Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
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Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Bonsoir à tous et à toutes.
Voilà, je voulais discuter avec d'autres zèbres d'une angoisse qui me ronge perpétuellement. J'ai une amie auquel je tiens tout particulièrement et avec qui j'ai pu beaucoup pu échanger car elle est très receptive aux questions de la zébritude, mais depuis quelque temps, on peut à peine discuter que ça part en clash.
Elle me reproche de me complaire dans ma compléxité et de ne faire aucun effort pour me "mettre à niveau", elle se sent régulièrement "rabaissée" quand je lui adresse la parole, et là rebelote alors que j'essayais calmement d'expliquer mon point de vue elle a brutalement interrompu la conversation en me disant "Ah mais de toute façon, tu sais tout mieux que tout le monde !!!" Là elle est sur le canapé et depuis une heure elle s'enmure dans le silence, j'ai mis de la musique en désespoir de cause et là je suis au bord de larmes ...
Je sais pas comment m'en sortir
Voilà, je voulais discuter avec d'autres zèbres d'une angoisse qui me ronge perpétuellement. J'ai une amie auquel je tiens tout particulièrement et avec qui j'ai pu beaucoup pu échanger car elle est très receptive aux questions de la zébritude, mais depuis quelque temps, on peut à peine discuter que ça part en clash.
Elle me reproche de me complaire dans ma compléxité et de ne faire aucun effort pour me "mettre à niveau", elle se sent régulièrement "rabaissée" quand je lui adresse la parole, et là rebelote alors que j'essayais calmement d'expliquer mon point de vue elle a brutalement interrompu la conversation en me disant "Ah mais de toute façon, tu sais tout mieux que tout le monde !!!" Là elle est sur le canapé et depuis une heure elle s'enmure dans le silence, j'ai mis de la musique en désespoir de cause et là je suis au bord de larmes ...
Je sais pas comment m'en sortir
Mlle Zèbre- Messages : 138
Date d'inscription : 04/12/2011
Age : 35
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Elle est moins compliquée que toi ? Tu peux peut-être lui demander ce qu'elle aimerait que tu aies comme attitude ? Tu n'y peux rien quand même si tu es compliquée !
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Quand on ne peut pas s'empêcher de faire état de façon argumentée de ce qu'on pense avec des amis qui n'ont les mêmes facilités ou la même souplesse intellectuelle, eh bien il faut je crois être très attentif à ménager leur susceptibilité.
Oui, je sais, c'est difficile, parce que ce qu'on leur dit n'a rien de blessant, et même on peut penser que c'est enrichissant et stimulant pour eux. C'est le cas parfois mais pas toujours.
Je dis ça mais je ne peux appliquer ces vues qu'avec des gens que je ne connais pas très bien. Là je suis le roi de la prudence. Mais, dès que je suis intime avec eux (notamment dans le cas des relations amoureuses, où c'est la catastrophe), je les tourmente savamment comme si je cherchais à démolir celles de leurs opinions que j'attribue à des influences arbitraires et rassurantes.
Mais je continue avec mes façons de donneurs de conseils. Ce n'est pas parce que je n'applique pas bien que c'est automatiquement à désavouer.
Il ne s'agit pas d'être méprisant, ni même ou paternaliste (enfin maternaliste, excuse-moi). Si ce sont des amis, on peut accepter le fait de ne pas être en phase parfois, ou alors peu de temps avant qu'ils ne décrochent; et puis même renoncer à aborder de front certains sujets.
En fait c'est ça je crois le mieux : montrer plutôt que démontrer, par des exemples qui forcément sont partiels mais qui auront plus de poids. Et quand on montre, il est préférable je pense de ne pas tout de suite interpréter, généraliser... et démontrer à nouveau. Il faut laisser infuser, non ?
Je suis souvent impressionné par l'analogie qu'il y a entre la pauvreté matérielle et la pauvreté intellectuelle (relative dans un cas comme dans l'autre, mais je fais comme s'il y avait un échelle linéaire de pauvreté).
Alors, je ne sais pas si cela te convaincra plus que moi, mais au moins il y a une certaine force dans les paroles religieuses, comme celles de Vincent de Paul à ses coreligionnaires relatives aux miséreux.
