L'ère mite âge ...
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Re: L'ère mite âge ...
Mystipascool a écrit: Merci pour Louis, l'éternel et grand satchmo...
Pareil, merci pour Armstrong. Et c'est une excellente version, très sobre
Mack the Knife à la maneira brasileira, une orchestration qui commence à la boîte d'allumettes et finit par un tutti éblouissant d'efficacité rythmique, c'est Chico Buarque et "o malandro":
- Spoiler:
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: L'ère mite âge ...
♪ ♫ Sympa la version do Braziiiil Megalopin ! ♪ ♫
En voici une autre (un peu spé, mais bon, moi j'aime bien, et je dis pas ça parce qu'elle a figuré dans la BO du cultissime Un prophète etc. Putain de longue parenthèse...)
En voici une autre (un peu spé, mais bon, moi j'aime bien, et je dis pas ça parce qu'elle a figuré dans la BO du cultissime Un prophète etc. Putain de longue parenthèse...)
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Très jazzy mjöllnir...super, mais donne très très chaud et en cette période de canicule...l'air devient danse et dense.
Un petit coup de rafraîchissement, en ce moment, période dessins animés, déjà placé sur le fil de Loïc :
En regardant cela, une idée saugrenue me vient : et si l'humain était une tumeur cancéreuse au coeur de la nature (le comportement ressemble : détruit, transforme toute vie en non vie...) ?
Un petit coup de rafraîchissement, en ce moment, période dessins animés, déjà placé sur le fil de Loïc :
En regardant cela, une idée saugrenue me vient : et si l'humain était une tumeur cancéreuse au coeur de la nature (le comportement ressemble : détruit, transforme toute vie en non vie...) ?
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Il aurait bien fallu qu'un jour où l'autre j'ouvre l'escalier qui va vers ma cave. Alors pourquoi y a-t-il deux jours que je l'envisage plutôt que deux ans avant ou trois mois après ?
Je n'en sais rien. Je ne sais même pas pourquoi des signes externes l'ont fait comprendre aux autres sans que je puisse mettre de mots, par avance, sur le mouvement en train de s'opérer ...
Cela encore me rappelle la naissance de singularités. Dans certains endroits entourant un point fixe choisi arbitrairement se crée un flot d'énergie s'écartant de cet axe central, créant un espèce de vide. Et cette dépression, tendant au néant, offre belle perspective à l'apparition d'une force ... c'est ce qui m'arrive certainement, et ce vide m'aspire. Le combler ou le comprendre vient au même : Aller voir ...
Qualifier maintenant si l'écartement existait auparavant ou si j'en prends juste conscience est une autre paire de manches ... Alors, j’entrouvre la porte de la cave pour, au cas où, prendre la décision de descendre voir si, par hasard, je n'aurais pas laissé là des "outils" nécessaires à me construire plus "entier".
Ouais, ouais ... d'accord ! Ils peuvent être rouillés, "out of date", empoussiérés et recouverts de toiles d'araignées ... Et alors ?
L'air fétide me monte aux narines. Normal, cette putain de cave n'a pas été ouverte pendant plus de 26 ans (Il s'en est passé des choses depuis, et le journal qui traine dans un coin me le rappelle avec ironie). Le sol est grumeleux, une corde à linge est lovée, à moitié recouverte par une vielle combinaison de bricoleur, tachée de peinture rouge (ne serait-ce point du sang ??? Ah non, il aurait viré au marron, puis à la poussière depuis le temps). Tiens, d'ailleurs, .... à quoi ce rouge criard me fait-il penser ? Pourquoi donc est-il resté si vif dans ses soubassements où ne pénètre qu'un faible rai de lumière, derrière la vitre salie par la poussière des ans et les déjections des émotions jetées là comme dans un dépotoir ?
Pourquoi donc cette tache d'un pourpre ridicule, seule manifestation de couleur dans ce gris aux dégradés sans fin, me saute t-elle au visage, manifestant son importance même dans ses contours si flous qu'elle m'hypnotise ?
Pourquoi semble t-elle danser, entrainant en elle ce misérable morceau de tissu donc le bleu prend congé, soumis à l'usure des éons, à la râpe du temps, à l'avanie des secondes ?
Et pourquoi encore, cette corde à linge dépasse t-elle ? Pourquoi, pareille à un lien qui ne sert qu'à dire qu'il en est un, se permet-elle d'être recouverte d'une forme humanoïde qu'elle était censée soutenir quand cette dernière se reposait d'un rinçage au cœur ?
Les objets auraient-ils une âme ? Diraient-ils, au travers de leurs positions négligées, que le hasard n'est qu'un signe que l'on ne sait interpréter que quand le temps de les croiser est né ?
Une des manches bouge. Le courant d'air provoqué par la porte restée ouverte agite ci et là quant à ce morceau de toile rendu évanescent, quant à encore une toile d'araignée affadie par les grains de lumière interceptés par des flocons de poussière en suspension. La vie est revenue dans l'antre des cantines à souvenir et une photo sépia volette soudain, cornie, détachée de son cadre sans fond à présent orphelin, laissant la lèpre du mur calcaire apparaitre dans son obscène nudité.
L'air est lourd, presque imbibé par les souvenirs dont il fut l'unique compagnon, à part ce bric-à-brac d'objets dont l'appareillage laisse à désirer, amenés là par une main que ne savait faire autrement que les garder comme trace de son errance.
Sur les étagères de bois jauni par la patine des heures, inlassables polisseuses révélatrices d'une usure sans fin, reposent les cadavres moisis des chimères d'antan. Des chimères ? Est-ce là le bon mot ? Ce temps que je fustige, cette caverne vers un passé que je viens de rouvrir ... ne serait-ce point le sépulcre du sommeil d'une partie de moi ?
Quelque chose brille encore. Bousculant maladroitement (Les yeux me piquent, à la fois embués par les réminiscences sauvages et l'agitation des particules endomorphes se nourrissant de résidus irrésolus) les rangées désordonnées d’objets épars, je m'approche d'un glaive dont la brillance est restée intacte. Aucun ternissement, aucune tavelure, aucun piquettement n'est venu entacher l'acier dans sa pureté originelle.
.../...
Je n'en sais rien. Je ne sais même pas pourquoi des signes externes l'ont fait comprendre aux autres sans que je puisse mettre de mots, par avance, sur le mouvement en train de s'opérer ...
Cela encore me rappelle la naissance de singularités. Dans certains endroits entourant un point fixe choisi arbitrairement se crée un flot d'énergie s'écartant de cet axe central, créant un espèce de vide. Et cette dépression, tendant au néant, offre belle perspective à l'apparition d'une force ... c'est ce qui m'arrive certainement, et ce vide m'aspire. Le combler ou le comprendre vient au même : Aller voir ...
Qualifier maintenant si l'écartement existait auparavant ou si j'en prends juste conscience est une autre paire de manches ... Alors, j’entrouvre la porte de la cave pour, au cas où, prendre la décision de descendre voir si, par hasard, je n'aurais pas laissé là des "outils" nécessaires à me construire plus "entier".
Ouais, ouais ... d'accord ! Ils peuvent être rouillés, "out of date", empoussiérés et recouverts de toiles d'araignées ... Et alors ?
L'air fétide me monte aux narines. Normal, cette putain de cave n'a pas été ouverte pendant plus de 26 ans (Il s'en est passé des choses depuis, et le journal qui traine dans un coin me le rappelle avec ironie). Le sol est grumeleux, une corde à linge est lovée, à moitié recouverte par une vielle combinaison de bricoleur, tachée de peinture rouge (ne serait-ce point du sang ??? Ah non, il aurait viré au marron, puis à la poussière depuis le temps). Tiens, d'ailleurs, .... à quoi ce rouge criard me fait-il penser ? Pourquoi donc est-il resté si vif dans ses soubassements où ne pénètre qu'un faible rai de lumière, derrière la vitre salie par la poussière des ans et les déjections des émotions jetées là comme dans un dépotoir ?
Pourquoi donc cette tache d'un pourpre ridicule, seule manifestation de couleur dans ce gris aux dégradés sans fin, me saute t-elle au visage, manifestant son importance même dans ses contours si flous qu'elle m'hypnotise ?
Pourquoi semble t-elle danser, entrainant en elle ce misérable morceau de tissu donc le bleu prend congé, soumis à l'usure des éons, à la râpe du temps, à l'avanie des secondes ?
Et pourquoi encore, cette corde à linge dépasse t-elle ? Pourquoi, pareille à un lien qui ne sert qu'à dire qu'il en est un, se permet-elle d'être recouverte d'une forme humanoïde qu'elle était censée soutenir quand cette dernière se reposait d'un rinçage au cœur ?
Les objets auraient-ils une âme ? Diraient-ils, au travers de leurs positions négligées, que le hasard n'est qu'un signe que l'on ne sait interpréter que quand le temps de les croiser est né ?
Une des manches bouge. Le courant d'air provoqué par la porte restée ouverte agite ci et là quant à ce morceau de toile rendu évanescent, quant à encore une toile d'araignée affadie par les grains de lumière interceptés par des flocons de poussière en suspension. La vie est revenue dans l'antre des cantines à souvenir et une photo sépia volette soudain, cornie, détachée de son cadre sans fond à présent orphelin, laissant la lèpre du mur calcaire apparaitre dans son obscène nudité.
L'air est lourd, presque imbibé par les souvenirs dont il fut l'unique compagnon, à part ce bric-à-brac d'objets dont l'appareillage laisse à désirer, amenés là par une main que ne savait faire autrement que les garder comme trace de son errance.
Sur les étagères de bois jauni par la patine des heures, inlassables polisseuses révélatrices d'une usure sans fin, reposent les cadavres moisis des chimères d'antan. Des chimères ? Est-ce là le bon mot ? Ce temps que je fustige, cette caverne vers un passé que je viens de rouvrir ... ne serait-ce point le sépulcre du sommeil d'une partie de moi ?
Quelque chose brille encore. Bousculant maladroitement (Les yeux me piquent, à la fois embués par les réminiscences sauvages et l'agitation des particules endomorphes se nourrissant de résidus irrésolus) les rangées désordonnées d’objets épars, je m'approche d'un glaive dont la brillance est restée intacte. Aucun ternissement, aucune tavelure, aucun piquettement n'est venu entacher l'acier dans sa pureté originelle.
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Dernière édition par Mjöllnir le Lun 27 Aoû 2012 - 18:52, édité 4 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Ce genre d'endroit abandonné revient m'assaillir chaque fois que j'entreprends d'arrêter de fumer...pas de réel désespoir, juste une invitation à contempler, impuissante, une cave également, aux fondations, mais surtout, aux murs qui menacent de s'écrouler au moindre souffle trop fort.
Assistant impuissant à ces lambeaux de vie qui ne sont plus, mais distillent leur boisson douce amère, quelques fois très amères jusque dans le présent.
Et voilà que je refume jusqu'à la prochaine fois...il faudra bien l'explorer vraiment comme tu le fais toi, si je veux pouvoir ôter ce fil (ce boulet devrais-je dire) que je traîne depuis et qui, en plus, m'entraîne par le fond.
Tu as la couleur rouge et le glaive....tu es prêt à te battre !
Assistant impuissant à ces lambeaux de vie qui ne sont plus, mais distillent leur boisson douce amère, quelques fois très amères jusque dans le présent.
Et voilà que je refume jusqu'à la prochaine fois...il faudra bien l'explorer vraiment comme tu le fais toi, si je veux pouvoir ôter ce fil (ce boulet devrais-je dire) que je traîne depuis et qui, en plus, m'entraîne par le fond.
