L'ère mite âge ...
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Re: L'ère mite âge ...
Un hommage à Rosalind Franklin qui a fortement aidé à la découverte de la double hélice d'ADN et qui a été ignorée lors de la remise du prix Nobel ...
http://www.youtube.com/watch?v=wpoCbd3bb68
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Dernière édition par Mjöllnir le Dim 4 Nov 2012 - 12:21, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
L'ADN ...
1/5 Le secret de la vie
http://www.dailymotion.com/video/xorpa_dna-1of5-the-secret-of-life_school
2/5 Jouer à Dieu
http://www.dailymotion.com/video/xos1h_dna-2of5-playing-god_school
3/5 La race humaine
http://www.dailymotion.com/video/xos1j_dna-3of5-the-human-race_school
4/5 Soigner le cancer
http://www.dailymotion.com/video/xos1g_dna-4of5-curing-cancer_school
5/5 La boite de Pandore
http://www.dailymotion.com/video/xos1l_dna-5of5-pandoras-box_school
Arrrrrgghhhhhh ... j'ai trouvé un moyen pour que les URLs soient copiables comme telles ^^
1/5 Le secret de la vie
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2/5 Jouer à Dieu
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3/5 La race humaine
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4/5 Soigner le cancer
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5/5 La boite de Pandore
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Arrrrrgghhhhhh ... j'ai trouvé un moyen pour que les URLs soient copiables comme telles ^^
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Pour pas que ce soit toujours la même qui s'y colle ^^
les autres étant copiables telles quelles, je m'arrête là
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Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: L'ère mite âge ...
Merci PY !!
j'ai quand même l'impression d'être un handicapé là ...
j'ai quand même l'impression d'être un handicapé là ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
mheu non rigole va !
t'aurais pas fait pareil pour un fil dont tu apprécie les apports ??
pi c'est bon pour l'humilité ! la vraie celle où on courbe la tête et reste debout !
pi tu vois ça fait une chaine humaine en plus au nombre PY ça va bien avec l'ADN
tout un programme !!!
ben oui c'est comme ça la Conscience ça se fout de nos soi-disant mises en ordre
t'es déjà plus "timide" t'es devenu "régulier"
bon ok
t'aurais pas fait pareil pour un fil dont tu apprécie les apports ??
pi c'est bon pour l'humilité ! la vraie celle où on courbe la tête et reste debout !
pi tu vois ça fait une chaine humaine en plus au nombre PY ça va bien avec l'ADN
tout un programme !!!
ben oui c'est comme ça la Conscience ça se fout de nos soi-disant mises en ordre
t'es déjà plus "timide" t'es devenu "régulier"
bon ok
Dernière édition par Mag le Sam 3 Nov 2012 - 21:03, édité 1 fois
Re: L'ère mite âge ...
Salut Mag
Si je l'aurais fait, bien sur ... juste comme ça, juste pour le partage, juste pour le geste en commun ...
Je suis touché en fait ...
Si je l'aurais fait, bien sur ... juste comme ça, juste pour le partage, juste pour le geste en commun ...
Je suis touché en fait ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Antonio Damasio. Deux livres
- L'erreur de Descartes (1995) ("Descartes, Error Emotion, reason and the human brain" en version originelle)
- Le sentiment même de soi (1999) ("The feeling of what happens. Body and emotion in the making of conciousness" en version originelle)
En résumant énormément, on dira que Damasio distingue trois différentes espèces de soi, présents chez l'homme, évidemment, mais sans doute aussi dans le règne animal, souvent au sein d'espèces auxquelles l'on ne prête guère habituellement d'aptitudes à la conscience. Ceci montre la continuité évolutive, sous la pression de la compétition darwinienne, qui est une des clefs de la compréhension de l'apparition des fonctions évoluées du cerveau humain.
D'abord le proto-soi (proto-self) qui est le plus primitif et le plus répandu au sein des espèces vivantes. Le proto-soi résulte de l'interconnexion cohérente mais temporaire des différentes cartes cérébrales représentant, à différents niveaux du système nerveux, l'état de l'organisme à un moment donné. C'est ce proto-soi qui permet de parler d'un organisme "identitaire", et non d'une collection sans unité d'informations éphémères. Le proto-soi est inconscient, mais il n'en joue pas moins un rôle vital pour la survie de l'organisme, comme le fait à d'autres niveaux son système immunitaire.
L'on voit que dans tout système vivant ou non, il est possible d'identifier ou, s'il n'existe pas, de constituer ou aider à émerger un proto-soi. L'on pourra parler de proto-soi aussi bien à propos d'une foule ou d'un groupe humain n'ayant pas encore pris conscience de son existence en tant que groupe, qu'à propos d'un animat ou d'un automate intelligent.
Vient ensuite la conscience-noyau (core self), qui émerge chaque fois qu'un objet quelconque du monde extérieur interagit avec l'organisme et modifie le proto-soi, en modifiant l'état de ce dernier et celui de l'organisme. Citons Damasio: "il y a production de conscience-noyau lorsque les dispositifs de représentation du cerveau engendrent un compte-rendu en image, non verbal, de la manière dont l'état de l'organisme est affecté par le traitement d'un objet (par le cerveau) et lorsque ce processus met en valeur l'objet en le plaçant dans un conteste spatio-temporel".
La formation de la conscience dépend de nouvelles connaissances concernant une interaction entre les objets et l'organisme. L'organisme est cartographié dans le cerveau au même titre que les données sensori-motrices provenant des objets. Les informations neuronales correspondantes peuvent devenir des images, représentées à leur tour dans des cartes de second ordre donnant naissance à des sentiments. Etre conscient, c'est être capable de se représenter, au second degré, certaines de ses représentations (relations du proto-soi et des objets avec lequel ce dernier entre en relation).
Cette présentation, outre son intérêt propre (conception méta-représentationnelle de la conscience), a l'avantage de montrer la conscience-noyau comme résultant d'un flux constamment régénéré d'impulsions provenant des interactions avec les objets. Parmi ces objets, il faut évidemment compter aussi les informations endogènes sur l'état du corps, ainsi que l'évocation des images ou autres informations mémorisées par l'organisme (objets pensés).
La conscience-noyau est la matrice dont proviennent les différents niveaux de conscience décrits ensuite par Damasio. Nous avons d'abord, au delà du proto-soi déjà évoqué, le soi-central, réactivé dès qu'un objet modifie le proto-soi. Ce mécanisme changerait peu au cours de la vie. Par ailleurs, nous en sommes conscients. Rien n'interdit, croyons-nous, de penser que certains animaux puissent également être conscients de leur soi central, par flashes, notamment à l'occasion de stimulation fortement émotionnelles (comme la peur de la mort).
Au delà du soi-central, nous trouverons le soi-autobiographique, constitué de souvenirs implicites d'expériences passées, et aussi de ce que Damasio appelle des souvenirs du futur, c'est-à-dire des simulations de ce qui peut se produire dans un proche avenir au regard de ce qui s'est produit dans le passé, et des états présents du corps. L'homme est conscient de son soi-autobiographique, mais peut-être l'animal peut-il l'être aussi, là encore par flashes.
Il faut disposer d'un soi-central pour disposer d'un soi-autobiographique, mais l'inverse n'est pas possible. Le soi-autobiographique se développe, à l'occasion des interactions sociales avec d'autres hommes, dans ce que Damasio appelle la conscience étendu, où l'on retrouvera toutes les formes de production sociales conscientes (voire inconscientes) bien connues par ailleurs.
Le troisième livre de Damasio est "Spinoza avait raison" (2003) ("Looking for Spinoza" en version originelle).
Le nouveau livre d'Antonio Damasio n'apporte pas de résultats expérimentaux sensiblement nouveaux par rapport à ceux mentionnés dans les deux précédents ouvrages de l'auteur. De même, la philosophie générale du livre apparaîtra très voisine de celles inspirant ces ouvrage, notamment le second, qui a consacré la prise en considération des sentiments dans la compréhension des relations entre le corps, le cerveau et l'esprit. Néanmoins il faut absolument lire et méditer Looking for Spinoza, pour plusieurs raisons. La première est que l'auteur y présente une synthèse beaucoup plus achevée et harmonieuse de ses propres travaux et hypothèses. Mais la seconde raison est que, par ce livre, Antonio Damasio rend un hommage justifié à un philosophe longtemps méconnu, Baruch Spinoza (dit aussi Benedict Spinoza), étonnamment en avance sur son temps. L'hommage de Damasio à Spinoza est d'autant plus précieux qu'il met en relief ce que ne font pas les biographes ordinaires du philosophe hollandais, c'est-à-dire l'étonnante convergence entre les hypothèses de celui-ci relativement à l'origine de l'esprit, et les études modernes de neurophysiologie rapportées par Damasio. Cette convergence en elle-même pose problème: comment un esprit qui ne connaissait rien à la science actuelle a-t-il pu si tôt faire œuvre de précurseur ?
