Bonjour et Merci d'exister
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Re: Bonjour et Merci d'exister
ours a écrit:J'ai la peau de l'âme trop sensible.
Il faudrait apprendre à son âme à marcher pieds nus.
S'y faire une corne.
Se répéter la sentence chinoise : "Rétrécis ton cœur".
Jean Cocteau - "Journal"
Emprunté à Collisions-FB
Ben, tu vois, moi c'est une âme qui marche avec des chaussures qui me semble bizarre ... ;-)
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
ours a écrit:J'ai la peau de l'âme trop sensible.
Il faudrait apprendre à son âme à marcher pieds nus.
S'y faire une corne.
Se répéter la sentence chinoise : "Rétrécis ton cœur".
Jean Cocteau - "Journal"
Emprunté à Collisions-FB
Je dirais à Môssieur Jean Cocteau que ça n'est pas la peau de notre âme qui est trop sensible.
C'est le monde qui l'entoure qui est trop dur.
Na !
Comment ça, c'est de la philo de très très bas étage ?
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
http://catherinenelson.net/gallerij-futurememories.php#/1
Est-ce une réminiscence des illustrations du Petit Prince, sont-ce les images d'Avatar !
Est-ce le fantasme d'une monde clos sans plus de danger, un monde où, enfin, je baisserai ma garde, un monde où j'oserai apparaître comme je suis.
Un monde caverne, un monde refuge, un monde caveau, aussi.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Très joli post ours, merci pour le partage.
(en plus, il y-a un zèbre dans le clip, à 2'01.)
(en plus, il y-a un zèbre dans le clip, à 2'01.)
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
J'ai posté ceci sur le fil de Fa tout à l'heure.
Je le poste à nouveau chez moi.
Que dois-je à Monsieur BREL ?
Au moins 100 chansons me décrivent : les Omnibus de la Place De Brouckère, les vents du Plat Pays, les Bonbons de l'éternel éconduit, la dépression de Jeff, la révolte braillarde du Grand Jacques. Les quais la nuit qui engloutissent le trop plein d'humanité, l'improbable confiance en la femme enfin rencontrée, l'unicité de sa vie, les femmes icônes et statues et déesses d'Isabelle qui danse à celle qui promène son cul sur les remparts de Varsovie.
Est-il mon consolateur ou mon alibi. Est-il mon refuge ou mon vampire ?
Il m'oblige néanmoins à accéder à ma vérité, celle de mon vécu et de mon expérience.
Je suis hanté depuis 2 mois. Hanté par certains qui m'ont percé à jour. Hanté par certains qui m'ont en quelque sorte sommés de délivrer enfin ce que je suis et quitter ce masque protecteur qui me déguise y compris ici.
Pourtant, je ne mens ni ne flatte personne, je ne vends ni ne manipule quiconque parmi les zèbres.
Mais, je sens que depuis quelques mois, quelques désillusions, j'ai fait selon mon habitude : protection, lisse, béton, inaltérable, inattaquable, insubmersible mais en pire. Fort de mon "statut" tout neuf, j'ai fait encore plus, je me suis endurci, hérissé, barbelisé
Mon fil, bien que je m'en défende ressemble peu à peu à une chronique journalistique, genre FB ou "choses vues".
"Ne nous ferme pas la porte", "donne moi, tu ne me donnes rien de toi" ai-je entendu à Castres.
J'ai bien conscience que je dérive, mais je ne sais pas comment redresser. 4 ou 5 personnes connaissent un peu mon histoire ou ont un jeu de clefs pour accéder à qui je suis réellement. Et ceux-là même, à qui j'ai fini par faire confiance au moins partiellement, je les crains. J'irai même jusqu'à les provoquer ou les abandonner, tant espérer leur présence au plus proche mais en même temps les fuir, les laisser partir sur d'autre chemins..... par peur.
Je ne fais que ce que je peux. Pour le moment, je n'arrive pas à aller plus loin.
Toutes ces "choses vues" sont toutes des aveux à peine voilés de ce que je suis, de ce que je sens.
L'une l'a sentit et l'a écrit.
Tellement plus envie de souffrir.
Et j'ai tellement peur d'être abandonné, encore une fois, comme il y a 50, 46, 39, 37, ..... ans.
Et toute la philo du monde n'y pourra rien changer.
On ne peut pas aimer un bloc de béton et d'acier.
Pourtant, je me sentais si bien ici. Je n'ai pas de mode d'emploi, je ne sais pas faire marche arrière.
Merde !
Fais chier !
Je ne voulais pas que cela se passe comme cela !
Pas couper les amarres, pas brûler ses vaisseaux, pas effacer ses mémoires, pas noyer son coeur.