Tu as la couleur rouge et le glaive....tu es prêt à te battre !
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
A coté de ce glaive dont la brillance m'obsède, la glaise durcie du sol laisse apparaitre des traces, entrelacs de symboles se finissant à la pointe légèrement enfoncée dans le sol. Le sillon court contre les murs, traçant ci et là des arabesques étranges dont j'ai presque peur de retrouver la signification. On dirait, qu'animée d'une vie propre, l'arme a promené son pic aigu au travers des ans, formant signes cabalistiques en protection d'une déchéance programmée ...
Nonobstant le frémissement qui m'envahit, je remontre lentement la piste que l'histoire revêt doucement d'une couche duveteuse, moutons éparpillés s'empilant doucement en une surface tiède, repos d'un signal autrefois assourdissant.
Époussetant cette fine couche pulvérulente, me reviennent des échos par avant affaiblis. Les fantômes remontent et peuplent la pièce. Je sens leurs doigts glacés se saisir de mon échine, leurs murmures susurrer à mon âme les incantations nécessaires à les libérer. Il ne tient qu'à moi de laisser le soleil entrer dans la pièce, ses larmes de feu purifier enfin les traces du passé.
Au fur et à mesure de l'avancée de mes pas, on dirait que la cave prend de plus en plus d'espace, même si sa grandeur perçue ne varie pas. Sont-ce mes pas qui s'amenuisent ... ou bien encore ma taille ?
Je sens la peau de mon visage devenir plus lisse ... L'or des embosses au dos des livres réapparait. Quelque chose frémit à mes pieds et le kart de mon enfance, précédemment rouillé, reprend ses couleurs d'antan, le 8 piqueté de taches retrouve sa splendeur sous mes yeux écarquillés.
Il y a des blancs cependant. L'épisode n'est pas d'une traite. On dirait que le temps suit pour moi deux lignes parallèles et que je ne peux être que sur l'une ou sur l'autre ... je ne sais si je dois remonter et claquer la porte, ou écrire ici pour lire là-bas.
Je cherche fébrilement un papier où poser quelques lignes, mais s'envolent les mots quand j'en saisis un. On dirait que le passé s'obère, ne me donnant qu'à voir que ce que j'ai occulté, détails troublants d'un affect endormi.
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A coté de ce glaive dont la brillance m'obsède, la glaise durcie du sol laisse apparaitre des traces, entrelacs de symboles se finissant à la pointe légèrement enfoncée dans le sol. Le sillon court contre les murs, traçant ci et là des arabesques étranges dont j'ai presque peur de retrouver la signification. On dirait, qu'animée d'une vie propre, l'arme a promené son pic aigu au travers des ans, formant signes cabalistiques en protection d'une déchéance programmée ...
Nonobstant le frémissement qui m'envahit, je remontre lentement la piste que l'histoire revêt doucement d'une couche duveteuse, moutons éparpillés s'empilant doucement en une surface tiède, repos d'un signal autrefois assourdissant.
Époussetant cette fine couche pulvérulente, me reviennent des échos par avant affaiblis. Les fantômes remontent et peuplent la pièce. Je sens leurs doigts glacés se saisir de mon échine, leurs murmures susurrer à mon âme les incantations nécessaires à les libérer. Il ne tient qu'à moi de laisser le soleil entrer dans la pièce, ses larmes de feu purifier enfin les traces du passé.
Au fur et à mesure de l'avancée de mes pas, on dirait que la cave prend de plus en plus d'espace, même si sa grandeur perçue ne varie pas. Sont-ce mes pas qui s'amenuisent ... ou bien encore ma taille ?
Je sens la peau de mon visage devenir plus lisse ... L'or des embosses au dos des livres réapparait. Quelque chose frémit à mes pieds et le kart de mon enfance, précédemment rouillé, reprend ses couleurs d'antan, le 8 piqueté de taches retrouve sa splendeur sous mes yeux écarquillés.
Il y a des blancs cependant. L'épisode n'est pas d'une traite. On dirait que le temps suit pour moi deux lignes parallèles et que je ne peux être que sur l'une ou sur l'autre ... je ne sais si je dois remonter et claquer la porte, ou écrire ici pour lire là-bas.
Je cherche fébrilement un papier où poser quelques lignes, mais s'envolent les mots quand j'en saisis un. On dirait que le passé s'obère, ne me donnant qu'à voir que ce que j'ai occulté, détails troublants d'un affect endormi.
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Dernière édition par Mjöllnir le Ven 24 Aoû 2012 - 13:31, édité 4 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Le site qui s'intéresse de près aux technologies
http://spectrum.ieee.org/
http://spectrum.ieee.org/
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
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Les sons sont comme assourdis, perles de cristal se brisant sans bruit, disparaissant à peine émis. Je n'entends même pas ma respiration et je viens juste d'en prendre en conscience dans un mouvement chargé d'effroi.
Un vague m'inonde ... irrépressible. Les images chancellent. A chaque regard que je porte alentour, on dirait qu'une loupe intervient, grossissant là et ici encore le pan improbable d'un objet dont la matérialité se superpose à elle-même dans ses états successifs.
Le temps respire lui aussi. Il se dilate et se compresse, danse un gigue infernale. Sa tessiture change, mute, se tord comme se tord mon âme. Je ne sais si j'ai violé son domaine, ou bien encore s'il est là, tressautant parce qu'il se confronte à mon passage ...
Allégorie ? Jouerions-nous tous deux ? Quelle porte me masque-t-il ? Ou quelle porte lui demanderais-je de masquer ?
Les mouvements autour de moi s'amplifient, tels des instants à jamais additionnés, collection d'images unicitaires figées, enchainées pour toujours les unes aux autres comme sur la pellicule roussie d'un vieux film de Tati.
Cependant, plus je les regarde - ces images - plus je m'aperçois que je les change. Elles n'ont, à chaque regard que j'y porte, que de plus en plus de profondeur, et cette dernière leur donne un aspect tridimensionnel - ombre d'une ombre d'une ombre - décrivant à gogo l'ordre de tous les possibles plus un !
Plus un ??? Oui ! Plus le recul que ces 26 années a amené avec lui, raison sans doute de mon retour ici. Ce recul qui percute les certitudes, qui dévoile crument la fatuité de s'appuyer sur ces dernières, et aussi et surtout de l'inanité de conserver ces reliques.
Les spectres du passé entonnent toujours leurs mantras hypnotiques. Leur pressante envie de libération va crescendo. Ma présence ici dilate le temps, introduit une solution de continuité que les élémentaires amassés dans leur torpeur morbide ne supportent plus.
"Tu n'est plus toi" me crient-ils "et sais-tu que tu ne l'as jamais été ?". "Pourquoi reviens-tu ici ? Tu nous dépossède du choix de mourir en paix. Veux-tu vraiment voir pourquoi tu nous a enfermés, et après, désires-tu vraiment nous laisser aller ?"
Leurs voix me percute comme la masse qui anime un gong. Je comprends maintenant pourquoi je ne m'entends plus vivre au travers de mon haleine : Aurais-je respiré que je n'aurais point su !
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Les sons sont comme assourdis, perles de cristal se brisant sans bruit, disparaissant à peine émis. Je n'entends même pas ma respiration et je viens juste d'en prendre en conscience dans un mouvement chargé d'effroi.
Un vague m'inonde ... irrépressible. Les images chancellent. A chaque regard que je porte alentour, on dirait qu'une loupe intervient, grossissant là et ici encore le pan improbable d'un objet dont la matérialité se superpose à elle-même dans ses états successifs.
Le temps respire lui aussi. Il se dilate et se compresse, danse un gigue infernale. Sa tessiture change, mute, se tord comme se tord mon âme. Je ne sais si j'ai violé son domaine, ou bien encore s'il est là, tressautant parce qu'il se confronte à mon passage ...
Allégorie ? Jouerions-nous tous deux ? Quelle porte me masque-t-il ? Ou quelle porte lui demanderais-je de masquer ?
Les mouvements autour de moi s'amplifient, tels des instants à jamais additionnés, collection d'images unicitaires figées, enchainées pour toujours les unes aux autres comme sur la pellicule roussie d'un vieux film de Tati.
Cependant, plus je les regarde - ces images - plus je m'aperçois que je les change. Elles n'ont, à chaque regard que j'y porte, que de plus en plus de profondeur, et cette dernière leur donne un aspect tridimensionnel - ombre d'une ombre d'une ombre - décrivant à gogo l'ordre de tous les possibles plus un !
Plus un ??? Oui ! Plus le recul que ces 26 années a amené avec lui, raison sans doute de mon retour ici. Ce recul qui percute les certitudes, qui dévoile crument la fatuité de s'appuyer sur ces dernières, et aussi et surtout de l'inanité de conserver ces reliques.
Les spectres du passé entonnent toujours leurs mantras hypnotiques. Leur pressante envie de libération va crescendo. Ma présence ici dilate le temps, introduit une solution de continuité que les élémentaires amassés dans leur torpeur morbide ne supportent plus.
"Tu n'est plus toi" me crient-ils "et sais-tu que tu ne l'as jamais été ?". "Pourquoi reviens-tu ici ? Tu nous dépossède du choix de mourir en paix. Veux-tu vraiment voir pourquoi tu nous a enfermés, et après, désires-tu vraiment nous laisser aller ?"
Leurs voix me percute comme la masse qui anime un gong. Je comprends maintenant pourquoi je ne m'entends plus vivre au travers de mon haleine : Aurais-je respiré que je n'aurais point su !
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Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:Quelle porte me masque-t-il ?
Quel(s) masque(s) "je" porte t-il ?
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Protée y forme a écrit:Quel(s) masque(s) "je" porte t-il ?
Masques ?? Je ne crois pas qu'il y ait de masque. Juste être un Janus de plus, un affichage de facettes, toutes aussi vraies les unes que les autres dans leurs disparités. La conscience des consciences émerge doucement. Elle remplace le "pilote automatique" qui faisait tourner ces facettes en permanence, les mettant en face de l'Autre suivant des convenances perturbées par les filtres ambivalents des interlocuteurs eux-même.
La distanciation permet de voir l'éclatement du puzzle interne, comme lorsqu'on remonte une fractale au lieu d'y descendre.
Le reflux se calme, et c'est sans doute dans ce calme que se produit la meilleure avancée ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
Ce sont des fragments épars de ma mémoire qui gisent là. Des éclats qui se sont teints, insidieusement presque, de l'impact même qui les a fracassés, rejetés ici, oubliés, fragmentés sans conscience de l'éclatement originel. Ramassis d'objets que des mains dont le cuir s'est tanné tenaient en offrande, et que les tempêtes extérieures sont venues briser ...
Les fils de soie des arachnides maintenant disparues en relient quelques uns en une improbable séquence ... et cette dernière contredit parfois le sillon de l'arme au reflet d'argent qui attend, en sa glorieuse immobilité, lançant les reflets éternels d'un soleil qui ne veut pas gésir.
L'improbable n'est plus. Il nait. Ses composés tourbillonnent, entremêlant la fadeur moite de l'âme qui se pâme, les relents avachis d'un constat d'impuissance, le reste de grenaille des illusions perdues, l'acre saveur d'une larme qui coule, absorbée bientôt à la commissure des lèvres ...
Une boule s'élève en moi. Elle part du ventre, gonfle, tourbillonne ... Elle traverse chair et os, renverse tout sur son passage. Une tornade souffle en son sein; Charybde rejoint Scylla en une monstrueuse tempête dont les vents silencieux bloquent mes poumons.
