Appliquer une méthode...ou pas
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Appliquer une méthode...ou pas
Il y a quelques temps, j'ai vécu coup sur coup deux expériences traumatisantes.
Le première fut mon premier (et unique) cours de danse, de rock plus précisément. Il fallait faire les pas de base, 1, 2, 3.... J'en étais incapable. Une séquence de pas toute simple avait raison de moi. Pire, je sentais mon cerveau surchauffer et j'étais pris d'une immense fatigue psychique. Bien sur, la gêne et la honte se sont emparées de moi car je me sentais complètement ridicule alors que tout le monde autour de moi réussissait. Je ne savais plus où j'étais.
Quelques jours après, c'était un meuble à monter. D'habitude, tout seul je me débrouille. Mais là on était deux et ma partenaire avait pris le contrôle du montage, suivant les instructions pas à pas du plan. Là encore, je me suis senti perdu. Je n'arrivais pas à suivre le rythme, ma pensée était de plus en plus confuse et mon cerveau s'est mis à bouillonner à tel point que je n'arrivais plus à penser.
Toute ma vie je me suis affranchi des méthodes étape par étape, ou quand je le devais vraiment je les suivais à mon rythme. Je n'arrive pas à suivre une approche séquentielle imposée par d'autres. D'ailleurs, je fuis tout ce qui ressemble à une méthode prédéfinie, et plus généralement les conseils sur comment procéder (je n'écoute même pas). Je veux "sentir" les choses, les faire d'une manière naturelle suivant mon propre chemin.
Avez vous des expériences du même genre? Avez vous des moyens de surmonter ce handicap?
Le première fut mon premier (et unique) cours de danse, de rock plus précisément. Il fallait faire les pas de base, 1, 2, 3.... J'en étais incapable. Une séquence de pas toute simple avait raison de moi. Pire, je sentais mon cerveau surchauffer et j'étais pris d'une immense fatigue psychique. Bien sur, la gêne et la honte se sont emparées de moi car je me sentais complètement ridicule alors que tout le monde autour de moi réussissait. Je ne savais plus où j'étais.
Quelques jours après, c'était un meuble à monter. D'habitude, tout seul je me débrouille. Mais là on était deux et ma partenaire avait pris le contrôle du montage, suivant les instructions pas à pas du plan. Là encore, je me suis senti perdu. Je n'arrivais pas à suivre le rythme, ma pensée était de plus en plus confuse et mon cerveau s'est mis à bouillonner à tel point que je n'arrivais plus à penser.
Toute ma vie je me suis affranchi des méthodes étape par étape, ou quand je le devais vraiment je les suivais à mon rythme. Je n'arrive pas à suivre une approche séquentielle imposée par d'autres. D'ailleurs, je fuis tout ce qui ressemble à une méthode prédéfinie, et plus généralement les conseils sur comment procéder (je n'écoute même pas). Je veux "sentir" les choses, les faire d'une manière naturelle suivant mon propre chemin.
Avez vous des expériences du même genre? Avez vous des moyens de surmonter ce handicap?
Re: Appliquer une méthode...ou pas
contrairement a ce que l'on pourrait croire le cycle "essai-erreur" est une "force" des non-méthodiques, car souvent en plus du "pourquoi l'erreur", on apprend d'elle: il existe/se cache des sérendipités dans l'erreur même.
A mon sens, ce n'est donc pas un handicap, mais une forme d'apprentissage double.
Mon metier met en oeuvre de nombreuses méthode/mode opératoire, et je crois les avoir tous éprouvés(zappées) au moins une fois pour comprendre le "pourquoi du comment" (et aussi parce que je suis feignant ^^), et j'ai pu donc constater, comprendre (ce qui me permet de les adapter en fonctions des ouvrages ) mais aussi dévelloper des techniques qui me sont propre et qui sont née d'erreurs de méthodes n'ayant rien avoir avec la technique développée (je ne sais pas si je suis compréhensible)
(bon, j'avoue que pour la danse, je passe mon tour ^^)
A mon sens, ce n'est donc pas un handicap, mais une forme d'apprentissage double.