Tenter de ne pas disparaitre, ne pas fuir.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Bah, heu, non. Le Potemkine, c'est trop cliché. Alors maintenant t'arrêtes de déprimer, toi aussi, et j'te fais un câlin. Et tu vas vite redresser la barre, non pas en rentrant dans le rang, mais vas-y, quoi, éclate-toi, libères-toi. Merde.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Bonjour et Merci d'exister
Ours respire, la tempête va passer, tu ne sais pas encore sur quelle rivage elle va te mener, ne t'abandonne pas toi même, respire souffle un bon coup recommence, ne t'accroche pas à ces moments qui sont comme le négatif d'une image dont tu ne vois pas bien encore le visage...
Les femmes qui ont accouché savent ce passage s'il n'a pas été occulté par des drogues, c'est la même chose, mais c'est pas un autre que soi qui nait... les hommes ça doit être plus dur pour vous...
Je t'embrasse simplement et retourne à ma tempête perso...
PS. j'aimerai bien un jour que tu raconte l'Afrique que t'a connu un jour... et ce que tu as fait avec les plantes...
si t'a envie bien sur
je n'attend rien de toi tu peux continuer d'aller mal si tu veux je sais que comme chacun d'entre nous il y a quelque chose d'indestructible au fin fond de ce qu'on crois être nous même, c'est parceque qu'on le sent pas qu'on se sent abandonné...
Et pardonne si mes mots t'insuportent, s'il te plait, merci
Les femmes qui ont accouché savent ce passage s'il n'a pas été occulté par des drogues, c'est la même chose, mais c'est pas un autre que soi qui nait... les hommes ça doit être plus dur pour vous...
Je t'embrasse simplement et retourne à ma tempête perso...
PS. j'aimerai bien un jour que tu raconte l'Afrique que t'a connu un jour... et ce que tu as fait avec les plantes...
si t'a envie bien sur
je n'attend rien de toi tu peux continuer d'aller mal si tu veux je sais que comme chacun d'entre nous il y a quelque chose d'indestructible au fin fond de ce qu'on crois être nous même, c'est parceque qu'on le sent pas qu'on se sent abandonné...
Et pardonne si mes mots t'insuportent, s'il te plait, merci
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Et puis tu sais très bien que la marche arrière n'est pas une option envisageable, il me semble même que c'est toi qui me l'a dit. Ou Kasha je ne sais plus. Enfin nous le savons
Re: Bonjour et Merci d'exister
Bonsoir N'Ours.
Non je ne publierais pas ici de photos des horreurs soi-disant artistiques que l'on voit depuis peu dans ce Jardin des Tuileries si cher aux parisiennes et parisiens.
On est comme toi on n'a pas envie d'être abandonnés.
Si tu demande l'autorisation pour être libre et responsable je n'ai pas de clé, je crois simplement savoir que libre ne veut pas dire être irresponsable.
Mais je ne vois pas qui pourrait t'abandonner ? Quelqu'un dont tu dépends peut-être ?
J'ai l'image stupide de l'enfant qui apprend à faire du vélo et qui a peur qu'on enlève les deux petites roues supplémentaires qui le stabilisent alors qu'il sait parfaitement pédaler.
Je viens de mettre un petit truc sur le fil de Mjöllnir qui t'intéressera peut-être.
Copieur Harpo, j'ai posté cette vidéo il y a quelques mois
Non je ne publierais pas ici de photos des horreurs soi-disant artistiques que l'on voit depuis peu dans ce Jardin des Tuileries si cher aux parisiennes et parisiens.
On est comme toi on n'a pas envie d'être abandonnés.
Si tu demande l'autorisation pour être libre et responsable je n'ai pas de clé, je crois simplement savoir que libre ne veut pas dire être irresponsable.
Mais je ne vois pas qui pourrait t'abandonner ? Quelqu'un dont tu dépends peut-être ?
J'ai l'image stupide de l'enfant qui apprend à faire du vélo et qui a peur qu'on enlève les deux petites roues supplémentaires qui le stabilisent alors qu'il sait parfaitement pédaler.
Je viens de mettre un petit truc sur le fil de Mjöllnir qui t'intéressera peut-être.
