surdoué et centrage sur soi
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surdoué et centrage sur soi
J'avais vu quelquepart que le surdoué est à la fois centré sur lui-même et tourné vers les autres, cad qu'il est à la fois égocentrique et altruiste.
Apparemment c'est le fait qu'il a une bonne intelligence intrapersonnelle et que ça lui donne donc une bonne capacité à lacher-prise, gérer ses émotions et à se centrer sur lui même et que par la même occasion ça lui donne un plus grand altruisme et une plus grande capacité à prendre soin des autres.
Ce que j'avais aussi vu c'est que schopenhauer disait que le centre de gravité du génie tombe à l'intérieur de lui-même cad qu'il est hypra-indépendant.
Qu'en pensez-vous? Vous a-t-on également accusé de nombrilisme ou d'être centré sur vous-même? A-t-on confondu ce centrage sur soi avec de l'égoïsme ou du narcissisme?
Apparemment c'est le fait qu'il a une bonne intelligence intrapersonnelle et que ça lui donne donc une bonne capacité à lacher-prise, gérer ses émotions et à se centrer sur lui même et que par la même occasion ça lui donne un plus grand altruisme et une plus grande capacité à prendre soin des autres.
Ce que j'avais aussi vu c'est que schopenhauer disait que le centre de gravité du génie tombe à l'intérieur de lui-même cad qu'il est hypra-indépendant.
Qu'en pensez-vous? Vous a-t-on également accusé de nombrilisme ou d'être centré sur vous-même? A-t-on confondu ce centrage sur soi avec de l'égoïsme ou du narcissisme?
dreamliner- Messages : 60
Date d'inscription : 17/07/2010
Localisation : une plus grande efficience par delà les océans
Re: surdoué et centrage sur soi
Ho oui souvent. Les nuances sont difficiles à comprendre pour les autres vu qu'on n'a pas toujours le même langage.
On n'a pas toujours la même façon non plus d'être altruiste.
Par exemple, je veux bien aller aider quelqu'un à déménager, à peindre sa maison, à le remplacer dans un travail, etc. Mais je ne donne pas d'argent à l'UNICEF ou la Croix Rouge parce que je n'en ai pas beaucoup pour moi. Alors quand je dis que je ne donne pas d'argent à des causes alors que tout le monde autour de moi le fait, je passe automatiquement pour une égoïste à leur yeux.
Ça me fait penser à autre chose, à propos du lâcher prise, de passer pour quelqu'un qui se fiche des autres alors qu'au contraire il les aide en ce moment:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4197p20-a-ceux-qui-veulent-ou-pensent-ne-rien-ressentir-etre-coupe-du-monde-etre-froid-et-logique#219800
Toi aussi on t'as souvent accusé de nombril du monde?
On n'a pas toujours la même façon non plus d'être altruiste.
Par exemple, je veux bien aller aider quelqu'un à déménager, à peindre sa maison, à le remplacer dans un travail, etc. Mais je ne donne pas d'argent à l'UNICEF ou la Croix Rouge parce que je n'en ai pas beaucoup pour moi. Alors quand je dis que je ne donne pas d'argent à des causes alors que tout le monde autour de moi le fait, je passe automatiquement pour une égoïste à leur yeux.
Ça me fait penser à autre chose, à propos du lâcher prise, de passer pour quelqu'un qui se fiche des autres alors qu'au contraire il les aide en ce moment:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4197p20-a-ceux-qui-veulent-ou-pensent-ne-rien-ressentir-etre-coupe-du-monde-etre-froid-et-logique#219800
Toi aussi on t'as souvent accusé de nombril du monde?
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: surdoué et centrage sur soi
cathoo a écrit:Toi aussi on t'as souvent accusé de nombril du monde?
Oui on m'a souvent accusé d'être égoiste ou de faire du nombrilisme comme d'autres m'ont au contraire perçu comme très généreux. J'ai découvert après que le centrage sur soi était plutôt un fonctionnement sain et qu'on me reprenait là-dessus à tort. Maintenant je ressens de l'anxiété parceque j'ai du mal à penser à mon passé et à ne pas me précipiter et laisser les choses venir naturellement(j'appelle ça un réflexe de centrage qui est contrarié) et j'essaye de revenir au fonctionnement que j'avais auparavant.
dreamliner- Messages : 60
Date d'inscription : 17/07/2010
Localisation : une plus grande efficience par delà les océans
Re: surdoué et centrage sur soi
Ça va revenir.
Moi aussi ça m'arrive.
Moi aussi ça m'arrive.
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: surdoué et centrage sur soi
Même réponse que sur le topic orgueil. J'avais à peine 3 ans que mes parents me traitaient biquotidiennement de monstre d'égoïsme et ça a duré plus de 20 ans. Mais ils avaient une vision bien particulière de l'égoïsme. Pour eux, mon devoir était de me faire toujours passer en dernier en tout (et si possible d'attendre mon tour suffisamment longtemps pour qu'il ne vienne pas du tout). ça fait donc partie des valeurs sur lequel je n'ai pas la mire très bien réglée. Par exemple, si je demande un peu d'aide à ma femme pour une tâche ménagère, ou si au moment de répartir un travail entre plusieurs je ne m'impose pas la part qui m'apparaît la plus pénible, je me sens criminel. Il a fallu que je passe par un authentique burn-out dans une association pour que je commence à changer un peu de système. A ce moment-là, je consacrais 30 à 40 heures par semaine à une association en plus d'un travail salarié à temps plein dans une autre, et quand j'étais épuisé et n'en pouvais plus, je me traitais de sale petit con égoïste qui ose réclamer ce à quoi il n'a aucun droit.
Mais, j'en suis certain, je suis toujours excessivement égoïste et égocentrique, il n'y a qu'à voir mes interventions ici où je ramène tout à moi.
Mais, j'en suis certain, je suis toujours excessivement égoïste et égocentrique, il n'y a qu'à voir mes interventions ici où je ramène tout à moi.
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
A priori je ne vois pas très bien comment on pourrait ne pas être égoïste, égocentrique, narcissique et tous les termes de ce genre.
Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas trop s'attacher aux mots, ou se laisser attacher par ceux qui y prêtent un sens qui ne fait pas référence de façon adéquate à une réalité.
La qualification d'égocentrique me semble en effet la plus simple. Nous sommes centrés sur nous-mêmes, bah ! oui... Sur quoi d'autre ? Et même il n'y a pas de centre au départ, juste un espace de sensations qui nous sont propres, d'émotions qu'on peut avoir vis-à-vis des autres, et de sentiments qu'on peut développer et exprimer à leur égard.
Sur le plan des sensations, quoi qu'on fasse, quand on est en grande souffrance, il n'y a plus que nous. C'est le sens de ma première phrase.
À l'opposé nos sentiments sont construits; ils sont donc de notre responsabilité. On peut donner l'impression de ne pas en avoir suffisamment, ou pas comme il faudrait, pour la raison qu'on a des difficultés pour les exprimer. On peut aussi être capable d'en exprimer fort bien sans qu'ils ne correspondent à grand chose en nous.
Alors ce qui compte, selon moi, entre sensations premières et élaboration des sentiments, c'est ce plan, cette couche des émotions, qui serait conditionnée par nos sensations et qui conditionnerait nos sentiments. C'est là que les émotions de base (joie, tristesse, dégoût, peur, colère, surprise et mépris, dit-on) naîtraient, s'extérioriseraient selon une tendance naturelle et seraient modulées sous la forme de sentiments exprimés.
Mais qu'en est-il de l'amour, qui me semble être la première émotion ? C'est une interrogation réfléchie. Descartes indique six émotions simples : l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Mais ce qu'il loue le plus, c'est la générosité.
Si l'on nous affuble de qualificatifs peu glorieux, qu'est-ce qui est en cause de notre côté ?
Il me paraît clair que les émotions ne s'extériorisent pas chez tous de façon aussi spontanée, déjà au départ, et puis on pourrait les réprimer.
Est-ce que le fait d'être surdoué, sur-efficient intellectuellement, nous conditionnerait dès ce niveau ?
Ceux qu'on appelle pervers auraient une lacune de ce côté, éprouvant peu d'émotions qui soient tournées vers autrui. C'est dire qu'il faut être prudent quant aux qualifications qu'on exprime.
J'en reviens à Descartes, bien remis en question sur ce plan par les recherches récentes en neurologie; mais j'en tiens beaucoup pour sa conception de la générosité.