« Ne vous étonnez pas si leur parler n’est pas toujours poli et convenable, s’ils sont hargneux et jaloux. Il faudra vous faire pardonner votre vie facile en étant très bons. »
Le problème souvent, sur le plan intellectuel, c'est que nous non plus n'avons pas la vie facile. Mais ça, c'est justement compris dans ce qu'il est difficile de faire admettre, et même qui est source de défiance de la part de ceux qui ne le comprennent pas.
Oui, je sais, c'est difficile, parce que ce qu'on leur dit n'a rien de blessant, et même on peut penser que c'est enrichissant et stimulant pour eux. C'est le cas parfois mais pas toujours.
Je dis ça mais je ne peux appliquer ces vues qu'avec des gens que je ne connais pas très bien. Là je suis le roi de la prudence. Mais, dès que je suis intime avec eux (notamment dans le cas des relations amoureuses, où c'est la catastrophe), je les tourmente savamment comme si je cherchais à démolir celles de leurs opinions que j'attribue à des influences arbitraires et rassurantes.
Mais je continue avec mes façons de donneurs de conseils. Ce n'est pas parce que je n'applique pas bien que c'est automatiquement à désavouer.
Il ne s'agit pas d'être méprisant, ni même ou paternaliste (enfin maternaliste, excuse-moi). Si ce sont des amis, on peut accepter le fait de ne pas être en phase parfois, ou alors peu de temps avant qu'ils ne décrochent; et puis même renoncer à aborder de front certains sujets.
En fait c'est ça je crois le mieux : montrer plutôt que démontrer, par des exemples qui forcément sont partiels mais qui auront plus de poids. Et quand on montre, il est préférable je pense de ne pas tout de suite interpréter, généraliser... et démontrer à nouveau. Il faut laisser infuser, non ?
Je suis souvent impressionné par l'analogie qu'il y a entre la pauvreté matérielle et la pauvreté intellectuelle (relative dans un cas comme dans l'autre, mais je fais comme s'il y avait un échelle linéaire de pauvreté).
Alors, je ne sais pas si cela te convaincra plus que moi, mais au moins il y a une certaine force dans les paroles religieuses, comme celles de Vincent de Paul à ses coreligionnaires relatives aux miséreux.
« Ne vous étonnez pas si leur parler n’est pas toujours poli et convenable, s’ils sont hargneux et jaloux. Il faudra vous faire pardonner votre vie facile en étant très bons. »
Le problème souvent, sur le plan intellectuel, c'est que nous non plus n'avons pas la vie facile. Mais ça, c'est justement compris dans ce qu'il est difficile de faire admettre, et même qui est source de défiance de la part de ceux qui ne le comprennent pas.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Je n'ai pas vraiment de solution, peut-être devrais-tu lui laisser plus souvent le choix de la conversation, peut-être lui parles-tu de sujets qui la laissent plutôt indifférente et elle se sent larguée du coup ?Mlle Zèbre a écrit:
Elle me reproche de me complaire dans ma compléxité et de ne faire aucun effort pour me "mettre à niveau", elle se sent régulièrement "rabaissée" quand je lui adresse la parole, et là rebelote alors que j'essayais calmement d'expliquer mon point de vue elle a brutalement interrompu la conversation en me disant "Ah mais de toute façon, tu sais tout mieux que tout le monde !!!" Là elle est sur le canapé et depuis une heure elle s'enmure dans le silence, j'ai mis de la musique en désespoir de cause et là je suis au bord de larmes ...
Je crois que tu devrais lui dire que tu ne t'es pas rendu compte qu'elle ressentait les choses comme ça, et que "non, ne t'en fais pas, ça n'est pas parce que je tiens souvent à exprimer mon avis que je pense pour autant mieux savoir que les autres en général et que toi en particulier".
Et une petite sortie sympa par dessus (piscine, ciné, restau) et j'suis sûre qu'il n'y paraîtra plus.
Par contre, je crois également que tu devrais arrêter de lui parler de zébritude, visiblement ça la complexe même si elle est à ton écoute (coûte que coûte ).
Mon compagnon est persuadé que j'ai une haute opinion de moi et que je prends les gens pour des cons parce que je viens papoter ici et que je peux être parfois critique (ok, je me moque de la conversation des footballeurs quand il regarde Canal football club, je sais c'est mal mais sinon c'est mortel à regarder pour moi), bref, le côté "regroupement de zèbres" et "différence" est à manipuler trèèès précautionneusement.