Copieur Harpo, j'ai posté cette vidéo il y a quelques mois
Re: Bonjour et Merci d'exister
Allez Ours,
t'es pas tout seul, l'orage va passer, il passe toujours, et pis laisse le temps au temps, ça s'aplanit lentement,
allez Ours,
t'es pas tout seul
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
siamois93 a écrit:
Copieur Harpo, j'ai posté cette vidéo il y a quelques mois
Comme quoi je ne te lis pas assez
Re: Bonjour et Merci d'exister
- Spoiler:
- Non Jef t'es pas tout seul
Mais arrête de pleurer
Comme ça devant tout le monde
Parce qu'une demi-vieille
Parce qu'une fausse blonde
T'a relaissé tomber
Non Jef t'es pas tout seul
Mais tu sais que tu me fais honte
A sangloter comme ça
Bêtement devant tout le monde
Parce qu'une trois quarts putain
T'a claqué dans les mains
Non Jef t'es pas tout seul
Mais tu fais honte à voir
Les gens se paient notre tête
Foutons le camp de ce trottoir
Allez viens Jef viens viens
{Refrain:}
Viens il me reste trois sous
On va aller se les boire
Chez la mère Françoise
Viens il me reste trois sous
Et si c'est pas assez
Ben il me restera l'ardoise
Puis on ira manger
Des moules et puis des frites
Des frites et puis des moules
Et du vin de Moselle
Et si t'es encore triste
On ira voir les filles
Chez la madame Andrée
Parait qu'y en a de nouvelles
On rechantera comme avant
On sera bien tous les deux
Comme quand on était jeunes
Comme quand c'était le temps
Que j'avais de l'argent
Non Jef t'es pas tout seul
Mais arrête tes grimaces
Soulève tes cent kilos
Fais bouger ta carcasse
Je sais que t'as le cur gros
Mais il faut le soulever
Non Jef t'es pas tout seul
Mais arrête de sangloter
Arrête de te répandre
Arrête de répéter
Que t'es bon à te foutre à l'eau
Que t'es bon à te pendre
Non Jef t'es pas tout seul
Mais c'est plus un trottoir
ça devient un cinéma
Où les gens viennent te voir
Allez viens Jef viens viens
{Refrain}
Viens il me reste ma guitare
Je l'allumerai pour toi
Et on sera espagnols
Comme quand on était mômes
Même que j'aimais pas ça
T'imiteras le rossignol
Puis on se trouvera un banc
On parlera de l'Amérique
Où c'est qu'on va aller
Quand on aura du fric
Et si t'es encore triste
Ou rien que si t'en as l'air
Je te raconterai comment
Tu deviendras Rockfeller
On sera bien tous les deux
On rechantera comme avant
Comme quand on était beaux
Comme quand c'était le temps
D'avant qu'on soit poivrots
Allez viens Jef viens viens
Oui oui Jef oui viens
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Té moi ce matin j'ai entendu ça
https://www.youtube.com/watch?v=QdBrm7enBNM
https://www.youtube.com/watch?v=QdBrm7enBNM
Re: Bonjour et Merci d'exister
Salut Ours
Finalement tu l'as passé ce test !
Et R. Strauss, tu l'as re-écouté ?
Finalement tu l'as passé ce test !
Et R. Strauss, tu l'as re-écouté ?
Dernière édition par Guite le Ven 26 Oct 2012 - 11:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
https://www.youtube.com/watch?v=PNfrbNW790k&feature=relmfu
C'est vrai qu'il remonte le moral.... [/quote]
C'est vrai qu'il remonte le moral.... [/quote]
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
ours a écrit:C'est vrai qu'il remonte le moral....
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Bonjour et Merci d'exister
Issues ses entrailles de la terre, lieu d’origine de la vie et de concrétisation de la mort, les fleurs nous questionnent : « Qui es-tu »
Je crois que nous ne pouvons que leur répondre en leur montrant la route à parcourir.
Cette juxtaposition, c’est une sorte de synthèse de la rencontre, la relation entre les deux infinis de l’âme humaine, Eros et Thanatos, entre l’immobilité de l’amour et le mouvement de la vie vers la mort.
Comment concilier mouvement et immobilité ?
La question est alors vivre la route à deux et non plus vivre l’amour, courir vers Thanatos et abandonner Eros
Doit-on « chercher » ( ?) une compagne ou un compagnon de route ?
Perd-t-il (elle) alors la qualité d’Eros du simple fait du cheminement conjoint vers Thanatos ?
Dit comme cela, on dirait un western…
Bonne semaine à tous
Je crois que nous ne pouvons que leur répondre en leur montrant la route à parcourir.
Cette juxtaposition, c’est une sorte de synthèse de la rencontre, la relation entre les deux infinis de l’âme humaine, Eros et Thanatos, entre l’immobilité de l’amour et le mouvement de la vie vers la mort.
Comment concilier mouvement et immobilité ?
La question est alors vivre la route à deux et non plus vivre l’amour, courir vers Thanatos et abandonner Eros
Doit-on « chercher » ( ?) une compagne ou un compagnon de route ?
Perd-t-il (elle) alors la qualité d’Eros du simple fait du cheminement conjoint vers Thanatos ?