Je le cite dans Les passions de l'âme :
« La vraie générosité qui fait qu’un homme s’estime au plus haut point qu’il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu’il connaît qu’il n’y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu’il en use bien ou mal et partie en ce qu’il sent en soi-même une ferme et constante résolution d’en bien user, c’est-à-dire de ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu’il jugera être les meilleures. »
Il s'agit d'une prise de conscience à partir de ce qui est passif en nous (la passion). Le surdoué ne s'estime-t-il pas au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer ? Et n'a-t-il pas la capacité de connaître ce qu'indique Descartes ? Mais aura-t-il toujours la ferme et constante résolution d'en bien user ? Et ne manquera-t-il jamais de volonté ?
Égo-centriques, nous le sommes tous, égo-istes, sans doute pas si cela implique de décider de tout rapporter à notre intérêt immédiat; quant à narcissique, je n'ai pas bien compris la vogue actuelle de ce terme.
Reste qu'il y a un autre mot qui me paraît intéressant dans le débat, l'égotisme, la disposition de celui qui fait constamment référence à soi, en particulier dans le discours. C'est un terme utilisé par Stendhal et par Valéry notamment; c'est, d'un point de vue philosophique, l'exaltation du sentiment du moi dans son unicité, et même, dans la langue anglaise, la qualification par laquelle on désigne l'amour de soi, considéré comme un droit de l'homme et non comme un vice.
Il me semble que les surdoués sont volontiers généreux au sens de Descartes et égotistes en ce dernier sens.
Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas trop s'attacher aux mots, ou se laisser attacher par ceux qui y prêtent un sens qui ne fait pas référence de façon adéquate à une réalité.
La qualification d'égocentrique me semble en effet la plus simple. Nous sommes centrés sur nous-mêmes, bah ! oui... Sur quoi d'autre ? Et même il n'y a pas de centre au départ, juste un espace de sensations qui nous sont propres, d'émotions qu'on peut avoir vis-à-vis des autres, et de sentiments qu'on peut développer et exprimer à leur égard.
Sur le plan des sensations, quoi qu'on fasse, quand on est en grande souffrance, il n'y a plus que nous. C'est le sens de ma première phrase.
À l'opposé nos sentiments sont construits; ils sont donc de notre responsabilité. On peut donner l'impression de ne pas en avoir suffisamment, ou pas comme il faudrait, pour la raison qu'on a des difficultés pour les exprimer. On peut aussi être capable d'en exprimer fort bien sans qu'ils ne correspondent à grand chose en nous.
Alors ce qui compte, selon moi, entre sensations premières et élaboration des sentiments, c'est ce plan, cette couche des émotions, qui serait conditionnée par nos sensations et qui conditionnerait nos sentiments. C'est là que les émotions de base (joie, tristesse, dégoût, peur, colère, surprise et mépris, dit-on) naîtraient, s'extérioriseraient selon une tendance naturelle et seraient modulées sous la forme de sentiments exprimés.
Mais qu'en est-il de l'amour, qui me semble être la première émotion ? C'est une interrogation réfléchie. Descartes indique six émotions simples : l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Mais ce qu'il loue le plus, c'est la générosité.
Si l'on nous affuble de qualificatifs peu glorieux, qu'est-ce qui est en cause de notre côté ?
Il me paraît clair que les émotions ne s'extériorisent pas chez tous de façon aussi spontanée, déjà au départ, et puis on pourrait les réprimer.
Est-ce que le fait d'être surdoué, sur-efficient intellectuellement, nous conditionnerait dès ce niveau ?
Ceux qu'on appelle pervers auraient une lacune de ce côté, éprouvant peu d'émotions qui soient tournées vers autrui. C'est dire qu'il faut être prudent quant aux qualifications qu'on exprime.
J'en reviens à Descartes, bien remis en question sur ce plan par les recherches récentes en neurologie; mais j'en tiens beaucoup pour sa conception de la générosité.
Je le cite dans Les passions de l'âme :
« La vraie générosité qui fait qu’un homme s’estime au plus haut point qu’il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu’il connaît qu’il n’y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu’il en use bien ou mal et partie en ce qu’il sent en soi-même une ferme et constante résolution d’en bien user, c’est-à-dire de ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu’il jugera être les meilleures. »
Il s'agit d'une prise de conscience à partir de ce qui est passif en nous (la passion). Le surdoué ne s'estime-t-il pas au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer ? Et n'a-t-il pas la capacité de connaître ce qu'indique Descartes ? Mais aura-t-il toujours la ferme et constante résolution d'en bien user ? Et ne manquera-t-il jamais de volonté ?
Égo-centriques, nous le sommes tous, égo-istes, sans doute pas si cela implique de décider de tout rapporter à notre intérêt immédiat; quant à narcissique, je n'ai pas bien compris la vogue actuelle de ce terme.
Reste qu'il y a un autre mot qui me paraît intéressant dans le débat, l'égotisme, la disposition de celui qui fait constamment référence à soi, en particulier dans le discours. C'est un terme utilisé par Stendhal et par Valéry notamment; c'est, d'un point de vue philosophique, l'exaltation du sentiment du moi dans son unicité, et même, dans la langue anglaise, la qualification par laquelle on désigne l'amour de soi, considéré comme un droit de l'homme et non comme un vice.
Il me semble que les surdoués sont volontiers généreux au sens de Descartes et égotistes en ce dernier sens.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: surdoué et centrage sur soi
Désolée de ne pas donner une réponse aussi documentée, construite, élaborée que Pieyre. Voici tout de même mon avis :dreamliner a écrit:J'ai découvert après que le centrage sur soi était plutôt un fonctionnement sain
Il me semble important d'être égocentrique, de se centrer sur soi, de s'occuper de son bien-être physique, mental, affectif, matériel... avant d'être altruiste, de se centrer sur les autres, sinon on s'oublie.
(Les excès étant la mégalomanie ou à l'inverse le sacrifice.)
Un exemple d'excès d'altruisme : une mère de famille qui met sa propre vie entre parenthèses, se dévoue totalement à ses proches, se lève à 4h du matin pour tout préparer pour ses enfants et son homme, leur achète tout ce dont ils ont besoin ou qui leur fait plaisir et ne s'achète rien, qui leur prépare des plats succulents alors qu'elle ne mange rien, se néglige sous prétexte qu'elle n'a plus de temps pour elle-même, ou que ça ne sert à rien parce que de toutes façons elle ne sort pas, fait tout pour que ses enfants réussissent leurs études et leur carrière professionnelle alors qu'elle a renoncé à ses projets (devenir ingénieure, médecin... ) donc admiration pour etoile_en_etoile une ingénieure parmi d'autres si ma mémoire est bonne.
Un autre exemple : un homme qui fait un travail dangereux mais très bien payé, par exemple chargé de maintenance dans une centrale nucléaire, ou qui fait beaucoup trop d'heures supplémentaires afin que sa femme, qui a un travail ou pas, et ses enfants puissent vivre une vie confortable, protégée.
(Edit: j'aurais pu trouver des exemples équivalents pour les LGBT que j'oublie trop souvent de mentionner dans mes écrits. Je tâcherai de faire attention dorénavant. Lors de mes rares moments de lucidité, ce qui doit arriver quelques secondes par mois, je me rends compte qu'il faut que j'ai une plus grande ouverture d'esprit pour ne blesser personne.)
Entre égocentrisme et altruisme, je ne pense qu'il soit nécessaire de choisir mais de hiérarchiser ou d'ordonner (Proverbe. Charité bien ordonnée commence par soi-même). En effet, si on n'a pas été suffisamment égocentrique, si on ne s'est pas suffisamment occupé de soi-même, on peut être malade, en mauvaise santé, sans domicile, sans travail, en dépression etc... Dans ce cas, c'est difficile d'être altruiste, ou c'est très limité. Tandis que si dans un premier temps on ne s'occupe que de soi, on peut avoir réussi à acquérir de réelles compétences, à obtenir un travail, un salaire confortable, être propriétaire d'un beau logement, d'une entreprise florissante, être en excellente santé, avoir compris le fonctionnement des êtres humains, etc... Dans ce cas-là, et si entre-temps on n'est pas devenu définitivement narcissique, on peut être altruiste différemment, avec plus de moyens, de compétences.
Je me demande :cathoo a écrit:Par exemple, je veux bien aller aider quelqu'un à déménager, à peindre sa maison, à le remplacer dans un travail, etc. Mais je ne donne pas d'argent à l'UNICEF ou la Croix Rouge parce que je n'en ai pas beaucoup pour moi. Alors quand je dis que je ne donne pas d'argent à des causes alors que tout le monde autour de moi le fait, je passe automatiquement pour une égoïste à leur yeux.