Mon metier met en oeuvre de nombreuses méthode/mode opératoire, et je crois les avoir tous éprouvés(zappées) au moins une fois pour comprendre le "pourquoi du comment" (et aussi parce que je suis feignant ^^), et j'ai pu donc constater, comprendre (ce qui me permet de les adapter en fonctions des ouvrages ) mais aussi dévelloper des techniques qui me sont propre et qui sont née d'erreurs de méthodes n'ayant rien avoir avec la technique développée (je ne sais pas si je suis compréhensible)
(bon, j'avoue que pour la danse, je passe mon tour ^^)
- bonus:
Invité- Invité
Re: Appliquer une méthode...ou pas
J'ai pas mal participé à tes fils.
Souvent en m'opposant : je suis un révolté, ne m'en tiens pas rigueur,
ou ne me fréquente pas.
Nous nous réservons le possible du MP. Nous le savons.
Mais à lire les fils....
ET LA : HE BIEN JE TE SUIS TOUT A FAIT.
Et c'est drôlement important, ce que tu dis.
C'est la vie, en vrai.
(ceusses qui n'accrochent pas seraient-ils éloignés de la vraie-vie ?
Tu racontes très bien ce que j'ai souvent ressenti (je suis volontiers bricoleur).(J'ai moi aussi suivi des cours de danse!)
Exact : je veux suivre mon propre chemin.
Je ne tolère pas de suivre les étapes prédéfinies.
Je laisse toujours le montage des meubles IKEA à d'autres, qui semblent s'en régaler.
Souvenir dou-x et dou-loureu-x :
je me suis investi, fin 80/début 90 (du siècle passé), dans l'aménagement d'un ccar à partir d'un fourgon (Trafic Renault). j'avais 3 enfants àcaser, pour des voyages lointains (Grèce, Scandinavie, ...) ou plus techniques (sports d'hiver >>>froid....).
J'ai tout pensé par moi-même (certes à l'aide de guides d'accessoiristes).
J'ai réalisé 3 plans différents. J'y ai passé des centaines d'heures
.
Tt le monde en a profité : maman, et 3 enfants.
Bon, j'ai tout fait tout seul.
Bilan. 20 ans + tard, seul mon fils aîné a conscience du fait.
Ma partenaire (comme tu dis) interprète le souvenir à sa manière.
Mes enfants ultérieurs ( + jeunes à l'époque) n'y songent guère.
Alors, tu poses une question : surmonter ce handicap.
Ben non. Pas de réponse.
Faut vivre avec.
J'ai, depuis ce vécu, développé une amertume.
C'est cela, qui est toxique (le mot est à la mode).
Je ne sais pas quoi faire de ma mémoire.
C'est chiant.
A un point tel que j'ai tout rompu avec tout mon passé.
Parti avec mon amour. Et une valise.
Ca a foiré.
Mais je suis prêt à recommencer : une valise, ça suffit.
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
Re: Appliquer une méthode...ou pas
à mon sens ce n'est pas un handicap mais un mode de fonctionnement, une manière d'appréhender les apprentissages.
Et je m'y reconnais complètement. Jamais, au grand jamais, je n'ai réussi à lire un mode d'emploi du début jusqu'à la fin. C'est comme si mon esprit s'échappait après 10 lignes... impossible.
dans la vie ccourante évidemment c'est handicapant : je vais par exemple mettre un mois à comprendre le maniement d'un nouveau réveil matin... (parce que je n'aurai pas lu le mode d'emploi)...
ça ne facilite pas le quotidien, c'est sûr.
mais cela peut aussi s'avérer bien utile ; je n'hésite pas à acheter des trucs en seconde main dont il n'existe plus de mode d'emploi...puisque de toute manière s'il y avait un mode d'emploi je n'en ferai rien.
FB : il faut être conscient du fait que la mémoire, même quant elle est surperformante, reste en partie subjective, car colorée de sentiments et d'émotions...
Et je m'y reconnais complètement. Jamais, au grand jamais, je n'ai réussi à lire un mode d'emploi du début jusqu'à la fin. C'est comme si mon esprit s'échappait après 10 lignes... impossible.
dans la vie ccourante évidemment c'est handicapant : je vais par exemple mettre un mois à comprendre le maniement d'un nouveau réveil matin... (parce que je n'aurai pas lu le mode d'emploi)...