Mes jambes ne sont plus que deux poteaux en bois, vidés de leur force, de leur substance. Ils ne sont là, debout, que parce que la gravité leur assure tenue. Ma tête se lève vers ce plafond bas, sans que quelque volonté soit pour qu'elle adopte cette position.
Et les yeux, habituellement miroirs de l'âme, ne sont plus là que deux puits noircis, aspirant à l'envie le sombre paysage aux arbres décharnés, cherchant la lumière des songes derrière le plâtre déposé ci-bas par un être sans effets.
Un vélo aux pneus en déliquescence est pendu à coté d'une canne à pêche au design suranné. Rien d'autre que des objets me rappelant à moi même. N'est rien qui relationnellement me rattache à quiconque, hormis les débris des matériaux brisés par des mains étrangères, vestiges honnis des conquêtes assumées au dépend d'autrui.
Comment alors peuvent-ils donner image, tous ces empilements, tous ces instants, morceaux de temps figés dans l'espace, résurgences gelées, incompréhensions en cohabitation forcée, de l'être disjoint qui les a amassés ...
Un balai ramassé dans un coin, comme se cachant, manche brisé en trois endroits, paille échevelée dont l'écartement trahit son usage ... se dévoile soudain, derrière une caisse dont le vin est depuis longtemps parti, témoignage s'il en fallait que la consommation laisse des traces improbables, une espèce d'essence parallèle qui perdure plus que le moment de joie, que la portée d'un fait résonnant après la mort de ce dernier ...
Il est là, ce balai. Ayant comme le reste effectué son usage, et mis au rebut avant que d'être mort. Dans sa glorieuse inconsistance, et l'acceptation de son état, perdure quand même une odeur d'espoir, mettant à disposition les quelques haillons qui lui restent encore pour amasser nombre fragments de ce qu'il a été ...
Il fait face au glaive, tout à l'opposé. Et, dans son présent comme en celui de l'arme, il sert à nettoyer, à repousser au dehors de l'espace vital les amertumes vivantes qui cherchent à y entrer ...
Tout ici forme cantique. Mais à quoi ? La boule continue à grossir et je m’aperçois que sans avoir bougé d'un pouce, toutes les images me sautent au visage, caléidoscope de sensations, télescopage d'humeurs, vagues abrutissantes, assourdissantes, aveuglantes, qui me secouent comme une poupée de chiffon.
.../...
Ce sont des fragments épars de ma mémoire qui gisent là. Des éclats qui se sont teints, insidieusement presque, de l'impact même qui les a fracassés, rejetés ici, oubliés, fragmentés sans conscience de l'éclatement originel. Ramassis d'objets que des mains dont le cuir s'est tanné tenaient en offrande, et que les tempêtes extérieures sont venues briser ...
Les fils de soie des arachnides maintenant disparues en relient quelques uns en une improbable séquence ... et cette dernière contredit parfois le sillon de l'arme au reflet d'argent qui attend, en sa glorieuse immobilité, lançant les reflets éternels d'un soleil qui ne veut pas gésir.
L'improbable n'est plus. Il nait. Ses composés tourbillonnent, entremêlant la fadeur moite de l'âme qui se pâme, les relents avachis d'un constat d'impuissance, le reste de grenaille des illusions perdues, l'acre saveur d'une larme qui coule, absorbée bientôt à la commissure des lèvres ...
Une boule s'élève en moi. Elle part du ventre, gonfle, tourbillonne ... Elle traverse chair et os, renverse tout sur son passage. Une tornade souffle en son sein; Charybde rejoint Scylla en une monstrueuse tempête dont les vents silencieux bloquent mes poumons.
Mes jambes ne sont plus que deux poteaux en bois, vidés de leur force, de leur substance. Ils ne sont là, debout, que parce que la gravité leur assure tenue. Ma tête se lève vers ce plafond bas, sans que quelque volonté soit pour qu'elle adopte cette position.
Et les yeux, habituellement miroirs de l'âme, ne sont plus là que deux puits noircis, aspirant à l'envie le sombre paysage aux arbres décharnés, cherchant la lumière des songes derrière le plâtre déposé ci-bas par un être sans effets.
Un vélo aux pneus en déliquescence est pendu à coté d'une canne à pêche au design suranné. Rien d'autre que des objets me rappelant à moi même. N'est rien qui relationnellement me rattache à quiconque, hormis les débris des matériaux brisés par des mains étrangères, vestiges honnis des conquêtes assumées au dépend d'autrui.
Comment alors peuvent-ils donner image, tous ces empilements, tous ces instants, morceaux de temps figés dans l'espace, résurgences gelées, incompréhensions en cohabitation forcée, de l'être disjoint qui les a amassés ...
Un balai ramassé dans un coin, comme se cachant, manche brisé en trois endroits, paille échevelée dont l'écartement trahit son usage ... se dévoile soudain, derrière une caisse dont le vin est depuis longtemps parti, témoignage s'il en fallait que la consommation laisse des traces improbables, une espèce d'essence parallèle qui perdure plus que le moment de joie, que la portée d'un fait résonnant après la mort de ce dernier ...
Il est là, ce balai. Ayant comme le reste effectué son usage, et mis au rebut avant que d'être mort. Dans sa glorieuse inconsistance, et l'acceptation de son état, perdure quand même une odeur d'espoir, mettant à disposition les quelques haillons qui lui restent encore pour amasser nombre fragments de ce qu'il a été ...
Il fait face au glaive, tout à l'opposé. Et, dans son présent comme en celui de l'arme, il sert à nettoyer, à repousser au dehors de l'espace vital les amertumes vivantes qui cherchent à y entrer ...
Tout ici forme cantique. Mais à quoi ? La boule continue à grossir et je m’aperçois que sans avoir bougé d'un pouce, toutes les images me sautent au visage, caléidoscope de sensations, télescopage d'humeurs, vagues abrutissantes, assourdissantes, aveuglantes, qui me secouent comme une poupée de chiffon.
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Dernière édition par Mjöllnir le Mer 22 Aoû 2012 - 20:01, édité 3 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Bonjour, Mjôllnir, tes recherches somptueusement écrites, ajouté, cet échec dans le sevrage tabagique ont un résultat surprenant : pas fermé l'oeil de la nuit et vu défiler des instants de cette vie, à l'autre bout de mon parcours commun avec cette drogue.
Tout s'est éclairé : l'ampleur de la souffrance qui ne s'exprime jamais et mes bassesses aussi....j'y ai vu de vieilles poupées au visage de porcelaine brisé, le teint rendu éternel par la poussière, des rubans, des espoirs, une intelligence, un esprit tailladé, des erreurs, peurs, le crack, le chaos générant des années de ténèbres jusqu'à aujourd'hui.
Afin de bien entériner la découverte intégrale de (même pas une cave, mais une grotte sordide), suis allé voir mes parents qui au final auront été plus considérés comme des enfants, eux qui ne voient le malheur qu'au lointain, tout en se pensant totalement parents.
Des bouts de personnalité éparpillés et ce parcours jouant à cache-cache avec moi-même, essayant tous les masques de la vie, toutes les possibilités d'être quand il n'y a plus d'être.
Bon voilà, voici cette vérité découverte de façon fortuite, mais sans hasard : en voulant me débarrasser du tabac, déjà, il y a des années, l'autohypnose et un pendule me firent revivre, ressurgir un souvenir (plusieurs) enfouis, dont je ne sus que faire à l'époque et que je me suis empressée d'enterrer à nouveau après quelques tentatives d'extériorisation mal appropriées ? Mauvais choix d'interlocuteur ? toujours est-il que tout n'a pas été dit, jamais.
Je comprends désormais tout de mes comportements avec les autres : ceux auxquels je m'en prends et qui, à bien y regarder, ne m'ont rien fait....si ce n'est la malchance (quoiqu'ils dorment peut être très bien lol et tant mieux) de faire revivre un schéma insupportable, bien involontairement.
Ne reste qu'à élucider le mystère de l'araignée (dont la clef, je le sens bien est à portée de main). Mais désormais sais et vois tout de cette misérable existence et pourquoi, elle le fut autant.
L'action tant redoutée semble s'imposer d'elle même : il faut maintenant parler, dire, raconter à quelqu'un tout ce que j'ai vécu, vu, entendu, le ressenti d'une vie brisée et gachée par moi-même ? pas tout à fait.
Il me faut l'entendre à l'extérieur, mais comme personne ne sera jamais assez solide (les proches trop proches), ne reste qu'un professionnel, mais d'un tempérament en acier (comme celui de ton glaive lol). Voilà, il faut trouver un psy à qui raconter tout cela, rien que pour raconter...pour l'entendre, lui donner une existence.
Mais Roland7, dont les propos avaient suscités un échos déstabilisant jusqu'au fond de cette cave/grotte, avait vu juste : la découverte se fera soit par des éclairs successifs, soit en une immense explosion.
L'explosion a eu lieu cette nuit, toute la nuit à voir défiler toute une vie ou en tout cas, le plus glauque...ce que je cache dans cette cave et qui me fait rejouer la tragédie quotidiennement en allumant une cigarette, et occasionnellement en pratiquant une sorte de mutilation narcissique et affective (je détruis toutes mes histoires) et intellectuelle.
La séparation d'avec mon instrument de conduite à risque préféré, fut mêlé à ce moment où toi, tu explore ta cave....et l'étincelle, le moment tant redouté, principalement depuis la conversation avec Roland7 et l'histoire de l'araignée, est arrivé.
Et voilà, il fallait que je le note quelque part et je n'avais aucune envie de le mettre sur mon fil, pour me parler à moi-même comme une vieille (pas si vieille et tellement en même temps) folle.
Tout s'est éclairé : l'ampleur de la souffrance qui ne s'exprime jamais et mes bassesses aussi....j'y ai vu de vieilles poupées au visage de porcelaine brisé, le teint rendu éternel par la poussière, des rubans, des espoirs, une intelligence, un esprit tailladé, des erreurs, peurs, le crack, le chaos générant des années de ténèbres jusqu'à aujourd'hui.
Afin de bien entériner la découverte intégrale de (même pas une cave, mais une grotte sordide), suis allé voir mes parents qui au final auront été plus considérés comme des enfants, eux qui ne voient le malheur qu'au lointain, tout en se pensant totalement parents.
Des bouts de personnalité éparpillés et ce parcours jouant à cache-cache avec moi-même, essayant tous les masques de la vie, toutes les possibilités d'être quand il n'y a plus d'être.
Bon voilà, voici cette vérité découverte de façon fortuite, mais sans hasard : en voulant me débarrasser du tabac, déjà, il y a des années, l'autohypnose et un pendule me firent revivre, ressurgir un souvenir (plusieurs) enfouis, dont je ne sus que faire à l'époque et que je me suis empressée d'enterrer à nouveau après quelques tentatives d'extériorisation mal appropriées ? Mauvais choix d'interlocuteur ? toujours est-il que tout n'a pas été dit, jamais.
Je comprends désormais tout de mes comportements avec les autres : ceux auxquels je m'en prends et qui, à bien y regarder, ne m'ont rien fait....si ce n'est la malchance (quoiqu'ils dorment peut être très bien lol et tant mieux) de faire revivre un schéma insupportable, bien involontairement.
Ne reste qu'à élucider le mystère de l'araignée (dont la clef, je le sens bien est à portée de main). Mais désormais sais et vois tout de cette misérable existence et pourquoi, elle le fut autant.
L'action tant redoutée semble s'imposer d'elle même : il faut maintenant parler, dire, raconter à quelqu'un tout ce que j'ai vécu, vu, entendu, le ressenti d'une vie brisée et gachée par moi-même ? pas tout à fait.