-si on ne peut donner que ce que l'on possède (ou que l'on possède en trop) ?
(Pour les uns c'est de l'argent, pour d'autres c'est du temps, des savoir-faire...)
-si on ne peut donner que ce que l'on a soi-même reçu (ou que l'on est allé chercher) ?
Dernière édition par passage piéton le Sam 16 Juin 2012 - 8:00, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Un exemple d'excès d'altruisme
Pourquoi sont-ce des excès ?
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Il n'y a d'excès que lorsqu'elles s'oublient, se "sacrifient". Ok j'ai dramatisé. La plupart du temps, elles trouvent un équilibre et beaucoup de satisfactions. Du moins celles qui ne deviennent pas amères à cause d'un cumul de frustrations, et celles qui ne ressentent pas un vide abyssal durable lorsque les enfants quittent le foyer pour voler de leurs propres ailes.Fusain a écrit:Pourquoi sont-ce des excès ?Un exemple d'excès d'altruisme
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Je me demande :
-si on ne peut donner que ce que l'on possède (ou que l'on possède en trop) ?
(Pour les uns c'est de l'argent, pour d'autres c'est du temps, des savoir-faire...)
-si on ne peut donner que ce que l'on a soi-même reçu (ou que l'on est allé chercher) ?
Je ne vois pas comment donner quelque chose que je n'ai pas (reçu ou été chercher). Pour donner, il faut avoir.
Je ne crois pas qu'on ne peut donner que ce que l'on a en trop, je crois qu'on peut donner tout ce qu'on a si on croit que ça nous fera du bien, passer son chemin et se laisser re-remplir par la vie ensuite. "Donner au suivant"!
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: surdoué et centrage sur soi
Il y a peut-être le cas particulier du temps, en fait de l'attention (qu'on peut accorder à quelqu'un sans l'avoir reçu de cette personne ou d'un tiers...). Mais je n'ai pas suffisamment de références bibliographiques pour approfondir le sujet.cathoo a écrit:Je ne vois pas comment donner quelque chose que je n'ai pas (reçu ou été chercher). Pour donner, il faut avoir.
... que ça fera du bien, à nous-même et à ceux à qui on donne...Je ne crois pas qu'on ne peut donner que ce que l'on a en trop, je crois qu'on peut donner tout ce qu'on a si on croit que ça nous fera du bien, ...
Merci pour cette idée....passer son chemin et se laisser re-remplir par la vie ensuite. "Donner au suivant"!
Dernière édition par passage piéton le Sam 9 Juin 2012 - 20:52, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Mes parents (ma mère surtout )m'a toujours dit que j'étais égoiste ,c'était son leitmotiv et tous les autres disaient que j'étais altruiste .En lisant le terme de Pieyre je me reconnaitrais bien dans l'égotisme .Perso malgré ce que dis ma mère je pense avoir trouvé un équilibre je donne quand je peux ,j'écoute quand je peux /veux (j'attire les inconnus qui me racontent leurs vies et souvent leurs problèmes d'où ma phrase sur l'écoute),je suis altruiste mais sans me sacrifier (j'aide si je peux à condition que ça ne me nuise pas )avant j'aidais à tous va et entre le fait que je me suis parfois fait rembarrer ,que parfois j'avais l'impression d'aggraver le problème j'essaye d'être plus moderer mais ça m'arrive encore de me faire envoyer bouler
sandrabreizh- Messages : 175
Date d'inscription : 02/05/2012
Age : 47
Localisation : BZH
Re: surdoué et centrage sur soi
Oui mais quand je parle d'égocentrisme je parle juste du centrage sur soi et je ne parle pas d'égoisme. Par exemple je ne pense pas que quelqu'un de narcissique soit égocentrique puisque ce genre personne est dans le culte de l'apparence. Je veux juste parler d'une personne qui a une bonne intelligence intrapersonelle(avec une capacité à écouter ses propres émotions, à enlever ses contraintes internes, etc...), qui se raccroche à son identité profonde et qui est mentalement autosuffisante(cad surtout pas le culte de la facade). Et que cet égocentrisme peut être confondu avec de l'égoisme ou du narcissisme.
dreamliner- Messages : 60
Date d'inscription : 17/07/2010
Localisation : une plus grande efficience par delà les océans
Re: surdoué et centrage sur soi
L'égocentrisme implique la notion d'excès. Penser à soi, prendre soin de soi pour être bien et donc capable d'aimer et d'aider les autres n'est pas de l'égocentrisme. C'est ce qu'on nous fait croire. Ce qu'on m'a fait croire en tout cas. Car évidemment les autres ont intérêt à tout prendre, à tout siphonner. S'ils veulent nous prendre notre ration nécessaire pour survivre, c'est facile : il suffit de nous traiter d'égocentriques qui se font toujours passer en premier et on leur donnera notre ration, quitte à s'affamer.
Je crois que mes parents pour une raison X avaient une peur panique d'avoir un gamin pourri-gâté voulant tout pour lui. Pourquoi, je n'en sais rien, puisqu'ils ont commencé à s'attaquer à cette possible dérive chez moi avant que j'aie eu l'âge de manifester ce qui en aurait été un signe réel. Et s'y attaquer violemment. Une véritable obsession. Il y a des conséquences amusantes. Encore aujourd'hui, à table, il me faut faire un gros effort sur moi quand on me propose la portion (mettons telle pièce d'une volaille) que je désire effectivement : le réflexe, c'est de la laisser pour les autres et de prendre quelque chose qui me fait moins plaisir.
Le phénomène s'extrapole (au boulot, par exemple, là aussi, j'ai tendance à me coller sur le dos le boulot chiant de peur de l'infliger aux autres) au point de faire perdre la lucidité : il arrive, il est même courant que le fardeau que nous tenons à nous infliger par altruisme soit beaucoup plus lourd pour nous que pour l'autre qui se disposait également à le prendre, et que ce soit la même chose pour lui. Avec certains de mes collègues, nous n'avons pas la même vision du dossier "chiant" et du dossier "sympa" et on commence à s'apercevoir qu'en échangeant, on serait gagnants tous les deux, car chacun de nous a pris ce qu'il considérait comme un dossier pourri alors qu'en fait, c'est un dossier comme l'autre les aime !...
Je crois que mes parents pour une raison X avaient une peur panique d'avoir un gamin pourri-gâté voulant tout pour lui. Pourquoi, je n'en sais rien, puisqu'ils ont commencé à s'attaquer à cette possible dérive chez moi avant que j'aie eu l'âge de manifester ce qui en aurait été un signe réel. Et s'y attaquer violemment. Une véritable obsession. Il y a des conséquences amusantes. Encore aujourd'hui, à table, il me faut faire un gros effort sur moi quand on me propose la portion (mettons telle pièce d'une volaille) que je désire effectivement : le réflexe, c'est de la laisser pour les autres et de prendre quelque chose qui me fait moins plaisir.
Le phénomène s'extrapole (au boulot, par exemple, là aussi, j'ai tendance à me coller sur le dos le boulot chiant de peur de l'infliger aux autres) au point de faire perdre la lucidité : il arrive, il est même courant que le fardeau que nous tenons à nous infliger par altruisme soit beaucoup plus lourd pour nous que pour l'autre qui se disposait également à le prendre, et que ce soit la même chose pour lui. Avec certains de mes collègues, nous n'avons pas la même vision du dossier "chiant" et du dossier "sympa" et on commence à s'apercevoir qu'en échangeant, on serait gagnants tous les deux, car chacun de nous a pris ce qu'il considérait comme un dossier pourri alors qu'en fait, c'est un dossier comme l'autre les aime !...
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Mon portrait en chanson
Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
J'ai un amant qui m'aime, qui me ment
Il dit qu'il ne m'aime pas
Il joue à cache-cache, il joue, je me fâche
Il tend et puis il lâche
Il joue avec mes pieds et je me laisse jouer
J'aime ça jouer
Je joue à être à deux, comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent
Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
Je m'aime beaucoup, je suis mon grand loup
Je m'aime farouche et doux
Je me plais, je me fais plaisir
Ça me plaît de me faire plaisir
Je change de gamme, comme je change de rame
Je mène mon bateau, haut
Je joue à être deux comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent
Est-ce que tu le sais? Oui, tu le sais!
Tu as un ami qui t'aime, qui te suis
À travers ta vie, ici-bas
Tu es cet ami, tu es cet amant, tu es omniprésent
Et si t'as besoin d'un voisin, d'une oreille
Pour ta bouche; eh bien, louche!
