Qu'est-ce que je fiche là ?
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Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Salut
Voilà, c'est fait avant le 21...
Je suis sur mon canapé, un livre à la main...(et oui exceptionnel pour moi ) la télé éteinte ! et ta musique... qui me transporte... j'adore !!!
Encore merciiiii
Bizzz
Voilà, c'est fait avant le 21...
Je suis sur mon canapé, un livre à la main...(et oui exceptionnel pour moi ) la télé éteinte ! et ta musique... qui me transporte... j'adore !!!
Encore merciiiii
Bizzz
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
ViVie, tu as dépassé les bornes de la limite !
Lemmiscate, de rien...
Mog'why ? Quoi ? La vie en rose ?
Un des descendants de Tom Waits, Crescent Moon, membre de Kill The Vultures (duo avec DJ Anatomy). Crescent Moon, quand il ne fait pas de hip hop rocailleux, joue aussi dans un des groupes folk les plus lumineux du moment, celui de sa femme : Roma di Luna.
Lemmiscate, de rien...
Mog'why ? Quoi ? La vie en rose ?
Un des descendants de Tom Waits, Crescent Moon, membre de Kill The Vultures (duo avec DJ Anatomy). Crescent Moon, quand il ne fait pas de hip hop rocailleux, joue aussi dans un des groupes folk les plus lumineux du moment, celui de sa femme : Roma di Luna.
- Spoiler:
Tell me she's your first. Tell me she's your last. Tell me that it meant so much to you, so much that you wouldn't take it back.
Lust in your veins, how many took turn, go ahead let it burn, you already got the match lit.
Flesh upon flesh trust your animal urge, tell me how it felt to have an angel on your mattress.
Could you see it in her eyes, could you see it in her eyes?
Snake skin kiss, slither and hiss. Twist of the hips made cherry red lips.
Jeans 'round her ankles, ceiling fans spins, mascara rivers dripping off of her chin.
Adrenaline hormones, alchohol torn clothes, tell me who's upstairs and why is the door closed.
Hands full of meat, the blood rise and settles, tell me how she looked in the eyes of the devil.
Could you see it in her eyes, could you see it in her, eyes?
Nobody burned those long white candles. Nobody held their breath.
Nobody crossed their hearts, 'nd hope to die, nobody poured piss warm beer on the steps.
Days turn into nights, nights slipped into calenders.
And years aren't nothin' to a dead mans watch, every second brings a question to the back of my skull.
Could you see it in her eyes, could you see it in her eyes?
Tell me she's your first. Tell me she's your last. Tell me that it meant so much to you, so much that you wouldn't take it back.
Lust in your veins, how many took turn, go ahead let it burn, you already got the match lit.
Flesh upon flesh trust your animal urge, tell me how it felt to have an angel on your mattress.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Rodolphe était un grand enfant noir, immense, avec de grands yeux, et une chevelure à la Jimi Hendrix. Il était un peu spécial Rodolphe, il parlait (hurlait) un français impeccable du 19ème siècle, riait très fort à toutes les blagues, marchait en jouant d'une batterie imaginaire, en chantant tous les sons, en rythme... Bref, Rodolphe n'était pas comme les autres, il était fou. Mais un gentil fou.
Tout le monde s'éloignait de lui, peu lui parlaient, et bien sur pas ses camarades du même âge. Je le voyait souvent, il venait chez moi, régulièrement. Pourquoi, je ne me souviens pas vraiment, mais ma mère l'aimait beaucoup. Il venait quand il était seul, que ses parents n'étaient pas encore rentré - c'était un peu la maison du bonheur à cette époque chez moi, quand mon père travaillait... Ma mère aimait parler avec lui - il devait avoir dans les 14 ans à l'époque. Ils parlaient anglais ensemble, ou de bouquin, de musique, elle l'aidait à faire ses devoirs. Enfin l'aider... Parce que tout était facile pour Rodolphe, il était du genre fou supérieurement intelligent. Asperger assurément.
Ensuite il venait écouter de la musique avec moi, sur le divan. Il me parlait de Duke Ellington, il connaissait son œuvre par cœur, et chantait à tue tête, ou me racontait des anecdotes sur Cootie Williams ou Ben Webster. Moi je découvrais cette musique, et adorait ces échanges.
Un jour il me raconta comment, à un concert de Nougaro, il était allé lui serrer la main après en lui hurlant chaleureusement : "vous savez, Claude, moi, la Plume d'Ange, je vous crois ! Le monde peut être sauvé"...
On peux encore le croiser dans les rues de Toulouse, marchant à grandes enjambées toujours accompagnée de sa batterie imaginaire. Il fait tout en marchant. Il doit faire dans les 2 mètres maintenant, et il est forcément plus vieux, la quarantaine passée. Mais toujours un grand enfant. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y quatre ou cinq ans, à la médiathèque de Toulouse, hurlant à un conseiller son agacement devant la pauvreté du catalogue... "vous comprenez mon cher monsieur qu'il est parfaitement inconcevable que votre rayon de musique africaine populaire soit si pauvre !!! Mais comment faites vous vos choix ??? Comment je fais moi ???". Tout le monde regardait cet échange, interloqué. J'en ris encore
Chloé (song of the swamp), orchestre de Duke Ellington, avec Cootie Williams à la trompette bouchée, et la formidable contrebasse de Jimmy Blanton. C'était en 1936.
Tout le monde s'éloignait de lui, peu lui parlaient, et bien sur pas ses camarades du même âge. Je le voyait souvent, il venait chez moi, régulièrement. Pourquoi, je ne me souviens pas vraiment, mais ma mère l'aimait beaucoup. Il venait quand il était seul, que ses parents n'étaient pas encore rentré - c'était un peu la maison du bonheur à cette époque chez moi, quand mon père travaillait... Ma mère aimait parler avec lui - il devait avoir dans les 14 ans à l'époque. Ils parlaient anglais ensemble, ou de bouquin, de musique, elle l'aidait à faire ses devoirs. Enfin l'aider... Parce que tout était facile pour Rodolphe, il était du genre fou supérieurement intelligent. Asperger assurément.
Ensuite il venait écouter de la musique avec moi, sur le divan. Il me parlait de Duke Ellington, il connaissait son œuvre par cœur, et chantait à tue tête, ou me racontait des anecdotes sur Cootie Williams ou Ben Webster. Moi je découvrais cette musique, et adorait ces échanges.
Un jour il me raconta comment, à un concert de Nougaro, il était allé lui serrer la main après en lui hurlant chaleureusement : "vous savez, Claude, moi, la Plume d'Ange, je vous crois ! Le monde peut être sauvé"...
On peux encore le croiser dans les rues de Toulouse, marchant à grandes enjambées toujours accompagnée de sa batterie imaginaire. Il fait tout en marchant. Il doit faire dans les 2 mètres maintenant, et il est forcément plus vieux, la quarantaine passée. Mais toujours un grand enfant. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y quatre ou cinq ans, à la médiathèque de Toulouse, hurlant à un conseiller son agacement devant la pauvreté du catalogue... "vous comprenez mon cher monsieur qu'il est parfaitement inconcevable que votre rayon de musique africaine populaire soit si pauvre !!! Mais comment faites vous vos choix ??? Comment je fais moi ???". Tout le monde regardait cet échange, interloqué. J'en ris encore
Chloé (song of the swamp), orchestre de Duke Ellington, avec Cootie Williams à la trompette bouchée, et la formidable contrebasse de Jimmy Blanton. C'était en 1936.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo!!!
I Kill the Vultures
I Kill the Vultures
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Merci pour Duke et pour cette anecdote, si joliment racontée.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
(Chloé, ça devrait parler aux amateurs de Boris Vian et de l'écume des jours.. Quand Colin prend une baffe en disant à Chloé qu'elle avait été arrangée par Duke Ellington)
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Et ensuite ça lui fait comme une fanfare allemande dans la cage thoracique, dont on n'entendrait que la grosse caisse. Avec au fond de la gorge comme du gratouillis de beignet brûlé.
Merci Harpo pour Duke Ellington.
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
- Spoiler:
I have been in you, baby
And you
Have been in me
And we
Have be
So intimately
Entwined
And it sure was fine
I have been in you, baby
And you
Have been in me
And so you see
We
Have be so together
I thought that we would never
Return from forever
Return from forever
Return from forever...