Dit comme cela, on dirait un western…
Bonne semaine à tous
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
ours a écrit:Issues ses entrailles de la terre, lieu d’origine de la vie et de concrétisation de la mort, les fleurs nous questionnent : « Qui es-tu »
Fascinant, presque hypnotique , comment cette fleur qui parait si mélancolique et fragile , a réussi à se frayer un chemin parmi le chaos ( feuilles+sol).
le contraste des deux est incroyable....
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Hepatica nobilis ou Anémone hépatique.
Printemps - Collines entre Méounes et Mazaugues - Var
Effectivement, floraison typiquement des environnements stressants, en urgence, avant le déploiement des feuilles.
Fleur < à 3cm
La photo n'a subi aucune retouche ni "adaptation".
Elle fait partie de mon "herbier photographique".
Elle est hypnotique, tu as raison.
Printemps - Collines entre Méounes et Mazaugues - Var
Effectivement, floraison typiquement des environnements stressants, en urgence, avant le déploiement des feuilles.
Fleur < à 3cm
La photo n'a subi aucune retouche ni "adaptation".
Elle fait partie de mon "herbier photographique".
Elle est hypnotique, tu as raison.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Immediate boarding, gate number 31
Bon voyage
L'image :
Le lien :
http://www.fubiz.net/2012/10/30/louis-vuitton-red-journey/
La vidéo :
http://vimeo.com/52230493
J'ai réservé un billet. Aller simple !
Bon voyage
L'image :
Le lien :
http://www.fubiz.net/2012/10/30/louis-vuitton-red-journey/
La vidéo :
http://vimeo.com/52230493
J'ai réservé un billet. Aller simple !
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Pas besoin d'aller si loin mon p'tit loup ;-)
- ok, j'm'y colle ::
- T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
Et j't'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Ce que cet homme me touche...
Un p'tit à mon nours préféré et à tous ses clandestins avant d'aller fêter Halloween avec une bande de Z déjantés
Un p'tit à mon nours préféré et à tous ses clandestins avant d'aller fêter Halloween avec une bande de Z déjantés
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Bonjour et Merci d'exister
@ Mog ... j't'ai déjà dit que parfois je te hais gnark gnark gnark (bouhouhouhouhou moi aussi je veux faire la fête avec des Z déjantés :-(((((( ... )
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
J'ai toujours bien aimé cet homme.
Souvent sans le dire, ce n'était pas fun !
Cette chanson de la consolation fait partie des plus belles, ainsi que celle-là :
Je ne l'avais pas entendu avec sa voix vieillie et brisée. Il n'en est que plus poignant, comme un vieux combattant du cœur.
Souvent sans le dire, ce n'était pas fun !
Cette chanson de la consolation fait partie des plus belles, ainsi que celle-là :
Je ne l'avais pas entendu avec sa voix vieillie et brisée. Il n'en est que plus poignant, comme un vieux combattant du cœur.
- Spoiler:
- On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Juste avant de partir, éoute celle-là.
Et fais un bisous, enfin plein de bisous à tous ceux que tu verras et que je connais.... double ration à certaines.
Et fais un bisous, enfin plein de bisous à tous ceux que tu verras et que je connais.... double ration à certaines.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Alleï, alleï, ...
Pas de mélancolie, une tripel karmeliet,
(m'en restera plus qu'une après)
Pas de mélancolie, une tripel karmeliet,
(m'en restera plus qu'une après)
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Pffffffffffffffffffffffffff SADIQUE ! je retire tout ce que j'ai écrit plus haut TIDJÛÛÛ ;-)
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Huhuhu, sacré moidmoizelle !
Ai écouté la chanson avant d'y aller, je l'aime beaucoup celle-là oui...
C'est qui le monsieur qui chante avec lui ?
Allez, bonne soirée !
Ai écouté la chanson avant d'y aller, je l'aime beaucoup celle-là oui...
C'est qui le monsieur qui chante avec lui ?
Allez, bonne soirée !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Bonjour et Merci d'exister
Merki
(nan, chuis pas zencore partie, z'attends mon chauffeur préféré !)
(nan, chuis pas zencore partie, z'attends mon chauffeur préféré !)
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Bonjour et Merci d'exister
Et nous, ce soir, bière au chocolat et raclette devant Young Frankenstein ou, au choix, À la recherche du bonheur. Sais pas trop encore. Mais j'ai Lili dans la tête. Magnifique chanson. Moi aussi je l'ai toujours apprécié, ce type. Merci !
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Bonjour et Merci d'exister
bouhouhouhouhouhou en plus elle a un chauffeur préféré et c'est même pas moi bouhouhouhouhouhouhouhouhou ad lib .... ;-)
Et Saphodane qui en rajoute re-bouhouhouhouhouhouhouhouhouhouhou ............................................................................................................................................................................................................................................................. bouhouhou !!!
