sidère et me mets dans une tristesse incroyable !
Donc même les surdoués sont comme ça ?
Ah ben alors à quoi bon ? On fait décidément trop de littérature sur le sujet. Si tant est qu'il existe !
Mais ça m'est utile: je comprends douloureusement que ce que mesurent les tests, c'est une fiction ! Car si finalement dans les faits cela revient au même que si on était on ne peut plus conventionnel dans ses attitudes, c'est que les tests mesurent on ne sait trop quoi au juste et que le plus d'aujourd'hui deviendra sans doute un moins demain, mais par contre ils peuvent induire un orgueil dont on ne voit pas, dans le concret, sur quoi il repose et en quoi il diffère de celui de monsieur-tout-le-monde !
Bref, je pensais trouver une famille, et ce sont au mieux des cousins...
Ps. A tel point que ce matin, quand j'ai voulu passer ici, je ne me souvenais plus du nom du forum ! Il m'a fallu un véritable effort pour que ça me revienne...
L'avantage c'est qu'avec ta voix féminine ça passe mieux...
Je dois dire que depuis quelques temps je retrouve cette attitude rejetante. A la base en arrivant ici, j'ai cru que c'était terminé. Mais il n'en n'est rien. Ça me sidère et me mets dans une tristesse incroyable !
Donc même les surdoués sont comme ça ?
Ah ben alors à quoi bon ? On fait décidément trop de littérature sur le sujet. Si tant est qu'il existe !
Mais ça m'est utile: je comprends douloureusement que ce que mesurent les tests, c'est une fiction ! Car si finalement dans les faits cela revient au même que si on était on ne peut plus conventionnel dans ses attitudes, c'est que les tests mesurent on ne sait trop quoi au juste et que le plus d'aujourd'hui deviendra sans doute un moins demain, mais par contre ils peuvent induire un orgueil dont on ne voit pas, dans le concret, sur quoi il repose et en quoi il diffère de celui de monsieur-tout-le-monde !
Bref, je pensais trouver une famille, et ce sont au mieux des cousins...
Ps. A tel point que ce matin, quand j'ai voulu passer ici, je ne me souvenais plus du nom du forum ! Il m'a fallu un véritable effort pour que ça me revienne...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Le rejet. Toute personne différente de la norme construite socialement se verra un jour ou l'autre confrontée au rejet. Rejet de la part de ses camarades, de ses concitoyens, parfois même rejet de la sphère familial.
Là où cela devient très dur et difficile à accepter, c'est lorsque le rejet devient une composante de la personnalité, au titre d'un conditionnement opérant.
Être rejeté n'implique pas les mêmes conséquences sur la personnalité ou le développement futur de la personne selon la période où le rejet a été vécu. Pourtant il y a toujours ces mêmes conséquences de souffrance et de blessure.
Comme le dit l'expression: on ne recolle pas un vase brisé sans laisser des traces. Ainsi ta blessure ne se refermera peut être jamais, mais je pense qu'il doit être possible de trouver un chemin, une voie par laquelle tu pourras vivre différemment, en acceptant cette constante de la blessure, petite voie intérieure qui t'incitera toujours à la méfiance et à la prudence. Sans vouloir le moins du monde le cautionner, je dirais que cela peut quand même avoir comme seul point positif de parfois éviter certaines situations/personnes/évènements néfastes et nuisibles.
Si ce forum (je suis toute nouvelle donc pas grande expérience) certaines personnes interagissent d'une telle manière, je pense que c'est inévitablement du à cette expérience de rejet. Qui n'a jamais été rejeté pour avoir osé exprimer ses opinions?
La blessure et la honte/humiliation ressentie restant, alors comment ne pas se sentir agressé ou blessé?! ....
Là où cela devient très dur et difficile à accepter, c'est lorsque le rejet devient une composante de la personnalité, au titre d'un conditionnement opérant.
Être rejeté n'implique pas les mêmes conséquences sur la personnalité ou le développement futur de la personne selon la période où le rejet a été vécu. Pourtant il y a toujours ces mêmes conséquences de souffrance et de blessure.
Comme le dit l'expression: on ne recolle pas un vase brisé sans laisser des traces. Ainsi ta blessure ne se refermera peut être jamais, mais je pense qu'il doit être possible de trouver un chemin, une voie par laquelle tu pourras vivre différemment, en acceptant cette constante de la blessure, petite voie intérieure qui t'incitera toujours à la méfiance et à la prudence. Sans vouloir le moins du monde le cautionner, je dirais que cela peut quand même avoir comme seul point positif de parfois éviter certaines situations/personnes/évènements néfastes et nuisibles.
Si ce forum (je suis toute nouvelle donc pas grande expérience) certaines personnes interagissent d'une telle manière, je pense que c'est inévitablement du à cette expérience de rejet. Qui n'a jamais été rejeté pour avoir osé exprimer ses opinions?
La blessure et la honte/humiliation ressentie restant, alors comment ne pas se sentir agressé ou blessé?! ....
Nanouche- Messages : 83
Date d'inscription : 17/11/2011
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
J'ai pas mal d'idée et de souvenir qui m’assaillent en te lisant, je ne sais pas si je vais réussir a organiser tout ça.
Alors, oui, le rejet je connais, cependant avec le recul, je me demande aussi si ma sensibilité exacerbé n'a pas aussi mal interpréter des maladresse social ponctuel comme de vrai rejet définitif (je pense a l'école) me mettant ainsi un peu plus au banc du groupe...
[censuré] trop perso... [/censuré]
-Comment je digère ce passé aujourd'hui? comme une force
Mais, j'ai aussi tendance a m'enflammée devant la négation de la souffrance de quelqu'un ou son rejet.
-comment je vit le rejet ? j'essaie qu'il me glisse dessus... même si il peut me blesser
-le regard que je pose sur les friction du forum? j'accepte l'idée que d'autres (vous) aient pue souffrir avec autant d'intensité que moi, par contre, j'ai l'impression que certain ne peuvent envisagés que d'autres aient pu se construire sur de grandes souffrance aussi.
définitivement, je crois que l'homme "est" en relation avec ses souffrance.
Et qui mieux qu'un "ayant souffert" empathe peut "comprendre" les souffrances qui sous-tendent derrière l'apparence.
(c'est pas de moi, la citation doit être: "la vie n'est que souffrance et la souffrance imprègne et détermine la vie de tout les être" Bouhda )
Alors, oui, le rejet je connais, cependant avec le recul, je me demande aussi si ma sensibilité exacerbé n'a pas aussi mal interpréter des maladresse social ponctuel comme de vrai rejet définitif (je pense a l'école) me mettant ainsi un peu plus au banc du groupe...
[censuré] trop perso... [/censuré]
-Comment je digère ce passé aujourd'hui? comme une force
Mais, j'ai aussi tendance a m'enflammée devant la négation de la souffrance de quelqu'un ou son rejet.
-comment je vit le rejet ? j'essaie qu'il me glisse dessus... même si il peut me blesser
-le regard que je pose sur les friction du forum? j'accepte l'idée que d'autres (vous) aient pue souffrir avec autant d'intensité que moi, par contre, j'ai l'impression que certain ne peuvent envisagés que d'autres aient pu se construire sur de grandes souffrance aussi.
non, je ne crois pas que l'on est condanné ^^, je crois au contraire, que par nos expérience, on a les moyen de prendre du recul et porté un regard compréhensif.Est ce que l'on peut un jour se sortir vraiment de cette ornière, ou est-on condamné, malgré le travail sur soi, à "réagir" instinctivement, à chercher à se défendre ou à se protéger, à cause de ces blessures du passé dès que l'on ressent du rejet ou une différence ?
définitivement, je crois que l'homme "est" en relation avec ses souffrance.