You
Have been in me
And understandably
I have been in 'n' outa you
An' everywhere
You want me to
Yes, you know it's true
And while
I was inside
I mighta been
Undignified
And that is maybe
Why you cried
I don't know
Maybe so,
But what's the difference now?
I have been in you, baby
You have been in me
Aw' little girl, there ain't no time
To wash yer stinky hand
Go 'head 'n' roll over
I'm goin' in you again
In you again
In you again
In you again...
I'm goin' in you again-ahhh
In you again, ah!
In you again - ahhh
In you again, ah!
In you again - ahhh
In you again, ah!
In you again - ahhh
In you again, ah!
I'm going in you again, baby
'n' can go in me too,
That's true
I'm goin' in you again, baby
'n' later when we get through
I'm goin' in you again - ahh
In you again, ah!
In you again - ahhh
In you again, ah!
In you again - ahhh
In you again, ah!
In you again - ahhh
Beaucoup à dire sur ces dernières semaines, très riches...
J'ai été injurié sur ce forum. Caricaturalement, avec une violence ridicule, les deux grands épouvantails Z que sont la manipulation du pervers narcissique et la non zébritude étant invoqués... Joli . Touché ? Pas touché ? Un mélange des deux. De la tristesse, comme une ombre sur sept mois de félicité ici. La conscience aigüe que je peux blesser, encore, par l'humour, ou là par l'indifférence. Mon projet de générateur d'insultes n'est donc pas si innocent, ou si idiot. L'humour ça sert à communiquer, à désamorcer, et donc aussi à blesser. Je l'ai testé dans ma chair, je ferais attention à ne pas le brandir trop haut ce générateur, faudra le prendre pour ce qu'il est. En rigolant, nous avons imaginé avec Loïc il y a quelques temps animer un topic faisant le résumé de la journée du forum. J'étais assez volontaire pour écrire dessus, moi qui lis tant ce forum. Je me voyais déjà résumer, caricaturer, ironiser, pamphléter... tout en gardant le plus possible un côté "bon enfant". Un rendez-vous quotidien, et amusant. Nous n'avons pas osé le faire, et nous avons eu raison . Trop de susceptibilité, d'émotivité, d'enjeu.
Une réflexion aussi sur l'image que je donne ici, ou plutôt mon pseudo, cet avatar de poète musicien fou. Et l'envie de crier, parfois "Eh, mais ce n'est que moi, rien que moi !"
Et ce rappel aussi au milieu de toutes ces rencontres que non, je n'aime pas tout le monde. Et pourtant j'en aime tant... Et il en reste tant que je n'ai pas encore croisé, et dont les écrits me touchent, me bouleversent.
Tous ces pseudos que j'ai croisé en vrai, et bien figurez vous que ce sont des gens, des vrais. Ces destins croisés, ces personnalités qui me touchent jusqu'à la reconnaissance. J'aime le socle de toulousains qui s'est tissé peu à peu, pas besoin de les citer, je crois qu'ils le savent... Les nouveaux qui arrivent régulièrement, quel bonheur de rencontrer les Basilice, Broutille, Ise, Ecopli... Quelle joie de délirer un soir avec ce Charmant Monsieur . Quel plaisir de rencontrer en tête à tête, au fur à mesure de mes pérégrinations dans ce beau pays, Fa, Isadora, Mjöllnir transformé depuis en Neme6, Doinel. De recevoir chez moi tous ceux que j'ai reçu... De croiser PauluZ, Camarillo, Aieourst... Jusqu'à la déception de ne pas revoir Loïc, ou Colargolle... De ne pas voir plus souvent Carla, Isanoff, Tipule, Lie - bon, le grand MegaHz se fait lui de plus en plus présent
Et puis bien sur, elle. Celle qui partage ma vie aujourd'hui. Elle qui contribue à ce que l'enfant perdu à la fin de la quarantaine se mue peu à peu en un homme, conscient de ses failles, des ses faiblesses, mais aussi de ses forces. Qui peu à peu commence à rêver de puissance... Elle qui m'a accompagné dans ces fêtes, m'a suivi au milieu de cette famille - la mienne - qui me bouleverse tant, que je redécouvre au prisme du Z.
Je me suis amusé il y a quelques jours à dessiner mon arbre généalogique. Dieu que cet exercice n'est pas simple, pas anodin ! Épuisant émotionnellement... Une fois mon travail achevé, j'ai contemplé effaré cet enchevêtrement de ronds et de carrés, de flèches qui se croisent, de points d'interrogation. Un sentiment de confusion et de tristesse est monté, lentement. La constatation que ma famille n'est qu'une succession de solitudes, et de secrets... Cette confusion qui a hanté une grande partie de ma vie, elle viendrait donc de là ? Des fondations trop fragiles, des non dits en cascade, une difficulté à dire que l'on s'aime alors que cela crève les yeux... Des conflits non assumés...
Allez, je ne finirai pas ce petit pavé par une note triste, interdit . Au moment même où je suis heureux de vivre, d'éprouver, de ressentir, de redécouvrir la joie des fêtes et des moments passés avec les autres. Je recommence même à rêver, des rêves riches, foisonnants, touffus, intrigants, passionnants... Non, ce serait trop incongru
Meilleures fêtes à vous tous. Et tiens, j'ai envie de paraphraser Magox : Aimons-nous, c'est vital.
- Spoiler:
- She wants me. The smell of her perfume haunts me. I think of her every minute of the day. Shes so cool it turns me on. I want to be near her. Id like to kiss her on the neck in front of a mirror so I can watch her eyelids close from the passion. The only love she needs is everlasting. I got answers if shes asking. Dont be afraid of the outcome cuz I aint going no place. Ill kiss every crevasses of your face. First the corner of your mouth then I ease in. Licking your lips is pleasing to me. To see you smile for good reason. Be free with me baby. You can touch me if you like. Where ever you like, what ever feels right. From top to bottom buttons loosen and reveal the beauty concealed. I bring her close to feel what she feels. Cheek to cheek, making out, sneaking peeks. Two undercover freaks easing their way under the sheets.
When two people are in love.. (2X)
Her shirt falls, lips pucker, nipples rise. All I want to feel is the warmth between her thighs. I kneel at her waist, looking directly in her eyes. I unbutton her pants and pull down her fly, both of us quickly losing our shy girl and guy. My tongue begins glide as she guides my hands on a downwards slide inside. Finger tips touching hips. I look up and shes licking her lips. Both of her legs have a twitch. Her pants fall with the twist of my wrist. I kiss her thighs in a bliss, place her leg on my shoulder, kissing her lips and clitoris till she screams in a fit. Just to hear her call my name drives me insane. Her moans and groans will forever be imprinted in my brain. Let it rain, let it rain she came for her man whos here to soothe all her pain. Now that my blood flows anticipation grows and grows. I get closer so she knows.
When two people are in love.. (2X)
I press my body up against hers and we breathe in unison. She takes off her bra, rests her breast on my chest. Her warm skin sends a shiver down my spine. A mess of human flesh, were intertwined. I grab her from behind. Lift her hair; lick the back of her neck right down her spine. Tilt her toward the pillow and now shes mine. I grab her hips, blood rushing to the tip, I slip it in quick. This is it! The more moans the harder the hit. I need to hear her scream. I want her to release stress. A thousand orgasms on this mattress. I lay her down, she lifts her legs, I grab her ankles for another round. Theres people in the next room. We try not to make a sound, but consciousness cant be found when lost in lust two lovers drown. Im coming, shes coming around. An aftermath of heavy breathing, holding hands, side to side, laying down, knocking out and sleeping sound.
When two people are in love.. (2X)
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ma mère a appelé son chien Duke ; elle n'avait pas osé l'appeler Django
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Bonnes fêtes à toi Harpo,
Et un grand merci pour ta générosité, ici ou en IRL
Et un grand merci pour ta générosité, ici ou en IRL
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Moi, j'ai eu le plaisir de croiser un être plein de pudeur, de tendresse et de recul sur la vie ... Il s'appelle Harpo et je suis fier d'être un de ses amis.
Très bonnes fêtes de fin d'année auprès de ceux que tu aimes.