Tu joues à être deux, comme ça
Tu es heureux, et tu m'aimes
Tu es un égotiste
Tu es un égotiste latent
Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
J'ai un amant qui m'aime, qui me ment
Il dit qu'il ne m'aime pas
Il joue à cache-cache, il joue, je me fâche
Il tend et puis il lâche
Il joue avec mes pieds et je me laisse jouer
J'aime ça jouer
Je joue à être à deux, comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent
Est-ce que je le dis? Oui, je le dis!
Je m'aime beaucoup, je suis mon grand loup
Je m'aime farouche et doux
Je me plais, je me fais plaisir
Ça me plaît de me faire plaisir
Je change de gamme, comme je change de rame
Je mène mon bateau, haut
Je joue à être deux comme ça
Je suis heureux et je m'aime
Je suis un égotiste
Je suis un égotiste latent
Est-ce que tu le sais? Oui, tu le sais!
Tu as un ami qui t'aime, qui te suis
À travers ta vie, ici-bas
Tu es cet ami, tu es cet amant, tu es omniprésent
Et si t'as besoin d'un voisin, d'une oreille
Pour ta bouche; eh bien, louche!
Tu joues à être deux, comme ça
Tu es heureux, et tu m'aimes
Tu es un égotiste
Tu es un égotiste latent
Dernière édition par Harpo le Dim 24 Juin 2012 - 17:34, édité 2 fois
Re: surdoué et centrage sur soi
C'est mon cousin, le premier, qui a commencé à me traiter d'égoîste quand j'avais 8 ans, ainsi que sa femme, qui s'occupait d'enfants.
Puis ma mère a suivi.
Pour eux, comme ppur bien des gens qui ont suivi ce qu'ils appellent égoïsme est le fait de parler de soi, d'attacher de l'importance à ses propres pensées en dehors de ce qui est "utile".
Pour moi cela veut dire deux choses, c'est un jugement qui montre l'ignorance de celui qui le prononce, et qui est typiquement latin, basé sur l'(oubli de soi préconisé par la religion chrétienne.
Mais ce pseudo(égoîsme ne s"aggrave-til pas par le sentiment d'être seul, comme quelque chose qui s'auto-alimenterait ?
Vers les 18 ans j'ai eu envie de sortir de cela mais je suis tombée sur des dingues, en l'ocurence une secte et mon ex(-mari qui en faisait partie, d'où à la sortie de cela une certaine attitude de la part de ma famille, qui ne m'a pas aidée quand j'ai rencontré mon deuxième mari, un pervers.
Après je ne parlais plus que de cela donc les gens ont été dérangés pour quelque chose !
D'où mon hypothèse de cette sur(élaboration du surdoué, qui dépasse l'entendement de monsieur tout le monde et qui est désignée à tort comme de "l'égiIsme".
Bien sûr, j'ai compensé cela en me culpabilisant à mort, en devenant une espèce de "poire" ce qui m'a valu de me faire arnaquer de 40 000 anciens francs, et d'être condamnée ensuit parce que je voulais les récupérer !!!
Je pense avoir atteint le pompon dans ce forum et propose qu'on décerne des prix !
Puis ma mère a suivi.
Pour eux, comme ppur bien des gens qui ont suivi ce qu'ils appellent égoïsme est le fait de parler de soi, d'attacher de l'importance à ses propres pensées en dehors de ce qui est "utile".
Pour moi cela veut dire deux choses, c'est un jugement qui montre l'ignorance de celui qui le prononce, et qui est typiquement latin, basé sur l'(oubli de soi préconisé par la religion chrétienne.
Mais ce pseudo(égoîsme ne s"aggrave-til pas par le sentiment d'être seul, comme quelque chose qui s'auto-alimenterait ?
Vers les 18 ans j'ai eu envie de sortir de cela mais je suis tombée sur des dingues, en l'ocurence une secte et mon ex(-mari qui en faisait partie, d'où à la sortie de cela une certaine attitude de la part de ma famille, qui ne m'a pas aidée quand j'ai rencontré mon deuxième mari, un pervers.
Après je ne parlais plus que de cela donc les gens ont été dérangés pour quelque chose !
D'où mon hypothèse de cette sur(élaboration du surdoué, qui dépasse l'entendement de monsieur tout le monde et qui est désignée à tort comme de "l'égiIsme".
Bien sûr, j'ai compensé cela en me culpabilisant à mort, en devenant une espèce de "poire" ce qui m'a valu de me faire arnaquer de 40 000 anciens francs, et d'être condamnée ensuit parce que je voulais les récupérer !!!
Je pense avoir atteint le pompon dans ce forum et propose qu'on décerne des prix !
Re: surdoué et centrage sur soi
basé sur l'(oubli de soi préconisé par la religion chrétienne.
L'oubli de soi enseigné au nom de la foi chrétienne... réalité, mais aberration théologique. "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" et non pas "tu aimeras ton prochain et tu te haïras et te mépriseras toi-même". Cette exigence soi-disant évangélique du mépris de soi au profit de l'autre, cette traque pathologique de l'égoïsme qui va jusqu'à voir le crime d'orgueil dans l'instinct de conservation le plus humble, a été poussée à des extrêmes ridicules dans les années 80 par les catho-sociaux désireux de transformer l'Eglise en une association humanitaire d'Occidentaux complexés et repentants, culpabilisante, méprisante, résolument hostile à l'amour de Dieu.
Ma femme et moi avons grandi dans ce milieu et il nous a fait grand mal.
Parce qu'après ça il faut oser, pour survivre, pour se remettre de burn-out altruistes divers, poser les actes qui, toute notre enfance, nous ont été présentés comme l'abominable crime d'égoïsme.
Paradoxalement, c'est la foi qui nous aide, parce qu'une fois compris que ce n'était absolument pas Dieu qui exigeait de nous ce délire mortifère, on peut enfin s'ouvrir à sa tendresse et accepter qu'elle vienne nous guérir. C'est un peu comme si on revenait au médecin après avoir compris qu'on a été bernés par des pharmaciens fous !
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Ah l'égoisme, c'est une critique qu'on me fait si souvent
Paradoxalement, on admet aussi que je peux être généreux. Seulement, parfois, je suis horriblement égoïste.
Je l'avoue, j'aime parler de moi, parce que je considère le sujet comme intéressant, et me touchant de près.
Après, je ne comprends pas le déni de cette conscience de soi. J'ai besoin de temps pour moi, et parfois ce temps peut durer toute une journée.
Mais bon, on disait qu'Asimov avait un égo de la taille de l'Empire State Building. Vu l'admiration que je porte à ce monsieur, je suis presque fier d'être égoïste
Paradoxalement, on admet aussi que je peux être généreux. Seulement, parfois, je suis horriblement égoïste.
Je l'avoue, j'aime parler de moi, parce que je considère le sujet comme intéressant, et me touchant de près.
Après, je ne comprends pas le déni de cette conscience de soi. J'ai besoin de temps pour moi, et parfois ce temps peut durer toute une journée.
Mais bon, on disait qu'Asimov avait un égo de la taille de l'Empire State Building. Vu l'admiration que je porte à ce monsieur, je suis presque fier d'être égoïste
hardkey- Messages : 227
Date d'inscription : 01/05/2011
Age : 30
Localisation : Dans la boite avec ce fucking chat mort vivant.
Re: surdoué et centrage sur soi
Fusain, je te comprends, ayant été éduquée par un père communiste,, et travaillant, depuis les années 80, dans le milieu des travailleurs sociaux, où il y a des cathos certainement, mais plutôt ce que j'appelle des post-soixante huitards pour qui tout le monde- il- est- beau-il -est-gentil.
Ce n'est pas d'avoir été traitée d'égoïste qui m'ait le plus embêtée là c'était le versant scientifique, d'égoîste on est passé à "autiste", folle, anormale, qvec ce surcroît de rationalité cela a débouché sur ce genre de constats.
Je mets tout dans le même sac, c'est du pareil au même.
Ce n'est pas égoîste d'imposer des idéologies à toute sa famille ou à ses collègues, qui a un égo surdimensionné ?
Ce n'est pas d'avoir été traitée d'égoïste qui m'ait le plus embêtée là c'était le versant scientifique, d'égoîste on est passé à "autiste", folle, anormale, qvec ce surcroît de rationalité cela a débouché sur ce genre de constats.
Je mets tout dans le même sac, c'est du pareil au même.
Ce n'est pas égoîste d'imposer des idéologies à toute sa famille ou à ses collègues, qui a un égo surdimensionné ?
Re: surdoué et centrage sur soi
Je ne sais pas dire non.