Il me faut l'entendre à l'extérieur, mais comme personne ne sera jamais assez solide (les proches trop proches), ne reste qu'un professionnel, mais d'un tempérament en acier (comme celui de ton glaive lol). Voilà, il faut trouver un psy à qui raconter tout cela, rien que pour raconter...pour l'entendre, lui donner une existence.
Mais Roland7, dont les propos avaient suscités un échos déstabilisant jusqu'au fond de cette cave/grotte, avait vu juste : la découverte se fera soit par des éclairs successifs, soit en une immense explosion.
L'explosion a eu lieu cette nuit, toute la nuit à voir défiler toute une vie ou en tout cas, le plus glauque...ce que je cache dans cette cave et qui me fait rejouer la tragédie quotidiennement en allumant une cigarette, et occasionnellement en pratiquant une sorte de mutilation narcissique et affective (je détruis toutes mes histoires) et intellectuelle.
La séparation d'avec mon instrument de conduite à risque préféré, fut mêlé à ce moment où toi, tu explore ta cave....et l'étincelle, le moment tant redouté, principalement depuis la conversation avec Roland7 et l'histoire de l'araignée, est arrivé.
Et voilà, il fallait que je le note quelque part et je n'avais aucune envie de le mettre sur mon fil, pour me parler à moi-même comme une vieille (pas si vieille et tellement en même temps) folle.
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Re: L'ère mite âge ...
Un petit tour par ici. Bonjour Mjöllnir, et bonjour Mjöllnir d'il y a longtemps!!
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: L'ère mite âge ...
Salut Ekaterina.
J'ai compris en quelque sorte que mon chemin passait par un inventaire, une acceptation du passé sur lequel je ne peux plus agir autrement qu'en le laissant la pour ce qu'il est. Il n'est plus le moi d’aujourd’hui et je dois en laisser partir les dernières vapeurs.
Je suis content pour toi sir les quelques lignes que j'ai écrites t'ont été utiles, ne serait-ce que parce qu'elles montre que c'est une chemin qu'un quidam quelconque peut emprunter.
J'ai compris en quelque sorte que mon chemin passait par un inventaire, une acceptation du passé sur lequel je ne peux plus agir autrement qu'en le laissant la pour ce qu'il est. Il n'est plus le moi d’aujourd’hui et je dois en laisser partir les dernières vapeurs.
Je suis content pour toi sir les quelques lignes que j'ai écrites t'ont été utiles, ne serait-ce que parce qu'elles montre que c'est une chemin qu'un quidam quelconque peut emprunter.
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 24 Aoû 2012 - 13:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Hello Loïc et Super PY est rive? Merci de votre visite à tous les deux !
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Re: L'ère mite âge ...
.../...
Le grand Affaleur est passé. La voile de ma conscience s'est soudain retrouvée privée de vent, et une grande extinction, à présent terminée, me fait me réveiller, meurtri, sur ce sol dont je n'ai que si peu foulé la surface.
L’œil entrouvert, le crâne qui résonne des pulsations de mon cœur emballé, les muscles atones, je regarde une souris maigrichonne cachée sous l'armoire décatie qui me fait face. L'animal est figé par une peur qui ressemble à la mienne, et je vois en son regard, noir comme fut le mien sitôt, à la fois mon reflet et celui de son vide. Elle est, comme je le suis, confrontée à quelque chose qui la sidère, qui la dépasse, devant laquelle elle ne sait que se faire silencieuse, petite, l'attente la posant là en une stase irrésolue et intemporelle.
Elle, reflet de moi, est à la fois incomprise et "non-comprenante" de son extérieur ... Son rythme de vie, son temps interne, son silence habituel, ses recherches solitaires de nourriture abandonnée, son désir de passer inaperçue sont tout à coup confrontés à quelque chose de soudain qui la tétanise.
Comme je le fis (et continue à le faire) elle ne saisit pas la signification de l'intrusion de la différence que je représente dans son environnement. Elle ne saisit pas plus que moi comment se fait qu'un autre être puisse, de manière fortuite, introduire en sa vie un chaos soudain, elle qui partage un espace qu'elle considère commun, alors que les hommes, eux, désirent propriété de celui-ci où qu'ils soient, même hors de leur "terrier".
C'est sans doute pour cela aussi que son regard reste fixe. Pourtant, maintenant que sa surprise est passée, ses moustaches recommencent à s'agiter. Un peu de la vie qu'elle avait soigneusement cachée remonte au travers de ce mouvement aérien, symptôme de son retour à l'envie de ressentir à nouveau son environnement.
Je dois lui ressembler ... ne parlant pas de ce que je vis avec mes congénères, j'affronte la plupart du temps ce qui me touche seul. Les coups, quand ils sont rudes, sont élevés en allégorie, et, plus que la blessure qui m'est infligée par l'autre, je vise à comprendre le mécanisme qui l'a provoqué plus qu'à accuser l'être en face d'être porteur de consciente vilénie. Ce sont ces troubles et l’enchainement de fait débilitants qu'ils entrainent que je cherche à saisir en substance, la différence qu'il y a dans une projection provoquant émergence de stress et la raison de l'émission de cette projection dans l'action de la chose qui me fait face. La chose ? Oui ! Comme la souris me qualifierait-elle autrement ? Et comment pourrais-je à mon tour nommer certains qui me sont vis-à-vis, tellement ce qui se trouve sous une enveloppe ressemblante à la mienne est différent et lointain ?
Cet animal me parle en quelque sorte. Il me raconte par son comportement la surprise qu'il a à voir ce qu'il prend pour une intrusion, puis encore sa rapide acceptation de l'effet de choc. Il m'apprend aussi qu'à partir du moment où il comprend cette différence, et l'étrangeté de ce qui nous divise, il passe rapidement à autre chose, tout en prenant les mesures nécessaires à s'écarter sans bruit ...
Les objets qui m'entourent sont le reflets d'une vie de différence. Et pourtant, blessé que je fut, je n'ai pas été comme cette petite créature maintenant retournée à vaquer à ses occupations, mettant distance entre elle et moi. J'ai collectionné débris, détritus, souvenirs rancis et mortifères, en les gardant éloignés mais pourtant toujours présents, puisque je n'eus qu'un geste à faire pour les retrouver : celui d'ouvrir la porte de cette cave.
Elle m'apprend des choses, oui. Celle de regarder les différences en face, et de ne pas accepter celle des autres s'ils n'acceptent pas les miennes.
Elle m'apprend à être muet devant un comportement surprenant et intrusif, et de m'éloigner sans retour, sans bruit.
Elle m'apprend à repartir vers ceux qui me ressemblent et à ne m'occuper que de cela. A vivre ma vie à mon échelle comme elle vit à la sienne
Elle m'apprend à ne pas juger, à ne pas se sentir trahi, à assumer mon "étrangeté" sans se poser de question, à l'accepter, à faire taire, parfois, ce mental qui s'accroche à l'analyse au lieu de laisser l'instinct parler ...
Je me relève péniblement et m'époussette. Ce "voyage" au ras du sol m'a donné nouvelle perspective, me montrant la vue qu'ont les objets qui m'entourent sur l'être que je suis, et leur lien à moi. Je comprends que je les ai pris pour esclave de mes propres errements et souffrances, que leur affadissement m'est dû, moisissure de moi-même reportée vers eux.
Encore une fois, je les ai pris comme symbole de déversement de mon mal-être, comme réceptacle de mes poisons. Ce n'est que mon temps qui les a rongés, alors que j'aurai pu la laisser là où ils furent, au lieu de les amasser comme lien entre moi et mes souffrances.
Il est un cycle en moi. Un cycle répété alternant entre abattement durant lequel je m'épanche de mon questionnement, et une volonté d'avancer durant laquelle je fonce littéralement vers un ailleurs. C'est le balancier du déchargement, dont la phase finale se solde par la descente ici. Ayant cherché au dehors des raisons de ne pas y revenir, j'ai fini par comprendre que le seul lieu où je trouverai ma liberté est là. Cette liberté qui consiste à nettoyer cet espace.
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Le grand Affaleur est passé. La voile de ma conscience s'est soudain retrouvée privée de vent, et une grande extinction, à présent terminée, me fait me réveiller, meurtri, sur ce sol dont je n'ai que si peu foulé la surface.
L’œil entrouvert, le crâne qui résonne des pulsations de mon cœur emballé, les muscles atones, je regarde une souris maigrichonne cachée sous l'armoire décatie qui me fait face. L'animal est figé par une peur qui ressemble à la mienne, et je vois en son regard, noir comme fut le mien sitôt, à la fois mon reflet et celui de son vide. Elle est, comme je le suis, confrontée à quelque chose qui la sidère, qui la dépasse, devant laquelle elle ne sait que se faire silencieuse, petite, l'attente la posant là en une stase irrésolue et intemporelle.
Elle, reflet de moi, est à la fois incomprise et "non-comprenante" de son extérieur ... Son rythme de vie, son temps interne, son silence habituel, ses recherches solitaires de nourriture abandonnée, son désir de passer inaperçue sont tout à coup confrontés à quelque chose de soudain qui la tétanise.
Comme je le fis (et continue à le faire) elle ne saisit pas la signification de l'intrusion de la différence que je représente dans son environnement. Elle ne saisit pas plus que moi comment se fait qu'un autre être puisse, de manière fortuite, introduire en sa vie un chaos soudain, elle qui partage un espace qu'elle considère commun, alors que les hommes, eux, désirent propriété de celui-ci où qu'ils soient, même hors de leur "terrier".
C'est sans doute pour cela aussi que son regard reste fixe. Pourtant, maintenant que sa surprise est passée, ses moustaches recommencent à s'agiter. Un peu de la vie qu'elle avait soigneusement cachée remonte au travers de ce mouvement aérien, symptôme de son retour à l'envie de ressentir à nouveau son environnement.
Je dois lui ressembler ... ne parlant pas de ce que je vis avec mes congénères, j'affronte la plupart du temps ce qui me touche seul. Les coups, quand ils sont rudes, sont élevés en allégorie, et, plus que la blessure qui m'est infligée par l'autre, je vise à comprendre le mécanisme qui l'a provoqué plus qu'à accuser l'être en face d'être porteur de consciente vilénie. Ce sont ces troubles et l’enchainement de fait débilitants qu'ils entrainent que je cherche à saisir en substance, la différence qu'il y a dans une projection provoquant émergence de stress et la raison de l'émission de cette projection dans l'action de la chose qui me fait face. La chose ? Oui ! Comme la souris me qualifierait-elle autrement ? Et comment pourrais-je à mon tour nommer certains qui me sont vis-à-vis, tellement ce qui se trouve sous une enveloppe ressemblante à la mienne est différent et lointain ?
Cet animal me parle en quelque sorte. Il me raconte par son comportement la surprise qu'il a à voir ce qu'il prend pour une intrusion, puis encore sa rapide acceptation de l'effet de choc. Il m'apprend aussi qu'à partir du moment où il comprend cette différence, et l'étrangeté de ce qui nous divise, il passe rapidement à autre chose, tout en prenant les mesures nécessaires à s'écarter sans bruit ...
Les objets qui m'entourent sont le reflets d'une vie de différence. Et pourtant, blessé que je fut, je n'ai pas été comme cette petite créature maintenant retournée à vaquer à ses occupations, mettant distance entre elle et moi. J'ai collectionné débris, détritus, souvenirs rancis et mortifères, en les gardant éloignés mais pourtant toujours présents, puisque je n'eus qu'un geste à faire pour les retrouver : celui d'ouvrir la porte de cette cave.