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Dis-lui: "ça n'est pas grave", avec un sourire, et offre-lui par exemple une fleur.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
je vais pas aider des masses mais je peux te dire que ça m'est arrivé un nombre incalculable de fois...et plein de gens que je prenais pour des amis ont fini par déclencher comme ça la rupture de la relation.
je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de les libérer de ma présence dans leur vie, visiblement oppressante pour eux et qui les faisait se sentir mal, inférieurs, et leur coupait l'envie de communiquer.
je ne peux pas baisser le niveau, ils ne peuvent pas monter le leur, soit on recadre à la superficialité, rions, allons faire du shopping, allons au cinéma, ce genre de choses...mais c'est rarement possible une fois passé le cap de l'intime...soit si y'a trop de souffrance et qu'on ne peut pas revenir à l'état antérieur et juste partager le minimum de ce qu'on a en commun...bin je ne vois pas quoi proposer d'autre que la fin de relation.
si tu trouves une autre sortie possible à ce problème je serai ravie pour toi.
et comme ça m'aidera peut-être à renouer un jour des liens avec des "gens normaux", je te le souhaite aussi égoïstement qu'altruistement.
je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de les libérer de ma présence dans leur vie, visiblement oppressante pour eux et qui les faisait se sentir mal, inférieurs, et leur coupait l'envie de communiquer.
je ne peux pas baisser le niveau, ils ne peuvent pas monter le leur, soit on recadre à la superficialité, rions, allons faire du shopping, allons au cinéma, ce genre de choses...mais c'est rarement possible une fois passé le cap de l'intime...soit si y'a trop de souffrance et qu'on ne peut pas revenir à l'état antérieur et juste partager le minimum de ce qu'on a en commun...bin je ne vois pas quoi proposer d'autre que la fin de relation.
si tu trouves une autre sortie possible à ce problème je serai ravie pour toi.
et comme ça m'aidera peut-être à renouer un jour des liens avec des "gens normaux", je te le souhaite aussi égoïstement qu'altruistement.
félidé zébristique- Messages : 518
Date d'inscription : 05/05/2012
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Merci à tous pour vos bons conseils, je vais les appliquer dès que possible. C'est vraiment difficile parfois de communiquer "simplement" mais le jeu en vaut la chandelle.
Mlle Zèbre- Messages : 138
Date d'inscription : 04/12/2011
Age : 35
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Mmmmmmmm
Pour caricaturer le trait et essayer de comprendre:
Tu lui fais la morale continuellement ? Tu veux lui expliquer le monde en permanence ? Tu as l'impression de voir des choses qu'elle ne voit pas ?
Ou c'est elle qui a un vrai complexe d'inferiorité ? Par exemple, elle se met en rogne à la moindre remarque, prend tous les prétexte pour te rentrer dans le lard...
Parce que dans le premier cas, il faut que tu dépasses ta zébritude. Arrêter d'en parler tout le temps, d'être obsédée par ça, par ton intelligence, par ton empathie ... Voir que ce n'est qu'une composante de ta personnalité.
Mais qu'il y a aussi beaucoup d'autres paramètres comme le courage, la volonté, l'humour, la clairvoyance, le recul ....
Pour faire ce travail, concentres-toi sur les raisons qui font que tu tiens à cette personne, replaces tout ça dans un contexte (son histoire personnelle, ses batailles ...)
Si c'est le seconde cas, c'est plus compliqué ... Voir indénouable, car c'est à ce moment là une question de confiance en elle ... et ça, c'est son travail personnel, tu ne peux pas le faire à ça place.
Et puis dans tous les cas, qu'est-ce que vous faisiez avant qui vous faisait bien marrer ? Cinoche ? Sport ? Discut' dans l'herbe ?
Essayes de retrouver le plaisir de ces moments là ... C'est le plaisir qui te guidera vers la simplicité
Pour caricaturer le trait et essayer de comprendre:
Tu lui fais la morale continuellement ? Tu veux lui expliquer le monde en permanence ? Tu as l'impression de voir des choses qu'elle ne voit pas ?
Ou c'est elle qui a un vrai complexe d'inferiorité ? Par exemple, elle se met en rogne à la moindre remarque, prend tous les prétexte pour te rentrer dans le lard...
Parce que dans le premier cas, il faut que tu dépasses ta zébritude. Arrêter d'en parler tout le temps, d'être obsédée par ça, par ton intelligence, par ton empathie ... Voir que ce n'est qu'une composante de ta personnalité.
