L'ère mite âge ...
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Re: L'ère mite âge ...
Il y a une profonde différence entre se dire juste pour se dire, et se dire pour appeller.
La première consiste à poser ce que nous sommes, la seconde à attirer l'attention sur soi, chercher une valorisation et parfois même un pouvoir. Cette dernière n'est que projection.
Il en est une encore pire. Celle de se refugier derrière une croyance quelle qu'elle soit, agitant un fantôme soit-disant plus puissant que le vis-à-vis, et tendant à faire accroire que le porteur possède l'irrémédiable vérité. Ceci est une déviance de la foi, foi qui s'exprime au mieux dans la reconnaissance la plus humble possible de ses propres limites et imperfections.
La première consiste à poser ce que nous sommes, la seconde à attirer l'attention sur soi, chercher une valorisation et parfois même un pouvoir. Cette dernière n'est que projection.
Il en est une encore pire. Celle de se refugier derrière une croyance quelle qu'elle soit, agitant un fantôme soit-disant plus puissant que le vis-à-vis, et tendant à faire accroire que le porteur possède l'irrémédiable vérité. Ceci est une déviance de la foi, foi qui s'exprime au mieux dans la reconnaissance la plus humble possible de ses propres limites et imperfections.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Te comprend tout à fait. Moi aussi la plupart du temps, je n'ai que mépris pour eux. MAIS, dans mes rêves ils viennent me visiter, ils sont un peu différent hors de leur corps et ne s'en rendent pas compte une fois éveillés, mais ils me disent qu'inconsciemment, de loin, ils m'envoient des ondes positives pour me protéger d'eux-même conscients. C'est drôle, hein? C'est pour ça que je les méprises moins, mais je préfère être loin d'eux.Mjöllnir a écrit:Effectivement Mogwai. Je n'ai aucune compassion pour eux. Ils me laissent froid à présent. J'ai été seul toute ma vie. J'ai tendu la main de très nombreuses fois, non pour prendre ni m'accrocher, plutôt pour donner.
Et, plus encore que le silence, ce que je peux comprendre car je n'attendais rien, j'ai reçu des "crachats", quand, parfois, j'avais quelques accoups de faiblesse.
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: L'ère mite âge ...
Kim Stanley Robinson, je crois que le seul livre que j'ai lu c'est "Le temps du riz et du sel" ou plutôt "Chronique des années noires", que je trouve particulier et excellent!
https://www.zebrascrossing.net/t6029-films-dessins-animes-theories-et-concepts#238877
https://www.zebrascrossing.net/t6029-films-dessins-animes-theories-et-concepts#238877
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: L'ère mite âge ...
Re Catre
Moi aussi je préfère être loin d'eux, largement ! Je ne les méprise même pas, je les ignore simplement. J'ai même coupé ces capteurs que je partageais avec eux, parce qu'ils m'inondaient d'informations qui ne me servent à rien puisqu'en décohérence avec le fait suivant ...
Merci pour le lien. Je regarderai pour me procurer cet ouvrage et te donnerai mon ressenti
Moi aussi je préfère être loin d'eux, largement ! Je ne les méprise même pas, je les ignore simplement. J'ai même coupé ces capteurs que je partageais avec eux, parce qu'ils m'inondaient d'informations qui ne me servent à rien puisqu'en décohérence avec le fait suivant ...
Merci pour le lien. Je regarderai pour me procurer cet ouvrage et te donnerai mon ressenti
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Il n'est question en tout ni de séparation, ni d'élévation par rapport à qui que ce soit ... juste de mouvements browniens qui visent à la fois à préserver et répartir l'énergie. Je le ressens obscurément ...
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_brownien )
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_brownien )
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Merci de ta visite Alcyonéa
Ceci étant, je te rassure. Je n'ai pas besoin d'encouragements. Je ne suis ni désespéré, ni aigri, ni rebuté par la tâche. Ce qui se passe en dehors de moi a bien moins d'importance que ce qui se passe en moi, et cela, personne d'autre ne peut le comprendre et le gérer à ma place.
Ceci étant, je te rassure. Je n'ai pas besoin d'encouragements. Je ne suis ni désespéré, ni aigri, ni rebuté par la tâche. Ce qui se passe en dehors de moi a bien moins d'importance que ce qui se passe en moi, et cela, personne d'autre ne peut le comprendre et le gérer à ma place.
Dernière édition par Mjöllnir le Dim 21 Oct 2012 - 23:25, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Marrant, quand je me relis (oui, je chasse mes fautes et regarde le parcours que j'effectue), je me dis que je dois être parfois rebutant pour ceux qui viennent par ici ...
Tranché, image de solitaire, opposé à l'apitoiement ("ce qui ne me tue pas me rends plus fort" (au passage j'ai lu un sujet là-dessus et il est vrai que cette citation ne peut s'appliquer qu'à soi-même)), tout en durcissant la pellicule qui sépare soi des autres au passage (faudrait-il accepter encore de souffrir parfois même si le passé nous en a fait voir de toutes les couleurs ? ... rien que pour se sentir vivant ?), brut de fonderie.
Bah, je sais bien que j'ai encore des réflexes épidermiques. Aucune méfiance particulière mais énormément de recul sur les choses, ce recul visant à l'observation depuis un point largement distant. Je regarde les mouvements browniens, accepte de me laisser "pousser" un peu, mais m'entoure d'une pellicule glissante pour amortir les chocs.
Enfin bref ... j'ai fait le test sur les traits autistiques et je remarque que mon niveau de communication est réduit, comme si l'on avait enfoncé des coins pour limiter mon interaction aux autres. Recoupement avec le MBTI (INTJ).
Cette distanciation, ce positionnement de frontières strictes ... sont-ils cause ou résultante de ce que je vis actuellement ? Question ... question et encore question ...
A suivre ...
Tranché, image de solitaire, opposé à l'apitoiement ("ce qui ne me tue pas me rends plus fort" (au passage j'ai lu un sujet là-dessus et il est vrai que cette citation ne peut s'appliquer qu'à soi-même)), tout en durcissant la pellicule qui sépare soi des autres au passage (faudrait-il accepter encore de souffrir parfois même si le passé nous en a fait voir de toutes les couleurs ? ... rien que pour se sentir vivant ?), brut de fonderie.
Bah, je sais bien que j'ai encore des réflexes épidermiques. Aucune méfiance particulière mais énormément de recul sur les choses, ce recul visant à l'observation depuis un point largement distant. Je regarde les mouvements browniens, accepte de me laisser "pousser" un peu, mais m'entoure d'une pellicule glissante pour amortir les chocs.
Enfin bref ... j'ai fait le test sur les traits autistiques et je remarque que mon niveau de communication est réduit, comme si l'on avait enfoncé des coins pour limiter mon interaction aux autres. Recoupement avec le MBTI (INTJ).
Cette distanciation, ce positionnement de frontières strictes ... sont-ils cause ou résultante de ce que je vis actuellement ? Question ... question et encore question ...
A suivre ...
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 9:43, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Ce matin je me régale à la vue de ces photos...
elles me réconcilient avec l'eau dont je souffre tant elle imprègne mon quotidien Breton... l'eau qui stagne, fait moisir...
Ca m'a fait bizarre de me relire aussi... mais je ne plonge plus comme avant dans un supposé regard de l'autre : j'ai bien assez à faire avec mon propre regard jugement sur moi,
et puis depuis le temps je vois que les autres, comme moi d'ailleurs vont résonner à leur manière que j'ignore puisque je ne suis pas en eux...
je ne sais pas si les test prennent en compte la dimension subtile de la communication, en tout cas malgré ta distance, ton gros marteau et tes tranchages épisodique je ressent une grande douceur et compassion chez toi...
peut être parceque la distance et le recul que tu prend te mènent aux mêmes points de vue que je fréquente : là où le jugement n'existe pas, seul ce qui est, et dans une très large perspective...
tu vois... je pouvais pas, avant, oser dire mon feeling, je me suis appris à le faire en stages, ça m'a bien "décrotté" de la confusion des regards... même si pour communiquer avec les autres j'ai encore bien du travail à accomplir...
Kézako les mouvements browniens ?... je vais chercher...
Belle journée à toi Mjöllnir
edit :
c'est fou je regardait Escher hier et le postait sur le fil d'Ours...
ah bé bonjour l'arborescence en fractale de ce matin !!! Ca va pas m'arranger ça!! (et tu n'y est pour rien... koike...)
elles me réconcilient avec l'eau dont je souffre tant elle imprègne mon quotidien Breton... l'eau qui stagne, fait moisir...
Ca m'a fait bizarre de me relire aussi... mais je ne plonge plus comme avant dans un supposé regard de l'autre : j'ai bien assez à faire avec mon propre regard jugement sur moi,
et puis depuis le temps je vois que les autres, comme moi d'ailleurs vont résonner à leur manière que j'ignore puisque je ne suis pas en eux...
je ne sais pas si les test prennent en compte la dimension subtile de la communication, en tout cas malgré ta distance, ton gros marteau et tes tranchages épisodique je ressent une grande douceur et compassion chez toi...
peut être parceque la distance et le recul que tu prend te mènent aux mêmes points de vue que je fréquente : là où le jugement n'existe pas, seul ce qui est, et dans une très large perspective...
tu vois... je pouvais pas, avant, oser dire mon feeling, je me suis appris à le faire en stages, ça m'a bien "décrotté" de la confusion des regards... même si pour communiquer avec les autres j'ai encore bien du travail à accomplir...
Kézako les mouvements browniens ?... je vais chercher...
Belle journée à toi Mjöllnir
edit :
c'est fou je regardait Escher hier et le postait sur le fil d'Ours...
ah bé bonjour l'arborescence en fractale de ce matin !!! Ca va pas m'arranger ça!! (et tu n'y est pour rien... koike...)
Dernière édition par Mag le Lun 22 Oct 2012 - 14:00, édité 1 fois
Re: L'ère mite âge ...
hello Mag
C'est un peu l'eau de la vie qui érode les pierres qui sont en moi, qui les rend plus lisses, plus douces au toucher ... qui apporte des sédiments et permet à certaines plantes de pousser, plantes qui envahissent creux et bosses, lissant un paysage autrement bien aride et desséché.
C'est un peu l'eau qui coule en un doux murmure, apaisant, laissant un rideau gracile de gouttelettes irisées s'épancher, s'approcher du point de chute sans le craindre, rupture vers un ailleurs où l'arrivée se fait fracassante mais emplie de calme très peu de temps après ...
L'eau peut être brutale quand elle se déverse soudainement. Mais, comme toute chose en ce monde, elle est mise en mouvement par son environnement, et elle influe sur lui en le mettant en mouvement elle même. La vie n'est qu'un vaste échange d'énergie, dont je crois que personne ne peut préjuger d'un choc isolé sans auparavant avoir essayé d'entrapercevoir l'environnement de ce dernier ...
Je ne sais pas si je suis doux et ai de la compassion. Je crains par dessus tout de m'évaluer (quel orgueil manifesterai-je alors ...), d'abord parce que je ne peux pas être objectif sur moi-même, ensuite parce que des repères sur une potentielle raison de faire ou ne pas faire n'existent pas. Sauf ce que je ressens être de l'éthique et, qu'effectivement, je pense que juger l'autre en tant qu'être est vain, dangereux et égotique.
Ainsi oui, regarder ce qui est dans la plus grande perspective possible (à mon échelle) m'intéresse. Ceci étant je jauge l'acte néanmoins. Pas en ce qu'il me soit adressé ou non, mais plus dans le constituant d'une relation bidirectionnelle. Désormais, je le vois comme une édification externe aux protagonistes et aime qu'il en reste là. Je me recule s'il semble vouloir s'adresser directement à moi et non pas à la construction commune ...
