"La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Khadamon, n'as-tu jamais été en colère face à une injustice, qu'elle soit vis à vis de toi ou non ?
La colère que j'ai pu ressentir c'est bien après les faits, lorsque je me suis retournée et que je me suis dit que ceux en qui j'avais une totale confiance avaient merdé quelque part quand je dépendais d'eux.
La colère de voir que quelqu'un de conscient vous a laissé dériver. Pas "non assistance à personne en danger", pas à ce point, mais tout de même.
Par rapport à l'exercice de ta psy, je le trouve également ridicule et je ne vois pas l'intérêt d'être agressif.
La colère est mauvaise conseillère, l'exprimer brut de décoffrage c'est simplement foncer dans le mur aveuglément.
Par contre je crois que l'analyser et en tirer leçon, et communiquer avec l'autre sur ce qui ne va pas est un bon mode de résolution.
La colère que j'ai pu ressentir c'est bien après les faits, lorsque je me suis retournée et que je me suis dit que ceux en qui j'avais une totale confiance avaient merdé quelque part quand je dépendais d'eux.
La colère de voir que quelqu'un de conscient vous a laissé dériver. Pas "non assistance à personne en danger", pas à ce point, mais tout de même.
Par rapport à l'exercice de ta psy, je le trouve également ridicule et je ne vois pas l'intérêt d'être agressif.
La colère est mauvaise conseillère, l'exprimer brut de décoffrage c'est simplement foncer dans le mur aveuglément.
Par contre je crois que l'analyser et en tirer leçon, et communiquer avec l'autre sur ce qui ne va pas est un bon mode de résolution.
Invité- Invité
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
@Cherokee :
En colère face à une injustice ? Non.
Agacé ? Oui. Très agacé ? Oui, des fois.
Mais l'injustice est rare.
L'une des deux seules fois où je me suis mis en colère a été pour ce que j'ai ressenti comme un injustice en effet, mais ce n'était pas "après les faits", c'était tout de suite, c'était fulgurant : c'est pour cela que je sais que c'était de la colère.
Lorsque que quelqu'un de confiance merde alors que je dépends de lui/elle, je ne suis pas en colère : je suis déçu, triste et très rapidement je passe à autre chose, car de toute évidence je ne peux plus dépendre de lui/elle et donc je dois avancer par moi-même ; oui, cela créé rapidement un besoin d'autonomie pour éviter de dépendre de qui que ce soit et donc de laisser l'opportunité à l'autre de me décevoir en merdant.
Est-ce un meilleur mécanisme que la colère ?
@jmd : LOL !
C'est exactement ça
En colère face à une injustice ? Non.
Agacé ? Oui. Très agacé ? Oui, des fois.
Mais l'injustice est rare.
L'une des deux seules fois où je me suis mis en colère a été pour ce que j'ai ressenti comme un injustice en effet, mais ce n'était pas "après les faits", c'était tout de suite, c'était fulgurant : c'est pour cela que je sais que c'était de la colère.
Lorsque que quelqu'un de confiance merde alors que je dépends de lui/elle, je ne suis pas en colère : je suis déçu, triste et très rapidement je passe à autre chose, car de toute évidence je ne peux plus dépendre de lui/elle et donc je dois avancer par moi-même ; oui, cela créé rapidement un besoin d'autonomie pour éviter de dépendre de qui que ce soit et donc de laisser l'opportunité à l'autre de me décevoir en merdant.
Est-ce un meilleur mécanisme que la colère ?
@jmd : LOL !
C'est exactement ça
Khadamon- Messages : 733
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : Paris
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Comment accéder ?
Dans mon cas, on est reparti des basiques. On a examiné des moments de l'attitude de mes parents qui m'ont marqué. Qui ont pesé, qui ont été durs à vivre. On les a démontés comme je n'avais jamais osé les faire, cad en retirant le postulat "le parent a certainement de bonnes raisons, et moi, tort". Alors, j'ai constaté qu'il y avait de ces moments où, en réalité, ils s'étaient comportés d'une manière injuste et injustifiable. Et en relisant ces expériences j'ai commencé à parler, moi-même, avec de la colère dans la voix - le psy me l'a fait remarquer. Voilà, j'y étais. Il a donc "suffi" de relire la réalité brute, expurgée de toutes les défenses, de toutes les excuses qu'on a trouvées sur le coup et pendant des décennies pour couvrir nos parents. Parce qu'on passe notre temps à les couvrir, de peur d'affronter cette réalité qu'ils aient pu être mauvais.
Et bien, tu vois, moi, je ne peux pas en mettre beaucoup en face. Et comme je me souviens d'énormément de choses avec précision, si je les ai tous oubliés alors que j'ai retenu tant de moments où amour, bonheur et rencontre ont été absents d'une manière particulièrement hurlante, cela ne peut pas être un hasard. Au point que l'amour, le vrai amour parental, il n'est pas sûr qu'il y en ait eu.
Dans mon cas, on est reparti des basiques. On a examiné des moments de l'attitude de mes parents qui m'ont marqué. Qui ont pesé, qui ont été durs à vivre. On les a démontés comme je n'avais jamais osé les faire, cad en retirant le postulat "le parent a certainement de bonnes raisons, et moi, tort". Alors, j'ai constaté qu'il y avait de ces moments où, en réalité, ils s'étaient comportés d'une manière injuste et injustifiable. Et en relisant ces expériences j'ai commencé à parler, moi-même, avec de la colère dans la voix - le psy me l'a fait remarquer. Voilà, j'y étais. Il a donc "suffi" de relire la réalité brute, expurgée de toutes les défenses, de toutes les excuses qu'on a trouvées sur le coup et pendant des décennies pour couvrir nos parents. Parce qu'on passe notre temps à les couvrir, de peur d'affronter cette réalité qu'ils aient pu être mauvais.
C'est un problème d'ego, de projection sur ses enfants et de manque d'écoute et de communication, mais je préfère voir qu'il y a en face tous ces moments où ils se sont occupés de nous avec amour, où ils ont été heureux de nous voir heureux, bref où il y a eu une vraie rencontre parent-enfant
Et bien, tu vois, moi, je ne peux pas en mettre beaucoup en face. Et comme je me souviens d'énormément de choses avec précision, si je les ai tous oubliés alors que j'ai retenu tant de moments où amour, bonheur et rencontre ont été absents d'une manière particulièrement hurlante, cela ne peut pas être un hasard. Au point que l'amour, le vrai amour parental, il n'est pas sûr qu'il y en ait eu.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Je trouve très intéressant ce que tu dis là Fusain.
Ma psy a fait la même chose avec moi, sauf que de mon coté je n'ai pas le postulat "le parent a certainement de bonnes raisons, et moi, tort".
Pour moi le postulat est : "le parent a tort, mais c'est comme ça. J'ai du considérer que c'était "normal" jusqu'à ce que je vois les différences de traitement qui démontre que, non, ce n'est pas normal. Donc j'ai du faire autrement, car je savais que le parent ne changerait pas."
Ce qui fait que lorsque je fais une relecture de ces moments, je n'ai pas de colère dans la voix, tout au plus de la tristesse, de la déception et peut être un peu de frustration qui confère à l'agacement.
Et, comme toi, je n'ai pas beaucoup de ces "moments" à mettre en face.
Ma psy a fait la même chose avec moi, sauf que de mon coté je n'ai pas le postulat "le parent a certainement de bonnes raisons, et moi, tort".
Pour moi le postulat est : "le parent a tort, mais c'est comme ça. J'ai du considérer que c'était "normal" jusqu'à ce que je vois les différences de traitement qui démontre que, non, ce n'est pas normal. Donc j'ai du faire autrement, car je savais que le parent ne changerait pas."
Ce qui fait que lorsque je fais une relecture de ces moments, je n'ai pas de colère dans la voix, tout au plus de la tristesse, de la déception et peut être un peu de frustration qui confère à l'agacement.
Et, comme toi, je n'ai pas beaucoup de ces "moments" à mettre en face.
Khadamon- Messages : 733
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : Paris
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Khadamon a écrit:
Lorsque que quelqu'un de confiance merde alors que je dépends de lui/elle, je ne suis pas en colère : je suis déçu, triste et très rapidement je passe à autre chose, car de toute évidence je ne peux plus dépendre de lui/elle et donc je dois avancer par moi-même ; oui, cela créé rapidement un besoin d'autonomie pour éviter de dépendre de qui que ce soit et donc de laisser l'opportunité à l'autre de me décevoir en merdant.
Est-ce un meilleur mécanisme que la colère ?
J'aurais quasiment pu écrire tout ce que dit Khadamon, sauf que moi j'aimerais bien mieux l'exprimer cette colère, comme d'autres sentiments. J'ai cité ce passage parmi les autres, car je n'avais jusqu'ici jamais lié mon absence d'expression de la colère avec mon incapacité chronique à demander de l'aide. Je me débrouille seul, au grand désappointement de ceux qui m'aiment et ne le comprennent pas.
Pour répondre à ta question, Khadamon, non je ne pense pas que c'est un meilleur mécanisme, c'est juste un mécanisme de plus qui nous isole bêtement. Ce manque de confiance aux autres, lié à la peur de se retrouver dans une situation où l'on ne contrôle plus nos sentiments (dans mon cas, toi tu dis plutôt par la peur d'être déçu une fois de plus), est-il plus de l'orgueil qu'un manque flagrant de confiance en soi ?
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Harpo, je pense que nous disons la même en chose en définitive.
Car la peur de te retrouver dans une situation où tu ne contrôle pas tes sentiments est probablement intrinsèquement lié au fait d'être déçu ou d'éprouver de la frustration.
Le besoin de contrôle vient du besoin de ne pas/plus souffrir ; non ?
De mon coté je ne ressens pas ce désire d'exprimer ma colère, mais je le prend en compte dans mon désir d'exprimer mes émotions dans leur globalité.
Apprendre justement à me mettre "en danger" dans l'espoir de vivre des choses biens.
Car si le contrôle vise à empêcher le malheur, son automatisme empêche le bonheur ; c'est au moins vrai pour moi je pense.
Car la peur de te retrouver dans une situation où tu ne contrôle pas tes sentiments est probablement intrinsèquement lié au fait d'être déçu ou d'éprouver de la frustration.
Le besoin de contrôle vient du besoin de ne pas/plus souffrir ; non ?
De mon coté je ne ressens pas ce désire d'exprimer ma colère, mais je le prend en compte dans mon désir d'exprimer mes émotions dans leur globalité.
Apprendre justement à me mettre "en danger" dans l'espoir de vivre des choses biens.
Car si le contrôle vise à empêcher le malheur, son automatisme empêche le bonheur ; c'est au moins vrai pour moi je pense.
Khadamon- Messages : 733
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : Paris
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Lorsque que quelqu'un de confiance merde alors que je dépends de lui/elle, je ne suis pas en colère : je suis déçu, triste et très rapidement je passe à autre chose, car de toute évidence je ne peux plus dépendre de lui/elle et donc je dois avancer par moi-même ; oui, cela créé rapidement un besoin d'autonomie pour éviter de dépendre de qui que ce soit et donc de laisser l'opportunité à l'autre de me décevoir en merdant.
Est-ce un meilleur mécanisme que la colère ?