Oui, magnifique chanson, et comme dirait Barbara à 3 minutes 26 ...
Et Saphodane qui en rajoute re-bouhouhouhouhouhouhouhouhouhouhou ............................................................................................................................................................................................................................................................. bouhouhou !!!
Oui, magnifique chanson, et comme dirait Barbara à 3 minutes 26 ...
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
- On se trouve si vite comme cela - Prendre le temps de faire attention à soi et aux autres - Paroles :
Parole de Pas Bien:
Oh ce matin, j'ai croisé ton frère
Il m'a dit qu'pour lui ça allait vraiment pas bien
Que sa vie était un enfer
Et qu'il aimerait bien n'plus en être là demain
Oh, il faut qu'on lui cause
Tu pourrais ptêtre l'appeler pour lui dire qu'tu l'aimes
Que la vie est injuste, qu'elle n'est pas toute rose
Mais qu'on veut pas le voir tout nu couvert de chrysanthèmes
C'est ce matin, j'ai croisé ton frère
Il m'a dit qu'il en pouvait plus du chagrin
Ces idées n'étaient plus très claires
Et qu'il aurait, bien quand même, aimer croiser quelqu'un
C'est sûr depuis qu'les années tracent
Y'en a qui sont restés sur le bord du chemin
Et c'est pas facile d'les regarder en face
Quand t'as plus l'temps ni le coeur de leur tendre la main
Et dire que ton sacré frère, celui qui nous mettait des claques quand on était gamins
Sûr que dans l'quartier c'était un grand frère
On était fier quand on l'croisait et tout l'monde l'aimait bien
Oh faut qu'on fasse quelque chose
On n'peut pas le laisser seul et puis si on fait rien
C'est pas dit demain qu'ses paupières soient clauses
Mais on sait jamais tu connais ton frangin
C'est ce matin, il m'a dit ton frère
Que sa vie n'vallait le coup que d'être vomi
Que le bonheur c'est quand on espère
Et qu'lui n'attendait plus rien depuis une décennie
Et que puisque c'est ici l'enfer
Lui s'prendrait bien un ticket pour l'paradis
Et gratuit en prime, il veut pas s'en faire
Allez viens j'ai peur qu'il soit déjà parti
C'est ce matin j'ai croisé ton frère
Il m'a dit qu'il en voulait plein à la vie
Que son coeur était un grand désert
Qu'dedans y'avait plus rien,
Qu'il avait tout donné
Et qu'elle avait tout pris
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Un peu tard et un peu faim.
Peu de commentaires mais un merci pour ces bucoliques pensées et l'affection partagée.
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
- Spoiler:
- Je n'suis pas courageux
Pourtant, je n'ai pas peur
Mais je ne baisse pas
Ni mes yeux
Ni ma tête
Ni mes mains
Et mes mots
Sont mes armes
Pour bâtir
La vie dans cette vie
Où je ne suis qu'un fou
Parmi les autres fous
Je n'ai pas d'ambition
Mais je ne lâche rien
J'ai dans ma certitude
Accrochée à mes doutes
Que le temps qu'il me reste
À vivre est indécis
Puisque s'il s'entête
Pour mon corps, il s'arrête
Et pour mon âme aussi
Mes mots eux resteront
Pour bercer tous les jours
Ceux qui s'embrasseront
Du côté de l'amour
De principes n'ai pas
Par principe et j'observe
Par une règle stricte
Qu'il n'est pas nécessaire
De voir tous les jours
D'entendre chaque nuit
De penser chaque instant
Mes mots sont inutiles
Je m'aperçois enfant
Lorsqu'au loin ils s'égarent
Promenés par le vent
Je ne loue pas l'amour
Je suis un infidèle
Je ne te promets rien
Ni mon cur et mes ailes
Sont volages
Elles vont d'un mot à l'autre
Pourtant quand je me vois crever
C'est tout auprès de toi
N'écoute pas ces mots
Ce sont mes imbéciles
Je garde la surprise
Perdu dans l'éphémère
Face à ces fins promises
Accepte le mystère
Je n'ai pas mon orgueil
Mais je ne suis pas fier
J'ai les mains vers le ciel
Et les deux pieds sur terre
Je n'attends rien des dieux
Brûlant mes propres ailes
Egoïste serein
Pensant que le passage
Sur Terre est sûrement
Pour un temps étonné
Je profite pas sage
De plaisirs éternels
De petits mots de rien
Démon, rien que des mots
D'enfer
Rien que du bien
Sans approcher la haine
Je peux vivre en colère
Je peux me battre nu
Pour le bout d'une idée
N'ayant plus cours, à court
Au bout d'une autre année
Car j'ai le coeur qui saigne
Je ne suis pas courageux
Les idées en travers
Aussi j'aime la vie
J'avale les kilomètres
Sans dieu sans vis-à-vis
Sans idole et sans maître
C'est dans ma prétention
Noyée d'humilité
Je ne suis pas différent
Juste envie d'être un autre
Un autre qui finit tout seul
Ouais ! Parce que finir tout seul tout seul comme un chien
Comme un chien seul, paumé et sous un pont
C'est la certitude que, lorsqu'ils seront plein
Et qu'ils diront tous oui,
Moi, je serai tout seul
Et je répondrai non !