Et qui mieux qu'un "ayant souffert" empathe peut "comprendre" les souffrances qui sous-tendent derrière l'apparence.
(c'est pas de moi, la citation doit être: "la vie n'est que souffrance et la souffrance imprègne et détermine la vie de tout les être" Bouhda )
Dernière édition par tramber le Jeu 22 Déc 2011, 14:44, édité 1 fois (Raison : trop personnel)
Invité- Invité
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Merci à tous Shini, (((d[-_-]b))), Nanouche, Tramber, pour vos réponses !
@ Tramber, ton témoignage me parle vraiment... Le terme suicide social que j'ai utilisé est certes un terme fort mais à la mesure de ce que j'ai vécu. Moi, mon suicide social ce n'était pas dans l'alcool, mais en me repliant complètement sur moi même.
Merci pour ton témoignage et pour cette note d'espoir. Quelqu'un a t il une piste ?shini a écrit:Wildzebr a écrit: Est ce que l'on peut un jour se sortir vraiment de cette ornière, ou est-on condamné, malgré le travail sur soi, à "réagir" instinctivement, à chercher à se défendre ou à se protéger, à cause de ces blessures du passé dès que l'on ressent du rejet ou une différence ?
Je pense que oui, à l'unique condition de trouver la bonne méthode et avoir le temps pour l'appliquer .. il reste à la trouver
Je pense que nous ne sommes pas différents des autres sur ce point. Et mon hypothèse est que justement, avec l'hypersensibilité, l'empathie exacerbée, et parfois ces blessures liées au rejet dans le passé, les surdoués seraient d'autant plus réactifs au rejet (ou au sentiment de rejet pour soi ou pour les autres).(((d[-_-]b))) a écrit:Donc même les surdoués sont comme ça ?
Merci pour cette expression Nanouche, ça correspond parfaitement. Mais moi ce dont j'ai peur en fait, c'est que le vase se décolle à chaque fois sans crier gare...nanouche a écrit: on ne recolle pas un vase brisé sans laisser des traces
oui, c'est mon avis aussi.nanouche a écrit:Si ce forum (je suis toute nouvelle donc pas grande expérience) certaines personnes interagissent d'une telle manière, je pense que c'est inévitablement du à cette expérience de rejet. Qui n'a jamais été rejeté pour avoir osé exprimer ses opinions?
La blessure et la honte/humiliation ressentie restant, alors comment ne pas se sentir agressé ou blessé?!
@ Tramber, ton témoignage me parle vraiment... Le terme suicide social que j'ai utilisé est certes un terme fort mais à la mesure de ce que j'ai vécu. Moi, mon suicide social ce n'était pas dans l'alcool, mais en me repliant complètement sur moi même.
Moi pareil. Il faudrait arriver à souffler et prendre du recul avant d'intervenir, finalement. Mais comment quitter ce mode instinctif ? (j'en reviens toujours à la même question... )tramber a écrit:Mais, j'ai aussi tendance a m'enflammée devant la négation de la souffrance de quelqu'un ou son rejet.
Ca, tout à fait d'accord avec toi. D'où mon autre questionnement : voir la réponse que je fais à (((d[-_-]b))) dans ce post.tramber a écrit:définitivement, je crois que l'homme "est" en relation a ses souffrance. Et qui mieux qu'un "ayant souffert" empathe peut "comprendre" les souffrances qui sous-tendent derrière l'apparence.
WildZ- Messages : 1347
Date d'inscription : 18/09/2011
Age : 46
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
est ce que le rejet vient des autres ?, ou ne sommes pas nous, qui ne nous sentons pas en adéquation avec les autres ? n'est ce qu'une impression due au manque de confiance que nous avons en nous et en nos capacités ?
Personnellement je n'ai jamais voulu crier avec les loups , ni etre considérée comme un faible agneau , et depuis toute petite , je me suis toujours senti décalée , differente des autres , pourtant je voulais etre aimée , etre acceptée pour moi , tout au long de ma scolarité j'ai toujours ete attirée par les gens differents , ce qui etait rejeté, c'est avec eux que j'etais "amis ", sinon avec les autres j'etais assez neutre , je faisais tout pour que surtout personne ne me remarque , la plus invisible possible ! donc on ne peut pas vraiment dire que j'etais rejetée , juste invisible peut etre ?
Mais honnetement ce n'est pas du rejet que j'ai le plus souffert c'est surtout de me sentir incomprise et differente , j'avais l'impression qu'il y avait un fossé entre moi et les autres .
J'ai fini par comprendre que les gens en face ne sont pas tous forcement bardés de bonnes intentions , et que forcement on ne peut pas etre aimé par tout le monde , j'ai appris à ne plus rien attendre de personne , meme de mes proches pour ne surtout pas etre décu et souffrir .
Personnellement je n'ai jamais voulu crier avec les loups , ni etre considérée comme un faible agneau , et depuis toute petite , je me suis toujours senti décalée , differente des autres , pourtant je voulais etre aimée , etre acceptée pour moi , tout au long de ma scolarité j'ai toujours ete attirée par les gens differents , ce qui etait rejeté, c'est avec eux que j'etais "amis ", sinon avec les autres j'etais assez neutre , je faisais tout pour que surtout personne ne me remarque , la plus invisible possible ! donc on ne peut pas vraiment dire que j'etais rejetée , juste invisible peut etre ?
Mais honnetement ce n'est pas du rejet que j'ai le plus souffert c'est surtout de me sentir incomprise et differente , j'avais l'impression qu'il y avait un fossé entre moi et les autres .
J'ai fini par comprendre que les gens en face ne sont pas tous forcement bardés de bonnes intentions , et que forcement on ne peut pas etre aimé par tout le monde , j'ai appris à ne plus rien attendre de personne , meme de mes proches pour ne surtout pas etre décu et souffrir .
Maderane- Messages : 128
Date d'inscription : 02/11/2011
Age : 52
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Tu parles de rejet mais je lis aussi décalage et solitude.
Je ne vois pas comment on peut être finalement bien intégré à un groupe avec lequel on est constamment en décalage que ce soit la vitesse de pensée ou les centres d'intérêt. Il y a comme une impossibilité pour moi. Par contre si les deux "camps" font des compromis on peut s'enrichir mutuellement et se garder aussi la possibilité d'avoir des échanges avec d'autres décalés.
La solitude du surdoué me semble du coup aller de soi vu que en décalage avec le groupe + on fonctionne bien tout seul avec nos pensées et nos activités plutôt sédentaires et intellectuelles. Perso je pose des jalons de différents côtés selon ma sensibilité et mes affinités (groupe d'échanges de services, OVS testé, sorties ici, ...)
Niveau rejet je suis ravie que tu lances le sujet parce que c'est très récurrent chez moi.