ça ne facilite pas le quotidien, c'est sûr.
mais cela peut aussi s'avérer bien utile ; je n'hésite pas à acheter des trucs en seconde main dont il n'existe plus de mode d'emploi...puisque de toute manière s'il y avait un mode d'emploi je n'en ferai rien.
FB : il faut être conscient du fait que la mémoire, même quant elle est surperformante, reste en partie subjective, car colorée de sentiments et d'émotions...
mama zèbre- Messages : 65
Date d'inscription : 26/11/2012
Age : 53
Localisation : Bruxelles
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Oui, mais le présent aussi, est coloré de sentiments et d'émotions.
Il est même en partie CREE par les sentiments et les émotions.
J'ai l'avantage d'avoir tenu un journal régulier, qui me permet de resituer le passé dans le réel du présent d'alors, ma cinémathèque intégrée faisant le reste.
Défaut du fonctionnement : je ne supporte pas (cf + haut Doinel) de travailler à 2, ou, pis, en groupe. J'accepte les avis et conseils, mais je réalise seul.
Et puis je n'ai jamais su me servir d'un magnétoscope. Hé bien, on s'en fout, il n'y a plus de magnétoscope !
PS. C'est un handicap quand même, j'ai un mal de chien à utiliser les moyens informatiques, qui me seraient réellement utiles. Je me sens parfois réellement handicapé.
Il est même en partie CREE par les sentiments et les émotions.
J'ai l'avantage d'avoir tenu un journal régulier, qui me permet de resituer le passé dans le réel du présent d'alors, ma cinémathèque intégrée faisant le reste.
Défaut du fonctionnement : je ne supporte pas (cf + haut Doinel) de travailler à 2, ou, pis, en groupe. J'accepte les avis et conseils, mais je réalise seul.
Et puis je n'ai jamais su me servir d'un magnétoscope. Hé bien, on s'en fout, il n'y a plus de magnétoscope !
PS. C'est un handicap quand même, j'ai un mal de chien à utiliser les moyens informatiques, qui me seraient réellement utiles. Je me sens parfois réellement handicapé.
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
Re: Appliquer une méthode...ou pas
tout est une question de motivation ( ou de pression sociale) et d'apprentissage.
Au départ je suis comme toi FB.
à l'école j'étais incapable de faire les travaux de groupe. Je les faisais seule. Au grand contentement de tout le monde d'ailleurs...
Dans la vraie vie j'ai dû un peu m'adapter aux groupes (Mais je me retrouve encore souvent à me taper tout le boulot).
Ma stratégie pour survivre (parce que bon, à partir d'un moment ça ne va plus non pus de tout faire tout seul ) : je coupe le boulot en plusieurs parties, chacun la sienne, puis on remet tout ensemble, quite à adapter un peu...
PS : bien sûr que le présent est coloré d'émotions. Ce sont les émotions du présent qui font que certains souvenirs vont s'imprimer plus que d'autres... enfin, à mon sens... mais à plusieurs années d'intervalle, je crois l'état d'esprit actuel joue un rôle encore plus fort dans le ressenti que l'on se fait du souvenir en question....(bon, je ne suis pas sûre d'être très claire là )
Au départ je suis comme toi FB.
à l'école j'étais incapable de faire les travaux de groupe. Je les faisais seule. Au grand contentement de tout le monde d'ailleurs...
Dans la vraie vie j'ai dû un peu m'adapter aux groupes (Mais je me retrouve encore souvent à me taper tout le boulot).
Ma stratégie pour survivre (parce que bon, à partir d'un moment ça ne va plus non pus de tout faire tout seul ) : je coupe le boulot en plusieurs parties, chacun la sienne, puis on remet tout ensemble, quite à adapter un peu...
PS : bien sûr que le présent est coloré d'émotions. Ce sont les émotions du présent qui font que certains souvenirs vont s'imprimer plus que d'autres... enfin, à mon sens... mais à plusieurs années d'intervalle, je crois l'état d'esprit actuel joue un rôle encore plus fort dans le ressenti que l'on se fait du souvenir en question....(bon, je ne suis pas sûre d'être très claire là )
mama zèbre- Messages : 65
Date d'inscription : 26/11/2012
Age : 53
Localisation : Bruxelles
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Tout à fait d'accord avec tes analyses, mama.
Tu as employé le mot "survivre" : en effet, il faut survivre.
S'adapter m'a coûté une peine énorme.