Très bonnes fêtes de fin d'année auprès de ceux que tu aimes.
Dernière édition par Neme6 le Sam 29 Déc 2012 - 14:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Merci Ferdi'z ! Au plaisir !
Elle aurait du en prendre un deuxième . Tu sais que Django a tourné avec le big band de Duke en 1946 ?
mrs doubtfull a écrit:Ma mère a appelé son chien Duke ; elle n'avait pas osé l'appeler Django
Elle aurait du en prendre un deuxième . Tu sais que Django a tourné avec le big band de Duke en 1946 ?
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
...
:sourirespartagesriresmusique:
Ma porte vous est ouverte pareillement que la tienne fut sans serrure
:sourirespartagesriresmusique:
Ma porte vous est ouverte pareillement que la tienne fut sans serrure
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Aimer tout le monde, c'est assez difficile.
Avoue, tu voulais y croire vraiment ?
Si l'on vient sur ce forum pour y trouver une sorte de havre au milieu du monde d'ailleurs, je pense qu'il est inévitable d'y trouver une déconvenue.
Y'a des zèbres aussi cons qu'ailleurs.
Apprécier les gens de mille façons, pour mille petites choses, comme tu le fais avec ces instants de magie IRL, c'est déjà énorme.
Au delà... il faudrait tendre l'autre joue et s'appeler jésus.
Allez, joyeuses fêtes, la demi rayure
Tiens, faudrait rajouter "okapi" au générateur
Avoue, tu voulais y croire vraiment ?
Si l'on vient sur ce forum pour y trouver une sorte de havre au milieu du monde d'ailleurs, je pense qu'il est inévitable d'y trouver une déconvenue.
Y'a des zèbres aussi cons qu'ailleurs.
Apprécier les gens de mille façons, pour mille petites choses, comme tu le fais avec ces instants de magie IRL, c'est déjà énorme.
Au delà... il faudrait tendre l'autre joue et s'appeler jésus.
Allez, joyeuses fêtes, la demi rayure
Tiens, faudrait rajouter "okapi" au générateur
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je suis très touchée de lire que tu mues, Harpo.
Plein de bises et très belle fin d'année à toi... Sans oublier un beau début de l'année suivante.
Plein de bises et très belle fin d'année à toi... Sans oublier un beau début de l'année suivante.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Tout pareil Basilice !
Si je n'avais pas choisi ce brave Harpo en avatar, j'aurai pu opter pour Buster Keaton. Certes d'apparence plus triste, plus romantique...
Décrit ainsi par Jacques Higelin, dans 12 chansons d'avant le déluge.
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Les yeux cloués
Sur un monde
A l'envers
Tu fais le clown glacé
Qui lance des éclairs
Au fond de la mer
Mais je pleure aux éclats
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Les yeux cloués
A l'envers
Tu fais le clown glacé
Qui lance des éclairs
Au fond de la mer
Mais je pleure aux éclats
Buster Keaton
Reviens sur terre
Dans mon écran
Tu seras toujours le mécano
De mes rêves assoiffés
Celui qui sait
D'un geste fou
Essuyez les flaques de boues
Qui souillent les joues des gamins
De sept à quatre-vingt-dix ans
Si je n'avais pas choisi ce brave Harpo en avatar, j'aurai pu opter pour Buster Keaton. Certes d'apparence plus triste, plus romantique...
Décrit ainsi par Jacques Higelin, dans 12 chansons d'avant le déluge.
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Les yeux cloués
Sur un monde
A l'envers
Tu fais le clown glacé
Qui lance des éclairs
Au fond de la mer
Mais je pleure aux éclats
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Buster Keaton
Petit homme
Amoureux né
Les yeux cloués
A l'envers
Tu fais le clown glacé
Qui lance des éclairs
Au fond de la mer
Mais je pleure aux éclats
Buster Keaton
Reviens sur terre
Dans mon écran
Tu seras toujours le mécano
De mes rêves assoiffés
Celui qui sait
D'un geste fou
Essuyez les flaques de boues
Qui souillent les joues des gamins
De sept à quatre-vingt-dix ans
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ah et je ne résiste pas au plaisir de remettre ici mon premier avatar, retiré pour ne plus faire peur aux jeunes filles
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Même pas peur !
Bon, en même temps je ne suis plus une jeune fille ...
Bonne, heureuse et belle nouvelle année à toi !
Bon, en même temps je ne suis plus une jeune fille ...
Bonne, heureuse et belle nouvelle année à toi !
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
J'adore Buster Keaton.
J'ai un jour entendu dire quelque chose d'assez étrange sur lui. Harpo, peut être peux tu confirmer ou infirmer.
Il était présenté comme une exception dans l'histoire du cinéma. Celle d'un grand réalisateur, admiré par les cinéphiles, et qui pourtant ne possédait pas la moindre culture. On pouvait analyser ad nauseam ses films alors qu'ils étaient l’œuvre d'un homme qui ne possédait aucune référence littéraire ou artistique, qui n'avait que lui même comme matériau de base.
J'ai un jour entendu dire quelque chose d'assez étrange sur lui. Harpo, peut être peux tu confirmer ou infirmer.
Il était présenté comme une exception dans l'histoire du cinéma. Celle d'un grand réalisateur, admiré par les cinéphiles, et qui pourtant ne possédait pas la moindre culture. On pouvait analyser ad nauseam ses films alors qu'ils étaient l’œuvre d'un homme qui ne possédait aucune référence littéraire ou artistique, qui n'avait que lui même comme matériau de base.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Aucune information sur ce point, Doinel... Fils de fermiers & acteurs de cabaret, il était quand même un peu un enfant de la balle. Et ses nombreuses références à l'histoire font penser que, même s'il avait peu de culture, il allait la chercher
J'ai revu hier soir le Mécano de la "General", et ce qui m'a frappé c'est l'inventivité, le génie des effets spéciaux - le film date de 1927 ! Et au milieu de ces quasi films d'aventure, il promène son personnage poétique et ses gags millimétrés tout autant que cet extraordinaire acteur mime et athlète. Buster Keaton est immense !
Sherlock Junior se clôt sur une scène incroyable d'humour et de poésie, une de mes scènes préférées du cinéma. Il est d'ailleurs facile de faire le parallèle avec le personnage de Doinel quand Truffaut lui fait dire que le cinéma sert à apprendre à vivre... Bon, Truffaut est plus prosaïque que Keaton, et prend pour exemple comment beurrer une tartine
J'ai revu hier soir le Mécano de la "General", et ce qui m'a frappé c'est l'inventivité, le génie des effets spéciaux - le film date de 1927 ! Et au milieu de ces quasi films d'aventure, il promène son personnage poétique et ses gags millimétrés tout autant que cet extraordinaire acteur mime et athlète. Buster Keaton est immense !
Sherlock Junior se clôt sur une scène incroyable d'humour et de poésie, une de mes scènes préférées du cinéma. Il est d'ailleurs facile de faire le parallèle avec le personnage de Doinel quand Truffaut lui fait dire que le cinéma sert à apprendre à vivre... Bon, Truffaut est plus prosaïque que Keaton, et prend pour exemple comment beurrer une tartine
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
C'est marrant tiens, j'avais celle-ci en stock depuis quelques semaines!
Je la pose ici.
Et je l'aimais bien moi ton avatar qui faisait peur aux jeunes filles. T'as l'air bien trop innocent sur celui-ci...
Je la pose ici.
Et je l'aimais bien moi ton avatar qui faisait peur aux jeunes filles. T'as l'air bien trop innocent sur celui-ci...
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je n'ai pas encore vu ce film que j'ai en DVD. Je viens de regarder juste cette scène. Tu as raison, un vrai bijou.
C'est Truffaut qui parle en utilisant Antoine Doinel. Il estimait qu'il ne vivait vraiment qu'à travers les livres et les films.
Bon, j'ai décidé de ne pas faire le tour des fils persos pour souhaiter la bonne année, mais comme je suis sur le tien j'en profite, en espérant qu'on se reverra bientôt.
PS: superbe ce GIF Foxy! Je vais le récupérer.
C'est Truffaut qui parle en utilisant Antoine Doinel. Il estimait qu'il ne vivait vraiment qu'à travers les livres et les films.