Je ne sais pas comment évoluera cette perception dans le futur. J'ai par trop souffert de la projection de possession d'autres sur moi auparavant (comme un abri, une canne ou encore un dû) pour vouloir de nouveau revivre ce type d’interaction. Il me faut donc encore "nettoyer mes lentilles", avancer dans cette étude de ce que je suis pour me permettre d'ériger une échelle de ce que je serai et pourrai être. Ensuite, observer l'apport commun et la maturité qui peut prendre place dans l'échange relationnel. Et puis on verra ...
Quant à l'arborescence ... je ne peux être désolé de l'activer (y'a pas que moi qui doit faire "bouillir ma cafetière" .. non mais !! )
C'est un peu l'eau de la vie qui érode les pierres qui sont en moi, qui les rend plus lisses, plus douces au toucher ... qui apporte des sédiments et permet à certaines plantes de pousser, plantes qui envahissent creux et bosses, lissant un paysage autrement bien aride et desséché.
C'est un peu l'eau qui coule en un doux murmure, apaisant, laissant un rideau gracile de gouttelettes irisées s'épancher, s'approcher du point de chute sans le craindre, rupture vers un ailleurs où l'arrivée se fait fracassante mais emplie de calme très peu de temps après ...
L'eau peut être brutale quand elle se déverse soudainement. Mais, comme toute chose en ce monde, elle est mise en mouvement par son environnement, et elle influe sur lui en le mettant en mouvement elle même. La vie n'est qu'un vaste échange d'énergie, dont je crois que personne ne peut préjuger d'un choc isolé sans auparavant avoir essayé d'entrapercevoir l'environnement de ce dernier ...
Je ne sais pas si je suis doux et ai de la compassion. Je crains par dessus tout de m'évaluer (quel orgueil manifesterai-je alors ...), d'abord parce que je ne peux pas être objectif sur moi-même, ensuite parce que des repères sur une potentielle raison de faire ou ne pas faire n'existent pas. Sauf ce que je ressens être de l'éthique et, qu'effectivement, je pense que juger l'autre en tant qu'être est vain, dangereux et égotique.
Ainsi oui, regarder ce qui est dans la plus grande perspective possible (à mon échelle) m'intéresse. Ceci étant je jauge l'acte néanmoins. Pas en ce qu'il me soit adressé ou non, mais plus dans le constituant d'une relation bidirectionnelle. Désormais, je le vois comme une édification externe aux protagonistes et aime qu'il en reste là. Je me recule s'il semble vouloir s'adresser directement à moi et non pas à la construction commune ...
Je ne sais pas comment évoluera cette perception dans le futur. J'ai par trop souffert de la projection de possession d'autres sur moi auparavant (comme un abri, une canne ou encore un dû) pour vouloir de nouveau revivre ce type d’interaction. Il me faut donc encore "nettoyer mes lentilles", avancer dans cette étude de ce que je suis pour me permettre d'ériger une échelle de ce que je serai et pourrai être. Ensuite, observer l'apport commun et la maturité qui peut prendre place dans l'échange relationnel. Et puis on verra ...
Quant à l'arborescence ... je ne peux être désolé de l'activer (y'a pas que moi qui doit faire "bouillir ma cafetière" .. non mais !! )
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 4:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Né dans l'étendue des cieux le silence se pâme. Il se tord à l'envie aux tréfonds de nos âmes comme un prisonnier maudit en cellule enfermé. Sa substance fuit, aux poèmes amarrée.
Il est là, si présent et à la fois atone, ne sachant pas les mots se représenter. Il prend des formes sombres, volutes éthérées, qui n'ont consistance qu'un fois évaporées.
Il s'évertue parfois, au coin de l’œil reclus, à montrer son essence, tout de larmes vêtu. Il est obsolescence d'un instant vécu, où une présence n'a pu être tenue.
Il est un cri qui gonfle, un moment retenu. Une attache sombre dans les flots revenue. Il est la glotte pâle qui ne sait bouger, quand les rafales du cœur la font soudain figer.
Il est la plume du poète, dans la nuit suspendue, la peur qui soudain fouette devant tout l'inconnu. Il monte au front blanchi, ployé sous les ans, quand les sombres rafales du vent des illusions balayent les râles de toutes les passions.
Il est le renoncement à une perle d'or, qui passait à portée alors qu'au dehors restait l'image terne des doutes et puis de moult soupirs. Il est le cri que ne saurait vagir une âme en naissance ...
Il est là, masse immense, à écraser le temps par l'ennui de soi-même, et laisser les phrases noires sur la papier blême essayer de tracer à l'envie des mots qu'il tient cachés ...
Il est là, le silence de ce que l'on ne veut s'avouer ...
Il est là, si présent et à la fois atone, ne sachant pas les mots se représenter. Il prend des formes sombres, volutes éthérées, qui n'ont consistance qu'un fois évaporées.
Il s'évertue parfois, au coin de l’œil reclus, à montrer son essence, tout de larmes vêtu. Il est obsolescence d'un instant vécu, où une présence n'a pu être tenue.
Il est un cri qui gonfle, un moment retenu. Une attache sombre dans les flots revenue. Il est la glotte pâle qui ne sait bouger, quand les rafales du cœur la font soudain figer.
Il est la plume du poète, dans la nuit suspendue, la peur qui soudain fouette devant tout l'inconnu. Il monte au front blanchi, ployé sous les ans, quand les sombres rafales du vent des illusions balayent les râles de toutes les passions.
Il est le renoncement à une perle d'or, qui passait à portée alors qu'au dehors restait l'image terne des doutes et puis de moult soupirs. Il est le cri que ne saurait vagir une âme en naissance ...
Il est là, masse immense, à écraser le temps par l'ennui de soi-même, et laisser les phrases noires sur la papier blême essayer de tracer à l'envie des mots qu'il tient cachés ...
Il est là, le silence de ce que l'on ne veut s'avouer ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Encore pas couché. En plagiant un titre du fil (pardon d'avance à Harpo) ... mais qu'est-ce que je fiche donc là ???
En fait, je me demande si je suis bien Z ... Je regarde et regarde encore le graphe que j'ai posé sur le fil des traits autistiques et je vois bien qu'il est très curieux, que mon processus de communication n'est pas du tout en phase ni avec l'analyse ni avec la perception qui elles, sont bien présentes.
Je n'ai en fait que peu de moyens à communiquer et reste très orienté vers le discours "déshumanisé" semblerait-il ...
Cela ne me tracasse pas en l'espèce, mais me fait m'interroger. Est-ce que cela fut identique à l'origine, ou bien est-ce un parcours, celui de ma vie, qui m'a poussé à me retrancher ainsi d'un flot qui semble couler naturellement chez les autres ?
Je sens un décalage, et d'aucuns, comme Loïc, me disaient que j'étais coupé de mes émotions. Peut-être en est-ce le reflet ? Je n'arrive pas à savoir, pas plus que je ne sais ce que cela représente de vivre autrement maintenant.
Il me semble curieux de ne pas avoir de souvenirs attachés à une période qui aurait pu être différente. La seule chose que je puisse percevoir à l'instant est que je me suis calmé, que j'ai en quelque sorte un encéphalogramme plat, que je ne suis plus remué par ces vagues qui m'ont fait tant tanguer fut une période.
Ai-je connu un instant relaxant auprès de quiconque ? La, clairement, la réponse est non. Il est donc fort probable que le rétrécissement des axes de communication que je constate dans le graphe vienne d'une absence relationnelle qui m'ait donné la chance d'apprendre à communiquer, et donc à saisir la différence entre de l'attention polie, de la franche rigolade, de l'amitié, de l'amour, de la possession manipulatrice (ou tout autre chose sur laquelle je ne sais poser de nom). Cette atrophie semble réelle, et je me trouve désarmé devant elle.
Je parlais dans mon post précédent de ce silence qui "crie" en moi. Qui cherche à s'exprimer sans que sa substance vienne. J'en parlais également sur le tchat peu après. Un silence qui cherche à s'exprimer ? Mais, bon sang, qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ???
Il n'y a rien à faire à l'instant. Je crois que je n'ai pas acquis les circuits qui peuvent me permettre de me dire, simplement. De prendre le réel de mes ressentis immédiats et de les poser là, les uns après les autres. J'ai du me couper de manière inconsciente (comme lorsqu'on enlève un fusible pour éviter un incendie) de mon environnement afin de ne pas être grillé par les expériences immensément douloureuses de mon passé.
J'ouvre grand les yeux, à cet instant. Je regarde ça comme un puits sans fond, interloqué que je suis devant l'immensité de ce qui vient d'apparaitre ... mais qu'est donc le moi là-dedans ? Que vais-je donc découvrir, littéralement, si je continue à tirer sur ce voile ?
Vais-je découvrir un être qui aurait pu être, ou bien ce que je suis, que je serai, que j'aurais pu devenir, que je ne deviendrai plus ? Vais-je découvrir que cette compassion et cette douceur que Mag pense que je porte n'est que de l’apitoiement sur moi, ou un geste d'achat que j'incite à faire, encore un fois inconsciemment, à d'autres ?
Vais-je découvrir que j'erre entre deux mondes ? Entre un moi qui n'est pas et un moi qui ne sera jamais ? Que je suis une coquille dénuée de sens, un inadapté au monde, le reflux gastrique d'une humanité en déliquescence, un borborygme de la nature, une tâche sur l'écriture d'un ouvrage qui n'a ni queue ni tête (ou que sais-je d'autre encore) ?
C'est le pourquoi qui m'obsède. Il me semble être moi, prêt à communiquer et à répondre. Mais je dois louper quelque chose. Il me semble être transparent, insipide, translucide. Un objet parfois. Quelque chose que l'on regarde comme étrange, comme si ma matérialisation n'était pas complètement effectuée ...
Je suis là oui, mais le regard qu'on jette sur moi est souvent teinté d'incompréhension, comme si l'autre se demandait "mais pourquoi est-il ainsi ?". Je vois cela. Ce n'est pas ce qui me choque ni me dérange. Ce qui m'interpelle, c'est le pourquoi de cette perception en moi. J'ai aussi conscience qu'elle s'applique de moi à moi également, et c'est vraiment cela qui m'interroge profondément ...
Et pourtant, je n'arrive pas à situer d'où vient le delta. Je suis en train d'observer en moi une surface plane et impénétrable. Un mur sans solution de continuité. il me semble paradoxal parfois de pousser des cris de révolte, puis d'accepter très vite par après que je ne peux être dans cet état par le fait même que la source de ces derniers est aussi vite disparue qu'elle a ressurgi.
Que faire alors d'autre qui vivre au jour le jour, sans avoir lueur d'espoir de percer ce vide qui s'autorise à masquer quand il le veut une partie de l'être (en suis-je déjà sur ?) qui trace ces mots bien à la peine ce soir ... ?
Je ne sais. J'apprécierais bien de pouvoir râler sur des choses sans importances, ce qui me permettrait de décharger un peu de ce poids que je sens peser sur moi. Je serais heureux de m'accorder des rires, même désespérés, lors de phases noires et de pouvoir les poser là pour ce qu'ils sont. Mais non ... ne me reste que l’accueil de ceux qui veulent me les confier, et un partage presque froid des choses à faire pour se retrouver dans la zone d'ombre permanente où la morsure de la vie n'atteint plus ...
En fait, je me demande si je suis bien Z ... Je regarde et regarde encore le graphe que j'ai posé sur le fil des traits autistiques et je vois bien qu'il est très curieux, que mon processus de communication n'est pas du tout en phase ni avec l'analyse ni avec la perception qui elles, sont bien présentes.
Je n'ai en fait que peu de moyens à communiquer et reste très orienté vers le discours "déshumanisé" semblerait-il ...