J'y suis arrivé (en apparence) au prix d'un (trop) gros stress.
La pression sociale était inexorable. Combien de fois ai-je fantasmé de tout laisser tomber !
2 raisons de ne pas le faire (bonnes ou mauvaises) :
-une petite famille "à nourrir".
-j'aime bien, les gens...
Mais l'impression, au final, d'avoir cédé.
Fatalitas.
Si, si, tu es très claire.
Tu as employé le mot "survivre" : en effet, il faut survivre.
S'adapter m'a coûté une peine énorme.
J'y suis arrivé (en apparence) au prix d'un (trop) gros stress.
La pression sociale était inexorable. Combien de fois ai-je fantasmé de tout laisser tomber !
2 raisons de ne pas le faire (bonnes ou mauvaises) :
-une petite famille "à nourrir".
-j'aime bien, les gens...
Mais l'impression, au final, d'avoir cédé.
Fatalitas.
Si, si, tu es très claire.
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Bon Doinel, j'ai l'impression que nous avons pas mal divergé par rapport à ton post, foutue arborescence va... !!!
mais en même temps, en te relisant, je m'interroge sur cette question de méthode.
La danse, le montage d'un meuble, c'est aussi une question de coordination et d'enchaînement de gestes. Il ne s'agit pas seulement de suivre des étapes selon une logique imposée, il s'agit aussi de coordonner des gestes selon une logique imposée. Nous ne nous trouvons pas ici dans le domaine du "raisonnement" purement mental imposé, mais dans celui de la maîtrise gestuelle.... ça rejoint un peu aussi ce que tu me disais sur mon post consacré à la dyspraxie non ?
Y aurait-il ici deux choses vraiment différentes ? ou serait-ce les conséquences, les implications différentes d'une même méthode ?
Notre maladresse découlerait-elle justement de notre incapacité à nous conformer à des enchaînements logiques imposés ?
moi, par exemple, on a beau m'expliquer comment faire un service, au tennis, j'ai beau me représenter dans ma tête la séquence gestuelle, je n'y arriverai pas, point final !
Or, d'une manière générale, je déteste ce que l'on m'impose.
Par exemple hier, "la somme des angles d'un triangle vaut 180°".
J'ai beau le savoir, il m'a pris hier comme un doute (oui je sais c'est con) et il a fallu hier que je refasse le raisonnement du début jusqu'à la fin, mais avec ma méthode, par analogie formelle, en passant par la quadrature du cercle, pour arriver à la même conclusion (que je savais inéluctable en même temps mais bon, hum ).
OK, là, je suis compétente, parce que je sais plus ou moins utiliser mon cerveau (bon j'ai mes limites évidement...).
Mais le coup du service au tennis, je n'y arriverai pas forcément par moi-même, parce que je ne dispose pas d'une intelligence gestuelle aussi compétente,...
tiens là ça rejoint vachement la théorie des intelligences multiples !!
zut alors je me remets à partir en vrille !!
n'empêche, tu as raison, ça fait réfléchir !!
Mon fils a des soucis à l'école. Un jour, une psy pas con du tout m'a dit, il a des problèmes avec les apprentissages car il rejette la logique implicite du groupe. Ce qui équivaut à dire, et je le vérifie, qu'il doit arriver à chaque apprentissage par lui-même, avec sa logique, pour y arriver.
Ce qui explique qu'il a appris à lire tout seul, qu'il y arrive, peu à peu, pour les maths, qu'il est en train d'y arriver, tout doucement, pour la grammaire et l'orthographe, mais que la graphie est à la traîne... et finalement, c'est exactement le même problème que tes pas de danse...
mince je n'ai pas fini de cigiter avce tout ça !
mais en même temps, en te relisant, je m'interroge sur cette question de méthode.
La danse, le montage d'un meuble, c'est aussi une question de coordination et d'enchaînement de gestes. Il ne s'agit pas seulement de suivre des étapes selon une logique imposée, il s'agit aussi de coordonner des gestes selon une logique imposée. Nous ne nous trouvons pas ici dans le domaine du "raisonnement" purement mental imposé, mais dans celui de la maîtrise gestuelle.... ça rejoint un peu aussi ce que tu me disais sur mon post consacré à la dyspraxie non ?