Bon, j'ai décidé de ne pas faire le tour des fils persos pour souhaiter la bonne année, mais comme je suis sur le tien j'en profite, en espérant qu'on se reverra bientôt.
PS: superbe ce GIF Foxy! Je vais le récupérer.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Oui, mois aussi je l'espère, et bon réveillon !
Merci pour le gif Foxy, et le petit mot en dessous
Merci pour le gif Foxy, et le petit mot en dessous
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
La soirée a commencé comme ça, une belle voix nostalgique résonnant dans la voiture filant sous la grisaille d'une soirée pluvieuse...
Et ça a fini comme ça, quelques bouteilles de champagne plus tard, bien entouré par quelques énergumènes, dont un fêtant sa renaissance en redécouvrant ses jeunes années de chanteur rock . Merci la belle, tes amis sont extras !
C'est beau une renaissance en direct live, c'est joyeux, et ça fout la pêche au moins pour toute une année !
Ma voisine me dit ce matin en préparant une carte de vœux : 2013 est une bonne année, il y un Z dedans ! Ok, lui rétorque-je, mais déjà 2011, et 2012, puis ensuite 2014, et 2015, même 2016
Bonnes années Z donc !
Edit : je précise pour bien situer la scène dans le temps, que ce matin était aujourd'hui situé à peu près autour de 16h...
Et ça a fini comme ça, quelques bouteilles de champagne plus tard, bien entouré par quelques énergumènes, dont un fêtant sa renaissance en redécouvrant ses jeunes années de chanteur rock . Merci la belle, tes amis sont extras !
C'est beau une renaissance en direct live, c'est joyeux, et ça fout la pêche au moins pour toute une année !
Ma voisine me dit ce matin en préparant une carte de vœux : 2013 est une bonne année, il y un Z dedans ! Ok, lui rétorque-je, mais déjà 2011, et 2012, puis ensuite 2014, et 2015, même 2016
Bonnes années Z donc !
Edit : je précise pour bien situer la scène dans le temps, que ce matin était aujourd'hui situé à peu près autour de 16h...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Bonne année Harpo ! Je ne te connais pas mais je n'ai pas oublié nos quelques échanges (MBTI, test Asperger, sens des écritures de l'extrême Orient..). Que cette année t'apporte de la joie a profusion.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Rétro - spective ?
Alors une petite douceur, en écho à ce que je viens de poster chez moi :
Alors une petite douceur, en écho à ce que je viens de poster chez moi :
MarSupilami- Messages : 788
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Arkange- Messages : 734
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Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Pfffrrrrttt hihi
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Localisation : Sur son terril
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo !!!!
"Ne boude pas"
Ça fait un moment que je ne l'avais pas entendue celle-là !!
"Ne boude pas"
Ça fait un moment que je ne l'avais pas entendue celle-là !!
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Alors :
@ SoleilSombre : merci et bonne année à toi aussi. Mais pourquoi ton pseudo me fait-il penser invariablement à Pluie Noire ?
@ Foxy : et ça te fait marrer que je sois si populaire ?
@ Mazupilatam : (l'ai-je bien écrit ?). Fellini... J'aime !
@ Quilin : à ouais, René la taupe, carrément...
@ Arkange : la seule réponse que tu mérites ! -->
@ SoleilSombre : merci et bonne année à toi aussi. Mais pourquoi ton pseudo me fait-il penser invariablement à Pluie Noire ?
@ Foxy : et ça te fait marrer que je sois si populaire ?
@ Mazupilatam : (l'ai-je bien écrit ?). Fellini... J'aime !
@ Quilin : à ouais, René la taupe, carrément...
@ Arkange : la seule réponse que tu mérites ! -->
- Spoiler:
- Hey, private joke hein
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:Alors :
@ SoleilSombre : merci et bonne année à toi aussi. Mais pourquoi ton pseudo me fait-il penser invariablement à Pluie Noire ?
Les deux font la paire ? Le Soleil Sombre verse de fines gouttes de Pluie Noire.
Association avec le film japonais ?
SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ben non, c'est Rock and Roll les groupies ! !
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Localisation : Sur son terril
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
- Spoiler:
- Mon enfance passa
De grisailles en silences
De fausses révérences
En manque de batailles
L´hiver j´étais au ventre
De la grande maison
Qui avait jeté l´ancre
Au nord parmi les joncs
L´été à moitié nu
Mais tout à fait modeste
Je devenais indien
Pourtant déjà certain
Que mes oncles repus
M´avaient volé le Far West
Mon enfance passa
Les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine
Vieillissaient en repas
Les hommes au fromage
S´enveloppaient de tabac
Flamands taiseux et sages
Et ne me savaient pas
Moi qui toutes les nuits
Agenouillé pour rien
Arpégeais mon chagrin
Au pied du trop grand lit
Je voulais prendre un train
Que je n´ai jamais pris
Mon enfance passa
De servante en servante
Je m´étonnais déjà
Qu´elles ne fussent point plantes
Je m´étonnais encore
De ces ronds de famille
Flânant de mort en mort
Et que le deuil habille
Je m´étonnais surtout
D´être de ce troupeau
Qui m´apprenait à pleurer
Que je connaissais trop
J´avais L´œil du berger
Mais le cœur de l´agneau
Mon enfance éclata
Ce fut l´adolescence
Et le mur du silence
Un matin se brisa
Ce fut la première fleur
Et la première fille
La première gentille
Et la première peur
Je volais je le jure
Je jure que je volais
Mon cœur ouvrait les bras
Je n´étais plus barbare
Et la guerre arriva
Et nous voilà ce soir.
J'aurais aimé voler à mon adolescence, comme le grand Jacques...
J'étais un enfant sage, réservé, discret, toujours dans ses rêves et ses bouquins, et ses jeux solitaires. Très proche de ma mère, et des fourneaux, de la douce chaleur des cuisines - j'ai de merveilleux souvenirs de crêpes chaudes, de gâteaux qui se font, de casseroles de chocolat chaud ou de béchamel à finir à la petite cuillère. Un enfant de l'intérieur, protégé comme il se doit par sa mère. Presque sans père - il était là, mais sans l'être. L'extérieur était froid, dur, mais il me fallut bien l'affronter. L'école, j'aimais bien en fait. C'était facile, un peu aussi mon monde - la connaissance, le savoir, ça m'allait. Bien sûr, il y avait la cour de récréation, et ces camarades parfois si durs, si méchants. Mais, instinctivement, j'avais trouvé la parade - j'ai toujours été le meilleur copain du dur, de l'enfant difficile, de celui qui est au fond de la classe, à côté du radiateur. Comme un accord tacite entre nous : je t'aide pour les devoirs, et tu m'aides dans la cour.
A 9 ans, au CM1 je crois, j'ai commencé à faire du sport avec les autres. Du football, d'abord. Mais comme j'étais chétif et maladroit, on m'a vite planqué au fond, arrière droit, en espérant que peu de monde passe de ce côté là du terrain. J'étais tout content de participer, d'être là, mais tout aussi conscient d'être le maillon faible de l'équipe. Je me suis ainsi trainé de matches en matches, tant bien que mal, jusqu'à ce jour étonnant où, ayant attrapé par erreur un ballon, je l'ai poussé devant moi, ai évité un adversaire en sautant par dessus, puis driblé deux autres, et d'une longue passe ai envoyé un petit camarade marquer le but de la victoire. Tout le monde est venu m'embrasser, me féliciter ! J'étais heureux, et fier ! Je venais de découvrir mon corps, sa puissance. La puissance. Et la gloire. Tout a changé depuis ce jour là, rien ne fut plus comme avant. J'ai enfin assumé ce corps qui poussait, ma carrure, cette paire d'épaules démesurée par rapport à ma taille.
Un autre souvenir, le cross country. Dieu que c'était difficile de suivre tout le monde, de souffrir. Je n'aimais pas ça, j'étais plutôt un sprinteur. Et pourtant, une fois, j'étais encore dans le groupe à quelques mètres de l'arrivée. Un peu derrière, certes, mais pas loin. Un d'entre nous avait déjà fini, il était largement plus fort, mais tant pis, même pour une deuxième place j'ai fixé cette ligne et j'ai couru, couru, jusqu'à tomber presque inanimé après, épuisé, pris de nausée. Mais j'avais gagné ! Gagner, un sentiment indescriptible, la victoire...