Elle m'apprend des choses, oui. Celle de regarder les différences en face, et de ne pas accepter celle des autres s'ils n'acceptent pas les miennes.
Elle m'apprend à être muet devant un comportement surprenant et intrusif, et de m'éloigner sans retour, sans bruit.
Elle m'apprend à repartir vers ceux qui me ressemblent et à ne m'occuper que de cela. A vivre ma vie à mon échelle comme elle vit à la sienne
Elle m'apprend à ne pas juger, à ne pas se sentir trahi, à assumer mon "étrangeté" sans se poser de question, à l'accepter, à faire taire, parfois, ce mental qui s'accroche à l'analyse au lieu de laisser l'instinct parler ...
Je me relève péniblement et m'époussette. Ce "voyage" au ras du sol m'a donné nouvelle perspective, me montrant la vue qu'ont les objets qui m'entourent sur l'être que je suis, et leur lien à moi. Je comprends que je les ai pris pour esclave de mes propres errements et souffrances, que leur affadissement m'est dû, moisissure de moi-même reportée vers eux.
Encore une fois, je les ai pris comme symbole de déversement de mon mal-être, comme réceptacle de mes poisons. Ce n'est que mon temps qui les a rongés, alors que j'aurai pu la laisser là où ils furent, au lieu de les amasser comme lien entre moi et mes souffrances.
Il est un cycle en moi. Un cycle répété alternant entre abattement durant lequel je m'épanche de mon questionnement, et une volonté d'avancer durant laquelle je fonce littéralement vers un ailleurs. C'est le balancier du déchargement, dont la phase finale se solde par la descente ici. Ayant cherché au dehors des raisons de ne pas y revenir, j'ai fini par comprendre que le seul lieu où je trouverai ma liberté est là. Cette liberté qui consiste à nettoyer cet espace.
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Dernière édition par Mjöllnir le Ven 24 Aoû 2012 - 20:03, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
Les rêveries s'enchainent alors que l'obscurité extérieure se densifie. Il est particulier en ce moment que le temps qui passe au dehors - naissance du jour, apogée du soleil au zénith puis descente au crépuscule - résume si finement le parcours presque initiatique que je suis, depuis ces quelques matins, en train d’effectuer en ce lieu ...
La luminosité passant au cours du jour sur les objets céans offre un contraste saisissant avec leur apparition dans la mémoire, telle une mise en lumière d'un synchronisme ahurissant. L'image défile sur le film, comme si elle était la créatrice de ce dernier. C'est elle qui se déplace, la bobine restant immobile. Elle se marie à l’éclairage, l'appelant de ses vœux, puis retombe doucement dans la poussière de l’oubli, ayant clamé une dernière fois son chant du cygne.
Le temps fuit, tirant derrière lui - telle une compagne à jamais reliée - une poignante nostalgie; et je reçois de plein fouet les adieux de tous ces objets, les sent se détacher de moi, laissant des traces rougies marquant leurs anciens contours, alors qu'un pâleur livide se dévoile là où ils furent si longtemps incrustés ...
Je me sépare. Comme une volée de passereaux en septembre, la nature commençant à s'épouiller de ses atours vieillissants, les affres du passés s'éloignent vers un inconnu dont je ne maîtrise rien. Ils ont acquis substance, les chimères ont pris vie et ce n'est plus la mienne.
Comment décrire alors ce qui se passe ? L'hystérie qui règne en ce lieu où je peux à présent regarder les sourires grimaçants et les visages blêmes des terreurs de mon enfance ?
L'envolée grotesque et pataude des voiles noirs, harpies aux dents acérées, goules immondes hantant ces objets que j'ai tant serrés contre mon cœur alors qu'il n'y avait aucune chaleur en eux, hormis celle de cette nature non humaine qui m'a toujours et indéfectiblement accompagnée ?
Au coin, près d'un poêle en fonte qui se désagrège doucement, sa matière si souvent réchauffée et refroidie qu'elle en est devenue friable, repose une pile de papiers dont les bords gondolés (écartant les strates amoncelées comme une faille géologique expose les entrailles d'une terre en perpétuelle gestation) laissent apparaitre d'improbables figures dont l'aspect ne me parle plus.
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Les rêveries s'enchainent alors que l'obscurité extérieure se densifie. Il est particulier en ce moment que le temps qui passe au dehors - naissance du jour, apogée du soleil au zénith puis descente au crépuscule - résume si finement le parcours presque initiatique que je suis, depuis ces quelques matins, en train d’effectuer en ce lieu ...
La luminosité passant au cours du jour sur les objets céans offre un contraste saisissant avec leur apparition dans la mémoire, telle une mise en lumière d'un synchronisme ahurissant. L'image défile sur le film, comme si elle était la créatrice de ce dernier. C'est elle qui se déplace, la bobine restant immobile. Elle se marie à l’éclairage, l'appelant de ses vœux, puis retombe doucement dans la poussière de l’oubli, ayant clamé une dernière fois son chant du cygne.
Le temps fuit, tirant derrière lui - telle une compagne à jamais reliée - une poignante nostalgie; et je reçois de plein fouet les adieux de tous ces objets, les sent se détacher de moi, laissant des traces rougies marquant leurs anciens contours, alors qu'un pâleur livide se dévoile là où ils furent si longtemps incrustés ...
Je me sépare. Comme une volée de passereaux en septembre, la nature commençant à s'épouiller de ses atours vieillissants, les affres du passés s'éloignent vers un inconnu dont je ne maîtrise rien. Ils ont acquis substance, les chimères ont pris vie et ce n'est plus la mienne.
Comment décrire alors ce qui se passe ? L'hystérie qui règne en ce lieu où je peux à présent regarder les sourires grimaçants et les visages blêmes des terreurs de mon enfance ?
L'envolée grotesque et pataude des voiles noirs, harpies aux dents acérées, goules immondes hantant ces objets que j'ai tant serrés contre mon cœur alors qu'il n'y avait aucune chaleur en eux, hormis celle de cette nature non humaine qui m'a toujours et indéfectiblement accompagnée ?
Au coin, près d'un poêle en fonte qui se désagrège doucement, sa matière si souvent réchauffée et refroidie qu'elle en est devenue friable, repose une pile de papiers dont les bords gondolés (écartant les strates amoncelées comme une faille géologique expose les entrailles d'une terre en perpétuelle gestation) laissent apparaitre d'improbables figures dont l'aspect ne me parle plus.
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Dernière édition par Mjöllnir le Mer 29 Aoû 2012 - 14:21, édité 7 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Déjà mis sur mon fil, mais je vais remettre ça ici tiens :
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde,
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un lion d'un rat eût affaire ?
Cependant il avint qu'au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets ,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
L'autre exemple est tiré d'animaux plus petits.
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe,
Quand sur l'eau se penchant une fourmis y tombe
Et dans cet océan l'on eût vu la fourmi
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La colombe aussitôt usa de charité:
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la fourmis arrive.
Elle se sauve; et là-dessus
Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus
Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu'il voit l'oiseau de Vénus,
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête,
La fourmi le pique au talon.
Le vilain retourne la tête :
La colombe l'entend, part, et tire de long.
Le soupé du croquant avec elle s'envole:
Point de pigeon pour une obole.
Jean de La Fontaine, Fable XI, Livre II.
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde,
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un lion d'un rat eût affaire ?
Cependant il avint qu'au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets ,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
L'autre exemple est tiré d'animaux plus petits.
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe,
Quand sur l'eau se penchant une fourmis y tombe
Et dans cet océan l'on eût vu la fourmi
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La colombe aussitôt usa de charité:
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la fourmis arrive.
Elle se sauve; et là-dessus
Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus
Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu'il voit l'oiseau de Vénus,
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête,
La fourmi le pique au talon.
Le vilain retourne la tête :
La colombe l'entend, part, et tire de long.
Le soupé du croquant avec elle s'envole:
Point de pigeon pour une obole.
Jean de La Fontaine, Fable XI, Livre II.
Super PY est rive- Messages : 4432
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Age : 39
Localisation : environ par la
Re: L'ère mite âge ...
Je ne dépose que quelques mots volatiles pour te dire que j’aime beaucoup tes lignes, ouvertes, qui s’envolent. Je les trouve belles.
En particulier « la souris » de 14h36. L’animalité, soi comme un autre, l’étrangeté, etc.
Je te laisse à tes méditations. Merci de les partager avec nous. Elles m'inspirent...
En particulier « la souris » de 14h36. L’animalité, soi comme un autre, l’étrangeté, etc.
Je te laisse à tes méditations. Merci de les partager avec nous. Elles m'inspirent...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
Oublié comme un graffiti anonyme, résidu inachevé du testament apocryphe d'un cœur à l'abandon, un coin de ce papier kraft - où la trace plus sombre du ruban adhésif maintenant disparu le strie presque en hurlant - porte ces quelques vers. L'emballage écarté par le poids des décennies n'enrobe plus complètement ces feuillets amoncelés que j'avais distingués.
Il y a des photos. Sépia. 10/18. Je retire doucement le papier marron qui se désagrège, regardant l'écriture malhabile qui a comme gravé l'instant d'un cri demeuré silencieux, quand je trouve encore quelques lignes où l'absolu s'est figé.
Et encore d'autres, striant l'âme où perle la rosée sanguinolente du désespoir ...
Mon bras tremble. Je suis tout prêt à laisser tomber ce que je tiens. Il n'est plus de murs en ce moment. Mon esprit s'envole, et les images qui filent à toute allure rembobinent les siècles. Oui, les siècles. Toutes ces vies que j'ai imaginées à chaque instant où un possible s'ouvrait à a moi.
Elles sont toutes aussi réelles. Irréelles. Réelles/Irréelles .... Irréelles/Réelles ... Ça tourne !!! La nausée monte, irrépressible et je me fends en deux. La morve du gamin se mélange aux pleurs de l'adulte. Hoquets et soubresauts ne font plus qu'un. Appuyé sur la planche où reposent les traces d'un passé monochrome et foisonnant de dédales obscurs, rectangles-prisons de cellulose où s'étale la couleur poix de la possibilité passée, mon corps cherche l'appui que le temps lui refuse.
Et reviennent les carillons. L'angélus résonne et les veines s'animent sous les pulsations d'un sang à l'aboi, tournant comme un un animal en cage, affolé par un tremblement qu'il sent obscurément venir.
.../...
"Je ne sais que courir après les mots qui dansent
Je ne sais qu'ouvrir la porte à toutes ces stances
Je ne sais que mourir à mes propres absences
Où les jours qui fuient me laissent en silence"
Je ne sais qu'ouvrir la porte à toutes ces stances
Je ne sais que mourir à mes propres absences
Où les jours qui fuient me laissent en silence"
Oublié comme un graffiti anonyme, résidu inachevé du testament apocryphe d'un cœur à l'abandon, un coin de ce papier kraft - où la trace plus sombre du ruban adhésif maintenant disparu le strie presque en hurlant - porte ces quelques vers. L'emballage écarté par le poids des décennies n'enrobe plus complètement ces feuillets amoncelés que j'avais distingués.
Il y a des photos. Sépia. 10/18. Je retire doucement le papier marron qui se désagrège, regardant l'écriture malhabile qui a comme gravé l'instant d'un cri demeuré silencieux, quand je trouve encore quelques lignes où l'absolu s'est figé.
"Et j'oscille entre pleins cris et récit des odes
Ayant vu en mon temps les chemins de l'exode
Ou un gamin conquit le monde à son échelle
Partant de ci, de là, tendre son écuelle"
Ayant vu en mon temps les chemins de l'exode
Ou un gamin conquit le monde à son échelle
Partant de ci, de là, tendre son écuelle"
Et encore d'autres, striant l'âme où perle la rosée sanguinolente du désespoir ...