Y aurait-il ici deux choses vraiment différentes ? ou serait-ce les conséquences, les implications différentes d'une même méthode ?
Notre maladresse découlerait-elle justement de notre incapacité à nous conformer à des enchaînements logiques imposés ?
moi, par exemple, on a beau m'expliquer comment faire un service, au tennis, j'ai beau me représenter dans ma tête la séquence gestuelle, je n'y arriverai pas, point final !
Or, d'une manière générale, je déteste ce que l'on m'impose.
Par exemple hier, "la somme des angles d'un triangle vaut 180°".
J'ai beau le savoir, il m'a pris hier comme un doute (oui je sais c'est con) et il a fallu hier que je refasse le raisonnement du début jusqu'à la fin, mais avec ma méthode, par analogie formelle, en passant par la quadrature du cercle, pour arriver à la même conclusion (que je savais inéluctable en même temps mais bon, hum ).
OK, là, je suis compétente, parce que je sais plus ou moins utiliser mon cerveau (bon j'ai mes limites évidement...).
Mais le coup du service au tennis, je n'y arriverai pas forcément par moi-même, parce que je ne dispose pas d'une intelligence gestuelle aussi compétente,...
tiens là ça rejoint vachement la théorie des intelligences multiples !!
zut alors je me remets à partir en vrille !!
n'empêche, tu as raison, ça fait réfléchir !!
Mon fils a des soucis à l'école. Un jour, une psy pas con du tout m'a dit, il a des problèmes avec les apprentissages car il rejette la logique implicite du groupe. Ce qui équivaut à dire, et je le vérifie, qu'il doit arriver à chaque apprentissage par lui-même, avec sa logique, pour y arriver.
Ce qui explique qu'il a appris à lire tout seul, qu'il y arrive, peu à peu, pour les maths, qu'il est en train d'y arriver, tout doucement, pour la grammaire et l'orthographe, mais que la graphie est à la traîne... et finalement, c'est exactement le même problème que tes pas de danse...
mince je n'ai pas fini de cigiter avce tout ça !
mama zèbre- Messages : 65
Date d'inscription : 26/11/2012
Age : 53
Localisation : Bruxelles
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Oui mama, je pense que tu es sur une bonne piste.
Je ne suis pas si maladroit que cela.
J'ai très jeune intégré ce complexe de la maladresse. Tout ce qui était de l'ordre de l'intellectuel m'était facile, naturel, sans aucun effort. Seules les activités manuelles me résistaient et, comme je ne connaissais pas le sens de l'effort, j'essayais de les éviter. J'étais irrémédiablement malhabile. Point.
En réalité, je peux être assez adroit. A partir du moment où je me dispense d'apprendre la technique et peux me laisser aller au feeling, je me débrouille pas mal. J'ai de bons réflexes. Je recherche systématiquement un mode de fonctionnement automatique, avec cette sensation euphorisante de tout maitriser sans avoir à réfléchir de manière consciente, de juste sentir les mouvements s'enchainer tout seuls; instinctivement.
Je me souviens d'un jeu vidéo lors de vacances avec des copains quand j'avais 18 ans. A un moment, le vaisseau spatial devait traverser un champ de météorites. Mes copains y perdaient plusieurs vaisseaux. Moi, je le franchissais systématiquement sans encombres, dans un état second où ma main semblait réfléchir indépendamment de mon cerveau. J'adorais cette sensation.
Alors oui, si j'arrivais à vaincre ce complexe du gaucher avec deux mains gauches, si je faisais l'effort d'apprendre tout seul, à mon rythme, à ma manière, je pourrais certainement réaliser des tâches qu'aujourd'hui je n'ose entreprendre, certain de ne pas en être capable.
Je refuse toute méthode imposée de l'extérieur. Je déteste les outils qui m'imposent leur logique. Je ne lis pas non plus les manuels d'utilisation. Je hais toute tâche répétitive, sauf quand je peux penser à autre chose en les faisant. Je n'aime généralement pas les conseils qui sont rarement des choses auxquelles je n'ai pas déjà pensé et qui iraient de toute façon contre mon intuition.
Et puis je ne supporte pas de faire "pour de faux". Etudiant, faire des exercices dans les annales qui ne seraient pas ceux lors de l'examen. Dans le boulot, répéter devant des collègues une présentation à donner devant des étrangers. Dans ma vie, préparer ce que je vais dire à une personne. Tout cela me semble inutile. Je veux laisser mon intelligence s'exprimer de manière spontanée, dans le moment à vivre.