Ajoutons une raison supplémentaire de lire le livre, c'est le style simple, clair de l'auteur, ainsi qu'une sensibilité aux autres extrêmement touchante. Spinoza, pour sa part, ne pouvait pas trouver meilleur interprète pour entrer dans la littérature de la neurophysiologie moderne.
La thèse de Damasio sur les origines de l'esprit et de la conscience est aujourd'hui remarquablement cohérente et convaincante. Elle confirme et éclaire les théories, de plus en plus fréquentes aujourd'hui, montrant que les formes les plus élaborées de l'esprit et de la conscience humaine sont des acquis de l'évolution ayant émergé, selon les lois simples de la compétition darwinienne, dès l'aube de l'apparition de la vie sur Terre. Damasio, pour sa part, ne se livre pas sur ces questions à des spéculations philosophiques, comme le fait par exemple Daniel Dennett. Ce qu'il avance s'appuie sur une série impressionnante d'observations cliniques ou permises par l'imagerie cérébrale fonctionnelle. Ces expériences n'apportent évidemment pas des preuves définitives, mais leur convergence permet de donner des fondements solides aux interprétations qu'en propose Damasio. Ceux que le prétendu réductionnisme de Damasio scandaliserait (faire des sentiments conscients et de l'état du Moi lui-même la conséquence d'états bien définis du corps) doivent se dire que l'auteur n'avance rien sans preuves expérimentales. D'autres expériences à l'avenir nuanceront certainement les premières, mais pour le moment, nous pouvons nous reposer sur elles et ne pas mettre en cause de façon purement idéologique les propositions de Damasio.
- L'erreur de Descartes (1995) ("Descartes, Error Emotion, reason and the human brain" en version originelle)
- Le sentiment même de soi (1999) ("The feeling of what happens. Body and emotion in the making of conciousness" en version originelle)
En résumant énormément, on dira que Damasio distingue trois différentes espèces de soi, présents chez l'homme, évidemment, mais sans doute aussi dans le règne animal, souvent au sein d'espèces auxquelles l'on ne prête guère habituellement d'aptitudes à la conscience. Ceci montre la continuité évolutive, sous la pression de la compétition darwinienne, qui est une des clefs de la compréhension de l'apparition des fonctions évoluées du cerveau humain.
D'abord le proto-soi (proto-self) qui est le plus primitif et le plus répandu au sein des espèces vivantes. Le proto-soi résulte de l'interconnexion cohérente mais temporaire des différentes cartes cérébrales représentant, à différents niveaux du système nerveux, l'état de l'organisme à un moment donné. C'est ce proto-soi qui permet de parler d'un organisme "identitaire", et non d'une collection sans unité d'informations éphémères. Le proto-soi est inconscient, mais il n'en joue pas moins un rôle vital pour la survie de l'organisme, comme le fait à d'autres niveaux son système immunitaire.
L'on voit que dans tout système vivant ou non, il est possible d'identifier ou, s'il n'existe pas, de constituer ou aider à émerger un proto-soi. L'on pourra parler de proto-soi aussi bien à propos d'une foule ou d'un groupe humain n'ayant pas encore pris conscience de son existence en tant que groupe, qu'à propos d'un animat ou d'un automate intelligent.
Vient ensuite la conscience-noyau (core self), qui émerge chaque fois qu'un objet quelconque du monde extérieur interagit avec l'organisme et modifie le proto-soi, en modifiant l'état de ce dernier et celui de l'organisme. Citons Damasio: "il y a production de conscience-noyau lorsque les dispositifs de représentation du cerveau engendrent un compte-rendu en image, non verbal, de la manière dont l'état de l'organisme est affecté par le traitement d'un objet (par le cerveau) et lorsque ce processus met en valeur l'objet en le plaçant dans un conteste spatio-temporel".
La formation de la conscience dépend de nouvelles connaissances concernant une interaction entre les objets et l'organisme. L'organisme est cartographié dans le cerveau au même titre que les données sensori-motrices provenant des objets. Les informations neuronales correspondantes peuvent devenir des images, représentées à leur tour dans des cartes de second ordre donnant naissance à des sentiments. Etre conscient, c'est être capable de se représenter, au second degré, certaines de ses représentations (relations du proto-soi et des objets avec lequel ce dernier entre en relation).
Cette présentation, outre son intérêt propre (conception méta-représentationnelle de la conscience), a l'avantage de montrer la conscience-noyau comme résultant d'un flux constamment régénéré d'impulsions provenant des interactions avec les objets. Parmi ces objets, il faut évidemment compter aussi les informations endogènes sur l'état du corps, ainsi que l'évocation des images ou autres informations mémorisées par l'organisme (objets pensés).
La conscience-noyau est la matrice dont proviennent les différents niveaux de conscience décrits ensuite par Damasio. Nous avons d'abord, au delà du proto-soi déjà évoqué, le soi-central, réactivé dès qu'un objet modifie le proto-soi. Ce mécanisme changerait peu au cours de la vie. Par ailleurs, nous en sommes conscients. Rien n'interdit, croyons-nous, de penser que certains animaux puissent également être conscients de leur soi central, par flashes, notamment à l'occasion de stimulation fortement émotionnelles (comme la peur de la mort).
Au delà du soi-central, nous trouverons le soi-autobiographique, constitué de souvenirs implicites d'expériences passées, et aussi de ce que Damasio appelle des souvenirs du futur, c'est-à-dire des simulations de ce qui peut se produire dans un proche avenir au regard de ce qui s'est produit dans le passé, et des états présents du corps. L'homme est conscient de son soi-autobiographique, mais peut-être l'animal peut-il l'être aussi, là encore par flashes.
Il faut disposer d'un soi-central pour disposer d'un soi-autobiographique, mais l'inverse n'est pas possible. Le soi-autobiographique se développe, à l'occasion des interactions sociales avec d'autres hommes, dans ce que Damasio appelle la conscience étendu, où l'on retrouvera toutes les formes de production sociales conscientes (voire inconscientes) bien connues par ailleurs.
Le troisième livre de Damasio est "Spinoza avait raison" (2003) ("Looking for Spinoza" en version originelle).
Le nouveau livre d'Antonio Damasio n'apporte pas de résultats expérimentaux sensiblement nouveaux par rapport à ceux mentionnés dans les deux précédents ouvrages de l'auteur. De même, la philosophie générale du livre apparaîtra très voisine de celles inspirant ces ouvrage, notamment le second, qui a consacré la prise en considération des sentiments dans la compréhension des relations entre le corps, le cerveau et l'esprit. Néanmoins il faut absolument lire et méditer Looking for Spinoza, pour plusieurs raisons. La première est que l'auteur y présente une synthèse beaucoup plus achevée et harmonieuse de ses propres travaux et hypothèses. Mais la seconde raison est que, par ce livre, Antonio Damasio rend un hommage justifié à un philosophe longtemps méconnu, Baruch Spinoza (dit aussi Benedict Spinoza), étonnamment en avance sur son temps. L'hommage de Damasio à Spinoza est d'autant plus précieux qu'il met en relief ce que ne font pas les biographes ordinaires du philosophe hollandais, c'est-à-dire l'étonnante convergence entre les hypothèses de celui-ci relativement à l'origine de l'esprit, et les études modernes de neurophysiologie rapportées par Damasio. Cette convergence en elle-même pose problème: comment un esprit qui ne connaissait rien à la science actuelle a-t-il pu si tôt faire œuvre de précurseur ?
Ajoutons une raison supplémentaire de lire le livre, c'est le style simple, clair de l'auteur, ainsi qu'une sensibilité aux autres extrêmement touchante. Spinoza, pour sa part, ne pouvait pas trouver meilleur interprète pour entrer dans la littérature de la neurophysiologie moderne.