Visiblement, non, ce n'est pas un bon mécanisme puisque progressivement il t'amène à perdre la confiance en l'autre a priori. Or, évoluer dans un monde où on ne fait pas confiance, où on n'attend plus rien de l'autre de peur d'être déçu, c'est épouvantable, complètement mortifère (et je parle d'expérience...) et pas seulement parce que ça fait passer à côté de what mille rencontres de gens qui en valaient la peine. Cela revient à parier perpétuellement sur le pire en se disant qu'on l'encaissera mieux. Peut-être qu'on l'encaisse mieux, mais en attendant, ça veut dire qu'on le rumine en permanence alors qu'il n'a qu'une probabilité somme toute faible de se produire : que de vie gâchée !
Au passage, tu ne passes pas à autre chose, en fin de compte, puisqu'il y a un effet d'accumulation... Peut-être que la colère te permettrait de purger à chaque fois et de vraiment passer à autre chose au lieu de repartir sur le chemin en ayant juste glissé dans ton sac à dos un sac de sable de défiance envers l'homme.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Khadamon a écrit:
De mon coté je ne ressens pas ce désire d'exprimer ma colère, mais je le prend en compte dans mon désir d'exprimer mes émotions dans leur globalité.
Apprendre justement à me mettre "en danger" dans l'espoir de vivre des choses biens.
Car si le contrôle vise à empêcher le malheur, son automatisme empêche le bonheur ; c'est au moins vrai pour moi je pense.
Oui, c'est exactement cela, merci de l'exprimer aussi clairement !
Mon ex me disait que j'avais l'art du paradoxe de penser d'abord à moi, tout en m'interdisant ainsi les plaisirs les plus élémentaires. Apprendre à "se mettre en danger", c'est aussi apprendre l'abandon, relâcher ses défenses.
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
En Médecine Traditionnelle Chinoise, il y a deux "cycles" : Le cycle de contrôle que certains ici ont l'air de bien connaitre, et le cycle de création... La création, est-ce que ça vous parle ? Est-ce que ça vous manque ?
Ces deux cycles sont complémentaires.
Ces deux cycles sont complémentaires.
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Bon, merci google et wikipedia :
Effectivement, une lecture plausible. Si je ne me trompe pas, tout cela parle surtout d'harmonie...
La théorie des Cinq Eléments
A l’instar du Yin et du Yang, la théorie des Cinq éléments est née de l’enseignement taoïste, une philosophie ancestrale qui repose sur l’observation de la nature, de son fonctionnement et de ses changements perpétuels. Car en effet, rien n’est statique dans la nature, tout évolue et se transforme en permanence. Ainsi, la graine (Yin) devient une plante (Yang) qui meurt et retourne à la terre (Yin).
La théorie des Cinq éléments permet donc de décrire ces processus, ces transformations que l’on peut observer dans la nature. Les Cinq éléments sont le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau. Mais aucun n’est entièrement Bois, Feu, Terre, etc. Tout comme le Yin et le Yang, ils se définissent les uns par rapport aux autres. Chaque éléments est interdépendant, créateur ou destructeur.
Cette relation indéfectible entre chacun des éléments est illustrée sous forme de cycle. Si chaque éléments nourrit celui qui suit, on parle de « Cycle de création » ou « cycle d’engendrement » ; S’ils se gênent mutuellement, on parle alors de « cycle de contrôle ».
Effectivement, une lecture plausible. Si je ne me trompe pas, tout cela parle surtout d'harmonie...
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
C'est exactement là que j'en suis aussi, juste pour pouvoir vivre les choses vraiment et plus complètement aseptisées...J'ai parfois l'impression de tout enfermer dans du coton...les choses positives comme les choses négatives, et au final rien n'a de saveur. Et je crois, qu'en effet, il faut d'abord passer par l'analyse, de quand, pourquoi et comment on a refoulé sa colère. je crois vraiment que tout part de là.De mon coté je ne ressens pas ce désire d'exprimer ma colère, mais je le prend en compte dans mon désir d'exprimer mes émotions dans leur globalité.
Apprendre justement à me mettre "en danger" dans l'espoir de vivre des choses biens.
Esterelle- Messages : 344
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Bonjour !!
je reviens sur ce topic que j'ai lancé il y a qq mois.
Oui car j'ai un nouvel élément capital je trouve...
L'émotion quelle qu'elle soit est énergie. Et je crois à la puissance de cette énergie au-delà du contact physique et de la verbalisation. Autrement dit, je crois aujourd'hui que penser à qqn en "lui" donnant, plein de colère, des coups, n'est pas bon pour lui. Pour mon rapport à lui peut-etre, mais pas pour lui. De la même manière que prier pour son bien est bon pour lui.
Alors je ne regrette pas d'avoir utilisé cette technique (développée antérieurement dans le fil) un bref temps, mais maintenant je "dis" lorsque j'ai de la colère à exprimer que ce n'est pas en direction de l'autre que je l'exprime, j'ai l'intention que mon émotion n'atteigne pas l'autre du tout.
Car l'origine de l'émotion est moi-meme. L'autre me permet de révéler une fragilité, une tendance qui est en moi.
Alors si c'est un parent, et que la colère que l'on a envers lui vient du plus jeune âge, on peut se dire que c'est lui-même qui a créé cette faille, cette tendance, puisqu'on n'était pas, avant !
peut-être... pas sûr...
En tous cas, cette imperfection de sa part qui provoque ma colère me permet, par l'effort de dépasser cette colère (la comprendre, devenir plus que cela), de progresser grandement - plus loin que s'il avait pu être parfait, ne pas me façonner avec cette faille (!).
Donc je ne pense plus à l'autre en le tabassant dans mon imaginaire. je mets la musique à fond et secoue tout ça dans tous les sens ou j'observe ou me défoule, je cherche ailleurs, je prends et vis, il y a mieux à faire que cogner. Peut-etre que cela vaut une fois le plus gros écrémage fait, celui que l'on peut expectorer que par des biais plus extrêmes car l'émotion est invalidante.
Ce que je dis là n'enlève rien à l'importance à mon avis de la prise de conscience de l'erreur de l'autre, toujours associée à l'indulgence (ou au moins, avec la visée de cette indulgence si on n'y est pas encore apte. il vaut mieux à mon avis passer par l'amertume parce que l'on prend conscience de ce qui est plutot que se croire indulgent simplement parce que l'amertume est dans les 90% de soi : inconscient)
je reviens sur ce topic que j'ai lancé il y a qq mois.
Oui car j'ai un nouvel élément capital je trouve...
L'émotion quelle qu'elle soit est énergie. Et je crois à la puissance de cette énergie au-delà du contact physique et de la verbalisation. Autrement dit, je crois aujourd'hui que penser à qqn en "lui" donnant, plein de colère, des coups, n'est pas bon pour lui. Pour mon rapport à lui peut-etre, mais pas pour lui. De la même manière que prier pour son bien est bon pour lui.
Alors je ne regrette pas d'avoir utilisé cette technique (développée antérieurement dans le fil) un bref temps, mais maintenant je "dis" lorsque j'ai de la colère à exprimer que ce n'est pas en direction de l'autre que je l'exprime, j'ai l'intention que mon émotion n'atteigne pas l'autre du tout.
Car l'origine de l'émotion est moi-meme. L'autre me permet de révéler une fragilité, une tendance qui est en moi.
Alors si c'est un parent, et que la colère que l'on a envers lui vient du plus jeune âge, on peut se dire que c'est lui-même qui a créé cette faille, cette tendance, puisqu'on n'était pas, avant !
peut-être... pas sûr...
En tous cas, cette imperfection de sa part qui provoque ma colère me permet, par l'effort de dépasser cette colère (la comprendre, devenir plus que cela), de progresser grandement - plus loin que s'il avait pu être parfait, ne pas me façonner avec cette faille (!).
Donc je ne pense plus à l'autre en le tabassant dans mon imaginaire. je mets la musique à fond et secoue tout ça dans tous les sens ou j'observe ou me défoule, je cherche ailleurs, je prends et vis, il y a mieux à faire que cogner. Peut-etre que cela vaut une fois le plus gros écrémage fait, celui que l'on peut expectorer que par des biais plus extrêmes car l'émotion est invalidante.
Ce que je dis là n'enlève rien à l'importance à mon avis de la prise de conscience de l'erreur de l'autre, toujours associée à l'indulgence (ou au moins, avec la visée de cette indulgence si on n'y est pas encore apte. il vaut mieux à mon avis passer par l'amertume parce que l'on prend conscience de ce qui est plutot que se croire indulgent simplement parce que l'amertume est dans les 90% de soi : inconscient)
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
J'ai lu un peu le topic + le 1er lien où je me suis retrouvé un peu, mais j'en viens à me dire également que la colère génère de la colère.
Certes, quand je suis furax, la seule façon que j'ai de me vider c'est de rester dans mon coin et je fais un supra top dessin de la mort qui tue, mais sinon, oui, cette colère, elle sert à quoi ? Oui, elle me montre une faille, mais encore ? N'est elle pas juste le reflet d'une imperfection dont je ne veux pas corriger par moi même ? D'une peur, d'une flemme, d'un surplus d'orgueil, a tel point que je ne sais pas juste, tout connement, lâcher prise..?
Certes, quand je suis furax, la seule façon que j'ai de me vider c'est de rester dans mon coin et je fais un supra top dessin de la mort qui tue, mais sinon, oui, cette colère, elle sert à quoi ? Oui, elle me montre une faille, mais encore ? N'est elle pas juste le reflet d'une imperfection dont je ne veux pas corriger par moi même ? D'une peur, d'une flemme, d'un surplus d'orgueil, a tel point que je ne sais pas juste, tout connement, lâcher prise..?
Noumenie Dysnomie- Messages : 1442
Date d'inscription : 27/08/2012
Age : 76
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
ce n'est pas bon pour l'être humain que de garder ses émotions à l'intérieur, oui. Après est ce qu'il faut acheter un punching ball? peut-être...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
nikoku74 a écrit:ce n'est pas bon pour l'être humain que de garder ses émotions à l'intérieur, oui. Après est ce qu'il faut acheter un punching ball? peut-être...
Nikoku est-ce toi sur le vélo ? ^^
Punching ball pourquoi pas ou tout autre activité physique qui permet d'évacuer stress et colère.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
merci pour ce post carotterose
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Je n'ai lu que le titre et la fin du fil.
Je dirais quand même, mais sous l'effet de ma résignation du dimanche soir, qu'au boulot la colère exprimée cause la déception et le licenciement.
Trouvez-moi un monde professionnel où je ne ressente que des émotions positives ou négatives mais accompagnées et explicitées !
Je dirais quand même, mais sous l'effet de ma résignation du dimanche soir, qu'au boulot la colère exprimée cause la déception et le licenciement.
Trouvez-moi un monde professionnel où je ne ressente que des émotions positives ou négatives mais accompagnées et explicitées !
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
oui malheureusement ! mais..
Daria-Boavista a écrit:Je n'ai lu que le titre et la fin du fil.
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Plotkine a écrit:merci pour ce post carotterose
c'est un plaisir Plotkine de lire cela..
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
oui, je n'ai pas l'allure de Contador c'est sûr mais je suis à l'eau...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
nikoku74 a écrit:oui, je n'ai pas l'allure de Contador c'est sûr mais je suis à l'eau...
- Spoiler:
- Je viens de vivre une expérience étonnante.