Cela ne me tracasse pas en l'espèce, mais me fait m'interroger. Est-ce que cela fut identique à l'origine, ou bien est-ce un parcours, celui de ma vie, qui m'a poussé à me retrancher ainsi d'un flot qui semble couler naturellement chez les autres ?
Je sens un décalage, et d'aucuns, comme Loïc, me disaient que j'étais coupé de mes émotions. Peut-être en est-ce le reflet ? Je n'arrive pas à savoir, pas plus que je ne sais ce que cela représente de vivre autrement maintenant.
Il me semble curieux de ne pas avoir de souvenirs attachés à une période qui aurait pu être différente. La seule chose que je puisse percevoir à l'instant est que je me suis calmé, que j'ai en quelque sorte un encéphalogramme plat, que je ne suis plus remué par ces vagues qui m'ont fait tant tanguer fut une période.
Ai-je connu un instant relaxant auprès de quiconque ? La, clairement, la réponse est non. Il est donc fort probable que le rétrécissement des axes de communication que je constate dans le graphe vienne d'une absence relationnelle qui m'ait donné la chance d'apprendre à communiquer, et donc à saisir la différence entre de l'attention polie, de la franche rigolade, de l'amitié, de l'amour, de la possession manipulatrice (ou tout autre chose sur laquelle je ne sais poser de nom). Cette atrophie semble réelle, et je me trouve désarmé devant elle.
Je parlais dans mon post précédent de ce silence qui "crie" en moi. Qui cherche à s'exprimer sans que sa substance vienne. J'en parlais également sur le tchat peu après. Un silence qui cherche à s'exprimer ? Mais, bon sang, qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ???
Il n'y a rien à faire à l'instant. Je crois que je n'ai pas acquis les circuits qui peuvent me permettre de me dire, simplement. De prendre le réel de mes ressentis immédiats et de les poser là, les uns après les autres. J'ai du me couper de manière inconsciente (comme lorsqu'on enlève un fusible pour éviter un incendie) de mon environnement afin de ne pas être grillé par les expériences immensément douloureuses de mon passé.
J'ouvre grand les yeux, à cet instant. Je regarde ça comme un puits sans fond, interloqué que je suis devant l'immensité de ce qui vient d'apparaitre ... mais qu'est donc le moi là-dedans ? Que vais-je donc découvrir, littéralement, si je continue à tirer sur ce voile ?
Vais-je découvrir un être qui aurait pu être, ou bien ce que je suis, que je serai, que j'aurais pu devenir, que je ne deviendrai plus ? Vais-je découvrir que cette compassion et cette douceur que Mag pense que je porte n'est que de l’apitoiement sur moi, ou un geste d'achat que j'incite à faire, encore un fois inconsciemment, à d'autres ?
Vais-je découvrir que j'erre entre deux mondes ? Entre un moi qui n'est pas et un moi qui ne sera jamais ? Que je suis une coquille dénuée de sens, un inadapté au monde, le reflux gastrique d'une humanité en déliquescence, un borborygme de la nature, une tâche sur l'écriture d'un ouvrage qui n'a ni queue ni tête (ou que sais-je d'autre encore) ?
C'est le pourquoi qui m'obsède. Il me semble être moi, prêt à communiquer et à répondre. Mais je dois louper quelque chose. Il me semble être transparent, insipide, translucide. Un objet parfois. Quelque chose que l'on regarde comme étrange, comme si ma matérialisation n'était pas complètement effectuée ...
Je suis là oui, mais le regard qu'on jette sur moi est souvent teinté d'incompréhension, comme si l'autre se demandait "mais pourquoi est-il ainsi ?". Je vois cela. Ce n'est pas ce qui me choque ni me dérange. Ce qui m'interpelle, c'est le pourquoi de cette perception en moi. J'ai aussi conscience qu'elle s'applique de moi à moi également, et c'est vraiment cela qui m'interroge profondément ...
Et pourtant, je n'arrive pas à situer d'où vient le delta. Je suis en train d'observer en moi une surface plane et impénétrable. Un mur sans solution de continuité. il me semble paradoxal parfois de pousser des cris de révolte, puis d'accepter très vite par après que je ne peux être dans cet état par le fait même que la source de ces derniers est aussi vite disparue qu'elle a ressurgi.
Que faire alors d'autre qui vivre au jour le jour, sans avoir lueur d'espoir de percer ce vide qui s'autorise à masquer quand il le veut une partie de l'être (en suis-je déjà sur ?) qui trace ces mots bien à la peine ce soir ... ?
Je ne sais. J'apprécierais bien de pouvoir râler sur des choses sans importances, ce qui me permettrait de décharger un peu de ce poids que je sens peser sur moi. Je serais heureux de m'accorder des rires, même désespérés, lors de phases noires et de pouvoir les poser là pour ce qu'ils sont. Mais non ... ne me reste que l’accueil de ceux qui veulent me les confier, et un partage presque froid des choses à faire pour se retrouver dans la zone d'ombre permanente où la morsure de la vie n'atteint plus ...
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 17:19, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Tes écrits sont vraiment somptueux et agréables à lire, c'est pourquoi je viens lire souvent, mais ne dis plus grand chose.
Car pour le fond...je me demande si tu ne décris pas, en définitive la situation de l'homme (dans le sens humanité) vis à vis de son milieu, de son existence, de sa différence avec les autres créatures...ta singularité est dans la perception de cette errance, peut être pas dans l'errance elle-même.
Toutes nos occupations, passions, concentration sur nos ressentis, voir émotions ne constituent-elles pas des moyens d'échapper au face à face avec ce vide de sens typiquement humain ?
Et pas des exemples de vies bien remplies...car, partant de ce point de vue là, elles ne sont, en définitive, remplies que de chimères.
Car pour le fond...je me demande si tu ne décris pas, en définitive la situation de l'homme (dans le sens humanité) vis à vis de son milieu, de son existence, de sa différence avec les autres créatures...ta singularité est dans la perception de cette errance, peut être pas dans l'errance elle-même.
Toutes nos occupations, passions, concentration sur nos ressentis, voir émotions ne constituent-elles pas des moyens d'échapper au face à face avec ce vide de sens typiquement humain ?
Et pas des exemples de vies bien remplies...car, partant de ce point de vue là, elles ne sont, en définitive, remplies que de chimères.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:Il me semble être transparent, insipide, translucide. Un objet parfois. Quelque chose que l'on regarde comme étrange, comme si ma matérialisation n'était pas complètement effectuée ...
EkaterinaOndirignee a écrit:Toutes nos occupations, passions, concentration sur nos ressentis, voir émotions ne constituent-elles pas des moyens d'échapper au face à face avec ce vide de sens typiquement humain ?
Envie de partager, mon expérience, ma grille de lecture. J'hésite toujours à le faire sur ton fil Mjöllnir, je reste sagement à la porte et j'écoute. Ton message de cette nuit, tes questions, je les vis, je les ressens, par ma fenêtre. Nos expériences sont uniques, mais j'ai envie de partager la mienne avec toi oui, sans t'envahir.
Je crois (note bien le verbe croire, je ne veux imposer mon point de vue à personne) que ce vide n'a rien de typiquement humain Ekaterina... D'après moi, ce vide nous est imposé, à un âge où notre rapport au monde se forge. Un nourrisson est empli d'émotions, très fortes, trop fortes même quand c'est un petit zèbre. Ce qui est typiquement humain, c'est ce besoin immense du regard et des bras d'un autre pour se construire, pour contenir ce flot et lui donner du sens. Et si dans ce regard, nous nous voyons "transparent, insipide, translucide" ? Quelle image de soi peut-il bien rester à la fin ? Quel rapport au monde et aux autres s'imprime en nous à ce moment-là ? Quelles certitudes ? Il faut bien survivre quand même, alors après les hurlements de "révolte", de rage, de terreur et de détresse viennent la résignation et le vide. Chacun trouve ses propres ressources pour juguler cet impensable : le sommeil (pour s'échapper d'une veille trop douloureuse), la nature (puisque les hommes sont si décevants), l'oblitération totale de ses propres ressentis... "comme lorsqu'on enlève un fusible pour éviter un incendie" oui...
La compassion que tu offres Mjöllnir, est peut-être celle que tu mérites de recevoir mais qui, si j'en crois tes écrits, ne t'as pas été donnée.
Ma croyance, c'est que si nous sommes toujours là, c'est qu'un espoir réside en nous, cette "lueur" brille encore un peu, quelque part, tout au fond de ce "puits sans fond". Sinon, nous aurions fait comme ces bébés atteints d'hospitalisme, nous aurions préféré la mort (remarquez comme dans cet article de Wikipédia, une âme charitable a noté "évasif" à côté de l'expression "chaleur humaine", comme si nous avions tous oublié ce que ces mots signifient !). Cet espoir, tu l'incarnes, en tendant la main (ou l'oreille) aux autres. Seulement le chemin vers soi est lent et douloureux. Car chaque fois qu'on se laisse l'opportunité de réveiller un ressenti, on réveille tout à la fois le vide intersidéral, insupportable qui l'a un jour accueilli... Tu te dis "prêt à communiquer et à répondre" Mjöllnir, et c'est ce que je ressens à te lire chaque jour... Mais es-tu prêt à recevoir ?
J'ai pris le risque de t'écrire tout ça, de sortir de ma réserve habituelle, parce que ton post de cette nuit m'apparaît comme une main posée sur la poignée de la porte que tu cherches à ouvrir. Derrière les murs de cette "prison", il y a autre chose que du vide... je le crois sincèrement.
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: L'ère mite âge ...
En lisant tes messages, j'ai la vision d'un haut et sombre mur d'enceinte, dont le sommet se perd dans la brume, tout entouré de la forêt dont tu as mis la photo. Et tu tournes autour de ce mur. Ce qui crée, peut-être, cette impression de vide de sens; car le sens est à l'intérieur, caché derrière ce mur, et tu le sais.
Il est peut-être fait de ce dont tu dis t'être coupé à un moment, mais ce n'est pas certain.
Une explication de psy de comptoir te dirait qu'il faut te reconnecter toussa (et là tu es bien avancé, la question c'est comment), que tu tournes en rond par peur d'affronter machin. Mais qu'est-ce qui se passerait si tu supposais que ce dont tu es coupé n'est ni douloureux ni effrayant ? Que ce n'est pas de "courage d'affronter" qu'il faut t'armer mais de la conviction qu'il n'y a pas de danger ? Comme Mogwai (si je le comprends bien) je n'imagine pas qu'il n'y ait rien derrière le mur ou au fond du puits. Il y a quelque chose et c'est une lumière, pas un congrès de démons...
Je pense même que si tu écris ce que tu écris, tu n'en es pas si loin.
Il est peut-être fait de ce dont tu dis t'être coupé à un moment, mais ce n'est pas certain.
Une explication de psy de comptoir te dirait qu'il faut te reconnecter toussa (et là tu es bien avancé, la question c'est comment), que tu tournes en rond par peur d'affronter machin. Mais qu'est-ce qui se passerait si tu supposais que ce dont tu es coupé n'est ni douloureux ni effrayant ? Que ce n'est pas de "courage d'affronter" qu'il faut t'armer mais de la conviction qu'il n'y a pas de danger ? Comme Mogwai (si je le comprends bien) je n'imagine pas qu'il n'y ait rien derrière le mur ou au fond du puits. Il y a quelque chose et c'est une lumière, pas un congrès de démons...
Je pense même que si tu écris ce que tu écris, tu n'en es pas si loin.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Ho ! Mogwai ! Tu parviens à imprégner tes écrits d'une sensibilité qui suscite une profonde empathie : on ressens ce que tu écris, juste en lisant tes mots.