La thèse de Damasio sur les origines de l'esprit et de la conscience est aujourd'hui remarquablement cohérente et convaincante. Elle confirme et éclaire les théories, de plus en plus fréquentes aujourd'hui, montrant que les formes les plus élaborées de l'esprit et de la conscience humaine sont des acquis de l'évolution ayant émergé, selon les lois simples de la compétition darwinienne, dès l'aube de l'apparition de la vie sur Terre. Damasio, pour sa part, ne se livre pas sur ces questions à des spéculations philosophiques, comme le fait par exemple Daniel Dennett. Ce qu'il avance s'appuie sur une série impressionnante d'observations cliniques ou permises par l'imagerie cérébrale fonctionnelle. Ces expériences n'apportent évidemment pas des preuves définitives, mais leur convergence permet de donner des fondements solides aux interprétations qu'en propose Damasio. Ceux que le prétendu réductionnisme de Damasio scandaliserait (faire des sentiments conscients et de l'état du Moi lui-même la conséquence d'états bien définis du corps) doivent se dire que l'auteur n'avance rien sans preuves expérimentales. D'autres expériences à l'avenir nuanceront certainement les premières, mais pour le moment, nous pouvons nous reposer sur elles et ne pas mettre en cause de façon purement idéologique les propositions de Damasio.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Le "système" Damasio
L'homéostasie
Les organismes vivants se caractérisent d'abord, avant même leur capacité à se reproduire et à muter, par l'existence d'un "corps" assurant la permanence d'un milieu interne protégé de l'extérieur par une barrière. Des plus simples aux plus complexes, ils n'ont pu survivre qu'en maintenant ce milieu interne à l'abri des agressions de l'environnement. C'est ce que l'on appelle couramment l'homéostasie. L'organisme vivant est une "machine homéostatique" dont le métabolisme est assuré par des processus élémentaires acquis génétiquement et présents dès les formes les plus simples de cellules homozygotes. On retrouve ces mécanismes sans changements fondamentaux tout au long de l'échelle des organismes vivants.
Les stimulus et sensations
Les mécanismes assurant la survie et le métabolisme des organismes sont déclenchés par des stimulus externes (réception d'une phéromone provenant d'un partenaire sexuel possible, par exemple) ou internes (sensation de faim provenant de la baisse du dosage du sucre). Une chaîne de déclenchement (trigger) s'engage ensuite, jusqu'au cerveau, mobilisant les différentes ressources de l'organisme. On ne peut séparer conceptuellement le stimulus ou déclencheur et le mécanisme déclenché. L'un et l'autre co-évoluent en inter-relation.
Les réflexes
Les corps ont été dotés progressivement par l'évolution d'organes de plus en plus complexes capables d'assurer les grandes fonctions d'alimentation, d'excrétion, de reproduction, de fuite devant les prédateurs…Ces organes sont commandés par des réflexes de base (basic reflexes) déclenchés par les stimulus précités. Des dispositifs de contrôle coordonné de la bonne exécution de ces fonctions ont été sélectionnés par l'évolution, y compris chez les organismes les plus simples, notamment sous la forme d'échanges de messages chimiques. Dès le début, un système immunologique s'est développé pour assurer la protection contre les invasions extérieures. Ainsi s'est précisé ce qui était pour ces organismes le Bien (les facteurs leur permettant de se maintenir en vie et en bonne santé) et le Mal (les facteurs les conduisant à dépérir et mourir). Spinoza, rappelle Damasio, a qualifié de "conatus" la tendance, propre à la vie, de chaque organisme à persévérer dans son être, en faisant appel aux ressources nécessaires.
Les cartes corporelles cérébrales
Avec la complexification croissante des organismes, des organes spécialisés dans le contrôle de l'homéostasie et dans le déclenchement des actions réparatrices sont apparus. Ce furent les systèmes nerveux. Une part importante des génomes, chez les organismes simples comme le ver ou la mouche comme chez l'homme, s'est trouvée dédiée à la programmation des processus d'entrée-sortie et de contrôle coordonnés permettant la surveillance des paramètres de bon équilibre et la mise en œuvre des procédures de survie : s'alimenter, se reproduire, élever les descendants, fuir les prédateurs, etc.. Les cerveaux, pour ce faire, disposent de multiples cartes corporelles (body-map) qui permettent la synthèse des signaux provenant du corps. Le cerveau, en ce sens, élabore une image dynamique du corps analogue aux tableaux de bord des machines complexes. Il s'agit de connaître en temps quasi-réel l'état du système et d'engager immédiatement les actions réparatrices.
Les émotions
Les stimulus permettant la mise en œuvre des différents processus vitaux et leur coordination par le cerveau s'organisent, à partir des organes des sens, en messages sensoriels de plus en plus élaborés (sensations) lesquels donnent naissance, au-delà d'un certain niveau d'évolution, à des tendances et appétits (drives, appetites) puis à des émotions d'appétence ou de rejet produisant des états corporels complexes. Dans la terminologie de Damasio, sensations et émotions ne sont pas nécessairement conscientes. Au contraire, dans la totalité des êtres vivants y compris chez l'homme, elles sont principalement inconscientes.
Les émotions ne sont pas des phénomènes gratuits, mais font partie essentielle de la mise en œuvre des processus vitaux. Elles ont été programmées par l'évolution génétique pour mobiliser le plus efficacement possible les ressources de l'organisme au service du bon fonctionnement des organes sensoriels et effecteurs. Damasio les désigne du nom de "emotions proper ", que l'on pourrait traduire par le terme de "tuteur émotionnel" ou "moteur émotionnel". Il distingue les émotions basiques, énergie, enthousiasme, malaise; les émotions primaires : faim, plaisir, désir, peur et les émotions "sociales" résultant de l'exercice des précédentes dans la vie en société, laquelle est indispensable comme on le sait à la construction des individus, même des plus simples : orgueil, sympathie, indignation, etc.. On a tout lieu de penser que, si les émotions sont difficiles à mettre en évidence chez les organismes relativement simples (insectes, mollusques), elles existent pourtant. En tous cas, on sait maintenant les observer à l'œuvre dans les espèces plus complexes, de la même façon que chez l'homme, même lorsqu'elles ne sont pas entrées dans le champ de la conscience. Dans cette optique, les émotions sont indispensables à la survie.
Les émotions, comme les sensations, mais à un niveau supérieur, se traduisent par diverses modifications corporelles. Celles-ci sont à la fois le signal permettant au cerveau de les enregistrer et le moyen dont dispose l'organisme pour affronter victorieusement les facteurs internes et externes visant à déstabiliser son homéostasie. Ainsi, manifester des signes de colère peut éloigner un adversaire. Là encore, ces modifications corporelles n'ont pas besoin d'être conscientes pour jouer leur rôle protecteur.
Les émotions, facteurs essentiels de la capacité de l'organisme à survivre dans un milieu nécessairement hostile, se déclenchent dés que l'organisme perçoit, sous forme de messages sensoriels simples ou complexes (sensations), les indicateurs internes ou externes signifiant le danger (le Mal) ou au contraire l'obtention d'un état d'équilibre (le Bien). Chaque individu est entouré de stimulus générant des émotions (emotionally competent stimulus, ECS) auxquels il réagit en permanence. L'identification de ces ECS est généralement programmée génétiquement (par exemple la méfiance à l'égard d'un objet non identifié). Mais beaucoup d'ECS sont les produits de l'expérience individuelle , que l'on pourra dire culturelle.
Les processus qui précèdent l'apparition des émotions, et celles-ci elles-mêmes, sont hérités génétiquement, du moins dans leurs grandes lignes. L'évolution individuelle de chacun (sa culture) se borne à individualiser et enrichir ces cadres génétiquement transmis. Les moteurs émotionnels ayant évolué pour optimiser les chances de survie des individus peuvent se révéler mal adaptés ou néfastes dans d'autres circonstances, notamment dans la vie en société moderne. Mais comment espérer que leurs déterminants génétiques puissent cesser d'agir? C'est là tout le problème du contrat social.
Les sentiments et les pensées
Chez les organismes dotés de pré-conscience ou de conscience, notamment chez l'homme, les mécanismes de survie précédemment décrits et générant des émotions, vont plus loin. Certaines émotions deviennent conscientes. On peut les appeler des sentiments (feeling). Ceux-ci, dans leurs formes extrêmes, prendront la forme de passions. Comment définir les sentiments, par rapport aux émotions, outre le fait qu'ils sont conscients et que celles-ci ne le sont pas ? Les sentiments correspondent à la perception d'un certain état du corps à laquelle s'ajoute la perception de l'état d'esprit correspondant, c'est-à-dire des pensées (thought) que le cerveau génère compte tenu de ce qu'il perçoit de l'état du corps. Les sentiments et les pensées ne viennent donc pas de nulle part, mais sont adaptés à la situation où se trouve l'organisme. Damasio rappelle que c'était là le point de vue de William James (1842-1910) aussi méconnu en son temps que Spinoza : "le sentiment est la perception du corps réel modifié par l'émotion". C'est donc au sommet seulement de processus empilés (nesting principle) qu'apparaissent les sentiments. Du fait que ceux-ci sont conscients, leur importance a été surestimée, tandis que les mécanismes leur donnant naissance , restant inconscients, ont été ignorés ou peu étudiés.