Enfant je n'étais pas rejetée j'étais courtisée (chef de bande et tout). Ado je me suis isolée toute seule une fois compris que la seule chose qui intéressait les autres étaient les flirts, les fringues et les soirées. Ne pas aimé cela ne m'a évidemment pas rendue populaire et ensuite j'ai eu ma période replis/hypertimidité qui n'a rien arrangé. Depuis je suis sortie de tout ça mais le rejet reste récurrent même si je m'intègre un minimum dans le groupe. Je n'ai gardé dans mon entourage aucune personne rencontrée pendant mes études, mes formations ou le travail sauf exceptions. J'aime bien facebook pour ça, c'est révélateur : les seuls personnes m'ayant contactées sont mes amis de l'école primaire. J'ai bien noté que ceux de l'école secondaire et mes anciens collègues (avec lesquels je m'entendais bien) sont tous potes entre eux. Dans mon dernier travail à les croire je suis intégrée, bien considérée, appréciée, mais je me sentais rejetée et j'en ai pour preuve qu'en 20 mois j'ai déjeuné 4 fois avec d'autres personnes (dont deux fois à l'invitation d'une supérieures qui me voulait à sa table ce qui m'a fait d'emblée détestée par les autres personnes présentes, une fois par hasard vu que je parlais avec une fille je me suis assise en face d'elle et j'ai vu que ça la dérangeait vraiment ; une 4e fois un peu par hasard aussi, un des gars s'est fichu de ma poire et tout le monde a rigolé - moi aussi d'ailleurs mais un peu jaune). C'est le truc avec le recul qui m'a fait le plus de mal parce que je ne le comprends pas.
Un autre qui me rend dingue aussi c'est d'avoir des personnes qui s'emballent très forts pour moi amicalement, sentimentalement, professionnellement, ça dure de quelques jours à quelques semaines et ensuite c'est le rejet total sans explication. Ce truc a fait que j'ai longtemps mis des gants avec les gens, je me suis suradaptée, remise en question, etc. Ce qui n'a jamais arrangé les choses d'ailleurs. Donc à présent je suis moi même comme ça au moins je sais pourquoi je suis rejetée Par contre du coup quand on s'intéresse à moi je me méfie et je ne m'emballe pas sachant que c'est peut être pour rien.
Je dégage probablement de mauvaises ondes, je ne souris pas tjs, on me reproche soit de fixer intensément les gens soit de fuir le regard (ce dont j'ai pris conscience il y a peu de temps d'ailleurs), je suis perçue comme "bizarre" quasiment partout. J'ai même cru à un moment que je sentais mauvais.
Une psy m'a dit que j'avais sans douté été rejetée par mes parents et que c'est pour ça que j'avais cette "impression" ou que j'avais une attitude portant au rejet. Je ne ressens pas ça comme vrai.
Ce qui est vrai c'est qu'on me dit " Je suis ravi de faire ta connaissance mais je ne suis pas en recherche d'amitié", ou en fin de formation " je ne dis pas qu'on se reverra car je n'ai pas le temps" pour apprendre ensuite que les gens se sont revus sans moi, etc.
Ce qui est vrai aussi c'est que pour le moment mon estime de moi est au plus bas, que j'ai une santé moyenne et que je trouve ça pénible moi même donc je comprends tout à fait que les autres trouvent cela pénibles aussi. Je suis la personne à qui les gens se permettent de dire en face que je suis froide, cynique, sarcastique, méchante, ingrate, lassante, avec des problèmes dans ma tête, trop grosse, etc. Et moi je me trouve plutôt sympa de les laisser dire en fait :p
Pour revenir à toi, je te dirais d'être toi même au mieux car faire des compromis ou se suradapter n'aide pas à être accepté pour ce qu'on est (par définition). Il y a quand même des gens clairvoyants qui arrivent à me percevoir comme positive. Chacun a de la valeur.
Pour ce qui est de ton "fantasme" de vie communautaire c'est un truc que j'ai abandonné.. Ce qui me convient le mieux est une vie communautaire avec un chez soi et certains choses partagées. Je ne pense pas que une personne surdouée, différente peut se retrouver intégrée vraiment comme je dis plus haut, ou alors en effet sous forme de clown, faire valoir, masquotte...
Je ne vois pas comment on peut être finalement bien intégré à un groupe avec lequel on est constamment en décalage que ce soit la vitesse de pensée ou les centres d'intérêt. Il y a comme une impossibilité pour moi. Par contre si les deux "camps" font des compromis on peut s'enrichir mutuellement et se garder aussi la possibilité d'avoir des échanges avec d'autres décalés.
La solitude du surdoué me semble du coup aller de soi vu que en décalage avec le groupe + on fonctionne bien tout seul avec nos pensées et nos activités plutôt sédentaires et intellectuelles. Perso je pose des jalons de différents côtés selon ma sensibilité et mes affinités (groupe d'échanges de services, OVS testé, sorties ici, ...)
Niveau rejet je suis ravie que tu lances le sujet parce que c'est très récurrent chez moi.
Enfant je n'étais pas rejetée j'étais courtisée (chef de bande et tout). Ado je me suis isolée toute seule une fois compris que la seule chose qui intéressait les autres étaient les flirts, les fringues et les soirées. Ne pas aimé cela ne m'a évidemment pas rendue populaire et ensuite j'ai eu ma période replis/hypertimidité qui n'a rien arrangé. Depuis je suis sortie de tout ça mais le rejet reste récurrent même si je m'intègre un minimum dans le groupe. Je n'ai gardé dans mon entourage aucune personne rencontrée pendant mes études, mes formations ou le travail sauf exceptions. J'aime bien facebook pour ça, c'est révélateur : les seuls personnes m'ayant contactées sont mes amis de l'école primaire. J'ai bien noté que ceux de l'école secondaire et mes anciens collègues (avec lesquels je m'entendais bien) sont tous potes entre eux. Dans mon dernier travail à les croire je suis intégrée, bien considérée, appréciée, mais je me sentais rejetée et j'en ai pour preuve qu'en 20 mois j'ai déjeuné 4 fois avec d'autres personnes (dont deux fois à l'invitation d'une supérieures qui me voulait à sa table ce qui m'a fait d'emblée détestée par les autres personnes présentes, une fois par hasard vu que je parlais avec une fille je me suis assise en face d'elle et j'ai vu que ça la dérangeait vraiment ; une 4e fois un peu par hasard aussi, un des gars s'est fichu de ma poire et tout le monde a rigolé - moi aussi d'ailleurs mais un peu jaune). C'est le truc avec le recul qui m'a fait le plus de mal parce que je ne le comprends pas.
Un autre qui me rend dingue aussi c'est d'avoir des personnes qui s'emballent très forts pour moi amicalement, sentimentalement, professionnellement, ça dure de quelques jours à quelques semaines et ensuite c'est le rejet total sans explication. Ce truc a fait que j'ai longtemps mis des gants avec les gens, je me suis suradaptée, remise en question, etc. Ce qui n'a jamais arrangé les choses d'ailleurs. Donc à présent je suis moi même comme ça au moins je sais pourquoi je suis rejetée Par contre du coup quand on s'intéresse à moi je me méfie et je ne m'emballe pas sachant que c'est peut être pour rien.
Je dégage probablement de mauvaises ondes, je ne souris pas tjs, on me reproche soit de fixer intensément les gens soit de fuir le regard (ce dont j'ai pris conscience il y a peu de temps d'ailleurs), je suis perçue comme "bizarre" quasiment partout. J'ai même cru à un moment que je sentais mauvais.
