Réciprocité
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Charlyz
chris45
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Réciprocité
Dernière réflexion psy sur laquelle je me suis penchée :
l'amour ne peut exister que dans la réciprocité.
Qu'en pensez-vous ?
l'amour ne peut exister que dans la réciprocité.
Qu'en pensez-vous ?
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Bah je pense que oui, sinon cela vire à la dépendance affective.
Maintenant savoir sur quoi juger de la réciprocité et les chemins qu'emprunte cette dernière est un autre débat.
Il existe des introvertis et des extravertis et les manières d'exprimer les sentiments n'emprunteront sans doute pas le même canal.
Ensuite il y aura certainement une gradation dans les sentiments amoureux des deux cotés, et dans la manière dont l'attachement est ressenti. Par exemple un surcroit de présence pourra être pris comme une ingérance par l'un alors que pour l'autre cela est un besoin vital à la mesure de ce qu'il attend en retour ...
C'est cette alchimie, ces attentes, des différences de perceptions qui qualifient, à mon sens, la forme que prend la réciprocité.
Dur alors d'être sur de la présence de celle-ci uniquement à l'aune de sa propre conception.
Maintenant savoir sur quoi juger de la réciprocité et les chemins qu'emprunte cette dernière est un autre débat.
Il existe des introvertis et des extravertis et les manières d'exprimer les sentiments n'emprunteront sans doute pas le même canal.
Ensuite il y aura certainement une gradation dans les sentiments amoureux des deux cotés, et dans la manière dont l'attachement est ressenti. Par exemple un surcroit de présence pourra être pris comme une ingérance par l'un alors que pour l'autre cela est un besoin vital à la mesure de ce qu'il attend en retour ...
C'est cette alchimie, ces attentes, des différences de perceptions qui qualifient, à mon sens, la forme que prend la réciprocité.
Dur alors d'être sur de la présence de celle-ci uniquement à l'aune de sa propre conception.
Dernière édition par Mjöllnir (® of Odin Inc.) le Sam 8 Sep 2012 - 17:05, édité 1 fois (Raison : fautes)
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Effectivement n'étant pas dans le quantifiable, comment savoir si nous sommes réellement dans une réciprocité.
J'entends souvent certaines personnes se plaindre, souffrir et ce pendant fort longtemps après le départ de l'être aimé qui les a rejetées. Il leur est impossible parfois de refaire leur vie.
Dépendance affective signifie qu'elles ressentiront le même sentiment, les mêmes difficultés à chaque rupture d'après toi ?
J'entends souvent certaines personnes se plaindre, souffrir et ce pendant fort longtemps après le départ de l'être aimé qui les a rejetées. Il leur est impossible parfois de refaire leur vie.
Dépendance affective signifie qu'elles ressentiront le même sentiment, les mêmes difficultés à chaque rupture d'après toi ?
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Je ne sais pas si dans ce que tu cites il n'y pas la notion d'abandonnisme qui s'entremêle (http://www.aidepsy.be/en_savoir_plus_abandonnisme).
Pour moi, la dépendance affective est une déformation de l'être, mauvaise interprétation du sentiment amoureux.
Aimer quelqu'un à mon sens c'est l'aider à s’accomplir en s'accomplissant avec lui/elle. C'est accepter ses différences comme un enrichissement. C'est lui laisser aussi vivre ces différences si elles ne sont pas en mesure d'être vécues à deux (activité, sports, amis, etc.). C'est aussi lui laisser l'espace de liberté qui est nécessaire à chaque être. Son jardin secret.
Ce qu'il me semble être en filigrane dans ton post précédent, c'est une projection d'une faiblesse ayant à être compensée par un sauveur (homme ou femme), sur lequel on projettera la faute d'être parti sans combler ce besoin de sécurité qui tenaille l'être "abandonné" depuis toujours ...
Il me semble aussi, à ce propos, que la construction de l'estime de soi est primordiale avant d'entreprendre une relation équilibrée. Savoir ce que l'on ne désire pas est une chose, savoir ce que l'on désire en est une autre. Et c'est souvent cette dernière chose qui fait défaut chez les humains, et pousse à demander à l'autre une prise en charge parfois vécue comme un boulet.
L'amour dans sa réciprocité ne peut, à mon sens, n'être vécu qu'entre deux personnes "adultes", dans le sens accomplissement de soi auparavant, puis en mesure d'accepter l'autre en ses différences pour s'en enrichir en commun. En aucun cas cela ne peut se baser sur un sentiment d'appartenance ou de sujétion, laissant un des deux cotés décider, puis en lui suggérant qu'il n'a pas répondu à des attentes non formulées ...
Je peux comprendre la souffrance de ceux qui se sentent abandonnés, mais pas celle de la résignation, ni encore du refus plus ou moins inconscient d'aller chercher en eux une partie de la cause de leur échec supposé.
Pour moi, la dépendance affective est une déformation de l'être, mauvaise interprétation du sentiment amoureux.
Aimer quelqu'un à mon sens c'est l'aider à s’accomplir en s'accomplissant avec lui/elle. C'est accepter ses différences comme un enrichissement. C'est lui laisser aussi vivre ces différences si elles ne sont pas en mesure d'être vécues à deux (activité, sports, amis, etc.). C'est aussi lui laisser l'espace de liberté qui est nécessaire à chaque être. Son jardin secret.
Ce qu'il me semble être en filigrane dans ton post précédent, c'est une projection d'une faiblesse ayant à être compensée par un sauveur (homme ou femme), sur lequel on projettera la faute d'être parti sans combler ce besoin de sécurité qui tenaille l'être "abandonné" depuis toujours ...
Il me semble aussi, à ce propos, que la construction de l'estime de soi est primordiale avant d'entreprendre une relation équilibrée. Savoir ce que l'on ne désire pas est une chose, savoir ce que l'on désire en est une autre. Et c'est souvent cette dernière chose qui fait défaut chez les humains, et pousse à demander à l'autre une prise en charge parfois vécue comme un boulet.
L'amour dans sa réciprocité ne peut, à mon sens, n'être vécu qu'entre deux personnes "adultes", dans le sens accomplissement de soi auparavant, puis en mesure d'accepter l'autre en ses différences pour s'en enrichir en commun. En aucun cas cela ne peut se baser sur un sentiment d'appartenance ou de sujétion, laissant un des deux cotés décider, puis en lui suggérant qu'il n'a pas répondu à des attentes non formulées ...
Je peux comprendre la souffrance de ceux qui se sentent abandonnés, mais pas celle de la résignation, ni encore du refus plus ou moins inconscient d'aller chercher en eux une partie de la cause de leur échec supposé.