"En sa main encore lisse une queue d'aronde
Pour qu'il polisse le grain de toutes les secondes
Penché là sur l'ouvrage de sa simple vie
Où les pas des enfants sont parfois tant maudits"
Pour qu'il polisse le grain de toutes les secondes
Penché là sur l'ouvrage de sa simple vie
Où les pas des enfants sont parfois tant maudits"
Mon bras tremble. Je suis tout prêt à laisser tomber ce que je tiens. Il n'est plus de murs en ce moment. Mon esprit s'envole, et les images qui filent à toute allure rembobinent les siècles. Oui, les siècles. Toutes ces vies que j'ai imaginées à chaque instant où un possible s'ouvrait à a moi.
Elles sont toutes aussi réelles. Irréelles. Réelles/Irréelles .... Irréelles/Réelles ... Ça tourne !!! La nausée monte, irrépressible et je me fends en deux. La morve du gamin se mélange aux pleurs de l'adulte. Hoquets et soubresauts ne font plus qu'un. Appuyé sur la planche où reposent les traces d'un passé monochrome et foisonnant de dédales obscurs, rectangles-prisons de cellulose où s'étale la couleur poix de la possibilité passée, mon corps cherche l'appui que le temps lui refuse.
Et reviennent les carillons. L'angélus résonne et les veines s'animent sous les pulsations d'un sang à l'aboi, tournant comme un un animal en cage, affolé par un tremblement qu'il sent obscurément venir.
.../...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
Là sont gravées des icônes d'un âge révolu ... de jours ensoleillés où le bonheur n'était que factice. Sourires où la crispation n'apparait qu'aux plis des yeux.
Pans figés de l'hypocrisie, recherche de l'usure des êtres, d'un refuge gagné par empiètement sur l'autre.
Se mettre en face de sa vie, de l'abandon de son intérieur ... de sa perte d'envie; force que l'on a retournée, et qui, à présent, consume l'intérieur comme si elle cherchait, indépendante, à punir le Soi de ne pas lui avoir laissé le droit de s'exprimer.
Il y a là extrême dualité ! Écartèlement entre quelque chose de figé parce qu'acceptant, presque servile, et une autre part, en évolution, en circonvolutions, en combat, aux humeurs fuligineuses, rebelle, tirant sur la corde que l'empêche de venir à liberté.
Cette tempête est bien levée maintenant. Les mouvements qu'elle provoque cassent sans pitié les idéaux, le pardon, la morale, les constructions humaines et les rêveries qui ont permis à ce Moi de continuer à supporter les griffures en les pensant inévitables. Tous ces édifices, bien qu'ayant sens dans l'absolu, furent construit comme un outil indépendant de l'humain qui les porte.
Leur essence même se trouve être variable, laissé à l'interprétation de chacun, étalonnée par leurs ressentis, leurs envies, leurs désirs brûlants ou leurs refus sauvages.
Comme ce mur qui me fait face, ses écailles de calcaire se détachant doucement, je m'aperçois que la substance en moi changeait insensiblement. Le choc des photos me le fait comprendre, et c'est alors que l'édifice branlant en interne, sous la secousse de cette révélation, finit de s'effondrer.
Je me retourne et cours vers l'escalier aux marches grinçantes, le souffle haletant, les yeux embués, la démarche vacillante. Tout tangue. La lumière découpant l’ouverture vers le haut de ces quelques degrés de bois fatigué et grinçant fluctue, comme si elle hésitait entre l'appel et le rejet.
Je sais que je dois sortir d'ici pour un instant. Je sais que cette fois, je dois gérer sereinement mon ascension, et qu'à trop vouloir je ne saisirai rien.
Je n'ai aucun pouvoir sur qui que ce soit, mais je viens de trouver celui que j'ai sur moi-même, celui de changer. Alors, pas plus que je ne m'autorisait à oublier de vivre auparavant, pas plus m'autoriserai-je de me brûler sans avoir compris désormais.
La patience est en train de m'apprendre la patience comme facteur de construction, comme révélateur d'un choix sensé, et non plus comme un pardon dissimulé des avanies subies. Elle est en train de devenir une protection puisque qu'elle est mesure de ce que je donne au lieu d'être une mesure de ce que j'attends.
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Là sont gravées des icônes d'un âge révolu ... de jours ensoleillés où le bonheur n'était que factice. Sourires où la crispation n'apparait qu'aux plis des yeux.
Pans figés de l'hypocrisie, recherche de l'usure des êtres, d'un refuge gagné par empiètement sur l'autre.
Se mettre en face de sa vie, de l'abandon de son intérieur ... de sa perte d'envie; force que l'on a retournée, et qui, à présent, consume l'intérieur comme si elle cherchait, indépendante, à punir le Soi de ne pas lui avoir laissé le droit de s'exprimer.
Il y a là extrême dualité ! Écartèlement entre quelque chose de figé parce qu'acceptant, presque servile, et une autre part, en évolution, en circonvolutions, en combat, aux humeurs fuligineuses, rebelle, tirant sur la corde que l'empêche de venir à liberté.
Cette tempête est bien levée maintenant. Les mouvements qu'elle provoque cassent sans pitié les idéaux, le pardon, la morale, les constructions humaines et les rêveries qui ont permis à ce Moi de continuer à supporter les griffures en les pensant inévitables. Tous ces édifices, bien qu'ayant sens dans l'absolu, furent construit comme un outil indépendant de l'humain qui les porte.
Leur essence même se trouve être variable, laissé à l'interprétation de chacun, étalonnée par leurs ressentis, leurs envies, leurs désirs brûlants ou leurs refus sauvages.
Comme ce mur qui me fait face, ses écailles de calcaire se détachant doucement, je m'aperçois que la substance en moi changeait insensiblement. Le choc des photos me le fait comprendre, et c'est alors que l'édifice branlant en interne, sous la secousse de cette révélation, finit de s'effondrer.
Je me retourne et cours vers l'escalier aux marches grinçantes, le souffle haletant, les yeux embués, la démarche vacillante. Tout tangue. La lumière découpant l’ouverture vers le haut de ces quelques degrés de bois fatigué et grinçant fluctue, comme si elle hésitait entre l'appel et le rejet.
Je sais que je dois sortir d'ici pour un instant. Je sais que cette fois, je dois gérer sereinement mon ascension, et qu'à trop vouloir je ne saisirai rien.
Je n'ai aucun pouvoir sur qui que ce soit, mais je viens de trouver celui que j'ai sur moi-même, celui de changer. Alors, pas plus que je ne m'autorisait à oublier de vivre auparavant, pas plus m'autoriserai-je de me brûler sans avoir compris désormais.
La patience est en train de m'apprendre la patience comme facteur de construction, comme révélateur d'un choix sensé, et non plus comme un pardon dissimulé des avanies subies. Elle est en train de devenir une protection puisque qu'elle est mesure de ce que je donne au lieu d'être une mesure de ce que j'attends.
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Dernière édition par Mjöllnir le Mar 28 Aoû 2012 - 14:54, édité 5 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Passé deux jours entiers et trois nuits plongée dans un dessin animé (plus de 100 épisodes), il faut revenir à la réalité....pas envie....m'énervent tous.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Je n'ai aucun pouvoir sur qui que ce soit, mais je viens de trouver celui que j'ai sur moi-même, celui de changer. Alors, pas plus que je ne m'autorisait à oublier de vivre auparavant, pas plus m'autoriserai-je de me brûler sans avoir compris désormais.
La patience est en train de m'apprendre la patience comme facteur de construction, comme révélateur d'un choix sensé, et non plus comme un pardon dissimulé des avanies subies. Elle est en train de devenir une protection puisque qu'elle est mesure de ce que je donne au lieu d'être une mesure de ce que j'attends.
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lire ça c'est comme une respiration à côté de la mienne
comme l'écho d'une voix
que j'écoute en silence
dans ma patiente inconstance
ça sent bon la montagne par ici Mjöllnir
Re: L'ère mite âge ...
Merci PY et Protée, Ekaterina et Mag.
Je n'ai pas la force en ce moment d'entamer une conversation établie, juste celle de mettre de l'ordre dans le foutoir que je vous présente là.
Le reste est chronophage et énergivore pour l'instant. Mais je reviendrai plein de pêche
Je n'ai pas la force en ce moment d'entamer une conversation établie, juste celle de mettre de l'ordre dans le foutoir que je vous présente là.
Le reste est chronophage et énergivore pour l'instant. Mais je reviendrai plein de pêche
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
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Crac, craaaac, crac ... crrrrr ... crouich ... Clonk ... La porte se referme derrière moi ...
Dans les mots se nichent les sons. Dans ces dessins que nous appelons lettres se camoufle une partie de nous, qui devient partie de l'autre dès qu'elles sont tracées, assemblées et/ou prononcées. Elles nous sont même parfois étrangères quand nous les relisions, car notre mémoire se souvient d'elles, unies, alors que l'image associée s'est flétrie ou délitée ...
Je suis surpris de voir qu'on qualifie parfois mes expressions d'images. Les traits ici tracés, pour quelqu'un qui ne sait lire, peuvent passer pour des dessins sans signification particulière. Un dessin qui s'auto-justifie en se nommant, parce qu'il représente par convention un instant de l'humain posé par l'humain lui même. Tout est donc image, de l'écrit à ce qui en est porté ...
Cet objet a sa vie propre. Sinon comment interpréter le fait que le partage des mots soit ressenti dans son sens primaire, sans que son essence soient saisie pleinement ? Ne serait-ce pas là aussi le propre de l'humain qui a créé une langage inachevé, reflet même de son imperfection ? Et qui pourtant a l'outrecuidance de reprocher à son vis-à-vis, parfois de manière plus qu'acerbe, de ne rien comprendre ?
Il m'arrive souvent d'employer un terme que je ressens en parfaite adéquation avec mon état intérieur, obscurément convaincu de sa pertinence, et sans pour autant en maitriser totalement les contours. Est-ce dû à ma réduction d'essence de ce dernier ? Est-ce dû à la teinture que lui donne la phrase, les concepts globaux de cette dernière servant de lien aux mots rassemblés, les avilissant d'un coté tout en les colorant de l'autre ?
Je repense ainsi aux phrases que j'ai lues en bas ...
Je n'ai même plus prétention à ne serait-ce que me figurer l'état dans lequel j'étais quand je les ai écrites, ni encore moins ne souvenir du concept que j'y plaçais à l'époque. Ma mémoire est traitre, ne se souvenant pour part que des blessures sans les événements les entourant globalement, et, si tant est que cela puisse être, dans une mesure relative à mon état précédent.
Je sais donc que je peux m'être basé par la suite sur des conclusions ou exemples, même s'ils ne sont pas contestables dans leur existence avérée, néanmoins transformés par les ressorts activés pour les éviter, m'en protéger. Une teinture due à l'expérience s'en est dégagée, mais a été surchargée par mon analyse ou ma non analyse sur l'instant.
Ces processus de défense animale, ancrés dans l'inconscient - qui m'ont sans doute voilé partie de la réalité - me conduisent donc à relativiser le poids de ces souvenirs. Ce poids encore actif, accumulé, et peut avoir ainsi des effets pernicieux induisant une comportement déviant alors que le risque présent n'est qu'un sous-composant bénin qui, par habitude, rappelle tout le lot y étant attaché : La souris pourrait mettre au monde une montagne ...