Après avoir fréquenté pas mal de temps un forum, j'ai décidé de mettre ma photo.
J'ai été effrayée par les réactions : primaires, débiles, enfin bref .. mais il est vrai que je n'ai détecté sur cet autre site aucun "zèbre".
Le fait que tu mettes ta photo a suscité en moi pas mal d'interrogations...
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
- Suite sur Nikoku:
- Tout de même. A cette taille de photo, son anonymat est relativement préservé...
Mais, ce vélo jaune, quelle prétention
Dernière édition par Daria-Boavista le Mar 18 Sep 2012, 11:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
j'aime l'authenticité et cette photo me correspond assez sachant qu'elle préserve assez mon image.
Quand au vélo jaune...je m'en fous un peu de l'apparence et j'aurais très bien pu en prendre un rouge, noir, verre...
Quand au vélo jaune...je m'en fous un peu de l'apparence et j'aurais très bien pu en prendre un rouge, noir, verre...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
- Spoiler:
- chers vous, est ce que s'il vous plait on pourrait user des spoilers comme l'a fait Paoline pour parler de Contador ? à bientot
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
carotterose a écrit:
- Spoiler:
chers vous, est ce que s'il vous plait on pourrait user des spoilers comme l'a fait Paoline pour parler de Contador ? à bientot
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Personnellement je me sens de plus en plus proche de Bruce Banner mais sans Hulk malheureusement pour extérioriser.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Carotte je suis de tout coeur avec toi. Je relis mon histoire familiale qui continue en plus intense car pour moi cela s'est passé ainsi:
> J'ai renfloué une partie de la colère en moi et j'ai eu tout les symptôme du dépressif et même un peu trop parano, on a finit par me dire que j'avais une "angoisse majeur" aprés des années d'horreur à comprendre que je n'ai osé élevé la voie car mon père m'a "frappé" emotionnellement quand j'étais tout jeune sans s'en rendre compte car ils ignorent complètement notre hypersensibilité, en revanche ils se magnifient vis à vis de l'extérieur avec notre intelligence dont ils ont une vision erronné qui m'a fait échoué à l'école (ou passer de justesse). On se croit "intelligent" sans jamais l'être finalement dans les faits or en fait on l'est. C'est encore l'ignorance des 2 formes de pensées : linéaire et arborescente. L'école aussi m'a empêché d'exprimer ma colère car pour moi j'avais des dictateurs terrorisant en face, je ne pouvais faire confiance et leur dire que j'étais différent quand je vois qu'ils maltraitent autant l'être humain! J'ai eu raison car ils m'auraient renvoyé si je m'étais exprimé comme ce fut le cas au moyen-age où on nous a mis par erreur sur le bucher. (je m'autorise le "nous" et "on" pour eux ce qui peut être un peu sectaire c'est vrai....mais je suis en colère donc soyez critique émotionnellement).
> J'ai aussi été "réactif", j'ai extériorisé et j'ai briser tout les bibelot de la maison, le cadre de la salle où on met les clubs de golfs, bref....je m'en voulais à chaque fois d'où il m'a fallu comprendre que s'en vouloir ne menait qu'à une nouvelle crise.
LE GRAND PROBLEME RESTE LA COMPREHENSION MUTUELLE, TOUS NOUS VOULONS LA PAIX (au sens des humains cette fois); le problème c'est selon moi:
> On oublie que parler français ne veux pas dire que l'on parle exactement le même langage car les mots sont compris différemments selon les milieux sociaux et les autres "couches" de différences. L'école en étant si violente à notre égard ne donne pas le goût de rester dans une norme grammatical, orthographique, lexical....surtout quand j'ai peur d'y rester enfermé dans la douleur de leur propre violence contre "eux" (les "normopensants" si on veux...).
> On peux oublier que extérioriser ses émotions doit se faire en conscience du cadre de référence de l'autre (il s'agit de se renseigner avant).
D'où notre époque est devenu celle de la liberté qui implique que chacun soit responsable de sa gestion émotionnelle plus encore qu'avant: nous pouvons utiliser les coussins pour la colère ou faire des arts martiaux, j'extériorisais au Taekwondo en imaginant que la raquette sur laquelle je tape est untel que je déteste pour épargner ma colère à ce untel. (les emoticone sont trés importante > l'écrit ne dit pas assez bien dans quel état émotionnel je suis).
Il s'agit d'être aussi prudent, en s'exprimant ici nous pouvons être compris avec violence,
J'ai une question: Exprimer sa colère sur internet est-il judicieux? En effet nous nous mettons en danger en tant que zèbre (tout ceux qui se reconnaissent zèbre doivent assummer une responsabilité collective: celle de ne pas se faire mal comprendre car ce ne sera pas forcément toujours compris que comme un forum où l'on exprime sa souffrance....iln s'agit de toujours prouver à l'autre que son but est de vivre dans la paix et que il n'est pas en danger avec nou)
Or la colère = intimider pour échapper au danger (?) Certains l'interpréte ainsi....ce n'est pas faux mais pas complètement vrai.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Personnellement je crois que quand je me sentirais apte émotionnellement j'irais écrire pour que l'école évoulue afin de préserver la prochaine génération de zèbre de cette violence.
Des efforts sont faits de partout, je ne serais pas de trop.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Mon shéma, toujours relatif au sujet de Carotterose, est le "triangle dramatique de Karpmann" que j'ai compris ainsi (dite moi si j'ai mal compris pour ceux qui connaissent):
> Si j'ai l'impression qu'il me persécute alors je lui dis séance tenante car sinon cette impression ne fera que me confirmer que je suis sa victime.
> Si (...) qu'il me sauve (c'est à dire brouille mon rapport à ma puissance réelle pour m'aider et ne sait où se situe pour moi l'aide réelle) alors cette impression ne fera que me confirmer que je suis une victime.
Et puis ainsi de suite car on peux se croire persécuteurs, victime, sauveurs.
Or selon Karpmann il n'y a NI VICTIMES NI SAUVEURS NI PERSECUTEURS
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Le tout est de comprendre cela en le ressentant comme un choque de révélation en soi (car l'intellectualisation est un mécanisme d'aveuglement inutil qui m'a fait souffrir affreusement!!). Vive le lien à la terre et aux choses simples qui n'annulent pas mon intelligence du monde.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Nous avons créé Zebracrossing alors qu'autrefois les "zèbres" ne se sachant pas zèbre ont célébré leurs belle humanité entière suite à des violences emotionnelles commises contre eux à travers des sociétés spirituelles de toute sorte dont la société théosophique que j'ai étudié quand j'étais en Inde. Super!!
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
La société théodophique a souvent subi la violence du fait de sa propre responsabilité à n'avoir su exprimer ses idées en respectant les limites de l'autre et donc en se vidant de sa colère dans des espaces accueillant pour cette colère (comme nos trés chers coussins que je remercie d'accueillir toute mes haines et colères, pour moi "haine" = une colère structuré autour d'une idée force qui est ainsi devenu trés élevé car personne n'est vraiment capable de nous faire changer d'avis et la colère étant aveuglante ne peux changer sans être accueillis...mais ceux qui savent accueillir la haine ont une force spirituelle/emotionnelle immense.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
J'ai cru en enfant naïf que mes parents avaient cette force car on idéalise toujours ses parents.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
J'écris tout cela ici car j'ai également bien trop peur de leur dire cela directement. Je veux aussi le communiquer à d'autre au cas où je raccourcis leur propre chemin comme on a raccourcis le mien. Personne n'a besoin de souffrance atroces pour évoluer et devenir adulte.
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Relisez maintenant tout ce que j'ai écris en se disant que ma colère n'est pas dirigé contre quiconque mais pour une cause et pour célébrer l'envie de paix. J'ai fais moi-même l'exercice et pour moi ça a été révélateur d'une autre chose: la colère aveugle a tel point que l'on oublie que nos paroles ne sont pas dirigé pour blesser l'autre ni son corps ni son coeur (âme, chi etc...) (> soi même) ni son système de croyances, valeurs etc.... J'avais compris cela dans mon intellect mais j'étais incapable de l'intégrer émotionnellement. C'est dire l'importance de la prise en compte des émotions à l'école! Isabelle Filiozat quand elle parle d'intelligence du coeur insiste beaucoup là dessus, c'est une maître à penser en plus d'être une psychothérapeute sûrement formidable (?).
Arloom- Messages : 184
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Ma seule période de véritable colère dirigée vers des personnes était l'adolescence. Alors que j'exprimais très peu les autres émotions, j'extériorisais ma colère. Des paroles violentes en touchant là où j'étais sûre que la personne aurait mal. En y repensant, cela a fait des dégâts mais les gens étaient compréhensifs car ces colères étaient situées dans une période très tourmentée de ma vie....
Je suis très instinct de survie. Et l'expression de ma colère m'était nécessaire. Donc, je ne me posais aucune question sur la manière de le faire....
Maintenant, je ressens très peu de colère envers les gens. Les rares fois où cela arrive, j'essaie de l'exprimer de façon non brutale. Mes colères restent sur la nature humaine (les atrocités, les injustices). Je peux en pleurer. Je peux pleurer en lisant un fait divers où je découvre qu'une petite fille n'a jamais été aimée et n'a connu que la torture par ses parents. Oui, j'ai de la colère. Mon seul exutoire est l'écriture. Je peux déverser de la violence alors que dans la vie, je suis plutôt mesurée. C'est salutaire.
Quant à la colère des autres, je l'accepte. Quand une personne se met en colère, je l'écoute et je ne dis rien pour la contre-dire. Elle n'est pas en état de m'écouter et je ne ferai qu'augmenter la colère. Après la crise, généralement, la personne voudra en parler. C'est là que je peux l'aider à prendre du recul mais pas dans la phase de colère. Il faut une catharsis, il faut que ça sorte...
Je suis très instinct de survie. Et l'expression de ma colère m'était nécessaire. Donc, je ne me posais aucune question sur la manière de le faire....
Maintenant, je ressens très peu de colère envers les gens. Les rares fois où cela arrive, j'essaie de l'exprimer de façon non brutale. Mes colères restent sur la nature humaine (les atrocités, les injustices). Je peux en pleurer. Je peux pleurer en lisant un fait divers où je découvre qu'une petite fille n'a jamais été aimée et n'a connu que la torture par ses parents. Oui, j'ai de la colère. Mon seul exutoire est l'écriture. Je peux déverser de la violence alors que dans la vie, je suis plutôt mesurée. C'est salutaire.
Quant à la colère des autres, je l'accepte. Quand une personne se met en colère, je l'écoute et je ne dis rien pour la contre-dire. Elle n'est pas en état de m'écouter et je ne ferai qu'augmenter la colère. Après la crise, généralement, la personne voudra en parler. C'est là que je peux l'aider à prendre du recul mais pas dans la phase de colère. Il faut une catharsis, il faut que ça sorte...
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Je pense qu'il est nécessaire d'apprendre à réprimer sa colère dès plus son âge et d'intégrer le fait qu'elle passera au fil du temps.
La colère est mauvaise conseillère et si nous lui donnons libre cours elle peut nous conduire à commettre des actes graves et répréhensibles.
Ceci ne signifie pas la porter en soi comme un fardeau moral en étant dans l'acceptation.
Trouver le meilleurs moyen pour arriver à se décharger régulièrement de ce sentiment douloureux et trop encombrant est la seule solution.