Ce qui m'a inspiré une généralité est l'observation du fait que l'humain est le seul qui doive trouver sa "voie", les animaux, plantes et pierres savent ce qu'elles ont à faire, ce qu'elles sont ou en tout cas ne s'en préoccupent pas.
Tous ces gens qui se ruent sur le dernier objet à la mode, de l'occupation la plus futile à la plus passionnée, ne seraient-elle pas, en définitive en lieu et place du questionnement existentiel qu'il est trop difficile de se poser pour beaucoup ou qui ne leur apparaît pas ?
Mjollnir perçoit ce que la plupart ne veulent pas voir et qui fait écho chez toi et chez moi, peut être aussi chez fusain.
Mais le fait de ne pas savoir, n'implique pas obligatoirement de l'ombre (la teinte ou la saveur est plus singulière, propre à chacun), mais une impression diffuse de ne pas pouvoir tout exprimer et, à la longue, de s'effacer.
Ce qu'exprime l'auteur du fil est, enchâssé dans son histoire, mais les histoires de vie, ne sont-elle pas aussi une déformation qui nous fait croire que la non place ressentie est singulière ?
Ce qui m'a inspiré une généralité est l'observation du fait que l'humain est le seul qui doive trouver sa "voie", les animaux, plantes et pierres savent ce qu'elles ont à faire, ce qu'elles sont ou en tout cas ne s'en préoccupent pas.
Tous ces gens qui se ruent sur le dernier objet à la mode, de l'occupation la plus futile à la plus passionnée, ne seraient-elle pas, en définitive en lieu et place du questionnement existentiel qu'il est trop difficile de se poser pour beaucoup ou qui ne leur apparaît pas ?
Mjollnir perçoit ce que la plupart ne veulent pas voir et qui fait écho chez toi et chez moi, peut être aussi chez fusain.
Mais le fait de ne pas savoir, n'implique pas obligatoirement de l'ombre (la teinte ou la saveur est plus singulière, propre à chacun), mais une impression diffuse de ne pas pouvoir tout exprimer et, à la longue, de s'effacer.
Ce qu'exprime l'auteur du fil est, enchâssé dans son histoire, mais les histoires de vie, ne sont-elle pas aussi une déformation qui nous fait croire que la non place ressentie est singulière ?
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
"L'existence est forcément solitaire car chacun est la seule personne à pouvoir vivre son existence. La foule n'a pas d'existence, pas de conscience. Ce qu'il faut arriver à trouver c'est d'autres personnes au même niveau de recherche avec qui pouvoir dialoguer face à face."
Tout à l'heure en quittant le forum j'allume la radio et je tombe sur un philosophe qui disait cela en résumant beaucoup.
Tout à l'heure en quittant le forum j'allume la radio et je tombe sur un philosophe qui disait cela en résumant beaucoup.
Re: L'ère mite âge ...
C'est très intéressant que tu soulèves ce point relatif à la nature Ekaterina... car cela rejoint ma réflexion. Je crois intimement que si nous sommes en constante recherche de sens, c'est parce que celui-ci ne nous est pas (plus ?) donné à l'âge où il devrait l'être. Je crois que notre humanité résiderait beaucoup plus dans notre capacité à s'occuper de nos enfants comme savent (encore) le faire les animaux, du moins les mammifères qui nous ressemblent. J'entends d'ici les cris d’orfraies des Badinter et autres féministes qui disent qu'elles "ne sont pas des vaches" et qui demandent les mêmes "droits à travailler" que les hommes. Je crois qu'elles se trompent de combat. Que si la société nous laissait l'occasion de nous occuper entièrement et correctement de notre progéniture (hommes et femmes), le temps nécessaire à son développement harmonieux, nous n'en serions pas là...
J'ai observé pour la première fois il y a peu une chatte qui élevait ses petits. Que fait-elle ? Elle est à leur service exclusif... le temps qu'il faut pour qu'ils gagnent en autonomie. Tu as porté dans tes bras une petite chatte capable de s'attacher à toi parce que sa mère a su s'attacher à elle...
Je crois que si nous cherchons désespérément le regard de l'autre, ou la possession comme dérivatif, c'est parce que nous en avons cruellement manqué. On peut aussi ne plus chercher du tout... Mais cela n'est manifestement pas satisfaisant. Je ne suis pas rousseauiste, je ne crois pas à un temps du "bon sauvage" qui serait perdu, mais je pense que nous avons oublié beaucoup de fondamentaux et que notre société tout entière (pas que les zèbres) souffre de cette amnésie. Porter son enfant contre sa peau (au lieu de le laisser gueuler dans sa poussette dernier cri), le nourrir au sein (au lieu de le sevrer vite fait et de lui donner des petits pots industriels), le regarder dans les yeux pendant qu'il mange (au lieu de mater TF1), lui laisser le temps de sentir que la vie a bien un sens, avant d'aller vivre la sienne... Je ne parle même pas des mauvais traitements... là, évidemment, quel sens trouver dans de telles exactions ??
Bien sûr que nos histoires de vie sont toutes différentes, et que j'ai à coeur de ne pas projeter la mienne sur les autres. Mais j'ai la faiblesse de croire que même si nous sommes des êtres singuliers, nous avons des points communs quand même, des besoins fondamentaux identiques (et sans doute est-ce pour cela que je peux ressentir de la compassion pour le pire des tortionnaires, sans cautionner ses actes pour autant).
Je n'ai pas lu Aristote, mais je crois que "L'homme est un animal social", que sans les autres nous ne sommes rien, et que commencer à accepter cette dépendance est un premier pas vers la liberté vis à vis d'eux et vers la véritable relation. Autant je suis persuadée que nous sommes effectivement seuls pour toujours, autant je pense que ces solitudes peuvent être partagées (comme le souligne Siamois).
Tu as raison, nous sommes peu à pouvoir regarder cela en face, mais cela fait-il des autres des êtres si différents de nous et si méprisables ? Je ne sais même pas pourquoi j'ai pu accéder à cette perception... Parce que je suis zèbre ? Je ne suis pas sûre. Parce qu'un jour, un adulte, n'importe lequel, même un inconnu dans la rue, a posé un regard bienveillant sur moi ? Peut-être...
Voilà, je ne crois pas en dieu, je ne suis pas animiste non plus, mais je crois en la vie, celle qui nous pousse à venir encore et toujours interroger le sens tant qu'il ne nous a pas été donné. Cette "religion"-là, je l'ai découverte, à l'adolescence, dans le livre d'Hubert Reeves "Poussières d'étoiles"... Mais il m'aura fallu vingt ans de quête pour commencer à l'incarner au quotidien, à ma petite mesure...
J'ai observé pour la première fois il y a peu une chatte qui élevait ses petits. Que fait-elle ? Elle est à leur service exclusif... le temps qu'il faut pour qu'ils gagnent en autonomie. Tu as porté dans tes bras une petite chatte capable de s'attacher à toi parce que sa mère a su s'attacher à elle...
Je crois que si nous cherchons désespérément le regard de l'autre, ou la possession comme dérivatif, c'est parce que nous en avons cruellement manqué. On peut aussi ne plus chercher du tout... Mais cela n'est manifestement pas satisfaisant. Je ne suis pas rousseauiste, je ne crois pas à un temps du "bon sauvage" qui serait perdu, mais je pense que nous avons oublié beaucoup de fondamentaux et que notre société tout entière (pas que les zèbres) souffre de cette amnésie. Porter son enfant contre sa peau (au lieu de le laisser gueuler dans sa poussette dernier cri), le nourrir au sein (au lieu de le sevrer vite fait et de lui donner des petits pots industriels), le regarder dans les yeux pendant qu'il mange (au lieu de mater TF1), lui laisser le temps de sentir que la vie a bien un sens, avant d'aller vivre la sienne... Je ne parle même pas des mauvais traitements... là, évidemment, quel sens trouver dans de telles exactions ??
Bien sûr que nos histoires de vie sont toutes différentes, et que j'ai à coeur de ne pas projeter la mienne sur les autres. Mais j'ai la faiblesse de croire que même si nous sommes des êtres singuliers, nous avons des points communs quand même, des besoins fondamentaux identiques (et sans doute est-ce pour cela que je peux ressentir de la compassion pour le pire des tortionnaires, sans cautionner ses actes pour autant).
Je n'ai pas lu Aristote, mais je crois que "L'homme est un animal social", que sans les autres nous ne sommes rien, et que commencer à accepter cette dépendance est un premier pas vers la liberté vis à vis d'eux et vers la véritable relation. Autant je suis persuadée que nous sommes effectivement seuls pour toujours, autant je pense que ces solitudes peuvent être partagées (comme le souligne Siamois).
Tu as raison, nous sommes peu à pouvoir regarder cela en face, mais cela fait-il des autres des êtres si différents de nous et si méprisables ? Je ne sais même pas pourquoi j'ai pu accéder à cette perception... Parce que je suis zèbre ? Je ne suis pas sûre. Parce qu'un jour, un adulte, n'importe lequel, même un inconnu dans la rue, a posé un regard bienveillant sur moi ? Peut-être...
Voilà, je ne crois pas en dieu, je ne suis pas animiste non plus, mais je crois en la vie, celle qui nous pousse à venir encore et toujours interroger le sens tant qu'il ne nous a pas été donné. Cette "religion"-là, je l'ai découverte, à l'adolescence, dans le livre d'Hubert Reeves "Poussières d'étoiles"... Mais il m'aura fallu vingt ans de quête pour commencer à l'incarner au quotidien, à ma petite mesure...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: L'ère mite âge ...
lolSiamois93.
Mais je me suis rendu compte que les animaux (les chats en l'ocurrence) sentent lorsque tu vas mal intérieurement, alors que les autres humains autour ne se doutent de rien.
Combien de fois alors que je me sentais sombrer dans l'abîme, je voyais arriver gribouille faire un câlin...
L'homme est un animal social, mais qui tend vers l'individualisme, quand on observe la solidarité chez les loups, le fonctionnement de leur système....on ne peut que s'interroger sur notre conception de la sociabilité à nous humains.
Ce que tu dis Mogwaï m'intéresse, mais répondrai un peu plus tard car dois aller faire des courses avant que des toiles d'araignées s'installent dans le frigo.
Mais je me suis rendu compte que les animaux (les chats en l'ocurrence) sentent lorsque tu vas mal intérieurement, alors que les autres humains autour ne se doutent de rien.
Combien de fois alors que je me sentais sombrer dans l'abîme, je voyais arriver gribouille faire un câlin...
L'homme est un animal social, mais qui tend vers l'individualisme, quand on observe la solidarité chez les loups, le fonctionnement de leur système....on ne peut que s'interroger sur notre conception de la sociabilité à nous humains.
Ce que tu dis Mogwaï m'intéresse, mais répondrai un peu plus tard car dois aller faire des courses avant que des toiles d'araignées s'installent dans le frigo.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
EkaterinaOndirignee a écrit:Tes écrits sont vraiment somptueux et agréables à lire, c'est pourquoi je viens lire souvent, mais ne dis plus grand chose.
Car pour le fond...je me demande si tu ne décris pas, en définitive la situation de l'homme (dans le sens humanité) vis à vis de son milieu, de son existence, de sa différence avec les autres créatures...ta singularité est dans la perception de cette errance, peut être pas dans l'errance elle-même.
Toutes nos occupations, passions, concentration sur nos ressentis, voir émotions ne constituent-elles pas des moyens d'échapper au face à face avec ce vide de sens typiquement humain ?
Et pas des exemples de vies bien remplies...car, partant de ce point de vue là, elles ne sont, en définitive, remplies que de chimères.