Quand je croise quelqu'un que je connais dans la rue, je m'en veux parce que je ne l'ai pas vu depuis longtemps alors même qu'il me demande ce que je faisais tout ce temps. Il se trouve que j'ai oublié, ou que je me suis lassé , ou bien que je suis occupé avec d'autres gens (si j'écoutais chaque personne que je connais je serais étouffé par eux et je n'aurais pas un instant à moi)
du coup, Paf. une personne se présente chez moi, ça faisait un bail tu deviens quoi je peux entrer ?
. je n'ai pas envie de répondre parce que raconter ma vie ne m'intéresse pas, d'autant plus que j'aurais un mal fou à la raconter.
.pour autant je n'ai rien à dire à cette personne, parce que depuis le temps je ne sais plus rien d'elle, lui poser des questions reviendrait à montrer que je ne m'en souviens plus, mais serait pourtant simplement une marque (peut-être) d'interet, mais surtout de politesse (il faut toujours que les gens aient des choses à dire sur eux mêmes sinon le silence les incommode)
du coup, silence. parce que je suis pris sur le vif, je pensais à autre chose, et cette personne est désormais chez moi, dans mon espace.
soit, je lui paye un café.
Je suis égocentrique parce que cet autre ne m'intéresse pas, parce que je ne lui fais qu'une place symbolique et que je ne lui dit pas simplement " j'avais oublié que tu pouvais m'appeler ou que tu connaissais mon adresse, du coup je ne sais pas quoi te dire, j'esperais que tu m'aie oublié...."
c'est aussi , et tout à la fois un moyen de ne pas le blesser en lui faisant comprendre que si j'ai dit oui c'est parce que je ne sais pas dire non, mais que j'ai des choses à faire, à penser, et que si tous les gens que je connais et que je ne vois plus font irruption chez moi je deviendrai fou.
Mon rapport à l'autre est étrange. Je n'aime pas les gens qui s'attachent à moi parce que je n'ose pas leur dire que le rapport n'est pas égalitaire. Je ne joue pas du fait que les gens m'apprécient, je le subis.
alos oui, je ressens cette ambivalence entre le centrage sur soi et le fait d'etre tourné vers l'autre. je m'en vais toujours d'un lieu sans me faire remarquer, je suis les gens dans leurs pérégrinations, et lorsque je me lasse, je pars. Si on me demande de rester, je reste, parce que je ne sais pas dire non. quand je sens que je ne peux pas partir je me sens mal, les autres ne le voient pas parce qu'ils ne savent pas que dans ce qu'ils disent et font ils m'obligent d'une certaine manière à rester.
et savoir dire non, parfois, à de rares occasions, chez ceux que je connais bien, ça fait du bien.
Quand je croise quelqu'un que je connais dans la rue, je m'en veux parce que je ne l'ai pas vu depuis longtemps alors même qu'il me demande ce que je faisais tout ce temps. Il se trouve que j'ai oublié, ou que je me suis lassé , ou bien que je suis occupé avec d'autres gens (si j'écoutais chaque personne que je connais je serais étouffé par eux et je n'aurais pas un instant à moi)
du coup, Paf. une personne se présente chez moi, ça faisait un bail tu deviens quoi je peux entrer ?
. je n'ai pas envie de répondre parce que raconter ma vie ne m'intéresse pas, d'autant plus que j'aurais un mal fou à la raconter.
.pour autant je n'ai rien à dire à cette personne, parce que depuis le temps je ne sais plus rien d'elle, lui poser des questions reviendrait à montrer que je ne m'en souviens plus, mais serait pourtant simplement une marque (peut-être) d'interet, mais surtout de politesse (il faut toujours que les gens aient des choses à dire sur eux mêmes sinon le silence les incommode)
du coup, silence. parce que je suis pris sur le vif, je pensais à autre chose, et cette personne est désormais chez moi, dans mon espace.
soit, je lui paye un café.
Je suis égocentrique parce que cet autre ne m'intéresse pas, parce que je ne lui fais qu'une place symbolique et que je ne lui dit pas simplement " j'avais oublié que tu pouvais m'appeler ou que tu connaissais mon adresse, du coup je ne sais pas quoi te dire, j'esperais que tu m'aie oublié...."
c'est aussi , et tout à la fois un moyen de ne pas le blesser en lui faisant comprendre que si j'ai dit oui c'est parce que je ne sais pas dire non, mais que j'ai des choses à faire, à penser, et que si tous les gens que je connais et que je ne vois plus font irruption chez moi je deviendrai fou.
Mon rapport à l'autre est étrange. Je n'aime pas les gens qui s'attachent à moi parce que je n'ose pas leur dire que le rapport n'est pas égalitaire. Je ne joue pas du fait que les gens m'apprécient, je le subis.
alos oui, je ressens cette ambivalence entre le centrage sur soi et le fait d'etre tourné vers l'autre. je m'en vais toujours d'un lieu sans me faire remarquer, je suis les gens dans leurs pérégrinations, et lorsque je me lasse, je pars. Si on me demande de rester, je reste, parce que je ne sais pas dire non. quand je sens que je ne peux pas partir je me sens mal, les autres ne le voient pas parce qu'ils ne savent pas que dans ce qu'ils disent et font ils m'obligent d'une certaine manière à rester.
et savoir dire non, parfois, à de rares occasions, chez ceux que je connais bien, ça fait du bien.
Re: surdoué et centrage sur soi
ahm, ça ne veut rien dire...
j'ai plein de connaissances, mais je ne sais pas les entretenir (d'ailleurs je ne les entretiens pas, mais il faut croire que les gens les entretiennent à ma place). Peut être parce que les seules personnes qui me plaisent et m'intéressent vraiment sont celles avec qui je peux communiquer.
c'est tres égocentrique de ma part, mais autrement je ne sais pas faire.
Du coup, je ne sais pas réagir aux autres. Je ne cherche pas leur compagnie, mais quand ils me demandent, je ne sais pas quoi dire d'autre.
Qu'est ce que je dois répondre quand on me dit
"ça fait longtemps qu'on t'avais pas vu, faudrait qu'on se voie plus souvent"
"tu fais quoi en ce moment?"
"je suis tres content de t'avoir rencontré"
j'aimerais être gentil, disponible, ouvert et honnête tous les gens qui m'apprécient, mais j'aimerais aussi ne pas avoir à m'en soucier. J'aimerais aussi pouvoir sentir que j'ai le droit de dire non, et que je peux le dire sans vexer inutilement les gens.
j'ai l'impression d'avoir dit deux fois la même chose..décidément quant ça ne veut pas...
j'ai plein de connaissances, mais je ne sais pas les entretenir (d'ailleurs je ne les entretiens pas, mais il faut croire que les gens les entretiennent à ma place). Peut être parce que les seules personnes qui me plaisent et m'intéressent vraiment sont celles avec qui je peux communiquer.
c'est tres égocentrique de ma part, mais autrement je ne sais pas faire.
Du coup, je ne sais pas réagir aux autres. Je ne cherche pas leur compagnie, mais quand ils me demandent, je ne sais pas quoi dire d'autre.
Qu'est ce que je dois répondre quand on me dit
"ça fait longtemps qu'on t'avais pas vu, faudrait qu'on se voie plus souvent"
"tu fais quoi en ce moment?"
"je suis tres content de t'avoir rencontré"
j'aimerais être gentil, disponible, ouvert et honnête tous les gens qui m'apprécient, mais j'aimerais aussi ne pas avoir à m'en soucier. J'aimerais aussi pouvoir sentir que j'ai le droit de dire non, et que je peux le dire sans vexer inutilement les gens.
j'ai l'impression d'avoir dit deux fois la même chose..décidément quant ça ne veut pas...
Re: surdoué et centrage sur soi
Orange, ce que tu écris me ressemble tout à fait. Je relis quand même... Oui, je trouverais de rares détails qui diffèrent.
Pourtant dans ton deuxième message, il y aurait une différence. Ce qui me gêne le plus, c'est que je n'entretiens pas non plus les relations qui m'importent. En particulier je ne réponds pas aux lettres que je reçois d'eux, alors que je pense tout le temps à y répondre.
À part ce qui touche à mon petit intérêt personnel, je ne veux me consacrer qu'à faire le bien des autres, les autres en général et certains en particulier. Mais je ne voudrais pas tellement qu'ils le sachent, ou pas tout de suite.
Je ne veux pas entrer dans un rapport de réciprocité de petits dons. Je voudrais donner sans retour et qu'on me donne sans retour.