Le collège ensuite. Toujours facile en cours, mais quand même toujours un peu inquiet, mal à l'aise, mal dans ma peau. Solitaire, sans amis, sauf ce gamin au fond de la classe, un enfant qui venait d'arriver, mon père m'en avait parlé. Son père était en prison, il était sec, dur comme du bois, et dormait souvent en classe. Le courant est de suite passé entre nous, je ne sais pas pourquoi. Mais c'était comme ça. Et encore la cour de récréation, les jeux entre ados virils - difficile d'y trouver sa place. Sur le petit terrain de basket, il y en avaient qui jouaient au rugby, avec une balle de tennis. Ils m'ont invité, j'y suis allé. J'ai pris la balle, et naturellement j'ai évité tout le monde et suis allé marqué un essai, puis deux, puis trois. Ils étaient tous contents, et m'ont parlé du club de la ville - Blagnac. Ensuite, le père de l'un d'entre eux est venu voir mes parent, d'abord pour recruter mon grand frère, et il a parlé de moi. "Tu veux venir ? Un des animateurs viendra te chercher tous les mercredis chez toi". "Oui, je veux". Mes parents, rassurés ont donné leur accord. Et j'ai de suite trouvé ma place dans cette équipe. Je me souviens de la remarque d'un camarade, dans le bus, en route vers mon premier match de benjamin, "Harpo, si tu reproduis ce que tu as fait à l'entrainement, tu vas impressionner tout le monde". Je n'ai impressionné personne, perdu au milieu du terrain, j'ai juste fait ce que je pouvais, et plaqué tout ce qui bougeait . Mais dès le deuxième match, tout allait mieux : trois essais marqués. Et j'ai ainsi joué jusqu'à la fin des juniors - une partie énorme de mon enfance. Capitale, j'y ai appris tellement : exister, communiquer, être bien en société. Le courage aussi. Même les conneries à ne pas faire : l'école buissonnière, mon premier joint. Le décalage était là, pourtant, toujours, surtout dans les troisièmes mi-temps - je n'arrivais pas à chanter avec les autres, danser, toujours un peu à part. Mais j'étais accepté tant que j'étais présent sur le terrain de jeux. J'y étais légitime, et je pouvais ainsi exister parmi les autres, au milieu, tout en gardant ma spécificité, mon atypisme.
Bien sûr, il y a eu ces fois où l'on m'a houspillé, interrogé sur le pourquoi je ne faisais pas comme les autres. "Tu es trop fier ? On ne te mérite pas ?". Et moi, toujours surpris de ces remarques, blessé même. Si je ne pouvais pas participer à ces démonstrations de joie, c'est que j'en avais peur, que je n'en comprenais pas les codes ! Hautain moi ? Mais non, pas du tout ! Ce n'est pas vous qui ne me méritez pas, mais moi qui ai peur de tout ça, de vous !
Le Bac passé, j'en avais ma claque de tout ça. J'ai refusé la musculation conseillée par les anciens, et un poste dans un club qui me proposais 3000 francs par mois pour jouer ! Cela avait toujours été très sérieux pour moi, je ne sortais pas le samedi soir comme les autres pour être prêt à jouer le dimanche ! Je ne comprenais pas qu'on pouvait laisser filer un match pour une bière, ou une fille. Et je sentais que quelque chose n'allait pas ! Je connaissais la puissance de mon corps, l'avait éprouvé, mais il me fallait vivre autre chose. Découvrir la sensualité, parce que les filles c'était encore un autre monde, étrange et mystérieux. Je savais bien qu'il me fallait aussi affronter cela...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Il s'appelait Fournier, monsieur Fournier. Un grand type, la quarantaine, avec un air d'adolescent éternel malgré ces cheveux gris et sa blouse blanche. C'était mon prof de maths en 6ème, de maths et de techno en 5ème. C'était l'époque où j'étais bon en maths... Ensuite, je n'en ai plus voulu de cette matière, quelque chose s'est coupé entre les chiffres et moi. Jusque là, ça me plaisait beaucoup.
Et tiens, une des rares instants dont je me souviens de l'école primaire, c'est au cm2. Un type était venu nous présenter un nouveau concept : les mathématiques modernes ! L'instituteur lui avait cédé la place, il ne devait pas être formé à cette nouvelle science. J'ai assisté, ébahi, à la présentation de la théorie des ensembles. Tous ces schémas sur le tableau noir, ces ronds qui se croisaient, je le jure, je kiffais ! Grave . Comme un nouveau monde qui s'offrait à mes yeux candides.
Mais revenons à ce Monsieur Fournier. Autant le dire, je l'adorais, et il me le renvoyait bien. Il m'avait par exemple appris à maitriser mon hoquet, juste en me demandant "Harpo, d'où ça vient d'après toi ?". "Euhhh..., la respiration ? C'est nerveux ?". "Alors ?". "Ben... Si je contrôle mon souffle...Comme ça... Ah mais ça marche !" . Je repense souvent à lui quand, à force de manger trop vite, je m'étouffe et hoquette.
Un jour, en 5ème, il avait rendu des copies toutes rouges à la classe. Toutes rouges d'annotations, de remarques, d'injonctions, de questions... Moi, j'avais mon 18 habituel, et un court "très bien, comme d'habitude", mais les autres... Et il était furibard monsieur Fournier ce jour là, en colère, contre les élèves, contre l'école, les familles, le monde, et nous l'a fait savoir. En gros, il disait à tout le monde : "Prenez-vous en main, personne ne le fera à votre place !". J'étais ému, bouleversé par ce que je ressentais alors comme un énorme geste d'amour.
Dans la classe, il y avait Mohamed, le cancre, classique, il jouait bien son rôle. Des arabes, il y en avait peu au milieu des années 70 dans les collèges. Un type costaud, sympa, mais nul de chez nul en quasiment tout. Et pourtant monsieur Fournier il l'aimait bien. Et Mohamed aussi, il l'aimait bien. Le charrier aussi, comme quand à la proposition d'observer des spermatozoïdes au microscope, il lui demandait "M'sieur, M"sieur, comment vous avez fait pour les attraper ?". Personne d'autre n'aurait osé . Un jour, c'est Mohamed qui nous a fait un cour, magistral, sur le moteur à explosion. Son père était mécanicien, et il allait bientôt filer vers des études professionnelles pour suivre son chemin. Ce jour là, ce fut son jour de gloire, et monsieur Fournier il jubilait assis à sa place d'élève. Il venait de me filer là une leçon que je n'oublierai jamais.
Des bons profs, j'en ai eu d'autres, mais si peu, et aucun comme lui.
Y'a bien ce prof d'économie en terminale qui nous exhortait à la rigueur "vous pouvez démontrer ce que vous voulez, même que ce que je vous dis c'est de la connerie, mais non de dieu soyez rigoureux ! Et citez vos sources, ne vous avancez pas à la légère !". La rigueur et l'intégrité, il nous l'a démontré le jour où il a foutu dehors le proviseur qui venait nous distribuer des tracts pour sa boite à bac privée. "Vous les vendrez où vous voulez vos cours pour vous en mettre plein les fouilles, mais pas dans ma classe !". Et j'aimais aussi son humour, et sa façon de scandaliser les élèves du premier rang en proposant, le sourire en coin, de n'accepter que les personnes âgées dans les guerres, "comme ça elles seront plus rationnelles, et résoudront le problème économique de la retraite" . Je l'ai revu quelques années après, plusieurs fois, toujours organisant les cordons des gréves étudiantes. Parce qu'il était engagé notre prof d'éco .
Ou cette prof de français qui m'avait présenté son mari, au bistrot en face du lycée, parce qu'il aimait François Béranger et que j'avais fait une présentation de ses disques en classe. Elle, je l'ai revue très souvent, après, au cinéma, nous allions voir les mêmes films. Et nous prenions un verre ensemble, tous les deux, en discutant du film, et de la vie.
Ou cette prof d'histoire/géographie qui nous avait amené un jour le prof d'espagnol, qui était notre bête noire, au bistrot - le même - pour discuter, et lui démontrer qu'au final nous étions des jeunes gens sympas et intelligents...