Une psy m'a dit que j'avais sans douté été rejetée par mes parents et que c'est pour ça que j'avais cette "impression" ou que j'avais une attitude portant au rejet. Je ne ressens pas ça comme vrai.
Ce qui est vrai c'est qu'on me dit " Je suis ravi de faire ta connaissance mais je ne suis pas en recherche d'amitié", ou en fin de formation " je ne dis pas qu'on se reverra car je n'ai pas le temps" pour apprendre ensuite que les gens se sont revus sans moi, etc.
Ce qui est vrai aussi c'est que pour le moment mon estime de moi est au plus bas, que j'ai une santé moyenne et que je trouve ça pénible moi même donc je comprends tout à fait que les autres trouvent cela pénibles aussi. Je suis la personne à qui les gens se permettent de dire en face que je suis froide, cynique, sarcastique, méchante, ingrate, lassante, avec des problèmes dans ma tête, trop grosse, etc. Et moi je me trouve plutôt sympa de les laisser dire en fait :p
Pour revenir à toi, je te dirais d'être toi même au mieux car faire des compromis ou se suradapter n'aide pas à être accepté pour ce qu'on est (par définition). Il y a quand même des gens clairvoyants qui arrivent à me percevoir comme positive. Chacun a de la valeur.
Pour ce qui est de ton "fantasme" de vie communautaire c'est un truc que j'ai abandonné.. Ce qui me convient le mieux est une vie communautaire avec un chez soi et certains choses partagées. Je ne pense pas que une personne surdouée, différente peut se retrouver intégrée vraiment comme je dis plus haut, ou alors en effet sous forme de clown, faire valoir, masquotte...
Dernière édition par cramique le Jeu 22 Déc 2011, 13:08, édité 1 fois (Raison : ortho)
Invité- Invité
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Il y a le véritable rejet bien concret et la perception de rejet.
Parfois on analyse mal les réactions des autres et pour peu qu'elles fassent écho a d'anciennes souffrances incrustées on les interprète comme quelque chose qu'on connait déjà = le rejet.
Les cicatrices sont là mais on peut faire en sorte de ne plus les laisser s'ouvrir, pour moi elles sont là pour nous rappeler que si on s'est laissé atteindre c'est qu'on ne s'est pas assez protégé, sans pour autant se fermer.
Car on peut aussi en faire de belles choses de ces cicatrices, lorsqu'il y a une situation ou l'on estime être rejeté il est bon de s’arrêter un peu et de se mettre en connexion avec soi même, qu'elle est le vrai sentiment que ça fait agir sur moi ? ( car souvent on se trompe sur nos propres ressentis) puis essayer de regarder les choses objectivement et sortir de soi-même afin de ne plus interpréter la réaction de l'autre mais se mettre a sa place et voir ce qu'on lui renvoi comme image.
J'agis comme ça je ne me sens jamais rejetée et pourtant ce serai facile pour moi de dire que j'ai été souvent rejeté de par mon histoire de vie
Bon je passe j'aime pas trop raconter ma vie, mais dans ces cas là j'ai une position bienveillante envers les autres, j'accepte qu'on ne puisse pas comprendre/accepter/etc ce que l'on ne connait pas ou mal ou ne vit pas.
Donc oui lorsque le vase est cassé on ne peut certes plus mettre de fleur dedans qui flétriront car l'eau s'écoulera des fissures, alors brisons le vase faisons de la mosaïque et décorons notre intérieur....
Parfois on analyse mal les réactions des autres et pour peu qu'elles fassent écho a d'anciennes souffrances incrustées on les interprète comme quelque chose qu'on connait déjà = le rejet.
Les cicatrices sont là mais on peut faire en sorte de ne plus les laisser s'ouvrir, pour moi elles sont là pour nous rappeler que si on s'est laissé atteindre c'est qu'on ne s'est pas assez protégé, sans pour autant se fermer.
Car on peut aussi en faire de belles choses de ces cicatrices, lorsqu'il y a une situation ou l'on estime être rejeté il est bon de s’arrêter un peu et de se mettre en connexion avec soi même, qu'elle est le vrai sentiment que ça fait agir sur moi ? ( car souvent on se trompe sur nos propres ressentis) puis essayer de regarder les choses objectivement et sortir de soi-même afin de ne plus interpréter la réaction de l'autre mais se mettre a sa place et voir ce qu'on lui renvoi comme image.
J'agis comme ça je ne me sens jamais rejetée et pourtant ce serai facile pour moi de dire que j'ai été souvent rejeté de par mon histoire de vie
Bon je passe j'aime pas trop raconter ma vie, mais dans ces cas là j'ai une position bienveillante envers les autres, j'accepte qu'on ne puisse pas comprendre/accepter/etc ce que l'on ne connait pas ou mal ou ne vit pas.
Donc oui lorsque le vase est cassé on ne peut certes plus mettre de fleur dedans qui flétriront car l'eau s'écoulera des fissures, alors brisons le vase faisons de la mosaïque et décorons notre intérieur....
Invité- Invité
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Je vois ce que tu veux dire Diana. Cependant pour moi, le fait de me protéger, c'est comme mentir. C'est comme porter un masque. En réalité si j'y mets une stratégie qu'elle quelle soit, j'ai l'impression que c'est tout mon discours qui est mensonger, et du coup, je n'arrive plus à rien dire...
L'autre chose c'est l'impression que le rejet m'est co-naturel. Il n'y a aucun moment précis à partir duquel je me suis senti rejeté; aussi loin que je remonte, le rejet a toujours été là constitutif de mes interactions humaines. Je dois avoir vraiment une tête à claques !
L'autre chose c'est l'impression que le rejet m'est co-naturel. Il n'y a aucun moment précis à partir duquel je me suis senti rejeté; aussi loin que je remonte, le rejet a toujours été là constitutif de mes interactions humaines. Je dois avoir vraiment une tête à claques !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
J'ai beaucoup parlé de rejet sur le forum, car j'ai longtemps souffert de solitude.
cette solitude était principalement due à mon isolement géographique.
je me suis senti rejetté jusqu'à 23ans.
il n'y a aucune raison de ne pas s'accepter, tu es plus fragile mais tu as droit à ta place.
moi j'ai tourné la page, le fait d'avoir rencontré des gens biens m'a fait oublier cette souffrance.
la peur donne de mauvaises réactions, comme tu l'as remarquée.
sache que le plus important est qu'il est possible de faire entièrement confiance à certaines personnes.
dans tous les cas lors des rencontres il faut faire confiance par défaut, ne pas avoir d'aprioris négatifs, pour que ça se passe bien.
une bonne communication n'est possible que si on se fait confiance.
de toute façon les gens qu'il faut éviter (parce qu'ils pourraient nous faire souffrir) ça se voit assez vite, moi je parviens à les éviter, donc plus aucun problème.
il faut bien ouvrir les yeux et savoir quels sont les indices, pour savoir vers qui aller.
avant je n'allais pas vers les bonnes personnes, c'est tout.
cette solitude était principalement due à mon isolement géographique.
je me suis senti rejetté jusqu'à 23ans.
il n'y a aucune raison de ne pas s'accepter, tu es plus fragile mais tu as droit à ta place.
moi j'ai tourné la page, le fait d'avoir rencontré des gens biens m'a fait oublier cette souffrance.
la peur donne de mauvaises réactions, comme tu l'as remarquée.
sache que le plus important est qu'il est possible de faire entièrement confiance à certaines personnes.
dans tous les cas lors des rencontres il faut faire confiance par défaut, ne pas avoir d'aprioris négatifs, pour que ça se passe bien.
une bonne communication n'est possible que si on se fait confiance.
de toute façon les gens qu'il faut éviter (parce qu'ils pourraient nous faire souffrir) ça se voit assez vite, moi je parviens à les éviter, donc plus aucun problème.
il faut bien ouvrir les yeux et savoir quels sont les indices, pour savoir vers qui aller.
avant je n'allais pas vers les bonnes personnes, c'est tout.