Plutôt que de donner une claque (ce qui peut coûter très cher si plainte est déposée) à la personne qui offense, il vaut mieux à mon avis trouver "l'activité" qui va servir de soupape de sécurité en dehors de la présence de la personne qui l'a occasionnée.
Je rajoute que sous-estimer la colère d'un enfant (comme tout autre sentiment) peut être lourd de conséquences pour sa vie d'adulte.
Comme tout est mal formulé
J'avais réussi à entrouvrir la porte mais depuis quelques jours je me bats pour éviter qu'elle ne se referme. Ma plume en souffre.
La colère est mauvaise conseillère et si nous lui donnons libre cours elle peut nous conduire à commettre des actes graves et répréhensibles.
Ceci ne signifie pas la porter en soi comme un fardeau moral en étant dans l'acceptation.
Trouver le meilleurs moyen pour arriver à se décharger régulièrement de ce sentiment douloureux et trop encombrant est la seule solution.
Plutôt que de donner une claque (ce qui peut coûter très cher si plainte est déposée) à la personne qui offense, il vaut mieux à mon avis trouver "l'activité" qui va servir de soupape de sécurité en dehors de la présence de la personne qui l'a occasionnée.
Je rajoute que sous-estimer la colère d'un enfant (comme tout autre sentiment) peut être lourd de conséquences pour sa vie d'adulte.
Comme tout est mal formulé
J'avais réussi à entrouvrir la porte mais depuis quelques jours je me bats pour éviter qu'elle ne se referme. Ma plume en souffre.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Merci pour ce texte.carotterose a écrit:" La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression.
Tous les enfants viennent au monde avec une saine capacité à se mettre en colère, qui fait partie de l’instinct animal de combat ou de fuite. Quand nos parents nous maltraitent ou nous négligent émotionnellement*, ils nous contraignent généralement à supprimer notre légitime colère. [C'est] abusif. Même la fameuse phrase pour consoler « Chut ! Ce n’est rien, ne pleure plus ! » sert les intérêts des parents, pas ceux de l’enfant. Penser que les besoins des enfants peuvent être satisfaits par des relations avec des enfants de leur âge est une illusion chère aux cervaux intoxiqués. Les co-dépendances sont les réactivations de relations enfantines formées dans le but inconscient de libérer des sentiments de colère ou de chagrin réprimés. Nous choisissons souvent des amours, des chefs, des amis qui évoquent nos parents et qui nous laissent malheureux et insatisfaits. "
Dans le livre L'intelligence du coeur d'Isabelle Filliozat il y a plusieurs chapitres sur la colère, qui vont dans le même sens : la colère est une émotion, et comme toute é-motion (= mouvement vers l'extérieur), elle est faite pour être exprimée. Sinon, le corps est bloqué en état de stress, son énergie est sapée : on s'épuise à réprimer nos émotions.
Tu connais le site de l'oveo (Observatoire de la Violence Educative Ordinaire) ? Ce site s'attache à démontrer comment, lorsqu'on méprise les émotions de l'enfant, on lui inflige un dommage qui va l'inciter à ignorer ses émotions et à répéter le dommage sur ses propres enfants. Je recopie ici une partie de l'édito :
- Spoiler:
- Aujourd'hui, nous voudrions seulement souligner de façon encore plus explicite le fait que la violence éducative ne se limite pas aux violences physiques. Notre relation avec les enfants est souvent telle que nous trouvons normal de les traiter, verbalement et psychologiquement, comme nous ne traiterions pas les adultes et les personnes âgées et, plus précisément encore, comme nous supporterions très mal d'être traités nous-mêmes, surtout par quelqu'un de proche et qui dit nous aimer.
Comment supporterions-nous (ou supportons-nous !), par exemple, que notre conjoint ou conjointe nous menace de nous punir, nous sermonne, nous fasse la morale, nous critique, nous injurie, se moque de nous, nous compare à d'autres de façon désobligeante, etc. ? Or, qui n'a connu cela dans son enfance ? Et qui ne l'a fait plus ou moins subir à ses enfants ?
C'est parce que nous avons presque tous subi ces traitements que nous trouvons normal de les infliger aux enfants.
Autrement dit, ce qui est nécessaire, c'est un changement de regard sur les enfants, changement qui ne peut probablement s'effectuer qu'à condition de changer notre propre regard sur l'enfant que nous avons été. C'est le plus souvent parce que nous avons fait nôtre le mépris subi dans notre enfance que nous ne voyons plus ce qu'il y a d'anormal dans tous ces comportements à l'égard des enfants.
Bonkers- Messages : 244
Date d'inscription : 04/08/2011
Age : 43
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
J'ai bien étudié cette question des émotions et de leur refoulement. Effectivement elles génèrent des angoisses et autres troubles anxieux évidents. J'ai encore lu récemment un article dans une revue spécialisée où il était question de peur et d'émotions non exprimées. Le seul souci avec ce type de théories c'est qu'elles ne tiennent rarement compte des émotions clivées celles dont l'accès nous est totalement impossible!! Le surdoué a entre autre cette tendance à cliver ses émotions quand celles-ci deviennent trop envahissantes ou douloureuses! Alors à l'âge adulte le résultat donne des personnes clivées ayant développé un "faux-self" et donc dans la grande difficulté à renouer avec les émotions refoulées!! C'est là que se pose réellement la question de leur expression.
bosatsu- Messages : 1
Date d'inscription : 20/12/2012
Age : 55
Localisation : Val d'Oise
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Bonjour à tous!
Avant toute chose, je suis en ce moment et depuis quelques jours (= une éternité pour moi) en questionnement sur le fait d’être surdouée ou non (tout en penchant plus pour « non »).
Pour commencer, je vais être honnête et vous avouer que je n'ai pas tout lu sur ce post même si j'ai lu 4 pages sur 5.
J'ai envie de m'exprimer et ai peur que l'envie passe... (tellement de choses à dire que j’en oublie la moitié)
Je sais que le sujet visé n’est pas « la relation avec ses parents » mais le nombre de fois où c’est revenu dans les posts m’a interpellé (façon de parler : je ne suis pas surprise pour autant). Pour moi, bon nombre de choses s’expliquent de par l’enfance.
Je ne peux m’empêcher de me questionner sur un fait :
-Est-ce que beaucoup de « zèbres » ont vécu un comportement « moralement maltraitant » (une histoire de « parents toxiques » plus qu’autre chose) ou n’est-ce pas le fonctionnement atypique (ici, l’hypersensibilité) de celui-ci que de déceler des critiques, une situation comme agressive (etc…) dans un discours/une situation pourtant normaux ?
Pour ma part, je ressens de la culpabilité de penser que mes parents ont tout fait de travers, qu’ils ne m’aiment pas, ou pas vraiment, ou moins que mes frères et je me dis souvent que j’ai tord et que je vois des choses négatives là où il n’y en a pas.
* Alors, d’une part, si cela est vrai, pourquoi ai-je ce comportement ? Et là… mystère total… Je ne vois pas pourquoi je m’auto-mutilerai (car ça n’est rien d’autre pour moi) de cette manière ?
* D’autre part, si cela est faux ( que je suis plutôt clairvoyante à ce sujet), je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi mes parents réagissent ainsi à mon égard ( je me dois de préciser que j’ai deux frères et que je suis la cadette de la famille et que mon ressenti –faux ou non – est que mes parents n’ont pas ce comportement envers mes frères, qui, d’ailleurs, se portent très bien) sachant que cela a toujours été le cas (cela ne vient pas de l’adolescence par exemple) ?
A ce titre, il me semble important de rajouter que selon mes parents, j’ai toujours été : sauvage, caractérielle (le mot n’est pas forcément utilisé mais en gros : j’ai un fort et mauvais caractère), têtue +++, impatiente, que je suis compliquée et tout plein d’autres choses négatives… Lorsque mes parents parlent de moi et de mes frères étant petits, soit ils ne m’évoquent pas (j’ai eu le cas dernièrement) et évoquent mes frères avec amour, rire et un je ne sais quoi de pétillant dans les yeux, soit ils font de même mais m’évoquent à travers des situations qui se veulent cocasses mais sont humiliantes pour moi ou bien à travers des situations/ jugements relatifs à mon mauvais caractère… tout est renvoyé à quelque chose de négatif à mon égard…
Une fois, mes parents m’ont même reproché, la bouche de travers, le regard méchant et sarcastique, d’être maniaque quand j’étais petite, qu’à peine j’avais fini de jouer avec mes amis (j’en avais pas vraiment, c’est un peu compliqué) que je rangeais le tout et qu’attention, je rangeais au millimètre… Ils ont l’audace de dire cela devant une « amie » qui, contrairement à tout le monde, a eu le courage d’émettre un : « Bah c’est plutôt positif : elle rangeait sa chambre » avec un sourire pour que ça passe… Bien mal lui en a pris ! Elle s’est fait rembarrée à la vitesse de la lumière en se prenant des explications qui ne voulaient rien dire ( et que, du coup, je n’ai pas retenu)… Je me rappelle de cette soirée, j’étais, une fois de plus, humiliée, je ne comprenais pas, etc… Et malgré tout ça, je cherchais encore à les comprendre et à les excuser même si je me demandais une chose : « ne se sont-ils jamais demandé pourquoi je rangeais ma chambre de manière si maniaque, pourquoi j’avais ce besoin de tout contrôler ? ». Visiblement, non jamais ! Et loin de comprendre, ils n’essayaient même pas d’en tirer avantage : j’étais ordonnée au moins : à l’heure où les enfants foutent le bordel, je rangeais ! Mais non, ça n’était pas bien (comme tout ce que je faisais).
Le summum de la chose est d’avoir entendu vers 14 ans peut-être (par-là en tout cas), en période de vacances, un : « on ne t’a jamais souhaité » et moi de dire « pfff, c’est ça… » (avec un cruel doute dans le regard) et une réponse : « si si, tu n’étais pas prévu ». Et je peux vous assurer que ma mère m’a balancé ce « tu n’étais pas souhaitée » avec un sourire à faire froid dans le dos (pas un sourire juste moqueur, ironique mais un sourire de la personne qui sait qu’elle fait mal et qui s’en réjouit…). Sachant que j’ai toujours été une enfant pot de colle, ayant affreusement besoin de l’affection de mes parents et surtout de ma mère, je trouve ça d’autant plus incisif… m’enfin…
Bref, que vous dire ? Aujourd’hui, je me dis que je suis peut-être surdouée et en marge et que mes parents ne m’ont pas comprise (et, dans tous les cas, n’ont jamais cherché à me comprendre) et donc, ont moins d’affection à mon égard ? Ou alors, je ne suis pas surdouée et que je suis juste « chiante » , caractérielle et que c’est pour ça qu’ils ne me supportent qu’à moitié ?
Le paradoxe de cette dernière idée étant que j’ai toujours été idéaliste et que j’ai toujours voulu faire au mieux (j’étais maniaque pour que tout soit propre et bien rangé mais aussi parce que j’étais très très angoissée), avec gentillesse, humour et avec empathie et au final… je me retrouve avec cette étiquette sur la tête de la part de gens qui sont censés me connaître le mieux.