Mais qu'il y a aussi beaucoup d'autres paramètres comme le courage, la volonté, l'humour, la clairvoyance, le recul ....
Pour faire ce travail, concentres-toi sur les raisons qui font que tu tiens à cette personne, replaces tout ça dans un contexte (son histoire personnelle, ses batailles ...)
Si c'est le seconde cas, c'est plus compliqué ... Voir indénouable, car c'est à ce moment là une question de confiance en elle ... et ça, c'est son travail personnel, tu ne peux pas le faire à ça place.
Et puis dans tous les cas, qu'est-ce que vous faisiez avant qui vous faisait bien marrer ? Cinoche ? Sport ? Discut' dans l'herbe ?
Essayes de retrouver le plaisir de ces moments là ... C'est le plaisir qui te guidera vers la simplicité
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Sentir
Je pense que l'agressivité est toujours une information importante.
Mettre l'autre dans l'embarras, c'est aussi lui imposer une prise en charge, une demande d'aide indicible : il y a une souffrance, une détresse en tout cas.
Tu as le choix de prendre ou pas, de gérer ou pas, en sachant que ça te passe et te passera toujours par le corps, puisque c'est le mode relationnel du zèbre. Cette réceptivité est parfois beaucoup mieux captée par l'autre que par nous, mieux, par l'inconscient de l'autre, elle est un réceptacle.
Tu peux représenter malgré toi un 'impossible', qui est pourtant absolument tangible, puisque tu l'incarnes.
Le paradoxe est omniprésent chez qui cotoie le zèbre sans en être.
Demander à l'autre de nous faire passer des paliers, des portes, des caps, a totalement disparu de notre culture.
C'est dommage, savoir reconnaître ce qui nous appelle, nous dépasse, nous irrite, si c'était largement admis, faciliterait beaucoup de ces relations que nous rencontrons sans cesse, qui nous nourrissent et nous font souffrir en même temps.
La seule marge de manoeuvre que je repère pour moi, est de prendre cette occasion pour grandir moi, d'abord et avant tout, avant de savoir comment faire grandir la relation : ne pas me placer du côté de celui qui se sent harcelé par le paradoxe, mais du côté de celui qui travaille à vivre avec, dans la dignité, dans le respect de lui-même, et de l'autre.
Mettre l'autre dans l'embarras, c'est aussi lui imposer une prise en charge, une demande d'aide indicible : il y a une souffrance, une détresse en tout cas.
Tu as le choix de prendre ou pas, de gérer ou pas, en sachant que ça te passe et te passera toujours par le corps, puisque c'est le mode relationnel du zèbre. Cette réceptivité est parfois beaucoup mieux captée par l'autre que par nous, mieux, par l'inconscient de l'autre, elle est un réceptacle.
Tu peux représenter malgré toi un 'impossible', qui est pourtant absolument tangible, puisque tu l'incarnes.
Le paradoxe est omniprésent chez qui cotoie le zèbre sans en être.
Demander à l'autre de nous faire passer des paliers, des portes, des caps, a totalement disparu de notre culture.
C'est dommage, savoir reconnaître ce qui nous appelle, nous dépasse, nous irrite, si c'était largement admis, faciliterait beaucoup de ces relations que nous rencontrons sans cesse, qui nous nourrissent et nous font souffrir en même temps.
La seule marge de manoeuvre que je repère pour moi, est de prendre cette occasion pour grandir moi, d'abord et avant tout, avant de savoir comment faire grandir la relation : ne pas me placer du côté de celui qui se sent harcelé par le paradoxe, mais du côté de celui qui travaille à vivre avec, dans la dignité, dans le respect de lui-même, et de l'autre.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Je réagis peut-être un peu tard à ton post, mais il m'interpelle. En effet, avec mon ancien compagnon, celui m'accusait souvent de le prendre de haut. Je rejetais cela parce que c'était faux. Mais du coup nous tournions en rond.
Autre compagnon, et la même critique mais exprimée différemment : "avec toi j'ai l'impression que ce que je dis est stupide". et là clic dans ma tête : tiens, je dois avoir un comportement qui amène l'autre à penser cela.
Le premier m'avait parlé de moi en faisant une interprétation de mon comportement, et de façon erroné, le second m'avait parlé de lui, et donc j'ai pu entendre sa critique et le comprendre.