Quel est alors le rôle des sentiments, en termes de sélection darwinienne ? Poser la question revient à poser la question du rôle de la conscience. La conscience, chez l'homme comme chez les organismes en présentant des formes simples, se construit sur la base d'émotions transformées en sentiments. Sert-elle à quelque chose ? On admet généralement que la conscience n'est pas un simple épiphénomène, mais permet d'organiser les sensations et les émotions du moment en les comparant les unes aux autres, et en les rapprochant de celles constituant la conscience biographique du sujet. La conscience mobilise et regroupe à tout moment dans un espace de travail commun un certain nombre d'informations nécessaires à la définition de stratégies de survie et à la prise de décision. Damasio, dans ses précédents livres, s'était efforcé de cerner le concept de proto-soi, de soi instantané, de soi biographique (c'est-à-dire capable de se rétrojecter dans le passé et se projeter dans l'avenir). Il reprend ici ces hypothèses. Il fait reposer le soi sur une prise de conscience des émotions les plus fortes, c'est-à-dire aussi de certains des facteurs déclencheurs de ces émotions, ainsi que des modifications corporelles qu'elles entraînent. L'état de conscience en ce cas est d'abord une conséquence des émotions qui le précèdent, mais il agit en retour sur celles-ci, en favorisant la prise de décision commandant des comportements d'adaptation et les modifications corporelles qui leurs sont liées. Il peut s'établir à ce niveau une co-évolution ou interaction entre émotions, sentiments et comportements en découlant.
Les idées
Les sentiments entrant dans le champ conscient génèrent aussi des comportements de type social. La conscience se construit principalement, dans le cerveau conscient, par le jeu des échanges langagiers et symboliques entre individus au sein des groupes. L'interaction entre émotions et sentiments se poursuit à ce niveau. On exprime un sentiment lui-même lié à une émotion, par l'échange d'une information symbolique ayant valeur de langage, signes ou mots. Ceux-ci s'organisent en opinions ou idées dès lors qu'ils respectent un certain formalisme grammatical. Ce faisant on peut communiquer avec les autres sur une base commune, puisque ceux-ci sont organisés génétiquement pour fonctionner d'une façon identique au sein de l'espèce.
A l'intérieur des groupes, les émotions et les sentiments s'expriment sous forme de comportements spécifiques, sélectionnés par l'évolution pour assurer la survie collective. C'est le cas de l'empathie par laquelle on comprend intuitivement ce que ressent autrui. C'est aussi le cas des comportements dits altruistes ou moraux. Les individus y sacrifient un intérêt immédiat au profit d'un avantage plus lointain procuré par la survie du groupe que favorise ce sacrifice. L'établissement et le respect d'un contrat social permettant de sublimer les déterminismes génétiques primaires en découlent aussi.
D'autres comportements collectifs se traduisent par des échanges d'idées. Celles-ci, pour Damasio, ne sont pas inspirées par une rationalité abstraite. Elles expriment directement les émotions et sentiments des individus. Elles ne sont comprises et acceptées par les autres individus que si elles correspondent à leurs propres émotions et sentiments. Sinon, elles sont ignorées ou rejetées.
Toute cette évolution s'est construite par interaction entre les organismes et les milieux de plus en plus étendus auxquels ces organismes se sont trouvés confrontés en conséquence de l'accroissement de leurs possibilités corporelles. On se trouve là dans le paradigme de l'adaptation darwinienne le plus classique, sans qu'il soit nécessaire de faire appel à aucune finalité ou dessein a priori.
L'homéostasie
Les organismes vivants se caractérisent d'abord, avant même leur capacité à se reproduire et à muter, par l'existence d'un "corps" assurant la permanence d'un milieu interne protégé de l'extérieur par une barrière. Des plus simples aux plus complexes, ils n'ont pu survivre qu'en maintenant ce milieu interne à l'abri des agressions de l'environnement. C'est ce que l'on appelle couramment l'homéostasie. L'organisme vivant est une "machine homéostatique" dont le métabolisme est assuré par des processus élémentaires acquis génétiquement et présents dès les formes les plus simples de cellules homozygotes. On retrouve ces mécanismes sans changements fondamentaux tout au long de l'échelle des organismes vivants.
Les stimulus et sensations
Les mécanismes assurant la survie et le métabolisme des organismes sont déclenchés par des stimulus externes (réception d'une phéromone provenant d'un partenaire sexuel possible, par exemple) ou internes (sensation de faim provenant de la baisse du dosage du sucre). Une chaîne de déclenchement (trigger) s'engage ensuite, jusqu'au cerveau, mobilisant les différentes ressources de l'organisme. On ne peut séparer conceptuellement le stimulus ou déclencheur et le mécanisme déclenché. L'un et l'autre co-évoluent en inter-relation.
Les réflexes
Les corps ont été dotés progressivement par l'évolution d'organes de plus en plus complexes capables d'assurer les grandes fonctions d'alimentation, d'excrétion, de reproduction, de fuite devant les prédateurs…Ces organes sont commandés par des réflexes de base (basic reflexes) déclenchés par les stimulus précités. Des dispositifs de contrôle coordonné de la bonne exécution de ces fonctions ont été sélectionnés par l'évolution, y compris chez les organismes les plus simples, notamment sous la forme d'échanges de messages chimiques. Dès le début, un système immunologique s'est développé pour assurer la protection contre les invasions extérieures. Ainsi s'est précisé ce qui était pour ces organismes le Bien (les facteurs leur permettant de se maintenir en vie et en bonne santé) et le Mal (les facteurs les conduisant à dépérir et mourir). Spinoza, rappelle Damasio, a qualifié de "conatus" la tendance, propre à la vie, de chaque organisme à persévérer dans son être, en faisant appel aux ressources nécessaires.
Les cartes corporelles cérébrales
Avec la complexification croissante des organismes, des organes spécialisés dans le contrôle de l'homéostasie et dans le déclenchement des actions réparatrices sont apparus. Ce furent les systèmes nerveux. Une part importante des génomes, chez les organismes simples comme le ver ou la mouche comme chez l'homme, s'est trouvée dédiée à la programmation des processus d'entrée-sortie et de contrôle coordonnés permettant la surveillance des paramètres de bon équilibre et la mise en œuvre des procédures de survie : s'alimenter, se reproduire, élever les descendants, fuir les prédateurs, etc.. Les cerveaux, pour ce faire, disposent de multiples cartes corporelles (body-map) qui permettent la synthèse des signaux provenant du corps. Le cerveau, en ce sens, élabore une image dynamique du corps analogue aux tableaux de bord des machines complexes. Il s'agit de connaître en temps quasi-réel l'état du système et d'engager immédiatement les actions réparatrices.
Les émotions
Les stimulus permettant la mise en œuvre des différents processus vitaux et leur coordination par le cerveau s'organisent, à partir des organes des sens, en messages sensoriels de plus en plus élaborés (sensations) lesquels donnent naissance, au-delà d'un certain niveau d'évolution, à des tendances et appétits (drives, appetites) puis à des émotions d'appétence ou de rejet produisant des états corporels complexes. Dans la terminologie de Damasio, sensations et émotions ne sont pas nécessairement conscientes. Au contraire, dans la totalité des êtres vivants y compris chez l'homme, elles sont principalement inconscientes.
Les émotions ne sont pas des phénomènes gratuits, mais font partie essentielle de la mise en œuvre des processus vitaux. Elles ont été programmées par l'évolution génétique pour mobiliser le plus efficacement possible les ressources de l'organisme au service du bon fonctionnement des organes sensoriels et effecteurs. Damasio les désigne du nom de "emotions proper ", que l'on pourrait traduire par le terme de "tuteur émotionnel" ou "moteur émotionnel". Il distingue les émotions basiques, énergie, enthousiasme, malaise; les émotions primaires : faim, plaisir, désir, peur et les émotions "sociales" résultant de l'exercice des précédentes dans la vie en société, laquelle est indispensable comme on le sait à la construction des individus, même des plus simples : orgueil, sympathie, indignation, etc.. On a tout lieu de penser que, si les émotions sont difficiles à mettre en évidence chez les organismes relativement simples (insectes, mollusques), elles existent pourtant. En tous cas, on sait maintenant les observer à l'œuvre dans les espèces plus complexes, de la même façon que chez l'homme, même lorsqu'elles ne sont pas entrées dans le champ de la conscience. Dans cette optique, les émotions sont indispensables à la survie.