Invité- Invité
Re: Réciprocité
pour ma part ...
zèbre avec un zèbre ...
mais en quelques sortes complémentaires
il faut faire des concessions : la mise en doute mais aussi la confirmation de toi ne passe que par le regard de l'autre !Mais rien ne t’empêche de faire la même chose dans l'autre sens ! après il te suffit d'évoluer (ou pas )
s'enrichir n'est pas forcément renoncer mais après confrontation synonyme d'amélioration (au sens personnel !)
rester soi même ne veut pas dire rester sur ses positions !
zèbre avec un zèbre ...
mais en quelques sortes complémentaires
il faut faire des concessions : la mise en doute mais aussi la confirmation de toi ne passe que par le regard de l'autre !Mais rien ne t’empêche de faire la même chose dans l'autre sens ! après il te suffit d'évoluer (ou pas )
s'enrichir n'est pas forcément renoncer mais après confrontation synonyme d'amélioration (au sens personnel !)
rester soi même ne veut pas dire rester sur ses positions !
chris45- Messages : 97
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 58
Localisation : loiret
Re: Réciprocité
Si je peux me permettre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce propos (le reste, je pense la même chose).Pour moi, la dépendance affective est une déformation de l'être, mauvaise interprétation du sentiment amoureux.
En réalité je crois que je ne vois pas de lien direct entre le principe de réciprocité (sous-entendu ne pas pouvoir aimer l'autre avec un grand A sous prétexte que celui-ci ne partage pas ce sentiment) et celui de la dépendance affective (ce n'est en aucun cas une remarque dirigée contre toi Mjöllnir!!) même si parfois cela peut être le cas...
Il me semble qu'un ressenti avec la valeur qui lui est propre, est personnel, donc il est je trouve difficile de juger de la nature des sentiments d'une personne, simplement parce qu'elle se serait faite larguée.
Après, comme j'ai lu dans un autre post, je pense qu'il y a des milliers de façons de percevoir et symboliser cette idée d'amour. A mon sens, c'est un sentiment "absolu". Mais il faut y avoir goutté (entrer en relation avec la personne) pour que celui-ci soit "officialiser". En gros c'est à partir du moment où l'on est avec cet autre que l'on peut juger de nos propres sentiments, s'ils sont "légitimes" ou une fausse idée qu'on s'était faite au préalable. Et donc oui, si c'est absolu, je ne vois pas en quoi parce que l'autre nous a quitté, ce sentiment n'aurait plus lieu d'être. On aime avec son coeur, et pas avec sa tête (malheureusement parfois d'ailleurs^^'!)
Et lien avec l'abandonnisme, oui pourquoi pas, mais pas toujours...
Mais sinon je m'incline Mjöllnir devant ta conception d'une relation!
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
réciprocité et non réciprocité
Je suis quelque peu soulagée de lire dans les différents fils sur le couple qu'un bon nombre d'entre nous vit de ces attirances non réciproques - et qu'une partie d'entre vous revendique ces expériences comme étant bien de l'amour. Dans la société, j'ai toujours eu l'impression que ces sentiments-là étaient dénigrés ( et la personne qui les éprouvait aussi, donc) , comme des marques de losers, d'ados attardés, de personnes immatures affectivement, de gibier de psy etc.
Ce qui est caractéristique aussi, c'est d'enchaîner des trucs comme ceux-là, entrecoupés de longues périodes de célibat ( en fait jamais interrompu), et non de vivre des amours à sens uniques comme des accidents de la vie au milieu d'histoires réciproques, heureuses ou non, comme les gens normaux. J'ai vécu cela toute ma vie, hormis une longue plage où je me suis fait avoir par une personnalité manipulatrice eu recommandable, cela a commencé à 16 ans et j'en ai 46, je ne compte plus ( ou plutôt si: je me rappelle avec précision de chacun) les amours non réalisées. On dirait qu'au lieu d'être totalement incompréhensible, ce parcours serait zèbre, au moins en partie. C'était très dur à 20 ans de m'entendre dire que je n'avais "rien vécu" alors que j'avais sans doute été plus profondément, plus terriblement amoureuse que mes copines, et que j'avais expérimenté l'amour dans une grande variété de tourments - et de délices.J'en avais une honte terrible, que je commence à perdre. Je ne sais plus si j'ai besoin de donner, de donner libre cours à mon lyrisme sur certaines personnes, ou si c'est un besoin caché de recevoir. Les deux me semblent suspects. "On m'aime bien, mais on ne m'aime pas", comme je l'ai lu dans un autre post. Comme si j'avais marqué "stérile" ou "syphilitique" ou "droguée" sur mon front: il y a une sorte de consensus pour me trouver sympa mais pour ne jamais songer à s'apparier avec moi ou à tomber amoureux ( sauf pê un ou deux "cassos, comme je l'ai lu) .Et question séduction, je suis un grand zéro. Je crois que ca doit se passer tout seul, avec la vérité, les signes, les frémissements, et pas de stratégie, mais apparemment, je suis vraiment la seule à voir des signes, et à être séduite sans qu'il y ait jeu. Je suis complètement hors marché, et pourtant, hélas, à mon âge j'ai encore un coeur qui s'embrase et vu les suites évidentes, je commence à redouter et à m'armer de mon sécateur quand ca arrive. Dans ce cas, au moindre premier signe de "non" même allusif, je me castre autant que je peux, je ne laisse plus passer de signes et je peux être bien sûre qu'il ne se passera rien ( ce qui vaut en tous cas mieux que d'espérer et de prendre une 25e porte dans la figure, non?)
Alors, est-ce aimer? Est-ce à vivre, ou à éradiquer ? Aimer vaut-il en soi, aimer est tellement nourrissant au début, même sans retour, ou se fait-on sans échappatoire possible rattraper par l'affreuse attente déçue? C'est bien une vie amoureuse, d'après moi, mais faite de frustrations et de déceptions, d'attentes, de décodages improbables et autres questionnements solitaires propres à remplir des quintaux de journaux intimes. Est-ce un cadeau pour l'autre, même si on se résigne et qu'on ne lui demande rien ? Moi je n'aime pas forcément quand un mec transi mais que je n'aime pas m'avoue ses sentiments. Et si on se risque à se dévoiler - s'il doit y avoir dévoilement, c'est déjà que les signes subtils des débuts des histoires normales ont échoué, notez- la sensation de misère est encore pire. Le plus souvent, il s'ensuit l'application de la Loi du Rien: il n'y a ni réaction, ni lettre, ni réponse d'aucune sorte. Et pourtant, comment renoncer à ces suppléments d'efficience, à ces "ailes" poussant rien qu'en imaginant d'exister sous tel regard particulier ? Avez-vous des expériences concrètes, des trucs, des visions vécues là dessus? ( pas de la théorie.... j'en ai lu tant et elle culpabilise sans aider...)