Depuis, c'était il y a 6 ans, j'ai lu Marshall Rosenberg, Les mots sont des fenêtres, ou des murs, et j'ai compris que la forme compte autant que le fond pour être entendu. En effet, beaucoup de personnes observent un comportement, en tirent une conclusion sur l'autre et lui assène comme une vérité. Quand on leur répond sur cette conclusion, ca ne marche pas, parce qu'il faut qu'ils donnent un sens au comportement. Il convient de retrouver les comportements interprétés et de repartir de là. En plus ca nous aide à nous découvrir nous mêmes.
Bref, expliquer à ton amie ton point de vue ne servira à rien, elle le connait a priori. Lui demandait de t'indiquer précisément ce qui l'induit à penser que tu la rabaisses, que tu sais mieux que tout le monde pourra vous amener à vous découvrir : peut-être découvriras-tu (comme je l'ai découvert pour moi ) que tu as des comportements/expressions mal vécus par l'autre et tu pourras choisir de les modifier, peut-être en se sentant écoutée sera-t-elle renvoyée à un complexe d'infériorité et comprendra-t-elle que le problème vient d'elle. Peut-être les deux.
Je te renvoie au livre, c'est un bon investissement
Autre compagnon, et la même critique mais exprimée différemment : "avec toi j'ai l'impression que ce que je dis est stupide". et là clic dans ma tête : tiens, je dois avoir un comportement qui amène l'autre à penser cela.
Le premier m'avait parlé de moi en faisant une interprétation de mon comportement, et de façon erroné, le second m'avait parlé de lui, et donc j'ai pu entendre sa critique et le comprendre.
Depuis, c'était il y a 6 ans, j'ai lu Marshall Rosenberg, Les mots sont des fenêtres, ou des murs, et j'ai compris que la forme compte autant que le fond pour être entendu. En effet, beaucoup de personnes observent un comportement, en tirent une conclusion sur l'autre et lui assène comme une vérité. Quand on leur répond sur cette conclusion, ca ne marche pas, parce qu'il faut qu'ils donnent un sens au comportement. Il convient de retrouver les comportements interprétés et de repartir de là. En plus ca nous aide à nous découvrir nous mêmes.
Bref, expliquer à ton amie ton point de vue ne servira à rien, elle le connait a priori. Lui demandait de t'indiquer précisément ce qui l'induit à penser que tu la rabaisses, que tu sais mieux que tout le monde pourra vous amener à vous découvrir : peut-être découvriras-tu (comme je l'ai découvert pour moi ) que tu as des comportements/expressions mal vécus par l'autre et tu pourras choisir de les modifier, peut-être en se sentant écoutée sera-t-elle renvoyée à un complexe d'infériorité et comprendra-t-elle que le problème vient d'elle. Peut-être les deux.
Je te renvoie au livre, c'est un bon investissement
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
peut-être que du fait qu'elle était très ouverte au sujet de la zébritude et attentive, tu en es venue à penser que tu pouvais parler de tout avec elle. Et finalement, ce n'est peut-être pas le cas. Elle a ses limites (je ne dis pas qu'elle est limitée, hein). A toi de voir s'il est possible pour toi de reconnaître ses limites et de décider si ça te convient. Perso, je suis souvent frustrée avec mes copines (pas amies), car je sais qu'il ne faut pas que je dise ou que je fasse certaines choses (par exemple argumenter un peu trop, ou bien donner des références, elles ont horreur de ça). Ca m'aide d'avoir d'autres copines et amies qui sont zèbres (ou, pour certaines, probablement zèbres) pour parler de ces choses. Mais d'un autre côté, parfois, je trouve cela "reposant" d'être avec elles (les premières). On peut avoir de bons moments quand même !!
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Perso, je traîne depuis peu avec des gens officiellement doués et travailleurs et ça me réussit pour le moment. On n'est pas proche mais il n'y a pas de problème de mésentente, ce sont mêmes des personnes qui m'écoutent (vraiment).
Peut-être que cela est facilité par le fait qu'on soit tous en apprentissage (donc, plus ou moins au même "niveau") ?
Peut-être que cela est facilité par le fait qu'on soit tous en apprentissage (donc, plus ou moins au même "niveau") ?