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Ah, mon Doinel, que tu parles bien !
NB : je suis gaucher, avec 2 mains adroites (même si je suis de gauche...)
@mama
L'école, c'est mon domaine.
Et la psy, aussi.
Il a quel âge, ton fils ?
(Si tu veux bien en discuter ici ! )
Sinon.............................................................................. quand-même.
NB : je suis gaucher, avec 2 mains adroites (même si je suis de gauche...)
@mama
L'école, c'est mon domaine.
Et la psy, aussi.
Il a quel âge, ton fils ?
(Si tu veux bien en discuter ici ! )
Sinon.............................................................................. quand-même.
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Bon ,je pense que communiquer est impossible.
Alors : au revoir, les enfants .
JlUc.
Alors : au revoir, les enfants .
JlUc.
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Salut !!
si si communiquer est possible avec un peu de patience... je ne suis pas toujours vissée devant cet ordi !!
FB, je parle de mon fils sur plein de posts déjà (comme il est ma raison première d'intervention sur ce forum....).
Mais en résumé :
il a 8 ans et vient d'une autre planète (même pour moi qui suis sans doute un peu zébrée ...).
Il est né avec 11 jours de retard ... comme disait mon oncle "il a cuit trop longtemps"
Il a tout fait très tôt (tenu assis à 5 mois, marché à 10, mangé seul à 12 mois...). Il a parlé à 2 ans, ça c'est normal, mais avec un vocabulaire très riche et une grammaire très personnelle... ça n'a pas changé d'ailleurs ; il continue à accorder étrangement certains articles et certains verbes.
Il a abordé très tôt des sujets comme la mort, la vie, le sens de la vie, l'origine du monde. A 3 ans il saoulait véritablement son entourage de "pourquois" (dont il écoutait à peine les réponses d'ailleurs).
Il n'aimait pas dessiner mais comme c'était un petit garçon très éveillé je ne m'inquiétais pas...
Puis il est rentré en maternelle et tout a commencé à dégénérer. La maîtresse de maternelle me décrivait un enfant qui ne s'intéressait à rien, qui parlait très bien mais restait en retrait par rapport aux activités de groupe. A la maison j'avais un enfant très curieux de tout (vikings, dinosaures,...), qui était très calin et communiquait de préférence avec des adultes.
La 3e maternelle (CP) a été un enfer pour tout le monde. Il criait qu'il allait mourir pour ne pas faire les exercices demandés. L'instit m'a demandé s'il était autiste...On l'a fait tester une première fois par une psy qui ne s'y connaissait pas en tests de QI. Cela a révélé un QI verbal très élevé mais les autres résultats étaient difficiles à interpréter car mon fils avait très difficilement collaboré...
Rebelote en 1ère primaire. il se cachait les yeux pour ne pas lire. mais à la maison, il a appris seul, en 1 weekend avec le CD des alphas... Toujours un gros blocage avec le calcul. il a terminé l'année en décrochage complet. On l'a refait tester, par une spécialiste cette fois-ci.
Résultat : profile hétérogène. Vocabulaire et logique verbale très élevés (et encore un autre mais je ne sais plus lequel), les autres dans la moyenne haute, et associations logiques : complètement raté car il a fait des associations très personnelles, qu'il pouvait amplement justifier mais qui ne correspondaient aucunement à la logique attendue...Par contre d'après le test, pas d'autisme, pas de problème de concentration, etc...
Il fait une 2e année primaire ; il a tout de suite décroché, malgré le soutient psychologique soutenu dont il bénéficie.
Cette année, il recommence sa 2e dans une nouvelle école, cette fois dans un système traditionnel (avant c'était une école Freinet). ça se passe beaucoup mieux mais il a de gros problèmes en graphie. Et comme il est très maladroit en général, on va passer un test de praxie, afin de déceler une éventuelle dyspraxie.