Et si vous voulez tout savoir, je suis la personne qui fait tout au mieux ou veut tout faire au mieux et dont tout plante…
Pour en revenir au sujet initial (désolée, me suis égarée), je ne me souviens pas avoir fait des crises de colères ou pas de vraies… enfin, juste pour avoir raison sur des trucs cons et parce que je ressentais de l’injustice profonde et donc, je réagissais mais j’ai surtout souvenir de l’avoir fermé la majorité du temps sans comprendre pourquoi… si ce n’est pour éviter de prendre une paire de claques et des insultes humiliantes… Bref, j’avais peut-être un caractère difficile mais je la fermais surtout sauf de temps en temps (mais rarement) mais à l’adolescence, par contre, il m’est arrivé de piquer de grandes crises (monumentales) dont je ne me serais jamais cru capable et deux fois aussi étant adulte (où j’ai failli prendre mes clics et mes clacs et dire « tchao » à tout le monde, le truc impensable pour moi).
Je ne comprends pas ce décalage constant avec les gens : je peux vous jurer que je n’ai jamais voulu qu’être gentille, sympa, aidante, etc… avec les gens et étais vu par ma famille et leurs proches comme une emmerdeuse notoire, vous pouvez pas savoir combien ça fait mal… Le pire étant que je suis née emmerdeuse en gros (comment voulez-vous que je me défende ?) : ma mère me répète bien souvent que je faisais que de pleuuuuurerrrr étant bébé (je suis née prématurée), allons bon, un bébé qui pleure, quel scandale ! Combien de fois ai-je refoulé une colère monstrueuse ?
Sinon, aujourd’hui, je suis une dépressive chronique je crois ( non diagnostiqué par un psy mais pas besoin d’avoir fait des études dans ce domaine, je sais que je me traîne un truc pas bon du tout…), avec une vie pas du tout construite (pas de job, re-études pour la x-ième fois, pas d’amis, pas de copain…) que j’attribuerai bien à une impossibilité à m’accomplir avec des parents aussi peu optimistes à mon égard… sauf par moment : « mais si, tu es suffisamment intelligente pour réussir ça, tu as réussi ça,… » . Mais ce type de réaction est bien paradoxal… et je ne m’y fie pas tout le temps (si je pouvais réussir pour ne pas leurs foutre la honte…).
D’un autre côté, je disais donc : je suis dépressive, je ne vais vraiment pas bien, fais des études pour on ne sait quelle raison, suis seule… ne veux pas vraiment sortir de chez moi en période de vacances, me couchent très tard, me lève très tard, bosse sur mes cours (sans vraiment le faire), m’abruti avec l’ordinateur, la tv et ne réalise pas vraiment mes passions (lire, écrire notamment) et… obtiens des parents qui m’engueulent copieusement de ne pas sortir prendre l’air, de rester devant mes cours, mon ordi, la tv, de me lever tard « c’est vraiment pas normal !!! »)… Ah tiens, ils se rendent compte que c’est pas normal mais c’est dans le sens « elle est vraiment conne d’être comme ça ».
J’ai des envies suicidaires, un mal de vivre évident, une solitude affirmée mais non… aucune sollicitude (si ce n’est de l’aide matérielle, ça me fait une belle jambe tiens !), rien que du « t’es pas normal », « tu n’as pas d’amis ni de copain, faut peut-être te poser des questions ! ».
Alors, est-ce que la colère entraîne la dépression/ l’angoisse ? A votre avis ? Je dirai que c’est un cercle vicieux…
Avant toute chose, je suis en ce moment et depuis quelques jours (= une éternité pour moi) en questionnement sur le fait d’être surdouée ou non (tout en penchant plus pour « non »).
Pour commencer, je vais être honnête et vous avouer que je n'ai pas tout lu sur ce post même si j'ai lu 4 pages sur 5.
J'ai envie de m'exprimer et ai peur que l'envie passe... (tellement de choses à dire que j’en oublie la moitié)
Je sais que le sujet visé n’est pas « la relation avec ses parents » mais le nombre de fois où c’est revenu dans les posts m’a interpellé (façon de parler : je ne suis pas surprise pour autant). Pour moi, bon nombre de choses s’expliquent de par l’enfance.
Je ne peux m’empêcher de me questionner sur un fait :
-Est-ce que beaucoup de « zèbres » ont vécu un comportement « moralement maltraitant » (une histoire de « parents toxiques » plus qu’autre chose) ou n’est-ce pas le fonctionnement atypique (ici, l’hypersensibilité) de celui-ci que de déceler des critiques, une situation comme agressive (etc…) dans un discours/une situation pourtant normaux ?
Pour ma part, je ressens de la culpabilité de penser que mes parents ont tout fait de travers, qu’ils ne m’aiment pas, ou pas vraiment, ou moins que mes frères et je me dis souvent que j’ai tord et que je vois des choses négatives là où il n’y en a pas.
* Alors, d’une part, si cela est vrai, pourquoi ai-je ce comportement ? Et là… mystère total… Je ne vois pas pourquoi je m’auto-mutilerai (car ça n’est rien d’autre pour moi) de cette manière ?
* D’autre part, si cela est faux ( que je suis plutôt clairvoyante à ce sujet), je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi mes parents réagissent ainsi à mon égard ( je me dois de préciser que j’ai deux frères et que je suis la cadette de la famille et que mon ressenti –faux ou non – est que mes parents n’ont pas ce comportement envers mes frères, qui, d’ailleurs, se portent très bien) sachant que cela a toujours été le cas (cela ne vient pas de l’adolescence par exemple) ?
A ce titre, il me semble important de rajouter que selon mes parents, j’ai toujours été : sauvage, caractérielle (le mot n’est pas forcément utilisé mais en gros : j’ai un fort et mauvais caractère), têtue +++, impatiente, que je suis compliquée et tout plein d’autres choses négatives… Lorsque mes parents parlent de moi et de mes frères étant petits, soit ils ne m’évoquent pas (j’ai eu le cas dernièrement) et évoquent mes frères avec amour, rire et un je ne sais quoi de pétillant dans les yeux, soit ils font de même mais m’évoquent à travers des situations qui se veulent cocasses mais sont humiliantes pour moi ou bien à travers des situations/ jugements relatifs à mon mauvais caractère… tout est renvoyé à quelque chose de négatif à mon égard…
Une fois, mes parents m’ont même reproché, la bouche de travers, le regard méchant et sarcastique, d’être maniaque quand j’étais petite, qu’à peine j’avais fini de jouer avec mes amis (j’en avais pas vraiment, c’est un peu compliqué) que je rangeais le tout et qu’attention, je rangeais au millimètre… Ils ont l’audace de dire cela devant une « amie » qui, contrairement à tout le monde, a eu le courage d’émettre un : « Bah c’est plutôt positif : elle rangeait sa chambre » avec un sourire pour que ça passe… Bien mal lui en a pris ! Elle s’est fait rembarrée à la vitesse de la lumière en se prenant des explications qui ne voulaient rien dire ( et que, du coup, je n’ai pas retenu)… Je me rappelle de cette soirée, j’étais, une fois de plus, humiliée, je ne comprenais pas, etc… Et malgré tout ça, je cherchais encore à les comprendre et à les excuser même si je me demandais une chose : « ne se sont-ils jamais demandé pourquoi je rangeais ma chambre de manière si maniaque, pourquoi j’avais ce besoin de tout contrôler ? ». Visiblement, non jamais ! Et loin de comprendre, ils n’essayaient même pas d’en tirer avantage : j’étais ordonnée au moins : à l’heure où les enfants foutent le bordel, je rangeais ! Mais non, ça n’était pas bien (comme tout ce que je faisais).
Le summum de la chose est d’avoir entendu vers 14 ans peut-être (par-là en tout cas), en période de vacances, un : « on ne t’a jamais souhaité » et moi de dire « pfff, c’est ça… » (avec un cruel doute dans le regard) et une réponse : « si si, tu n’étais pas prévu ». Et je peux vous assurer que ma mère m’a balancé ce « tu n’étais pas souhaitée » avec un sourire à faire froid dans le dos (pas un sourire juste moqueur, ironique mais un sourire de la personne qui sait qu’elle fait mal et qui s’en réjouit…). Sachant que j’ai toujours été une enfant pot de colle, ayant affreusement besoin de l’affection de mes parents et surtout de ma mère, je trouve ça d’autant plus incisif… m’enfin…
Bref, que vous dire ? Aujourd’hui, je me dis que je suis peut-être surdouée et en marge et que mes parents ne m’ont pas comprise (et, dans tous les cas, n’ont jamais cherché à me comprendre) et donc, ont moins d’affection à mon égard ? Ou alors, je ne suis pas surdouée et que je suis juste « chiante » , caractérielle et que c’est pour ça qu’ils ne me supportent qu’à moitié ?
Le paradoxe de cette dernière idée étant que j’ai toujours été idéaliste et que j’ai toujours voulu faire au mieux (j’étais maniaque pour que tout soit propre et bien rangé mais aussi parce que j’étais très très angoissée), avec gentillesse, humour et avec empathie et au final… je me retrouve avec cette étiquette sur la tête de la part de gens qui sont censés me connaître le mieux.
Et si vous voulez tout savoir, je suis la personne qui fait tout au mieux ou veut tout faire au mieux et dont tout plante…
Pour en revenir au sujet initial (désolée, me suis égarée), je ne me souviens pas avoir fait des crises de colères ou pas de vraies… enfin, juste pour avoir raison sur des trucs cons et parce que je ressentais de l’injustice profonde et donc, je réagissais mais j’ai surtout souvenir de l’avoir fermé la majorité du temps sans comprendre pourquoi… si ce n’est pour éviter de prendre une paire de claques et des insultes humiliantes… Bref, j’avais peut-être un caractère difficile mais je la fermais surtout sauf de temps en temps (mais rarement) mais à l’adolescence, par contre, il m’est arrivé de piquer de grandes crises (monumentales) dont je ne me serais jamais cru capable et deux fois aussi étant adulte (où j’ai failli prendre mes clics et mes clacs et dire « tchao » à tout le monde, le truc impensable pour moi).
Je ne comprends pas ce décalage constant avec les gens : je peux vous jurer que je n’ai jamais voulu qu’être gentille, sympa, aidante, etc… avec les gens et étais vu par ma famille et leurs proches comme une emmerdeuse notoire, vous pouvez pas savoir combien ça fait mal… Le pire étant que je suis née emmerdeuse en gros (comment voulez-vous que je me défende ?) : ma mère me répète bien souvent que je faisais que de pleuuuuurerrrr étant bébé (je suis née prématurée), allons bon, un bébé qui pleure, quel scandale ! Combien de fois ai-je refoulé une colère monstrueuse ?
Sinon, aujourd’hui, je suis une dépressive chronique je crois ( non diagnostiqué par un psy mais pas besoin d’avoir fait des études dans ce domaine, je sais que je me traîne un truc pas bon du tout…), avec une vie pas du tout construite (pas de job, re-études pour la x-ième fois, pas d’amis, pas de copain…) que j’attribuerai bien à une impossibilité à m’accomplir avec des parents aussi peu optimistes à mon égard… sauf par moment : « mais si, tu es suffisamment intelligente pour réussir ça, tu as réussi ça,… » . Mais ce type de réaction est bien paradoxal… et je ne m’y fie pas tout le temps (si je pouvais réussir pour ne pas leurs foutre la honte…).