Pour le reste... Beaucoup de médiocrité. Que ce métier doit être difficile...
Madame l'institutrice est morte ce matin
Ce matin à l'aube dans l'eau de son bain
Y'en a qui disent qu'elle est décédée
Moi je dis elle s'est suicidée
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
C'était hier au cours d'histoire
L'Empire romain contre les barbares
"C'est", elle dit, "le début de la fin"
"L'empire romain périra demain"
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Sans doute que peut-être que c'est mieux ainsi
L'empire romain au Paradis
Et nous ici sans institution
Sans institutrice à chignon
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Sa vie à elle était loin d'être belle
Mademoiselle madame veuve et mademoiselle
Voyez ce que je veux dire, voyez peut-être pas
Ce que je veux dire je ne le dirai pas
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Et tiens, une des rares instants dont je me souviens de l'école primaire, c'est au cm2. Un type était venu nous présenter un nouveau concept : les mathématiques modernes ! L'instituteur lui avait cédé la place, il ne devait pas être formé à cette nouvelle science. J'ai assisté, ébahi, à la présentation de la théorie des ensembles. Tous ces schémas sur le tableau noir, ces ronds qui se croisaient, je le jure, je kiffais ! Grave . Comme un nouveau monde qui s'offrait à mes yeux candides.
Mais revenons à ce Monsieur Fournier. Autant le dire, je l'adorais, et il me le renvoyait bien. Il m'avait par exemple appris à maitriser mon hoquet, juste en me demandant "Harpo, d'où ça vient d'après toi ?". "Euhhh..., la respiration ? C'est nerveux ?". "Alors ?". "Ben... Si je contrôle mon souffle...Comme ça... Ah mais ça marche !" . Je repense souvent à lui quand, à force de manger trop vite, je m'étouffe et hoquette.
Un jour, en 5ème, il avait rendu des copies toutes rouges à la classe. Toutes rouges d'annotations, de remarques, d'injonctions, de questions... Moi, j'avais mon 18 habituel, et un court "très bien, comme d'habitude", mais les autres... Et il était furibard monsieur Fournier ce jour là, en colère, contre les élèves, contre l'école, les familles, le monde, et nous l'a fait savoir. En gros, il disait à tout le monde : "Prenez-vous en main, personne ne le fera à votre place !". J'étais ému, bouleversé par ce que je ressentais alors comme un énorme geste d'amour.
Dans la classe, il y avait Mohamed, le cancre, classique, il jouait bien son rôle. Des arabes, il y en avait peu au milieu des années 70 dans les collèges. Un type costaud, sympa, mais nul de chez nul en quasiment tout. Et pourtant monsieur Fournier il l'aimait bien. Et Mohamed aussi, il l'aimait bien. Le charrier aussi, comme quand à la proposition d'observer des spermatozoïdes au microscope, il lui demandait "M'sieur, M"sieur, comment vous avez fait pour les attraper ?". Personne d'autre n'aurait osé . Un jour, c'est Mohamed qui nous a fait un cour, magistral, sur le moteur à explosion. Son père était mécanicien, et il allait bientôt filer vers des études professionnelles pour suivre son chemin. Ce jour là, ce fut son jour de gloire, et monsieur Fournier il jubilait assis à sa place d'élève. Il venait de me filer là une leçon que je n'oublierai jamais.
- Spoiler:
- Can we teach each other how to love tonight?
Let's not stop until we get it right
Baby, tell me what you like
And I'll tell you too
Patience, and a little understanding
Is all two people need
When they're trying to find the key
To make it, make it right
A lot of lovers know how to fight
But not a lot of lovers know how to truly love
They can't communicate what's inside
So can we teach each other how to love tonight?
Let's not stop until we get it right
Mama, tell me what you like
And I'll tell you too
Wishing for a lot of pleasing
Is all two lovers desire
In the hottest hour
You just want it to be and need it to be right
Some lovers think they know what to do
But I want to learn something new
To do for you
I'll put in the work
I'll put in the time
Come on let's go teach each other how to love tonight
Let's not stop until we get it right
Baby, tell me what you like
I'll tell you too, girl
Tell me what you like, tell me what you like
Let's communicate, say what's on your mind
Tell me what you like, let's communicate
Say what you want to say to me
Baby tell me what you like, tell me what you like
Let's communicate, say what's on your mind
Express to me every need tonight
I really want to try and get it right
Tell me what you like, tell me what you like
Let's communicate, say what's on your mind
A lot of lovers know how to fight
Not a lot of lovers know how to truly love
They can't communicate what's inside
So can we teach each other how to love tonight?
Let's not stop until we get it right
Baby, tell me what you like, girl
And if I understand you I want to give it to you the way you want it done
Tell me what you like, tell me what you like
Let's communicate, say what's on your mind
Tell me what you like, say what you want to say to me
Baby tell me what you like, tell me what you like
Let's communicate, say what's on your mind
Des bons profs, j'en ai eu d'autres, mais si peu, et aucun comme lui.
Y'a bien ce prof d'économie en terminale qui nous exhortait à la rigueur "vous pouvez démontrer ce que vous voulez, même que ce que je vous dis c'est de la connerie, mais non de dieu soyez rigoureux ! Et citez vos sources, ne vous avancez pas à la légère !". La rigueur et l'intégrité, il nous l'a démontré le jour où il a foutu dehors le proviseur qui venait nous distribuer des tracts pour sa boite à bac privée. "Vous les vendrez où vous voulez vos cours pour vous en mettre plein les fouilles, mais pas dans ma classe !". Et j'aimais aussi son humour, et sa façon de scandaliser les élèves du premier rang en proposant, le sourire en coin, de n'accepter que les personnes âgées dans les guerres, "comme ça elles seront plus rationnelles, et résoudront le problème économique de la retraite" . Je l'ai revu quelques années après, plusieurs fois, toujours organisant les cordons des gréves étudiantes. Parce qu'il était engagé notre prof d'éco .
Ou cette prof de français qui m'avait présenté son mari, au bistrot en face du lycée, parce qu'il aimait François Béranger et que j'avais fait une présentation de ses disques en classe. Elle, je l'ai revue très souvent, après, au cinéma, nous allions voir les mêmes films. Et nous prenions un verre ensemble, tous les deux, en discutant du film, et de la vie.
Ou cette prof d'histoire/géographie qui nous avait amené un jour le prof d'espagnol, qui était notre bête noire, au bistrot - le même - pour discuter, et lui démontrer qu'au final nous étions des jeunes gens sympas et intelligents...
Pour le reste... Beaucoup de médiocrité. Que ce métier doit être difficile...
Madame l'institutrice est morte ce matin
Ce matin à l'aube dans l'eau de son bain
Y'en a qui disent qu'elle est décédée
Moi je dis elle s'est suicidée
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
C'était hier au cours d'histoire
L'Empire romain contre les barbares
"C'est", elle dit, "le début de la fin"
"L'empire romain périra demain"
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Sans doute que peut-être que c'est mieux ainsi
L'empire romain au Paradis
Et nous ici sans institution
Sans institutrice à chignon
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Sa vie à elle était loin d'être belle
Mademoiselle madame veuve et mademoiselle
Voyez ce que je veux dire, voyez peut-être pas
Ce que je veux dire je ne le dirai pas
Elle était petite et grisonnante
Habillée et habile comme une gouvernante
Ses armoires de fards et de devoirs
Ne protégeaient plus son histoire
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
J'ai toujours été nul en sport. Au foot, j'avais inventé le poste d'arrière goal, une espèce de poteau humain.
J'ai quand même eu mon moment de gloire, unique, dans un match de foot pendant un cours de sport: un but sur un retourné. Pas très orthodoxe, le retourné, mais quand même. Des sport études l'ont vu et sont venus me féliciter. Bon, ça n'a rien débloqué chez moi, il y avait trop à faire.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Salut.
Je viens de lire ta présentation et je m'y reconnais tout à fait. J'aurais pu l'écrire pour la mienne.
As tu des precisions quant à ton rêve dont tu me parlais?
@+
Je viens de lire ta présentation et je m'y reconnais tout à fait. J'aurais pu l'écrire pour la mienne.