Merci EkaterinaOndirignee. Je suis touché par ton ressenti et par ta présence ici. Ce que je vais te dire n'est en aucun cas de la fausse modestie : Je ne sais rien de la "qualité" de ce que j'écris. Je ne fais que me "vider" à ma manière, avec les outils qui m'ont été donnés, et que j'ai saisi à pleines mains comme un noyé peut se raccrocher à une bouée. Une fois cette bouée saisie, je me suis rendu compte qu'elle était une bonne expression de la catharsis, et ai essayé de la travailler comme une glaise sortie de moi, de la malaxer, de la triturer, de lui donner forme, pour pouvoir la poser ici et là. J'écris cela en toute humilité, me disant juste que si un écho nait, c'est qu'une partie de moi n'est pas seule, comme n'est pas seule une partie de l'autre. Et qu'un chant commun, d'espoir, peut s'élever ...
Je dois décrire peu ou prou la situation de l'homme puisqu'il semble que j'en sois un. Et qu'il y ait des sous-jacents communs à tous, certainement même. Oui, une partie de l'errance, aussi, (et combien la chanson "avec ma gueule de métèque" de Moustaki, parle-t-elle à mon âme moi qui ne me sent ni de pays, ni de langue, ni de frontière ...) de l'humanité qui se fixe en espérant bouger ... et qui bouge en espérant se fixer ...
Par contre, je ne sais pas si tout ce que nous faisons tend à échapper au vide ... ne serait-ce point pour nous vider plutôt ? Pour nous vider de cette énergie, de ce désir de montrer, de ce désir de construire, de ce désir de partager ? Cela peut rester chimérique, mais l'est d'autant plus qu'aucun écho ne parvient.
En pensant à l'écho, je pense également aux longueurs d'ondes. Notre oreille n'est "calibrée" que pour écouter une certaine plage de fréquence ... N'en serait-il pas de même en ce qui concerne les interactions humaines, ce calibrage, cérébral cette fois, venant de notre physiologie, mais aussi, et parfois grandement, de l'impact de notre environnement et des "réflexes" qu'il a implanté alors ?
Alors, que sont les chimères ? Celles auxquelles on nous a forcé peu ou prou à croire (comme par exemple "consommer pour être heureux") ou bien celles dont nous rêvons sans oser les accomplir ?
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 19:35, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Bonjour Mogwai
N'hésites pas à venir écrire ici. Tu y est toujours la bienvenue et tes réflexions, comme celles de ceux qui viennent, me donnent toujours beaucoup de grain à moudre.
Il se peut parfois que j'ai le verbe tranché, que je me replie. C'est l'impact des mots sur les doutes et mes errements, mes souffrances ou mes questions qui me font me replier. Mais j'ai bien compris que l'être en face, qui vient comme tu le fais, ne cherche pas l'agression mais à juste poser sa vision. Tu ne m'envahis donc pas.
Il m'arrive aussi d'être muet et de ne pas renchérir. Parce que je n'en ai pas substance. Parce que les mélanges acides continuent de tourbillonner en moi sans que leurs vapeurs ne se condensent. Je reste donc en silence, non pas parce que je veux rompre l'échange, mais parce que je laisse maturer ce compost que quelqu'un vient de remuer ...
Tu as certainement raison quand tu réécris "transparent, insipide, translucide". Je n'ai pas noté cela par hasard, et ceci, je l'ai vécu longuement lors de mon enfance, mon adolescence, puis encore pendant les vingt dernières années de mon mariage. Je crois comprendre de mieux en mieux à présent le vide qui s'est instillé en moi ...
Le chemin vers moi est douloureux ? Je ne sais pas. Je crois que c'est le chemin de la vie qui l'est. Si je pars du principe que nous sommes des "animaux sociaux", c'est sans doute plus par désir réel de comprendre et participer que j’entreprends ce travail sur moi.
S'il faut donc que je sois prêt à recevoir, il va falloir que j'apprenne. Que je me déconditionne en quelque sorte, ce qui est zone de danger, puisque je n'ai toujours compté que sur moi.
Pour survivre, j'ai du à la fois me forger une panoplie d'outils m'assurant mon indépendance, et m'abriter des ressentis et transfert des autres. Je n'ai eu en tête pendant très longtemps que de la méfiance par rapport à ceux qui s'approchaient de moi, voyant souvent de la duplicité derrière le moindre sourire, assimilé alors à une tentative de manipulation.
Je sais par contre ce que ce parcours produit sur les êtres. Les ravages qu'il cause, les brisures irrémédiables qu'il peut provoquer, l'éclatement pernicieux de tous les repères, le poison qu'il distille à foison.
Si cette "hauteur" que souligne Ekaterina semble réelle à vos yeux, sachez que je l'adopte pour ne pas laisser mes souffrances rejaillir sur les autres. Et que j’évite de souffrir encore en ne me rapprochant que peu de mes semblables, n'ayant encore pas fait le point sur ce que je suis réellement. Je me crée en ce moment, je suis obligé d'apprendre de moi-même sans tuteur ... Adopter un tuteur est un risque pour moi, et tutorer quelqu'un comme moi est dangereux pour l'autre ...
Oui, tu as raison, je cherche à ouvrir une porte. Une double. Une en moi et une vers le monde. Une qui s'ouvre vers l'intérieur et une qui s'ouvre vers l'extérieur ...
On verra ce que cela va donner ... Et tout cas, je te remercie vraiment de tes mots, chaleureux, sincères, vrais. Ils me vont droit au cœur.
N'hésites pas à venir écrire ici. Tu y est toujours la bienvenue et tes réflexions, comme celles de ceux qui viennent, me donnent toujours beaucoup de grain à moudre.
Il se peut parfois que j'ai le verbe tranché, que je me replie. C'est l'impact des mots sur les doutes et mes errements, mes souffrances ou mes questions qui me font me replier. Mais j'ai bien compris que l'être en face, qui vient comme tu le fais, ne cherche pas l'agression mais à juste poser sa vision. Tu ne m'envahis donc pas.
Il m'arrive aussi d'être muet et de ne pas renchérir. Parce que je n'en ai pas substance. Parce que les mélanges acides continuent de tourbillonner en moi sans que leurs vapeurs ne se condensent. Je reste donc en silence, non pas parce que je veux rompre l'échange, mais parce que je laisse maturer ce compost que quelqu'un vient de remuer ...
Tu as certainement raison quand tu réécris "transparent, insipide, translucide". Je n'ai pas noté cela par hasard, et ceci, je l'ai vécu longuement lors de mon enfance, mon adolescence, puis encore pendant les vingt dernières années de mon mariage. Je crois comprendre de mieux en mieux à présent le vide qui s'est instillé en moi ...
Le chemin vers moi est douloureux ? Je ne sais pas. Je crois que c'est le chemin de la vie qui l'est. Si je pars du principe que nous sommes des "animaux sociaux", c'est sans doute plus par désir réel de comprendre et participer que j’entreprends ce travail sur moi.
S'il faut donc que je sois prêt à recevoir, il va falloir que j'apprenne. Que je me déconditionne en quelque sorte, ce qui est zone de danger, puisque je n'ai toujours compté que sur moi.
Pour survivre, j'ai du à la fois me forger une panoplie d'outils m'assurant mon indépendance, et m'abriter des ressentis et transfert des autres. Je n'ai eu en tête pendant très longtemps que de la méfiance par rapport à ceux qui s'approchaient de moi, voyant souvent de la duplicité derrière le moindre sourire, assimilé alors à une tentative de manipulation.
Je sais par contre ce que ce parcours produit sur les êtres. Les ravages qu'il cause, les brisures irrémédiables qu'il peut provoquer, l'éclatement pernicieux de tous les repères, le poison qu'il distille à foison.
Si cette "hauteur" que souligne Ekaterina semble réelle à vos yeux, sachez que je l'adopte pour ne pas laisser mes souffrances rejaillir sur les autres. Et que j’évite de souffrir encore en ne me rapprochant que peu de mes semblables, n'ayant encore pas fait le point sur ce que je suis réellement. Je me crée en ce moment, je suis obligé d'apprendre de moi-même sans tuteur ... Adopter un tuteur est un risque pour moi, et tutorer quelqu'un comme moi est dangereux pour l'autre ...
Oui, tu as raison, je cherche à ouvrir une porte. Une double. Une en moi et une vers le monde. Une qui s'ouvre vers l'intérieur et une qui s'ouvre vers l'extérieur ...
On verra ce que cela va donner ... Et tout cas, je te remercie vraiment de tes mots, chaleureux, sincères, vrais. Ils me vont droit au cœur.
Dernière édition par Mjöllnir le Sam 27 Oct 2012 - 10:08, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Salut Fusain
Haut et sombre mur d'enceinte oui. Il pourrait être autour de ce donjon d'un château fort dans les Vosges dont j'ai souvent rêvé d'être possesseur. J'aime la forêt automnale, la senteur de la terre mouillée et le silence que pose le brouillard au matin. Cependant, je ne tourne pas à l'exterieur du mur. Je tourne à l'intérieur, cherchant vraiment un porte pour sortir, sortir enfin de cette enceinte fortifiée ...
Sans doute devrais-je modifier mon ressenti, et aller vers l'inconnu que représente pour moi ces pierres empilées comme si j'allais vers une découverte au lieu d'un combat. Si tu lis mon post précédent, sans doute y trouveras-tu des éléments de réponse qui t'éclaireront sur le temps que je mets à le faire ...
J'espère ne pas trop en être loin, mais je ne sais pas pourquoi je l'espère. Je n'ai pas encore mis de nom sur la force qui me pousse en avant ...
Je te remercie aussi pour les mots que tu viens de poser. Ne serait-ce que leur présence (et ils représentent bien plus) fait écho aux images qui dansent en tous et dont les différences chantent la beauté du monde.
Haut et sombre mur d'enceinte oui. Il pourrait être autour de ce donjon d'un château fort dans les Vosges dont j'ai souvent rêvé d'être possesseur. J'aime la forêt automnale, la senteur de la terre mouillée et le silence que pose le brouillard au matin. Cependant, je ne tourne pas à l'exterieur du mur. Je tourne à l'intérieur, cherchant vraiment un porte pour sortir, sortir enfin de cette enceinte fortifiée ...
Sans doute devrais-je modifier mon ressenti, et aller vers l'inconnu que représente pour moi ces pierres empilées comme si j'allais vers une découverte au lieu d'un combat. Si tu lis mon post précédent, sans doute y trouveras-tu des éléments de réponse qui t'éclaireront sur le temps que je mets à le faire ...
J'espère ne pas trop en être loin, mais je ne sais pas pourquoi je l'espère. Je n'ai pas encore mis de nom sur la force qui me pousse en avant ...
Je te remercie aussi pour les mots que tu viens de poser. Ne serait-ce que leur présence (et ils représentent bien plus) fait écho aux images qui dansent en tous et dont les différences chantent la beauté du monde.
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 20:26, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
siamois93 a écrit:"L'existence est forcément solitaire car chacun est la seule personne à pouvoir vivre son existence. La foule n'a pas d'existence, pas de conscience. Ce qu'il faut arriver à trouver c'est d'autres personnes au même niveau de recherche avec qui pouvoir dialoguer face à face."
Tout à l'heure en quittant le forum j'allume la radio et je tombe sur un philosophe qui disait cela en résumant beaucoup.
Qui ont assez de reculs sur elles-mêmes pour comprendre que derrière la sémantique arrive la sémiotique, et que chaque chose ne se résume en rien au mot choisi pour la décrire.
merci pour ça, Siamois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Hello Ekaterina
Contrairement aux animaux, la nature nous a doté d'un cerveau capable de projection. Une évolution dans l'évolution (sans préjuger aucunement que cet ajout n'amène pas à une impasse).
J'en viens même à me demander si cela n'est pas un test d'accélération du processus qui a mis des milliards d'année à nous produire ...