D’un autre côté, je disais donc : je suis dépressive, je ne vais vraiment pas bien, fais des études pour on ne sait quelle raison, suis seule… ne veux pas vraiment sortir de chez moi en période de vacances, me couchent très tard, me lève très tard, bosse sur mes cours (sans vraiment le faire), m’abruti avec l’ordinateur, la tv et ne réalise pas vraiment mes passions (lire, écrire notamment) et… obtiens des parents qui m’engueulent copieusement de ne pas sortir prendre l’air, de rester devant mes cours, mon ordi, la tv, de me lever tard « c’est vraiment pas normal !!! »)… Ah tiens, ils se rendent compte que c’est pas normal mais c’est dans le sens « elle est vraiment conne d’être comme ça ».
J’ai des envies suicidaires, un mal de vivre évident, une solitude affirmée mais non… aucune sollicitude (si ce n’est de l’aide matérielle, ça me fait une belle jambe tiens !), rien que du « t’es pas normal », « tu n’as pas d’amis ni de copain, faut peut-être te poser des questions ! ».
Alors, est-ce que la colère entraîne la dépression/ l’angoisse ? A votre avis ? Je dirai que c’est un cercle vicieux…
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Hi,
Je suis en plein dans ce sujet.
Une boule électrique de colère au fond de mes tripes qui se réveille.
Oui. Plus la colère monte, et plus c'est dur pour moi de sortir du lit. La reprise d'une activité artistique se veut imminente.
CarpeDiem, welcome.
Dans une famille dysfonctionnelle, il faut un exutoire. Alors, un enfant prend sur son dos toute la honte, la culpabilité, la colère rentrée, la mauvaise estime des autres membres. Quoiqu'il fasse, il ne sera jamais à la hauteur. Il est le plomb qui saute le plus vite en cas de tension. Alors, il exprime ouvertement le mal-être de la famille. Il devient "défaillant", alcoolique, ou développe d'autres troubles. La boucle est bouclée : la famille avait raison de le blâmer, et reprend de plus belle.
Ca n'est pas de la science-fiction.
Je suis en plein dans ce sujet.
Une boule électrique de colère au fond de mes tripes qui se réveille.
toute é-motion (= mouvement vers l'extérieur), elle est faite pour être exprimée. Sinon, le corps est bloqué en état de stress, son énergie est sapée : on s'épuise à réprimer nos émotions.
Oui. Plus la colère monte, et plus c'est dur pour moi de sortir du lit. La reprise d'une activité artistique se veut imminente.
CarpeDiem, welcome.
Dans une famille dysfonctionnelle, il faut un exutoire. Alors, un enfant prend sur son dos toute la honte, la culpabilité, la colère rentrée, la mauvaise estime des autres membres. Quoiqu'il fasse, il ne sera jamais à la hauteur. Il est le plomb qui saute le plus vite en cas de tension. Alors, il exprime ouvertement le mal-être de la famille. Il devient "défaillant", alcoolique, ou développe d'autres troubles. La boucle est bouclée : la famille avait raison de le blâmer, et reprend de plus belle.
Ca n'est pas de la science-fiction.
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Amovible a écrit:
CarpeDiem, welcome.
Dans une famille dysfonctionnelle, il faut un exutoire. Alors, un enfant prend sur son dos toute la honte, la culpabilité, la colère rentrée, la mauvaise estime des autres membres. Quoiqu'il fasse, il ne sera jamais à la hauteur. Il est le plomb qui saute le plus vite en cas de tension. Alors, il exprime ouvertement le mal-être de la famille. Il devient "défaillant", alcoolique, ou développe d'autres troubles. La boucle est bouclée : la famille avait raison de le blâmer, et reprend de plus belle.
Ca n'est pas de la science-fiction.
Merci beaucoup Amovible (je remarque que les noms ici sont vraiment très fun! )!
Tu ne peux pas savoir ce que je suis sur le c... ( oui, parfois, je suis vulgaire et ça me fait un bien fou)
J'ai l'impression qu'on ne m'a jamais aussi bien décrite et non seulement, ça m'éclaire (moi étant subjective... ) mais en plus, ça me fait quelque peu déculpabiliser et réaliser certaines choses que je ne pouvais pas voir ( étant le "mal" en personne, difficile de voir autre chose parfois)!
D'ailleurs, quand tu parles de trouble, je m'y reconnais totalement car pour moi, la "bouffe", c'est un aussi une addiction possible... Je peux manger énormément sans avoir faim, juste parce que ça me fait du bien... Et quand j'essaie de ne pas manger (parce que "trop, c'est trop"), je suis comme une alcoolique en manque... Et ceci est loin d'être une plaisanterie! Je mesure la portée de mes paroles et insiste! Je peux devenir agressive si je n'ai pas ma dose, morose, etc... Et quand je mange, même si les choses ne vont pas fondamentalement mieux, je suis prête à les affronter et je deviens même "insensible"!
Un grand merci à toi! Quelle finesse d'esprit en tout cas!
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Quand les pensées et les émotions sont inadéquats – c’est-à-dire ne correspondent pas à la réalité d’aujourd’hui mais à celle de l’enfance – la pensée peut glisser vers l’illusion, voire la psychose. Mais ces symptômes, qui sont eux-mêmes des crises de désintoxication, sont des tentatives de guérison – l’ouverture des vannes libérant la colère réprimée – et si la colère est re-dirigée des mauvais circuits neuraux vers les circuits neuraux où sont mémorisés les situations qui avaient suscité la colère légitime, davantage de vannes peuvent s’ouvrir et venir accélérer le processus de guérison. Ce processus est une succession périodique de crises de désintoxication et quand la marée de toxines est éliminée, la récupération est quasiment totale. Le besoin incontrôlable de stimulants, qui fait le lit des toxico-dépendances, ne cessera que le jour où le processus de désintoxication sera terminé, parce que, comme selon le principe utilisé en homéopathie, le corps réclame des stimulants pour déclencher des crises de désintoxication.
Citation du lien du premier post.
Pensée en arborescence, et sortie du cadre du post.. Pour faire court, CarpeDiem, tout est relié : colère réprimée, addiction/comportements auto-destructeurs, avec une famille qui met sous pression, qui pousse à la faute, avec faible estime de soi. Bref, le cercle vicieux.
Je fais actuellement le deuil de la vision faussée que j'avais de ma famille. Douleur, colère. Au bout du compte? La restauration d'un pan entier de mon estime : je suis OK, je suis quelqu'un de profondément bien. Je cherche du soutien et de l'approbation auprès de personnes saines et aimantes.
Ca n'est pas de la finesse d'esprit. C'est le fruit de soirées d'hiver (et d'été) passées à faire un puzzle, celui de sa vie. A la recherche de soi, de sens, de vérité. Au passage, j'ai commencé par arrêter l'hémorragie : à chercher de l'aide afin de m'occuper de mon addiction la plus auto-destructrice.
Bon courage, saches que tu n'es pas toute seule dans ce cas.
- Spoiler:
- (PS/ T'es pas la seule à me le dire qu'il est funky mon pseudo. Je l'aime bien! Mais j'y pense à le changer, pour mon anonymat)
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Je comprends pleinement ce que tu me dis et l’expérimente même. Cependant, contrairement à toi, je recherche toujours l’approbation de mes parents, j’ai beau penser que leur comportement n’est pas toujours adapté (voire peu souvent), je leurs trouve toujours des excuses. Le truc, c’est qu’ils sont connus pour être de très bons parents, des gens biens, moi, je n’ai pas d’amis, pas de copain, pas de travail, un parcours d’étudiante chaotique, etc… Alors, comment ne pas se demander si le problème, depuis le début, ça n’est pas nous ? Et, pourquoi cette différence de comportement de la part de mes parents envers moi et mes frères ? Elle vient bien de quelque part cette différence de comportement ?
Pour ton premier paragraphe, il est édifiant ! Mes parents ont beau être de « saints » parents, combien de fois, en ne comprenant pas, ai-je entendu : « bah, quand même, c’est simple ! », « enfin, quand même » ! Ou sinon, « bah parce que, c’est comme ça ! ». Et, souvent (tout le temps ?), j’ai été évoquée de manière négative… Alors là, la confiance en soi… zéro !
Pour ma part, je peine à faire le deuil d’une vision que j’ai de ma famille… j’en reviens toujours à « j’ai tord » ( ce que ne manquaient de dire mes parents à tout bout de champs à mon égard). Et je peine aussi à rechercher attention et approbation auprès d’autres personnes même si je sais que c’est ce qu’il me faut !
Je crois que malgré mes longues heures de réflexion, je n’en suis absolument pas arrivée au point où tu en es !
Quelle est ton addiction (si tu veux bien en parler) ?
En tout cas, merci, ça fait chaud au cœur de se sentir comprise !
Pour ton pseudo, pourquoi avoir choisi celui-ci justement si ça n’est pas indiscret ?
Pourquoi veux-tu en changer ?
Pour ton premier paragraphe, il est édifiant ! Mes parents ont beau être de « saints » parents, combien de fois, en ne comprenant pas, ai-je entendu : « bah, quand même, c’est simple ! », « enfin, quand même » ! Ou sinon, « bah parce que, c’est comme ça ! ». Et, souvent (tout le temps ?), j’ai été évoquée de manière négative… Alors là, la confiance en soi… zéro !
Pour ma part, je peine à faire le deuil d’une vision que j’ai de ma famille… j’en reviens toujours à « j’ai tord » ( ce que ne manquaient de dire mes parents à tout bout de champs à mon égard). Et je peine aussi à rechercher attention et approbation auprès d’autres personnes même si je sais que c’est ce qu’il me faut !
Je crois que malgré mes longues heures de réflexion, je n’en suis absolument pas arrivée au point où tu en es !
Quelle est ton addiction (si tu veux bien en parler) ?
En tout cas, merci, ça fait chaud au cœur de se sentir comprise !
Pour ton pseudo, pourquoi avoir choisi celui-ci justement si ça n’est pas indiscret ?
Pourquoi veux-tu en changer ?
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
CarpeDiem,
J'ai beaucoup de mal à organiser mes idées, c'est très embêtant, tout ce que tu écris m'interpelle, ça part en mindmap dans ma tête (promis, demain, je m'y mets!).
Je veux pas spoiler le fil, alors pour faire court :
http://www.quandladrogue.com/ch-cdlv/comp01.html
L'essentiel y est.
Pour ma part, je suis en train de le faire le deuil. Et c'est très douloureux. Je pique sec, je patine.
La grande dépression! Et je sais pertinemment, qu'elle fait son lit dans ma colère. Colère dont j'ai à peine conscience, entassée depuis tellement d'années. Alors, la réprimer, car trop dangereuse, incontrôlable. Coûteuse en énergie.
Se reconnecter avec l'enfant intérieur/Vrai Self! Du temps, de l'amour. Mon plus grand souhait? Faire de beaux tableaux avec mes tripes sublimées dessus =)
J'ai beaucoup de mal à organiser mes idées, c'est très embêtant, tout ce que tu écris m'interpelle, ça part en mindmap dans ma tête (promis, demain, je m'y mets!).
Je veux pas spoiler le fil, alors pour faire court :
http://www.quandladrogue.com/ch-cdlv/comp01.html
L'essentiel y est.
Pour ma part, je suis en train de le faire le deuil. Et c'est très douloureux. Je pique sec, je patine.