Les émotions, comme les sensations, mais à un niveau supérieur, se traduisent par diverses modifications corporelles. Celles-ci sont à la fois le signal permettant au cerveau de les enregistrer et le moyen dont dispose l'organisme pour affronter victorieusement les facteurs internes et externes visant à déstabiliser son homéostasie. Ainsi, manifester des signes de colère peut éloigner un adversaire. Là encore, ces modifications corporelles n'ont pas besoin d'être conscientes pour jouer leur rôle protecteur.
Les émotions, facteurs essentiels de la capacité de l'organisme à survivre dans un milieu nécessairement hostile, se déclenchent dés que l'organisme perçoit, sous forme de messages sensoriels simples ou complexes (sensations), les indicateurs internes ou externes signifiant le danger (le Mal) ou au contraire l'obtention d'un état d'équilibre (le Bien). Chaque individu est entouré de stimulus générant des émotions (emotionally competent stimulus, ECS) auxquels il réagit en permanence. L'identification de ces ECS est généralement programmée génétiquement (par exemple la méfiance à l'égard d'un objet non identifié). Mais beaucoup d'ECS sont les produits de l'expérience individuelle , que l'on pourra dire culturelle.
Les processus qui précèdent l'apparition des émotions, et celles-ci elles-mêmes, sont hérités génétiquement, du moins dans leurs grandes lignes. L'évolution individuelle de chacun (sa culture) se borne à individualiser et enrichir ces cadres génétiquement transmis. Les moteurs émotionnels ayant évolué pour optimiser les chances de survie des individus peuvent se révéler mal adaptés ou néfastes dans d'autres circonstances, notamment dans la vie en société moderne. Mais comment espérer que leurs déterminants génétiques puissent cesser d'agir? C'est là tout le problème du contrat social.
Les sentiments et les pensées
Chez les organismes dotés de pré-conscience ou de conscience, notamment chez l'homme, les mécanismes de survie précédemment décrits et générant des émotions, vont plus loin. Certaines émotions deviennent conscientes. On peut les appeler des sentiments (feeling). Ceux-ci, dans leurs formes extrêmes, prendront la forme de passions. Comment définir les sentiments, par rapport aux émotions, outre le fait qu'ils sont conscients et que celles-ci ne le sont pas ? Les sentiments correspondent à la perception d'un certain état du corps à laquelle s'ajoute la perception de l'état d'esprit correspondant, c'est-à-dire des pensées (thought) que le cerveau génère compte tenu de ce qu'il perçoit de l'état du corps. Les sentiments et les pensées ne viennent donc pas de nulle part, mais sont adaptés à la situation où se trouve l'organisme. Damasio rappelle que c'était là le point de vue de William James (1842-1910) aussi méconnu en son temps que Spinoza : "le sentiment est la perception du corps réel modifié par l'émotion". C'est donc au sommet seulement de processus empilés (nesting principle) qu'apparaissent les sentiments. Du fait que ceux-ci sont conscients, leur importance a été surestimée, tandis que les mécanismes leur donnant naissance , restant inconscients, ont été ignorés ou peu étudiés.
Quel est alors le rôle des sentiments, en termes de sélection darwinienne ? Poser la question revient à poser la question du rôle de la conscience. La conscience, chez l'homme comme chez les organismes en présentant des formes simples, se construit sur la base d'émotions transformées en sentiments. Sert-elle à quelque chose ? On admet généralement que la conscience n'est pas un simple épiphénomène, mais permet d'organiser les sensations et les émotions du moment en les comparant les unes aux autres, et en les rapprochant de celles constituant la conscience biographique du sujet. La conscience mobilise et regroupe à tout moment dans un espace de travail commun un certain nombre d'informations nécessaires à la définition de stratégies de survie et à la prise de décision. Damasio, dans ses précédents livres, s'était efforcé de cerner le concept de proto-soi, de soi instantané, de soi biographique (c'est-à-dire capable de se rétrojecter dans le passé et se projeter dans l'avenir). Il reprend ici ces hypothèses. Il fait reposer le soi sur une prise de conscience des émotions les plus fortes, c'est-à-dire aussi de certains des facteurs déclencheurs de ces émotions, ainsi que des modifications corporelles qu'elles entraînent. L'état de conscience en ce cas est d'abord une conséquence des émotions qui le précèdent, mais il agit en retour sur celles-ci, en favorisant la prise de décision commandant des comportements d'adaptation et les modifications corporelles qui leurs sont liées. Il peut s'établir à ce niveau une co-évolution ou interaction entre émotions, sentiments et comportements en découlant.
Les idées
Les sentiments entrant dans le champ conscient génèrent aussi des comportements de type social. La conscience se construit principalement, dans le cerveau conscient, par le jeu des échanges langagiers et symboliques entre individus au sein des groupes. L'interaction entre émotions et sentiments se poursuit à ce niveau. On exprime un sentiment lui-même lié à une émotion, par l'échange d'une information symbolique ayant valeur de langage, signes ou mots. Ceux-ci s'organisent en opinions ou idées dès lors qu'ils respectent un certain formalisme grammatical. Ce faisant on peut communiquer avec les autres sur une base commune, puisque ceux-ci sont organisés génétiquement pour fonctionner d'une façon identique au sein de l'espèce.
A l'intérieur des groupes, les émotions et les sentiments s'expriment sous forme de comportements spécifiques, sélectionnés par l'évolution pour assurer la survie collective. C'est le cas de l'empathie par laquelle on comprend intuitivement ce que ressent autrui. C'est aussi le cas des comportements dits altruistes ou moraux. Les individus y sacrifient un intérêt immédiat au profit d'un avantage plus lointain procuré par la survie du groupe que favorise ce sacrifice. L'établissement et le respect d'un contrat social permettant de sublimer les déterminismes génétiques primaires en découlent aussi.
D'autres comportements collectifs se traduisent par des échanges d'idées. Celles-ci, pour Damasio, ne sont pas inspirées par une rationalité abstraite. Elles expriment directement les émotions et sentiments des individus. Elles ne sont comprises et acceptées par les autres individus que si elles correspondent à leurs propres émotions et sentiments. Sinon, elles sont ignorées ou rejetées.
Toute cette évolution s'est construite par interaction entre les organismes et les milieux de plus en plus étendus auxquels ces organismes se sont trouvés confrontés en conséquence de l'accroissement de leurs possibilités corporelles. On se trouve là dans le paradigme de l'adaptation darwinienne le plus classique, sans qu'il soit nécessaire de faire appel à aucune finalité ou dessein a priori.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Certains étant un peu handicapés par leur statut de nouveau venu machin tout ça, je poste donc la très jolie image suivante à leur place!!
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: L'ère mite âge ...
(baille sur ses croissants!)
Tiens la Jones elle en connait un rayon en Arcs-en-Ciels aussi on dirait
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Re: L'ère mite âge ...
Coucou Foxy
C'est super sympa d'avoir collé le morceau prêt à lire
(Tu sais, je m'écartèle les mandibules sur mon p'tit dej aussi ... pas fermé l’œil de la nuit, le boulot m'a rattrapé )
Belle journée à toi !
C'est super sympa d'avoir collé le morceau prêt à lire
(Tu sais, je m'écartèle les mandibules sur mon p'tit dej aussi ... pas fermé l’œil de la nuit, le boulot m'a rattrapé )
Belle journée à toi !
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
:bisoudumatin:
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Re: L'ère mite âge ...
Je suis peu culturée en musique classique, mais un ami m'a fait découvrir ce genre d'animation graphiques et je suis fan!!
(...File chez ma voisine rayée...)
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Re: L'ère mite âge ...
Quelques livres sur la lecture et l'écriture :
- Jacques Derrida, "De la grammatologie" (Éditions de Minuit, 1967) et "L’écriture et la différence" (Seuil, 1967).
- Maurice Blanchot, "L’espace littéraire" (Gallimard, 1955) et "L’Écriture du désastre" (Gallimard, 1980).
- Julien Gracq, "En lisant, en écrivant" (Corti, 1998).