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Je ne parlais pas de stratégie, ni de mensonge, mais de voir les choses sous un autre angle, dans les relations, les groupes, il y a nous et les autres, si ils n'ont pas la possibilité de creuser en profondeur pour ne plus s’arrêter a un préjugés ou un aspect de ce que l'on peut leur projeter je le fais a leur place. Du coup je n'en souffre pas lorsque je perçois/comprends ce qui peut les mettre dans cette attitude de rejet ( c'est bon aussi pour se remettre en question, on n'est pas parfait non plus)
Mais sans doute que ce que penses les autres n'a pas le même impact sur moi que sur toi.
ps = J'ai rien eu de facile dans ma vie moi non plus mais je persiste a dire que si on ne change pas sa vision des choses on se fait du mal !
Mais sans doute que ce que penses les autres n'a pas le même impact sur moi que sur toi.
ps = J'ai rien eu de facile dans ma vie moi non plus mais je persiste a dire que si on ne change pas sa vision des choses on se fait du mal !
Invité- Invité
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Ah mais tu as sans doute raison. Mais vois-tu dans un ensemble de choses qui me sont dites, je ne sais pas discriminer entre le grave et le léger par exemple, du coup je peux passer par exemple pour pédant au moment où une boutade aurait suffit... Du coup j'agace tout le monde. (Je veux dire par écrit). Enfin tout ça est compliqué, c'est rien de le dire... Si des zèbres ici ont réussi à dépasser le stade du vilain petit canard, il faut qu'il me donnent leur truc, mais je ne sais pas faire...Mon coté bisounours me fait réagir en enfant indigné là où les autres ne font que s'amuser. Du coup nounours nous fait une monstre colère !
Pour moi ce problème, je désespère de le régler jamais...
(Ça me rappelle que quand j'étais gamin, si quelqu'un me paraissait injuste avec moi, j'écartais les jambes et me tapais de toutes mes forces la tête par terre ! Panique de l'entourage...Je crois que là-dessus, je n'ai pas changé. Sauf que je suis un peu moins souple.)
Comment faire justement quand c'est le fruit de notre remise en question qui est "agressé" ?
Pour moi ce problème, je désespère de le régler jamais...
(Ça me rappelle que quand j'étais gamin, si quelqu'un me paraissait injuste avec moi, j'écartais les jambes et me tapais de toutes mes forces la tête par terre ! Panique de l'entourage...Je crois que là-dessus, je n'ai pas changé. Sauf que je suis un peu moins souple.)
Comment faire justement quand c'est le fruit de notre remise en question qui est "agressé" ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
« Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le Principe et la fin ».(((d[-_-]b))) a écrit:(...) Si des zèbres ici ont réussi à dépasser le stade du vilain petit canard, il faut qu'il me donnent leur truc, mais je ne sais pas faire (...))
Un ami très cher, très probablement zébré, agnostique, et malheureusement disparu, m'a souvent répété ce passage qui, dans sa bouche, voulait dire Ne cherche plus à tout prix l'amour ou l'amitié ou l'estime des autres, persuade-toi que tu es seule, que tu es née seule et qu'un jour nous mourrons tous seuls
Cela m'a appris une certaine circonspection en face des choses de la vie, m'a rendu une estime de moi raisonnable et m'a suffisamment fortifiée, je crois, pour amenuiser la souffrance du rejet et de la solitude. Et pour assumer ma différence.
C'est un long apprentissage. Mais c'est possible.
PS N'attends rien de trop des prochaines fêtes convenues de fin d'année ; par contre si tu aimes la lumière, la chaleur, les plus longues journées de l'année, rappelle-toi que nous venons d'arriver du bon côté du solstice d'hiver. C'est un excellent prétexte pour que tu te fasses plaisir !!
Granny- Messages : 584
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Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
"L'étoile du matin."
Bah, la solitude, celle si réelle, au milieu des autres, c'est un peu ma terre natale !
Bah, la solitude, celle si réelle, au milieu des autres, c'est un peu ma terre natale !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Le rejet, une plaie qui enlaidie les plus beaux cotés du plus moche.
J'ai toujours été rejeté, surtout au collège, mais en primaire aussi, notamment avec un redoublement (conseillé) de mon CP. A la suite de celui ci, mes "amis" se sont tourné contre moi. Je dirais que mon rejet à donc commencé très jeune. Même avant le CP, je n'en ai plus trop de souvenir, mais d'après mes parents, j'étais le trop gentil, celui qui se faisait marcher dessus, foutre de lui et qui ne se foutait pas des autres.
Le collège, c’était là le pire. Un établissement de 800 élèves, contre qui, moi. J’étais le seul à être dans cette situation. J’en ai arrivé à ne plus vouloir mettre les pieds à l’école. Mes parents sont intervenu, ça s’est calmé quelques mois, puis c’est revenu. Je ne leur en parlais plus, car je trouvais que cela n’aurait servit à rien, à pars les faire s’inquiéter. Même en cours et dehors, j’i arrêté de me plaindre, que pouvaient ils faire pour moi ? Me changer de bahut ? Qui sait si ça n’aurait pas été pareil. Personne sait ma véritable histoire, tout ça, et surtout les détailles qu’il vaut mieux oublier. Et surtout, ne jamais se défendre, ils s’amusaient encore plus, tu parles, ça leur donnaient une merveilleuse excuse ! Mes meilleurs amis étaient les pions et les profs, qui se rendaient compte, mais qui voyaient bien que j’acceptais la dure réalité. Qu’il n’y avait rien à faire.
Toujours cacher ses problèmes, être toujours souriant, « votre fils est constamment souriant, c’est incroyable ! ». Je me cachais bien. Mais, ça fait d’autant plus soufrir.
En troisième, je me suis dis qu’il fallait que ça cesse. J’ai tout fais pour devenir comme les autre, ça à marché. Mais voilà, je reproduisait ce que les autre me faisaient pour qu’on m’apprécie. Quand je m’en est suis rendu compte, ça m’a fais un choque !
Dans le coup, au lycée, en seconde, j’étais le mec mystérieux, le bon élève qui restait dans son coin, qui ne faisait pas chier. Mais voilà, un début de moquerie est arrivé. Ca m’a fait drôle, je revivais, certes en moins intense, ce que j’avais subis durant tout mes années précédentes.
Aujourd’hui, j’ai des amis, je suis intégré, sans avoir besoin de la moquerie, mais, voir les autres se moquer de certain, ça me gonfle, ça m’donne envie de rester seul finalement. Je m’y prend des fois à être ce que je déteste le plus, et me suis vue me détester !
En ce moment, je repars dans une envie d’être seul. Au final, j’ai toujours préféré être seul, car au moins, je ne faisais de mal à personne. Je me disais que, si ce n’était pas moi, ce serait un autre, donc je préférais ça.