Tous ces gens qui se ruent vers les objets à la mode ... sont principalement ceux dont la culture est commune ou qui sont proches de la notre. Ils existe des coins sur la planète ou cela fonctionne différement (de moins en moins il est vrai). Il semble tellement plus simple de céder à la facilité que de regarder le pourquoi, ce sous-jacent qui incite à essayer d'acheter le bonheur au lieu que de le construire. Le fait même de ne plus avoir à se confronter à la nature et aux éléments, d'avoir ses besoins primaires satisfaits pousse certainement vers des besoins secondaires, comme la qualité, la quantité, le nombre, la brillance ... et l'oubli des fondamentaux, y compris de l'expiration des ressources allouées par la nature ...
Ce qui me passionne et me heurte à la fois, c'est cet espèce d'aveuglement consumériste où même l'humain devient un produit. des fois tellement profondément qu'il accepte de se vendre lui-même, pas son accoutrement, par son affichage sur des réseaux sociaux, par l'adoptions de codes pour "passer en douce" quitte à renier une partie de ce qu'il est, etc.
Ce regard me blesse. Non pas dans ce que je suis et que je tiens à rester, mais dans sa globalité. Ainsi, hormis mes expériences et ce qui en découle comme blocage, retraite, ressentis, incompréhension, méfiance même, je cumule encore ce choc de voir que les gens s'oublient dans le paraitre en laissant de coté leur être. Sans doute est-ce du au parcours que j'ai du faire pour assembler un peu du mien, et je ne peux voir que tristement la lente destruction du leur alors qu'ils ont été assistés dans leur construction ...
Merci de tes mots et pour ta présence
Contrairement aux animaux, la nature nous a doté d'un cerveau capable de projection. Une évolution dans l'évolution (sans préjuger aucunement que cet ajout n'amène pas à une impasse).
J'en viens même à me demander si cela n'est pas un test d'accélération du processus qui a mis des milliards d'année à nous produire ...
Tous ces gens qui se ruent vers les objets à la mode ... sont principalement ceux dont la culture est commune ou qui sont proches de la notre. Ils existe des coins sur la planète ou cela fonctionne différement (de moins en moins il est vrai). Il semble tellement plus simple de céder à la facilité que de regarder le pourquoi, ce sous-jacent qui incite à essayer d'acheter le bonheur au lieu que de le construire. Le fait même de ne plus avoir à se confronter à la nature et aux éléments, d'avoir ses besoins primaires satisfaits pousse certainement vers des besoins secondaires, comme la qualité, la quantité, le nombre, la brillance ... et l'oubli des fondamentaux, y compris de l'expiration des ressources allouées par la nature ...
Ce qui me passionne et me heurte à la fois, c'est cet espèce d'aveuglement consumériste où même l'humain devient un produit. des fois tellement profondément qu'il accepte de se vendre lui-même, pas son accoutrement, par son affichage sur des réseaux sociaux, par l'adoptions de codes pour "passer en douce" quitte à renier une partie de ce qu'il est, etc.
Ce regard me blesse. Non pas dans ce que je suis et que je tiens à rester, mais dans sa globalité. Ainsi, hormis mes expériences et ce qui en découle comme blocage, retraite, ressentis, incompréhension, méfiance même, je cumule encore ce choc de voir que les gens s'oublient dans le paraitre en laissant de coté leur être. Sans doute est-ce du au parcours que j'ai du faire pour assembler un peu du mien, et je ne peux voir que tristement la lente destruction du leur alors qu'ils ont été assistés dans leur construction ...
Merci de tes mots et pour ta présence
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 19:41, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
siamois93 a écrit:Tu crois qu'il faudrait offrir une chatte à Mjöllnir ? Ou un perroquet ?
Looool Siamois
J’aurais effectivement avoir un chat (ma grand-mère en avait 17 dans sa maison à la campagne !). Mais mon logement parisien est minuscule et je ne suis jamais là. Je trouve que j'aurais accompli la une des plus belles actions d'égoïsme qui soit en me laissant aller à mon envie ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Re Mogwai
Je crois que je répond à tous les posts, mais un peu dans le désordre ^^
Je te rejoins vraiment sur l'éducation et la présence à offrir aux enfants. Et cela sans préjuger du moins du monde quel est le parent qui s'occupe de la progéniture (comme tu le soulignes), sachant qu'il est bien mieux que l'un des deux s'en occupe à plein temps.
J'ai lu (et relu) les deux volumes du "deuxième sexe", écrit par Simone de Beauvoir, et ce livre vient préciser l'imprégnation différente des mentalités occidentales depuis environ trois millénaires, imprégnation qui trouve sont apogée en révolte dans le féminisme que tu décries.
Je crois aussi que la recherche de la valorisation dans le regard de l'autre, appelée de nos jours par le paraitre (vestimentaire, social, relationnel, etc) vient d'un manque à l'origine, et d'une disparition continuelle de repères et de racines.
J'ai choisi, de mon coté, d'à la fois faire perdurer ceux que j'ai découverts au travers de l'histoire et de mes voyages, et je n'ai plus cherché à l'extérieur. Je me suis dit que celui qui se connaissait le mieux était le mieux placé pour se construire ... Oui ... mais cela ne marche qu'un temps, parce que je suis incapable de faire tous les matériaux !
Maintenant, regardes mon dilemme ... si je vois mon entourage qui reste à consommer son bonheur, à chercher refuge, à détruire des fondamentaux ... comment puis-je penser un instant trouver en lui ce qui permettra d'achever ma construction ?
Tu parles ensuite d'accepter une dépendance. Hum ... J'aimerais assez que tu détailles ce que tu recouvres par ce mot, car, pour moi, sa résonnance a une connotation particulière qui vient directement de mon passé.
Je comprend notre essence commune, car comme toi, j'ai lu Hubert Reeves, mais je prend aussi en compte la spiritualité qui dépasse à mon sens le substrat matériel et apportant de claires différences ... et je me demande ainsi si nous ne sommes pas des êtres symbiotiques au croisement de deux "mondes", chacun avec ses propres règles, ce qui changerait radicalement le point de vue ici exposé (à mon avis).
Bah enfin voilà
Merci encore
Je crois que je répond à tous les posts, mais un peu dans le désordre ^^
Je te rejoins vraiment sur l'éducation et la présence à offrir aux enfants. Et cela sans préjuger du moins du monde quel est le parent qui s'occupe de la progéniture (comme tu le soulignes), sachant qu'il est bien mieux que l'un des deux s'en occupe à plein temps.
J'ai lu (et relu) les deux volumes du "deuxième sexe", écrit par Simone de Beauvoir, et ce livre vient préciser l'imprégnation différente des mentalités occidentales depuis environ trois millénaires, imprégnation qui trouve sont apogée en révolte dans le féminisme que tu décries.
Je crois aussi que la recherche de la valorisation dans le regard de l'autre, appelée de nos jours par le paraitre (vestimentaire, social, relationnel, etc) vient d'un manque à l'origine, et d'une disparition continuelle de repères et de racines.
J'ai choisi, de mon coté, d'à la fois faire perdurer ceux que j'ai découverts au travers de l'histoire et de mes voyages, et je n'ai plus cherché à l'extérieur. Je me suis dit que celui qui se connaissait le mieux était le mieux placé pour se construire ... Oui ... mais cela ne marche qu'un temps, parce que je suis incapable de faire tous les matériaux !
Maintenant, regardes mon dilemme ... si je vois mon entourage qui reste à consommer son bonheur, à chercher refuge, à détruire des fondamentaux ... comment puis-je penser un instant trouver en lui ce qui permettra d'achever ma construction ?
Tu parles ensuite d'accepter une dépendance. Hum ... J'aimerais assez que tu détailles ce que tu recouvres par ce mot, car, pour moi, sa résonnance a une connotation particulière qui vient directement de mon passé.
Je comprend notre essence commune, car comme toi, j'ai lu Hubert Reeves, mais je prend aussi en compte la spiritualité qui dépasse à mon sens le substrat matériel et apportant de claires différences ... et je me demande ainsi si nous ne sommes pas des êtres symbiotiques au croisement de deux "mondes", chacun avec ses propres règles, ce qui changerait radicalement le point de vue ici exposé (à mon avis).
Bah enfin voilà
Merci encore
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 23 Oct 2012 - 20:28, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
A tous
Merci pour ces échanges ! En espérant bien pouvoir les continuer en votre aimable compagnie
Merci pour ces échanges ! En espérant bien pouvoir les continuer en votre aimable compagnie
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:Salut Fusain
Haut et sombre mur d'enceinte oui. Il pourrait être autour de ce donjon d'un château fort dans les Vosges dont j'ai souvent rêvé d'être possesseur. J'aime la forêt automnale, la senteur de la terre mouillée et le silence que pose le brouillard au matin. Cependant, je ne tourne pas à l'exterieur du mur. Je tourne à l'intérieur, cherchant vraiment un porte pour sortir, sortir enfin de cette enceinte fortifiée ....
Cela ne changerait pas tellement la donne, d'ailleurs...
Cela dit, en lisant tes réponses ultérieures, ce que tu révèles de ton histoire, je me sens très peu de chose, maladroit et superficiel. A me demander si je n'ai pas posté uniquement "pour dire quelque chose", soit pour jouer au mec profond et intelligent au milieu des autres qui le sont, soit (non exclusif) pour tendre une main en la sachant, en l'occurrence, inapte. Je me rends compte aussi que c'est très difficile de sortir des solutions battues face à des souffrances dont les symptômes peuvent se ressembler, être décrites avec des métaphores qui se ressemblent, mais ne sont pas tellement plus proches que des arbres d'essences différentes, poussant sur des sols différents en des climats différents. On n'a pas dit grand-chose une fois qu'on a dit qu'ils ont tous des racines, un tronc, des feuilles et des fruits. Mais ce n'est pas une excuse pour ne pas les comprendre.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Merci à toi aussi Mjöllnir pour ces échanges...
J'ai pleuré à lire ta première réponse. La révolte n'est jamais bien loin quand je suis confrontée à tant de cruauté. Plus je lis les témoignages de ce forum, plus je prends la mesure de la chance que j'ai de ne pas avoir vécu certaines situations de vie. Je ne minimise pas ce que j'ai traversé, mais je le mets en perspective, et ça m'aide, de plus en plus, à rester humble dans mes assertions, à n'en faire que des propositions. On ne peut jamais savoir ce qui motive l'un ou l'autre à être ce qu'il est, ou ce qu'il montre...
La dépendance ? Je ne parle pas de substances addictogènes, je ne parle pas non plus de ces relations où l'on confond l'amour d'une personne avec l'attachement mortifère à ses actes violents.
Simplement, il y a peu, j'ai chuchoté à mon compagnon : "Ça craint, maintenant, si je te perds, je vais souffrir", un peu à la manière du renard qui s'interroge sur le terme "apprivoiser"...
J'ai vécu plusieurs années seule. Un boulot pas trop désagréable, peu d'interactions sociales, pas de liens affectifs réels. J'allais plutôt bien, du moins je ne souffrais pas. Mais la question du sens subsistait, peut-être plus vivement même... Le fameux "Qu'est-ce que je fiche-là ?" ©Harpo. Je ne riais pas vraiment non plus...
Aujourd'hui, je prends le risque de dépendre d'un autre que moi, de son regard, de sa tendresse, de ses caresses. C'est en ce sens que je parle de dépendance, parce que plus je reçois, plus j'en ai besoin, et moins je m'imagine m'en passer.
La question est de trouver l'équilibre entre cet autre qui me nourrit et me fait me sentir vivante , et une autonomie psychique qui ne viserait pas à me passer de lui, mais à me sentir vivante même en son absence. En quelque sorte, accepter de recevoir pour "remplir le réservoir affectif" et ainsi gagner en liberté. Je ne sais pas si je me fais comprendre tiens...