Pourtant dans ton deuxième message, il y aurait une différence. Ce qui me gêne le plus, c'est que je n'entretiens pas non plus les relations qui m'importent. En particulier je ne réponds pas aux lettres que je reçois d'eux, alors que je pense tout le temps à y répondre.
À part ce qui touche à mon petit intérêt personnel, je ne veux me consacrer qu'à faire le bien des autres, les autres en général et certains en particulier. Mais je ne voudrais pas tellement qu'ils le sachent, ou pas tout de suite.
Je ne veux pas entrer dans un rapport de réciprocité de petits dons. Je voudrais donner sans retour et qu'on me donne sans retour.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: surdoué et centrage sur soi
Je trouve très riche ce que vous dites,
et moi veux répondre à la question :
"arrête de tourner autour de ton nombril",
"pour qui tu te prend : pour le nombril du monde? ",
"tu dis toujours je, je, je",
"y'a pas que toi dans la vie",
"tu pense trop",
"tu te pose trop de questions",
"t'es trop intellectuelle"
"tu veux toujours tout faire à ta manière"
sont des phrases qui résonnent encore dans mes oreilles avec leur ton froid, agressif, mauvais… qui me glaçait alors que ce que je ressentais derrière ma parole était un élan vers l'autre surmontant la peur et la souffrance pour la dire et trouver ensemble une solution…
"tu, tu, tu, le tu qui tue" comme dis Jacques Salomé…
alors évidement je m'intériorisais encore plus pour comprendre ce qui ne collait pas chez moi alors que je pensais toujours aux autres, et faisais tout pour eux sans jamais me demander si c'était bon pour moi !
mais ça je le dis maintenant !
sur le coup j'avais seulement une énorme sensation d'injuste, de décalage, quelque chose de faux qui venait m'agresser là ou je ne sentais en moi qu'intérêt, questionnement, déroute, envie de partage d'expérience, de quête d'amour, de respect, d'éclairage… sur cette existence si exigeante intérieurement et si déroutante extérieurement…
j'ai plongé dans les livres qui m'ont apportés les réponses ou les pistes pour aller plus loin que l'enfermement, mais peu de personnes avec qui partager ces recherches et ces lectures, assez cependant de personnes pour savoir que je n'étais pas seule à "explorer le nombril du monde" !
alors j'ai exploré et continue
et je sais maintenant que mon petit nombril il est comme les autres petits nombrils : une goutte d'eau dans la mer, une fractale d'océan cosmique et tellement comique quand "je" s'efface à cette sensation d'appartenance et que "moi" s'en nourrit…
la "soi-conscience" est cette force que je sentais en moi enfant, et ne savait comment incarner pour faire comme les autres qui semblaient à l'aise dans ce monde…
me vient l'envie de copier coller les phrases du dialogue avec l'ange de Gitta Mallatz, lorsqu'il l'eng... sur sa plainte à propos du "petit moi" en disant que des siècles avaient été nécessaire pour le construire...
qui m'ont bien choquées,
remis les pendules à l'heure, quand "je" à traversé de nouveau une période de doute mais je ne les ai pas sous les yeux et n'ai plus envie de repartir sur l'intellectualisation mentale là maintenant en cherchant sur le net...
seulement continuer à dérouler la prise de conscience de mon rapport au narcissisme et à l'égoïsme…
pour moi c'est comme enlever les pierres sur le chemin pour que ceux qui suivent derrière ne se casse pas la g.. comme moi je l'ai fais
il en restera toujours assez pour qu'ils n'aient pas envie de réinventer le fil à couper le beurre
....
et moi veux répondre à la question :
Vous a-t-on également accusé de nombrilisme ou d'être centré sur vous-même? A-t-on confondu ce centrage sur soi avec de l'égoïsme ou du narcissisme?
"arrête de tourner autour de ton nombril",
"pour qui tu te prend : pour le nombril du monde? ",
"tu dis toujours je, je, je",
"y'a pas que toi dans la vie",
"tu pense trop",
"tu te pose trop de questions",
"t'es trop intellectuelle"
"tu veux toujours tout faire à ta manière"
sont des phrases qui résonnent encore dans mes oreilles avec leur ton froid, agressif, mauvais… qui me glaçait alors que ce que je ressentais derrière ma parole était un élan vers l'autre surmontant la peur et la souffrance pour la dire et trouver ensemble une solution…
"tu, tu, tu, le tu qui tue" comme dis Jacques Salomé…
alors évidement je m'intériorisais encore plus pour comprendre ce qui ne collait pas chez moi alors que je pensais toujours aux autres, et faisais tout pour eux sans jamais me demander si c'était bon pour moi !
mais ça je le dis maintenant !
sur le coup j'avais seulement une énorme sensation d'injuste, de décalage, quelque chose de faux qui venait m'agresser là ou je ne sentais en moi qu'intérêt, questionnement, déroute, envie de partage d'expérience, de quête d'amour, de respect, d'éclairage… sur cette existence si exigeante intérieurement et si déroutante extérieurement…
j'ai plongé dans les livres qui m'ont apportés les réponses ou les pistes pour aller plus loin que l'enfermement, mais peu de personnes avec qui partager ces recherches et ces lectures, assez cependant de personnes pour savoir que je n'étais pas seule à "explorer le nombril du monde" !
alors j'ai exploré et continue
et je sais maintenant que mon petit nombril il est comme les autres petits nombrils : une goutte d'eau dans la mer, une fractale d'océan cosmique et tellement comique quand "je" s'efface à cette sensation d'appartenance et que "moi" s'en nourrit…
la "soi-conscience" est cette force que je sentais en moi enfant, et ne savait comment incarner pour faire comme les autres qui semblaient à l'aise dans ce monde…
me vient l'envie de copier coller les phrases du dialogue avec l'ange de Gitta Mallatz, lorsqu'il l'eng... sur sa plainte à propos du "petit moi" en disant que des siècles avaient été nécessaire pour le construire...
qui m'ont bien choquées,
remis les pendules à l'heure, quand "je" à traversé de nouveau une période de doute mais je ne les ai pas sous les yeux et n'ai plus envie de repartir sur l'intellectualisation mentale là maintenant en cherchant sur le net...
seulement continuer à dérouler la prise de conscience de mon rapport au narcissisme et à l'égoïsme…
pour moi c'est comme enlever les pierres sur le chemin pour que ceux qui suivent derrière ne se casse pas la g.. comme moi je l'ai fais
il en restera toujours assez pour qu'ils n'aient pas envie de réinventer le fil à couper le beurre
....
Re: surdoué et centrage sur soi
Cela me ressemble assez ce que tu dis, Orange, bien que je ne l'aie pas exprimé dans mon post.
Ma mère me disait que j'étais inaccessible. Je ne sais pas non plus entretenir les amitié parce que je n'ai pas envie d'avoir plein de gens sur mon dos en permanence, et répondre à des questions que je trouve stupides.
J'ai aussi beaucoup souffert de ce que les autres ne veuillent pas jouer avec moi lorsque j'étais enfant, c'est pourquoi je qualifie le terme d'égoîsme comme une justification à postériori , soit ils me poussaient et me bousculaient soit ils se moquaient de moi à cause de mes réactions.ou bien ils m'acceptaient dans les jeux mais je comptais "pour du beurre".
Dans tous les cas ces jeux ne procuraient aucun plaisir car il fallait que je me méfie des fois qu'on m'attaquerait, je trouvais également idiot de courir, de faire semblant de se batte, ce que résumais la plupart de ces jeux,
Je me suis aussi aperçue comment certaines personnes m'appréciaient et je me disais que je ne perdais rien.
Soit quelqu'un va te reprocher de ne pas être disponible alors souvent j'ai constaté que c'était pour un intérêt quelconque,
Si ce n'est pas le cas, la personne ne se vexera pas si je lui explique comment je fonctionne.
je me souviens d'une copine que j'avais rencontrée à la fac, elle voulait que je l'appelle tous les jours, ce que je déteste car téléphoner m'embête, Elle m'avait expliqué qu'on pouvait avoir un numéro d'appel gratuit, etc car je n'y connaissais rien dans les opérateurs. Finalement j'ai rendu beaucoup de services à cette fille, je suis allée l'accompagner à des tas de trucs, mais lorsque je lui proposais quelque chose elle ne pouvait jamais. C'était toujours à moi de m'adapter.
Un jour la goutte d'eau a débordé, c'était son anniversaire, je lui avais fait un portrait customisé en collant une photo d'elle sur un cadre. Elle me remercie et me dit : "Alors, mon cadeau, il est où ?"