Tout cela, ça m’a forgé, ça à fait la personne que je suis aujourd’hui. Le truc, c’est que aujourd’hui, je reste à l’écart sans le vouloir. C’est comme ça. Je me sens bien, seul, mais j’ai aussi besoin d’être avec mes amis. On ne me comprend jamais, et, je n’arrive plus à toujours sourire, alors, on croit que je suis toujours malheureux. J’ai un manque, je ne sais pas le-quel. Quand j’entend des moqueries, des réflexions, je me retiens, car j’ai peur de ma réaction. Et là encore, je me laisse marcher dessus. J’ai peur de relâcher tout ce que j’ai amassé durant des année, sur une ou plusieurs personnes. Je n’arrive pas à faire du mal aux autres automatiquement, et si je m’en rend compte, j’en suis touché.
Bon, long texte, des fautes sûrement, j’en suis navré. A vous de voir l’utilité de tout ça. Je pourrais en marquer d’autres, je le ferais sûrement, mais, manque de temps.
Tatoon.
J'ai toujours été rejeté, surtout au collège, mais en primaire aussi, notamment avec un redoublement (conseillé) de mon CP. A la suite de celui ci, mes "amis" se sont tourné contre moi. Je dirais que mon rejet à donc commencé très jeune. Même avant le CP, je n'en ai plus trop de souvenir, mais d'après mes parents, j'étais le trop gentil, celui qui se faisait marcher dessus, foutre de lui et qui ne se foutait pas des autres.
Le collège, c’était là le pire. Un établissement de 800 élèves, contre qui, moi. J’étais le seul à être dans cette situation. J’en ai arrivé à ne plus vouloir mettre les pieds à l’école. Mes parents sont intervenu, ça s’est calmé quelques mois, puis c’est revenu. Je ne leur en parlais plus, car je trouvais que cela n’aurait servit à rien, à pars les faire s’inquiéter. Même en cours et dehors, j’i arrêté de me plaindre, que pouvaient ils faire pour moi ? Me changer de bahut ? Qui sait si ça n’aurait pas été pareil. Personne sait ma véritable histoire, tout ça, et surtout les détailles qu’il vaut mieux oublier. Et surtout, ne jamais se défendre, ils s’amusaient encore plus, tu parles, ça leur donnaient une merveilleuse excuse ! Mes meilleurs amis étaient les pions et les profs, qui se rendaient compte, mais qui voyaient bien que j’acceptais la dure réalité. Qu’il n’y avait rien à faire.
Toujours cacher ses problèmes, être toujours souriant, « votre fils est constamment souriant, c’est incroyable ! ». Je me cachais bien. Mais, ça fait d’autant plus soufrir.
En troisième, je me suis dis qu’il fallait que ça cesse. J’ai tout fais pour devenir comme les autre, ça à marché. Mais voilà, je reproduisait ce que les autre me faisaient pour qu’on m’apprécie. Quand je m’en est suis rendu compte, ça m’a fais un choque !
Dans le coup, au lycée, en seconde, j’étais le mec mystérieux, le bon élève qui restait dans son coin, qui ne faisait pas chier. Mais voilà, un début de moquerie est arrivé. Ca m’a fait drôle, je revivais, certes en moins intense, ce que j’avais subis durant tout mes années précédentes.
Aujourd’hui, j’ai des amis, je suis intégré, sans avoir besoin de la moquerie, mais, voir les autres se moquer de certain, ça me gonfle, ça m’donne envie de rester seul finalement. Je m’y prend des fois à être ce que je déteste le plus, et me suis vue me détester !
En ce moment, je repars dans une envie d’être seul. Au final, j’ai toujours préféré être seul, car au moins, je ne faisais de mal à personne. Je me disais que, si ce n’était pas moi, ce serait un autre, donc je préférais ça.
Tout cela, ça m’a forgé, ça à fait la personne que je suis aujourd’hui. Le truc, c’est que aujourd’hui, je reste à l’écart sans le vouloir. C’est comme ça. Je me sens bien, seul, mais j’ai aussi besoin d’être avec mes amis. On ne me comprend jamais, et, je n’arrive plus à toujours sourire, alors, on croit que je suis toujours malheureux. J’ai un manque, je ne sais pas le-quel. Quand j’entend des moqueries, des réflexions, je me retiens, car j’ai peur de ma réaction. Et là encore, je me laisse marcher dessus. J’ai peur de relâcher tout ce que j’ai amassé durant des année, sur une ou plusieurs personnes. Je n’arrive pas à faire du mal aux autres automatiquement, et si je m’en rend compte, j’en suis touché.
Bon, long texte, des fautes sûrement, j’en suis navré. A vous de voir l’utilité de tout ça. Je pourrais en marquer d’autres, je le ferais sûrement, mais, manque de temps.
Tatoon.
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
@ tous : Merci vraiment pour vos témoignages qui me parlent, qui me touchent, et qui m'apportent énormément ! C'est très riche toutes ces expériences et la façon qu'a eu chacun de faire avec... Encore une fois, merci pour ce partage !
@ Diana : merci pour ça...
@ Diana : merci pour ça...
et pour ta magnifique image du vase qui devient mosaïque !Les cicatrices sont là mais on peut faire en sorte de ne plus les laisser s'ouvrir, pour moi elles sont là pour nous rappeler que si on s'est laissé atteindre c'est qu'on ne s'est pas assez protégé, sans pour autant se fermer.
Car on peut aussi en faire de belles choses de ces cicatrices, lorsqu'il y a une situation ou l'on estime être rejeté il est bon de s’arrêter un peu et de se mettre en connexion avec soi même, qu'elle est le vrai sentiment que ça fait agir sur moi ? ( car souvent on se trompe sur nos propres ressentis) puis essayer de regarder les choses objectivement et sortir de soi-même afin de ne plus interpréter la réaction de l'autre mais se mettre a sa place et voir ce qu'on lui renvoi comme image.
WildZ- Messages : 1347
Date d'inscription : 18/09/2011
Age : 46
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
wildzebre , merci
ton texte est vrai, frappant de réalité, frappant d'un vécu et des épreuves qu'il a engendré.
comme tu le sais je n'ai pas trop de temps pendant les 15 prochains jours, ce pourquoi mon mess sera bref.
Toute les épreuves de la vie nous rendent plus forts.
et encore merci (tu sais pour quoi)
bisous!!!
ton texte est vrai, frappant de réalité, frappant d'un vécu et des épreuves qu'il a engendré.
comme tu le sais je n'ai pas trop de temps pendant les 15 prochains jours, ce pourquoi mon mess sera bref.
Toute les épreuves de la vie nous rendent plus forts.
et encore merci (tu sais pour quoi)
bisous!!!
tatiechou- Messages : 342
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 37
Localisation : Tours
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Je trouve sa bien de voir cette résilience à travers vos messages sachant que c'est pas un sujet joyeux.. !
Ton ami a un point de vu intéressant ..
On né seul & on meurt seul ?.. C'est peut-être une façon de dire qu'on sera toujours seul.
J'applique à peu près la même philosophie : J'essaie toujours de penser que je serais seul et ne rien attendre des autres. Comme sa, je ne cherche pas spécialement à les attirer, à ne pas (trop) dépendre des autres et je me fais plaisir. Ainsi lorsqu'ils font quelque chose pour moi, je profite de ce moment!