- Nathalie Depraz et Noémie Parant (éd.), "L’écriture et la lecture : des phénomènes miroir ? L’exemple de Sartre" (Universités de Rouen et du Havre, 2011).
- Jacques Derrida, "De la grammatologie" (Éditions de Minuit, 1967) et "L’écriture et la différence" (Seuil, 1967).
- Maurice Blanchot, "L’espace littéraire" (Gallimard, 1955) et "L’Écriture du désastre" (Gallimard, 1980).
- Julien Gracq, "En lisant, en écrivant" (Corti, 1998).
- Nathalie Depraz et Noémie Parant (éd.), "L’écriture et la lecture : des phénomènes miroir ? L’exemple de Sartre" (Universités de Rouen et du Havre, 2011).
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Des ailes du temps au sons des cloches
Des gais errements aux anicroches
Des pleurs salés aux rires immenses
Des sombres allées aux grandes transes
Des pas perdus aux rets qui dansent
De l'âge d'or aux peurs qui tancent
Du labyrinthe ou rien n'accroche
Des borborygmes à cette croche
A la musique aux fond des âmes.
Ainsi l'humain faut que se pâme
Entre désirs et solitude
Entre unité et foultitude
Entre les cris et tous ces psaumes
Entre le noir et les arômes
D'une fleur parfois croisée
Dans les vapeurs, billevesées,
Des espoirs tantôt rêvés
Au son d'une voix qui transperce
La sombre couche de fumée
Des songes d'une nuit en Perse.
Rêver, rêver encore, et ne pas vivre
S'apitoyer sur soi, en virer ivre
Pleurer encore, et puis maudire
Les sentiments qui font dédire
L'ombre de soi dans nos ornières.
Où est-elle donc l'âme altière
Qui nous vit naitre, un beau matin
Quand la lumière un chemin
Nous indiqua, pauvre chimère
A brûle pourpoint ici posée ?
L'a-t-on laissée à la dérive
Errer ainsi dans les eaux vives
D'un torrent où nous n'étions pas
Et dont les pierres qui nous frôlent
Ne sont que les funestes symboles
De la vie passée et des tracas ?
Des gais errements aux anicroches
Des pleurs salés aux rires immenses
Des sombres allées aux grandes transes
Des pas perdus aux rets qui dansent
De l'âge d'or aux peurs qui tancent
Du labyrinthe ou rien n'accroche
Des borborygmes à cette croche
A la musique aux fond des âmes.
Ainsi l'humain faut que se pâme
Entre désirs et solitude
Entre unité et foultitude
Entre les cris et tous ces psaumes
Entre le noir et les arômes
D'une fleur parfois croisée
Dans les vapeurs, billevesées,
Des espoirs tantôt rêvés
Au son d'une voix qui transperce
La sombre couche de fumée
Des songes d'une nuit en Perse.
Rêver, rêver encore, et ne pas vivre
S'apitoyer sur soi, en virer ivre
Pleurer encore, et puis maudire
Les sentiments qui font dédire
L'ombre de soi dans nos ornières.
Où est-elle donc l'âme altière
Qui nous vit naitre, un beau matin
Quand la lumière un chemin
Nous indiqua, pauvre chimère
A brûle pourpoint ici posée ?
L'a-t-on laissée à la dérive
Errer ainsi dans les eaux vives
D'un torrent où nous n'étions pas
Et dont les pierres qui nous frôlent
Ne sont que les funestes symboles
De la vie passée et des tracas ?
Dernière édition par Mjöllnir le Dim 4 Nov 2012 - 22:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
rien d'intelligent à repondre à ça sauf "je fais un copié collé!" merci pour ça et bien d'autres choses!
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
Localisation : Dans la limite du stock de neurones disponibles.....
Re: L'ère mite âge ...
Merci pour l'hommage au "conatus" de Spinoza et au travail du neurologue ADamasio.
De telles références étaient inespérées.
De telles références étaient inespérées.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Salut Ekaterina
Non je ne connaissais pas, et je viens de me renseigner au travers de la toile
Cela me donne de belles idées de lectures, et je te remercie de m'avoir donné cette piste
Non je ne connaissais pas, et je viens de me renseigner au travers de la toile
Cela me donne de belles idées de lectures, et je te remercie de m'avoir donné cette piste
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir
merci bonne route à toi aussi......
et merci pour TOUT!
merci bonne route à toi aussi......
et merci pour TOUT!
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
Localisation : Dans la limite du stock de neurones disponibles.....
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: L'ère mite âge ...
Je viens de survoler une dernière fois le site ... et, après une semaine d'absence, qui va se traduire par la suppression de mon compte demain ... je dois dire que je suis à la lois "mort de rire" et complètement catastrophé ...
Ce que la bienséance civile interdit de faire sur la voie publique (et encore de moins en moins) ... on le retrouve par écrit. Je suis surpris par la quantité de fiel répandue, et plus encore par celle qui ne l'est pas, voyant la retenue de façade (qui se relâche néanmoins petit à petit) qui semble se manifester; tout en laissant supposer des pires invectives ...
Il est des frustrations qui remontent (il est vrai que la France est réputée pour être le pays où l'on consomme le plus d’anxiolytiques) et qui s’exercent au dépend des gens qui, à priori, se retrouvent entre congénères les plus proches.
J'aimerais quand même comprendre quelque chose. S'il s'avère que ce comportement était présent au dehors, envers ces "normaux pensants" que d'aucuns décrient ... Il ne me semble pas surprenant qu'ils aient ostracisé les fauteurs de troubles.
Si maintenant cette pratique se répand ici également, je me demande quel bénéfice ces mêmes agitateurs vont en retirer, et quelle adoption ils peuvent prétendre à avoir.
Je me demande aussi quelle image (sachant que tout un chacun sur internet peut librement accéder à ces pages remplies de horions divers et variés) va se dégager d'un site soi-disant réservé à des personnes "surdouées" ...
Il n'est de mimique que vaines, et celles-ci ne font pas exception.
Je ne m'érige nullement en juge, exprime juste une profonde incompréhension et cela se limitera à ça.
Je laisse à tous le libre arbitre de penser ce qu'il veut de ces quelques phrases, les assumant pleinement, et ne me sentant ni renforcé ni affaibli par quelque prise de position qui en découlera.
En vous souhaitant à TOUS une bonne route.
Mjöllnir
Ce que la bienséance civile interdit de faire sur la voie publique (et encore de moins en moins) ... on le retrouve par écrit. Je suis surpris par la quantité de fiel répandue, et plus encore par celle qui ne l'est pas, voyant la retenue de façade (qui se relâche néanmoins petit à petit) qui semble se manifester; tout en laissant supposer des pires invectives ...
Il est des frustrations qui remontent (il est vrai que la France est réputée pour être le pays où l'on consomme le plus d’anxiolytiques) et qui s’exercent au dépend des gens qui, à priori, se retrouvent entre congénères les plus proches.
J'aimerais quand même comprendre quelque chose. S'il s'avère que ce comportement était présent au dehors, envers ces "normaux pensants" que d'aucuns décrient ... Il ne me semble pas surprenant qu'ils aient ostracisé les fauteurs de troubles.
Si maintenant cette pratique se répand ici également, je me demande quel bénéfice ces mêmes agitateurs vont en retirer, et quelle adoption ils peuvent prétendre à avoir.
Je me demande aussi quelle image (sachant que tout un chacun sur internet peut librement accéder à ces pages remplies de horions divers et variés) va se dégager d'un site soi-disant réservé à des personnes "surdouées" ...
Il n'est de mimique que vaines, et celles-ci ne font pas exception.
Je ne m'érige nullement en juge, exprime juste une profonde incompréhension et cela se limitera à ça.
Je laisse à tous le libre arbitre de penser ce qu'il veut de ces quelques phrases, les assumant pleinement, et ne me sentant ni renforcé ni affaibli par quelque prise de position qui en découlera.
En vous souhaitant à TOUS une bonne route.
Mjöllnir
Dernière édition par Mjöllnir le Jeu 8 Nov 2012 - 8:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:
En vous souhaitant à TOUS une bonne route.
Merci
Et si tu restais ?
Bonne route aussi quoiqu'il en soit
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:Je viens de survoler une dernière fois le site ... et, après une semaine d'absence, qui va se traduire par la suppression de mon compte demain ... je dois dire que je suis à la lois "mort de rire" et complètement catastrophé ...