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Je viens de tomber sur ce topic qui me parle beaucoup malheureusement d'où l'envie de citer cette réponse :
- couper la relation puisque trop oppressante pour l'autre : j'en ai souffert puisque pas forcément désireuse de tout arrêter, c'est dommage, il faut faire (et re-faire) le deuil de la relation, et redémarrer une nouvelle amitié (stimulant certes mais avec un peu l'appréhension que ça se reproduise j'avouerais...)
- abandonner le principe d'être entière avec mon amie, en baissant le niveau : idem le cap de l'intimité ayant déjà été franchi, retourner à des plaisirs simples n'aura pas suffit à faire repartir la relation. De plus, je n'étais pas moi et je suppose que cela devait se ressentir. Donc on s'est séparées.
- renvoyer à l'autre tous les sentiments qu'il projetait sur moi afin qu'il reprenne ce qui lui appartenait et surtout comprenne ce qu'il était en train de se jouer. Et bizarrement la réaction en retour est un ami en pleurs car en pleine crise de lucidité, halluciné par ma capacité à lui avoir tenu tête avec des arguments pertinents et plus que justifiés, et de là, un mépris effarant faisant de moi la pire personne à ses yeux => rupture inévitable.
Conclusion : humm comment faire pour nourrir une vraie amitié sans rentrer dans ces difficultés ? Est-ce possible ou bien tout simplement inévitable ? Avez-vous testé d'autres approches, quel est votre vécu face à ce genre de situations ?
Alors j'ai testé :félidé zébristique a écrit:je vais pas aider des masses mais je peux te dire que ça m'est arrivé un nombre incalculable de fois...et plein de gens que je prenais pour des amis ont fini par déclencher comme ça la rupture de la relation.
je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de les libérer de ma présence dans leur vie, visiblement oppressante pour eux et qui les faisait se sentir mal, inférieurs, et leur coupait l'envie de communiquer.
je ne peux pas baisser le niveau, ils ne peuvent pas monter le leur, soit on recadre à la superficialité, rions, allons faire du shopping, allons au cinéma, ce genre de choses...mais c'est rarement possible une fois passé le cap de l'intime...soit si y'a trop de souffrance et qu'on ne peut pas revenir à l'état antérieur et juste partager le minimum de ce qu'on a en commun...bin je ne vois pas quoi proposer d'autre que la fin de relation.
- couper la relation puisque trop oppressante pour l'autre : j'en ai souffert puisque pas forcément désireuse de tout arrêter, c'est dommage, il faut faire (et re-faire) le deuil de la relation, et redémarrer une nouvelle amitié (stimulant certes mais avec un peu l'appréhension que ça se reproduise j'avouerais...)
- abandonner le principe d'être entière avec mon amie, en baissant le niveau : idem le cap de l'intimité ayant déjà été franchi, retourner à des plaisirs simples n'aura pas suffit à faire repartir la relation. De plus, je n'étais pas moi et je suppose que cela devait se ressentir. Donc on s'est séparées.
- renvoyer à l'autre tous les sentiments qu'il projetait sur moi afin qu'il reprenne ce qui lui appartenait et surtout comprenne ce qu'il était en train de se jouer. Et bizarrement la réaction en retour est un ami en pleurs car en pleine crise de lucidité, halluciné par ma capacité à lui avoir tenu tête avec des arguments pertinents et plus que justifiés, et de là, un mépris effarant faisant de moi la pire personne à ses yeux => rupture inévitable.
Conclusion : humm comment faire pour nourrir une vraie amitié sans rentrer dans ces difficultés ? Est-ce possible ou bien tout simplement inévitable ? Avez-vous testé d'autres approches, quel est votre vécu face à ce genre de situations ?
Madina- Messages : 78
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 46
Localisation : Grand Sud
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Bonjour Madina,
Ce qui me surpend dans ces situations, c'est que l'on évoque le terme "vraie amitié" alors que les formes n'y sont visiblement pas.
En effet, une vrai amitié implique de communiquer sur les difficultés avant que cela ne provoque de telles situations. La communication est généralement plus difficile, car plus souhaité souvent trop précautionneuse, quand la relation est "forte" ou "importante".
Quand on y réfléchi apres coup, je pense que l'on se rend compte que les non dits qui menent à ce genre de situation, auraient rapprochés s'ils avaient été partagés.
Une relation "vit", elle se nourri et avance naturellement, et freiner, ou l’empêcher, est ressenti.