La grande dépression! Et je sais pertinemment, qu'elle fait son lit dans ma colère. Colère dont j'ai à peine conscience, entassée depuis tellement d'années. Alors, la réprimer, car trop dangereuse, incontrôlable. Coûteuse en énergie.
bosatsu a écrit: (...)des émotions clivées celles dont l'accès nous est totalement impossible!! Le surdoué a entre autre cette tendance à cliver ses émotions quand celles-ci deviennent trop envahissantes ou douloureuses! Alors à l'âge adulte le résultat donne des personnes clivées ayant développé un "faux-self" et donc dans la grande difficulté à renouer avec les émotions refoulées!! C'est là que se pose réellement la question de leur expression.
Se reconnecter avec l'enfant intérieur/Vrai Self! Du temps, de l'amour. Mon plus grand souhait? Faire de beaux tableaux avec mes tripes sublimées dessus =)
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Ne t'inquiète pas Amovible, moi aussi, j'ai du mal à organiser mes idées alors...
Pour ton fil, j'irai le voir demain (vu l'heure, je me lève tôt grrr): je ne veux pas le lire à la va-vite ou le lire et te répondre trois plombes après!
Comme je te comprends, surdouée, je ne suis peut-être pas mais, une chose est sûre, j'ai des "problèmes" (ou UN problème) qui font que je cerne très bien ce dont tu me parles!
Ceci dit, j'ai envie de dire qu'entre la colère et l'angoisse/la dépression, c'est un peu le même problème que qui a fait en premier la poule ou l'oeuf... Parce qu'un état dépressif ou d'angoisse (d'autant plus si refoulé) peut s'exprimer par
de la colère... Mais oui, la colère, bien sournoise, "le truc" que tu n'as pas le droit d'expérimenter, "le truc" qui gêne, asocial, etc... oui, ça me semble également pouvoir engendrer l'anxiété/la dépression...
La question finalement, c'est: qu'est-ce que la colère? Ou: comment se manifeste-elle? Pourquoi?
Pour moi (mais je vais faire rapide: l'heure tourne): la colère, c'est probablement le résultat d'un quelconque décalage/un refoulement (tu parles de colère "entassée", refoulée, et bien, je crois que la colère, c'est aussi et même surtout le résultat du refoulement dans sa globalité), des frustrations, le résultat de l'INEXPRESSION GENERALISEE et tout à coup, sort d'un seul coup, dans un accès violence. C'est en fait le trop-plein qui force le tout à sortir non?
En fait, j'ai du mal à concevoir finalement la colère comme étant refoulée (enfin, si je vois mais...), je veux dire que je ne vois pas l'essence d'un quelconque problème là-dedans mais comme dit plus haut, plutôt comme ceci: la colère est le fruit d'un refoulement.
Peut-être que je ne vais pas assez loin. Je me rends compte que tu vises la colère refoulée. Je crois que j'ai extrapolée. La colère refoulée, ça existe aussi quand même et c'est un problème en soi, sans nul doute.
Ceci dit: pourquoi a-t-on une colère, qui plus est, refoulée?
Pour moi, d'une manière ou d'une autre, la colère est une conséquence... toujours, si tu reviens à la pointe, je pense que tu trouveras autre chose et cette autre chose, c'est l'essence du problème, à mon sens!
Purée, je sais pas si je suis surdouée mais j'adore partir dans des réflexions comme ça... ça fait du bien... je sais pas si tu me comprendras (il est tard et je vais me relire vite vite)... je l'espère (je suis à fond "d'dans" là comme dirait l'autre)!
D'autre part, la reconnexion avec l'enfant intérieur, je te suis sur TOUTE la ligne, je ne peux pas plus penser pareil... (je parle le petit français ce soir, mes excuses) C'est personnellement ce que je vise et je dois dire que je suis TRES pessimiste à cet égard... mais bon, je n'ai rien entamé encore (pas de psychologue, pas de test, rien, rien, rien...).
D'ailleurs, une question à toi et à tous: êtes-vous pessimistes?
Car moi, oui! Mais c'est une caractéristique de l'adulte que je suis qui réalise chaque jour un peu plus que la perfection, ça n'existe pas... Hors, j'ai beau être en dépression, je la recherche toujours cette perfection par un chemin ou par un autre...
Bref, vais aller dormir! En "priant" (pas Dieu: d'ailleurs, êtes-vous croyants?) pour qu'on trouve un jour la paix... Mais déjà, on a la chance de bénéficier d'internet et de pouvoir se soutenir, c'est une chance, on peut déjà se réjouir de ça!
Pour ton fil, j'irai le voir demain (vu l'heure, je me lève tôt grrr): je ne veux pas le lire à la va-vite ou le lire et te répondre trois plombes après!
Comme je te comprends, surdouée, je ne suis peut-être pas mais, une chose est sûre, j'ai des "problèmes" (ou UN problème) qui font que je cerne très bien ce dont tu me parles!
Ceci dit, j'ai envie de dire qu'entre la colère et l'angoisse/la dépression, c'est un peu le même problème que qui a fait en premier la poule ou l'oeuf... Parce qu'un état dépressif ou d'angoisse (d'autant plus si refoulé) peut s'exprimer par
de la colère... Mais oui, la colère, bien sournoise, "le truc" que tu n'as pas le droit d'expérimenter, "le truc" qui gêne, asocial, etc... oui, ça me semble également pouvoir engendrer l'anxiété/la dépression...
La question finalement, c'est: qu'est-ce que la colère? Ou: comment se manifeste-elle? Pourquoi?
Pour moi (mais je vais faire rapide: l'heure tourne): la colère, c'est probablement le résultat d'un quelconque décalage/un refoulement (tu parles de colère "entassée", refoulée, et bien, je crois que la colère, c'est aussi et même surtout le résultat du refoulement dans sa globalité), des frustrations, le résultat de l'INEXPRESSION GENERALISEE et tout à coup, sort d'un seul coup, dans un accès violence. C'est en fait le trop-plein qui force le tout à sortir non?
En fait, j'ai du mal à concevoir finalement la colère comme étant refoulée (enfin, si je vois mais...), je veux dire que je ne vois pas l'essence d'un quelconque problème là-dedans mais comme dit plus haut, plutôt comme ceci: la colère est le fruit d'un refoulement.
Peut-être que je ne vais pas assez loin. Je me rends compte que tu vises la colère refoulée. Je crois que j'ai extrapolée. La colère refoulée, ça existe aussi quand même et c'est un problème en soi, sans nul doute.
Ceci dit: pourquoi a-t-on une colère, qui plus est, refoulée?
Pour moi, d'une manière ou d'une autre, la colère est une conséquence... toujours, si tu reviens à la pointe, je pense que tu trouveras autre chose et cette autre chose, c'est l'essence du problème, à mon sens!
Purée, je sais pas si je suis surdouée mais j'adore partir dans des réflexions comme ça... ça fait du bien... je sais pas si tu me comprendras (il est tard et je vais me relire vite vite)... je l'espère (je suis à fond "d'dans" là comme dirait l'autre)!
D'autre part, la reconnexion avec l'enfant intérieur, je te suis sur TOUTE la ligne, je ne peux pas plus penser pareil... (je parle le petit français ce soir, mes excuses) C'est personnellement ce que je vise et je dois dire que je suis TRES pessimiste à cet égard... mais bon, je n'ai rien entamé encore (pas de psychologue, pas de test, rien, rien, rien...).
D'ailleurs, une question à toi et à tous: êtes-vous pessimistes?
Car moi, oui! Mais c'est une caractéristique de l'adulte que je suis qui réalise chaque jour un peu plus que la perfection, ça n'existe pas... Hors, j'ai beau être en dépression, je la recherche toujours cette perfection par un chemin ou par un autre...
Bref, vais aller dormir! En "priant" (pas Dieu: d'ailleurs, êtes-vous croyants?) pour qu'on trouve un jour la paix... Mais déjà, on a la chance de bénéficier d'internet et de pouvoir se soutenir, c'est une chance, on peut déjà se réjouir de ça!
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
A vous lire je me retrouve un peu...
Une colère...trop souvent enfouie et tue...de peur pour soi...de peur pour les autres qui auraient sûrement fini par payer pour quelque chose qu'ils n'ont pas commis...
Les parents...leurs erreurs...leurs essais...des individus comme les autres somme toute...sans mode d'emploi dans les mains, qui, en ce qui concernent les miens...ont fait du mieux qu'ils ont pu ou cru devoir faire!
Pas trop de grief et une vie formellement facile dont je ne saurais ici me plaindre, non par pudeur, mais par respect pour ceux dont la vie fut plus cabossée! Mais il est évident que les exigences des uns peuvent amoindrir les capacités des autres...et s'entendre dire "c'est bien mais t'aurais pu faire mieux quand même"... alors que cela fait des années qu'on s'ennuie à jouer la compétition avec ses petits camarades pour être dans le trio de tête...S'entendre dire parce que l'on décide une fois seul dans sa vie de quitter la fac...qu'on a aucune curiosité intellectuelle... bref...jamais assez malgré cette mythique impression de faire un don de soi allant à l'encontre de toutes nos aspirations profondes ;-)
Et le voilà, cet enfant meurtri, blessé parfois, ignoré souvent...seul sans l'être vraiment puisqu'il comprend déjà l'amour et qu'il veut le donner en se disant qu'il se suffit à lui-même, sans preuve ni fard... Le revoilà cet enfant...30 ans plus tard, si différent et pourtant si semblable à celui qu’il était autrefois...plein de naïveté et de rêves...dont il a oublié qu’il pouvait aisément les réaliser...
Le voilà enfin cet enfant...dont la colère gronde, lui qui avait un jour laissé sortir cette colère et qui en avait eu peur...la voilà cette colère infantile et pourtant salvatrice, prête à sortir et à tout balayer dans sa fureur et sa brutalité...la voilà...elle arrive... Ombre inconsciente de nos gestes et de nos paroles...poison insidieux et venin toxique pour les uns, révélation pour les autres...
Oui il faut en parler de cette colère, oui il faut alors légitimer sa propre existence...oui...il faut prendre sa place...sans nuire...ni à soi-même ni aux autres que l'on a tant aimé, ni à soi que l'on a tant ignoré...
Oui il faut trouver les gens, l'activité, le lieu où lui laisser libre cours...ou lui lâcher la bride...alors seulement la colère sera sans violence...alors seulement la colère redeviendra ce qu'elle a toujours été...un fragment de vérité...tombé au hasard d'une pensée ou d'une hésitation, au hasard d'une rencontre ou d'une illusion...
L'angoisse...est-elle une peur de la colère? L'angoisse est-elle une peur de la violence? La violence est toujours le fruit de l'incompréhension et l'incompréhension, avant d'être une lacune est avant tout un manque d'amour...
Se la pardonner cette colère, se la pardonner à soi-même, pour mieux pardonner alors...à tous ces autres dont les faiblesses sont identiques aux nôtres...
Une colère...trop souvent enfouie et tue...de peur pour soi...de peur pour les autres qui auraient sûrement fini par payer pour quelque chose qu'ils n'ont pas commis...
Les parents...leurs erreurs...leurs essais...des individus comme les autres somme toute...sans mode d'emploi dans les mains, qui, en ce qui concernent les miens...ont fait du mieux qu'ils ont pu ou cru devoir faire!