Ce que la bienséance civile interdit de faire sur la voie publique (et encore de moins en moins) ... on le retrouve par écrit. Je suis surpris par la quantité de fiel répandue, et plus encore par celle qui ne l'est pas, voyant la retenue de façade (qui se relâche néanmoins petit à petit) qui semble se manifester; tout en laissant supposer des pires invectives ...
Il est des frustrations qui remontent (il est vrai que la France est réputée pour être le pays où l'on consomme le plus d’anxiolytiques) et qui s’exercent au dépend des gens qui, à priori, se retrouvent entre congénères les plus proches.
J'aimerais quand même comprendre quelque chose. S'il s'avère que se comportement était présent au dehors, envers ces "normaux pensants" que d'aucuns décrient ... Il ne me semble pas surprenant qu'ils aient ostracisé les fauteurs de troubles.
Si maintenant cette pratique se répand ici également, je me demande quel bénéfice ces mêmes agitateurs vont en retirer, et quelle adoption ils peuvent prétendre à avoir.
Je me demande aussi quelle image (sachant que tout un chacun sur internet peut librement accéder à ces pages remplies de horions divers et variés) va se dégager d'un site soi-disant réservé à des personnes "surdouées" ...
Il n'est de mimique que vaines, et celles-ci ne font pas exception.
Je ne m'érige nullement en juge, exprime juste une profonde incompréhension et cela se limitera à ça.
Je laisse à tous le libre arbitre de penser ce qu'il veut de ces quelques phrases, les assumant pleinement, et ne me sentant ni renforcé ni affaibli par quelque prise de position qui en découlera.
En vous souhaitant à TOUS une bonne route.
Mjöllnir
merci Mjöllnir pour ça !j'ai enfin compris pourquoi j'appreciais autant tes interventions!je le sais enfin,tu nous oblige à nous regarder "nous même" en face et sans retenue et de se demander si ce que nous faisons de nos aptitudes est aussi noble que ça le devrais!force est de constater que non mais qu'avec des écris comme les tiens il serait fort sage de les observer chacun à notre niveau car les petites gouttes forment les vastes océans!
je te souhaite tout simplement d'être heureux Mjöllnir
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
Localisation : Dans la limite du stock de neurones disponibles.....
Re: L'ère mite âge ...
J'ai ressenti la même chose en lisant ce texte. C'est vrai ce que tu dis mumu, ce texte interpelle de façon très juste.
Aurevoir Mjöllnir
Aurevoir Mjöllnir
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Ponérologie Politique :
une Science sur la Nature du Mal adaptée à des Buts Politiques
http://www.quantumfuture.net/fr/article-lkj-ponerologie01.htm
une Science sur la Nature du Mal adaptée à des Buts Politiques
http://www.quantumfuture.net/fr/article-lkj-ponerologie01.htm
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Je partage en partie ton analyse, mais il serait vraiment dommage de réduire tout un groupe au comportement de certains. De ceux qui comme toujours font le plus de bruit, et détruisent plutôt que de construire. J'en étais déjà arrivé très vite à la conclusion qu'on retrouve ici les mêmes comportements, les mêmes travers mais aussi les petits bonheurs de la vie. Simplement, la plupart ici fonctionnent différemment et il est plus facile de se comprendre. D'autres a mon avis sont eux de réels imposteurs là où tant d'autres en ont le syndrome.
Mais a priori, tout le monde n'est pas nécessairement bienveillant. Et ce n'est pas parce ce sont mes "pairs" présumés que nous avons les mêmes valeurs... Bonne route à toi mjöllnir on ne se sera pas vraiment frequenté et je le regrette. Tu étais de ceux qui font que je suis ici.
Mais a priori, tout le monde n'est pas nécessairement bienveillant. Et ce n'est pas parce ce sont mes "pairs" présumés que nous avons les mêmes valeurs... Bonne route à toi mjöllnir on ne se sera pas vraiment frequenté et je le regrette. Tu étais de ceux qui font que je suis ici.
AlwaysOnTheRun- Messages : 756
Date d'inscription : 22/10/2012
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit:
Je me demande aussi quelle image (sachant que tout un chacun sur internet peut librement accéder à ces pages remplies de horions divers et variés) va se dégager d'un site soi-disant réservé à des personnes "surdouées" ...
L'image d'un forum comme les autres, assez classique (habituel?) en fait ce fiel dans le monde des forums... Mais ce n'est pas de ceci dont j'ai envie de parler aur moment où tu vas quitter ce lieu, même si je partage en grande partie ce que tu dis.
Je préfère insister sur le plaisir que j'ai pris à échanger avec toi. D'abord celui de lire la mine d'informations que j'ai pu trouver sur ton fil, il n'y avait qu'à se servir. Puis celui de t'avoir rencontré. Si j'ai une chose à dire, c'est qu'au delà du riche personnage que tu es, j'ai été séduit par ton amabilité. Et oui, Mjôllnir est avant tout quelqu'un d'affable et de souriant, avec qui il est plaisant de discuter sereinement, de tout.
A plus, l'ami.
Re: L'ère mite âge ...
Harpo a écrit: Et oui, Mjôllnir est avant tout quelqu'un d'affable et de souriant, avec qui il est plaisant de discuter sereinement, de tout.
Absolument.
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
AlwaysOnTheRun a écrit:Je partage en partie ton analyse, mais il serait vraiment dommage de réduire tout un groupe au comportement de certains. De ceux qui comme toujours font le plus de bruit, et détruisent plutôt que de construire. J'en étais déjà arrivé très vite à la conclusion qu'on retrouve ici les mêmes comportements, les mêmes travers mais aussi les petits bonheurs de la vie. Simplement, la plupart ici fonctionnent différemment et il est plus facile de se comprendre. D'autres a mon avis sont eux de réels imposteurs là où tant d'autres en ont le syndrome.
Mais a priori, tout le monde n'est pas nécessairement bienveillant. Et ce n'est pas parce ce sont mes "pairs" présumés que nous avons les mêmes valeurs... Bonne route à toi mjöllnir on ne se sera pas vraiment frequenté et je le regrette. Tu étais de ceux qui font que je suis ici.
Il est vrai qu'il ne faut pas réduire tout le groupe on fonctionnement de certains. Je ne le fais pas. Je me contente de poser mon ressenti, et ne vais plus, une fois ceci fait, chercher à faire perdurer un conflit qui, en l'espèce, ne fut pas allumé par moi.
Je pense aussi qu'il y a de vrais imposteurs, et que la soi-disant intelligence "démontrée" par les tests ne prend pas en compte l'esprit social, l'éthique, le savoir-vivre, le regard sur soi et la vanité des actions que l'on entreprend.
L'intelligence en tant que tel n'est rien d'autre qu'une similarité avec un processus traitant des données de manière rapide et efficace. Quelles que soit les données fournies en entrée ... Si ces dernières sont corrompues, le traitement ne fera que "raffiner de la merde". Quel est donc le mérite à afficher le résultat, à par éclabousser les autres d'un résidu qui ne leur appartient pas ? Celui de se glorifier de ses propres blessures et de persister dans un comportement déviant parce que la force nécessaire à regarder sa propre vie en face est trop lourde à générer ? Parce que lesdites personnes préfèrent se retrouver à se vautrer dans la fange pour se rassurer sur leur construction, se faire donner l'aval de la réalité qu'elles s'inventent ?
C'est un phénomène qui frise l'absurdité. Ainsi, me retrouver à décider de partir est là un geste à l'opposé, car c'est le seul qui me permette de me confronter à ma propre réalité, un symbole de confiance en moi, un symbole de reconnaissance en ma capacité à faire pour moi-même. Un symbole à laisser penser à l'autre que la seule influence qu'il peut avoir est dans le partage et pas dans l'affrontement.
Je reste toujours ouvert à la discussion, à la gaité, à l'entraide AlwaysOnTheRun. Mais de moins en moins aux écrits délétères et nombrilistes, à la prétention de servir de phare alors que l'on ne s'éclaire pas soi-même. Idiotie du genre humain qui veut tout ramener vers lui sous prétexte qu'on ne lui a pas donné auparavant la couverture qui l'aurait protégé du froid ...
Peut-être te lirais-je encore un peu avant de partir ...
Mjöllnir
Dernière édition par Mjöllnir le Sam 10 Nov 2012 - 12:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
A bientôt Harpo
J'ai aussi eu grand plaisir à faire ta connaissance, celle d'un être réaliste et ouvert pour poser en toute simplicité et envie de partage les recherches qu'il fait et son regard sur le monde.