Sous forme d'oppression, de ruptures, de niveau(?), etc...
Les ruptures sont a mon sens alors innévitables. Une relation à "un potentiel" qui, s'il n'est pas vécu, peut être cadré, en communiquant par exemple.
Ceci-dit, une vrai amitié correspond a mon sens à la volonté partagée de développer le dit potentiel.
Aussi, ma conclusion, est qu'a défaut d'avoir su partager et communiquer sur les difficultés, la solution se trouve certainement dans une bonne discussion agrémenté de beaucoup de franchise.
Ce qui me surpend dans ces situations, c'est que l'on évoque le terme "vraie amitié" alors que les formes n'y sont visiblement pas.
En effet, une vrai amitié implique de communiquer sur les difficultés avant que cela ne provoque de telles situations. La communication est généralement plus difficile, car plus souhaité souvent trop précautionneuse, quand la relation est "forte" ou "importante".
Quand on y réfléchi apres coup, je pense que l'on se rend compte que les non dits qui menent à ce genre de situation, auraient rapprochés s'ils avaient été partagés.
Une relation "vit", elle se nourri et avance naturellement, et freiner, ou l’empêcher, est ressenti.
Sous forme d'oppression, de ruptures, de niveau(?), etc...
Les ruptures sont a mon sens alors innévitables. Une relation à "un potentiel" qui, s'il n'est pas vécu, peut être cadré, en communiquant par exemple.
Ceci-dit, une vrai amitié correspond a mon sens à la volonté partagée de développer le dit potentiel.
Aussi, ma conclusion, est qu'a défaut d'avoir su partager et communiquer sur les difficultés, la solution se trouve certainement dans une bonne discussion agrémenté de beaucoup de franchise.
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Je te conseille "La communication non violente au quotidien" de Marshall Rosenberg aux éditions Jouvence. C'est un tout petit livre, pas cher du tout, mais un trésor si on arrive à appliquer ces conseils simples... Simples à comprendre, difficiles à pratiquer.
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Annalisa a écrit:Je te conseille "La communication non violente au quotidien" de Marshall Rosenberg aux éditions Jouvence. C'est un tout petit livre, pas cher du tout, mais un trésor si on arrive à appliquer ces conseils simples... Simples à comprendre, difficiles à pratiquer.
J'ai beaucoup creusé l'aspect communication non violente, pour régler les aspects "codes" de zebres notament, c'est très pertinent.
Le livre propose t il des outils ou méthodes pour "réparer" la relation? Ou la relancer, une fois que l'on a "appris" d'une 1ere mauvaise relation?
Penses tu que cela est rattrapable?
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Oui je pense que c'est vraiment rattrapable. Et les outils pour "rattraper" la situation sont les mêmes que pour les autres situations (partir de son ressenti, être factuel, exprimer un besoin, ne pas être dans la réprobation etc.). Dès lors qu'on est animé de sentiments vraiment bienveillants envers l'autre, qu'on est dans le respect, je pense qu'il y a la possibilité de réparer une relation.
En revanche, il faut un peu de bonne volonté de l'autre côté, on ne peut pas être seul à porter une relation ni forcer les sentiments d'autrui.
Parfois formuler les choses par écrit permet aussi de mesurer ses propos, de ne pas perdre pied dans les émotions. Une lettre, un mail...
En revanche, il faut un peu de bonne volonté de l'autre côté, on ne peut pas être seul à porter une relation ni forcer les sentiments d'autrui.
Parfois formuler les choses par écrit permet aussi de mesurer ses propos, de ne pas perdre pied dans les émotions. Une lettre, un mail...
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Merci de ce point de vue, que je partage, et qui me conforte dans ma démarche.Annalisa a écrit: Une lettre, un mail...
D'autres avis?
Contraires éventuellement?
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Je crois que la bonne volonté ne suffit pas. Que ce soit relation d'amitié ou relation amoureuse, l'intimité fait qu'on exprime ce que l'on est et ce que l'on attend.
Alors je crois que la seule façon de s'entendre entre personnes qui ne fonctionnent pas de la même façon, c'est de partager certains buts. Lorsqu'il y a un combat à mener, lorsqu'on désire approfondir une identité (familiale, culturelle, etc.) ou promouvoir une exigence (rationnelle, esthétique, politique, etc.) il n'est pas si difficile de s'entendre.