Je n'ai plus eu envie de la revoir à ce jour, pourtant elle m'amait bien, mais avec ma grosse tirelire !
Donc ne regrette pas de fuir les autres, tu as peut-être une sorte de "détecteur" qui te montre des choses infra-conscientes que tu ne peux pas voir, et qui te mettent à l'abri de bien des déboires !
C'est aussi en me "forçant" en amitié que je me suis retrouvée avec la fille qui m'a entraînée dans la secte, que j'avais jetée et que mon père a fait revenir, et en ressortant avec des ex, récemment, je me suis rendue compte que j'avais bien fait de les plaquer !
Donc, pas de scrupules et pas de quartier, si tu ne sais pas pourquoi tu ne veux rien lui dire, lui ou elle sait, si tu te sens de dire un "non", ou autre chose 'j(ai il y a deux ans envoyé un mail abominable à l'un de mes profs en le traitant de macho", fais le, peut-être qu'au bout, il y a une belle histoire d'amitié.
Nous ne sommes pas synchronisés avec tout le monde. Seules de rares personnes peuvent nous comprendre, il y a des gens dans un groupe qui peuvent servir "d'intermédiaire", alors cela peut fonctionner, mais dans la majorité des cas c'est juste de la curiosité, les gens te "sucent " pendant un petit bout de temps puis ils se barrent, soit c'est vraiment pour toi, dans ce cas sois comme tu es c'est ce qui permet à l'a
autre de voir ton caractère, de vérifier ce qu'il ressent et il ne t'en voudra pas.
J'espère que tu as un chéri et que tu peux quand même faire des trucs sympas.
Ma mère me disait que j'étais inaccessible. Je ne sais pas non plus entretenir les amitié parce que je n'ai pas envie d'avoir plein de gens sur mon dos en permanence, et répondre à des questions que je trouve stupides.
J'ai aussi beaucoup souffert de ce que les autres ne veuillent pas jouer avec moi lorsque j'étais enfant, c'est pourquoi je qualifie le terme d'égoîsme comme une justification à postériori , soit ils me poussaient et me bousculaient soit ils se moquaient de moi à cause de mes réactions.ou bien ils m'acceptaient dans les jeux mais je comptais "pour du beurre".
Dans tous les cas ces jeux ne procuraient aucun plaisir car il fallait que je me méfie des fois qu'on m'attaquerait, je trouvais également idiot de courir, de faire semblant de se batte, ce que résumais la plupart de ces jeux,
Je me suis aussi aperçue comment certaines personnes m'appréciaient et je me disais que je ne perdais rien.
Soit quelqu'un va te reprocher de ne pas être disponible alors souvent j'ai constaté que c'était pour un intérêt quelconque,
Si ce n'est pas le cas, la personne ne se vexera pas si je lui explique comment je fonctionne.
je me souviens d'une copine que j'avais rencontrée à la fac, elle voulait que je l'appelle tous les jours, ce que je déteste car téléphoner m'embête, Elle m'avait expliqué qu'on pouvait avoir un numéro d'appel gratuit, etc car je n'y connaissais rien dans les opérateurs. Finalement j'ai rendu beaucoup de services à cette fille, je suis allée l'accompagner à des tas de trucs, mais lorsque je lui proposais quelque chose elle ne pouvait jamais. C'était toujours à moi de m'adapter.
Un jour la goutte d'eau a débordé, c'était son anniversaire, je lui avais fait un portrait customisé en collant une photo d'elle sur un cadre. Elle me remercie et me dit : "Alors, mon cadeau, il est où ?"
Je n'ai plus eu envie de la revoir à ce jour, pourtant elle m'amait bien, mais avec ma grosse tirelire !
Donc ne regrette pas de fuir les autres, tu as peut-être une sorte de "détecteur" qui te montre des choses infra-conscientes que tu ne peux pas voir, et qui te mettent à l'abri de bien des déboires !
C'est aussi en me "forçant" en amitié que je me suis retrouvée avec la fille qui m'a entraînée dans la secte, que j'avais jetée et que mon père a fait revenir, et en ressortant avec des ex, récemment, je me suis rendue compte que j'avais bien fait de les plaquer !
Donc, pas de scrupules et pas de quartier, si tu ne sais pas pourquoi tu ne veux rien lui dire, lui ou elle sait, si tu te sens de dire un "non", ou autre chose 'j(ai il y a deux ans envoyé un mail abominable à l'un de mes profs en le traitant de macho", fais le, peut-être qu'au bout, il y a une belle histoire d'amitié.
Nous ne sommes pas synchronisés avec tout le monde. Seules de rares personnes peuvent nous comprendre, il y a des gens dans un groupe qui peuvent servir "d'intermédiaire", alors cela peut fonctionner, mais dans la majorité des cas c'est juste de la curiosité, les gens te "sucent " pendant un petit bout de temps puis ils se barrent, soit c'est vraiment pour toi, dans ce cas sois comme tu es c'est ce qui permet à l'a
autre de voir ton caractère, de vérifier ce qu'il ressent et il ne t'en voudra pas.
J'espère que tu as un chéri et que tu peux quand même faire des trucs sympas.
Re: surdoué et centrage sur soi
"arrête de tourner autour de ton nombril",
Un point qu'on a un peu escamoté dans ce topic, c'est que beaucoup de ceux qui nous adressent ce reproche sont largement aussi, voire plus, centrés sur eux-mêmes, et leurs préoccupations. Il y a une réplique bien significative, totalement stupide : "arrête de parler de tes problèmes, t'es complètement centré dessus alors que les autres ont les leurs". Et bien donc ! les autres sont aussi centrés sur leurs problèmes que nous sur les nôtres.
Et c'est un peu normal, notamment quand on est en souffrance, d'en être préoccupé. "Arrête de penser à ton nombril", dans combien de cas cela veut-il dire "laisse-moi me consacrer au mien" ? Souvent, très souvent...
C'est ça, le paradoxe d'une société individualiste : chacun espère recevoir de l'autre une attention qu'il n'a aucune envie de lui donner...
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Voilà qui fait écho à ce que m'a envoyé hier un ami :
« Je reconnais les dangers que causeront à la civilisation la fin du charbon de terre et la généralisation des idées égoïstes; faits que l'on peut considérer comme à peu près du même ordre, la diffusion des idées d'une démocratie mesquine étant à sa manière une sorte de fin du charbon de terre, une fin de la chaleur morale et de la capacité de se dévouer, un épuisement des vieilles économies du globe. Parfois, je vois la Terre dans l'avenir sous la forme d'une planète d'idiots, se chauffant au soleil, dans la sordide oisiveté de l'être qui ne vise qu'à avoir le nécessaire de la vie matérielle. »
C'était la prédiction d'Ernest Renan. On peut se demander en effet si nous assistons à « une fin de la chaleur morale et de la capacité de se dévouer ».
« Je reconnais les dangers que causeront à la civilisation la fin du charbon de terre et la généralisation des idées égoïstes; faits que l'on peut considérer comme à peu près du même ordre, la diffusion des idées d'une démocratie mesquine étant à sa manière une sorte de fin du charbon de terre, une fin de la chaleur morale et de la capacité de se dévouer, un épuisement des vieilles économies du globe. Parfois, je vois la Terre dans l'avenir sous la forme d'une planète d'idiots, se chauffant au soleil, dans la sordide oisiveté de l'être qui ne vise qu'à avoir le nécessaire de la vie matérielle. »
C'était la prédiction d'Ernest Renan. On peut se demander en effet si nous assistons à « une fin de la chaleur morale et de la capacité de se dévouer ».
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: surdoué et centrage sur soi
ça y ressemble. En revanche, je ne parierais pas sur le côté définitif.
Je trouve d'ailleurs que c'est une erreur des analystes de notre société que de répéter sans fin que "les idéologies se heurteront toujours à l'horizon indépassable de l'égoïsme profond de l'être humain". Il est certain que nous vivons une époque où l'égoïsme est déchaîné, rendu possible par la façon dont nous sommes inondés de biens, confortés dans l'illusion que nous avons besoin de nombreuses choses, mais de personne. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, il s'en faut même de beaucoup. Il n'y a donc pas de raison de postuler qu'il en sera toujours ainsi, que notre époque dévoilerait davantage que les autres la "réalité" de la nature humaine.
Déjà chez les Néandertaliens, on a découvert des os prouvant sans aucun doute possible que des individus handicapés avaient survécu longuement, prouvant leur prise en charge par le groupe. L'égoïsme, le "mon cul d'abord, l'autre peut crever" n'est pas la nature humaine, c'est même plutôt le contraire, et privilégier cette facette hyperanimale (et encore...) n'a rien d'un "retour à la réalité de la nature humaine" ni d'un "pragmatisme", c'est un choix idéologique et culturel, pas plus recevable qu'un autre.