C'est un enfant très angoissé, qui a de gros problèmes relationnels avec les enfants de son âge (ses seuls amis sont zébrés...on dirait qu'il les attire comme des aimants)...
et moi, je suis tellement à cours d'idées et de ressources pour l'aider que je viens sur ce site pêcher des infos et de l'aide.... J'ai moi-même un parcours un peu chaotique, et son papa aussi, mais lui, il est vraiment en souffrance...
voilà comme ça tu sais tout ...
bonnes fêtes à tous
si si communiquer est possible avec un peu de patience... je ne suis pas toujours vissée devant cet ordi !!
FB, je parle de mon fils sur plein de posts déjà (comme il est ma raison première d'intervention sur ce forum....).
Mais en résumé :
il a 8 ans et vient d'une autre planète (même pour moi qui suis sans doute un peu zébrée ...).
Il est né avec 11 jours de retard ... comme disait mon oncle "il a cuit trop longtemps"
Il a tout fait très tôt (tenu assis à 5 mois, marché à 10, mangé seul à 12 mois...). Il a parlé à 2 ans, ça c'est normal, mais avec un vocabulaire très riche et une grammaire très personnelle... ça n'a pas changé d'ailleurs ; il continue à accorder étrangement certains articles et certains verbes.
Il a abordé très tôt des sujets comme la mort, la vie, le sens de la vie, l'origine du monde. A 3 ans il saoulait véritablement son entourage de "pourquois" (dont il écoutait à peine les réponses d'ailleurs).
Il n'aimait pas dessiner mais comme c'était un petit garçon très éveillé je ne m'inquiétais pas...
Puis il est rentré en maternelle et tout a commencé à dégénérer. La maîtresse de maternelle me décrivait un enfant qui ne s'intéressait à rien, qui parlait très bien mais restait en retrait par rapport aux activités de groupe. A la maison j'avais un enfant très curieux de tout (vikings, dinosaures,...), qui était très calin et communiquait de préférence avec des adultes.
La 3e maternelle (CP) a été un enfer pour tout le monde. Il criait qu'il allait mourir pour ne pas faire les exercices demandés. L'instit m'a demandé s'il était autiste...On l'a fait tester une première fois par une psy qui ne s'y connaissait pas en tests de QI. Cela a révélé un QI verbal très élevé mais les autres résultats étaient difficiles à interpréter car mon fils avait très difficilement collaboré...
Rebelote en 1ère primaire. il se cachait les yeux pour ne pas lire. mais à la maison, il a appris seul, en 1 weekend avec le CD des alphas... Toujours un gros blocage avec le calcul. il a terminé l'année en décrochage complet. On l'a refait tester, par une spécialiste cette fois-ci.
Résultat : profile hétérogène. Vocabulaire et logique verbale très élevés (et encore un autre mais je ne sais plus lequel), les autres dans la moyenne haute, et associations logiques : complètement raté car il a fait des associations très personnelles, qu'il pouvait amplement justifier mais qui ne correspondaient aucunement à la logique attendue...Par contre d'après le test, pas d'autisme, pas de problème de concentration, etc...
Il fait une 2e année primaire ; il a tout de suite décroché, malgré le soutient psychologique soutenu dont il bénéficie.
Cette année, il recommence sa 2e dans une nouvelle école, cette fois dans un système traditionnel (avant c'était une école Freinet). ça se passe beaucoup mieux mais il a de gros problèmes en graphie. Et comme il est très maladroit en général, on va passer un test de praxie, afin de déceler une éventuelle dyspraxie.
C'est un enfant très angoissé, qui a de gros problèmes relationnels avec les enfants de son âge (ses seuls amis sont zébrés...on dirait qu'il les attire comme des aimants)...
et moi, je suis tellement à cours d'idées et de ressources pour l'aider que je viens sur ce site pêcher des infos et de l'aide.... J'ai moi-même un parcours un peu chaotique, et son papa aussi, mais lui, il est vraiment en souffrance...
voilà comme ça tu sais tout ...
bonnes fêtes à tous
mama zèbre- Messages : 65
Date d'inscription : 26/11/2012
Age : 53
Localisation : Bruxelles
Re: Appliquer une méthode...ou pas
Oui, et je suis sorry de t'avoir pas dit que je t'avais lue, mais c'était il y a assez longtemps.
C'est la trêve de Noël.
Bonnes fêtes à tousses .
A bientôt !
C'est la trêve de Noël.
Bonnes fêtes à tousses .
A bientôt !
FB- Messages : 398
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 72
Localisation : Sud
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