Je peux donc être sur que les événements se sont passés. mais puis-je l'être à propos de ma déformation progressive ? Celle-ci à influé sur ma perception, se comportant comme un miroir déformant dont les ondulations sous la chaleur transforment l'image reçue, et par là-même stockée ...
Il est fort probable que cet enchainement m'ait aussi immobilisé pour partie. Et que le regard de ceux qui m'entourent n'apporte, si je ne sais poser cette charge, qu'une confirmation des doutes préexistants en moi, puisque le voile dont je m'habille ainsi ne mute pas.
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Crac, craaaac, crac ... crrrrr ... crouich ... Clonk ... La porte se referme derrière moi ...
Dans les mots se nichent les sons. Dans ces dessins que nous appelons lettres se camoufle une partie de nous, qui devient partie de l'autre dès qu'elles sont tracées, assemblées et/ou prononcées. Elles nous sont même parfois étrangères quand nous les relisions, car notre mémoire se souvient d'elles, unies, alors que l'image associée s'est flétrie ou délitée ...
Je suis surpris de voir qu'on qualifie parfois mes expressions d'images. Les traits ici tracés, pour quelqu'un qui ne sait lire, peuvent passer pour des dessins sans signification particulière. Un dessin qui s'auto-justifie en se nommant, parce qu'il représente par convention un instant de l'humain posé par l'humain lui même. Tout est donc image, de l'écrit à ce qui en est porté ...
Cet objet a sa vie propre. Sinon comment interpréter le fait que le partage des mots soit ressenti dans son sens primaire, sans que son essence soient saisie pleinement ? Ne serait-ce pas là aussi le propre de l'humain qui a créé une langage inachevé, reflet même de son imperfection ? Et qui pourtant a l'outrecuidance de reprocher à son vis-à-vis, parfois de manière plus qu'acerbe, de ne rien comprendre ?
Il m'arrive souvent d'employer un terme que je ressens en parfaite adéquation avec mon état intérieur, obscurément convaincu de sa pertinence, et sans pour autant en maitriser totalement les contours. Est-ce dû à ma réduction d'essence de ce dernier ? Est-ce dû à la teinture que lui donne la phrase, les concepts globaux de cette dernière servant de lien aux mots rassemblés, les avilissant d'un coté tout en les colorant de l'autre ?
Je repense ainsi aux phrases que j'ai lues en bas ...
Je n'ai même plus prétention à ne serait-ce que me figurer l'état dans lequel j'étais quand je les ai écrites, ni encore moins ne souvenir du concept que j'y plaçais à l'époque. Ma mémoire est traitre, ne se souvenant pour part que des blessures sans les événements les entourant globalement, et, si tant est que cela puisse être, dans une mesure relative à mon état précédent.
Je sais donc que je peux m'être basé par la suite sur des conclusions ou exemples, même s'ils ne sont pas contestables dans leur existence avérée, néanmoins transformés par les ressorts activés pour les éviter, m'en protéger. Une teinture due à l'expérience s'en est dégagée, mais a été surchargée par mon analyse ou ma non analyse sur l'instant.
Ces processus de défense animale, ancrés dans l'inconscient - qui m'ont sans doute voilé partie de la réalité - me conduisent donc à relativiser le poids de ces souvenirs. Ce poids encore actif, accumulé, et peut avoir ainsi des effets pernicieux induisant une comportement déviant alors que le risque présent n'est qu'un sous-composant bénin qui, par habitude, rappelle tout le lot y étant attaché : La souris pourrait mettre au monde une montagne ...
Je peux donc être sur que les événements se sont passés. mais puis-je l'être à propos de ma déformation progressive ? Celle-ci à influé sur ma perception, se comportant comme un miroir déformant dont les ondulations sous la chaleur transforment l'image reçue, et par là-même stockée ...
Il est fort probable que cet enchainement m'ait aussi immobilisé pour partie. Et que le regard de ceux qui m'entourent n'apporte, si je ne sais poser cette charge, qu'une confirmation des doutes préexistants en moi, puisque le voile dont je m'habille ainsi ne mute pas.
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Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Pour faire le lien avec notre discussion et le cheminement que je crois percevoir de mon petit "je" , de ma petite fenêtre... mais de l'immeuble du "Grand tout "
http://intyoga.online.fr/ld2_27fr.htm
Et bien évidement , merci Mag
Quand, dans notre pensée, nous atteignons la ligne où l'évolution du mental au surmental se change en une évolution du surmental au supramental, nous nous trouvons devant une difficulté qui équivaut presque à une impossibilité. Nous sommes amenés en effet à chercher une idée précise, une description mentale claire de cette existence supramentale ou gnostique que la Nature évolutive s'efforce d'enfanter dans le monde de l'ignorance. Or, en franchissant cette ligne extrême du mental sublimé, la conscience sort de la sphère de la perception et de la connaissance mentales, dépasse son action caractéristique et échappe à son emprise. Il est bien évident que la nature supramentale doit être une intégration parfaite de la nature et de l'expérience spirituelles et leur couronnement ; elle comportera aussi, par le caractère même du principe évolutif, une spiritualisation totale de la nature terrestre, sans toutefois se limiter à ce changement. À cette étape de notre évolution, notre expérience du monde sera reprise, et par la transformation des éléments de divinité qu'elle contient, par un rejet créateur de ses imperfections et de ses masques, elle atteindra une vérité et une plénitude divines. Mais ce sont là des formules générales qui ne nous donnent pas une idée précise du changement supramental. Notre perception normale, notre imagination ou notre formulation normales des choses spirituelles et des choses mondaines, sont mentales, mais avec le changement gnostique, l'évolution franchit une ligne à partir de laquelle il se produit un renversement de conscience suprême et radical, de sorte que les mesures et les formes de la cognition mentale ne sont plus suffisantes. Il est difficile pour la pensée mentale de comprendre et de décrire la nature supramentale.
La nature mentale et la pensée mentale sont basées sur la connaissance du fini ; la nature supramentale est dans son essence même, conscience et pouvoir de l'Infini. La nature supramentale voit toute chose du point de vue de l'unité et regarde toute chose à la lumière de cette unité, même la multiplicité et la diversité les plus grandes, même ce qui pour le mental implique les plus violentes contradictions. Sa volonté, ses idées, ses perceptions, ses sentiments sont faits de la substance de l'unité, et son action s'appuie sur cette base. Au contraire, la nature mentale pense, voit, veut, sent, perçoit en partant de la division ; sa compréhension de l'unité n'est qu'une simple construction, et même quand elle a l'expérience de l'unité, son action doit partir d'une unité qui se fonde sur la limitation et la différence. Mais la vie supramentale, la vie divine est une vie d'unité essentielle, inhérente et spontanée. Il est donc impossible au mental de prévoir en détail ce que sera le changement supramental dans son expression extérieure ou son action dans la vie, ni de spécifier quelles formes il créera pour l'existence individuelle ou collective. Car le mental agit selon des règles et des moyens intellectuels, par un choix raisonné de la volonté, par impulsion mentale, ou en obéissant à une impulsion vitale, tandis que la nature supramentale n'agit pas selon une idée ou une règle mentale, ni en se soumettant à une impulsion inférieure quelconque ; chacun de ses mouvements est dicté par une vision spirituelle innée, par une pénétration exacte et compréhensive de la vérité du tout et de la vérité de chaque chose. Elle agit toujours selon la réalité inhérente des choses, et non par idée mentale, sans avoir recours à une règle de conduite imposée, à une construction mentale ou à un assemblage de perceptions. Son mouvement est calme, maître de soi, spontané, plastique ; il naît naturellement et inévitablement d'une identité harmonique de la vérité qui est sentie dans la substance même de l'être conscient, et cette substance spirituelle est universelle et donc intimement une avec tout ce qui est inclus dans sa cognition de l'existence. Ainsi, une description de la nature supramentale ne pourrait s'exprimer que par des phrases trop abstraites ou des images mentales qui risqueraient d'en faire une chose toute différente de la réalité. Il ne semble donc pas possible que le mental puisse anticiper ou indiquer ce que sera un être supramental ni comment il agira ; les idées et les formules mentales ne peuvent rien décider ici, ni arriver à aucune définition ou détermination précise, car elles ne sont pas assez proches de la vision propre de la nature supramentale ni de la loi qui la commande. Cependant, du fait même de cette différence de nature, on peut tirer certaines déductions qui pourraient être valables au moins pour décrire d'une façon générale le passage du surmental au supramental ou qui pourraient nous aider à construire une vague idée de l'existence supramentale à son premier état dans l'évolution.
http://intyoga.online.fr/ld2_27fr.htm
Et bien évidement , merci Mag
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Il y a des bouts de moi qui volètent alentour
Des morceaux de conscience à tous les détours
Des débris de l'absence et des morceaux de jours
De précieuses mouvances et un vol de vautours.
Il est des phrases sonnant comme un calembour
Des nuances sauvages aux éclatants atours
Des pleurs noyés de larmes souvent sur le retour
Et des cris qui se pâment, perdus dans de l'amour.
Il est moments si intenses qu'ils en restent sourds
A laisser l'âme sertie entre des doigts gourds
A regarder l'errance brûler comme un grand four
Toutes les espérances semées dans le labour.
Il est des pistes blêmes dans le matin sauvage
Il est des ans anciens aux sinistres ravages
Il est des rimes crues aux savoureux adages
Et des mots si abscons qu'ils se font camouflage.
Il est des écrits qui ne restent que ramage
D'une voix qui ne sait réciter qu'empilage
De sensations, de vécu et de nombre ombrages.
Sans se dire vraiment, noyée dans l'affalage
De ses voiles internes, comme un marouflage
Visant à donner structure à l'être. Étiage.
Las, l'eau s'est retirée, et comme en sombres âges
L'âme se replie désormais, en son sarcophage.
Des morceaux de conscience à tous les détours
Des débris de l'absence et des morceaux de jours
De précieuses mouvances et un vol de vautours.
Il est des phrases sonnant comme un calembour
Des nuances sauvages aux éclatants atours
Des pleurs noyés de larmes souvent sur le retour
Et des cris qui se pâment, perdus dans de l'amour.
Il est moments si intenses qu'ils en restent sourds
A laisser l'âme sertie entre des doigts gourds
A regarder l'errance brûler comme un grand four
Toutes les espérances semées dans le labour.
Il est des pistes blêmes dans le matin sauvage
Il est des ans anciens aux sinistres ravages
Il est des rimes crues aux savoureux adages
Et des mots si abscons qu'ils se font camouflage.
Il est des écrits qui ne restent que ramage
D'une voix qui ne sait réciter qu'empilage
De sensations, de vécu et de nombre ombrages.
Sans se dire vraiment, noyée dans l'affalage
De ses voiles internes, comme un marouflage
Visant à donner structure à l'être. Étiage.
Las, l'eau s'est retirée, et comme en sombres âges
L'âme se replie désormais, en son sarcophage.
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 28 Aoû 2012 - 14:59, édité 8 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Bon ...
Je crois que je vais cesser d''écrire, de dire.
Je crois que je vais mettre un terme aux cogitations, à l'examen de l'improbable, à la question de la question.
Chercher réponse en soi sur soi est une chose ... La chercher pour soi envers le monde en est une autre.
Je suis las des mots dont le sens glissant permet en fin de compte toutes les sculptures ontologiques à jamais imaginables !
Ils ne sont en fait que le bois d'un même arbre où chacun appose sa marque ... en en employant plus ou moins, faveur de la tonalité de ses ressentis.
Si, par grand hasard, ouverture d'esprit, habileté au parallèle ou à l'allégorie, un consensus "a proxima" se dégage, ne reste que le silence ... Et le vide de faire ...