Merci, je suis impatiente de lire vos témoignages.
Ce qui est caractéristique aussi, c'est d'enchaîner des trucs comme ceux-là, entrecoupés de longues périodes de célibat ( en fait jamais interrompu), et non de vivre des amours à sens uniques comme des accidents de la vie au milieu d'histoires réciproques, heureuses ou non, comme les gens normaux. J'ai vécu cela toute ma vie, hormis une longue plage où je me suis fait avoir par une personnalité manipulatrice eu recommandable, cela a commencé à 16 ans et j'en ai 46, je ne compte plus ( ou plutôt si: je me rappelle avec précision de chacun) les amours non réalisées. On dirait qu'au lieu d'être totalement incompréhensible, ce parcours serait zèbre, au moins en partie. C'était très dur à 20 ans de m'entendre dire que je n'avais "rien vécu" alors que j'avais sans doute été plus profondément, plus terriblement amoureuse que mes copines, et que j'avais expérimenté l'amour dans une grande variété de tourments - et de délices.J'en avais une honte terrible, que je commence à perdre. Je ne sais plus si j'ai besoin de donner, de donner libre cours à mon lyrisme sur certaines personnes, ou si c'est un besoin caché de recevoir. Les deux me semblent suspects. "On m'aime bien, mais on ne m'aime pas", comme je l'ai lu dans un autre post. Comme si j'avais marqué "stérile" ou "syphilitique" ou "droguée" sur mon front: il y a une sorte de consensus pour me trouver sympa mais pour ne jamais songer à s'apparier avec moi ou à tomber amoureux ( sauf pê un ou deux "cassos, comme je l'ai lu) .Et question séduction, je suis un grand zéro. Je crois que ca doit se passer tout seul, avec la vérité, les signes, les frémissements, et pas de stratégie, mais apparemment, je suis vraiment la seule à voir des signes, et à être séduite sans qu'il y ait jeu. Je suis complètement hors marché, et pourtant, hélas, à mon âge j'ai encore un coeur qui s'embrase et vu les suites évidentes, je commence à redouter et à m'armer de mon sécateur quand ca arrive. Dans ce cas, au moindre premier signe de "non" même allusif, je me castre autant que je peux, je ne laisse plus passer de signes et je peux être bien sûre qu'il ne se passera rien ( ce qui vaut en tous cas mieux que d'espérer et de prendre une 25e porte dans la figure, non?)
Alors, est-ce aimer? Est-ce à vivre, ou à éradiquer ? Aimer vaut-il en soi, aimer est tellement nourrissant au début, même sans retour, ou se fait-on sans échappatoire possible rattraper par l'affreuse attente déçue? C'est bien une vie amoureuse, d'après moi, mais faite de frustrations et de déceptions, d'attentes, de décodages improbables et autres questionnements solitaires propres à remplir des quintaux de journaux intimes. Est-ce un cadeau pour l'autre, même si on se résigne et qu'on ne lui demande rien ? Moi je n'aime pas forcément quand un mec transi mais que je n'aime pas m'avoue ses sentiments. Et si on se risque à se dévoiler - s'il doit y avoir dévoilement, c'est déjà que les signes subtils des débuts des histoires normales ont échoué, notez- la sensation de misère est encore pire. Le plus souvent, il s'ensuit l'application de la Loi du Rien: il n'y a ni réaction, ni lettre, ni réponse d'aucune sorte. Et pourtant, comment renoncer à ces suppléments d'efficience, à ces "ailes" poussant rien qu'en imaginant d'exister sous tel regard particulier ? Avez-vous des expériences concrètes, des trucs, des visions vécues là dessus? ( pas de la théorie.... j'en ai lu tant et elle culpabilise sans aider...)
Merci, je suis impatiente de lire vos témoignages.
Fiddling- Messages : 36
Date d'inscription : 12/08/2012
Age : 58
Localisation : Anderlecht (Bruxelles)
Re: Réciprocité
Fiddling, tes mots me parlent. Et ils me touchent beaucoup.
Au sujet.
L'amour ne peut-il exister que dans la réciprocité? Je me pose la question dans le sens : peut-il y avoir amour uniquement dans un contexte de parfaite synchronicité?
Et je ne le crois pas.
L'amour commence par des parents qui aiment sans réciprocité (bon, ce n'est pas prouvé absolument, mais quand même, il y a des chances) un foetus.
Et quand le foetus devient bébé, puis enfant, la réciprocité s'établit (ou pas, mais c'est pathologique, dans ces cas-là).
Pour une majorité de croyants (grandes religions), l'amour divin, la plupart du temps, qu'il y ait un ou plusieurs dieu(x) a donné le premier, puisqu'il a créé tout ce qui existe.
Le coup de foudre existe, parfois réel, parfois trompeur, mais il reste cependant chose rare. Bien souvent, quelqu'un aime déjà quand l'autre n'aime pas.
Et ceux qui ont connu ruptures ou divorces savent qu'il est possible d'aimer quand l'autre n'aime plus.
Ainsi, je préfèrerais dire qu'il n'y a amour, si je puis dire, "productif" que dans la réciprocité, mais qu'il peut exister de l'amour en dehors de la synchronicité, mais cet amour, s'il est amour, demeure non productif ou non accompli. Cependant, quand il ne s'agit pas d'érotomanie ou d'amour de l'amour, enfin, de quelque chose de pathologique, c'est bel et bien, déjà ou encore, de l'amour vrai.
(Dans la série "Mimi vous raconte l'amour avec son cerveau droit"... Bonjour le romantisme. )
Au sujet.
L'amour ne peut-il exister que dans la réciprocité? Je me pose la question dans le sens : peut-il y avoir amour uniquement dans un contexte de parfaite synchronicité?
Et je ne le crois pas.
L'amour commence par des parents qui aiment sans réciprocité (bon, ce n'est pas prouvé absolument, mais quand même, il y a des chances) un foetus.
Et quand le foetus devient bébé, puis enfant, la réciprocité s'établit (ou pas, mais c'est pathologique, dans ces cas-là).
Pour une majorité de croyants (grandes religions), l'amour divin, la plupart du temps, qu'il y ait un ou plusieurs dieu(x) a donné le premier, puisqu'il a créé tout ce qui existe.
Le coup de foudre existe, parfois réel, parfois trompeur, mais il reste cependant chose rare. Bien souvent, quelqu'un aime déjà quand l'autre n'aime pas.
Et ceux qui ont connu ruptures ou divorces savent qu'il est possible d'aimer quand l'autre n'aime plus.