Le rejet est un acte social. C'est ce genre d'actions qui sont à l'origine de nombreux forums ( ..comme celui ci?.. ) afin de trouver des personnes qui ont une vision du monde plus proche de la notre. Après y a d'autres éléments antagonistes comme facebook, qui tente de relier les gens entre eux.. Ou plutôt que de parler de tentative.. en donner l'illusion?
Je me suis un peu éloigné à la fin ..
Un ami très cher, très probablement zébré, agnostique, et malheureusement disparu, m'a souvent répété ce passage qui, dans sa bouche, voulait dire Ne cherche plus à tout prix l'amour ou l'amitié ou l'estime des autres, persuade-toi que tu es seule, que tu es née seule et qu'un jour nous mourrons tous seuls
Ton ami a un point de vu intéressant ..
On né seul & on meurt seul ?.. C'est peut-être une façon de dire qu'on sera toujours seul.
J'applique à peu près la même philosophie : J'essaie toujours de penser que je serais seul et ne rien attendre des autres. Comme sa, je ne cherche pas spécialement à les attirer, à ne pas (trop) dépendre des autres et je me fais plaisir. Ainsi lorsqu'ils font quelque chose pour moi, je profite de ce moment!
Le rejet est un acte social. C'est ce genre d'actions qui sont à l'origine de nombreux forums ( ..comme celui ci?.. ) afin de trouver des personnes qui ont une vision du monde plus proche de la notre. Après y a d'autres éléments antagonistes comme facebook, qui tente de relier les gens entre eux.. Ou plutôt que de parler de tentative.. en donner l'illusion?
Je me suis un peu éloigné à la fin ..
Watou- Messages : 204
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 34
Localisation : Ile de france
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
le rejet un mot simple pour beaucoups mais qui pourrit la vie des gens dit différents je raconterais bien ma vie pour montrer ce que j ai vécu mais elle ressemble pas mal a ce que j ai lu ici (solitude, moqueries, révolte devant les injustices flagrantes, l envie d aider les autres) . je me suis fait pourrir la vie étant gamin jusqu'au jour ou j ai commence a rendre les coups ensuite les autres ont arrete non par respect seulement par crainte ( voir un mec arriver et mettre 4 ou 5 de vos copains a terre en moins de 5 minutes ca calme) j ai tente de m'adapter mais je n y arrive pas la sensation d un mur entre eux et moi est toujours la . Le souvenir de mon enfance solitaire restera toujours la mais j ai fait en sorte que ca ne change rien dans ma facon de faire je reste ouvert avec un bon sens de l humour (jeu de mots divers, humour décallé )toujours prêt a aider quand on me le demande pourtant les autres ne restent pas a cote de moi sauf réaction intéréssée (besoin d aide ou tentative d exploitation) je cache ce que je suis car je pense que le jour ou je l exposerais ca me coutera cher (rejet des gens qui s en moquent mais les autres risque de m approcher et pas forcement pour de bonnes raisons) . Je me suis fait une raison et je cherche les gens comme moi pour pouvoir ne pas rester trop seul (ce n est pas ma nature) et passer des moments agreables
boule-d-ombre- Messages : 1471
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Le rejet a toujours été un problème ici. Et pourtant dieu sait qu'il est rare donc je pense qu'il s'agit plutôt d'une réaction très violente à une personne sur 50 qui me rejette en somme et du coup j'en viens à me demander pourquoi cette personne ne m'aime pas, à lui trouver à elle des excuses et à me massacrer mentalement.
Donc ma position sur le sujet c'est plutôt que c'est sa propre réaction qui induit la souffrance dans le rejet. Si je pense objectivement à cette question, moi-même je n'aime pas tout le monde et je peux rejeter volontairement certaines personnes... cqfd
Donc ma position sur le sujet c'est plutôt que c'est sa propre réaction qui induit la souffrance dans le rejet. Si je pense objectivement à cette question, moi-même je n'aime pas tout le monde et je peux rejeter volontairement certaines personnes... cqfd
zebeurton- Messages : 191
Date d'inscription : 04/12/2011
Localisation : morbihan
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Ça me parle beaucoup en effet Wildzebr… Notre vécu diverge à peine, et les ressentis se ressemblent plus que beaucoup. Pour ma part j’ai fait une erreur d’interprétation sur beaucoup de gens suite à cette blessure. Heureusement aujourd’hui…
Entre procrastinateurs et manipulateurs… y a une marge où j’avais bloqué. J’ai mis tout le monde dans le même panier.
Dans ma famille, la façon de punir était surtout d’arrêter de me donner de l’attention sitôt que j’agissais « mal ». Et tout ce que j’aimais faire avec eux comme faire des blagues ou me bercer était banni jusqu’à ce que je me sente coupable et triste sans que je ne sache vraiment pourquoi. Ça ou on me rejetait dans ma chambre en me menaçant qu’on ne pouvait pas m’aimer comme ça et qu’il fallait que je change. Manipulation de famille incompétente et pédante. J’oscillais toujours entre la rebelle passive en moi et la petite fille en moi qui cherche à plaire maladroitement pour mériter enfin d’être aimée. Au moins je me suis vengée d’eux à 17 ans, traitement spéciale pour chacun.
Alors adolescente et adulte, quand certains de mes anciens amis prenaient une « pause », je ne comprenais pas leurs raisons. Qu’est-ce que j’avais fait encore?! (Paranoïaque, moi? C’était parce que j’étais trop fatigante, trop « fuckée », au début c’est l’fun, Catherine, mais après on se lasse de toi.) Tu parles d’une erreur d’empathie grave. (Bon pas pour tous quand même, il y en avait quelques-uns dont j’avais bien ressentis la méchanceté en eux.)
Le paradoxe : c’est que je me suis rendue compte que moi aussi parfois, j’avais besoin de prendre une pause de mes passions et des gens que j’aimais de temps en temps (mais est-ce que ça a rapport à la procrastination ça? peut-être pas vraiment je ne sais pas), pas parce que je ne les aimais plus, mais pour me ressourcer, me changer les idées, prendre du recul, fuir la routine ou simplement la curiosité de découvrir autres choses (tout ça à la fois même). Et je me sentais coupable de prendre cette pause. Je ne fais que reporter une sortie et je me sens coupable.
Aujourd’hui quand cette blessure refait surface, j’analyse beaucoup mon comportement envers les autres ainsi que le comportement des autres en leur laissant le bénéfice du doute sur leur ressenti.
C’est ma façon de guérir.
Entre procrastinateurs et manipulateurs… y a une marge où j’avais bloqué. J’ai mis tout le monde dans le même panier.
Dans ma famille, la façon de punir était surtout d’arrêter de me donner de l’attention sitôt que j’agissais « mal ». Et tout ce que j’aimais faire avec eux comme faire des blagues ou me bercer était banni jusqu’à ce que je me sente coupable et triste sans que je ne sache vraiment pourquoi. Ça ou on me rejetait dans ma chambre en me menaçant qu’on ne pouvait pas m’aimer comme ça et qu’il fallait que je change. Manipulation de famille incompétente et pédante. J’oscillais toujours entre la rebelle passive en moi et la petite fille en moi qui cherche à plaire maladroitement pour mériter enfin d’être aimée. Au moins je me suis vengée d’eux à 17 ans, traitement spéciale pour chacun.