Invité- Invité
Re: Bonjour et Merci d'exister
Quelques extraits de Gilles Deleuze.
Je trouve qu'il convient de méditer sur la rencontre, envisagée comme devenirs "deleuziens".
Enfin, surtout, qu'il me convient.
Cela fait 10 fois que je lis ces extraits.
10 fois et il en sort encore du jus....
La solitude et la rencontre ou l'avènement du "ET"
Faire l'usage le plus riche de notre solitude, s'en servir comme d'un moyen de rencontre, faire filer une ligne ou un bloc entre deux personnes, produire tous les phénomènes de double capture, montrer ce qu'est la conjonction ET, ni une réunion, ni une juxtaposition, mais la naissance d'un bégaiement, le tracé d'une ligne brisée qui part toujours en adjacence, une sorte de ligne de fuite active et créatrice ? ET... ET... ET...
Concept des devenirs
Les questions sont généralement tendues vers un avenir (ou un passé). L'avenir des femmes, l'avenir de la révolution, l'avenir de la philosophie, etc. Mais pendant ce temps-là, pendant qu'on tourne en rond dans ces questions, il y a des devenirs qui opèrent en silence, qui sont presque imperceptibles. On pense trop en termes d'histoire, personnelle ou universelle. Les devenirs, c'est de la géographie, ce sont des orientations, des directions, des entrées et des sorties.
Il y a un devenir-femme qui ne se confond pas avec les femmes, leur passé et leur avenir, et ce devenir, il faut bien que les femmes y entrent pour sortir de leur passé et de leur avenir, de leur histoire.
Il y a un devenir-révolutionnaire qui n'est pas la même chose que l'avenir de la révolution, et qui ne passe pas forcément par les militants.
Il y a un devenir-philosophe qui n'a rien à voir avec l'histoire de la philosophie, et qui passe plutôt par ceux que l'histoire de la philosophie n'arrive pas à classer.
Devenir, ce n'est jamais imiter, ni faire comme, ni se conformer à un modèle, fût-il de justice ou de vérité. Il n'y a pas un terme dont on part, ni un auquel on arrive ou auquel on doit arriver. Pas non plus deux termes qui s'échangent.
La question « qu'est-ce que tu deviens? » est particulièrement stupide. Car à mesure que quelqu'un devient, ce qu'il devient change autant que lui-même.
Les devenirs ne sont pas des phénomènes d'imitation, ni d'assimilation, mais de double capture, d'évolution non parallèle, de noces entre deux règnes. Les noces sont toujours contre nature/Les noces, c'est le contraire d'un couple. Il n'y a plus de machines binaires : question-réponse, masculin-féminin, homme-animal, etc. Ce pourrait être ça, un entretien, simplement le tracé d'un devenir.
La guêpe et l'orchidée donnent l'exemple. L'orchidée a l'air de former une image de guêpe, mais en fait il y a un devenir-guêpe de l'orchidée, un devenir-orchidée de la guêpe, une double capture puisque « ce que » chacun devient ne change pas moins que « celui qui » devient. La guêpe devient partie de l'appareil de reproduction de l'orchidée, en même temps que l'orchidée devient organe sexuel pour la guêpe. Un seul et même devenir, un seul bloc de devenir, ou, comme dit Rémy Chauvin, une « évolution a-parallèle de deux êtres qui n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre.
Le travail et la rencontre
Quand on travaille, on est forcément dans une solitude absolue. On ne peut pas faire école, ni faire partie d'une école. Il n'y a de travail que noir, et clandestin.
Seulement c'est une solitude extrêmement peuplée. Non pas peuplée de rêves, de fantasmes ni de projets, mais de rencontres.
Une rencontre, c'est peut-être la même chose qu'un devenir ou des noces. C'est du fond de cette solitude qu'on peut faire n'importe quelle rencontre. On rencontre des gens (et parfois sans les connaître ni les avoir jamais vus), mais aussi bien des mouvements, des idées, des événements, des entités.