Ainsi, je préfèrerais dire qu'il n'y a amour, si je puis dire, "productif" que dans la réciprocité, mais qu'il peut exister de l'amour en dehors de la synchronicité, mais cet amour, s'il est amour, demeure non productif ou non accompli. Cependant, quand il ne s'agit pas d'érotomanie ou d'amour de l'amour, enfin, de quelque chose de pathologique, c'est bel et bien, déjà ou encore, de l'amour vrai.
(Dans la série "Mimi vous raconte l'amour avec son cerveau droit"... Bonjour le romantisme. )
....- Messages : 199
Date d'inscription : 13/10/2012
Re: Réciprocité
Fiddling, ne pense pas que ton âge te contreigne à quoi que ce soit, tu as encore toute ta vie devant toi pour expérimenter d'autres facettes de l'amour! En tout cas, tes mots m'ont aussi énormément touché...
Tout à fait d'accord !
Naja a écrit:
Ainsi, je préfèrerais dire qu'il n'y a amour, si je puis dire, "productif" que dans la réciprocité, mais qu'il peut exister de l'amour en dehors de la synchronicité, mais cet amour, s'il est amour, demeure non productif ou non accompli. Cependant, quand il ne s'agit pas d'érotomanie ou d'amour de l'amour, enfin, de quelque chose de pathologique, c'est bel et bien, déjà ou encore, de l'amour vrai.
Tout à fait d'accord !
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Réciprocité
Merci Naja et Charlyz! Vos réactions sont réchauffantes. Je n'en ai jamais eu de pareilles hors zébrasphère...
Toute la vie devant moi à 46 ans, tu crois Charlyz ;-) ?
Les êtres disposés à vivre une relation intéressante en y mettant du leur sont, à ce stade (d'âge) , bien engagés ailleurs, pour y rester. Mais on ne peut rien y changer, et mes modestes drames n'ayant aucune incidence sur le monde des galaxies ni sur le monde atomique, ils sont dérisoires, même si ma chimie fait que, tout infimes qu'ils soient, et pénibles pour moi seule, je m'en préoccupe...
Toute la vie devant moi à 46 ans, tu crois Charlyz ;-) ?
Les êtres disposés à vivre une relation intéressante en y mettant du leur sont, à ce stade (d'âge) , bien engagés ailleurs, pour y rester. Mais on ne peut rien y changer, et mes modestes drames n'ayant aucune incidence sur le monde des galaxies ni sur le monde atomique, ils sont dérisoires, même si ma chimie fait que, tout infimes qu'ils soient, et pénibles pour moi seule, je m'en préoccupe...
Fiddling- Messages : 36
Date d'inscription : 12/08/2012
Age : 58
Localisation : Anderlecht (Bruxelles)
Re: Réciprocité
Oh oui, et j'en suis certaine!
Et peu importe, vu le nombre que nous sommes actuellement sur la planète, et surtout à ton âge (non avancé à mon sens!), je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il n'y ait que toi qui recherche l'amour! (et de loin)
Et peu importe, vu le nombre que nous sommes actuellement sur la planète, et surtout à ton âge (non avancé à mon sens!), je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il n'y ait que toi qui recherche l'amour! (et de loin)
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Réciprocité
Hello Charlyz,
Mes expériences personnelles m'ont poussé à croire que l'abandonnisme et l& dépendance affective étaient bien plus présent qu'on ne le croit dans les relations dites amoureuses. Mon attitude acceptante et mon envie de don ont peut-être accentué ce phénomène ceci dit ...
J'en déduit, en toute humilité et par rapport à mon expérience seulement, qu'on ne peut en fin de compte nouer une relation équilibrée qu'entre deux adultes qui ont fait l'analyse de leurs blessures et de leurs relations avec leurs parents.
Je ne crois pas qu'aller d'échecs en désillusions ne soit du qu'à la personne en face. Il doit certainement y avoir quelque chose à "régler" en la personne qui subit des revers répétés.
L'amour doit exister oui. La question que je me pose est donc relative au projections de l'être qui désire tant être aimé à son tour : je me demande si cet incoercible désir n'est pas la recherche d'une partie de soi qui n'a pas été reconnue auparavant et qui fait cruel manque ...
Ne faut-il pas s'aimer avent de pouvoir aimer un/une autre ?
Mes expériences personnelles m'ont poussé à croire que l'abandonnisme et l& dépendance affective étaient bien plus présent qu'on ne le croit dans les relations dites amoureuses. Mon attitude acceptante et mon envie de don ont peut-être accentué ce phénomène ceci dit ...
J'en déduit, en toute humilité et par rapport à mon expérience seulement, qu'on ne peut en fin de compte nouer une relation équilibrée qu'entre deux adultes qui ont fait l'analyse de leurs blessures et de leurs relations avec leurs parents.
Je ne crois pas qu'aller d'échecs en désillusions ne soit du qu'à la personne en face. Il doit certainement y avoir quelque chose à "régler" en la personne qui subit des revers répétés.
L'amour doit exister oui. La question que je me pose est donc relative au projections de l'être qui désire tant être aimé à son tour : je me demande si cet incoercible désir n'est pas la recherche d'une partie de soi qui n'a pas été reconnue auparavant et qui fait cruel manque ...
Ne faut-il pas s'aimer avent de pouvoir aimer un/une autre ?
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Il y a c'est certain un problème d'estime de soi quand on continue à porter de l'amour à qq 'un qui ne vous regarde pas, et ce plusieurs fois en une vie, car chez les autres personnes, la non réciprocité tue le sentiment assez rapidement. Cela doit venir du sentiment qu'on "en a pas assez fait", typique de ceux (dont je fais partie) qui essayent désespérément de s'adapter, de convenir, sans penser une bonne fois "si l'autre ne fait pas sa part,il n' a qu'à s'en prendre à lui-même si je m'en vais, ou si la relation ne prend pas un tour amoureux".
Par rapport à l'analyse des blessures, je nuancerais un peu, Mjöllnir: on peut avoir fait cette analyse, pouvoir en parler, écrire dessus, être très conscient des mécanismes, et tout de même en souffrir à chaque nouvelle histoire. Je crois hélas qu'analyser n'est pas encore "résoudre", et que pour "résoudre", seule l'expérience vaut, l'analyse ne suffit pas. A un moment, l'expérience des râteaux porte. On s'en va plus vite, on s'enfonce moins, mais l'écueil reste là, car on est qd même forgé par son histoire, c'est un leurre de croire "se réformer" plus que cela.