Je trouve d'ailleurs que c'est une erreur des analystes de notre société que de répéter sans fin que "les idéologies se heurteront toujours à l'horizon indépassable de l'égoïsme profond de l'être humain". Il est certain que nous vivons une époque où l'égoïsme est déchaîné, rendu possible par la façon dont nous sommes inondés de biens, confortés dans l'illusion que nous avons besoin de nombreuses choses, mais de personne. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, il s'en faut même de beaucoup. Il n'y a donc pas de raison de postuler qu'il en sera toujours ainsi, que notre époque dévoilerait davantage que les autres la "réalité" de la nature humaine.
Déjà chez les Néandertaliens, on a découvert des os prouvant sans aucun doute possible que des individus handicapés avaient survécu longuement, prouvant leur prise en charge par le groupe. L'égoïsme, le "mon cul d'abord, l'autre peut crever" n'est pas la nature humaine, c'est même plutôt le contraire, et privilégier cette facette hyperanimale (et encore...) n'a rien d'un "retour à la réalité de la nature humaine" ni d'un "pragmatisme", c'est un choix idéologique et culturel, pas plus recevable qu'un autre.
Invité- Invité
Re: surdoué et centrage sur soi
Dans le principe je suis d'accord avec toi. Mais renoncer à la jouissance solitaire des biens matériels qui nous rendent autonomes semble plus difficile que de rogner sur le nécessaire au sein d'un groupe solidaire. Quelle prise de conscience sera assez forte pour aller dans ton sens ? J'ai bien peur que seule la crise, qui pourrait devenir plus grave, nous le permette. Mais quand bien même... La crise passera.
Au risque de paraître provocateur (tu vois : je désamorce), je me demande si l'état de crise n'est pas préférable à celui de surabondance que nous avons sur certains plans.
Au risque de paraître provocateur (tu vois : je désamorce), je me demande si l'état de crise n'est pas préférable à celui de surabondance que nous avons sur certains plans.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: surdoué et centrage sur soi
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites dans votre discussion, l'ayant subi.
Les gens n'aiment pas en effet qu'on peur parle d'une chose qui ne leur est pas arrivée, même certains psys qui sont en principe là pour ça.
Evidamment je n'en suis pas arrivée de mes déboires à ce point sans en avoir alerté d'autres, notamment pour le "sadique" le premier juge que j'avais saisi avait lancé une commission rogatoire, vu que j'avais expliqué qu'à mon travail cela s'était passé devant tout le monde, mais l'omerta n'existe pas que chez les maffieux, ou plutôt les maffieux ne sont pas seulement là où on les croit.
Les gens se pensent à l'abri, "cela n'arrive qu'aux autres", "elle n'a qu'à pas se mettre dans des pétrins pareils", se disent les gens,
Ils veulent aussi qu'on leur raconte tout ou rien tel mon père, après que je me sois fâchée avec le fille qui m'avait entrâinée dans la secte, qui la fait revenir à la maison soi-disant pour qu'elle puisse garer sa mobylette sans qu'on risque de la lui voler, lorsqu'elle se rendait au club d'athlétisme près de chez nous, mais lui n'avait pas vu l'embrouille. Il a aussi aidé mon ex, à l'époque, en lui prêtant sa voiture, ainsi que de l'argent, alors qu'il savait que ne voulais qu'on achète aucun meuble en commun, ne voulant pas m'engager vu qu'il avait déjà fait des scènes horribles, cassé des bouteilles par exemple.
Qu'est-ce que j'aurais eu besoin d'un soutien à l'époque vu que ce mec, en s'affichant partout où on allait, faisait le vide autour de moi.
Malheureusement mon père avait des qualités mais dans le domaine de la psychologie ne valait pas un clou, mais ne savait pas non plus le dire, il a juste regretté certaines choses juste avant sa mort, notamment celle-là,
Certaines personnes, j'ai remarqué surtout cela chez les hommes, on l'esprit obstrué pour certaines réflexions, il y en a qui se complaisent certes mais d'autres qu'on finit par convaincre avec la discussion, le temps, ou certaines personnes y parviennent mon ancien psy par exemple qui a réussi à convaincre ma famille que je n'étais pas une folle !!!
Bon, il faut que j'optimise avec mes oraux du capes à la fin de la semaine et la semaine prochaine !
Merci en tous cas pour ce que j'ai lu et que je partage, ensuite, retour vers le milieu prof qui est un pur exemple de ce que vous évoquez concernant les gens qui sont content d'avoir des biens et ne prêtent pas attention aux personnes !
Mais vu que je connais l'éducation nationale pour y avoir été trois ans de 18 à 21 ans, et pour avoir enseigné les arts plastiques dis ans en éducation spécialisée, , je sais ce qui m'attend !
Pour revenir au sujet, j'entendais effectivement cette fameuse phrase car mes parents étaient agés et malades, pour eux je n'avais pas de problèmes car j'étais jeune, tout était de ma "faute", n'est-ce pas les gens de l'après guerre qui ont bâti cette société égoîste et nombriliste , vu qu'ils ont manqué de tout il n'y avait que le rationnel, le réaliste, le physico-tangible qui comptait.
le fait de traiter d'égoîste serait au fond une projection des gens de cette société de "nantis", pas faux, pas faux !
Les gens n'aiment pas en effet qu'on peur parle d'une chose qui ne leur est pas arrivée, même certains psys qui sont en principe là pour ça.
Evidamment je n'en suis pas arrivée de mes déboires à ce point sans en avoir alerté d'autres, notamment pour le "sadique" le premier juge que j'avais saisi avait lancé une commission rogatoire, vu que j'avais expliqué qu'à mon travail cela s'était passé devant tout le monde, mais l'omerta n'existe pas que chez les maffieux, ou plutôt les maffieux ne sont pas seulement là où on les croit.
Les gens se pensent à l'abri, "cela n'arrive qu'aux autres", "elle n'a qu'à pas se mettre dans des pétrins pareils", se disent les gens,
Ils veulent aussi qu'on leur raconte tout ou rien tel mon père, après que je me sois fâchée avec le fille qui m'avait entrâinée dans la secte, qui la fait revenir à la maison soi-disant pour qu'elle puisse garer sa mobylette sans qu'on risque de la lui voler, lorsqu'elle se rendait au club d'athlétisme près de chez nous, mais lui n'avait pas vu l'embrouille. Il a aussi aidé mon ex, à l'époque, en lui prêtant sa voiture, ainsi que de l'argent, alors qu'il savait que ne voulais qu'on achète aucun meuble en commun, ne voulant pas m'engager vu qu'il avait déjà fait des scènes horribles, cassé des bouteilles par exemple.
Qu'est-ce que j'aurais eu besoin d'un soutien à l'époque vu que ce mec, en s'affichant partout où on allait, faisait le vide autour de moi.
Malheureusement mon père avait des qualités mais dans le domaine de la psychologie ne valait pas un clou, mais ne savait pas non plus le dire, il a juste regretté certaines choses juste avant sa mort, notamment celle-là,
Certaines personnes, j'ai remarqué surtout cela chez les hommes, on l'esprit obstrué pour certaines réflexions, il y en a qui se complaisent certes mais d'autres qu'on finit par convaincre avec la discussion, le temps, ou certaines personnes y parviennent mon ancien psy par exemple qui a réussi à convaincre ma famille que je n'étais pas une folle !!!
Bon, il faut que j'optimise avec mes oraux du capes à la fin de la semaine et la semaine prochaine !
Merci en tous cas pour ce que j'ai lu et que je partage, ensuite, retour vers le milieu prof qui est un pur exemple de ce que vous évoquez concernant les gens qui sont content d'avoir des biens et ne prêtent pas attention aux personnes !
Mais vu que je connais l'éducation nationale pour y avoir été trois ans de 18 à 21 ans, et pour avoir enseigné les arts plastiques dis ans en éducation spécialisée, , je sais ce qui m'attend !
Pour revenir au sujet, j'entendais effectivement cette fameuse phrase car mes parents étaient agés et malades, pour eux je n'avais pas de problèmes car j'étais jeune, tout était de ma "faute", n'est-ce pas les gens de l'après guerre qui ont bâti cette société égoîste et nombriliste , vu qu'ils ont manqué de tout il n'y avait que le rationnel, le réaliste, le physico-tangible qui comptait.
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