As tu des precisions quant à ton rêve dont tu me parlais?
@+
LavidaBELLA- Messages : 97
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : landes, au milieu des pins
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Salut Harpo
Un concert de Carey Bell. J'apprécie l'harmonica et sa présence est très rare dans le jazz, à ce qu'il me semble.
Un concert de Carey Bell. J'apprécie l'harmonica et sa présence est très rare dans le jazz, à ce qu'il me semble.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je ne connais pas ce Carey Bell, j'aime beaucoup. L'harmonica dans le jazz, c'est surtout Toots Thielemans et son bluesette
@ Jlc : on en parle dès que possible.
@ Jlc : on en parle dès que possible.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
En fait, je lui préfère largement la version originelle, mais celle là est sans harmonica, juste guitare et sifflet
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ouais
Très sympa aussi !
Allez, à mon tour de te poster quelque musique de j'apprécie.
Très sympa aussi !
Allez, à mon tour de te poster quelque musique de j'apprécie.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je rebondis sur un post de fleur_bleue lu ce matin
Oui je connais, surtout depuis que j'ai découvert ce forum. Je peux pleurer un matin, au réveil, juste en écoutant une chanson, ou tout seul dans ma voiture en laissant mes pensées divaguer. En regardant un film. Ou en discutant tranquillement avec ma compagne. Et je sais bien d'où viennent ces larmes, je les ai contenu si longtemps... Avant, je ne pleurais pas. J'étais un homme, et un homme ça ne pleure pas, ça contient ses émotions. Oh bien sur, dans une salle noire je pouvais lâcher une petite larme, mais me reprenait de suite. Tsss.... Ni vu ni connu, une seconde d'égarement, et hop ! Contrôle !
Je me souviens des quelques larmes qui ont sillonnées mon parcours, elles ne sont pas nombreuses. Petit garçon, je me suis fait molester par un autre petit garçon mais bien plus grand et méchant que moi. Guichard il s'appelait, Daniel je ne crois pas. Le pire, c'est que dans mon souvenir il ressemblait au chanteur : bad boy à belle gueule, cheveux longs, veste en cuir... Pffff, veste en cuir dans un bus scolaire . J'ai pleuré sur ce coup-là, mais ce fut la dernière fois dans ce contexte. Les deuxièmes dont je me souviens furent à retardement, deux ans après le décès d'un amie. La femme qui vivait alors avec moi m'a un jour demandé qui était la petite fille dont j'étais le parrain, sa fille. Au moment de lui expliquer, aucun mot n'est sorti et je me suis écroulé dans ses bras... Les troisièmes j'ai presque honte de le dire, c'est quand mon vieux chien fidèle est mort dans mes bras, un soir. Je me suis caché dans la cuisine pour pleurer, la même femme m'y a surpris, étonnée et émue de me voir ainsi... Les quatrièmes sont plus récentes, encore vives, je ne préfère pas en parler.
Et aujourd'hui, c'est comme si les vannes s'étaient ouvertes par magie, une vraie midinette ! Pfff...
Allez, pour la peine, et pour vous remercier d'avoir lu cette triste litanie de larmes, je vous offre la plus longue scène de pleurs du cinéma : Vive l'amour, de Tsai Min Liang :
Éprouvant n'est-ce pas ? Et pourtant, que ce film est beau !
N'empêche, les rires c'est plus marrant, plus communicatif, bien plus réjouissant ! Et pourtant, quand j'y pense, ben c'est pareil, la même histoire... Je n'ai pas vraiment été ce que l'on appelle un mec jovial. Au rire franc je préférais le sourire, à la blague grivoise l'humour pince sans rire. Ou noir bien sur, comme le café, et sans sucre ! Et surtout bien s'appliquer à ne jamais rire après une vanne ou une pique. Non, ce serait trop facile, et donnerait une indication . Parfois, dans le silence pesant qui suis souvent un de mes traits d'humour, je remarque, souvent au fond, une personne qui pouffe et se retient de rire. On se fait alors un petit clin d’œil, vu qu'on s'est reconnu... Et les fou-rires, dieu que c'est éprouvant ! Quelle absence de contrôle, voyons ! En plus, je ne savais pas faire, mon rire était ridicule, un rire de vieux... Bref, un mec chiant quoi.
Aujourd'hui, je me surprend à rire à gorge déployée, comme ça, sans réfléchir, ni rien contrôler. Et vous savez quoi, parait que je suis beau quand je ris
Beau comme Greta Garbo est belle dans Ninotckha ?
fleur_bleue a écrit:Vous connaissez ça, quand une émotion vous prend comme ça, d'un coup, à la lecture d'un texte ou en écoutant de la musique ou même apparemment sans raison, au point d'en avoir presque les larmes aux yeux?
Oui je connais, surtout depuis que j'ai découvert ce forum. Je peux pleurer un matin, au réveil, juste en écoutant une chanson, ou tout seul dans ma voiture en laissant mes pensées divaguer. En regardant un film. Ou en discutant tranquillement avec ma compagne. Et je sais bien d'où viennent ces larmes, je les ai contenu si longtemps... Avant, je ne pleurais pas. J'étais un homme, et un homme ça ne pleure pas, ça contient ses émotions. Oh bien sur, dans une salle noire je pouvais lâcher une petite larme, mais me reprenait de suite. Tsss.... Ni vu ni connu, une seconde d'égarement, et hop ! Contrôle !
Je me souviens des quelques larmes qui ont sillonnées mon parcours, elles ne sont pas nombreuses. Petit garçon, je me suis fait molester par un autre petit garçon mais bien plus grand et méchant que moi. Guichard il s'appelait, Daniel je ne crois pas. Le pire, c'est que dans mon souvenir il ressemblait au chanteur : bad boy à belle gueule, cheveux longs, veste en cuir... Pffff, veste en cuir dans un bus scolaire . J'ai pleuré sur ce coup-là, mais ce fut la dernière fois dans ce contexte. Les deuxièmes dont je me souviens furent à retardement, deux ans après le décès d'un amie. La femme qui vivait alors avec moi m'a un jour demandé qui était la petite fille dont j'étais le parrain, sa fille. Au moment de lui expliquer, aucun mot n'est sorti et je me suis écroulé dans ses bras... Les troisièmes j'ai presque honte de le dire, c'est quand mon vieux chien fidèle est mort dans mes bras, un soir. Je me suis caché dans la cuisine pour pleurer, la même femme m'y a surpris, étonnée et émue de me voir ainsi... Les quatrièmes sont plus récentes, encore vives, je ne préfère pas en parler.
Et aujourd'hui, c'est comme si les vannes s'étaient ouvertes par magie, une vraie midinette ! Pfff...
Allez, pour la peine, et pour vous remercier d'avoir lu cette triste litanie de larmes, je vous offre la plus longue scène de pleurs du cinéma : Vive l'amour, de Tsai Min Liang :
Éprouvant n'est-ce pas ? Et pourtant, que ce film est beau !
N'empêche, les rires c'est plus marrant, plus communicatif, bien plus réjouissant ! Et pourtant, quand j'y pense, ben c'est pareil, la même histoire... Je n'ai pas vraiment été ce que l'on appelle un mec jovial. Au rire franc je préférais le sourire, à la blague grivoise l'humour pince sans rire. Ou noir bien sur, comme le café, et sans sucre ! Et surtout bien s'appliquer à ne jamais rire après une vanne ou une pique. Non, ce serait trop facile, et donnerait une indication . Parfois, dans le silence pesant qui suis souvent un de mes traits d'humour, je remarque, souvent au fond, une personne qui pouffe et se retient de rire. On se fait alors un petit clin d’œil, vu qu'on s'est reconnu... Et les fou-rires, dieu que c'est éprouvant ! Quelle absence de contrôle, voyons ! En plus, je ne savais pas faire, mon rire était ridicule, un rire de vieux... Bref, un mec chiant quoi.
Aujourd'hui, je me surprend à rire à gorge déployée, comme ça, sans réfléchir, ni rien contrôler. Et vous savez quoi, parait que je suis beau quand je ris
Beau comme Greta Garbo est belle dans Ninotckha ?
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Wahou! Harpo! Tu me fous sur le cul!