Oui oui, c'est certain, ces incoercibles désirs sont ceux que tu dis: c'est si bon quand par l'alchimie du regard de l'autre ( son histoire, son âge les circonstances sociales etc) sur soi, on "accède" à cette partie de soi qui dormait et qui désirait tant venir à la vie. Une partie de soi qui aurait dû être éveillée par les parents mais ne l'a pas été, sans doute. Et qd temporairement, elle se réveille, cela fait tellement de bien. Ce n'est pas tant l'autre qu'on aime mais cette divine sensation de "plus être" qu'il semble le seul ( à ce moment) à pouvoir susciter ( les "ailes"). Mais bon, je me demande si ce mécanisme n'est pas à l'oeuvre chez tout le monde, seulement les gens n'en sont pas conscients. De plus en plus je me dis que la sensation d'aimer, c'est ça, et c'est un peu triste paq ca nous enferme dans "on ne sort pas de soi", à la Freud. L'amour est une projection effrayante, ds le fond, et on s'en aperçoit toujours qd ca commence à foirer. Mais j'y reviens: le savoir et l'analyser ( rend certes moins con) mais ne fournit pas les "ailes", ni ne tue le désir de les retrouver.
S'aimer avant d'aimer un/une autre: oui et non, je crois que c'est interactif. Des expériences ont prouvé que des personnes systématiquement désapprouvées ou isolées exprès ne pouvaient plus s'aimer. On intériorise le comportement du groupe paq on est des animaux sociaux. Il faut donc aussi être aimé pour pouvoir s'aimer.En cas de problème, on peut relancer la machine par les deux bouts: soit on essaye de s'aimer même ds un contexte rejetant, puis les relations s'améliorent ( ou on finit par s'en fiche) , soit on fréquente des gens qui nous aiment et on recommence à s'aimer.
Par rapport à l'analyse des blessures, je nuancerais un peu, Mjöllnir: on peut avoir fait cette analyse, pouvoir en parler, écrire dessus, être très conscient des mécanismes, et tout de même en souffrir à chaque nouvelle histoire. Je crois hélas qu'analyser n'est pas encore "résoudre", et que pour "résoudre", seule l'expérience vaut, l'analyse ne suffit pas. A un moment, l'expérience des râteaux porte. On s'en va plus vite, on s'enfonce moins, mais l'écueil reste là, car on est qd même forgé par son histoire, c'est un leurre de croire "se réformer" plus que cela.
Oui oui, c'est certain, ces incoercibles désirs sont ceux que tu dis: c'est si bon quand par l'alchimie du regard de l'autre ( son histoire, son âge les circonstances sociales etc) sur soi, on "accède" à cette partie de soi qui dormait et qui désirait tant venir à la vie. Une partie de soi qui aurait dû être éveillée par les parents mais ne l'a pas été, sans doute. Et qd temporairement, elle se réveille, cela fait tellement de bien. Ce n'est pas tant l'autre qu'on aime mais cette divine sensation de "plus être" qu'il semble le seul ( à ce moment) à pouvoir susciter ( les "ailes"). Mais bon, je me demande si ce mécanisme n'est pas à l'oeuvre chez tout le monde, seulement les gens n'en sont pas conscients. De plus en plus je me dis que la sensation d'aimer, c'est ça, et c'est un peu triste paq ca nous enferme dans "on ne sort pas de soi", à la Freud. L'amour est une projection effrayante, ds le fond, et on s'en aperçoit toujours qd ca commence à foirer. Mais j'y reviens: le savoir et l'analyser ( rend certes moins con) mais ne fournit pas les "ailes", ni ne tue le désir de les retrouver.
S'aimer avant d'aimer un/une autre: oui et non, je crois que c'est interactif. Des expériences ont prouvé que des personnes systématiquement désapprouvées ou isolées exprès ne pouvaient plus s'aimer. On intériorise le comportement du groupe paq on est des animaux sociaux. Il faut donc aussi être aimé pour pouvoir s'aimer.En cas de problème, on peut relancer la machine par les deux bouts: soit on essaye de s'aimer même ds un contexte rejetant, puis les relations s'améliorent ( ou on finit par s'en fiche) , soit on fréquente des gens qui nous aiment et on recommence à s'aimer.
Fiddling- Messages : 36
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Re: Réciprocité
Foreigner a écrit:Définis "amour".paoline a écrit:Dernière réflexion psy sur laquelle je me suis penchée :
l'amour ne peut exister que dans la réciprocité.
Qu'en pensez-vous ?
Définis "réciprocité".
(Je te fais grâce de "exister". )
Conseil : pense à la notion d'absolu versus relativité.
Définir, définir ... Tout essayer de mettre dans des cadres, dans des boites ... classifier. Et priver ainsi le discours de sa substance évocatrice ...
Les mots sont individualistes. Ils portent teinture sémiotique en provenance de la vie de l'être qui les trace ou les prononce, et ne tiennent en fait que le rôle du maillet qui frappe le gong.
Ansi même l'absolu est une notion intrinsèquement propre à celui qu la trace. Ainsi, Foreigner, aurai-je apprécié que toi-même pose tes définitions, et voir combien de mots et quelle dialectique tu aurais utilisés pour ce faire.
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Re: Réciprocité
Je pense que l'on peut s'aimer soi-même quels que soient les cas de figure, Fiddling. Et je m'accorde complètement avec ce que tu exprimes : Savoir analyser les phénomènes et les comprendre ne signifie en rien capacité à les résoudre.
Sur ce sujet bien précis qu'est l'amour, je crois que la raison ne devrait plus être appelée. Il faudrait laisser agir l'acceptation et le lâcher-prise.
J'ai l'intuition que le monde actuel pousse les uns et les autres à négocier en permanence leur pouvoir d'attraction et de retenue, et que cette interaction inconsciente se met en opposition avec à la fois la logique et les sentiments. Ainsi, trop accepter (croire même ?) que notre valeur n'est que renvoyée par les autres est destructeur au bout d'un moment.
J'aimerais juste à cet égard poser une question ? Qui n'est pas attiré par quelqu'un qui est stable, souriant, amène, avenant, et cela jour après jour ? Qui peut en même temps croire que cette personne, quelle qu'elle soit, ne traverse pas des vicissitudes identiques aux notres ?
Alors, qu'a donc cette personne de plus ? Un certain recul certainement, sur ses capacités à être, à faire, à lâcher-prise, à s'aimer pour avancer et rester sereine ...
Je remets ici, pour finir, une citation que j'ai déjà postée, mais qui me parle bien à ce sujet :
"Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant sur des rameaux trop frêles, qui sent ployer la branche, mais qui chante pourtant, sachant qu'il a des ailes" Victor Hugo
Sur ce sujet bien précis qu'est l'amour, je crois que la raison ne devrait plus être appelée. Il faudrait laisser agir l'acceptation et le lâcher-prise.