Bref, ce n'est pas de la grande philosophie, j'ai utilisé le terme de dépendance pour dire "créer des liens" (positifs évidemment), et ce qui nous lie nous prive d'une forme de liberté, tout en nous délivrant de la question du sens, c'est le paradoxe...
Pour finir, j'ai pris une grande respiration doublée d'un grand sourire en découvrant ta dernière photo...
Je me permets une familiarité en guise de salut
J'ai pleuré à lire ta première réponse. La révolte n'est jamais bien loin quand je suis confrontée à tant de cruauté. Plus je lis les témoignages de ce forum, plus je prends la mesure de la chance que j'ai de ne pas avoir vécu certaines situations de vie. Je ne minimise pas ce que j'ai traversé, mais je le mets en perspective, et ça m'aide, de plus en plus, à rester humble dans mes assertions, à n'en faire que des propositions. On ne peut jamais savoir ce qui motive l'un ou l'autre à être ce qu'il est, ou ce qu'il montre...
La dépendance ? Je ne parle pas de substances addictogènes, je ne parle pas non plus de ces relations où l'on confond l'amour d'une personne avec l'attachement mortifère à ses actes violents.
Simplement, il y a peu, j'ai chuchoté à mon compagnon : "Ça craint, maintenant, si je te perds, je vais souffrir", un peu à la manière du renard qui s'interroge sur le terme "apprivoiser"...
J'ai vécu plusieurs années seule. Un boulot pas trop désagréable, peu d'interactions sociales, pas de liens affectifs réels. J'allais plutôt bien, du moins je ne souffrais pas. Mais la question du sens subsistait, peut-être plus vivement même... Le fameux "Qu'est-ce que je fiche-là ?" ©Harpo. Je ne riais pas vraiment non plus...
Aujourd'hui, je prends le risque de dépendre d'un autre que moi, de son regard, de sa tendresse, de ses caresses. C'est en ce sens que je parle de dépendance, parce que plus je reçois, plus j'en ai besoin, et moins je m'imagine m'en passer.
La question est de trouver l'équilibre entre cet autre qui me nourrit et me fait me sentir vivante , et une autonomie psychique qui ne viserait pas à me passer de lui, mais à me sentir vivante même en son absence. En quelque sorte, accepter de recevoir pour "remplir le réservoir affectif" et ainsi gagner en liberté. Je ne sais pas si je me fais comprendre tiens...
Bref, ce n'est pas de la grande philosophie, j'ai utilisé le terme de dépendance pour dire "créer des liens" (positifs évidemment), et ce qui nous lie nous prive d'une forme de liberté, tout en nous délivrant de la question du sens, c'est le paradoxe...
Pour finir, j'ai pris une grande respiration doublée d'un grand sourire en découvrant ta dernière photo...
Je me permets une familiarité en guise de salut
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: L'ère mite âge ...
Je viens de regarder le dernier film de SKubrick (Eyes Wide Shut)....quand on parle de la perdition de ceux attachés au matériel, il y a les mêmes à des niveaux financiers capables de s'acheter toute sorte de matériel...même humain qu'ils considèrent comme tel.
Il est vrai que cela aussi existe : les gens qui ont tout absolument tout et sont en perdition, ne s'attachant même plus au matériel qu'ils peuvent renouveler à souhait, ne s'attachant même pas aux gens qu'ils peuvent aussi renouveler à souhait. Ils sont perdus et prêts à sombrer dans l'ignominie juste pour combler leur misérable existence et leurs insondables âmes.
Et je me dis que c'est peut être la différence entre zèbres et d'autres : garder les fondamentaux quoi qu'il arrive.
Car, que l'on se retrouve totalement dépouillé ou trop repu, il y a un vide et plus sournois dans le deuxième cas, car, plus difficile à identifier pour eux. Ils remplissent leurs vies, occupent leur temps en s'amusant à se faire peur à travers rituels, en s'amusant avec d'autres vies.....
Après avoir vu ce film et repensé à certaines choses que je vis, plus jeune, car trop curieuse (comme Tom Cruise dans le film) et qu'un certain flair m'a fait fuir, une certaine perdition que j'ai approché....
Vos écrits après cela, cette page, est lumineuse et procure un bien fou : il existe des gens des vrais !
Finalement, c'est vrai, même si je suis désagréable avec certains, quelques fois, vous êtes des gens biens.....et cette page est vraiment une pépite.
Il est vrai que cela aussi existe : les gens qui ont tout absolument tout et sont en perdition, ne s'attachant même plus au matériel qu'ils peuvent renouveler à souhait, ne s'attachant même pas aux gens qu'ils peuvent aussi renouveler à souhait. Ils sont perdus et prêts à sombrer dans l'ignominie juste pour combler leur misérable existence et leurs insondables âmes.
Et je me dis que c'est peut être la différence entre zèbres et d'autres : garder les fondamentaux quoi qu'il arrive.
Car, que l'on se retrouve totalement dépouillé ou trop repu, il y a un vide et plus sournois dans le deuxième cas, car, plus difficile à identifier pour eux. Ils remplissent leurs vies, occupent leur temps en s'amusant à se faire peur à travers rituels, en s'amusant avec d'autres vies.....
Après avoir vu ce film et repensé à certaines choses que je vis, plus jeune, car trop curieuse (comme Tom Cruise dans le film) et qu'un certain flair m'a fait fuir, une certaine perdition que j'ai approché....
Vos écrits après cela, cette page, est lumineuse et procure un bien fou : il existe des gens des vrais !
Finalement, c'est vrai, même si je suis désagréable avec certains, quelques fois, vous êtes des gens biens.....et cette page est vraiment une pépite.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Bonjour Fusain
Je pense que si, ça change un peu la donne ... Celui est dans le monde et qui cherche à rentrer dans un enceinte a pu avoir la chance de découvrir une bien plus grande étendue auparavant. La démarche inverse, si elle réussit, donne accès à des horizons cette fois-ci bien plus vastes que les murs si longtemps observés de l'intérieur ...
Pour le reste, Fusain, cela fait partie de la vie. Des informations qui ne sont pas données, de celles qui ne sont pas vues, de celles que ne sont pas comprises, de celle pour lesquelles nous n'avons pas d'outil de préhension, etc.
Comment pourrais-je croire qu'il en soit différent pour toi alors que tous les jours je me dis que je pratique le même chose ...
A bientôt
Je pense que si, ça change un peu la donne ... Celui est dans le monde et qui cherche à rentrer dans un enceinte a pu avoir la chance de découvrir une bien plus grande étendue auparavant. La démarche inverse, si elle réussit, donne accès à des horizons cette fois-ci bien plus vastes que les murs si longtemps observés de l'intérieur ...
Pour le reste, Fusain, cela fait partie de la vie. Des informations qui ne sont pas données, de celles qui ne sont pas vues, de celles que ne sont pas comprises, de celle pour lesquelles nous n'avons pas d'outil de préhension, etc.
Comment pourrais-je croire qu'il en soit différent pour toi alors que tous les jours je me dis que je pratique le même chose ...
A bientôt
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Hello Mogwai
Je pleure et je me révolte aussi. Parfois en devenant froid, distant, cassant presque, parce que le mal qui est fait à d'autres me touche de plein fouet et ramène à la surface tant de choses que j'ai vécues. Je ne veux pas me laisser aller à la colère, à transférer. Et pourtant, je crois comprendre que ma distanciation peut provoquer un sentiment de mal-être, voire même un sentiment frisant le rejet ...
Il n'y a pas de voie royale pour exprimer ce que l'on ressent, je le vois de plus en plus. Il n'y a qu'un entrelacs de résurgences, dites, écrites, des croisements temporels, des collisions improbables. Mais, le plus beau dans tout ça c'est que, quelles que soient leur aspect inopiné, aléatoire, imprévisible, elles arrivent pas leur intensité, leur corrélations à l'instant, à porter beaucoup plus de sens qu'on ne pourrait l'espérer :Tout mot est appel à la conscience de soi, et donc à la conscience de l'autre, j'ose le croire ...
Alors, ma vraie recherche est comparable à celle qui consisterait à égrener des cosses de petits pois ... regarder sous la surface en prenant le temps ...
J'ai bien compris ce que tu signifies dans ton post. Le sens se niche dans la présence de l'autre dans ta vie, elle te donne raison de croire en toi, de croire en lui, d'avancer ensemble. Et de rétablir un équilibre en déplaçant des charges d'un des plateaux de la balance à un autre. J'oserai presque dire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme". C'est volontairement provocateur, et je voudrais savoir ce que cette assertion suscite en toi.
Ma dernière photo. Hormis le fait que j'aime cet endroit (Thaïlande), la photo me parle car elle représente un peu de ce que je me sens être. Un morceau de rocher froid, isolé sans l'avoir voulu, et rongé à la base ...
A bientôt
Je pleure et je me révolte aussi. Parfois en devenant froid, distant, cassant presque, parce que le mal qui est fait à d'autres me touche de plein fouet et ramène à la surface tant de choses que j'ai vécues. Je ne veux pas me laisser aller à la colère, à transférer. Et pourtant, je crois comprendre que ma distanciation peut provoquer un sentiment de mal-être, voire même un sentiment frisant le rejet ...
Il n'y a pas de voie royale pour exprimer ce que l'on ressent, je le vois de plus en plus. Il n'y a qu'un entrelacs de résurgences, dites, écrites, des croisements temporels, des collisions improbables. Mais, le plus beau dans tout ça c'est que, quelles que soient leur aspect inopiné, aléatoire, imprévisible, elles arrivent pas leur intensité, leur corrélations à l'instant, à porter beaucoup plus de sens qu'on ne pourrait l'espérer :Tout mot est appel à la conscience de soi, et donc à la conscience de l'autre, j'ose le croire ...
Alors, ma vraie recherche est comparable à celle qui consisterait à égrener des cosses de petits pois ... regarder sous la surface en prenant le temps ...
J'ai bien compris ce que tu signifies dans ton post. Le sens se niche dans la présence de l'autre dans ta vie, elle te donne raison de croire en toi, de croire en lui, d'avancer ensemble. Et de rétablir un équilibre en déplaçant des charges d'un des plateaux de la balance à un autre. J'oserai presque dire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme". C'est volontairement provocateur, et je voudrais savoir ce que cette assertion suscite en toi.
Ma dernière photo. Hormis le fait que j'aime cet endroit (Thaïlande), la photo me parle car elle représente un peu de ce que je me sens être. Un morceau de rocher froid, isolé sans l'avoir voulu, et rongé à la base ...
A bientôt
Dernière édition par Mjöllnir le Mer 24 Oct 2012 - 12:33, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Bonjour Ekaterina
Il semble bien que ce phénomène envahisse tout oui ... Et sans doute Mogwai nous a-t-elle présenté un moyen de passer au dessus de tout ça en acceptant de créer des liens stables et en "perdant" un peu de son autonomie en recevant autre chose. N'est-il pas vain de vivre uniquement en ressentant la souffrance des autres pour la cumuler à la sienne, au lieu de chercher notre bonheur pour avoir une ressource supplémentaire destinée à affronter le monde et y apporter de la joie à la mesure de celle que l'on reçoit ?
A +
Il semble bien que ce phénomène envahisse tout oui ... Et sans doute Mogwai nous a-t-elle présenté un moyen de passer au dessus de tout ça en acceptant de créer des liens stables et en "perdant" un peu de son autonomie en recevant autre chose. N'est-il pas vain de vivre uniquement en ressentant la souffrance des autres pour la cumuler à la sienne, au lieu de chercher notre bonheur pour avoir une ressource supplémentaire destinée à affronter le monde et y apporter de la joie à la mesure de celle que l'on reçoit ?