Toutes ces choses ont des noms propres, mais le nom propre ne désigne pas du tout une personne ou un sujet. Il désigne un effet, un zigzag, quelque chose qui passe ou qui se passe entre deux comme sous une différence de potentiel : « effet Compton », « effet Kelvin ». Nous disions la même à chose pour les devenirs : ce n'est pas un terme qui devient l'autre, mais chacun rencontre l'autre, un seul devenir qui n'est pas commun aux deux, puisqu'ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre, mais qui est entre les deux, qui a sa propre direction, un bloc de devenir, une évolution a-parallèle. C'est cela, la double capture, la guêpe ET l'orchidée : même pas quelque chose qui serait dans l'un, ou quelque chose qui serait dans l'autre, même si ça devait s'échanger, se mélanger, mais quelque chose qui est entre les deux, hors des deux, et qui coule dans une autre direction.
Les mots, le style
Les devenirs, c'est le plus imperceptible, ce sont des actes qui ne peuvent être contenus que dans une vie et exprimés dans un style. Les styles pas plus que les modes de vie ne sont des constructions. Dans le style ce ne sont pas les mots qui comptent, ni les phrases, ni les rythmes et les figures. Dans la vie, ce ne sont pas les histoires, ni les principes ou les conséquences. Un mot, vous pouvez toujours le remplacer par un autre. Si celui-là ne vous plaît pas, ne vous convient pas, prenez-en un autre, mettez-en un autre à la place. Si chacun fait cet effort, tout le monde peut se comprendre, et il n'y a plus guère de raison de poser des questions ou de faire des objections.
Il n'y a pas de mots propres, il n'y a pas non plus de métaphores, toutes les métaphores sont des mots sales, ou en font. Il n'y a que des mots inexacts pour désigner quelque chose exactement. Créons des mots extraordinaires, à condition d'en faire l'usage le plus ordinaire, et de faire exister l'entité qu'ils désignent au même titre que l'objet le plus commun.
La rencontre amoureuse
Qu'est-ce que c'est précisément une rencontre avec quelqu'un qu'on aime? Est-ce une rencontre avec quelqu'un, ou avec des animaux qui viennent vous peupler, ou avec des idées qui vous envahissent, avec des mouvements qui vous émeuvent, des sons qui vous traversent ?
Et comment séparer ces choses ?
Je peux parler de Foucault, raconter qu'il m'a dit ceci ou cela, détailler comme je le vois. Ce n'est rien, tant que je n'aurai pas su rencontrer réellement cet ensemble de sons martelés, de gestes décisifs, d'idées tout en bois sec et feu, d'attention extrême et de clôture soudaine, de rires et de sourires que l'on sent « dangereux » au moment même où l'on en éprouve la tendresse. (spécial dédicace)
Je trouve qu'il convient de méditer sur la rencontre, envisagée comme devenirs "deleuziens".
Enfin, surtout, qu'il me convient.
Cela fait 10 fois que je lis ces extraits.
10 fois et il en sort encore du jus....
La solitude et la rencontre ou l'avènement du "ET"
Faire l'usage le plus riche de notre solitude, s'en servir comme d'un moyen de rencontre, faire filer une ligne ou un bloc entre deux personnes, produire tous les phénomènes de double capture, montrer ce qu'est la conjonction ET, ni une réunion, ni une juxtaposition, mais la naissance d'un bégaiement, le tracé d'une ligne brisée qui part toujours en adjacence, une sorte de ligne de fuite active et créatrice ? ET... ET... ET...
Concept des devenirs
Les questions sont généralement tendues vers un avenir (ou un passé). L'avenir des femmes, l'avenir de la révolution, l'avenir de la philosophie, etc. Mais pendant ce temps-là, pendant qu'on tourne en rond dans ces questions, il y a des devenirs qui opèrent en silence, qui sont presque imperceptibles. On pense trop en termes d'histoire, personnelle ou universelle. Les devenirs, c'est de la géographie, ce sont des orientations, des directions, des entrées et des sorties.
Il y a un devenir-femme qui ne se confond pas avec les femmes, leur passé et leur avenir, et ce devenir, il faut bien que les femmes y entrent pour sortir de leur passé et de leur avenir, de leur histoire.
Il y a un devenir-révolutionnaire qui n'est pas la même chose que l'avenir de la révolution, et qui ne passe pas forcément par les militants.
Il y a un devenir-philosophe qui n'a rien à voir avec l'histoire de la philosophie, et qui passe plutôt par ceux que l'histoire de la philosophie n'arrive pas à classer.
Devenir, ce n'est jamais imiter, ni faire comme, ni se conformer à un modèle, fût-il de justice ou de vérité. Il n'y a pas un terme dont on part, ni un auquel on arrive ou auquel on doit arriver. Pas non plus deux termes qui s'échangent.