Je me demande alors si cet aboutissement interne ne me renvoie pas au début de mon introspection. Vivre. Vivre ce qu'il y a simplement a vivre ... dans le silence de l'instant.
Je crois que je vais cesser d''écrire, de dire.
Je crois que je vais mettre un terme aux cogitations, à l'examen de l'improbable, à la question de la question.
Chercher réponse en soi sur soi est une chose ... La chercher pour soi envers le monde en est une autre.
Je suis las des mots dont le sens glissant permet en fin de compte toutes les sculptures ontologiques à jamais imaginables !
Ils ne sont en fait que le bois d'un même arbre où chacun appose sa marque ... en en employant plus ou moins, faveur de la tonalité de ses ressentis.
Si, par grand hasard, ouverture d'esprit, habileté au parallèle ou à l'allégorie, un consensus "a proxima" se dégage, ne reste que le silence ... Et le vide de faire ...
Je me demande alors si cet aboutissement interne ne me renvoie pas au début de mon introspection. Vivre. Vivre ce qu'il y a simplement a vivre ... dans le silence de l'instant.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
.../...
Allez, le dernier pour la route. (Je le mets en spoiler, on ne sait jamais ...)
THE END
Allez, le dernier pour la route. (Je le mets en spoiler, on ne sait jamais ...)
- Spoiler:
- Il y a un vide quelque part.
Les années passées ont rongé doucement une partie de mon être. J'ai construit une forteresse, forteresse nécessaire à cacher tant de temps un cœur blessé, tenu sous perfusion, alimenté artificiellement, obligé par les devoirs qu'il s'était lui-même fixé.
Les ans sont passés comme des bains d'acide, décapant les différentes couches jusqu'à la tôle nue. Ne reste plus qu'un force brute, sans utilité particulière, sinon celle qui consiste à occuper une place dans l'espace et dans le temps.
Lever les yeux au ciel, se préoccuper de son intérieur, remplir le moindre papier, socialiser, aller au cinéma ... sont devenus des actions dont le sens ne m'apparait plus. Je les fait machinalement quand la possibilité de les reporter n'est plus envisageable.
Elles (ces actions) ne m'apportent plus de joies ni de dérivatifs. Elles ne sont qu'une seule et vaste suite d'obligations, d'instants à remplir, de fuites incessantes d'un instant qui serait vide sinon.
Le temps est occupé, mais pas l'âme. Le sens du goût, l’opportunité d'être, le positionnement envers autrui et même encore l'intérêt à se positionner ne sont plus. Je ne ressens plus l'appel du large, le parfum du défi. Toute peur a disparu, accompagnée de toute envie.
Je me retrouve à remplir des cases mémorielles avec des connaissances dont je connais la futilité et l'obsolescence, avec des questions dont je perçois que la seule réponse ne sera qu'une autre question. Le changement lui-même ne me surprend plus, car il n'est qu'une facette de ce que je sens déjà. La structuration des êtres se ressemble, animée par le désir d'être reconnus (que je n'ai plus), le désir de faire (qui est parti), le désir de posséder (que je n'ai jamais eu), le désir d'être compris (auquel j'ai renoncé).
Je ressens les doutes de ceux qui m'environnent, les profondes questions sur ce qu'ils sont, les détours qu'ils font pour se valider au travers du regard portés sur eux, leur incertitude quant au parler de leurs souhaits et désirs les plus profonds.
Les deviner me fatigue. Non pas parce que cela me demande des efforts, juste parce que j'ai l'impression qu'ils me prennent de l'énergie à chercher et chercher encore une voie de sortie à leur encombrement interne. Qu'ils cherchent un appui à leur vacillement, une raison à l'étrangeté de leurs contemporains.
J'ai l'impression que je comprend et j’admets les différences, et que c'est pour cette raison même que l'envie n'est plus là. Je n'ai plus le désir de dire ce que j'ai cru voir ou comprendre, et plus de raison du tout à montrer la structure que j'ai bâtie, quelque qu'en soit sa supposée validité. Il me semble comprendre que toute explication est vaine, dans le sens ou les mots sont chargés par les vécus des uns et des autres, puis assemblés dans un édifice dont la tonalité se base sur une expérience intraduisible.
La vie se passe à coté des autres, et je me sens trop décalé. Je n'ai plus de ressenti affectif, non pas que je dédaigne qui que ce soit, mais prioritairement parce que je perçois que ce dernier n'est jamais partage mais projection. Projection d'un abri, projection d'une connivence intellectuelle, projection d'un désir de procréation, projection d'un attribut de pouvoir ou de séduction, projection d'un désir d'appartenance ... reconnaissance d'une image de soi dans l’œil de l'autre, parfois poussée à son paroxysme.
L'esprit se libère de la chair. La poursuite de l'attachement n'est qu'un leurre repoussant la prise de conscience de la solitude comme seule compagne de vie. Et l'on se retrouve à souffrir d'avoir rêvé.
D'aucuns objecterons certainement qu'on peut aussi souffrir en ne rêvant pas. J'en suis conscient. Cependant, ce dernier choix est fait en toute conscience au lieu que d'être imposé, et c'est là où toute différence se fait.
D'autres encore objecteront que ne pas tenter brise la dynamique de la réussite. Certes, cette position est tenable, et un slogan d'un établissement de jeux célèbre l'affirme au travers de l'aphorisme suivant : "Cent pour cent des gagnants ont tenté leur chance".
Alors, la stase dans laquelle je me trouve (oui, la aussi, je sais qu'il y a inconsistance puisque j'affirme au début qu'il y a manque) ne serait-elle pas liée à la foi ? Non pas en une espèce de déité qui tairait son nom, mais tout simplement en image du manque d'espoir ?
Sans doute. Maintenant faut-il encore que je puisse oublier, voire oblitérer par résilience les avanies qui s'accumulent, les problèmes amenés par ma procrastination et toute la cohorte de désillusions que ma candeur passée a laissé s'accumuler à l'envie.
Je crois que le pire, c'est de s'apercevoir que je n'ai toujours su bâtir qu'au travers de l'autre. Et que, par là-même, ne me connaissant pas, je n'ai plus rien à faire de moi.
THE END
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
EkaterinaSelenaOndirignee a écrit: Il sent le chant du cygne ce monologue...
ou l'inventaire avant déménagement, le tri sélectif et le passage de la voierie, la préparation à l'accouchement
Mégalopin- Messages : 4729
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Localisation : Fils de Butte
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Chacun son chemin, quoi que l'on fasse, il y aura toujours une altérité chez l'autre, une part d'inconnu que l'on choisit à un moment d'affronter ou pas.
Nos chemins à tous se ressemblent, mais demeurent pourtant très différents, ou doivent se séparer à un moment...si l'on ne veut pas trahir "sa propre légende".
Le mépris vient de la non acceptation de l'altérité ? non ? Peur de se sentir "gommé" par une présence ? Je ne sais, mais, ce sentiment est surtout intrinsèque à son auteur.
Quant aux projections, elles compensent la peur de l'inconnu si difficile à apprivoiser. Car le "trop connu" chez un inconnu....n'est qu'une projection.
Ne pense pas que l'on puisse se trouver dans "l'autre", mais cette sorte d'accouchement se fait plutôt seul...seul avec ses démons qui menacent de dévorer la tête et le coeur, seul face au vide, seul face à sa monstruosité, seul au bord du gouffre, de la folie...
Je vais donc, laisser le fil de Mjöllnir tranquille pendant un temps, celui de le laisser avancer à sa guise et procéder à ce qu'il a doit faire.
Nos chemins à tous se ressemblent, mais demeurent pourtant très différents, ou doivent se séparer à un moment...si l'on ne veut pas trahir "sa propre légende".
Le mépris vient de la non acceptation de l'altérité ? non ? Peur de se sentir "gommé" par une présence ? Je ne sais, mais, ce sentiment est surtout intrinsèque à son auteur.
Quant aux projections, elles compensent la peur de l'inconnu si difficile à apprivoiser. Car le "trop connu" chez un inconnu....n'est qu'une projection.
Ne pense pas que l'on puisse se trouver dans "l'autre", mais cette sorte d'accouchement se fait plutôt seul...seul avec ses démons qui menacent de dévorer la tête et le coeur, seul face au vide, seul face à sa monstruosité, seul au bord du gouffre, de la folie...
Je vais donc, laisser le fil de Mjöllnir tranquille pendant un temps, celui de le laisser avancer à sa guise et procéder à ce qu'il a doit faire.
Dernière édition par EkaterinaSelenaOndirignee le Mar 28 Aoû 2012 - 14:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
EkaterinaSelenaOndirignee a écrit:Chacun son chemin, quoi que l'on fasse, il y aura toujours une altérité chez l'autre, une part d'inconnu que l'on choisit à un moment d'affronter ou pas.
Nos chemins à tous se ressemblent, mais demeurent pourtant très différents, ou doivent se séparer à un moment...si l'on ne veut pas trahir "sa propre légende".
Le mépris vient de la non acceptation de l'altérité ? non ? Peur de se sentir "gommé" par une présence ? Je ne sais, mais, ce sentiment est surtout intrinsèque à son auteur.
Quant aux projections, elles compensent la peur de l'inconnu si difficile à apprivoiser. Car le "trop connu" chez un inconnu....n'est qu'une projection.
J'aime ces lignes.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Trop d'inconnu chez un inconnu est peut-être une projection également ... ou bien encore une constatation que nos limites de réception sont atteintes, que les attentes sont diamétralement différentes ...
La peur d'être gommé par les différences ... je ne sais pas si gommé est le terme. Si l'on se sent en cet état, c'est peut-être par manque d'estime de soi ?
Accepter, tout accepter ... c'est se nier. Aller au conflit si l'éthique n'est pas menacée, c'est refuser l'altérité n'est-ce pas ?
C'est là que je cherche ma place, dans ce "no man's land", entre l'acceptation, le soi, la durée du désir de faire et de partager, la satisfaction immédiate et la construction à terme. Une sorte d'équilibre dans le déséquilibre ...
La peur d'être gommé par les différences ... je ne sais pas si gommé est le terme. Si l'on se sent en cet état, c'est peut-être par manque d'estime de soi ?
Accepter, tout accepter ... c'est se nier. Aller au conflit si l'éthique n'est pas menacée, c'est refuser l'altérité n'est-ce pas ?
C'est là que je cherche ma place, dans ce "no man's land", entre l'acceptation, le soi, la durée du désir de faire et de partager, la satisfaction immédiate et la construction à terme. Une sorte d'équilibre dans le déséquilibre ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Pas d'attentes particulières en venant sur ton fil ou sur d'autres, juste lire et voir où cela conduit, quelques fois des raisonnances, d'autres fois plus neutre et cette envie d'observer le cheminement de l'auteur et les inspirations de commentateurs.
Pour des attentes plus personnelles, je vais sur d'autres fils...même si tes écrits ont pu dégripper des serrures en moi. Connais l'origine de mon errance, ne reste qu'à l'accepter.
Bonne route Mjöllnir.
Pour des attentes plus personnelles, je vais sur d'autres fils...même si tes écrits ont pu dégripper des serrures en moi. Connais l'origine de mon errance, ne reste qu'à l'accepter.
Bonne route Mjöllnir.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir, merci pour tes écrits...
WildZ- Messages : 1347
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Age : 46
Re: L'ère mite âge ...
Dis-moi Mjö, tu as posté ce truc pour la musique ? Pas pour le clip ?
Trève de balivernes : la musique = j'aime.
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Re: L'ère mite âge ...
Chuis content, Protée et Ekaterina, que ces musiques vous parlent
Invité- Invité
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