J'ai l'intuition que le monde actuel pousse les uns et les autres à négocier en permanence leur pouvoir d'attraction et de retenue, et que cette interaction inconsciente se met en opposition avec à la fois la logique et les sentiments. Ainsi, trop accepter (croire même ?) que notre valeur n'est que renvoyée par les autres est destructeur au bout d'un moment.
J'aimerais juste à cet égard poser une question ? Qui n'est pas attiré par quelqu'un qui est stable, souriant, amène, avenant, et cela jour après jour ? Qui peut en même temps croire que cette personne, quelle qu'elle soit, ne traverse pas des vicissitudes identiques aux notres ?
Alors, qu'a donc cette personne de plus ? Un certain recul certainement, sur ses capacités à être, à faire, à lâcher-prise, à s'aimer pour avancer et rester sereine ...
Je remets ici, pour finir, une citation que j'ai déjà postée, mais qui me parle bien à ce sujet :
"Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant sur des rameaux trop frêles, qui sent ployer la branche, mais qui chante pourtant, sachant qu'il a des ailes" Victor Hugo
Invité- Invité
Re: Réciprocité
L'amour ne demande pas de réciprocité pour être vraie. Sinon, nous serions tous des atrophiés de l'amour.
Je suis d'accord avec Mjöllnir. Nous sommes souvent attirés par des personnes qui dégagent une certaine sérénité.
Personnellement, je ne suis pas dans la stratégie de la séduction. Pourtant, je séduis...C'est un constat. Je crois qu'on perçoit de moi les multitudes de teintes de mes humeurs, mais au fond, une acceptation totale de ce que je suis (ce fut long à acquérir car la palette est large). Et je crois que c'est cela qui attire. J'ai le problème inverse de Fiddling : je n'arrive pas à m'enflammer. J'espère juste que c'est passager. Aimer est puissant, plus puissant que d'être aimé (quand on ne partage pas ce sentiment). Nous nous mettons en danger, nous nous dénudons face à l'autre : prends moi comme je suis.
Pour éviter toute polémique : je n'argumente pas et je ne cherche pas à argumenter (certains ne cherchent que cela...). J'exprime mes réactions par rapport au sujet.
Je suis d'accord avec Mjöllnir. Nous sommes souvent attirés par des personnes qui dégagent une certaine sérénité.
Personnellement, je ne suis pas dans la stratégie de la séduction. Pourtant, je séduis...C'est un constat. Je crois qu'on perçoit de moi les multitudes de teintes de mes humeurs, mais au fond, une acceptation totale de ce que je suis (ce fut long à acquérir car la palette est large). Et je crois que c'est cela qui attire. J'ai le problème inverse de Fiddling : je n'arrive pas à m'enflammer. J'espère juste que c'est passager. Aimer est puissant, plus puissant que d'être aimé (quand on ne partage pas ce sentiment). Nous nous mettons en danger, nous nous dénudons face à l'autre : prends moi comme je suis.
Pour éviter toute polémique : je n'argumente pas et je ne cherche pas à argumenter (certains ne cherchent que cela...). J'exprime mes réactions par rapport au sujet.
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Re: Réciprocité
Je pars du principe selon lequel le bonheur est une capacité composée de notre héritage génétique et psychologique.
Ceci expliquerait assez bien pourquoi face à un traumatisme ou une relation amoureuse identique 2 personnes différentes ne "réagiront" pas de la même façon.
Au sujet de la séduction, je préfère parler d'une "force" plutôt que de "sérénité" qui serait en grande partie "responsable" de cette attraction.
Si je fais de plus le lien avec le charme que dégagent les PN, je pense que mon raisonnement tient la route.
Bien entendu, il y a derrière la séduction d'autres éléments qui entrent en jeu.
2 sujets qui se recoupent
Je complète...
Il y a une forme d'amour où la personne éprise ne vit pleinement ce sentiment que dans la "non réciprocité". C'est rare, mais ça arrive. C'est un fonctionnement assez particulier.
Au sujet de la séduction, j'avoue que je m'interroge beaucoup en lisant :
"Je plais" pour certaines personnes et pour d'autres "je ne plais pas".
Je ne pense pas qu'il soit possible d'être dans ce genre d'affirmation.
Une personne peut plaire sans le savoir, et déplaire sans le savoir également.
Ceci expliquerait assez bien pourquoi face à un traumatisme ou une relation amoureuse identique 2 personnes différentes ne "réagiront" pas de la même façon.
Au sujet de la séduction, je préfère parler d'une "force" plutôt que de "sérénité" qui serait en grande partie "responsable" de cette attraction.
Si je fais de plus le lien avec le charme que dégagent les PN, je pense que mon raisonnement tient la route.
Bien entendu, il y a derrière la séduction d'autres éléments qui entrent en jeu.
2 sujets qui se recoupent
Je complète...
Il y a une forme d'amour où la personne éprise ne vit pleinement ce sentiment que dans la "non réciprocité". C'est rare, mais ça arrive. C'est un fonctionnement assez particulier.
Au sujet de la séduction, j'avoue que je m'interroge beaucoup en lisant :
"Je plais" pour certaines personnes et pour d'autres "je ne plais pas".
Je ne pense pas qu'il soit possible d'être dans ce genre d'affirmation.
Une personne peut plaire sans le savoir, et déplaire sans le savoir également.
Dernière édition par paoline le Sam 20 Oct 2012 - 17:50, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Mais vous ne pensez pas que la séduction, la vraie, c'est quand soudain, "ce qu'on dégage" ( de global) "convient", et donc que ca dépend très fort des attentes, histoires, besoins etc... de l'autre? Dans ce cas on n'aurait rien à faire du tout, rien qu'à attendre de tomber sur la personne qui vibrera en nous voyant, voilà.... je me méfie un peu de ces théories qui disent qu'il faut être parfaitement bien dans sa peau, accepter tout de soi etc etc, pour que qq 'un s'enflamme pour nous. Nous avons tous en mémoire des cas de gens malheureux, dans la dèche, blessés etc... qui ont inspiré un amour fou. Je suis d'accord avec Paoline, si seuls les gens sereins attiraient, pourquoi tomberait-on dans le piège des PN... mais la force, oui. Tous les gens qui m'ont inspiré de l'amour en avaient, d'une sorte ou d'une autre. Je suis d'accord aussi avec Soleilsombre: aimer est plus puissant qu'être aimée ( vite ennuyeux qd on aime pas soi-même, voire angoissant, envahissant...) et j'espère que tu recouvreras cette faculté rapidement. C'est vrai que c'est une mise en danger maousse costaud. C'est pourquoi je me dis chaque fois "oooh nooon" mais je ne pense pas qu'on ait bcp de pouvoir sur ce qu'on ressent ( sur ce qu'on en fait, oui, mais...)