Alors adolescente et adulte, quand certains de mes anciens amis prenaient une « pause », je ne comprenais pas leurs raisons. Qu’est-ce que j’avais fait encore?! (Paranoïaque, moi? C’était parce que j’étais trop fatigante, trop « fuckée », au début c’est l’fun, Catherine, mais après on se lasse de toi.) Tu parles d’une erreur d’empathie grave. (Bon pas pour tous quand même, il y en avait quelques-uns dont j’avais bien ressentis la méchanceté en eux.)
Le paradoxe : c’est que je me suis rendue compte que moi aussi parfois, j’avais besoin de prendre une pause de mes passions et des gens que j’aimais de temps en temps (mais est-ce que ça a rapport à la procrastination ça? peut-être pas vraiment je ne sais pas), pas parce que je ne les aimais plus, mais pour me ressourcer, me changer les idées, prendre du recul, fuir la routine ou simplement la curiosité de découvrir autres choses (tout ça à la fois même). Et je me sentais coupable de prendre cette pause. Je ne fais que reporter une sortie et je me sens coupable.
Aujourd’hui quand cette blessure refait surface, j’analyse beaucoup mon comportement envers les autres ainsi que le comportement des autres en leur laissant le bénéfice du doute sur leur ressenti.
C’est ma façon de guérir.
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Avec du recul, je me demande quel pourcentage des enfants qui étaient rejetés dans mon école l'étaient parce qu'ils étaient zébrés. D'après mes souvenirs de leur façon d'être, je dirait que c'était bien la moitié. L'autre moitié étant les roumains de passage.
Pour ma part, j'ai bel et bien souffert de rejet, et ce n'était pas qu'une impression à l'époque où j'étais au collège et au lycée... et comme pour toi, la cicatrice est toujours là. Maintenant, j'ai tendance à interpréter pas mal de choses comme du rejet, alors que ces choses n'en sont pas forcément. Et j'ai également tendance à être plus attentives aux personnes qui sont rejetées qu'aux autres.
Pour ma part, j'ai bel et bien souffert de rejet, et ce n'était pas qu'une impression à l'époque où j'étais au collège et au lycée... et comme pour toi, la cicatrice est toujours là. Maintenant, j'ai tendance à interpréter pas mal de choses comme du rejet, alors que ces choses n'en sont pas forcément. Et j'ai également tendance à être plus attentives aux personnes qui sont rejetées qu'aux autres.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
(Re..élan d'effacitude... (y'en a eu qu'un en fait pour le moment.. aujourd'hui vendredi 24 février, j'ai effacé pas mal de truc..; mais c'est pas graveuh .. je re-écrirais tout ça, dans un nouvel élan de non effaçabilité :d) (
Sinon pour résumer... : oui.... le re-jet.. c'est pas un souci facilement jet-able..
Effaçable oui.. lol :d
Sinon pour résumer... : oui.... le re-jet.. c'est pas un souci facilement jet-able..
Effaçable oui.. lol :d
Dernière édition par sevesofia le Ven 24 Fév 2012, 11:55, édité 2 fois (Raison : http://zebrascrossing.forumactif.org/t4707-oo-seve-de-vie-d-ailleurs-oo)
sevesofia- Messages : 146
Date d'inscription : 23/12/2011
Age : 42
Localisation : ça change régulièrement
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Merci à tous pour vos témoignages.
@ sevesofia : Je me reconnais beaucoup dans ce que tu as écrit.
C'est une belle image une collection de gommes pour effacer la solitude...
Mais j'ai découvert récemment que la solitude n'est pas ce que je croyais... et qu'elle vaut vraiment la peine d'être vécue ! et qu'elle n'empêche nullement la rencontre avec l'Autre, au contraire...
Je mets ici un lien qui m'a beaucoup apporté
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4636-l-esprit-de-solitude-jacqueline-kelen
@ sevesofia : Je me reconnais beaucoup dans ce que tu as écrit.
Je faisais pareil jusqu'à il y a encore quelques mois...Je vote pour les deux.
Le problème est que j'ai fini par rejeter à mon tour...
Le trop anxiogène, le trop agressif, le trop égoïste, le trop incontrôlable, le trop voyant, le trop sûr de lui, par peur des blessures..
et j'ai aussi rejeté le bien, le bon, le beau... par peur de la souffrance du rejet.
Comme si, à force de mise à l'écart durant des années et des années, il avait été inscrit dans le corps : "tu ne te lieras point!"....
C'est une belle image une collection de gommes pour effacer la solitude...
Mais j'ai découvert récemment que la solitude n'est pas ce que je croyais... et qu'elle vaut vraiment la peine d'être vécue ! et qu'elle n'empêche nullement la rencontre avec l'Autre, au contraire...
Je mets ici un lien qui m'a beaucoup apporté
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4636-l-esprit-de-solitude-jacqueline-kelen
WildZ- Messages : 1347
Date d'inscription : 18/09/2011
Age : 46
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
Merci Wildzebr, je vais me plonger dans cette lecture différente de la solitude.....
sevesofia- Messages : 146
Date d'inscription : 23/12/2011
Age : 42
Localisation : ça change régulièrement
Re: Le rejet : être rejeté, rejeter...
La peur du rejet: tellement à dire dessus mais pour éviter d'être redondant avec ce qui a déjà été dit, j’essaierai d'être bref.
Cette peur est apparue tôt mais elle est arrivée ou dirai-je même s'est greffée sur deux sentiments, celui de non-appartenance au groupe dès le début de la maternelle et celui qui en découle, le fait de se sentir toujours incompris.
Le sentiment de ne pas appartenir au groupe a eut 2 effets: la peur d'être rejeté à cause du décalage que je ressentais avec les autres, ce qui est devenu très anxiogène. En, effet si je le ressentais pourquoi ne le ressentiraient-ils pas également et dans la logique des choses, ils ne pouvaient que rejeter cet intrus.
j'ai tout fait pour passer inaperçu de peur d'être découvert. cela a très bien fonctionné sauf que forcément je me suis perdu en route.
pour finir, le résultat est catastrophique car j'ai fini par être totalement isolé ne pouvant plus faire semblant et étant incapable de m'adapter...et pourtant j'ai toujours envie d'être accepté...mais pour ce que je suis...si j'arrive à transformer un jour le vilain petit canard en un cygne sans qu'il soit obligatoirement majestueux mais ça c'est une autre histoire
Cette peur est apparue tôt mais elle est arrivée ou dirai-je même s'est greffée sur deux sentiments, celui de non-appartenance au groupe dès le début de la maternelle et celui qui en découle, le fait de se sentir toujours incompris.
Le sentiment de ne pas appartenir au groupe a eut 2 effets: la peur d'être rejeté à cause du décalage que je ressentais avec les autres, ce qui est devenu très anxiogène. En, effet si je le ressentais pourquoi ne le ressentiraient-ils pas également et dans la logique des choses, ils ne pouvaient que rejeter cet intrus.
j'ai tout fait pour passer inaperçu de peur d'être découvert. cela a très bien fonctionné sauf que forcément je me suis perdu en route.
pour finir, le résultat est catastrophique car j'ai fini par être totalement isolé ne pouvant plus faire semblant et étant incapable de m'adapter...et pourtant j'ai toujours envie d'être accepté...mais pour ce que je suis...si j'arrive à transformer un jour le vilain petit canard en un cygne sans qu'il soit obligatoirement majestueux mais ça c'est une autre histoire
sly25- Messages : 236
Date d'inscription : 28/12/2010
Age : 52
Localisation : Besançon
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