Pas trop de grief et une vie formellement facile dont je ne saurais ici me plaindre, non par pudeur, mais par respect pour ceux dont la vie fut plus cabossée! Mais il est évident que les exigences des uns peuvent amoindrir les capacités des autres...et s'entendre dire "c'est bien mais t'aurais pu faire mieux quand même"... alors que cela fait des années qu'on s'ennuie à jouer la compétition avec ses petits camarades pour être dans le trio de tête...S'entendre dire parce que l'on décide une fois seul dans sa vie de quitter la fac...qu'on a aucune curiosité intellectuelle... bref...jamais assez malgré cette mythique impression de faire un don de soi allant à l'encontre de toutes nos aspirations profondes ;-)
Et le voilà, cet enfant meurtri, blessé parfois, ignoré souvent...seul sans l'être vraiment puisqu'il comprend déjà l'amour et qu'il veut le donner en se disant qu'il se suffit à lui-même, sans preuve ni fard... Le revoilà cet enfant...30 ans plus tard, si différent et pourtant si semblable à celui qu’il était autrefois...plein de naïveté et de rêves...dont il a oublié qu’il pouvait aisément les réaliser...
Le voilà enfin cet enfant...dont la colère gronde, lui qui avait un jour laissé sortir cette colère et qui en avait eu peur...la voilà cette colère infantile et pourtant salvatrice, prête à sortir et à tout balayer dans sa fureur et sa brutalité...la voilà...elle arrive... Ombre inconsciente de nos gestes et de nos paroles...poison insidieux et venin toxique pour les uns, révélation pour les autres...
Oui il faut en parler de cette colère, oui il faut alors légitimer sa propre existence...oui...il faut prendre sa place...sans nuire...ni à soi-même ni aux autres que l'on a tant aimé, ni à soi que l'on a tant ignoré...
Oui il faut trouver les gens, l'activité, le lieu où lui laisser libre cours...ou lui lâcher la bride...alors seulement la colère sera sans violence...alors seulement la colère redeviendra ce qu'elle a toujours été...un fragment de vérité...tombé au hasard d'une pensée ou d'une hésitation, au hasard d'une rencontre ou d'une illusion...
L'angoisse...est-elle une peur de la colère? L'angoisse est-elle une peur de la violence? La violence est toujours le fruit de l'incompréhension et l'incompréhension, avant d'être une lacune est avant tout un manque d'amour...
Se la pardonner cette colère, se la pardonner à soi-même, pour mieux pardonner alors...à tous ces autres dont les faiblesses sont identiques aux nôtres...
Aethos- Messages : 724
Date d'inscription : 19/12/2012
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Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Ma définition de la colère : émotion (comme une autre) donc signal. Celui là pour dire que quelqu'un franchit les limites posées. Elle permet de se mobiliser pour répondre à "une attaque". Il y a un autre cas de figure, c'est la frustration causé par la non réponse par l'autre à un besoin.
Si non exprimée sur le coup : stockée. Effet boomerang avec une situation présente, qui rappelle des situations passées où elle n'a pas pu s'exprimer : d'où les accès violents disproportionnés.
Etant un flux, coûteuse en énergie. Elle tourne, et entretient les rancoeurs. Empêche les blessures d'être soignées. Rappelle le droit d'être respecté et accepté tel quel.
Avec le temps, elle peut se détacher de sa raison d'être et devenir un problème à part entière. Elle peut se retourner contre la personne et devenir dépression, et vouloir s'exprimer par des actes d'autodestruction.
D'où la connexion nécessaire avec l'enfant intérieur pour retrouver le fil. La découverte de mon surdon a été possible grâce au déligotage de ma petite prise en otage, et elle était très très remontée. Elle l'est toujours d'ailleurs. Parfois, j'oublie ce fait.. et je déprime!
Pour ne pas devoir attendre la goutte d'eau pour exploser, j'ai opté, oui, par son expression non-violente, dans un endroit approprié, avec des personnes appropriées. La parole a un effet thérapeutique! Et comme un four bien encrassé, il faut repasser plusieurs fois pour bien le nettoyer. Sans ressasser pour autant.
Et oui, je suis en train de la rendre légitime ma colère. Je n'irais pas prendre ma revanche, ça n'a plus rien à voir avec ceux qui m'ont fait du tort. Au contraire! Déblocage d'énergies, enfin pouvoir reprendre le chemin, avancer avec.
Je préfère de loin, être en colère, battante, que déprimée, abattue d'avance.
Pour le pardon... Il vient après, bien après. Je n'en suis qu'au début du processus. J'accepte de prendre mes responsabilités : on m'a fait du mal dans le passé. J'ai introjecté ces comportements, je m'en fais désormais. J'en suis responsable et je ne peux pas me défausser complètement. Mais, le fait de reconnaître que j'ai été une victime et de me permettre de vivre ma colère liée à ce passé douloureux, permet d'arrêter la boucle auto-destructrice. Rien que ça, c'est me donner de l'amour. Pour en donner aux autres, librement, ensuite.
Sur ce, j'amène ma petite se défoncer.. à la patinoire =)
Invité- Invité
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Très belle réponse Amovible..
J'espère que tu ne t'es pas sentie amoindrie ou agressée par mes interventions, elles n'avaient pour autre vocation que d'élargir le débat...
Et je te rejoins sur beaucoup de points...en particulier le magnifique final: accepté et reconnaître ce qui nous est arrivé...pour sortir de schémas connus et reproductibles à l'infini (culpabilité? p.ex.) c'est se donner de l'amour...
Bravo ;-) Et tu as bien raison d'amener ta petite se défoncer à la patinoire \o/
Le pardon...c'est déjà se savoir responsable...même des conséquences non envisagées de nos actes..alors on ne se sent plus coupable...mais responsable...co-responsable des choses...et alors il y a la place pour le pardon! Qui vient parfois plus vite qu'on ne le pense...
Celui qui nous nuit, nous nuit souvent par notre clémence...notre naiveté...Or nous sommes (a-priori dans mon cas car non diag encore) dotés de facultés suffisantes pour comprendre que l'excès ou l'erreur de l'autre aurait tout aussi bien pu être de notre fait, si nous nous étions retrouvé dans sa situation.
Malgré toutes les différences qui me séparent des autres...je n'ai jamais rencontré que des êtres humains...et je ne suis qu'humain...or ce que l'un commet pourrait être commis par un autre...moi y compris (si je me laissais aller hein ;-)
Cela m'aide à mieux comprendre les maux que j'ai stigmatisés souvent...mais qui pourtant me semblaient proches, car au fond je me savais capable de bien pire... et définitivement personne ne m'a fait de mal, physiquement comme moralement, autant que je ne m'en suis infligé à moi même...
Les autres paraissent ridicules dans leurs tentatives de nuisance tant leurs assauts sont faibles et semblables à des piques de moustiques... car en fait la vraie torture c'est moi qui me la suis infligée...par leurs actes sûrement, mais c'est moi en définitive qui me suis foutu dans ces situations... et surtout ces états proches de l'implosion donc... je suis et demeurerai à jamais mon pire ennemi...il est deux erreurs que je ne commettrai plus le concernant: ni le sous-estimer...ni le surestimer ;-)
Une fois que l'autre à notre compréhension (pas pour autant notre soutien ou notre aval hein^'^)... le pardon vient vite...très vite...
J'espère que tu ne t'es pas sentie amoindrie ou agressée par mes interventions, elles n'avaient pour autre vocation que d'élargir le débat...
Et je te rejoins sur beaucoup de points...en particulier le magnifique final: accepté et reconnaître ce qui nous est arrivé...pour sortir de schémas connus et reproductibles à l'infini (culpabilité? p.ex.) c'est se donner de l'amour...
Bravo ;-) Et tu as bien raison d'amener ta petite se défoncer à la patinoire \o/
Le pardon...c'est déjà se savoir responsable...même des conséquences non envisagées de nos actes..alors on ne se sent plus coupable...mais responsable...co-responsable des choses...et alors il y a la place pour le pardon! Qui vient parfois plus vite qu'on ne le pense...
Celui qui nous nuit, nous nuit souvent par notre clémence...notre naiveté...Or nous sommes (a-priori dans mon cas car non diag encore) dotés de facultés suffisantes pour comprendre que l'excès ou l'erreur de l'autre aurait tout aussi bien pu être de notre fait, si nous nous étions retrouvé dans sa situation.
Malgré toutes les différences qui me séparent des autres...je n'ai jamais rencontré que des êtres humains...et je ne suis qu'humain...or ce que l'un commet pourrait être commis par un autre...moi y compris (si je me laissais aller hein ;-)
Cela m'aide à mieux comprendre les maux que j'ai stigmatisés souvent...mais qui pourtant me semblaient proches, car au fond je me savais capable de bien pire... et définitivement personne ne m'a fait de mal, physiquement comme moralement, autant que je ne m'en suis infligé à moi même...
Les autres paraissent ridicules dans leurs tentatives de nuisance tant leurs assauts sont faibles et semblables à des piques de moustiques... car en fait la vraie torture c'est moi qui me la suis infligée...par leurs actes sûrement, mais c'est moi en définitive qui me suis foutu dans ces situations... et surtout ces états proches de l'implosion donc... je suis et demeurerai à jamais mon pire ennemi...il est deux erreurs que je ne commettrai plus le concernant: ni le sous-estimer...ni le surestimer ;-)
Une fois que l'autre à notre compréhension (pas pour autant notre soutien ou notre aval hein^'^)... le pardon vient vite...très vite...
Aethos- Messages : 724
Date d'inscription : 19/12/2012
Age : 44
Localisation : Suisse - Nyon
Re: "La colère réprimée cause l'angoisse et la dépression" - exprimer - émotion
Ce que je dis, c'est fastoche de le dire. Reste à le faire!
Cette histoire de pardon me chagrine. J'ai beaucoup réfléchi à la question dernièrement. J'ai passé la semaine dernière à me forcer à lâcher-prise, à pardonner, et j'ai culpabilisé de ne pas réussir à le faire. Et je me sentais encore plus mal. L'horrible aigrie qui entretient sa rancoeur. Beurk.
Oui, on est d'accord, le pardon, c'est beau, mais ça vient en fin de processus. Je ne peux pas passer l'éponge maintenant.
Non. Je ne suis pas assez grande d'âme et de coeur pour ça. Pas encore. J'y travaille.
C'est trop drôle, j'ai tenté d'écrire de longs paragraphes pour te démontrer que c'est bien d'être en colère contre ceux qui ont nui.. Au final, je suis fatiguée et j'abandonne. C'est énergivore!
Cette histoire de pardon me chagrine. J'ai beaucoup réfléchi à la question dernièrement. J'ai passé la semaine dernière à me forcer à lâcher-prise, à pardonner, et j'ai culpabilisé de ne pas réussir à le faire. Et je me sentais encore plus mal. L'horrible aigrie qui entretient sa rancoeur. Beurk.
Oui, on est d'accord, le pardon, c'est beau, mais ça vient en fin de processus. Je ne peux pas passer l'éponge maintenant.
Non. Je ne suis pas assez grande d'âme et de coeur pour ça. Pas encore. J'y travaille.
C'est trop drôle, j'ai tenté d'écrire de longs paragraphes pour te démontrer que c'est bien d'être en colère contre ceux qui ont nui.. Au final, je suis fatiguée et j'abandonne. C'est énergivore!
Invité- Invité
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