Oh je ne suis pas dans la polémique non plus... vraiment pas... je cherche juste des pistes pour être mieux, et pas nécessairement à instaurer ni encore moins à "gagner" un débat théorique. Je voudrais aimer et être aimée en retour... et je me débats avec mes armes de zèbre...c'est tout...
Oh je ne suis pas dans la polémique non plus... vraiment pas... je cherche juste des pistes pour être mieux, et pas nécessairement à instaurer ni encore moins à "gagner" un débat théorique. Je voudrais aimer et être aimée en retour... et je me débats avec mes armes de zèbre...c'est tout...
Fiddling- Messages : 36
Date d'inscription : 12/08/2012
Age : 58
Localisation : Anderlecht (Bruxelles)
Re: Réciprocité
@ Fiddling
Nos posts se sont croisés.
J'ai ajouté quelques impressions concernant la séduction.
Dire "je plais" ou inversement "je ne plais pas" me laisse sur une interrogation.
Se définir comme séduisant(e) ou non me parait être un véritable frein au sein d'une éventuelle relation amoureuse établie ou bien en devenir.
En ce qui me concerne, un homme qui me dirait "je plais" me ferait fuir.
Nos posts se sont croisés.
J'ai ajouté quelques impressions concernant la séduction.
Dire "je plais" ou inversement "je ne plais pas" me laisse sur une interrogation.
Se définir comme séduisant(e) ou non me parait être un véritable frein au sein d'une éventuelle relation amoureuse établie ou bien en devenir.
En ce qui me concerne, un homme qui me dirait "je plais" me ferait fuir.
Dernière édition par paoline le Sam 20 Oct 2012 - 17:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Réciprocité
si cela dépend des besoins de l'autre, c'est que l'autre projette ses besoins sur nous ... et alors là, on n'est pas sorti de l'auberge à mon avis ...
Les PN ... ce sont ceux qui détectent nos besoins et qui les manipulent.
c'est là je pense que le débat ne prend pas en compte qu'une certaine analyse peut aussi être menée ... les questions posées ici semblent faire abstraction du profond mal-être de ceux qui les posent, et donc de la vision déformée que cela projette sur les stimuli reçus de l'extérieur.
Les PN ... ce sont ceux qui détectent nos besoins et qui les manipulent.
c'est là je pense que le débat ne prend pas en compte qu'une certaine analyse peut aussi être menée ... les questions posées ici semblent faire abstraction du profond mal-être de ceux qui les posent, et donc de la vision déformée que cela projette sur les stimuli reçus de l'extérieur.
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Mjöllnir a écrit:si cela dépend des besoins de l'autre, c'est que l'autre projette ses besoins sur nous ... et alors là, on n'est pas sorti de l'auberge à mon avis ...
Les PN ... ce sont ceux qui détectent nos besoins et qui les manipulent.
c'est là je pense que le débat ne prend pas en compte qu'une certaine analyse peut aussi être menée ... les questions posées ici semblent faire abstraction du profond mal-être de ceux qui les posent, et donc de la vision déformée que cela projette sur les stimuli reçus de l'extérieur.
Je comprends bien mais une personne en souffrance cherche, du moins je l'imagine, à comprendre pourquoi elle se retrouve dans cette situation. Le souci est que cette souffrance fait office de rideau.
Tu vois, c'est comme la pluie qui tombe sur une vitre. Si tu es à l'intérieur tu ne peux pas nettoyer pour mieux y voir alors que si une personne est à l'extérieur, celle-ci aura les moyens d'éponger l'eau.
Seule une personne extérieure au problème va pouvoir relever d'éventuelles causes ou à défaut y voir plus clair.
Ceci n'empêche pas d'éprouver respect et compassion.
Invité- Invité
Re: Réciprocité
N'oublies pas paoline que la brume que certains ont sur les yeux devient une protection qu'ils ne veulent parfois pas que l'on touche.
D'autre part, souviens-toi du dicton suivant "Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre"
Troisièmement, même la personne la plus blessée peut regarder des exemples à l'extérieur d'elle-même et en tirer connaissance.
Cela me rappelle l'histoire du l'oiseau qui était dans sa cage et rêvant d'en sortir. Un jour, son propriétaire oublie la porte ouverte et l'oiseau y resta pourtant. L'habitude avait recouvert son désir par la peur. Et cela, seul le porteur de cette dernière peut s'en débarrasser. Ce qui me fait dire que "nettoyer la vitre de ses gouttes de pluie" permet à l'habitant de mieux voir, mais la décision de "sortir" n'appartient qu'à lui ...
Quand au respect et à la compassion, c'est sur qu'il en faut. Mais pas jusqu'à oublier celui et celle qu'on se doit en s'écartant de ceux qui restent immobiles à geindre sans agir, car cela se ferait au détriment de notre propre avancée.
D'autre part, souviens-toi du dicton suivant "Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre"
Troisièmement, même la personne la plus blessée peut regarder des exemples à l'extérieur d'elle-même et en tirer connaissance.
Cela me rappelle l'histoire du l'oiseau qui était dans sa cage et rêvant d'en sortir. Un jour, son propriétaire oublie la porte ouverte et l'oiseau y resta pourtant. L'habitude avait recouvert son désir par la peur. Et cela, seul le porteur de cette dernière peut s'en débarrasser. Ce qui me fait dire que "nettoyer la vitre de ses gouttes de pluie" permet à l'habitant de mieux voir, mais la décision de "sortir" n'appartient qu'à lui ...
Quand au respect et à la compassion, c'est sur qu'il en faut. Mais pas jusqu'à oublier celui et celle qu'on se doit en s'écartant de ceux qui restent immobiles à geindre sans agir, car cela se ferait au détriment de notre propre avancée.
Dernière édition par Mjöllnir le Sam 20 Oct 2012 - 18:18, édité 6 fois (Raison : fautes en rafale ... arf :()
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Bien sûr Mjö.
Je ne sais pas si tu t'en souviens, nous en avions déjà parlé.
Je me précipite souvent face à la détresse pour apporter mon aide.
Il faut que j'arrive à intégrer qu'elle n'est pas toujours souhaitée, voire pas toujours souhaitable.
Je ne sais pas si tu t'en souviens, nous en avions déjà parlé.
Je me précipite souvent face à la détresse pour apporter mon aide.
Il faut que j'arrive à intégrer qu'elle n'est pas toujours souhaitée, voire pas toujours souhaitable.