Et, "putain", t'écris vachement bien.
(Désolé pour le langage familier)
Et, "putain", t'écris vachement bien.
(Désolé pour le langage familier)
Deviens- Messages : 176
Date d'inscription : 25/11/2012
Age : 63
Localisation : 30
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
C'est marrant les larmes... (ha ha ha)
Je peux parler un peu de moi ? (je ne sais faire que ça) J'ai découvert il y a très peu de temps que mon puits de larmes avait un fond.
Toute ma vie j'ai pleuré sans pouvoir m'arrêter (comment finir par s'endormir quand on a la mauvaise idée d'être désespérée le soir ? Les pensées tristes n'ont aucune raison de s'arrêter, et par conséquent les larmes non plus.
Il y a environ deux mois, j'ai pleuré pour la première fois de ma vie sans larmes. Ca faisait mal, physiquement. J'ai compris pourquoi les gens disent que pleurer détend, fait du bien, permet de laisser sortir...
Moi je n'avais jamais vu d'intérêt dans les pleurs que celui de me sentir bien au chaud dans ma maison avec mes repères. Je pleure donc je suis.
Je n'avais jamais éprouvé l'apaisement des pleurs car je pleure toujours tout de suite, ça coule tout seul, à la première occasion. Je ne retiens rien, donc il n'y a pas de tension à relâcher.
Et là, il y a quelques temps, parmi les miracles qu'a opéré sur moi un magicien résurrecteur, il y a eu ça : quelques larmes, et puis plus rien. Ca coule un peu et c'est fini. Les grimaces ensuite ne sont que douleur physique, elles ne servent plus à rien.
Et si je n'avais plus besoin de tant pleurer...? (ça ferait des économies d'eau pour la planète)
Et si la douleur n'avait plus besoin de s'exprimer autant qu'avant ? (à défaut de disparaître)(ça serait déjà pas mal reposant)
C'est marrant les larmes
Chacun les siennes
(après y'en a qui voudraient se convaincre qu'on se ressemble tous...)
Je peux parler un peu de moi ? (je ne sais faire que ça) J'ai découvert il y a très peu de temps que mon puits de larmes avait un fond.
Toute ma vie j'ai pleuré sans pouvoir m'arrêter (comment finir par s'endormir quand on a la mauvaise idée d'être désespérée le soir ? Les pensées tristes n'ont aucune raison de s'arrêter, et par conséquent les larmes non plus.
Il y a environ deux mois, j'ai pleuré pour la première fois de ma vie sans larmes. Ca faisait mal, physiquement. J'ai compris pourquoi les gens disent que pleurer détend, fait du bien, permet de laisser sortir...
Moi je n'avais jamais vu d'intérêt dans les pleurs que celui de me sentir bien au chaud dans ma maison avec mes repères. Je pleure donc je suis.
Je n'avais jamais éprouvé l'apaisement des pleurs car je pleure toujours tout de suite, ça coule tout seul, à la première occasion. Je ne retiens rien, donc il n'y a pas de tension à relâcher.
Et là, il y a quelques temps, parmi les miracles qu'a opéré sur moi un magicien résurrecteur, il y a eu ça : quelques larmes, et puis plus rien. Ca coule un peu et c'est fini. Les grimaces ensuite ne sont que douleur physique, elles ne servent plus à rien.
Et si je n'avais plus besoin de tant pleurer...? (ça ferait des économies d'eau pour la planète)
Et si la douleur n'avait plus besoin de s'exprimer autant qu'avant ? (à défaut de disparaître)(ça serait déjà pas mal reposant)
C'est marrant les larmes
Chacun les siennes
(après y'en a qui voudraient se convaincre qu'on se ressemble tous...)
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ce que tu dis me fait penser à une chanson de Dick Annegarn. (Ai-je déjà dit que c'était une honte de ne pas trouver assez de vidéos d'Annegarn sur le net ?)
De Bémols et de Dièses
Tu es si fragile, tu es si frêle,
Tu es si fragile, un agneau qui bêle,
Tes yeux de porcelaine regardent le monde violent,
Et ton nez saigne du vent.
Le vent aère ma chanson,
Le vent aère.
L'air que j'ai respiré
Est fait de bémols et de dièses.
J'ouvre les fenêtres, le vent peut entrer.
Vent, venez, veuillez entrer.
Bienvenue, vent, ami de la pluie,
Qui elle aussi est ici.
Il pleut dans ma maison,
Il pleut des gouttelettes
Il pleut, je suis mouillé,
Couvert de gouttes, de bémols et de dièses.
Sur le sol dore de ma mélopée,
Sur le sol dore, il commence à neiger,
La neige ensevelit ma guitare et mes arpèges,
Chanson, tu seras aussi
couverte de neige.
Il neige sur ma chanson
Des flocons de blanc.
Il neige, je suis couvert
De flocons, de bémols et de dièses.
De Bémols et de Dièses
Tu es si fragile, tu es si frêle,
Tu es si fragile, un agneau qui bêle,
Tes yeux de porcelaine regardent le monde violent,
Et ton nez saigne du vent.
Le vent aère ma chanson,
Le vent aère.
L'air que j'ai respiré
Est fait de bémols et de dièses.
J'ouvre les fenêtres, le vent peut entrer.
Vent, venez, veuillez entrer.
Bienvenue, vent, ami de la pluie,
Qui elle aussi est ici.
Il pleut dans ma maison,
Il pleut des gouttelettes
Il pleut, je suis mouillé,
Couvert de gouttes, de bémols et de dièses.
Sur le sol dore de ma mélopée,
Sur le sol dore, il commence à neiger,
La neige ensevelit ma guitare et mes arpèges,
Chanson, tu seras aussi
couverte de neige.
Il neige sur ma chanson
Des flocons de blanc.
Il neige, je suis couvert
De flocons, de bémols et de dièses.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Merci Deviens. Et puis tu sais, mettre sur le cul, c'est un truc de rugbyman
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Depuis que j'ai croisé le portrait de Dorian Gray sur le fil de son pseudo anonyme, me reviennent constamment en tête le portrait de Laura, et son thème.
Laura est un film d'Otto Preminger datant de 1944, avec la belle et mystérieuse Gene Tierney. Au milieu du flm, un tableau, celui de Laura.
Laura Hunt est retrouvée, assassinée et défigurée par une décharge de chevrotine. L'inspecteur chargé de l'enquête est peu à peu fasciné par ce personnage de femme fatale, par son tableau, son journal intime, et les différents témoignages qu'il recueille. Fantôme fantasmatique et onirique, Laura finit par prendre chair et os, et revient sur la scène du crime, dans une scène onirique époustouflante de beauté... Pour le reste, voyez le film
Laura est un grand film noir oppressant, entêtant, mystérieux et obsédant. Tout comme le thème musical de David Raksin qui va rapidement devenir un des standards de jazz les plus prisé. En voici trois versions, celles que je préfère.
Tout d'abord Charlie Parker, vertigineux au milieu des cordes
Puis le pianiste Erroll Garner, dans une version délicieusement sucrée
Ma version préférée est celle de Mingus avec le pianiste Hampton Hawes, mais aucune trace sur le net... Tant pis.
Laura est un film d'Otto Preminger datant de 1944, avec la belle et mystérieuse Gene Tierney. Au milieu du flm, un tableau, celui de Laura.
Laura Hunt est retrouvée, assassinée et défigurée par une décharge de chevrotine. L'inspecteur chargé de l'enquête est peu à peu fasciné par ce personnage de femme fatale, par son tableau, son journal intime, et les différents témoignages qu'il recueille. Fantôme fantasmatique et onirique, Laura finit par prendre chair et os, et revient sur la scène du crime, dans une scène onirique époustouflante de beauté... Pour le reste, voyez le film
Laura est un grand film noir oppressant, entêtant, mystérieux et obsédant. Tout comme le thème musical de David Raksin qui va rapidement devenir un des standards de jazz les plus prisé. En voici trois versions, celles que je préfère.
Tout d'abord Charlie Parker, vertigineux au milieu des cordes
Puis le pianiste Erroll Garner, dans une version délicieusement sucrée
Ma version préférée est celle de Mingus avec le pianiste Hampton Hawes, mais aucune trace sur le net... Tant pis.
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