La question « qu'est-ce que tu deviens? » est particulièrement stupide. Car à mesure que quelqu'un devient, ce qu'il devient change autant que lui-même.
Les devenirs ne sont pas des phénomènes d'imitation, ni d'assimilation, mais de double capture, d'évolution non parallèle, de noces entre deux règnes. Les noces sont toujours contre nature/Les noces, c'est le contraire d'un couple. Il n'y a plus de machines binaires : question-réponse, masculin-féminin, homme-animal, etc. Ce pourrait être ça, un entretien, simplement le tracé d'un devenir.
La guêpe et l'orchidée donnent l'exemple. L'orchidée a l'air de former une image de guêpe, mais en fait il y a un devenir-guêpe de l'orchidée, un devenir-orchidée de la guêpe, une double capture puisque « ce que » chacun devient ne change pas moins que « celui qui » devient. La guêpe devient partie de l'appareil de reproduction de l'orchidée, en même temps que l'orchidée devient organe sexuel pour la guêpe. Un seul et même devenir, un seul bloc de devenir, ou, comme dit Rémy Chauvin, une « évolution a-parallèle de deux êtres qui n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre.
Le travail et la rencontre
Quand on travaille, on est forcément dans une solitude absolue. On ne peut pas faire école, ni faire partie d'une école. Il n'y a de travail que noir, et clandestin.
Seulement c'est une solitude extrêmement peuplée. Non pas peuplée de rêves, de fantasmes ni de projets, mais de rencontres.
Une rencontre, c'est peut-être la même chose qu'un devenir ou des noces. C'est du fond de cette solitude qu'on peut faire n'importe quelle rencontre. On rencontre des gens (et parfois sans les connaître ni les avoir jamais vus), mais aussi bien des mouvements, des idées, des événements, des entités.
Toutes ces choses ont des noms propres, mais le nom propre ne désigne pas du tout une personne ou un sujet. Il désigne un effet, un zigzag, quelque chose qui passe ou qui se passe entre deux comme sous une différence de potentiel : « effet Compton », « effet Kelvin ». Nous disions la même à chose pour les devenirs : ce n'est pas un terme qui devient l'autre, mais chacun rencontre l'autre, un seul devenir qui n'est pas commun aux deux, puisqu'ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre, mais qui est entre les deux, qui a sa propre direction, un bloc de devenir, une évolution a-parallèle. C'est cela, la double capture, la guêpe ET l'orchidée : même pas quelque chose qui serait dans l'un, ou quelque chose qui serait dans l'autre, même si ça devait s'échanger, se mélanger, mais quelque chose qui est entre les deux, hors des deux, et qui coule dans une autre direction.
Les mots, le style
Les devenirs, c'est le plus imperceptible, ce sont des actes qui ne peuvent être contenus que dans une vie et exprimés dans un style. Les styles pas plus que les modes de vie ne sont des constructions. Dans le style ce ne sont pas les mots qui comptent, ni les phrases, ni les rythmes et les figures. Dans la vie, ce ne sont pas les histoires, ni les principes ou les conséquences. Un mot, vous pouvez toujours le remplacer par un autre. Si celui-là ne vous plaît pas, ne vous convient pas, prenez-en un autre, mettez-en un autre à la place. Si chacun fait cet effort, tout le monde peut se comprendre, et il n'y a plus guère de raison de poser des questions ou de faire des objections.
Il n'y a pas de mots propres, il n'y a pas non plus de métaphores, toutes les métaphores sont des mots sales, ou en font. Il n'y a que des mots inexacts pour désigner quelque chose exactement. Créons des mots extraordinaires, à condition d'en faire l'usage le plus ordinaire, et de faire exister l'entité qu'ils désignent au même titre que l'objet le plus commun.
La rencontre amoureuse
Qu'est-ce que c'est précisément une rencontre avec quelqu'un qu'on aime? Est-ce une rencontre avec quelqu'un, ou avec des animaux qui viennent vous peupler, ou avec des idées qui vous envahissent, avec des mouvements qui vous émeuvent, des sons qui vous traversent ?
Et comment séparer ces choses ?
Je peux parler de Foucault, raconter qu'il m'a dit ceci ou cela, détailler comme je le vois. Ce n'est rien, tant que je n'aurai pas su rencontrer réellement cet ensemble de sons martelés, de gestes décisifs, d'idées tout en bois sec et feu, d'attention extrême et de clôture soudaine, de rires et de sourires que l'on sent « dangereux » au moment même où l'on en éprouve la tendresse. (spécial dédicace)
Dernière édition par ours le Ven 2 Nov 2012 - 7:07, édité 1 fois (Raison : Réorganisation des paragraphes, introduction, bref ménage le matin, à la fraiche.)
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