Invité- Invité
Re: Réciprocité
paoline a écrit: .. Il faut que j'arrive à intégrer qu'elle n'est pas toujours souhaitée, voire pas toujours souhaitable.
Eh oui ...
Donc, et uniquement en excluant la part d'égoïsme que l'on pourrait y plaquer, je voudrais citer ce dicton : "Charité bien ordonnée commence par soi-même" ...
Ne pas oublier que les blessures que l'on se laisse infliger peuvent à leur tour rejaillir sur d'autres car l'humain est fait ainsi que l'expérience ressurgit. Ainsi s'éviter des blessures c'est penser dans le temps en éviter aux autres ...
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Mjöllnir a écrit:
Eh oui ...
Donc, et uniquement en excluant la part d'égoïsme que l'on pourrait y plaquer, je voudrais citer ce dicton : "Charité bien ordonnée commence par soi-même" ...
Excuse-moi, mais je ne comprends pas.
Tu me démontres que je ne dois pas juger, et je te réponds que tu as raison.
Mais tu finis en me jugeant...
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Euh ... Non
Je te répond que l'on doit penser à soi pour sa propre solidité, ce qui semble à mon sens confirmer tes dires
Je te répond que l'on doit penser à soi pour sa propre solidité, ce qui semble à mon sens confirmer tes dires
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Mjöllnir a écrit:Euh ... Non
Je te répond que l'on doit penser à soi pour sa propre solidité, ce qui semble à mon sens confirmer tes dires
Il me semble qu'en parlant d'égoïsme et de charité bien ordonnée... heu... non ? tu ne crois pas ?
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Ben non, c'est moi qui excluait l''égoïsme du discours pour tous
Je signifiais par là que penser à se protéger c'est aussi éviter par la suite de reprojeter sur un autre ...
Je signifiais par là que penser à se protéger c'est aussi éviter par la suite de reprojeter sur un autre ...
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Re: Réciprocité
Je crois que l'amour a lieu dans le cadre d'une relation. Avant, c'est de l'attirance...avant quoi ? Avant que l'autre ne s'approche également et ne se livre, avant qu'on le connaisse assez profondément.paoline a écrit:Dernière réflexion psy sur laquelle je me suis penchée :
l'amour ne peut exister que dans la réciprocité.
Qu'en pensez-vous ?
Et je mets l'attirance un peu dans le même sac que le fantasme, dans les deux la dose de projection est trop importante pour que j'appelle ça "amour" (bien qu'on ne soit jamais dénué de toute projection, évidemment). L'amour c'est pour moi le sentiment lié au réel de l'autre, non au rêve.
Je suis donc d'accord avec la psy, et je me sens un peu seule du coup
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Re: Réciprocité
"La réciprocité est la loi de l'amour, il n'est pas de réciprocité possible à la pitié. La pitié est un amour déchu, avili, un mince filet de l'eau divine qui se perd dans les sables" - Georges Bernanos
Juste pour le plaisir d'ajouter une citation bien construite. Libre à chacun d'y adhérer ou non.
Cherokee avant de se sentir accompagné(e), il y a toujours une phase où on se sent un peu seul(e)
Juste pour le plaisir d'ajouter une citation bien construite. Libre à chacun d'y adhérer ou non.
Cherokee avant de se sentir accompagné(e), il y a toujours une phase où on se sent un peu seul(e)
Invité- Invité
Re: Réciprocité
L'amour peut très bien exister sans réciprocité. Il n'est juste pas partagé, et ne mène pas à grand chose, sinon à des vies perdues, ou à des chefs d'oeuvre de la littérature comme Cyrano de Bergerac, ou la lettre d'une inconnue de Zweig
Re: Réciprocité
Harpo a écrit:L'amour peut très bien exister sans réciprocité. Il n'est juste pas partagé, et ne mène pas à grand chose, sinon à des vies perdues, ou à des chefs d'oeuvre de la littérature comme Cyrano de Bergerac, ou la lettre d'une inconnue de Zweig
"L'amour n'est pas forcément un sentiment réciproque. L'amitié au contraire, me semble-t-il, requiert toujours de la réciprocité. Je ne puis être l'ami de quelqu'un qui n'est pas mon ami" - Francesco Alberoni
Il faut croire qu'en amour, tout est possible, ce qui en fait surement sa richesse...
Invité- Invité
Re: Réciprocité
Mjöllnir a écrit:Ben non, c'est moi qui excluait l''égoïsme du discours pour tous
Je signifiais par là que penser à se protéger c'est aussi éviter par la suite de reprojeter sur un autre ...
Le mot "égoïsme" est un mot qui déclenche chez moi un réflexe de "défense" de par tout ce que j'ai pu entendre lorsque j'étais enfant. Pour t'expliquer ma réaction...
Je ne sais pas trop me protéger des autres. C'est surement la raison pour laquelle je préfère la solitude et les relations virtuelles me conviennent particulièrement car j'y trouve la distance qui me convient.
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Re: Réciprocité
paoline a écrit:
Dire "je plais" ou inversement "je ne plais pas" me laisse sur une interrogation.
Se définir comme séduisant(e) ou non me parait être un véritable frein au sein d'une éventuelle relation amoureuse établie ou bien en devenir.
En ce qui me concerne, un homme qui me dirait "je plais" me ferait fuir.
Dire "je plais" ne veut pas dire "je plais à tout le monde". Comme j'ai la vision "cinématographique" de ce que je vis, j'arrive à savoir si je plais ou non. Ce n'est pas une prétention. Par contre, lorsqu'un homme me plaît, je perds la capacité à savoir si je plais. Mon esprit est brouillé par mes émotions !
Alors, ce que dit Fiddling sur l'attirance me parle lorsqu'on exclut la séduction comme une technique élaborée. On plait par ce qu'on dégage. Et là, on touche à l'inconscient. J'ai juste observé que ceux qui m'attirent ont la même faille que moi, ou un cousin approchant (faille complémentaire si je puis dire), et ont également une très grande force intérieure (que j'ai aussi). De mon point de vue personnel, les plus grands "séducteurs" sont ceux qui sont eux-mêmes, pleinement eux-mêmes. [C'est antinomique car dans la notion de séduction, il y a une idée de tromperie (cf. racine du mot).]
Ensuite, l'amour est un sentiment global : j'aime la personne telle qu'elle est. Nous ne sommes plus dans la phase d'attirance, de séduction. Je connais la personne et je l'accepte entièrement. Je ne parle pas de l'amour de l'amour ou de l'amour des corps.
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Re: Réciprocité
réciprocité est mon mot préféré
je pense qu'aucune interaction équilibrée ne peut se faire sans réciprocité
je pense qu'aucune interaction équilibrée ne peut se faire sans réciprocité
Invité- Invité
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