A bientôt l'ami
J'ai aussi eu grand plaisir à faire ta connaissance, celle d'un être réaliste et ouvert pour poser en toute simplicité et envie de partage les recherches qu'il fait et son regard sur le monde.
A bientôt l'ami
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Arf Protée ... Mais aussi bonne route
Je fus positivement enchanté de te croiser et le te compter parmi les gens avec lesquels j'ai plaisir à échanger avec tant de profondeur, de quiétude et de recul
Je fus positivement enchanté de te croiser et le te compter parmi les gens avec lesquels j'ai plaisir à échanger avec tant de profondeur, de quiétude et de recul
Invité- Invité
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: L'ère mite âge ...
Mjöllnir a écrit: Celui de se glorifier de ses propres blessures et de persister dans un comportement déviant parce que la force nécessaire à regarder sa propre vie en face est trop lourde à générer ? Parce que lesdites personnes préfèrent se retrouver à se vautrer dans la fange pour se rassurer sur leur construction, se faire donner l'aval de la réalité qu'elles s'inventent ?
C'est un phénomène qui frise l'absurdité. Ainsi, me retrouver à décider de partir est là un geste à l'opposé, car c'est le seul qui me permette de me confronter à ma propre réalité, un symbole de confiance en moi, un symbole de reconnaissance en ma capacité à faire pour moi-même. Un symbole à laisser penser à l'autre que la seule influence qu'il peut avoir est dans le partage et pas dans l'affrontement.
Je reste toujours ouvert à la discussion, à la gaité, à l'entraide AlwaysOnTheRun. Mais de moins en moins aux écrits délétères et nombrilistes, à la prétention de servir de phare alors que l'on ne s'éclaire pas soi-même. Idiotie du genre humain qui veut tout ramener vers lui sous prétexte qu'on ne lui a pas donné auparavant la couverture qui l'aurait protégé du froid ...
Peut-être te lirais-je encore un peu avant de partir ...
Mjöllnir
Comme je l'écrivais par ailleurs, le but premier de la présence de nombre de personnes ici me semble tout sauf altruiste et encore moins collectif. Pas étonnant dès lors d'y croiser de vrais égocentriques. Et puis nulle part il n'a été dit que les zèbres étaient de meilleures personnes. Ce sont des personnes bien souvent en souffrance apparemment, dans tous les cas qui ont un mode de fonctionnement particulier. Mais comme tu dis, ce n'est qu'un moyen, un outil. Avec un outil, on peut constuire ou détruire. Il est plus facile de détruire que de construire... C'est éculé au possible, mais ce n'est pas pour rien non plus.
Du reste j'adorais la métaphore d'Ekaterina, "le misanthrope altruiste":
EkaterinaOndirignee a écrit: Je perçois les interventions sur les forums (et ici en particulier), puisque nous ne nous voyons pas, ne suivons que les traces scripturales d'une pensée, comme de petites lumières brillantes et chaudes.
Cependant, comme je le disais sur un autre fil, les plus fantastiques ne sont pas dans les conversations les plus décousues, les plus mystérieuses, criantes de superficialité, estampillées "réflexion", ou chez ceux qui dépensent bien trop d'énergie pour être visible.
Les commentaires et les fils qui s'agitent le plus comme un chiffon rouge, sont en même temps les plus pathétiques : c'est la crainte de sombrer dans l'oubli qui les anime avec autant de frénésie.
La gloire, apparaît comme la cicatrisation esthétique de résoudre temporairement la peur de l'abandon.
Etre capable de pousser des gueulantes, se crêper ce que l'on veut, s'énerver à en trembler ou envoyer à la pêche calmement sans la moindre haine et le moindre mépris.
Les êtres que tu sembles chercher existent, mais sont éparpillés dans tous les groupes, dans le monde, mais que des pépites seraient regroupées quelque part ? Peut être, il y a bien des filons aurifères...mais zebracrossing, m'apparaît comme un modèle réduit, plus courtois quand même, de ce que l'on peut trouver sur la planète comme personnalités : de tout.
Bienvenu dans ce petit monde qui vit sous les rayures de persiennes aux formes animales, s'amusant tour à tour à savourer la chaleur des rayons de soleil et la douceur de l'obscurité et jouant avec les contrastes.
Le misanthrope altruiste, c'est le chercheur d'or...."
Et d'ailleurs, rien que pour ce message, parmis beaucoup d'autres ici que certains ne se vexent surtout pas, cela valait la peine de m'inscrire.
AlwaysOnTheRun- Messages : 756
Date d'inscription : 22/10/2012
Re: L'ère mite âge ...
tu vas me manquer mjo, au delà des sources auxquelles j'ai prit goût
on m'a souhaité de rencontrer de belles âmes dans ma prez, je t'accorde, au delà de la préservation de ton être certaines qualités qui m'eussent incliné(es?) vers cela en ton être publique
amitiés inconnues et vacuités de fait
le temps fait ou défait, ou ne fait pas
l’obligeance intérieure a ses droits
amitiés
on m'a souhaité de rencontrer de belles âmes dans ma prez, je t'accorde, au delà de la préservation de ton être certaines qualités qui m'eussent incliné(es?) vers cela en ton être publique
amitiés inconnues et vacuités de fait
le temps fait ou défait, ou ne fait pas
l’obligeance intérieure a ses droits
amitiés
doom- Messages : 941
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⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Re: L'ère mite âge ...
pffffffff
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Re: L'ère mite âge ...
Quand l'eau rit, zombie lit Aire et la noirceur s'étale, il n'est que question. Erres-tu ? Lippe baissée comme fanée, la flore et son cours s'arrête.
Il n'est d'Ide et de mars qu'au printemps ...
Il n'est d'Ide et de mars qu'au printemps ...
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Il est astres qui passent
Des soleils qui s'enlacent
Des éons inachevés
Il est moments qui lassent
Des sillons laissant trace
Des pulsions adorées
Il est mots qui embrassent
Il est sens qui entassent
Des lueurs mordorées
Il est cris lointains
Des sons dans une main
Des couleurs oubliées
Ils est songes meurtris
Il est temps abolis
Il est rêves apeurés
Il est vides d'essences
Il est peur de l'absence
Des airs tourneboulés
Il est vagues naissantes
Il est plaies rampantes
Des saveurs ignorées
Il est doutes admis
Il est demains péris
Il est Tout absenté
Il est mots dantesques
Il est de claires fresques
Des figures chantées
Il est ce qui arrive
Il est cœur à dérive
Et esprit apaisé
Il est ce que jour fait
Aux croisées des chevets
D'une vie aux aguets
Il est Merlin qui chante
Une chanson qui vente
Dans l'espace obéré
Il est Morgane qui passe
Dans le vent qui ramasse
Les morceaux parsemés
D'une vie vagabonde
Où toutes les secondes
Sont une suite d'arrêts
Des soleils qui s'enlacent
Des éons inachevés
Il est moments qui lassent
Des sillons laissant trace
Des pulsions adorées
Il est mots qui embrassent
Il est sens qui entassent
Des lueurs mordorées
Il est cris lointains
Des sons dans une main
Des couleurs oubliées
Ils est songes meurtris
Il est temps abolis
Il est rêves apeurés
Il est vides d'essences
Il est peur de l'absence
Des airs tourneboulés
Il est vagues naissantes
Il est plaies rampantes
Des saveurs ignorées
Il est doutes admis
Il est demains péris
Il est Tout absenté
Il est mots dantesques
Il est de claires fresques
Des figures chantées
Il est ce qui arrive
Il est cœur à dérive
Et esprit apaisé
Il est ce que jour fait
Aux croisées des chevets
D'une vie aux aguets
Il est Merlin qui chante
Une chanson qui vente
Dans l'espace obéré
Il est Morgane qui passe
Dans le vent qui ramasse
Les morceaux parsemés
D'une vie vagabonde
Où toutes les secondes
Sont une suite d'arrêts
Dernière édition par Mjöllnir le Lun 19 Nov 2012 - 21:18, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Jeff Hancock: The future of lying
http://www.ted.com/talks/jeff_hancock_3_types_of_digital_lies.html
http://www.ted.com/talks/jeff_hancock_3_types_of_digital_lies.html
Invité- Invité
Re: L'ère mite âge ...
Matt Killingsworth: Want to be happier? Stay in the moment
http://www.ted.com/talks/matt_killingsworth_want_to_be_happier_stay_in_the_moment.html
http://www.ted.com/talks/matt_killingsworth_want_to_be_happier_stay_in_the_moment.html
Invité- Invité
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