A +
Dernière édition par Mjöllnir le Mer 24 Oct 2012 - 12:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
EkaterinaOndirignee a écrit:Je viens de regarder le dernier film de SKubrick (Eyes Wide Shut)....
...
Ils sont perdus et prêts à sombrer dans l'ignominie juste pour combler leur misérable existence et leurs insondables âmes.
Et je me dis que c'est peut être la différence entre zèbres et d'autres : garder les fondamentaux quoi qu'il arrive.
Car, que l'on se retrouve totalement dépouillé ou trop repu, il y a un vide et plus sournois dans le deuxième cas, car, plus difficile à identifier pour eux. Ils remplissent leurs vies, occupent leur temps en s'amusant à se faire peur à travers rituels, en s'amusant avec d'autres vies.....
Après avoir vu ce film et repensé à certaines choses que je vis, plus jeune, car trop curieuse (comme Tom Cruise dans le film) et qu'un certain flair m'a fait fuir, une certaine perdition que j'ai approché....
Vos écrits après cela, cette page, est lumineuse et procure un bien fou : il existe des gens des vrais !
Finalement, c'est vrai, même si je suis désagréable avec certains, quelques fois, vous êtes des gens biens.....et cette page est vraiment une pépite.
Perdition, ignominie, comme tu y vas Ekaterina Si je lis ce film avec mon filtre de Z qui a un peu connu la tentation de Tom Cruise dans le film - comme toi quand tu étais plus jeune et trop curieuse - je suis entièrement d'accord avec toi sur la motivation : il s'agit de remplir du vide, d'aller voir du côté de l'interdit ou de ce qui fait peur.. L'interlope, pour oublier l'ennui, et s'inventer une existence.
Moi, je ne sais pas employer des expressions comme "misérable existence", "insondables âmes", "perdition", "ignominie". Mais ma différence de zèbre a assurément joué dans la manière d'appréhender ce voyage, le fondamental est resté : rester humain. Et j'y ai ainsi rencontré des gens extraordinairement humains. Des gens à qui je dois en grande partie mon sursaut.
Et ainsi je peux dire qu'il existe des gens, des vrais, des biens. Sur cette page, effectivement, mais pas seulement.
Au passage, le bonjour au propriétaire des lieux !
Ne serait-ce que pour cette phrase :
Mjöllnir a écrit:N'est-il pas vain de vivre uniquement en ressentant la souffrance des autres pour la cumuler à la sienne, au lieu de chercher notre bonheur pour avoir une ressource supplémentaire destinée à affronter le monde et y un apporter de la joie à la mesure de celle que l'on reçoit ?
Re: L'ère mite âge ...
- Spoiler:
- A long time ago came a man on a track
Walking thirty miles with a pack on his back
And he put down his load where he thought it was the best
Made a home in the wilderness
He built a cabin and a winter store
And he ploughed up the ground by the cold lake shore
And the other travellers came riding down the track
And they never went further, no, they never went back
Then came the churches then came the schools
Then came the lawyers then came the rules
Then came the trains and the trucks with their loads
And the dirty old track was the telegraph road
Then came the mines - then came the ore
Then there was the hard times then there was a war
Telegraph sang a song about the world outside
Telegraph road got so deep and so wide
Like a rolling river. . .
And my radio says tonight it's gonna freeze
People driving home from the factories
There's six lanes of traffic
Three lanes moving slow. . .
I used to like to go to work but they shut it down
I got a right to go to work but there's no work here to be found
Yes and they say we're gonna have to pay what's owed
We're gonna have to reap from some seed that's been sowed
And the birds up on the wires and the telegraph poles
They can always fly away from this rain and this cold
You can hear them singing out their telegraph code
All the way down the telegraph road
You know I'd sooner forget but I remember those nights
When life was just a bet on a race between the lights
You had your head on my shoulder you had your hand in my hair
Now you act a little colder like you don't seem to care
But believe in me baby and I'll take you away
From out of this darkness and into the day
From these rivers of headlights these rivers of rain
From the anger that lives on the streets with these names
'cos I've run every red light on memory lane
I've seen desperation explode into flames
And I don't want to see it again. . .
From all of these signs saying sorry but we're closed
All the way down the telegraph road
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Pour toi, Mjöllnir, un des plus beaux chants que je connaisse :
(Ce n'est pas tout neuf : tu connais certainement déjà. )
(Ce n'est pas tout neuf : tu connais certainement déjà. )
....- Messages : 199
Date d'inscription : 13/10/2012
Re: L'ère mite âge ...
Merci Naja.
Il raconte la vie, il raconte l'essence
Il, Râ, conte la vie. Il, Râ, compte les sens
Que nous lui donnons.
L'épique en est sorti, portant à délivrance
Les pics en sont sortis, augmentant son absence
Lors que nous grandissons.
Dans les mots meurt l'amour, la dernière transe
Que l'infini des lieux, dans sa folle substance
Crèa à l'unisson.
La pensée humaine, dans sa grande défiance
A gommé le lointain du regard de l'enfance
Laissée à l'abandon.
Et les astres, esseulés dans l'espace, dansent
Chantant éternellement l'ode qui panse
L'âme qui s'y fond.
Il, Râ, conte la vie. Il, Râ, compte les sens
Que nous lui donnons.
L'épique en est sorti, portant à délivrance
Les pics en sont sortis, augmentant son absence
Lors que nous grandissons.
Dans les mots meurt l'amour, la dernière transe
Que l'infini des lieux, dans sa folle substance
Crèa à l'unisson.
La pensée humaine, dans sa grande défiance
A gommé le lointain du regard de l'enfance
Laissée à l'abandon.
Et les astres, esseulés dans l'espace, dansent
Chantant éternellement l'ode qui panse
L'âme qui s'y fond.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
@harpo, Par rapport au film, le choix des termes paraît excessif, mais les activités qui y sont relatées, dans la réalité, se font sur des adultes en détresse, voir des enfants (forcément, cela n'a pas pu être mentionné dans le film), qui sont utilisés jusqu'à les détruire totalement à l'aide de drogues entre autres.
En effet, si l'on s'en tient au film, il peut paraître anodin (à condition d'accepter l'idée que des même des adultes et prostituées (donc sans valeur à certains yeux, un peu comme les SDF), puissent être manipulés et utilisés comme des marionnettes).
Il a été dit, que c'était la Scientologie qui était visée, à l'époque dans son film...pas sûre que les "soirées" qui y sont relatées, ne soient pratiquées que par, ce que l'on qualifie de secte...et c'est probablement ce qu'il a voulu dire : dépasser le cadre sectaire tel que l'on se l'imagine, mais l'élargir à d'autres sphères familières de ces pratiques, mais qu'il est moins aisé de montrer du doigt.
Sais très bien, harpo qu'il y a des gens biens ailleurs qu'ici, comme des gens probablement peu recommandables aussi ce forum.
Ne sois pas inquiet, si c'était ta motivation.
Il ne s'agit pas d'ajouter de la souffrance à la mienne Mjollnir, mais, de constater (peut être maladroitement) qu'une bouffée d'air frais et sain m'est arrivé sur le visage après avoir vu le film et repensé à ces vies sans sens qui en trouvent dans la destruction de eux mêmes et des autres, en venant relire les interventions sur les pages précédentes.
Les textes de Mogwaï sont particulièrement apaisants, bienveillants et empreints d'un réel humanisme.
En effet, si l'on s'en tient au film, il peut paraître anodin (à condition d'accepter l'idée que des même des adultes et prostituées (donc sans valeur à certains yeux, un peu comme les SDF), puissent être manipulés et utilisés comme des marionnettes).
Il a été dit, que c'était la Scientologie qui était visée, à l'époque dans son film...pas sûre que les "soirées" qui y sont relatées, ne soient pratiquées que par, ce que l'on qualifie de secte...et c'est probablement ce qu'il a voulu dire : dépasser le cadre sectaire tel que l'on se l'imagine, mais l'élargir à d'autres sphères familières de ces pratiques, mais qu'il est moins aisé de montrer du doigt.
Sais très bien, harpo qu'il y a des gens biens ailleurs qu'ici, comme des gens probablement peu recommandables aussi ce forum.
Ne sois pas inquiet, si c'était ta motivation.
Il ne s'agit pas d'ajouter de la souffrance à la mienne Mjollnir, mais, de constater (peut être maladroitement) qu'une bouffée d'air frais et sain m'est arrivé sur le visage après avoir vu le film et repensé à ces vies sans sens qui en trouvent dans la destruction de eux mêmes et des autres, en venant relire les interventions sur les pages précédentes.
Les textes de Mogwaï sont particulièrement apaisants, bienveillants et empreints d'un réel humanisme.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:J'ai bien compris ce que tu signifies dans ton post. Le sens se niche dans la présence de l'autre dans ta vie, elle te donne raison de croire en toi, de croire en lui, d'avancer ensemble. Et de rétablir un équilibre en déplaçant des charges d'un des plateaux de la balance à un autre. J'oserai presque dire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme". C'est volontairement provocateur, et je voudrais savoir ce que cette assertion suscite en toi.
Bonsoir Mjöllnir
hmm hmm, figure-toi que ton assertion me plonge dans un abîme a-verbal... J'ai beau relire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme", c'est comme si ça n'avait aucun sens pour moi... Bon, je pense que ma pensée achoppe sur le mot "égoïsme"... Du coup, je suis allée en chercher la définition.
Admettons que j'ai ce trait de caractère dans son acception la moins péjorative, c'est à dire que oui, fort heureusement, mes actions ou idées sont orientées par mes propres intérêts. C'est ce qui me permet de prendre soin de moi au sens large. Ce champ d'égoïsme serait donc ce que je mets en oeuvre pour préserver mon intégrité physique et psychique. Ainsi, inclure l'autre dans ce champ signifierait lui donner le pouvoir de participer à la préservation de mes intérêts. Là où cela devient intéressant, c'est que je suis incapable de ne pas tenir compte des nécessités d'autrui (et je crois savoir que c'est le cas également de cet autre, en tous cas, posons-le comme acquis). C'est ainsi que se crée une boucle vertueuse d'égoïsmes... En suivant ton raisonnement, je donne pour mieux recevoir en retour (i.e. par égoïsme), l'autre fait de même, et au final tout le monde est content...L'égoïsme est un trait de caractère, l'attitude d'une personne dont les actions ou les idées sont uniquement orientées par ses propres intérêts, sans prendre en compte les nécessités d'autrui.
Cela me rappelle ces théories qui tentent de démontrer qu'être socialement solidaire est beaucoup plus efficace pour préserver ses intérêts propres que d'être individualiste...
Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas PARCE QUE l'autre est présent dans ma vie aujourd'hui que je tiens ce discours à propos du sens. J'ai toujours eu cette intuition, même au plus profond de mes questionnements existentiels (et j'en ai eu ! et j'en reconnais tant sur ce forum !). C'est PARCE QUE j'ai conservé cet espoir même au plus noir de mon parcours que je peux le mettre à l'épreuve du réel aujourd'hui.
Il y a quelques mois, j'ai dit que je voulais mourir. Pourtant, c'est tout le contraire que j'ai fait, mue par une force invisible, j'ai encore cherché... Et je vous ai trouvés, enfin !
C'est peut-être cela que tu appelles "humanisme" Ekaterina ? Une sorte d'optimisme de fond dont je ne connais pas l'origine... et que je relie à l'élan vital universel qui nous traverse tous.
D'ailleurs, Mjöllnir, tu dis que tu te sens être "un morceau de rocher froid, isolé". Alors que représente pour toi ZC ? Nos échanges ? Qu'est-ce qui te pousse à venir ici...? Qu'y trouves-tu ? Sommes-nous entrés dans ton champ d'égoïsme ?
Bonne nuit à toi, à chacun
♡Maïa- Messages : 1734
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