Alors je crois que la seule façon de s'entendre entre personnes qui ne fonctionnent pas de la même façon, c'est de partager certains buts. Lorsqu'il y a un combat à mener, lorsqu'on désire approfondir une identité (familiale, culturelle, etc.) ou promouvoir une exigence (rationnelle, esthétique, politique, etc.) il n'est pas si difficile de s'entendre.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
Revz a écrit:... Ce qui me surpend dans ces situations, c'est que l'on évoque le terme "vraie amitié" alors que les formes n'y sont visiblement pas. En effet, une vrai amitié implique de communiquer sur les difficultés avant que cela ne provoque de telles situations. La communication est généralement plus difficile, car plus souhaité souvent trop précautionneuse, quand la relation est "forte" ou "importante". Quand on y réfléchi apres coup, je pense que l'on se rend compte que les non dits qui menent à ce genre de situation, auraient rapprochés s'ils avaient été partagés. => sur le principe je suis entièrement d'accord avec toi, j'ai tjrs et je prône tjrs la communication. Sauf que je me suis bien rendue compte avec le temps que cela ne suffisait pas ! Je m'explique : qu'en est-il du fait que la personne que nous avons face à nous "n'entende pas" ? Et/ou "qu'elle refuse le dialogue" ? Là je ne peux pas être dans une vraie amitié car je ne suis pas dans une vraie communication donc je retourne aux freins, au manque de naturel etc...
Ceci-dit, une vrai amitié correspond a mon sens à la volonté partagée de développer le dit potentiel. => voilà tu as résumé ce que je pense en définitif, merci
...
Madina- Messages : 78
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 46
Localisation : Grand Sud
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
C'est tres juste.
Retourner aux freins, au manque de naturel, amène des questionnements
- était ce parce que cette vrai amitié n'était qu'illusion?
- était ce situationnel ?
- était ce un simple échec de la communication ?
Dans le sens ou l'on a conscience, nous, de notre propre sincérité, je n'arrive pas a accrocher a l'idée de malveillance... du moins, sans m'être assuré du reste...
Je reste persuadé que c'est dans les relations aux autres que l'on grandi le plus, et que le niveau actuel est trop sur de la consommation, sur du "next", que parfois, avoir quelqu'un qui se bat un peu, c'est juste montrer et mettre en oeuvre cette sincérité, ce tu peux compter sur moi...vrai ami.
Après, il faut aussi savoir respecter un non, une rupture... le juste milieu et la bonne forme ne sont pas simples a trouver...
Retourner aux freins, au manque de naturel, amène des questionnements
- était ce parce que cette vrai amitié n'était qu'illusion?
- était ce situationnel ?
- était ce un simple échec de la communication ?
Dans le sens ou l'on a conscience, nous, de notre propre sincérité, je n'arrive pas a accrocher a l'idée de malveillance... du moins, sans m'être assuré du reste...
Je reste persuadé que c'est dans les relations aux autres que l'on grandi le plus, et que le niveau actuel est trop sur de la consommation, sur du "next", que parfois, avoir quelqu'un qui se bat un peu, c'est juste montrer et mettre en oeuvre cette sincérité, ce tu peux compter sur moi...vrai ami.
Après, il faut aussi savoir respecter un non, une rupture... le juste milieu et la bonne forme ne sont pas simples a trouver...
Invité- Invité
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
C'est rassurant, je ne suis donc pas seule à me poser ces questions @Revz. Et tout comme toi je pense que le niveau actuel est trop axé sur le superficiel, l'honnêteté et la sincérité sont oubliés par défaut.
Alors oui je préfère moi aussi ne pas partir sur des présomptions de malveillance et jouer le compromis mais bien sûr dans une certaine limite.
Parfois je me dis que c'est juste un gros gâchis...
Alors oui je préfère moi aussi ne pas partir sur des présomptions de malveillance et jouer le compromis mais bien sûr dans une certaine limite.
Parfois je me dis que c'est juste un gros gâchis...
Madina- Messages : 78
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 46
Localisation : Grand Sud
Re: Je ne sais plus quoi penser d'une amie...
En fait, moi j'ai l'impression d'avoir vecu un gachi énorme aussi.... c'est parce que j'ai ça en tête que je continue ma réflexion, et je trouve beaucoup de réponses... peut être arriverais je a rebondir, ou je le ferais une raison
Invité- Invité
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